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  • Leçon 193 – Demander et accorder la permission (II)

    Leçon 193 – Demander et accorder la permission (II)

    Dominique : Bună ziua!


    Ioana : Bună dimineaţa!


    Alexandru: Bună seara!


    Valentina : Bună!



    Bun venit, dragi prieteni. Trois profs mignons – Daşa (3 ans), Luca (4 ans) et Ana (9 ans) – vous ont appris la fois dernière trois moyens que vous pouvez utiliser pour demander la permission. Rappelons-les brièvement :



    Le verbe a putea – pouvoir :


    Ioana : Pot să vin cu voi? Je peux venir avec vous?



    Lexpression : a da voie – accorder la permission


    Alexandru : Îmi daţi voie să plec? Me permettez-vous de partir?



    Et lexpression a avea voie – avoir la permission


    Valentina : Avem voie să dăm de mâncare la animale?



    Nous est-il permis de donner à manger aux animaux?


    Aujourdhui, nous y ajoutons deux autres moyens. Le premier, très poli et similaire à son homonyme français, est le verbe:



    a permite – permettre


    eu permit – je permets


    tu permiţi – tu permets


    el permite – il permet / ea permite – elle permet


    noi permitem – nous permettons


    voi permiteţi – vous permettez


    ei permit – ils permettent / ele permit – elles permettent



    Alexandru : Îmi permiţi să te ajut? Tu permets que je taide?


    Valentina : Da, Alexandru, poţi să mă ajuţi, dacă vrei. Oui, Alexandru, tu peux maider si tu veux.


    Ioana : Îmi permiteţi să deschid fereastra? Me permettez-vous douvrir la fenêtre?


    Alexandru : Da, Ioana, desigur. Oui, Ioana, bien sûr.


    Valentina : Ne permiteţi să ascultăm acest CD? Nous permettez-vous découter ce CD?


    Ioana : Îmi pare rău, nu puteţi asculta acest CD acum. Désolée, vous ne pouvez pas écouter ce CD maintenant.


    Valentina : Ne permiţi să îţi telefonăm seara târziu? (Tu nous permets de tappeler tard en soirée?)


    Alexandru : Da, puteţi să îmi telefonaţi la orice oră. Oui, vous pouvez mappeler à nimporte quelle heure.



    Le second moyen de demander la permission que nous abordons aujourdhui est très familier, tout comme son homonyme français :



    le verbe a lăsa – laisser



    Deux de ses formes nous intéressent tout particulièrement:


    Tu laşi – tu laisses


    Voi lăsaţi – vous laissez



    Valentina : Mă laşi să trec? Tu me laisses passer?


    Alexandru : Ne lăsaţi să vorbim? Nous laissez-vous parler?


    Ioana : Mă lăsaţi să dorm ? Me laissez-vous dormir?


    Valentina : Mă laşi să mânânc ciocolată? Tu me laisses manger du chocolat?


    Ioana : Lasă-mă ! – Laisse-moi !


    Alexandru : Mai lasă-mă ! – Laisse-moi encore!


    Ioana : Mai lasă-mă un minut ! Laisse-moi encore une minute!


    Alexandru : Mai lasă-mă o secundă ! Laisse-moi encore une seconde!



    Valentina : Mai lasă-mă un anotimp, un an, un timp !


    Laisse-moi encore une saison, un an, quelque temps!



    Nicu Alifantis répète pour nous et avec nous ces phases dans sa chanson: Mai lasă-mă !



    LA REVEDERE !






    Nicu Alifantis – Mai lasă-mă



    Mai lasă-mă un minut.


    Mai lasă-mă o secundă.


    Mai lasă-mă un anotimp, un an, un timp.


    Mai lasă-mă un minut.


    Mai lasă-mă o secundă.


    Mai lasă-mă un anotimp, un an, un timp.



    Părul tău e mai decolorat de soare,


    femeia mea de negru şi de sare.



    Ţărmul s-a rupt de mare şi te-a urmat


    ca o umbră, ca un şarpe dezarmat.



    Trec fantome-ale verii în declin,


    corăbiile sufletului meu marin.



    Mai lasă-mă un minut.


    Mai lasă-mă o secundă.


    Mai lasă-mă un anotimp, un an, un timp.


    Mai lasă-mă un minut.


    Mai lasă-mă o secundă.


    Mai lasă-mă un anotimp, un an, un timp.



    Şi viaţa mea se ilumineaza,


    sub ochiul tău verde la amiază,


    cenuşiu ca pământul la amurg.


    Oho, alerg şi salt şi curg.



    Mai lasă-mă un minut.


    Mai lasă-mă o secundă.


    Mai lasă-mă o frunză, un fir de nisip.


    Mai lasă-mă o briză, o undă.


    Mai lasă-mă un anotimp, un an, un timp.

  • Michel Beine (Belgique) – la Gare du Nord de Bucarest

    Michel Beine (Belgique) – la Gare du Nord de Bucarest

    Sa destinée est impressionnante : elle a résisté aux bombardements de 1944 et a survécu aussi au souhait de Ceauşescu de la démolir. Son histoire est décrite sur le site historia.ro. Elle prend naissance le 10 septembre 1868, lorsque la première pierre est posée en présence du roi Carol Ier. La gare est inaugurée le 25 septembre 1872, par l’ouverture de la circulation sur la voie Roman — Galaţi — Bucarest — Piteşti.



    Au début, elle a été appelée la Gare Târgovişte, parce qu’elle était située dans la rue portant ce nom. L’appellation actuelle date de 1888. Elle n’avait pas été conçue pour devenir la principale gare de Bucarest. Pourtant, au cours des années, elle devient le nœud ferroviaire le plus important non seulement de la capitale, mais aussi de la Roumanie. Le bâtiment est en forme de U et il se compose de deux ailes parallèles reliées par une troisième, disposée de manière perpendiculaire sur les deux autres.



    Il faut dire que l’édifice a connu plusieurs modifications avec le temps. La Gare du Nord a commencé à être trop exiguë dès 1880. En 1928, elle avait six voies pour les départs et quatre pour les arrivées. En août 1944, les équipements de centralisation électrodynamique de la gare ont été refaits, tandis que les voies et les quais ont été prolongés pour obtenir des longueurs utiles de 350 m. Entre 1950 et 1990, le trafic ferroviaire a connu des hausses importantes, mais depuis 1990, le nombre de voyageurs a commencé à baisser de manière substantielle, comme dans tout le pays, d’ailleurs.



    La Gare du Nord a connu beaucoup d’événements historiques importants, depuis la visite du tsar Alexandre II de Russie de 1877 jusqu’au départ du roi Michel de Roumanie du pays, en décembre 1947. Des processions funéraires impressionnantes ont également eu lieu sur les quais, lorsque des trains mortuaires ont apporté au pays différentes personnalités du temps.



    En dépit des bombardements de 1944, la Gare du Nord ne s’est pas écroulée. Elle a également échappé à la démolition prévue par Ceauşescu pour 1992, sauvée par la chute du communisme en 1989. Le dictateur souhaitait la raser et construire une nouvelle gare quelque part en banlieue.

  • Une autre voie pour l’Europe ?

    Une autre voie pour l’Europe ?

    Plusieurs dizaines de milliers de manifestants dune vingtaine de pays européens ont défilé vendredi à lappel des syndicats, à Bruxelles, pour réclamer aux dirigeants de lUE une « autre voie », plus sociale, pour lEurope. « Notre message est simple, mais cest un message que les responsables européens ne veulent pas entendre. Notre message est que leurs politiques en réponse à la crise financière ne suffisent pas et ont en réalité aggravé la crise sociale et économique », a expliqué la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, Bernadette Ségol. Les participants ont plaidé pour des investissements forts en vue d’une croissance durable et des emplois de qualité et réclamé y compris « un plan Marshall » pour la relance des économies européennes.



