Tag: abus de fonction

  • La semaine du 30 janvier au 04 février 2017

    La semaine du 30 janvier au 04 février 2017

    Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, plusieurs soirées d’affilée, pour protester contre les mesures prises par le nouveau cabinet de Bucarest, peu après son installation. Il s’agit de la modification par décret d’urgence des Codes pénal et de procédure pénale et de l’élaboration d’un projet législatif portant grâce collective. Ces initiatives relèguent la Roumanie à la périphérie de l’Europe, estiment leurs détracteurs. La nuit, comme des voleurs!, Dragnea, le fossoyeur du pays, On y reviendra, jour après jour, ce ne sont que quelques-uns des slogans qui ont retenti devant le siège de l’Exécutif de Bucarest, mais aussi dans plusieurs autres grandes villes à travers le pays et dans les rues de Londres, Paris, Bruxelles ou Rome, où les Roumains de l’étranger ont exprimé leur solidarité avec leurs compatriotes. Ce sont des manifestations antigouvernementales d’une ampleur inédite depuis la chute du communisme.

    Aux termes dudit décret, l’abus de fonction ne sera plus un délit pénal si le préjudice est inférieur à 50 mille euros et le fait de favoriser l’auteur d’un délit ne constituera plus un acte de nature pénale. Même cas de figure pour les personnes qui sont membres de la famille de l’auteur d’un délit. Les gouvernants invoquent l’harmonisation de la législation avec les décisions de la Cour constitutionnelle, alors que ceux qui critiquent ces mesures jugent injustifiées la hâte et la modalité choisie pour accomplir cette démarche. Les gens sont révoltés par la manière dont on a modifié les Codes pénaux et affirment que derrière les arguments mis en avant par les décideurs il y a l’intérêt d’exonérer de la responsabilité pénale certains hommes politiques, responsables locaux ou hommes d’affaires. Parmi ceux-ci, le leader social- démocrate, Liviu Dragnea, condamné à deux ans de prison avec sursis pour tentative de fraude électorale lors du référendum de 2012 sur la destitution du président de l’époque, Traian Basescu. Dragnea est également poursuivi pour complicité d’abus de pouvoir et de faux intellectuel dans une affaire dont le préjudice se situe en dessous de la barre des 200.000 lei stipulée par le décret d’urgence.

    « Il est inadmissible que le gouvernement adopte, la nuit, un décret d’urgence dans ce domaine sensible qu’est la justice et qui en plus ne figurait même pas à l’ordre du jour. C’est intolérable ! » a lancé le chef de l’Etat qui a saisi la Cour Constitutionnelle au sujet d’un possible conflit juridique entre le gouvernement, la justice et le Parlement. Et il n’a pas été le seul à contester ce décret. Le Conseil supérieur de la magistrature, le Parquet général et le Défenseur des droits de l’homme l’ont fait eux aussi. Dans une lettre adressée aux présidents des deux Chambres du Parlement, Klaus Iohannis les appelle à présenter en séance plénière un message sur les modifications opérée par le gouvernement à la législation pénale et sur les événements qu’elles ont suscités. Par ailleurs, l’opposition de droite (l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti National Libéral) a avancé une motion de censure, mais les chances que celle-ci entraîne la chute du cabinet Grindeanu sont presque nulles, vu la majorité confortable dont bénéficie au Parlement la coalition Parti Ssocial Démocrate (PSD) – Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), encore que certains sociaux-démocrates n’agréent pas les nouvelles décisions.

    La Chambre américaine de commerce a exprimé sa déception et précisé que les actes normatifs adoptés minent l’Etat de droit et enfreignent les principes fondamentaux de la transparence, de la stabilité et de la prédictibilité, en éloignant la Roumanie des valeurs et des normes européens. A leur tour, les ambassades des Etats-Unis, du Canada, d’Allemagne, de France, des Pays-Bas et de Belgique ont exprimé, dans une déclaration commune, leur profonde inquiétude face aux récentes évolutions en Roumanie, précisant que les actions du gouvernement risquaient d’affecter sévèrement les partenariats avec la Roumanie, fondés sur des valeurs communes spécifiques à l’UE et à l’OTAN. Les représentations diplomatiques des 6 pays mentionnés estiment que les modifications adoptées par le gouvernement minent les progrès réalisés par le pays, ces dix dernières années, pour ce qui est de l’Etat de droit et de la lutte contre la corruption, tout comme la position de la Roumanie au sein de la communauté internationale. Le président de la Commission européenne, Jean Claude Junker et le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans se sont dits préoccupés par les récentes évolutions en Roumanie et rappelé que l’élimination du Mécanisme de coopération et de Vérification, appliqué à la Roumanie depuis 10 ans déjà, dépendait du caractère irréversible des progrès enregistrés dans la lutte contre la corruption. Un débat au sujet de la démocratie et de la justice en Roumanie a eu lieu jeudi au Parlement Européen. L’occasion pour les europarlementaires roumains représentant des partis différents de faire part de leurs opinions et pour Frans Timmermans d’attirer l’attention sur le fait que Bucarest risquait de perdre l’argent européen si le gouvernement ne reconsidérait pas sa décision concernant les décrets d’urgence.

    Dans une lettre envoyée à Bruxelles, le premier ministre roumain Sorin Grindeanu a répondu que la lutte contre la corruption restait une priorité pour son cabinet. Par ailleurs, le PSD a organisé, jeudi, une réunion avec tous les leaders locaux de cette formation politique, qui ont réaffirmé leur soutien aux mesures adoptées par le gouvernement. A l’issue de la rencontre, le premier ministre Grindeanu et le chef du PSD, Liviu Dragnea, ont tenu une conférence de presse pendant laquelle ils ont tenté de démonter les accusations qui leur ont été apportées. Malgré des protestations d’une ampleur sans précédent depuis la chute du communisme et malgré les nombreuses critiques et mises en garde venant de l’intérieur et de l’extérieur du pays, l’Exécutif de Bucarest reste inflexible. (Trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu, Valentina Beleavski )

  • 03.02.2017

    03.02.2017

    Justice – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, devrait s’adresser au Parlement, le 7 février, au sujet des modifications apportées par le gouvernement aux Codes pénal et de procédure pénale et des événements qu’elles sont suscités. Il a saisi la Cour constitutionnelle au sujet de cette démarche de l’Exécutif, signalant l’existence d’un conflit juridique de nature constitutionnelle entre le gouvernement, d’une part, la justice et le Parlement de l’autre. Après le Conseil supérieur de la magistrature et le Parquet général, le Défenseur des droits de l’homme conteste lui aussi ce décret gouvernemental. Rappelons que le gouvernement de Bucarest a adopté mardi soir un projet de loi sur la grâce de certaines peines et émis un décret d’urgence portant modification des Codes pénaux. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont protesté hier aussi, pour la troisième journée de suite, contre le décret dépénalisant partiellement certains actes de corruption. Les institutions judiciaires ont elles aussi critiqué, à l’unisson, ledit décret. Le gouvernement social-démocrate a pourtant décidé de maintenir ces modifications législatives, après le vote de confiance accordé jeudi au cabinet Grindeanu par le Parti social-démocrate. Liviu Dragnea, chef de file des sociaux-démocrates, dénonce une campagne de désinformation à ce sujet et estime que toute tentative de miner l’activité du gouvernement risque de déstabiliser l’ordre de droit en Roumanie.

