Tag: Allemagne

  • 05.10.2015 (mise à jour)

    05.10.2015 (mise à jour)

    Roumanie-Allemagne — Le président Klaus Iohannis a déclaré lundi qu’il souhaitait que les relations entre la Roumanie et l’Allemagne connaissent un plus de consistance, soulignant à cet effet l’élargissement du dialogue politique, l’accélération des échanges économiques et le développement des rapports culturels. Présent à Bucarest à la Journée de l’unité allemande, le chef de l’Etat roumain a estimé qu’il existe entre les deux pays des relations bilatérales privilégiées et une coopération très bonne au sein de l’UE et de l’OTAN. Iohannis a affirmé que les deux communautés — roumaine et allemande — rendaient la liaison entre les deux pays réellement profonde. L’ambassadeur d’Allemagne à Bucarest, Werner Hans Lauk, a lui aussi apprécié le niveau excellent des relations bilatérales et a souligné que cette année la coopération roumano-allemande avait connu une intensification, mentionnant la visite du président Klaus Iohannis à Berlin.



    Vote par correspondanceLe PSD, n° 1 de la coalition au pouvoir en Roumanie, assumera la direction de la Commission pour l’élaboration du Code électoral. Son mandat est de finaliser le projet de loi sur le vote par correspondance avant la fin de la semaine prochaine, a annoncé lundi le président par intérim du parti, Liviu Dragnea. La décision intervient après que l’opposition libérale eut annoncé qu’elle ne souhaitait plus présider cette commission. Les parlementaires du PNL, d’opposition, sont entrés lundi en grève japonaise pour l’adoption d’urgence de la loi du vote par correspondance. Ils font valoir que le PSD fait tergiverser les débats sur cette loi. Les sociaux-démocrates répliquent que le PNL avait eu assez de temps pour promouvoir le texte lorsqu’il assurait la présidence de la Commission de Code électoral. D’autre part, l’ancine ministre des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, a été auditionné au parquet national anticorruption en tant que témoin dans l’affaire concernant l’organisation de la présidentielle dans la diaspora, en novembre dernier. Un nombre record de Roumains vivant à l’étranger sont alors allés voter, mais dans la plupart des capitales européennes, les files d’attente ont été immenses, et des milliers de gens n’ont pas pu voter. Après le premier tour, Titus Corlatean a démissionné.



    Migration — L’intervention de la Russie en Syrie n’est pas de nature à solutionner le conflit, mais seulement de l’aggraver, a réaffirmé lundi le premier ministre roumain Victor Ponta, dans une intervention au sujet de la migration à la Chambre des députés de Bucarest. Il a affirmé que « la solution sur le court et le moyen terme » était l’intensification du soutien accordé par les Etats de l’UE à la Turquie et à la Jordanie, pays qui accueillent beaucoup de réfugiés. Victor Ponta a encore ajouté que la Roumanie ne se confronte pas présentement à une pression migratoire comme d’autres Etats d’Europe. Jusqu’ici, la Roumanie a enregistré 944 demandes d’asile, soit une hausse « insignifiante » par rapport à 2014. Il a affirmé que Bucarest respecterait les décisions de l’UE et mettrait en œuvre la décision du Conseil JAI de septembre dernier, lorsque Bucarest s’est vu répartir 2475 réfugiés de plus par rapport aux 1785 qu’il s’était engagé à accueillir. Ponta a rappelé que la Roumanie avait préparé deux camps pour les réfugiés, à Lunga et à Moraviţa (sud-ouest, à la frontière avec la Serbie), chacun avec une capacité d’hébergement pour 500 personnes. D’autre part, les quatre premiers réfugiés d’origine syrienne arrivés en Roumanie ont été repris, lundi, par le Centre régional d’hébergement et de procédures pour les demandeurs d’asile de Timişoara (ouest). Ils voyageaient sans formes légales et ont été dépistés à la gare de Păuliş du comté d’Arad (ouest). Ils ont déclaré souhaiter aller en Allemagne et ont demandé l’asile en Roumanie.



    Conférence — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, prendra part mardi, à Séville, en Espagne, à une conférence internationale sur la défense anti-missile, organisée par l’Agence des Etats Unis pour la défense contre les missiles balistiques. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, M Aurescu soulignera l’importance stratégique du projet roumano-américain dans le domaine de la défense antimissile, qui constitue une contribution importante de la Roumanie au développement de la capacité de l’OTAN de défense contre les missiles balistiques. A l’occasion, le ministre roumain aura une rencontre avec le directeur de l’Agence pour la défense antimissile, le vice-amiral James D. Syring.



    Exercice — L’OTAN déroule le plus ample exercice militaire depuis 13 ans. Un mois durant, environ 36 mille militaires des Etats membres, Roumanie comprise, y participent, ainsi que 60 bâtiments de guerre et 200 avions. Ces exercices ont lieu simultanément en Italie, en Espagne et au Portugal, dans l’Atlantique et la Méditerranée, au Canada, en Norvège, en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Par ces exercices, l’Alliance souhaite prouver sa capacité de réponse aux défis actuels et futurs. Les exercices ont lieu sur la toile de fond des tensions entre l’Alliance et la Russie au sujet des conflits en Ukraine et en Syrie, mais aussi dans le contexte de la crise des réfugiés.



    CIA — La Commission de défense du Sénat de Bucarest a demandé, lundi, à la direction de cette assemblée, la création d’une nouvelle commission parlementaire sur la présence des prisons présumées de la CIA sur le territoire de la Roumanie. Il est exigé officiellement du Bureau permanent de rendre non secrets les documents visant notre pays, figurant dans le Rapport du Sénat des Etats Unis portant sur les techniques d’interrogatoire de la CIA. La demande intervient suite à la rencontre que les sénateurs ont eue avec les membres de la Commission libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen, assemblée qui enquête les nouvelles informations qui placent la Roumanie parmi les Etats soupçonnés d’avoir accueilli des centres de détention de la CIA. Une commission similaire a fonctionné au Sénat entre 2006 et 2008, mais qui n’a trouvé aucun élément censé attester la présence de telles prisons en Roumanie.



    Rugby — La sélection nationale de rugby de la Roumanie rencontre mardi, à Leicester, l’équipe du Canada, au 3e match du groupe D de la Coupe du monde, accueillie par l’Angleterre et le Pays de Galles. « Les Chênes », comme on appelle les tricolores, ont essuyé des défaites dans les deux premiers matchs par la France 38-11 et l’Irlande, 44-10. Dans ce groupe, la Roumanie jouera encore contre l’Italie. Le Canada a perdu les trois premiers matchs à cette édition de la Coupe du monde, 7-50 contre l’Irlande, 18-23 contre l’Italie et 18-41 contre la France.



    Football — La sélection nationale de football de la Roumanie se réunit ce lundi à Bucarest afin de préparer les deux derniers matchs des préliminaires du Championnat européen de l’année prochaine — et jouera contre la Finlande, à domicile, et contre les Îles Féroé, dimanche, en déplacement. Après quatre victoires et quatre matchs à égalité sur huit disputés, les Roumains occupent la 2e place du Groupe F des préliminaires, avec 16 points, devancés par l’Irlande du Nord, avec 17 points, et suivis par la Hongrie, avec 13. La dernière fois, la Roumanie a participé à un tournoi final européen en 2008, mais elle n’a pas dépassé la poule des qualifications.

  • Le trésor de la Pologne en Roumanie

    Le trésor de la Pologne en Roumanie

    A l’automne de 1939, peu de temps après la conclusion du Pacte si détesté Ribbentrop-Molotov par l’Allemagne nazie et l’Union Soviétique, les deux puissances totalitaires commençaient à partager leurs zones d’occupation et d’influence comme elles s’étaient accordées. La Pologne était la première sur la liste noire et après la mi-septembre, elle allait être rayée de la carte.

    L’attaque soviétique du 17 septembre 1939 allait s’ensuivre à l’attaque allemande du 1er septembre et la Pologne, prise entre ces deux colosses, n’a pas pu résister plus de deux semaines. Suivit le calvaire du refuge des militaires polonais survivants et de la population civile, ainsi que celui de la protection des biens polonais. Parmi eux, le trésor de la Banque nationale de Pologne, la plus grande partie en provenance du château de Wawel de Cracovie.

