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  • Bonapp.eco, une start-up roumaine, lutte contre le gaspillage alimentaire

    Bonapp.eco, une start-up roumaine, lutte contre le gaspillage alimentaire

    Selon WWF (le Fonds mondial pour la nature), 40 % de la nourriture produite dans le monde nest pas consommée, mais jetée à la poubelle. Une startup roumaine se donne pour tâche de réagir. Mon interlocuteur, Grégoire Vigroux, est entrepreneur en série, investisseur providentiel, philanthrope, aussi, qui se présente comme un Français, implanté dans un pays dont il est tombé amoureux — la Roumanie. Pendant la pandémie, il a cofondé deux startups, dont une de lutte contre le gaspillage alimentaire – bonapp.eco – très récemment. Ce qui est important, c’est que tout le monde y gagne : le client, le vendeur et l’environnement. Une entreprise très ambitieuse avec un développement rapide et qui vise un chiffre d’affaires vertigineux.



  • Suveiller les cigognes

    Suveiller les cigognes

    Pour une meilleure surveillance des nids des cigognes sur l’ensemble du territoire national, la Société ornithologique roumaine a mis en place, à l’aide d’une compagnie d’électricité, une application pour les smartphones censée permettre à tout utilisateur de signaler la présence de ces oiseaux. Lancé sous le nom de « Voilà la cigogne ! », l’application a jusqu’ici enregistré un chiffre record d’abonnés qui, au total, ont introduit presque cinq mille indices, dont la plupart ont été validés par les experts. Une fois toutes les observations répertoriées, les ornithologues ont recensé 3575 nids de cigognes signalés sur l’appli, un nombre qui s’ajoute aux nids déjà connus par d’autres méthodes. Pour utiliser cette application, rien de plus simple : il faut avoir un portable de type smartphone, activer les données mobiles, compléter un formulaire et prendre le nid en photo. Les données seront par la suite transmises à la Société ornithologique roumaine qui se chargera de leur validation. Il convient de préciser que sur l’ensemble des contributions des abonnés, seulement 2% ont été considérées comme erronées.

    Depuis 2017, année de son lancement officiel, l’application a été téléchargée par presque 10.000 usagers. Quant à la situation sur le terrain, disons que deux tiers des nids recensés se trouvent en haut des poteaux électriques, dans les arbres ou encore perchés sur les toits des maisons. Quant aux régions préférées des cigognes, c’est le département de Tulcea, dans le sud-est roumain, qui en détient la suprématie. Pourquoi est-il important de répertorier correctement les nids de ces oiseaux ?

    Valentin Marin, manager de projet au sein de la Société ornithologique roumaine, explique : « Nous, en tant qu’experts, on s’intéresse non seulement aux cigognes, mais à toutes les espèces d’oiseaux de Roumanie et on le fait de manière soutenue, ce qui nous permet de connaître l’évolution des populations d’oiseaux du pays. Une telle démarche s’avère essentielle car parfois, des changements au sein d’un habitat risquent de porter atteinte aux effectifs de l’espèce en question. Ces changements ne touchent pas seulement les oiseaux. Voilà pourquoi les citoyens devraient s’y intéresser. La croissance ou le déclin d’une population d’oiseaux est en fait une sonnette d’alarme sur le risque que quelque chose de mal est en train de se produire. La souffrance des oiseaux n’est qu’un premier pas qui précède normalement la souffrance des humains en raison d’un changement portant atteinte à leur habitat. Que cela soit en rapport avec la nourriture des oiseaux ou encore avec la qualité des eaux ou de l’air, peu importe. C’est pourquoi nous pensons qu’il est important de savoir ce qui se passe avec les cigognes, car on peut anticiper ainsi ce qui se passera avec nous. Pour les distributeurs d’électricité, il est capital de connaître les endroits où nichent les cigognes, car, souvent, leurs nids posent des problèmes. Par exemple, ils risquent de s’écrouler sur les fils électriques et produire des courts circuits dès que le vent souffle plus fort ou que le mauvais temps s’installe. Une coupure d’électricité ne se traduit pas seulement en coûts, elle crée des désagréments à la population, aussi ».

    Afin d’éviter les accidents, les fournisseurs d’électricité attendent le départ de ces oiseaux pour mettre en place, sur les poteaux électriques, un système métallique permettant de surhausser les nids.
    De retour en terre roumaine, la plupart des cigognes s’installent dans les nids soigneusement préparés spécialement pour eux. On a voulu savoir auprès de Valentin Marin où se situe la Roumanie du point de vue des populations de cigognes qui y arrivent. « L’application Voilà la cigogne ! s’accompagne aussi d’une page Internet dotée d’une carte. Il suffit de chercher « les cigognes de Roumanie » pour tomber sur la distribution des nids déjà répertoriés, tels qu’ils apparaissent sur cette carte. Quelque 6 mille couples de cigognes nichent en Roumanie. C’est plutôt pas mal par rapport aux années précédentes, surtout que la tendance est stable, légèrement à la hausse. Les cigognes n’ont pas souffert ces dernières années depuis que nous menons nos observations. Au niveau européen, ces oiseaux comptent environ 230 mille couples et d’après ce que j’ai eu l’occasion de remarquer, presque 40% des populations mondiales de cigognes nichent en Europe de l’Est. Et puisque la Roumanie se trouve justement dans cette partie de l’Europe, il est évident qu’elle détient, elle aussi, des effectifs importants ».

    La Société ornithologique roumaine est l’organisme indépendant le plus important qui s’occupe de la conservation des espèces d’oiseaux dans notre pays. Elle se donne pour but d’inspirer les gens à contribuer à la protection des oiseaux et de leurs habitats. Quant aux cigognes, il convient de préciser que dernièrement, leurs populations sont menacées. En Roumanie, cette espèce est très appréciée par les gens qui essaient de préserver leurs nids, puisque, si vous ne le saviez pas, les cigognes reviennent toujours au même endroit et on dit que leur présence sur les toits des maisons porte chance. (trad. Ioana Stancescu)

  • Jeunesse, culture et confinement

    Jeunesse, culture et confinement

    En cette période où la distanciation sociale est le mot d’ordre et où toute activité culturelle avec public est impossible, les institutions artistiques vivent un moment extrêmement difficile. Et l’aspect financier n’est pas le seul problème. Car tout artiste a besoin de rencontrer son public.

