Tag: affaires étrangères

  • 11.12.2023 (mise à jour)

    11.12.2023 (mise à jour)

    Budget – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a présenté aujourd’hui les premiers chiffres relatifs au budget d’Etat pour l’année prochaine. Il a annoncé que le projet devrait passer cette semaine par le Gouvernement et qu’il serait voté par le Parlement avant Noël. Aux dires de Marcel Ciolacu, l’accent sera posé sur les investissements, qui se verront allouer 7,3% du PIB, soit l’enveloppe la plus importante jamais accordée par l’exécutif roumain à ce secteur. Selon lui, l’éducation se verra allouer aussi un budget historique de 4,1%, soit une enveloppe de 60% supérieure. Des budgets majorés de 26% et respectivement 30% seront également accordés à la Santé et aux Transports. Les revenus des salariés de l’Etat devraient augmenter de 5% à l’exception des dignitaires et les négociations avec les enseignants sur les majorations de salaires se poursuivront. Le gouvernement propose une majoration de 13% en janvier et une autre de 7% en août. Ce qui plus est, M Ciolacu a assuré que le budget prévoyait aussi des fonds pour la majoration des pensions de retraite. L’ex-premier ministre, Nicolae Ciuca, leader des libéraux, membre de la coalition gouvernementale aux côtés des sociaux-démocrates de Marcel Ciolacu, a déclaré avoir demandé au ministre des Finances d’assurer le financement des projets déroulés par le biais du programme Anghel Saligny. Selon M Ciucă il s’agirait de travaux démarrés ou qui devraient démarrer et qui en l’absence des allocations budgétaires risquent d’être bloquées. Le projet du budget d’Etat pour l’année 2024 a été soumis aujourd’hui au débat public et pourrait être approuvé ce jeudi.

    CAE – La cheffe
    de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, a participé ce lundi à la réunion
    du Conseil Justice et Affaire Extérieures de l’UE, aux côtés de ses homologues
    de l’espace communautaire. Les participants au Sommet ont évoqué l’aide à
    l’Ukraine et la stratégie à long terme alors que la Hongrie bloque toutes les
    démarches chaque fois que son vote est nécessaire pour une décision dans cette
    direction. L’administration de Budapest se comporte ainsi après que l’Exécutif
    de Bruxelles a floqué les fonds européens pour ne pas avoir délivré les
    réformes promises et pour n’avoir pas réduit les dérapages au sujet de l’Etat
    de droit. Selon Luminiţa Odobescu, l’Union ne se permet pas de montrer des
    signes de fatigue, surtout s’il s’agit de sécurité européenne. « Il est extrêmement important que
    l’Union Européenne maintienne le soutien politique et pratique à
    l’Ukraine », a-t-elle déclaré et a souligné que la Roumanie souhaite
    que les Etats membres adoptent le paquet de soutien pluriannuel pour l’Ukraine
    et qu’ils augmentent la pression sur la Russie par l’adoption d’un 12e
    paquet de sanctions. Un autre objectif de la réunion de Bruxelles est le
    collectif budgétaire multi-annuel de l’UE pour contenir une aide financière de
    quelque 50 milliards d’euros à l’Ukraine durant les 4 prochaines années.

    Schengen – Le
    ministre roumain de l’Intérieur, Catalin Predoiu, participe au Forum Salzbourg,
    qui se tient ces lundi et mardi en Slovénie. Ce sera la première occasion pour
    la partie roumaine et autrichienne de se rencontrer, après les signes de
    flexibilité donnés par Vienne en ce qui concerne l’élargissement de l’espace
    Schengen. Aujourd’hui, le ministre autrichien de l’intérieur, Gerhard Karner, a
    déclaré avoir présenté à la Commission européenne des conditions claires pour
    que celui que celle-ci puisse implémenter avant que le gouvernement de Vienne
    soit d’accord avec l’accès de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Espace Schengen
    par la suppression des frontières aériennes. M Karner a affirmé qu’il fallait
    faire des progrès dans le domaine de la protection des frontières extérieures
    de l’UE et que le nombre d’agents de la police aux frontières devrait tripler.
    La Commission devrait allouer des fonds pour l’infrastructure de protection des
    frontières bulgaro-turque et roumano-serbe. Ce qui plus est, il a appelé au
    raffermissement des contrôles aux frontières terrestres, ainsi que la prise en
    charge par la Roumanie et par la Bulgarie des demandeurs d’asile notamment
    afghans et syriens. Certaines demandes de l’Autriche d’accepter la Roumanie
    dans Schengen uniquement pour les frontières aériennes ne sont pas exagérées, a
    déclaré le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu. Il affirme que l’accent
    devrait être posé sur le renforcement des frontières par le biais d’un système
    intégré reposant sur la numérisation et il a monté qu’à présent un seul
    poste-frontière utilise quatre systèmes numériques différents. Le chef du
    gouvernement de Bucarest a ajouté qu’il existe un programme de 1,2 milliards
    d’euros de la part de la Commission européenne pour la frontière avec l’Ukraine
    et pour un poste-frontière pilote avec la Serbie.


    Commerce – Le
    déficit commercial de la Roumanie a baissé de près de 19 % durant les 10 premiers mois de cette
    année pour se chiffrer à quelque 23 milliards d’euros, fait savoir l’Institut
    national de la statistique de Bucarest. Les exportations se sont élevées à 79
    milliards d’euros, en hausse de 2,4% par rapport à la période similaire de
    l’année dernière. Les importations ont dépassé les 100 milliards d’euros,
    également en hausse de 3,2%. Les investissements nets réalisés dans l’économie
    nationale ont augmenté de plus de 14% durant les 10 premier mois de cette année
    par rapport à la période similaire de l’année dernière pour dépasser les 24
    milliards d’euros. Selon l’Institut national de la statistique, la plupart des
    investissements ont visé la construction de bâtiments nouveaux, soit près de 15
    milliards d’euros. Quelque 7 milliards d’euros ont été acheminées vers les
    outillages et vers les moyens de transports.



    CFR – Le système
    des chemins de fer de Roumanie est un des plus inefficaces de l’Union
    européenne, selon les chiffres présentés par l’Agence européenne en charge des
    chemins de fer. La Roumanie détient quelque 10 600 kilomètres de chemins de
    fer, un peu plus par rapport à des Etats similaires du point de vue de la
    superficie, tels la Pologne et l’Italie, qui en détiennent le double. Quelque 38% des chemins de fer roumains sont
    électrifiés, alors que la moyenne européenne est de 50% alors que dans des
    Etats tels la Belgique le taux touche les 90%. La Roumanie ne détient aucun
    kilomètre de chemin de fer de grande vitesse, situation rencontrée aussi dans
    11 autres Etats membres. Pour ce qui est de l’arrivée à temps des trains locaux
    et régionaux, la Roumanie est en dernière place, avec des retards de 30% et au
    chapitre trains de fret autochtones et détient un autre record négatif :
    la vitesse la plus réduite de toute l’Union européenne, soit moins de 20 km à
    l’heure. Lorsqu’il s’agit du personnel des chemins de fer, la Roumanie est en
    cinquième position, avec plus de 23 000 personnes – soit plus que la moyenne
    européenne. Dans la catégorie des
    accidents notables, la Roumanie est en 4e position, avec 115 cas
    durant les 12 dernières années et au chapitre incidents mortels, elle est en 3e
    position, avec 82 cas. Pour ce qui est des locomotives, la Roumanie utilise le
    plus grand nombre d’unités polluants de l’UE, soit 1.263, alors que le nombre
    des locomotives électriques est de seulement 904.

  • 06/04/2022 (mise à jour)

    06/04/2022 (mise à jour)

    Taux directeur – L’indice Robor sur une période de trois mois en fonction duquel est calculé le coût des crédits à la consommation en lei au taux d’intérêt variable a grimpé de 4,62 % à 4,68 %. Conformément à la Banque nationale de Roumanie, l’indicateur Robor touche à son niveau le plus élevé en 9 ans. Mardi, la Banque centrale a décidé de majorer à partir de mercredi son taux directeur de 2,5 à 3% par an, mesure qui détermine l’évolution des taux d’intérêt bancaire et constitue le principal instrument de lutte contre l’inflation. La BNR prévoit une hausse annuelle de linflation supérieure aux prévisions faites en février, en raison de la flambée des prix des carburants et des aliments, suite à la guerre en Ukraine et aux sanctions contre la Russie.



    Chauffeur — Le ministère roumain des Affaires étrangères a rejeté la réaction de l’Ambassade de la Fédération de Russie à Bucarest suite à l’incident qui a eu lieu au siège de la mission diplomatique mercredi matin et affirme qu’elle est hâtive, complètement inappropriée et inopportune à qualifier cet incident de quelque manière que ce soit. Antérieurement, l’Ambassade de Russie avait déclaré qu’« il ne faisait aucun doute » que le chauffeur qui a percuté le mur de la mission diplomatique « a commis cet acte sous l’influence d’une explosion d’hystérie antirusse ». Rappelons qu’un chauffeur est décédé mercredi matin, après que sa voiture eut percuté, à l’aube, le mur de ladite ambassade et, juste après l’impact, l’homme s’est immolé par le feu. L’enquête dans ce cas est menée par le Parquet près le Tribunal de grande instance de Bucarest et par la Police de la Capitale. Les médias de Bucarest affirment qu’il s’agit d’une personne relativement connue, Bogdan Drăghici, le chef d’une ONG de lutte contre la discrimination des pères, condamné pour des abus sexuels commis sur sa fille. La veille, il aurait posté sur Facebook un texte de solidarité avec l’Ukraine envahie par les troupes de Moscou.



