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  • 21.02.2025

    21.02.2025

    Elections – Environ 1,2 milliard de lei (environ 240 millions d’euros) – c’est le budget approuvé par le gouvernement roumain pour la préparation, l’organisation et le déroulement des élections présidentielles des 4 et 18 mai prochain. L’argent provient du Fonds de réserve budgétaire dont dispose le gouvernement, prévu dans le budget de l’État pour 2025 – lit-on dans un communiqué de l’Exécutif. Le Cabinet de Bucarest a également établi des mesures pour l’organisation et le bon déroulement des scrutins. Pour rappel, ces élections présidentielles de mai prochain se tiendront dans le contexte où la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé, en décembre dernier, les élections en cours pour la plus haute fonction de l’État, en invoquant l’ingérence extérieure dans le processus électoral. Elle a aussi décidé que le processus électoral devait être repris dans son intégralité.

       

    PNRR – La renégociation du Plan national de relance et de résilience (PNRR) ainsi que la situation sécuritaire mondiale et régionale ont été à l’ordre du jour des pourparlers, ce vendredi, à Bruxelles, entre le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le gouvernement de Bucarest souhaite pouvoir compter sur une absorption totale de fonds européens mis à sa disposition par le biais du mécanisme européen. Pour ce faire, le premier ministre roumain a annoncé une large mobilisation pour combler les lacunes dans l’attraction des fonds européens. Pourtant, à son avis, plusieurs aspects du PNRR doivent encore être adaptés aux réalités actuelles et les investissements dont le cofinancement est plus faible doivent être reprofilés. Il estime aussi que 2025 et 2026 sont des années cruciales pour que la Roumanie puisse bénéficier pleinement des financements alloués via le PNRR.

     

    Restructuration – 1 800 postes des fonctionnaires publics et contractuels seront supprimés au sein des institutions subordonnées ou coordonnées par le gouvernement, a fait savoir le premier ministre Marcel Ciolacu. Et d’expliquer qu’il s’agit d’une réduction massive de personnels, de 13,5 %. Ce sera en fait la réduction de dépenses en matière de fonctionnement la plus importante de l’histoire du gouvernement de la Roumanie, a-t-il encore précisé.

     

    Automobile – Les représentants de l’Association des constructeurs automobiles roumains ont proposé aux autorités une nouvelle forme du programme annuel de renouvellement du parc automobile roumain connue sous le nom de « Rabla/ Le Tacot ». Selon l’Association, un écobonus plus élevé pourrait encourager les gens à acheter davantage de voitures électriques, et si l’écobonus est financé par des sommes obtenues des certificats verts (certificats délivrés aux possesseurs de forêts entre autres et vendables), il est possible que sa valeur soit plus élevée que si elle était financée par le budget de l’État. Pour précision, l’année dernière, la baisse de l’écobonus pour les véhicules électriques de 10 000 à 5 000 euros a fait chuter le marché d’environ 32 %.

     

    Artefacts daces – La police néerlandaise a annoncé l’arrestation d’un 4e suspect, un homme de 26 ans, dans l’affaire du vol d’artefacts daces envoyés par le Musée d’histoire nationale de Roumanie au musée de Drenthe à Assen. Néanmoins les objets volés n’ont pas encore été retrouvés, a précisé la police néerlandaise. Pour rappel, le 25 janvier, 4 pièces archéologiques en or, d’une grande valeur, provenant du Trésor national roumain et exposées au musée de Drenthe ont été volées. Le musée accueillait l’exposition « La Dacie, royaume d’or et d’argent », qui devait fermer ses portes le jour d’après le vol.