    L’Opéra-Comique pour enfants de Bucarest se réinvente en ligne

    L’Opéra-Comique pour enfants de Bucarest, fameuse institution qui met en scène des spectacles de ballet et d’opéra pour le jeune public, se retrouve dans une telle situation. Les enfants lui manquent beaucoup. Les artistes ont donc décidé à faire recours à la technologie pour rester en contact avec les petits et pour perpétuer sa mission de promouvoir la culture dans les rangs des nouvelles générations.

    Davantage de détails avec Emil Pantelimon, directeur de communication de l’Opéra-Comique pour enfants de Bucarest : « Dès le début, notre équipe a démarré le travail sur une application très intéressante, intitulée l’Opéra des enfants. Elle est déjà disponible en version web, et bientôt elle sera accessible sur les portables aussi. Grâce à cette application, les spectacles de l’Opéra-Comique pour enfants sont disponibles à tout moment. Qui plus est, s’y ajoutent des émissions vidéo dont le but est, paradoxalement, de faire sortir les enfants du milieu en ligne. C’est-à-dire, nous proposons aux parents des idées pour jouer avec les enfants, des idées à mettre en pratique en laissant de côté la technologie. »

    Des spectacles à voir n’importe où, à n’importe quelle heure, des idées de jeu aussi, le tout à un prix modique : 1 leu par jour, soit 30 lei par mois (l’équivalent de 6 euros environ). En fait c’est moins cher qu’un ticket. Au total 2500 minutes de contenu sont à découvrir, dont tous les spectacles de l’institution.

    Emil Pantelimon nous en donne quelques exemples : « On a commencé par Cendrillon, on a continué par Petit Chaperon Rouge, La flute enchantée et Mirandolina. Suivent Jack et le haricot magique et L’enlèvement au sérail. Tous les titre de notre répertoire seront progressivement disponibles. L’application compte déjà 1300 abonnés, alors que le nombre des visites est un peu plus élevé, approchant les 2000 nouveaux utilisateurs par jour. Cendrillon et Petit Chaperon Rouge ont connu un très grand succès en ligne. »

    Cette application est aussi une manière d’avoir un minimum d’activité par temps de crise. Mais ce n’est pas la seule méthode de survivre imaginée par l’Opéra-Comique pour enfants de Bucarest. Son directeur de communication, Emil Pantelimon explique : « La culture ne peut pas être gratuite. D’ailleurs, la culture doit s’auto-entretenir. C’est ce que nous sommes en train de faire, en fait : nous tentons de nous entretenir pour ne pas être obligés à opérer des licenciements et pour garder l’équipe unie. C’est pourquoi, par cette même application nous allons bientôt lancer un nouveau produit intitulé « Căpşunarium » – Culture de fraises. C’est une invention de l’équipe administrative de l’Opéra-Comique par laquelle nous apporteront des fraises à ceux qui souhaitent en consommer ou en cultiver eux-mêmes. Nous avons un fournisseur local de fraises qui nous aimerions bien voir pousser des cultures de fraises sur tous les balcons et dans chaque foyer. C’est une sorte de reconversion professionnelle provisoire par temps de crise pour soutenir financièrement l’institution. C’est une période très difficile et nous faisons de notre mieux pour la surmonter le sourire aux lèvres. C’est la mission de l’application Opera Copiilor (l’Opéra des enfants) ».

    Sans doute il faut être inventif par temps de crise, car c’est celui qui saura s’adapter qui survivra, n’est-ce pas ?

    En fait une bonne partie des théâtres pour enfants diffusent ces jours-ci des spectacles en direct ou enregistrés sur les réseaux sociaux, à titre gratuit et connaissent un succès immense. Des milliers de spectateurs sont connectés à chaque fois et les louanges s’enchaînent dans les commentaires.

    Les théâtres ne sont pas les seuls à se réinventer ces jours-ci. La radio doit le faire aussi. C’est au bénéfice du jeune public que Radio Roumanie Culture, la station culturelle de la radio publique roumaine a adapté son programme pendant la période de l’état d’urgence, mis en place sur toile de fond de la pandémie de coronavirus.

    Du théâtre radiophonique pour les enfants confinés

    Pour venir en aide aux enfants confinés à domicile pendant que les écoles sont fermées et toutes les activités culturelles sont suspendues, Radio Roumanie Culture (RRC) a décidé de remplacer certains programmes habituels par des émissions spéciales consacrées aux enfants et aux parents. Par exemple, les meilleurs contes de Théâtre radiophonique sont diffusés tous les jours à midi, la plupart sont des adaptations des livres étudiés dans les manuels scolaires.

    En même temps, sur le site de RRC, www.radioromaniacultural.ro, les enfants peuvent écouter les productions du Théâtre national radiophonique, qui est un département de Radio Roumanie. Parmi les titres proposés figurent Aventure avec un hobbit, Alice au pays des merveilles et bien d’autres contes préférés des enfants. Des émissions spéciales sur les manières d’apprendre et de se divertir en période de confinement sont également diffusées tous les jours à l’intention de parents et des jeunes qui écoutent RRC.

    D’ailleurs, rapprocher les enfants à la radio et au théâtre radiophonique et à la lecture est une préoccupation majeure de la section de Théâtre national radiophonique de Radio Roumanie. Avant que la pandémie ne frappe et ne ferme tout établissement culturel et éducationnel, en début d’année, la 3e saison d’ateliers d’auditions avait démarré dans un fameux réseau de librairies roumaines. Dans les superbes espaces remplis de livres, les enfants étaient invités à écouter des dramatisations radiophoniques et à dessiner l’histoire qu’ils étaient en train d’écouter.

    Le metteur en scène Mihai Lungeanu, initiateur du projet, raconte comment les petits avaient réagi à son invitation : « Nous avons constaté que tous les enfants et adultes présents ont été surpris de pouvoir écouter une pièce de théâtre à l’intérieur d’une librairie. Nous avons intitulé notre initiative « Du théâtre en couleurs » parce que tous les enfants ont reçu des crayons de couleur et du papier pour dessiner. A chaque rencontre ils reçoivent aussi des CDs de la pièce suivie, pour la réécouter chez eux. Notre intention est d’activer leur créativité. Et pour cause. Ils sont bombardés par des informations préparées par d’autres et fournies via les tablettes, les portables et la télévision. Quant à nous, nous leurs offrons l’occasion d’imaginer ce qu’ils écoutent. Par exemple s’ils entendent un aboiement, ils s’imaginent un chien, s’ils entendent un sifflement, ils s’imaginent une locomotive. Et chacun se rapporte différemment à ce qui lui est offert. En écoutant la pièce de théâtre radiophonique, ils vivent leur propre histoire, déroulent leurs propres images en utilisant leur propre base de données pour ainsi dire. »

    A Bucarest, les auditions ont été accueillies par des librairies. Dans d’autres villes, nos collègues de la section de Théâtre radiophonique sont allés dans les écoles pour faire écouter leurs contes aux élèves. Ils ont été accompagnés par des acteurs spécialisés dans le travail avec les enfants. Des dizaines de dessins ont été réalisés à chaque audition, réunis par la suite dans une exposition.

    A l’heure où l’on parle ces ateliers ont été suspendus, mais l’écoute se poursuit à la maison. Les pièces de théâtre radiophonique sont disponibles en ligne ou sont diffusées sur RRC et les enfants peuvent continuer à dessiner en toute tranquillité chez eux et à s’imaginer des univers des plus divers.

    Voilà, donc, quelques initiatives censées maintenir les enfants en contact avec la culture, tout en stimulant leur imagination, dans l’attente du moment où on pourra à nouveau se rencontrer dans une salle de spectacle ou dans une librairie.

  • La protection des cigognes blanches en Roumanie

    La protection des cigognes blanches en Roumanie

    Migration sûre et de nouveaux nids – ce sont les avantages dont bénéficient les cigognes sur le territoire roumain deux ans après le lancement de l’application mobile « Uite Barza! » / « Regarde, une cigogne ! ». Le programme a été lancé en 2017 par la Société roumaine d’ornithologie, avec le soutien du fournisseur d’électricité Enel Roumanie. Depuis, 9.000 Roumains ont téléchargé l’application, s’impliquant ainsi activement dans la protection de cette espèce très aimée dans le pays. La cigogne blanche construit habituellement son nid sur le toit des maisons ou sur les poteaux électriques, l’électrocution étant alors une des principales menaces pour l’espèce. Le projet « Regarde, une cigogne ! » a pour but d’identifier les zones à risque élevé d’électrocution, pour que les compagnies de distribution du groupe Enel puissent intervenir. Cela vise à protéger autant les oiseaux, que les réseaux électriques, par l’isolation des câbles électriques ou par l’installation de plates-formes supports pour les nids. Les cigognes ont commencé à revenir en Roumanie vers la mi-mars. Plus de 100 familles de cigognes ont des nids nouveaux ou rénovés, suite aux messages envoyés via l’application mobile depuis 2017.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de communication au sein de la Société roumaine d’ornithologie :« Les avantages de l’application « Regarde, une cigogne ! » sont de plus en plus nombreux. Il faut préciser que c’est notamment maintenant, au printemps, que l’on constate l’importance de cette application mobile. Pendant l’été, au mois de juillet, grâce aux 9.000 utilisateurs de l’appli, nous faisons un recensement des nids de cigogne, mais aussi d’autres espèces d’oiseaux de Roumanie. Les nids trop grands qui touchent les fils électriques et qui peuvent provoquer des courts-circuits sont signalés sur l’application. On nous envoie des informations précises sur le nid, son emplacement et la nature exacte du problème. Nous analysons et envoyons ces avis à notre partenaire, Enel Roumanie. C’est seulement après le départ des cigognes, vers le mois de septembre, qu’il est possible d’intervenir pour réaménager les nids. Il y a des nids dont le poids peut atteindre une tonne. L’intervention commence par enlever la vieille structure, pour ensuite monter une plateforme surélevée sur le poteau électrique, pour que le cigogneau qui quitte le nid ne marche pas directement sur les fils et qu’il ne s’électrocute pas. Cette construction doit alors être très stable et sûre. Suite aux messages envoyés via l’application ces deux dernières années, Enel a refait 100 nids. C’est beaucoup, nous sommes aujourd’hui à un total de 700 nids rebâtis depuis 2010. Le deuxième avantage de cette appli est la fonction « Incident », qui indique tout problème en lien avec une famille de cigognes. Nous avons rajouté cette fonction l’année dernière et elle nous permet de tracer une carte des endroits problématiques pour mieux protéger l’espèce. »

    A l’été 2019, la Société roumaine d’ornithologie organisera un troisième recensement des cigognes blanches de Roumanie, toujours à l’aide de « Regarde, une cigogne ! ». La population estimée de cigognes blanches est 180.000 – 220.000 paires en Europe, pour 4.000 – 5.000 paires en Roumanie. (Trad. Elena Diaconu)

  • Le recensement des cigognes se poursuit en 2018

    Le recensement des cigognes se poursuit en 2018

    La société ornithologique roumaine, la SOR, en collaboration avec une compagnie de distribution de l’énergie électrique, ENEL, a lancé une nouvelle version de l’application mobile : « Uite, barza ! », en français « Voilà la cigogne ! ».

    Chose remarquable, c’est l’unique application existante dans toute l’Europe destinée au recensement des cigognes blanches. La nouvelle version de l’application offre aux utilisateurs la possibilité de signaler les zones dangereuses pour les cigognes, envoyant simplement les coordonnées GPS ainsi qu’une image de l’endroit signalé. Les informations sont centralisées chez ENEL qui intervient pour isoler les lignes de haute tension, réduisant ainsi le risque d’accidents et la mortalité de la population de cigognes. Le recensement des cigognes a débuté le 25 juin dernier et a pris fin le 31 juillet, l’adresse pour télécharger l’application étant présente sur notre site (www.sor.ro/Uite-Barza).

    Lancée l’année dernière, l’application a été téléchargée plus de 2.600 fois, les utilisateurs bénévoles signalant dans l’intervalle l’existence de 2.851 nids de cigognes. Les 1.070 nouveaux nids découverts par ce moyen ont été rajoutés aux 5.400 nids déjà identifiés lors du dernier recensement européen de 2014. Aussi, depuis 2010, la compagnie ENEL a installé 700 supports de nids sur ses poteaux électriques, auxquels s’ajoutent les plus de 4.000 manchons isolants installés le long de ses lignes de haute tension et censés protéger la vie des cigognes.

    Ovidiu Bufnilă, le chargé en communication de la Société ornithologique roumaine, précise : « L’objectif principal de cette application, c’est d’assurer la protection de la population de cigognes blanches sur le territoire de la Roumanie. C’est une population extrêmement mobile, car cette espèce niche pratiquement partout. Or, pour la protéger, il faut d’abord connaître ses habitudes. Mais cela nous permet de suivre aussi l’évolution de cette population dans le temps, savoir si la population s’agrandit ou non. Pour nous, les ornithologues, ces informations valent de l’or. Il faut ensuite protéger les oiseaux, isoler les lignes de haute tension. Depuis le lancement de la première version de l’application en 2017, nous sommes surtout arrivés à recenser et à protéger les nids placés près des habitats humains. Cette année, grâce à la version améliorée de l’application, nous pourrons réagir plus vite. Parce que la compagnie d’électricité intervient là où elle reçoit des signalements d’accidents, d’électrocution, près des nids, sur les poteaux électriques, mais il reste encore à couvrir les cas de collisions au vol ou l’électrocution des cigognes à l’extérieur de l’habitat humain, le long des lignes, dans des endroits isolés. Avec la nouvelle version, les utilisateurs pourront signaler tous incidents de ce type, où que cela se passe. Cela nous permettra de mieux protéger, à terme, l’ensemble de la population de cigognes sur tout le territoire de la Roumanie ».

    Suite au recensement réalisé en 2017, c’est le département de Timis, avec la ville de Timisoara comme chef-lieu, qui ravit la palme. L’on a pu y dénombrer 445 nids de cigognes. L’évaluation globale fait état d’une population de 180 à 220 mille couples de cigognes blanches dans toute l’Europe, alors que la Roumanie en abriterait entre 4 et 5 mille. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 26.05.2018

    26.05.2018

    Consultations – La
    première réunion intergouvernementale roumano-polonaise a eu lieu vendredi, à
    Varsovie. A cette occasion, il a été convenu d’intensifier le dialogue
    politique entre les deux pays, dans la perspective de la prochaine présidence
    roumaine du Conseil de l’UE, de préparer un accord de coopération bilatérale
    dans le domaine de l’industrie de la défense, ainsi que d’organiser un forum
    d’affaires roumano-polonais. Les consultations ont eu lieu dans le contexte où
    les deux Etats célèbrent à l’unisson leurs centenaires respectifs cette année.
    La première ministre roumaine, Viorica Dancila, a eu une entrevue avec son
    homologue, Mateusz Morawiecki, lors de laquelle elle a souligné l’excellente la
    collaboration bilatérale, qu’elle souhaite voir élargir davantage dans les
    domaines des investissements et de l’énergie. Le chef du Cabinet de Varsovie a
    mis en évidence la collaboration économique, politique et culturelle
    remarquable, déroulée tout au long de cette période de 99 ans que comptent les
    relations diplomatiques entre Varsovie et Bucarest. Il a aussi réitéré le
    soutien de son pays à l’intégration de la Roumanie à l’espace européen de libre
    circulation.

    Décès – Le ministère
    roumain des affaires étrangères déplore le décès de l’ancienne ministre de l’Intégration
    européenne Hildegard Puwak. Les
    initiatives qu’elle avait promues pendant son mandat ministériel ont contribué
    à la réalisation de l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne, objectif stratégique
    national de Bucarest, est-il affirmé dans un communiqué du MAE. Hildegard Puwak a été ministre secrétaire d’Etat au
    Département de la réforme économique du gouvernement roumain entre 1993 et 1996 ;
    entre décembre 2000 et octobre 2003, elle a été ministre de l’intégration
    européenne dans le gouvernement Adrian Nastase. Elle a également rempli deux
    mandats de députée du Parti de la démocratie sociale de Roumanie (PDSR, actuel Parti
    social-démocrate PSD), de 1996 à 2000 et de 2000 à 2004. Hildegard Puwak est
    décédée vendredi, à l’âge de 68 ans.

    TIFF – La 17e
    édition du Festival international du film Transilvania (TIFF) a été ouverte
    hier soir à Cluj-Napoca (nord-ouest de la Roumanie). A l’affiche du festival,
    227 productions, du monde entier. La section consacrée aux réalisateurs
    roumains et intitulée « Les journées du film roumain » propose 35
    créations, dont « Touch Me Not », le long-métrage de la réalisatrice
    Adina Pintilie, récompensé de l’Ours d’or à la Berlinale de cette année. Le
    Trophée Transilvania sera remis au gagnant par la comédienne française Fanny
    Ardant, tandis que la cantatrice roumaine Angela Gheorghiu est l’invitée
    d’honneur de l’édition 2018 du TIFF.

    Livre – La Roumanie
    participe en tant que pays invité à la Foire du livre de Madrid, ouverte dans
    la capitale espagnole jusqu’au 10 juin. Les visiteurs se verront présenter une
    centaine d’ouvrages roumains traduits en espagnol ; ils pourront
    rencontrer des auteurs tels Mircea Cartarescu ou Ana Blandiana, et admirer les
    photographies réalisées par Florin Andreescu et exposées dans l’allée
    principale du Parc Retiro. Cela fait plusieurs années que le plus grand nombre
    de traductions de la littérature roumaine sont publiées en langue espagnole, la
    célébration du Centenaire de la Grande Union étant une occasion de connaître l’histoire
    récente de la Roumanie. L’Institut culturel roumain de Madrid et l’ambassade de
    Roumanie en Espagne organisent plus de cent événements dans le cadre de la 77e
    édition de la Foire Feria del Libro.

    Rougeole – Le nombre
    de cas de rougeole confirmés en Roumanie est actuellement de 13.563, dont 55
    décès, selon le Centre national de surveillance et de contrôle des maladies
    transmissibles. Le 55e décès causé par la rougeole est celui d’un bébé de 3
    mois, originaire du département de Iasi (nord-est de la Roumanie). Entre le 21
    et 25 mai, 237 nouveaux cas ont été confirmés dans 18 départements du pays et
    dans la capitale Bucarest. Les chiffres les plus élevés ont été enregistrés
    dans les départements de Constanta (sud-est) -63 et Buzau (est) -60.

    RGDP – Le
    Règlement général sur la protection des données personnelles – RGDP – est entré
    en application hier sur l’ensemble de l’Union européenne. Dorénavant, les
    données d’identification, de transaction, financières, démographiques, de
    localisation ou autres données personnelles d’une personne, utilisatrice de
    certains services, seront collectées et traitées de manière responsable par les
    compagnies de différents domaines d’activité. Le nouveau règlement introduit
    aussi l’obligation, pour les opérateurs de données à caractère personnel,
    d’avoir un responsable de la protection des données. Des sanctions sont
    également prévues en cas de non-respect des dispositions du texte réglementaire
    et elles sont considérables.

    Tennis -
    La numéro un du tennis féminin mondial,
    la Roumaine Simona Halep, débutera par un match contre l’Américaine Alison
    Riske, au tournoi de Roland Garros, qui commence à Paris. La Roumaine, qui
    a déjà perdu deux finales à Paris, en 2014 et en 2017, en est la principale
    favorite, cette année. Quatre autres joueuses roumaines figurent au tableau principal
    de Roland Garros; il s’agit de Mihaela Buzărnescu, d’Irina Begu, de Sorana
    Cîrstea et d’Ana Bogdan. Une autre Roumaine, Alexandra Dulgheru, a accédé au tableau final, après un match dramatique
    contre l’Allemande Tamara Korpatsch, dans le dernier tour des qualifications.
    Irina Bara en revanche vient de rater l’occasion. Chez les Messieurs, Marius
    Copil est le seul Roumain présent dans la compétition masculine.

    Météo – Il fait
    chaud aujourd’hui en Roumanie, plus chaud que d’habitude à cette époque de l’année.
    Des pluies, torrentielles par endroits, sont attendues notamment en montagne,
    dans le sud et dans le nord-ouest du pays. Les températures se situent entre 22
    et 30°, avec 26° à Bucarest à midi.

  • Une application destinée à protéger l’état des rivières de montagne

    Une application destinée à protéger l’état des rivières de montagne

    Inquiétés par les effets négatifs et irréversibles que la construction de micro-centrales hydrauliques engendre sur l’écosystème des rivières de montagne, les activistes écolos viennent de lancer une carte interactive, mise à disposition de façon gratuite, ainsi qu’une application. Cette dernière permet à tous les amoureux de nature de contribuer à la conservation des rivières de montagne. L’instrument, créé par World Wide Fund (le Fonds mondial pour la nature ou WWF Roumanie) en collaboration avec la société ESRI, est censé mieux surveiller ces équipements qui risquent de détruire à terme l’écosystème unique, présent encore dans les rivières des montagnes roumaines. Car les rivières sont asséchées et réduites à un maigre fil d’eau, incapable de soutenir la vie, alors que les vallées, autrefois verdoyantes, se muent en un amas de détritus, de matériaux de construction et de tuyauterie métallique. Et ce parce que depuis plusieurs années, la construction des micro centrales hydrauliques, dont le financement est assuré en partie par des fonds européens, est devenue l’investissement préféré de certains, peu scrupuleux, pour lesquels le retour rapide sur l’investissement, grâce notamment au mécanisme des certificats verts, prime sur toute autre considération.

    Diana Cosmoiu, la coordinatrice nationale des politiques publiques de WWF Roumanie, explique : « Par cette carte interactive nous voulons montrer quel est l’impact des aménagements hydro énergétiques sur nos rivières, et tout particulièrement sur celles de grande valeur d’un point de vue écologique. Un tel instrument est totalement inédit. Bien que facile d’usage, il n’en est pas moins complexe. Il est en fait censé superposer les superficies de terrain occupées par ces centrales sur les aires naturelles protégées, mettant également en évidence certaines zones où nos rivières sont particulièrement riches en termes de biodiversité. Il ne nous reste actuellement que très peu de cours d’eau non affectés par l’intervention humaine. Et il n’y a pas que les centrales hydrauliques. Il existe aussi des aménagements hydrologiques pour régulariser par exemple les cours d’eau, et qui affectent grandement le vivant : ils coupent la connectivité, affectent les sédiments ainsi que la migration de certaines espèces de poissons. »

    L’application peut être utilisée à partir d’un terminal mobile, à partir de son propre téléphone portable.

    La coordinatrice nationale des politiques publiques de WWF Roumanie, Diana Cosmoiu, précise : « Pratiquement, à l’aide de cet outil, les amoureux de la nature, les associations et tous ceux que cela intéresse peuvent s’informer de l’emplacement des centrales hydrauliques par rapport aux aires naturelles protégées, par rapport aux cours d’eau particulièrement riches du point de vue écologique. Aussi, les amoureux de la nature, les associations de défense de l’environnement, les simples randonneurs peuvent contribuer à leur tour à la protection de la nature, en fournissant des informations nouvelles, glanées sur le terrain. Aussi, à l’aide d’un simple clic sur la carte, on peut trouver des informations de nature technique concernant une certaine centrale, par exemple sa capacité ou encore l’année de sa mise en service. Si on est intéressé d’en savoir plus, concernant un certain cours d’eau, par exemple, on peut y trouver l’état des aménagements existants. On peut pratiquer d’autres types de recherches aussi, trouver les aménagements hydroélectriques réalisés sur le territoire d’un certain département par exemple, ou encore dénicher les informations disponibles concernant un certain investisseur, actif dans le secteur. Les gens qui vivent à proximité d’une centrale hydraulique, les gens de passage (chercheurs, touristes ou pêcheurs), tous peuvent télécharger cette carte sur leur téléphone portable et, à l’aide de l’application incorporée, ils peuvent télécharger vers l’amont, à leur tour, des informations utiles sur cette même carte. Les infos téléchargées de cette manière seront vérifiées par une équipe WWF et, une fois validées, elles seront publiées et rendues accessibles à tous ».

    Un cas récemment médiatisé est illustré par le projet hydro énergétique localisé dans le Parc national du Défilé du Jiu, situé dans le sud-ouest de la Roumanie. Cette centrale devait retenir 85% du débit actuel de la rivière. Tant les pouvoirs publics que l’investisseur ont ignoré la législation européenne en matière de conservation de la nature. Ce cas n’est pas le seul. Il existe bien d’autres projets, certains situés dans des aires naturelles protégées, et qu’il faut stopper à tout prix, avertissent les militants écolos.

    Diana Cosmoiu : « On compte par centaines les aménagements hydrologiques qui suffoquent depuis des décennies nos rivières. Notre carte n’arrive pas pour l’instant à tout comptabiliser. Près de cent centrales hydrauliques ne figurent pas sur notre carte, souvent à cause du manque d’informations. Il s’agit d’ouvrages assez anciens, dont certains sont hors d’usage, mais qui continuent de colmater les cours d’eau de nos montagnes, qui continuent d’affecter la flore et la faune de la région. Ce n’est peut-être pas le nombre qui est la donnée la plus importante, mais bien leurs emplacements. Parce que si vous regardez sur la carte, vous verrez que c’est là où la valeur de la biodiversité est la plus importante, c’est-à-dire en haut des montagnes, qu’elles sont installées. Parce que souvent c’est bien là que ces cours d’eau atteignent leur potentiel énergétique maximum, grâce aux chutes d’eau, à la pente du terrain, et donc l’intérêt d’ériger ces aménagements à cet endroit précis est évident. »

    Ce genre de problème n’est pas singulier en Europe de l’Est. La rivière croate de Drava est un autre exemple. Deux aménagements hydrologiques menacent cet affluent du Danube, une rivière qui fait partie du réseau européen Natura 2000. La rivière Hron de Slovaquie est également menacée par le projet d’une construction similaire même si, là aussi, une partie du cours de cette rivière a été récemment introduit dans le réseau des sites protégés Natura 2000, afin de mieux préserver les espèces de poissons qui s’y trouvent. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Les contes de l’enfance, autrement

    Les contes de l’enfance, autrement

    Aujourd’hui nous parlons éducation précoce. Faut-il avoir des contes de
    fées sur smartphone et tablette ? Il paraît que oui. Vu que les enfants
    entrent en contact avec les nouvelles technologies dès les premiers mois de
    leur vie, les spécialistes considèrent qu’il est urgent d’avoir une nouvelle
    approche de leur éducation. Conscients de ce phénomène, mais tout en souhaitant
    transmettre le charme des contes classiques à leurs enfants, deux parents roumains
    ont décidé de joindre l’utile à l’agréable : mettre des contes classiques
    pour enfants sur les tablettes et les smartphones. Résultat : une
    application qui se veut tout aussi éducative qu’amusante. Le créateur de cette
    application, Ionut Ilie, est notre invité d’aujourd’hui.

  • Les applications RRI pour smartphone

    Les applications RRI pour smartphone

    Radio Roumanie Internationale (RRI) lance la première version (1.0 – bêta) de son application Radio Romania International pour le système iOS (iPhone et iPad), téléchargeable à partir dApp Store (https://itunes.apple.com/us/app/radio-romania-international/id1065632600?ls=1&mt=8) et de son site Internet, www.rri.ro.



    Cette nouvelle facilité vient sajouter à la version 0.0.1 (bêta) de lapplication Radio Romania International pour smartphones android, téléchargeable dans Google Play (https://play.google.com/store/apps/details?id=fin.apps.rri) et à partir du site de RRI, www.rri.ro.



    RRI est la source complète dinformation sur la Roumanie, ses réalités internes et sa politique extérieure, proposant des programmes en roumain, dans le dialecte aroumain ainsi que dans 10 langues étrangères (anglais, français, allemand, espagnol, russe, arabe, chinois, italien, ukrainien et serbe).

  • Planifiez vos vacances avec Qalendra

    Planifiez vos vacances avec Qalendra

    Souhaitez-vous suivre l’US Open, où bien visiter la Biennale d’architecture de Venise ? Peut-être que vous envisagez de découvrir les courses de buffles de Negara en Indonésie ou le festival de tango de Buenos Aires, en Argentine. Une application créée par un Roumain met à la disposition du voyageur à la recherche d’idées de vacances une base de données avec des milliers de festivals et d’événements du monde entier, le tout sous la forme d’un calendrier. D’où son nom : Qalendra.



    Cristian Munteanu est le fondateur de Qalendra. Il explique comment cette idée est née et comment elle s’est développée au cours de ses deux premières années d’existence: « Qalendra a évolué. Cette idée est née tout d’abord de mes besoins en tant que voyageur. Je suis un voyageur actif, j’aime visiter toute sorte d’endroits, vivre différentes expériences… Par exemple, je fais des sauts en parachute, je participe à des courses automobiles, je suis un voyageur à part. Initialement j’ai essayé de dresser le calendrier des choses que j’aimerais faire et des expériences que je voudrais vivre, comme la Tomatina, la bataille de tomates en Espagne. Et j’en oubliais toujours la date. Je me rendais compte en septembre que ce jour du mois d’août où l’on organise la bataille était passé et je le regrettais, me disant à chaque fois que je n’allais pas le manquer l’année suivante. C’est ainsi que j’ai commencé à noter dans un document Excel tous les événements importants d’une année. Puis, j’ai constaté que ce document, il fallait le mettre à jour. Et c’est ainsi que j’ai pensé à une application accessible à tous. Tout a donc commencé par un calendrier de festivals et d’événements. Par la suite, nous avons identifié d’autres besoins beaucoup plus précis des voyageurs. Qalendra est une compagnie de la technologie du tourisme, consacrée aux voyageurs actifs. Notre travail concret est de développer des algorithmes qui identifient les meilleures conditions pour dérouler une certaine activité, quel que soit son lieu de déroulement dans le monde, quel que soit le moment de l’année».



    On n’a qu’un millier de jours de vacances dans la vie et ce que l’on en fait dépend uniquement de nous. En partant de cette conviction de son créateur, Qalendra réunit des informations pour les demandes les plus spécifiques. Cristian Munteanu nous en parle: « Par exemple, je veux faire du ski au Chili du 1er au 8 juin. Nous identifions les meilleurs conditions pour faire du ski dans ce pays pendant cette période, en fonction d’une multitude de facteurs: le niveau de la couche de neige, la visibilité, la longueur des pistes, la vitesse de la télécabine ou du téléski, la possibilité de louer de l’équipement. Notre but: offrir la meilleure expérience de vacances. On prend donc en compte tous les paramètres qui pourraient affecter cette expérience. Nous réunissons les données sur la météo, les données historiques des 50 dernières années, les cartes des pistes de ski etc. Grâce au développement d’Internet, il y a plein de sites qui couvrent différents domaines et qui sont riches en informations. Quant à nous, nous offrons des données précises : allez à tel endroit, parce que vous aurez 8,3% plus de chances d’avoir une couche de neige de plus de 28 cm pendant la période qui vous intéresse ».



    Et peut-être qu’une des fonctions les plus importantes que Qalendra met à la disposition du voyageur, c’est le Travel Wishlist, soit la liste de destinations souhaitées. Chacun de nous peut ajouter à sa liste de voyage les festivals et les évènements auxquels il souhaite participer. Qalendra lui enverra des notifications et des alertes au moment où la date de ces festivals approche, lorsqu’il y a des discounts et des promotions, lorsque la date et l’endroit de ces festivals change, si d’autres choses intéressantes se passent dans la région ou bien si le prix des billets d’avion baisse.



    Que fait-on pratiquement si on est intéressé par le Festival du Tango d’Argentine ? Cristian Munteanu explique : « C’est super simple : il faut rechercher sur Qalendra des mots clé tels « festival » ou « tango », puis on peut accéder facilement à toutes les infos recherchées. A partir de l’idée de rendre plus agréable l’expérience du voyageur, nous recommandons un hôtel qui soit le plus proche de l’endroit où se déroule l’événement, nous recommandons un vol bon marché, nous recommandons dans le paquet initial que nous proposons le transfert de l’aéroport à l’hôtel, plus d’autres choses que le voyageur peut ajouter en cochant tout simplement une option sur le site, par exemple un dîner traditionnel argentin, un tour de la ville. Pratiquement, en quatre ou cinq clicks, la personne peut imaginer un paquet touristique. Nous lui expliquons aussi les raisons pour lesquelles nous faisons ces recommandations et finalement, l’utilisateur fait un seul et unique paiement ; c’est à nous de redistribuer l’argent vers tous les fournisseurs. »



    La sélection de toutes ces information se fait par une équipe d’éditeurs qui s’occupe de la documentation sur différents thèmes avant d’écrire des articles pour chaque festival à part. Par exemple, pour les événements culturels les plus importants d’Argentine, nous travaillons une semaine entière, a dit notre interlocuteur. Il faut d’abord identifier les événements, puis écrire les textes et les associer à des images avant d’ajouter toute sorte d’autres détails. La base de donnés est constamment mise à jour. Sachez enfin que Qalendra réunit des informations sur environ 2.000 festivals du monde, mais la plate-forme est ciblée notamment sur les festivals et les événements européens. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • The Danube Delta as a Mobile Phone Application

    The Danube Delta as a Mobile Phone Application

    The Danube Delta has always been a point of attraction on Romania’s travel map. And if until now the place could have posed certain risks for adventurous travelers roaming the place without a guide, now a mobile phone application, under the form of a digital handbook, has turned this marvelous delta into a place without secrets for tourists. The Traveler’s Digital Handbook on the Danube Delta Biosphere Reserve is a transferable IT application for mobile devices, which could serve as a genuine guide for tourists, providing useful information about the reserve, and which includes a positioning system that enables them to know their location at all times. Here is Cristian Dinu, co-founder of a company called Read Forward and one of the initiators of the project with more on the application.



    “When they first open this application, visitors see a big menu with images and titles of the application’s major sections. We put the sections in the most relevant order, and grouped them into naval routes, land routes for trekking, a map of the Delta as well as a section containing travel information about the Delta. The idea came from the administration of the Danube Delta Biosphere Reserve. They saw such applications in other countries and said that our delta must have one of its own. And we are proud that we made the most beautiful application, at least for the Danube region.”



    Traveler’s Digital Handbook contains a map of the Delta, as well as information and details about the authorized naval and ground travel routes, the reserve’s strictly protected areas, its history and culture, travel tips, positioning, rules for visitors and photos of the main sites. It also includes a section called ‘emergency’ with essential information in case a tourist gets stranded or needs help. Here is Cristian Dinu again.



    “The Danube Delta is a very interesting and diverse territory, where one can easily get stranded. So one needs a guide. There are many interesting sites and a lot of trekking routes but one should be aware of the fact that the Delta is a protected area, and there are many places there that cannot be visited in order to protect biodiversity. Having this application is as if you were carrying a guide of hundreds of pages with you, only not in your backpack, but on your tablet or mobile phone. Moreover, the application can be accessed without needing data transfer or a wireless connection. The only thing you need to do is download the application free of charge at home and it stays on your phone so you can use it while you’re in the Delta. This is particularly helpful for travelers from abroad who may bring their phones along and don’t have to pay huge roaming fees to connect. A complete map of the Danube Delta is available off-line anywhere, and it has a positioning system of its own.”



    So you can choose between a local guide and this application. We have asked Cristian Dinu whether this application is better than a local guide.



    “This application is basically a local guide, but with a lot more advantages. Apart from the local guide, which is included in the application, we have introduced several additional modules. I think the most important one is the location display. When you look at a map or a route, there is this blue dot flashing on the map, so you know, with an approximation of several meters, where you are. That’s how accurate it is. Therefore, this function enables customers not only to better plan their routes, but also, for instance, to use the emergency assistance module. And this does not necessarily involve severe medical emergencies alone, although this too, may happen. In case you get lost, you can view the coordinates with a half-meter accuracy, and send them to your host, your hotel or the authorities, who then may get you out of there.”



    Both versions are easy to download from Google or Apple. You simply have to search for Danube Delta, and you find a bilingual application, in both English and Romanian, and you can switch at any time between the two.



    Cristian Dinu told us what the steps were in creating the application:



    “Before starting to design this app, we scared colleagues and the customer alike, we went to the Delta with no preparation whatsoever. We wanted to see what the situation was hands on, on our own skin, otherwise we could not create the app. We made a few observations which we included in the app, for instance location services for emergencies. We realized that we would be lost without a local, and that there are situations in which you don’t have the assistance of a local. You either dare too much and get lost, such as going alone on a boat ride, there are some situations in which you need to be located, and call for help. We included all this in the application.Then we saw that there is a boat timetable and, given that most tourists go to the Delta by boat, we included this information in the application, under the form of instructions helping people get to the area. This was a very useful experience for us. Then we wanted to check the application, we went to Tulcea again to make sure the application works properly. And it does. We followed the same paths and we were happy to see other people using the application. Our greatest joy was to see people downloading and using the application there and being very pleased with how well it works. Their only complaint was that we cannot hook fish for them too.”



    Now that we know the story of the Danube Delta application, all we have to do is download it for free and use it when we get the chance.


  • Le Delta du Danube – application pour dispositifs mobiles

    Le Delta du Danube – application pour dispositifs mobiles

    Parmi toutes les destinations touristiques figurant sur la carte de la Roumanie, le delta du Danube est une des plus séduisantes — et des plus dangereuses pour quiconque voudrait s’y aventurer sans guide. Une application pour dispositifs mobiles offre dorénavant aux touristes un véritable manuel numérique du delta, qui livre à présent tous ses secrets en format électronique.



    Le manuel numérique du touriste arrivé dans le delta du Danube est une application informatique pour les dispositifs mobiles avec des informations utiles sur cette Réserve de la biosphère et permettant de se repérer sur le terrain en utilisant un tel dispositif.



    A quoi doit-on s’attendre en ouvrant l’application? Cristian Dinu, co-fondateur de la campagne Read Forward et un des créateurs du projet, explique:« En ouvrant l’application, les visiteurs découvrent un ample menu, comportant des images et des titres pour les zones importantes de l’application. Il s’agit de plusieurs sections que nous avons disposées dans l’ordre le plus pertinent pour les utilisateurs : itinéraire des bateaux, itinéraires de randonnées pédestres, trajets pour les randonnées en bateau ou à pied, la carte du Delta, ainsi que des sections contenant des informations touristiques sur le Delta. L’idée appartient aux membres l’Administration de la Réserve de la biosphère le delta du Danube. Ils ont vu des applications similaires dans d’autres pays et ont décidé que le delta du Danube devait en avoir une lui aussi. Nous sommes fiers d’avoir la plus belle application, du moins pour ce qui est de la partie consacrée au Danube ».



    Parmi les renseignements disponibles dans le Manuel Numérique du Touriste vous trouverez donc : la carte du delta, les trajets touristiques autorisés, dont, 15 trajets en bateau et 9 — terrestres, des informations sur les zones strictement protégées, ainsi que d’amples données sur la culture et l’histoire de la zone, des conseils de voyage, règles de visitation et photos.



    Il y a également une section «Urgences», contenant des informations utiles pour les touristes qui s’égarent des trajets traditionnels ou qui ont besoin d’aide. Cristian Dinu : « Le delta est un territoire très intéressant et très divers, où l’on peut se perdre facilement. Il faut s’y rendre en compagnie d’un guide. Il y a plein d’attractions, de nombreuses excursions possibles. Mais comme c’est une zone protégée, il y a beaucoup d’endroits interdits aux visiteurs afin de préserver la biodiversité. Nous avons donc mis en évidence tous ces trajets. Pratiquement, c’est comme si on avait sur soi un guide de plusieurs centaines de pages, mais que l’on portait dans sa poche, sur son portable ou sur sa tablette. Ce qui est beaucoup plus confortable. En plus, il est possible d’accéder à toutes les informations de l’application sans transfert de données, donc sans avoir besoin d’une connexion téléphonique, ni de réseau wi-fi. Une fois l’application téléchargée, l’information est stockée sur le portable, étant accessible à tout moment. C’est un aspect très important pour les touristes étrangers : vu que les tarifs de roaming sont assez élevés, les informations sont d’autant plus importantes pour eux. C’est pourquoi l’ensemble de la carte du delta du Danube est accessible partout hors ligne. En plus, tout y est localisé».



    Les touristes ont donc le choix entre un guide local et cette application. Cette dernière est-elle le meilleur choix ? Cristian Dinu répond : «Cette application est un guide local, mais elle a nombre d’avantages supplémentaires. Parmi eux : la localisation — c’est l’aspect le plus important à mon avis. Lorsque l’on regarde la carte du delta ou d’un certain trajet, notre présence est signalée par un point bleu, à précision de quelques mètres. Par exemple, si on est canot sur un canal, on peut voir si on se trouve sur le côté droit ou gauche. Cela permet d’organiser beaucoup mieux ses trajets. S’y ajoute la fonction d’aide d’urgence. Là, il ne s’agit pas forcément de soins médicaux d’urgence. Par exemple, au cas où on s’est égaré, on peut voir ses coordonnées à précision d’un demi-mètre, les envoyer à son hôte, à l’hôtel ou aux autorités locales et quelqu’un viendra vous chercher».



    L’application que nous vous avons présentée est disponible sur les systèmes d’exploitation IOS et Android. Les deux variantes sont faciles à télécharger des magasins officiels d’Apple et Google. Il faut tout simplement y rechercher les mots «Danube Delta». L’application est disponible en roumain et en anglais. Une fois téléchargée, aucune autre opération n’est plus nécessaire, on peut changer la langue d’utilisation à l’intérieur de l’application.



    Cristian Dinu raconte comment tout a démarré : «Avant de créer l’application, nous sommes partis à la découverte du delta sans aucun préparatif préalable. Nous avons voulu voir quelle était la situation sur le terrain, apprendre des choses à notre propre compte, des choses qui autrement n’auraient pas pu figurer dans l’application. Par exemple : le besoin d’un système de localisation pour les situations d’urgence. Nous avons constaté qu’il y a des zones ou des situations où l’on est complètement perdu sans l’aide d’un habitant de l’endroit. Cette première expérience nous a beaucoup aidés en ce sens. Puis, une fois l’application terminée, nous l’avons testée à Tulcea. Et ça marchait. Nous sommes revenus sur les mêmes lieux par la suite, pour constater à notre grande joie que les gens se servaient de notre application. Seul problème : elle ne les aidait pas à attraper du poisson».



    Voilà donc, tout ce que vous souhaitez savoir sur le delta du Danube pour le visiter est à retrouver en roumain et en anglais dans l’application « Danube Delta ». Le téléchargement est gratuit. Alors, rendez-vous au delta du Danube ! Bon voyage ! (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)