Category: Forum

  • La personalité de l’année 2024

    La personalité de l’année 2024

    Chers amis, RRI a continué la tradition de son enquête menée parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux pour décider ensemble de la personnalité ayant le plus marqué 2024 d’une manière positive. Cette année, les propositions ont été moins nombreuses que d’habitude et surtout plus fragmentées et polarisées, certainement en raison du contexte actuel en proie aux crises politiques, sociales, économiques et environnementales. Alors « la Personnalité de l’année 2024 désignée par RRI » est l’homme d’affaires Elon Musk. Voilà, par exemple, comment motive son choix notre auditeur David Iurescia, d’Argentine : « Je vote en faveur de l’Américain, Elon Musk, pour tous les progrès technologiques que nous lui devons, tels la start-up Neuralink permettant aux tétraplégiques de se servir d’un ordinateur ou encore les progrès spatiaux devenus possibles grâce à sa compagnie Space X qui nous permet de rêver du retour de l’homme sur la Lune ou d’une visite sur Mars ».

     

    Elon Musk a été suivi dans vos préférences par le président américain, Donald Trump, gagnant d’un deuxième mandat à la Maison Blanche et par celui ukrainien, Volodimir Zelenski. Plusieurs d’entre vous ont proposé comme meilleure personnalité de 2024 le pape François, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la cheffe du Parlement européen, Roberta Metsola, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, l’ancienne commissaire européenne chargée des Affaires Intérieures, Ylva Johansson, le président roumain en fonction, Klaus Iohannis ou encore la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu. Toujours dans la course pour le titre de la personnalité 2024 la plus importante, les lauréats du Prix Nobel pour la Physique et pour la Paix, les victimes des changements climatiques, le fondateur du réseau Télégram, Pavel Durov ou encore Gisèle Pélicot, victime des viols abominables de Mazan. Certains d’entre vous ont choisi des noms issus du monde du sport, tel le grand champion du monde de tennis, Rafael Nadal, le champion olympique roumain, le nageur David Popovici ou la grande gymnaste américaine, Simone Biles. Une nomination spéciale a concerné tous les participants aux JO de Paris.

     

    Merci encore une fois pour vos contributions !

  • La personnalité de l’année 2024 sur RRI

    La personnalité de l’année 2024 sur RRI

    Chers amis, RRI continue son sondage d’opinion traditionnel parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux et vous invite à participer à nouveau à un exercice que nous espérons intéressant malgré cette année qui a été assez difficile pour le monde entier.

     

    Difficile en raison de la guerre en Ukraine qui se poursuite, en  raison des conflits au Proche Orient qui ne font que s’accentuer mais aussi à cause du réchauffement climatique global qui nous a donné l’année la plus chaude de l’histoire et de nombreuses catastrophes naturelles.

     

    En tenant compte de tous ces aspects, nous vous invitons à désigner la personnalité des temps présents ayant le plus marqué le monde – dans le bon sens du terme – cette année. Comme d’habitude, c’est suite à vos options exprimées par écrit que nous allons désigner « La Personnalité de l’année 2024 sur RRI ».

     

    Qui pourrait être la plus importante ou le plus important, et pourquoi ? S’agira-t-il d’une personnalité ou d’un inconnu dont le parcours a été exemplaire ? A vous de décider, chers amis.

     

    Nous attendons vos propositions, argumentation à l’appui, dans les meilleurs délais:

     

    – directement sur notre site www.rri.ro, en envoyant votre commentaire à l’annonce

    – par courriel aux adresses service_francais_rri@yahoo.fr , ou fran@rri.ro,

    – directement sur nos profils Facebook Sectia Franceza ou RRI

    – sur le Whatsapp au numéro +40 744 312 650

     

    « La Personnalité de l’Année 2024 sur RRI » sera annoncée dans nos émissions et sur nos réseaux sociaux, le mercredi, 1er janvier 2025. 

     

  • La Journée de l’auditeur 2024

    La Journée de l’auditeur 2024

    Un robot qui fait des cocktails en bavardant avec des clients. Une bus qui roule sans chauffeur, une appli qui répond toute seule à nos emails, un journaliste qui demande à une autre appli de faire des recherches pour son interview, un élève qui demande à un logiciel de lui écrire une composition pour la classe de littérature…. Ce ne sont là que quelques exemples de la manière dont nous utilisons déjà l’intelligence artificielle dans notre vie de tous les jours. Il y a quelques années seulement tout cela semblait être un rêve, un film de science-fiction.

     

    Et pourtant, les débuts de l’IA sont bien loin dans le passé. En fait, déjà en 1956, elle avait été établie en tant que discipline académique. Aujourd’hui elle cause des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

     

    Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

     

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA. Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

     

     

    Vous avez été nombreux à participer à ce débat et nous vous en remercions. Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’enchaîner les « pour » et les « contre », il faut d’abord comprendre ce que c’est que l’intelligence artificielle. C’est sur cet aspect qu’insiste aussi Guido Panebianco d’Italie.

    “De nos jours, on parle beaucoup d’intelligence artificielle. Mais d’abord, il faut comprendre de quoi il s’agit exactement. Bref, c’est un domaine qui relève de la technologie, qui permet à l’ordinateur de mettre seul en place des actions qui normalement nécessiteraient l’intervention d’un cerveau humain : reconnaitre les images et les mots, résoudre des problèmes complexes, connaitre les expériences du passés et comprendre le langage naturel.  À mon avis, l’IA va changer de nombreux aspects dans notre vie quotidienne, même dans notre activité professionnelle, en les simplifiant, mais une utilisation excessive pourrait s’avérer dangereuse, y compris pour notre cerveau. Grâce à l’IA, nous pourrions finir par ne pas exploiter au maximum nos capacités cognitives, nous contentant de résoudre des problèmes à l’aide de l’ordinateur. (…) Il faut former les enfants, dès l’école, à comprendre ce que signifie l’intelligence artificielle et quels sont les risques qu’elle comporte.”

     

     

    C’est justement pour mieux comprendre la notion d’intelligence artificielle que notre ami Christian Ghibaudo de France avoue avoir fait plusieurs recherches avant de nous fournir sa réponse. Son constat : « si cette technologie soulève beaucoup de débat, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie ». Voici ses explications :

    Aujourd’hui, l’intelligence artificielle se trouve partout autour de nous. Il est très difficile de ne pas en avoir conscience et de ne pas l’utiliser dans son quotidien. De plus en plus de logiciels se créent chaque jour dans la catégorie IA des différents App Store et autres extensions Internet. Si cette technologie soulève beaucoup de débat, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie.

    Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? L’IA est présente dans notre quotidien. Elle est par exemple utilisée par les services de détection des fraudes des établissements financiers, pour la prévision des intentions d’achat et dans les interactions avec le support client en ligne. Et donc, l’IA étant déjà utilisée grandement, oui elle changera le monde. Dans quel sens, les humains auront-ils encore la main sur les actions de l’IA ?

    Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? L’informatisation étant de partout maintenant, très peu de métiers y réchappent donc bien sur l’IA influera notre avenir professionnel, si cela n’est pas déjà le cas. L’IA est déjà donc utilisé dans tous les métiers de la banque et de la finance. L’être humain, ne contrôle plus grand-chose, souvent on a accès aux « robots » avant d’avoir contact avec un humain. L’IA contrôlera aussi la presse, via la rectification de photos et d’articles.  Déjà sur Internet, on trouve beaucoup de photos non seulement modifiée par l’IA, mais surtout complètement créées par l’IA.

    Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? On commence à être dépendants de l’IA, déjà pour beaucoup d’interactions, nous avons besoin d’une application gérée par l’IA.  Donc nous serons de plus en plus dépendants de l’IA.  Un bien ou pas, nous verrons à l’avenir.

    Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? A mon avis des associations regroupant les différentes communautés d’une nation devront réglementer l’utilisation de l’IA. Car malheureusement, on ne peut pas (plus) faire confiance aux dirigeants de nos pays, ni aux grandes entreprises qui d’une certaine façon dirigent aussi notre vie. Pour les politiques (présidents, ministres, députés…) la corruption régnant en maitre dans tous les pays, bien sûr on ne peut pas (plus) leur faire confiance.

    Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? Aider l’humain dans son quotidien. L’idée de base de l’intelligence artificielle a toujours été de créer une aide aux femmes et aux hommes. Améliorer le milieu de la santé et de la médecine. L’intelligence artificielle permet déjà d’améliorer les performances des diagnostics quasiment en temps réel. Le Parlement européen définit l’intelligence artificielle (IA) comme tout outil utilisé par une machine capable de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ».

    Les entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent grâce à elle : Simplifier des tâches complexes et répétitives pour trouver des gains d’efficacité. Améliorer l’efficacité des process et diminuer leurs coûts, proposer des outils pour de nouveaux services, analyser et exploiter les données issues du Big Data (mégadonnées), optimiser les campagnes marketing et l’affichage ciblé, améliorer le service client : chatbots (dialogueurs), assistances virtuelles, etc.

    L’IA peut être détournée pour créer des attaques plus sophistiquées, notamment en automatisant des processus malveillants ou en optimisant des stratégies d’attaque. Ces menaces, bien que préoccupantes, nous motivent à innover et à améliorer constamment nos propres systèmes de défense.

    L’intelligence artificielle promet d’énormes avantages mais comporte également des risques réels. Certains de ces risques se matérialisent déjà en préjudices pour les individus et les sociétés : biais et discrimination, polarisation des opinions, atteintes à la vie privée, et problèmes de sécurité”.

     

     

    L’IA promet en égale mesure des avantages réels et des risques réels, c’est la conclusion de notre ami français. Même constat pour Muhammad Al-Sayed Abdel Rahim d’Egypte, auditeur des émissions en arabe de RRI. A son avis, l’IA est en train de changer le monde et il faudra savoir garder un équilibre entre ses risques et ses avantages. Voici son le message:

    Nous voyons, observons et ressentons le changement dont le monde est témoin grâce à l’intelligence artificielle et, même si ce changement n’en est qu’à ses débuts, il nous fait sentir sa capacité à apporter de nombreuses transformations dans nos vies et dans le monde. À l’avenir, l’intelligence artificielle aura la capacité de changer le monde de diverses manières. En analysant d’énormes volumes d’informations et en les triant avec précision, l’intelligence artificielle sera en mesure de nous faire gagner du temps dans de nombreux aspects de notre vie. Elle aura également la capacité d’effectuer des travaux de routine, ce qui réduira les coûts et augmentera la productivité, mais n’oublions pas ou n’ignorerons pas qu’elle peut également affecter le marché du travail et conduire à des pertes d’emplois.

    L’intelligence artificielle sera également en mesure d’améliorer et de modifier les transports, comme le développement de voitures autonomes, la réduction des accidents de la circulation et l’amélioration du rendement énergétique, ce qui peut contribuer à améliorer la gestion du trafic et à réduire les embouteillages dans les endroits où la circulation est trop dense. N’oublions pas non plus l’éducation, car l’intelligence artificielle peut personnaliser le processus éducatif en fonction des besoins et des capacités de chaque élève, ce qui permet d’améliorer les résultats de l’apprentissage et d’offrir une expérience éducative plus interactive et plus efficace. Il y a aussi l’environnement (…) En analysant les données climatiques et agricoles, l’intelligence artificielle peut contribuer à améliorer la gestion des ressources naturelles et à réduire les émissions de carbone, ce qui permet de lutter contre le changement climatique. N’oublions pas non plus la recherche scientifique, car l’intelligence artificielle peut faciliter de nouvelles découvertes en analysant d’énormes quantités de données complexes. En ce qui concerne la sécurité et la sûreté, l’IA peut contribuer à améliorer les systèmes de sécurité, ce qui permettra de prévenir la criminalité et les cyberattaques.

    L’adoption réussie de l’IA nécessitera un équilibre entre les avantages et les risques qui y sont associés afin de garantir un impact positif et durable. »

     

     

    Un plaidoyer pour l’équilibre vient aussi de Chine, de la part de Fan Hong Jie qui écoute les émissions de RRI en anglais. Bien que l’IA ait ouvert une nouvelle fenêtre sur le monde de la science et de la technologie, il faut rester prudents, avoir une approche rationnelle et renforcer la réglementation dans le domaine, estime-t-il :

    “Depuis pas mal d’années, la croissance de l’industrie de l’intelligence artificielle, ainsi que le développement de la technologie, son utilisation sociale, les dangers qu’elle implique et une série de problèmes, sont souvent devenus des informations importantes couvertes par les médias. Cette année encore, en Chine, à l’examen d’accès à l’Université, le sujet de composition contenait une question sur l’intelligence artificielle, et l’impact sans précédent qu’elle aura certainement sur l’Humanité. Tous les domaines du monde du futur continueront à se développer et à changer. Nous devons faire face activement à cette question et être prêts à penser que « l’avenir est arrivé ». La question interroge les candidats qui doivent écrire un article d’au moins 800 mots pour exprimer leurs réflexions sur le sujet « l’avenir est arrivé ».

    On peut dire qu’au quotidien, au travail, à la maison et à l’école, l’IA est constamment évoquée. Même certains dirigeants comprennent le sujet et discutent de l’IA de temps en temps lors de réunions et entretiens. Les instances gouvernementales, les collèges et universités, les écoles du parti et les écoles de la Ligue de la jeunesse invitent souvent des experts et des universitaires à présenter des rapports et à donner des conférences, afin de vulgariser les nouvelles connaissances et les nouvelles idées sur l’IA et d’inculquer de nouvelles idées aux fonctionnaires et aux étudiants.

    Je crois que le développement de l’intelligence artificielle (IA) est le produit inévitable du développement rapide de la science et de la technologie dans la société d’aujourd’hui et du progrès de la civilisation humaine. Dans la société de l’information très développée d’aujourd’hui, avec l’avènement de l’intelligence artificielle (IA), pour nous, êtres humains, dans le domaine de la science et de la technologie, il y a des choses que personne ne peut faire seul. On peut dire que le développement de l’intelligence artificielle nous a ouvert une nouvelle fenêtre dans la science et la technologie et a ouvert une nouvelle page dans le développement de l’histoire sociale. Le développement de l’intelligence artificielle a amené beaucoup de confort dans nos vies. La maison intelligente, les soins de santé intelligents et le transport intelligent nous rendent la vie plus efficace, plus convenable, plus sure. Qui plus est, l’intelligence artificielle joue également un rôle important dans l’éducation, les finances, l’agriculture, la défense, la prévention et les secours en cas de désastre et contribue généralement au développement et au progrès de la société. Certes le développement de l’Intelligence artificielle nous a généré du confort, mais elle a causé aussi toute une série de problèmes. Par conséquent, il faut être rationnel lorsqu’on regarde l’arme à double tranchant de l’intelligence artificielle. Pas besoin de susciter de la peur et de la phobie mais il faut y faire face avec courage, avoir une vision rationnelle du développement de l’intelligence artificielle, adopter activement, mais prudemment une série de mesures censées consolider sa réglementation et toutes ses tâches, afin de bénéficier pleinement de ses avantages uniques et éviter les risques et les problèmes, pour que l’intelligence artificielle rende un service efficace aux gens, créant un avenir plus lumineux. »

     

     

    C’est surtout sur les risques qu’a choisi de se pencher un auditeur du Luxembourg, qui écoute les émissions de RRI en langue allemande, Arnold Heiles.

    “Je suis très inquiet par rapport à la soi-disant Intelligence artificielle. Je crains notamment une utilisation excessive, ce qui représente une menace latente! Le danger consiste au fait que des gens ordinaires se retrouveront bientôt dans l’incapacité de faire la différence entre l’apport de l’IA et celui de l’être humain et cela dans plusieurs directions, que ça soit dans l’art, dans l’élaboration des diplômes universitaires ou dans les évaluations à l’école. En parlant du domaine des arts, je remarque une grande incertitude en ce qui concerne la contribution de l’Intelligence artificielle. Une menace encore plus sérieuse est représentée par les armes automatiques où l’IA prendra des décisions de vie et de mort. En plus, je suis persuadé qu’au fur et à mesure que l’Intelligence artificielle progresse, nombre d’emplois seront supprimés. Le seul aspect positif pour l’utilisation de l’IA est la recherche médicale, notamment dans les soins contre le cancer. Mais, grosso modo, cette ampleur de l’IA me fait peur et j’espère que la race humaine ne sera pas dépassée par le rythme rapide du développement de l’IA.”

     

     

    L’IA fascine, mais sans doute elle fait peur aussi. C’est le cas de notre auditeur du Luxembourg, tout comme de Hugo Longhi d’Argentine qui va plus loin et se pose la question suivante : « Que pouvons-nous faire pour prévenir le mal causé par ces nouvelles pratiques ? » Il tente aussi de répondre :

    « Le terme artificiel en lui-même ne me semble pas adéquat. Cela signifie créé par l’homme et donc imparfait, à l’opposé du naturel, qui est établi par les règles logiques de notre condition de vie.

    Et pour aggraver les choses, nous parlons ici d’intelligence, un trait supplémentaire avec lequel nous, les humains, nous avons été récompensés, et qui est destiné à être remplacé par un appareil, un système ou un programme créé par… l’homme lui-même !

    Ce prologue sert à prononcer une opinion, mais comme rien ne changera après avoir écrit ces lignes, je dirai que l’intelligence artificielle est déjà parmi nous. Elle est arrivée très discrètement, mais s’est rapidement répandue dans de nombreux coins du monde. Bientôt, il sera presque impossible de s’en passer.

    La question est de savoir comment elle sera utilisée. Si son rôle est de sauver des vies, d’aider à résoudre des calculs d’ampleur, d’aider à conserver des espèces animales menacées ou de déterminer les meilleures formes de gouvernement dans un pays, alors ce sera quelque chose de positif.

    Malheureusement, cela ne semble pas être le cas. Les grandes puissances ont déjà profité de l’intelligence artificielle pour influencer les autres. Aujourd’hui, l’IA est un allié clé dans la guerre et la destruction, et c’est une mauvaise chose.

    Que pouvons-nous faire pour prévenir le mal causé par ces nouvelles pratiques ? Presque rien. Essayons simplement de profiter des bénéfices qu’elle génère et restons – autant que possible – à l’écart des dommages qu’elle provoque.

    C’est pourquoi, et même avec réticence, je me soumets à la finalité et aux décisions de ce nouveau protagoniste de notre vie quotidienne. “

     

     

    A son tour, Luigi Cobisi d’Italie, le secrétaire général d’Italradio, l’observateur de l’italophonie internationale, se dit un partisan de l’avancée de la science, à condition de « tenir les choses sous contrôle ». Dans une interview pour RRI, il a déclaré que :

    « L’intelligence artificielle est de toute façon un produit de l’intelligence humaine. Par conséquent, comme tous les produits de l’intelligence humaine elle présentent des avantages et des inconvénients. Un des aspects négatifs est certainement le fait que l’on parle trop de l’Intelligence artificielle. Un côté positif est sa capacité d’innovation et de recherche pour nous proposer sans cesse de nouvelles merveilles. Lorsque j’ai vu pour la première fois dans un la vie un ordinateur, il y a une quarantaine d’année, dans un magasin de Brescia, je me suis dit : « wow, qu’est-ce que c’est que ça ? » De nos jours, c’est un objet tout à fait banale. Je pense que nous devrions nous laisser un peu porter par la vague de la science et de la technologie (…), évidemment, à condition de tenir les choses sous contrôle. Par ailleurs, il serait je crois de bon ton de citer un proverbe qui dit que celui qui utilise le cerveau d’autrui peut griller le sien. »  

     

     

    Pour Yigal Benger d’Allemagne, c’est surtout une question de responsabilité qui se pose au moment où l’on parle de l’intelligence artificielle. Qui est responsable pour les choix de l’IA en matière de médicine ou d’armes par exemple Est-il sage d’autoriser n’importe qui à accéder et à utiliser n’importe quel type d’intelligence artificielle ? Yigal Benger détaille :

    “Dans le contexte de l’accent mis sur l’intelligence artificielle, l’un des nombreux termes utilisés pour désigner cette technologie nouvelle, les auditeurs auront sans doute des commentaires critiques, voire très critiques, mais ils en auront aussi quelques uns positifs. En ce qui me concerne, les approches critiques sont dominantes, par exemple dans les domaines où l’IA restreint ou met en danger la créativité humaine et l’activité intellectuelle. Voici un exemple : si les institutions publiques, telles les écoles, l’utilisent trop, les enseignants risquent de devenir inutiles ou de passer pour des clowns devant leurs élèves ou collègues ou devant les parents.

    J’ai également une opinion critique en ce qui concerne l’IA dans le domaine de la médicine. Si l’on accorde trop peu d’attention aux choix des médecins, du personnel médical et à la volonté des patients et si les interventions chirurgicales échouent, qui pourrait être considéré comme responsable ? Quant à la politique, l’IA peut être utile partiellement dans les systèmes juridiques et en cas de jurisprudence, mais je ne suis pas expert en la matière.

    Et pourtant, dans le reste des cas, je suis très critique lorsqu’il s’agit des débats au sein du Parlement où de l’utilisation des armes nucléaires. Je pense que ce domaine devrait avoir des limites très claires, mais, même dans ce domaine, les limites ne sont pas respectées (par exemple, quand des événements imprévus s’enchaînent, événements qui ne sont ni acceptables ni souhaitables du point de vue humain).

    Est-il sage d’autoriser n’importe qui à accéder et à utiliser n’importe quel type d’intelligence artificielle ? Mettre ce sujet à la Une lors de la Journée des auditeurs n’est pas chose aisée, car les débats sur l’intelligence artificielle s’ouvrent sur le long terme.

    Certaines idées m’ont traversé l’esprit cet après-midi, mais en conclusion, je continue à penser que l’utilisation de certains appareils, tels que les smartphones, les PC et les radios, n’est pas répréhensible, tant que les caractéristiques humaines sont soutenues et non pas complètement éliminées”. 

     

     

    La question de la responsabilité est effectivement une des plus sensibles, et pas encore réglementée, pas suffisamment en tout cas. Mais pour Giovanni Frasinetti d’Italie, c’est très simple : l’homme a créé l’IA c’est donc l’homme qui en est responsable.

