Category: RRI Sport

  • Le patinage artistique roumain en lumière grâce à Julia Sauter

    Le patinage artistique roumain en lumière grâce à Julia Sauter

    Rarement évoqué en Roumanie, le patinage artistique a pourtant été sous les projecteurs à l’occasion des Championnats d’Europe 2025, qui viennent de s’achever à Tallinn, en Estonie. Quatre sportives ont représenté le pays : Julia Sauter et Ana Sofia Beşchea dans la catégorie individuelle féminine, ainsi qu’Emilia Ziobrowska et Shiloh Judd en danse sur glace. La meilleure performance est revenue à Julia Sauter, qui a décroché une remarquable 7ᵉ place, établissant ainsi un record historique pour la Roumanie dans cette compétition.

     

    Née en Allemagne, à Weingarten, le 18 juin 1997, Julia Sauter évolue aujourd’hui sous les couleurs du Club Corona de Brașov. D’abord engagée pour l’Allemagne dans les compétitions juniors, elle a choisi de représenter la Roumanie à partir de 2013, convaincue par son entraîneur de l’époque, Marius Negrea.

     

    Sa première participation aux Championnats d’Europe remonte à 2015, à Stockholm, où elle s’est classée 35ᵉ. L’année suivante, elle progressait déjà en atteignant la 27ᵉ place à Bratislava. En 2017, à Ostrava, elle se hissait au 25ᵉ rang. Sa montée en puissance s’est poursuivie, jusqu’à son exploit de 2019 à Minsk, où elle terminait 14ᵉ grâce à un programme libre maîtrisé. Aujourd’hui, Julia Sauter s’affirme comme une prétendante sérieuse sur la scène internationale. À Tallinn, elle s’est classée 8ᵉ après le programme court et 10ᵉ au terme du programme libre, lui permettant ainsi d’atteindre une impressionnante 7ᵉ place au classement final.

     

    Son prochain objectif est d’améliorer encore ses performances lors des Championnats du monde de Boston, aux États-Unis, en mars prochain. Une réussite à cette échéance lui permettrait d’obtenir les critères techniques requis pour une qualification aux Jeux olympiques d’hiver 2026 en Italie. Toutefois, un défi administratif reste à relever : Julia Sauter doit encore obtenir la nationalité roumaine, un processus déjà en cours.

     

    L’ascension de cette patineuse est une source d’inspiration et d’espoir pour les jeunes Roumains aspirant à une carrière dans cette discipline. Espérons que son parcours ouvre la voie à un avenir plus radieux pour le patinage artistique en Roumanie.

  • David Popovici

    David Popovici

    Avant les Jeux Olympiques de Paris, David Popovici était l’athlète visé par les plus grandes attentes des Roumains. Et il ne les a pas déçus. Il est devenu le nouveau champion olympique des 200 mètres nage libre et a remporté la médaille de bronze au 100 mètres nage libre. À Paris, c’est lui qui a remporté la première médaille de la délégation roumaine. Son succès au 200 mètres a également été le premier titre olympique remporté par la Roumanie dans une épreuve masculine de natation. Jusqu’ici seulement des femmes avaient gagné des médailles d’or olympiques, à savoir Diana Mocanu au 100 et 200 mètres dos en 2000, à Sydney, puis Camelia Potec au 200 mètres nage libre en 2004, à Athènes.

    Cette année à Paris, lors de la finale de l’épreuve de 200 mètres nage libre, David était favori. Il avait eu les meilleurs résultats de la saison, et lors des qualifications et des demi-finales olympiques, il avait enregistré le meilleur temps. Chose inattendue : la dernière manche a été vraiment équilibrée. L’Allemand Lukas Maertens, champion olympique du 400 mètres, a démarré en force. À mi-course, il a cédé et les choses se sont équilibrées. L’Américain Luke Hobson et les Britanniques Matthew Richards et Duncan Scott ont tour à tour donné l’impression de pouvoir gagner, mais finalement, c’est David Popovici qui s’est imposé.

    Âgé de seulement 19 ans, David a ainsi ajouté à son palmarès la seule médaille qui lui manquait, la médaille olympique. Jusqu’à présent, il avait remporté deux titres mondiaux, à Budapest, en 2022, et cinq titre européens : un à Kazan, en 2021, en petit bassin, puis deux à Rome, en 2022, et à Belgrade, cette année, en bassin olympique.

    Au 100 mètres nage libre, David s’est classé troisième, après une finale très tenude, au cours de laquelle le Chinois Pan Zhanle a battu le record mondial de 40 centièmes de seconde. Avec deux médailles, une d’or et une de bronze, David Popovici reste l’athlète roumain le plus titré aux Jeux Olympiques de Paris dans les épreuves individuelles.

  • Le monument dédié à la « Génération d’or » du football roumain

    Le monument dédié à la « Génération d’or » du football roumain

    La génération qui a fait la fierté du football roumain

     

    Les années 1990 ont été les meilleures de l’histoire de l’équipe nationale roumaine de football. Les Tricolores se sont qualifiés pour trois phases finales de la Coupe du monde, en 1990 en Italie, en 1994, lorsque la compétition s’est déroulée aux États-Unis, et en 1998, lorsque la France a accueilli le tournoi. C’est en 1994 que la Roumanie est allée le plus loin, en échouant en demi-finale contre la Suède lors d’une séance de tirs au but. Les joueurs qui ont représenté la Roumanie lors de ces compétitions sont considérés comme la « génération d’or » du football roumain. Des joueurs tels que Gheorghe Hagi, Gheorghe Popescu, Ionuț Lupescu, Ilie Dumitrescu et Dan Petrescu ont également été reconnus par les meilleures équipes européennes, avec lesquelles ils ont remporté les trophées les plus importants de leurs carrières respectives.

     

    Récemment, un monument dédié à cette « Génération d’or » a été inauguré à Bucarest, à proximité de l’Arène nationale. La sculpture a été dévoilée par Gheorghe Hagi et Ilie Dumitrescu. Florin Răducioiu, Jean Vlădoiu, Emil Săndoi, Dorin Mateuț et Bogdan Stelea étaient aussi présents.

     

    “Nous en sommes honorés”

    Gheorghe Popescu a confié en exclusivité à notre collègue Eugen Cojocariu ce que ce moment signifiait pour lui :

     

    « Nous en sommes honorés. Je ne saurais pas vous dire si la Génération d’or a été la plus valeureuse. Nous avons été précédés par la génération de Cornel Dinu, Mircea Lucescu, Florea Dumitrache, puis par celle de Ilie Balaci, Costică Ştefănescu et bien d’autres, Michael Klein, Ioan Andone … Mais nous sommes la génération qui a montré que c’était possible, qui a eu les meilleures performances au niveau de l’équipe nationale. Et nous sommes ravis de voir nos résultats appréciés par un tel moment ».

     

    Le secret de cette génération pas comme les autres

     

    A son tour, Ilie Dumitrescu nous a fait part du secret qui a fait la gloire de cette génération pas comme les autres :

     

    « A l’époque, il y avait des compétitions pour les enfants et les juniors au plus haut niveau. Et je pense aussi qu’il y avait aussi une très forte compétition au niveau des seniors aussi. Cela a permis de former de nombreux joueurs. Tout cela a porté ses fruits dans les compétitions européennes, entre les clubs et donc au niveau de la sélection nationale aussi »

     

    Le monument rendant hommage à la Génération d’or reproduit une porte de foot surdimensionnée, haute de 4 m et large de 10 m. 10 personnes ont travaillé 2 mois durant pour la construire, aidées par la suite par d’autres équipes pour l’installer dans un rondpoint avoisinant l’Arène nationale de Bucarest. Imaginée en 3 dimensions, cette porte énorme semble bouger et avoir des ballons à l’intérieur, symbole de tous les buts marqués par la génération d’or du football roumain.

  • Alexandru Bologa, médaille d’or en para judo à Paris

    Alexandru Bologa, médaille d’or en para judo à Paris

    Les Jeux Paralympiques de Paris sont bien terminés, mais nous profitons quand même de ce contexte pour vous parler des sportifs qui y ont représenté la Roumanie. Avant cela, disons que les Jeux Paralympiques sont organisé à chaque fois tout de suite après le JO et ce depuis l’édition coréenne de 1988.

     

    Courte histoire des compétitions paralympiques

     

    Toutefois, l’histoire des compétitions sportives destinées aux personnes touchées d’un handicap est bien plus longue. Ses débuts remontent à 1948, lorsque plusieurs concours dédiés aux vétérans britanniques de la Seconde Guerre Mondiale avaient eu lieu. Officiellement, la première édition des Jeux Paralympiques s’est tenue à Rome en 1960. Depuis, la compétition a évolué, si bien que cette année, Paris a accueilli à ces Jeux près de 4 500 sportifs et plus de 2 millions de spectateurs.

     

    La Roumanie y a été représentée par 6 sportifs à trois disciplines: Alexandru Bologa et Daniel Vargoczki au para judo (pour les malvoyants), Eduard Novak et Theodor Matican au para cyclisme et enfin Camelia Ciripan et Bobi Simion au para tennis de table. C’est Eduard Novak, champion paralympique à Londres, en 2012, qui était la vedette de la délégation roumaine et c’est la vétérane de notre délégation, Camelia Ciripan (45 ans) qui a en été le porte-drapeau cette année à Paris.

     

    Alexandru Bologa, médaille d’or en para judo

     

    Aujourd’hui, nous mettons toutefois les projecteurs sur le judoka Alexandru Bologa, qui a valu à la Roumanie sa meilleure performance de ces Jeux paralympiques. Il a remporté la médaille d’or de la catégorie des 73 kg en para judo, une compétition destinée aux malvoyants.

     

    Mais qui est ce sportif ? Alexandru Bologa est né le 7 novembre 1995 à Derşida, une localité du département de Sălaj, dans le nord de la Roumanie. Sa vue était déficitaire dès son enfance, et il a fini par devenir complètement aveugle vers l’âge de 7 ans. Une situation difficile à accepter pour sa famille, comme l’avoue le sportif lui-même dans la presse nationale. Sans se laisser décevoir par son handicap, Alex Bologa a pourtant décidé de vivre sa vie au maximum. Sa famille a déménagé à Cluj-Napoca, dans le centre-ouest, pour lui permettre d’étudier dans une école spéciale destinée aux non-voyants.

     

    Le tatami – l’endroit qui le rend heureux

     

    Côté sport, il a pratiqué d’abord la natation, sa première passion, avant de passer au judo. Le tournant de sa vie s’est produit lorsqu’Alex avait 16 ans, note le site sport.ro. La présidente du Comité paralympique roumain, avait lancé un programme pour découvrir les jeunes talents du judo. Lors d’une sélection tenue dans son lycée, Alex a été remarqué par les entraîneurs et sa vie a complètement changé.

     

    « Avant, je ne savais pas ce que le judo signifiait. Mais lorsque j’ai fait mes premiers pas sur le tatami j’ai senti quelque chose de spécial, j’ai senti que j’avais trouvé ma place. La place qui me rendait heureux », avoue le jeune sportif dans le même article.

     

    Une carrière prometteuse

     

    Depuis, les succès s’enchaînent. En 2013, à l’âge de 18 ans, Alex enregistre sa première performance, remportant la médaille d’argent du Championnat du monde des juniors, en Hongrie. Puis, en 2016, il remporte l’Open de Heidelberg et le Grand Prix de Birmingham. La même année, il fait ses débuts aux Jeux Paralympiques, à Rio de Janeiro, où il décroche la médaille de bronze de la catégorie des 60 kg. Même succès en 2021, à Tokyo.

     

    Cette année, à Paris, sa carrière a culminé par la médaille d’or de la catégorie des 73 kg en para judo. Qualifié directement dans les quarts de finale de sa catégorie, Alexandru Bologa y a vaincu Shohruh Mamedov d’Ouzbékistan. En finale, il a affronté dans une lutte spectaculaire, selon les commentateurs, Yergali Shamey du Kazakhstan, obtenant la victoire. Un rêve accompli pour, Alexandru Bologa qui a    la fierté de ses fans et de la Roumanie toute entière. (trad. Valentina Beleavski)

  • Los Angeles 1984 – les JO où la Roumanie a remporté le plus de médailles

    Los Angeles 1984 – les JO où la Roumanie a remporté le plus de médailles

    Les sportifs roumains, dans l’élite olympique

     

    Cela fait plusieurs années que la Roumanie fait partie de l’élite olympique. Entre 1976 et 1988, entre les Jeux olympiques de Montréal et de Séoul, les délégations roumaines ont figuré parmi les dix premières les plus médaillées du monde. A ce titre, les JO de Los Angeles de 1984 ont accueilli la meilleure performance de la Roumanie, puisque le pays est arrivé en deuxième position du classement des nations participantes avec 53 médailles, dont 20 d’or, 16 d’argent et 17 de bronze, devancé seulement par les États-Unis.

     

    Plusieurs pays du bloc communiste avaient à l’époque boycotté les Jeux olympiques. L’Union soviétique avait par exemple annoncé sa décision de ne pas participer le 8 mai 1984, imitée par la Bulgarie et la République démocratique allemande le 10 mai, puis par la quasi-totalité des pays satellites. La Roumanie a été le seul pays de la sphère d’influence soviétique à accepter de participer. De ce fait, les athlètes roumains ont bénéficié d’une grande sympathie dans les arènes olympiques américaines.

     

    Ecaterina Szabo, sans conteste, l’athlète roumaine n°1 des JO de 1984 

     

    L’athlète numéro un de la délégation roumaine aux Jeux de Los Angeles est sans conteste la gymnaste Ecaterina Szabo. Cette dernière a remporté quatre médailles d’or et une de bronze. En l’absence des athlètes de l’Union soviétique, elle était déjà considérée comme la favorite. Mais elle manque le titre de championne olympique de peu, en raison d’une chute à la poutre. Elle se reprend lors des finales et remporte trois médailles d’or, au saut, au sol et à la poutre, terminant à égalité avec Simona Păucă. Elle a également contribué de manière décisive à la victoire de la Roumanie dans le concours des nations.

     

    Aviron – 6 médailles d’or

     

    L’aviron est une autre discipline dans laquelle la Roumanie s’est illustrée. Avec six médailles d’or et deux médailles d’argent, la flottille roumaine a dominé la compétition. C’est lors de cette édition qu’Elisabeta Lipă, l’une des plus grandes rameuses du monde, remporte sa première médaille d’or olympique, aux côtés de Marioara Popescu, en aviron double. Lipă montera encore quatre fois sur la plus haute marche du podium lors des éditions suivantes des Jeux.

     

    Les meilleurs résultats de l’histoire de l’athlétisme roumain 

     

    Lors de l’édition californienne des JO, l’athlétisme roumain a obtenu les meilleurs résultats de son histoire. Grâce aux trois médailles d’or remportées par Maricica Puică au 3000 mètres, Doina Melinte au 800 mètres et Anișoara Cușmir au saut en longueur, la Roumanie s’est hissée en quatrième position du classement de l’athlétisme.

     

    La dernière participation du canoéiste Ivan Patzaichin

     

    C’est à Los Angeles en 1984 qu’Ivan Patzaichin, le plus grand canoéiste roumain de l’histoire, participe pour la dernière fois à l’épreuve. Avec Toma Simionov, il remporte la course de canoë double sur une distance de 1000 mètres. Au cours de sa carrière, Patzaichin a remporté 4 médailles d’or olympiques lors des 5 Jeux olympiques auxquels il a participé entre 1968 et 1984. (trad. Charlotte Fromenteaud)

     

  • L’histoire de la première médaille olympique remportée par les sportifs roumains

    L’histoire de la première médaille olympique remportée par les sportifs roumains

    Dans la capitale française, les tireurs et les tennismen roumains ont obtenu des résultats modestes. En tir, leur meilleur résultat a été la 13e place de l’équipe de carabine libre. En tennis, les sportifs roumains n’ont pas dépassé le deuxième tour, tant à l’épreuve de simple ou qu’au double. En football, la sélection roumaine n’a joué qu’un seul match, s’inclinant avec 0 à 6 devant les Pays-Bas.

    Vint le tour des compétitions de rugby. Ce sport a figuré pour la première fois au programme des Jeux d’Anvers, en 1920 ; pourtant, l’équipe roumaine n’a pas réussi à se rendre en Belgique pour des raisons financières.

    La première génération de joueurs roumains – vraiment excellents – s’est fait remarquer à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, en 1924. Des sportifs qui s’élevaient, enfin, au niveau de leurs grands adversaires. C’était la première équipe roumaine de rugby, au sens moderne du mot.

    Seulement 3e équipes y ont participé : la France, les États-Unis et la Roumanie. L’inscription de l’équipe tricolore était essentielle pour pouvoir organiser le tournoi, et les Roumains ont eu l’honneur d’ouvrir la compétition, le 4 mai 1924, au Stade Olympique de Colombes, face à l’équipe hôte. La France s’est imposée avec un score de 61 buts à 3. L’équipe roumaine a marqué ses points d’honneur grâce à l’arrière Teodor Florian, qui a réussi une pénalité. Cependant, certaines sources affirment que Florian aurait en fait réussi un essai…

    Ensuite, il y a eu le match contre les États-Unis. Les Roumains ont été soutenus frénétiquement par le public parisien, qui considérait les Américains comme les principaux rivaux de la France pour le titre olympique… N’empêche, l’appui des supporters n’a pas aidé. La Roumanie a été battue 37 buts à 0 par une équipe qui allait ensuite remporter la compétition après une victoire de 17 à 3, en finale contre la France. Au classement final, la Roumanie a occupé la 3e place, obtenant ainsi la médaille de bronze, la première de l’histoire des participations olympiques roumaines.

    Voilà une histoire qui pourrait s’inscrire plutôt dans la catégorie des anecdotes, mais qui a valu quand même à la Roumanie, sa toute première médaille olympique. Un début modeste, qui a par la suite été compensé par les autres réussites des sportifs roumains, aux éditions qui ont suivi.

  • Les sports qui ont fait la gloire des Roumains aux JO

    Les sports qui ont fait la gloire des Roumains aux JO

    La première participation de la Roumanie aux JO d’été remonte à l’an 1900, à Paris, avec un seul sportif. Depuis, notre pays a été présent à 22 éditions des JO d’été, lors desquels, les meilleures performances des sportifs roumains ont été enregistrées dans les sports individuels. Pour les sports d’équipe, la Roumanie n’a réuni que 6 médailles olympiques : 4 au handball, une au volleyball et une au rugby. La plupart des médailles remportées, la Roumanie les doit aux gymnastes, femmes et hommes, qui sont montés 72 fois sur le podium, dont 24 fois pour recevoir la médaille d’or.

