Tag: animaux

  • Les ours… caméramans

    Les ours… caméramans

    Une nouvelle
    campagne pour la protection des grands carnivores a été mise en place, fin
    novembre, en Roumanie. Lancée par la filiale locale de World Wildlife Fund (soit
    le Fonds mondial pour la nature ou WWF) et ses partenaires, dans le cadre du
    projet LIFE# EuroLargeCarnivores, la campagne a permis aux passionnés de nature
    de suivre sur les réseaux sociaux des images filmées du point de vue de
    l’animal dans son milieu naturel. Tout cela grâce à des caméras embarquées dont
    les ours ont été équipés.




    Gavril Marius Berchi, manager de projet chez
    WWF Roumanie, raconte : « Cette
    idée nous est venue après avoir constaté qu’en fait, on connait très peu sur le
    comportement social des ours, vu les difficultés qu’une telle recherche
    implique, notamment à long terme. C’est donc grâce au Projet européen de
    gestion des grands carnivores EuroLargeCarnivores que l’on s’est proposé d’en
    apprendre davantage. On a donc équipé trois ours de trois caméras embarquées.
    Il s’agit d’un mâle de 4 ans qui a été expatrié dans les Monts Călimani, après
    avoir constaté sa présence aux abords de la ville de Târgu Mureş. Et puis, de
    deux autres oursons, un mâle et une femelle, âgés d’un an, un an et demi et qui
    vivent dans le Centre pour les ours orphelins Bear Again du département de
    Harghita. »










    Qu’est-ce que
    les chercheurs ont découvert une fois récupérés les colliers GPS dotés de
    caméras ? Gavril Marius Berchi, chef de projet chez WWF Roumanie : « On a observé que même orphelins, les
    oursons se débrouillent tout seuls. Ils socialisent les uns avec les autres et
    vivent ensemble. Une fois relâchés dans la nature, ils continueront à rester
    ensemble une période avant de se séparer et devenir solitaires. Dans le cas du
    troisième ours, l’adulte, un aspect très important à signaler fut le constat
    que cet exemplaire a parcouru une distance très grande de presque 500
    kilomètres, à travers la Roumanie et il n’est jamais revenu sur les lieux d’où
    on l’a pris. »






    En fait, aux
    dires de Gavril Marius Berchi, force est de constater que dans le cas des
    grands carnivores, une fois déplacés, ils ne reviennent plus là d’où ils sont
    partis. En plus, ils peuvent parcourir de grandes distances dans très peu de
    temps, ce qui rend leur gestion encore plus difficile.






    Gavril Marius
    Berchi : « Les données recueillies
    nous ont permis de constater que l’ours avait détruit plusieurs ruchers. Il
    s’était déplacé sur plus de 500 kilomètres à travers la Roumanie avant de
    passer en Ukraine où la connexion s’est interrompue. Les seuls dégâts qu’il ait
    fait furent quelques ruchers, aussi bien en Roumanie qu’en Ukraine. »



    On ne saurait
    dire si c’est suite à un problème de caméra ou si c’est parce que l’ours est tombé
    victime des braconniers que les données recueillies à la fin par les
    écologistes se sont avérées insuffisantes.






    Une chose est certaine
    : des informations manquent toujours, affirme Gavril Marius Berchi : « A part les données en rapport
    avec leur organisation sociale et leur comportement, on aurait bien aimé en apprendre
    davantage sur les différents habitats des ours, sur les territoires transités,
    les routes empruntées, les barrières qu’ils doivent surmonter et surtout, sur
    la confirmation de la fonctionnalité de certains corridors écologiques. Tout
    cela parce qu’on a des projets qui se proposent ou qui se sont proposé d’identifier,
    dans les Carpates, de possibles corridors écologiques et on voudrait savoir
    lesquels d’entre eux seraient fonctionnels. Un autre aspect tout aussi
    important serait l’interaction des ours avec d’autres espèces, tout comme leur
    présence auprès des villages. Eh bien, toutes ces données, nous, on aurait dû
    les collecter grâce à l’ours perdu en Ukraine. On aurait aimé en savoir
    davantage sur sa présence, près des villages, si c’était le cas. »







    En tant qu’omnivores, les ours sont attirés par les endroits où l’accès
    à la nourriture est facile, notamment dans les zones peuplées, où la gestion
    des déchets est déficitaire. Souvent, ils sont obligés de chercher de la
    nourriture ailleurs à cause de l’exploitation exhaustive des ressources
    naturelles au sein de leur habitat (par exemple cueillette des champignons ou
    des fruits des bois). Par conséquent, les ours sont perçus comme un danger pour
    la population.






    Et vu que l’on est en pleine période des fêtes de fin d’année, WWF
    Roumanie nous propose d’offrir un cadeau plutôt spécial : une peluche
    représentant un animal protégé, dont le rachat équivaut à un don pour la
    protection des animaux sauvages de Roumanie.






    Gabriel Marius
    Berchi, manager de projet chez WWF Roumanie, ajoute : « La
    conservation demande des ressources financières importantes. Pour certaines
    activités nous ne réussissons pas toujours à couvrir le nécessaire. Par
    conséquent, en achetant une peluche, vous recevez l’animal préféré sous forme
    de jouet, et nous recevons le don qui nous permet de couvrir certains coûts
    (pour protéger les animaux). »







    Quant
    aux deux bébés ours de la campagne dont nous venons de parler, au printemps,
    ils retrouveront la vie en liberté, dans les forêts des Carpates. (Trad. Ioana
    Stancescu, Valentina Beleavski)

  • Leçon 180 – Les animaux

    Leçon 180 – Les animaux

    Dominique : Bună ziua!


    Alexandra : Bună dimineaţa!


    Alexandru : Bună seara!


    Valentina : Bună!


    Bun venit, dragi prieteni.


    Alexandru: Vă plac animalele? Aimez-vous les animaux?