    « L’intelligence artificielle peut être utile dans les activités techniques et mécaniques. N’oublions pas que tout a été créé par l’homme et que s’il y a des erreurs, ce n’est pas la faute des robots, mais la faute des humains. Comme beaucoup de découvertes et d’inventions, tout peut être utilisé pour faire le bien comme le mal. Espérons que ça se passe bien ! »

     

     

    C’est de la médecine notamment que nous parle Swapan Kumar Chandra, Calcutta en Inde. Pour lui, l’IA est arrivée avec des avantages incontestables dans ce domaine, notamment en matière de diagnostic précoce. Il nous donne quelques exemples précis :

    “Dans le monde actuel, l’influence de l’intelligence artificielle (IA) devient de plus en plus visible dans différents secteurs, la santé se distinguant comme l’un des domaines les plus transformateurs. Les technologies de l’IA font des progrès significatifs en Inde, en particulier dans le domaine du diagnostic précoce et des traitements médicaux avancés. Des algorithmes d’apprentissage automatique prédisant des maladies telles que le cancer et les troubles cardiaques aux robots pilotés par l’IA qui assistent les chirurgiens, le potentiel d’amélioration des résultats pour les patients est énorme. Bien que je n’aie pas eu d’interaction personnelle avec ces technologies, j’ai suivi plusieurs exemples de réussite qui mettent en évidence la remarquable capacité de l’IA à améliorer la détection précoce et les options de traitement. En Inde, les solutions de santé basées sur l’IA sont de plus en plus adoptées, en particulier pour le diagnostic précoce. En voici quelques exemples :

    1. Niramai (Non-Invasive Risk Assessment with AI) : Niramai, une startup basée à Bangalore, a révolutionné la détection précoce du cancer du sein grâce à l’imagerie thermique de l’IA. Contrairement à la mammographie traditionnelle, qui peut être coûteuse et inaccessible dans les zones rurales, la méthode de Niramai est non irradiante, non invasive et peut détecter le cancer à un stade précoce, même chez les femmes de moins de 45 ans. Cette technologie a été largement utilisée dans les hôpitaux et les cliniques, en particulier dans les zones rurales de l’Inde, ce qui a permis d’améliorer considérablement les taux de détection précoce.
    2. Qure.ai : Cette entreprise d’IA basée à Mumbai utilise des algorithmes d’apprentissage profond pour analyser les radiographies et la tomodensitométrie, permettant un diagnostic précoce des affections pulmonaires telles que la tuberculose et la pneumonie. Son produit, qXR, est particulièrement efficace dans les systèmes de santé publique, aidant les radiologues à diagnostiquer rapidement la tuberculose, une maladie très répandue en Inde. Les solutions de Qure.ai sont désormais utilisées dans des environnements à faibles ressources et dans des hôpitaux publics, ce qui permet d’alléger la charge de travail du personnel médical.
    3. Aarogya Setu (recherche de contacts et surveillance sanitaire pour COVID-19) : pendant la pandémie de COVID-19, l’application Aarogya Setu a utilisé l’apprentissage automatique pour suivre les infections et prévoir les symptômes possibles à l’avance. Cette application a aidé les autorités sanitaires à surveiller plus efficacement les épidémies en fournissant des données en temps réel et en émettant des avertissements aux personnes susceptibles d’avoir été exposées au COVID-19″.

     

     

    Sans doute, l’IA facilite déjà la tache de l’homme dans de nombreux domaines. La médecine n’est qu’un exemple. Le revers de la médaille, c’est que de nombreux emplois sont désormais menacés, car remplaçables par cette nouvelle technologie. C’est l’aspect du chômage qui inquiète le plus Bidhan Chandra Sanyal d’Inde, auditeur des émissions en anglais de RRI.

    “L’intelligence artificielle ou IA est une version perfectionnée d’un système informatique. Ce dernier peut effectuer des tâches qui nécessitent normalement l’intelligence humaine. Ces tâches incluent la compréhension ou l’analyse des données introduites, ainsi que la capacité à prendre des décisions rapides à partir de ces analyses. Bref, l’IA prend progressivement en charge la plupart des tâches que les humains effectuent régulièrement. La pensée humaine est utilisée par les ordinateurs pour prendre des décisions complètes reposant sur des informations incomplètes, résoudre des problèmes complexes, élaborer des plans et mener des recherches.

    Voici quelques avantages :

    – les humains peuvent parfois faire des erreurs, mais l’intelligence artificielle ne commet jamais d’erreurs si elle est programmée correctement. Étant donné que les décisions de l’IA sont prises au moyen d’algorithmes, il n’y a aucune chance de commettre des erreurs dans son travail. Les informations sont toujours exactes, et les performances et la précision permettent d’économiser du temps et de l’argent.

    – L’intelligence artificielle facilite une prise de décision plus rapide. Les gens sont très indécis lorsqu’ils prennent des décisions. Ce système peut prendre des décisions beaucoup plus rapidement que les humains grâce à divers moyens d’apprentissage automatique. Le résultat est une exécution plus rapide du travail.

    – L’intelligence artificielle a la capacité de travailler en continu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les gens ne peuvent jamais travailler 24 heures par jour, pendant 7 jours. Les humains ont besoin de sommeil et de repos, alors que l’IA est une machine, elle n’a donc pas besoin de repos.

    – L’un des plus grands avantages de l’intelligence artificielle est qu’elle peut effectuer des tâches risquées qui sont trop dangereuses pour les humains.

    On ne peut pas effectuer des tâches répétitives de manière maximale avec un être humain normal, mais avec l’intelligence artificielle, il est possible de les effectuer sans faille

    Inconvénients de l’intelligence artificielle :

    – Les systèmes d’IA coûtent très cher. Maintenir les systèmes d’IA régulièrement mis à jour avec les derniers matériels et logiciels et former le personnel coûte toujours une fortune.

    – L’intelligence artificielle réduit les emplois des gens. Remplacer les tâches répétitives par l’IA est bénéfique aux entreprises, mais nuisible aux emplois. Le manque de compétences dans le domaine de l’information et de la technologie fera perdre aux gens leur emploi traditionnel et il en résultera une hausse du chômage.

    – L’un des inconvénients de l’utilisation des systèmes d’IA est le manque de créativité. L’IA ne peut pas penser de manière créative. Et surtout, l’absence de sentiments est un inconvénient. Même si les systèmes d’IA sont rapides et s’améliorent constamment, ils ne sont pas capables d’exploiter les émotions lors de la prise de décision. Il est impossible d’établir des liens moléculaires avec de vraies personnes.

    Personnellement, je suis contre cette intelligence artificielle. Le chômage est déjà un problème dans presque tous les pays du monde. Seul un chômeur peut comprendre la douleur du chômage. Les systèmes d’IA accéléreront la hausse du chômage. Ainsi, même si profitable à quelques personnes riches ou fortunées, elle entraînera un avenir sombre pour les masses. Par conséquent, le système d’IA ne doit pas être mis en œuvre dans tous les cas. “

     

     

    Un autre métier menacé par l’IA : celui de traducteur. C’est l’exemple que nous donne Ernst Meinhardt d’Allemagne, traducteur et ancien journaliste pour la DW :

    « L’intelligence artificielle – utile ou nuisible ? L’intelligence artificielle comprend également des programmes de traduction. En tant que traducteur et interprète « formé », j’aimerais vous faire part d’une expérience que j’ai vécue cet été. Lorsque le chanteur de folk roumain Nicu Covaci est décédé au début du mois d’août 2024, une interview que j’avais réalisée avec lui il y a 25 ans pour la Deutsche Welle est redevenue d’actualité. Nicu Covaci était le fondateur et le leader du groupe de rock roumain « Phoenix ». L’interview a été réalisée en roumain en 1999. J’avais besoin d’une traduction allemande pour deux publications allemandes. J’ai dit : « Laissez un programme de traduction faire le travail ! Nous verrons ensuite ce qui en sortira ». Eh bien, le résultat était absurde en termes de langue et de contenu, même si j’avais utilisé un programme de traduction qui avait une certaine réputation à cet égard. J’ai donc traduit notre entretien à l’ancienne, comme je l’avais appris au cours de ma formation professionnelle : en utilisant mon propre esprit. De cette manière, elle pouvait être imprimée sans correction et sans édition. Conclusion : l’intelligence artificielle peut être utile, mais pas nécessairement et pas de toutes les façons. Il ne faut en aucun cas s’en remettre uniquement à elle, sous peine d’aboutir à un désastre. Par exemple, si l’on utilise un programme de traduction pour traduire dans une langue que l’on ne maîtrise pas du tout. Dans ce cas, il serait impossible de vérifier si la « solution » proposée par le programme de traduction a un sens. Quelle que soit la qualité des programmes de traduction, ils ne peuvent pas remplacer les personnes. Je trouve cela très rassurant. »

     

     

    Mais tous les pays ne sont pas encore prêts pour passer à l’intelligence artificielle. En Algérie par exemple, l’Etat est en train de mettre en place une stratégie en ce sens, la production scientifique est à la hausse, mais il reste encore des pas à faire, comme nous le dit notre auditeur algérien Nouari Naghmouchi d’Algérie :

    “L’initiation effective de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’intelligence artificielle est une question fondamentale pour le secteur, car devenue une priorité pour de nombreux pays et a permis un saut qualitatif dans divers aspects de la vie. La stratégie développée par le secteur a pour objectif d’offrir de meilleurs services à la société à l’ère où l’intelligence artificielle est devenue un langage qu’il faut adopter. la stratégie vise à renforcer la construction des capacités algériennes dans le domaine de l’intelligence artificielle, en termes d’enseignement, de formation et de recherche, et en tant qu’outil de développement pour permettre aux différents secteurs économiques et sociaux de surmonter les difficultés relatives à la transition numérique. «Au cours des prochaines années, la stratégie du secteur aura pour objectif de créer un environnement innovant utilisant l’intelligence artificielle, qui permettrait d’améliorer les performances dans de nombreux domaines prioritaires, tels que l’éducation, la recherche, la santé, les transports, l’énergie». en Algérie, la production scientifique liée à l’IA est croissante mais manque de thématiques, tels le blockchain, le véhicule automatisé, l’additive manufacturing et autres”. 

     

    Les avis sont unanimes. En fait on n’a pas le choix, il faut accepter l’IA dans notre vie. Elle est donnée aux jeunes générations et les autres devront s’y habituer. C’est ce que tente de faire entre autre notre ami Philippe Marsan de France. Il plaide pour le développement de cette nouvelle technologie, tout en espérant que les jeunes sauront bien s’en servir.

    “Je suis né au milieu du 20 ième siècle. C’était le plein essor de la radiodiffusion encore diffusée en AM analogique, les débuts de la télévision, et l’informatique semblait très loin. Ainsi en était la culture dans le domaine des communications. L’informatique s’est développée à grands pas. Et aujourd’hui, on parle “d’intelligence artificielle”. C’est une évolution logique de la technologie, mais la science avance à grands pas, rapidement, peut être trop pour nous les bipèdes humanoïdes qui avons du mal à suivre le mouvement. Voilà que virtuellement une machine va raisonner, penser, analyser comme ou presque comme un humain.

    Certes, nous allons voir arriver de la créativité, de la planification, des calculs très complexes, des algorithmes sophistiqués mais la machine pourra t elle ressentir de la compassion, du sentiment, de l’amour, de la joie, du respect, exprimer de la colère, de la patience, de l’agacement. Des dernières informations indiquent qu’il est possible grâce à l’intelligence artificielle de mieux détecter et plus rapidement l’avancée très précoce d’un cancer du sein. La machine se substitue à l’homme pour donner un diagnostic précis et plus rapide. Ainsi d’autres exemples se multiplieront notamment pour d’autres domaines d’applications nécessaires à la vie.

    Mais attention à ne pas jouer avec le feu, les apprentis sorciers. Par exemple dernièrement un monsieur qui téléphonait souvent à sa mère a reçu tard le soir une communication bizzare de cette dernière. Pourtant c’était bien cette voix très connue de son fils. Elle lui indiquait qu’elle avait été agressée dans une gare, et dépouillée de son sac à main. Plus d’argent, elle demendait alors à son fils les numéros de sa carte bancaire. La voix était un montage réalisable d’après les spécialistes avec l’intelligence artificielle. On pourrait dire que cette utilisation frauduleuse est pour “pour le pire”, plutôt que pour “le meilleur”.

    Quelle est la solution ? A mon avis continuer à développer ce domaine, s’investir dans ce progrès inéluctable, mais rester prudent, maitriser l’environnement, envisager aussi des scénarios dangereux et l’intelligence artificielle amènera le bien être pour une vie meilleure.

    Voilà une opinion sachant que je fais partie d’une génération qui maitrise peu tout ce qui est lié au numérique, à l’informatique, et les jeunes seront se servir de ces nouveaux outils de manière plus efficace”.  

     

     

    Et c’est toujours pour une bonne utilisation de l’IA en parallèle avec le respect des valeurs fondamentales de l’humanité que plaide Ileana Belu de Serbie:

    « Je crois que l’intelligence artificielle a suffisamment changé notre monde, elle s’est insinuée dans tous les recoins de la société. J’espère que nous trouverons la bonne mesure et que nous ne la laisserons pas dominer nos actions, mais que nous serons capables de l’utiliser correctement. Je pense que nous devrions rappeler aux générations futures quelles sont les vraies valeurs et leur dire quels sont les avantages de l’intelligence artificielle. »

     

     

    Pour la conclusion de ce débat si ample, dont nous n’avons vu que la surface aujourd’hui, je me tourne vers le message de notre ami Paul Jamet de France. A son tour il a fait des recherches assidues pour nous fournir 3 messages exhaustifs pour cette journée de l’auditeur, témoignant justement de l’ampleur du sujet. En voici quelques extraits :

    “Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le monde de la science-fiction ! L’Intelligence artificielle est définie comme un ensemble de technologies visant à réaliser informatiquement des tâches cognitives traditionnellement effectuées par l’humain. Avec l’I.A. générative une nouvelle étape a été franchie. Les algorithmes sont devenus capables de générer de nouvelles données (textes, images, sons) mais toujours à partir des milliers d’exemples analysés. Le « Deep learning », le « Machine learning » sont à l’origine de cette évolution : la machine ne se contente plus de prédire, d’apporter une aide à la compréhension et à la décision, mais elle est devenue capable de créer. C’est cette capacité qui rend l’Intelligence artificielle si fascinante mais aussi ce qui la rend effrayante voire menaçante lorsqu’il s’agit par exemple de la question de l’emploi.

    Mais le grand public ne fait-il pas fausse route en assimilant l’I.A. à une machine a qui a conscience d’elle-même ? Une machine qui, en étant aussi intelligente qu’un humain, est devenue autonome donc capable de faire des choix ? C’est une vision erronée car très loin de la réalité. Une intelligence artificielle – Il y en a des dizaines aujourd’hui – accomplit des tâches en se référant à des règles et des normes prédéterminées dans des domaines précis.

     La machine grâce à la révolution des neurones artificiels et de l’apprentissage profond comme l’explique Yann Le Cun dans son ouvrage « Quand la machine apprend ». En d’autres termes, la machine a acquis elle-même, par l’expérience, les capacités qui lui sont nécessaires pour accomplir, comme nous allons le voir, des tâches précises que l’on croyait réservées à l’être humain.

    La plupart des métiers seront concernés directement ou indirectement par l’Intelligence artificielle. Pour certains métiers l’impact relève de l’évidence pour d’autres tout dépendra du désir ou non des personnes. La Radio : l’I.A. a déjà commencé d’influencer la plupart des métiers de la Radio qu’il s’agisse de la préparation des programmes (travail des journalistes, des rédacteurs, des programmateurs musicaux, …) et de leur mise en ondes. Des voix synthétiques sont déjà utilisées (j’ai détecté le recours à des voix synthétiques sur RSI – Radio Slovaquie Internationale et très régulièrement sur VoV5 – La Voix du Vietnam). Des webradios de plus en plus nombreuses fonctionnent avec un minimum d’intervention humaine. L’une d’elle est entièrement pilotée par une I.A.

    Consciemment ou non, chacun d’entre nous a déjà utilisé des programmes d’intelligence artificielle ne serait-ce que ceux qui sont présents dans nos smartphones. Comme toute nouvelle technologie, l’I.A. va s’installer dans notre vie. Mais il faut tenir compte du fait que, à la différence du smartphone, l’I.A. n’est pas un objet ! L’intelligence artificielle est immatérielle ce qui soulève d’importantes questions juridiques au titre du droit civique surtout la responsabilité en matière de prise de décision mais aussi pour ce qui concerne la question de la dépendance voire de la propriété intellectuelle. Des interrogations similaires se sont posées lors de l’arrivée de l’imprimerie, de la radio, puis de la télévision et enfin d’Internet.

    La question de la réglementation est et restera toujours une question sensible ! Je partage pleinement l’avis de ceux qui disent que réglementer a priori empêche par exemple l’Union européenne d’innover. Je pense qu’il est préférable pour un pays d’éduquer ses citoyens et de les prémunir des risques sans brider l’innovation avec une réglementation contraignante”.

     

     Et pour finir sur une note optimiste, c’est toujours Paul Jamet qui nous a envoyé la couverture scanné du magazine Le Point qui dit : « Plus fort que l’IA … notre cerveau » . « La couverture parle toute seule ! Elle se veut rassurante”, écrit notre ami.

     

    Sur ce, notre Journée de l’Auditeur touche à sa fin. Nous vous remercions pour vos participations, tellement intéressantes, amples et bien documentées.

    Tous les propos cités dans cette émission sont les opinions personnelles des auditeurs. RRI ne saurait être tenue responsable pour aucun de ces propos.

     

    L’IA fait déjà partie de notre vie, pour l’instant c’est à chacun d’entre nous de décider en quelle mesure on se laisse emporter par cette technologie.

    A bientôt sur les ondes de RRI !

  • La journée de l’auditeur 2023

    La journée de l’auditeur 2023

    Vous le savez déjà,
    nous marquons cette journée spéciale, chaque année, le premier dimanche de novembre,
    juste après la Journée de la Radio publique roumaine, que nous célébrons le 1er
    novembre. D’ailleurs, cette année c’était un moment spécial, puisque Radio
    Roumanie a fêté ses 95 ans d’existence ! Alors, quelle meilleure manière
    de célébrer cet anniversaire que de donner la parole à notre public. Par
    conséquent, dans les minutes suivantes, l’antenne est à vous, chers
    amis !


    Comme d’habitude, nous vous avons invités à exprimer
    votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous sommes penchés
    sur le climat. Et pour cause. 2023 est en train de devenir l’année la plus chaude
    de l’histoire, met en garde le Service Européen Copernicus, étant donné que les
    températures pluriannuelles mesurées au niveau global durant les trois mois de
    cet été et en septembre dernier, ont atteint les valeurs les plus élevées
    jamais enregistrées. Les changements climatiques ont causé non seulement des
    températures record, mais aussi des phénomènes météo extrêmes : incendies
    dévastateurs, pluies torrentielles, tempêtes, inondations.

    C’est pourquoi, pour l’édition 2023 de la Journée de
    l’Auditeur nous vous avons invités à nous dire si – oui ou non – les
    changements climatiques vous ont affectés jusqu’ici. Et si la réponse est affirmative
    – de nous expliquer comment. A votre avis quelles mesures faut-il prendre afin
    d’accélérer les efforts de réduire les gaz à effet de serre ? Et comment chacun
    d’entre nous pourrait-il contribuer à la diminution de l’empreinte de carbone ?
    Selon vous, l’éducation est-elle un instrument utile pour avoir une approche plus
    efficace des changements climatiques ? Faut-il créer davantage de plateformes
    de discussions au sujet du climat ? Et pas en dernier lieu, quel est le rôle
    des médias dans ce contexte ?


    Vous avez été nombreux à relever ce défi et nous vous en
    remercions. Voici donc, les opinions des auditeurs de RRI au sujet des
    changements climatiques que nous sommes tous en train de vivre.



    Les changements climatiques sont-ils visibles dans vos
    pays ? Oui, et ce, depuis plusieurs décennies déjà, répond haut et fort Philippe Marsan. Il passe en revue
    l’évolution du climat depuis son enfance jusqu’à nos jours et insiste sur le
    fait que c’est à chacun d’entre de nous de contribuer à sa modeste manière pour
    remédier à la situation.

    Voici le message de Philippe Marsan: .

    Depuis quelques années, on parle beaucoup de
    l’évolution climatique. Je peux dire que depuis déjà quelques décennies,
    apparaissaient des signes inquiétants et précurseurs. Dans ma jeunesse, il y a
    eu des étés très chauds. Comme en 1962, 63, 70; 1971 où toute une partie du
    mois de juillet fut suffoquant et très chaud. En 1976, il y eut une sécheresse
    notable en France d’avril à octobre. Je me rappelle de ce collègue de travail
    parti en vacances en Bretagne pour y trouver de la fraîcheur mais en vain.
    En 1983, 84, nous avons connu à Bordeaux de puissants orages avec de fortes
    précipitations et des débordements d’eaux pluviales dans des quartiers de la
    ville. Puis, on connut les premières canicules comme en 2003. La chaleur
    intense s’installe, dure plus longtemps; elle est plus fréquente, déborde du
    mois de septembre. Les hivers sont moins froids et plus courts. Des phénomènes
    s’amplifient comme les ouragans, tempêtes avec de plus en plus de mini tornades
    localisées aux dégâts importants. Les glaces fondent, le niveau des océans
    augmentent, les montagnes perdent leurs neiges éternelles.

    Ici dans le sud-ouest de la
    France de gros incendies très puissants ont détruit des hectares de forêt
    en 2022. Le pin maritime et autre végétation locale traditionnelle implantée
    depuis plus un siècle et demi semble s’embraser très facilement sous le poids
    des températures proches des 40°C. Cette végétation résiste moins à l’évolution
    des conditions climatiques. Il faudra penser à planter d’autres essences. Les dégâts
    occasionnés aux forêts, habitations, équipements urbains sont dévastateurs et désastreux.

    Comment y remédier ? Il faudrait
    que tous les pays jouent vraiment le jeu. En Europe, des efforts
    sont réalisés, certes encore insuffisants. Par exemple par la réduction des gaz
    à effets de serre, la pollution, la modification des moteurs de véhicules moins
    polluants, avions, automobiles, camions. Mais en Inde, Chine, Afrique, Moyen
    Orient, et même Etats Unis, Canada, qu’en est-il avec des pays fortement peuplés.
    IL y a aussi la pollution en mer avec les rejets, la forte consommation en
    fuel des bateaux cargot et porte containers. Dans les villes, arrive la
    nécessité de replanter des arbres. De par la fonction d’échanges la végétation
    peut absorber le jour du gaz carbonique et rejeter de l’oxygène dans
    l’atmosphère. Un arbre amène plus de fraîcheur, de calme, et l’on respire mieux
    pour une meilleur oxygénation, on y gagne des degrés en moins.

    Enfant, je me rappelle de ces grandes allées
    ombragées à Bordeaux où il était agréable de se promener l’été. Je pense que
    c’est par une multiplication de mesures qui les unes ajoutées aux autres contribueront
    à la limitation du réchauffement climatique. Au quotidien chacun peut
    aider modestement à sa façon, car limiter la pollution, les rejets de gaz
    d’échappement, c’est toujours cela de gagné. Aller à pied, à bicyclette pour
    effectuer des trajets courts, chercher le pain, faire quelques courses, le
    journal, si cela est faisable, n’hésitons pas à laisser se reposer la bagnole
    ! Celle ou celui qui a un jardin peut essayer de planter arbre, arbuste,
    végétation pouvant aider à l’amélioration du climat. La pause de panneaux
    solaires amène une électricité plus propre. Et pensons également à résoudre ce
    cycle infernal : Plus de chaleur entraine plus de climatisation en tout genre
    qui elle-même implique plus de chaleur transmise à l’extérieur qui visera à
    encore plus de climatisation que cela soit en voiture, dans la
    maison, magasins, entreprises, etc…

    En résumé, soyons impliqués chacun à notre modeste
    niveau sachant que dans un premier temps il ne sera possible que de limiter
    l’augmentation du fléau du réchauffement et du dérèglement climatique. Inverser la tendance n’est pas pour
    aujourd’hui….






