Tag: argent

  • Le Parlement européen soutient la République de Moldova

    Le Parlement européen soutient la République de Moldova

    Le Parlement européen a voté mardi, à une large majorité, le plus  important plan de soutien financier pour la République de Moldova, d’un montant d’1,9 milliard d’euros. Le mécanisme de réforme et de croissance économique est censé soutenir Chisinau à contrecarrer les effets de la guerre en Ukraine sur sa sécurité, son économie et  sa population.

     

    520 millions d’euros de subventions et un milliard et demi d’euros de prêts

    Les négociateurs sont convenus d’octroyer 520 millions d’euros de subventions, en plus du milliard et demi d’euros de prêts à faibles taux d’intérêts, afin que le pays puisse mettre en place ses réformes sans accumuler des dettes trop importantes. Le plan prévoit aussi un préfinancement de 18% du montant total pour une mobilisation rapide des ressources censées stimuler la sécurité énergétique, la lutte contre la corruption et la modernisation des services publiques. 20% des fonds issus des subventions seront attribués à la consolidation des institutions moldaves grâce à des systèmes de gouvernance numérique, la formation des fonctionnaires et les réformes judiciaires – qui constituent des pas essentiels pour une gestion efficace des fonds européens.

     

    Un Etat plus fort et plus proche de l’UE

    Aux dires de l’europarlementaire roumain Siegfried Muresan, ces fonds permettront à la République de Moldova de devenir un Etat  plus fort du point de vue économique, institutionnel et social et de se rapprocher davantage de l’UE. « L’argent sera alloué à des projets d’infrastructure ferroviaire, routière, aux travaux de construction du pont sur la rivière Prut, bref des projets censés relier la République de Moldova à l’UE. Le financement sera investi dans des projets énergétiques, dans des réseaux d’électricité  et de gaz entre la Roumanie et la Moldavie. Le soutien permettra des investissements dans des écoles et des maternelles, dans la construction de deux grands hôpitaux régionaux, un dans le nord et l’autre dans le sud du pays »

     

    Le PE ouvre un bureau à Chisinau

    Siegfried Mureşan a pourtant avertit que si le pays se trouve à sa tête avec des gouvernements qui manquent à leurs engagements envers Bruxelles, alors le plan est en danger. L’adoption d’un tel plan de croissance a poussé le Parlement européen a décidé de l’ouverture d’un bureau à Chisinau, censé faciliter les rapports entre Bruxelles et les Parlements nationaux, la société civile et les partenaires régionaux des pays de cette partie de l’Europe, à savoir l’Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova. Le président du Parlement moldave, Igor Grosu, a salué la décision, tout en précisant qu’un tel Bureau contribuera à améliorer le processus législatif, tout en informant les citoyens des bénéfices de l’adhésion européenne de leur pays. A son tour, la vice-présidente moldave chargée de l’Intégration européenne, Cristina Gherasimov, a salué la décision du Parlement européen qu’elle considère comme un signal important. La République de Moldova a fait une demande d’adhésion européenne en mars 2022 et a reçu le statut de pays candidat en juin de la même année.

  • Augmentation des indemnités versées par les assureurs en 2023

    Augmentation des indemnités versées par les assureurs en 2023

    D’autre part, les compagnies d’assurance ont payé plus de 169 millions de lei (plus de 33,8 millions d’euros) de sinistres au titre de l’assurance habitation l’année dernière, soit une hausse de 63 % par rapport au montant payé en 2022, a déclaré l’Union nationale des compagnies d’assurance et de réassurance de Roumanie (UNSAR). Plus de 85 % de la valeur de ces sinistres ont été payés au titre de l’assurance habitation volontaire, soit une hausse de 44 % par rapport à 2022. L’année 2023 a été marquée par de nombreux événements qui ont affecté nos logements. Ce constat est également confirmé par les indemnisations versées par les compagnies d’assurance, qui ont-elles aussi augmenté. Dans ce contexte, il est d’autant plus important de prendre soin de nos habitations, a déclaré Alexandru Ciuncan, président-directeur général de l’UNSAR. En Roumanie, seul 1 habitant sur 10 est financièrement préparé en cas de catastrophe, c’est pourquoi l’accès à l’assurance volontaire devrait être une priorité, estiment les spécialistes du domaine.

     

    L’assurance habitation volontaire en Roumanie

     

    En Roumanie, l’assurance volontaire ne peut être souscrite que pour les logements déjà protégées par une police obligatoire (appelée PAD). Les polices volontaires offrent un niveau de protection étendu à la valeur réelle du bâtiment et/ou des biens possédés. L’assurance habitation volontaire peut garantir la réparation ou le remplacement des biens endommagés en cas de catastrophes naturelles (tremblements de terre, inondations ou glissements de terrain) ou d’incendies, d’explosions, de tempêtes, de ruptures de canalisations, de pannes d’installations de chauffage, de dommages aux biens électroniques/ménagers ou même aux panneaux photovoltaïques. L’assurance facultative peut être personnalisée avec des clauses spéciales dédiées, en fonction des spécificités de chaque habitation et des besoins individuels du client, par exemple, les dommages causés aux voisins peuvent être couverts.

     

    Dans ce contexte, l’indemnité la plus élevée versée l’année dernière par les assureurs roumains au titre d’une police obligatoire de responsabilité civile automobile a été de plus de 5,6 millions de lei (environ 1,12 million d’euros), pour couvrir les dommages résultant d’un accident causé par une camionnette en Italie. La valeur des 10 premiers sinistres payés au titre des polices obligatoires de responsabilité civile automobile en 2023 s’élève à 34,7 millions de lei (près de 7 millions d’euros), chacun de ces sinistres couvrant à la fois des dommages corporels et matériels. Le montant moyen des indemnités versées au titre des polices d’assurance responsabilité civile automobile a considérablement augmenté en 2023, de plus de 8 %, pour atteindre 10 750 lei (environ 2 150 €). L’année dernière, les assureurs ont versé un montant record de 4,2 milliards de lei (environ 840 millions d’euros) d’indemnités au titre des polices d’assurance responsabilité civile automobile pour environ 292 000 sinistres.

     

    Au total, les assureurs roumains, membres de l’UNSAR, versent environ 1,8 milliard d’euros d’indemnités par an, soit 5,2 millions d’euros par jour calendaire.