    Expulsions — La Roumanie vient d’expulser 10 diplomates russes, et s’ajoute à des Etats tels la France, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark, la Slovénie et la Suède, qui ont adopté des décisions similaires pour protester contre les atrocités perpétrées par l’armée russe en Ukraine. Près de 200 diplomates ont été renvoyés à Moscou ces derniers jours, cette démarche marquant une nouvelle dégradation des relations entre les chancelleries occidentales et la Russie. L’adjoint au ministre russe des Affaires étrangères, Aleksandr Grouchko, a précisé pour l’agence TASS que son pays répondrait de la même manière. Il a souligné que l’expulsion du personnel diplomatique des capitales de plusieurs Etats européens constituait un coup dur infligé aux canaux de discussion diplomatiques.



    Gouvernement — Les salariés des entreprises contraintes à réduire ou à suspendre leur activité à cause du conflit d’Ukraine pourront toucher le chômage partiel à hauteur de 75 % de leur salaire. C’est la décision adoptée ce mercredi par le gouvernement roumain. Cette mesure s’applique tant aux compagnies directement affectées par le conflit militaire qu’à celles qui sont touchées indirectement, a annoncé le ministre du Travail, Marius Budăi. Il a précisé que l’exécutif soutient toute sanction contre la Russie, mais aussi le fait qu’aucun citoyen roumain ne doit souffrir, c’est pourquoi la mesure a été adoptée. Ce mercredi, le cabinet de Bucarest a approuvé une ordonnance d’urgence selon laquelle le Programme national d’investissements « Anghel Saligny » bénéficie d’une majoration du budget de quelque 3 milliards d’euros, pour arriver à 65,5 milliards de lei, soit environ 13 milliards d’euros. Le programme vise des investissements dans les réseaux d’eau courante et d’assainissement, dans des projets d’infrastructure routière ainsi que dans des réseaux de distribution du gaz.



    Meeting — Le Bloc national syndical a organisé ce mercredi un meeting de protestation à Bucarest auquel ont pris part plusieurs milliers de personnes. Les 35 fédérations syndicales affiliées à cette confédération — tant du secteur privé que du secteur public — ont réclamé l’adoption de mesures de soutien pour compenser les effets économiques de la guerre d’Ukraine. Le Bloc national syndical a demandé des mesures urgentes pour la sécurité énergétique et alimentaire de la Roumanie, dans le contexte de la flambée des prix de l’électricité, du gaz et des carburants.



    Covid-19 — 2 320 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 ont été rapportés mercredi en Roumanie, un bilan inférieur au jour précédent. Les autorités ont également rapporté 18 décès des suites de la Covid-19. 2 290 malades de Covid sont actuellement hospitalisés, dont 338 en réanimation. Par ailleurs, le nombre de cas de grippe est à la hausse, selon les médecins. Dans certaines situations, les malades de grippe ont été même hospitalisés.



    OTAN — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe, deux jours durant, à la réunion des ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’OTAN à Bruxelles. L’agenda des pourparlers contient la mise en œuvre des décisions du sommet extraordinaire de l’OTAN du 24 mars, avec un accent particulier sur la consolidation de la posture alliée de dissuasion et de défense sur le Flanc est, suite à l’agression de la Russie contre l’Ukraine et des conséquences de celle-ci sur la sécurité euro-atlantique. Conformément à un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest, les responsables analyseront aussi les évolutions sur le terrain en Ukraine, y compris les crimes contre la population civile, la dynamique politique et la poursuite de l’appui de l’Ukraine par les Etats alliés et partenaires. A l’occasion de cette réunion, Bogdan Aurescu soulignera l’importance de l’implémentation rapide des décisions du sommet de l’OTAN en mars, avec un accent particulier sur la constitution des nouveaux groupes de combat de l’OTAN, dont un en Roumanie, qui contribueront au renforcement de la sécurité sur l’entier flanc est. « Il faut être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, des années même », a estimé le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, avant la réunion. Il a réaffirmé que Moscou prépare une offensive dans l’est de l’Ukraine afin de prendre le contrôle sur l’ensemble du Donbass et de faire un pont terrestre avec la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par le Russie en 2014.



    Ukraine — Les Etats-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à l’adresse de la Russie. Il s’agit de plusieurs compagnies et de 18 personnes, dont les filles du président Vladimir Poutine, mais aussi du vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, Dmitri Medvedev. Deux institutions financières russes majeures sont visées, entre autres : SberBank et Alpha Bank. La nouvelle série de sanctions comprend aussi l’interdiction de faire de nouveaux investissements dans ce pays. Moscou doit être tenue pour responsable pour les crimes de guerre commis par ses forces en Ukraine, a affirmé le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, lors d’une intervention au Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Kremlin a rejeté à nouveau les accusations. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra à Kiev cette semaine, et sera accompagnée par le chef de la diplomatie, Josep Borrell. Le Pape François a condamné, mercredi, « le massacre de Boutcha » et a embrassé le drapeau de l’Ukraine envoyé par la ville ukrainienne où, suite au retrait des troupes russes, des personnes ont été trouvées abattues en pleine rue, les mains attachées, mais aussi des fosses communes. Sur le terrain, l’Ukraine se prépare pour une nouvelle offensive des forces russes dans l’est du pays et tente d’évacuer les civils, avant que les forces russes ne coupent les voies de retrait. Les bombardements russes se poursuivent tant là que dans d’autres parties du pays. Médecins sans frontières a lancé un appel que les hôpitaux, les patients et le personnel médical ne fassent plus l’objet d’attaques. Selon la BBC, trois hôpitaux de Mikolaïv, ville sous l’assaut des forces russes, ont été bombardés en l’espace de deux jours. Antérieurement, d’autres centres médicaux d’Ukraine avaient fait l’objet de bombardements russes.

  • La crise ukrainienne domine le débat politique à Bucarest.

    La crise ukrainienne domine le débat politique à Bucarest.

    L’ambassade de Roumanie à
    Kiev fonctionne normalement, a déclaré le ministre des Affaires étrangères,
    Bogdan Aurescu. Ce dernier s’est exprimé à Bucarest, devant les Commissions de
    politique étrangère réunies du Sénat et de la Chambre des députés, au sujet des
    évolutions sécuritaires dans la région de la mer Noire. Il a déclaré que la
    procédure de rapatriement volontaire du personnel diplomatique et consulaire de
    Kiev et d’Odessa était finalisée, mais a précisé que les agences consulaires de
    Solotvino, en Transcarpatie, et de Cernăuţi, toutes deux situées dans l’ouest
    de l’Ukraine, n’étaient pas concernées par ces mesures, car elles se trouvent dans des zones où le niveau de sécurité est plus
    élevé. Le ministre a ajouté que les autres Etats membres de l’UE avaient
    engagé les mêmes démarches pour leurs ambassades, et qu’il était important que
    les partenaires occidentaux de l’Ukraine renvoient un message d’unité clair. Le
    ministère roumain des Affaires étrangères avait aussi relevé le niveau d’alerte
    pour l’Ukraine la semaine dernière.






    Dans le contexte d’arrivées
    continues de troupes russes aux frontières ukrainiennes, Bucarest recommande
    vivement aux citoyens roumains d’éviter tout déplacement en Ukraine et de rester
    vigilants. Il encourage ceux résidant sur le territoire ukrainien à
    reconsidérer la nécessité de leur présence là-bas. Le ministère roumain des Affaires étrangères recommande fermement
    d’éviter tout déplacement dans la Péninsule de Crimée annexée par la Russie en
    2014, et dans les régions frontalières de l’Ukraine avec le Belarus et la
    Russie, ainsi que dans les régions de Donetsk et de Lougansk, dans lesquelles
    les troupes ukrainiennes affrontent les séparatistes pro-russes. De même, Bogdan
    Aurescu appelle les ressortissants roumains, y
    compris les journalistes, à éviter les regroupements, à se maintenir
    régulièrement informés et à reconsidérer leurs déplacements en fonction de
    l’évolution de la situation.






    Le Président,
    le gouvernement, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest ont tous
    témoigné de leur soutien à la souveraineté et à l’intégrité du territoire
    ukrainien dans le cadre des frontières reconnues par la communauté
    internationale. En tant que membre de l’OTAN et de l’Union européenne, la
    Roumanie soutient les sanctions prises à l’encontre de la Russie. La presse
    roumaine déclare qu’en cas d’invasion de l’Ukraine par cette dernière, la
    Roumanie se prépare aussi à un afflux de réfugiés du pays voisin. La communauté
    roumaine installée en Ukraine représente en effet près de 400 000
    personnes, la plupart vivant dans le nord de la Bucovine, dans le nord et le
    sud de la Bessarabie ainsi que dans la contrée de Herța, territoires
    appartenant autrefois à la Roumanie mais annexés par Staline en 1940 et restés
    ensuite partie intégrante du territoire ukrainien au moment de la chute de
    l’URSS en 1991.



  • 24.05.2021

    24.05.2021

    Détournement – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest s’est déclaré profondément inquiet quant à la démarche inadmissible des autorités du Belarus qui ont forcé un avion de ligne qui opérait le vol Athènes – Vilnius à se poser sur l’aéroport de Minsk. Bucarest condamne fermement cette opération. Le ministère des Affaires Etrangères roumain a qualifié l’incident comme extrêmement grave et a transmis aux autorités du Belarus de permettre à toutes les personnes à bord à continuer immédiatement et en toute sécurité leur voyage. Des agents des services de sécurité bélarusses (KGB) sont soupçonnés de s’être trouvés dans l’avion de Ryanair détourné par les autorités bélarusses, qui ont arrêté un opposant présent a bord, a affirmé lundi le patron de la compagnie aérienne irlandaise, Michael O’Leary. Roman Protassevitch, 26 ans, ancien rédacteur en chef de l’influent média d’opposition bélarusse Nexta, a été interpellé dimanche après-midi à la suite de l’atterrissage d’urgence à l’aéroport de Minsk de l’avion, à la suite d’une fausse alerte a la bombe.