    A l’instar de Philippe Marsan, la réponse Christian Ghibaudo aux questions de RRI
    est sans équivoque : les changements climatiques ont affecté sans nul
    doute son pays et, à ses yeux, l’avenir n’est pas très rose non plus.

    Voici les
    propos de Christian Ghibaudo de France :






    OUI, les changements climatiques et le dérèglement
    climatique ont et affectent la France.
    Cet été 2023, il a fait très chaud sur la Côte d’Azur avec par exemple
    sur le bord de mer, le record de nuits dites tropicales, (c’est à dire que
    les températures ne sont pas descendues en dessous de 20°C la nuit). Et cela pendant pratiquement, tous les mois
    de juillet et août. Ces chaleurs excessives ont engendré des problèmes de santé
    auprès des populations les plus fragiles (seniors, malades, sans abri…), la consommation
    d’électricité pour la climatisation et le ventilation a été à un haut
    niveau. Alors que les prix de l’énergie
    ont augmenté de façons démesurées, sans compter que l’utilisation plus
    intensive des climatiseurs augmentent les problèmes de réchauffement
    climatique.

    De plus, pratiquement pas de pluie depuis plusieurs
    semaines, cela amène d’autres difficultés pour la vie des habitants, mais aussi
    l’agriculture. Moins d’aliments produits
    entraînent une augmentation du prix de ces produits justement.

    Dans les Alpes Maritimes, nous avons déjà subit les
    conséquences du réchauffement climatique, avec la tempête Alex qui s’est
    abattue sur nos vallées le 2 octobre 2020.
    Le cumul des pluies a été responsable d’un bilan très lourd et des dégâts
    exceptionnels. 10 morts et 8 disparus
    dans les Alpes Maritimes, avec des dégâts d’un montant de plus de 1,5 Milliard
    d’euros. A ce jour, 3 ans après que cela soit dans la vallée de la Roya ou de
    la Vésubie, tout n’a pas été réparé, probablement encore une année de travaux. Peut être après cela un retour à la normale.

    Au niveau mondial, la France est responsable d’un très
    petit pourcentage du dérèglement climatique, et malgré tout en subit les
    conséquences. C’est la même chose pour
    beaucoup de petits états, mais néanmoins il faudra que TOUS les habitants de la
    planète fassent des efforts pour arriver à une régulation de la hausse des
    températures, en fait du réchauffement.

    Par ailleurs, je ne pense pas qu’il faille créer
    d’autres plateformes, car à mon avis cela ne sert à rien, on peut le constater
    avec la COP 21 organisée à Paris en 2015. Cette mascarade n’a servi à rien,
    puisque rien n’a évolué dans le bon sens.

    Par contre, il faudra éduquer les générations à venir à
    mieux traiter la planète. Certains
    jeunes sont conscients des efforts à mener, mais toute la population n’est
    pas prête ou ne pourra pas faire ces efforts.

    Pour conclure, je ne suis pas optimiste, à mon avis nous
    ne pourrons pas maîtriser le réchauffement climatique, mais peut être la
    planète se défendra elle-même, contre les excès des populations.


    Éduquer les futures générations avant que ce ne soit trop
    tard pour la planète, c’est la solution que nous propose Christian Ghibaudo de
    France. Par ailleurs, les amis de RRI n’ont pas hésité de dire que chaque
    personne doit faire des efforts.

    Parmi eux, Maguy Roy de France, nous donne quelques exemples précis.


    Si le changement climatique résulte de variations naturelles liées au
    cycle solaire, il est fortement aggravé par les gaz à effets de serre dus aux
    activités humaines depuis plusieurs années et particulièrement en 2023.


    Comme tout le monde, j’ai dû me
    prémunir cet été contre la canicule, économiser l’eau, utiliser les transports
    en commun plutôt que la voiture… Ailleurs, d’autres phénomènes météorologiques
    (sécheresse, typhons, cyclones, incendies, inondations, fonte des glaces…) se
    multiplient et affectent tous les pays, surtout les plus pauvres, entraînant
    famine et émigration. Les énergies fossiles, l’industrie, les transports,
    l’agriculture intensive sont sources d’émissions polluantes de dioxyde de
    carbone (CO2) et de méthane.


    Plus de 20 ans après la formule
    célèbre attribuée à Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons
    ailleurs » cette prise de conscience et les résultats restent insuffisants,
    malgré les efforts du GIEC en France (Groupe d’experts intergouvernemental sur
    l’évolution du climat).


    Les plus gros pollueurs (Chine,
    USA, Europe…) continuent de polluer et les dirigeants défendent les intérêts
    nationalistes, politiques et économiques de leurs pays. La nécessité est bien
    là de réduire la dépendance aux énergies fossiles, de favoriser les énergies
    vertes, de changer sa façon de vivre et de consommer (habitat, transport,
    alimentation…) mais cela demande du temps pour un vrai changement de société !


    Chacun de nous peut et doit
    faire des efforts à son niveau, mais ils seront vains si, derrière, il n’y a
    pas de volonté politique. Ne plus utiliser sa voiture mais multiplier les
    transports moins polluants (bus, train, vélo) et les infrastructures adéquates,
    souscrire à des énergies vertes, consommer moins et mieux, trier, recycler,
    réparer… se demander lors d’un achat : « Est-ce que j’en ai besoin ? Est-ce que
    j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin maintenant ? »


    Bien sûr, l’éducation est
    primordiale en famille, à l’école, dans les lieux de vie et associatifs, les
    médias. Les plateformes et discussions mettent en lumière les problématiques ;
    il est important de faire connaître les initiatives qui vont dans le bon sens
    (réduction des déchets, tris, achats groupés, nourriture locale, cultures et
    élevages respectueux de l’environnement…)


    Les médias ont, eux aussi, leur
    rôle à jouer. Le bulletin météo de la chaîne de télévision France2 se nomme
    maintenant « Météo climat » et fait chaque jour le lien entre les 2 en
    répondant aux questions des auditeurs. Les journalistes permettent de faire
    connaître les problèmes, les innovations mais encore faut-il qu’ils soient
    formés à l’environnement. Dans leurs reportages, ils peuvent informer au plus
    près des populations, donner la parole aux décideurs, aux scientifiques, aux
    citoyens, aux représentants des communautés locales afin que chacun participe
    et se sente écouté, compris. La communication est essentielle comme le fait
    Radio Roumanie Internationale dans « Planète verte » abordant des sujets variés
    avec beaucoup de sérieux, d’engagement, dans tous les domaines liés au
    changement climatique.


    La citation de Saint Exupéry : « Nous n’héritons pas de la
    Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » rappelle l’importance
    et l’urgence de la protection de notre planète pour les générations futures.
    Nous sommes TOUS concernés !

    Effectivement, nous sommes tous concernés, comme
    l’affirme très bien Maguy Roy de France. A son tour, Paul Jamet de France avance plusieurs idées, tant pour les
    décideurs, que pour nous les simples citoyens. Et même s’il reste réservé quant
    aux progrès que nous puissions faire sans arrêter les grands pollueurs, notre
    ami estime que le plus important c’est d’être déterminé à faire un changement.

    Voici la contribution de Paul Jamet pour cette Journée de l’Auditeur:


    1. Les changements climatiques vous ont-ils affecté
    jusqu’ici. Et si la réponse est
    affirmative – de nous expliquer comment.




    La plupart des citoyens du globe ont plus ou moins
    été concernés par des phénomènes climatiques extrêmes. Je ne fais pas exception
    compte-tenu que des périodes caniculaires ont eu lieu en France,
    particulièrement en 2023. Oui, il y a eu des journées et des nuits pénibles en
    raison de températures beaucoup trop élevées.


    Durant le mois d’octobre 2023, il a fait très doux
    voire même très chaud en France avec des températures atteignant parfois les
    30° C. Selon les experts du climat, il ne convient plus de parler d’été indien
    mais plutôt de conséquences du changement climatique. A noter qu’en Europe des
    pluies diluviennes ont causé de nombreux dégâts avec des inondations, des
    glissements de terrains et des ponts emportés. A contrario, des épisodes de
    sécheresse ont concerné de nombreuses régions entraînant le déclenchement d’importants
    incendies de forêts







    2. A votre avis quelles mesures faut-il prendre afin d’accélérer
    les efforts de
    réduire les gaz à effet de serre ?


    Les GES – Gas à Effet de Serre – sont les principaux
    responsables du changement
    climatique. Ils proviennent en grande partie de l’utilisation
    de combustibles fossiles mais pas seulement. Aussi, à l’évidence, il convient
    donc de:


    • réduire fortement la consommation d’énergie
    tant que celle-ci sera essentiellement produite par les combustibles
    fossiles.


    • Mieux gérer les terres, en particulier
    les forêts sans oublier les terres agricoles.







    3. Et comment chacun d’entre nous pourrait-il contribuer
    à la diminution de
    l’empreinte de carbone ?


    Les moyens d’agir sont nombreux et très largement
    diffusés envers les citoyens. En effet, les émissions de GES par
    les ménages représenteraient en France 12 % des émissions nationales. La grande
    majorité de ces mesures sont tout simplement des mesures de bon sens ;
    certaines sont néanmoins très controversées :


    • Réduire sa consommation d’énergie : éteindre l’éclairage
    et les appareils


    électriques quand on ne s’en sert pas ! Opter pour
    des ampoules LED et des


    appareils électro-ménagers économes en énergie ;
    baisser le chauffage ;


    • Réduire sa consommation d’eau : réparer les
    fuites, fermer les robinets, prendre
    des douches de courte durée, etc. ;


    • Réduire ses déchets : réduire mais
    aussi bien trier ses déchets ; refuser les suremballages, Etc. ;


    • Manger moins de viande : l’élevage
    animal est pointé du doigt pour ses émissions de GES ;


    • Privilégier les transports en
    commun, le vélo ou la marche : les véhicules à moteur thermiques
    sont aussi pointés du doigt ; réduire sa vitesse sur autoroute et adopter une
    conduite souple réduit la consommation de carburant ;


    • Choisir des produits locaux et de
    saison : malgré la réduire des émissions de GES


    liées au transport, cette mesure est critiquée


    • Soutenir les entreprises
    éco-responsables : il n’est pas facile d’être assuré de
    l’honnêteté des déclarations des entreprises qui sont
    subitement devenues écoresponsables!


    Chacun d’entre nous peut contribuer à la protection
    de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique. Au-delà de la
    mise en oeuvre de ces mesures individuelles il ne faut pas oublier les mesures
    collectives





    4. Selon vous, l’éducation est-elle un instrument utile
    pour avoir une approche plus efficace des changements climatiques ?


    A l’évidence, l’éducation est un instrument
    indispensable : expliquer, comprendre,
    sensibiliser et agir sont les maillons
    d’un processus éducatif efficace pour lutter contre le changement climatique. L’éducation
    aide les gens à:


    • comprendre les causes et les
    conséquences du changement climatique ;


    • développer les compétences
    nécessaires pour adopter des comportements plus
    respectueux de l’environnement;


    • adopter les attitudes
    nécessaires pour agir en connaissance de cause en faveur de
    l’environnement.


    Au-delà des programmes scolaires, compte tenu qu’il
    est conseillé d’agir sans plus attendre, il faut créer des programmes de
    formation pour adultes et mettre en place des campagnes
    de communication afin d’encourager les citoyens à agir.
    Comme dans tous les domaines, l’éducation
    sera toujours un instrument puissant pour lutter contre le réchauffement
    climatique.







    5. Faut-il créer davantage de plates-formes de
    discussions au sujet du climat ?


    Il existe déjà beaucoup de plates-formes de
    présentation des enjeux : Nations-Unies,
    Institutions européennes, Ministères nationaux de l’environnement,
    agences nationales pour l’énergie, etc. Néanmoins, il existe un consensus pour
    créer des plates-formes sur lesquelles les citoyens pourront débattre, partager
    leurs connaissances et leurs expériences. La difficulté résidera dans l’indispensable
    et stricte modération des contenus de ces plates-formes sur lesquelles
    les complotistes de tout bord auront vite fait de s’engouffrer ! On le constate
    déjà avec les forums et les réseaux sociaux ! Au-delà de ces plates-formes, il
    est clair pour moi que les médias dits traditionnels – presse écrite, radios et
    télévisions – ont une place et un rôle important à jouer. Certains ont d’ailleurs
    ouvert des plates-formes très bien modérées.





    6. Et en dernier lieu, quel est le rôle des médias dans
    ce contexte ?


    J’insiste sur le rôle crucial des médias. Au-delà de leur
    capacité à informer et à sensibiliser le public aux enjeux du changement
    climatique, ils favorisent le débat, l’échange d’idées et permettent la
    promotion de solutions tout en vérifiant à tous les niveaux la crédibilité des informations
    avec leurs cellules de « fast-checking » et la chasse
    aux fausses nouvelles. En résumé, les médias peuvent contribuer très
    efficacement à la lutte contre le changement climatique en :


    • Diffusant des informations claires
    et concises sur le changement climatique ;


    • Favorisant le débat, l’échange
    d’idées et la diversités des points de vue ;


    • Assurant la promotion des meilleures
    solutions.


    MAIS en complément de vos six questions,
    au demeurant très pertinentes, j’en aurais posé une septième dont le libellé
    est le suivant :
    Les États-unis, la Chine et l’Inde voire l’Europe sont
    les plus gros pollueurs de la
    planète et continuent d’utiliser énormément les
    combustibles fossiles. Cela est-il de nature à décourager les comportements
    individuels des citoyens, en particulier ceux des pays qui polluent peu ?


    Personnellement, je pense qu’il est difficile de motiver
    les gens pour qu’ils adoptent des comportements plus respectueux de
    l’environnement lorsque les plus grands pollueurs du monde ne respectent pas ou
    très peu leurs engagements en ne prenant pas de mesures significatives pour
    réduire leurs émissions !




    De plus, le fait que certains pays continuent
    d’utiliser énormément les combustibles fossiles donne l’impression que les
    efforts individuels des citoyens sont totalement vains. Évidemment, à ce genre
    de remarque la réponse habituelle est toujours la même : « chaque
    geste compte » ! Et bien souvent, on ajoute qu’il s’agit de « montrer
    l’exemple » ! L’argument qui me semble le plus crédible est
    celui qui consiste à dire que lutter contre le changement climatique contribue
    à « créer une demande de produits et de services » plus durables,
    plus respectueux de l’environnement ce qui stimule la recherche voire aussi l’industrie
    des pays où les citoyens agissent en faveur de l’environnement.




    Néanmoins, c’est surtout au niveau des mesures
    collectives que le bât blesse ! En effet, les gouvernements et les
    entreprises sont loin, parfois très loin, de donner l’exemple.




    En résumé, la Chine représente à elle seule la moitié
    de la consommation mondiale de charbon, une industrie qui fait travailler 4,3
    millions de Chinois. Et le déclin du charbon n’est pas d’actualité !




    Personnellement, j’attends toujours que Greta
    Thunberg aille s’exprimer devant
    l’Assemblée du Peuple Place Tian’anmen à Pékin comme
    elle s’est exprimée à l’Assemblée Nationale à Paris, le 23 juillet 2019 … et
    dise également aux membres du Parti Communiste Chinois « Vous
    avez le devoir d’écouter les scientifiques » !




    Mais l’addiction aux énergies fossiles ne concerne pas
    que la Chine et d’autres pays
    asiatiques ! Les États-Unis et l’Angleterre ont
    décidé d’exploiter de nouveaux gisements de pétrole, l’Europe accroît ses
    importations de gaz russe !
    L’Agence Internationale de l’Énergie a constaté qu’en
    2022 les subventions à la
    consommation mondiale de combustibles fossiles ont doublé
    par rapport à 2021
    atteignant la valeur record de 1000 milliards de dollars
    !





    En conclusion, faut-il être optimiste
    ou pessimiste face à notre volonté et à nos
    capacités de lutter efficacement envers le changement
    climatique ? La réponse est loin d’être évidente !


    Si vous êtes alarmé par la rapidité du changement
    climatique, inquiet de la résistance des intérêts économiques et des difficultés que
    présentent la transition vers une économie bas-carbone en raison des
    changements profonds dans votre mode de vie, alors vous êtes assurément
    pessimiste.


    Mais si vous faites confiance aux progrès technologiques en matière de
    production de l’énergie ainsi qu’à la prise de conscience du public en
    particulier avec la mobilisation des jeunes générations alors vous
    êtes sûrement optimiste !


    Vous hésitez ? Alors référez-vous à cette devinette
    qui serait originaire d’Europe centrale : Sais-tu quelle
    différence il y a entre un optimiste et un pessimiste ?
    Le pessimiste est un optimiste bien
    informé.



    Mais « Ce qui est important, ce
    n’est, ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être
    déterminé » se plaisait à
    dire Jean Monnet. La détermination repose bien souvent sur une bonne
    information. Il faut donc être pro-actif en recherchant des sources fiables,
    puis de lire, comprendre et réfléchir pour bien agir. C’était tout l’intérêt
    des questions à l’occasion de la journée de l’auditeur 2023 de RRI. Aussi, je
    ne vais tout de même pas culpabiliser en me demandant quelle quantité d’énergie
    j’ai consommée durant temps passé pour préparer puis rédiger sur ordinateur
    cette réponse et vous la transmettre via Internet ! Quoique ?


    Mais la France n’est pas le seul pays qui ressent de plein
    fouet les phénomènes météo extrêmes. Depuis l’Algérie, Nouari Naghmouchi
    s’inquiète pour les changements climatiques qui perturbent les saisons. Voici ses propos :




    Comme bien des pays d’Afrique, les conséquences d’un temps extrême ou qui
    n’est pas de saison n’ont pas épargnées l’Algérie. Connue pour son climat aride
    et semi-aride, la région est extrêmement sujette aux changements climatiques.
    Ces 50 dernières années, un accroissement d’événements dus au temps extrême a
    été observé.

    Parmi les phénomènes enregistrés dans des études climatologiques de la
    Météorologie nationale qui témoignent de ce changement, on compte un
    accroissement de la fréquence des pluies torrentielles, surtout sur les hauts
    plateaux (par ex. Ghardaïa et Béchar en 2009-2010), qui ont entraîné des
    inondations pour la première fois. En 2020, les chutes de pluie quotidiennes
    dépasseront peut-être la moyenne annuelle normale au sud du pays. Les hautes
    températures la journée et la nuit et les vagues de chaleur. La flore et la
    faune terrestres et marines ont été grandement touchées par cette hausse : le
    changement des conditions environnementales est favorable et/ou défavorable à
    certains facteurs écologiques par rapport à d’autres, ce qui entraîne un
    changement des environnements et les espèces de la flore et de la faune qui les
    constituent. Le changement s’exprime par la raréfaction et/ou la disparition
    des espèces au détriment d’autres, la désertification et la pollution, ce qui
    entraîne la dégradation de l’environnement.

    L’Algérie est grandement impliquée dans les problèmes « du réchauffement
    mondial et écologiques » sur les fronts politique et économique. Toutefois, les
    actions prises pour remédier à la situation sont presque non-existantes.

    D’après les experts météorologiques et de l’environnement d’Algérie, il
    sera nécessaire à l’avenir de penser à développer des sources d’énergie
    renouvelable, de transport publique et de techniques d’isolation dans le
    secteur de la construction, ainsi que de mettre en place des systèmes de
    surveillance et d’alerte pour les sécheresses et les vagues de chaleur dans les
    villes vulnérables. D’après moi, pour y arriver, il est nécessaire de commencer
    à intensifier les efforts de travail de proximité et de prise de conscience sur
    la protection de l’environnement, la lutte contre toutes formes de pollution,
    et la mise en place d’une culture de protection de la nature et de ses
    ressources parmi les citoyens et les décideurs.










    En Roumanie aussi, la neige se laisse attendre chaque
    hiver, surtout dans le sud du pays, alors qu’il y a deux ou trois décennies,
    célébrer Noël sans avoir de la neige était inimaginable même dans la capitale,
    Bucarest. Et c’est justement cette absence des précipitations qui affecte les
    cultures, ce qui touche les producteurs et les économies dans leur ensemble.
    C’est ce qui inquiète notamment José
    Luis Corcuera d’Espagne. Il estime pourtant que nous serons obligés de
    vivre avec tous ces changements climatiques et se dit plutôt déçu par les
    décideurs qui pourraient faire avancer les choses dans la bonne voie.

    Voici le
    message de José Luis Corcuera d’Espagne.




    « Il est
    évident que les changements climatiques sont désormais d’actualité et que nous
    serons obligés de vivre avec. Dans la région où j’habite, le phénomène le plus
    évident est la pénurie des précipitations et ses conséquences dévastatrices,
    notamment sur la production de céréales, qui est en chute libre. La liste des
    effets négatifs peut-être moins visibles, mais tout aussi inquiétants, se
    complète par les changements de faune et de flore. Des espèces dont la survie
    dépend d’une certaine température et de sources d’eau sont remplacées par
    d’autres, mieux adaptées au nouveau climat. C’est ce que j’ai remarqué à la
    campagne.

    Après, on ne
    saurait ignorer les effets négatifs des changements climatiques sur les
    économies. Le prix des aliments augmentent en raison de la sécheresse qui
    détruit les récoles, des guerres et du bouleversement des économies mondiales.
    Je me déclare assez pessimiste puisque les nouvelles mesures récemment
    annoncées ne me rassurent pas. Parmi elles, je mentionnerai le passage aux
    voitures électriques. L’UE a déjà annoncé une date à partir de laquelle elle
    arrêtera la production des véhicules à moteurs thermiques. Elle souhaite nous
    imposer une voiture dont le prix dépasse dans la plupart des cas, les moyens
    financiers des gens de cette planète. On ne sait ni même comment on fera pour
    produire toute l’électricité que ces voitures nécessitent. Car je suppose que
    les grandes quantités d’énergie électrique produites pour charger le nouveau
    parc de véhicules à batterie intégrée auront elles aussi un impact négatif sur
    l’environnement. (…)

    Chaque année, en
    Espagne, les taxes sur les hydrocarbures génèrent presque 11.000 millions
    d’euros. Je me demande comment feront les autorités quand elles devront remplir
    ce trou qui se creusera au fur et à mesure que la voiture électrique gagne du
    terrain. En attendant, les tout puissants qui disent décider des choses pour
    notre bien, n’hésitent pas de se réunir quelque part sur la planète pour
    organiser des sommets et des réunions où ils se rendent en avion, accompagnés
    par toute sorte de délégations qui impliquent de grandes mesures de sécurité.
    Avec les technologies dont on dispose actuellement, je suis persuadé qu’ils
    pourraient discuter en visioconférence, en évitant les dépenses et en
    minimisant l’impact des émissions de CO2 produites par leurs déplacements. »










    Notre auditeur espagnol a mis l’accent sur les économies
    qui souffrent déjà à cause des effets négatifs du réchauffement global. En
    Allemagne, Manfred Korn se dit
    vraiment préoccupé pour l’avenir de la planète dans son ensemble et tire la
    sonnette d’alarme : il se peut très bien que la Terre devienne
    inhabitable ! Explications à l’appui dans ce message envoyé par Manfred
    Korn
    de Stuttgart.






    « Cela fait
    longtemps que ce sujet me préoccupe, surtout qu’en tant que physicien, je suis
    parfaitement conscient que la concentration de dioxyde de carbone parle
    d’elle-même. Nous, les habitants de la planète, nous avons une influence
    globale sur le climat et les conditions climatiques changent en fonction des
    lois de la physique. Le climat réagit à la hausse de la moyenne des
    températures qui provoque des phénomènes météorologiques extrêmes. Si on
    continue à ne rien faire, des régions entières de la planète deviendront
    inhabitables et les gens devront se réfugier ailleurs. A l’heure où l’on parle,
    nous avons les moyens pour nous passer des combustibles fossiles, il faut juste
    le faire. Ce n’est pas la Terre qui a besoin de nous, c’est nous qui avons
    besoin de la Terre. Nous n’avons aucune possibilité de quitter la planète dans
    le proche avenir pour essayer de vivre ailleurs. A ceux qui pensent pouvoir se
    réfugier sur Mars, je leur dirais de mieux regarder les images révélées par les
    satellites : là-bas, il n’y a qu’un immense désert tout froid. »



    Retour en France, où Jean
    Michel Aubier
    espère que l’humanité se mobilisera pour agir avant qu’il ne soit
    pas trop tard. Voici ces propos :


    S’il y a
    bien un sujet qui doit retenir notre attention et surtout faire consensus,
    c’est bien le changement climatique qui s’opère depuis de nombreuses années déjà,
    mais qui connaît une forte augmentation ces dernières décennies


    Malheureusement,
    à notre échelle de citoyen, si nous pouvons certes agir, c’est surtout aux
    états de prendre le problème à bras le corps et à impulser de profondes
    réformes pendant qu’il en est encore temps. Mais c’est ici que le bât blesse.
    Beaucoup de nos dirigeants sont climatosceptiques à commencer par Donald Trump
    qui pourrait faire son retour à la Maison-Blanche l’an prochain. « Ça finira
    par se refroidir », avait-il lancé en 2020. Consternant, car ce n’était
    pas une boutade.


    Quant à la
    Chine, si elle a confirmé sa volonté d’atteindre la neutralité carbone, ce
    n’est qu’à horizon 2060.


    Idem pour la
    Russie, l’un des plus gros pollueurs au monde.




    A mon
    niveau, j’ai expérimenté les conséquences du changement climatique. Dans la
    région Centre, en France, nous ne sommes pas habitués à des phénomènes météorologiques
    prononcés. Mais en juin 2022 une mini-tornade s’est abattue sur mon quartier.
    Effrayant, même si je n’ai pas eu trop de dégâts, contrairement à des voisins
    qui ont vu leur plafond s’écrouler sous le poids de la cheminée, leur toiture
    éventrée… Un an après, en juin 2023, même phénomène, mais à une vingtaine de
    kilomètres.


    Et il faut mentionner
    également les canicules avec une température de 41 degrés en juin 2019 dans ma
    ville.




    Il y a des
    moyens pour lutter contre le dérèglement climatique ; je n’ose pas les
    qualifier de « solutions » car le mal est très profond. Il faut
    privilégier les transports moins polluants. Par exemple, développer la voiture
    électrique. Mais il ne faut pas rêver, la fabrication des batteries entraine
    son lot de pollution. Privilégier le train à l’avion, quand cela est possible. Certaines
    villes, comme chez moi, ont instauré la gratuité des bus.


    Il faut
    également isoler au mieux nos logements, afin de consommer moins d’électricité,
    moins de gaz. Cela fait quelques années que j’entreprends des travaux dans ce
    sens.


    On y pense
    peut-être moins, mais la pollution numérique a un impact et représenterait environ
    5% des émissions de gaz à effet de serre. Il suffirait de garder son téléphone
    plus longtemps, de limiter l’envoi de pièces jointes volumineuses à la terre
    entière, réparer plutôt que jeter, acheter des appareils reconditionnés,
    limiter le streaming, faire du ménage sans sa boite mail….




    Enfin, il
    serait bien de limiter notre consommation de viande, manger plus de légumes et consommer
    local3




    Voici donc quelques
    propositions qui pour certaines semblent faciles à mettre en œuvre. Mais la
    difficulté réside en un manque de prise de conscience. Et c’est là que l’école
    peut intervenir en contribuant à transformer nos chères têtes blondes en consommateurs
    avertis.


    Les médias
    peuvent être un puissant levier pour amorcer ces changements et éduquer les
    populations. Mais il faut des moyens, ne pas se limiter à parler du sujet de
    temps à autre. Et ces moyens, ce sont surtout les états qui peuvent les
    fournir. Faut-il encore que les gens ne se détournent pas des médias officiels
    au profit d’autres canaux d’information plus ou moins fiables.


    Comme le
    disait un ancien Premier Ministre, la route est droite, mais la pente est forte.


    Notre auditeur
    espagnol Vicent Mari constate qu’il
    faut aussi lutter contre l’infox au sujet des changements climatiques, mieux
    s’informer et agir vite, car c’est une course contre la montre. Voici son message :






    La crise
    climatique est réelle: les données des centres météorologiques l’indiquent
    clairement. Chaque jour, les températures montent, chaque mois il fait de plus
    en plus chaud, chaque année, de nouveaux records de chaleur sont enregistrés.
    Des espèces de plantes et d’animaux sont menacées de la disparition. Les
    causes, on les connait depuis longtemps: l’impact des activités industrielles
    sur la planète, l’utilisation excessive des combustibles polluants, la quête de
    la productivité à tout prix, le déboisement, l’utilisation non contrôlée des
    produits toxiques. Mais, puisque nous connaissons les causes, nous connaissons
    aussi les solutions. Ce qu’il faudrait faire et que nous n’avons pas fait ce
    serait de lutter contre tous ceux qui profitent de la vente de pétrole, de gaz,
    de matières plastiques. Nous devrions décourager la location des avions, des
    navires, combattre ceux qui essaient de contrôler les marchés de céréales ou
    d’armement. Les élites au pouvoir profitent des médias pour cacher la réalité.
    L’UE interdit les produits phytosanitaires extrêmement toxiques, donc l’Union
    prend soin de la vie de ses citoyens. Mais elle devrait aussi combattre les
    infox pour mieux lutter contre la pollution de la planète. Ce n’est pas facile,
    mais on doit agir vite. Il est déjà tard, mais il n’est pas encore trop tard.

    La crise climatique est réelle, dit Vicent Mari d’Espagne. A l’autre bout du monde, Fan Hongjie de Chine partage son opinion. Voici son message:

    De nos jours, suite à l’effet de serre et aux changements climatiques, on a de plus en plus mal de distinguer les quatre saisons auxquelles la Chine était habituée. Le printemps, l’été, l’automne et l’hiver se superposent. Leur succession est devenue aléatoire. En hiver, la neige se fait de plus en plus rare et on sent de moins en moins le calme qui s’installe après qu’une couche de neige se dépose




    Chers amis, votre avis est unanime : la planète souffre
    et il faut agir vite pour la sauver, car il est déjà assez tard. On n’a plus
    les hivers d’antan, on n’a plus les cultures agricoles d’antan, l’air que nous
    respirons n’est plus aussi pur qu’autrefois. Résultat : les maladies
    respiratoires se multiplient, les phénomènes météo extrêmes détruisent tout ce
    que nous avons construit avec plein d’efforts et font de plus en plus de
    victimes. Vous l’avez tous dit : « il faut que tout le monde joue le
    jeu », il faut que chacun d’entre nous commence à changer de comportement, il
    faut que les décideurs soient déterminés à remédier à la situation et qu’ils
    réussissent à persuader les grands pollueurs que la course contre la montre a
    déjà commencé pour notre planète et il faut éduquer les futures générations
    pour qu’elles grandissent dans un esprit favorable à l’environnement. On est
    tous concernés et surtout nos enfants qui hériteront d’une planète en plein
    changement.


    Merci à toutes et à tous pour vos contributions tellement
    pertinentes et intéressantes ! A très bientôt !

    Précision : les opinions exprimées dans cette émission sont les opinions personnelles et individuelles des auditeurs de RRI. RRI ne saurait être tenue responsable pour aucun de ces propos.

  • La journée de l’auditeur 2023 sur RRI

    La journée de l’auditeur 2023 sur RRI

    Chers
    amis, vous le savez déjà, le premier dimanche de novrembre c’est la Journée de
    l’auditeur sur RR
    I. Il suit à la Journée de la Radio publique roumaine, marquée
    chaque année le 1er novembre.


    Comme
    d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet d’actualité
    et cette fois-ci nous nous pencherons sur le climat.


    2023
    est en train de devenir l’année la plus chaude de l’histoire, met en garde le
    Service Européen Copernicus, étant donné que les températures pluriannuelles mesurées
    au niveau global durant les trois mois de l’été dernier et en septembre, ont
    atteint les valeurs les plus élevées jamais enregistrées. Les changements climatiques
    ont causé non seulement des températures record, mais aussi des phénomènes
    météo extrêmes : incendies dévastateurs, pluies torrentielles, tempêtes,
    inondations.


    C’est
    pourquoi, pour l’édition 2023 de la Journée de l’Auditeur nous vous invitons à
    nous dire si – oui ou non – les changements climatiques vous ont affectés jusqu’ici.
    Et si la réponse est affirmative – de nous expliquer comment. A votre avis quelles
    mesures faut-il prendre afin d’accélérer les efforts de réduire les gaz à effet
    de serre ? Et comment chacun d’entre nous pourrait-il contribuer à la diminution
    de l’empreinte de carbone ? Selon vous, l’éducation est-elle un instrument utile
    pour avoir une approche plus efficace des changements climatiques ? Faut-il
    créer davantage de plateformes de discussions au sujet du climat ? Et pas en
    dernier lieu, quel est le rôle des médias dans ce contexte ? L’antenne est à
    vous, chers amis !


    Nous
    attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques
    pour les inclure dans notre émission spéciale du 5 novembre prochain. Envoyez-nous
    vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant
    le 1er novembre
    !


    Vous
    pouvez aussi nous transmettre des messages audio sur WhatsApp, au numéro +40744
    31 26 50. Ou bien, si vous préférez, laissez un commentaire à cet article sur
    nos profils Facebook ou sur notre site.


    Enfin,
    ceux qui le souhaitent, peuvent nous envoyer leur numéro de contact et nous
    fixerons une date pour enregistrer leur message dans le studio, par téléphone.


    Cette
    année, le dimanche 05 nombre, dans la Journée de l’auditeur, nous parlons climat sur RRI !

    Nous vous
    attendons nombreux !





  • La Journée mondiale de la radio 2023

    La Journée mondiale de la radio 2023

    La Journée mondiale de la radio (JMR) est
    célébrée le 13 février de chaque année. Cette date fait suite à une
    proclamation en 2011 par les États membres de l’UNESCO, et approuvée par
    l’Assemblée générale des Nations unies le 14 janvier 2013 en tant que journée
    internationale.




    Le thème de la 12e édition de la Journée mondiale
    de la radio est Radio et
    paix.


    Les raisons en sont multiples. La guerre, en tant
    qu’antonyme de la paix, signifie un conflit armé entre des pays ou des groupes
    au sein d’un pays, mais peut également se traduire par un conflit de récits
    médiatiques. Le récit peut accroître les tensions ou maintenir les conditions
    de la paix dans un contexte donné. (…) En informant le grand public, les
    stations de radio façonnent l’opinion publique et créent un récit qui peut influencer
    les situations et les processus décisionnels nationaux et internationaux. (…)
    La radio peut effectivement alimenter les conflits, mais en réalité, la radio
    professionnelle modère les conflits et/ou les tensions, empêchant leur escalade
    ou amenant des pourparlers de réconciliation et de reconstruction.


    C’est dans ce contexte que RRI vous a invités à vous
    exprimer sur le rôle de la radio en tant que voix de la paix. Et vous n’avez
    pas hésité à répondre. Voici donc quelques-unes des plus intéressantes
    participations à cette édition.




    Pour
    commencer, nous donnons la parole à Christian Ghibaudo de France, qui se
    souvient des grands conflits du dernier siècle et des temps que nous vivons
    aujourd’hui pour constater que « dans les zones de conflit la radio a
    maintenant un rôle pacificateur ». Argumentation à l’appui.

    Avec le retour de la guerre en Europe suite à l’agression de
    l’Ukraine par la voisine Russie, on reparle de l’utilisation du média
    radio. L’écoute de la radio étant plus
    facile que celle de la télévision ou de l’utilisation d’Internet. En l’absence d’électricité ou de réseaux, pas
    facile d’être informé. C’est pour cela que l’Ukraine a réactivé certains
    émetteurs ondes moyennes pour informer ses populations prises en otage par le
    conflit. De l’autre côté, suite aux
    sanctions européennes et l’arrêt de diffusion par satellite de certains médias
    russes, la Russie a aussi réactivé certains émetteurs pour informer sa diaspora
    en Europe.


    Depuis le début de la deuxième Guerre Mondiale on a pu voir
    que la radio (majoritairement détenue par les Gouvernements belligérants) a
    surtout été un moyen de propagande. Par
    exemple en France il y avait Radio Paris au service de l’occupant Nazi. De l’autre côté il y avait Radio Londres qui
    donnait d’autres nouvelles et apportaient l’espoir aux gens vivant en zones
    occupées. Là dans ce cas-là déjà la
    radio était au service de la Paix.


    Après la Guerre, avec les millions de réfugiés et de
    déplacés, la radio a pris un rôle plus humanitaire, avec le Comité
    Internationale de la Croix Rouge qui prenait l’antenne sur plusieurs stations à
    travers l’Europe. Et cela pendant une
    bonne décennie.


    Depuis, partout dans le monde, ou il y avait des conflits
    par exemple en ex-Yougoslavie et en Afrique de nombreuses radios humanitaires
    ont été en ondes, et certaines le sont toujours en Afrique centrale
    essentiellement. Comme Radio Okapi en
    RDC, R. Ndele Luka en Centrafrique. Avec bien sur toujours des émissions qui
    ont pour but, la réconciliation entre les peuples. Malheureusement il y a eu l’aventure tragique
    de Radio Milles Collines au Rwanda qui a amené le génocide millions
    d’habitants. Là c’était une mauvaise
    utilisation du média radio, comme cela pouvait se faire il y a des décennies en
    arrière.


    Mais en règle générale de nos jours dans les zones de
    conflits, la radio a maintenant un rôle de pacificateur pour essayer de
    résoudre les conflits ou du moins apporter un peu d’impartialité dans les
    informations. Dans le conflit entre
    l’Ukraine et la Russie, bien sur il y a toujours les radios que j’appelle de
    « propagande » comme Radio Russie ou Spoutnik d’un côté et aussi
    Radio Liberty (que j’ai toujours considéré comme un moyen de propagande
    américaine actuel). Même si pendant la
    période communiste, RFE ou RL étaient des bouffées de démocratie pour les
    habitants de l’Europe Centrale, comme la Roumanie. A côté de cela, plusieurs organisations
    humanitaires ou des journalistes indépendants, ont mis en place des radios
    (j’espère provisoires) pour informer les plus honnêtement possible, les
    populations russes et ukrainiennes. Stations de radios qui majoritairement
    utilisent les vieilles ondes courtes pour atteindre plus facilement les
    populations.

    Pour conclure, je suis d’accord avec vous, la radio a un
    grand rôle dans le maintien de la Paix.
    Et donc : Vive la radio.




    Depuis la
    Suède, Christer Brunstrom souligne l’importance vitale des chaines publiques
    indépendantes de radio dans l’actuel contexte géopolitique :


    « L’attaque
    russe contre l’Ukraine se poursuit depuis près d’une année. Personne n’a pensé
    réellement qu’une telle situation était possible en Europe. Les chaines
    publiques indépendantes ont assuré une couverture excellente des évènements en
    Ukraine mais il est certain qu’un radiodiffuseur placé directement sous le
    contrôle du gouvernement peut être utilisé pour promouvoir les intérêts d’un
    groupe restreint de personnes comme c’est le cas de la Russie. Une chaine de
    radio peut perdre son indépendance éditoriale très facilement et peut devenir
    le haut parleur d’un régime dictatorial. De tels cas sont assez nombreux. Non
    seulement un radiodiffuseur peut être réduit à l’expression des opinions et à
    la promotion des politiques d’une dictature, mais les journalistes qui
    souhaitent présenter la vérité doivent le plus probablement trouver un autre
    emploi. Dans le cas de la Russie, toute critique des politiques
    gouvernementales et l’attaque sur l’Ukraine peut mener à la privation de
    liberté. La simple mention du mot guerre peut avoir le même effet. C’est
    pourquoi l’accès aux postes publics de radio, hormis tout contrôle
    gouvernemental a une importance vitale. Leurs programmes offriront au public
    l’information nécessaire sur ce qui se passe réellement dans le monde,
    contribuant ainsi à la création d’un environnement de la paix et de la
    stabilité. Les journalistes et les reporters font déjà un travail excellent,
    relatant sur ce qui se passe dans le monde aujourd’hui et ont besoin tous de
    notre soutien parce que dans certains cas il peut être difficile et même
    dangereux à cause de forces qui souhaitent empêcher la présentation factuelle
    et indépendante. »




    Comme
    nombre de nos auditeurs, Nouari Naghmouchi d’Algérie constate à quel point les
    médias sont importants par ces temps de conflit, et notamment les radios qui
    émettent sur les ondes courtes:

    La guerre froide recommence, alors la bonne vieille radio de propagande et
    d’information ajuste ses services en Europe de l’Est et dans la Fédération de
    Russie.
    Les géants médiatiques mondiaux ont modifié leurs programmations et leurs
    équipes pour suivre le conflit dans l’Ukraine envahie, mais aussi pour diffuser
    des informations vers le pays agresseur. La censure s’étend au pays de Vladimir
    Poutine comme jamais depuis la chute de l’Empire soviétique il y a trente
    ans. De plus, l’écoute des ondes courtes reste très difficile à détecter,
    ce qui rend ce moyen médiatique encore plus attrayant dans des zones frappées
    par la censure et la surveillance. C’était vrai pendant la Deuxième Guerre
    mondiale, c’était vrai pendant la guerre froide et c’est encore le cas
    maintenant.




    La radio
    est un outil puissant pour célébrer l’humanité dans toute sa diversité et offre
    une plateforme pour le discours démocratique, est d’avis Guido Panebianco d’Italie :


    « La
    radio est certainement un moyen qui unit la diversité. Les chaines
    internationales particulièrement jouent un rôle important en ce sens,
    puisqu’ils racontent la réalité de leur propre pays à un public diversifié et
    transmettent à travers le monde, en plusieurs langues étrangères, des messages
    qui expriment la paix, tel que fait Radio Roumanie Internationale
    quotidiennement. Et surtout grâce à Internet, aujourd’hui il est plus facile de
    faire de la radio et d’être écoutée et de découvrir différentes chaines qui par
    exemples transmettent en ondes courtes en différentes langues. A la radio
    travaillent des personnes passionnées par ce moyen de communication qui dans
    les Etats démocratiques font la promotion de la paix et de l’entente entre les
    peuples et les nations du monde. Puis, la radio ne te laisse jamais seul. De
    mon point de vue, la solitude est le véritable malheur du monde et la radio
    nous enseigne comment nous rapporter aux autres, ce qui signifie socialisation,
    dialogue, collaboration et souvent source de paix. Bonne fête et une
    merveilleuse journée mondiale de la radio à l’équipe de Radio Roumanie
    Internationale.



    Depuis, la
    France, Maguy Roy évoque plusieurs exemples de radios qui se donnent pour
    mission d’œuvrer au service de la paix dans les zones de conflits.


    La période actuelle démontre bien que ce média peut être vecteur
    de haine ou de paix. Les conflits qui ensanglantent le monde sont amplifiés par
    les échos des ondes radiophoniques nationalistes, soumises à la censure, source
    de propagande, de désinformation.
    Quelques exemples significatifs : les radios russes dans la guerre
    en Ukraine, la radio des Mille Collines lors du génocide rwandais….


    La radio reste toujours le moyen de diffusion le plus économique
    et le plus adapté aux périodes de conflit, elle peut toucher les personnes sous
    les bombes, démunies, déplacés, réfugiées. Les Ondes Courtes permettent
    d’atteindre des publics dans des zones difficiles d’accès, partout dans le
    monde.


    La radio indépendante est un media essentiel vers la transition
    et le maintien de la paix, en diffusant des reportages objectifs, analysant, clarifiant
    les causes, les situations. Les professionnels de la radio contribuent à la prévention
    des conflits, à la consolidation de la paix grâce à des choix clairs hors
    influence commerciale, politique ou idéologique, en suivant une ligne
    rédactionnelle impartiale afin de ne pas encourager la violence, la vengeance
    mais au contraire la paix et la démocratie.


    Ainsi, l’ONU et l’UNESCO en particulier, accompagnent des médias
    de pays victimes de violences en mettant en place des « Radios
    communautaires » avec des émissions en langues et dialectes locaux comme au
    Nord Cameroun (en peul, en kanur..), dans les Balkans (en serbe, croate et
    bosniaque) avec l’aide de la Fondation Hirondelle…. Sont élaborés
    des programmes locaux sur la construction de la paix, la médiation, la
    prévention et la résolution des conflits, l’éducation à la non-violence, le dialogue et la réconciliation
    interculturelle et interreligieuse.


    En Afghanistan, Radio For Peace International (RFPI) diffuse durant
    30 mn, 3 fois par semaine, des émissions OC en farsi, traitant de l’actualité
    selon trois axes : flashs infos de journalistes femmes encore dans le
    pays, éducation avec cours de mathématiques tous niveaux,
    santé mentale avec des programmes de soutien psychologique.


    En Ukraine, RFPI diffuse en Ondes Courtes, quotidiennement, en
    russe et en ukrainien, des informations factuelles pour lutter contre la
    propagande, la désinformation et protéger
    les droits de l’homme.


    Radio-Al-Salam, radio communautaire multiconfessionnelle,
    contribue au dialogue entre les communautés du Nord de l’Irak, en kurde et en
    arabe, avec le soutien notamment de « Radios Sans Frontières » et de
    l’œuvre d’Orient.


    Ces radios (et bien d’autres) diffusent des messages de paix, de
    dialogue entre pays, communautés, religions, dans le but d’une réconciliation
    et du mieux vivre ensemble. La connaissance des faits en toute indépendance, les
    informations pertinentes soutiennent la paix et la démocratie.


    « La radio est le
    compagnon consolateur du plus défavorisé
    des hommes » disait l’Abbé Pierre.


    Puisse-t-il en être ainsi ! Longue vie aux radios
    « voix de la Paix » !





    Effectivement,
    la radio peut créer des ponts par le dialogue. Cet avis est partagé par Timothy
    Brockett des Etats-Unis :


    « Les
    stations de radio qui émettent en ondes courtes offrent la chance unique d’impliquer
    les auditeurs en dialogue, de créer des ponts censés faciliter de comprendre
    d’autres cultures. Tout comme la lecture, l’écoute de la radio implique un seul
    sens. C’est pourquoi, il est possible pour l’auditeur non distrait d’être
    absorbé par l’émission. Si l’émission est éducative, culturelle ou reposant sur
    le récit de certains faits, l’écouteur peut accorder 100% d’attention aux
    programmes (…) Les stations de radio en ondes courtes peuvent élargir les
    horizons des gens à travers le monde. Les appareils radio sont relativement pas
    chers et les émissions peuvent franchir tout endroit au monde. Les émissions
    puissantes traversent les frontières
    internationales facilement. La radio offre souvent une voix différente de celle
    que l’auditeur peut entendre dans la communauté locale. Cela peut mener à une
    compréhension plus profonde de certains pays et cultures lointaines. Une
    meilleure compréhension et les nouvelles idées qui sont écoutées constituent un
    fondement pour l’antonyme de la guerre : la paix. »




    C’est la
    connaissance qui favorise la fraternité et l’entente et implicitement la paix,
    c’est le principal message qu’a voulu nous transmettre Philippe Marsan de
    France
    pour la JMR.

    On parle beaucoup de la radio, des radios, mais cela serait judicieux
    d’évoquer les radio écouteurs, les auditeurs des ondes, des clubs de Radio
    notamment des ondes courtes. Celles ci, ceux ci entretiennent avec les radios
    du monde des liens privilégiés dans un esprit d’amitié, de fraternité, de paix.
    Ainsi à travers les ondes, auditeurs, journalistes allons nous mieux nous
    connaitre, nous découvrir, communiquer, aller les uns vers les autres,
    s’apprécier.
    Dès 1966, j’ai commencé à écouter les ondes courtes en bricolant et
    réparant des anciens récepteurs de radio des années 40/60. Cela m’a permis de
    découvrir les ondes courtes, des radios lointaines qui émettaient en français.
    Ensuite par la poste, ce fut le plaisir d’expédier un courrier vers le lointain
    en recevant un message amical accompagné d’une QSL.


    Dans les années 80/2000, je repris les réceptions. Par exemple, je me
    rappelle d’avoir transmis par la Poste à Radio Varsovie un message de
    paix qui fut lu à l’antenne de la station. Ainsi des échanges ont été
    aussi réalisés avec la Chine, la Russie, les Etats Unis, l’Albanie, l’Autriche,
    la Corée du Sud. Aujourd’hui, c’est le bonheur de communiquer encore avec le
    Vietnam, la Turquie, Taiwan, et surtout la Roumanie, où vous chers Amies et Amis
    animant le courrier des auditeurs dans un esprit humaniste, dynamique ne peut
    que nous faire aimer votre pays, votre peuple. C’est cela la fraternité
    qui par la connaissance des autres nous permettra de nous respecter, nous
    apprécier, nous épanouir dans un esprit de paix, vive la Radio !




    En donnant
    la parole à chaque groupe, à chaque partie impliquée dans un conflit, la radio
    devient un médiateur des disputes. Construire des ponts, c’est un de ses rôles
    essentiels, estime à son tour Pawel Nikodym de Pologne.


    L’utilisation
    des ondes électromagnétiques pour transmettre des sons à distance a été un
    moyen extrémement efficace et bon marché pour disperser des informations. Les
    messages radiophoniques assurent un grand confort de réception, puisque la vue
    n’est pas sollicitée et donc, on peut écouter de la radio aussi bien au volan
    ou en travaillant au champ. La parole reste un moyen efficace et agréable pour
    renseigner l’opinion publique et la divertir. Les émissions, les débats et les
    podcasts radiophoniques n’ont rien à envier à la télé, à la presse écrite ou à
    l’Internet. Vivre en paix et en sécurité est un droit humain fondamental.
    Malheureusement, ce droit est constamment foulé aux pieds. La radio peut donc
    devenir un instrument efficace pour promouvoir la paix et combattre les infox.
    Elle joue un rôle clé dans la médiation des conflits, elle peut aussi faire
    baisser les tensions entre différents groupes rivaux, en donnant la parole à
    chacune des parties impliquées. (…)




    De son
    côté, Paul Jamet de France nous rappelle que les médias sont souvent utilisés
    pour propager non seulement la vérité, mais aussi des mensonges. Il nous donne
    aussi des exemples où la radio a été un véritable outil de la paix.

    Comme
    l’a si bien dit Rudyard Kipling :
    « La première victime d’une guerre,
    c’est la vérité
    ».Dès la naissance de la Radio, les
    pays en guerre ont utilisé celle-ci pour propager leurs idées mais aussi leurs
    mensonges. La désinformation est ainsi devenue une arme de guerre à tel point
    que les citoyens des pays en guerre – y compris en guerre idéologique – sont
    souvent traqués pour qu’ils ne se portent pas à l’écoute des radios ennemies.
    Mais au-delà du cercle des
    belligérants, des pays tiers peuvent utiliser leurs moyens techniques pour
    émettre vers les zones de conflits ; au cours des cent ans d’existence de la
    Radio, les exemples sont nombreux. Le plus récent est celui du conflit
    russo-ukrainien. Quelques jours après l’invasion russe en Ukraine, certaines
    stations internationales ont repris leurs émissions en ondes courtes vers la
    zone concernée avec pour objectif d’offrir un autre regard sur le conflit et de
    lutter contre la désinformation.
    Enfin, La Radio n’est pas un média
    coûteux tant pour ceux qui émettent que pour ceux qui écoutent.
    Contrairement aux
    moyens de communication les plus récents utilisant Internet, la Radio conserve
    un intérêt tout particulier en temps de guerre car il est très difficile d’en
    limiter et d’en contrôler lécoute ! Les récepteurs sont devenus plus
    performants, moins chers et ils se sont fortement miniaturisés et leur
    utilisation n’est pas traçable.


    En préparant cette contribution, j’ai découvert une radio qui
    s’appelait « Radio de la
    Paix ». Elle émet en Côte d’Ivoire (..) Sa
    devise est :
    « Se parler, s’écouter, se comprendre …
    »
    Une devise qui
    regroupe les étapes essentielles vers l’établissement de la paix. Chacune de
    ces étapes a son importance et il faut souvent beaucoup de temps, d’échanges,
    d’explications pour que le processus de paix soit compris et finalement accepté
    par les parties concernées.


    « La Radio
    est un outil de paix
    » précise l’ONU. (…) Dans le cadre des missions de la paix
    l’ONU crée des radios. Ces radios sont toujours en onde après la fin des
    conflits et bien souvent elles restent en tête des audiences dans les zones
    concernées.
    Dans ce monde
    turbulent et complexe qui est le nôtre, la Radio joue un rôle essentiel pour
    préserver la paix. Les informations fausses et trompeuses qui se propagent par
    Internet via les réseaux sociaux offrent à la Radio la possibilité d’asseoir sa
    notoriété en respectant les normes journalistiques de l’ONU, c’est-à-dire en
    faisant preuve d’objectivité, de neutralité, d’impartialité, d’exactitude et de
    fiabilité.


    En conclusion : Écoutons la Radio, le meilleur chemin vers la paix.




    Et si les
    temps s’avèrent trop durs et que la réalité est trop difficile à suivre, alors
    peut-être que c’est aussi le rôle des médias de nous faire penser à autre
    chose. C’est ce que nous propose Roseanna Lakeland de Grande Bretagne, dans un
    message lu par Ioana Stancescu.


    Je
    pense que les chaînes de radio, notamment celles qui émettent sur les ondes
    courtes, jouent un rôle particulièrement important dans la lutte pour la paix
    au monde. Les citoyens des pays impliqués dans le conflit peuvent écouter la radio,
    ne serait-ce que pour détourner un peu leur regard des horreurs qu’ils sont en
    train de vivre et oublier le stress.






    La radio
    met les gens en dialogue. Ce dialogue est le premier pas vers la compréhension,
    qui favorise l’entente et donc la paix aussi. Qui plus est, les ondes courtes
    ont prouvé encore une fois leur efficacité, arrivant plus facilement dans les
    zones de conflit pour disséminer la vérité. Bref la radio crée des ponts entre
    les hommes et les femmes du monde entier le souvent au nom de la paix. Et cette
    JMR l’a prouvé, car tous nos auditeurs ont compris le rôle pacificateur de la
    radio. Un grand merci à toutes et à tous pour vos participations ! Vive la
    paix, vive la radio !








  • La Personnalité de l’Année 2022

    La Personnalité de l’Année 2022


    Chers amis, RRI a continué cette année aussi, son sondage d’opinion
    traditionnel parmi les auditeurs et les Internautes afin de décider le nom de
    la personnalité qui a le plus impacté notre monde, d’une manière positive, en
    2022.


    Eh bien, c’est le président ukrainien, Volodymyr Zelensky qui a été sacrée
    la Personnalité de l’année 2022, avec un nombre important de voix.

    Notre
    auditeur italien Raffaele Ponticelli l’a choisi pour « son héroïsme prouvé
    aussi bien par lui, que par son peuple, dans la lutte contre l’invasion
    russe ».

    Selon M. Miodrag Ristic, de Serbie, Zelensky mérite le titre de
    Personnalité de 2022 pour « son courage, sa sagesse et sa
    détermination ».

    « J’ai choisi le président ukrainien pour sa force
    d’inspirer son peuple dans la lutte contre l’invasion russe » a affirmé
    pour sa part Christer Brunström,
    de Suède.

    Zelensky a tellement bien défendu et dirigé son pays pendant cette
    triste guerre contre l’envahisseur russe qui détruit l’Ukraine d’une manière
    injustifiée. Espérons que cette guerre prendra fin bientôt, a écrit, pour sa
    part, Miguel Ramon Bauset d’Espagne.

    Personnalité charismatique et
    résiliente, Volodymyr Zelensky est un véritable symbole de la résistance
    ukrainienne face aux envahisseurs, de ses aspirations à la démocratie, à
    lindépendance et à la paix. Il est le symbôle du renouvellement politique
    opine Maguy Roy de France.

    Le président
    Zelensky dirige son pays sans se laisser intimidé par l’actuelle situation,
    peut-être la plus difficile que l’Europe traverse depuis la fin de la Seconde
    Guerre mondiale considère Carsten Fenske, d’Allemagne.


    A part Volodymir Zelenski, d’autres propositions pour la Personnalité de
    l’année ont été le peuple ukrainien dans son ensemble, le commandant de l’Armée
    ukrainienne, le général Valeryi
    Zaluzhny, les bénévoles qui sont venus en aide aux Ukrainiens, les
    journalistes, notamment ceux d’Ukraine qui couvrent en temps réels les
    événements sur le terrain, les médias qui militent dans le monde entier contre
    la guerre en Ukraine, mais aussi le peuple iranien, notamment les femmes
    iraniennes qui s’opposent au régime téocratique. La liste de vos propositions
    s’est complétée par d’autres noms de leaders mondiaux tels le Pape François I,
    le roi Charles III de la Grande Bretagne, la feue reine Elisabeth II, le
    président chinois, Xi Jinping, l’ancien premier ministre italien, Mario Draghi,
    le président russe, Vladimir Poutine ou encore son homologue turc Recep Tayyip
    Erdogan.


    Certains d’autres vous ont proposé comme la plus importante personnalité de
    2022 l’enfant prodige de la natation mondiale, le nageur roumain David
    Popovici, le star du football argentin, Lionel Messi ou encore la NASA, pour le
    projet Artemis dont l’objectif est d’amener un équipage sur le sol lunaire.











  • La Journée de l’Auditeur 2022

    La Journée de l’Auditeur 2022

    Chers
    amis, le jour J est arrivé, c’est la Journée de l’Auditeur sur RRI ! Une
    journée qui vous est spécialement consacrée et où vous êtes invités à vous
    exprimer. Toute notre équipe est très heureuse de vous retrouver. Dans la mémoire
    collective, 2022 restera non pas comme l’année de la fin de la pandémie de
    COVID-19, mais comme celle de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.Une guerre menée sur plusieurs fronts,
    y compris celui de la propagande et la désinformation médiatiques.

    Alors, dans l’édition 2022 de la «
    Journée de l’Auditeur » sur RRI, nous vous demandons quelles sont vos premières
    sources d’information sur la guerre en Ukraine, comment faites-vous pour éviter
    les infox et à quel point vous sentez-vous vulnérable par rapport aux
    désinformations ? Est-ce que vous avez retiré de votre liste de sources
    d’information celles qui diffusent de fausses nouvelles et qui déforment la
    réalité ? Quel est le rôle de la radio, en particulier de la radio publique
    internationale, dans votre vie en ces temps d’incertitude ?


    Vous avez
    été nombreux à nous envoyer vos contributions et nous vous en remercions
    vivement. A vous la parole dans un instant ! Et nous
    commençons par les auditeurs du Service français, et par notre écouteur
    français Serge Lenhard, France, qui
    dit et on cite Sur le Site Internet Radio France
    Internationale, il y a une rubrique très
    intéressante concernant l’Infotox sur la bande des Programmes. « STOP L’INFOX » Bien entendu certaines sur
    la guerre Ukraine Russie en font parties. Donc pour répondre à votre première
    question, ma première source d’information sur la guerre en Ukraine est la
    Radio. Déjà durant les dernières guerres Mondiales la population (informations)
    ainsi que les liaisons étaient relayées par ce type de transmission. A présent
    encore la Radio est à notre disposition en premier temps pour nous informer de
    cette actualité. Ces informations nous sont distribuées à n’importe quel
    endroit de notre présence, à n’importe quelle heure. Cette facilité d’écoute.
    Radio France info, France Inter. Au moins nous ne sommes pas entraînés par de
    fausses images. Ces images qui ne nous laissent pas le temps quelquefois de
    bien prendre conscience du sujet
    développé. Il y a aussi les Radios Internationales comme (entre autres)
    la vôtre si proche de ce conflit. Ou les informations pour moi sont d’un grand
    intérêt. Il est certain (et je l’ai remarqué) que quelques fois ces
    informations diffusées par votre Radio complètent celles de France. Dans ce cas
    j’y prête un peu plus d’attention.
    Donc pour en arriver à la dernière
    question, vous avez bien compris que pour moi la radio a toujours joué un rôle
    important dans ma vie. Ce qui ne m’empêche pas, lorsque je suis chez moi de
    survoler le sujet sur le Net. Voilà, j’ai essayé de répondre de mon mieux à la
    façon de voir les choses sur cette guerre. Le plus grave, c’est que la question
    reste posée…ça va durer encore combien de temps ?



    Depuis
    l’Algérie, Naghmouchi Nouari
    écrit dès l’invasion de l’Ukraine par la
    Russie le 24 février 2022, les médias ont déployé d’importants moyens pour
    rendre compte de la guerre, lui accordant une couverture que certains jugent
    disproportionnée. L’Ukraine a vu aussi arriver un afflux de journalistes
    indépendants, parfois mal préparés pour affronter les dangers du reportage de
    guerre. Mais au-delà du théâtre des opérations, la guerre se joue aussi sur le
    terrain de la désinformation et de la censure : tandis que l’Union européenne
    interdit la chaîne de télévisions russe RT et l’agence de presse Sputnik,
    provoquant un débat au sein des médias
    français, le pouvoir russe fait pression sur les derniers journaux russes
    indépendants et interdit certains médias et réseaux sociaux étrangers ; du côté
    de l’Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a ordonné une « politique
    d’information uniforme ». Je n’aime pas la guerre il y a beaucoup de morts dans
    les deux cotés, l’ONU doit arrêter cette guerre immédiatement et tous les
    médias surtout radios parlent de cette guerre, j’écoute de temps en temps les
    informations sur cette guerre des radios disent la réalité d’autres non, avant
    c’est le covid et maintenant c’est la guerre d’Ukraine et demain ….



    Depuis la France, Paul Jamet
    précise dans un pays démocratique où la
    liberté de la presse est normalement garantie, les médias et les journalistes
    observent des principes déontologiques et éthiques. Cependant, il ne faut pas
    oublier que tous les journalistes sélectionnent, hiérarchisent et rédigent les
    informations qu’ils vont présenter par écrit, au micro ou devant les caméras.
    L’informateur choisit et met en forme une information à l’attention d’un public
    de lecteurs ou d’auditeurs. Et pour des auditeurs, au-delà des mots employés,
    l’intonation aura elle aussi son importance. Aussi, qu’il soit vrai ou faux, la
    formulation d’un propos influencera fortement la manière dont il sera perçu par
    ceux qui le reçoivent. Les rumeurs et fausses nouvelles ont toujours existé !
    Mais maintenant, avec les moyens de communications modernes, il est possible de
    répandre une information dans le monde entier en une fraction de seconde ; les
    « infox » se trouvent ainsi amplifiées d’une manière considérable. Le pouvoir
    de manipulation s’est démocratisé de manière incroyable. Des enquêtes révèlent
    que les jeunes générations délaissent de plus en plus les médias tels la presse
    écrite, les stations de radio et même de télévision pour les réseaux sociaux ;
    deux tiers des jeunes s’informent via les réseaux sociaux. Or les réseaux
    sociaux constituent d’excellents canaux de diffusion et d’amplification des
    « infox » sans oublier le fait que
    certains siphonnent insidieusement vos données personnelles !
    En réponse à vos questions – ou en d’autres occasions – j’ai toujours
    défendu l’existence et l’importance des radios internationales car, je le
    répète, elles apportent des éclairages différents sur l’actualité ce qui, de
    mon point de vue, est indispensable et aide à se faire un e idée plus précise
    de la réalité. Beaucoup d’autres aspects mériteraient d’être soulignés. Mais je
    voudrais mentionner un concept récent, encore flou pour certains, qui a
    engendré une expression nouvelle à savoir celle de l’ère « post-vérité ». Cette
    expression a été élue « mot de l’année 2016 » par le dictionnaire d’Oxford qui
    propose la définition suivante : « relatif à ou dénotant des circonstances dans
    lesquelles des faits objectifs ont moins d’influence sur la formation de
    l’opinion publique que les appels à l’émotion et à la croyance personnelle ». Le
    grand danger de la « post-vérité » c’est l’indifférence face à la distinction
    entre mensonge et vérité ; ainsi, la « post-vérité » est-elle devenue la vérité
    de tout totalitarisme.



    Notre
    auditeur français, Philippe Marsan, affirme
    à son tour que : ce choix sur l’actualité
    concernant la guerre en Ukraine permet de mieux réfléchir à ce que demeure le
    rôle de la diffusion de l’information par les médias, notamment la Radio et la
    presse écrite ; merci à vous chers Amis de RRI pour cette sélection et ce sujet
    fort passionnant dans cette actualité instable et « brulante » !
    S’il on revient au début du XXe
    siècle, l’information était diffusée essentiellement par la presse écrite, des
    affiches et les différents journaux. Après la première guerre mondiale la
    transmission en télégraphie sans fil, la « TSF » va devenir progressivement la
    téléphonie sans fil, puis la radio diffusion. Dès la fin des années 20, les
    stations radio internationales apparaissent en Europe, en Amérique, en Afrique,
    etc… Lors de la deuxième guerre mondiale apparait un nouveau phénomène, « la
    guerre des Radios ». Ensuite ce fut la guerre froide, et l’on entendait là
    aussi des nouvelles différentes, selon si l’on captait Tirana, Pékin, Moscou,
    Varsovie, Washington, Paris, Londres, etc…
    Dès les années 70/80 puis 90 je
    devins un auditeur des ondes courtes. Pouvais-je analyser, choisir, distinguer,
    trier ce qui me paraissait la nouvelle la plus sensée et authentique. Ce
    n’était pas facile tant chacune des radios y donnait de « son cœur » !
    Vous parlez de vulnérabilité,
    c’est exact, une information bien présentée, narrée, paraissant de bonne fois
    peut induire en erreur. Sommes-nous plus vulnérables, certainement ! La
    vigilance, l’analyse, l’esprit critique sont nécessaires et obligés, cela va de
    soi. Dans cet univers bouleversé que peut être le rôle joué par une radio
    publique, privée ou autre ? En France, nous avons « Radio France » qui possède
    un certain nombre de chaines de radio. L’une d’entre elles présente à la fois
    des programmes « radio » et « télévision ». En peu de temps, on peut obtenir
    des informations résumées, ciblées, analysées par les rédactions. Cela peut
    orienter un avis, un choix en pensant toujours que ce qui est diffusé doit être
    objectif, clair, concis, précis, pragmatique. Radio Roumanie se place très bien
    dans cet univers. Ses journalistes de qualité nous permettent d’avoir une
    information bien présentée et commentée ; c’est bien et rassurant pour
    l’auditeur. Voilà ce que devrait penser l’auditeur averti en restant vigilant,
    prudent et circonspect. Vive la Radio !



    Les
    contributions de nos amis francophones se complètent par les propos de Christian Ghibaudo, de France, qui
    affirme : Eh oui, cette invasion de
    l’Ukraine, qui dure, nous a tous fait basculer dans l’incertitude. Quand cette
    guerre finira-t-elle, qui l’emportera? Les pays voisins comme la Roumanie, et aussi bien sur les autres en Europe jusqu’à
    la France bien sur, se demandent si cette agression va aussi les toucher
    physiquement ? Économiquement c’est déjà fait, malheureusement. Mais les plus gravement touchés sont les
    civils ukrainiens qui sont les premières victimes et aussi les militaires des deux
    côtés…
    Alors en ce qui concerne mes
    sources d’informations, au départ j’ai beaucoup écouté les chaines infos françaises
    et aussi des médias étrangers comme Radio Roumanie Internationale. Mais dés que la chaine RT a été interdite en
    Europe, j’ai immédiatement pensé que les autorités européennes avaient pris
    position en faveur de l’Ukraine et que la Russie était devenue la bête noire du
    monde dit démocratique. Au fur et à mesure que la Guerre se poursuit, on
    s’aperçoit que les médias français sont devenus des spécialistes des Fake News.
    Les mensonges semblent bien venir des deux côtés russes et ukrainiens. Comment
    croire les médias français après tous les mensonges et manipulations que nous
    avons eu pendant la pandémie de Covid ? Pour moi, le résultat est que je ne
    m’intéresse maintenant plus du tout à cette guerre. Ma conclusion est que les
    deux dirigeants sont responsables de cette tragédie. Les ukrainiens subissent la terreur et la
    mort, et les russes opposés à la politique de Poutine subissent aussi de
    s
    difficultés de vie. Et pour moi, c’est cela le plus important. Il faut être solidaire au malheur des
    ukrainiens…

    Robert Essoh
    du Cameroun, s’informe lui de plusieurs sources et trie les informations, afin
    d’éviter les fake-news:




    La guerre en
    Ukraine dont j’ai appris le début par la radio nationale puis par la
    télévision locales qui rediffusaient les informations de cette
    guerre que nous regrettons tous. Il y a aussi la presse écrite locale, les
    radios étrangères telles RRI, BBC, RFI, DW…qui traitaient de ce triste
    sujet. Pour éviter des infox sur cette guerre, j’écoute et lis plusieurs
    sources d’informations à propos et ensuite j’en fais une synthèse ;
    car faute de le faire, je risque surement d’être victime de la désinformation. Je trie mes sources d’informations dépourvues
    de fake-news. En cette journée de l’auditeur de RRI édition de 2022,
    radio publique internationale, média par excellence de l’immédiat ayant pour rôle
    ; former, éduquer, divertir ne saurait se dérober de sa mission envers ses
    nombreux auditeurs. Longue vie à la RRI !!!


    Eviter les
    réseaux sociaux, c’est la stratégie de
    Maguy Roy de France contre les fausses
    nouvelles. Voici ses autres manières de faire la différence entre des bonnes et
    les fausses informations.






    De la « guerre des ondes » durant la Deuxième Guerre mondiale, nous sommes passés aujourd’hui à « l’infoguerre », la guerre de l’information et de la désinformation.En ces temps inquiétants, mes sources quotidiennes d’informations sont multiples : radios, télévision, internet, presse écrite… pour tenter d’avoir des informations « exactes » sur les faits, les évènements, pour débusquer les informations fallacieuses mais vraisemblables : les « infox » (mot-valise formé à partir d’ information et intoxication qui a « heureusement » remplacé l’anglicisme « fake-news »).On peut se sentir vulnérable, angoissé, face à la désinformation mais des moyens existent pour essayer de s’en prémunir. Il faut être vigilant pour démêler le vrai du faux, la manipulation des sources, des textes et des images truquées ; rester prudent face au flux incessant d’informations, d’analyses d’experts en tous genres qui s’expriment dans les médias (ce que certains nomment « l’infobésité »). Il est nécessaire de connaître le contexte géopolitique, de croiser les sources de médias fiables qui diffusent des informations différentes selon leur localisation et les publics visés, d’apprendre à décrypter l’actualité d’où l’importance de l’éducation aux médias, dès le plus jeune âge.En conséquence, j’évite les réseaux sociaux qui diffusent trop souvent des informations non vérifiées, des rumeurs, où l’émotion prend le pas sur la raison et la véracité des faits. Je délaisse également les chaînes d’informations en continu qui donnent souvent l’impression d’entendre les mêmes choses, et finalement de ne rien avoir entendu d’utile pour comprendre le monde et prendre des décisions. Or, cela devrait être le rôle de l’information.Les radios publiques internationales jouent un rôle primordial, de par leur proximité avec les auditeurs partout dans le monde, leur charte déontologique qui impose « la vérification systématique des faits » (le « fact-checking »), la recherche d’informations aux sources fiables, la rédaction d’un éditorial, d’articles pour tout public qui garantissent avant publication, l’objectivité et la libre expression démocratique, tout en affichant leur indépendance, autant que leurs capacités d’investigation …exception faite des radios de pays totalitaires soumises au régime politique en place et à sa propagande.Tous les jours, j’écoute ou je consulte sur internet, les informations de plusieurs radios internationales francophones (dont RRI que j’apprécie beaucoup… jusqu’au bulletin météo !) car elles décryptent l’actualité avec les points de vue de chaque pays et diffusent une information de qualité, fiable et indépendante, ce qui permet de mieux comprendre les enjeux du monde actuel et de se forger sa propre opinion.




    C’était la Journée de l’Auditeur 2022. Merci de votre présence et de votre
    participation!

  • La personnalité de l’année 2021 sur RRI

    La personnalité de l’année 2021 sur RRI


    Chers amis,
    Radio Roumanie Internationale a continué son enquête d’opinion traditionnelle
    auprès de ses auditeurs, des internautes et des usagers des réseaux sociaux
    pour décider laquelle des personnalités du temps présent a le plus marqué le
    monde en 2021, dans le sens positif du terme.






    Comme on
    aurait pu s’attendre, ce n’était pas « la Personnalité de l’année 2021 sur RRI
    », mais bien « Les Personnalités de l’année 2021 » qui ont été nommées. Une nouvelle
    fois, il s’agit des soignants du monde entier, qui ont été en première ligne de
    la lutte contre la pandémie de COVID-19, comme tous les développeurs de vaccins
    contre le COVID-19. Des mentions spéciales ont été faites pour les médecins
    allemands et les fondateurs des laboratoires BioNTech Uğur Şahin et Özlem Türeci,
    qui ont mis au point un vaccin contre la maladie, et pour la biochimiste
    hongroise Katalin Karikó qui a contribué au développement de la technologie de
    l’ARN messager qui sous-tend certains vaccins anti-COVID-19. Parmi ceux qui les
    ont désignés, l’on compte nos auditeurs Paul Jamet, de France, Michael Willruth
    et Siegbert Gerhard d’Allemagne, Norihiko Ide, du Japon, Guido Panebianco,
    d’Italie, et David Iurescia, d’Argentine.


    Des
    journalistes et des présentateurs ont également été nominés pour avoir fourni
    des informations réelles depuis le début de la pandémie : la médecin
    Annalisa Malara, qui a diagnostiqué le premier cas de COVID-19 en Italie, et le
    médecin Marco Stabile, qui a constaté que l’héparine réduit les cas de
    thrombose, sauvant ainsi des patients.






    Parmi les
    dirigeants politiques proposés figuraient l’ancienne chancelière allemande
    Angela Merkel, le président américain Joe Biden, le président russe Vladimir
    Poutine, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen,
    l’ambassadeur de Roumanie en Italie, George Bologan. La COP26, le sommet sur le
    changement climatique, a reçu une nomination dans son ensemble.






    Vous avez
    également proposé comme Personnalité de l’année 2021 l’entrepreneur américain
    Jeff Bezos, la révélation du tennis mondial féminin Emma Răducanu,
    l’Association humanitaire « Auvergne pour un enfant », le YouTubeur
    somalien AboFlah, l’équipe de football de l’Algérie, gagnante de la Coupe arabe
    2021 par nations, ou encore les médecins qui ont sauvé le footballeur danois
    Christian Eriksen après sa crise cardiaque sur le terrain, en juin, entre
    autres.


    Merci à tous pour
    votre participation !

  • La Journéede l’Auditeur 2021

    La Journéede l’Auditeur 2021

    Bienvenue dans une
    nouvelle édition de la « Journéede l’Auditeur »
    sur Radio Roumanie Internationale ! 2021 a été, comme 2020, affectée par la pandémie de
    COVID-19, qui a bouleversé nos vies et nos habitudes quotidiennes, nous a
    effectivement éloignés au sens propre de la famille et des amis, et nous a
    amenés à renoncer à bon nombre de nos loisirs.






    Bombardés par des informations de toutes parts, nous
    avons constaté à la fois combien il est difficile de déceler les vraies nouvelles,
    l’information réelle, des fausses nouvelles et des infos alarmistes. Tout au
    long de la pandémie, les stations radio et les chaînes de télévision publiques
    ont cherché à fournir du journalisme de qualité, avec des informations sur
    lesquelles l’auditoire puisse compter, et la réponse a été sur mesure : les
    gens se sont largement tournés vers les stations publiques.






    C’est pourquoi, dans l’édition
    2021 de la « Journée de l’Auditeur » sur RRI, nous vous avons demandé
    quelles ont été vos premières sources d’information sur la pandémie, mais aussi
    si vous avez retiré de votre liste de sources d’information celles qui
    diffusent de fausses nouvelles et qui déforment la réalité. Quel est le rôle de
    la radio, en particulier de la radio publique, dans votre vie en ces temps
    d’incertitude ?








    Nous vous invitons à découvrir quelques-unes des réponses et des
    opinions de nos auditeurs.


    Commençons par
    Paul Jamet de France qui nous a envoyé une des réponses les plus amples à notre
    question. Radio-écouteur depuis plus de 30 ans, notre ami est resté sur les
    ondes durant la pandémie, pour s’informer, pour comparer les informations. A
    son avis, la radio doit rester un moteur du dialogue et de la confiance.




    Dans tous les pays, la pandémie de la Covid-19 a propulsé le rôle des médias sur le devant de la scène. Les autorités politiques et sanitaires ont eu recours aux médias pour informer les citoyens sur les décisions prises, les recommandations pour se protéger au mieux du virus et limiter sa propagation. De leurs côtés, les citoyens dans

    leur grande majorité, ont cherché d’être informés au mieux sur ce virus inconnu qui menaçait la santé, la vie de chacun d’entre eux et pour certains leurs vies professionnelles.


    De leur côté, les médias ont fait de gros efforts pour informer leur public souvent en travaillant avec un effectif réduit afin de protéger leur personnel. Pour ce qui concerne la Radio, les stations nationales et aussi la plupart des stations internationales ont diffusé des émissions spéciales (Exemple : RFI, IRRS-Nexus International, NHK …) pour répondre aux attentes de leurs auditeurs. RFI a d’ailleurs accru notablement l’utilisation des ondes courtes à destination de l’Afrique.

    Radio-écouteur depuis plus de 30 ans, j’ai suivi plusieurs de ces émissions internationales pour deux raisons essentielles :


    1 pour la diversité de l’information ; une diversité toujours enrichissante, sur ces questions comme pour toutes


    les autres ;




    2 afin de pouvoir comparer les situations et les stratégies de lutte avec celles que connaissait la France.



    Bien évidemment, j’ai continué d’écouter régulièrement les stations internationales que j’ai coutume d’écouter et cela plusieurs fois par semaine, dont RRI dans un but d’information et de comparaison des stratégies de lutte contre l’épidémie.



    En France, lors du premier confinement, la Radio publique a mutualisé ses moyens de production ; par exemple, le journal de 13h de France-Inter était relayé par d’autres chaînes du Groupe Radio-France en particulier France-Culture, station culturelle nationale que j’écoute habituellement. Il y a donc eu une réduction de la pluralité de l’information, réduction que j’ai regrettée car France-Culture donne souvent la parole à des acteurs que l’on préfère éviter par ailleurs ! J’ai toujours été attentif à l’équité et à l’impartialité de l’information délivrée sur les antennes de Radio-France.




    Malgré tout, il y a eu pléthore d’information ! L’OMS a même employé le terme d’infodémie et formulé des mises en garde car de nombreuses fausses informations ont circulé et circulent toujours mettant en échec les stratégies de lutte contre la pandémie.


    Comment me suis-je informé ?


    Si la radio a joué un rôle très important, je dois reconnaître qu’Internet a pris une place tout aussi importante mais


    pour des raisons différentes :


    – la radio pour connaître la situation au fil des jours, les annonces gouvernementales et les stratégies de lutte contre l’épidémie ; j’ai donc continué d’écouter plus assidûment les stations internationales que j’écoute régulièrement.

    – Internet pour les données relatives à l’épidémie, pour les articles d’opinion, pour accéder à des synthèses sur les décisions gouvernementales et pour une vision globale de la situation (beaucoup de pays n’ont pas de stations internationales multi-lingues et de topute façon, il est impossible de tout écouter !). J’ai consulté régulièrement le site de la JHU – John Hopkins University of Medecine – mais aussi les sites des Magazines Pour

    la Science et Sciences et Avenir (magazines auxquels je suis abonné) ainsi que le site Futura Santé et The Lancet pour accéder parfois à des articles scientifiques primaires.



    J’ai tenu et je tiens encore un journal électronique quotidien avec un logiciel spécialisé dans la gestion de notes. Face aux annonces officielles, j’ai évité de perdre mon temps à suivre les interminables conférences de presse des autorités de santé et attendu les synthèses accessibles sur Internet, les résumés publiés par les radios et la presse en ligne ; merci aux journalistes qui ont été de corvée pour suivre, décrypter et rendre intelligible des mesures qui ne l’ont pas toujours été !


    Ainsi, radio et Internet ont constitué pour moi des sources d’information complémentaires.

    Qu’en est-il plus de 18 mois après le début de la pandémie ?


    Les stations internationales continuent d’informer sur la situation sanitaire du pays d’où elles émettent ; c’est ce que fait RRI quotidiennement à l’image de ses consœurs que j’écoute. On notera cependant que les sites web des stations se focalisent moins sur la crise sanitaire.

    Aujourd’hui, sur les stations nationales, le temps d’antenne accordé au traitement de l’information relative à l’épidémie a diminué de façon notable et se limite maintenant pour l’essentiel à la campagne de vaccination et aux manifestations des anti-vax. Il est vrai qu’une majorité de français (60%) a jugé – selon un sondage récent – qu’en France, la place donnée à la pandémie dans les médias a été trop importante et anxiogène !


    Un état démocratique repose sur la confiance ! Or cette confiance, du moins en France, a été mise à mal par les déclarations et décisions gouvernementales successives et parfois contradictoires relayées par les médias dont bien évidemment la radio publique. Si la recherche, la médecine et les autorités sanitaires apprenaient au fl de l’évolution de la pandémie, il n’en reste pas moins vrai que la confiance des citoyens envers le monde politique s’est sérieusement érodée. Ou plus précisément, la crise sanitaire n’a fait que confirmer un processus de perte de confiance qui avait commencé bien avant.


    En effet, il faut souligner que les jeunes, mais pas seulement, se sont essentiellement informés via Internet, avec les applications mobiles et les réseaux sociaux ce qui apparemment les a rendus plus sensibles aux fausses nouvelles. Cela explique en partie pourquoi plusieurs journaux français mais aussi stations de radio se sont dotés d’une section pour lutter contre la désinformation et le complotisme. En partie seulement, car il s’agit aussi de contrôler l’opinion, de lutter contre la perte de confiance grandissante des classes populaires envers les classes politiques dirigeantes. Cette perte de confiance est jugée irrémédiable pour certains observateurs. Les MSM – Main Stream Media – sont de moins en moins lus, écoutés et regardés, surtout chez les jeunes.

    La Radio, plus que jamais …


    Au cours des 20 dernières années Internet est devenu de plus en plus un complément indispensable de mes écoutes Radio et pour certaines stations l’unique moyen de les entendre. Il est absolument nécessaire de recouper les informations, de vérifier les sources y compris celles en qui, a priori, on pourrait avoir une totale confiance. Internet offre l’accès à des documents que la Radio ne peut lire au micro.


    En conclusion, je voudrais souligner essentiellement que :

    1 – la radio reste irremplaçable car elle est le moyen le plus simple, le plus souple et le moins onéreux pour s’informer. Beaucoup de stations ont quitté les ondes courtes pour des questions de coût et c’est bien dommage pour ne pas dire que c’est une erreur. Des sites de transmission ont même été détruits, les antennes dynamitées, etc. Or aujourd’hui, force est de constater qu’il n’a jamais été aussi facile et peu onéreux d’écouter les stations de radio internationales. Depuis quelques années, des récepteurs DSP – Traitement numérique du signal – sont apparus sur le marché ; certains tiennent facilement dans la poche et disposent d’une batterie rechargeable comme les smartphones et les appareils photos. Ainsi, il est tout à fait possible d’écouter, dans des conditions acceptables, les émissions des principales stations internationales ainsi que beaucoup d’autres si on connecte ces récepteurs à une simple antenne filaire. En 2021, dans certaines régions du globe très agitées ou aussi soumises à des censures diverses avec par exemple la coupure de l’accès à Internet, l’écoute des ondes courtes a retrouvé tout son intérêt, toute son utilité.

    2 – la confiance doit être réhabilité entre citoyens et gouvernants mais aussi entre citoyens et médias. Cette réhabilitation ne se fera que si les notions de complexité, de risque, d’incertitude et de loyauté sont correctement explicitées et comprises. En France, comme dans de nombreux autres pays, on observe une perte de confiance entre les citoyens et leurs élites, perte de confiance que certains disent définitivement brisée !

    Gageons que la Radio puisse contribuer avec succès à la reprise du dialogue pour retrouver la confiance moteur indispensable pour le bon fonctionnement de nos démocraties.










    Sur l’importance
    de la radio en tant que source d’information crédible et accessible, notre
    auditeur
    Lu Dacheng, de Chine, nous écritque : « À mon avis,
    la radio et la télévision publiques sont les organisations médiatiques les plus
    fiables quand il s’agit de la pandémie de Covid-19. Les médias sociaux, quant à
    eux, colportent de nombreuses rumeurs et informations non vérifiées ainsi que
    des fausses nouvelles. Je crois que les radios publiques ont été promptes et
    fiables en cette période difficile engendrée par la pandémie. En outre, la
    radio est aussi nettement moins chère et peut atteindre des zones isolées. »






    Pour Jean-Michel Aubier, de
    France
    , les « médias « mainstream » se sont relativement bien
    comportés », c’est pourquoi il a choisi de leur faire confiance.








    La
    crise sanitaire que nous connaissons toujours en cette fin d’année a
    complètement bousculé le paysage médiatique dans le monde. Au plus fort de la
    pandémie, nos chaines d’informations étaient focalisées sur cet événement planétaire
    et les réseaux sociaux ont vu leur fréquentation exploser…. avec leur flot de
    fake news






    Nombre
    de médecins, virologues, épidémiologistes se sont relayés sur les écrans pour
    apporter leur connaissance sur un virus dont on ne savait quasiment rien début
    2020.






    Dans
    une course effrénée au scoop, nos chaines infos (et pas seulement elles) ont
    notamment mis sur un piédestal le professeur Raoult, sans trop se formaliser de
    ses prises de positions controversées parfois qualifiées de « populisme
    scientifique ». Par la suite, il retombera dans un relatif oubli, ses
    théories n’ayant jamais été démontrées. Tout le monde, sur les réseaux sociaux,
    s’est découvert médecin, vous expliquant que la chloroquine était notre salut.
    Certaines personnalités du monde médical ont fait preuve de scepticisme devant
    l’utilisé des vaccins ; devant de telles énormités, le public déboussolé
    est allé à la pêche à l’information, parfois en consultant des médias
    complotistes et conspirationnistes dont les positions ont trouvé un large écho
    sur les réseaux sociaux




    Malgré
    quelques dérapages, nos médias « mainstream » se sont relativement
    bien comportés, ne véhiculant pas les rumeurs insidieusement distillées par
    certains.




    Pour
    ma part, je reste attaché à ces médias mainstream. Ils ont parfois dû subir
    l’information sans disposer du temps nécessaire pour l’analyser. On peut quand
    même saluer de nombreuses initiatives visant à démonter les fausses théories.
    Je citerai juste la rubrique « le vrai du faux » de la chaine France-Info
    qui, comme son nom l’indique, décortique des informations qui trouvent une
    large répercussion dans la population. Reste à savoir l’impact de ces efforts,
    vu que le public qui s’informe sur les réseaux sociaux ne fréquente
    généralement pas les médias classiques que nous connaissons et s’en méfie
    parfois, voire les qualifie de menteurs.




    Mais
    je n’attends pas de leur part une position irréprochable. Ils n’ont pas la
    possibilité de réagir en temps réel aux rumeurs qui essaiment la toile. Pour
    autant, dans nos sociétés occidentales, ils doivent continuer à travailler sans
    relâche à un journalisme de qualité. »






    Direction l’Italie maintenant, d’où nous a écrit Marco Eleuteri, qui avoue que
    la pandémie « a poussé beaucoup d’entre nous à rouvrir les
    radios. Nous nous sommes sentis liés les uns aux autres même quand certains
    médias sociaux n’ont pas fonctionné, ce qui nous a rappelé qu’à tout moment, la
    radio est le seul moyen qui unit les gens. »






    Une opinon partagée par Christian Ghibaudo de France qui
    ne fait pas tellement confiance aux réseaux sociaux, par ces temps de crise
    santaire et préfère les messages officiels.






    Quels ont été mes moyens
    d’informations depuis le début de la crise sanitaire de la Covid 19.




    Alors en février/mars 2020, je
    travaillais encore (dans le milieu de la santé) et à ce moment, tout c’est
    effondré, nous avons du faire face à de nouvelles façons de travailler, de nous
    comporter avec les résidents Et aussi les relations entre collégues de travail
    on du s’adpater et changer.




    Nous avons été informés en premier
    lieu par les ARS (Agence Régionale de Santé) et les messages continuels et
    quotidiens de la Préfecture, pour avoir des dernières nouvelles et consignes de
    sécurité sanitaire. Quand aux médias,
    radio ou télévision, nous avons commencé à être abreuvé de nouvelles qui se
    contredisaient au fil de la journée. En
    fait personne, ne savait comment gérer cette crise et chacun donnait son avis,
    pendant ce temps là les malades souffraient d’isolement et les plus graves
    partaient pour toujours.




    Au bout de quelques semaines (nous
    sortions juste de la crise des Gilets Jaunes), deux camps sont apparus dans les
    médias, les pro-Gouvernement ou pro-Macron qui répétaient sans cesse les infos
    contrôlées par les autorités sans vraiment prendre la peine de savoir ou était
    le vérité. On avait l’impression que
    tous les soirs le porte parole de l’Information officielle était à l’antenne,
    un peu comme ce que vous avez vécu pendant la période communiste. Et d’un autre côté, est apparue une
    opposition médiatique, ou les protagonistes critiquaient tout et disaient que
    le Gouvernement mentait.




    Comme en France, malgré tout il y a
    une liberté d’information, il y avait des personnes des deux bords qui
    parlaient sur les radios publiques et radios privées. De ce point là, il y
    avait pas vraiment de concurrence, la parole était donnée à tous le monde, sauf
    peut être sur la chaine RT France ou il y avait et ou il y a toujours
    essentiellement des opposants à Macron. Mais bon, je sais pas si on peut
    considérer RT France, comme une chaine française….




    Au fil des jours, des semaines et des
    mois, on a suivi ou subbit c’est selon, les informations et les fake news
    distillées par le Gouvernement sur les ondes publiques et privées. On avait pas vraiment le choix.




    Sinon, depuis le crise sanitaire, je
    n’ai jamais tenu compte des infos et avis distillés à longueur de journée sur
    les réseaux sociaux. A aucun moment,
    nous ne pouvions vérifier et contrôler ces nouvelles. Cette crise sanitaire nous aura au moins
    montrer une partie de la nocivité de ces réseaux sociaux, même si je reconnais
    que ces réseaux ont souvent informé la population surtout dans des pays ou la
    liverté d’opinion est un peu laissée de côté.




    Pour les mesures sanitaires j’ai suivi
    les messages donnés par les autorités et les gestes barrières, car je pense que
    nous n’avions pas d’autres choix.




    Du côté pratique, étant à la frontière
    de deux autres pays, pour organiser mes déplacements (à l’époque ma soeur
    vivait encore en Italie) et une partie de ma vie familiale et sociale est à
    Monaco, il a fallu m’adapter car bien sur les consignes n’étaient pas les mêmes dans les trois pays
    (France, Italie, Monaco). Pendant de
    long mois, je n’ai pu me rendre en Italie, et même à Monaco c’était
    compliqué. Aussi pour l’Italie, je
    lisais en ligne les journaux régionaux de la Ligurie et du Pièmont pour avoir les
    dernières nouvelles locales de la pandémie, car en France les médias étaient
    (et c’est normal) focaliser sur les affaires françaises. Pour Monaco, le seule source fiable est le
    site dédié à la Covid 19 du Gouverment Monégasque.


    Actuellement, les taux de
    contaminations sont en baisse, mais il faut se tenir régulièrement au courant
    de la situation, car tout peu changer rapidement…




    Pour conclure, je pense que depuis le
    début la population a été manipulée et
    l’est toujours, autant par les autorités françaises (gouvernement et opposants
    politiques) que les complotistes ou anti-tout….




    Je suis vraiment désabusé et cette
    crise aura montré l’incompétence de toutes ces personnes qui nous dirigent ou
    qui prétendent à nous diriger. Dans
    quelques mois, il y aura des élections présidentielles et législatives en
    France, que toutes ces personnes se rassurent, je ne me rendrais pas aux urnes
    à ce moment là, je voyagerais à l’étranger (peut être en Roumanie) loin de ces
    affaires nauséabondes.







    « La radio nous
    connecte », affirme à son tour Nouari Naghmouchi d’Algérie qui insiste sur
    le rôle essentiel de ce média durant la pandémie.


    C’est vrai la Coronavirus
    ou Covid-19 secoue le monde entier et cristallise les attentions depuis son
    apparition en Chine en Décembre 2019. Le virus mortel attaque le système
    respiratoire et les parois du système immunitaire. Dans un monde mis sens
    dessus dessous par la pandémie, les stations de radio ont du s’adapter pour
    assurer la continuité de leurs programmes comme RRI. La radio est un média qui
    connecte énormément car il se produit ici et maintenant, la radio est la fenêtre
    par laquelle la population a scruté l’évolution de la pandémie et apporte des
    informations clé sur les restrictions imposées par le gouvernement de chaque
    pays des mesures sanitaires et le nombre croissants d’infections et surtout le
    compagne de vaccination de chaque pays .

    Pendant
    la pandémie, et non seulement, les stations de radio internationales sont le
    choix de prédilection de ceux qui cherchent des sources d’information sûres, y
    compris
    Kirill Sosnovski de Russie : « Pour moi, a
    principale source d’information sur la pandémie, ce sont les émissions
    informatives des stations radio internationales qui diffusent en russe. Si je
    m’intéresse à la situation épidémiologique en Europe centrale, j’écoute le RRI
    et, grâce au grand professionnalisme de ses journalistes, je ne doute pas une
    seconde de la véracité des informations présentées. En parlant du rôle de la
    radio dans ma vie, je peux dire que par les émissions de RRI, tout un monde -
    beau, marqué par la musique classique et la littérature s’ouvre à moi. »







    C’est
    toujours vers la radio, mais aussi vers la télévision publique que se tourne le
    plus notre auditeur français Philippe Marsan, mais qui y voit en même temps
    certaines limites en termes de débat.






    La
    radio-diffusion, centenaire en France a toujours joué un rôle très important
    notamment dans les années difficiles. Pas présente durant le premier conflit
    mondial, elle joua un rôle de premier plan durant la deuxième guerre mondiale. D’abord,
    dès la déclaration de guerre des alliés franco-britannique début septembre
    1939. Ce fut la bagarre des radios avec des messages de propagande
    contradictoires et déterminés. Puis dès mai 1940, la France est occupée dirigée
    par un gouvernement installé à Vichy et soumis à l’occupant. La radio publique,
    seule en lice car les postes privés ont été verrouillés par les autorités,
    transmet des informations à la solde des nazis. C’est la célèbre phrase « Radio
    Paris ment… ». Côté alliés, Alger, Londres, Moscou, Washington indiquent
    des nouvelles différentes et contradictoires, c’est la guerre des radios.




    Après
    le conflit, en France la radio publique partage les ondes avec quelques postes
    privés périphériques, notamment placés dans des pays limitrophes, Luxembourg,
    Monaco, Allemagne.




    Lors
    des événements de Mai 1968 à Paris, la radio nationale d’état est sous tutelle
    du gouvernement et surtout le ministre de l’information. L’auditeur se rend
    vite compte des sources différentes selon les radios privées, périphériques ou
    nationale.






    Lorsque
    la pandémie nous touche il y a deux ans bientôt, nous avons à notre
    disposition, télévisions et radios de toutes sortes, publiques, privées,
    chaines d’information en continue avec des débats interminables. En général,
    les informations convergent, la radio publique diffuse sur ces différentes
    chaines nationales, locales et régionales. Il n’y a pas tellement de différence
    sur le fond. C’est plutôt sur la forme de diffusion que se présente la
    diversité des informations. L’auditeur ressent que tout semble « orienté »
    par le gouvernement et les directives du chef de l’état et du premier ministre.
    Par contre, les réseaux sociaux, les sources internet indiquent des messages très
    différents, mais contenant quelques fois de « fausses news ». Il faut
    faire le tri, être prudent, et très pragmatique. Cela peut être dangereux.






    Après
    tout ce que nous vivons avec cette crise sanitaire, je pense que la radio en
    général manquerait d’ouverture, d’autonomie, et d’une certaine liberté
    d’expression et de discussion. Il faut considérer aussi que c’est une situation
    sanitaire d’urgence dans laquelle le virus qui frappe les populations est
    potentiellement mortel dans un certain nombre de cas. Mais souvent, la radio
    apparait, notamment lors de la campagne de vaccination comme « un
    matraquage » des pensées afin d’essayer de convaincre les récalcitrants. Cette
    crise sanitaire a montré le rôle des médias, la diffusion de l’information, où
    souvent c’est plutôt l’image animée qui a frappé les esprits, alors
    n’avons-nous pas regardé la radio et écouté la télévision ?





    Je demeure très optimiste dans un monde où la radio
    continuera à nous informer, nous rassurer, nous conseiller avec des ondes
    positives, et que vive la Radio .






    Notre auditeur français René
    Aulnette
    s’est exprimé pour la Journée de l’Auditeur au micro de RRI.
    Ecoutons-le :







    La
    radio publique est une option d’écoute claire pour Guido Panebianco, d’Italie,
    qui considère que RRI est «attachée aux principes rigoureux du
    service public dans la sélection des infos »:« Les
    principales sources d’information relatives à la pandémie, que je consulte
    quotidiennement, sont Internet et la radio, moins la télévision. Les images
    diffusées par les chaînes de télévision m’induisent un alarmisme excessif, donc
    j’essaie d’éliminer cette source d’information en ces temps difficiles pour l’ensemble
    de l’humanité. Je suis toujours à la recherche des meilleurs sites et j’écoute
    surtout la station publique – Radio RAI. Évidemment, je suis aussi Radio Roumanie
    Internationale pour me tenir au courant de ce qui se passe en Roumanie, un pays
    que j’aime beaucoup. Je pense qu’en Italie et en Roumanie, la radio publique
    est très sérieuse et fournit des informations qui mettent toutes les fausses
    nouvelles hors de propos. (…) À mon avis, à Radio Roumanie Internationale,
    vous êtes attachés aux principes rigoureux du service public dans la sélection
    des nouvelles. Il y a certainement toujours moyen d’améliorer cette sélection
    des infos, et c’est exactement ce que j’attends d’un service public de radio,
    parce que je suis un auditeur assez exigeant. »






    Fournir des informations correctes,
    c’est ce qu’attend également d’une radio publique notre amie Maguy Roy de
    France
    .






    Depuis bientôt 2 ans,
    j’aimerais croire que la pandémie de COVID 19 a changé la face du monde et
    notre relation à l’information diffusée par la presse écrite, la radio, la
    télévision, les réseaux sociaux, internet…






    Pour ma part, la radio
    puis internet ont été et demeurent les médias que j’utilise le plus, une « fenêtre » pour suivre
    l’évolution de la pandémie jour après jour, accessibles presque partout dans le
    monde, même si les langues et les cultures diffèrent.




    La radio a apporté en
    temps réel des informations-clés sur
    l’expansion du virus, les mesures sanitaires, les avancées de la vaccination,
    grâce à l’écoute et à l’actualisation permanente des nouvelles. Son rôle est de
    partager des informations basées sur des faits que les journalistes s’engagent
    à vérifier, en croisant les sources pour débusquer les moins fiables, les plus
    trompeuses et dangereuses.




    Le Directeur général de
    l’OMS parle « d’infodémie », cette circulation « virale »
    de rumeurs et fausses informations – surtout sur les réseaux sociaux – cette
    surabondance d’actualités qui nuisent à tous – surtout aux plus vulnérables -
    et ne permettent pas de savoir si c’est la bonne info ou une intox, pour agir
    en conséquence. Je n’aurais jamais cru que nous ayons autant de spécialistes en
    tous genres qui se sont succédé pour donner leur version de la crise sanitaire
    (origine, évolution, traitement)! A la télévision, les chaînes d’infos en
    continu n’ont fait qu’accroître l’angoisse, sans parler des réseaux sociaux aux
    nouvelles souvent fausses, infondées, déformées donc anxiogènes.




    La radio, en
    particulier la radio publique (qui a dû, elle aussi se réorganiser, s’adapter
    pour assurer la continuité de l’information) a pour mission d’informer en temps
    et lieux réels, d’expliquer, d’éduquer, de briser la solitude, de créer du lien
    afin de rassurer des auditeurs de tous âges, en ces temps de crainte.




    Quels que soient les
    supports, analogiques, linéaires, numériques, la radio de service public a le
    devoir de fournir de vraies informations à ceux qui en ont besoin, au moment, à
    l’endroit, au format souhaités. Ses contenus sont universels mais aussi locaux
    grâce à la multiplicité des langues, des reportages au plus près des
    populations. D’ailleurs son taux d’écoute a progressé durant la pandémie, en
    raison notamment du confinement et du télétravail.



    Les médias d’un service
    public indépendant sont indispensables dans tous les pays du monde pour sortir
    ensemble de cette crise. Ecouter les radios publiques françaises et
    internationales francophones est, pour moi, le gage d’informations crédibles, différenciées
    et complémentaires en ces temps d’incertitude pour retrouver espoir et
    confiance en l’avenir…. « avec » ou « sans » virus !






    A l’instar de notre auditrice de France, José Luis
    Corcuera, d’Espagne,
    estime
    que « la radio publique joue un rôle très important pour la société dans son
    ensemble. Il s’agit d’un moyen de communication accessible à tous les segments
    de la population et d’un moyen très efficace de l’informer des mesures
    sanitaires etc. Il est également important de noter que les programmes
    culturels et musicaux contribuent à réduire les niveaux de stress et d’anxiété
    causés par l’hyper-connectivité actuelle, engendrée par les restrictions. Je
    connais le mieux la radio et la télévision publiques d’Espagne. Le plus gros
    problème, à mon avis, c’est la politisation des médias d’État, de plus en plus
    manipulés par le parti au pouvoir. »

    Chers amis, la Journée de l’auditeur sur RRI touche à sa fin. Merci à toutes et
    à tous pour vos participations, si intéressantes et si amples. Merci à tous d’écouter
    les radios en tout genre, et surtout la nôtre ! Nous vous invitons à
    continuer à nous suivre sur les fréquences de RRI !

  • La Journée de l’auditeur sur RRI – c’est le 07 novembre 2021

    La Journée de l’auditeur sur RRI – c’est le 07 novembre 2021

    Chers amis, le dimanche 7 novembre 2021, le premier dimanche
    après la Journée de la Radio roumaine, que nous célébrons chaque année le 1er
    novembre, nous vous attendons à la « Journée de l’Auditeur » sur
    Radio Roumanie Internationale.






    2021 a été, comme 2020, affectée par la pandémie de
    COVID-19, qui a bouleversé nos vies et nos habitudes quotidiennes, nous a effectivement
    éloignés au sens propre de la famille et des amis, nous a amenés à renoncer à
    bon nombre de nos loisirs.






    Bombardés par des informations de toutes parts, nous
    avons constaté à la fois combien il est difficile de déceler les vraies
    nouvelles, l’information réelle, des fausses nouvelles et des infos alarmistes.
    Tout au long de la pandémie, les stations radio et les chaînes de télévision
    publiques ont cherché à fournir du journalisme de qualité, avec des
    informations sur lesquelles l’auditoire puisse compter, et la réponse a été sur
    mesure : les gens se sont largement tournés vers les stations publiques.






    Dans l’édition 2021 de la « Journée de l’Auditeur »
    sur RRI, nous vous demandons quelles ont été vos premières sources d’information
    sur la pandémie, mais aussi si vous avez retiré de votre liste de sources
    d’information celles qui diffusent de fausses nouvelles et qui déforment la
    réalité. Quel est le rôle de la radio, en particulier de la radio publique,
    dans votre vie en ces temps d’incertitude ?




    Nous attendons vos réponses pour les inclure dans les
    programmes de RRI du 7 novembre 2021 ! Ils peuvent être envoyés par courriel à fran@rri.ro,
    sur Facebook ou directement comme un commentaire à l’article sur le site de RRI,
    www.rri.ro.
    Si vous le souhaitez, vous pouvez envoyer des réponses audio enregistrées sur
    WhatsApp au numéro : +40 744 312 650 ou nous envoyer votre numéro de téléphone et nous
    vous appellerons depuis le studio pour enregistrer votre message audio.


    Nous attendons vos réponses avant le 4 novembre 2021 !
    Merci d’avance!

  • La Personnalité de l’année 2020 sur RRI

    La Personnalité de l’année 2020 sur RRI

    Comme on sattendait, vous avez désigné non pas une, mais plusieurs personnalités de lannée 2020 sur RRI : les soignants du monde entier, en première ligne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, qui a profondément bouleversé toute la planète. Beaucoup dauditeurs ont fait le choix de considérer le personnel médical comme les personnes les plus importantes en 2020 : David Iurescia dArgentine, Teruhiko Kachi du Japon, Javier González Nungaray du Mexique ou encore Miodrag Ristic de Serbie. Ce dernier écrivait : « Les travailleurs du système médical sont en première ligne depuis le début de la pandémie et jusquà aujourdhui. Ils soignent les malades de Covid-19 avec beaucoup de dévouement. Ils ont sauvé des vies et ont aidé beaucoup de gens à ne pas arriver sur un lit dhôpital. Malheureusement, beaucoup dentre eux ont été contaminés et quelques-uns sont décédés des suites de cette infection. Le titre de personnalité de lannée 2020 leur appartient, sans aucun doute. »



    Les personnalités de lannée 2020 sont les victimes du nouveau coronavirus et leurs proches qui, dans beaucoup de cas, nont même pas pu faire leurs adieux – cest lémouvant témoignage de notre auditeur Giovanni Frassineti dItalie.



    Parmi les propositions pour « La personnalité de lannée 2020 » comptent aussi les deux chercheurs allemands dorigine turque Uğur Şahin et Özlem Türeci, fondateurs des laboratoires BioNTech, le célèbre immunologue américain Anthony Fauci, le médecin roumain Virgil Musta, pour avoir ajouté très tôt les anticoagulants au traitement dévolu aux malades de Covid-19, le médecin italien Gino Strada et les bénévoles de lassociation humanitaire Emergency, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de lOMS, le professeur et médecin John Ioannidis de la Faculté de médecine de lUniversité de Stanford, le Pr Didier Raoult, spécialiste français des maladies infectieuses.



    En regardant du côté de la politique, nos auditeurs ont nominalisé le président nouvellement élu des États-Unis, Joe Biden, le président américain sortant Donald Trump, le Pape François, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la République de Moldova Maia Sandu, la leader de lopposition biélorusse Svetlana Tihanovskaïa, le président de Brésil Jair Bolsonaro, le militant pro-démocratie de Hong-Kong Joshua Wong, la première ministre de la Nouvelle Zélande Jacinda Ardern.



    Les auditeurs RRI ont aussi proposé la légende du football Diego Maradona, lactrice Kira Hagi, fille de lex grand footballeur roumain Gheorghe Hagi, la joueuse japonaise de tennis Naomi Osaka ou encore le YouTuber CSYON, pour ses transmissions live durant la pandémie. Cette dernière proposition vient dAdrian Heinrich, un gamin de 9 ans dAllemagne, qui écoute RRI avec son frère de 15 ans. Merci à toutes et à tous pour votre participation !(Trad.: Elena Diaconu)


  • La Journée de l’Auditeur 2020

    La Journée de l’Auditeur 2020

    Cette année est complètement différente, dans le sens négatif du terme, pour l’ensemble de l’humanité. La vie de tout un chacun a été bouleversée par la pandémie de Covid-19. Les mesures restrictives prises par les autorités, mais aussi la coexistence avec un ennemi invisible ont complètement changé nos habitudes. La distanciation physique, le port du masque, les mesures d’hygiène recommandées avec insistance par les autorités, les cours en ligne, le télétravail font désormais partie de notre routine quotidienne.



    Pendant le confinement, dépourvus de la possibilité de voir nos proches et nos amis, dépourvus aussi de la possibilité de sortir au restaurant ou d’aller à un spectacle, dépourvus encore de la possibilité de voyager à l’étranger, nous avons eu et nous continuons d’avoir besoin d’informations vraies, vérifiées. Malheureusement, la pandémie a apporté aussi une explosion d’infox, de désinformation, de scoops, d’informations non vérifiées, lancées dans l’espace public de manière intentionnelle ou pas, surtout par les réseaux sociaux.



    C’est pourquoi dans cette édition de la Journée de l’Auditeur sur RRI, nous vous avons demandé quelles étaient vos sources d’information sur la pandémie, et comment vous arrivez à déceler les vraies nouvelles des infox. Quel est le rôle de la radio par temps de pandémie ? Quel est le rôle d’une station radio internationale en cette période d’incertitude sociale prolongée ? Nous vous invitons à découvrir quelques-unes des réponses et des opinions de nos auditeurs.



    « Alors ce virus aura même pris en otage notre Journée », regrette Christian Ghibaudo, de France.


    « C’est en effet une année particulière, pleine de difficultés et de tristesse. Je suis d’accord avec vous, les réseaux sociaux maintenant pratiquent de plus en plus la désinformation et les “fake news”. Le rôle d’une radio publique et d’une radio internationale est un peu différent. La radio publique d’Etat est là pour être le porte-parole du Gouvernement. Dans les démocraties, cela ne pose pas trop de problèmes car on est à peu près bien informés, malgré la manipulation. En cela la liberté de presse, permet au citoyen de se faire sa propre opinion. Opinion qui est souvent mise à rude épreuve avec les réseaux sociaux, ou on trouve d’autres informations. Et tout cela n’est pas toujours vérifiable. En France, depuis le début de la crise sanitaire, le Gouvernement est à la fois accusé de mentir, de manipuler l’opinion par le biais de la télévision. Quand la crise sanitaire sera finie (j’espère un jour !), le Gouvernement devra rendre des comptes, et les médias aussi par la même occasion. Mais globalement, je pense que l’on est bien pris en charge en France, malgré la dégradation de la situation.



    Après il y a des pays ou on pratique un peu moins la liberté de parole, comme le Belarus, la Chine et autres… Ainsi le rôle des radios internationales est important. Par exemple pour le Belarus, le président Loukachenko annonce que le Covid ne sévit pas dans le pays, et la radio nationale du pays relaie ce message. Heureusement les radios internationales peuvent mieux renseigner les Biélorusses. Avec toutes ces informations, c’est aussi utile d’écouter les radios internationales. Par exemple, en France on parle très peu de la situation en Roumanie, et donc c’est très utile d’écouter RRI. On entend donc malheureusement que lors de la première vague la Roumanie avait été un peu épargnée, et plus maintenant. Conclusion, lors d’une crise, qu’elle soit politique, sanitaire ou même environnementale, l’importance des radios internationales est toujours d’actualité. »



    Une conclusion que partage aussi Paul Jamet, de France, qui nous a envoyé une contribution très ample, dont nous avons retenu notamment les propos suivants :


    1 – Quelques considérations générales:


    En ce début de troisième millénaire, bien que très concurrencée par l’arrivée d’autres médias, la Radio a vu son audience se stabiliser. De ce fait, la radio publique nationale reste un média de référence dans la plupart des pays du monde. Par contre, au cours des dernières décennies, de nombreuses radios internationales ont disparu du paysage hertzien ; certaines ont survécu en devenant des web radios. Cette constatation amène à souligner en préambule qu’en étant également disponible via Internet une radio dite nationale devient de fait une radio internationale accessible dans le monde entier pour qui dispose d’un accès à Internet ce qui est de plus le cas avec la téléphonie mobile.



    Un autre point important à prendre en considération est la typologie des radios internationales c’est-à-dire les radios qui s’adressent au monde entier en utilisant une ou plusieurs langues mais avec des cahiers des charges très différents avec des objectifs bien spécifiques. Cette typologie reste très compliquée à établir clairement vu le recouvrement possible des contenus allant de l’information (BBC WS, RFI voire la NHK…) à la propagande politique, religieuse etc. Astucieusement certaines stations mêlent propagande politique et programmes culturels. Néanmoins, beaucoup de stations ont pour objectif principal la promotion du pays d’où elles émettent : information et émissions culturelles variées constituent alors le cœur de la programmation complétée par de la musique (musique folklorique par exemple sur RRI ou musique de variété telle la K-Pop sur KBS World Radio.



    2 – Quel rôle pour les stations en cas de pandémie?


    Une radio nationale est chargée de diffuser les messages des autorités du pays. En cas de pandémie les recommandations et les consignes des autorités sont largement diffusées ; des messages d’alerte sont préparés et diffusés plusieurs fois par jour. Les consignes (confinement, couvre-feu et horaires de sortie, ouverture ou non des restaurants, des salles de spectacles, moyens de dépistages, gestions des malades dans les hôpitaux, …) répétées au fil des journaux d’information.



    Une radio internationale fera connaître, tout comme le fait une radio nationale, les modalités de gestion de la crise sanitaire et la situation dans son pays. Ainsi, RRI au fil de ses bulletins d’information dresse le bilan de la pandémie (infections, guérisons, décès) et fait connaître les recommandations et décisions des autorités roumaines en matière de lutte contre l’épidémie, les gestes barrière et les autorisations de rassemblements des citoyens, de modalités d’entrée dans le pays, etc. L’intérêt est double car ces informations intéressent bien évidemment la diaspora roumaine et offrent des éléments de comparaison aux auditeurs des pays ciblés en fonction des langues utilisées. Ainsi, en écoutant régulièrement depuis le début de la pandémie quatre stations de pays de l’Est asiatique :


    Corée du Sud — KBS World Radio ; NHK World — Radio Japan — Japon ; RTI — Radio Taïwan International — Taïwan VoV5 — La Voix du Vietnam — Vietnam

    j’ai pu constater que la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 a été très différente de la gestion par les pays de l’Union européenne ! Une gestion jusqu’à présent très réussie en Asie de l’Est eu égard au nombre de décès pour 100 000 habitants, critère de comparaison qui me semble plus robuste que d’autres.



    3 – En résumé quai-je appris de mes écoutes?


    le contrôle aux frontières a été très stricte (température, certificats) ; le Vietnam a fermé ses frontières dès les premiers cas connus en Chine ; le port du masque a été rendu très rapidement obligatoire mais bien admis par

    des populations habituées à porter des masques lors des épisodes de pollution atmosphérique ;


    le dépistage a été systématique, en 10 minutes, avec des points de contrôle type

    « Drive in » comme en Corée du Sud ;


    l’isolement systématique et surveillé avec les applications sur smartphones des personnes malades comme ce fut le cas à Taïwan ; le respect de la distanciation sociale qui est déjà une pratique courante par exemple au Japon (pas de poignée de main !)


    Dépister, Isoler, Tracer sont les trois mots clés de la stratégie mise en œuvre dans ces pays asiatiques, le tout avec des applications pour Smartphones alors que la plupart des personnes sont équipées ! A ma connaissance, en Corée du Sud, une application permet de connaître (anonymement s’entend) la localisation des personnes contaminées, les endroits où elles sont passées afin de permettre à tout un chacun de préparer son déplacement et de les éviter voire d’éviter les lieux qu’elles ont fréquentés dans les heures précédentes.