  • Evolutions économiques inquiétantes

    Evolutions économiques inquiétantes

    L’économie roumaine a progressé de 2% en 2023, a annoncé l’Institut national de la Statistique de Bucarest. Par contre, le PIB de l’Union européenne et de la zone Euro a progressé l’année dernière de seulement 0,5%. La croissance de l’économie roumaine se produit dans le contexte de la réduction du déficit de la balance commerciale qui s’est chiffré à 29 milliards d’euros, soit de 5,1 milliards plus bas que celui enregistré en 2022. Les exportations de la Roumanie ont dépassé l’année dernière les 93 milliards d’euros, soit de 1,3% de plus qu’en 2022, alors que les importations se sont élevées à 122 milliards d’euros, de 3,2% de moins qu’en 2022. Le salaire moyen net en Roumanie était de 1 020 euros en décembre dernier alors que le salaire moyen brut était de 1 670 euros. Par rapport au mois de décembre de l’année 2022, les salaires des Roumains ont progressé de 15,5%. Les revenus les plus élevées ont été enregistrées dans le domaine de la transformation du coke et du brut, alors qu’au pôle opposé se trouvent les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration.

    La majoration des revenus est malheureusement érodée par la progression des prix.

    L’Institut national de la statistique a annoncé que le taux annuel d’inflation s’était chiffré le mois dernier à 7,41%, soit de 0,8 % supérieur à celui de décembre 2023. Les services ont enregistré la majoration des prix la plus élevée, de 1,55% suivies par les denrées avec 1,3% et enfin par les produits non-alimentaires, avec des majorations de 0,74%. Les prix des billets d’avion ont augmenté de plus de 21% et ceux des services postaux ont progressé de 17,3%. Dans le top des majorations de prix se trouvent aussi les services communaux : eau, canalisation, salubrité, avec des majorations de 4,2%, mais aussi les fruits et légumes frais et les conserves de fruits et légumes, avec des majorations de prix moyens de plus de 3%. Des baisses des prix ont été enregistrées dans le cas des farines et de l’huile alimentaire.

    Ces statistiques confirment la projection la plus récente de la Banque centrale roumaine qui anticipait une hausse du taux annuel d’inflation en début d’année sous l’impact de la majoration et de l’introduction de taxes et d’impôts indirects. La banque centrale roumaine s’attend aussi à un retour de l’évolution à la baisse de l’inflation, mais dans des rythmes plus bas par rapport aux estimations de 2023. De l’avis des analystes financiers, les principales risques et incertitudes à l’encontre de la trajectoire de l’inflation à l’avenir proviennent des politiques du gouvernement pour ce qui est de la politique fiscale et des revenus. Parmi les causes identifiées figurent la majoration des salaires dans le secteur public, l’impact de la nouvelle loi de retraites et les mesures supplémentaires qui pourraient être mises en œuvre par l’exécutif en vue de poursuivre la consolidation budgétaire dans le contexte de la procédure de déficit excessif déclenchée par la Commission Européenne. A ces risques viennent s’ajouter la guerre en Ukraine, le conflit au Proche Orient et les évolutions économiques en Europe.

  • Des crises en pagaille

    Des crises en pagaille

    La pandémie de Covid-19 avait semblé donner
    le coup d’envoi à une série d’événements marqués d’incertitudes, dont la mise
    sous pression des finances publiques et le bouleversement des priorités en
    matière de politiques publiques. Qui plus est, avec la guerre déclenchée par la
    Russie en Ukraine, les choses sont loin de s’arranger. L’inflation, boostée par
    la mise sous embargo des produits pétroliers russes, n’a pas manqué de provoquer
    la baisse du pouvoir d’achat des ménages, et de menacer la reprise timide qui s’annonçait
    avec la fin de la pandémie.

    Sur les ondes de Radio Roumanie, la journaliste
    économique Lidia Moise, explique :


    « Les effets de la pandémie sont encore
    là. Les Etats se sont empruntés pour venir en aide au monde des affaires dans
    des domaines qui semblaient chanceler, aux employés en chômage technique ou qui
    risquaient de perdre leur emploi. Or cela n’a fait qu’augmenter la dette
    publique et creuser les déficits. La Roumanie s’en sort plutôt bien en
    apparence, car nous étions déjà en situation de déficit excessif, et à la suite
    de la crise les règles se sont assouplies. Les taux directeurs des banques
    centrales ont été maintenus à un niveau historiquement bas. Mais ensuite l’on s’est
    réveillé devant une montée accélérée des prix et un taux d’inflation effarant.
    La guerre en Ukraine a eu son rôle dans cette situation. La Russie a fait du chantage
    économique, a fermé le robinet du gaz, a fait baisser les quantités livrées et augmenter
    les prix. Le chantage n’a pas eu pour la Russie l’effet escompté, car les
    Américains ont envoyé du GPL aux Européens, tout comme les producteurs du
    Maghreb, qui livraient déjà à la France et à l’Italie, et qui ont augmenté leur
    production pour suppléer la baisse de volume du gaz russe. Mais tout ce petit
    jeu a créé une pression immense sur le marché de l’énergie et une inflation
    galopante, que l’on ressente encore. »




    A la crise énergétique sont venues s’ajouter
    la crise du fret maritime et la crise climatique, ajoute l’analyste, cette
    dernière forçant les Etats de revoir leurs priorités en matière d’investissements,
    pour abandonner les industries polluantes et subventionner la création d’industries
    vertes. Mais les choses ne changent pas du jour au lendemain forcément. Lidia Moise :


    « L’on sent
    toujours des flottements à cet égard. Les Américains se posent la question s’ils
    doivent orienter toujours leurs investissements vers l’extraction du gaz de schiste,
    une industrie qui nécessite des investissements conséquents, mais qui demeure
    très polluante. A ce dilemme vient s’ajouter les débuts d’une crise financière,
    que l’on a déjà pu observer aux Etats-Unis, mais aussi en Europe, en Suisse par
    exemple, ou encore les problèmes auxquels s’était récemment confrontée la
    Deutsche Bank.La crise des subprimes de 2007-2008 nous a encore
    une fois montré le degré de contamination rapide dont une telle crise est
    capable au niveau global. Les politiciens, européens notamment, avaient été
    pris au dépourvu. Voyez-vous, l’on est devant un monde traversé par une multitude
    de crises globales, chacune avec ses causes et ses effets, et elles s’alimentent
    les unes les autres, menaçant en cela l’état de l’économie mondiale
    . »


    Pourtant, et en dépit des incertitudes, la Roumanie semble maintenir le
    cap dans une mer agitée. La stabilité des finances publiques bénéficie à n’en
    pas douter des fonds considérables mis à la disposition de la Roumanie grâce au
    plan européen de relance et de résilience. Lidia Moise :


