Tag: WWF Roumanie

  • Appel à la protection des loups

    Appel à la protection des loups

    Les loups sont revenus de manière remarquable dans les paysages de la Roumanie et de l’Union européenne, grâce à la protection stricte qui leur a été accordée par la Directive Habitats du 1992. Ces prédateurs jouent un rôle clé dans le maintien de la biodiversité et de la santé des écosystèmes. Par exemple, ils contrôlent les populations de cerfs et de sangliers, ce qui favorise d’autres espèces animales et végétales. Ils jouent également un rôle de nettoyeurs au sein de leurs écosystèmes et aident à freiner la propagation de la peste porcine. Ils peuvent ainsi améliorer l’état des habitats et contribuer à la restauration des processus naturels, et par conséquent des écosystèmes.

     

    Cependant, en dépit des nombreux bénéfices que les loups apportent, leur retour s’accompagne également de certains défis, notamment pour les agriculteurs et les propriétaires de terrains. L’absence de ces carnivores dans les paysages européens pendant 150 ans a marqué une période où la question de la coexistence et des mesures nécessaires pour vivre en sécurité en leur présence n’avait pas besoin d’être envisagée. À présent, la question légitime qui se pose est de savoir à quel point ces mesures sont bien comprises et promues par les parties prenantes. Selon un communiqué de World Wild Fund Roumanie, les loups ont longtemps été victimes de calomnies, sans pour autant avoir une véritable compréhension de leur rôle crucial dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes. Dès que les populations de loups sont revenues en Europe, ils ont de nouveau été perçus comme une menace, tout en oubliant qu’eux aussi sont des habitants natifs du continent.

     

    Cristian-Remus Papp est le coordinateur du Département des espèces sauvages chez WWF-Roumanie. Il nous a expliqué que la majorité des États-membres de l’UE ont convenu d’adopter la proposition de la Commission européenne visant à réduire le statut de protection du loup en vertu de la Convention de Berne :

     

    Cristian-Remus Papp : « La Convention de Berne est la convention la plus ancienne qui traite de la protection et de la conservation de la biodiversité. Adoptée en 1979, elle a eu plusieurs tentatives – par exemple en 2002, puis en 2005 – de réduire le niveau de protection de différentes espèces. Même en 2022 une telle réduction avait été envisagée pour le loup, mais les arguments étaient toujours contre. L’année dérnière, la Commission européenne a commandé une étude à l’échelle européenne pour évaluer la coexistence avec les loups, identifier les principales causes des conflits, leur ampleur, et les montants versés en compensation. La conclusion a été que le loup ne constitue pas une menace, contrairement aux discours politiques. Certes, il existe des conflits, notamment là où les mesures de prévention des incidents ne sont pas mises en place, mais les chiffres penchent plutôt en faveur du loup. Par conséquent, nous ne devrions pas prendre une décision aussi radicale. »

     

    World Wild Fund Roumanie explique que ce changement ouvre la porte au sacrifice des loups comme fausse solution au problème de la prédation des animaux domestiques, ce qui va complètement à l’encontre de l’engagement de l’Europe à protéger et restaurer la biodiversité. La décision a été adoptée après que l’Allemagne a changé de manière inattendue sa position, passant de l’abstention à un soutien pour la proposition, à la dernière minute.

     

    Selon le World Wildlife Fund Roumanie, les États membres de l’Union européenne ont décidé d’ignorer les appels de plus de 300 organisations de la société civile et de centaines de milliers de citoyens, qui les encourageaient à suivre les recommandations scientifiques et à renforcer leurs actions pour favoriser la coexistence entre humains et grands carnivores grâce à des mesures préventives. (trad. Rada Stanica)

  • L’élimination de la pollution des eaux du Danube, à Mahmudia, dans le delta du Danube

    L’élimination de la pollution des eaux du Danube, à Mahmudia, dans le delta du Danube

    C’est en
    2016, que la commune de Mahmudia, située sur le bras Sfântul Gheorghe, au beau milieu
    du delta du Danube, pouvait se féliciter d’avoir mené à bien son premier projet
    de réhabilitation écologique mis en œuvre dans le delta. Les artisans de l’initiative,
    soit les autorités locales, l’administration de la réserve de la biosphère du delta
    du Danube, et le Fonds mondial pour la nature Roumanie, sont parvenus, grâce
    aux fonds européens, à rendre à l’état naturel près de mille hectares de
    terrain agricole. Le terrain, partie du delta, avait été desséché entre les
    années 85/89 par le pouvoir communiste, qui n’avait de cesse de projeter sa
    vision volontariste de transformation de la société sur les hommes et la nature.
    Mais la fin du régime communiste a aussi sonné le glas de grands projets
    agricoles et d’aménagement du territoire initiés par le pouvoir d’alors. D’ailleurs,
    près de 70% des mille hectares desséchés n’avaient jamais servi aux cultures.
    Il n’en va pas moins que les travaux de dessèchement initiés à l’occasion avaient
    affecté grandement l’équilibre des écosystèmes naturels, et qu’il devenait
    urgent de prendre les mesures appropriées pour rétablir l’équilibre naturel de
    la zone. Depuis ces interventions de réhabilitation, le Fonds Mondial pour la
    nature Roumanie s’était engagé à réaliser le suivi de la zone qui avait été
    réhabilitée. Camelia Ionescu, responsable du département des eaux douces de l’association,
    nous offre quelques éléments du dernier rapport réalisé par l’association cette
    année.