    Eh bien, nous les découvrirons aujourdhui. Jespère que cette rencontre sera agréable et utile.


    Puisquils sont trop nombreux, nous nous limiterons à ceux qui nous entourent, plus ou moins, en commençant par les plus sympathiques de tous:


    Alexandra: câine (chien); câinele (le chien). Et on dit aussi: căţel, qui est un terme plus affectueux.


    Eu iubesc câinii. (Jaime les chiens.)


    Un chien roumain aboie ham-ham ou hau-hau.


    Pour lappeler, on lui dit : Cuţu-cuţu!


    et pour le chasser: Marş! – qui est, bel et bien, la forme du verbe français «marcher» écrite à la roumaine.



    Valentina: pisică (chat); pisica (le chat).


    Eu iubesc pisicile. (Jaime les chats.)


    Un chat roumain miaule miau-miau.


    Pour lappeler, on lui dit : Pis-pis !


    et pour le chasser: Zât ! – ce que vous ne ferez jamais, jespère.


    Passons à une autre catégorie danimaux:


    Alexandra: vacă (vache); vaca (la vache)


    Alexandru: oaie (mouton, brebis) ; oaia (le mouton, la brebis)


    Valentina : capră (chèvre); capra (la chèvre)



    Alexandra: lapte de vacă – lait de vache


    Alexandru: lapte de oaie – lait de brebis


    Valentina: lapte de capră – lait de chèvre



    Vous pouvez raccourcir et dire tout simplement :


    Alexandra : iaurt de vacă


    Alexandru : iaurt de oaie


    Valentina : iaurt de capră



    On dit aussi, utilisant la même structure :


    Alexandra : brânză de vacă – fromage de vache


    Alexandra: brânză de oaie – fromage de brebis


    Valentina: brânză de capră – fromage de chèvre



    Enfin, cest le tour des volailles :


    Alexandra: găină (poule)


    La poule caquette Cotcodac!


    Alexandru: cocoş (coq)


    Le coq chante Cucurigu!


    Valentina: pui (poulet)


    Un poulet piaule Piu-piu !


    Alexandra: raţă (cane)


    La cane cancane Mac-mac!


    Alexandru: gâscă (oie)


    Loie criaille Ga-ga !


    Valentina: curcă (dinde)


    La dinde préfère se taire.


    Alexandra: ou de găină (oeuf de poule)


    Ouăle de găină sunt cele mai căutate.


    (Les oeufs de poule sont les plus recherchés.)


    Alexandru : ou de raţă (oeuf de cane)


    Ouăle de raţă sunt verzui.


    (Les oeufs de cane sont verdâtres.)


    Valentina : ou de gâscă (oeuf doie)


    Ouăle de gâscă sunt foarte mari.


    (Les oeufs doie sont très grands.)


    Et puis, noublions pas


    albina (labeille)


    Albinele fac miere.


    Les abeilles font du miel.



    Pour boucler la boucle, revenons au meilleur ami de lhomme, le chien. Iubiţi şi câinii vagabonzi – Aimez aussi les chiens errants – nous exhorte Mihai Constantinescu dans la chanson de cette petite leçon de roumain.



    LA REVEDERE !


    Iubiţi şi câinii vagabonzi


    Strofa 1


    La uşa mea, azi noapte a venit


    Un câine amărât şi prăpădit.


    Tremura de frică, vai de el,


    Ce viaţă necăjită de căţel…


    I-am dat mâncare, apă, şi i-am spus


    Toţi te hulesc atunci când eşti supus


    Stai la mine şi-ţi voi da


    Linişte şi-un ţol de catifea


    Strofa 2


    A rămas la mine şi-mi plăcea


    Că pe cei răi din stradă îi lătra


    Copiii uneori îl necăjeau


    Când peste gard, cu pietre-n el dădeau


    L-am bătut atunci când a muşcat


    Un om care părea nevinovat


    Mai târziu însă-am aflat


    Că omul era hoţ adevărat


    Refren:


    Iubiţi şi câinii vagabonzi


    Sunt mai cinstiţi şi uneori mai lorzi.


    Strofa 3


    Povestea-aceasta are şi final:


    Un câine e un prieten ideal


    Te-ascultă, te aşteaptă generos


    Şi-atunci când nu-i poţi oferi un os.


    Să nu-i loviţi în suflete ca noi Nu-i tăvăliţi cu vorbe prin noroi


    Oamenii te părăsesc


    Dar câinii şi la greu te însoţesc.


    Refren….



  • Les animaux sont-ils bêtes ? (II)

    Qui sont ces éléphants en Thaïlande et pourquoi sont-ils devenus artiste-peintre ? Comment faire face à de petits perroquets néo-zélandais, sorte d’emblème national, lorsqu’ils détruisent systématiquement les petites ferrailles ? C’est à ces exemples que nous vous convions avec notre invitée Vinciane Despret, qui est philosophe et enseigne à l’Université de Liège.



  • Les animaux sont-ils bêtes ? (I)

    Les animaux sont-ils bêtes ? (I)

    Plus précisément nous allons de la manière dont les animaux sont considérés par les humains. Il existe effectivement une longue histoire de linterprétation des comportements et des pensées animaux qui a évolué avec le temps. Cest ce que nous verrons avec notre invitée, Vinciane Despret, qui est philosophe et enseigne à lUniversité de Liège.




  • 19.01.2020

    19.01.2020

    Holocauste – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu participe ce dimanche à Bruxelles à la réunion des ministres de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Il doit tenir une allocution et participer à un échange d’opinions avec ses homologues au sujet de la croissance du nombre des manifestations à caractère antisémite et discriminatoire et des modalités concrètes de lutter contre ces tendances. L’événement est organisé par la présidence luxembourgeoise de l’Alliance. Organisation internationale ayant le siège à Berlin, l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste réunit 31 Etats membres, 11 Etats au statut d’observateur et 7 partenaires internationaux permanents. Fondée en 1988, l’organisation agit pour renforcer la mémoire, la recherche et l’éducation de l’Holocauste. La Roumanie a détenu la présidence tournante de cette Alliance entre mars 2016 et mars 2017.

    Commémoration – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, se rendra en Israël de mardi à jeudi prochain. Il participera au cinquième Forum international sur la Shoah et à la commémoration de 75 ans depuis la libération du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. L’événement, intitulé « Se souvenir de la Shoah, lutter contre l’antisémitisme », se déroulera le 23 janvier 2020 à Jérusalem. La présence du président roumain en Israël s’inscrit dans l’intention de l’Etat roumain de renforcer l’éducation sur la Shoah et de préserver la mémoire des victimes, de lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie et de promouvoir les valeurs européennes, la tolérance, le respect des droits et libertés fondamentales. En marge du Forum, le président Iohannis rencontrera également son homologue israélien, Reuven Rivlin.


    Grippe aviaire – Un nouveau foyer de grippe aviaire a été confirmé à une ferme commerciale de volailles du nord de la Roumanie. Le 14 janvier, le premier foyer de grippe aviaire avait été constaté sur la même plate-forme. Depuis, des mesures strictes de circulation des personnes, des animaux et des moyens de transport pour toutes les fermes de la plate-forme ont été mises en place. Le 17 janvier, la Commission européenne a fait savoir que des produits provenant de fermes de dindons hongroises où le virus de la grippe avait été dépisté, étaient arrivés dans plusieurs Etats-membres, dont la Roumanie. A l’heure actuelle, des foyers de grippe aviaire ont été confirmés en Pologne, en Slovaquie, en Hongrie et en Irlande du Nord.

    Aéroport – L’aéroport international Avram Iancu de Cluj (nord-ouest de la Roumanie) a reçu l’autorisation de devenir point d’entrée en Roumanie des animaux de compagnie importés de pays tiers à des fins non-commerciales. C’est le premier aéroport régional de Roumanie à offrir cette facilité aux voyageurs. Jusqu’à présent, seul l’aéroport international Henri Coandă de Bucarest détenait une telle autorisation.

    Tennis – Quatre Roumaines figurent au tableau principal de l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand Chelem de l’année : Simona Halep (4e WTA), Sorana Cîrstea (74e WTA), Irina Begu (105e WTA) et Monica Niculescu (128e WTA). Les organisateurs ont annoncé avoir mis en place un système pour mesurer le taux de pollution de l’air ce qui pourrait conduire à la suspension ou l’interruption de certains matchs. L’Open australien débute lundi, mais plusieurs sportifs ont dû abandonner leurs matchs de qualification en raison de l’air devenu irrespirable en raison de la fumée dégagée suite aux incendies qui ravagent dernièrement l’Australie.

    Météo – Le brouillard était signalé ce dimanche matin notamment sur le sud et l’est de la Roumanie. Le temps est assez morose, le ciel est couvert, alors que les températures maximales de la journée iront de -3 à 5 degrés. 3 degrés et un ciel gris à midi à Bucarest.

  • Prévenir les accidents auxquels tombent victimes les animaux sauvages

    Prévenir les accidents auxquels tombent victimes les animaux sauvages

    Pour survivre, les ours doivent répondre au cours de leur cycle annuel à une succession de besoins précis et variés tels le besoin de se nourrir, d’hiberner ou encore de se déplacer. Du coup, il est essentiel de protéger les différents habitats qu’ils fréquentent avec une attention particulière prêtée aux corridors écologiques qui les relient. A l’heure où l’on parle, l’activité humaine et le développement social et économique ont causé un morcellement des habitats de cette espèce.

    Ces derniers mois, 3 ours ont perdu la vie dans des accidents survenus sur l’Autoroute A1 reliant la ville de Sebes à celle de Sibiu, en Transylvanie. Une réalité dramatique qui risque de se répéter puisque la route traverse un des corridors biologiques de ces grands carnassiers. Pour se sentir à l’aise, les ours ont besoin de larges habitats afin de pouvoir se déplacer librement pour trouver nourriture et abri.

    C’est pourquoi, WWF Roumanie (le Fonds mondial pour la nature) a appelé les pouvoirs locaux à prendre des mesures censées garantir aux ours un déplacement en toute sécurité. Il faudrait donc faire construire des corridors selon le modèle occidental pour que ces animaux puissent traverser l’autoroute. Ces passages devraient avoir une largeur de 120 mètres et être bien intégrés dans le paysage, pour donner aux ours l’impression de continuité de leur habitat naturel.

    Pour empêcher la faune sauvage d’accéder aux voies, des clôtures devraient être placées tout au long du tracé, affirme Cristian Remus Papp, expert des grands carnivores et de l’infrastructure écologique :«Malheureusement, tous ces incidents témoignent du fait qu’au moment où l’on a conçu cette autoroute, on a complètement ignoré les corridors écologiques fréquentés par les animaux sauvages, notamment par les ours. C’est pourquoi, à l’heure qu’il est, nous assistons à des cas tragiques, avec des répercussions sur la biodiversité. Nous espérons que tous ces incidents n’aient pas de conséquences sur les gens. L’autoroute A1 croise un corridor biologique important que les ours empruntent souvent, notamment à l’approche de l’hiver lorsqu’ils cherchent à se nourrir pour faire des réserves de graisse en vue de la saison froide. Ils se déplacent beaucoup et l’autoroute est au beau milieu de leur itinéraire. Il existe un passage par-dessous la route, mais il est trop petit pour les ours, il est plutôt adéquat pour les renards ou les chevreuils. Il est donc important de revoir aussi l’efficacité des passages déjà installés».

    Notons pour terminer que la Roumanie participe au projet Transgreen qui vise à développer dans les Carpates une infrastructure routière et ferroviaire à impact réduit sur l’environnement. Démarré l’année dernière, le projet est censé se voir mis en place le 30 juin 2019. Il est financé à hauteur de 2 millions et demi d’euros. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le Parc national de Piatra Craiului

    Le Parc national de Piatra Craiului

    C’est en 1938 que l’on a pris la décision de protéger cette zone. Mais, à l’époque, la zone protégée ne comptait que 440 ha. En 1972, la superficie de la zone protégée a doublé, mais ce n’est qu’en 1990 que les bases du Parc naturel de Piatra Craiului dans sa forme actuelle ont été jetées.



    C’était pour protéger un nombre significatif d’espèces d’animaux, mais aussi de plantes. Quant aux vues imprenables qui se dévoilent devant les yeux du randonneur intrépide, Mircea Vergheleț, le directeur de l’Administration du Parc national de Piatra Craiului, affirme :



    « Ce qui est particulier ici, c’est qu’il s’agit de l’unique crête calcaire de Roumanie qui culmine à plus de 2.000 m. C’est une zone étendue, entrecoupée de crevasses. Par ailleurs, surtout dans la partie ouest de cette crête calcaire, on remarque le relief spectaculaire, des parois verticales à couper le souffle, des éboulis et plein d’autres formes géologiques qui font les délices des touristes. Aux extrémités de la crête, dans ses parties nord et sud, on est ébloui par des gorges spectaculaires. Ce sont les gorges de Zărnești, situés dans la région de Braşov, puis celles de Dâmbovicioara, Brusturelui et les gorges Dâmboviței, dans la partie sud du massif. Tout cela fait partie du Parc national de Piatra Craiului, et elles sont strictement conservées. »



    La biodiversité du parc est impressionnante. L’œillet de Piatra Craiului (Dianthus callizonus) est une espèce unique au monde et qui ne vit qu’ici. C’est le symbole du Parc. C’est une plante vivace qui peut atteindre une hauteur de 5 à 10 centimètres. On peut l’admirer hissée sur les rochers ensoleillés de la zone alpine inférieure ou encore à la limite supérieure des alpages. En sus du Dianthus callizonus, on compte 41 espèces d’orchidées, ledelweiss, cette plante mythique et rare, le Papaver alpinum, surnommé le pavot des Alpes, ou encore le glaïeul imbriqué, une plante vivace du genre Gladiolus et de la famille des iridacées. Une fois le printemps arrivé, l’explosion des couleurs envahit la zone.



    Enfin, n’oublions pas les grottes, présentes à profusion dans la région. Des grottes qui abritent 15 espèces de chauves-souris, alors que le ciel du Parc est sillonné par pas moins de 100 espèces d’oiseaux et de 216 espèces rares de papillons, certaines reprises sur la liste rouge, celle des espèces menacées de disparition en Europe. Mircea Vergheleț fait état de cette formidable richesse:



    « Dans le Parc national de Piatra Craiului on trouve plus de 1.100 espèces de plantes, ce qui représente près d’un tiers des espèces de plantes qui vivent en Roumanie. Et cela sur seulement 14.800 hectares. Unique au monde, l’œillet de Piatra Craiului, symbole du Parc et du massif de Piatra Craiului, est une espèce vivace dont la période de floraison est à la mi-juin. Le Parc protège en outre plusieurs espèces de mammifères, dont les grands carnassiers typiques des Carpates : le loup, l’ours et le lynx. L’hiver passé, grâce aux caméras que l’on avait placées à l’intérieur du Parc, nous avons pu surprendre quatre exemplaires de lynx, entre 25 et 30 ours, ainsi que deux meutes de loups, que l’on a réussi à suivre et à filmer, l’une au sud du parc, l’autre au nord. Chacune comptait entre 5 et 7 exemplaires. Une autre espèce emblématique et historique de la région, c’est le chamois. En 1989, lorsque l’on a fondé l’administration du Parc, on a mis un terme à la chasse de cette espèce et, aujourd’hui, on recense environ 250 exemplaires. Progressivement, le chamois n’étant plus chassé par l’homme, il est devenu amical avec les touristes, et il les approche parfois à 10, 15 mètres, comme pour en faire des selfies ».



    Les amoureux de grands espaces pourront même enfourcher leurs vélos et traverser le Parc sur leur véhicule préféré, en profitant des pistes spécialement aménagées. Près de Zarnesti, localité située dans le département de Brasov, on trouve un défilé long de 5 Km, et entouré de parois verticales hautes de plus de 200 m. Il s’agit des gorges de Zarnesti, l’une des plus importantes voies d’accès vers les autres itinéraires touristiques du massif de Piatra Craiului. C’est la zone de choix des amateurs d’alpinisme et d’escalade. Des dizaines de trajets d’alpinisme y sont aménagés, dont le plus long mesure 115 mètres.



    « L’année dernière nous avons monté un projet grâce auquel on a ouvert 11 itinéraires aux VTT à l’intérieur du Parc et à proximité. Ces trajets comportent trois degrés de difficulté, dûment marqués. On a également édité une carte où ces routes sont reprises, et que l’on peut se procurer à l’entrée du Parc. Dix panneaux signalétiques avec les infos indispensables aux touristes sont également placés dans le Parc même. Les alpinistes peuvent faire de l’escalade, évidemment. Surtout en basse montagne, les voies sont plus accessibles, par exemple aux alentours des gorges de Zarnesti, où l’on offre des informations sur les espèces et les habitats que le Parc recèle, mais aussi sur tous les itinéraires et leurs niveaux de difficulté. »



    Bon an, mal an, près de 110 mille touristes, dont 25% d’étrangers, partent à l’aventure dans le Parc national de Piatra Craiului.


    (Trad.: Ionut)

  • Campagne de peluches….

    Campagne de peluches….

    L’organisation écologique WWF Roumanie vient de présenter une nouvelle collection de peluches dans le cadre d’une campagne pour la protection de la nature dans les Carpates. Il s’agit de vendre des copies en peluche d’animaux de la forêt par le biais des chaînes de grande-distribution, une initiative intitulée « Plus qu´une simple peluche». Son objectif est de collecter des fonds pour mener des actions en faveur de la protection des eaux, des forêts et des animaux sauvages se trouvant dans les Carpates.

    La coordinatrice de ce projet chez WWF Roumanie, Cristina Haită, nous en parle plus en détail : « Cette collection spéciale de peluches d’animaux sauvages a été mise en vente afin de sensibiliser les acheteurs à nos causes et de leur faire mieux comprendre la nature de notre pays avec ses habitats, ses beautés endroits et ses espèces protégées. Donc, en achetant les peluches dans nos réseaux de distribution, vous allez soutenir notre démarche de collecter des fonds en vue de la réalisation de nos projets environnementaux. On a confectionné une collection spéciale et à ma vue très originale. Il s´agit d´une gamme très vaste de peluches qui incarnent différents animaux : le loup, la chevrette, le lapin, l´écureuil, le hibou… Ces produits seront disponibles dans trois chaînes de la grande distribution jusqu´au 31 décembre. Il y a des étals spécialement aménagés où les gens trouveront aussi des informations utiles concernant la nature, pour que les gens comprennent la cause de notre projet : ils n’achètent pas un simple jouet, ils font un don pour la protection de la nature dans les Carpates ».

    Les Carpates roumaines sont connues pour leur diversité biologique. Vu que la Roumanie abrite 40% des ours du continent, l´achat des ours en peluche s´avère une action en faveur de leur protection. Parmi les autres espèces qui peuplent le territoire roumain on trouve le loup, le lynx et d´autres mammifères. Une grande diversité de poissons, d’amphibies et de reptiles trouve leur refuge également dans les eaux des Carpates. Grâce à la préservation des habitats naturels sans intervention humaine, une faune abondante et variée nous y surprend à chaque pas.

    L’organisation WWF Roumanie a réussi par ses actions à œuvrer en vue de la protection de ce trésor naturel. Grâce à son implication, plus de 24.000 ha de forêts vierges ont intégré la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. De même les bisons d’Europe, si rares sur le continent, ont été relâchés dans la nature sauvage des montagnes Tarcu. A présent on fait des démarches pour la reconstruction écologique – la remise sous eau des vastes zones drainées – de la Plaine du Danube, une catastrophe datant des années 80. Et c’est toujours grâce aux efforts de WWF Roumanie que l’on a réussi à repeupler le Danube avec des esturgeons, une espèce en voie de disparition surtout en raison des longues années de pêche excessive.

    En outre, au centre de l’attention de cette organisation se trouvent les projets hydroélectriques existant sur les cours d’eau des montagnes.

    Ce qui plus est, ce sont de projets qui ne se limitent pas à la Roumanie, mais qui ont une portée globale, ajoute Cristina Haită : « Nos actions visent trois objectifs importants pour la nature : la protection des forêts, des eaux et des espèces sauvages dans les Carpates. Nous trouvons qu’il s’agit des priorités pour l’avenir de la Roumanie. Même si nous réalisons des projets dans tous ces trois domaines, la campagne des peluches est au premier plan en raison de son partenariat avec la chaîne de la grande distribution. Celle-ci s’est proposé un objectif global très important – d’ici 2020 réussir à avoir un taux zéro déforestation nette, ce qui veut dire que la consommation responsable des ressources naturelles est importante pour nos partenaires aussi. Effectivement, à part la campagne des peluches en Roumanie, la chaîne en question entreprend également des actions pour la protection de la nature sur le plan global. »

    Avant de terminer, précisons que la campagne des peluches fait partie du partenariat stratégique conclu pour trois ans entre la chaîne de grande distribution et WWF Roumanie en vue de la protection de 21.000 hectares de forêts. (Trad. Kristina Sekacova)

  • Les bâtards

    Les bâtards

    Chiens errants, chats sauvages, maisons abandonnées dans l’attente de voir leurs propriétaires revenir triomphant des capitales de l’Europe pour reconstruire à neuf et obstruer la vue de leurs voisins, la campagne roumaine est le terreau fertile du vagabondage.



  • 20.02.2017

    20.02.2017

    Décrets – Les députés roumains doivent voter cette semaine le décret nr 14 qui abroge le controversé décret 13 qui a fait descende dans les rues des centaines de milliers de Roumains. La majorité parlementaire formé du Parti Social-Démocrate (PSD) et de de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) a décidé de l’adopter rapidement. Les juristes doivent s’exprimer au sujet de ce décret ce lundi, alors que mardi l’acte normatif sera débattu au plénum du Parlement. Une fois promulgué par le président, le décret 14 qui abroge le décret 13 devient loi. La semaine dernière, le chef du PSD, Liviu Dragnea, a fait savoir que le Parlement allait également voter une loi qui rejette le décret nr 13 visant à modifier le code pénal et de procédure pénale. Entre temps, les protestations contre le gouvernement se poursuivent à Bucarest, bien qu’elles soient moins amples, en parallèle avec les protestations contre le président Klaus Iohannis, accusé de ne pas voir accompli son rôle de médiateur.

    Pénitenciers – Les amendes appliquées à la Roumanie par la Cour Européenne des Droits de l’Homme à cause des conditions de détention se sont chiffrées en 2016 à 1,6 millions d’euros, affirme le directeur général de l’Administration nationale des pénitenciers, Marius Vulpe, dans une interview pour l’agence de presse roumaine Agerpres. D’une part, les gens savent demander leurs droits, explique-t-il, d’autre part, l’Etat roumain ne respecte pas la législation, vu qu’il n’y a aucun pénitencier roumain qui n’ait au moins un procès perdu à la Cour Européenne des droits de l’Homme. Selon Marius Vulpe, toute mesure légale censée réduire le surpeuplement est la bienvenue. Récemment le gouvernement roumain a envoyé au Parlement un projet portant grâce de certaines peines de prison. En même temps, le premier ministre Sorin Grindeanu a fait savoir que l’Exécutif demanderait à la Commission Européenne des fonds pour faire rénover les pénitenciers roumains et y améliorer les conditions de vie.