    « La Roumanie est
    parvenue à contourner les crises jusqu’à présent, et à demeurer en terre ferme.
    J’espère qu’elle saura poursuivre sur cette lancée, maintenir l’équilibre de
    ses finances. Car si l’on regarde dans la région, les choses ne sont pas reluisantes.
    Regardez la Pologne, qui est parvenue à éviter de justesse la récession l’année
    dernière, après avoir traversé une période de récession technique. Ou encore la
    Hongrie, qui est confrontée à un taux d’inflation effarant, de 20%, et cela
    sans parvenir à faire bouger leur économie. L’Europe, le monde sont confrontés
    à une multitude de crises. J’en ai compté sept. Seule l’Allemagne est passée
    par un tel moment après la Première Guerre mondiale, confrontée aux effets de
    la guerre, de la défaite, puis les effets de la pandémie de grippe espagnole, qui
    a laissé des séquelles au niveau de l’état de santé de la population ; L’inflation
    galopante, alimentée par les réparations de guerre ; Et puis, arrive la
    crise de 1929, les faillites en chaîne des banques, l’écroulement de la bourse.
    La Seconde Guerre mondiale a elle aussi été précédée par une suite de crises
    économiques qui ont touché les Etats européens et les Etats-Unis, et qui ont eu
    pour effet de renforcer les régimes dictatoriaux et le repli sur soi identitaire.
    »


    Des crises qui ont finalement
    débouché sur le désastre collectif qu’a été la Seconde Guerre mondiale, et puis
    l’instauration des régimes communistes totalitaires dans toute l’Europe centrale
    et de l’Est, nous rappelle Lidia Moise. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Inflation à la baisse, appartements moins chers

    Inflation à la baisse, appartements moins chers

    Le taux d’inflation a continué à baisser au mois de mai, même si les prix des denrées, des services et des marchandises non-alimentaires sont de plus en plus élevés. Selon l’Institut national de la statistique, le taux annuel d’inflation, rapporté le mois dernier par rapport au mois de mai 2022 a baissé de 11,23 % à 10,64 %. Egalement au mois de mai, mais par rapport au mois précédent, ce sont les tarifs des services qui ont augmenté le plus, de près de 1,1%, suivis par les prix des denrées, avec 0,8% et des marchandises non-alimentaires avec une hausse de 0,4%. D’autres majorations de prix ont été enregistrées dans le cas des fruits et légumes. Le prix des pommes de terre par exemple a augmenté en moyenne de 11% et celui des fruits frais de près de 4,7%. Pour ce qui est des services, ce sont les tarifs d’hébergement qui ont enregistré la hausse la plus élevée, soit 2,8%, suivis par les tarifs d’électricité, avec 2,2%. Le prix de certains produits a néanmoins baissé. Il s’agit du lait de vache avec une baisse de 5,7%, des carburants avec une réduction des prix de 2,6%, de l’huile comestible et des œufs.

    L’analyste économique Constantin Rudniţchi a affirmé au micro de la radio publique roumaine que le ralentissement de l’inflation encourageait les investissements et la croissance économique. Il table sur une réduction du taux d’inflation en dessous de la barre des 10% durant la seconde partie de l’année. Pourtant, un des dangers serait la majoration du salaire moyen brut jusqu’au-delà du taux d’inflation. Selon les chiffres du mois d’avril, fournis également par l’Institut national de la statistique, le salaire moyen net a augmenté en moyenne de 15% par rapport au même mois de l’année 2022. « La croissance des salaires que nous constatons déjà dans l’administration publique et dans l’Education nationale, donc l’arrivée sur le marché de 3 ou 4 milliards de lei cette année se traduit en fait par une possible flambée de l’inflation », avertit Constantin Rudniţchi. Reste à voir, selon l’analyste économique quel sera l’impact de l’introduction de cet argent dans la consommation. Et c’est toujours Constantin Rudniţchi qui avertit que la Roumanie risque d’entrer dans un cercle vicieux, dans lequel les majorations de salaire pourraient déterminer le retour ou bien le maintien du taux d’inflation à plus de 10%.

    Au mois d’avril, le salaire moyen net en Roumanie a été de quelque 900 euros. Les salaires moyens les plus élevés sont à retrouver dans les TICs, avec plus de 2000 euros net par mois et les plus bas dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, quelque 500 euros par mois. Les incertitudes macroéconomiques ont eu des répercussions aussi sur l’immobilier. Le prix des maisons et appartements dans les grandes villes a légèrement mais constamment baissé ces trois derniers mois de l’année. Cette évolution s’explique par la baisse du pouvoir d’achat de la population sur le fond d’inflation et par le coût plus élevé des crédits. La baisse des prix la plus importante, soit plus de 13%, concerne les apparts à trois pièces construits avant 1977, l’année du tremblement de terre dévastateur suite auquel les normes de construction antisismiques ont été revisitées.

  • Commerce à la hausse, taux d’intérêt à la baisse. 

    Commerce à la hausse, taux d’intérêt à la baisse. 

    En Roumanie, les affaires du secteur du commerce ont enregistré une progression de 9% durant les deux premiers mois de cette année par rapport à la même période de l’année 2022, selon les chiffres les plus récents de l’Institut national de la statistique.

    Conformément à celles-ci, en février par rapport à janvier, le commerce avec les produits agricoles a progressé de près de 27%, alors que celui avec les produits alimentaires a connu une hausse de seulement 4,6%. Ces indicateurs sont importants, est d’avis l’analyste économique Constantin Rudniţchi, puisqu’ils illustrent la dynamique de l’économie et de la consommation. Constantin Rudniţchi: « A remarquer le fait que malgré tous ces débats et mécontentements liés aux céréales ukrainiennes, cette année, du moins le secteur du commerce avec les produits agricoles est en première position en matière de croissance, ce qui illustre le fait qu’il existe une certaine dynamique dans ce domaine. A remarquer aussi les chiffres plus bas en ce qui concerne la valeur des produits alimentaires. Il s’agit certainement du résultat d’une inflation qui a touché les aliments et qui illustre aussi un ralentissement de la consommation. Nous pouvons nous attendre à cette situation, puisque l’inflation oblige carrément les consommateurs soit à réduire leurs paniers soit à acheter des produits moins chers. » a précisé l’analyste Constantin Rudniţchi.

    Selon lui, un certain ralentissement des activités dans ce domaine pourrait avoir lieu, vu que l’inflation demeure élevée et que les prévisions de croissance économique sont à la baisse par rapport à celles de l’année dernière. Conformément à l’Institut national de la statistique, le taux annuel d’inflation a baissé de 15,5% en février à quelque 14,5% en mars, et cela malgré une progression des denrées de plus de 21% et des marchandises non-alimentaires et des services de 11%.

    Et pourtant, la Banque nationale de Roumanie s’attend à ce que le taux annuel d’inflation baisse plus rapidement qu’anticipé antérieurement, notamment à commencer par le troisième trimestre de cette année, sur le fond de la prolongation des schémas de plafonnement et de compensation des factures énergétiques. Par ailleurs, la Banque centrale annonce que l’indicateur ROBOR, soit le taux d’intérêt interbancaire, poursuivra son évolution à la baisse et que les mensualités des crédits des Roumains devraient baisser légèrement vers le milieu de cette année.

    L’indicateur ROBOR trois mois en fonction duquel est calculé le cout des crédits à la consommation en monnaie nationale à taux d’intérêt variable a baissé au niveau le plus bas depuis juillet dernier. Début 2023, cet indicateur s’élevait à 7,5%. Selon les chiffres de la Banque centrale, l’indicateur ROBOR six mois a également baissé sous la barre des 7% ce qui constitue une excellente nouvelle pour ceux qui remboursent des crédits hypothécaires en lei à taux d’intérêt variable puisqu’ils pourraient payer des taux d’intérêt plus bas.

  • Le déficit commercial à la baisse

    Le déficit commercial à la baisse

    Selon l’Institut national de la statistique, au cours des deux premiers mois de cette année, le déficit commercial de la Roumanie a diminué de 5 % et la tendance devrait se maintenir aussi à l’avenir. Les causes de cette évolution sont la montée des exportations et surtout la baisse du prix de l’énergie importée, selon les analystes économiques. La diminution du déficit commercial intervient après une hausse importante l’année dernière, de 44 % par rapport à 2021. Au cours des deux premiers mois de cette année, la valeur des exportations de la Roumanie a dépassé les 15 milliards d’euros, soit 9 % de plus que pendant la même période de l’année 2022. En revanche, les importations ont totalisé plus de 19,4 milliards d’euros, ce qui représente une augmentation de seulement 5,4 %. Il en résulte un déficit commercial de près de 4,4 milliards d’euros, en baisse de 232 millions d’euros par rapport à la période janvier-février de l’année dernière.

    L’analyste financier Adrian Codirlaşu explique que la réduction du déficit est principalement due à l’évolution du secteur de l’énergie. Adrian Codirlaşu : « Les prix de l’énergie ont baissé. La Roumanie importe de l’énergie et cette année, nous continuerons à payer moins cher que l’année dernière pour cette énergie importée, et les résultats seront visibles dans la valeur des importations. Probablement les exportations continueront de croître produisant un déficit commercial plus bas et, implicitement, un déficit du compte courant légèrement inférieur à celui de l’année dernière. Si l’année dernière il était de plus de 9 %, cette année nous pourrions atteindre un déficit d’environ 8 % ou même légèrement en dessous des 8 %. Cela est aussi une conséquence de la légère majoration du PIB. » a déclaré Adrian Codirlasu.

    Selon les spécialistes, afin de réduire davantage le déficit du compte courant, il est nécessaire de réduire le déficit budgétaire. Qui plus est, il faut aussi encourager la production dans les secteurs à tradition en Roumanie, mais qui produisent désormais un déficit commercial, soit l’alimentaire, l’industrie ou la chimie. D’autre part, le Premier ministre Nicolae Ciucă a récemment déclaré que le gouvernement devait commencer à faire des économies à cause du déficit budgétaire important. Il a donc demandé aux ministres de trouver des solutions pour réduire les dépenses, mais a réaffirmé qu’il n’était pas nécessaire de faire des licenciements de masse ou de baisser les salaires. Nicolae Ciucă : « Nous avons demandé que chaque ordonnateur de crédit prenne des mesures pour que les dépenses soient beaucoup plus réfléchies, plus responsables. Malheureusement, à la fin du premier trimestre, nous avons un déficit budgétaire de 1,4 % au niveau du Gouvernement et je l’ai précisé très clairement, y compris par écrit, lorsque je leur ai demandé de faire des propositions pour réduire ces dépenses, afin que les salaires et les investissements ne soient pas touchés. » Le Premier ministre a également déclaré qu’en 2022, l’économie et le budget de l’État avaient enregistré une évolution positive, reposant sur des augmentations nominales substantielles, avec des investissements étrangers et un taux d’absorption record des fonds européens.

    Et pourtant, cette année, la Roumanie et les autres pays du continent ont ressenti les conséquences désastreuses de la guerre en Ukraine, de l’inflation et des problèmes logistiques créés sur les chaînes d’approvisionnement. (trad. Andra Juganaru)

  • Le plan national de relance et de résilience, une chance extraordinaire pour la Roumanie

    Le plan national de relance et de résilience, une chance extraordinaire pour la Roumanie

    L’exécutif de Bucarest admet qu’il existe un trou dans le budget public de quelque 4 milliards d’euros et le gouvernement est à la recherche de solutions censées le combler. L’objectif est le maintien du déficit à 4,4% du PIB. Le premier ministre Nicolae Ciuca a assuré que les salaires et d’autres types de revenus ne seraient pas réduits. Parmi les solutions envisagées figurent l’inclusion des bonus dans le salaire et la réduction de certaines indemnités, parallèlement avec la réduction de l’évasion fiscale. De l’avis des experts qui ont suivi l’adoption du budget, certaines recettes budgétaires ont été surestimées alors que plusieurs dépenses ont été sous-estimées et cette superposition, une fois confirmée ne pourrait mener qu’à une progression du déficit.

    Eugen Rădulescu, en charge de la Direction de stabilité financière de la Banque centrale roumaine affirme que la principale cause du déficit extérieur est le déficit public. Dans le cadre d’une conférence, le spécialiste de la Banque Nationale de Roumanie a évoqué les risques engendrés par les déficits jumeaux. Celui du compte courant a dépassé les 9% du PIB, étant le plus élevé, y compris par rapport aux pays de la région alors que celui du budget, même si à la baisse, demeure aussi important.

    Ce fut le déficit budgétaire trop élevé qui avait poussé la Roumanie avant la pandémie jusqu’au bord de la procédure d’infraction, rappelle l’expert de la banque centrale. C’est justement pourquoi le plan national de relance et de résilience constitue un ballon d’oxygène, affirme Eugen Rădulescu : « On évoque des montants particulièrement élevés qui pourraient s’inscrire dans le circuit économique national, mais ce plan prévoit aussi des mesures censées rétablir les équilibres macroéconomiques qui ne sont pas des meilleurs actuellement. Mais il nous faut beaucoup de volonté politique puisque les mesures à adopter ne sont ni populaires, ni faciles à appliquer. » a déclaré l’expert de la Banque nationale de Roumanie.

    Et pourtant, la Roumanie bénéficie de deux évolutions meilleures qu’anticipées initialement : la croissance économique et une relative stabilité du taux de change, résultat de l’évolution naturelle du marché et non pas d’interventions de la Banque centrale, a ajouté le responsable de la Direction de stabilité financière de l’institution.

    Côté inflation, même si la réduction du taux annuel devrait s’accélérer dans les mois à venir pour se chiffrer probablement à moins de 10% durant le IIIe trimestre de l’année, le taux directeur ne devrait pas baisser à l’avenir, affirme Cristian Popa, membre du Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie. Selon lui, plusieurs facteurs contribuent à la pression inflationniste. Parmi eux, la guerre, le protectionnisme, l’économie verte qui est plus chère. L’érosion du libéralisme est également génératrice d’inflation, affirme le responsable de la Banque centrale, étant donné que lorsque les autorités s’impliquent trop dans le fonctionnement des entreprises, dans l’économie privée, elles provoquent des couts de réglementation, des règles et de la bureaucratie qui peuvent pousser les prix à la hausse. (Ştefan Stoica)

  • 01.04.2023

    01.04.2023

    Bruxelles – Le mandat du roumain Mircea Geoană d’adjoint au secrétaire général de l’OTAN a été prolongé d’une année, jusqu’à octobre 2024. Le patron de l’OTAN Jens Stoltenberg lui a remercié et a souligné que Mircea Geoană a été un secrétaire général adjoint remarquable et un grand soutien personnel, durant une période critique pour la sécurité euro-atlantique. Dans un message sur Facebook, Mircea Geoană a écrit que la décision de prolonger ce mandat, tout comme sa nomination en 2019 ont été un exemple pour tous les Roumains de viser haut et pour la Roumanie d’obtenir l’audace et la sagesse de mettre à profit les opportunités stratégiques offertes par les changements géopolitiques. Par ailleurs, selon la publication The Sun, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, devrait se porter candidate aux fonctions de prochain secrétaire général de l’OTAN, étant donné que Jens Stoltenberg doit absolument achever son mandat cet octobre, après trois prolongations successives. Le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et le secrétaire britannique à la défense, Ben Wallace, seraient également candidats à ces fonctions.

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Angel Tîlvăr, s’est entretenu à Washington, avec les représentants d’instituts américains de recherche et analyse de renom dans la sphère des études de sécurité. Selon un communiqué transmis aujourd’hui par le ministère de la défense de Bucarest, les réunions ont visé la guerre en Ukraine, la manière dont l’OTAN a répondu pour soutenir l’Ukraine, mais aussi les leçons apprises et les moyens de consolider le soutien allié pour ce pays. Ce qui plus est, les participants aux pourparlers ont évoqué les décisions du sommet de Madrid, respectivement les mesures de renforcement de la défense et de la dissuasion sur le flanc est de l’OTAN et la manière d’implémentation de celles-ci. Egalement dans le cadre de sa visite aux Etats Unis, le ministre de la défense Angel Tâlvar a souligné les bénéfices du partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats Unis. Le 30 mars, le ministre roumain a rencontré Cara Abercrombie, qui coordonne la politique de défense et du contrôle des armements dans le cadre du Conseil national de sécurité des Etats Unis et le 31 mars il a rencontré Gina Ortiz Jones, secrétaire adjointe des Forces aériennes des Etats Unis.

    Relance et résilience – La commission européenne a verse jusqu’ici plus de 150 milliards d’euros aux etats membres dans le cadre du mécanisme de relance et de résilience en moins de deux ans depuis sa création, stimulant des réformes et des investissements dans les Etats bénéficiaires. Affin de rendre le fonctionnement du mécanisme plus transparent, la commission a lancé cette semaine, une carte interactive enligne, périodiquement mise à jour qui présente les projets financés par ces fonds. Sur les 350 projets présentés, 10 proviennent de Roumanie. Parmi eux figurent le programme national de reboisement, l’autoroute A17 qui relie les villes de Ploiesti, dans le sud et Pascani, dans l’est ou la modernisation du chemin de fer reliant les villes de Cluj et d’Oradea, dans le nord-ouest.

    Migrants – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a fait savoir aujourd’hui que les autorités canadiennes n’avaient pas confirmé le fait qu’il y avait des Roumains parmi les huit personnes décédés à la frontière américano – canadienne. Auparavant, la presse a informé que huit personnes, dont une famille de Roumains, avaient décédé alors qu’ils tentaient de traverser illégalement la frontière entre le Canada et les Etats Unis. Ils sont été découverts dans une zone marécageuse du fleuve qui sépare le Québec de l’Etat de New York. Une autre personne, le propriétaire de l’embarcation utilisée pour le transport des huit est portée disparue. Le président américain Joe Biden et le premier ministre canadien Justin Trudeau ont décidé la semaine dernière d’arrêter les demandeurs d’asile qui arrivent au Canada illégalement. Selon la police, l’accord n’a pas provoqué la tragédie des deux familles.

    Météo – Températures assez douces pour cette période de l’année, mais la météo est morose à travers le pays. Ciel couvert sur le nord, l’ouest et le sud-ouest, ou il pleut. Des précipitations sont attendues presque partout en Roumanie. En montage des chutes de neige sont possibles. Les maximas vont de 11 à 19 degrés. 11 degrés à Bucarest.

    Musée – Plusieurs musées roumains participent à l’exposition internationale Premiers rois d’Europe, du Field Museum of Natural History de Chicago. L’exposition, qui rassemble plus de 700 artefacts archéologiques préhistoriques de première importance provenant des collections d’Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Bulgarie, de Croatie, du Kosovo, de Macédoine du Nord, du Monténégro, de Roumanie, de Serbie, de Slovénie et de Hongrie, sera ouverte jusqu’au 28 janvier 2024. Premiers Rois d’Europe est le résultat d’un projet culturel sans précédent, mené en collaboration avec plus de 25 musées en Europe. L’exposition présente, avec d’autres objets provenant des collections de musées des pays mentionnés, une sélection d’artefacts préhistoriques et protohistoriques datant de la période néolithique, de l’âge du bronze et jusqu’au deuxième âge du fer – de cinq musées roumains.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea a raté la qualification en finale du tournoi de Miami aux Etats Unis. Elle a été battue vendredi par la sportive Tchèque Petra Kvitova 7-5, 6-4, dans les demi-finales du tournoi WTA 1 000.

  • Absorption record des fonds européens

    Absorption record des fonds européens

    L’année dernière, le taux d’absorption des fonds européens de la Roumanie a dépassé les 11 milliards d’euros, selon le Premier Ministre Nicolae Ciucă. Il a précisé que c’était le taux le plus élevé depuis que le pays accède à ces financements européens et qu’en 2023 le gouvernement souhaiterait atteindre au moins le même taux. Dès le début de la première réunion du gouvernement de cette année, il a aussi précisé que la Roumanie avait eu une bonne exécution du budget soulignant qu’elle n’avait pas dépassé les limites du déficit prévu. A son avis, le Gouvernement avait réussi une croissance économique inattendue au début de l’année dernière, surtout dans le contexte du déclanchement de la guerre en Ukraine et des conséquences de la croissance des prix de l’électricité et du gaz.

    Le Premier Ministre Nicolae Ciucă affirme aussi que l’argent européen versé à la Roumanie doit soutenir, premièrement, les investissements. Cette priorité aiderait l’économie nationale à faire face aux défis ou aux effets des crises qui sont déjà ressentis ou seraient ressentis au niveau de l’économie roumaine ou mondiale. Nicolae Ciucă : « La prédiction pour notre pays est positive. La Roumanie aura une croissance économique, même si son taux ne sera pas assez élevé. Le Gouvernement doit la soutenir, en adoptant des mesures pour appuyer les entreprises et l’entreprenariat, au moins de même qu’elle avait fait jusqu’ici, car nous avons toujours à notre disposition des fonds de garantie de l’Etat. Cette année nous disposons de 112 milliards de lei (presque 22,7 milliards d’euros) prévus concrètement pour les investissements. »

    Il a déclaré aussi que, l’année dernière, la plupart de l’argent a été dirigée aussi vers les investissements. Du coup, afin d’atteindre les objectifs proposés, on a besoin de solidarité, d’empathie au niveau national, de dialogue avec les partenaires sociaux, de coordination entre les ministères et, pas en dernier lieu, de stabilité politique. Le Premier Ministre a ajouté que cette année, le Gouvernement soutiendrait les projets déjà convenus avec les partenaires de la coalition gouvernementale, concernant l’éducation, la santé publique, les jalons et les objectifs du Plan National de Relance et de Résilience. Nicolae Ciucă : « Nous avons déjà évoqué le paquet des lois de l’éducation. Dès le début de la prochaine session parlementaire, nous comptons finir le paquet des lois et de les soumettre au débats du Parlement. Concernant la santé publique, nous avons déjà établi les projets et les mesures qui visent l’amélioration du système médical de notre pays. Il s’agit des projets de modernisation des hôpitaux par le PNRR et par des projets européens. »

    Ce qui plus est, le Premier Ministre a déclaré que le pays disposait de suffisamment de fonds suffisants pour payer les pensions des retraités et les indemnités d’autres catégories des citoyens.

  • L’inflation, un grand souci

    L’inflation, un grand souci

    L’inflation à la hausse, la guerre en Ukraine, le coût des services médicaux – autant de sources d’inquiétude pour les Roumains en cette fin d’année, constate une étude réalisée le mois dernier par une compagnie de consulting en management. La recherche a visé trois grandes thématiques : comment se sentent les consommateurs, ce qu’ils observent et comment ils réagissent. Ainsi, a-t-il été constaté que la plupart des Roumains, soit 80 % d’entre eux, ont changé de comportement en matière d’achats ces dernières semaines, qu’il s’agisse d’aliments ou d’autres produits de base. Les gens ont choisi des marques moins chères ou les marques propres des magasins notamment en se procurant des électroménagers, des aliments surgelés, des produits laitiers, des goûters ou des sucreries. Plus encore, ce dernier mois, 3 sur 10 Roumains ont changé de magasin en optant pour d’autres pratiquant des prix plus accessibles.

    Environ un quart des participants à l’enquête ont affirmé avoir pris cette décision pour avoir un meilleur rapport qualité-prix ou des produits d’une meilleure qualité. En même temps, la plupart des Roumains questionnés s’attendent à une croissance des prix des produits de base tout le long de l’année prochaine. Du coup, ils se sont réorientés vers les supermarchés, les hypermarchés et les chaînes discount, au détriment des boutiques de proximité ou spécialisées. C’est une conséquence de la tendance de renoncer au confort en faveur du prix. D’ailleurs, ce sont les chaînes discount qui ont les clients les plus fidèles, mais ces magasins ne sont pas trop répandus. C’est pourquoi, plus d’un quart des consommateurs n’y sont jamais allés. Le changement de comportement des consommateurs roumains affecte le plus les magasins alimentaires spécialisés, constate la même étude, vu que 41 % des clients y ont diminué leurs achats.

    L’inflation à la hausse est une grande source d’inquiétude notamment pour les personnes ayant des revenus importants et les personnes âgées de 58 à 76 ans. La sécurité de l’emploi est un souci important pour les personnes nées entre 1981 et 1996, alors que les générations plus jeunes se disent vivement préoccupées pour les changements climatiques. A comparer avec d’autres pays d’Europe, seuls les Britanniques se disent plus inquiets que les Roumains à cause de la croissance des prix, c’est valable pour un tiers d’entre eux. A la différence des Italiens, des Espagnols, des Français et des Allemands – dont seulement un peu plus de la moitié ont de tels soucis.

    Quant aux Roumains, après l’inflation, ce sont les attaques en Ukraine voisine qu’ils craignent le plus, notamment les personnes plus riches et les personnes âgées de plus de 60 ans. En troisième position parmi les sources d’inquiétude, les retraités et les Roumains ayant de bas revenus ont nommé l’accès aux services médicaux.

    Notons pour terminer qu’un millier de participants âgés de plus de 18 ans ont été questionnés dans le cadre de cette enquête, provenant de toutes les catégories sociales. (trad. Valentina Beleavski)

  • Le projet du budget d’Etat 2023

    Le projet du budget d’Etat 2023

    A Bucarest, le ministère des Finances vient de publier le projet du budget d’Etat 2023, un document conçu de sorte à transmettre un message de confiance, de réalisme de cohérence et de responsabilité, assurent les autorités. Les calculs des spécialistes financiers tablent sur une croissance économique de 2,8 % du PIB, sur un taux annuel d’inflation à la baisse, de 2,7 %. Les recettes budgétaires ont été estimées à près de 540 milliards de lei (environ 108 milliards d’euros), alors que les dépenses devraient se chiffrer à quelque 608 milliards de lei (121 milliards d’euros).

    Par conséquent, le déficit budgétaire de 2023 a été estimé à 4,4 % du PIB par le ministère, mais il pourrait baisser à 2,95 % en 2024.Parmi les objectifs de l’année prochaine, l’Exécutif de Bucarest vise des un système des finances publiques solide, censé appuyer les personnes les plus vulnérables et les PME, mais aussi des réformes dans le domaine de l’emploi et des retraites.

    Le gouvernement se propose également de renforcer la gouvernance d’entreprise au sein des compagnies d’Etat, par la mise en place des meilleures pratiques existantes au niveau européen, afin d’améliorer la performance de ces compagnies. Le ministre des Finances, Adrian Câciu, précise encore : « Il n’y aura pas de nouvelles taxes, en revanche il y aura des investissements massifs, pas seulement de la part de l’Etat. Le budget de l’année prochaine est construit sur un taux d’investissements historique, j’oserais dire, et je veux le voir mis en place. Il s’agit de 112 milliards de lei, soit 7,2 % du PIB. Le plus important c’est d’investir dans le capital roumain et dans l’économie. Malgré le grand nombre de compagnies à capital roumain, le taux de leur valeur ajoutée au PIB n’est pas aussi important et il faut le soutenir et le faire croître. Ce n’est possible que par la reconversion économique, soit le passage de l’économie de consommation et de la dépendance aux exportations, à l’économie de production intérieure. »

    Disons aussi que dans le projet du budget 2023 figure aussi une majoration de 10 % du salaire brut des employés du secteur public et la croissance du point de retraite de 12,5 %, les deux à compter du 1er janvier prochain, ainsi que la compensation du travail supplémentaire uniquement par des journées de repos et le gel de l’indemnité pour la nourriture accordée à certaines catégories de salariés au niveau de la somme de 2022.S’y ajoute la croissance du SMIC brut à 3 000 (quelque 600 euros). Enfin les ministères de la Défense, du Développement, des Transports et de l’Education nationale auront des budgets beaucoup plus importants l’année prochaine, alors que d’autres ministères tels celui de l’Energie, celui de la Justice ou de la Santé, verront leurs fonds diminuer. (trad. Valentina Beleavski)

  • Majoration de 12,5% des retraites en Roumanie

    Majoration de 12,5% des retraites en Roumanie

    Les négociations ont longs et difficiles entre les partis de la coalition gouvernementale. La pomme de la discorde était le taux de majoration des retraites des Roumains, une majoration qui a carrément fondu à cause d’une inflation galopante, qui avait dépassé les 15%. Le PSD, qui mène la coalition gouvernementale de Bucarest a souhaité que la majoration soit différenciée, favorisant surtout les personnes qui touchent des petites et moyennes retraites, soit la majorité des retraités de Roumanie.

    Pour leur part, les libéraux ont constamment plaidé pour un taux unique de majoration des retraites censé éliminer la possibilité que la décision soit attaquée car discriminatoire. Enfin, le PSD, le PNL et l’UDMR ont annoncé lundi dans la soirée que les retraites reposant sur le principe de la contribution devraient augmenter de 12,5% à compter du 1er janvier. Ce taux est valable pour tous les retraités, quelle que soit la valeur de la retraite, mais les personnes qui touchent des petites retraites devraient recevoir en plus une aide de la part de l’Etat accordée l’année dernière en deux versements. Par conséquent, le point de la retraite s’élèvera à partir du 1er janvier prochain à un peu plus de 360 euros. Des aides supplémentaires seront accordées aux personnes âgées qui touchent moins de 3000 lei soit quelque 600 euros par mois, en fonction du montant total de leur retraite.

    Ce qui plus est, les personnes qui bénéficient de retraites inférieures à 350 euros recevront l’année prochaine aussi des tickets d’une valeur de 50 euros tous les deux mois, le long de toute l’année. L’exécutif offrira aussi une aide de 283 euros pour le paiement des factures énergétiques aux retraités âgés de plus de 60 ans qui touchent des retraites de moins de 400 euros. Par ailleurs, les allocations d’Etat payées aux enfants seront elles-aussi mises à jour avec le taux d’inflation, les personnes en situation de handicap recevront une 13e indemnité et les vétérans de guerre et les veuves de guerre se verront les indemnités mises à jour également. « La période que nous traversons est marquée par de multiples crises au niveau mondial et nous devons assurer un amortissement des effets générés par l’inflation accrue. C’est pourquoi le Parti national libéral s’est fermement opposé à des majorations de moins de 15% et a obtenu suite aux négociations des majorations totales dépassant les 15,8%, » a souligné le premier ministre roumain Nicolae Ciucă.

    Aux dires du leader social-démocrate, Marcel Ciolacu, le PSD a conclu que chaque catégorie devrait être aidée d’une manière différente et le soutien de l’Etat devrait aller surtout vers ceux qui ressentent de plein fouet les effets de la crise économique. De nos jours, 91% des retraités de Roumanie touchent moins de 600 euros par mois et c’est notre devoir moral de leur faire augmenter les revenus en fonction du taux d’inflation et même plus si nous en avons les moyens, a précisé le vice-premier ministre et le leader de l’UDMR, Kelemen Hunor. En Opposition, le président de l’USR, Cătălin Drulă, affirme que la majoration de 12,5% des retraites ne couvre même pas le taux d’inflation de 15%.

    Par ailleurs, accuse M Drula, ni le PSD, ni le PNL ne souhaitent éliminer le régime spécial des retraites des élus nationaux et qui plus est, à commencer par le 1er janvier prochain, les maires bénéficieront eux aussi d’un tel régime. Notons que la réforme des régimes spéciaux des retraites qui ne reposent pas sur la contribution durant la période d’activité et dont le montant et de beaucoup supérieur à celui des retraites standard compte parmi les engagements du programme national de relance et de résilience. Elle est toujours un objectif que les autorités de Bucarest n’ont pas rempli.

  • Les perspectives économiques du moment

    Les perspectives économiques du moment


    La hausse constante
    des taux directeurs semblent être devenue une habitude pour la Banque nationale
    roumaine, dans sa tentative de juguler une inflation qui ne cesse de grimper,
    et qui bat de nouveaux records. Montée à 16%, l’inflation n’est pas prête de s’arrêter
    de sitôt, les experts de la Banque nationale tablant sur la poursuite de la
    hausse de l’inflation vers la fin de l’année, même si ce serait à un rythme
    moins soutenu. En effet, la guerre en Ukraine et les conséquences des sanctions
    imposées à la Russie, la sécheresse prolongée, qui a durement éprouvé le
    continent européen l’été passé, la hausse associée des prix de l’énergie et des
    matières premières comptent parmi les causes de cette hausse ininterrompue de l’inflation.
    Adrian Vasilescu, le consultant en stratégie de la Banque nationale roumaine met
    en cause la conjonction de plusieurs crises, dont notamment la crise
    énergétique et la crise des prix. L’inflation, explique-t-il, se nourrit du
    passé, soit de la hausse passée des prix au combustible, au tabac, à l’énergie
    électrique, au gaz, ou encore à l’énergie thermique. Aussi, au mois de
    septembre, l’indice des prix aux produits alimentaires n’a cessé de grimper,
    alors que les prix de l’énergie sont, eux, demeurés stables. Et cela, parce que
    les premiers n’ont intégré la hausse des prix de l’énergie qu’avec un certain
    décalage. Et à l’expert de parier sur un ralentissement prochain de la hausse
    des prix, et donc de l’inflation, dans les mois à venir.


    Adrian Codirlaşu, analyste
    financier et vice-président de l’Institut CFA Roumanie, association de
    référence regroupant des analystes financiers et des gestionnaires de fortunes,
    table quant à lui sur une inflation de moins de 10% à la fin de l’année
    prochaine.