     

    Allemagne – L’Allemagne organise ce dimanche des élections législatives fédérales cruciales, alors que l’extrême droite connaît une avancée considérable et que l’économie allemande entre dans sa troisième année de récession. Les élections se tiennent en fait plus tôt que prévu après l’effondrement de la coalition dirigée par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, à la fin de l’année dernière. Selon les sondages, les conservateurs devraient gagner ce scrutin. Mais comme l’extrême droite arrive en 2e position dans les sondages, les analystes estiment que ses représentants devront trouver un compromis avec les sociaux-démocrates ou les Verts pour pouvoir gouverner, tout en surmontant les divergences d’opinion qui les divisent.

     

    Football – L’équipe du club champion de football de la Roumanie, FCSB de Bucarest, s’est qualifiée dans les 8e de finale de l’Europa League après avoir éliminé l’équipe grecque du PAOK Thessalonique, entraînée par le Roumain Răzvan Lucescu, jeudi soir dans le match retour qui s’est tenue sur l’Arène nationale de Bucarest devant plus de 50 000 spectateurs. Les Bucarestois a ont eu raison des Grecs sur le score de 4-1 sur l’ensemble des deux matchs disputés, à savoir 2-1 à l’aller en Grèce et respectivement 2-0 au match retour de Bucarest. Le FCSB jouera le match-aller des huitièmes de finale, à domicile, le 6 mars et le match-retour, le 13 mars.

     

    Météo – Il fait très froid aujourd’hui, notamment dans le sud, l’est et partiellement dans le centre de la Roumanie. Il neige par endroits en montagne. Les maxima de ce vendredi iront de -6 à 7 degrés. Les météorologues annoncent du grand froid pour cette fin de semaine sur la plupart du territoire, avec des maxima qui ne dépasseront pas 0 degrés et des températures minimum qui chuteront jusqu’à -20°C par endroits. Il fait froid à Bucarest aussi, avec -13 degrés rapportés en début de matinée et -3 degrés à midi.

  • Chasseurs de voleurs de bois

    Chasseurs de voleurs de bois

    Une vague d’engagement civique a commencé dernièrement à se faire jour en Roumanie dans plusieurs domaines d’activités. Parmi eux, l’écologie. Plusieurs marches de protestation ont eu lieu ces dernières années, à Bucarest, contre le projet d’exploitation minière de Rosia Montana ou encore contre les déforestations abusives et illégales. Bien que la loi actuellement en vigueur réglemente le programme des coupes, les propriétaires des forêts la violent fréquemment, en provoquant une déforestation sévère des montagnes roumaines. La superficie des forêts roumaines a sévèrement baissé ces 20 dernières années, affichant un pourcentage de seulement 27,45%, bien en dessous de la moyenne européenne de 32,4%. Selon une étude élaborée par Greenpeace Roumanie, entre 2000 et 2004, le fonds forestier national a perdu 3 hectares par heure.



    Dans ce contexte, les premiers à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la situation tragique des forêts roumaines ont été les activistes de Greenpeace ou des ONGs similaires. C’est suite à des randonnées bénévoles en montagne ou suite à différentes plaintes que ces derniers ont constaté l’ampleur des déforestations et des transports illégaux de bois. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de prouver des irrégularités.



    Du coup, une solution serait de multiplier « les yeux de la forêt », comme l’affirme le coordinateur des campagnes Greenpeace, Valentin Salageanu : « Une première solution que nous avons déjà tentée d’une certaine manière a été d’assurer notre présence à plusieurs endroits en même temps. A ce titre, on a lancé une plate-forme en ligne, un site où les internautes sont invités à signaler aux autorités toute coupe de bois illégale, preuves à l’appui. C’est un site que l’on utilise fréquemment puisqu’il recueille des témoignages de la part de toute sorte de citoyens, qu’ils soient montagnards passionnés ou simples villageois inquiétés par la coupe des arbres. Chaque dénonciation est soigneusement examinée par nos membres et ce n’est qu’à partir du moment où les soupçons se confirment que l’on se déplace sur le terrain. »



