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  • Bonapp.eco, une start-up roumaine, lutte contre le gaspillage alimentaire

    Bonapp.eco, une start-up roumaine, lutte contre le gaspillage alimentaire

    Selon WWF (le Fonds mondial pour la nature), 40 % de la nourriture produite dans le monde nest pas consommée, mais jetée à la poubelle. Une startup roumaine se donne pour tâche de réagir. Mon interlocuteur, Grégoire Vigroux, est entrepreneur en série, investisseur providentiel, philanthrope, aussi, qui se présente comme un Français, implanté dans un pays dont il est tombé amoureux — la Roumanie. Pendant la pandémie, il a cofondé deux startups, dont une de lutte contre le gaspillage alimentaire – bonapp.eco – très récemment. Ce qui est important, c’est que tout le monde y gagne : le client, le vendeur et l’environnement. Une entreprise très ambitieuse avec un développement rapide et qui vise un chiffre d’affaires vertigineux.



  • 04.03.2021

    04.03.2021

    Coronavirus – Le Groupe de Communication Stratégique fait état en ce jeudi 4 mars de plus de 4.200 nouveau cas de contamination au nouveau coronavirus sur plus de 35.000 tests effectués au niveau national. 98 personnes sont décédées des suites de l’infection ces dernières 24 heures et 1.070 malades sont actuellement en réanimation. De plus en plus de départements se retrouvent dans le scénario rouge, cet-à-dire avec un taux d’incidence supérieur à trois cas pour mille habitants durant 14 jours. Trois communes du département de Timiş, dans l’ouest du pays, ont été confinées pour deux semaines.


    Tremblement de terres – Triste anniversaire en Roumanie aujourd’hui
    – 44 ans depuis le plus fort tremblement de terre enregistré dans le pays. De
    magnitude de 7,2 sur l’échelle de Richter, le séisme du 4 mars 1977 a fait
    1.570 victimes, notamment à Bucarest, et a provoqué d’importants dégâts
    matériels, évalués à l’époque à deux milliards de dollars. 230.000 logements
    avaient été détruits ou largement endommagés et des centaines d’espaces commerciaux
    avaient été mis hors service. Le séisme a également entraîné une crise
    économique et sociale qui, d’après les historiens, n’a pas été surmontée par la
    dictature communiste avant sa chute, en 1989. Or, la capitale de la Roumanie semble se
    trouver aujourd’hui dans une situation inquiétante. Les spécialistes estiment qu’une secousse
    similaire à celle de 1977 ferait s’effondrer des centaines de bâtiments à
    Bucarest. En plus, une étude réalisée par l’Institut roumain
    pour l’évaluation et la stratégie montre que moins de 20% des logements de
    Roumanie étaient couverts par une assurance habitation en 2020. Dans le même
    temps, 54% des Roumains se disent inquiets des risques d’un tremblement de
    terre et environ deux tiers d’entre eux, 67% plus précisément, déclarent qu’ils
    connaissent le comportement à adopter en situation de catastrophe. Chaque année, plus d’une
    centaine de séismes d’une magnitude supérieure à 3 sur l’échelle de Richter sont
    enregistrés en Roumanie.






    Police – Le ministre roumain de l’Intérieur Lucian Bode a annoncé hier soir le
    limogeage des directions de l’Inspection départementale de la Police de Bacău
    et de la Police d’Oneşti. Cela fait suite à un double crime commis il y a quelques jours à Oneşti, dans le
    département de Bacău, au nord-est du pays, qui a choqué l’opinion publique et qui
    suscite encore de nombreux commentaires. Lucian Bode a également disposé la
    saisie du Parquet pour négligence au travail quant à l’intervention des
    forces de l’ordre pour, parmi d’autres, avoir minimisé l’importance de l’événement,
    ne pas avoir fait usage de toutes les informations à leur disposition et avoir
    failli à informer la hiérarchie de manière complète et correcte. Lundi, deux
    artisans qui rénovaient un appartement d’Oneşti ont été tués par l’ancien
    propriétaire du logement. L’homme âgé de 68 ans, mécontent de son évacuation,
    avait pris en hottage les deux travailleurs. La police, après des négociations infructueuses
    avec l’agresseur, a ouvert le feu pour entrer dans le logement et a tiré dans
    les jambes de l’homme, qui est actuellement hospitalisé. Cela arrive alors que
    huit agents de police de Bucarest, accusés d’avoir torturé deux jeunes, ont vient
    d’être retenus par les procureurs. En septembre dernier, deux jeunes ont porté
    plainte pour agression. Ils auraient fait remarquer aux forces de l’ordre qu’ils
    ne portaient pas de masque de protection et qu’ils donnaient des amendes sans
    fondement, suite à quoi ils auraient été battus.