    « L‘idée
    est de comprendre ce qui se passe exactement sur le terrain, après avoir implémenté
    un projet de réhabilitation d’une telle envergure. Pouvoir suivre et comprendre
    donc la manière dont un terrain agricole redevienne une zone naturelle, humide,
    partie du delta. Comprendre la manière dont la nature récupère ses droits, mais
    aussi la manière dont la communauté, les hommes peuvent bénéficier de ce
    changement. Et les résultats sont plutôt encourageants. La biodiversité s’est reconstituée
    dans toute cette zone de près
    de mille hectares. En fait, dès que l’eau avait réinvesti l’espace, nous avons
    pu assister à l’arrivée massive d’oiseaux. Il y a six ans de cela, c’était au
    mois d’avril, que l’on a pu reconnecter la zone avec les eaux du Danube, du
    bras Sfântul Gheorghe. Puis, au mois de juin suivant, l’on a fait un premier
    bilan. Maintenant, six années après, vous imaginez aisément que les choses ont
    bien évolué. Lors de notre dernier bilan, l’on a pu compter la présence de près
    de 7.000 exemplaires d’oiseaux, des 55 espèces
    différentes. Et puis, nous avons aussi
    approché les habitants, la communauté de Mahmudia, pour mieux comprendre la
    manière dont leur vie avait changé à la suite de notre intervention. Parce que,
    voyez-vous, même si notre objectif principal vise à améliorer la situation de l’habitat
    naturel des espèces protégées, le bien-être des habitants de Mahmudia nous
    tient beaucoup à cœur. Nous avons donc diligenté une étude à ce sujet. Et les
    résultats sont également encourageants. En effet, 60% des habitants apprécient
    que les activités économiques, et tout particulièrement le tourisme, ont été encouragées
    du fait de notre intervention. Ils ont pu constater un véritable essor du
    tourisme dans la région depuis, sans doute favorisé par la proximité du delta,
    par le fait que le village est à nouveau entouré par la réserve naturelle du
    delta, et point par ces pâturages, qui avaient remplacé dans les années 80 le
    delta. Et cette évolution ne peut que nous réjouir, voire nous encourager à
    essayer de soumettre de tels projets dans d’autres endroits affectés par l’intervention
    de l’homme dans la région du delta.
    »


    Car cette
    manière de comprendre la réhabilitation des marais, l’amélioration de l’habitat
    sauvage, la préservation de la qualité de l’eau ne vient pas à l’encontre de l’intérêt
    des communautés locales et de leur développement, mais essaye d’y parvenir à
    travers l’essor d’un tourisme respectueux de la nature, tout comme à travers le
    développement des activités de pisciculture et d’agriculture traditionnelle. Camelia
    Ionescu encore :


    « Vous
    savez, avant la chute du régime communiste, près de 30% de la superficie du
    delta du Danube avait été desséché, pour être transformé en des terres
    agricoles. Ces terres apparaissent aujourd’hui comme de véritables plaies
    ouvertes sur la carte du delta. Mais ces terres peuvent être rendues à la vie
    sauvage, peuvent être transformées en des zones où la pisciculture se développe.
    Parce que, vous savez, et en dépit de ce que l’on pense en général, les gens d’ici
    se désolent de la disparition du poisson, de la diminution des réserves. Or,
    ces zones qui faisaient autrefois partie intégrante du delta, qui ont été
    desséchées et transformées en terrain agricole par la suite, ces zones pourraient
    être inondées à nouveau, et devenir le paradis sur terre des pêcheurs. Et, au
    lieu de cela, l’on constate, encore ces dernières années, que les superficies
    occupées par les fermes piscicoles diminuent au profit des terres agricoles, ce
    qui est un non-sens absolu. Près de 5.500 hectares sont ainsi passés à la
    trappe. Alors, plutôt que de pratiquer la pêche, l’on préfère pratiquer l’agriculture.
    Faire cela est un non-sens absolu dans le delta du Danube ».