    Vu que depuis mars 1939, la Tchécoslovaquie avait été occupée par l’Allemagne et démantelée en tant qu’Etat, et que la Hongrie était alliée de l’Allemagne, la seule voie d’échappement pour les richesses de la Pologne passait par la Roumanie. Après la fin de la Première guerre mondiale, la Roumanie redevenait voisine de la Pologne, après que la Moldavie eut eu au Moyen Age une frontière avec la Pologne et que les relations avaient été importantes jusqu’au début du XVIIIe s. Ainsi commençait l’odyssée de collections impressionnantes de plusieurs centaines d’objets de valeur.

    Les plus importantes étaient les plus de 300 tapisseries Jagellon en plusieurs mètres de soie, brodées aux fils d’or et d’argent, dont 110 d’entre elles remontaient à la première moitié du XVIe s, l’épée de couronnement Szczerbiec (pronunţă: Şcerbieţ) des rois polonais entre 1320 et 1764 et un exemplaire original de la Bible imprimée par Johannes Gutenberg en 1455.La route par la Roumanie était encore libre et les autorités roumaines ont collaboré étroitement avec les autorités françaises et britanniques, qui ont autorisé l’évasion du trésor polonais.

    Traian Borcescu, officier au Service spécial du renseignement, a été témoin à l’opération de traversée de la Roumanie par les valeurs polonaises sous une surveillance maximale. Il a été interrogé par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine en 2003 : « Je travaillais à l’Etat major et j’étais délégué auprès du colonel Diaconescu, qui était chargé de surveiller le transfert de population et d’autorités de Pologne en Roumanie. Les Polonais étaient plus amis avec les Hongrois, ils n’avaient pas reconnu le rattachement de la Transylvanie à la Roumanie, ils étaient plus favorables aux Hongrois. Et ce sont justement les Hongrois qui ne les ont pas aidés. Et les seuls qui les avons aidés, c’étaient nous, à l’exhortation franco-anglaise d’envoyer le trésor par la Roumanie. Armand Călinescu a accepté à condition que l’armée soit désarmée à la frontière, qu’elle soit triée, qu’il n’y ait pas d’agents étrangers, que l’armement soit déposé, que le trésor soit emmené de manière complètement secrète, un jour où ni les Russes, ni les Allemands ne le sachent. Parce qu’il pouvait être attaqué. »

    La frontière roumano-polonaise, qui allait disparaître après 1945, commençait à être traversée par un convoi de camions, de voitures et de trains le 3 septembre 1939. Traian Borcescu a refait le trajet des valeurs polonaises jusqu’à la mer Noire, où elles allaient être embarquées sur un sous-marin : « On a fait deux transports : de Visnita à Cernauti et puis de Cernauti à Constanta. Nous avons retenu une partie du trésor pour l’entretien des troupes et des réfugiés polonais, mais les franco-anglais nous ont sommé de permettre à ce trésor composé d’environ 70 caisses en bois et autres colis d’être embarqués à Constanta dans un sous-marin britannique commandé par un certain capitaine Brett. Ce transport s’est fait en voitures entre Visnita et Cernauti, puis en train entre Cernauti et Galati. Puis de Galati à Constanta, je ne me souviens plus si la cargaison a été transportée en train ou en voiture. A Constanta il a été reçu par l’armée roumaine, la Sûreté roumaine, les services secrets polonais et les agents franco-britanniques. Le trésor ne pouvait pas rester chez nous malgré nos offres de le garder. Les Anglais se sont rendu compte que la Roumanie allait partager le même sort que la Pologne en raison du Pacte d’août 1939, selon lequel les zones d’influence de la Russie allaient jusqu’à la mer Baltique, alors que celles de l’Allemagne incluaient la Roumanie et la Bulgarie et ainsi de suite. En cas d’occupation de la Roumanie le trésor ne devait absolument pas tomber aux mains des Allemands. »

    Une petite partie du trésor polonais est toutefois restée en Roumanie. A l’été 1944, cette petite partie de 3 tonnes s’est ajoutée aux 242 tonnes d’or du trésor de la Banque nationale de Roumanie qui ont été envoyés au monastère de Tismana, dans le sud du pays, à l’abri de toute invasion soviétique. Le nom de code de cette opération était Neptune. L’or est arrivé dans le plus grand secret dans une grotte tout près du monastère. En 1947, l’or de la Banque nationale de Roumanie est rentré à Bucarest et les 3 tonnes du trésor polonais ont été remises à leur propriétaire légitime.

    L’odyssée de l’or polonais a été racontée dans un film, une coproduction Pologne-Roumanie « Le train d’or » réalisé en 1986 par le cinéaste Bohdan Poręba. Les rôles sont interprétés par des acteurs polonais et roumains. Une fois échappé au risque de la capitulation par les Allemands, le trésor polonais a commencé un autre voyage via Malte, la Suisse, le Vatican et la France. Mais il n’est pas resté trop longtemps en France non plus, puisque ce pays allait lui aussi être occupé par les Allemands. Le trésor polonais est parti ensuite vers le Canada et les Etats-Unis où il fut finalement mis à l’abri de tout danger.

  • 02.05.2015

    02.05.2015

    Visite — En tournée dans 4 pays arabes de la région du Golfe, le chef du gouvernement roumain, Victor Ponta, a poursuivi samedi sa visite officielle au Qatar, la première au niveau de premier ministre roumain dans ce pays depuis l’établissement des rapports diplomatiques bilatéraux voici 25 ans. Le niveau des échanges commerciaux entre les deux Etats a connu un bond de 28% par rapport à 2013, se situant au niveau de 61 millions de $. Le Qatar est la deuxième étape de la tournée que le premier ministre roumain entreprend dans la région du Golfe, après l’Arabie saoudite. Elle comporte encore le Koweït et les Emirats Arabes Unis. La tournée prendra fin le 5 mai, vise à relancer le dialogue politique et les relations économiques de la Roumanie avec les pays de la région.



    Blessés — Deux des quatre militaires roumains blessés jeudi en Afghanistan seront transférés à un hôpital d’Allemagne pour des investigations supplémentaires, informe samedi le ministère de la Défense de Bucarest. Selon la source citée, l’évolution de leur état de santé est favorable et tous sont hors de danger. Les quatre ont été blessés suite à l’explosion d’une voiture piégée au cours d’une mission de patrouille terrestre, à proximité de la Base militaire de Kandahar (sud). La Roumanie a disloqué 625 militaires en Afghanistan ; 23 Roumains ont perdu la vie dans des missions internationales dans ce pays ces dernières années.



    Carte Vitale — En Roumanie, la carte Vitale, appelée carte de santé, est obligatoire à compter du 1er mai. Toute visite chez le médecin traitant, à l’hôpital ou à la pharmacie sera remboursée uniquement sur présentation de cette carte. A défaut, une attestation spéciale délivrée par la Caisse nationale d’assurances maladie sera nécessaire. Selon les données officielles, 13,6 millions de cartes de santé ont été distribuées, mais 500.000 personnes assurées n’ont pas encore reçu la leur. Les médecins traitants se sont plaints ces jours-ci de ce que le système informatique ne soit pas opérationnel, qu’il créera le chaos et mécontentera les patients. Les personnes non assurées bénéficieront du paquet minimum de services médicaux, tandis que les services d’urgence seront accordés sans que l’utilisation de la carte soit nécessaire.



    Tourisme — En Roumanie, près de 40.000 touristes passent cette fin de semaine sur la côte roumaine de la mer Noire, après l’ouverture officielle de la saison d’été le 1er mai. Comme les années précédentes, Mamaia et Vama Veche sont les stations les plus fréquentées. Un parc d’aventures est ouvert à Neptun, tandis que les moniteurs de l’aérodrome de Tuzla proposent des sauts en parachute et des vols en hélicoptère. En plus, les touristes sont attirés par les spectacles en plein air et par les fêtes dans des boîtes de nuit. Plus de 10.000 Roumains ont choisi la montagne cette fois-ci. Sinaia est la station préférée ; là, 7 pistes de ski sont encore ouvertes et pourvues de remontées mécaniques, et la couche de neige mesure entre 70 cm et un mètre d’épaisseur.