    A présent, plus de 26 millions dEuropéens sont sans emploi. Il y a 10 millions de chômeurs de plus quen 2008, et dans 18 des 28 Etats de lUE, les salaires réels ont chuté, font remarquer les syndicats européens. « La situation des jeunes est pire encore : 7,5 millions de jeunes Européens ne travaillent pas, ne suivent pas détudes ou de formation. Nombreux sont ceux parmi les plus éduqués et les plus entreprenants qui tout simplement quittent leur pays dorigine pour chercher du travail ailleurs », a souligné Bernadette Ségol en évoquant le risque dune « génération perdue ». Les manifestants, qui venaient notamment de France, de Pologne, du Danemark, dEspagne ou de Grèce, ont aussi dénoncé le phénomène des travailleurs détachés venus d’Etats de lUE où les salaires sont plus bas, et réclamé des traitements égaux à ceux des citoyens des pays où ils travaillent, pour que les chances d’embauche soient égales. Un SMIC européen à 1500 euros a été évoqué comme une mesure essentielle pour relancer léconomie en Europe.



    Bien qu’en Roumanie on s’attend à ce que le SMIC augmente considérablement en 2014, son niveau restera inférieur à celui d’autres pays de la région, peut-on lire dans un rapport du FMI. La hausse du SMIC jusqu’à 900 lei contre 800 lei, soit près de 180 euros, en 2013, a été prévue en deux étapes, une au 1er janvier dernier, une autre au 1er juillet prochain. Le SMIC roumain est le deuxième le plus bas de la région, après celui de Bulgarie (158 euros), et de près de 50% inférieur à ceux d’autres états émergents de l’UE, tels la Croatie, la Pologne et la Slovaquie.



    L’analyste économique Aurelian Dochia estime que le niveau de développement de la Roumanie est inférieur de beaucoup à ceux d’autres Etats européens, bien que le revenu moyen par habitant ait atteint les 50% de la moyenne européenne, contre 26% en 2000. L’analyste économique explique la part très importante des dépenses pour les besoins primaires dans la consommation des Roumains. Aurelian Dochia : « Elle ne changera pas trop vite. Il est possible que si les choses se passent bien, la Roumanie atteigne environ 75% de la moyenne européenne les 10 à 15 prochaines années. Et nous pourrions même nous situer dans la moyenne européenne sur le long terme. Ce n’est qu’alors que des modifications de structure de la consommation seront visibles. »



    Selon la plus récente étude réalisée par l’Institut national de la statistique de Bucarest, les salaires des Roumains sont inférieurs à leurs dépenses mensuelles. Les chiffres constituent une moyenne des revenus et des dépenses pour chaque ménage. Entre temps, les performances de la Roumanie, qui connaît une croissance économique de 3,5%, ne se reflètent pas pour le moment dans le niveau de vie de la population.



    Selon les statistiques, près de trois quarts des dépenses de celle-ci sont consacrées à la consommation, alors que plus de 15% sont des impôts, des contributions et des taxes. Dans la structure de la consommation, les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées comptent pour 40%, suivis par les dépenses pour l’eau, l’électricité, le chauffage, le gaz, les carburants, les meubles et autres équipements de la maison, qui comptent pour 21% du total. 0,5% des dépenses des Roumains sont consacrés à l’éducation.



    Les analystes affirment qu’une majoration abrupte du salaire minimum pourrait péricliter les options d’emploi des personnes qui n’ont pas une formation solide, de celles qui ont des contrats de travail à court terme, ainsi que des jeunes. Sur cette toile de fond, le risque de la migration d’une grande partie d’entre eux vers le travail au noir augmenterait sensiblement.



    Le commissaire européen à l’Emploi, Laszlo Andor, a souligné que parmi les effets du travail au noir figurent non seulement les conditions de travail dangereuses et la rémunération basse, mais aussi le fait qu’il touche les systèmes de protection sociale, en privant les gouvernements de revenus qui résultent des taxes et impôts.



    Afin de lutter contre ce phénomène, la Commission européenne a élaboré une plate-forme de collaboration pour prévenir et décourager le travail au noir. Le but de la démarche est d’intensifier la coopération entre les pays membres pour combattre d’une manière efficace le travail sans formes légales. La plate-forme réunit autorités nationales, offices d’inspection du travail, directions de sécurité sociale, de taxes et migrations, ainsi que d’autres acteurs impliqués, afin d’échanger de bonnes pratiques dans le domaine. Les pays européens qui enregistrent le pourcentage de salariés au noir le plus élevé – 11% – sont la Lettonie, les Pays-Bas et l’Estonie. (trad.: Alexandra Pop, Alex Diaconescu)