    Armée – Le chef de l’Etat-major général de l’armée roumaine, le général Nicolae Ciuca effectue jusqu’au 25 février une visite de travail aux Etats-Unis où il doit rencontrer le général Joseph Dunford jr, président du Comité réuni des chefs des Etats-Majors. Il participera également à un symposium des forces pour les opérations spéciales. A l’agenda des discussions figurent entre autres l’importance de la Mer Noire pour la sécurité européenne et internationale, la position et le rôle la Roumanie en tant que contributeur à la sécurité ainsi que les engagements américains en ce qui concerne la sécurité du flanc est de l’Alliance, lit-on dans un communiqué du ministère roumain de la Défense. S’y ajouteront des sujets liés à coopération roumano-américaine dans les théâtres d’opérations et les programmes roumains de modernisation des forces armées.

    Diplomatie – Les relations bilatérales entre la Roumanie et la Russie ont une évolution positive, entre les limites des sanctions européennes imposées à Moscou, a déclaré pour Radio Roumanie le ministre roumain des AE, Teodor Melescanu. Ces derniers jours il a participé à Munich à la Conférence annuelle sur des thèmes de sécurité, consacrée notamment aux rapports transatlantiques dans le contexte de l’installation de Donald Trump à la Maison Blanche.

    Cirque – Le Cirque d’Etat Globus de Bucarest a tenu dimanche son dernier spectacle aux animaux. La Municipalité de la capitale a décidé d’interdire ce type de représentations en raison des traitements inadéquat appliqué aux animaux pendant le dressage. Ce qui plus est, les espaces des cages et des enclos du cirque ne peuvent pas répondre aux besoins d’animaux qui normalement, en liberté, se déplacent sur de vastes distances ou vivent dans de larges groupes. Cette décision de la Municipalité survient dans le contexte où 11 animaux ont perdu la vie dans un incendie au Cirque de Bucarest. Cette mesure, qui ne vise pour l’instant que le Cirque d’Etat, pourrait être élargie aux cirques privés qui viennent dans la capitale roumaine pour donner des spectacles.


    Météo – Temps doux en ce début de semaine en Roumanie. Le ciel est couvert sur l’est et le centre du pays, où des précipitations mixtes sont attendues. Ciel variable sur le reste du territoire où des pluies isolées sont signalées. Les températures vont de 2 à 9 degrés. 3 degrés sous un ciel de plomb en ce moment à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 13.01.2017

    A la Une de la presse roumaine 13.01.2017

    Journée agitée pour la presse écrite
    roumaine. Les principaux journaux bucarestois s’attardent longuement sur
    l’affaire du général Florian Coldea, premier adjoint du chef du Service roumain
    de renseignement, accusé de nombreuses illégalités par l’homme d’affaires
    Sebastian Ghita. Ils analysent aussi les chances de Bucarest de s’affranchir du
    Mécanisme de coopération et de vérification des progrès de la justice, ainsi
    que la réponse plutôt timide des autorités face à la recrudescence des cas de
    cruauté envers les animaux.

  • Le Parc national Ceahlau

    Le Parc national Ceahlau

    Le Parc national de Ceahlău, aire protégée d’intérêt national située dans le nord-est de la Roumanie, plus précisément dans le massif éponyme, s’étale sur plus de 7000 hectares. Il cache une remarquable biodiversité, tandis que ses forêts abritent la quasi-totalité des espèces animales vivant dans la chaîne des Carpates. Les ermites et les moines de passage dans cet endroit y ont apporté un souffle de sainteté.

    Au fil du temps, les phénomènes naturels ont façonné différentes formes dans les rochers, qui ont inspiré nombre de légendes et sont devenues autant d’attractions touristiques. Parmi elle, le Pic de la Cloche ( Toaca), la Foudroyée (Detunatele), La Pierre à eau, le Rocher de Dochia. A en croire les légendes, ce massif doit son nom au gypaète barbu (sorte de vautour) qui jadis hantait les lieux. Daniel Dieaconu, professeur d’histoire et auteur d’une anthologie recueillant une cinquantaine de légendes et histoires liées au massif de Ceahlau, nous en parle: Le mont Ceahlău n’est pas le plus haut de Roumanie ni des Carpates Orientales, mais ce qu’il a de particulier c’est le fait d’être entouré de vallées profondes qui lui confèrent un air majestueux. Son unicité réside dans ses pentes très escarpées, dans les formes étranges et fascinantes ciselées dans la pierre par le vent et la pluie (colonnes, crocs, aiguilles). C’est la quête d’explications à ces phénomènes qui explique l’apparition des légendes. Nous avons réussi à en recueillir 52. Ceahlau est en effet le mont de Roumanie à avoir inspiré le plus grand nombre de légendes. Un autre élément caractéristique c’est la présence d’innombrables ermitages et monastères perchés sur la montagne ou parsemées dans les vallées des environs. Selon les historiens et les anthropologues, le massif de Ceahlău aurait été le mont sacré des Daces. Lorsque le monachisme naît au nord du Danube, les moines venus du mont Athos ont choisi cette montagne, sacrée, au fil des siècles, par leurs prières et ascèse. D’ailleurs, tout comme le mont Athos, Ceahlău a son saint patron protecteur et sa fête. En outre, le Pic de la Cloche (Toaca) et celui de Panaghia, rappellent les impressionnantes masses rocheuses sculptées par l’érosion au sommet du mont Athos. A commencer par le 19e siècle, les jeunes de la génération quarante huitarde se mettent à recueillir du folklore local. Vasile Alexandri et Alecu Russo sont les premiers à y glaner des légendes. C’est un berger des lieux qui raconte à Gheorghe Asachi la légende de Dochia et de Trajan. Elle allait devenir notre mythe fondamental, le mythe de l’ethnogenèse des Roumains.

    Les amoureux de la nature qui s’aventurent dans ces montagnes y découvrent des forêts épaisses, des pâturages alpins et des formations à genévriers, des chutes d’eau, des rochers isolés, des vestiges historiques et des monuments de la nature. Les touristes peuvent choisir parmi 7 trajets de 5-6 km, dont le point de départ se trouve au pied de la montagne et dont certains aboutissent au sommet Toaca, qui s’élève à près de 2000 mètres d’altitude. Daniel Dieaconu explique : « Dans le massif de Ceahlău il y a de nombreux trajets. On peut prendre pour point de départ les localités de Bicaz ou de Durău ou une des communes environnantes. Durău et Izvorul Muntelui, situé tout près de Bicaz, restent pourtant les plus importantes portes d’entrée dans le parc. Ces localités disposent également de centres d’information où les touristes peuvent obtenir des renseignements et trouver des dépliants. L’année dernière plusieurs panneaux d’affichage ont été installés en montagne, qui présentent des informations sur la biodiversité du parc. Les légendes de la montagne figurent également, en roumain et en anglais, sur des panneaux d’affichage placés à proximité des rochers dont elles racontent l’histoire. »

    Les forêts du massif de Ceahlău sont constituées de hêtres, de charmes et de sapins. La flore et la faune de cet écosystème sont d’une grande diversité. Daniel Dieaconu: « Le massif de Ceahlău compte de nombreux genres et espèces végétales. On y a recensé un millier d’espèces de fleurs, représentant deux tiers de la flore du pays. C’est un véritable laboratoire naturel. Les étudiants de nombreuses facultés y viennent pour leurs travaux pratiques. Dans la zone de protection se trouve une réserve de mélèze, un conifère au feuillage caduc. Campanules des Carpates, polytrics communs, violettes et piloselles abondent dans les prés de ce massif. Parmi les fleurs déclarées monuments de la nature comptent l’edelweiss, la nigritelle, l’anémone hépatique, qui font partie de la catégorie des orchidées de montagne. Le lys de montagne et l’œillet sauvage sont des espèces spécifiques du massif de Ceahlău. En 1970, 16 exemplaires de chamois provenant du massif de Retezat, dans les Carpates Méridionales ont été amenés dans le massif de Ceahlău. Au début, ils ont vécu dans un enclos immense, pourtant, un très fort orage a détruit la clôture. Ayant retrouvé leur liberté, les chamois se sont répandus jusque dans les monts de Giurgeu. A présent, il y en a une centaine. Parfois on peut apercevoir des groupes de chamois comptant une vingtaine d’exemplaires. L’ours y est également à retrouver, mais il est solitaire et il évite l’homme. Parmi les espèces animales, il convient de mentionner le lynx et le coq de bruyère. Quant aux petites espèces d’amphibiens et de reptiles, mention spéciale pour le triton crêté et le sonneur au ventre jaune. S’y ajoutent plusieurs espèces d’oiseaux, dont la buse variable, le tichodrome échelette et la chouette. »

    Le Parc national de Ceahlău a été déclaré Site d’importance communautaire en 2007 pour 13 habitats et pour quelques espèces de mammifères, d’amphibiens et de reptiles, ainsi que de plantes. Des projets ont été déroulés dans la zone, dans le but de la protéger et de préserver ces merveilles de la nature. (Aut.: Teofilia Nistor)

  • Un service des urgences destiné aux animaux sauvages

    Un service des urgences destiné aux animaux sauvages

    En ce début octobre, la ville de Sibiu et notamment ses forces de l’ordre faisaient la Une de la presse roumaine. Après avoir cavalé, pendant trois heures, dans les rues, sur des toits et des places de la ville du centre de la Roumanie, un ourson âgé d’environ 5 ou 6 ans était finalement abattu par balles. Une cinquantaine de policiers, gendarmes et agents de la Direction sanitaire vétérinaire départementale avaient été mobilisés pour capturer l’animal vivant, une mission déclarée impossible après l’utilisation, sans succès, de seulement quatre projectiles tranquillisants. Une vague de protestations a suivi à travers le pays, les Roumains se déclarant scandalisés par la légèreté avec laquelle les autorités de Sibiu ont pris la décision d’abattre l’animal. Pour leur part, les autorités ont affirmé qu’aucune procédure n’existait actuellement pour gérer une telle situation de crise, à savoir l’incursion d’un animal sauvage dangereux dans une agglomération urbaine.

    Et pourtant, ce genre de cas semble se multiplier en Roumanie et notamment à Brasov, dans le centre du pays. Ironiquement, cet incident est survenu juste après le rejet, par le ministère, de l’environnement d’un projet de décret gouvernemental introduisant des quotas très élevés d’ours, de chat sauvage et de loup qui pourraient être tués au cours de l’actuelle saison de chasse. Bref, s’il entrait en vigueur, ce très controversé projet législatif aurait permis aux chasseurs d’abattre plus de 1700 animaux sauvages protégés par la loi. Pour leur part, les associations des chasseurs affirment que les animaux en question devraient être tués s’ils provoquaient des dégâts dans les communautés humaines. Vu que ces associations font le comptage des animaux et organisent des parties de chasse avec des participants étrangers pour faire des profits notables – un trophée d’ours vaut environ 8000 euros, les associations de protection de l’environnement ont proposé une révision des quotas de chasse et des solutions alternatives dans le cas des animaux protégés par la loi.

