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  • A la Une de la presse roumaine 30.10.2015

    A la Une de la presse roumaine 30.10.2015

    Comment la République de Moldova séloigne-t-elle de lEurope et quel rôle joue Bucarest dans ce processus, enclenché par la destitution du gouvernement de Chişinău? La nouvelle donne politique du pays le plus pauvre dEurope, voisin ex-soviétique de la Roumanie, occupe amplement la presse centrale roumaine. Celle-ci analyse également le déclin dun empire daffaires local controversé, ayant presque le monopole des marchés publics de sécurité informatique roumains, après larrestation de son patron pour corruption.


  • 28.10.2015

    28.10.2015

    Vote — Le vote par correspondance fait aujourd’hui l’objet de débat au plénum de la Chambre des députés, qui est l’organe décisionnel. La commission parlementaire en charge du Code électoral a apporté mardi plusieurs amendements à ce projet législatif. Le plus important prévoit que le vote par correspondance, qui concerne exclusivement les Roumains de la diaspora, sera utilisé uniquement pendant les élections parlementaires, prévues pour 2016, alors que le texte adopté à une large majorité par le Sénat la semaine dernière, stipulait que l’on en aurait recours aussi pendant les scrutins présidentiel et euro-parlementaire. Le vote par corytrrespondance a suscité d’amples discussions au niveau politique et public après la mauvaise organisation des élections présidentielles de novembre 2014.



    Coopération — Le premier ministre roumain, Victor Ponta, commence aujourd’hui une visite de deux jours au Mexique, où il s’entretiendra avec le chef de l’Etat, Enrique Peña Nieto, qui est aussi le chef du gouvernement, sur des questions de coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, culturel et éducationnel, ainsi que sur la mise à jour de l’Accord Union Européenne – Mexique. M. Ponta participera aussi au sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert. L’agenda de cette visite du premier ministre roumain au Mexique inclut également des rencontres avec des hauts dignitaires et des hommes d’affaires mexicains. C’est la première visite d’un chef de gouvernement roumain au Mexique depuis 25 ans et elle a lieu dans le contexte du 80e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre Bucarest et Mexico. Le Partenariat pour un gouvernement ouvert est une initiative multilatérale lancée par les Etats Unis et sept autres Etats, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2011.



    Diplomatie — Le ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, entame aujourd’hui une visite en Espagne, où il doit rencontrer son homologue Jose Manuel García-Margallo y Marfil et le ministre espagnol de la Justice, Rafael Catalá Polo. Selon la diplomatie de Bucarest, les discussions seront ciblées notamment sur le renforcement du Partenariat stratégique bilatéral et la situation de l’importante communauté roumaine qui vit en Espagne. L’officiel roumain participera à Madrid, aux côtés de son homologue espagnol, à un événement consacré à la prévention et au combat de l’extrémisme violent. L’occasion aussi de présenter le projet roumano-espagnol portant sur la création de la Cour internationale contre le terrorisme.



    Affaires — La Roumanie est 37e parmi les 189 pays analysée par la Banque mondiale dans le rapport « Doing Business 2016 » sur la facilité de faire des affaires. Conformément aux indicateurs pris en compte dans cette analyse, il faut 8 jours et cinq procédures pour ouvrir une affaire en Roumanie. La Roumanie se place devant des pays tels la Bulgarie, la Hongrie, la Belgique, l’Italie ou la Turquie, mais derrière d’autres comme la République tchèque, le Japon, la Slovénie et la Slovaquie. Le Singapour est le pays avec la législation et le milieu d’affaires les plus amicaux ; viennent ensuite la Nouvelle Zélande et le Danemark. En Europe, les mieux classés sont le Danemark, le Royaume Uni, la Suède, la Norvège et la Finlande. Les auteurs du rapport de la Banque mondiale ont pris en compte 11 critères dont création d’entreprise, obtention de prêts, raccordement à l’électricité ou encore commerce transfrontalier. Le rapport ne couvre pas des chapitres tels la sécurité, la stabilité macroéconomique ou la corruption.



    Moldova — Le Parlement de la République de Moldova doit débattre et soumettre au vote jeudi la motion de censure déposée par l’opposition socialiste et communiste pro-russe contre le gouvernement tripartite pro-européen. Les initiateurs du texte accusent le premier ministre Valeriu Streleţ d’incompétence et de corruption. Pour sa part, le chef de l‘Exécutif affirme que la gauche tente ainsi de déstabiliser le pays et de le détourner de l’objectif qui vise à rejoindre l’UE. La démission du gouvernement devrait recueillir 51 votes favorables, représentant la moitié plus un du nombre total des députés, mais les deux partis d’opposition ne disposent que de 44 sièges. Les analystes n’excluent pas pour autant des défections dans les rangs des forces de la coalition gouvernementale, à savoir les libéraux — démocrates de Valeriu Strelet, les démocrates et les libéraux. Le premier ministre de la Roumanie voisine, Victor Ponta, a mis en garde contre le fait que Bucarest continuerait à soutenir la République de Moldova tant que le pays serait dirigé par une coalition pro-occidentale. Notons que la Roumanie vient d’octroyer à Chisinau un crédit de 150 millions d’euros.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 2 mondial, affrontera jeudi la Polonaise Agnieszka Radwanska, dans son dernier match du Groupe Rouge, au Tournoi des championnes de Singapour. Le résultat de cette rencontre décidera de la qualification dans les demi-finales de ce tournoi qui réunit les 8 meilleures joueuses du monde du moment. Simona Halep a engrangé une victoire sur l’Italienne Flavia Pennetta et une défaite devant la Russe Maria Sharapova. Le dernier classement WTA, rendu public ce lundi, place la Roumaine à 4.000 pts derrière la leader mondiale, l’Américaine Serena Williams, et à 1.200 pts devant la troisième joueuse du monde, l’Espagnole Garbine Muguruza.

  • 26.10.2015 (mise à jour)

    26.10.2015 (mise à jour)

    Accident – Le président roumain, Klaus Iohannis, a annoncé lundi soir avoir appelé le ministre de lIntérieur et vice-premier ministre Gabriel Oprea à démissionner. Le geste du chef de lEtat intervient une semaine après l’accident de la route qui a tué un motard de la police routière qui accompagnait le cortège de Gabriel Oprea. Celui-ci avait précisé que son déplacement avait eu lieu à des fins strictement professionnelles. Il a également balayé les spéculations selon lesquelles il aurait utilisé le cortège officiel sans aucune raison légale ne sont pas fondées. Suite à cet accident, le Parquet a démarré des poursuites pénales pour homicide involontaire. Un millier de personnes ont participé dimanche à une protestation à Bucarest pour exprimer leur solidarité avec la famille du policier. Les protestataires ont demandé la démission du ministre Oprea, un geste également demandé par plusieurs ONGs et par l’opposition libérale.



    Vote — Le projet de loi sur le vote par correspondance pour la diaspora sera débattu mercredi par les députés, la Chambre basse du Parlement roumain ayant le pouvoir décisionnel sur ce texte, confortablement adopté la semaine dernière par les sénateurs. Selon le document, soutenu par le PSD, principal parti de la coalition gouvernementale, et par le PNL, d’opposition, le vote par correspondance sera utilisé aux élections parlementaires, présidentielles et pour le Parlement européen. Le vote par correspondance est destiné aux électeurs domiciliés ou résidents à l’étranger. Quelques mois avant chaque scrutin, les électeurs se trouvant à létranger doivent sinscrire auprès du Registre électoral. Un bureau électoral pour le vote par correspondance sera créé pour toutes les dix mille personnes inscrites, apprend-on du texte de loi élaboré par lAutorité électorale permanente. Le projet est critiqué par l’Union démocratique des Magyars de Roumanie et par l’Alliance libérale-démocrate qui estiment qu’il ne respecterait pas l’article de la Constitution selon lequel le vote est universel, égal, direct et secret.



    Investissements – La Roumanie devrait améliorer son milieu daffaires afin de réduire les coûts cachés supportés par les compagnies, a affirmé lundi Angela Filote, chef de la mission de la Commission européenne en Roumanie, lors du Forum des investisseurs étrangers, qui se tient à Bucarest. Et à elle de souligner quil est en ce sens important de réformer le fonctionnement de ladministration publique, dautant plus que, dernièrement, le pays ait progressé plus vite par rapport à dautres Etats membres de lUE. Cette avancée doit être renforcée par des investissements étrangers et nationaux directs mais aussi par des investissements dans des secteurs à forte valeur ajoutée, tels la recherche et linnovation, a encore précisé la chef de la délégation de la Commission européenne à Bucarest, Angela Filote.


    A son tour, Alexandru Nastase, secrétaire dEtat chargé des investissements étrangers et du partenariat public-privé, a estimé que la Roumanie devait retrouver sa place sur la carte des investisseurs étrangers; lactuelle situation économique positive du pays devrait être prise en compte par ceux-ci, a-t-il estimé. Selon lui, les investissements étrangers directs se montaient à quelque deux milliards 400 millions deuros, au bout des huit premiers mois de cette année. Le Forum des investisseurs est accueilli par la capitale roumaine jusquau 29 octobre et réunit des experts des secteurs financier, des technologies de linformation, immobilier et automobile.



    Chômage – Près de 90 mille chômeurs roumains ont trouvé un nouvel emploi entre avril et juillet 2015, a annoncé lundi lOffice statistique de lUE, Eurostat, lors de la publication de son rapport trimestriel visant le chômage dans les Etats membres. Au premier trimestre de cette année, quelque 22 millions de chômeurs étaient recensés sur lensemble des pays communautaires. Parmi eux, plus de quatre millions ont réintégré le marché du travail au deuxième trimestre, tandis que près de quatre autres millions ont renoncé à chercher un emploi, passant dans la catégorie des personnes inactives.



    Corruption – Association de malfaiteurs et blanchiment dargent sont les nouvelles accusations portées lundi par les procureurs anticorruption roumains contre le maire général de Bucarest, Sorin Oprescu. Suspendu de ses fonctions, celui-ci se trouve en détention provisoire depuis le 7 septembre dernier. Il aurait touché 25 mille euros de pots-de-vin et se serait associé à un groupement organisé au sein de ladministration de la capitale roumaine ayant pour objectif de sapproprier une partie du profit des sociétés qui souhaitaient décrocher des marchés publics.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro deux mondiale, affronte mardi la Russe Maria Charapova, numéro 4 WTA, au deuxième match de ce que lon appelle le Groupe Rouge du Tournois des championnes de Singapour. Dimanche, la Roumaine a eu raison de lItalienne Flavia Penneta (6-0, 6-3) tandis que la Russe sest imposée devant la Polonaise Agnieszka Radwanska (4-6, 6-4, 6-4). Selon le classement WTA publié lundi, Simona Halep se trouve à 4000 points de distance de la leader mondiale Serena Williams, avec une avance de 1200 points de la troisième joueuse mondiale, lEspagnole Garbin Muguruza. Quatre autres Roumaines se trouvent également sur cette liste des 100 meilleures joueuses du monde – Irina Begu, n° 31, Monica Niculescu, 43e, Alexandra Dulgheru, 56e et Andreea Mitu, 99e.

  • A la une de la presse roumaine – 20.10.2015

    A la une de la presse roumaine – 20.10.2015

    Adevarul et Evenimentul zilei privilégient les deux une nouvelle annoncée à cor et à cri : le conseiller présidentiel Dan Mihalache pris en photo en train de dormir lors d’une rencontre officielle en Serbie. Romania libera se penche sur un sujet qui reste passionnel depuis plusieurs années déjà à savoir les autoroutes en Roumanie. Et en affaires, les Roumains débordent d’imagination lit-on dans l’édition électronique de Ziarul financiar.



  • Le milieu d’affaires en Roumanie

    Le milieu d’affaires en Roumanie

    La Roumanie occupe également la 6e place pour ce qui est du nombre d’emplois créés par des investissements étrangers – indique le rapport annuel Ernst&Young – European Attractiveness Survey. Selon cette étude, en 2014, les investissements étrangers ont permis la création de 10.892 nouveaux emplois en Roumanie, notre pays devançant l’Espagne, la Turquie et la Slovaquie. Le nombre d’emplois créés par les investissements étrangers a été comparable à celui enregistré par l’Allemagne, progressant de 77% par rapport à 2013. En 2014, la Roumanie a figuré, donc, pour la première fois au classement des 15 pays européens les plus attractifs, aux côtés de la Pologne, de la Serbie et de la République Tchèque.

    Cette année, elle est le seul Etat d’Europe centrale et orientale à se maintenir dans ce classement, avec la Pologne. L’étude d’Ernst&Young est censée aider les compagnies à prendre la décision d’investir dans un pays et les gouvernements à écarter les barrières qui entravent la croissance économique. Ernst&Young précisait, dans une autre étude, que la Roumanie avait besoin de 10 ans, tout au plus, pour offrir un milieu d’affaires accueillant. L’étude visait la façon dont les entrepreneurs roumains percevait le milieu d’affaires et elle comportait 5 piliers : accès au financement, soutien accordé aux entrepreneurs, règlements et imposition, éducation et culture dans ce domaine.

    Alexandru Lupea, partenaire d’Ernest&Young Roumanie: « 82% des entrepreneurs estiment que l’accès au financement est difficile ou très difficile – contre 88% en 2014. Bien que le chiffre reste important, on enregistre quand même une amélioration. Parmi les sources de financement, les crédits bancaires et les fonds européens continuent d’occuper la première place, étant indiqués par 45% des personnes interrogées, suivies par la Bourse et les systèmes alternatifs – 6%. 2015 a été la première année où un optimisme réel s’est fait sentir parmi les entrepreneurs de Roumanie. En 2014 c’était surtout les exportateurs qui se déclaraient optimistes. Les entrepreneurs dont les produits étaient destinés aux marchés intérieurs étaient moins optimistes. Or, en 2015, ces derniers se sont déclarés, eux aussi optimistes, la plupart affirmant qu’ils envisageaient de lancer des investissements et d’embaucher du personnel. »

    Cette année, les réalisateurs de l’étude ont interviewé 369 hommes et femmes d’affaires de 14 industries. Selon une autre enquête appartenant à la compagnie TMF Group Roumanie, les nombreuses modifications subies par le cadre légal et la fiscalité comptent parmi les principaux défis à relever dans le milieu des affaires de Roumanie. Les plus grandes sociétés de l’économie roumaine gardent toutefois leur optimisme quant à leur évolution en 2015. Plus de la moitié des participants au sondage estiment que leurs affaires progresseront de plus de 5%, alors que 22% s’attendent à une croissance de 10 à 15% par rapport à l’année dernière, ce qui peur leur permettra d’élargir leur activité.

    Toutefois, seuls 7% de ces sociétés visent la Roumanie, le reste s’intéressant surtout aux marchés extérieurs d’Europe Centrale et de l’Est, d’Afrique ou bien d’Asie et du Pacifique. A noter qu’il s’agit de compagnies actives dans l’industrie pétrolière, la vente en détail et les services financiers. 40% d’entre elles estiment que les taxes locales et les contributions sociales sont les plus élevées de tout ce qu’elles doivent payer, à comparer avec leur chiffre d’affaires. N’empêche, la Roumanie reste un pays intéressant pour les affaires, conclut l’étude.

    Détails, avec Emine Constantin, représentante de la société en charge de l’enquête : «Même si les compagnies affirment que le cadre législatif pose de nombreux problèmes, qu’il est assez difficile de trouver les bonnes personnes pour développer son affaire, elles réussissent quand même à avancer dans cet environnement. Quant à l’élargissement des affaires sur le territoire de la Roumanie, les régions les plus recherchées restent le sud et le sud-est, ainsi que Bucarest et ses alentours.»

    Pour sa part, l’analyste économique Aurelian Dochia estime que :«Pour atteindre cet objectif et orienter les investissements dans les meilleures directions, il faut avant tout œuvrer pour la création d’un climat propice aux affaires et attrayant tant pour les investisseurs à capital roumain, que pour ceux à capital étranger. Nous sommes en concurrence permanente avec d’autres pays de la région et du monde entier qui souhaitent attirer du capital étranger. A écouter les discours de la plupart des leaders du monde, même des pays développés, tels que le Royaume Uni ou la France, s’orientent vers la Chine pour attirer des investisseurs et des capitaux. Nous sommes donc en concurrence avec un tas d’acteurs du marché international. Alors, pour être intéressants dans ce contexte, il faut faire attention aux points d’intérêt des investisseurs étrangers. La Roumanie n’est pas très bien placée dans les différents classements. C’est pourquoi, à mon avis, nous devons redoubler d’efforts pour créer le milieu d’affaires le plus favorable, qui soit attrayant pour les investisseurs roumains et étrangers à la foi. »

    Enfin, il convient de mentionner que le problème du financement concerne l’économie roumaine en général et les PME en particulier, a encore souligné Aurelian Dochia. (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)

  • La tournée du premier ministre dans les pays du Golfe.

    La tournée du premier ministre dans les pays du Golfe.

    Arabie Saoudite, Qatar, Koweït, Emirats Arabes Unis, ce furent les étapes de la tournée du premier ministre roumain Victor Ponta dans le Golfe Persique, qui a essayé de convaincre ses interlocuteurs qu’il était très profitable de faire des affaires avec la Roumanie. Reçu par le roi Salman à Riad, Victor Ponta a affirmé que la Roumanie avait besoin de partenaires tels l’Arabie Saoudite, qui pourraient investir dans l’agriculture et le bâtiment, le tourisme médical et l’industrie de la défense.



    Le mois prochain, un groupe d’hommes d’affaires roumains devraient se rendre en Arabie Saoudite pour évoquer une série de projets concrets de coopération. 25 ans après l’établissement des relations diplomatiques entre la Roumanie et le Qatar, Victor Ponta a été le premier chef de gouvernement roumain à faire une visite officielle à Doha. Le premier ministre a déclaré qu’il s’était proposé de relancer le dialogue politique bilatéral et de revitaliser les relations économiques entre les deux pays. Le volume des échanges commerciaux bilatéraux est à la hausse, mais leur niveau de seulement 61 millions de dollars ne reflète pas le potentiel de coopération avec un pays qui investit des centaines de milliards de dollars à l’étranger.



    Au Koweït, les entretiens ont visé des projets dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de la technologie de l’information et de l’infrastructure énergétique. Les deux parties cherchent une solution pour que les produits agroalimentaires roumains puissent entrer plus vite et plus facilement sur le marché koweïtien et des pays du Golfe en général, a explique M Ponta. Celui-ci a ajouté que « la Roumanie est appréciée et aimée au Koweït, vu le rôle qu’elle avait joué en 1990 », lorsque Bucarest a condamné l’invasion irakienne de l’émirat.



    A Abou Dhabi, les pourparlers avec les responsables et les représentants du milieu des affaires des Emirats Arabes Unis ont été ciblés sur l’intention du gouvernement roumain de coter en bourse l’aéroport international Bucarest — Otopeni, le plus important du pays, et de restructurer la compagnie aérienne nationale Tarom.



    A la fin de son périple dans le Golfe, le premier ministre a résumé les résultats de ses visites :


    « Du point de vue politique, nous avons réussi à montrer de nouveau que notre relation avec cette partie du monde nous intéresse. Une grande ouverture a été également exprimé de leur côté. J’ai parlé de choses très concrètes. Maintenant c’est à nous de tenir parole parce que nous avons la mauvaise habitude de parler de certains projets que nous laissons ensuite tomber, pour des raisons de bureaucratie et par peur d’assumer la responsabilité de signer des documents. Or, cette fois-ci, moi-même et les ministres, qui m’ont accompagné, nous occuperons personnellement de ces questions pour qu’une partie des projets évoqués soient mises en œuvre, dans les six mois à venir. », a déclaré le premier ministre roumain Victor Ponta pour la radio publique roumaine.



    Précisons qu’à l’époque communiste, Bucarest n’avait pas de relations diplomatiques avec les monarchies du Golfe, mais coopérait intensément avec les dictatures d’Algérie, Libye, Syrie et Irak. Sans aucune trace de nostalgie, mais plutôt avec pragmatisme, les analystes économiques et politiques qualifient de courageux le pari de Victor Ponta de faire du monde arabe un partenaire important de la Roumanie. (trad. Alex Diaconescu)

  • Les relations roumano-turques

    Les relations roumano-turques

    « La Roumanie et la Turquie ont des objectifs communs et des intérêts mutuels », a déclaré mercredi, à Bucarest, le président Klaus Iohannis, à l’issue de son entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Dans ce contexte, le président roumain a également mis en exergue la participation de la Turquie à la création d’un centre de commande de l’OTAN en Roumanie. De même, la coopération dans les secteurs économique et commercial est un atout pour les relations entre Bucarest et Ankara, estime le président roumain. Surtout que la Turquie est le plus grand partenaire commercial non communautaire de la Roumanie. Une raison de plus pour le président Klaus Iohannis de réaffirmer le soutien de Bucarest pour l’adhésion d’Ankara à l’Union européenne.



    Klaus Iohannis : « Ce qui nous relie c’est l’appartenance à l’OTAN, la coopération dans plusieurs domaines, notamment celui économique, mais aussi le fait que la Roumanie soutient la Turquie dans son processus d’adhésion à l’UE ».



    A son tour, Recep Tayyip Erdogan a souligné la nécessité de renforcer les relations bilatérales, l’excellente coopération entre les deux pays au sein de l’OTAN et le fait que la Turquie tentait de maintenir la paix dans la région de la Mer Noire, de la Méditerranée, des Balkans et du Caucase. Et M. Erdogan d’ajouter que son pays est entouré par un « anneau de feu », faisant référence aux conflits en Irak, en Syrie, en Ukraine et en Crimée, des crises qui préoccupent de près la Roumanie aussi. Par ailleurs, le leader d’Ankara a affirmé son souhait que les hommes d’affaires roumains et turcs s’allient pour entrer ensemble sur des marchés tiers pour devenir plus forts.



    La Turquie envisage d’ailleurs de faire de multiplier ses investissements en Roumanie, a encore affirmé Recep Tayyp Erdogan : « Comme vous le savez, nous avons désormais un Partenariat stratégique avec la Roumanie et je pense que les relations commerciales peuvent se développer davantage. Il y a des sociétés qui souhaitent faire de nouveaux investissements en Roumanie si elles trouvent de l’appui ».



    Le leader turc s’est vu obligé de raccourcir sa visite à Bucarest, en raison d’une situation exceptionnelle de sécurité à Istanbul. Avant de partir, il a participé à un forum d’affaires roumano-turc aux côtés du premier ministre roumain Victor Ponta. L’occasion pour Recep Tayyp Erdogan de plaider une fois de plus pour le développement des relations économiques bilatérales et de rappeler l’objectif fixé avec le premier ministre roumain, à savoir la hausse des échanges commerciaux entre les deux pays de 6,3 milliards de dollars actuellement à 10 milliards de dollars.



    Pour sa part, Victor Ponta a affirmé que la Roumanie et la Turquie souhaitaient renforcer leur partenariat par des projets communs dans plusieurs secteurs, dont l’énergie, l’infrastructure et l’agriculture. Enfin, selon le chef du gouvernement roumain, Bucarest entendait suivre l’exemple de la Turquie en ce qui concerne ses progrès dans l’économie et dans l’infrastructure. (Trad. Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine 20.08.2014

    A la Une de la presse roumaine 20.08.2014

    Le décès dun des hommes daffaires les plus riches de Roumanie, Dinu Patriciu, amène les journalistes bucarestois à se pencher sur les patrimoines de plusieurs magnats locaux, enviés et détestés en égale mesure. Egalement sous la loupe des journalistes – ressemblances et dissemblances des récessions 2009 et 2014 en Roumanie, éventuel avenir au pays des chercheurs roumains émigrés ou encore les réponses des Roumains eux-mêmes à lépreuve de connaissances à laquelle doivent se soumettre les requérants de la nationalité roumaine.


  • Controverses à l’égard de la diminution de la CAS

    Controverses à l’égard de la diminution de la CAS

    Comment peut-on couvrir la baisse des Contributions aux Assurances Sociales chez l’employeur ? C’est la question à laquelle le chef de l’Etat, Traian Bàsescu, a demandé une réponse avant de promulguer la loi respective. Une mesure soutenue depuis le président au milieu d’affaires et l’opposition mais ils veulent, tous, apprendre quelles sont les sources de compensation et quels sont les effets de son application.



    La semaine dernière, lors de la rencontre avec le chef de l’Etat, le premier ministre Victor Ponta et la ministre des Finances, Ioana Petrescu, n’avaient pas bien préparé leurs arguments, raison pour Traian Bàsescu d’exprimer son inquiétude à l ‘égard des 5% de la CAS chez l’employeur qui attirerait la hausse des taxes ou la baisse des investissements.



    Mardi, le premier ministre et la ministre des finances ont rencontré les hommes d’affaires auxquels ils ont présenté les arguments leur permettant d’appliquer cette mesure à partir du 1-er octobre. Ponta a souligné que la mesure est soutenable et que le moment est venu pour la Roumanie de se la permettre et d’assumer la baisse de la CAS chez l’employeur en disant que la mesure impliquant un coût de 4,6 milliards de lei par an peut être couverte par des rentrées supplémentaires des contributions sociales afférentes aux nouveaux emplois, aux rentrées supplémentaires de TVA à la suite de nouveaux investissements potentiels, à la récupération des dettes des sociétés en insolvence et par la baisse de l’évasion fiscale.



    Et Ponta de montrer les effets positifs de l’application de cette mesure : “L’effet le plus important que nous envisageons est de créer de nouveaux emplois , d’appuyer les investissements étrangers directes par une politique de stimulation, de récupérer les arriérés au budget des firmes privés, la baisse de l’évasion quant à la CAS et l’application de la fiscalité à un nombre important d’emplois. Si cette mesure présentant autant d’éléments positifs n’est pas prise cette année, il est clair qu’elle ne sera prise jamais”.



    Les hommes d’affaires ont assuré le premier ministre de leur appui quant à la baisse de la CAS pourvu quelle soit appliquée à moyen et long terme. Angela Rosca, membre de la Coalition pour le Développement de la Roumanie : “Nous estimons que c’est une très bonne mesure pour le milieu d’affaires dans le contexte où, nous le savons tous, l’impôt sur le travail est élevé en Roumanie vis-à-vis de la moyenne européenne et vis-à-vis de la moyenne des pays voisins. Nous pensons que les deux éléments essentiels à prendre en compte seraient, d’une part, l’amélioration de la collecte, en bonne mesure améliorable et, d’autre part, rendre les allocations budgétaires efficaces”.



    A leur tour, les partis de l’opposition soutiennent cette mesure à l’exception du Parti du Mouvement Populaire qui l’estime comme une bonne mesure, en principe, mais qui doit être adoptée sur des fondements économiques et non pas selon des critères électoraux. (trad.: Costin Grigore)

  • 17.07.2014 (mise à jour)

    17.07.2014 (mise à jour)

    Fusion – Finalisation jeudi, à Bucarest, des négociations politiques en vue de l’unification de la droite en Roumanie. Les chefs de file du PNL et du PDL — principaux partis de l’opposition — sont tombés d’accord sur les derniers détails de la fusion de leurs formations. Le PNL-PDL présentera un candidat commun à l’élection présidentielle prévue en novembre, et qui sera annoncé courant août. Rappelons que ces deux partis ont décidé de fusionner en un grand parti de droite après les élections européennes de mai dernier. D’autre part, le Conseil permanent de l’UDMR — de la coalition au pouvoir — a décidé de désigner son leader, M. Kelemen Hunor, candidat à la présidence de la Roumanie.




    Candidature — Le candidat roumain pour le poste de commissaire européen, Dacian Cioloş, est bienvenu dans la future Commission européenne, a déclaré, à Bruxelles, le président Traian Băsescu, qui a participé, mercredi soir, au sommet des chefs d’Etats et de gouvernements des 28 Etats membres. Le président roumain avait répété à plusieurs reprises que la Roumanie souhaitait conserver le portefeuille de l’Agriculture dans la nouvelle Commission et reconduire le titulaire actuel, Dacian Cioloş, à ses fonctions. Les dirigeants de l’Union européenne n’ont pourtant pas réussi à désigner les candidats pour les fonctions-clé dans les structures de l’organisation. Après le vote au Parlement européen pour Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, ils devaient se mettre d’accord au sujet des postes de chef de la politique étrangère de l’Union, de président du Conseil européen, mais aussi de commissaires dans des domaines importants. Les leaders européens ont décidé de se réunir pour des discussions le 30 août.




    Consultations –Le milieu d’affaires de Roumanie se dit en principe d’accord avec la réduction de 5% des contributions à la sécurité sociale payées par l’employeur, mais il demeure inquiet face au risque d’une majoration du déficit budgétaire susceptible d’entraîner une majoration des taxes. C’est ce qu’à déclaré jeudi Steven van Groningen, ex président du Conseil des Investisseurs étrangers lors des consultations du président Traian Băsescu avec les représentants du milieu des affaires de Roumanie. Lundi, Traian Băsescu avait convoqué le premier ministre Victor Ponta pour des consultations. Par le passé, il avait annoncé qu’il ne promulguerait la loi afférente qu’après que le gouvernement lui indique comment il entend couvrir le manque à gagner pour éviter des déséquilibres budgétaires. Selon M Băsescu, la diminution des contributions à la sécurité sociale entraînerait la majoration des taxes ou la réduction des investissements. Le premier ministre Victor Ponta souligne que la mesure doit se faire maintenant, parce que c’est un moment de croissance économique et de collecte de recettes supplémentaires au budget de l’Etat.




    Visite – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a déclaré à Belgrade qu’il sera toujours un grand avocat de l’intégration de la Serbie et des autres pays de la région avec des aspirations à intégrer l’UE. En visite officielle en Serbie, le chef de l’exécutif a discuté avec son homologue Aleksandar Vucic sur le parcours européen du pays voisin et du développement de projets conjoints d’infrastrucutre et de la situation de la minorité roumaine de Serbie. Victor Ponta a également été reçu par le président Tomislav Nikolic, pour des discussions sur des thèmes bilatéraux et régionaux. Les deux premiers ministres se rendront sur la Vallée du Timoc, dans l’est de la Serbie, où ils rencontreront des représentants de l’importante communauté roumaine qui habite la zone. La Roumanie soutient les aspirations d’intégration européenne de la Serbie, mais demande à Belgrade un traitement aux normes communautaires pour la minorité roumaine.




    Manoeuvres – Quatre navires de guerre de lOtan spécialisés dans la lutte anti-mines marines font une escale à partir de jeudi et jusqu’au 21 juillet dans le port de Constanta en Roumanie. Les vaisseaux alliés, deux appartenant à l’Italie, un à la Turquie et un au Royaume Uni, font partie dun groupe naval spécialisé dans les mines marines et le déminage. Des activités conjointes dinstruction auront lieu, suivies lundi par des exercices en mer. En tant qu’Etat de l’Alliance, la Roumanie participe à titre périodique aux exercices prévus par le commandement de l’OTAN, avec toutes les catégories d’armes.




    Automobiles— Les ventes en Europe de la marque Dacia du groupe Renault ont enregistré en juin une croissance significative, de 32,2%, selon les statistiques de l’Association des constructeurs européens d’automobiles rendues publiques jeudi. Durant les six premiers mois de l’année en cours, le nombre des voitures Dacia immatriculées dans 29 pays européens a augmenté de 35,2% par rapport à la même période de l’année précédente. Cela a permis au groupe français de propulser ses ventes de 19,3%.




    Inflation – Le taux dinflation annuel de la zone euro sest établi à 0,5% en juin 2014, stable par rapport à mai, daprès Eurostat qui confirme donc que le taux d’inflation s’est maintenu pour le deuxième mois de suite à son niveau le plus bas des 4 dernières années. Les plus forts impacts à la hausse sur le taux dinflation annuel proviennent du tabac et des loyers. Les légumes, ainsi que les télécommunications et les fruits ont de leur côté eu les plus forts impacts à la baisse. Par rapport à mai 2014, linflation annuelle a augmenté dans 14 pays, est restée stable dans 4 autres et a baissé dans 10 Etats membres, y compris en Roumanie où elle est passé de 1,3 à 0,9%.



  • 17.07.2014

    17.07.2014

    Candidature — Le candidat roumain pour le poste de commissaire européen, Dacian Cioloş, est bienvenu dans la future Commission européenne, a déclaré, à Bruxelles, le président Traian Băsescu, qui a participé, hier soir, au sommet des chefs d’Etats et de gouvernements des 28 Etats membres. Le président roumain avait répété à plusieurs reprises que la Roumanie souhaitait conserver le portefeuille de l’Agriculture dans la nouvelle Commission et reconduire le titulaire actuel, Dacian Cioloş, à ses fonctions. Les dirigeants de l’Union européenne n’ont pourtant pas réussi à désigner les candidats pour les fonctions-clé dans les structures de l’organisation. Après le vote au Parlement européen pour Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, ils devaient se mettre d’accord au sujet des postes de chef de la politique étrangère de l’Union, de président du Conseil européen, mais aussi de commissaires dans des domaines importants. Les leaders européens ont décidé de se réunir pour des discussions le 30 août.



    Consultations — Le président Traian Băsescu consulte ce jeudi des représentants du milieu des affaires de Roumanie au sujet de la réduction de 5% des contributions à la sécurité sociale payées par l’employeur. Il a réaffirmé son soutien à cette initiative, si elle s’avère durable. Lundi, Traian Băsescu avait convoqué le premier ministre Victor Ponta pour des consultations. Par le passé, il avait annoncé qu’il ne promulguerait la loi afférente qu’après que le gouvernement lui indique comment il entend couvrir le manque à gagner pour éviter des déséquilibres budgétaires. Selon M Băsescu, la diminution des contributions à la sécurité sociale entraînerait la majoration des taxes ou la réduction des investissements. Le premier ministre Victor Ponta souligne que la réduction de 5% des contributions à la sécurité sociale payées par l’employeur doit se faire maintenant, parce que c’est un moment de croissance économique et de collecte de recettes supplémentaires au budget de l’Etat.



    Visite – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a déclaré à Belgrade qu’il sera toujours un grand avocat de l’intégration de la Serbie et des autres pays de la région avec des aspirations à intégrer l’UE. En visite officielle en Serbie, le chef de l’exécutif a discuté avec son homologue Aleksandar Vucic sur le parcours européen du pays voisin et du développement de projets conjoints d’infrastrucutre et de la situation de la minorité roumaine de Serbie. Victor Ponta a également été reçu par le président Tomislav Nikolic, pour des discussions sur des thèmes bilatéraux et régionaux. Les deux premiers ministres se rendront sur la Vallée du Timoc, dans l’est de la Serbie, où ils rencontreront des représentants de l’importante communauté roumaine qui habite la zone. La Roumanie soutient les aspirations d’intégration européenne de la Serbie, mais demande à Belgrade un traitement aux normes communautaires pour la minorité roumaine.



    Manoeuvres – Quatre navires de guerre de lOtan spécialisés dans la lutte anti-mines marines font une escale à partir de jeudi et jusqu’au 21 juillet dans le port de Constanta en Roumanie. Les vaisseaux alliés, deux appartenant à l’Italie, un à la Turquie et un au Royaume Uni, font partie dun groupe naval spécialisé dans les mines marines et le déminage. Des activités conjointes dinstruction auront lieu, suivies lundi par des exercices en mer. En tant qu’Etat de l’Alliance, la Roumanie participe à titre périodique aux exercices prévus par le commandement de l’OTAN, avec toutes les catégories d’armes.



    Fusion — Finalisation aujourd’hui à Bucarest des négociations politiques en vue de l’unification de la droite en Roumanie. Les chefs de file du Parti national libéral et du Parti démocrate-libéral — principaux partis de l’opposition — sont tombés d’accord sur les derniers détails de la fusion de leurs formations. Le PNL-PDL présentera un candidat commun à l’élection présidentielle prévue en novembre, et qui sera annoncé courant août. Rappelons que ces deux partis ont décidé de fusionner en un grand parti de droite après les élections européennes de mai dernier. D’autre part, le Conseil permanent de l’UDMR — de la coalition au pouvoir — se réunit aujourd’hui pour désigner son candidat à la présidence de la Roumanie.

  • A la Une de la presse roumaine 10.07.2014

    A la Une de la presse roumaine 10.07.2014

    Une affaire avec du sang et les démêlés avec la justice d’un homme d’affaires sont des sources intarissables pour la presse roumaine dans sa variante électronique aujourd’hui.

  • Les défis du nouveau cabinet de Bucarest

    A Bucarest, les divergences entre les sociaux-démocrates et les libéraux, qui avaient remporté ensemble les élections de 2012, ont finalement abouti à une rupture, concrétisée par la sortie du Parti National Libéral du gouvernement. La restructuration du gouvernement, qui regroupe à présent, le Parti Social Démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, le Parti conservateur et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie a rendu nécessaire l’établissement de nouveaux objectifs — dont la plupart repris du programme de gouvernance du cabinet précédent.



    Plus réservé à faire des promesses, le premier ministre, Victor Ponta a précisé que le programme, adopté par l’exécutif et sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité au Parlement, respectait les principes de la construction du budget voté l’année dernière au Législatif. Par rapport au programme de la défunte Union Sociale Libérale, l’actuel document prévoit le retour à une TVA de 19% contre 24% actuellement, la réduction de 5% des contributions à la sécurité sociale pour les employeurs, la baisse de la TVA sur les produits agroalimentaires de base — autant de mesures à mettre en œuvre si le cadre fiscal le permet. La TVA et les contributions à la sécurité sociale représentant les recettes les plus importantes, soit 55% du budget renforcé, financent la santé, l’éducation, l’armée, les salaires des fonctionnaires de l’administration publique, l’allocation chômage, les aides sociales et les pensions de retraite.



    Selon les analystes, la baisse de la TVA et des contributions à la sécurité sociale auraient des effets positifs sur le milieu des affaires, tout comme un impôt progressif sur les bas revenus. Par contre, les mêmes analystes estiment que de telles mesures auraient un impact négatif sur les recettes budgétaires, et de ce fait, elles devraient s’accompagner de la majoration d’autres taxes ou impôts.



    Une opinion que partage aussi le président du Conseil fiscal, Ionut Dumitru, selon lequel la mise en œuvre de ces objectifs dépend en quelque sorte du cadre fiscal disponible : «Ces mesures ne sont pour l’instant qu’envisagées, la formule utilisée étant « si le cadre fiscal le permet ». C’est-à-dire, à l’heure actuelle, les prévisions budgétaires n’existent pas. Les objectifs en question pourront être mis en œuvre si on parvient à trouver des solutions de compensation. Si on veut réduire une taxe, la loi de la responsabilité fiscale stipule qu’il faut identifier une solution de compensation qui relève toujours des recettes budgétaires. »



    Le taux unique d’imposition de 16% reste en vigueur dans le nouveau programme aussi, dont les priorités sont toujours la baisse des contributions à la sécurité sociale et l’exemption d’impôt sur le profit réinvesti. Ionut Dumitru estime que la réduction des contributions à la sécurité sociale aurait un impact bénéfique à condition qu’elle soit compensée par une base d’imposition élargie, en éliminant les exceptions en vigueur pour certains types de revenus.



    Ionut Dumitru: «Du point de vue du milieu économique, la mesure est décidément la plus adéquate. Le problème c’est de trouver des solutions de compensation. Si on n’arrive pas à élargir la base d’imposition, je ne crois pas que la mesure puisse être appliquée. 5% aurait un impact très important sur les recettes budgétaires. On pourrait discuter de 0,7 –0,8 jusqu’à 1% du PIB. »



    Maintenir la croissance économique figure parmi les objectifs du nouveau gouvernement de Bucarest. En 2013, le PIB réel de la Roumanie a augmenté de 3,5% grâce aux exportations dues au rendement industriel solide et à la récolte agricole abondante. Selon les pronostics les plus récents de la Commission européenne, la croissance sera de 2,3% en 2014 et de 2,5% en 2015, la place des exportations en tant que moteur de croissance devant être prise par la demande interne.



    En 2013, le déficit budgétaire a régressé par rapport à l’année précédente, passant de 3% à 2,6% du PIB. Il a toutefois été supérieur aux prévisions initiales, qui tablaient sur 2,5%, à cause du cofinancement plus conséquent que prévu, nécessaire à l’absorption des fonds européens. C’est pour cette même raison que le déficit du budget public devrait se chiffrer en 2014 à 2,2% du PIB, contre l’estimation de 2%, donnée à l’automne dernier. Enfin, en 2015, on s’attend à ce qu’il baisse à 1,8%, grâce à un rythme accéléré de l’activité économique et à la stabilité. L’Institut national des statistiques a pourtant fait savoir que les indicateurs de l’activité industrielle avaient enregistré, en janvier 2014 aussi, un recul comparable à celui du mois de décembre. C’était, en fait, la troisième régression consécutive du chiffre d’affaires et des commandes.



    De l’avis des analystes économiques, la situation de ces derniers mois devrait constituer une sonnette d’alarme, même si, par rapport au début de l’année, les chiffres sont en hausse. Détails avec l’analyste Aurelian Dochia : «Le déclin que ces indicateurs ont connu pendant trois mois d’affilée commence à revêtir une signification beaucoup plus large. Cela veut dire que l’année 2014 n’a pas débuté sous les meilleurs auspices. Bien sûr qu’il faudrait prendre en compte aussi le fait que c’était l’hiver, qu’une météo parfois plus difficile n’a pas été sans influer sur l’économie. Je suis persuadé qu’en 2014 ce sera toujours l’industrie qui contribuera le plus au PIB, aux côtés des exportations, lesquelles, à leur tour, dépendent largement de l’industrie. »



    Selon Aurelian Dochia, vu qu’en 2014 la production agricole serait tout au plus égale avec celle de 2013, la croissance économique de la Roumanie continuera à reposer dans une large mesure sur l’industrie. (trad. : Alexandra Pop, Mariana Tudose)

  • 06.02.2014

    06.02.2014

    Coopération – La Roumanie a dépassé la crise beaucoup plus vite que d’autres pays de l’UE et 2014 sera la quatrième année consécutive de croissance économique, a déclaré ce jeudi à Ankara, lors d’un forum d’affaires, le président roumain Traian Băsescu, dont la visite d’Etat de deux jours en Turquie s’achève aujourd’hui. Pendant son entrevue, mercredi, avec son homologue turc, Abdullah Gul, Traian Basescu a réaffirmé l’appui de Bucarest aux négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. Il a aussi espéré voir doubler les échanges commerciaux bilatéraux, chiffrés aujourd’hui à 5 milliards de dollars. Le président roumain s’est également entretenu avec le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avec le président du Parlement, Cemil Çiçek, ainsi qu’avec les représentants de la communauté roumaine de Turquie.



    Visas – La Commission européenne a demandé à Washington de lever les obligations de visa pour 5 Etats membres de l’UE, dont la Roumanie, apprend-on du site EurActiv, qui cite des sources diplomatiques. Les ressortissants de Roumanie, Bulgarie, Pologne, Chypre et Croatie doivent toujours faire la demande dun visa pour se rendre aux États-Unis, au Canada et en Australie, à linverse du reste des Etats membres de lUE qui en sont dispensés. Un règlement de l’UE en vigueur depuis le 20 décembre 2013 impose aux pays communautaires dagir de concert sur la question des visas. Notamment pour les cas de pays tiers qui soumettent une différence de traitement aux citoyens européens selon leur pays d’origine. Aux termes du nouveau règlement, la Commission peut, à son tour, imposer temporairement des visas aux citoyens des pays qui ne lèvent pas cette obligation pour les Etats de l’UE.



    Elections — Le gouvernement roumain a émis un décret d’urgence relatif au caractère opérationnel du registre national des électeurs et à la tenue des élections européenne de mai 2014. Le document en question définit la manière de dresser et de publier les listes électorales permanentes et confère un rôle important à l’Autorité électorale permanente.



    Inflation — La Banque centrale de Roumanie a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin 2014, de 3% à 3,5%, a fait savoir le gouverneur de cette institution financière, Mugur Isărescu. Par ailleurs, pour la fin 2015, la Banque centrale de Roumanie table sur une inflation de 3,2%. Notons que le budget 2014 de la Roumanie repose sur une inflation estimée à 2,4%.



