Tag: Zosim Oancea

  • Le musée des icônes sur verre de Sibiel

    Le musée des icônes sur verre de Sibiel

    Le village de Sibiel,
    à une vingtaine de km de la ville de Sibiu, s’est doucement transformé en un
    site rural intéressant d’un point de vue touristique mais aussi du patrimoine. Ses
    habitants traditionnels sont des Roumains venus s’installer dans la proximité
    de la grande agglomération urbaine du sud de la Transylvanie, dans la zone
    connue sous le nom de Mărginimea Sibiului. Sibiel est également le lieu où se
    trouve le musée d’icônes sur verre le plus important de Roumanie. Chefs-d’œuvre
    de l’art paysan naïf, mais aussi objets de culte, les icônes sur verre ont embelli
    les maisons des gens dans la plupart des régions de la Roumanie. C’est vers la
    fin des années 1960 que le prêtre (pope) Zosim Oancea a commencé à en collecter
    afin de les exposer dans le musée qu’il avait créé dans la cour de l’église de
    la Trinité de Sibiel. L’actuel prêtre de la paroisse, Bogdan Flueraș, esquisse
    une biographie du fondateur du musée.

    Père Zosim Oancea a créé ce musée
    entre 1976 et1983, donc en pleine époque communiste. Il s’était installé à
    Sibiel en 1964, après quinze années passées dans les prisons communistes. En 1965,
    il a redécouvert la peinture de l’église
    de la Sainte Trinité de Sibiel et en 1969 il a eu cette idée extraordinaire de
    mettre en place un musée des icônes sur verre, ce qu’il fait à Sibiel, dans un
    bâtiment de moindres dimensions, fini en 1973. Lorsque celui-ci ne peut plus
    accueillir la collection grandissante, Père Zosim réussit à faire ériger la
    construction actuelle. Père Zosim n’était pas originaire de la zone de Mărginimea
    Sibiului, étant né dans le village d’Alma, près de la ville de Mediaș. Il a
    enseigné la religion à Sibiu et c’est ce qui lui a valu d’être jeté en prison. Après
    les années de détention, il a été prêtre à Sibiel, où il est décédé.


    Le musée de Sibiel
    détient actuellement une collection impressionnante, riche de plus de 600 icônes
    sur verre de tout le pays, datant des XVIIIe et XIXe siècles. Elles sont
    originaires du village de Nicula, dans le département de Cluj, de Mărginimea
    Sibiului, de Bucovine et du nord de la Moldavie, des régions de Brașov et de
    Făgăraș, mais aussi de l’ouest du pays, de la région du Banat. Le prêtre Bogdan
    Flueraș raconte leur périple jusqu’à Sibiel. Je dois préciser
    qu’avant de se retrouver dans notre musée, ces icônes décoraient les maisons
    des gens. C’est là que Père Zosim les avait vues. Il y en a eu achetées ou
    données, mais ce fut surtout lui qui les a ramenées des foyers des gens. Des
    générations successives avaient prié devant ces icônes. Je vais vous en donner
    un exemple. Père Zosim avait beaucoup de sensibilité. Un jour, il est entré
    dans la maison d’une fidèle où il a remarqué une icône très belle. Il lui a
    proposé d’en faire don au musée, pour que d’autres gens puissent l’admirer,
    mais la propriétaire de l’icône n’a pas accepté. Pourtant, elle lui a promis de
    s’en séparer si le prêtre allait ramasser 99 autres icônes. Père Zosim a vite
    réussi à collecter ce nombre et la femme en question a tenu parole, offrant au
    musée sa belle icône.


    La
    plupart de ces icônes représentent la Vierge Marie et Jésus Christ, mais aussi
    des saints tels Saint George, considéré comme le protecteur du printemps, ou
    Saint Élie, protecteur de l’été, Saint Nicolas, protecteur de l’hiver, et Saint
    Dimitri, protecteur de l’automne. Les
    icônes sur verre montrent donc l’univers paysan, dominé par la foi religieuse,
    mais aussi par la nature. Les vernis et les matériaux sont également naturels,
    raconte le prêtre Bodgan Flueraș. Les paysans ont trouvé les vernis
    dans leurs fermes, le jaune et le blanc d’œuf par exemple. Pour ce qui est du
    verre, les icônes les plus anciennes sont peintes sur un verre très fin, ce qui
    est visible à l’œil nu. Ces icônes sont très différentes, en fonction des
    couleurs et des dimensions. Ainsi, les premières, réalisées à Cluj, sont-elles
    plus petites et les couleurs sont plus sombres, mais elles sont très belles.
    Ensuite, les icônes de la zone de Sebeș et d’Alba Iulia, portent une nuance
    précise de vert. À Mărginimea Sibiului, Brașov et Făgăraș, c’est le bleu qui
    est le plus utilisé. En Bucovina et dans le nord de la Moldavie, on trouve le
    jaune et le vert. Nous avons une icône où le Seigneur Jésus Christ est
    représenté habillé d’un gilet traditionnel de Suceava. Cela montre que les gens
    adaptent les icônes aux traditions de leur région. Même chose pour la zone de
    Cluj, à Nicula, ou bien dans la Vallée du Mureș, où les artistes peintres ont
    offert l’écharpe traditionnelle à la Mère du Seigneur. Voilà, donc, autant de
    détails qui font la différence.