    Expo — En Italie, des incidents violents ont eu lieu entre la police et les manifestants contre l’Exposition universelle de Milan, qui a ouvert ses portes vendredi pour les prochains six mois. Mécontents du gaspillage de l’argent public, les protestataires ont incendié plusieurs véhicules et ont lancé des pétards, fumigènes et projectiles en direction des forces de l’ordre qui ont répondu avec gaz lacrymogènes. La Roumanie est présente cette année aussi, aux côtés de 144 Etats, à l’Expo de Milan, ayant pour thème « Nourrir la planète, énergie pour la vie ». Le pavillon roumain, qui promeut le message « Vivez en harmonie avec la nature », a été construit dans la zone centrale et c’est une ré interprétation contemporaine d’une maison traditionnelle du delta du Danube, région incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les visiteurs sont invités à découvrir la richesse culturelle de la Roumanie, ses ressources alimentaires et les solutions écologiques en faveur du développement durable. La Journée nationale de la Roumanie à l’Expo de Milan sera organisée le 29 juillet.



    Canoë-kayak — La Roumanie a remporté samedi une médaille d’or et deux d’argent aux Championnats européens de canoë-kayak de Racice (République tchèque). Petronela Borha et Elena Meroniac ont gagné la médaille d’or à l’épreuve de kayak double 1000 m. La médaille d’argent a été adjugée par Florentina Caminescu à l’épreuve de kayak simple 1000 m et par l’équipage masculin formé de Leonid Carp, Petre Condrat, Iosif Chirila et Stefan Strat, à l’épreuve de canoë 4 sur 1000 m.

  • La semaine du 9 au 14 mars 2015

    La semaine du 9 au 14 mars 2015

    Pourparlers roumano-allemands à Bucarest



    Lors de la visite qu’il a effectué cette semaine à Bucarest, le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré qu’il fallait identifier une solution qui puisse permettre à la Roumanie d’intégrer l’espace Schengen et souligné que le dernier rapport élaboré par la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification faisait état des progrès enregistrés par Bucarest en matière de justice. Selon les autorités de Bucarest, la Roumanie se conduit déjà comme un Etat membre de l’espace de libre circulation et son adhésion formelle ne ferait que renforcer la sécurité de cette espace. Lors des pourparlers avec les officiels roumains, le chef de la diplomatie de Berlin a également affirmé que les investisseurs allemands appréciaient les progrès de la Roumanie, tout en précisant qu’il restait encore beaucoup de travail à faire pour ce qui est de la transparence. Le ministre allemand a par ailleurs souligné le fait que les plus de 350 mille Roumains travaillant en Allemagne comptent parmi les ressortissants étrangers les mieux intégrés sur le marché allemand de l’emploi et que les préjugés à leur égard sont injustifiés. L’Allemagne est le principal partenaire commercial et le troisième grand investisseur étranger en Roumanie.




    Visite du président Klaus Iohannis en Pologne



    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a effectué une visite en Pologne. Lors de l’entretien avec son homologue polonais Bronisław Komorowski il a abordé la question de la situation sécuritaire de la région, un accent particulier étant mis sur la crise ukrainienne. Bronisław Komorowski a déclaré que la Pologne comptait sur l’appui de Bucarest pour ce qui est du renforcement du flanc oriental de l’OTAN et précisé que le sommet de l’Alliance, qui se tiendra l’année prochaine à Varsovie, devrait prendre des décisions à même de contribuer à l’accroissement de la sécurité régionale.


    Les deux hommes ont également discuté du Partenariat stratégique entre leurs pays et signé une déclaration conjointe relative à l’approfondissement de celui-ci. Bronisław Komorowski : « Ce partenariat est extrêmement nécessaire dans le contexte des évolutions dans cette partie de l’Europe, marquée par des changements négatifs en matière de sécurité. »



    Le président roumain Klaus Iohannis a lui aussi fait référence à la situation en Ukraine : « J’ai réaffirmé le soutien ferme de la Roumanie pour la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues. Nous avons condamné dans les termes les plus fermes la grave détérioration de la situation sécuritaire dans le sud-est de l’Ukraine et espéré que le paquet de mesures agréé le 12 février à Minsk serait mis en œuvre progressivement. »



    Klaus Iohannis a par ailleurs fait savoir que la Roumanie souhaite attirer un nombre croissant d’investissements polonais, ainsi qu’une présence plus importante des compagnies polonaises sur le marché roumain.




    Maximum historique du dollar américain



    Le dollar américain a atteint dans le courant de la semaine dernière un maximum historique de 4,2 lei, selon le taux de change communiqué par la Banque centrale roumaine. Sur le marché roumain des changes, ce taux est établi en fonction de la parité dollar – euro affichée par les marchés internationaux de devises. Du coup, son évolution est dictée principalement par la différence entre les politiques monétaires menées par la Banque centrale européenne et celle américaine, précise Ionut Dumitru, vice président de l’Association des experts financiers et bancaires de Roumanie. Quant aux répercussions économiques de la hausse du dollar sur le marché roumain, celles-ci sont assez limitées depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE.




    Commissaires européens à Bucarest



    La Commission européenne versera, d’ici 2020, 6,8 millions d’euros pour des projets d’infrastructure dans le cadre de la Stratégie nationale intégrée des Transports. C’est ce qu’a déclaré à Bucarest Corina Creţu, commissaire européenne à la Politique régionale. Elle a également précisé que Bruxelles attendait que la Roumanie présente la variante finale de son plan général des transports, afin de se voir approuver le programme opérationnel de grande infrastructure. Le masterplan contient des projets susceptibles d’être financés par le Programme opérationnel d’infrastructure, ainsi que d’autres projets qui pourraient être mis en œuvre avec des fonds européens durant l’exercice budgétaire 2014 — 2020. Le ministre roumain des transports, Ioan Rus a précisé que la liste des projets d’investissements prévus dans le plan général a été élaborée et que le document devrait être achevé à la fin avril. Un autre haut responsable européen a également visité Bucarest ces jours-ci. Il s’agit du commissaire à l’agriculture, Phil Hogan qui a évoqué entre autres, dans ses discussions avec les autorités roumaines, la situation de la viande de porc dans certains Etats européens, dont la Roumanie, dans le contexte de l’embargo imposé par la Russie. Même si elles ne font pas d’exportations vers le marché russe, les fermes de Roumanie sont confrontées à certaines difficultés, causées par l’excédent de produits à base de porc sur le marché communautaire, lequel a entraîné une forte baisse des prix.




    Nouveaux dossiers anticorruption



    A la longue liste des politiciens et des responsables de l’administration faisant l’objet d’enquêtes menées par la Direction nationale anti-corruption a été complétée vient de s’ajouter un autre nom, celui de Marian Vanghelie, ex-social-démocrate et maire du 5e arrondissement de Bucarest. Selon les procureurs anti-corruption, a compter de 2007, Marian Vanghelie aurait illégalement attribué plusieurs contrats de marchés publics en échange de commissions de 20% de leur montant. Les sociétés bénéficiaires des contrats appartiennent à un homme d’affaires placé en détention provisoire dans un autre dossier. Les pots de vin, estimés à 90 millions d’euros seraient parvenus à Marian Vanghelie par l’intermédiaire de plusieurs de ses proches et de certaines sociétés commerciales. Une d’entre elles est gérée par sa compagne, Oana Niculescu Mizil, ex-députée sociale – démocrate, elle aussi impliquée dans cette affaire judiciaire. (trad.: Mariana Tudose, Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)

  • Les relations roumano-allemandes, examinées à Bucarest

    Les relations roumano-allemandes, examinées à Bucarest

    Après qu’en novembre dernier, l’édile très apprécié de la ville de Sibiu (centre de la Roumanie), Klaus Iohannis, ethnique allemand, remportait l’élection présidentielle, beaucoup de voix ont affirmé que les relations Bucarest-Berlin, auparavant correctes, de partenariat au sein de l’UE, mais dépourvues d’affinité particulières, allaient être portées à un autre niveau.



    L’idée a été reprise à l’occasion de la visite du président Iohannis à Berlin, en février dernier, et renforcée par celle que le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a entreprise lundi à Bucarest. Dans les discussions avec ses amphitryons — le chef de l’Etat, le premier ministre Victor Ponta et son homologue Bogdan Aurescu -, Steinmeier a abordé des dossiers délicats.