    Membre de l’association AgentGreen, Gabriel Paun remémore le début de ses déplacements sur le terrain: « On a commencé par des visites dans les parcs nationaux, véritables joyaux verts de la Roumanie, car ce sont bien ces réserves qui représentent notre patrimoine national. C’est dans ces parcs que l’on trouve la plupart des forêts vierges. Or, pendant mes déplacements, j’assistais jour et nuit au passage des camions chargés de bois, parfois tellement gros qu’il n’y avait de la place que pour deux véhicules. Je voulais voir ce que l’on fait de tout ce bois car souvent, ce n’est pas celui qui le coupe ou qui le transporte qui se rend coupable de la déforestation. Parfois, la responsabilité est à celui qui le commande et le commercialise. »



    Chaque déplacement sur le terrain est précédé d’une vérification minutieuse des documents qui devraient obligatoirement encadrer toute coupe de bois et son transport. Ce n’est qu’ainsi que Valentin Salageanu et ses confrères peuvent s’aventurer sur le terrain en diminuant les risques de leur visite qui ne sont pas négligeables : « Il y a d’abord les risques liés aux terrains accidentés et je pense, par exemple, à des accidents légers que notre équipe pourrait subir. Ensuite, on court tout le temps le risque de dispute qui pourrait éclater entre nos membres et les travailleurs forestiers, les responsables locaux ou même la police. Attention, il s’agit de disputes, non pas d’accrochages car ce ne fut jamais le cas. A chacune de nos incursions sur le terrain, on a été très bien documentés de sorte que notre présence sur place puisse être correctement argumentée. Tout ce que nous avons fait jusqu’à présent, ce fut de filmer ou de prendre en photo les camions chargés pour les montrer à la Garde forestière et de laisser à l’Etat le soin de mener l’enquête. »



    Malheureusement, dans certaines situations, les personnes surprises par les activistes environnementaux durant une activité suspecte, au milieu de la forêt, ont été assez récalcitrantes, avoue Valentin Salageanu: « En principe, notre travail est un travail de documentation, nous faisons des photos et des reportages vidéo. Le plus souvent j’ai réussi à rester caché, loin des yeux, bien camouflé. Nous avons également laissé des caméras vidéo sur le terrain pour les récupérer ensuite afin de voir ce qu’elles ont enregistré. Mais certaines caméras ont été découvertes et volées. Parfois on n’a récupéré qu’une ou deux et nous avons utilisé seulement ces images-là… Mais souvent nous avons rencontré ce genre de braconniers en chair et os. Nombre d’entre eux ont été pacifiques, mais certains ont été agressifs, ce qui signifiait que leur activité n’était pas tout à fait en règle. Ils sont directement passés à des actes violents, ils ont initié des altercations suite auxquelles certaines personnes ont été blessées. Cela m’est arrivé à moi aussi. Je suis arrivé à plusieurs reprises à l’hôpital. »



    Depuis environ une année, après l’adoption d’un nouveau Code forestier, les autorités gouvernementales ont développé des instruments supplémentaires de suivi de l’exploitation du bois. Valentin Salagean, coordonnateur de campagnes chez Greenpeace : « Ces dernières années, à commencer par les protestations de rue contre les déforestations en 2015, on a fait des progrès notables afin de rendre ce secteur plus transparent. Il y a aussi le « Radar des forêts », un système qui permet d’appeler le numéro d’urgence 112 afin de vérifier tout transport de bois. Une application mobile a également été lancée. Appelée « L’inspecteur de la forêt » cette application mobile également créée par le ministère de l’Environnement peut être téléchargée sur les smartphones et tablettes. Grâce à celle-ci, on peut savoir directement, sans appeler le 112, si le transport est illégal ou pas. Le site inspectorulpadurii.ro a également été inauguré l’année dernière afin d’offrir des informations sur les exploitations en cours. Il regroupe tous les documents en vertu desquels toute coupe d’arbres est opérée, mais aussi les documents qui accompagnent les transports de bois. Et pourtant, la loi grâce à laquelle cette transparence est possible n’est toujours pas entrée en vigueur. A l’heure actuelle, tout ce système fonctionne en mode d’essai. »