    Budget – Les commissions spécialisées du Parlement de Bucarest et le ministre des Finances, Viorel Ştefan, examinent ce vendredi le projet de budget de l’Etat pour 2017. Le budget, qui repose sur une croissance économique de 5,2% et sur un déficit maximum de 3%, permettra aussi de respecter les engagements visant l’octroi de 2% du PIB au ministère de la Défense. L’Exécutif table sur un taux d’inflation inférieur à 1,4 % et sur un taux de chômage de 4,3%. Selon le ministre du domaine, Viorel Ştefan, le projet de budget prend en compte des données économiques réelles, le programme de gouvernance du Parti social-démocrate, mais aussi des politiques publiques et des projets nationaux. Un accent particulier y est mis sur l’éducation, la santé, l’infrastructure et les investissements.

    Sommet – La migration et l’avenir de l’UE après le Brexit sont au cœur des discussions menées aujourd’hui au sommet informel du Conseil de l’UE, organisé à Malte, où la Roumanie est représentée par le président Klaus Iohannis. Les dirigeants européens doivent se pencher notamment sur la migration depuis la Libye et les routes migratoires en Méditerranée. Le Conseil s’est proposé de répondre à la crise migratoire par la solution des causes à l’origine de ce phénomène, à savoir les conflits, l’instabilité politique et économique, les violation des droits de l’homme et la pauvreté. La première mesure envisagée consiste à stopper la migration clandestine. Les leaders européens devraient également aborder le sujet du renforcement des frontières extérieures de l’Union, sur lequel Bucarest a maintes fois insisté. Le Conseil de l’UE compte recourir aux nouvelles technologies pour les contrôles aux frontières.

    Tennis – Le joueur de tennis roumain Adrian Ungur (313e ATP), rencontre ce vendredi, à Minsk, Ilya Ivashka du Bélarus (175e ATP), dans un match comptant pour le premier tour du Groupe I de Coupe Davis, de la zone Europe-Afrique. Toujours vendredi, un autre sportif roumain, Marius Copil (129e ATP) affrontera Egor Gerasimov du Bélarus (341e ATP). Samedi, au double messieurs, les Roumains Horia Tecău et Nicolae Frunza rencontreront la paire formée des Biélorusses Max Mirnyi et Egor Gerasimov. Dimanche sont programmés les deux derniers matches du simple messieurs, à savoir Marius Copil – Ilya Ivashka et respectivement Adrian Ungur – Egor Gerasimov. Par ailleurs, la meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, n. 4 mondiale, s’est retirée du tournoi de Saint-Pétersbourg, en raison d’une blessure au genou. La Russe Natalia Vikhlyantseva (115e) se qualifie ainsi pour le dernier carré sans avoir à lutter.

    Météo – Le temps continue de se radoucir sur la plupart des régions, notamment dans l’ouest et le centre. Les hydrologues ont émis des vigilances orange aux inondations valables jusqu’à vendredi soir et qui concernent plusieurs rivières du nord du pays. Les températures maximales de la journée s’étaleront entre moins 3 et 13 degrés. Il faisait 3 degrés à midi dans la capitale, Bucarest.

  • La modification de la législation pénale, contestée dans la rue

    La modification de la législation pénale, contestée dans la rue

    La Roumanie a vécu une journée que même le chef de l’Etat Klaus Iohannis a qualifiée de journée de deuil, suivie par une nuit blanche, marquée par des protestations spontanées dans les rues de toutes les grandes villes roumaines. « Il est inadmissible, c’est un pied-de-nez ce geste du gouvernement d’approuver, tard dans la soirée, un décret d’urgence dans un domaine tellement sensible comme le Code pénal et le Code de procédure pénale. C’est intolérable. » a affirmé M Iohannis. La vaste majorité des articles du décret entreront en vigueur 10 jours après la publication du document dans le Journal officiel.

    Aux termes de cet acte normatif, l’abus de fonction ne sera plus un délit pénal si le préjudice est inférieur à 50 mille euros. Le fait de favoriser l’auteur d’un délit par l’adoption de textes législatifs, tels les décrets que le gouvernement vient d’adopter, ne constituera plus un acte de nature pénale. Même cas de figure pour les personnes qui sont membres de la famille de l’auteur d’un délit.

    La modification du Code pénal a généré d’amples protestations à Bucarest et dans les principales villes roumaines. Malgré des températures glaciales, une quarantaine de milliers de Roumains ont investi la rue et protesté spontanément dans la nuit de mardi à mercredi et puis le lendemain, à Bucarest, Cluj, Sibiu, Timisoara et Iasi. Dans la capitale, plus de 12 mille protestataires ont encerclé le siège du gouvernement.

    L’équipe gouvernementale du social-démocrate Sorin Grindeanu a été la première en un quart de siècle à en être évacuée par un véhicule de la gendarmerie. L’ire des Roumains a été amplifiée par le fait que les décrets avaient été adoptés en cachette.

    Dimanche, une centaine de milliers de Roumains avaient protesté à travers le pays et dans certaines villes européennes contre l’intention du Gouvernement de modifier la loi pénale et d’accorder une grâce collective à plusieurs catégories de détenus, des initiatives officiellement censées résoudre le problème de la surpopulation carcérale.

    Lundi, le ministre de la Justice, Florin Iordache avait organisé un débat public à ce sujet et avait promis de prendre en compte les objections qui y ont été exprimées. Cette initiative gouvernementale a été amplement critiquée par les chefs des parquets : général, anticorruption et anti-terroriste, selon lesquels l’Etat de droit avait subi une attaque grave et que des années de lutte contre la corruption avaient été annulées.