    En marge de l’adhésion à l’espace Schengen, peut-être le plus grand échec de la politique étrangère de la Roumanie après son adhésion à l’UE, le diplomate allemand a expliqué que cela n’avait aucun rapport avec les déficiences de sécurité de la région, sur la toile de fond du conflit dans l’Ukraine voisine. D’autre part, il a apprécié les efforts consentis par les autorités de Bucarest en vue de satisfaire aux critères d’admission et remarqué les progrès associés à la réforme de la justice. La position de la Roumanie, qui estime satisfaire à tous les critères techniques de l’adhésion, a été reprise par le ministre des Affaires étrangères. Bogdan Aurescu : « Nous avons connu beaucoup de réussites en matière de renforcement de l’Espace européen contre la migration illégale, contre d’autres types de menaces. L’adhésion à l’espace Schengen ne fera qu’accroître notre efficacité dans ce type d’activité et il va sans dire que nous pouvons prouver ces affirmations par des arguments concrets. »



    La dimension économique des rapports bilatéraux s’est également retrouvée à l’agenda des discussions, alors que l’Allemagne est le partenaire commercial le plus important de la Roumanie, selon le premier ministre Ponta. Frank-Walter Steinmeier a fait valoir que même si des pas importants avaient été franchis, appréciés à leur juste valeur par les investisseurs allemands, le besoin d’un plus de transparence quant à réguler le milieu des affaires de Roumanie persistait. Ce dernier est généralement perçu comme inamical, en raison notamment de la législation imparfaite et des taxes nombreuses.



    A la fin de la visite, le ministre allemand et le président roumain ont pris part, à Sibiu, à l’événement marquant le 25e anniversaire de la création du Forum démocrate des Allemands de Roumanie. A l’occasion, le chef de la diplomatie allemande s’est vu conférer le titre de citoyen d’honneur de Sibiu, ancienne capitale culturelle européenne. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • 07.03.2015

    07.03.2015

    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, et ses homologues des 28 Etats membres de l’UE ont conclu samedi leur réunion informelle dans la capitale lettone, Riga. A cette occasion, le responsable roumain a mis en exergue la nécessité de la mise en œuvre rapide et inconditionnelle de l’accord de Minsk qui offre une issue politique au conflit dans l’est de l’Ukraine. Dans le même temps, le ministre roumain des Affaires étrangères a précisé que Bucarest souhaitait que les sanctions contre la Russie soient maintenues. L’Ue doit être prête à en imposer de nouvelles, si les combats reprennent, par exemple, dans la région de la ville-port de Marioupol, a encore indiqué Bogdan Aurescu. A part le dossier ukrainien, se sont penchés sur la crise en Libye, la révision de la politique européenne de voisinage ainsi que sur le prochain Sommet du partenariat oriental de Riga, prévu pour mai prochain.



    Visite — Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, fait, lundi, une visite en Roumanie. Il rencontrera le président Klaus Iohannis, le premier ministre Victor Ponta et son homologue Bogdan Aurescu. Selon l’ambassade d’Allemagne à Bucarest, au cours de cette visite, Frank-Walter Steinmeier recevra le titre de citoyen d’honneur de la ville de Sibiu (centre). Il y participera également à une festivité du Forum Démocrate des Allemands de Roumanie, qui célèbre ses 25 années d’existence. Le chef de la diplomatie de Berlin prononcera à l’occasion une allocution concernant la minorité allemande de Roumanie et la politique européenne à l’égard des minorités.



    Croissance — L’économie roumaine pourrait croître de 3% si les Codes fiscal et de procédure fiscale étaient modifiés, a affirmé le ministre roumain des finances, Darius Vâlcov. En s’appuyant sur ces documents, l’Agence nationale d’administration fiscale pourrait prendre des mesures supplémentaires contre l’évasion fiscale, tandis que le pouvoir d’achat de la population augmentera également, vu le recul de la fiscalité, a encore dit Darius Vâlcov. Selon lui, la mise en œuvre du nouveau code fiscal faciliterait, enfin, la création d’un demi-million d’emplois.



    Tennis — L’équipe roumaine de coupe Davis s’est qualifiée au deuxième tour du Groupe I de la région Europe — Afrique, après s’être imposée, 3 points à 0, devant Israël, lors des match joués samedi à Sibiu dans le centre du pays. Le point décisif a été apporté, à l’épreuve de double, par Horia Tecău et Florin Mergea qui ont dépassé le duo Bar Tzuf Botzer et Edan Leshem. Auparavant, dans les matchs de simple, Adrian Ungur avait dépassé Bar Tzuf Botzer, tandis que Marius Copil s’était imposé devant le numéro 1 israélien, Dudi Sela. Au deuxième tour, la Roumanie rencontre, sur son propre terrain, la Slovaquie, la gagnante allant plus loin, dans les matchs de barrage comptant pour le Groupe mondial.

  • La semaine du 23 au 28 février 2015

    La semaine du 23 au 28 février 2015

    Visites officielles du président de la Roumanie en République de Moldova et en Allemagne
    Agenda très chargé cette semaine pour le président roumain Klaus Iohannis. Il a effectué des visites officielles en République de Moldova voisine et en Allemagne, les premières de son mandat. Klaus Iohannis a également discuté avec ses homologues moldave Nicolai Timofti, et allemand, Joachim Gauck, avec le nouveau premier ministre de Chişinău, Chiril Gaburici, et respectivement avec la chancelière allemande Angela Merkel. A Chişinău, le président a réaffirmé que la Roumanie soutiendrait la République de Moldova dans sa voie européenne et démocratique. A son tour, Nicolae Timofti a promis que la mise en œuvre des réformes dans le domaine de la justice, la lutte contre la corruption et le développement économique restaient des priorités de l’administration de Chişinău.
    A Berlin, l’agenda des discussions de Iohannis avec les officiels allemands a visé principalement la coopération économique bilatérale et l’admission de la Roumanie à l’espace Schengen. Le chef de l’Etat roumain a remarqué le potentiel important de développement du partenariat économique entre les deux pays, par des investissements et des échanges commerciaux plus étoffés. Quant à l’adhésion de Bucarest à l’espace communautaire de libre circulation, processus dans lequel la Roumanie compte sur le soutien de l’Allemagne, la chancelière Angela Merkel n’a pas pu se prononcer à l’égard d’une telle possibilité cette année.
    La situation en Ukraine a été abordée par le président de la Roumanie tant à Chişinău qu’à Berlin. Klaus Iohannis, Nicolae Timofti et Angela Merkel ont réaffirmé leur préoccupation au sujet de l’évolution de la crise d’Ukraine, qui pourrait affecter la stabilité et la sécurité de la région.
    Le plan directeur national des transports
    Le cabinet de Bucarest a approuvé mercredi la variante finale du Plan directeur national des transports. Ce document de portée stratégique pour la Roumanie stipule le financement à hauteur de 45 milliards d’euros, d’ici 2030, des projets des infrastructures de transport routier, ferroviaire, naval, aérien et multimodal. Ce dernier consiste en l’utilisation de deux modes de transport différents. Le Plan directeur national prévoit la construction les 15 années à venir de 1.300 km d’autoroutes, 1.800 km de voies rapides auxquels s’ajouteraient plus de 3.000 km de routes TransRegio et TransEuro. Dans le secteur des transports ferroviaires, le plan prévoit de moderniser plus de 3.000 km de voie ferrée et d’électrifier 425 autres km, et la mise en place de secteurs de voie ferrée à grande vitesse. Dans le domaine naval, il est prévu de construire 752 km de voies navigables et de moderniser 12 ports. Dans le secteur aérien, 14 aéroports seront modernisés. Selon le ministre du domaine Ioan Rus, le Plan directeur général de transport de la Roumanie sera présenté à Bruxelles, du 9 au 13 mars ; une décision de la Commission européenne sera transmise aux autorités de Bucarest en avril ou en mai.
    Avertissements de la Commission européenne visant les secteurs économique et fiscal en Roumanie
    La politique fiscale de la Roumanie manque d’esprit de suite, de prédictibilité et de planification stratégique et le niveau de collecte de la TVA reste un sujet de préoccupation, révèle le rapport de suivi sur 2015 de la Commission européenne, rendu public jeudi à Bruxelles. La Commission avait décidé, la veille, d’ouvrir la procédure de déséquilibre macroéconomique pour la Roumanie et le Portugal, deux des 16 pays de l’UE dont les économies enregistraient des déséquilibres en novembre dernier. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, a précisé que si la Roumanie se retrouvait sur cette liste c’était aussi en raison de la décision des autorités de Bucarest de renoncer cette année au programme d’assistance financière extérieure. Selon un communiqué de la Commission européenne, les déséquilibres macroéconomiques de la Roumanie nécessitent un suivi et la prise de mesures adéquates. Les déséquilibres extérieurs et intérieurs ont sensiblement diminué grâce aux trois programmes consécutifs mis en place avec l’UE et le FMI. Pourtant, il faut faire attention aux risques découlant de la situation carrément négative des investissements étrangers et de la faible capacité d’exportation sur le long terme. Enfin, même si la stabilité a été maintenue jusqu’ici dans le domaine financier, le secteur bancaire n’est pas à l’abri des vulnérabilités extérieures et intérieures.
    Bilan 2014 positif pour le Parquet national anticorruption de Roumanie
    Le Parquet national anticorruption a connu l’année dernière plusieurs premières depuis sa création, a affirmé la procureure en chef, Laura Codruta Kövesi, lors de la présentation à la presse du bilan de cette institution pour 2014. En 2014, les 86 procureurs du Parquet anticorruption ont traité 9000 et solutionné 4100 dossiers. Toujours en 2014 on a enregistré le plus grand nombre de dignitaires définitivement condamnés en une années. Il y a eu également un nombre record de réquisitoires et de confiscations – à savoir plus de 310 millions d’euros, soit 3 fois de plus qu’en 2013. La confiance accordée par les Roumains au Parquet anticorruption a également atteint son plus haut niveau, s’est encore félicitée la procureure en chef, Laura Codruta Kövesi. En même temps, le nombre des saisines formulées par les citoyens a augmenté d’environ 80%. Laura Codruta Kövesi a assuré qu’en 2015 les enquêtes de la Direction nationale anticorruption se poursuivraient, nonobstant la fonction administrative ou politique des personnes visées. Parmi les priorités du Parquet figurent aussi les cas de fraude dans les domaines des marchés publics et des fonds européens et la corruption dans les secteurs des affaires, de la justice, de l’éducation et de la santé, avec un accent sur la récupération des préjudices. (Trad. Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose, Valentina Beleavski)