    La décision gouvernementale sur l’entrée complète en légalité de l’application « l’Inspecteur de la forêt » a été remise au 21 octobre 2017. Entre temps, les ONGs environnementalistes continuent leur activité, surtout pour ce qui est de la protection des forêts vierges de Roumanie. En 2001, le pays disposait d’environ 62% des forêts vierges de l’Europe. De nos jours, nombre de ces forêts ont été perdues à jamais. (trad. : Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 18.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 18.02.2013


    « L’ours d’or à Berlin pour ‘La position de l’enfant’ », titre Jurnalul national, qui précise que le long-métrage de Calin Netzer a décroché le trophée de la 63e édition du Festival international du film de Berlin. Sous le titre « L’histoire des hommes qui ont ému l’Europe », Evenimentul zilei raconte que la relation mère–fils, avec toutes ses connotations freudiennes, a impressionné le jury de la Berlinale au point de lui avoir décerné le prix le plus important, l’Ours d’or. « La tragique histoire de l’Ours d’or roumain » titre Adevarul qui explique que « La position de l’enfant » décrit les effets dévastateurs de la relation pathologique entre une mère dominatrice et son fils. Ce film est inspiré par les expériences personnelles des réalisateurs, précise Adevarul. « Ma mère m’a avoué diplomatiquement que c’était un film fort et bon, et que le personnage qu’elle avait inspiré était crédible » a déclaré le cinéaste Calin Netzer cité par Adevarul.


    « Le film roumain conquit le monde par ses propres forces » titre Romania libera. « Dans un pays où la majorité des villes ne possèdent ni même une seule salle de cinéma, où l’argent pour de nouvelles productions est assez limité et où l’école de film n’offre pas aux étudiants trop de moyens de s’exprimer, c’est un véritable paradoxe de voir apparaître de tels chefs – d’œuvre, chaque année, presque sans interruption », estime Romania libera. Le quotidien conclut : la situation de la cinématographie est similaire à celle du sport, où la Roumanie produit des champions de natation, alors qu’elle ne possède pas de piscines respectueuses des normes olympiques.


    Et puisque on vient d’évoquer le sport, Romania libera présente la skieuse alpine Ania Caill, la française qui peut nous apporter une médaille au Festival olympique de la jeunesse européenne qui se tient cette semaine en Roumanie. A17 ans, elle est le principal espoir de la Roumanie dans la compétition de ski alpin. Née et entraînée en France, Ania Caill a décidé de représenter la Roumanie dans les compétitions internationales. « C’est la première fois qu’Ania représente la Roumanie, en terre roumaine » remarquait la mère de la sportive franco-roumaine citée par Romania libera. Le journal précise que la compétition qui s’achèvera le 22 février, réunit un millier de sportifs de moins de 21 ans, venus de 45 pays.


    Après le cinéma et le sport, les quotidiens roumains décortiquent aussi le succès de la police roumaine qui a démantelé ce week-end un réseau de voleurs de carburants. Les mafias du gazole chassées à l’hélicoptère, annonce Adevarul, qui explique que les autorités judiciaires ont interpellé 222 personnes. « Une délation a mobilisé un millier de policiers », titre Evenimentul zilei. Romania libera explique que les conditions de vie de plusieurs hommes de la loi qui possédaient des voitures de luxe et des villas imposantes dans le département de Dâmbovita, sud du pays, n’étaient pas justifiées par leurs revenus officiels. Le carburant que ce réseau volait et trafiquait provenait de différentes raffineries roumaines, mais aussi des réserves des aéroports internationaux de Bucarest. Parfois les citernes étaient protégées par des policiers corrompus qui devaient les mettre à l’abri des contrôles effectués par leurs confrères de la police routière, explique Romania libera. Mais comme c’est souvent le cas, « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse ».