Tag: volcans de boue

  • Tourisme en Roumanie en 2021

    Tourisme en Roumanie en 2021

    Malgré la pandémie et les restrictions, le tourisme a continué à exister grâce aux efforts des opérateurs touristiques d’adapter leurs offres au contexte sanitaire actuel. Du coup, les villes et les capitales ont perdu du terrain dans les préférences de voyage des Roumains, qui ont préféré dernièrement les sorties en nature et les séjours à la campagne, dans des gîtes ruraux.



    L’année touristique 2021 s’est ouverte par l’un des projets les plus ambitieux que la Roumanie avait mis dernièrement en place : Via Transilvanica. Il s’agit d’un projet en cours, comportant 1 200 km de chemin de randonnée, du nord de la Roumanie, de Putna, en traversant la Transylvanie, jusquau au sud-ouest, à Drobeta Turnu Severin. Il peut être parcouru à pied ou à vélo, intégralement en plusieurs semaines ou en partie, selon la force et le souhait du voyageur. Linfrastructure de Via Transilvanica fournit des données sur des possibilités dhébergement et de restauration, mais aussi des informations historiques et culturelles sur les différentes zones géographiques.



    Prochaine étape touristique à avoir découvert en 2021 : la région de Buzău. L’occasion d’admirer les Volcans de boue de Berca ou de visiter le Musée de l’ambre, financé par des fonds européens. La série de nos voyages touristiques s’est poursuivie par une petite halte à Râșnov, première ville touristique de Roumanie dont la promotion a été faite en 2009, par des fonds européens. Une fois sur place, le visiteur aura l’occasion de faire de nombreuses randonnées en montagne ou de participer aux festivals médiévaux qui ont lieu entre les murs de la cité médiévale, si la pandémie le permet.



    Depuis les sommets des Carpates, on est descendu vers les bords du Danube, dans le département de Mehedinți, connu pour ses grottes et ses nombreuses possibilités de pratiquer le tourisme d’aventure : escalade, rafting, équitation ou cyclisme. Par la suite, nous avons emprunté la route menant de la localité d’Orșova vers les Grandes Chaudières du Danube, là où le fleuve, coincé entre les parois abruptes, semble bouillonner.



    Et puis, ce fut toujours durant les six premiers mois de l’année dernière que nous avons visité le comté de Satu Mare. L’occasion de faire le tour des attractions touristiques et de découvrir la Vallée du Someş, connue pour le savoir-faire de ses habitants de travailler les métaux précieux provenant des Monts Maramureş. Et puis, si vous vous en souvenez, on vous a fait le tour du site archéologique de Porolissum, avant de vous faire visiter la Réserve naturelle dite du Jardin des Dragons ou de vous faire goûter à la cuisine du terroir.



    Une fois le printemps installé, on vous a invités à découvrir ensemble les offres proposées par les opérateurs touristiques réunis en ligne pour l’édition 2021 de la Foire du tourisme de Roumanie. Une excellente occasion de boucler vos vacances, tout en découvrant les meilleures destinations de Roumanie. En plus, la plate-forme virtuelle a permis aux visiteurs de comparer les prix et de choisir les séjours les plus attrayants. Le premier mois du printemps dernier, on vous a proposé une visite dans la région de Harghita, riche en paysages merveilleux qui s’adapte très bien au tourisme pratiqué généralement par les familles avec de jeunes enfants. Une semaine plus tard, on a mis le cap sur la Vallée de la Prahova, l’une des régions les plus visitées du pays. Une fois sur place, on a alterné tourisme d’aventure, visites des musées et dégustation de vins.



    L’année 2021 s’est avérée une excellente occasion d’en apprendre davantage sur un projet européen censé promouvoir le cyclotourisme au long du Danube. Cofinancé par l’UE, le projet a réuni dix pays, dont la Roumanie, qui ont fait la promotion du tourisme en deux roues. La liste des destinations proposées l’année dernière a été complétée par une escapade au delta du Danube. Une fois arrivés dans la région de Dobroudja, on a visité des sites archéologiques fascinants, des gorges d’une rare beauté, des monastères anciens et bien évidemment, le delta du Danube, Réserve de la biosphère.