    Comparée à la fameuse opération anti-mafia, « mani pulite »/ « mains propres », qui avait assaini la classe politique italienne, la campagne anti-corruption de Roumanie a réussi à déférer à la Justice un premier ministre en fonction, d’anciens chefs de gouvernement, des dizaines de ministres, membres du parlement, préfets, maires, présidents de Conseils départementaux, des représentants aussi bien du Pouvoir que de l’Opposition, de gauche ou de droite.

    A l’heure actuelle, selon la presse roumaine et internationale, un gouvernement entier s’est mobilisé pour sauver son patron politique, le président du Parti Social-Démocrate (PSD) Liviu Dragnea. Condamné déjà à deux ans de prison avec sursis pour avoir tenté de frauder en 2012 le référendum de destitution du président de l’époque Traian Basescu, M Dragnea est actuellement jugé par la Haute Cour de Cassation et de Justice pour instigation à l’abus de fonction. Selon les procureurs, il aurait facilité l’embauche de deux membres du PSD à la Direction générale d’Assistance sociale et de protection de l’enfance du département de Teleorman, dans le sud du pays. Les deux salariées, rémunérées avec de l’argent public, auraient presté un travail fictif, puisqu’elles travaillaient plutôt pour le PSD. Le préjudice calculé par les procureurs dans ce dossier s’élève à environ 24 mille euros. Grâce au seuil des 50 mille euros imposé par le décret gouvernemental pour qu’un abus de fonction ait une nature pénale, l’homme fort de la gauche se voit carrément exonéré. Rappelons-le, Liviu Dragnea est celui qui a mené le PSD à une victoire retentissante au scrutin législatif du 11 décembre dernier, sans pour autant promettre de mettre fin à la lutte contre la corruption. (Trad. Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine – 16.06.2016

    A la Une de la presse roumaine – 16.06.2016

    La redéfinition de l’abus de fonction
    par la Cour Constitutionnelle de Roumanie domine les pages des principaux
    journaux roumains. Mais ce n’est pas le seul sujet intéressant à lire dans la
    presse roumaine d’aujourd’hui. Par exemple : la Roumanie vend le pain le
    moins cher de l’UE, mais le gaz coûte cher les Roumains. Enfin, la Roumanie est
    le marché le plus attrayant d’Europe Centrale et Orientale pour les
    investissements dans les espaces de bureaux, affirment les spécialistes de
    l’immobilier.



  • 15.06.2016 (mise à jour)

    15.06.2016 (mise à jour)

    Coopération — L’intérêt de la Roumanie d’adhérer à l’espace Schengen reste inchangé et Bucarest poursuivra les démarches de renforcement des parties des frontières extérieures de l’UE qui lui reviennent, a affirmé mercredi le président roumain Klaus Iohannis à l’issue d’une entrevue, à Sofia, avec son homologue bulgare, Rosen Plevneliev. A son tour, celui-ci a appelé tous les Etats communautaires à mieux coopérer afin que le projet de l’espace sans passeports ne subisse pas d’altérations. Les deux hommes ont, par ailleurs, évoqué l’amélioration de la coopération économique et commerciale bilatérale, le partenariat de la Bulgarie et de la Roumanie au sein de l’UE et l’OTAN ou encore la situation en Europe du Sud-Est, sur la toile de fond des risques sécuritaires et de la pression migratoire. A noter que la Roumanie est le 3e partenaire commercial européen de la Bulgarie.



    OTAN — Le président bulgare, Rosen Plevneliev, a annoncé que son pays participera avec des militaires à la constitution de la prochaine brigade multinationale de l’OTAN, qui sera stationnée en Roumanie. Dans le même temps, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a précisé qu’au prochain sommet de l’OTAN, à Varsovie, Bucarest et Sofia demanderont aux pays alliés de créer une flotte permanente de l’organisation en mer Noire. Par cette initiative, « nous ne souhaitons ni revenir à la guerre froide ni laisser penser que nous nous préparons à attaquer quiconque. Nous souhaitons juste assurer notre défense et montrer que nous sommes présents dans la région », a indiqué le président roumain.



    Abus de fonction — La Cour constitutionnelle roumaine a partiellement donné raison, mercredi, aux contestataires d’un article du Code Pénal réglementant l’abus de fonction, qui arguaient du caractère non-constitutionnel et ambigu du texte. La définition de l’abus de fonction change désormais. Il ne s’agit plus d’un « agissement défectueux » d’un fonctionnaire public, mais d’un « agissement violant la loi », a statué la Cour constitutionnelle. Celle-ci a par ailleurs rejeté toutes les autres requêtes visant le caractère non-constitutionnel de textes de loi qui servent de fondement à l’activité du Parquet anti-corruption. Parmi les signataires de ces saisines comptent d’anciens ministres et une ancienne cheffe du parquet anti-mafia qui figurent sur la liste des personnes accusées d’abus de fonction. La procureure en chef de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruta Kovesi, avait attiré l’attention sur le fait que si l’abus de fonction n’était plus incriminé il serait impossible de récupérer les préjudices causés en commentant cette infraction. L’année dernière, ces préjudices se sont montés à 620 millions d’euros. A présent, plus de 40% des dossiers de corruption portent sur des abus de fonction.



    Foot — L’équipe nationale de Roumanie a fait match nul mercredi, à Paris, avec la sélection suisse, 1-1, dans le cadre de la poule A de l’Euro 2016 de foot. C’est la deuxième partie pour les Roumains après s’être inclinés devant la France, 2 buts à 1, vendredi dernier, lors du match d’inauguration de la compétition. Samedi la Suisse, elle, s’est imposée face à l’Albanie. Les derniers matchs du groupe sont prévus dimanche, lorsque la Roumanie jouera contre l’Albanie et la France contre la Suisse.

  • 15.06.2016

    15.06.2016

    Bulgarie – Le président roumain Klaus Iohannis fait mercredi et jeudi une visite officielle en Bulgarie voisine où il aura des pourparlers avec son homologue de Sofia, Rosen Plevneliev, et avec le premier ministre Boiko Borisov. Les débats porteront notamment sur le développement de la coopération économique et commerciale bilatérale, sur le partenariat de la Bulgarie et de la Roumanie dans le cadre de l’UE et l’OTAN, sur la coopération en Europe du Sud-Est, sur la sécurité régionale et la pression migratoire. Les deux chefs d’Etat participeront également à l’ouverture du Forum d’affaires roumano-bulgare. A noter que la Roumanie est le 3e partenaire commercial européen de la Bulgarie. Le président roumain se rendra également sur le chantier du gazoduc reliant les villes de Giurgiu en Roumanie et Roussé en Bulgarie, un projet important pour la sécurité énergétique des deux pays et de la région. Toujours au cours de cette visite le président roumain visitera le Lycée professionnel de langue roumaine « Mihai Eminescu» de Sofia.