    Transdniestrie — Les séparatistes pro-russes de Transdniestrie (région de l’est de République de Moldova) ont libéré les trois représentants du seul lycée en langue roumaine de la ville de Tiraspol, arrêtés mercredi sous l’accusation de contrebande. Auparavant, les sécessionnistes avaient bloqué les comtes de cet établissement scolaire et perquisitionné l’immeuble. La Roumanie a qualifié cet incident de provocation et demandé l’intervention d’urgence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). La Transdniestrie est sortie de facto de sous le contrôle de Chisinau en 1992, au bout d’un conflit armé soldé par plusieurs centaines de morts et qui s’est achevé par l’intervention de l’armée russe du côté des séparatistes.



    Tennis — L’équipe féminine de tennis de Roumanie a triomphé des joueuses hongroises, 2 à 1, mercredi, à Budapest, dans le match comptant pour le Groupe 1 de la Zone Europe-Afrique de la compétition Fed Cup. La Roumanie doit affronter vendredi l’équipe britannique et samedi celle lettone. Si les Roumaines remportent les matches de ce groupe, elles rencontreront en play-off la gagnante du groupe C, dont font partie l’Ukraine, l’Autriche, la Slovénie et Israël.

  • Opportunités d’affaires en Roumanie

    Opportunités d’affaires en Roumanie

    Selon les plus récentes statistiques fournies par la Banque Nationale Roumaine, pendant les 11 premiers mois de l’année dernière, les investissements étrangers directs dans notre pays ont totalisé 2,4 milliards d’euros, marquant une croissance de plus de 22% vis-à-vis de la même période de 2012. Le niveau le plus élevé des investissements étrangers directs a été enregistré en 2008 — presque 9,5 milliards d’euros. Selon une étude menée par la Chambre de Commerce Américaine en Roumanie(AmCham) comprennat 250 directeurs exécutifs, la plupart des compagnies oeuvrant en Roumanie entendent élargir leurs investissements et le nombre d’employés de plus de 50% pendant les années à venir.



    Les réponses recueillies par AmCham montrent, également, que 57,9 % de ces compagnies veulent accroître leurs investissements en Roumanie de beaucoup plus que 50% pendant les cinq années suivantes, les facteurs déterminants quant à la décision d’investir étant la demande locale de produits et de services offerts par ces compagnies, la qualité du milieu d’affaires et les changements en matière de composition de la compétition sur les marchés dans lesquels elles sont actives.



    A la question concernant l’évolution de leurs affaires en Roumanie, presque 62% des compagnies affirment que leurs performances ont touché le niveau de leurs attentes, 17,2 % – en dessous des attentes et quelques 20% des investisseurs ont eu des résultats excédant leurs attentes. Par ailleurs, les avantages compétitifs les plus importants de la Roumanie sont , selon les investisseurs, le niveau de qualification de la main d’œuvre, l’envergure du marché, le taux unique d’impôts de 16%, la position stratégique, le grand potentiel de croissance, le secteur IT et l’agriculture tandis que les principales recommandations des hommes d’affaires vis-à-vis de l’Exécutif sont la hausse de transparence dans les décisions, la modernisation du système de collecte des taxes et des mesures contre la corruption. Une motivation importante pour les investissements étrangers est, selon le premier ministre Victor Ponta, la stabilité macro-économique et les réformes opérées: « D’une part, nous sommes parmi les pays, peu nombreuses, de l’Union Européenne qui avons eu une consolidation fiscal-budgétaire importante adoptant, en même temps, des mesures de croissance économique, de création d’emplois et de stimulation de la consommation. Ce qui ne veut pas dire que la méthode roumaine est nécessairement une méthode exportable mais le panse que cela nous donne le droit d’être plus optimistes à l’égard du rôle et de la place que peut jouer la Roumanie, depuis la position d’un élève qui se trouvait toujours au fond de la classe et , éventuellement appelé au tableau noir pour être grondé, à celle de membre actif , puissant et impliqué dans toutes les décisions qui vont être adoptées à l’échelon européen. »



    Cette année , aussi, la Roumanie aura une croissance économique de plus de 2%, selon les prévisions des institutions internationales tandis que les accords avec le FMI et la Commission Européenne continuent. Voici les propos du ministre délégué au Budget, Liviou Voinea: « Aux côtés de l’amélioration de l’absorption des fonds européens , les reformes structurelles représentent le moteur principal de croissance économique soutenable à moyen terme et nous pouvons encore mieux le faire dans le cadre des accords avec les partenaires internationaux qu’en dehors de ces accords. L’amélioration de la perception de l’image de la Roumanie aux yeux des investisseurs est due, en partie, à la stabilité politique et aux reformes, surtout dans la zone de consolidation fiscale et, partiellement, à l’existence de l’accord avec nos partenaires internationaux. »



    Concrètement, les opportunités d’affaires en Roumanie ont été présentées lors d’une rencontre avec les investisseurs étrangers par le gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Mugur Isàrescu: « Je pense que c’est l’infrastructure, en général, et non pas seulement l’infrastructure routière mais , aussi, celle navale, telle le Port de Constanta qui offre des opportunités importantes d’investissements. C’est une porte d’entré vers l’Europe particulièrement efficiente. Le Danube est une voie de navigation qui mène au centre de l’Europe. Un deuxième domaine est, certes, l’agriculture. Lorsque je dis agriculture, je parle non pas seulement de tous ces prévisions visant la détérioration de la situation alimentaire à l’échelon mondial mais, aussi, du potentiel pas encore utilisé de la Roumanie, des terrains, de la tradition, de la main d’œuvre ainsi que des fonds européens. Le financement de l‘agriculture semble être tout aussi important que les entrepreneurs Je pense que la législation en matière d’agriculture doit être améliorée pour que les partenaires internes et de l’extérieur ainsi que les banques n’aient plus de réserves à financer des propriétés petites ou très petites qui n’ont pas des chances de devenir des propriétés efficaces. Enfin, Un troisième élément est l’énergie puisque dans ce domaine la Roumanie a une longue tradition et je pense qu’elle peut être utilisée avec brio. »


    Un facteur encourageant pour les investissements étrangers en Europe Centrale et de l’Est est le bas niveau des dettes par rapport au PIB par rapport aux pays de l’Europe Occidentale.



    Cet élément offre aux pays de la région la possibilité d’emprunter, sans pour autant exagérer , pour déterminer la croissance économique par des investissements dans l’infrastructure et dans d’autres domaines de l’économie où les décalages sont importantes…(trad. : Costin Grigore)