    Une semaine plus tard, on a quitté le fleuve et la mer pour grimper en haut du Mont Piatra Craiului, l’une des destinations les plus sûres en temps de pandémie quand la distanciation est essentielle. D’ailleurs, ce fut toujours par des raisons sanitaires que nous avons encouragé dernièrement le tourisme en plein air, tel le tourisme équestre. La Roumanie recense plusieurs haras dont certains sont proches de différentes réserves naturelles. L’une de ses réserves, celle des Monts Apuseni, on vous l’a fait visiter l’année dernière.



    Puisque l’été a permis une certaine levée des restrictions sanitaires, nous avons décidé d’en profiter et de vous inviter au département de Vâlcea pour faire du tourisme religieux et balnéaire. Après quoi, on a continué notre périple à travers la Roumanie, en réservant une séance de dégustation dans les caves à vin du département de Timiș. Les vacances estivales riment toujours avec soleil et mer. Du coup, souvenez-vous qu’en 2021, on vous a accompagnés au bord de la mer Noire avant de vous inviter en Transylvanie, pour visiter les églises fortifiées et emprunter les petites ruelles médiévales de la cité de Sighişoara, inscrite au patrimoine de l’UNESCO.



    L’automne, c’est la saison des vendanges. On vous a donc proposé une incursion dans la viticulture roumaine, l’occasion de découvrir les cépages les plus renommés du pays. Et puis, par une belle journée automnale, on vous a fait le tour du Parc national de Văcărești, premier parc naturel urbain de Roumanie, situé à 5 kilomètres du cœur de Bucarest.



    La série de voyages entrepris dans le courant de l’année dernière s’est poursuivie par une escapade au département de Hunedoara qui doit sa célébrité aussi bien au Château des Corvin, à la cité de Sarmizegetusa, au Parc national Retezat ou au Géo parc international du Pays de Haţeg qu’aux produits du terroir tels le fromage à la truffe ou aux olives noires.



    Pour la fin de l’année, on a choisi deux régions connues pour la façon dont elles ont su préserver les traditions et les coutumes ancestrales. Il s’agit de la Bucovine et du Maramureş, deux destinations idéales pour y passer les fêtes de fin d’année.



    Comme vous pouvez le constater, 2021 s’est avéré une année riche en idées et en suggestions touristiques. Des destinations pour tous les goûts, des voyages en toute sécurité ; à vous, chers amis, de faire votre choix.


    (Trad. : Ioana Stăncescu)

  • Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021

    Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021


    Bucarest fond sous la canicule, et cea ne fait que commencer. En fin de semaine, la ville est désertée de ses habitants qui vont se rafraîchir, notamment au bord de la mer Noire. Ainsi, la semaine dernière, 150 000 touristes avaient investi la côte roumaine, un record pour cet été. D’ailleurs, c’est la saison des vacances ; d’autres, et j’en fais partie, ont choisi de faire un tour en Roumanie. Un tour de 2 000 km en 9 jours, qui a été très apprécié par ceux qui ont vu les photos ou qui connaissent déjà les endroits. Je me propose de vous le raconter pour vous donner des idées de voyage, vu que nous l’avons imaginé aussi pour un membre de la famille qui est étranger.



    Partis de Bucarest, nous avons rejoint Dunavăţu de Jos, une commune du delta du Danube, dans le département de Tulcea (sud-est). En chemin, vous pouvez également visiter la ville-port de Constanţa, Mamaia, la perle de la côte roumaine de la mer Noire, et l’ancienne cité de Histria, fondée par les colons grecs au 6e s. avt. J.-C. Cette dernière est aussi la ville la plus ancienne attestée sur le territoire de la Roumanie. Sachez que la Dobroudja est, à cette époque, pleine de champs de tournesol d’une très grande beauté ; nous nous sommes arrêtés pour faire un nombre impressionnant de photos. Le delta nous a accueillis avec une météo très agréable, ce qui nous a permis de faire deux promenades en barque. L’une à partir de Dunavăţu de Jos, pour aller jusqu’à la plage sauvage de Perişoru, à la mer Noire, à travers plusieurs canaux de toutes les dimensions, dont certains – minuscules. Nous avons eu la joie de voir pélicans, cormorans, aigrettes, cygnes, foulques, grèbes huppés, hérons cendrés et autres évoluer parmi les nénuphars et les roseaux. Le lendemain, nous avons pris un petit bateau de Jurilovca pour aller jusqu’à Gura Portiţei, une langue de terre où vous avez d’un côté le lac Goloviţa et de l’autre — la mer Noire. Pour ceux qui souhaitent assaisonner leurs vacances d’histoire, ne passez pas sans visiter la citadelle médiévale d’Enisala, construite dans les années 1300 en haut d’une colline empierrée. Les fouilles archéologiques qui y ont été pratiquées ont permis de mettre au jour deux logements du premier âge du fer. De là, vous avez une superbe vue sur les environs.



    Nous avons quitté à regret le delta, traversé le Danube en bac à Brăila et mis le cap sur une autre attraction dont nous vous avons souvent parlé à l’antenne : les Volcans de boue de Berca, au département de Buzău. Un paysage lunaire, tout à fait inédit, avec de petits cratères bouillonnants et des coulées de boue nous attendait — contrastant avec les forêts avoisinantes. Je n’ai jamais rien vu de semblable, je peux dire qu’il vaut bien le détour. Le lendemain, nous avons visité le camp de sculpture en plein air de Măgura, dans le même département. En effet, c’est sur ces collines qu’un camp de sculpture pour artistes émoulus de l’Académie d’architecture de Bucarest et même pour des lycéens avait été organisé, entre 1970 et 1985. Les sculpteurs ont laissé leurs 256 œuvres monumentales là, et aujourd’hui l’exposition s’étale sur 21 ha. On dit que des phénomènes paranormaux se produisent à proximité, dans la forêt ; je ne les ai pas expérimentés. A l’hôtel où nous avons passé la nuit, en pleine forêt, nous avons eu un visiteur tout à fait inattendu le matin : un renard qui a pris son petit déjeuner avec nous. Les hôteliers le connaissent depuis trois ans et il vient se faire servir des victuailles tous les jours ; il en emporte pour nourrir aussi sa famille.



    Nous avons de nouveau pris la route pour aller à Şirnea, un petit village éparpillé sur des collines, au département de Braşov (centre). Jusque-là, nous avons admiré le paysage et le superbe lac de Siriu, à l’eau turquoise. Aux environs de Braşov, nous avons visité l’église médiévale fortifiée de Prejmer, du XIIIe siècle, incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est toujours un plaisir de la revoir, surtout quand il fait beau. Bien entendu, nous ne pouvions pas passer à côté de Braşov sans faire un tour au centre-ville. La rue piétonne était très animée, nous y avons pris du bon temps. Nous sommes passés par Poiana Braşov et sommes arrivés à Şirnea, dans un paysage bucolique, avec beaucoup d’animaux. Nous y sommes allés pour faire des randonnées dans les alentours. Un trajet trouvé sur une application semblait séduisant ; 15 km par monts et par vaux, partiellement à travers la forêt, s’est avéré très très beau, mais aussi particulièrement fatigant. Nous l’avons parcouru en 6 heures ; on se reprend de la fatigue, on ne garde que les bons souvenirs. Néanmoins, il convient d’y aller avec un équipement approprié, et aussi d’emprunter un itinéraire adapté à sa condition physique.



    Il existe au département de Braşov un site rupestre très intéressant, qui est aujourd’hui un monastère, celui de Şinca Veche, creusé dans les Monts Făgăraş. Il est présumé par certains être vieux de 7 000 ans et avoir des origines daciques ou même plus anciennes. Un lieu très calme, très beau et très intéressant que les gens visitent pour ses légendes et ses mystères. Il comporte cinq pièces, et une sorte de tour haute de 10 m, par laquelle la lumière naturelle pénètre dans ce lieu étrange. Il a deux autels, ce qui indique ses origines préchrétiennes. On dit que cet endroit de recueillement est béni de Dieu et plein d’énergie positive. On y a découvert un symbole similaire au Yin et Yang et aussi l’étoile de David. Selon d’autres, c’est un lieu où des phénomènes paranormaux se passeraient, aussi. Au-delà de tout, un endroit vraiment intéressant à visiter.



    En route ! Avant de rejoindre notre gîte à Viştişoara, dans le département de Braşov, en pleine nature, nous avons visité le monastère Brâncoveanu (XVIe siècle), à Sâmbăta de Sus. A proximité, vous avez aussi un lieu appelé La Vâltori, dans le village de Lisa. Les vâltori, ce sont des tourbillons construits sur un cours d’eau, où les villageois lavaient leur linge par la seule force motrice de l’eau, sans lessive. Des machines à laver traditionnelles, si vous voulez. Il y avait aussi un métier associé, qui pouvait ou non être en rapport avec le traitement de la laine. Nous avons ainsi vu tous ces équipements des années 1900, et aussi des équipements pour traiter et filer la laine datant de la même époque et toujours fonctionnels. Là encore, très intéressant !



    Pas loin, au département de Sibiu, je vous recommande de voir l’Abbaye cistercienne de Cârţa, unique en Roumanie, une construction d’art roman et gothique fondée par les moines bourguignons et érigée d’abord en bois, vers 1202-1209, et ensuite en pierre, par des tailleurs de pierre français. Sa première attestation documentaire remonte à 1225. Les moines avaient un style de vie ascétique et leur activité était vouée à l’intérêt de la communauté. On y voit des chapiteaux, des clés de voûte, des fenêtres ainsi que le portail ouest, du XVe siècle. Vous verrez aussi l’église évangélique du XIIIe s. Cette abbaye a eu un rôle majeur dans l’histoire politique, économique et culturelle de la Transylvanie.



    Ne passez pas à côté de la citadelle de Făgăraş, dans la ville homonyme. Même si l’extérieur est en rénovation pour lui rendre l’aspect d’il y a 200 ans, présenté dans les gravures d’époque, l’intérieur est visitable. Forte d’une histoire de 600 ans, elle a conquis les tenanciers du site de voyages Hopper qui l’ont déclarée le deuxième plus beau château du monde voici quelques années — article présenté par le Huffington Post. Faire quelques pas dans l’ancien centre-ville de Sibiu est aussi un must ; laissez-vous envoûter.



    En quête de beauté, nous avons emprunté la Transalpina, la route la plus haute de Roumanie, qui traverse les Monts Parâng du nord au sud, et qui culmine à 2 145 m. Une route construite d’abord par les Romains, semble-t-il. En tout cas, les bergers des alentours de Sibiu l’empruntaient avec leurs moutons pour se rendre en Valachie. Modernisée à compter de 2009, elle est spectaculaire aujourd’hui. La beauté des paysages est à couper le souffle. 138 km parfois à travers des forêts et parfois même à travers les nuages, avec des lacs, et des paysages bucoliques. Une fois arrivés à Horezu, vous pouvez visiter le monastère de Hurezi du XVIe s., figurant au patrimoine mondial de l’humanité, et aussi les ateliers des potiers. Nous avons terminé le tour par les Cule, ces maisons fortifiées de Măldăreşti, au département de Vâlcea (sud).



    Chers amis, pour ceux qui seraient intéressés, je peux révéler les noms des hôtels et des gîtes que j’ai choisis, et qui se sont avérés excellents. Voilà, j’ai été un peu longue, mais j’espère que mon récit vous donne des idées de vacances en Roumanie.

  • Attractions touristiques inédites dans le département de Buzău

    Attractions touristiques inédites dans le département de Buzău

    Nous en apprendrons davantage sur des collections inédites, dont celle de téléphones. La pièce la plus ancienne de lexposition a été fabriquée en 1894, peu de temps après linvention du téléphone. Notre guide daujourdhui est Daniel Costache, directeur du Musée départemental de Buzău. Il nous propose de commencer par les attractions naturelles : « Beaucoup de gens, quand ils entendent parler du comté de Buzău, pensent aux Volcans de boue. Cest un phénomène naturel unique en Europe du Sud-Est, qui sétend sur plusieurs dizaines dhectares et offre un paysage lunaire. Nous avons ensuite les Feux vivants, un phénomène naturel tout aussi unique, dans la région montagneuse du département de Buzău, celle de Lopătari. Là, le feu sort tout droit du sol, le transformant en un champ de flammes. Toujours à Buzău, un autre phénomène naturel inédit est celui des « pierres qui poussent ». Nous avons deux zones où ces pierres circulaires peuvent être vues, dont certaines sises en un équilibre incroyable sur des crêtes de montagne. La première serait la région dUlmet, lesdites pierres étant connues sous le nom Babele de la Ulmet ou dans la région de la vallée de la rivière Bâsca, du côté de Chiojdu. Ce sont des formations naturelles, aux formes quasi circulaires, enveloppées dune couche de bitume naturel, autour desquelles, au fil du temps, différentes légendes sont nées. »