    La
    réhabilitation des zones affectées a été, en effet, conçue de sorte à favoriser
    la reprise des processus naturels, et le développement de l’habitat naturel. Et
    si l’objectif déclaré des initiateurs du projet réside en l’amélioration de la situation
    de la biodiversité du delta, il n’en va pas moins que les retombées économiques
    ne sont point négligeables. Parce que, avoir du poisson à sa table ne doit pas
    devenir un lointain souvenir ni pour les habitants du delta, ni pour les
    touristes. « Il nous faut poursuivre l’effort de réhabilitation écologique
    du delta », martèle donc à son tour Cristian Tetelea, spécialiste des
    travaux de réhabilitation écologique du Fonds mondial pour la nature Roumanie.
    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La charrette « view » nous emmène dans le Delta

    La charrette « view » nous emmène dans le Delta

    Un explorateur virtuel peut admirer les pélicans qui prennent leur envol sur Trofilca, un petit canal du delta qui sillonne à travers une forêt inondée, des lacs et des marais. Le même explorateur peut ensuite se promener sur le canal de Șontea, bordé de vigne sauvage ou sous les branches des saules ployant sur le canal Rădăcinos et créant un tunnel de végétation spectaculaire. Il lui suffit ensuite d’un click pour changer de paysage et admirer un lac couvert de nénuphars, des rochers, des aigrettes et des pélicans. S’il est passionné d’oiseaux, il peut voir les cormorans se nourrir sur le lac Puiu ou peut faire un saut pour voir la Lagune Sacalin. En terre ferme, il peut explorer l’architecture traditionnelle de Letea, spécifique du delta, ou emprunter les ruelles du village Mila 23. Il peut, enfin, se reposer sur la plage sauvage de Sfântu Gheorghe ou admirer le panorama qui s’ouvre du haut de l’ancien phare de Sulina. Et tout cela, parce que, depuis une semaine, le delta du Danube est disponible sur Street View.

    Pourtant, lorsque Street View a permis la navigation virtuelle le long du Danube, depuis Bratislava jusqu’à Cernavodă, cette aventure semblait s’être bloquée en 2012 pour Google Roumanie. L’année dernière, enfin, on trouva une modalité d’explorer le delta. Gabriela Chiorean, responsable communication chez Google Roumanie, raconte : « Là où nous n’avons pas pu aller à pied, les vues ont été prises depuis une charrette tirée par des chevaux. Le « trekker » a été utilisé jusqu’ici de différentes manières, étant même placé à dos de chameau, mais c’est pour la première fois qu’il a été installé sur une charrette. Nous avons couvert 1500 km, soit le long des canaux, soit sur les chemins du Delta. Le «trekker » pèse 20 kilos et compte 15 caméras orientées dans toutes les directions, pour que l’on puisse prendre des vues à 360°. Les images sont prises toutes les 2 secondes et demie. »

    WWF Roumanie, soit le Fonds Mondial pour la Nature, a été partenaire du projet. Comment est-il arrivé à collaborer avec Google ? Camelia Ionescu, responsable de projets du Fonds Mondial pour la Nature : « Nous sommes une organisation qui milite pour la protection de la nature. Or, le delta du Danube compte une trentaine d’écosystèmes, plus de 10.000 espèces dont un grand nombre sont protégées. Le delta du Danube comporte la plus vaste zone compacte de jonchaies de la planète. Il est habité et les gens qui y vivent ont leur propre culture, unique. Ils ont utilisé les ressources naturelles du delta : ils ont décoré leurs maisons de poissons, ils ont fait des toitures en jonc. Le delta a aussi une valeur économique et il est également une importante destination touristique : les gens viennent le voir, pêcher, goûter la soupe authentique de poissons que l’on y prépare. Dès l’année dernière, quand nous avons entamé le dialogue avec Google, nous nous sommes rendu compte que cette technologie extraordinaire permettait à toute personne de n’importe quel coin de la planète qui dispose d’une connexion Internet de « visiter » le delta. Le delta trouvera ainsi beaucoup plus facilement son chemin vers les cœurs des gens. Et de là, jusqu’à le priser et le protéger, il n’y a qu’un pas. »

    Cristian Mititelu Răileanu qui a charrié le trekker à travers le delta – et à qui nous devons donc ces vues – nous raconte son expérience: « Si, en additionnant les longueurs de tous les canaux et de tout ce qui est en bleu sur Street View, on a l’impression qu’elles ne totalisent pas 1.500 kilomètres, je vous dirai que j’ai parcouru même davantage, car certains trajets, je les ai refaits deux ou trois fois, pour couvrir certaines zones. Le sac à dos trekker est un équipement mobile, une caméra portable, prévue d’un support adapté au véhicule censé le transporter. Nous avons dû utiliser un canot. J’ai dû bricoler un support en bois et bien fixer le trekker, car le mouvement de déplacement du canot est différent de celui d’une voiture qui roule. Pourtant, finalement tout a bien marché, les images ont été excellentes et les couleurs magnifiques. Je peux dire que tout est comme je l’avis souhaité. Les plus beaux moments, c’étaient ceux où j’entrais sur un canal et, en prenant un tournant, je voyais un très grand nombre de pélicans ou de cormorans ; et je pensais que ces images allaient se trouver sur Google. Certaines images, le delta ne les offre pas tout le temps. On peut longer un canal et n’apercevoir aucun pélican, mais on peut aussi avoir de très grandes surprises, découvrir des centaines de pélicans sur un lac ou sur un canal. Alors je me demandais comment ça se verrait sur Street View. »