    « Il faut s’attendre à une pression constante de l’inflation,
    mais le plus dur est derrière nous. Les prochaines hausses des taux directeurs
    seront de moindre amplitude, se limitant probablement à un quart ou à un demi de
    point des principaux taux directeurs de la Banque nationale. Il est probable à
    ce que l’année prochaine, les poussées inflationnistes se calment graduellement,
    plus fortes durant la première partie de l’année, pour retomber de façon nette pendant
    la seconde moitié de l’année, pour revenir à un taux de l’inflation annuelle à
    un seul chiffre, peut-être à 9% environ ».



    Mais l’imprédictibilité et la volatilité qui
    caractérise le contexte international que nous traversons ne manque pas de jeter
    un doute sur la fiabilité des prognoses avancées par les experts, apprécie le
    même Adrian Codirlaşu. Et l’incertitude
    demeure la principale clé de lecture d’une situation caractérisée par une forte
    volatilité. Les experts de la Banque nationale ne font pas un mystère de leurs
    craintes au sujet d’une escalade toujours possible de la guerre en Ukraine, et
    des risques considérables que font peser sur l’économie mondiale les trains de
    sanctions de plus en plus durs imposés à la Russie. D’où, une incertitude
    toujours aussi forte au sujet de l’évolution de l’inflation. Car l’inflation ronge
    le pouvoir d’achat et la confiance des consommateurs, elle impacte directement sur
    l’état de santé de l’économie réelle, affecte les profits des entreprises et
    leurs plans d’investissements. La Banque nationale roumaine estime dans le
    contexte que la panacée est à chercher dans un mix de politiques macroéconomiques
    et des réformes structurelles, y compris en utilisant au mieux les fonds
    européens, qui ont la capacité de stimuler le potentiel de croissance sur le
    long terme, et qui demeurent essentiels pour le maintien de la stabilité
    macroéconomique et pour l’augmentation de la résilience de l’économie roumaine
    dans son ensemble. Malgré tout, les données récentes font état d’un ralentissement
    de la consommation des ménages, une nouvelle qui risque d’affecter grandement
    une économie roumaine qui avait fondé dernièrement sa croissance sur la
    consommation. Une tendance qui pourrait bien se poursuivre les mois à venir,
    selon l’analyste économique Constantin Rudniţchi :


    « Il est fort probable à ce que la croissance économique
    roumaine doive prochainement se départir de son principal allié : la
    consommation des ménages. Le trimestre actuel semble déjà plutôt compliqué pour
    les deux. L’inflation est bien présente et la baisse du pouvoir d’achat et du
    niveau de vie ne fait plus de mystère. Or, cela impacte sans faute la
    consommation des ménages, et l’économie roumaine tout entière risque de se retrouver
    dans un cul-de-sac. La croissance ralentit déjà, les données du deuxième
    trimestre sont là pour le prouver, la production industrielle ralentit
    également, les carnets de commande sont à moitié vides, et le déficit de la
    balance commerciale ne cesse de se creuser, car la dynamique des exportations
    est en berne
    ».


    La Banque mondiale tire à son tour la sonnette d’alarme depuis Washington,
    s’alarmant du ralentissement brutal de la croissance, et faisant état de ses craintes
    d’une récession globale. Des craintes déjà matérialisées dans la baisse des
    prix des matières premières, une baisse qui risque de se poursuivre, estime la
    Banque mondiale, pendant les deux prochaines années, mais dont le niveau demeure
    toujours supérieur à la moyenne des cinq dernières années. La Banque mondiale
    table ainsi sur une baisse de 11% des prix de l’énergie en 2023, et de 12% en
    2024. Par ailleurs, la même institution estime à 5% la baisse des prix des
    produits agricoles en 2023, et de 15% la baisse des prix des métaux durant la
    même année, avant une éventuelle stabilisation des prix des matières premières
    à l’horizon 2024.


    (Trad. Ionut Jugureanu)







  • Plus d’argent pour les élus locaux

    Plus d’argent pour les élus locaux


    Plus d’argent pour les élus
    locaux, voilà ce que la Chambre des députés de Roumanie a décidé mardi, en
    votant un projet de loi qui prévoit la majoration salariale pour les maires, leurs
    adjoints, les présidents et vice-présidents des Conseils départementaux. Adoptée
    dans un premier temps par le Sénat, la
    nouvelle mesure ne concerne pas d’autres catégories de dignitaires. N’empêche,
    la décision a provoqué de vives controverses entre les représentants des partis
    au pouvoir et ceux de l’opposition.Présents aux débats, les membres du gouvernement de coalition formée par
    le PNL, le PSD et l’UDMR, appuyés par les représentants des minorités
    nationales ont affirmé que les élus locaux devraient se voir augmenter les
    salaires pour ne pas se sentir discriminer par rapport aux autres dignitaires.

    Le député libéral, Florin Roman, a crié
    justice pour les maires, en affirmant que cette mesure est censée réparer une
    iniquité. Toujours du côté du pouvoir, le député social-démocrate, Alfred
    Simonis, soutient que par cette augmentation salariale, les élus locaux deviendront
    encore plus performants, tout comme les institutions qu’ils dirigent. Dans
    nombre de mairies et de conseils départementaux, le niveau salarial du
    personnel créée souvent un déficit d’image.« Je connais des maires en situation salariale critique, je ne
    dirais pas qu’ils sont pauvres, mais la récompense financière de leur travail
    est telle qu’elle ne donne pas envie qu’ils se consacrent corps et âme au service
    de la communauté » a fait savoir le maire de la ville Iasi, le libéral
    Mihai Chirica. Et lui d’ajouter que les indemnités des maires, adjoints et
    conseillers municipaux sont issues toujours des budgets locaux. Voilà pourquoi,
    a-t-il dit, « avant de majorer les salaires, il faut avoir les budgets
    nécessaires pour alimenter ces nouvelles sources de financement »


    Furieuse de voir les députés
    majorer les salaires des élus locaux, l’Union Sauvez la Roumanie, principale formation
    en opposition, a annoncé contester la décision auprès de la Cour
    Constitutionnelle. Ses parlementaires ont attiré l’attention que la nouvelle
    hausse sera supportée une fois de plus, par le milieu privé, qui lui, aurait
    besoin aussi du soutien de l’Etat. Selon le maire de Bacău, Lucian Stanciu
    Viziteu, membre USR, d’autres mesures auraient dû être votées pour offrir du
    soutien aux administrations locales. «Le plus important serait de faciliter
    leur accès aux fonds d’investissements et non pas de majorer les salaires des
    maires qui, de toute façon, ont connu des hausses annuelles, au terme du Code
    administratif et de la loi de la salarisation unitaire ».


    Toujours du camp de l’opposition,
    le leader ultranationaliste AUR, George Simion, a critiqué le vote de mardi, de
    la Chambre des députés. C’est une loi qui favorise les fonctionnaires publics
    de luxe et qui entraînera des failles au sein de la société.