    Le Musée départemental de Buzău est un ensemble composé de quatre musées pavillonnaires et dun autre en plein air. Le dernier est, en fait, le Camp Măgura, le plus grand camp de sculpture en plein air dans cette partie de la Roumanie. Daniel Costache, directeur du Musée du comté de Buzău, explique : « Il a une histoire extrêmement intéressante. Il couvre une superficie de plus de 20 hectares, dont il en occupe effectivement sept. Ainsi, au sommet des collines de la région du monastère de Ciolanu, il existe pas moins de 256 œuvres monumentales, sculptées dans de la pierre de Măgura, une pierre spéciale, avec beaucoup de calcaire coquillier dans sa composition, et avec une apparence particulière. En outre, cette exposition est à proximité dun monument de culte extrêmement intéressant et visité : le monastère de Ciolanu. Le Musée de lAmbre, à Colţi, fait également partie de lensemble de musées de Buzău. Il est unique dans cette partie de lEurope. Le musée a rouvert ses portes au public en août 2020 et, sis au sommet de la montagne, il accueille ses visiteurs avec un paysage de conte de fées et une exposition de base digne de tout autre grand musée du monde. Vous y découvrirez aussi des éléments de technique muséale très innovants : vitrines interactives et dautres modalités innovantes de mettre en valeur le patrimoine culturel détenu par cette institution. »



    Il existe peu dendroits dans le monde où lambre est à retrouver en surface. La commune de Colţi, où ce musée est situé, est un de ces rares endroits. Notre voyage se poursuit avec Daniel Costache, directeur du Musée du comté de Buzău : « Le Musée dethnographie « Casa Vergu-Manăila » fait également partie du complexe muséal de Buzău, dans la ville homonyme. Le musée a rouvert en juillet de lannée dernière, après dix ans. Il met en évidence la maison traditionnelle de lespace du département. Il fonctionne dans un bâtiment monument historique, attesté pour la première fois vers 1792 – 1794. La Maison musée du poète Vasile Voiculescu (1884-1963, né dans le comté de Buzău) qui a également été appelé le « médecin sans payer », très apprécié par la communauté, a cependant fait partie du groupe de ceux qui allaient subir les horreurs des prisons communistes. »



    Enfin, nous arrivons au Musée darchéologie, dhistoire et dart de Buzău, lune des institutions muséales emblématiques de Roumanie, qui possède une série de collections uniques, qui ne peuvent pas être vues dans dautres musées du pays. Daniel Costache, directeur du Musée départemental de Buzău, précise : « Cest la plus grande collection de téléphones de Roumanie. Nous en avons plus de 400 exemplaires, tous fonctionnels. La pièce de résistance est un dispositif figurant dans la catégorie « trésor national », un téléphone de 1894. Nous en avons aussi un de bureau qui semble avoir fait partie du mobilier de bureau de Gheorghe Gheorghiu-Dej (le premier chef dÉtat communiste roumain). Nous avons aussi lunique exposition organisée en lhonneur du premier globe-trotter roumain, Dumitru Dan. Lexposition a été réalisée avec des fonds européens il y a quatre ans et elle a beaucoup de succès, notamment auprès des visiteurs étrangers. Notre institution a un programme spécial qui attire également les touristes étrangers. Il sappelle « Escapade culturelle nocturne ». Lannée dernière, lors des événements de la Nuit internationale des musées, nous avons organisé une édition internationale. Nous avions invité Son Excellence lAmbassadeur du Mexique, qui nous a présenté un costume traditionnel mexicain. Nous avons eu lhonneur davoir des invités étrangers, des personnalités politiques et culturelles lors de visites de travail mais aussi privées. »



    Le département de Buzău est également reconnu parmi les amateurs de tourisme daventure, car le rafting y est pratiqué avec succès. Les vins de Buzău sont également connus. Pietroasele est la plus ancienne station de recherche viti-vinicole de Roumanie, fondée en 1893. Là, trois variétés de vins roumains ont été mises en valeur : le Muscat roumain, la Grasă et la Busuioacă. Et parce que les légendes se racontent mieux le soir, entre amis, avec un verre de bon vin, nous vous recommandons le Muscat roumain, la variété à partir de laquelle les meilleurs vins aromatiques sont obtenus. Le goût est floral, composé de fleurs des champs et de tilleul, auquel sajoute larôme du miel et des amandes. Bonne dégustation !


    (Trad.: Ligia)

  • Tourisme au département de Buzău

    Tourisme au département de Buzău

    Les locaux appellent fièrement cet endroit « une petite Roumanie », en raison de la diversité de son relief, mais aussi des formes de tourisme qui peuvent y être pratiquées. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, opine qu’il faudrait environ un mois au touriste pour vivre et voir tout ce que le comté de Buzau offre. Elle propose de commencer notre voyage à partir du chef-lieu du département, dont l’attestation documentaire remonte à plus de cinq siècles.



    « Nous partirions d’ici, du Musée départemental, qui accueille des collections tout à fait inédites, pour rejoindre ensuite d’autres endroits du comté. Bien entendu, tout dépend de l’intérêt du touriste. Si c’est une personne plus active, qui souhaite visiter les zones de montagne ou les zones vallonnées, le département de Buzău est très attrayant de ce point de vue. Nous avons des destinations uniques au niveau européen et même mondial – les Volcans de boue, par exemple. L’unicité de ce paysage est donnée, tout d’abord, par la présence de terres sans vie, comme on les appelle. Vous verrez des cônes volcaniques qui apportent à la surface de la lave froide et de la lave noire. C’est là que la terre « bout à froid ». La partie centrale des Subcarpates de Courbure est un territoire assez vaste. Il y a plus de 40 hectares de terres sur lesquels on retrouve des cratères de forme circulaire, avec de la boue liquide ; c’est un paysage très spécial, lunaire. Il a été découvert et mis en valeur vers 1860, à la suite d’études pétrolières. Cette zone a été déclarée zone naturelle d’intérêt géologique, floristique et faunistique au niveau national depuis 1924. »



    Poursuivant notre voyage, nous arrivons dans la Contrée de Buzău. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, explique :



    « C’est une aire géographique dont nous assurons une promotion intense ces derniers temps, parce qu’elle garde certaines des attractions touristiques, des objectifs historiques et des traditions que je qualifierais d’inaltérés. Je vous emmènerais à Bozioru, voir les trovants, un phénomène naturel particulier. L’image et le microrelief sont spectaculaires. En fait, ce sont des roches aux formes bizarres, moins connues. Les gens les appellent souvent « des pierres qui poussent » parce qu’en raison de l’érosion et des phénomènes météorologiques, elles se transforment et prennent d’autres formes et d’autres dimensions au fil des ans. D’un point de vue scientifique, ce sont des dépôts de sable et des stratifications de grès cimentés, façonnés par des agents naturels : vent, pluie etc. De là, de l’autre côté de la colline, vous pouvez atteindre le Feu vivant. C’est une autre attraction touristique et réserve géologique, dans le village de Lopătari, à environ 70 km de Buzău. Des colonnes de feu jaillissent des profondeurs de la terre, et brûlent continûment. En fait, la terre recèle des gisements de gaz ; dans leur parcours vers la surface, des cristaux de quartz font le gaz prendre feu. »



    Non loin de là, vous pouvez rejoindre la commune de Mânzăleşti. Là, vous pouvez voir le Grunj de Mânzăleşti ou la « pierre blanche ». C’est un véritable phénomène naturel, les cendres pétrifiées des volcans en activité il y a plus de dix millions d’années. Et de cette « pierre blanche », vous pouvez monter sur le Plateau de Meledic. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, poursuit :



    « Un paysage spectaculaire vous attend sur le Plateau de Meledic. En plus d’être déclarée réserve naturelle, c’est aussi une réserve spéléologique et zoologique. Sur ses 60 hectares de terres on retrouve les plus grands gisements de sel de Roumanie. Sous l’effet de la pluie, la dissolution du sel créée une forme de relief spectaculaire. Vous y trouverez aussi des grottes creusées dans le sel par les eaux souterraines, dont l’une des grottes de sel les plus longues au monde, avec ses 3 190 mètres, la Grotte Şase Iezi. La réserve du Plateau Meledic comporte aussi deux lacs : le lac Mare et le lac Castel. L’eau de ces lacs est très froide en toute saison. Un festival folklorique bien connu a lieu chaque année sur ce plateau et il y a également un camp de sculpture en bois avec 25 œuvres exposées. »



    La Contrée de Buzău attire ses touristes aussi grâce à sa gastronomie, à son offre de vins et au grand nombre d’artisans. Nicoleta Gâlmeanu précise :



    « Nous avons beaucoup de caves à vin qui peuvent être visitées et où les vins peuvent être dégustés. Côté gastronomie, Buzău excelle par trois produits traditionnels non seulement au niveau national, mais aussi au niveau international : les saucisses de Pleşcoi, les covrigi (bretzels) de Buzău et le babic de Buzău (sorte de saucisson sec très piquant). Ces derniers sont complétés par nos vins. Quant aux artisans, il y en a dans tout le département. Nous avons deux trésors humains vivants : Amelia Papazisu pour les tissus en poil de chèvre et Mircea Micu, pour la fabrication d’instruments de musique, des cors des Alpes en particulier. En même temps, nous avons beaucoup d’artisans qui créent des tissus en toile, nous avons des potiers, des tailleurs de pierre, des tailleurs en bois et beaucoup de peintres sur bois et sur verre. »



    Le département de Buzău est également recherché par les amateurs de tourisme d’aventure, car on y pratique l’escalade, les découvertes en tout-terrain, le rafting, le parapente ou le canyoning. D’ailleurs, un championnat du monde de rafting est organisé chaque année dans la région. Raison de plus pour laquelle le Conseil départemental de Buzău a plusieurs projets dans le domaine du tourisme. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzau, précise :


    « Notre projet le plus important à l’heure actuelle, c’est le Géoparc Ţinutul Buzăului (la Contrée de Buzău). Fin 2020, l’Association Ţinutul Buzăului, dont le Conseil départemental est membre, a présenté sa demande d’obtention du statut de Géoparc mondial UNESCO. C’est un territoire qui rassemble environ 18 communes et comprend de nombreux éléments d’intérêt géologique, écologique, archéologique, historique et culturel. En obtenant ce titre, nous serions en mesure de promouvoir et de valoriser beaucoup mieux les éléments naturels spéciaux de la région, mais aussi son patrimoine culturel et historique. »



    Et non dernièrement, nous vous recommandons une visite au Musée de l’ambre de Colţi, rouvert l’année dernière. Là, vous pouvez voir les plus beaux exemplaires de pierres ambrées, car il en existe environ 300, allant des nuances de jaune translucide au noir opaque. Bonne visite !


    (Trad.: Ligia)

  • Escapade au Pays de Buzău

    Escapade au Pays de Buzău

    Vastes forêts, volcans de boue, collines et sources rapides font du pays de Buzău le paradis des amateurs d’adrénaline. Si les sports extrêmes ne sont pas forcément votre point fort, sachez que la région abrite aussi des monastères anciens, des sites rupestres ou encore des musées des plus divers. Pour les Roumains, le nom de Buzău s’associe invariablement aux fameux bretzels — « covrigi » – secs du même nom, au vin de Pietroasele, aux saucisses de Pleşcoi ou à la saucisse sèche connue sous le nom de « babic » ou encore à la fameuse « tzuica », une eau-de-vie de prunes. Que vouloir de plus? Peut-être un peu de calme et de tranquillité, surtout pour les pauvres citadins, obligés à faire face à la pollution sonore presque quotidiennement. Eh bien, de ce point de vue aussi, le pays de Buzău est privilégié, puisque les touristes qui s’y rendent seront surpris de constater à quel point ce bout de terre est-il à l’abri du vacarme des grandes agglomérations urbaines. Aux dires de Florina Florea, à la tête du Centre national de tourisme de Nehoiu, le pays de Buzău regorge de légendes et d’histoires anciennes qui charment les visiteurs de tout âge.



    « Je voudrais commencer par vous raconter l’histoire de l’aigle Ilie sculpté juste en face de la gare de Buzau. La légende dit que dans les années 1924-1942, un aubergiste, Adam de son nom, aurait caressé cet aigle qui se plaisait à descendre du ciel, sur les quais de la gare. Mais, en 1942, un soldat allemand tue l’oiseau qui se verra par la suite consacré aussi bien une sculpture, qu’un recueil de poèmes portant la signature du poète local, Bucur Chiriac. Une fois à la gare, vous pourriez rejoindre facilement le centre-ville avec son Hôtel de ville, l’un des plus beaux édifices communaux de Roumanie, selon le grand historien roumain, Nicolae Iorga. Ce Palais c’est l’emblème même de la ville et le plus grand édifice de l’ancienne province roumaine de Valachie. Toujours au centre-ville, il y a une petite place appelée le Plateau Dacia, entièrement couverte de plaques de granite avec différents modèles de blouses roumaines. Et puis, on ne saurait oublier la petite église patronnée par les Saints Anges déclarée monument historique. Elle offre au beau milieu de la ville un oasis de calme. »



    Connu pour la multitude de foires et d’événements mis en place toute au long de l’année, le pays de Buzău est à visiter notamment en juin, à l’occasion de deux fêtes particulièrement intéressantes: la Drăgaica, le 24 juin, et Buzău Fest, accueilli en début d’été, par la station de Sărata Monteoru. Florina Florea revient au micro:



    « Réputée pour ses bassins remplis d’eau salée, la station de Sărata Monteoru s’est vu doter en 2016, d’un parc d’aventure et de loisirs, aménagé au cœur de la forêt. La localité détient, depuis trois ans déjà, le statut de station balnéaire, ce qui la rend encore plus intéressante. Après avoir profité des bénéfices des eaux de cure, je vous propose de faire halte à 35 km de Buzău, pour y découvrir une curiosité géologique: les Volcans de boue. Là-bas, le paysage semble lunaire, et on observe partout des remontées de gaz à la surface des cratères. Le site est sur la liste des « monuments naturels » depuis 1924. Après cet incontournable de la région, la prochaine destination serait le site des Vieilles femmes de Ulmet. Ce sont, en fait, des pierres nommées trovants, dont les formes bizarres nourrissent l’imagination des ceux qui les regardent. »



    Notre visite se poursuit dans la contrée dite de Buzioru, qui doit sa renommée aux sites rupestres servant jadis de lieux de culte. Florina Florea à la tête du Centre national de tourisme de Nehoiu, raconte:



    « Je voudrais préciser que notre centre collabore étroitement avec le géographe et professeur des universités Cezar Buterez, qui mène depuis dix ans déjà des recherches dans la région. D’ailleurs, il s’apprête à réaliser une carte des vestiges rupestres de Buzioru, surtout que la région est moins connue du grand public et qu’il faut prévoir un guide agréé, pour la visiter. Sur l’ensemble des vestiges, le plus connu est celui de l’Eglise en pierre d’Aluniş, creusée dans un rocher par deux bergers, en 1274. Cette église n’est pas le seul vestige, il y en a d’autres aux noms tout aussi révélateurs. »



    Florin Burgui, guide de haute montagne, nous propose un trajet en altitude, à travers cette région de mégalithes, avec pour point de départ un endroit magnifique nommé Poiana Cozanei.



    « Un premier objectif à découvrir est la cellule de Dionisie Torcătorul, le Filateur. Creusée dans le rocher, la grotte lui a servi d’abri une trentaine d’années. Il n’y sortait qu’une fois par semaine, pour se rendre à l’église et se confesser. Le reste du temps, il travaillait la laine qu’un de ses proches lui ramenait. Pas très loin de cette cellule, il y a l’Ermitage dit du Bout de la Grotte. Même si les touristes se voient interdire l’accès à l’intérieur, l’endroit reste un des plus importants de la région puisqu’il renferme 137 gravures par incision, représentant différentes armes et datant des années 4000 avant J.C. Un autre vestige à ne pas rater est celui dit de l’Eglise de Joseph. Le trajet dure huit à dix heures pendant lesquelles on est censé grimper vers le sommet de la montagne avant de redescendre à travers la forêt. Le balisage des sentiers laisse à désirer, mais bon, avec un bon guide, ça ira. »



    Et pour clôturer la visite dans la région en toute beauté, Florina Florea du Centre national de tourisme de Nehoiu, nous conseille une poussée d’adrénaline:



    « Personnellement, je recommande aux touristes de finir leurs vacances du côté de Nehoiu, au bord de la rivière Buzău, idéale pour pratiquer le rafting presque toute au long de l’année, à l’exception des mois de l’hiver, bien-sûr. Nous avons organisé en mars dernier, la deuxième édition du Championnat de rafting avec des participants venus de plusieurs pays tels la Serbie, la Bulgarie et la Grande Bretagne. Du coup, on vous attend nombreux à Nehoiu! Pour mieux connaître les incontournables de la région, je vous suggère de consulter la Carte du visiteur, que notre centre a lancée l’année dernière, avec le soutien du professeur Cezar Buterez. »



    Sur ce prend fin notre visite dans le Pays de Buzău, une destination de vacances à explorer en toute saison. (Trad. Ioana Stăncescu)