    FMI – L’économie roumaine peut connaître une croissance de 4% par an, mais uniquement à condition de stimuler les investissements, d’accélérer l’absorption des fonds européens et de rendre plus efficace l’activité des compagnies d’Etat, a mis en garde l’ancien chef du FMI pour la Roumanie, Jeffrey Franks. Il a toutefois ajouté qu’il préfèrerait voir l’économie roumaine avancer de 3,5% par an pendant 10 ans, au lieu d’avoir une croissance de 4,5% pendant 5 ans seulement et entrer ensuite en crise économique.

    Abus de fonction – La Cour constitutionnelle de la Roumanie reprend aujourd’hui les débats sur l’article du Code Pénal réglementant l’abus de fonction, suite à des saisines mettant en lumière le caractère non constitutionnel du document et son ambigüité. Parmi les signataires des saisines comptent d’anciens ministres et une ancienne chef du parquet anti-mafia qui figurent sur la liste des personnes accusées d’abus de fonction. La procureure en chef de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruta Kovesi, a attiré l’attention sur le fait que si l’abus de fonction n’était plus incriminé il serait impossible de récupérer les préjudices causés en commentant cette infraction. L’année dernière, ces préjudices se sont montés à 620 millions d’euros. A présent, plus de 40% des dossiers de corruption portent sur des abus de fonction. En réplique, l’Union nationale des Juges de Roumanie a transmis à la chef de la DNA une demande publique d’arrêter ce qu’ils appellent les pressions sur la Cour Constitutionnelle avant qu’elle se prononce sur le caractère constitutionnel de l’abus de fonction.

    Visas – La suppression du régime des visas pour les citoyens roumains souhaitant se rendre au Canada est le principal sujet des débats du premier ministre roumain Dacian Ciolos avec les responsables canadiens à Ottawa, dont son homologue canadien Justin Trudeau et le gouverneur général du Canada David Johnston. Rappelons-le, la Roumanie et la Bulgarie sont les deux derniers pays de l’UE dont les ressortissants doivent se munir d’un visa pour entrer sur le territoire canadien. C’est la première d’un premier ministre roumain dans ce pays depuis 10 ans. Au programme de Dacian Ciolos figure également une rencontre avec les représentants de la communauté roumaine du Canada.

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie se prépare à rencontrer la Suisse ce soir, à Paris, dans son 2e match du Groupe A de l’Euro 2016 de foot de France. Dans le même groupe, à Marseille, la France joue contre l’Albanie. Vendredi lors du match d’inauguration de ce tournoi, la Roumanie a été battue par la France, 2 buts à 1, alors que samedi la Suisse s’est imposée face à l’Albanie dans le même groupe A. Les derniers matchs du groupe sont prévus dimanche, lorsque la Roumanie jouera contre l’Albanie et la France contre la Suisse.

    Rugby – La sélection nationale de rugby de la Roumanie a vaincu mardi à Bucarest celle de l’Uruguay, score 40 à 0, dans un match comptant pour la 2e étape de Coupe des nations de rugby à XV. Le match avait été interrompu lundi après 28 minutes seulement en raison d’une pluie forte. Il a été repris mardi. Dans son premier match de la compétition, la Roumanie avait vaincu la semaine dernière la Namibie, score 20 à 8. Samedi la sélection de rugby doit jouer un match décisif contre l’équipe nationale réserve d’Argentine. C’est pour la 10e fois que la Roumanie organise la Coupe des nations de rugby.

  • 24.02.2016 (mise à jour)

    24.02.2016 (mise à jour)

    Réfugiés – Un premier groupe de réfugiés provenant de camps de Grèce et d’Italie arrivera en Roumanie début mars, suite à une répartition par le biais du mécanisme de l’UE des quotas obligatoires de répartition. Ils seront logés à Galati, dans l’est du pays. En 2016 et 2017, la Roumanie devrait recevoir au moins 4180 réfugiés. A l’heure actuelle, six centres d’hébergement pour les réfugiés et les demandeurs d’asile ont été aménagés en Roumanie, mais leur capacité et largement inférieure au nombre total de 6200 immigrants que la Roumanie devrait accueillir dans les années à suivre. Selon les chiffres du service d’immigrations, la capacité des centres d’accueil est de seulement 1500 personnes.

    Oprea – Le Sénat de Bucarest a approuvé la demande de la Direction nationale anticorruption de démarrer la poursuite pénale de l’ex vice-premier ministre et ministre de l’intérieur Gabriel Oprea. Celui-ci est désormais poursuivi pour deux délits d’abus de fonctions dans un dossier pénal visant l’utilisation illégale d’un convoi officiel.Mercredi également, la Chambre des députés a approuvé la demande de la DNA de placer en détention provisoire le député Nicolae Paun, représentant de la communauté rom au Parlement roumain. Il est accusé d’avoir utilisé et présenté de faux documents et des déclarations fausses, inexactes et incomplètes afin d’obtenir des fonds européens.

    Mines – Les mineurs de la Vallée du Jiu, dans le centre-ouest de la Roumanie ont poursuivi mercredi les protestations contre le plan de restructuration du Complexe énergétique Hunedoara. Ils affirment que l’administration ne leur a pas présenté des solutions concrètes pour éviter la fermeture des mines et leurs emplois ne sont pas garantis. Le Complexe Energétique Hunedoara compte plus de 6000 mineurs qui travaillent aux exploitations de Lonea, Lupeni, Livezeni et Vulcan et aux centrales thermiques de Mintia et de Paroseni. Après avoir accumulé des dettes d’environ 380 millions d’euros, la société a été déclarée en cessation de paiements.

    Moldova – Les partis pro-russes de gauche bénéficient de la confiance de la plupart de la population moldave, tandis que les formations se trouvant actuellement au pouvoir ne franchiraient plus le seuil électoral pour entrer au Parlement si des élections avaient lieu dimanche prochain en République de Moldova, constate un récent sondage d’opinion. Près de 20% des options de vote visent Notre Parti, formation du controversé homme d’affaires Renato Usatîi, suivi par le Parti des Socialistes avec près de 13% des options. A part ces deux partis qui militent pour un rapprochement de la Russie, deux autres formations pourraient franchir le seuil électoral de 6% ; il s’agit de la plate-forme civique Dignité et Vérité, l’organisatrice des protestations contre le gouvernement de Chisinau, avec 8% des intentions de vote. S’y ajoute le Groupe d’initiative dirigé par l’ancienne ministre moldave de l’Education, Maia Sandu pour lequel opteraient 6% des Moldaves.