     

    Nadia Comaneci – le premier 10 de l’histoire de la gymnastique

     

    Parlons donc gymnastique. La première participation des gymnastes roumains aux JO d’été a lieu en 1936, à Berlin. Mais les premières médailles ne sont décrochées que 20 plus tard, à Melbourne. C’est Elena Leuştean qui remporte le bronze au sol, tout comme l’équipe féminine de Roumanie au concours par équipes. Suit une autre médaille de bronze pour la Roumanie, à Rome, en 1960, toujours au concours par équipes. Puis, encore une fois, 16 ans de pause avant les Jeux olympiques de Montréal, de 1976, quand, on le sait très bien, Nadia Comaneci surprend le monde entier avec son exercice parfait récompensé du premier 10 de l’histoire de la gymnastique. Au total, Nadia a décroché 5 médailles olympiques d’or, dont 3 à Montréal et 2 à Moscou, en 1980. Les prochaines éditions des JO d’été ont apporté plusieurs médailles à la gymnastique roumaine grâce à des sportives de renommée internationale, telles Ecaterina Szabo, Daniela Silivaş, Simona Amânar et Cătălina Ponor. Pourtant, un seul nom de la gymnastique masculine roumaine s’est fait connaître, celui de Marius Urzica, en 2000, à  Sydney.

     

    41 médailles au total, aux épreuves d’aviron

     

    Continuons par l’épreuve d’aviron, qui a réuni un total de 41 médailles, dont 20 en or. La Roumanie a participé pour la première fois aux compétitions olympiques d’aviron en 1952, à Helsinki, et depuis elle ne les a ratées qu’une seule fois, en 1956. Les premières médailles ont été décrochées par les tricolores en 1972, aux JO de Munich, lorsque l’équipage de deux de couple avec barreur, composé de Petre Ceapura, Ladislau Lovrenschi et Ştefan Tudor, est monté sur la troisième position du podium.

     

    Puis, en 1976, à Montréal, les compétitions féminines ont été introduites. Les Roumaines n’ont pas déçu leur public et sont montées toujours sur la 3e place du podium de l’épreuve de quatre de couple avec barreuse. L’édition suivante des Jeux, celle de Moscou, en 1980, rapporta la première médaille d’or à la Roumanie, grâce à Sanda Toma, à l’épreuve de skiff.

     

    De 1984 à 2004, les rameuses roumaines ont dominé les compétitions olympiques. 17 autres médailles d’or olympiques ont été décrochées par la Roumanie, la plupart à l’édition de Los Angeles, en 1984. Cette année-là, les Roumaines ont remporté 5 titres olympiques et l’équipe masculine en a obtenu un. La dernière victoire olympique en aviron remportée par la Roumanie remonte à 2021, aux JO de Tokyo, à l’épreuve de deux de couple, en aviron féminin, grâce à Ancuţa Bodnar et Simona Radiş.

     

    35 médailles en athlétisme, 34 en kayak-canoë et 33 en lutte

     

    Passons maintenant à d’autres sports qui ont fait la fierté des Roumains. Nos sportifs ont récolté 35 médailles en athlétisme, 34 en kayak-canoë et 33 en lutte. La seule sportive roumaine qui a remporté deux médailles olympiques a été Iolanda Balaş, à l’épreuve de saut en hauteur, en 1960, à Rome, et en 1964 à Tokyo. A son tour, le fameux céiste roumain Ivan Patzaichin a remporté quatre médailles d’or et trois d’argent en canoë. Accompagné par Serghei Covaliov, il s’est imposé en 1968 au Mexique dans la course de C2 de 1000 m, épreuve qu’il a gagnée aussi à Moscou, en 1980 et à Los Angeles, en 1984 accompagné par Toma Simionov. En 1972 à Munich, le même Ivan Patzaichin finit en première position la course de 1 000 m.

     

    Côté lutte gréco-romaine, c’est Gheorghe Berceanu qui a remporté la médaille d’or dans la catégorie des 48 kg, en 1972 à Munich et la médaille d’argent, en 1976, à Montréal. Lors de cette édition accueillie par le Canada, le Roumain Ştefan Rusu a remporté la médaille d’argent dans la catégorie des 68 kg, avant de triompher, en 1980, à Moscou, où il remporte l’or.

     

    Voilà pour les sports et les sportifs Roumains qui ont fait la gloire de la Roumanie aux 22 éditions des JO tenues jusqu’ici. (trad. Valentina Beleavski, Andra Juganaru)

  • « Grand Chess Tour », un super tournoi d’échecs à Bucarest

    « Grand Chess Tour », un super tournoi d’échecs à Bucarest

    Le « Superbet Chess Classic » Roumanie 2024, soit l’un des tournois d’échecs les plus importants au monde, se déroule à Bucarest du 25 juin au 5 juillet. Il s’agit de la deuxième étape du « Grand Chess Tour », qui a débuté en 2015 et a eu lieu chaque année sauf en 2020, à cause de la pandémie. Le circuit comprend plusieurs tournois d’échecs classiques, d’échecs rapides et de blitz. Le légendaire Garry Kasparov est celui qui a inspiré la création du « Grand Chess Tour » et celui qui a contribué au développement et à la consolidation de ce circuit de tournois. Depuis de 2019, le tournoi compte également une étape en Roumanie.

     

    Cérémonie d’ouverture – parsemée de champions

     

    La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de personnalités sportives roumaines, parmi lesquelles l’épéiste Ana Maria Brânza, multiple championne du monde et multiple médaillée aux Jeux Olympiques, ainsi que les footballeurs Ilie Dumitrescu et Florin Radu Răducioiu.

     

    L’Indien Vishvanathan Anand, ancien champion du monde et actuel vice-président de la Fédération Internationale des Echecs, FIDE, a également participé à la cérémonie d’ouverture du tournoi de Bucarest.

    A cette occasion, il a déclaré :

    « C’est génial de revenir en Roumanie et j’aimerais féliciter les organisateurs pour ce tournoi. En tant qu’amateur d’échecs, je peux vous assurer que l’atmosphère créée autour de ce tournoi est très intéressante et j’attends avec impatience de grands matchs. Je sais que la Fondation « Superbet » travaille sur le thème « Unir les esprits, unir les sports, unir les gens » et je pense que c’est une bonne initiative particulièrement cette année, alors qu’il y a à la fois l’Olympiade d’échecs par équipes et les Jeux olympiques de Paris. Les joueurs d’échecs tentent de pratiquer plusieurs sports pour rester compétitif aux échecs et j’espère que certains d’entre vous découvriront que jouer aux échecs vous aide à garder une avance par rapport à vos adversaires, quel que soit le sport que vous pratiquez. »

     

    Qui sont les concurrents ?

     

    Dix des meilleurs joueurs au monde se sont réunis dans la capitale roumaine, parmi lesquels l’Indien Gukesh Dommaraju (6ème au classement mondial), récent vainqueur au Tournoi des Candidats. Il rencontrera cette année dans le match pour le titre mondial le champion en titre, soit le Chinois Ding Liren. Les Américains Fabiano Caruana (2ème au Monde, vainqueur du circuit Grand Chess Tour en 2023) et Wesley So (9ème mondial), le Russe Ian Nepomniachtchi (4ème au Monde) participent au tournoi de Bucarest. D’autres participants au tournoi : Nodirbek Abdusattorov, le leader de l’équipe d’Ouzbékistan, l’actuel champion olympique, le Néerlandais Anish Giri, les représentants de la France Alireza Firouzja et Maxime Vachier-Lagrave, ainsi que l’Indien Praggnanandhaa Rameshbabu. La Roumanie est représentée par le grand maître Bogdan Deac, 23 ans, 50ème au classement mondial.

     

    Pour chaque match, les joueurs disposent de 2 heures de temps de réflexion, auxquelles s’ajoutent 30 secondes pour chaque mouvement effectué. Les prix offerts au tournoi « Superbet Chess Classic » de Bucarest s’élèvent à 350 000 dollars, dont le vainqueur recevra 100 000 dollars. Après le tournoi de Bucarest, le « Grand Chess Tour » se poursuivra à Zagreb, les deux dernières étapes étant programmées à Saint Louis, aux Etats-Unis. (trad. Andra Juganaru)