  • Les relations roumano-allemandes

    Les relations roumano-allemandes

    La visite en Allemagne représente probablement le point les plus attendu à l’agenda diplomatique des premiers mois du mandat de Klaus Iohannis à la tête de la Roumanie. L’impatience des journalistes et des analystes politiques de Bucarest a été d’autant plus grande que cette visite, prévue initialement pour le 11 février, a dû être ajournée pour jeudi dernier, en signe de respect pour les obsèques de l’ancien président fédéral, Richard von Weizsäcker. Ethnique allemand, originaire de la ville de Sibiu, au centre de la Roumanie, locuteur natif de la langue de ses hôtes, ex chef de file des libéraux roumains, affiliés au PPE tout comme les chrétiens démocrates dont est issue la chancelière allemande Angela Merkel, avec laquelle il partage aussi l’expérience de vie à l’époque du Rideau de fer, Iohannis a donc plus d’une affinité avec la chef de l’Exécutif de Berlin. Pragmatique, leur dialogue a été ciblé sur les thèmes majeurs des rapports bilatéraux.

    Le président roumain a souligné le fait que l’Allemagne est déjà le principal partenaire économique de Bucarest et insisté sur la nécessité d’accroître les investissements et les échanges commerciaux. Klaus Iohannis : « Dans le domaine économique, j’ai constaté avec satisfaction l’évolution des échanges bilatéraux, qui poursuivent leur tendance ascendante. J’ai également apprécié la présence d’investisseurs allemands importants, en soulignant que la Roumanie est ouverte et intéressée à attirer un nombre encore plus grand de compagnies allemandes ».

    Si, jusqu’il y a peu, l’Allemagne passait pour un des partenaires occidentaux les plus sceptiquesen ce qui concerne l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, elle promet à présent que Bucarest peut compter sur son appui. La correspondante de Radio Roumanie à Berlin a demandé à la chancelière Agela Merkel si une décision en ce sens pourrait être adoptée avant la fin de l’année, compte tenu des conclusions positives des rapports de suivi de la justice roumaine, élaborés dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Voici la réponse de l’officiel allemand: « Vous avez mentionné les derniers rapports, dont les conclusions positives étaient prédominantes. Nous aussi nous pensons que les réformes seront mises en œuvre avec esprit de suite. Nous parlerons des pas futurs. Je ne saurais vous donner la réponse finale, mais, comme je comprends que la Roumanie attend une réponse ferme, qui puisse prouver l’avancée des négociations, nous reviendrons là-dessus ».

    Au plan géopolitique, la chancelière Merkel et le président Iohannis ont réaffirmé leur préoccupation à l’égard de la crise ukrainienne, ainsi que leur intérêt pour l’intégration européenne de la République de Moldova et des Etats des Balkans occidentaux. Iohannis s’est également entretenu à Berlin avec son homologue allemand Joachim Gauck, avec le président du Bundestag, Norbert Lammert, et les représentants de la communauté roumaine d’Allemagne. Selon lui, les ethniques roumains d’Allemagne et les Allemands de souche vivant en Roumanie constituent un lien et un facteur de consolidation de la coopération entre les deux pays. (Trad. Mariana Tudose)

  • A la une de la presse roumaine – 27.02.2015

    A la une de la presse roumaine – 27.02.2015

    La visite du président roumain Klaus Iohannis à Berlin est le sujet

    fédérateur de la presse roumaine ce vendredi. Les journaux évoquent également

    les aides accordées par l’UE aux démunis de Roumanie, un scandale impliquant le

    « big pharma » et le lancement de l’application Uber à Bucarest.



  • 26.02.2015 (mise à jour)

    26.02.2015 (mise à jour)

    Visite — L’Allemagne est un des partenaires les plus importants de la Roumanie, a déclaré ce jeudi, à Berlin, le président roumain Klaus Iohannis, à l’issue de sa rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel. En ce qui concerne l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, le chef de l’Etat roumain a dit que Bucarest compte sur le soutien de l’Allemagne pour identifier des solutions censées permettre d’avancer vers la réalisation de cet objectif. Parmi les arguments invoqués, Iohannis a mentionné le dernier rapport MCV, mais aussi la « capacité et la contribution déjà prouvée par la Roumanie pour assurer la sécurité de la frontière extérieure de l’Union ». Egalement à l’agenda des discussions — la sécurité régionale, avec un accent sur la situation en Ukraine, ainsi que l’intégration européenne de la République de Moldova et des Balkans de l’Ouest. A Berlin, le président roumain a également rencontré son homologue allemand, Joachim Gauck. Ethnique allemand de Sibiu (centre), Iohannis a visité en première l’Allemagne après son élection, en novembre dernier.



    Fonds européens — L’absorption des fonds européens «reste un problème » en Roumanie, a déclaré, jeudi, à Radio Roumanie, le ministre de profil, Eugen Teodorovici. Il a expliqué les deux manquements auxquels ce secteur se confronte : un grand risque de non-utilisation totale de cet argent et leur utilisation pour des projets qui n’ont parfois pas d’impact réel sur l’économie. D’autre part, l’officiel roumain a annoncé que le mois prochain, le programme national « le premier emploi» sera lancé en première, s’adressant aux jeunes entre 16 et 24 ans. Ils pourront ainsi être embauchés dans l’administration publique, mais aussi dans des compagnies présentes sur le marché roumain et disposées à externaliser certains services. Une autre nouveauté annoncée, c’est le soutien aux Roumains de la diaspora pour ouvrir une affaire avec son siège en Roumanie, mais dont l’activité peut être menée dans le pays de résidence.



    Corruption — A Bucarest, les procureurs anti-corruption ont entendu Alexandra Herţanu, la sœur du premier ministre roumain Victor Ponta, dans le dossier dans lequel son époux, l’homme d’affaires Iulian Hertanu, a été place en détention provisoire la semaine dernière. Celui-ci fait l’objet d’une poursuite pénale pour constitution de groupe criminel organisé, détournement de fonds européens et évasion fiscale. Ces faits sont liés à un contrat visant l’élargissement du réseau d’assainissement de la ville de Comarnic (comté de Prahova, dans le sud du pays). Les députés sociaux-démocrates Sebastian Ghita, un des proches du premier ministre, et Vlad Cosma ainsi que le père de ce dernier, Mircea Cosma, président social démocrate du conseil départemental Prahova, sont poursuivis sous contrôle judiciaire. Le préjudice est estimé à 1,7 millions d’euros, auxquels s’ajouteraient plus de 550 mille euros de fonds issus d’évasion fiscale. Le chef du cabinet de Bucarest, le social-démocrate Victor Ponta a nié toute implication dans cette affaire, mais il a reconnu que ce scandale avait affecté son image publique.