    Météo – Les températures sont à la baisse en Roumanie, notamment dans le sud et le sud-est. Le ciel sera couvert par endroits, on attend des pluies isolées et quelques flocons de neige en montagne. Les températures maximales iront de 4 à 13 degrés.

  • 26.01.2016 (mise à jour)

    26.01.2016 (mise à jour)

    Corruption – Le Bureau permanent du Sénat roumain examinera mercredi la requête du Parquet anti-corruption de Bucarest visant le déclenchement de poursuites pénales contre lex-ministre de lIntérieur, le sénateur Gabriel Oprea. Lannonce a été faite par le président du Sénat roumain, Calin Popescu Tariceanu. La session ordinaire du Parlement commence le premier février. Leader de lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie, Gabriel Oprea est accusé dabus de fonctions. Il est soupçonné davoir utilisé illégalement, durant son mandat, des ressources humaines et matérielles du ministère, et notamment abusé de son droit de recourir à un convoi officiel.



    Conseil- La ministre roumain de la Justice, Raluca Pruna, a participé lundi et mardi à Amsterdam, aux côtés de ses homologues européens, à une réunion informelle du Conseil Justice et Affaires Intérieures. Léchange dinformations sur les casiers judiciaires et la cybercriminalité transfrontalière ont dominé les pourparlers. A Amsterdam, la responsable roumaine a fait part de sa confiance que la présidence néerlandaise du Conseil de lUE sera une pleine dénergie dans le domaine de la justice et des Affaires Intérieures.



    Forêts – Les principales associations professionnelles du secteur forestier roumain ont protesté mardi devant le siège du gouvernement de Bucarest contre les difficultés qui freinent lactivité dans ce domaine. Les syndicalistes mettent en cause les actions de la compagnie dEtat Romsilva qui, selon eux, aurait bloqué le secteur en augmentant de 300% le prix de départ pour les enchères de bois. Par conséquent, les acheteurs préfèrent sorienter vers le marché noir plutôt que vers la compagnie dEtat, ce qui a fait tripler le volume des vols de bois et accroître le nombre de propriétaires qui choisissent dexploiter illégalement leurs forêts, selon les protestataires. La Roumanie compte désormais parmi les pays européens avec les plus grands prix dacquisition de la matière ligneuse, précisent encore les syndicalistes du secteur.



    Météo – Le temps se réchauffe légèrement en Roumanie, où les températures sont proches des normales de saison. Le ciel est partiellement couvert et quelques chutes de neige sont signalées en montagne. Le vent est plutôt faible, à lexception de lest, du sud-est et des régions de montagne. Les températures minimales chuteront jusquà -10 degrés, tandis que les maximales de lair avoisineront les 13 degrés.




  • 25.01.2016

    25.01.2016

    Corruption – La Direction nationale anticorruption a demandé le feu vert du Sénat pour lancer des procédures pénales contre l’ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea, accusé d’abus de fonctions. Celui-ci est soupçonné d’avoir utilisé illégalement, durant son mandat, des ressources humaines et matérielles du ministère. Les procureurs anticorruption ont démarré une enquête en ce sens après qu’un policier qui escortait Oprea eut perdu la vie lors d’un accident de moto. Après plusieurs jours de silence pendant que l’opinion publique a réagi violemment lui demandant de démissionner, Gabriel Oprea a été poussé à se prononcer sur les évènements, surtout sur le but de son déplacement et les raisons lui ayant permis de recourir à un convoi officiel.

    Réunion – Le ministre roumain de l’Intérieur, Petre Tobă, participe, ce lundi, à Amsterdam, à la Réunion informelle des ministres de la Justice et de l’Intérieur, organisée par la présidence hollandaise de l’UE. L’agenda est dominé par deux thèmes d’actualité : la sécurité intérieure de l’UE et la migration. Les ministres de l’Intérieur doivent également débattre de la proposition de la Commission de créer un corps européen de gardes-côtes et gardes-frontières pour reprendre la maîtrise des frontières extérieures de l’Union. La réunion se déroule en présence du commissaire chargé de la Migration et des Affaires Intérieures, Dimitris Avramopoulos, du chef de l’Europol et des représentants de plusieurs agences européennes. Selon des sources européennes, les ministres européens de l’Intérieur pourraient une nouvelle fois discuter de la possibilité d’étendre jusqu’à deux ans les rétablissements de contrôles aux frontières situées à l’intérieur de l’espace de libre circulation de Schengen. Plus d’un million de ressortissants extra communautaires ont pénétré dans l’espace de l’UE cette dernière année, ce qui a généré des disputes entre les Etats membres et aussi des mesures radicales. L’Allemagne, l’Autriche, la Suède et le Danemark ont déjà introduit, ces derniers mois, des contrôles temporaires à l’intérieur de l’espace Schengen.

    Gaz – La Roumanie n’a pas et n’aura pas de problèmes de couvrir la demande en gaz naturel malgré une hausse de la consommation suite au gel des derniers jours, ont affirmé les représentants de l’Agence de réglementation dans le domaine de l’Energie. La consommation moyenne en hiver s’élève à presque 50 millions de mètres cubes par jour. A part le gaz issu de la production intérieure et des importations, la Roumanie dispose aussi de réserves souterraines d’un milliard et demi de mètres cubes de gaz. Il n’y a donc aucun souci quant à l’impossibilité de faire face à la demande, a précisé l’Agence.

    Visite – Le premier ministre de la République de Moldova, Pavel Filip, fera demain une visite à Bucarest à l’invitation de son homologue roumain Dacian Cioloş, a annoncé le gouvernement de Chişinău. Les pourparlers seront dominés par les actions à mettre en place par les deux gouvernements afin d’impulser la mise en œuvre des initiatives et des projets convenus entre Chişinău et Bucarest. Les discussions viseront aussi l’agenda des réformes établies dans l’Accord d’association entre la République de Moldova et l’UE. C’est la première visite officielle du premier ministre Pavel Filip après son investiture et elle survient dans le contexte de la poursuite des protestations contre le nouveau cabinet de Chişinău. Quelque 20.000 manifestants – issus des forces politiques de gauche mais aussi de droite, tant pro européennes que pro russes – ont manifesté, dimanche, à Chişinău, demandant la tenue d’élections anticipées en République de Moldova, où la crise politique s’approfondit depuis plus d’un an.

    Tennis – Les principaux favoris de l’Open d’Australie au double messieurs, le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer, se sont qualifiés dans les quarts de finale du tournoi de Melbourne, premier Grand Chelem de l’année. Ils ont eu raison de la paire italienne Marco Cecchinato/ Andreas Seppi. L’autre binôme masculin Florin Mergea (Roumanie) – Rohan Bopanna (Inde), tête de série numéro quatre, a perdu face au duo Treat Huey (Philippines)/Max Mirnyi (Bélarus).

    Météo – Jusqu’à mardi, la Roumanie continue d’être placée en vigilance jaune au froid intense, à l’exception de cinq comtés de l’ouest et du nord-ouest. Même si les températures marquent une légère hausse par rapport aux jours précédents, le temps sera plus froid que d’habitude dans la majeure partie du pays, et le grand froid sévira notamment dans le sud et le sud-est. Il neige sur le nord du territoire, tandis que dans le nord-ouest, les précipitations peuvent revêtir la forme de giboulée ou de pluies. Les maximales vont de -8 à 2°.

  • 02.11.2015 (mise à jour)

    02.11.2015 (mise à jour)

    Incendie – Le bilan de l’incendie déclaré vendredi soir dans une boîte de nuit de Bucarest s’est alourdi à 31 morts et 135 blessés dont 90 dans un état grave ou critique. Le nombre de morts pourrait donc s’accroître. Par ailleurs, 10 blessés ont quitté déjà l’hôpital. La tragédie a conduit à une mobilisation extraordinaire des médecins romains, appuyés par leurs confrères d’Israël et de France et le nombre des donneurs de sang a triplé. A Bucarest, les sénateurs et députés ont observé au plénum du Parlement un moment de silence à la mémoire des victimes de l’incendie. Des centaines de personnes se sont réunies lundi devant le club bucarestois Colectiv pour apporter des fleurs et allumer des bougies. Les procureurs et la police ont ouvert une enquête sur cet incident. Les trois patrons de la boîte de nuit bucarestoise sont poursuivis pour homicide involontaire, a annoncé lundi le Parquet général de Roumanie. De nombreux pays ont adressé aux proches des victimes des messages de compassion. Plusieurs ambassades étrangères à Bucarest ont mis les drapeaux en berne. Le ministère des affaires étrangères de Bucarest a annoncé l’ouverture de livres de condoléances dans toutes les missions diplomatiques de Roumanie à l’étranger.

    Corruption – Les procureurs anti-corruption ont démarré des poursuites pénales contre l’ex ministre roumaine du Développement régional et du Tourisme, Elena Udrea, dans un nouveau dossier portant sur un crédit de 3 millions d’euros contracté auprès de la BRD. Elena Udrea est accusée de complicité d’abus de fonction. 30 personnes font l’objet de poursuites pénales dans ce dossier qui porte sur 17 crédits contractés de manière frauduleuse. Parmi ceux-ci, Popa Sorin Mihai, ancien adjoint au directeur de la Banque, qui est également poursuivi pour abus de fonction avec prise illégale d’intérêt pour soi-même ou pour quelqu’un d’autre. C’est le quatrième dossier de corruption ouvert à l’encontre de Elena Udrea, après ceux connus sous les noms de Microsoft, Gala Bute et Hidroelectrica. Proche de l’ancien président du pays, Traian Basescu et très influente pendant les 10 ans de mandat de celui-ci, Udrea compte parmi les noms les plus sonores de responsables politiques roumains poursuivis pour corruption.
    Banque- Les réserves en devise de la Banque centrale roumaine ont connu en octobre une hausse de 2,8 milliards d’euros, en se chiffrant actuellement à plus de 31,5 milliards d’euros, peut-on lire dans un communiqué de la Banque. La hausse est due principalement à la présence dans les comptes du Ministère des Finances publiques de deux milliards d’euros issus de l’émission le mois dernier d’euro-obligations. La réserve en or s’est maintenue à presque 104 tonnes d’une valeur avoisinant les 3,5 milliards d’euros.

    Visite- En visite officielle à Bucarest, le président polonais, Andrzej Duda, sera reçu par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Le leader polonais aura également une entrevue avec le premier ministre roumain, Victor Ponta. Mercredi, Duda et Iohannis dirigeront la réunion au sommet des pays de l’Europe centrale et de l’Est qui se déroulera en présence de l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow. Y participeront les présidents bulgare, estonien, letton, lituanien, slovaque, hongrois et le président de la Chambre des députés de la République Tchèque.

    Météo- Le temps s’annonce généralement beau en Roumanie, surtout dans les régions collinaires et à la montagne. Le brouillard pourrait faire son apparition, tandis que le vent soufflera légèrement. Les maximales iront de 9 à 19 degrés.

  • 06.06.2015

    06.06.2015

    Enquête- Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    annoncé examiner la situation politique créée suite au scandale de corruption
    concernant le premier ministre social- démocrate, Victor Ponta, aux
    consultations de lundi avec les partis parlementaires. Klaus Iohannis a
    pourtant affirmé s’attendre à ce que le chef du cabinet présente sa démission
    afin d’éviter une crise politique prolongée qui risquerait de porter atteinte à
    l’image du pays. Pourtant, Victor Ponta a déclaré vendredi qu’il ne présenterait
    pas sa démission et que seul le Parlement pourrait le destituer. Lundi, la
    Commission juridique de la Chambre des député annoncera le calendrier des
    débats pour répondre aux sollicitations des procureurs anticorruption de
    démarrer une enquête pénale contre le chef du gouvernement accusé de conflits
    d’intérêts durant la période où il exerçait cette fonction. Pour le reste des accusations à l’encontre Victor Ponta à l’époque où il
    était avocat, la DNA n’a pas eu besoin du vote du Parlement et donc elle a
    déclenché déjà une enquête pénale. Le premier ministre Victor Ponta, avocat au
    moment des faits, est soupçonné de faux en écritures sous seing privé,
    complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent, dans une affaire de
    corruption visant la conclusion de plusieurs contrats d’assistance juridique
    pour les compagnies énergétiques d’Etat de Turceni et de Rovinari, dans le sud
    du pays. Dans l’affaire des compagnies de Turceni et de Rovinari, c’est
    l’ex-ministre social-démocrate des Transports, Dan Şova, lui-même avocat, qui a
    été jusqu’à présent le protagoniste, étant poursuivi pour complicité d’abus de
    fonction. Il est accusé d’avoir touché 750 milles euros entre 2007 et 2008. Les
    cabinets des avocats Dan Şova et Victor Ponta auraient collaboré dans cette affaire,
    selon les procureurs.