    Dans ces pays, il n’y a pas eu de confinement sensu stricto imposé, ce qui de facto a préservé leur économie. Selon le FMI, sur le plan économique, la Corée du Sud est la nation la moins touchée parmi les membres de l’OCDE. On peut aussi mesurer la bien meilleure discipline observée au sein des sociétés confucéennes en comparaison de nos sociétés dites latines !



    4 – Et la technique dans tout cela?


    En matière de communication, je suis de ceux qui pensent clairement qu’il est souvent difficile de séparer les contenus des moyens techniques utilisés. Les messages écrits, oraux et vidéos ne sont pas présentés de la même manière.



    En DRM, en plus du son de haute qualité, il est possible de transmettre des textes, des images, voire des vidéos. Lorsque les diffuseurs croyaient réellement en l’avenir du DRM des tests ont été réalisés ; l’émission radio était accompagnée d’une courte vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=FGMiRRUgvcM


    Aujourd’hui, les émissions en DRM sont toujours très peu nombreuses et les diffuseurs qui utilisent cette technologie (dont RRI) n’exploitent que rarement tout son potentiel ; le service international de la BBC est l’un des rares à transmettre des textes en Journaline ®.


    5 – Autres considérations :


    Pour terminer, je voudrais signaler que, sans prétendre à l’exhaustivité :



    L’UNESCO a réalisé des messages audio qu’elle a mis à disposition des stations de radio : http://radioclub.perche.free.fr/?p=8668 la station IRRS — Nexus international a proposé des émissions sur la pandémie de


    Covid-19 : http://radioclub.perche.free.fr/?p=8548


    la NHK — Radio Japon diffuse à la fin de son magazine dominical dont une partie est consacrée au courrier des auditeurs des réponses à des questions générales que tout un chacun se pose sur la pandémie, sur la conduite à tenir, etc.


    sans oublier les sites web des stations internationales où des informations sur la Covid-19 sont bien mises en évidence.



    6– En conclusion ?


    En conclusion, je tiens à souligner l’important effort d’information qui a été réalisé à tous les niveaux par les stations nationales et internationales ainsi que la mobilisation de tous les personnels des stations de pour assurer la continuité des émissions même si le recours au télétravail est une pratique courante dans le monde de la Radio (exemple des reportages !) et encore plus facile à mettre en œuvre aujourd’hui avec les technologies modernes que dans d’autres secteurs d’activité.



    J’adresse mes sincères remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont permis aux radio-écouteurs — dont certains sont restés confinés deux mois — de poursuivre leurs écoutes et de rester informés sur cette pandémie qui n’en finit pas. »



    Roger Roussel, du Canada, pense que la radio internationale en temps de pandémie est UN PHARE DANS LA NOIRCEUR.


    « La radio a toujours joué un rôle particulier dans la vie des gens au fil des événements et du temps. Que ce soit pour informer, divertir ou éduquer, la radio est une présence de premier plan. Ce moyen de communication est primordial en cette période difficile pour lhumanité comme elle la toujours été. La radio sauve des vies car en rappelant les conseils dhygiène à prendre, les émissions radiophoniques nous enseignent la vigilance et les précautions à adopter dans notre vie quotidienne. De plus, les animateurs et animatrices de par leur professionnalisme servent de réconfort pour les auditeurs qui ont de la difficulté à accepter cette situation de catastrophe mondiale. L’isolement, le confinement et le port du masque sont pénibles pour de nombreuses personnes. La radio sert d’échappatoire et dévasion en ce temps morose pour plusieurs individus.


    Durant les nombreuses situations catastrophiques que lhumanité a vécues pendant les dernières décennies, la radio a joué plusieurs rôles majeurs. Mais cette fois-ci, on ressent que cette situation est particulière et plus généralisée et qu’elle touche toutes les régions du monde. Tout comme la grippe espagnole, cest un fléau mondial qui va certainement laisser de nombreuses séquelles, tant économiques, politiques et sociales. Exemple à cela, ici au Canada, déjà les dommages dans le domaine de laviation et la restauration se font sentir.


    Finalement, la radio aura toujours sa place dans les foyers quelle que soit la distance qui nous séparent et les événements qui nous touchent. »



    A quelque chose malheur est bon, semble dire Bernard Launay, de France, qui trouve que les crises multiples que traverse l’humanité auront toutefois servi à quelque chose.


    « Cette année 2020 aura provoqué une évolution de la société dans différents domaines. Il faut en noter les aspects positifs et pas seulement les contraintes que nous avons tous connues. Pour supporter ces contraintes, chacun a sa méthode. Pour ma part, cest évidemment la radio qui ma aidé !


    En France, le confinement a empêché les relations sociales. Pourtant lécoute des ondes courtes, et notamment les émissions de RRI ma donné une ouverture sur le monde, avec limpression découter mes amies… ces voix connues et amicales qui maccompagnent depuis des années.


    Outre laspect « affectif et amical », cest aussi la vision extérieure de la situation sanitaire qui mintéressait. Une radio internationale apporte le point de vue de professionnels de linformation à travers le prisme de leur culture nationale, de leur politique et de leur situation particulière. Cest précisément cela qui est intéressant. Ces points de vue peuvent permettre de mieux connaître les phénomènes de société, de prendre la hauteur nécessaire à leur compréhension et dapprendre à les relativiser parfois.


    Je suis fortement investi depuis des années dans les projets Erasmus et il me semble que la connaissance de ce que vivent nos amis partenaires de lUE peut aussi permettre de souder nos relations réciproques.


    Enfin, lécoute des radios reste à mon avis le moyen le plus agréable de sinformer. A lheure des chaînes dinfo en continu qui empêchent toute prise de distance en provoquant au contraire une montée incessante de stress, quil est bon découter les bulletins concis des diffusions internationales ! »



    Une vision appliquée nous vient de Philippe Marsan, de France :


    « Pour la ou le journaliste, cest dabord impératif de sinformer le mieux possible. Les informations sont basées sur des sources qui doivent être objectives, fiables, sincères, précises. Quel objectif prévoit-on dexposer à lauditoire ? Quel contenu est adapté à la situation ?

    Ensuite le tri est nécessaire selon linstant, le sujet, la valeur de linformation présentée à lantenne. Il est important danalyser le poids du contenu à diffuser, sa portée vers le public.

    La diffusion de l’information : il est opportun dadapter le ton, la gravité selon le cas, en évitant daffoler celle, celui qui écoute. Et ce, même si les nouvelles ne sont pas très bonnes.

    Il faut essayer den extraire les aspects positifs, sur une note optimiste. Même si ce virus est dangereux, souvent mortel, il est possible au mieux de sen protéger, bien quil existe néanmoins un risque de contamination. Et noublions pas que de nombreuses personnes sen sont sorties grâce notamment à laction efficace des personnels de santé, merci à eux. »


    Une idée que partage pleinement Nouari Naghmouchi, d’Algérie :


    « Partout actuellement, pour se protéger eux et leurs proches, de la pandémie mondiale, les gens ont le même réflexe : allumer leurs radios. Pour les populations des pays où le système de santé est fragilisé ou des collectivités isolées ne disposant que des services minimums, la propagation du COVID-19 est une perspective terrifiante. Les gens aujourdhui écoutent beaucoup plus la radio que voir la télévision, ils aiment connaitre des nouvelles sur le Covid-19 en écoutant les nouvelles par la radio. Lannée 2020 restera à jamais gravée dans nos esprits, peu importe ou nous vivons, nous éprouvons tous les mêmes sentiments qui accompagnent habituellement lincertitude, notamment la peur, la tristesse et la douleur. La crise sanitaire du COVID19 a bouleversé tous les aspects de notre vie quotidienne.

    Alors que nous étions séparés par le confinement, nous avons malgré tout vécu une expérience collective inédite : impossible de rendre visite à nos amis, à notre famille, ou de nous rendre dans les endroits que nous aimions… Pour les soignants ou ceux qui continuaient à travailler, une confrontation difficile à une situation hors normes. »



    Nous avons reçu un message optimiste de la part de Luigi Cobisi, secrétaire général d’Italradio, Observatoire de la radiophonie internationale en langue italienne. « Cette année, la Journée de l’Auditeur intervient à un moment où le contact direct avec les réalités se trouvant à l’extérieur des murs de nos maisons s’avère difficile. Cela fait sept mois déjà que l’humanité a du mal à voyager. Du coup, la radio est devenue une compagnie irremplaçable. Toutes les statistiques parlent d’une explosion de l’audience de la radio traditionnelle ces derniers temps, et les ondes courtes retrouvent une importance centrale d’un jour à l’autre, surtout parce qu’elles dépassent toutes les frontières. Voilà pourquoi, à 90 ans, RRI nous rappelle par sa Journée de l’Auditeur l’importance de la radio dans le monde : la radio est utile et nous rapproche les uns des autres. Je suis sûr que nous finirons par nous serrer les mains de nouveau. »



    Quant à lui, Ferhat Bezazel, d’Algérie, a une approche tout à fait technique :

    « En fait, être dans une fake news pendant la période de pandémie de coronavirus, c’est ce qu’il y a de plus difficile pour moi. Chaque jour jentends, jécoute et je lis d’horribles nouvelles sur ce sujet qui sont en fait toutes incorrectes et fausses.

    Cest un problème réel des médias daujourdhui, ils sont un véritable spam qui peut tuer la vérité et porter les gens dans une situation mentale terrible.

    Moi, je déteste les fausses nouvelles sur le coronavirus.

    En fait, en Algérie, le seul média significatif que je suis est le canal officiel du ministère de la Santé sur Facebook. On le visite plusieurs fois par jour dans toute cette mauvaise période de pandémie car cela nous donne une vraie confiance. Il présente des informations sur la maladie et comment faire une bonne prévention.

    Ne vous contentez pas de faire les gros titres. Il est important pour moi de revoir les détails des informations présentées dans larticle.

    Je pense que le meilleur moyen pour moi de trouver la vérité dans nimporte quel article est de suivre cette démarche :

    Premièrement : Trouvez la source dorigine. Identifiez à quelle étude ou recherche larticle se réfère afin de lexaminer. Aujourdhui, les études scientifiques liées au COVID-19 se sont multipliées et il est conseillé dêtre particulièrement critique à l’égard des articles basés sur ces études en cours.

    Deuxièmement : Traitez avec scepticisme des affirmations très surprenantes. Vous devez savoir si vous êtes confronté à une recherche basée sur des preuves exceptionnelles, qui justifieraient la surprise, ou des informations exagérées ou simplement fausses. Parfois, lactualité nous surprend car nous navons pas une connaissance très approfondie dun sujet.

    Troisièmement : Vérifiez les informations. Si un reportage très flashy ou alarmiste napparaît que dans un seul média, soyez sceptique et mettez vos lunettes de scientifique. Faites une recherche et confirmez si vous pouvez le trouver sur dautres sites Internet ou médias.

    Quatrièmement : Ne transmettez ni ne diffusez dinformations que vous navez pas évaluées de manière critique. La désinformation est le problème de tout le monde, et retweeter ou transmettre un message WhatsApp sans avoir examiné les informations peut contribuer à la diffusion de « fausses nouvelles » ou dinformations trompeuses. »



    Nous changeons d’espace avec Christer Brunström, de Suède, qui pense que les radios, comme tous les médias, doivent être indépendantes et présenter des informations correctes. « La Covid-19 a affecté la vie de nous tous, ces huit ou neuf derniers mois. Certes, il est crucial davoir accès à des informations correctes, surtout dans un pays comme la Suède, où les citoyens sont censés se conduire de manière responsable et suivre les recommandations de lAutorité de santé publique. Cela fait plusieurs années que jévite les réseaux sociaux, qui se sont avérés totalement incertains, car ils regorgent de ce que daucuns appellent des « fausses nouvelles ». Je pense que les journalistes professionnels font un meilleur travail, car ils sont tenus de vérifier leurs sources avant de publier des informations. Or, ce nest certainement pas le cas des réseaux sociaux. En Suède, je compte sur Radio Suède pour des informations fiables. Dautres sources dinformations sûres sont les pages principales du site Internet du Conseil régional, qui fournissent des détails mis à jour plusieurs fois par semaine. En tant quancien auditeur dondes courtes, jestime que les stations de radio internationales sont une excellente source dinformations sur la pandémie. Japprécie particulièrement RFI et la BBC, qui ont constamment couvert et de façon détaillée la crise de la Covid-19, permettant aux experts dexprimer leurs points de vue. RRI a elle aussi été pour moi une source quotidienne dinformations sur la situation sur la Covid-19 en Roumanie et dans le monde. Je trouve que vous avez bien couvert la pandémie et ses retombées. Il est certainement vital que les médias soient indépendants et quils ne répètent pas les déclarations des officiels sans vérifier les faits. Je crois que seules la radio et la télévision publiques indépendantes peuvent fournir le type dinformations fiables dont nous autres, citoyens, avons besoin pour bien comprendre la situation, pour savoir comment nous y prendre afin de nous protéger nous – mêmes et les autres. Bonne chance ! »



    Merci! Nous revenons en Italie avec cette opinion que nous a adressée Donato Riccardi.


    « Je me renseigne auprès des sources officielles — les stations publiques et l’OMS, afin d’éviter les nombreuses fausses nouvelles et l’ambiguïté. Je pense qu’en temps de pandémie, la radio publique a un rôle fondamental, car c’est le moyen de communication le plus répandu et facilement accessible. De même, je crois que les radios internationales ont une mission essentielle, car elles nous aident à avoir une vue densemble au niveau mondial. »



    Essentielles, c’est aussi le mot employé par Carsten Fenske, d’Allemagne, pour décrire la mission des radios.


    « Les stations radio sont essentielles. Par leurs émissions, elles m’aident à me faire une idée sur ce qui se passe dans le monde. A regarder en arrière, je peux même déclarer que c’est la radio internationale qui m’a fait ouvrir les yeux sur notre monde. L’Allemagne n’est pas le centre de la terre, j’ai dû l’apprendre. Il y a des différences entre la façon dont les radios ont choisi de traiter le sujet Coronavirus. Le Bélarus essaie de propager l’optimisme imposé par l’Etat. Le Covid-19 n’existe pas en Corée du Nord, tandis que la Chine a consacré plus de 15 minutes à nous expliquer comment faire pour teinter des tissus en bleu. Maintenant, je vais m’attarder sur les émissions de RRI. Vos infos traitent le sujet de la pandémie d’une façon calme et objective. Vous diffusez des chiffres et vous expliquez les mesures mises en place. Pourtant, le sujet pandémique n’occupe pas tous vos programmes, ce qui fait que vous offrez un mélange équilibré de sujets d’actualité, de culture, de tourisme. Pour moi, RRI est numéro 1. Je suis très content de pouvoir vous le dire. Et je suis certain que je ne suis pas le seul à le penser. Les ondes courtes continuent à vivre. Il faut juste comprendre comment faire pour s’adresser aux auditeurs d’une façon compétente et humaine. Ne changez rien ! »



    De tels encouragements nous aident à continuer ! A l’heure où les restrictions durcissent un peu partout dans le monde, Hans Verner Lollike, du Danemark, s’est exprimé sur son ressenti. « L’isolement des individus et toute cette incertitude générale ont eu pour effet, au Danemark, une hausse visible de l’audience des émissions radio, surtout des programmes informatifs et de débats. Les adultes jeunes se sont tournés vers les podcasts — en danois, mais aussi en anglais et en allemand. Moi, j’écoute presqu’exclusivement la radio publique danoise. Je lis aussi les infos sur leur page internet et sur la page de Radio Roumanie Internationale. On trouve souvent des infos sur la pandémie, mises à jour sur la page internet dédiée. Quant au phénomène fake news, les idées farfelues liées à la Covid-19 pullulent sur Internet.



    La radio publique a l’immense responsabilité de communiquer aux gens des infos « vraies » et de ne pas présenter comme étant bon tout traitement miraculeux véhiculé dans l’espace public. Je crois que tant la radio danoise que les radios internationales que j’écoute en ont adopté une attitude très retenue. Les radios internationales assument à présent une tâche supplémentaire, celle d’informer sur la situation de leur pays et de leur région géographique. Quand j’écoute RRI, je veux apprendre avant tout quelle est la situation en Roumanie. Mes meilleures pensées à tous ! »



    Oui, c’est bien notre mission première. Teruhiko KACHI, du Japon, nous a parlé de ses sources d’information fiables.


    « Mes principales sources dinformation au sujet de la pandémie sont les chaines publiques de radio et de télévision, ainsi que les principaux journaux. En plus, heureusement, je connais quelques médecins spécialistes en maladies infectieuses et infirmières qui travaillent dans un hôpital généraliste et je peux obtenir ainsi des informations utiles et correctes du point de vue scientifique. Je ne compte pas uniquement sur les informations issues des réseaux sociaux, parce quelles peuvent être plus ou moins correctes et parfois il est difficile de déceler entre la réalité et le mensonge. Pour ce qui est du rôle de la radio publique et des radios internationales, je mattends à ce quelles accomplissent trois rôles principaux : le choix des informations correctes et utiles en vertu de preuves scientifiques, la transmission de ces informations vers les auditeurs dune manière correcte et facile à comprendre, et pour les diffuseurs internationaux, la transmission rapide dinformations sur le pays en question vers les compatriotes qui habitent à létranger. »



    Muhammad Aqeel Bashir, et les membres du Pak Listeners Club, du Pakistan, opinent que les radios, des médias plus posés, ont évité à succès le piège du scoop à tout prix.


    « Le plus gros problème que l’on a dû affronter, c’était les infox, les fausses nouvelles, qui n’ont fait que propager la panique. Je crois qu’il est grand temps de mettre un coup d’arrêt à ce genre de pseudo nouvelles. Il faut arrêter de regarder en boucle les chaînes en continu qui amplifient les fausses nouvelles. Tous ces gens qui se sont vu enfermer dans leurs maisons, que l’on a empêchés de rencontrer familles et amis. Et au-delà de ça, de l’autre côté, il y a eu la radio. Pendant toute cette période, la radio a été le seul média qui donnait des informations mesurées, évitant de tomber dans le piège du sensationnel. Cela est aussi vrai pour les radios locales que pour les chaînes internationales. Et pendant la période du confinement, Radio Roumanie a gardé ce ton mesuré, sans glisser sur la pente du catastrophisme et du sensationnel. Enfin, je prie pour que l’on arrive à dépasser ensemble cette crise, cette pandémie, je prie pour que nous puissions jouir à nouveau de la vie, avec ses bons moments, comme avant. Vive la radio, qui n’est point un média du passé, mais bien le média de l’avenir. »



    C’est sur ce message optimiste que s’achève notre Journée de l’Auditeur 2020. Merci à vous, chers amis, pour ces contributions très intéressantes et très appréciées. Merci davoir contribué à ce que cela soit une journée d’espoir. Prenez bien soin de vous, et à très bientôt sur RRI !




  • La Journée de l’auditeur 2020 sur RRI

    La Journée de l’auditeur 2020 sur RRI

    Chers amis, le dimanche 1er novembre 2020, c’est la « Journée de l’Auditeur » sur Radio Roumanie Internationale !

    Comme le veut la tradition que nous avons instituée, nous vous invitons à participer activement, avec une contribution personnelle, à notre émission spéciale. Cette année, nous vous invitons à répondre à la question : Quel est le rôle d’une radio internationale en temps de pandémie ?

    2020 a été jusqu’ici une année complètement à part pour nous tous, malheureusement, dans un sens négatif. Notre vie a été entièrement bouleversée par la pandémie de coronavirus. Les restrictions imposées par les autorités du monde entier et la cohabitation avec un ennemi invisible nous ont forcés à changer de comportement. La distanciation physique, le port du masque de protection, le respect de normes d’hygiène très strictes, l’école en ligne, le télétravail – autant d’éléments nouveaux qu’il a fallu intégrer dans notre quotidien cette année.

    Le confinement, l’impossibilité de voir ses proches, d’aller au restaurant ou dans une salle de spectacle, les difficultés de voyager à l’étranger ou de partir en vacances tout simplement – tout cela entraîne un besoin très fort d’informations correctes. Lorsque l’incertitude s’installe dans notre vie, ce besoin devient vital. Malheureusement, cette pandémie, avec tous ses éléments inconnus est aussi une époque de la désinformation, des fausses nouvelles qui circulent à travers les médias et les réseaux sociaux et qui, le plus souvent, ne font que semer la panique et créer davantage d’incertitude.

    Vu tout cela, nous vous invitons à nous dire quel est, à votre avis, le rôle d’une radio internationale et d’une radio publique en temps de pandémie.

    Nous attendons avec intérêt vos réponses écrites par email à l’adresse :

    fran@rri.ro

    ou

    service_francais_rri@yahoo.fr

    ou bien sur Facebook Messenger.

    Si vous avez des messages audio, envoyez-les au numéro de WhatsApp 004 0744 312 650.

    Nous attendons vos réponses jusqu’au 26 octobre !

    La Journée de l’Auditeur sur RRI est le dimanche 1er novembre 2020 !

  • La personnalité de l’année 2019 sur RRI

    La personnalité de l’année 2019 sur RRI

    Chers amis, RRI a continué son enquête d’opinion devenue traditionnelle parmi les auditeurs et les usagers d’Internet et de réseaux sociaux du monde. Nous vous avons invités à désigner la personnalité qui a le plus contribué à la progression du monde en 2019, quel que soit son domaine d’activité.



    Parmi les leaders proposés, on a retrouvé le Pape François, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, le président ukrainien Volodimir Zelensky, le président chinois, Xi Jinping, le premier ministre roumain Ludovic Orban, les premiers ministres de l’Inde et du Pakistan, Narendra Modi et Imran Khan, l’ancien vice premier ministre italien Matteo Salvini, la chancelière allemande Angela Merkel, la sénatrice italienne Liliana Segre, survivante de l’Holocauste.



    Parmi les sportifs nominés ont compté notre compatriote Simona Halep, ancienne n° 1 mondiale du tennis féminin, la joueuse de tennis canadienne d’origine roumaine Bianca Andreescu et l’ancien grand footballeur roumain Gheorghe Hagi. D’autres nominations visaient l’ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, l’entrepreneur Elon Musk ou le chanteur allemand d’origine roumaine Peter Maffay.



    Toutefois, selon les propositions de la majorité de ceux qui ont répondu à notre sondage, la Personnalité de l’année 2019 sur RRI est la jeune activiste suédoise pour le climat Greta Thunberg. L’auditeur de RRI Ralf Urbanczyk, d’Allemagne, argumentait son choix ainsi : « Aucune autre personne n’a autant polarisé l’attention cette année que Greta Thunberg. On a parlé d’elle autour d’une bière, mais aussi dans les milieux politiques les plus élevés, des écoliers et des chercheurs ont parlé d’elle, les gens ont parlé d’elle en famille, sur les lieux de travail et notamment sur les réseaux sociaux. Greta Thunberg a été purement et simplement beaucoup plus présente dans la vie de la plupart des gens que toute autre personne. J’apprécie la manière dont elle mobilise et polarise les gens et le fait qu’elle génère des discussions. Je vois dans le négatif la manière dont elle s’est laissé manipuler justement par ceux qui sont responsables de l’échec de presque toutes les promesses relatives à la protection de l’environnement », a conclu notre auditeur Ralf Urbanczyk d’Allemagne. (Trad. : Ligia Mihaiescu)