    Né en 1911,le prêtre Zosim Oancea est mort en 2005.
    Le musée des icônes sur verre qu’il a créé à Sibiel a contribué à la transformation
    du village en un site culturel et touristique. (Trad. Ileana Ţăroi)



  • The Museum of Icons on Glass in Sibiel

    The Museum of Icons on Glass in Sibiel

    Located 20 kilometers away from Sibiu, the village of Sibiel became in time a rural site of touristic and heritage interest. Traditionally inhabited by Romanians settled in the vicinity of the big city in southern Transylvania, in the area known as Mărginimea Sibiului, Sibiel is also home to the most important museum of icons on glass in Romania. Masterpieces of naive peasant art, as well as objects of worship, the icons on glass adorned the homes of people in most regions of Romania. And starting at the end of the 1960s, they started being collected by the priest Zosim Oancea to be exhibited in the museum he founded in the courtyard of the Holy Trinity church in Sibiel.



    The current parish priest, Bogdan Flueraș, will next tells us about the biography of Father Zosim and about his creation: “This museum was built by father Zosim Oancea between 1976-1983, in full communist period. He came to Sibiel in 1964, after a period of 15 years of communist detention. In 1965 he rediscovered the painting from the Holy Trinity church in Sibiel and in 1969 he had this special idea to create a museum of icons on glass and thus laid the foundations of the first museum of icons, also in Sibiel, in a smaller building, which he finished in 1973.Then, because the building was too small to serve its purpose, Father Zosim manages to erect the current building. Father Zosim was not from the area of Mărginimea Sibiului. He was born in the village of Alma, also in Sibiu County, but near the city of Mediaș. He taught religion in a school in Sibiu and that’s how he ended up being imprisoned. Afterwards he became a priest in Sibiel where he died.



    Along the years, the Sibiel museum gathered an impressive collection of over 600 icons on glass from all over the country, the oldest dating from the 18th century and the newest from the 19th century. The icons come from the village of Nicula, located in Cluj county, from Mărginimea Sibiului, from Bucovina and the north of Moldavia, from the areas of Brașov and Făgăraş, and also from the west of the country, from Banat.



    Next, the parish priest Bogdan Flueraș will tell us how they got to Sibiel: “These icons belonged to the people of the village before they reached our museum. Father Zosim brought the icons from their houses. Some icons were purchased or donated, but most of them were brought from peoples homes. I could tell you the story of one of the icons in our museum. Father Zosim had a way with the people. He once went to the house of a faithful woman and saw there, on the wall, a special icon. Of course, he asked her to give the icon to the museum, because there it would have more visibility and many other people would be able to admire it. The woman was not very pleased with Father Zosim’s proposal, but still she made a promise to the father: if he managed to collect 99 icons, then her icon will be the hundredth. Of course, Father Zosim quickly collected 99 icons and the woman kept her word and gave the icon to the museum.



    Most of these icons represent the Virgin Mary and Jesus Christ, as well as saints such as Saint George, considered the protector of spring, Saint Elijah, the protector of summer, Saint Nicholas, the patron of winter and Saint Demetrius, associated with the autumn season. Therefore, the icons on glass represent the peasant universe dominated by religious beliefs, and also by the concern for nature.



    The paints and materials used to create the icons are also natural, as we have learnt from the parish priest Bodgan Flueraș: “The peasants used colors that they could find in their households, such as the egg yolk or egg white. The glass used for the icons is also different. At first, icons were painted on a very thin glass, which can be easily seen by visitors. Basically, these icons differ a lot in terms of colors and sizes. For example, the first painted icons were those from Cluj. They are small, have much more sober, much darker colors. But they are equally very beautiful. Then, there are the icons originating from the Sebeș and Alba Iulia area, which have a certain shade of green. The color blue predominates in Mărginimea Sibiului, as well as in the area of ​​Brașov and Făgăraș. In Bucovina and in the north of Moldavia, the yellow color predominates, as well as the green color. We even have an icon, very beautiful, in which Jesus Christ the Savior is painted with a fur waistcoat from Suceva region. This shows that people not only worship and honor icons, but also adapt them to the folk traditions of their area. Thus, in the Cluj area, at Nicula, or in the Mureș Valley, we find that specific headscarf with which the iconographers or peasants adorned the Virgin Mary-Mother of Jesus in these icons. So, the icons can be differentiated according to these details.



    Born in 1911, Father Zosim Oancea died in 2005, and the museum of icons on glass that he established in Sibiel contributed to the transformation of the village into a place of cultural and tourist interest. (LS)


  • Sibiel – wo siebenbürgische Hinterglasikonen zuhause sind

    Sibiel – wo siebenbürgische Hinterglasikonen zuhause sind

    Sibiel (dt. Budenbach od. Biddenbach) liegt am Ufer des gleichnamigen Flusses, 23 Km entfernt vom mittelrumänischen Sibiu, z.dt. Hermannstadt. (Der Name selbst ist eine Verkleinerungsform von Sibiu.) Sibiel ist in einem Kessel am Fu‎ße der Gebirge gelegen und schlie‎ßt sich den drei Ortschaften um Hermannstadt an, die sich als touristische Dörfer“ definieren. Das Gebiet hat viel anzubieten: Tradition, Kultur und nicht zuletzt Entspannung.