    Pour nous rendre compte de l’utilité de ce projet, imaginons ce scénario proposé par Elisabeta Moraru, de Google Roumanie : « 8 h 15, un matin d’octobre, dans une école de Vişeul de Sus, dans l’extrême nord de la Roumanie. Les enfants sont assis à leurs places respectives. Le professeur entre et dit : sortez vos portables, aujourd’hui ce sera une leçon sur le Delta du Danube. » Chouette, non ? ( Trad. : Dominique)

  • Nouvelle initiative en ligne pour protéger l’environnement

    Nouvelle initiative en ligne pour protéger l’environnement

    Les Roumains deviennent de plus en plus sensibles aux questions relatives à l’environnement. Le souci et le désir d’avoir un environnement propre se traduit par des campagnes et des projets censés répondre aux nouveaux défis posés par la protection de l’environnement. C’est ainsi que l’organisation écologiste WWF Roumanie a lancé sa plate-forme en ligne, actionez.ro, où tout un chacun peut signaler toute activité à impact environnemental négatif.

    Qu’il s’agisse du braconnage, de la pêche illégale, de la pollution, des décharges sauvages, des coupes illégales de bois ou de toute autre situation contraire à la législation, l’information sera automatiquement dirigée vers la plate-forme en ligne de l’institution concernée. L’utilisateur peut aussi bien faire connaître son nom, que demeurer anonyme. L’information, une fois envoyée, apparaîtra sur une carte virtuelle, qui peut être consultée par tout le monde. La plate-forme marque ensuite le degré de réponse apportée par l’institution concernée, et tout cela en temps réel.

    Cristina Munteanu, la chef du projet lancé par WWF Roumanie : « Cette plate-forme répond au désir d’un nombre croissant de gens de s’impliquer à signaler des agressions contre la nature. Avant, l’on nous signalait ce genre d’événements directement sur nos boîtes d’email, mais nous étions démunis et ne pouvions pas résoudre véritablement les problèmes signalés. Certes, ce que l’on pouvait faire c’était de tirer la sonnette d’alarme lors de nos rencontres avec les autorités sur certaines problématiques particulières. Mais pour résoudre ces problèmes ponctuellement, il vaut mieux que les autorités compétentes en soient informées. La plate-forme mise à disposition du public est très facile d’usage. Il faudrait indiquer l’endroit précis où cela a lieu, offrir un maximum d’information sur la nature du problème, puis envoyer le tout. Néanmoins, si vous êtes témoin d’une activité vraiment gravissime, il vaut mieux appeler directement le 112, c’est-à-dire la police et les services de secours, parce que le délai nécessaire pour que les autorités prennent des mesures et répondent aux signalements pourrait être trop important dans certaines situations concrètes. ».

    La plate-forme actionez.ro a été développée par WWF Roumanie grâce à un financement suisse. Les trois prochaines années, la plate-forme sera gérée dans le cadre du projet LIFE+ et intitulé « La conservation de la population d’esturgeons du Danube par la prévention du braconnage et du commerce illégal ». (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Campagne de peluches….

    Campagne de peluches….

    L’organisation écologique WWF Roumanie vient de présenter une nouvelle collection de peluches dans le cadre d’une campagne pour la protection de la nature dans les Carpates. Il s’agit de vendre des copies en peluche d’animaux de la forêt par le biais des chaînes de grande-distribution, une initiative intitulée « Plus qu´une simple peluche». Son objectif est de collecter des fonds pour mener des actions en faveur de la protection des eaux, des forêts et des animaux sauvages se trouvant dans les Carpates.

    La coordinatrice de ce projet chez WWF Roumanie, Cristina Haită, nous en parle plus en détail : « Cette collection spéciale de peluches d’animaux sauvages a été mise en vente afin de sensibiliser les acheteurs à nos causes et de leur faire mieux comprendre la nature de notre pays avec ses habitats, ses beautés endroits et ses espèces protégées. Donc, en achetant les peluches dans nos réseaux de distribution, vous allez soutenir notre démarche de collecter des fonds en vue de la réalisation de nos projets environnementaux. On a confectionné une collection spéciale et à ma vue très originale. Il s´agit d´une gamme très vaste de peluches qui incarnent différents animaux : le loup, la chevrette, le lapin, l´écureuil, le hibou… Ces produits seront disponibles dans trois chaînes de la grande distribution jusqu´au 31 décembre. Il y a des étals spécialement aménagés où les gens trouveront aussi des informations utiles concernant la nature, pour que les gens comprennent la cause de notre projet : ils n’achètent pas un simple jouet, ils font un don pour la protection de la nature dans les Carpates ».

    Les Carpates roumaines sont connues pour leur diversité biologique. Vu que la Roumanie abrite 40% des ours du continent, l´achat des ours en peluche s´avère une action en faveur de leur protection. Parmi les autres espèces qui peuplent le territoire roumain on trouve le loup, le lynx et d´autres mammifères. Une grande diversité de poissons, d’amphibies et de reptiles trouve leur refuge également dans les eaux des Carpates. Grâce à la préservation des habitats naturels sans intervention humaine, une faune abondante et variée nous y surprend à chaque pas.

    L’organisation WWF Roumanie a réussi par ses actions à œuvrer en vue de la protection de ce trésor naturel. Grâce à son implication, plus de 24.000 ha de forêts vierges ont intégré la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. De même les bisons d’Europe, si rares sur le continent, ont été relâchés dans la nature sauvage des montagnes Tarcu. A présent on fait des démarches pour la reconstruction écologique – la remise sous eau des vastes zones drainées – de la Plaine du Danube, une catastrophe datant des années 80. Et c’est toujours grâce aux efforts de WWF Roumanie que l’on a réussi à repeupler le Danube avec des esturgeons, une espèce en voie de disparition surtout en raison des longues années de pêche excessive.

    En outre, au centre de l’attention de cette organisation se trouvent les projets hydroélectriques existant sur les cours d’eau des montagnes.

    Ce qui plus est, ce sont de projets qui ne se limitent pas à la Roumanie, mais qui ont une portée globale, ajoute Cristina Haită : « Nos actions visent trois objectifs importants pour la nature : la protection des forêts, des eaux et des espèces sauvages dans les Carpates. Nous trouvons qu’il s’agit des priorités pour l’avenir de la Roumanie. Même si nous réalisons des projets dans tous ces trois domaines, la campagne des peluches est au premier plan en raison de son partenariat avec la chaîne de la grande distribution. Celle-ci s’est proposé un objectif global très important – d’ici 2020 réussir à avoir un taux zéro déforestation nette, ce qui veut dire que la consommation responsable des ressources naturelles est importante pour nos partenaires aussi. Effectivement, à part la campagne des peluches en Roumanie, la chaîne en question entreprend également des actions pour la protection de la nature sur le plan global. »

    Avant de terminer, précisons que la campagne des peluches fait partie du partenariat stratégique conclu pour trois ans entre la chaîne de grande distribution et WWF Roumanie en vue de la protection de 21.000 hectares de forêts. (Trad. Kristina Sekacova)

  • Protéger les forêts des Carpates

    Protéger les forêts des Carpates

    Les Carpates s’étendent sur 1500 km à travers huit pays et constituent la chaine montagneuse la plus étendue d’Europe, après les Alpes. Les Carpates possèdent une richesse naturelle unique d’une importante valeur biologique, un habitat et un refuge essentiel pour de nombreuses espèces de plantes et d’animaux périclitées, une région avec les forêts vierges les plus vastes d’Europe. En effet, ces montagnes seraient couvertes par plus de 300 mille hectares de forêts quasi-vierges, soit une petite partie de la superficie forestière qui couvrait jadis l’Europe. Ces forêts incluent plus de 10 mille hectares de hêtraies dans l’est de la Slovaquie et l’ouest de l’Ukraine, qui ont déjà été inscrites au patrimoine de l’UNESCO, ainsi que l’un des quelques paysages forestiers toujours intacts d’Europe, identifié dans le sud des Carpates de Roumanie. Rappelons que plus de 24 mille hectares de forêts de hêtre de Roumanie ont été inclus cette année au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Et pourtant, les Carpates sont toujours menacées par l’intervention humaine, notamment par la fragmentation des habitats, par la disparition de nombreuses espèces de plantes et d’animaux, par l’altération des paysages naturels et par la destruction des rivières de montagne. C’est pourquoi les pays de la région des Carpates ont décidé il y a 14 ans de coopérer pour la protection et le développement durable de ces montagnes, par la fondation d’une Convention des Carpates.

    A la mi-octobre, la localité de Lillafueref, en Hongrie a accueilli la 5e Conférence des membres de la Convention sur la protection des Carpates.

    Alina Szasz, manager au sein du Conseil départemental de Brasov, dans le centre de la Roumanie, y a participé. Ecoutons-la : «La Roumanie a ratifié la Convention carpatique en 2006. Il s’agit d’une entente entre tous les pays traversés par la chaîne carpatique : Ukraine, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Serbie, Pologne et Roumanie, et qui vise ces montagnes comme une seule entité et non pas comme une rivalité. On vise à gérer les ressources culturelles et naturelles, à créer des opportunités d’emplois, afin de prendre en compte aussi les habitants des Carpates. La Convention est partagée en huit groupes de travail : conservation soutenable de la biodiversité, développement spatial, agriculture et développement rural, gestion durable des forêts, industrie, transport et infrastructure, tourisme durable, culture et traditions et adaptation aux changements climatiques. Hormis ces huit groupes de travail, la convention comporte aussi quatre protocoles additionnels. Le premier vise l’utilisation et la conservation durable de la diversité biologique, le deuxième est ciblé sur la gestion durable des forêts, le troisième le tourisme durable et le quatrième, le dernier concerne le transport durable. En effet, durant la réunion des parties de cette convention, qui se déroule tous les 3 ans, on a analysé chaque protocole à part, chaque article de la convention avec ses aspects positifs, les démarches entreprises jusqu’ici et avec ce qui reste à faire à l’avenir.»