    Réunion de l’UE – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis participe aujourd’hui et demain à Bruxelles, à la réunion extraordinaire des leaders européens. Les principaux sujets à l’ordre du jour : la coordination au niveau de l’UE dans le contexte de la pandémie de Covid 19, la lutte contre les changements climatiques, les relations de l’Union avec la Russie et le Royaume Uni. Au sujet de la pandémie de Covid 19, le chef de l’Etat se déclare favorable à une coordination étroite entre les Etats membres et au maintien d’une approche vigilante à l’avenir aussi. Klaus Iohannis plaidera pour la mise en œuvre rapide des pass sanitaires numériques à condition qu’elles n’influencent le droit des citoyens à la libre circulation. Pour ce qui est de la lutte contre les changements climatiques, le chef de l’Etat roumain soulignera le besoin de créer un cadre légal flexible, censé permettre aux Etats membres d’identifier les meilleures solutions pour atteindre l’objectif de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030.

    Coronavirus en Roumanie – Le nombre des nouveaux cas de Covid-19 est toujours à la baisse en Roumanie. 230 cas d’infection en 24 heures ont été rapportés ce lundi, soit le niveau le plus bas depuis début juin 2020, selon les chiffres les plus récents rapportés par le Groupe de Communication Stratégique. 36 malades sont décédés ces dernières 24 heures en Roumanie, alors que 580 personnes infectées sont en réanimation. De plus en plus d’hôpitaux du pays réorganisent leur activité sur la toile du fond d’une baisse constante du nombre de malades infectées au nouveau coronavirus. Parallèlement, la campagne d’immunisation se poursuit au niveau national. Depuis décembre dernier et le début de la campagne d’immunisation et jusqu’à présent, plus de 7,3 millions de doses de vaccin ont été administrées à plus de 4 millions de personnes, dont près de 3,2 millions ont reçu aussi la deuxième dose.

    Plan national de relance et de résilience – C’est une semaine décisive pour le Plan national de relance et de résilience, qui doit être remis à la Commission européenne pour que la Roumanie puisse accéder à près de 30 milliards d’euros destinés au développement. La forme finale du document, avec tous les détails concernant la mise œuvre, devrait être achevée avant la fin du mois. Par ailleurs, le principal parti d’opposition exige au gouvernement de présenter ce plan au Parlement sinon les sociaux-démocrates menacent de ne pas voter en faveur d’un traité européen censé augmenter la contribution des Etats membres au budget de l’Union et qui a besoin d’une majorité de deux tiers au Parlement de Bucarest. Par ailleurs, les Commissions juridiques du Parlement devraient se réunir mardi pour analyser les rapports d’activité de Défenseur des droits pour les années 2019 et 2020. Le Sénat doit débattre également et voter le projet de loi relatif aux réseaux d’Internet à haut débit 5G. Aux termes de cette loi, les fournisseurs de télécoms pourraient utiliser dans leurs réseaux uniquement des technologies et des équipements conformément à l’avis émis par le Conseil suprême de défense de la Roumanie.

    Education – Les examens nationaux, soit l’évaluation des écoliers en fin de collège et le baccalauréat, se dérouleront aux dates établies et en présentiel, a annoncé le ministre roumain de l’Education nationale, Sorin Cîmpeanu. Au mois d’août, les écoles pourront organiser des cours de rattrapage et les professeurs sont encouragés à organiser des colonies de vacances et des excursions. Rappelons-le, au milieu de la semaine dernière, tous les élèves de la Capitale et des localités et des localités où le taux d’infection au SARS CoV 2 est de moins d’un cas par mille habitants, les écoliers sont rentrés dans les salles de classe. Il s’agit de 93% du total des élèves de Roumanie, soit quelque 3 millions de personnes.

    Météo – Il fait beau et les températures sont assez élevées pour cette période de l’année, notamment sur le sud de la Roumanie, alors que sur le reste du territoire, elles tournent autour des moyennes pluriannuelles. Ciel variable, couvert avec des pluies notamment en montagne. Les maxima de la journée iront de 19 à 29 degrés. 25 degrés et un superbe soleil en ce moment à Bucarest.

  • L’actualité internationale, dans le collimateur des ministres européens des Affaires étrangères

    L’actualité internationale, dans le collimateur des ministres européens des Affaires étrangères

    Réunis en visioconférence, les chefs de
    diplomaties de l’UE ont discuté des sujets les plus urgents à l’agenda international.
    Entre autres, les récentes tensions survenues entre la Russie et la République
    tchèque et le cas du dissident russe Alexeï Navalny, actuellement emprisonné en
    Russie.






    L’occasion pour la Commission européenne d’exprimer
    toute sa solidarité avec la position tchèque concernant l’expulsion des diplomates
    russes. Prague, qui accuse Moscou d’une ingérence supposée dans l’explosion, en
    2014, d’un entrepôt d’armes sur son territoire, a expulsé, samedi dernier, 18
    employés de l’Ambassade de Russie, les accusant d’espionnage dans ce cas. Et
    pour cause, selon Prague : les enquêtes ont révélé une liaison entre les services
    secrets russes et l’explosion en question, qui avait fait deux morts. De son côté,
    le ministre russe des AE qualifie les autorités tchèques d’avoir pris une
    décision sans précédent. Il rejette les accusations, les considérant non
    fondées et bizarres. Il a aussi décidé de déclarer indésirables 20 membres du
    personnel de l’ambassade tchèque à Moscou.






    Le cas d’Alexeï Navalny s’est aussi retrouvé sur
    la table des chefs des diplomaties européennes. Cela fait 3 semaines déjà que ce
    dernier fait la grève de la faim, son état de santé s’étant constamment dégradé
    en l’absence de soins médicaux. Lors de la réunion, le ministre roumain des AE,
    Bogdan Aurescu, a soutenu la proposition d’impliquer la Croix-Rouge dans ce
    cas, Alexeï Navalny ayant été transféré ultérieurement dans un hôpital régional
    pour détenus. Dans le contexte des actions russes de déstabilisation continue
    des Etats du voisinage oriental et des Etats membres de l’UE en égale mesure,
    le ministre roumain a réitéré l’importance d’une « approche stratégique » au
    sein de l’espace communautaire dans la relation avec la Fédération de Russie.






    De même, Bogdan Aurescu et d’autres homologues
    européens ont exprimé leur préoccupation quant aux transgressions répétées du
    cessez-le-feu et au renforcement de la mobilisation des forces militaires russes
    dans l’est de l’Ukraine et en Crimée, cette province annexée illégalement par
    la Russie, sans oublier l’intention de Moscou de limiter l’accès à la
    navigation dans plusieurs secteurs de la mer Noire. Bogdan Aurescu n’a pas manqué
    de réitérer le soutien de Bucarest à la souveraineté et à l’intégrité
    territoriale de l’Ukraine voisine et au parcours européen de ce pays, se disant
    favorable à l’approfondissement du processus d’association politique et d’intégration
    économique, deux conditions essentielles pour renforcer l’Etat de droit, la démocratie
    et la résilience de ce pays.






    Et pas en dernier lieu, le chef de la diplomatie
    roumaine a insisté sur la nécessité d’avoir une vision stratégique du
    Partenariat oriental et un agenda ambitieux post-2020 qui prévoie aussi une
    coopération renforcée des Etats partenaires dans le domaine sécuritaire. Enfin,
    le responsable roumain a plaidé pour un rôle encore plus actif de l’UE dans le
    règlement des conflits prolongés qui touchent la région de la mer Noire. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • 29.01.2020

    29.01.2020

    Projet
    de loi
    – Le gouvernement libéral de Bucarest engage aujourd’hui
    sa responsabilité sur le projet de loi qui vise à revenir à deux tours de
    scrutin pour l’élection des maires. Le Parti national libéral affirme qu’il
    vise ainsi à assurer une meilleure représentativité des élus locaux. L’exécutif
    a finalisé le projet de loi hier, après avoir accepté plusieurs
    amendements au projet initial. Parmi les modifications apportées, l’on compte
    le droit de voter à son adresse de domicile pour les personnes qui ont enregistré
    une nouvelle résidence plus de 60 jours avant la date du scrutin. Aussi, le
    nombre de signatures requises pour s’inscrire comme candidat indépendant a été
    réduit de 1% des électeurs à 0,5%. Le Part social-démocrate, en opposition, affirme
    que les lois électorales ne peuvent pas être modifiées moins d’une année avant
    le scrutin et a annoncé son intention de déposer une motion de censure contre
    le gouvernement. Les sociaux-démocrates déclarent d’ailleurs que la motion
    concernera toute l’activité du cabinet Orban. Depuis son arrivée au pouvoir en
    novembre dernier, le gouvernement de Ludovic Orban a engagé plusieurs fois sa
    responsabilité, y compris pour faire approuver le projet de budget pour cette
    année.






    Education – La réforme de l’éducation roumaine fait un pas en avant : quatre
    documents de politique publique ont été lancés aujourd’hui à Bucarest, élaborés
    dans le cadre du projet « La Roumanie éduquée » du président Klaus
    Iohannis. Rédigés par les experts de l’Organisation pour la coopération et le
    développement économique, avec le soutien financier de la Commission européenne,
    les papiers abordent chacun des sujets importants : la carrière des
    enseignants, la gestion des établissements scolaires, l’égalité dans le système
    éducatif et l’accès à une éducation précoce de qualité. Ces documents sont des
    plus importants, selon le chef de l’Etat, car ils offrent aux décisionnaires du
    domaine de l’éducation des points de repère utiles pour améliorer la qualité du
    processus éducatif. Klaus Iohannis soutient que de nouvelles approches dans la
    sélection et la formation des enseignants sont nécessaires. D’après le
    président roumain, il faut aussi regarder différemment le management dans l’éducation.
    Un dirigeant d’établissement ne devrait pas faire un travail purement administratif,
    mais plutôt faire preuve de qualités de leader et d’esprit d’initiative.


