    Eine der Sehenswürdigkeiten in Sibiel ist die Dreifaltigkeitskirche. Die Museologin Valerica Niţescu erzählt die Geschichte der Kirche:



    Sie wurde im Jahr 1765 errichtet und 10 Jahre später vom berühmten Maler Stan Zugravul aus Răşinari, mit Hilfe seines Bruders Iacob mit Fresken bemalt. Sie waren die Söhne des Priesters Radu aus Răşinari. Die Malerei ist wegen des Kerzenrauchs und des Staubs im Laufe der Zeit schwarz geworden. Die Einwohner des Dorfs Sibiel haben sich aber eine helle Kirche gewünscht und deswegen bedeckten sie die Malerei mit Kalkschichten. Fünf Schichten Kalk haben sie draufgepinselt. Die Malerei lag rund 100 Jahre unter Staub, bis 1965, als zwei Experten im Auftrag des Priesters Zosim Oancea die Staubschicht entfernten. Das Endergebnis ist die ursprüngliche Malerei, die heute noch zu sehen ist. Der verstaubte Kalk spielte dabei eigentlich eine positive Rolle, weil er die Bilder im Laufe der Zeit bewahrt und geschützt hat. Der Stil der Malerei in der Kirche ist byzantinisch, dem Berg Athos spezifisch und auch vom rumänischen Horezu-Stil stark geprägt. Das ist die Kirche des Dorfs Sibiel, die der Heiligen Dreifaltigkeit gewidmet ist, und ihre Errichter waren Einwohner des Dorfs Sibiel. Nachdem er den Staub von den Wänden der Kirche entfernte, wandelte der Priester Oancea die Kirche in eine Sehenswürdigkeit um. Er dachte aber, dass die Kirche noch mehr anzubieten hätte. Aus Anlass des Dreikönigsfestes, als er im Dorf vom Haus zu Haus ging, sah er zahlreiche Ikonen, gewobene Stoffe und alte Möbelstücke bei den Bewohnern von Sibiel. 1969 appellierte er an alle Dorfbewohner, solche Gegenstände dem Museum zu spenden.“




    Die Kirche ist im Stil der siebenbürgischen Kirchen errichtet, mit einem langen Hauptschiff und einem eckigen Turm, der erst später, im Jahr 1794, im römisch-gotischen Stil erbaut wurde. Die Ikonen, die heute in der Kirche zu sehen sind, sind auf Holz gemalt, einige wurden von einer Schäferfamilie aus Russland gebracht, im Zuge der sogennanten Transhumanz, also der Wanderbewegung der Schäfer.




    Eine andere Sehenswürdigkeit in Sibiel ist das Museum mit dem Namen Priester Zosim Oancea“ oder das sogenannte Museum der Ikonen auf Glas. Hier können die Besucher Ikonen bewundern, die von Dorfbewohnern seit 1700 gemalt worden sind. Das Museum bietet eine Vielfalt an Exponaten an. Ein besonderer Platz ist den rumänischen farbenfrohen Ikonen gewidmet, die sich durch ihren einzigartigen Stil hervorheben. Unsere Gesprächspartnerin, die Museologin des Museums der Ikonen auf Glas Sibiel, Valerica Niţescu, erklärt die Besonderheiten:



    Jedes Gebiet kennzeichnet sich aus Sicht der Malerei durch charakteristische Farben. Der Unterschied zwischen Ikonen auf Glas bei Katholiken und Orthodoxen liegt darin, dass die Heiligen bei Katholiken eher rund im Gesicht dargestellt werden. Bei uns sehen die Heiligen dünner aus, weil das orthodoxe Fasten viel strenger ist. Der Dorfbewohner, der Glasikonen malte, brachte auch seine nationalen Gefühle und seinen Stolz zum Ausdruck. Alle Dorfbewohner, die Ikonen malten, haben in ihren Werken auch spezifische Elemente aus der jeweiligen Region eingeflochten. Der Heilige Ioan aus der Bukowina und die Heilige Maria vom Mieresch-Tal tragen beispielsweise traditionelle Trachtkleider des jeweiligen Gebietes. Diese Ikonen wurden vor 200 Jahren mit Goldblatt gemalt. Die neusten stammen aus dem Jahr 1900 und wurden im Norden Siebenbürgens gemalt, man kann schon die lateinischen Buchstaben merken. Es gibt auch Ikonen von Nicula, wo eigentlich die ersten Glasikonen in Rumänien gemalt wurden. Es gibt auch Ikonen, die um das Jahr 1750 gemalt wurden.“




    In Sibiel stehen den Gästen zahlreiche Pensionen zur Verfügung. Das Dorf bietet den Touristen die Möglichkeit, das authentische Dorfleben Rumäniens zu erleben.