Tag: annexion

  • La semaine du 19 au 24 mai 2014

    La semaine du 19 au 24 mai 2014

    Le vice président américain à Bucarest



    Il y a trois mois, avant la démonstration de force de la Russie en Crimée, une visite à Bucarest du secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, suivie, quelques jours après, par celle du vice président américain, Joe Biden, auraient pu être considérées comme une simple coïncidence. A présent, étant donné les événements en Ukraine, pays voisin de la Roumanie, la présence des deux responsables à Bucarest en un laps de temps très court, témoigne, de manière très claire, du soutien militaire que la Roumanie reçoit de ses alliés occidentaux, dans un contexte régional incertain. Le vice président américain a d’ailleurs renforcé cette semaine l’idée exprimée auparavant par l’officiel de l’OTAN: la Roumanie n’est pas seule devant le danger représenté par la Russie, et dont les prétentions territoriales non justifiées risquent de faire éclater la paix régionale. De même, Joe Biden a salué la décision récemment annoncée par la Roumanie d’augmenter le budget alloué à la défense qui devrait atteindre les 2% d’ici 2017. L’officiel américain ne s’est pas pour autant limité au sujet de la sécurité. La lutte contre la corruption, le renforcement de l’Etat de droit ou les opportunités dans le domaine de l’énergie — autant de sujets évoqués par le numéro 2 de la Maison Blanche. Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, a salué la réponse rapide et convaincante des Etats-Unis après l’annexion de la Crimée. La hausse du nombre des forces aériennes, maritimes et terrestres américaines dans la zone de la Mer Noire, y compris en terre roumaine, est une réaction naturelle aux agissements de l’imprévisible Russie sur la carte régionale, a ajouté le président. Lors de ses entretiens avec le vice président américain, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a mis l’accent sur la levée des visas pour les citoyens roumains qui souhaitent voyager aux Etats-Unis.



    Fin de campagne pour les élections européennes



    Cette semaine a été la dernière de la campagne en vue des élections européennes, prévues le dimanche 25 mai. Les analystes se sont dits déçus de cette campagne en manque d’éclat, lors de laquelle les thèmes vraiment importants ont peiné à se frayer un chemin à travers le discours dérisoire des candidats. Les plus de 18 millions d’électeurs roumains sont appelés dimanche à exprimer leurs options pour les noms figurant sur les listes déposées par 15 formations politiques et alliances, auxquelles s’ajoutent 8 candidats indépendants aspirant aux 32 sièges impartis à la Roumanie dans le Parlement européen. Selon les sondages d’opinion, le faible taux de participation, soit moins de 30%, fait état d’une tendance qui risque de devenir monnaie courante au niveau de tout l’espace communautaire. Au total, le prochain Législatif européen, qui joue un rôle de plus en plus important dans les décisions prises au niveau de l’UE, comptera 751 membres.



    Motion de censure contre le gouvernement de Bucarest



    La motion de censure déposée la semaine dernière par l’opposition libérale a été lue devant le Plénum réuni du Sénat et de la Chambre des Députés. Les libéraux reprochent à l’Exécutif, formé de l’alliance PSD-UNPR-PC et UDMR, d’avoir trop longuement attardé la mise en place des mesures d’allègement fiscal, dont la non-imposition du profit réinvesti et la diminution de 5 % des cotisations de sécurité sociale. En réplique, le ministre délégué au budget, Liviu Voinea, a assuré que l’allègement des contributions sociales entrerait en vigueur le 1er juillet prochain. La motion devrait être soumise au vote le lundi prochain.



    De nouveaux dossiers instrumentés par le Parquet anticorruption



    Le Parquet national anticorruption (DNA) dynamise ses actions contre le fléau qui touche une bonne partie de lAdministration roumaine. Occupant la deuxième position au classement des Roumains les plus riches, lhomme daffaires Dan Adamescu a été mis en examen dans un dossier pénal où il est accusé de corruption. Par le biais dintermédiaires, il aurait offert de largent à plusieurs magistrats du Tribunal de Bucarest, en échange de solutions favorables dans les procès où il était partie. En loccurrence, selon les procureurs, plusieurs sociétés détenues par Dan Adamescu ont été illégalement déclarées insolvables. Et toujours cette semaine, trois médecins, deux patrons de pharmacies, quatre représentants de compagnies spécialisées ainsi que des intermédiaires ont été arrêtés dans un dossier visant une fraude aux médicaments anticancéreux et prescriptions médicales fausses.