    Géopolitique – Bucarest a pris
    acte du plan de paix américain pour le Proche Orient et il est en train de l’analyser,
    a annoncé le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, dans un
    message posté sur un réseau social. Le ministre a précisé que la Roumanie
    soutenait la solution des deux Etats pour assurer une paix et sécurité
    durables, mais aussi que notre pays voudra participer au dialogue européen et
    promouvoir les efforts diplomatiques de tous les partenaires concernés. Le
    président américain Donald Trump a présenté mardi son plan pour résoudre le
    conflit israélo-palestinien, qui propose une solution « réaliste à deux
    Etats », mais qui a déjà été rejeté par les Palestiniens. Le document
    reconnaît Jérusalem comme capitale indivisible d’Israël, mais aussi la souveraineté
    d’Israël sur les colonies dans les territoires palestiniens occupés. Le
    président américain a évoqué la création d’une capitale palestinienne dans Jérusalem-Est.
    Le texte contient aussi des garanties de sécurité pour Israël, il promet de stimuler
    les investissements économiques pour les Palestiniens et insiste sur le
    désarmement d’Hamas et sur la démilitarisation de la bande de Gaza. Le plan de
    Donald Trump a suscité de nombreuses réactions internationales, des réserves, voir des
    critiques. L’Union européenne a réaffirmé son engagement « ferme »
    en faveur d’une « solution négociée et viable à deux Etats ».








    Bruxelles – L’eurodéputé roumain
    Siegfried
    Mureşan, vice président du Groupe du Parti populaire européen et responsable des
    budgets, a été élu rapporteur du Parlement européen sur le financement du Pacte
    vert européen. En tant que rapporteur, Siegfried Mureşan va coordonner la
    position du législatif communautaire quant au plan d’investissements du Pacte
    proposé par la Commission européenne. Ce programme devrait générer des
    investissements de 1.000 milliards d’euros dans le bloc communautaire sur les
    10 années à venir, afin d’atteindre les objectifs climatiques de l’Union. L’argent
    sera issu d’aides non remboursables provenant du budget de l’UE, de prêts de la
    Banque européenne d’investissements garantis avec le budget européen, mais
    aussi de cofinancements nationaux pour les projets européens ou autres types de
    prêts.






    Diplomatie – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a reçu
    l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Adrian Zuckerman, pour travailler sur
    les priorités communes aux deux pays en 2020. Les deux responsables ont aussi touché
    à la coopération dans le domaine de la défense et de la sécurité. Bogdan
    Aurescu a réaffirmé l’importance d’une croissance de la présence militaire
    américaine en Roumanie pour renforcer la capacité de défense et de découragement
    du flanc est de l’OTAN.




    Tennis – Quatrième favorite de l’Open d’Australie, la joueuse roumaine Simona
    Halep s’est qualifiée dans les demi-finales de la compétition pour affronter
    jeudi l’espagnole Garbine Muguruza (32e mondiale). Halep a battu mercredi
    l’estonienne Anett Kontaveit, score 6-1, 6-1, alors que Muguruza a battu 7-5, 6-3
    la joueuse russe Anastasia Pavliucenkova (30e au classement WTA). Halep et
    Muguruza ont chacune remporté un tournoi du Grand Chelem, à Roland Garros et
    respectivement à Wimbledon. L’espagnole a gagné trois des cinq matchs joués
    contre Halep. Dans l’autre demi-finale, l’Australienne Ashleigh Barty (numéro 1
    mondiale) affronte l’américaine Sofia Kenin (15e WTA).




    Météo – Le temps est morose, mais plus chaud qu’habituellement à ce moment de
    l’année. Les maximales vont de 1 à 11°C, avec 7°C à midi à Bucarest.

  • Bucarest surveille la situation dans le Golfe

    Bucarest surveille la situation dans le Golfe

    La Roumanie a annoncé, par son ministère des
    Affaires étrangères, qu’elle surveillait de près la situation internationale,
    après l’aveu d’Iran, la semaine dernière, d’avoir abattu un avion civil ukrainien.
    Selon la diplomatie de Bucarest, elle observait aussi le respect de l’accord de
    Vienne, qui régit les relations diplomatiques et la liberté de rassemblement
    dans l’espace public. Des centaines d’étudiants se sont rassemblés samedi soir
    à Téhéran pour rendre hommage aux 176 victimes du Boeing 737, des Iraniens et Canadiens
    pour la plupart. Les autorités iraniennes ont précisé que c’était un missile
    lancé par erreur qui avait provoqué mercredi l’écrasement de l’avion ukrainien
    peu après son décollage de l’aéroport de Téhéran. Le corps des Gardiens de la
    révolution, une organisation paramilitaire de la République islamique d’Iran, a
    assumé la responsabilité pour la destruction de l’avion civil qui effectuait le
    vol PS 752 de la compagnie Ukrainian Airlines.

    « De manière regrettable, des
    missiles lancés par erreur ont provoqué l’écrasement de l’avion ukrainien et la
    mort de 176 innocents. Les enquêtes se poursuivent pour identifier et traduire
    en justice les responsables de cette grande tragédie et de cette erreur
    impardonnable. La République islamique d’Iran regrette profondément cette
    erreur désastreuse. Mes pensées et prières vont vers les familles endeuillées.
    Sincères condoléances ! »
    , a écrit sur Twitter le président iranien
    Hassan Rohani. En réponse, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré
    que Kiev attendait de Téhéran une investigation complète, « que les
    coupables soient traduits en justice »
    et « le paiement de compensations ». De
    son côté, le premier ministre canadien Justin Trudeau a réclamé une coopération
    totale des autorités iraniennes et a déclaré que son gouvernement travaillait
    avec des partenaires extérieures pour s’assurer qu’une « enquête complète et
    approfondie »
    soit menée.


    Dans le même temps, à Bruxelles, le haut
    représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique
    de sécurité, Josep Borrell, a convoqué vendredi une réunion exceptionnelle des
    ministères européens des Affaires étrangères. Lors de la rencontre, le chef de
    la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a montré son soutien pour une implication
    active de l’Union dans la région du Golfe, afin d’apaiser la situation et d’encourager
    le dialogue. Le ministre Aurescu a aussi tenu à montrer l’appui de la Roumanie
    pour un rôle accru de l’OTAN au Moyen Orient et dans la lutte contre le
    terrorisme. Pour Bucarest, une action concertée de l’Union européenne et de l’Alliance
    Atlantique est nécessaire. (Trad. Elena Diaconu)

  • La semaine du 6 au 12 août 2018

    La semaine du 6 au 12 août 2018

    Violences lors de la manifestation de la diaspora, organisée à Bucarest

    Plus de 450 personnes, dont 35 gendarmes, ont eu besoin de soins médicaux, suites aux violences produites lors de la manifestation qui a eu lieu vendredi soir à Bucarest, devant le siège du gouvernement, a annoncé samedi, dans une conférence de presse, le porte-parole de la gendarmerie. Quelque 100.000 personnes ont participé à la manifestation des Roumains de la diaspora, auxquels se sont joints des habitants de la capitale. Egalement vendredi, des dizaines de milliers de gens, solidaires avec la manif de la diaspora, sont descendus dans les rues de plusieurs villes roumaines et ont scandé des slogans anti-gouvernementaux. Les protestataires ont demandé la démission de l’actuel Exécutif de la coalition PSD-ALDE et des élections législatives anticipées. Des heurts violents ont éclaté entre les manifestants et les gendarmes, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule. La police a signalé la présence de groupes de provocateurs devant le siège du gouvernement. Les gendarmes sont intervenus en réponse à des agressions contre des représentants des forces de l’ordre. Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a fermement condamné l’intervention brutale des gendarmes contre les manifestants de Bucarest et souligné le fait que la ministre de l’intérieur, Carmen Dan, devrait expliquer d’urgence la manière dont elle a géré les événements. Les leaders de l’opposition ont eux aussi condamné la réaction de la gendarmerie et demandé la démission de la ministre de l’Intérieur. Antérieurement, les leaders de coalition majoritaire avaient déclaré que le meeting aurait dû être assumé par l’opposition, qu’ils considèrent comme le véritable organisateur des protestations.

    L’inflation devrait baisser au troisième trimestre de cette année, estime la Banque centrale de Roumanie

    La Banque centrale de Roumanie a revu à la baisse, à 3,5%, la prévision d’inflation pour la fin de l’année en cours. La prévision antérieure indiquait une inflation de 3,6% en 2018. Pour la fin de l’année prochaine, la Banque nationale table sur un taux d’inflation de 2,7%, soit une baisse de 0,3 points de pourcentage, a fait savoir le gouverneur de la banque, Mugur Isărescu. Il a expliqué que le taux d’inflation pourrait s’inscrire à nouveau dans l’intervalle cible, en l’absence de nouveaux chocs dont la politique monétaire ne peut influencer les effets. Par ailleurs, la Banque nationale prévoit une croissance économique de près de 4%, en 2018 contre 7% en 2017. Selon Mugur Isărescu, il vaut mieux que l’économie connaisse un développement constant sur le long terme, en fonction du potentiel. Et lui d’ajouter qu’une croissance économique conséquente entraîne un volume accru des investissements, ainsi qu’une meilleure productivité et qualité de la main d’œuvre.

    Bilan des ministères des Affaires étrangères et de la Défense

    Après le bilan des six mois d’activité de l’actuel gouvernement Parti social-démocrate (PSD)-Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) de Bucarest, récemment présenté par Viorica Dăncilă, chaque membre du Cabinet en a suivi l’exemple et dressé, devant les représentants des médias, la liste des réalisations et celle des projets pour le proche avenir. Mardi, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Teodor Meleşcanu et respectivement Mihai Fifor, se sont prêtés à cet exercice. Au plan diplomatique, le ministre Teodor Meleşcanu a parlé de l’éventuel déménagement de l’ambassade de Roumanie en Israël, de Tel-Aviv à Jérusalem, sujet qui a récemment agité les esprits à Bucarest. Selon M. Meleşcanu, une analyse en ce sens est déjà prête et elle sera bientôt remise au chef de l’Etat, à la première ministre et au Parlement. En ce qui concerne la relation avec la Russie, le chef de la diplomatie roumaine a déclaré que le dialogue devait reposer sur les intérêts mutuels des deux parties, dans le respect des principes et des normes du droit international. Teodor Meleşcanu a également précisé que les préparatifs en vue de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne, au premier semestre de l’année prochaine, respectaient le calendrier. En tant qu’Etat membre allié, la Roumanie considère que le renforcement de son profil au sein de l’OTAN est une priorité. Le récent sommet de l’Alliance a adopté la proposition de Bucarest d’héberger un Centre de commandement au niveau de corps d’armée. Une réunion spéciale a été consacrée à la sécurité dans la zone de la mer Noire, la Roumanie y ayant obtenu une augmentation considérable de la présence navale alliée dans la région. Egalement au plan militaire, le ministre de tutelle, Mihai Fifor, a souligné, à son tour, que Bucarest avait continué ses efforts d’équiper ses forces armées sur la base de l’allocation budgétaire de 2% du Produit intérieur brut (PIB) à la défense. Parmi les objectifs réalisés au cours des six premiers mois de l’année, il a mentionné l’acquisition de systèmes de missiles américains, ainsi que le lancement des procédures pour l’achat de quatre corvettes multirôle. Le principal défi à relever par le ministère roumain de la Défense est, cette année, le développement de l’Institut national médical militaire Cantacuzino, en déclin depuis environ une dizaine d’années, a précisé le ministre Mihai Fifor. Son transfert au ministère de la Défense, en décembre dernier, a rallumé l’espoir d’un revirement.

    Politiques proactives dans le domaine de l’environnement

    La ministre roumaine de l’environnement, Gratiela Gavrilescu a annoncé la tenue prochainement d’une série de réunions régionales avec les citoyens sur le thème de la gestion des déchets. 9000 maisons qui ne sont toujours pas branchées à l’électricité seront équipées de panneaux photovoltaïques, a déclaré la ministre. Les panneaux photovoltaïques convertissent l’énergie solaire en électricité, de manière économique et écologique. Les pouvoirs publics souhaitent qu’il n’existe plus en Roumanie de ménage dépourvu d’électricité, a ajouté Gratiela Gavrilescu. Elle a mentionné que le montage des cellules photovoltaïques devrait avoir lieu cette année. Un autre projet du ministère, c’est de lancer le programme dit « Le Tacot » pour l’électroménager, pour ceux qui souhaitent s’acheter de nouveaux appareils. Selon Graţiela Gavrilescu, ce programme dispose du financement nécessaire. La valeur des tickets sera établie et rendue publique à la mi-août. Par ailleurs, la demande d’introduire encore 30.000 tickets complémentaires dans le programme dit « Le Tacot » de stimulation du renouvellement du parc automobile national sera soumise à l’approbation de la réunion gouvernementale du 20 août. 21.000 véhicules ont été achetés cette année par l’intermédiaire de ce projet.

    Présence roumaine dans la Ligue Europa

    Trois équipes roumaines ont joué leur matches aller du troisième tour des préliminaires de la Ligue Europa. Le FSCB (ex-Steaua), vice-champion national, a terminé à égalité, 0 partout, contre les Croates de Hajduk Spit, une équipe très en forme actuellement. Eliminé par les Suédois de Malmö FF, le club champion de Roumanie, CFR Cluj, s’est imposé facilement contre le club arménien d’Alaskert, sur le score de 2 buts à 0. Enfin, le CSU Craiova, qui a remporté la Coupe de Roumanie, a perdu sur le score de 3 buts à 1 contre le RB Leipzig, une nouvelle équipe redoutable du foot allemand. (Trad. Mariana Tudose/Alexandru Diaconescu)

  • Les ministères des affaires étrangères et de la défense à l’heure du bilan

    Les ministères des affaires étrangères et de la défense à l’heure du bilan

    Après le bilan
    des six mois d’activité de l’actuel gouvernement Parti social-démocrate (PSD)-Alliance
    des libéraux et des démocrates (ALDE) de Bucarest, récemment présenté Viorica
    Dăncilă, chaque membre du Cabinet en a suivi l’exemple et dressé, devant les
    représentants des médias, la liste des réalisations et celle des projets pour
    le proche avenir. Mardi, les ministres des affaires étrangères et de la
    défense, Teodor Meleşcanu et respectivement Mihai Fifor, se sont prêtés à cet
    exercice.

    Au plan diplomatique, le ministre Teodor Meleşcanu a parlé de l’éventuel
    déménagement de l’ambassade de Roumanie en Israël, de Tel-Aviv à Jérusalem,
    sujet qui a récemment agité les esprits à Bucarest. Selon M. Meleşcanu, une
    analyse en ce sens est déjà prête et elle sera bientôt remise au chef de l’Etat,
    à la première ministre et au parlement: «Nous avons noté les avantages et les désavantages, ainsi que les
    problèmes juridiques posés par une telle initiative, vu qu’il existe une
    résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, la résolution 478, qui dit que, dans les relations diplomatiques
    avec l’Etat d’Israël, tous les pays doivent avoir leurs ambassades à Tel-Aviv. »
    a expliqué le ministre roumain des affaires étrangères.


    Le chef de la
    diplomatie roumain a aussi abordé le sujet « Russie »: « Dans la relation avec la Russie, nous soutenons la politique du
    découragement, d’une part, et du dialogue, de l’autre; un dialogue qui doit
    reposer sur les intérêts mutuels des deux parties, dans le respect des
    principes et des normes du droit international. »
    a souligné Teodor Meleşcanu.


    Le ministre roumain des affaires étrangères a
    également précisé que les préparatifs en vue de la présidence roumaine du
    Conseil de l’Union européenne, au premier semestre de l’année prochaine,
    respectaient le calendrier. En tant qu’Etat membre allié, la Roumanie considère
    que le renforcement de son profil au sein de l’OTAN est une priorité. Le récent
    sommet de l’Alliance a adopté la proposition de Bucarest d’héberger un Centre
    de commandement au niveau de corps d’armée. Une réunion spéciale a été
    consacrée à la sécurité dans la zone de la mer Noire, la Roumanie y ayant
    obtenu une augmentation considérable de la présence navale alliée dans la
    région.

    Egalement au plan militaire, le ministre de tutelle, Mihai Fifor, a
    souligné, à son tour, que Bucarest avait continué ses efforts d’équiper ses
    forces armées sur la base de l’allocation budgétaire de 2% du Produit intérieur
    brut (PIB) à la défense. Parmi les objectifs réalisés au cours des six premiers
    mois de l’année, il a mentionné l’acquisition de systèmes de missiles Patriot
    et Hymers ainsi que le lancement des procédures pour l’achat de quatre
    corvettes multirôle. Cependant, le principal défi à relever par le ministère roumain
    de la défense est, cette année, le développement de l’Institut national médical
    militaire Cantacuzino, a précisé le ministre Mihai Fifor: «Les discussions avec plusieurs compagnies réputées en matières de
    production de vaccins sont bien avancées, afin d’identifier de potentielles
    collaborations en ce sens. »


    L’Institut
    Cantacuzino, un des grands fabricants mondiaux de produits immunologiques et
    base de recherche nationale de très haut niveau, est en déclin depuis environ
    une dizaine d’années, frôlant même la faillite à un moment donnée. Son
    transfert au ministère de la défense, en décembre dernier, a rallumé l’espoir d’un
    revirement. (Trad.: Ileana Ţăroi)

  • Les priorités de Bucarest (II)

    Les priorités de Bucarest (II)

    « Dans
    notre voisinage oriental, il va de l’intérêt de la Roumanie d’avoir pour
    partenaires des Etats solides, stables, ayant des perspectives de sécurité et
    de développement choisies librement, sans interférences. On est sans doute intéressé aussi par l’avenir
    de la région des Balkans, qui constitue, à nos yeux, un enjeu stratégique. Nous
    souhaitons que la Roumanie puisse projeter la vision stratégique de l’Union
    européenne dans son voisinage immédiat », nous confie le ministre Teodor Meleşcanu.

    Quant aux relations nouées entre la Roumanie et la République de
    Moldova, ancienne république soviétique majoritairement roumanophone, le chef
    de la diplomatie roumaine n’a de cesse de prôner leur renforcement: « Nous avons une multitude de projets
    bilatéraux, en déroulement ou à l’étude, mais dont le fil rouge, leur objectif
    commun c’est de réussir à raccorder la République de Moldova à l’Europe,
    notamment sous le rapport énergétique, des infrastructures, mais aussi au
    niveau des valeurs et des institutions. Nous continuons à investir massivement
    dans la République de Moldova, pour le bien-être de ses citoyens, mais aussi
    pour soutenir son destin européen, le parcours de son intégration européenne. A
    la fin du mois de février passé, nous avons versé les dernières tranches, en
    valeur de 150 de millions d’euros, de l’emprunt consenti dans le cadre de l’Accord
    de financement remboursable, signé par Bucarest et Chisinau. Cet accord
    contribue grandement à assurer la stabilité financière du pays, mais d’autre
    part il contribue aussi à faciliter le soutien de l’Union européenne à la
    République de Moldova. La Roumanie a ainsi milité pour l’octroi, le 04 juillet dernier,
    par le Parlement européen, de l’assistance financière conditionnée octroyée par
    l’UE, d’une valeur de 100 millions d’euros. L’essentiel toutefois, pour que la
    République de Moldova puisse intégrer à terme l’UE, il faut qu’elle puisse
    répondre aux attentes de sa population en matière de sécurité, de prospérité économique
    et de stabilité. »


    La Roumanie va demeurer un partenaire fidèle pour promouvoir les
    intérêts et les aspirations européennes de la République de Moldova, a encore
    précisé le ministre des Affaires étrangères de Roumanie, Teodor Melescanu.Ce dernier rappelle aussi le montant
    de 122 millions d’euros – la valeur de l’assistance consentie dans l’intervalle
    2009/2015 – dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de la santé, ou
    encore pour renforcer les capacités administratives ou le tissu associatif, la
    bonne gouvernance et l’Etat de droit.

    Quant à la nature des relations russo-roumaines, la Roumanie prône,
    en premier lieu, une relation basée sur le pragmatisme et la prédictibilité,
    qui puisse prendre en considération les intérêts légitimes des deux parties,
    une relation basée sur les principes et les normes du droit international et
    sur la réciprocité, nous explique Teodor Meleşcanu: « Notre position ne peut cependant
    ignorer les événements récents, dont l’annexion illégale de la Crimée ou la
    situation qui perdure dans l’est de l’Ukraine. Nous sommes concernés par la
    concentration des forces militaires et d’armement russe à notre frontière de
    l’Est. L’Union européenne a réagi face à cette situation, en adoptant des
    sanctions contre la Russie. Il s’agit d’une politique que notre pays soutient
    sans réserves. Pour ce qui est de l’Alliance atlantique, on promue une double
    approche à l’égard de la Russie. Il s’agit, d’une part, d’assurer notre défense
    et une capacité de dissuasion conséquente, puis, d’autre part, il faut
    promouvoir un dialogue pragmatique, basé sur la réciprocité. »

    Dernier sujet abordé, l’adhésion à l’espace Schengen, prévue initialement pour
    le mois de mars 2011,ne s’est
    toujours pas concrétisée.Dans ce
    dossier, il s’agit bien de l’absence de l’unanimité au niveau
    politique qui nous a fait défaut, et cela bien que la Roumanie ait réussi à
    satisfaire aux prérequis techniques nécessaires, soulignele
    chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu :« L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen
    demeure l’un de nos objectifs prioritaires de politique étrangère. Il faut en
    même temps reconnaître les effets de la crise migratoire et des attaques
    terroristes sur certains Etats européens. Ces Etats ont privilégié le
    renforcement de l’espace Schengen au détriment de son élargissement. Pourtant,
    si vous voulez avoir mon avis, inclure la Roumanie ne ferait que renforcer la
    capacité de l’Union européenne à mieux répondre aux défis de sécurité posés à
    l’Europe. Or, à cet égard, la Roumanie peut se vanter, à bon escient, d’une
    expertise considérable dans le domaine. »

    Le
    rôle et la place de la Roumanie dans l’architecture de sécurité européenne ne constituent
    pas le fruit singulier de notre vision des choses. Ce rôle a récemment été reconnu
    par l’ensemble des Etats européens, ce qui constitue un argument de choix en
    faveur de notre adhésion plénière à l’espace Schengen, précisait encore le
    ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, dans son interview
    à Radio Roumanie. (Trad: Ionut Jugureanu)

  • Les priorités de Bucarest (I)

    Les priorités de Bucarest (I)

    Dans un monde qui devient de plus en plus complexe, la Roumanie devrait assurer une succession d’anniversaires et prendre une série de responsabilités au niveau européen et international. C’est ce que déclarait récemment le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, lors d’une ample interview accordée à la Radio Roumanie. Dans cette édition nous allons aborder quelques-unes des priorités de la politique étrangère de Bucarest, en insistant notamment sur la décennie depuis que la Roumanie a rejoint l’Union européenne. D’autres sujets, tels l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, les relations avec les Etats-Unis, la Fédération de Russie ou encore la République de Moldova, la position de Bucarest à l’égard de la crise migratoire, les attaques terroristes ou les objectifs économiques de la politique étrangère roumaine seront abordés lors d’une prochaine édition.

    Quelles sont donc les principales priorités de la politique externe roumaine pour les mois qui suivent ? Teodor Meleşcanu répond : « Cette année nous fêterons une décennie d’appartenance à l’Union européenne et près d’une décennie et demie depuis notre adhésion à l’OTAN. Nous nous sommes reconnectés à notre histoire, à nos alliances traditionnelles et, au sujet des célébrations à venir, nous mettons en avant justement notre appartenance et notre attachement à la famille occidentale, européenne et euroatlantique. Alors que nous traversons aujourd’hui une période de prospérité et de stabilité sans précédent dans notre histoire, il faudrait pouvoir demeurer stratégiquement rattachés au noyau dur de cette communauté. Vous connaissez nos objectifs prioritaires: le grand centenaire, la présidence du Conseil de l’Union européenne en 2019, la candidature pour une place de membre non permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, toujours en 2019, et un objectif particulier – l’adhésion à l’OCDE. Je vais commencer par l’Europe, car il s’agit de notre continent. Et dans cette perspective, notre devoir est d’aiguiller notre développement dans la direction d’une convergence accrue et d’une intégration approfondie, solide et durable. Nous sommes très préoccupés par le respect des droits des citoyens roumains dans l’Union européenne, et ce y compris dans le contexte du Brexit, par l’adhésion à l’espace Schengen, la sécurité européenne à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières, la politique de cohésion, la politique agricole commune et l’approfondissement du marché unique. D’autres thèmes de préoccupation concernent le Mécanisme de Coopération et de Vérification, la gestion des flux migratoires, la lutte contre les changements climatiques, le pilier social et bien d’autres thèmes encore. »

    Les intérêts européens de la Roumanie ne peuvent être séparés de ses priorités en matière de sécurité, et cela dans une perspective transatlantique, voire globale. La Roumanie n’est plus aujourd’hui un simple bénéficiaire de l’OTAN, elle participe de façon active et pertinente à la prise de décisions, dans la poursuite des objectifs communs, et cela que l’on considère son rôle de sécurité de la frontière Est de l’Alliance, son rôle de pays d’accueil de certaines composantes du système antimissile ou encore de sa contribution en Afghanistan, voire pour assurer la sécurité cybernétique de l’Ukraine, a encore précisé le ministre roumain des Affaires étrangères à Radio Roumanie.

    En faisant le bilan de la décennie écoulée depuis le moment de l’adhésion de la Roumanie à l’UE, Teodor Melescanu a mis en évidence l’amplitude des transformations au niveau de la société roumaine : « Ces années ont permis un développement sans précédent de la Roumanie, de tous les points de vue: la consolidation de la démocratie, le développement des capacités institutionnelles et, par-dessus tout, la prospérité économique. Nos concitoyens jouissent de tous les droits et libertés rattachés à la citoyenneté européenne. Les échanges culturels, l’accès au réseau éducatif européen pour nos étudiants constituent quelques-uns des meilleurs exemples. Du point de vue économique, le PIB de la Roumanie a presque doublé ces dix dernières années, alors que l’Union a traversé une période de crise économique et financière assez profonde. La Roumanie a la volonté d’utiliser efficacement l’ensemble des instruments mis à sa disposition par l’Union européenne pour qu’elle réduise les écarts de développement entre les régions et pour assurer un niveau de vie plus élevé à tous ses citoyens ».

    Du point de vue de la diplomatie bilatérale, la Roumanie a pour objectif d’agir dans trois directions: premièrement, coopérer d’une manière de plus en plus étroite avec les pays voisins, membres de l’UE, tels la Bulgarie et la Hongrie, mais également avec la République de Moldova et l’Ukraine. Deuxièmement, il nous faut consolider les relations bilatérales avec nos partenaires stratégiques, tels la France et l’Allemagne ou encore avec le Royaume Uni dans la perspective du Brexit, alors que dans une perspective sécuritaire, nous allons renforcer notre coopération avec la Pologne, l’Espagne et l’Italie. Enfin, la troisième direction vise à approfondir le dialogue bilatéral avec les autres Etats membres de l’UE : la Tchéquie et la Slovaquie, les pays du Benelux, les Etats baltes, l’Autriche qui nous précédera à la présidence tournante de l’UE, ainsi qu’avec la Finlande et la Croatie, Etats membres du trio assurant, avec la Roumanie, la présidence de l’Union ainsi qu’avec les pays candidats et partenaires de l’UE, a encore déclaré le chef de la diplomatie roumaine. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 07.09.2017

    07.09.2017

    Visite – La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, qui se trouve en Roumanie pour une visite de deux jours, aura des entretiens séparés avec le premier ministre Mihai Tudose et avec les présidents du Sénat et de la Chambre des députés, Călin Popescu Tăriceanu et respectivement Liviu Dragnea. Mme Creţu, qui représente la Roumanie à la Commission européenne, aura aussi des entrevues avec la vice-première ministre Sevil Shhaideh, le ministre des transports, Răzvan Cuc, la ministre déléguée aux fonds européens, Rovana Plumb, et le ministre délégué aux affaires européennes, Victor Negrescu. Corina Creţu participera également à la conférence « Dialogue avec les citoyens ».

    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, participe, aujourd’hui et demain, à la réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne, accueillie, à Tallinn, par la présidence estonienne du Conseil de l’UE. A l’agenda – entre autres, la Corée du Nord et le processus de paix au Proche Orient. Les ministres discuteront, avec leurs collègues titulaires des portefeuilles de la défense, de la mise en place du paquet « défense ». Une autre réunion est prévue, avec les chefs des diplomaties des Etats candidats, qui sera consacrée à la prévention et à la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Le ministre roumain des affaires étrangères aura aussi un entretien avec Johannes Hahn, commissaire européen à la politique de voisinage et les négociations sur l’élargissement, les deux hommes allant aborder notamment les évolutions en République de Moldova.

    Budget – Le premier collectif budgétaire de l’année sera finalisé avant la fin de ce mois et il sera positif, a annoncé le ministère roumain des finances publiques, qui a aussi précisé que tous les ministères seraient consultés au préalable. Selon le vice-premier ministre Marcel Ciolacu, le collectif budgétaire devrait être appliqué autour du 20 septembre. Le gouvernement prépare aussi le projet de loi du budget de l’Etat pour l’année prochaine, pour le soumettre au parlement en novembre.

    Déclarations – Le succès enregistré par la Roumanie dans la lutte contre la corruption et le renforcement de l’Etat de droit a été chiffré et tous les indicateurs affichent une évolution ascendante notable entre 2004 et 2017, a affirmé l’ambassadeur des Etats Unis à Bucarest, Hans Klemm, qui participait à l’événement « Analyst and Investor Days », organisé par le Fonds Proprietatea. Le contrôle de la corruption s’est amélioré de 20% depuis 2004 et l’indicateur de l’Etat de droit – d’environ 30%, a précisé le diplomate américain. Hans Klemm a mentionné un sondage réalisé par l’ONG Transparency International sur la perception de la corruption, montrant qu’entre 2004 et le mois de janvier de cette année, la Roumanie a amélioré sa position, gagnant 30 places. L’ambassadeur américain à Bucarest a aussi précisé que la Roumanie est, depuis 20 ans, une base attrayante pour les USA et d’autres investisseurs intéressés à entrer sur le marché européen.

    Ukraine – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a pris note avec inquiétude de la nouvelle loi de l’enseignement adoptée le 5 septembre 2017 par la Rada suprême de Kiev, soit le parlement ukrainien. Bucarest s’inquiète notamment de l’article numéro 7 qui vise l’utilisation des langues des minorités nationales dans l’enseignement. La diplomatie de Bucarest rappelle que selon la Convention – cadre pour la protection des minorités nationales, les Etats s’engagent à reconnaitre le droit de toute personne membre d’une minorité nationale à apprendre dans sa langue maternelle. C’est pourquoi, le thème de l’enseignement en langue maternelle pour les ethniques roumains d’Ukraine figurera en priorité à l’agenda du secrétaire d’Etat Victor Micula qui doit se rendre à Kiev la semaine prochaine pour parler de la minorité roumaine de ce pays. La communauté roumaine d’Ukraine compte près d’un demi-million de personnes.

    Tennis – En tennis, le Roumain Horia Tecău et l’Américaine CoCo Vandeweghe affrontent Martina Hingis, de Suisse, et Jamie Murray, de Grande Bretagne, dans une des demi-finales de double mixte, à l’US Open. Dernier Roumain présent au tournoi, Horia Tecău est aussi qualifié dans les demi-finales de double messieurs, aux côtés du Néerlandais Jean-Julien Rojer ; leurs adversaires seront les principaux favoris, Henri Kontinen (Finlande) – John Peers (Australie).

  • 16.01.2017 (mise à jour)

    16.01.2017 (mise à jour)

    Parlement — Réunis en séance plénière, la Chambre des Députés et le Sénat de Bucarest se sont prononcés par vote, ce lundi, au sujet de la constitution d’une nouvelle commission chargée d’enquêter sur les collectifs budgétaires opérés par l’ancien gouvernement de techniciens en août et novembre de l’année dernière. La création de cette commission a été demandée par le président de la Chambre des Députés et leader du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea, dont le parti mène le gouvernement dans le cadre d’une coalition avec l’Alliance des libéraux et des démocrates, suite aux élections parlementaires du 11 décembre. Les partis d’opposition ont voté contre cette initiative. Pendant cette réunion plénière, il a également été décidé d’ajourner les discussions portant sur la création d’une commission spéciale de contrôle de l’activité du Service roumain de renseignements extérieurs. En revanche, la commission de contrôle de l’activité du Service roumain de renseignement intérieur a été constituée. La semaine dernière, le directeur des renseignements généraux, Eduard Hellvig, avait demandé la suspension de son premier adjoint, le général Florian Coldea, accusé d’illégalités par l’ex-député Sebastian Ghita, qui est à son tour poursuivi dans plusieurs dossiers de corruption et qui est disparu sans aucune trace depuis plusieurs semaines.



    Réunion — Le nouveau ministre roumain des Affaires Etrangères, Teodor Melescanu, a participé ce lundi, à Bruxelles à la réunion mensuelle du Conseil des Affaires Etrangères, qui réunit les chefs des diplomaties des Etats membres de l’UE. L’occasion pour l’officiel de Bucarest de saluer le nouvel accord de cessez-le-feu en Syrie et de souligner la nécessité qu’il soit respecter, est-il dit dans un communiqué de la diplomatie roumaine. Teodor Melescanu a également fait connaître la disponibilité de la Roumanie à appuyer les efforts humanitaires et de reconstruction menés en Syrie. En marge de cette réunion, le chef de la diplomatie de Bucarest s’est entretenu avec la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, au sujet de la République de Moldova et du voisinage oriental de l’UE. Par ailleurs, Teodor Melescanu a participé, aux côtés de ses homologues bulgare, grec et croate, à une rencontre informelle consacrée à la situation dans la région.



    OTAN — Le chef d’Etat major de l’armée roumaine, le général Nicolae Ciucă, participera à la 176e réunion du Comité militaire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), qui se tiendra les 17 et 18 janvier à Bruxelles. Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, à l’agenda de la réunion figurent notamment la mission Resolute Support en Afghanistan et les menaces courantes à l’encontre de l’Alliance nord- atlantique. Des sessions centrées sur les partenariats de l’OTAN avec l’Ukraine et la Géorgie sont également prévues, précise encore le communiqué.



    Tennis — Au premier tour de l’Open d’Australie en simple, les joueuses roumaines de tennis Monica Niculescu (32e WTA) et Ana Bogdan (125e WTA), rencontreront mardi les Russes Anna Blinkova (189e WTA) et respectivement Elena Vesnina (18e WTA). Lundi, lors du match inaugural, la Roumaine Sorana Cîrstea (78e WTA) a vaincu la Russe Irina Khromacheva, (92e WTA), WTA), score 6-2, 6-1, tandis que Irina Begu (29e WTA) a remporté la victoire (5-7, 6-3, 6-4) face à Yaroslava Shvedova (39e WTA) du Kazakhstan. Deux autres sportives roumaines ont été éliminées de la compétition. Il s’agit de Simona Halep (4e WTA), qui a perdu devant l’Américaine Shelby Rogers (57e WTA) sur le score de 6-3, 6-1 et de Patricia Ţig, qui s’est inclinée devant la Portoricaine Monica Puig (6-0, 6-1). .


  • 16.01.2017

    16.01.2017

    Parlement – La Chambre des Députés et le Sénat de Bucarest se réunissent aujourd’hui pour voter la constitution d’une nouvelle commission qui enquêtera les collectifs budgétaires opérés par l’ancien gouvernement de techniciens en août et novembre de l’année dernière. La création de cette commission a été demandée par le président de la Chambre des Députés et leader du PSD, Liviu Dragnea, dont le parti mène le gouvernement dans le cadre d’une coalition avec l’Alliance des libéraux et des démocrates, suite aux élections parlementaires du 11 décembre. A l’ordre du jour de la réunion plénière des deux Chambres figure aussi la constitution des nouvelles commissions de contrôle de l’activité du Service roumain de renseignement intérieur (les renseignements généraux) et du Service d’informations extérieures (les renseignements extérieurs). Jeudi, le directeur des renseignements généraux, Eduard Hellvig, a demandé la suspension de son premier adjoint, le général Florian Coldea, accusé d’illégalités par l’ex-député Sebastian Ghita, qui est à son tour poursuivi dans plusieurs dossiers de corruption et qui est disparu sans aucune trace depuis plusieurs semaines.

    Bruxelles
    Le nouveau ministre roumain des Affaires Etrangères, Teodor Melescanu,
    participe aujourd’hui à Bruxelles à la réunion mensuelle du Conseil des
    Affaires Etrangères, qui réunit les chefs des diplomaties des Etats membres de
    l’UE. Selon un communiqué de la diplomatie roumaine, les participants à la
    réunion passeront en revue les principaux thèmes à l’agenda de l’UE pour le
    premier semestre de l’année 2017. Les ministères des affaires étrangères de
    l’Union analyseront également les récentes évolutions en Syrie, la relation UE
    – Maroc, ainsi que les négociations relatives au processus de paix à Chypres.
    En marge de cette réunion, le chef de la diplomatie de Bucarest aura un
    entretien avec la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la
    politique de sécurité, Federica Mogherini. C’est la première réunion à laquelle
    participe M Melelescanu depuis le début de son mandat. Il avait déjà été à la
    tête du ministère des Affaires Etrangères entre 1992 et 1996 et respectivement
    pour un mandat de deux semaines en novembre 2014. Teodor Melescanu avait
    démissionné en raison de la mauvaise organisation du scrutin présidentiel à
    l’étranger, qui avait empêché des milliers de ressortissants roumains d’exercer
    leur droit de vote.

    Enquête
    Le premier président de l’histoire post communiste de la Roumanie, Ion
    Iliescu, a été entendu aujourd’hui au Parquet général dans le dossier de la
    descente des mineurs sur Bucarest en 1990, dans le cadre duquel il est accusé
    de crimes contre l’Humanité. La semaine dernière, l’ex leader des mineurs de la
    Vallée du Jiu, Miron Cosma, a été entendu dans le même dossier. Les procureurs
    militaires affirment que les personnes inculpées dans ce dossier avaient décidé,
    organisé et coordonné, du 11 au 15 juin 1990, une attaque généralisée et
    systématique contre tous ceux qui manifestaient dans le centre de Bucarest
    contre le pouvoir de gauche, installé après la chute de la dictature communiste
    en décembre 1989, et contre les Bucarestois en général. Des forces du ministère
    de l’Intérieur, du ministère de la défense et du service roumain de
    renseignement, ainsi que plus de 10 mille mineurs et autres ouvriers de
    différentes régions du pays ont également participé à cette attaque. Sur la toile
    de fond de violences à Bucarest, que l’armée avait réussi à étouffer, Ion
    Iliescu a invoqué une tentative de putsch donné par l’extrême droite et a
    demandé à la population de défendre les institutions démocratiques du pays. La marche
    des mineurs de la Vallée du Jiu, dans le centre-ouest du pays) sur Bucarest et
    les attaques contre l’Université, les partis d’opposition et les rédactions de
    plusieurs quotidiens indépendants ont fait quatre morts et plus de 1200
    blessés.


    Tennis
    Au premier tournoi de l’Open d’Australie, la meilleure joueuse roumaine de
    tennis du moment, Simona Halep, (4e au classement WTA) a été battue (6-3,6
    -1) aujourd’hui par l’Américaine Shelby Rodgers, une victoire inattendue pour
    cette sportive qui occupe la 57e position au classement WTA. C’est
    pour la deuxième année de suite que Simona Halep est éliminée dès de début du
    tournoi de Melbourne, premier Grand Chelem de l’année. En échange Sorana
    Cârstea (78e WTA) s’est qualifiée au deuxième tour après la victoire
    (6-2, 6 -1) sur la Russe Irina Hromaceva (92e WTA) et doit
    rencontrer la joueuse espagnole Jana Cepelova (No 102 au classement WTA). Irina
    Begu s’est également qualifiée au second tour, après avoir vaincu Iaroslava
    Svedova du Kazakhstan, alors que Patricia Tig a perdu devant Kristina Pliskova.
    Mardi, deux Roumaines évoluent sur le tableau principal : Monica Niculescu
    et Ana Bogdan affronteront deux joueuses de Russie Ana Blinkova et
    respectivement Elena Vesnina.



  • L’aperçu des principaux événements roumains de 2016

    L’aperçu des principaux événements roumains de 2016


    Un nouveau gouvernement en Roumanie



    La Roumanie a un nouveau premier ministre, en la personne de Sorin Grindeanu, ancien président du Conseil Départemental de Timis (ouest) et ancien député social-démocrate. Ce fut dailleurs, la 2nd option pour le fauteuil de premier ministre, le président Klaus Iohannis ayant rejeté, sans donner dexplications, la première proposition des sociaux-démocrates, en la personne de Mme Sevil Shhaideh, ancienne ministre du Développement et une présence très discrète sur la scène politique roumaine. Si elle avait été acceptée, elle serait devenue la première femme chef de gouvernement de lhistoire de la Roumanie, en plus, de confession musulmane. Par conséquent, le Parti Social Démocrate, soutenu par lAlliance des Libéraux et des Démocrates, revient au pouvoir, après une année de gouvernance technocrate, installée en novembre 2015 suite à damples manifestations de rue contre la corruption de la classe politique et qui ont entraîné la démission du premier ministre social-démocrate de lépoque et de son cabinet.



    Victoire retentissante du PSD aux élections parlementaires



    Les sociaux-démocrates et les libéraux – démocrates se sont adjugé la majorité au sein du nouveau Législatif, suite aux élections parlementaires du 11 décembre. Le chef du PSD, Liviu Dragnea, est devenu le président de la Chambre des Députés de Bucarest, alors que le co-président de lAlliance des Libéraux et des Démocrates, Călin Popescu-Tăriceanu, reste le chef du Sénat. Le PSD a remporté haut la main les élections législatives, avec plus de 45% des voix exprimées. Il est suivi à grande distance, avec 20% des voix seulement, par le Parti National Libéral (PNL), un résultat qui a déterminé sa présidente, Alina Gorghiu, à démissionner. En 3e position on retrouve une ONG transformée en parti politique quelques mois avant les élections, il sagit de lUnion sauvez la Roumanie (USR) qui a remporté 9% des votes. Parmi les autres formations qui ont franchi le seuil électoral de 5% figurent lAlliance des Libéraux et des Démocrates, lUnion Démocratique des Magyars de Roumanie et le Parti du Mouvement Populaire de lancien président Traian Basescu. Notons que lALDE est le partenaire avec lequel le PSD forme la majorité au Parlement et bénéficie donc de 4 portefeuilles de ministres. Pour sa part lUDMR a fait savoir quelle soutiendrait le cabinet de Sorin Grindeanu, sans pour autant recevoir de portefeuilles de ministres. Il convient aussi de préciser que moins de 40% des électeurs roumains se sont présentés aux urnes, pour élire les 456 députés et sénateurs. Ajoutons que le système de vote uninominal a été abandonné en faveur du système de listes de candidats, vu que le premier avait généré un Parlement trop nombreux, avec 586 élus.




    Première électorale à Bucarest



    Le 5 juin 2016, les Bucarestois ont élu, en première, une femme au fauteuil de maire de la capitale, la sénatrice sociale-démocrate Gabriela Vrânceanu-Firea. Ancienne journaliste, entrée en politique il y a 4 ans, celle-ci a ramassé 41% des voix dun électorat considéré comme favorisant la droite. La présence aux urnes a été de 33% à Bucarest, inférieure à la moyenne nationale de 48%. Les maires ont été élus en un seul tour de scrutin, le gagnant étant le candidat ayant réuni la majorité simple des voix exprimées. Cette mesure a été critiquée par la société civile et par la presse, selon lesquelles, la présence réduite aux urnes affaiblit la légitimité des édiles.



    Une politique étrangère constante



    En 2016, la Roumanie a maintenu sa position tradiitonnelle en matière de politique étrangère, tant en rapport avec ses alliés de lOTAN, quavec ses partenaires de lUE, mais aussi face à la Russie. Au cours de son mandat, lancien chef de la diplomatie roumaine, Lazar Comanescu, a constamment souligné limportance dune relation transatlantique solide et plaidé pour le renforcement du flanc oriental de lAlliance. Pour ce qui est de la Fédération de Russie, le mot dordre a été le pragmatisme – a encore affirmé lancien ministre. La position de Bucarest est restée ferme et concordante avec celle de lUE et de lOTAN en ce qui concerne les sanctions économiques et diplomatiques infligées à Moscou.



    Un président pro-russe en République de Moldova voisine



    Comme dhabitude, la politique étrangère roumaine a soutenu en 2016 aussi le processus de réforme en République de Moldova voisine, pour renforcer le parcours européen de ce pays ex-soviétique, à population majoritaire roumanophone. Toutefois, les relations bilatérales excellentes, facilitées par lattachement visible à la Roumanie de lancien président moldave Nicolae Timofti et par lexistence à Chisinau dun gouvernement et dune majorité parlementaire pro-occidentaux, risquent dêtre perturbées par les effets de lélection, en novembre dernier, du nouveau président – le socialiste pro-russe Igor Dodon. En apprenant le résultat du scrutin présidentiel moldave, le président roumain Klaus Iohannis sest contenté dannoncer dans un communiqué quil avait « pris acte du vote exprimé par les citoyens moldaves », sans mentionner le nom dIgor Dodon, connu pour sa virulente rhétorique anti-roumaine. Dans son communiqué, le chef de lEtat roumain nutilise que le syntagme « le nouveau président de la République de Moldova», qui, à son avis, devra faire preuve de sagesse et déquilibre au cours de son mandat.



    Une année sportive médiocre



    2016 a été une année sportive plutôt décevante pour la Roumanie. Aux JO de Rio, la Roumanie na décroché que 5 médailles – une dor, une dargent et trois de bronze. Par la suite, la médaille de bronze en haltérophilie a été retirée et le sportif Gabriel Sîncrăian, catégorie des 85 kilos, a été disqualifié pour dopage à la testostérone. La Roumanie occupe donc la 47e place au classement des médailles obtenues aux JO, soit son pire classement depuis 1952. Puis, en juin, à lEuro 2016, en France, la sélection nationale de foot de Roumanie a terminé dernière dans la Poule A du tournoi final. Suite à ce résultat, lentraîneur Anghel Iordanescu a été remplacé par lAllemand Cristoph Daum, le premier entraîneur étranger de lhistoire de léquipe nationale roumaine. Toutefois, les performances des footballeurs roumains ne se sont pas améliorées dans les premiers matchs des qualifications à la Coupe du monde 2018. En handball, bien que favorite aux médailles, la sélection nationale féminine de Roumanie a fini sur la 5e place au Championnat dEurope tenu en Suède. Enfin, en tennis, la meilleure joueuse roumaine, Simona Halep, a terminé lannée sur la 4e place de la hiérarchie mondiale. (Trad. Valentina Beleavski)