    Coopération — A partir du 1er mars, 650 militaires du groupe roumain d’Opérations spéciales dérouleront pendant six mois des missions de conseil des forces de sécurité afghanes, dans le cadre de la mission de l’OTAN dans ce pays. Les soldats roumains assureront également la sécurité de la base aérienne de Kandahar. La Roumanie rejoint d’autres pays qui offrent de l’assistance aux forces de sécurité afghanes après le retrait en 2014 des forces armées des Etats Unis et des pays de l’OTAN, au bout de 13 années de guerre contre les talibans.




    Confiance — Le président roumain Klaus Iohannis a consolidé sa position au top de la confiance des Roumains, suivi, loin derrière, par le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, selon un sondage réalisé par INSCOP. Au mois de février, le taux de confiance du président roumain était de 65%, en progression de 5% par rapport au mois de décembre. 42% des Roumains font également confiance à Mugur Isarescu, gouverneur de la Banque centrale de Bucarest, suivi par le premier ministre Victor Ponta avec un taux de confiance de 24,5%, le maire de la capitale, Sorin Oprescu et l’ex directeur du Service roumain des renseignements, George Maior. Le sondage a été commandé par le quotidien « Adevarul ».



    Tennis — Le double roumano-anglais Florin Mergea/Dominic Inglot s’est qualifié dans les demi-finales de l’épreuve de double au tournoi de Dubaï, avec des prix de plus de 2 millions de dollars, après une nouvelle victoire contre les frères américains Bob et Mike Bryan, principaux favoris, par 7-6 (6), 2-6, 10-8.



    Handball — La joueuse roumaine de handball Cristina Neagu occupe la 2e place au classement des meilleures joueuses de handball du monde en 2014. Votée par 28,5% des 55 mille personnes ayant participé à l’enquêtée réalisée la semaine dernière par la Fédération internationale de Handball, la Roumaine se situe derrière la brésilienne Eduarda Amorim. Cristina Neagu joue pour le club Buducnost Podgorica du Monténégro.



  • 26.02.2015

    26.02.2015

    Visite — La Roumanie compte sur l’aide l’Allemagne pour son intégration réelle et complète au noyau européen a déclaré le président Klaus Iohannis avant les réunions d’aujourd’hui avec son homologue allemand Joachim Gauck et avec la chancelière Angela Merkel. Le chef de l’Etat a souligné que les relations de coopération avec l’Allemagne avaient une importance stratégique pour la Roumanie. Le dialogue avec Berlin et l’élargissement des domaines de collaboration étaient également prioritaires, a également ajouté M Iohannis. Celui-ci a annoncé qu’il mentionnerait aussi le rôle de la communauté allemande de Roumanie et celui de la communauté roumaine d’Allemagne, en tant que pont entre les deux pays et facteurs de consolidation de la coopération bilatérale. L’agenda des entretients inclut également la perspective de l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation, la sécurité régionale, avec un accent particulier sur la situation en Ukraine, ainsi que l’intégration européenne de la République de Moldova et des pays des Balkans. Issu de la communauté allemande de la ville de Sibiu, dans le centre du pays, M Iohannis fait sa première visite en Allemagne après son élection en novembre.



    OTAN — A partir du 1er mars, 650 militaires du groupe roumain d’Opérations spéciales dérouleront pendant six mois des missions de conseil des forces de sécurité afghanes, dans le cadre de la mission de l’OTAN dans ce pays. Les soldats roumains assureront également la sécurité de la base aérienne de Kandahar. La Roumanie rejoint d’autres pays qui offrent de l’assistance aux forces de sécurité afghanes après le retrait en 2014 des forces armées des Etats Unis et des pays de l’OTAN, au bout de 13 ans de guerre contre les talibans.



    Corruption — A Bucarest, les procureurs anti-corruption ont entendu Alexandra Herţanu, la sœur du premier ministre roumain Victor Ponta, dans le dossier dans lequel son époux, l’homme d’affaires Iulian Hertanu, a été place en détention provisoire la semaine dernière. Celui-ci fait l’objet d’une poursuite pénale pour constitution de groupe criminel organisé, détournement de fonds européens et évasion fiscale. Ces faits sont liés à un contrat visant l’élargissement du réseau d’assainissement de la ville de Comarnic (comté de Prahova, dans le sud du pays). Les députés sociaux-démocrates Sebastian Ghita, un des proches du premier ministre, et Vlad Cosma ainsi que le père de ce dernier, Mircea Cosma, président social démocrate du conseil départemental Prahova, sont poursuivis sous contrôle judiciaire. Le préjudice est estimé à 1,7 millions d’euros, auxquels s’ajouteraient plus de 550 mille euros de fonds issus d’évasion fiscale. Le chef du cabinet de Bucarest, le social-démocrate Victor Ponta a nié toute implication dans cette affaire, mais il a reconnu que ce scandale avait affecté son image publique.



    Iohannis — Le président roumain Klaus Iohannis a consolidé sa position au top de la confiance des Roumains, suivi, loin derrière, par le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, selon un sondage réalisé par INSCOP. Au mois de février, le taux de confiance du président roumain était de 65%, en progression de 5% par rapport au mois de décembre. 42% des Roumains font également confiance à Mugur Isarescu, gouverneur de la Banque centrale de Bucarest, suivi par le premier ministre Victor Ponta avec un taux de confiance de 24,5%, le maire de la capitale, Sorin Oprescu et l’ex directeur du Service roumain des renseignements, George Maior. Le sondage a été commandé par le quotidien « Adevarul ».



    Handball — La joueuse roumaine de handball Cristina Neagu occupe la 2e place au classement des meilleures joueuses de handball du monde en 2014. Votée par 28,5% des 55 mille personnes ayant participé à l’enquêtée réalisée la semaine dernière par la Fédération internationale de Handball, la Roumaine se situe derrière la brésilienne Eduarda Amorim. Cristina Neagu joue pour le club Buducnost Podgorica du Monténégro.

  • 25.02.2015 (mise à jour)

    25.02.2015 (mise à jour)

    Visite — Le président roumain, Klaus Iohannis, a commencé mercredi une visite officielle en Allemagne, au cours de laquelle il aura des entretiens avec son homologue, Joachim Gauck, et avec la chancelière Angela Merkel. A l’agenda également, des entrevues avec le président du Bundestag, Norbert Lammert, et avec les représentants du Forum germano – roumain. Le président Iohannis participera aussi à une rencontre avec des membres de la communauté roumaine d’Allemagne, qui sera accueillie par l’ambassade de Roumanie à Berlin. La visite en Allemagne du chef de l’Etat roumain suit à celle qu’il vient d’effectuer en République de Moldova. A Chisinau, le président Iohannis a réitéré la soutien ferme de Bucarest à l’intégration européenne de l’ancienne république soviétique.


    Corruption — L’ancienne ministre du développement et actuelle députée Elena Udrea a été placée en détention provisoire, suite à une décision, qui n’est pas définitive, de la Haute Cour de cassation et de justice de la Roumanie. Les juges ont accepté trois nouveaux chefs d’accusation pour prise illégales d’intérêts déposés par les procureurs anti-corruption à l’encontre de Mme Udrea, dans une affaire de corruption concernant un gala de boxe professionnelle. Dans cette même affaire, ont été retenus par la police un ancien président de la Fédération roumaine de boxe, Rudel Obreja, et le maire d’une commune, tandis qu’un ancien ministre de l’économie et actuel parlementaire, Ion Ariton, fait l’objet d’une enquête pénale.


    Transports — Le Plan général de transport de la Roumanie, approuvé ce mercredi par le gouvernement, sera analysé avec les représentants de la Commission européenne à Bruxelles, du 9 au 13 mars prochain, a fait savoir le ministre roumain des transports, Ioan Rus ; et lui d’affirmer qu’une nouvelle étape d’investissements dans cette infrastructure s’ouvrait ainsi en Roumanie. Le ministre a indiqué un montant total de plus de 45 md d’euros qui doit couvrir des investissements dans les transports routier, aérien, naval et ferroviaire.