    Tennis – La paire roumano-lettone Monica Niculescu/Jelena
    Ostapenko s’est qualifiée dans les demi-finales de l’épreuve de double du
    Tournoi de tennis de Doha, au Qatar, où elle affrontera les Tchèques Barbora
    Krejcikova/Katerina Siniakova, principales favorites de la compétition. Dans
    les quarts de finale, Niculescu et Ostapenko ont vaincu 6-3, 6-4 Laura
    Siegemund d’Allemagne et Elena Vesnina de Russie.






    Météo – Les températures continuent à grimper en Roumanie, pour dépaser les
    normales de saison dans la plupart du pays. Le ciel est variable sur la moitié
    nord du territoire et plutôt dégagé ailleurs. Le vent est faible a modéré, avec
    des intensifications passagères en montagne et dans le sud-est du pays. Les
    températures maximales vont de 10 à 19 degrés, avec 12 degrés à midià Bucarest.

  • Nouvelle affaire de corruption

    Nouvelle affaire de corruption

    Le Parquet national anticorruption a demandé lundi au Parquet général de saisir le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, pour engager des poursuites contre un ancien premier ministre, Călin Popescu-Tăriceanu. Les procureurs l’accusent d’avoir accepté des pots-de-vin en 2007 et 2008, soit durant la dernière partie de son mandat à la tête du gouvernement. Selon les procureurs, Tăriceanu aurait reçu indirectement, de représentants d’une société autrichienne qui a distribué les licences Microsoft en Roumanie, des avantages matériels indus de 800 000 dollars sous la forme d’honoraires pour des services de conseil. En échange de cela, il aurait exercé ses pouvoirs de manière à faire adopter une série d’arrêtés gouvernementaux en faveur de la compagnie, explique la DNA. Selon les enquêteurs, le montant représente une commission de la valeur des paiements effectués par l’Etat roumain à ladite société, et qui aurait été utilisée au bénéfice du dignitaire pour couvrir certaines dépenses de campagne électorale. L’argent aurait été transféré sur la base de contrats fictifs conclus avec plusieurs compagnies offshore. Ce dossier a été ouvert en 2018 suite à la réunion de trois affaires pénales, dont l’une a été reprise par le Parquet national anticorruption à la demande de collègues autrichiens. En novembre 2018, à la demande de la DNA, le Sénat roumain a été saisi pour entériner l’ouverture des poursuites pénales pour corruption passive contre la même personne, sénateur à l’époque, mais la demande a été rejetée. Les procureurs affirment maintenant que des éléments de preuve supplémentaires ont été administrés et que de nouveaux éléments ont été versés au dossier.



    L’ancien premier ministre Călin Popescu-Tăriceanu a rejeté les accusations du Parquet anticorruption, expliquant qu’aucun paiement n’avait été effectué à Microsoft tant qu’il dirigeait le gouvernement et qu’il n’avait pas reçu d’argent. Lors d’une intervention sur une chaîne de télévision, il a déclaré que pendant son mandat, quatre arrêtés gouvernementaux avaient été pris, dont l’un était visé par le procureur général de l’époque, mais qui n’avait fait que dresser l’inventaire des licences Microsoft.



    Le nouveau dossier intervient dans l’espace public roumain peu après qu’un ancien ministre de l’Environnement, Costel Alexe, eut été accusé par le même Parquet de corruption et d’incitation au détournement de fonds. Les procureurs notent qu’en 2020, il aurait réclamé et reçu d’un responsable d’une aciérie — suspect dans cette affaire -, plusieurs produits en tôle d’environ 20 000 euros. Il exerçait des fonctions relatives à l’attribution gratuite de certificats d’émission de gaz à effet de serre et de suivi des mesures prises par cette usine pour fermer une déchetterie non conforme. L’ancien ministre a également déclaré qu’il était innocent et qu’il souhaitait voir finaliser l’enquête sur cette affaire « le plus tôt possible ».


    (Trad. : Ligia)

  • L’affaire Benalla

    L’affaire Benalla

    En pleine période estivale, surgit en France une affaire d’une gravité extrême : un conseiller du président de la république s’est rendu coupable de violence sur des manifestants en abusant de la tunique de la police. Une affaire qui a pris une ampleur inconnue sous la Ve république. Pour en parler en détail nous avons invité Sergiu Miscoiu qui est professeur des université et enseigne à Paris et à Cluj.


  • A la Une de la presse roumaine 20.07.2017

    A la Une de la presse roumaine 20.07.2017

    Quelles politiques publiques pour enrayer le déclin démographique de la Roumanie ? Quel domaine prioritaire à financer ? Dans quelles villes roumaines est-il plus facile à mettre sur pied une affaire ? Des questions et des réponses à retrouver dans la presse en ligne de ce jeudi.





  • A la Une de la presse roumaine 14.04.2017

    A la Une de la presse roumaine 14.04.2017

    Le sujet du jour est sans doute l’arrestation de Sebastian Ghita, controversé homme d’affaires, patron d’une télévision privée roumaine, « vedette » de plusieurs dossiers pénaux retentissants, disparu fin décembre et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen. L’autre sujet du jour est « la mère de toutes les bombes » lancée par les Etats Unis en Afghanistan.




  • Verdict dans le dossier Microsoft.

    Verdict dans le dossier Microsoft.

    Dans le cadre du dossier Microsoft, qualifié, par la presse roumaine, d’un des plus spectaculaire de l’histoire judiciaire de la Roumanie post-communiste, la Haute Cour de Cassation et de Justice a définitivement condamné toutes les quatre personnes inculpées. Deux hommes d’affaires connus, Dorin Cocos et Nicolae Dumitru, un ex-ministre des communications Gabriel Sandu et un ancien maire de la ville de Piatra Neamt Gheorghe Stefan ont écopé des peines totalisant 14 ans de réclusion.

    La Haute Cour de Cassation et de Justice a également décidé de confisquer plus de 17 millions d’euros appartenant aux quatre accusés. Selon la Direction nationale anticorruption, en avril 2004, un contrat de location de licences Microsoft a été conclu dans des conditions onéreuses pour le budget public. Une affaire de 60 millions d’euros et un préjudice à l’Etat de 27 millions d’euros ont été les accusations formulées par les procureurs du Parquet anti-corruption. Ceux-ci avaient étudié les coulisses de la signature des contrats par des gouvernements successifs, avec des étiquettes politiques diverses, visant l’achat de licences informatiques pour le système roumain d’Education nationale.

    Les logiciels, beaucoup plus nombreux que les besoins des établissements scolaires roumains, avaient été contractés à des prix très élevés. En échange de ces contrats de marché public, les décideurs et les hommes d’affaires ont reçu des commissions injustifiées. Dorin Cocos, un richissime homme d’affaires qui a toujours préféré garder un profile plutôt bas, serait de loin le grand nom de la liste des inculpés. Perçu pendant plusieurs années comme un proche du président Traian Basescu, Dorin Cocos a été un des bénéficiaires de ces contrats, qui ont d’ailleurs constitué la base de son empire financier, selon la presse roumaine.

    Gheorghe Stefan, un personnage sulfureux connu notamment pour son implication dans le monde du foot autochtone, a été l’exemple parfait de l’édile en chef d’une ville de province qui a pourtant joué un rôle à ne pas ignorer au sein du Parti démocrate libéral, principal parti gouvernemental de la seconde moitié des années 2000. A son tour, l’ancien ministre Sandu avoue avoir seulement collecté l’argent dans l’intérêt du même parti, des fonds à la veille du scrutin présidentiel de 2009, remporté par Traian Basescu.

    Entre temps, l’ancien parti de Stefan et de Sandu, le PDL a disparu suite à la fusion avec le PNL. Le dossier Microsoft, une autre victoire retentissante du parquet roumain anti-corruption, en dit long de ce système vicié, profondément toxique, dans le cadre duquel des politiciens et des hommes d’affaires collaborent pour leur propre bien-être financier, où les partis installent des personnes incompétentes au sommet de l’administration publique et où les partis politiques recourent à la corruption pour financer les campagnes électorales.

  • A la Une de la presse roumaine 16.08.2016

    A la Une de la presse roumaine 16.08.2016

    Plusieurs prêtres et moines du nord-est de la Roumanie critiquent ce qu’ils appellent le langage œcuméniste et critiquent les initiatives de dialogue avec les autres églises chrétiennes stipulées par les documents adoptés au Synode Panorthodoxe de Crète et signés par les représentants de l’Eglise orthodoxe roumaine. Entre temps, les affaires de celle-ci – et notamment son agence de voyage – fleurissent…




  • Pégas regagne du terrain

    Pégas regagne du terrain

    Le premier « Pegas » pour adultes sortait des usines de Tohan en 1972. En 1975 étaient fabriqués les premiers modèles pour enfants. 5 ans plus tard, les modèles sont diversifiés, on commença à produire des vélos à plusieurs vitesses – « Pegas 1027 » en avait 5. En 1990 on sort sur le marché le vélo de montagne à 18 vitesses et freins Cantilever. Après quoi, la marque sest complètement effondrée. Pourtant, depuis quelques années, une équipe de jeunes enthousiastes se sont proposé de réinventer le « Pegas » pour enfants dans une variante destinée aux adultes. Comment tout cela a redémarré et où en est-on à présent ?



    Linitiateur du projet, Andrei Botescu, explique: “Ça a commencé par le besoin dun vélo. Je me suis orienté tout dabord vers un modèle américain, plutôt cher. Le hasard a fait quil ma été volé. Alors jai souhaité avoir un beau vélo que jaime bien, mais qui nattire pas tellement lattention des voleurs. Et cest ainsi que jen suis arrivé à touver un « Pegas » déjà utilisé et reconditionné. On nen fabriquait plus et jai commencé à réfléchir à la façon dont je pouvais my prendre pour en produire. »



    « Achète-toi un « Pegas » et fais lui une place dans ta maison » – cest lexhortation par laquelle sont accueillis les visiteurs de la page Facebook des créateurs du nouveau « Pegas ». Lentrepreneur Andrei Botescu nous donne des détails: “Cest une campagne ciblée, car nous savons que nombre de nos clients gardent leur vélo dans leur appartement. Tout le monde na pas une maison avec un cour, les bâtiments à plusieurs étages ne disposent pas de parcs de stationnement pour vélos et avant toute autre chose, les clients souhaitent savoir sils peuvent monter et descendre leur vélo par lascenseur. Et alors, le vélo fait partie de lunivers de la maison.”



    Cest lannée 2012 qui a marqué le retour du vélo « Pegas » sur le marché roumain. Andrei Botescu nous raconte son cheminement : “Jai commencé par constituer une équipe : après de longues recherches, jai trouvé un très bon designer, un très bon ingénieur et un très bon spécialiste du marketing. Nous avons commencé le travail en 2010, deux années avant la sortie du premier modèle. La première année, nous avons fabriqué 500 vélos, lannée dernière près de 1.500. Nous vendons toute notre production, car la demande est importante, aussi bien en Roumanie quà létranger. Il y a beaucoup de Roumains vivant ailleurs qui envoient des commandes. Nous venons, par exemple, den recevoir une dune dame établie aux Pays-Bas, qui travaille à lAgence spatiale européenne. Nombre de nos compatriotes sont fiers de ce vélo roumain, que lon peut, grâce à eux, voir dans les allées des universités de France, du Royaume Un ou du Luxembourg.”



    La bicyclette Pegas daujourdhui est mi-nostalgique, mi-produit branché, griffé, de très bonne qualité, avec un design particulier et des couleurs alléchantes. Et de la bicyclette des enfants roumains dantan quest-ce qui reste? Andrei Botescu nous en fait le tour: “Nous avons gardé notamment le design et cela est évident surtout pour le modèle à selle et guidon allongés, destiné initialement aux enfants. La forme du cadre a également perduré, mais nous lavons adapté aux adultes pour les faire vivre une expérience inédite, de retour à lenfance. Et nombre des usagers ne se rendent pas compte de cet agrandissement – ils croient réellement que ce modèle avait à lorigine les dimensions actuelles. Il est très chargé démotions, ce projet.”



    Pegas, la bicyclette, est très active sur les réseaux sociaux. Mais pour sassurer une meilleure visibilité sur le marché, elle est impliquée dans nombre de campagnes, affirme Andrei Botescu: “Il y en a eu de très intéressantes, grâce auxquelles nous avons remporté des prix du secteur publicitaire. Lune dentre elle sappelle “Internet du peuple”. Nous avons mis en ligne un site internetulpoporului.ro, disponible aussi en anglais, où nous avons joué à imaginer à quoi Internet aurait ressemblé sil avait été disponible à lépoque du régime de Nicolae Ceauşescu. Nous avons fait, par ailleurs, une campagne plus romantique, avec les histoires damour entre bicyclettes, ou encore une autre ciblée sur la culture urbaine. Cette dernière sappelle “couleur urbaine” et vous permet de choisir la future couleur de votre deux roues grâce à une application pour smartphone et une photo que vous prenez en ville. Vous choisissez la couleur, nous vous la mettons sur votre bicyclette.”



    Les passionnés de Pegas daujourdhui assouvissent un désir denfance, explique notre interlocuteur. Jadis, ils navaient pas suffisamment dargent pour sen acheter une. Maintenant ils en ont et souhaitent acquérir précisément lobjet tant convoité. Sauf que le temps na pas passé pour rien sur cette bicyclette, selon Andrei Bontescu: “Nos produits appartiennent à la ville et à sa culture. On peut les utiliser pour se rendre au travail mais aussi pour les loisirs, une promenade de weekend, par exemple. Nous avons amélioré la position de lusager de la bicyclette. Une fois monté en selle, vous vous rendez compte tout de suite que vous êtes à une certaine hauteur, plus confortable, que le guidon est suffisamment élevé pour vos permettre de regarder autour, les gens, les paysages.”



    Alors, si vous aimez les accessoires assortis à votre tenue, accessoires éco-branchés, et quon tourne la tête après vous, de manière admirative, bien évidemment, réfléchissez à une bicyclette roumaine: Pegas, le cheval à deux roues…

  • La culture des fraises en Roumanie

    La culture des fraises en Roumanie

    Voici 14 ans, il vendait son appartement, emménageait à la campagne et se lançait dans les affaires, dans la culture des arbustes, dans un village du comté de Sǎlaj (nord-ouest). Il a commencé avec une surface de 600 m² pour arriver à 10 ha sur lesquels il produit des fraises, du cassis et des framboises. Et vu qu’il ne trouvait pas d’espèces de qualité, il a décidé de fonder sa propre pépinière.



    Il se félicite maintenant de son choix — et du profit qui va avec. Il a payé les études supérieures de dix enfants uniquement avec l’argent obtenu de ce business. Cette affaire est soutenue tant par la production de fruits que par les plantes qu’il vend aux personnes intéressées, désireuses d’investir dans le même secteur. Nelu Orlaie est également l’auteur de deux cassissiers : la Perle noire et Crépuscule.



    Voilà comment tout a commencé : « Nous avons acheté un terrain, quelques paires de bottes, des binettes, quelques fraisiers et nous avons planté 600 m². C’est ainsi que tout a commencé… Nous les avons arrosés au seau et au pot… Nous n’avions pas d’autre source de revenu, mais j’avais confiance en ce que je savais en théorie, et même en pratique, à savoir que les marchés roumain et européen étaient demandeurs de fraises. C’était un élément très important. En Roumanie, leur prix a été et il est très bon. Le premier problème que nous avons rencontré, c’est que nous ne trouvions pas de plants de qualité. C’est alors que nous nous sommes proposé de produire nous-mêmes les plants ont nous avions besoin, des plantes certifiées comme nous voyions que toute l’Europe produit. C’est ainsi que nous nous sommes développés chaque année. Nous sommes arrivés à avoir la première pépinière certifiée de fraisiers de Transylvanie. Lorsque nous avons essayé de vendre le surplus de plants de la pépinière, nous n’avons pas trouvé d’acquéreur. Mais l’année suivante, lorsque les plantes ont commencé à produire, donc depuis plusieurs années, nous n’avons plus réussi à produire autant de plantes que nous aurions pu en vendre. »



    Sur le marché de Transylvanie, la demande de plants avait déjà commencé. A présent, la pépinière fournit des plants de qualité à des clients de toute la Roumanie, à un prix modique, dit l’horticulteur, parce que le succès d’une culture dépend beaucoup de la qualité des plants. L’investissement pour un hectare de fraises s’élève à 10-12.000 euros. Pour une production de 20 tonnes à l’hectare et un prix de vente de 5 lei environ (1,1 euros) le kilo, on obtient 100.000 lei (environ 22.000 euros) et un profit de 40 à 50.000 lei par ha. C’est donc une culture rentable pour la Roumanie, où la concurrence est encore faible et la demande du marché est importante.



    Les 7-8 années suivantes, on peut faire de l’argent avec cette culture, selon Nelu Orlaie : « Nous avons réussi non pas à doubler, mais à quadrupler, en 10-15 ans, notre production de fraises. Nous sommes arrivés, de 6.000 tonnes, à plus de 20.000 tonnes, donc nous produisons à peine 1 kilo de fraises par habitant. Ce qui veut dire qu’il y a de la place pour tout le monde et que l’on peut faire de l’argent sur de petites superficies de terrain qui existent en Roumanie. A chaque fois que l’occasion s’est présentée, nous avons essayé d’expliquer que l’on peut organiser, sur de petites surfaces de terrain, des fermes assez viables, aptes à entretenir une famille. Nous nous posons tout le temps la question pourquoi nos jeunes iraient-ils cueillir des fraises en Espagne, des framboises en Grande Bretagne ou en Allemagne alors que nous pourrions faire ces cultures dans ce pays. En Roumanie, le kilo de fraises se vend à plus d’un euro, alors qu’en Espagne ou en Italie, le fermier vend des fraises, en pleine saison, 80 centimes d’euro le kilo. Et la dépense la plus importante après avoir créé une culture de fraisiers ou d’autres arbustes fruitiers, c’est la cueillette à la main. Et jusqu’à ce que nous arrivions à devoir payer pour la cueillette 7-8 euros de l’heure, cela va encore durer. La Roumanie dispose d’un très grand avantage, par rapport aux autres Etats européens : la main d’œuvre manuelle est encore bon marché. Ce serait une des niches de marché sur lesquelles nous pourrions nous imposer sur le marché européen, et les petits fermiers qui commencent une affaire dans ce domaine y gagneraient beaucoup. »



    Le cultivateur de fraisiers propose des productions modérées pour obtenir des fruits avec du goût et de l’arôme, par rapport aux pays européens où les productions sont forcées et leurs fruits ne sont pas appréciés sur le marché roumain. En plus, dans le nouveau Programme national de développement rural, des fonds européens sont prévus pour les cultures de fraisiers et d’arbustes fruitiers.



    Une raison de plus pour que les jeunes fermiers investissent dans la culture des fraisiers, dit avec espoir l’horticulteur, qui recommande aux jeunes d’avoir du courage et d’investir dans la culture des arbustes fruitiers plutôt que de partir à l’étranger: « Nous avons même un projet intitulé « Famille unie » pour les communautés locales. Partout, dans toute communauté locale, là où il y a des gens avec un peu d’imagination, nous allons avec plaisir leur apprendre à cultiver la terre, à nos frais. Et si en une année, disons, cinq familles renoncent à l’idée de quitter le pays et de laisser leurs enfants je ne sais où… pour moi, j’estime que c’est un gain plus important que tout l’argent que nous avons. Il faut penser aux milliers d’enfants qui restent à la maison… Si une partie de ces parents restent au pays et ont la possibilité d’obtenir des revenus similaires ou meilleurs qu’à l’étranger, pensez un peu combien les générations futures de la Roumanie pourraient y gagner ! »



    Le producteur de fraises est toujours présent dans le pays, à différentes conférences organisées par les Directions agricoles départementales, où il fournit des informations de spécialité aux petits producteurs au sujet des bénéfices de la culture des fraisiers et notamment des arbustes fruitiers. Selon lui, l’avenir appartiendra pendant de longues années aux petits fruits (groseilles, myrtilles, framboises), en Roumanie et dans le monde entier, parce que la tendance, c’est que les gens mangent de plus en plus sain. Pour le moment, les Roumains achètent des fraises d’importation et vont travailler sur les plantations des étrangers. Peu de gens se souviennent que la Roumanie a eu de la tradition dans la culture des fraisiers.



    Jusqu’en 1990, elle produisait environ 40.000 tonnes de fraises par an, dans des coopératives agricoles de production, et des quantités importantes étaient exportées. Après le démantèlement de ces structures, la production a chuté à 5000 tonnes par an. A présent, même si la surface cultivée avec cette espèce s’est accrue, la production ne se monte qu’à 20.000 tonnes par an, c’est pourquoi le marché est dominé par des importations d’Espagne et de Turquie. 80% de la production de fraises est obtenue dans le comté de Satu Mare (nord-ouest), mais d’autres centres de production sont également apparus dans les départements d’Arad et de Bihor (ouest) et dans le sud du pays.

  • Lait et oeufs

    Lait et oeufs

    Quels sont les avantages et les invonvéniens dêtre un petit producteur? L’Etat les encourage-t-il ? Ligia Mihăiescu a discuté avec deux éleveurs.


  • Femmes en affaires

    Femmes en affaires

    L’égalité des chances et l’encouragement des PMEs comptent parmi les priorités de l’UE et les politiques visant à les promouvoir pourraient offrir des solutions de sortie de la crise. Sortir d’une crise — globale ou personnelle — dépend des opportunités et du courage des futurs entrepreneurs, ce qui peut être un défi, notamment pour les femmes. Selon les statistiques de l’UE, en 2013, parmi les entrepreneurs européens menant une activité indépendante, 34,4% seulement étaient des femmes. Celle-ci détenaient 30% des entreprises nouvellement créées. Pourtant, leur nombre ne cesse d’augmenter.



    Fin 2014, Bucarest accueillait la première foire des femmes d’affaires de Roumanie — « B-Fair » – organisé par l’association « Femmes en affaires ». Fondée en 2009 par une jeune femme entrepreneur, cette organisation était censée soutenir les femmes qui souhaitent démarrer une affaire. La foire était en quelque sorte une extension de ce réseau rendant possible un plus ample échange d’expérience.



    Adina David, responsable de communication de l’organisation « Femmes en affaires », explique : « La foire « B-Fair » a eu lieu en 2014 pour la première fois. Jusqu’ici nous avons organisé uniquement des rencontres de réseautage d’affaires où les intervenants étaient des femmes. La foire a réuni des affaires gérées par des femmes dans un cadre plus officiel et plus général, qui, à part le réseautage, leur a permis de présenter leurs produits. »



    20 exposants ont participé à cette première édition de B-Fair, dont les stands ont été visités par 200 à 300 personnes pendant le week-end. Les sociétés présentes n’étaient pas uniquement des PMEs. Y ont également participé de grandes compagnies, voire des multinationales dirigées par des femmes et dont les produits sont destinés aux femmes.



    Faut-il conclure que les sociétés gérées par des femmes doivent s’orienter vers le marché féminin ou vers un domaine d’intérêt pour les femmes ? Adina David: « J’ai remarqué une tendance des femmes d’affaires à s’orienter vers des domaines typiquement féminins, tels le conseil ou la cosmétique. Pourtant, nombre de femmes commencent à démarrer des affaires dans les domaines informatique ou automobile. »



    Présente à la foire « B-Fair » et membre de l’organisation « Femmes en affaires », Adina Filculescu est la patronne d’une société active dans un domaine où les femmes excellent : les arrangements floraux et l’organisation d’événements. Elle s’est lancée à la fin de ses études universitaires. Elle ne s’est jamais sentie discriminée face à la concurrence masculine et n’a pas eu de difficultés supplémentaires parce qu’elle est femme. En échange, elle a dû travailler dur, mais elle aime son travail.



    Adina Filculescu: « Le travail ne manque pas, parfois je bosse 17 heures par jour sans me sentir fatiguée, parce que je pense au résultat, à la satisfaction des autres et à la mienne. Si j’avais travaillé pour quelqu’un d’autre, je ne l’aurais probablement pas fait avec autant de plaisir et de succès. J’ai passé des nuits blanches, des week-ends à la maison au lieu d’aller à la montagne avec mes amis. Quant à la bureaucratie, nous savons tous comment cela se passe : on fait la queue aux guichets, il y a toujours un nouvel impôt à payer. Il faut s’y faire. »



    En tant que membre de l’Association « Femmes en affaires », Adina Filculescu a suivi attentivement les tendances des dernières années et elle a fait plus d’une découverte : « De nombreuses femmes se sont orientées vers une carrière dans les affaires, renonçant à leurs emplois dans les multinationales ou dans les institutions publiques. Elles se sont tournées vers des domaines qui leur font plaisir. J’ai remarqué que c’était la passion qui se trouvait à l’origine de leur choix. A part un certain capital, elles ont eu besoin aussi de beaucoup de courage pour changer de vie — échanger, en fait, leur vie d’employée contre une vie de femme entrepreneur. »



    Leur courage trouve son origine dans le désir d’être indépendantes et dans un changement de leurs priorités. Adina David: « Quand elles travaillaient pour une multinationale, elles n’avaient plus de temps pour leur famille. Et si un enfant arrivait, le temps qu’elles pouvaient lui consacrer était très limité. C’est pourquoi elles ont préféré devenir femmes entrepreneurs, ce qui leur permet un emploi du temps très flexible. Même si, dans un premier temps, elles gagnaient davantage lorsqu’elles travaillaient pour la multinationale, une affaire peut se développer et assurer avec le temps des revenus substantiels. Que le début puisse être difficile, cela ne les effraie pas. »



    Nombre d’employées de compagnies publiques ou privées qui souhaitent devenir à un moment donné leurs propres patronnes gardent leur emploi un certain temps et s’occupent parallèlement de leur nouvelle affaire. Ce n’est pas facile ; pourtant, le désir d’indépendance l’emporte, dans ce cas. Et cette tendance est encouragée par les institutions de l’UE, qui ont déjà créé un réseau européen de mentors destiné aux femmes entrepreneurs, rattaché à la Direction générale pour les PMEs. (trad.: Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine 01.10.2014

    A la Une de la presse roumaine 01.10.2014

    “L’affaire Microsoft” continue à s’étaler dans les éditions électroniques des principaux journaux bucarestois. D’autres sujets s’y retrouvent également, tels limplication des médias dans une enquête, la migration du travail ou encore un sondage sur les priorités du futur président roumain.


  • La culture de l’argousier

    La culture de l’argousier


    La culture de l’argousier en Roumanie est une des affaires agricoles se trouvant à ses débuts. Les plantations d’argousiers ne sont pas nombreuses mais ceux qui ont fondé de telles cultures se déclarent contents puisque la demande du marché européens va croissant. Alexandru Vulpe était chercheur à Arad et est venu, au bout de 35 ans de travail, vers la culture des arbres , devenant un des plus grands cultivateurs d’argousier de Roumanie. Il vend sa production en Allemagne et obtient un profit de 10 milliers d’euros par hectare.