    Réactions – La mise sous
    accusation du premier ministre roumain et la demande de démission formulée par
    le chef de l’Etat ont provoqué des réactions sur la scène politique de
    Bucarest. Le PSD considère que son leader, Victor Ponta, se trouve à la tête
    d’un gouvernement légitime et donc qu’il n’existe aucune raison légale et constitutionnelle
    pour justifier sa démission des fonctions de premier ministre. En échange,
    l’opposition libérale et populaire ont appelé Victor Ponta à quitter le
    fauteuil de premier ministre. Par ailleurs, suite au scandale ayant au centre
    le chef du cabinet bucarestois, le PNL, principal parti d’opposition, a déposé
    une motion de censure contre le gouvernement qu’il accuse d’excès de pouvoir
    pour avoir bloquer le vote des électeurs roumains et de la diaspora. Le
    document accuse Victor Ponta d’avoir délibérément saboté l’électorat pour
    essayer de remporter les élections présidentielles et de refuser l’organisation
    des élections partielles locales et parlementaires pour occuper les sièges
    restants vacants au Parlement et au sein des administrations locales.

    Handball- La sélection roumaine de handball féminin
    se trouve à Kraljevo, en Serbie, où elle rencontre aujourd’hui l’équipe nationale
    de ce pays, vice-championne mondiale, dans un match comptant pour les
    qualifications à la Coupe du monde. Le match retour est prévu pour la semaine
    prochaine et se tiendra à Cluj, centre-ouest de la Roumanie. Lors de l’Euro
    2014 de handball, la Roumanie est arrivée 9e, tandis que la Serbie n’avait pas
    réussi à dépasser la phase des poules, terminant la compétition sur
    l’avant-dernière place. La Roumanie est la seule équipe n’ayant raté aucune
    édition du Championnat du monde, étant présente à toutes les 21 éditions
    organisées jusqu’à présent.

    TIFF – Le comédien
    roumain Marin Moraru et la star allemande de cinéma Nastassja Kinski sont les
    invités spéciaux du dernier jour du Festival International du Film Transilvania,
    le plus grand événement cinématographique de Roumanie. Nastassja Kinski se
    verra accorder le prix spécial pour sa contribution au cinéma mondial, tandis
    que Marin Moraru recevra le Prix d’excellence TIFF 2015. Dix jours durant, plus
    de 220 productions de 60 pays ont figuré à l’affiche de cette édition 2015
    déroulée en présence de 850 invités de Roumanie et de l’étranger. Parmi les
    nouveautés, mentionnons la Ciné- piscine, une manière inédite de regarder des
    films documentaires, directement dans la piscine. Jusqu’au 7 juin, le public de
    Cluj pourra se régaler des meilleurs films récents, concerts, expositions et
    masterclasses.

    Météo – Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie dans les
    prochaines 24 heures, avec des
    températures légèrement à la hausse. Des pluies de courte durée sont attendues
    uniquement dans le sud-ouest. Les températures de la mi-journée iront de 23 à
    31 degrés. 25 degrés à midi, dans la capitale.

  • Le Parlement et l’Etat de droit

    Le Parlement et l’Etat de droit

    Le président du Sénat, Calin Popescu – Tariceanu et celui de la Chambre des Députés, Valeriu Zgonea, ont rencontré mercredi à Bucarest le chargé d’affaires des Etats-Unis ainsi que les ambassadeurs du Royaume-Uni, des Pays-Bas et l’adjoint du chef de la mission diplomatique allemande. La réunion a eu lieu après plusieurs prises de position des diplomates occidentaux au sujet des propositions de modification du Code pénal et du Code de procédure pénale. Les responsables roumains et étrangers ont évoqué les partenariats stratégiques que la Roumanie, Etat membre de l’UE et de l’OTAN, déroule avec ces pays, le milieu roumain des affaires, mais aussi les modifications législatives relatives à la justice. Le président du Sénat roumain a évoqué l’importance de la consolidation des institutions qui défendent les droits et libertés des citoyens.

    Calin Popescu Tariceanu : « L’Etat de droit ne signifie pas le renforcement des institutions répressives de l’Etat, mais des institutions puissantes, capables de défendre les droits et les libertés citoyennes face aux abus commis contre les citoyens en général. »

    Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume Uni à Bucarest, Paul Brummel, a rappelé l’importance de l’indépendance du Parlement dans le processus législatif, mais aussi le rôle que les institutions spécialisées, parmi lesquelles la Direction nationale anti-corruption, jouent dans la lutte contre la corruption.

    L’ambassadeur britannique Paul Brummell a également mentionné l’importance des débats sur l’Etat de droit dans la société roumaine : « Certes, ce n’est pas dans notre mission de suggérer une nouvelle loi; cela relève des compétences des élus nationaux, des partis politiques, des ONGs et de la nation. Nous souhaitons juste nous assurer que les débats visant l’Etat de droit et le Parlement reconnaissent l’importance de la lutte anti-corruption pour le développement de la Roumanie et la prospérité du peuple roumain.

    Les pourparlers entre les responsables roumains et les diplomates occidentaux surviennent après que le Parlement a tergiversé, à plusieurs reprises, la suite à donner aux requêtes des procureurs visant les poursuites pénales contre des élus. Membres de la majorité gouvernementale, les parlementaires du Parti social-démocrate ont rejeté certaines de ces requêtes visant leurs collègues.

    Le cas le plus retentissant est celui de l’ex-ministre des transports, Dan Sova, accusé de complicité à l’abus de fonction. Fin mars, la majorité des sénateurs présents dans la salle de réunion avaient donné leur feu vert à la demande du Parquet anti-corruption de placer l’élu en détention provisoire, mais la requête a finalement été rejetée faute de quorum. Ultérieurement, la Cour constitutionnelle avait statué que cette décision des sénateurs contrevenait à la loi fondamentale. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 15.07.2013

    15.07.2013

    FMI – En visite en Roumanie, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a eu lundi une entrevue avec le premier ministre roumain, Victor Ponta. Il s’agit de la première visite en Roumanie de Mme Lagarde depuis sa prise de fonctions en juillet 2011. Au cours de cette visite de deux jours, la directrice générale du FMI aura des entretiens avec des responsables de Bucarest et avec des représentants du secteur privé, de la société civile et du milieu académique qui porteront sur les perspectives économiques du pays. La visite de Christine Lagarde sera suivie par une mission du FMI qui se rendra à Bucarest, le 17 juillet, pour des discussions avec les autorités roumaines sur un nouveau crédit de précaution. La Roumanie vient de clore avec succès le deuxième accord de type préventif d’un montant de 3 milliards et demi d’euros.