    Parmi elles, un Service des urgences destiné aux animaux sauvages, soit une organisation qui aurait pu capturer l’ourson de Sibiu sans le tuer, par exemple. Ecoutons Cristiana Pasca Palmer, ministre roumaine de l’environnement : Nous allons créer, au plus vite, immédiatement même, un service des urgences pour les animaux sauvages. En appelant le numéro unique d’urgence 112, les personnes qui ont souffert des dégâts causés par ces animaux ou celles, qui se sentent menacés, recevront l’aide d’une cellule de crise qui interviendra dans une première phase sans tuer l’animal. C’est uniquement en cas de situation grave que cette équipe peut l’abattre. Le Ministère de l’environnement pourra invoquer alors l’Article 16 de la Directive européenne Habitats et obtiendra une dérogation. C’est ainsi que nous utilisons correctement la Directive Habitats. Donc, si nous avons un problème, un seul ours peut être abattu, l’intervention est ponctuelle et vise seulement l’animal qui a produit des dégâts. Mais en même temps, nous devons mettre en page une méthodologie claire, même si elle est assez chère. Son élaboration peut couter jusqu’à 2 ou 3 millions d’euros parce qu’il faut réaliser des études génétiques. Dans un premier temps, ce service d’intervention rapide, mis en place en partenariat avec le Ministère de l’intérieur, sera doublé par un Comité de permanence au Ministère de l’environnement. Un spécialiste y sera disponible 24 heures sur 24, pour approuver une dérogation, donc pour assurer un cadre légal à une telle intervention, si besoin est. En même temps, un groupe élargi, formé d’experts, mais aussi des représentants des fermiers et des chasseurs, sera chargé de mettre à jour les conclusions d’une ancienne étude dont nous sommes, en quelque sorte, les prisonniers, a expliqué Cristiana Pasca Palmer, la ministre roumaine de l’environnement.

    Selon les chiffres officiels, environ 5 mille animaux sauvages, d’espèces protégées, soit 2374 ours, 1586 loups et 898 chats sauvages, ont été chassés en Roumanie entre 2007 et 2015, sur des dérogations établies par ordre des différents ministres de l’environnement, en vertu de l’article 16 de la Directive Habitats de l’UE. Pour ce qui est du lynx, le quota de chasse a été supprimé en 2013 et donc le nombre d’exemplaires tués entre 2007 et 2012 s’est arrêté à 120. Malheureusement, pour un certain ourson égaré dans la ville de Sibiu, l’initiative du ministère de l’environnement, de créer un service spécialisé dans la gestion des animaux sauvages, est venue un peu trop tard.

  • Le Petitjournal radio 11.10.2016

    Le Petitjournal radio 11.10.2016

    Cette semaine, dans la synthèse dactualité de RRI et du Petit Jounal de Bucarest, Jonas Mercier, co-rédacteur en chef de lantenne roumaine de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger, fait le point sur linterdiction de chasser plusieurs espèces danimaux protégés de Roumanie, les résultats de la campagne de collecte de fonds pour acquérir la sculpture “La sagesse de la terre” de Constantin Brancusi ainsi que sur la tendance croissante des accidents routiers impliquant des cyclistes.






    http://lepetitjournal.com/bucarest

  • Jardins respectueux de l‘environnement

    Jardins respectueux de l‘environnement

    La Société roumaine d’ornithologie vient de lancer un projet censé attirer l’attention sur la biodiversité et la faune du milieu urbain. Le rétrécissement des espaces verts, consécutif au développement de l’infrastructure urbaine, a entraîné l’anéantissement de l’habitat de maintes espèces d’oiseaux et de mammifères, dont le hérisson et l’écureuil, qui ne trouvent plus d’abri et dont les ressources en nourriture s’amenuisent. C’est la raison pour laquelle les ornithologues encouragent les propriétaires de jardins à y faire de la place aux espèces urbaines et même à les aider par le biais de quelques actions simples.

    Détails avec Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication au sein de la Société roumaine d’ornithologie: « La faune est délogée de ses habitats. Pourtant, certaines espèces se sont très bien adaptées au milieu urbain. Je mentionnerais à titre d’exemple les oiseaux, les lézards, les grenouilles, les hérissons, les écureuils et même les papillons. Les gens souhaiteraient les attirer dans leurs jardins, mais ne savent pas comment s’y prendre. Voilà pourquoi nous nous sommes proposé d’aider les propriétaires de jardins à apprendre à prendre soin des oiseaux et à les attirer. Le plus simple c’est d’installer un abreuvoir, par exemple un support pot de fleurs, où vous mettrez de l’eau. Vous allez constater que non seulement les oiselets qui nichent autour de votre jardin viendront s’y abreuver, mais que même certains autres, arriveront de plus loin. Vous allez voir aussi des lézards se prélasser au soleil, des petites grenouilles et puis des hérissions qui feront leur apparition la nuit. Des hérissons, il y en a plein dans les jardins de Bucarest. Ils se nourrissent de colimaçons. Nous fournissons donc des conseils techniques aux passionnés de nature, qui veulent l’amener plus près de chez eux. Hormis les abreuvoirs, on peut également aménager des mangeoires, des nids artificiels, installer de petits rochers installer pour les lézards et les grenouilles. Nous avons même un site dédié à ce projet, www.sor.ro. Vous y trouverez maints conseils, depuis les méthodes d’attirer les papillons et les coccinelles, jusqu’à celles permettant de conserver de l’eau chaude le plus longtemps possible en hiver. Il suffit de garder dans votre jardin ou dans le verger un vieil arbre, qui deviendra l’endroit idéal pour les oiseaux. On peut planter des espèces d’arbustes pour attirer la faune. Si les coccinelles font leur apparition, les oiseaux viendront eux aussi. Toute une chaîne trophique se développera dans votre jardin. Le matin, quand vous vous siroterez votre thé ou votre café, regardez par la fenêtre et réjouissez-vous de la nature ».

    Les participants à ce projet destiné à préserver la biodiversité urbaine seront récompensés d’une plaquette portant l’inscription Jardin respectueux de l’environnement. Le plus beau de ces jardins sera distingué d’un prix surprise accordé par la Société roumaine d’ornithologie. Societătii Ornitologie Române. (Teofilia Nistor,Mariana Tudose)