    Quatre années auparavant, il a investi ses économies dans une culture d’argousier sans se préoccuper exclusivement de la production des fruits, il a crée une pépinière où il crée de nouvelles variétés qu’il vent aux cultivateurs de Roumanie et de l’étranger: « Nous avons commencé à Frumuseni, près de Arad, une activité de promotion de la culture d’argousier en Roumanie , notre activité se déroulant à trois niveaux principaux : production, recherche( création de nouvelles variétés et adaptation des technologies proposées dans une pépinière de trois hectares destinée à proliférer les jeunes plantes d’argousier 700-800 nouvelles plantes à racines chaque année) et le secteur de production des fruits qui apporte de l’argent, une superficie de 18 hectares qui chaque année augmente de 10 hectares. Nous avons maintenant un programme permanent de plantations mais l’argousier était notre objet de recherche depuis que nous étions jeunes chercheurs de la Station de Recherches Arboricoles de Lipova. Ces dernières années, l’argousier este devenu une affaire et nous en avons la preuve ici, à Frumuseni. Nous voulons faire de sorte qu’en Roumanie, les cultures d’argousiers deviennent un secteur d’arboriculture rentable et soutenable. »



    Les cultures d’argousiers sont une affaire à long terme, ont une durée de vie de 20-25 ans. Le coût pour planter un hectare d’argousier s’élève à 2700 euros et depuis la troisième année, celle de la première production effective de fruits d’argousier et jusqu‘aux 25 ans de durée de la plantation , la culture ne génère que du profit — disent les cultivateurs d’argousiers. Mais la variété d’argousier est tout aussi importante, raison pour laquelle à la pépinière de Alexandru Vulpe fait face à peine aux commandes ; Il a déjà homologué 4 variétés d’argousier et une variété de polénisation qui figurent dans le catalogue officiel des certificats de Roumanie et d’Europe et s’occupe dans son secteur de recherche de plus de 100 nouveaux hybrides en période de tests et attendent la confirmation suivie par la confirmation pour être promus en production. Presque 800 hectares sont plantés en Roumanie avec des variétés produites dans la pépinière de Frumuseni, prévoyant 2000 hectares l’année prochaine.



    Malheureusement, il n’y a pas en Roumanie un secteur de transformation de l’argousier , nous dit le chercheur roumain: « L’argousier fait des profits. On en obtient quelques 500-600 produits. Le transformation de l’argousier est un processus assez complexe qui se déroule par lignes technologiques, on passe d’une étape à l’autre, le produit résultant étant la matière première pour la suivante et ainsi de suite de sorte qu’à la fin de ces lignes successives on trouve les 600 produits à base d’argousier. De toute évidence, les produits alimentaire sont les plus importants car ils sont utilisés spécialement dans l’alimentations des vieilles personnes qui ont besoin de vitamines. Les produits cosmétiques se placent en deuxième position avec un très grand nombre de produits à base d’argousier. Malheureusement, il n’y a que très peu d’unités qui transforment l’argousier en dépit du fait que cette transformation n’est pas compliqué, on en obtient une huile qui est mise en bouteille sous des formules différentes et … c’est à peu près tout. Nous nous sommes fixés un objectif et un plan pour parvenir en Roumanie à une superficie cultivée d’argousiers de notre création et adaptés à la technologie de culture spécifique. Les 2000 hectares, donc, sont estimés à produire une production suffisamment grande de fruits qui puissent attirer l’attention de l’industrie alimentaire nationale qui semble s’en dès-intéresser complètement. Lors d’une production suffisante en Roumanie, on va promouvoir l’industrie nationale de transformation appropriée. »



    Les fruits d’argousier de la plantation de Frumuseni sont envoyés dans beaucoup de pays européens et les foires internationales ouvrent de plus en plus leurs portes: « L’argousier est une culture écologique par excellence, elle ne compte pratiquement pas de parasites ou de maladies et, dans de telles conditions, nous participons chaque année à des foires spécialisées en produits bio, la plus importante étant celle intitulée BIOFACH de Nuremberg. Nous y participons chaque année car la participation est bénéfique tant pour les vendeurs que pour l’élargissement des superficies nouvelles de culture. Il est très important d’avoir un destinataire stable de la marchandise, 2 ou 3 en fait, et être tranquille de ce point de vue. On peut conclure des contrats et en ce qui nous concerne nous vendons en février toute notre production de l’année. Le marché demande les fruits d’argousier dans une proportion croissante, au fur et à mesure de la hausse de la production. »



    L’argousier est la culture arboricole la plus profitable de la zone tempérée où se trouve la Roumanie. Même si on le cultive actuellement sur des superficies réduites, celle culture peut devenir une culture d’avenir — disent ceux qui ont investi dans une telle culture…(trad. : Costin Grigore)