    Transports – Le premier-ministre roumain, Victor Ponta, assure à compter de ce lundi l’intérim à la tête du ministère des transports, après la démission du titulaire de ce portefeuille, le libéral Relu Fenechiu. Ce dernier a été condamné vendredi, pour complicité d’abus de fonction, à cinq ans de prison ferme, obligé au paiement de dommages et intérêts et privé de certains droits pour une période de trois ans. Selon le réquisitoire, des compagnies de Relu Fenechiu ont vendu entre 2002 et 2005 des transformateurs et commutateurs électriques usagés à une entreprise dEtat au prix de produits neufs.



    Médiation – Le Ministère roumain des Affaires Etrangères organise à Bucarest ces lundi et mardi une conférence internationale sur la médiation au sein de l’OSCE. A cette occasion, le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a mis en évidence le soutien ferme accordé par la Roumanie aux efforts censés prévenir et résoudre les conflits dans cet espace. La conférence réunit des responsables de l’OSCE, de l’UE et de l’ONU, des représentants des Etats actifs dans le domaine de la médiation et du milieu académique.



    Coopération – Le ministre de l’économie, Varujan Vosganian, se trouve à la tête d’une délégation et d’une mission économique qui effectuent une visite au Mexique pour promouvoir l’industrie navale roumaine. Varujan Vosganian doit rencontrer son homologue mexicain, Ildefonso Guajardo Villarreal et le ministre des relations étrangères, José Antonio Meade Kuribreńa. Les deux parties souhaitent renforcer les relations politiques et diplomatiques bilatérales au sein du partenariat stratégique UE — Mexique. En 2012, les échanges commerciaux roumano-mexicains se sont montés à 270 millions de dollars, soit le niveau le plus élevé de cette dernière décennie. La mission économique roumaine se rendra jeudi et vendredi au Panama.



    Ciel – Des inspecteurs militaires de Roumanie et des Etats-Unis ont commencé ce lundi des vols d’observation au-dessus de la Russie et du Belarus, dans le cadre du Traité international Ciel ouvert. En vigueur depuis le 1er janvier 2002, le document a jusqu’ici été signé par 34 Etats, y compris par les Etats-Unis et la Russie. Il vise à augmenter la confiance et la sécurité par la mise en place d’un programme de vols de surveillance non armés sur la totalité du territoire des pays signataires. Ce programme entend promouvoir ainsi l’ouverture et la transparence entre les nations grâce à un concept d’observation mutuelle. La Roumanie, qui a ratifié ce document en 1994, est activement impliquée dans la mise en œuvre de celui-ci.



    Cagnotte – La plus grande cagnotte de l’histoire de la loterie roumaine, de 48,95 millions de lei, soit l’équivalent de plus de 11 millions d’euros, a trouvé preneur.

  • Le cas Fenechiu – les échos

    « Seuls les abrutis n’éprouvent pas de peur dans de telles situations » – répondait récemment l’ex-ministre roumain des Transports, le libéral Relu Fenechiu, aux journalistes curieux de savoir s’il craignait la décision des juges dans l’affaire dite « Trasformatorul » — le Transformateur — dont il était inculpé. Et le verdict est tombé — la Cour l’a condamné à exécuter une peine de cinq ans de prison ferme, à verser des dommages et intérêts et lui a interdit d’exercer certains de ses droits sur une période de trois ans, l’accusant de complicité à l’abus de fonction en forme qualifiée. Le responsable avait été mis en cause pour avoir vendu, via les sociétés qu’il détient, des transformateurs fabriqués dans les années 1970-1980 à des prix d’acquisition d’un produit similaire nouveau à une entreprise d’Etat de maintenance et de services énergétiques, avec la complicité de la direction de cette dernière. Relu Fenechiu devient ainsi le premier parmi les ministres roumains à être condamné durant l’exercice du mandat. Toutefois, la décision de la justice n’est pas définitive.



    D’ailleurs, ses collègues du Parti National Libéral sont sortis pour le défendre — « c’était un bon ministre qui bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’au verdict définitif » du tribunal, ont-ils fait savoir. Néanmoins, Relu Fenechiu a passé son poste au ministère des Transports au chef du Cabinet de Bucarest, Victor Ponta, qui en assure l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau titulaire par les libéraux.



    Relu Fenechiu n’est resté à la tête de ce ministère qu’environ six mois, qui s’achèvent sur la privatisation de la compagnie ferroviaire de fret CFR Marfa et la réouverture du robinet de fonds structurels pour les transports roumains. Le rachat de CFR Marfa représentait d’ailleurs une des conditions pour la réévaluation de l’accord avec le FMI, tandis que la reprise des paiements de la Commission européenne était vitale dans ce contexte d’austérité budgétaire. Les deux sont intervenus fin juin, non sans moult débat — la privatisation de la société ferroviaire de fret s’est avérée presqu’un échec à cause du faible intérêt des investisseurs et des contestations ayant émaillé la procédure.



    Voilà pourquoi, le député européen démocrate-libéral Theodor Stolojan, représentant l’opposition à Bucarest, appelait le Premier ministre Victor Ponta à tirer au clair la privatisation de CFR Marfa, mais aussi les échecs systématiques des managers privés des sociétés détenues ou administrées par le ministère des Transports. « Monsieur Ponta doit expliquer pourquoi les intérêts partisans de l’Union sociale-libérale, au pouvoir, ne permettent pas au management privé de faire son travail au sein de ces compagnies et pourquoi, en Roumanie, aucune méthode de l’économie de marché ne fonctionne, malgré les mesures positives du gouvernement », a-t-il dit. En outre, Theodor Stolojan s’est dit contrarié par l’attitude du Premier ministre et des libéraux de la coalition gouvernementale qui tentent de prouver les compétences de Relu Fenechiu, alors qu’il a coordonné des processus ayant soulevé d’importantes questions parmi les investisseurs étrangers. (trad.: Andrei Popov)