  • 24.02.2015

    24.02.2015

    Parquet – Le Parquet national anticorruption a connu lannée dernière plusieurs premières et ce depuis sa création, a affirmé la procureure en chef, Laura Codruta Kövesi, lors de la présentation à la presse du bilan de cette institution pour 2014. Elle a cité en ce sens les records battus en matière de nombre de dossiers enregistrés et solutionnés, de réquisitoires, de condamnations et denquêtes de hauts responsables. La confiance accordée par les Roumains au Parquet anticorruption a également atteint le plus haut niveau, sest encore félicitée la procureure en chef.


    Elle a parlé notamment daffaires largement médiatisées en Roumanie, tel Microsoft, concernant loctroi de licences informatiques pour lEducation nationale et où neuf anciens ministres sont impliqués, larrestation dAlina Bica, ancienne procureure en chef de la Direction dinvestigation des infractions liées au terrorisme et au crime organisé, larrestation de lhomme daffaires Mircea Basescu, frère de lex-président de la République, ainsi que les enquêtes ayant visé une vingtaine de chefs de Conseils départementaux. En 2014, les 86 procureurs du Parquet anticorruption ont traité et solutionné 9000 dossiers, quelque 1100 personnes inculpées étant définitivement condamnées. Le pourcentage dacquittements sest chiffré à 9%, en dessous de la moyenne européenne.



    Visite — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, fait ce mardi sa première visite en cette qualité dans la République de Moldova voisine. Il doit s’entretenir avec son homologue moldave, Nicolae Timofti, avec le nouveau chef du cabinet de Chisinau, Chiril Gaburici, ainsi qu’avec les leaders des formations politiques représentées au Parlement. Klaus Iohannis est également attendu à une Université de la capitale moldave, où il tiendra une conférence. Cette visite officielle à l’étranger, prévue être la première du président roumain après la prise de ses fonctions, avait dû être ajournée dans l’attente de la constitution et l’installation du nouvel Exécutif de Chişinău, issu de l’alliance minoritaire entre libéraux-démocrates et démocrates et soutenu par les communistes pro-russes.


    Toujours cette semaine, Klaus Iohannis est attendu à Berlin. Cette visite officielle, qu’il aurait dû effectuer le 11 février, a été reportée en signe de respect pour les obsèques de l’ancien président fédéral allemand, Richard von Weizsacker, prévues le même jour. A l’agenda de cette visite, figurent des entretiens avec son homologue allemand, Joachim Gauck et la chancelière Angela Merkel. Pour le président Klaus Iohannis, Roumain d’origine ethnique allemande, ce sera la première visite en Allemagne, depuis son élection à la tête de la Roumanie en novembre 2014.



    Renseignements — Nommé par le chef de l’Etat à la tête du Service roumain de Renseignement, l’eurodéputé Eduard Hellvig, a été auditionné ce mardi par la Commission spécialisée du Parlement de Bucarest. Sa candidature sera soumise mercredi au vote des deux Chambres du législatif où, pour obtenir l’investiture, lhomme devrait obtenir la majorité des voix des sénateurs et députés.


    Membre du Parti conservateur depuis 2003 et du Parti national libéral depuis 2008, Eduard Hellvig, 40 ans, a été en 2012 ministre du Développement régional et du Tourisme au sein du gouvernement conjoint social-démocrate et libéral, dirigé par Victor Ponta. A lautomne dernier, il avait fait partie de l’équipe de campagne électorale de Klaus Iohannis. Le fauteuil de directeur du SRI est vacant depuis le 27 janvier, quand George Cristian Maior a démissionné au bout de huit ans de mandat. Auparavant, George Maior avait critiqué la décision de la Cour constitutionnelle de déclarer contraire à la loi fondamentale du pays une loi de la cyber-sécurité, composante dun paquet législatif visant la sûreté nationale.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Alexandra Dulgheru rencontre ce mardi la Française Alizé Cornet, au premier tour du tournoi de Doha. La Roumaine part bien placée dans cette compétition après quelle eut vaincu, dans les qualifications, la Chinoise Saisai Zheng, 2 à 0. Et toujours ce mardi, le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer affronte le duo suisse Roger Federer/Michael Lammer, à lépreuve double Messieurs du tournoi de Dubaï. Et cest toujours là que le duo roumano-britannique Florin Mergea/Dominic Inglot sest qualifié au deuxième tour après avoir eu raison des Espagnols Feliciano Lopez et Fernando Verdasco, 2 à 0. Rappelons-le, la joueuse roumaine de tennis, Simona Halep a progressé d’une place au classement WTA après avoir remporté, ce week-end, le tournoi de Dubaï. Simona Halep aurait dû être aussi la deuxième favorite à Doha, un tournoi qu’elle avait remporté l’année dernière, mais dont elle s’est retirée suite à un accident.

  • L’arbitrage de Vienne

    L’arbitrage de Vienne

    Durant les années ’40 du siècle dernier, la Roumanie a promu une politique extérieure susceptible de garantir l’intégrité de ses frontières. En 1938, l’Allemagne commence à s’affirmer comme une puissance qui a un mot de plus en plus important à dire en Europe, alors que la France et le Royaume Uni mènent une politique défensive.



    Aussi, la Roumanie se rapproche-t-elle de l’Allemagne, la seule à pouvoir garantir ses frontières. Ce rapprochement est pourtant plutôt tardif, après la capitulation de la France, pendant l’été 1940. La Hongrie et la Bulgarie, Etats déjà alliés de l’Allemagne, qui revendiquaient des territoires roumains, ont profité de leur position favorable pour satisfaire leurs prétentions.



    Gheorghe Barbul a participé aux négociations de 1940, suite auxquelles la Roumanie a dû céder le Nord de la Transylvanie à la Hongrie. Dans une interview accordée en 1995 au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, il se rappelle les circonstances de ce rapprochement avec l’Allemagne: « Il existe une lettre d’Hitler, du 15 juillet 1940, par laquelle il répondait à une lettre du roi Carol, par laquelle celui-ci lui offrait l’amitié de la Roumanie. Ensuite il parle de questions territoriales, affirmant qu’à une époque où la Roumanie avait une très bonne position, elle avait annexé des territoires des pays voisins.


    A présent, que la Roumanie n’avait plus la même force, Hitler jugeait normal de négocier un arrangement entre la Roumanie et la Hongrie d’une part et entre la Roumanie et la Bulgarie de l’autre. La Bessarabie, nous l’avions déjà perdue. Et Hitler affirmait que si l’on ne trouvait pas cet arrangement, si l’on n’aboutissait pas à une entente, l’Allemagne allait se désintéresser de ce qui se passe dans le sud-est de l’Europe, car elle était assez puissante pour n’avoir besoin de rien, même pas de notre pétrole. C’était une sorte d’ultimatum. Autrement dit — affirmait Hitler — si vous refusez de négocier avec vos voisins, vous vous débrouillerez tout seuls.


    Or, il n’y avait pas que la Hongrie et la Bulgarie, il y avait surtout l’inimitié de la Russie. La situation était très difficile. »



    Dans ce contexte, la Roumanie se déclare prête à entamer des négociations avec la Hongrie et la Bulgarie. Les pourparlers roumano-hongrois allaient s’ouvrir le 16 août 1940, à Turnu Severin. La délégation roumaine était dirigée par Valer Pop. La délégation hongroise a exigé à un territoire de près de 70.000 km², dont la population se montait à près de 4 millions d’habitants.



    Le secrétaire de la délégation roumaine participante à ces négociations, Gheorghe Barbul, se rappelle : « Nous étions installés sur un bateau qui mouillait dans le port de Turnu Severin et nous nous rendions à la préfecture ou à la mairie pour les discussions avec les Hongrois. La délégation hongroise avait à sa tête le comte Hory.


    Les discussions ont duré 3 ou 4 jours et chaque jour, les choses se déroulaient de la même façon Les Hongrois demandaient : « Quels territoires êtes-vous disposés à nous céder ? » A cette question, le chef de la délégation roumaine, Valer Pop, répondait toujours : «Ce n’est pas une question territoriale que la Roumanie et la Hongrie doivent résoudre, c’est une question de nationalités. Nous cédons le territoire qui s’avérera nécessaire pour l’échange de population qui devrait être réalisé entre la Roumanie et la Hongrie. » Autrement dit, les Magyars vivant au centre de la Transylvanie ou ailleurs devaient être déplacés à notre frontière ouest, dans la contrée de Crişana, et des Roumains allaient être emmenés là où vivaient ces Magyars.