    Elimination de taxes



    27 taxes et tarifs parafiscaux ont été éliminés ou fusionnés par le gouvernement roumain, tandis que 65 autres bénéficieront dautres réglementations, par des ordres ministériels. Selon lexécutif de Bucarest, lélimination des 92 impôts en question naura pas dimpact important sur le budget de lEtat, alors que lannée dernière les recettes quils avaient générées ne sétaient chiffrées quà deux millions deuros environ. Il y a tout de même une réussite, la réduction de la bureaucratie, a affirmé le premier ministre Victor Ponta. “Je suis persuadé que nous pouvons dégager encore plus ce système fiscal terrible”, a encore estimé le chef du gouvernement roumain…(trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • EU und Nato vor neuen Herausforderungen

    EU und Nato vor neuen Herausforderungen

    Der 9. Mai hat für die Rumänen eine dreifache Bedeutung und zwar ist er der Tag des Sieges der Alliierten gegen Nazi-Deutschland, der Tag der Unabhängigkeit vom Osmanischen Reich 1877 sowie der Europatag, den Rumänien zusammen mit den anderen 27 EU-Mitgliedsstaaten feiert. Laut der Meinung des rumänischen Staatschefs Traian Băsescu sollte sich die EU für die Einheit stark machen. Dies sei umso mehr notwendig, als das Gleichgewicht zwischen der Verteidigung der nationalen Interessen und der Beibehaltung der internationalen Legitimität ins Wanken kommt. Traian Băsescu dazu:



    Wir brauchen Einheit und Solidarität, um der Offensive der populistischen und extremistischen Parteien Stand zu halten und unsere Interessen vor den äu‎ßeren Angriffen, die nicht nur aus dem Osten kommen, zu verteidigen.“



    José Manuel Barroso, EU-Kommissionspräsident, sprach anlässlich des Europatages über die Vergangenheit und die Zukunft Europas und erinnerte daran, dass die EU im letzten Jahrzehnt historische Erfolge erzielte und erwähnte die EU-Erweiterung 2004, die Aufnahme von mittel- und osteuropäischen Ländern sowie die Integration einiger Mittelmeerstaaten. 2008 begann die finanzielle Krise, die von den Folgen der souveränen Schulden, der Wirtschafts- und der sozialen Krise vertieft wurde. José Manuel Barroso erklärte über die gemeinschaftliche Zukunft, die 1950 statuierten Prinzipien seien auch heute noch aktuell:



    Wir müssen Brücken zwischen der Vergangenheit und der Zukunft bauen, damit wir unsere gemeinsamen Werte bewahren können. Wir bilden eine Gemeinschaft, die aus dem Wunsch der Menschen, ein friedliches, freies und einheitliches Europa zu schaffen, entstanden ist. Der Integrationsprozess ist dynamisch und war in den letzten Jahrzehnten zahlreichen Krisen gewachsen. Europa machte schrittweise Fortschritte, denn, so wie Robert Schuman sagte, kann Europa nicht auf einmal und nach einem einzigartigen Plan aufgebaut werden, sondern durch konkrete Erfolge, die Solidarität schaffen sollen. Wir befinden uns in einem Moment, in dem die EU nicht mehr durch impliziten Konsensus, durch technokratische, bürokratische oder sogar diplomatische Methoden fortschreiten kann. Für den Aufbau eines europäischen Raumes brauchen wir demokratische Methoden.“




    EU-Kommissionspräsident José Manuel Barroso äu‎ßerte sich für eine reale Debatte über die Zukunft der EU, weil wir die Zeugen der Meinungsunterschiede zwischen dem Norden und den Süden, zwischen Armen und Reichen, zwischen Ländern, die Schulden haben, und Staaten, die Kredite gewähren, zwischen Zentrum und Peripherie sind.



    Barroso sprach weiter über die neuen Herausforderungen, die von der Situation in der Ukraine verursacht wurden. Der EU-Kommissionspräsident sagte, diese sei die grö‎ßte Herausforderung für die Sicherheit und den Frieden in Europa nach dem Fall des Eisernen Vorhangs und der Berliner Mauer. Die Annexion der Krim durch Russland und die eskalierende Gewalt in der Ostukraine dominieren die Au‎ßenpolitik. Die Nachrichten aus dieser Region seien besorgniserregend und zeigten einen immer tiefer werdenden Graben zwischen Moskau und dem Westen. Die Sanktionen gegen Russland hatten nicht die erwarteten Folgen.




    Cătălin Harnagea, ehemaliger Leiter des rumänischen Aufklärungsdienstes, analysiert die Situation:



    Die NATO versucht ihre Ostgrenzen zu sichern. Wir können beobachten, dass zahlreiche Persönlichkeiten, hochrangige Politiker, Vertreter von Organisationen, die die militärische Kontrolle und Macht haben, Polen und Rumänien besucht haben. Dies ist kein diplomatisches Hin und Her, sondern bekundet das Interesse und die Entschiedenheit Washingtons, der russischen Bedrohung entgegenzuwirken. Washington hatte bisher nicht mehr damit gerechnet, dass nach 1990 derartige Konflikte entstehen können. Die USA waren mit anderen Konflikten, Kriegen und Interessen beschäftigt. Nun ist es doch passiert und Washington reagiert darauf. Rumänien hat in diesem Zusammenhang und in diesem Moment eine privilegierte Stellung. Es kann zusammen mit Polen eine militärische Linie vor einer Gefahr aus dem Osten ziehen, egal, welche diese ist.“




    Die Republik Moldau, ein Schlüsselspieler in dieser Region des Kontinents, wird am 27. Juni das Assoziierungsabkommen mit der EU unterzeichnen — so der Präsident des Europäischen Rates Herman Van Rompuy in Chişinău. Die Ereignisse in der Ukraine scheinen eine gewisse Rolle in der Beschleunigung der Annäherung Chişinăus an Brüssel gespielt zu haben.



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  • Evolutions de la situation en Ukraine

    Evolutions de la situation en Ukraine

    Séparée de la Roumanie par une frontière mesurant des centaines de kilomètres le long de laquelle est concentrée la minorité roumaine comptant un demi-million de personnes, l’Ukraine est, côté territorial, démographique et géopolitique perçue par Bucarest comme le plus important de ses voisins. L’annexion en mars dernier de la péninsule de Crimée par la Russie et le déclenchement le mois dernier d’une rébellion sécessionniste dans les régions majoritairement russophones et russophiles de l’est et du sud ont été unanimement et à maintes reprises condamnés par l’intégralité de la classe politique roumaine.



    Ce dimanche dernier, le président Traian Bàsescu a réaffirmé que la Roumanie soutient sans réserves l’intégrité territoriale de l’Etat voisin à propos duquel il a dit qu’il se confronte au danger d’éclatement d’une guerre civile, surtout après le carnage de vendredi de Odessa, grande ville-port à la Mer Noire située tout près de la frontière roumaine: « Les événements de Odessa deviennent dangereuses. Ils peuvent constituer l’élément déclencheur d’une guerre civile massive, non pas seulement du début d’une guerre civile. Il n’y a pas de risque pour la Roumanie d’être entraînée dans une guerre mais la Roumanie peut être fortement affectée par la situation d’instabilité engendrée par une guerre civile en Ukraine. L’instabilité va se matérialiser par la manière dont la Roumanie pourra emprunter des marchés extérieurs. »



    A son tour, le premier ministre Victor Ponta a annoncé le fait que le gouvernement fait l’analyse détaillée des implications de la crise ukrainienne et a demandé une réunion spéciale du Conseil suprême de défense du pays: “La Roumanie n’est pas menacée directement mais nous avons l’obligation d’âtre extrêmement attentifs et( coordonnés avec tous nos alliés. J’estime que cette responsabilité implique des structures constitutionnelles et que toute discussion concernant la sécurité de la Roumanie, la sécurité de la région , notre stratégie de concert avec nos alliés trans-atlantiques et européens ne peut se dérouler qu’au sein du Conseil suprême de défense du pays. »



    Dans le contexte, le premier ministre a réaffirmé que Bucarest continuerait d’agir en égale mesure pour assurer l’intégrité et la sécurité de la Rép. de Moldova (ex-soviétique, majoritairement roumanophone) qui, à son tour, se confronte avec des foyers de séparatisme pro-russe dans la Transdniestrie(est) et la Gagaouzie( sud). Auparavant, le ministre roumain des Affaires étrangères avait à son tour désapprouvé fermement les violences de Odessa. La diplomatie de Bucarest a exprimé sa solidarité avec le peuple ukrainien et son soutien de son parcours européen et des efforts des autorités de Kiev de stabiliser la situation interne. Le ministère précise encore qu’à travers le Consulat Général de Roumanie de Odessa on surveille en permanence la situation des ethniques roumains de la région…(trad. : Costin Grigore)

  • Réactions vis-à-vis de l’annexion de la Crimée par la Russie

    Réactions vis-à-vis de l’annexion de la Crimée par la Russie

    A Bucarest, surtout pendant 2014, année électorale marquée par des élections pour le Parlement européen en mai et par les présidentielles en novembre, il est bien rare de trouver des thèmes réunissant le consensus de la classe politique. Les événements d’Ukraine sont un tel sujet vis-à-vis duquel les institutions, les partis et les leaders politiques roumains ont réagi à l’unisson : avec consternation et inquiétude. Une attitude alimentée, d’une part, par la stupéfaction de voir que, au XXI-ème siècle, on voit réapparaître des pratiques consacrées par l’époque stalinienne et, d’autre part, par les traumas historiques de la Roumanie elle même qui, en 1940 a été obligée, à la suite d’un ultimatum, de céder à l’URSS ses territoires orientaux.



    L’annexion de la région sécessionniste russophone de Crimée par Moscou est qualifiée par le Ministère roumain des Affaires Etrangères comme acte illégitime contrevenant aux principes fondamentaux du droit international et violant l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. On annule, ainsi, des dizaines d’années de dialogue et de coopération vouées à forger une Europe unie sans lignes de division — soutient Ministère roumain des Affaires Etrangères. La diplomatie de Bucarest exprime « son total désaccord » vis-à-vis des actions de la Fédération Russe dont elle avertit pouvoir engendrer des effets déstabilisateurs dans toute la région et l’isolement international de Moscou côté politique, économique et militaire. En conclusion, le communiqué du Ministère roumain des Affaires Etrangères dit que la Roumanie ne reconnaît l’acte d’annexion de la République Autonome de Crimée, partie intégrante de l’Etat ukrainien. Le président roumain Traian Bàsescu estime que l’annexion de la péninsule du sud de l’Ukraine est une preuve que la Russie de Vladimir Poutine essaye de refaire l’ex-Union Soviétique.



    L’inquiétude est partagée par le premier ministre Victor Ponta qui estime, lui, que les institutions internationales doivent réagir résolument car, au cas contraire, il est possible que la Russie continue sa politique d’annexions. Le président du Parti National Libéral d’opposition affirme que l’annexion d’une partie du territoire de l’Ukraine contrevient au droit international et que l’ainsi dit référendum qui l’a précédé était illégal. “Nous nous trouvons devant une tension majeure dans la relation entre la Fédération Russe et la zone euro-atlantique” – a encore dit le leader libéral.



    Pour sa part, le premier vice-président du Parti Démocrate Libéral Càtàlin Predoiu soutient que la Roumanie doit exprimer fermement son soutien à l’égard des normes de droit international et coordonner ses actions avec les alliés de l’UE et de l’OTAN qui ont condamné à l’unisson l’annexion de la Crimée. Dans le contexte, presque tous les politiciens de Bucarest plaident en faveur de l’accélération des procédures d’intégrations dans l’UE de la République de Moldova (majoritairement roumanophone, enclave entre la Roumanie et l’Ukraine ) minée, à son tour, par des foyers de séparatisme pro-russe : Transdniestrie (dans l’ouest) et Gagausie (dans le sud). (trad. Costin Grigore)