    A compter de cette année, la Roumanie accueille le Bureau de la plate-forme de coopération du tourisme durable de la Convention des Carpates, le premier au niveau national et le troisième sur le plan régional après ceux d’Ukraine et de Pologne. C’est ici que se dérouleront toute une série d’activités censées mettre en valeur l’immense potentiel des Carpates et identifier les meilleurs moyens de coopération entre tous les acteurs impliqués dans le secteur touristique, actifs dans la région de montagne de Roumanie.

    Alina Szasz : « Nous avons présenté en Hongrie le programme établi pour 2017-2020 et qui comporte 5 tâches générales, dont la gestion d’une base de données où sont inscrits en permanence les projets déroulés ou mis en place sur la chaîne de montagnes, les sources de financement disponibles etc. De cette manière, toutes les ONGs de Roumanie et de l’ensemble de la chaîne des Carpates auront accès à toutes les informations sur les projets menés, justement pour éviter de les doubler, mais aussi pour donner un exemple de bonnes pratiques. »

    L’organisation écologiste WWF Roumanie a contribué elle aussi par différents projets à la mise en place de la Convention des Carpates, affirme Cristian Pop, coordinateur régional chargé des aires protégées de l’ONG : « Nous avons eu un projet dans l’écorégion des Carpates portant sur l’utilisation durable des ressources naturelles. Il concerne des forêts, des eaux, des espèces de plantes et d’animaux. A présent, nous déroulons un projet consacré à l’infrastructure durable dans les Carpates. Nous avons pour partenaires stratégiques le ministère de l’Environnement et le ministère des Transports. Notre objectif est d’avoir, par exemple, des autoroutes construites en tenant compte du déplacement des animaux de grande taille dans les zones ayant une riche biodiversité. Il s’agit notamment de construire des écoducs et de prendre aussi d’autres mesures afin de réduire l’impact des autoroutes sur la migration des grandes carnivores. Par ailleurs, on a fait des progrès importants en ce qui concerne l’identification et la protection des forêts vierges. D’autres projets encore ont visé les effets des changements climatiques. Par exemple, récemment, en Hongrie, fut adoptée une nouvelle forme de la Convention qui comporte un nouvel article qui reconnaît la vulnérabilité des Carpates face aux changements climatiques. L’article oblige les parties signataires de la Convention à mettre en place des actions censées réduire les effets de ces changements, dont la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Il oblige également les pays concernés à prendre des mesures d’adaptation à l’impact du réchauffement climatique. »

    Avant de terminer, notons aussi que les représentants des 7 pays présents à la réunion de Hongrie sont arrivés à la conclusion qu’il est toujours nécessaire de coopérer pour pouvoir relever les nouveaux défis de la région des Carpates. La prochaine Conférence des Parties de la Convention des Carpates aura lieu en Pologne en 2020. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • Au-delà de l’horizon

    Au-delà de l’horizon

    Paysages archaïques, personnes qui exercent de beaux métiers, pleins de talent, et un personnage principal, Luca, un enfant qui part dans un voyage inédit à travers les Collines transylvaines. Le voyage le mènera du village de Cornăţel, par Hosman, parmi les chênes séculaires de Breite, par Sighişoara jusqu’à Saschiz. Voilà les ingrédients qui contribuent à l’attractivité du premier livre de BD visant à promouvoir la nature sauvage et les traditions de Roumanie, récemment lancé.



    Magor Csibi, directeur de WWF Roumanie, parle des visées de ce livre : « Quand on parle d’aires protégées, il est très difficile de les apporter au plus près des habitants des villes notamment. Parce que le concept est très difficile à comprendre et la plupart des fois on pense que nous tentons en fait de protéger la nature face aux gens. Par ce livre de BD nous souhaitons montrer le côté valeur et spectaculaire de la nature, et que les communautés locales sont tout aussi importantes. Le livre parle de deux enfants — l’un né dans la ville, l’autre — à la campagne — qui découvrent ensemble la deuxième aire protégée la plus grande de Roumanie : sa flore, sa faune, les métiers des gens, les traditions locales. De cette manière, toute personne qui lit ces BD apprend ce que c’est qu’une aire protégée, les richesses qu’elle recèle côté flore et faune. On apprend que les gens y vivent en harmonie avec la nature ».



    Luca traverse les collines fleuries dans des chariots tirés par des ânes, il discute avec les habitants des lieux, il observe les oiseaux en compagnie d’un biologiste renommé, il aide à restaurer des maisons, à tondre des moutons, il apprend à faire de la poterie.



    L’Association Adept est une ONG qui déroule des projets en Transylvanie. Son représentant, Ben Mehedin, souligne lui aussi l’importance de ce livre, notamment pour les petits : «Ce livre parle de la Transylvanie et de l’enfance. Les deux sont présentées comme un univers mystérieux et magique. Pour un enfant, cela pourrait bien être l’expérience de sa vie. On dit qu’à un moment donné, lorsque l’on a demandé à des enfants de dessiner des poulets, ils les ont dessinés sans plumes, comme on en trouve au supermarché. Eh bien, sur les collines de Transylvanie, c’est la nature qui domine, bien que plein de gens y habitent aussi. C’est une zone dont l’homme n’a pas épuisé les ressources naturelles. Bref, ce livre offre aussi la carte d’un voyage multiculturel au sein de la nature, là où l’air est le plus pur. C’est un voyage au cœur de la nature roumaine».



    Pour réaliser ces BD, les spécialistes du Fonds mondial pour la nature ont dressé l’inventaire des espèces de fleurs et d’animaux des Collines de Transylvanie. Ils ont également collaboré avec la scénariste Adina Popescu et l’illustrateur Alexandru Ciubotariu. La brochure est parue aux Editions Vellant, grâce à une bourse suisse, par le biais de la Contribution suisse pour l’Union européenne élargie. Présente au lancement de la BD, Louise Marie Stoicescu, représentante de l’ambassade de Suisse à Bucarest, a souligné l’importance du projet pour la coopération roumano-suisse: «Ça compte beaucoup pour nous parce que c’est un produit palpable des projets issus du programme de coopération roumano-suisse. Une partie de ce programme, intitulée « le Fonds thématique pour le soutien de la société civile », a été créée justement pour soutenir les ONGs du domaine de l’environnement et du domaine social. On a financé environ 99 projets dont la moitié sont déjà achevés. Nous sommes très contents non seulement d’avoir participé à ce projet mais aussi et surtout de soutenir des personnes extraordinaires et enthousiastes qui ont fait des choses merveilleuses pour cette région — là. Ce projet a atteint son but».



    Cette BD n’est que le premier voyage de Luca. Dans le prochain numéro, il découvrira les monts et les bisons légendaires du Banat (dans l’ouest de la Roumanie). A l’avenir, le livre paraîtra grâce à un mécanisme d’auto – financement imaginé par ses auteurs : chaque exemplaire acheté financera en fait le prochain numéro de la collection.



    Pour terminer, l’illustrateur Alexandru Ciubotariu nous fait entrer dans les coulisses de la création de la BD «Au-delà de l’horizon» : «Je souhaite remercier les personnes qui ont rendu possible ce projet qui me tient très à cœur. On y a travaillé beaucoup, il a subi beaucoup de transformations dès les toutes premières idées jusqu’à sa forme finale. A mon avis, c’est à peine maintenant que ce projet commence. Il faut faire circuler ce livre dans toutes les librairies du pays. Par ailleurs, la carte qui y est attachée peut inspirer les gens, les inciter à visiter ces endroits. C’est notre objectif.»



    Après la Transylvanie et le Banat, Luca visitera le sud-ouest des Carpates, le delta du Danube et le Maramures. Retrouvez-le dans la BD « Au-delà de l’horizon », une véritable fenêtre ouverte sur un monde magique et réel en même temps. (Trad.: Valentina Beleavski)

  • La réserve de bisons de Haţeg

    La réserve de bisons de Haţeg

    Nous sommes dans l’ouest de la
    Roumanie, une zone riche de tous les points de vue – nature, monuments
    historiques, monastères anciens – mais aussi en… bisons d’Europe, des animaux
    qui avaient disparu en Roumanie à un moment donné. Suite aux efforts de
    repeupler les forêts de l’ouest du pays, on peut désormais voir des bisons dans la réserve de Hateg, dans la forêt de Silvuţ, au
    département de Hunedoara. C’est le premier endroit de Roumanie où le bison
    d’Europe a été introduit. Les origines de l’histoire de cet animal symbolique
    de la contrée de Haţeg remontent à 1958. Les noms des 50 bébés bisons nés en
    Roumanie commencent par la lettre R ou même RO: Roman, Retezat, Romina
    etc.






    Alexandru Bulacu, responsable de projet chez WWF
    Roumanie, dresse un bref historique de l’existence de ces animaux en Roumanie: « Le
    bison figure au registre roumain des nomsen tant qu’animal sauvage.
    Mais il avait disparu du pays il y a plus de 200 ans. Le dernier exemplaire a
    été chassé en Roumanie en 1790. Depuis 2012, ces animaux sont nos premiers
    bisons qui vivent en liberté. Nous espérons avoir quelques micro populations
    stables, censées perpétuer cette espèce en voie de disparition. D’ailleurs le
    bison est une espèce prioritaire pour la communauté européenne. Vu que la
    Roumanie dispose de conditions excellentes pour leur permettre de vivre en
    liberté, on mène de nombreux projets en ce sens. »







    Bien qu’ils soient en liberté, les bisons de Hunedoara
    sont surveillés en permanence, affirme Alexandru Bulacu: «Plusieurs exemplaires
    sont équipés d’un GPS, ce qui nous permet de surveiller les mouvements du
    troupeau et des mâles. On sait que le troupeau est conduit par une femelle.
    D’habitude, le mâle le plus fort est toléré par la femelle pour la
    reproduction. Les autres sont écartés en petits groupes ou individuellement.
    Nous avons décidé de suivre la femelle qui conduit le troupeau et le plus grand
    mâle. Toutes les deux heures nous recevons un signal GPS qui nous indique
    l’endroit précis où ils se trouvent».







    La contrée de Haţeg est une destination pour tous les
    goûts, car à part le bisons on peut y découvrir une multitude de choses,
    affirme Alexandru Bulacu: «La réserve de bisons est un objectif important de la
    zone. A part cela, la contrée de Haţeg est surnommée le Pays des églises en
    pierre. C’est ici que l’on peut visiter l’église de Densuş, peut-être la plus ancienne de Roumanie. S’y
    ajoute le château des Carpates décrit par Jules Vernes et dont on peut voir
    aujourd’hui les ruines. Et c’est toujours au Pays de Haţeg que se trouvent les
    monastères de Colţ et Prislop. Vu tous ces objectifs intéressants, WWF
    Roumanie, les responsables de la zone et des tour opérateurs ont mis sur pied
    un projet à l’aide duquel la Pays de Haţeg Retezat soit déclaré destination éco
    touristique».








    Voilà
    donc, une nouvelle invitation à découvrir la Roumanie. Bon voyage! (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • Accord sur la protection des rivières de montagne

    Accord sur la protection des rivières de montagne

    Un accord sur la protection des rivières des Carpates roumaines vient dêtre signé par le Département Eaux, forêts et pisciculture et la branche locale de lorganisation écologiste WWF (Fonds Mondial pour la Nature). Les signataires du document sengagent à coopérer en vue de la mise en place des mesures nécessaires pour identifier, cartographier et protéger les zones dexclusion (cours deau situés à lintérieur des aires protégées) ainsi que les zones inadéquates pour lemplacement des aménagements hydroélectriques. Ainsi, à partir du 31 janvier prochain, la construction de nouvelles micro-centrales hydroélectriques ne sera-t-elle plus autorisée si les projets en question concernent des aires protégées. Lucia Varga, ministre déléguée chargée de lEau, des Forêts et de la Pisciculture, a affirmé que lénergie verte est une bonne chose pour la Roumanie, mais quil faut la produire en respectant la nature aussi. « Notre objectif consiste à protéger et à conserver la biodiversité des cours deau, à respecter les directives européennes, en loccurrence la Directive-cadre sur lEau, et à mettre en place les mesures de prévention nécessaires de sorte à éviter toute pression sur la morphologie des cours deau, qui risque den modifier le statut et la qualité. Nous devons dune part maintenir léquilibre entre les politiques européennes en vigueur, de lautre permettre les investissements dans les ressources renouvelables, telle lénergie hydroélectrique et préserver la qualité des eaux ».



    Selon les représentants de WWF Roumanie, depuis quelques années, plusieurs centaines de micro-centrales hydroélectriques sont en service, en passe dêtre construites ou dans lattente de lautorisation de construire dans des aires protégées ou aux confins de celles-ci. La construction de 300 micro-centrales hydroélectriques a déjà été approuvée en labsence de toute planification stratégique pour les bassins hydrographiques. Ces constructions ont pour effet lémiettement des habitats naturels et touchent, de ce fait, un des plus nombreux peuplements dinvertébrés aquatiques. Elles nuisent également à la végétation et transforment leau cristalline des ruisseaux et des rivières de montagne en un mélange de boue et de gravier, qui fait disparaître toute forme de vie. Le WWF ne soppose pas au développement de léconomie. Il envisage de mettre au point une vision économique sur le long terme, tant pour les gens, que pour la nature, a déclaré Magor Csibi, directeur de WWF Roumanie. «Il est évident que chaque pays, notamment un pays qui senorgueillit de valeurs naturelles à part, doit consentir des efforts. Bien sûr que certaines régions doivent rester en dehors des investissements. Il ne faut pas intervenir dans les forêts vierges. Par ailleurs, nous devons protéger les rivières. Vu leur grande importance, on ne saurait les détruire pour un profit immédiat. Jespère que nous serons le premier pays du bassin danubien à désigner les zones dexclusion cette année même. Je souhaite aussi que nous soyons les premiers à encadrer de manière très cohérente et stratégique lexploitation des rivières de montagne. Si nous y parvenons, les pressions actuelles que subit notre nature cesseront et nous pourrons déclarer habiter un pays où les gens vivent en harmonie avec la nature ou dans une plus grande harmonie avec celle-ci ».



    Notons aussi quen 2013, la branche roumaine de WWF a adressé une pétition au ministre roumain Lucia Varga portant sur la protection des rivières de montagne menacées par les projets de construction de micro-centrales hydroélectriques. Cette pétition a recueilli 18 mille signatures…(trad. : Mariana Tudose)