    Voilà la thèse roumaine, que les Hongrois n’acceptaient pas et retournaient le lendemain pour poser la même question : « Quels territoires nous cédez-vous ? » Et Valer Pop leur faisait la même réponse. Ensuite, il se retirait avec Hory dans une chambre voisine. Nous étions installés à deux tables situées l’une en face de l’autre, les Hongrois d’un côté, les Roumains de l’autre, et nous discutions. Les négociations de Turnu Severin n’ont mené à rien, aussi ont-elles été interrompues. »



    Mécontente de l’échec de cette rencontre, la Hongrie a demandé à l’Allemagne et à l’Italie d’intervenir pour désamorcer le conflit. Le 26 août 1940, les ministres allemand et italien des Affaires étrangères, Ribbentrop et Ciano, adressent une invitation aux deux parties en vue d’une médiation.



    Convoquée à Vienne, à la rencontre avec les représentants de la Hongrie, la Roumanie y allait être représentée par son ministre des Affaires étrangères, Mihail Manoilescu, pour de nouvelles négociations. Gheorghe Barbul: « Des négociations, il n’y en a pas eu. Manoilescu, qui s’est trouvé à la tête de notre délégation, s’est vu présenter la nouvelle carte de la Roumanie — ce qui lui provoqua une syncope. On fit venir vite un médecin autrichien, qui mesura sa tension artérielle. Il n’y avait plus rien à faire — sauf annoncer Bucarest, qui a hésité à approuver cette décision. L’approbation de Bucarest s’est longtemps fait attendre.


    Entre temps, les Allemands insistaient, affirmant qu’il y avait une entente entre les Soviétiques et les Hongrois, qui envisageaient de déclencher une action militaire commune contre nous si l’arbitrage de Vienne échouait. Le bruit courait que les Russes avanceraient jusqu’à l’est des Carpates et les Hongrois pénétreraient profondément en Transylvanie.


    Le 24 août déjà les Allemands nous annonçaient que des troupes soviétiques étaient massées le long de la rivière Prut. Cela pouvait être vrai, pourtant, même aujourd’hui on ignore si ce fut un chantage ou une réalité. »



    Irrités par le refus de la Roumanie de résoudre ce différend, Ribbentrop et Ciano ont averti Manoilescu qu’un nouveau refus allait avoir des conséquences très graves pour la Roumanie. Le Conseil de la couronne réuni à Bucarest accepta, avec 19 votes pour et 10 contre, l’arbitrage de l’Axe.



    Le lendemain, au palais du Belvédère de Vienne, les 4 délégations ont conclu l’acte d’arbitrage par lequel la moitié nord de la Transylvanie était attribuée à la Hongrie. 4 années plus tard, suite à des négociations encore plus dures, le Nord de la Transylvanie allait réintégrer la mère patrie, la Roumanie. (trad. : Dominique)

  • 30.07.2014 (mise à jour)

    30.07.2014 (mise à jour)

    Agressions – Le ministère des affaires étrangères de Bucarest espère que les récentes attaques contre des ressortissants roumains à Belfast ne resteront pas impunies et que les autorités nord-irlandaises prendront les mesures nécessaires pour bloquer toute escalade, est-il dit dans un communiqué issu ce mercredi. Le MAE réagissait à une série d’agressions dirigées ces derniers mois contre des immigrés roumains de Belfast. L’Ambassade de Roumanie à Londres et le Bureau consulaire d’Edinburgh suivent de près l’évolution de la situation et sont en contact direct avec les autorités locales et avec les représentants des communautés roumaines de la capitale nord-irlandaise. Selon les premières informations, ces incidents concernaient des ressortissants polonais, slovaques et roumains qui se sont vu casser les vitres des maisons et les voitures. Des enquêtes policières sont en cours.




    Recommandation – Le ministère des affaires étrangères de Bucarest recommandent aux citoyens roumains de faire preuve de prudence et de s’informer avant tout déplacement en Hongrie en raison de la météo difficile. Le sud-ouest du pays voisin est placé en vigilance orange aux pluies abondantes, grêle et vent fort qui atteindra 60-80km/h. Une vigilance jaune concerne le reste du territoire hongrois.




    Perception — Les pays de l’ouest de l’Europe bénéficient d’une perception fondamentalement positive parmi les Roumains, selon une étude réalisée début juillet et commandée par le quotidien « Adevarul ». Appréciée par plus de 84% des Roumains, l’Allemagne occupe la première position, suivie par le Royaume Uni et l’Espagne, tandis que la France arrive en 6e position, avec 77,9% de choix positifs. Les trois pays constituent des destinations très appréciées par les travailleurs roumains. Au pôle opposé se trouvent l’Ukraine, la Hongrie et la Russie. En effet, plus de la moitié des Roumains, soit 51,4%, déclarent éprouver des sentiments plutôt négatifs à l’égard de Moscou. Les données utilisées dans cette étude ont été recueillies avant le crash de l’avion malaisien dans l’est de l’Ukraine. Le sondage a été réalisé sur un échantillon de 1055 personnes, représentatif pour la population de 18 ans et plus de la Roumanie.



    Médailles – Les lycéens roumains ont remporté une médailles d’or et deux mentions à l’Olympiade internationale de linguistique, qui a eu lieu à Pékin, indiqué le ministère de l’éducation de Bucarest. L’or a été gagné par le jeune Dan Mircea Mirea, du lycée “Fraţii Buzeşti” de Craiova (sud de la Roumanie). 39 équipes de 28 pays ont participé à cette édition de l’Olympiade. L’année dernière, à Manchester, au RU, présente pour la première fois à cette compétition, obtenait une médaille de bronze et deux mentions.




    Moldova — La République de Moldova participera pour la première fois à un sommet de l’Otan. Chisinau a été invité à participer à la réunion de l’Alliance qui se déroulera début septembre au Royaume-Uni. C’est ce qu’a annoncé la ministre moldave des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne Natalia Gherman. A son avis, l’ex république soviétique, habitée en majorité de roumanophones s’attend à ce que les alliés de l’Otan réitèrent la demande faite à la Fédération de Russie de retirer son armée déployée en Transnistrie. Rappelons-le, cette région séparatiste russophone a unilatéralement proclamé son indépendance suite à un conflit armé sanglant. Récemment le Sénat américain a adopté une résolution relative à l’appui de l’intégrité territoriale de la République de Moldova et à la consolidation des relations bilatérales entre Washington et Chisinau.




    Film – Le film “Toto si surorile lui — Toto et ses sœurs”, du réalisateur roumain Alexander Nanau, fait partie de la douzaine de productions du monde entier qui se disputeront le Prix Kutxa — New Directors/Nouveaux réalisateurs, au Festival du Film de Saint Sébastien, qui aura lieu du 19 au 27 septembre. C’est la première participation du réalisateur roumain à ce festival. “Toto et ses sœurs”, raconte l’histoire d’un petit garçon de 10 ans et de ses sœurs, qui vivent dans un quartier pauvre d’une ville roumaine, en attendant que leur mère sorte de prison. En 2010, Alexander Nanau avait reçu l’Emmy du documentaire pour sa production “Le monde vu par Ion B.”




    Intempéries – Les inondations provoquées par les pluies abondantes de ces derniers jours ont gravement touché le sud-ouest de la Roumanie. Le premier ministre Victor Ponta a convoqué ce mercredi le Commandement pour les situations d’urgence. Un dernier bilan fait état d’un mort, quatre disparus et un millier de personnes évacuées. Plusieurs milliers d’hectares de terrain et plus de deux milles maisons ont été submergés par les eaux. Au total, les inondations ont touché 63 localités. Une alerte orange aux pluies très abondantes et aux vents forts est en vigueur dans trois départements de la région jusqu’à jeudi, tandis que l’alerte rouge aux inondations concerne sept départements jusqu’à vendredi. Dans les prochaines 24h, l’instabilité de la météo continue dans l’ouest et le sud de la Roumanie, où sont attendus des pluies torrentielles et des épisodes orageux. Dans les autres régions, il fera chaud, avec des températures à la mi-journée entre 26 et 34°.