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  • Motion de censure contre le gouvernement Cîţu

    Motion de censure contre le gouvernement Cîţu

    Constituée après les élections législatives de décembre dernier, la coalition entre le Parti national libéral (PNL), l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) a réussi deux tests ce mardi. Celui de constitutionnalité, elle l’a raté. La Cour constitutionnelle a statué que Renate Weber reprendrait sa qualité d’Avocat du peuple (l’équivalent du Défenseur des droits). Selon la Cour, la décision de l’Assemblée législative de la révoquer enfreint le principe de l’État de droit et celui de légalité et de suprématie de la Constitution ainsi que des dispositions de la loi portant organisation et fonctionnement de l’institution de l’Avocat du peuple. Lorsqu’ils l’ont destituée, les parlementaires du pouvoir lui ont reproché d’avoir transgressé la Constitution et d’avoir été plutôt un défenseur du PSD, qui l’avait installée à ces fonctions en 2019, lorsqu’il était au pouvoir. La plupart préparaient déjà l’installation d’un successeur, mais Mme Weber revient et pourra à nouveau exercer son droit de contester les lois et les ordonnances du gouvernement devant la Cour constitutionnelle.



    En revanche, la majorité parlementaire a passé le test de la cohésion à un moment où tant le PNL que l’USR-PLUS préparent des congrès qui auront lieu bientôt pour élire de nouveaux chefs. Pendant ce temps, les relations entre les deux partis ne sont pas du tout cordiales. En avril dernier, les dirigeants d’USR-PLUS annonçaient au premier ministre libéral Florin Cîţu le retrait de leur soutien politique, parce qu’il avait limogé leur collègue du ministère de la Santé, Vlad Voiculescu. Finalement, un successeur a été trouvé pour Voiculescu, Cîţu est resté premier ministre et USR-PLUS – au gouvernement.



    Et ce mardi, tous les députés du pouvoir sont restés assis et n’ont pas exercé leur droit de vote de la motion de censure déposée par le PSD. Elle a été votée uniquement par l’autre parti d’opposition nationaliste, le parti Alliance pour l’unité des Roumains (AUR). Les initiateurs avaient besoin de 234 voix pour, soit la moitié plus un du nombre des sénateurs et députés. Ils n’en ont recueilli que 201. Les analystes affirment que le résultat était prévisible et que la motion n’était qu’un exercice d’image pour la gauche, qui a eu l’occasion de faire un réquisitoire des politiques sociales et salariales du gouvernement. Le PSD accuse le cabinet en place de conduire l’économie roumaine au bord du gouffre à une vitesse vertigineuse. Les sociaux-démocrates affirment que si pour la plupart des Roumains le pouvoir d’achat diminue chaque seconde, la coterie politique et les entreprises du parti engrangent des bénéfices faramineux. Ils considèrent le Plan national de relance et de résilience — pas encore approuvé par la Commission européenne – aussi comme un échec.



    En réplique, les membres de la majorité parlementaire ont rappelé aux opposants les politiques hallucinantes des années dernières, lorsque l’homme fort de la politique roumaine était l’ancien chef du PSD Liviu Dragnea, maintenant emprisonné pour corruption. Les commentateurs estiment que, quelle que soit la couleur des protagonistes, les jeux politiques au Parlement ont de moins en moins d’échos dans la société. Lors des dernières élections législatives, les deux tiers de l’électorat ne s’étaient même pas rendus aux urnes. Et un vaste sondage d’opinion, publié ce mois-ci, révèle que 68,1 % des Roumains estiment que les choses dans ce pays vont dans la mauvaise direction, et seulement 25 % pensent que la direction est juste.


    (Trad. : Ligia)


  • Klaus Iohannis réélu président

    Klaus Iohannis réélu président

    Depuis le patriarche de la Gauche postcommuniste, Ion Iliescu, aucun des aspirants sociaux-démocrates aux fonctions suprêmes de l’Etat n’avait réussi une telle victoire, qu’il s’agisse d’Adrian Năstase, de Mircea Geoană ou encore de Victor Ponta — le dernier ayant essuyé une défaite face au président en exercice en 2014. Dans le même temps, aucune des personnes nominées n’a subi un revers aussi catégorique que l’ancienne première ministre Viorica Dăncilă. Raison de jubiler pour le vainqueur, le président reconduit à ses fonctions, Klaus Iohannis, soutenu par le Parti national libéral (PNL), au pouvoir. C’est la Roumanie moderne, la Roumanie européenne, la Roumanie normale qui a gagné, a dit M Iohannis, et le mérite appartient à ceux qu’il a appelés les héros de ces jours, les électeurs. Suite au débarquement du PSD du pouvoir et à l’installation du PNL, il a échappé aux affres de la cohabitation, et fort de la légitimité fournie par une victoire claire, le président a promis de s’investir dans la création d’une nouvelle majorité parlementaire censée travailler à la modernisation du pays. Klaus Iohannis :



    « C’est la victoire la plus catégorique jamais obtenue contre le PSD. Je reçois cette victoire avec joie, avec satisfaction, avec modestie et confiance en la Roumanie. Maintenant, après cette victoire, il y a beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses à réparer. Je m’investirai pour créer une nouvelle majorité, une majorité composée des partis démocratiques qui mèneront la Roumanie vers la modernisation, vers l’européanisation, vers la Roumanie normale. »



    Vaincue, Viorica Dăncilă estime que tout n’est pas perdu et que cette seconde défaite électorale du PSD en l’espace de seulement 6 mois serait le signal d’une mobilisation pour les élections municipales et législatives prévues l’année prochaine. Viorica Dăncilă :



    « Le PSD a reconquis la confiance des citoyens roumains qui ont voté pour nous en 2016. Nous avons récupéré les voix que nous avions perdues aux élections européennes, et nous avons aujourd’hui plus de 3 millions de voix. Je suis convaincue que le nombre de voix nous aide, il nous oblige et à cet effet, nous ferons tout le possible pour gagner les élections municipales et les législatives. »



    Les commentateurs considèrent que l’interprétation pour le moins forcée que Mme Dăncilă a donnée à une défaite cuisante fait suite au désespoir et prévoient l’exécution politique imminente de la cheffe du PSD. Ce ne sera pas facile non plus pour Klaus Iohannis, selon les analystes, vu que maintenant qu’il a un partenaire en le PNL, il ne pourra pas invoquer l’excuse des guerres politiques et institutionnelles d’usure. Du point de vue sociologique, la présidentielle se présente comme suit : Klaus Iohannis a été voté davantage pour ses qualités que sa rivale, il a attiré plus de personnes de moins de 44 ans, et a été préféré par les personnes ayant des études supérieures et par les habitants des villes. Par régions, Klaus Iohannis a été crédité de 44% des voix à Bucarest, dans le sud et le sud-est, par 37% dans le centre et l’ouest, les régions les plus prospères, et par 19% des voix dans l’est moins développé. Pour sa part, Viorica Dăncilă a remporté 53% des voix à Bucarest, le sud et le sud-est, 25% dans le centre et 22% dans le reste du pays.



    En Roumanie, le taux de participation a été de près de 50%, moindre qu’aux tours décisifs des présidentielles antérieures, mais supérieur de 2% au minimum historique enregistré au premier tour. En revanche, les Roumains de la diaspora ont dépassé le taux de participation historique enregistré voici deux semaines, lorsque 675.000 d’entre eux ont voté, y compris par correspondance, imposant un nouveau record supérieur à 940.000. Nos compatriotes vivant à l’étranger ont prouvé qu’ils s’intéressent au pays, et certains souhaitent même rentrer si les choses se passent mieux. Ils ont en même temps donné une leçon au PSD, dont le gouvernement a eu recours à la force de manière injustifiée contre les manifestants pacifiques présents au meeting de la diaspora du 10 août 2018. Selon les observateurs et les politiciens, leur implication civique mériterait d’être récompensée par une représentation plus étoffée au parlement roumain, supérieure aux quatre députés et deux sénateurs qui reviennent à la diaspora actuellement.


    (Trad. : Ligia)

  • A la une de la presse roumaine – 04.05.2016

    A la une de la presse roumaine – 04.05.2016

    Les quotidiens roumains parlent des différentes démissions au sein du cabinet technocrate de Bucarest. A qui le tour maintenant ? se demandent nos confrères de la presse écrite. Entre temps, vu que pour un politicien, il est carrément impossible de se compromettre devant l’électorat, les maires confrontés à des problèmes de nature pénale pourraient être réélus ce printemps. L’électorat roumain semble souffrir d’une sorte de syndrome de Stockholm, constatent les quotidiens roumains.



  • 04.11.2014 (mise à jour)

    04.11.2014 (mise à jour)

    Scrutin présidentiel – La coalition gouvernementale a défini ce mardi la stratégie de sa campagne électorale pour le second tour du scrutin présidentiel. Le candidat de l’Alliance formée par le Parti social-démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur, le premier ministre Victor Ponta, a déclaré que, s’il était élu à la tête de l’Etat, sa principale option pour le fauteuil de chef du gouvernement serait l’actuel président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, qui a ramassé 5,36% des suffrages exprimés au premier tour de scrutin. M. Ponta a également indiqué les noms de Florin Georgescu, vice-gouverneur de la Banque nationale, et de George Maior, directeur du Service roumain de renseignement. Le président du PRM (nationaliste), Corneliu Vadim Tudor, qui a obtenu 3,68% des voix, et le candidat indépendant Teodor Melescanu, ancien directeur du SIE, préféré par 1,08% des électeurs participants au vote, ont fait savoir leur soutien à Victor Ponta au second tour. L’adversaire de M Ponta, le libéral Klaus Iohannis, a annoncé qu’il ne négocierait pas avec ses anciens compétiteurs pour s’assurer de leur appui au second tour. Lors du premier tour, Victor Ponta a obtenu 40,44% des voix, et Klaus Iohannis 30,37%. Le taux de participation a été de 53,17%.


    Diaspora – Les représentants du ministère roumain des Affaires étrangères et du Bureau électoral central ont cherché ce mardi des solutions pour prévenir les files d’attente aux bureaux de vote aménagés à l’étranger lors du second tour du scrutin, le 16 novembre. Le ministre, Titus Corlăţean, a proposé que la déclaration sur l’honneur soit mise en ligne pour que les électeurs puissent la télécharger avant la votation et la signer devant le président du bureau de vote. Le ministre a aussi informé que le nombre d’isoloirs sera augmenté. Le chef de l’Etat, Traian Basescu, déclarait ce lundi que la démission du ministre roumain des Affaires étrangères et de celui chargé des Roumains de la diaspora étaient nécessaires pour ce qu’il a appelé « de graves défaillances d’organisation du processus électoral dans les bureaux de vote de l’étranger ». Aux dires du premier ministre roumain Victor Ponta, le ministre Titus Corlatean et son équipe des Affaires étrangères garantissaient avec leurs fonctions qu’au 16 novembre tous les ressortissants roumains qui souhaiteraient voter pourraient le faire. Les déclarations des responsables de Bucarest interviennent alors qu’au premier tour du scrutin, déroulé dimanche dernier, les Roumains de la diaspora ont dû attendre pendant des heures devant les bureaux de vote et plusieurs centaines, voire des milliers d’entre eux, n’ont pas pu exprimer leur choix. De telles situations ont été enregistrées dans les bureaux de vote de Londres, Munich, Chisinau et Stuttgart. A l’ambassade de Roumanie de Paris, la police a été appelée à intervenir.


    Croissance — La Roumanie devrait enregistrer une croissance de 2,4% en 2015 et de 2,8% en 2016, indiquent les prévisions économiques d’automne de la Commission européenne, publiées mardi. Le déficit budgétaire baissera jusqu’à 2,1% cette année, mais devrait s’accroître jusqu’à 2,8% en 2015 pour baisser à nouveau en 2016, estime la Commission européenne. Les prévisions prennent en compte une légère hausse de l’inflation dans les deux années à venir, après une baisse accentuée en 2014. Le chômage a légèrement diminué par rapport à l’année dernière, tendance qui devrait continuer à l’avenir aussi. Pour la zone euro, la Commission s’attend à une faible croissance de 0,8% pour l’année en cours et de 1,1% en 2015. L’inflation devrait atteindre 0,5% cette année et 0,8% l’année prochaine, à cause de la lenteur de la reprise économique.


    Politique monétaire – La Banque centrale de Roumanie a réduit à nouveau son taux directeur de 0,25%, soit à 2,75% par an, et préservé en même temps le taux de 10% des réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei. La Banque nationale a également décidé de baisser les taux des réserves minimales obligatoires pour les passifs en devises de 16% à 14%. En septembre, la Banque centrale a procédé à une diminution de son taux directeur de 3,25% à 3%.

  • Leçon 70 – La voix pronominale

    Leçon 70 – La voix pronominale

    Lecţia şaptezeci



    Dominique : Bună ziua.


    Ioana : Bună dimineaţa.


    Andrei : Bună seara.


    Valentina : Bună.


    Bun venit, dragi prieteni, la lecţia de limba română. Andrei est à nouveau avec nous. Aujourd’hui quelques échos du verbe a iubi (aimer). Un premier écho en est le verbe a privi (regarder). (En réalité, c’est un peu l’inverse, car l’amour commence toujours par un regard.)


    Ioana: Eu privesc. Je regarde.


    Andrei: Ce priveşti ? Qu’est-ce que tu regardes?


    Ioana: Florile. (Les fleurs.) Eu privesc florile. (Je regarde les fleurs.) Tu ce priveşti ? (Toi, qu’est-ce que tu regardes?) Nu priveşti florile ? (Tu ne regardes pas les fleurs?


    Andrei: Ba da, (Si) privesc grădina. (Si, je regarde le jardin.) Ce priveşte el ? (Qu’est-ce qu’il regarde ?)


    Valentina: El priveşte marea. (Il regarde la mer.) Ea nu priveşte marea, ea priveşte munţii. (Elle ne regarde pas la mer, elle regarde les montagnes.)


    Ioana : Ce priviţi voi ? Qu’et-ce que vous regardez?


    Andrei: Delfinii. Les dauphins.


    Noi privim delfinii. Nous regardons les dauphins.


    Valentina: Ce privesc ei ? Qu’est-ce qu’ils regardent?


    Ioana: Ei privesc tablourile din expoziţie.


    Ils regardent les tableaux de l’exposition.


    Andrei: Şi ele ? Elles aussi?


    Valentina: Ele nu. (Elles, non.) Ele nu privesc tablourile. Ele privesc cerul. (Elles ne regardent pas les tableaux. Elles regardent le ciel.)



    Dans tous nos exemples, l’action de regarder visait un objet extérieur. Mais l’action peut également viser le sujet, lui-même. Dans ce cas nous avons affaire à la voix pronominale — dit la grammaire.


    Ioana: Eu privesc. Je regarde.


    Eu mă privesc. Je me regarde.


    Eu mă privesc în oglindă.


    Je me regarde dans le miroir.


    Andrei: Tu priveşti. Tu regardes.


    Tu te priveşti. Tu te regardes.


    Tu te priveşti în fotografie. Tu te regardes sur la photo.


    Valentina: El priveşte. Ea priveşte. Il/Elle regarde.


    El se priveşte. Il se regarde.


    Ea se priveşte. Elle se regarde.


    El se priveşte amuzat. Il se regarde d’un oeil amusé.


    Ea se priveşte amuzată. Elle se regarde d’un oeil amusé.



    Ioana: Noi privim. Nous regardons.


    Noi ne privim. Nous nous regardons.


    Noi ne privim în apă. Nous nous regardons dans l’eau.


    Andrei: Voi priviţi. Vous regardez.


    Voi vă priviţi. Vous vous regardez.


    Voi vă priviţi zâmbind. Vous vous regardez en souriant.


    Valentina:Ei privesc. Ele privesc. Ils/Elles regardent.


    Ei se privesc în ochi. Ils se regardent dans les yeux.



    Avec ce dernier exemple nous quittons un peu le terrioire du pronominal. Tout comme en français, noi ne privim — nous nous regardons — peut aussi signifier : nous nous regardons l’un l’autre ou les uns les autres. Il en est de même pour voi vă priviţi (vous vous regardez) ou ei/ele se privesc (ils/elles se regardent), ainsi que pour les formes correspondantes du verbe a iubi.


    Ioana: Noi ne iubim. Nous nous aimons.


    Andrei: Voi vă iubiţi. Vous vous aimez.


    Valentina: Ei se iubesc. Ils s’aiment.



    Pour prendre un dernier exemple, voici un verbe pronominal de la même série: a se ofili — se faner.


    Flori ce nu se ofilesc — Des fleurs qui ne se fanent pas.


    Je cède ma place à Doina Spătaru, pour cette partie de grammaire musicale. Aceste flori ce nu se ofilesc, nous vous les offrons en guise de récompense pour votre attention et votre travail.


    LA REVEDERE!


    Doina Spataru — Flori ce nu se ofilesc (Des fleurs qui ne se fanent pas)