Tag: argent

  • Un nouveau chantier budgétaire

    Un nouveau chantier budgétaire


    Le gouvernement de Bucarest prépare un troisième collectif budgétaire par le biais duquel il souhaite principalement allouer plus dargent à la santé, dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Le premier ministre libéral affirme quun nouveau projet de budget rectificatif est nécessaire parce que des modifications importantes avaient été appliquées au précédent collectif et par conséquent, tous les programmes de redressement de léconomie ont été touchés. Il a annoncé quactuellement, les demandes de chaque institution seraient examinées, mais que les ministères de la Santé, ainsi que ceux des Transports et du Développement resteraient toujours prioritaires.



    Une partie des fonds que le ministère de la Santé devrait recevoir permettront aussi lachat de nouvelles doses du médicament antiviral Remdesivir, afin dy constituer une réserve de six mois, affirmait récemment le ministre de ressort, Nelu Tataru. Le gouvernement examine aussi le projet de budget pour lannée prochaine quil souhaite faire adopter avant la fin de cette année, le plus probablement après linvestiture du nouvel exécutif issu des élections législatives du 6 décembre. Le premier ministre a précisé que le budget devrait prendre en compte les réalités économiques de Roumanie, sans introduire de nouvelles taxes, ni des majorations dimpôts. Le budget devrait assurer les ressources nécessaires aux investissements, mais aussi au paiement des pensions de retraite et des salaires dans la fonction publique.



    Le budget visera notamment à assurer des investissements dans le développement de la Roumanie, de linfrastructure de transport, énergétique, de santé publique, scolaire et de communications, précisait Ludovic Orban. Il a expliqué quil fallait très bien repenser le cofinancement nécessaire à labsorption des fonds européens. Pour ce qui est de la majoration des pensions de retraite, un sujet qui suscite des disputes politiques entre le pouvoir et lopposition de gauche, le premier ministre a souligné que son objectif était de les accroître, mais uniquement en fonction des réalités économiques du pays. Le PSD, dopposition, demande au gouvernement de présenter au Parlement le projet du budget 2021 et au ministre des Finances de présenter les chiffres et de dire sil envisage daugmenter les taxes ou de faire des licenciements collectifs dans la fonction publique. Le vice-président du parti, Sorin Grindeanu, accuse que cette année le gouvernement a laissé seules les autorités dans leur lutte contre la pandémie, ce qui a freiné leur développement.



    Par ailleurs, lagence dévaluation financière Fitch a confirmé la notation souveraine de la Roumanie “3B moins”, avec des perspectives négatives, la dernière notation de la catégorie recommandé aux investissements. Selon lagence, la notation repose sur un niveau modéré de la dette gouvernementale, sur le PIB par personne et sur dautres indicateurs relatifs à la gouvernance et au développement humain supérieurs à dautres pays ayant obtenu une notation de 3B. Malheureusement, le déficit budgétaire et le déficit de compte courant sont pourtant supérieurs à ceux dautres États.




  • Le budget de la Roumanie en temps de pandémie

    Le budget de la Roumanie en temps de pandémie

    Le ministre roumain des finances, Florin Cîţu, a annoncé mardi que le déficit budgétaire de la Roumanie sur les neuf premiers mois de cette année a dépassé les 6% du PIB, se chiffrant à quelque 13,7 milliards d’euros, le double de celui enregistré durant la même période de l’année dernière.


    « La Roumanie, tout comme l’économie mondiale, traverse la crise économique la plus grave des 100 dernières années. Ce n’est pas moi qui le dit, mais tous ceux qui analysent les économies du monde. Et pourtant, ce sont également eux qui disent, et de plus en plus d’économistes le confirment, que : la Roumanie dépassera cette période avec une situation meilleure que celle estimée initialement par la Commission européenne et par d’autres institutions. Et le scénario de base, avec une relance en V, est un scénario que les chiffres confirmeront ou qu’elles confirment déjà », a déclaré le ministre des Finances, dans une conférence en ligne. Florin Cîţu explique d’où vient ce déficit budgétaire. « La moitié, c’est à dire 3,5% du PIB, représente des montants restés dans les comptes des entreprises, par le biais des facilités fiscales ou des investissements, des dépenses exceptionnelles adoptées pour lutter contre les effets de l’épidémie de Covid 19. Il s’agit de l’ajournement du paiement de l’impôt, de la restitution anticipée de la TVA et du bonus accordé au paiement à terme de l’impôt sur le profit. 2,11 milliards d’euros constituent des paiements à caractère exceptionnel, apparus suite à la crise générée par le coronavirus. Sans ces dépenses, le déficit aurait été bien moindre, mais la situation n’aurait pas aidé l’économie. », estime le ministre roumain des finances, Florin Cîţu.

    Pour ce qui est des paiements à caractère exceptionnel liés à la Covid 19, une partie de ce montant est constitué par des mesures actives telles le chômage partiel et le paiement de près de la moitié du salaire brut des employés maintenus au travail. Le ministre des finances a également précisé que durant la période analysée, l’État avait fait des investissements de plus de 6 milliards d’euros, dont un tiers ont été des financements extérieurs non-remboursables. Les sommes les plus importantes ont été allouées aux transports, à la défense, aux travaux publics, à la santé, à l’environnement et à l’agriculture en Roumanie. Pour ce qui est des paiements, Florin Cîțu a déclaré que quelque 224 millions d’euros étaient liés à la majoration du point de retraite, le 1er septembre dernier.

    Les mêmes sommes d’argent ont été dépensées pour acheter des biens et des services, à savoir médicaments et autres produits sanitaires. Selon les estimations officielles, le déficit budgétaire montera à 8,6% du PIB cette année, dont plus de la moitié étant directement liée à la période de crise que traverse actuellement la Roumanie.

  • Quels sont les secteurs de l’économie roumaine les plus touchés par la pandémie?

    Quels sont les secteurs de l’économie roumaine les plus touchés par la pandémie?

    La Covid-19 a touché notamment l’industrie roumaine du tourisme et de la restauration, agenouillé les compagnies aériennes roumaines et provoqué une baisse importante des immatriculations de voitures neuves et d’occasion en Roumanie. Et pourtant, les économistes améliorent leurs estimations initiales sur le recul économique du pays.

    La crise de l’industrie roumaine de l’hôtellerie et de la restauration se poursuit. Entre temps les autorités refusent tout simplement d’envisager une possible réouverture des restaurants avant que le nombre des nouveaux cas d’infection ne commence à baisser sérieusement, a déclaré le président de l’organisation patronale des hôtels et restaurants de Roumanie, Daniel Mischie, à l’issue d’un entretien avec le premier ministre roumain Ludovic Orban. M Mischie affirme que conformément à l’expérience européenne, il n’y a aucun rapport entre le nombre d’infections et le fonctionnement des terrasses. Il a précisé que dans le cadre des pourparlers avec le premier ministre, aucun seuil d’infections n’a été établi en dessous duquel la réouverture des restaurants serait autorisée. Le président de l’association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration a déclaré que toute l’industrie est en train de franchir une certaine limite, au-delà de laquelle nombre de restaurants seront définitivement fermés.

    Entre temps, le ministère des Finances pourrait garantir des prêts de 600 millions de lei, soit près de 130 millions d’euros, pour les compagnies aériennes roumaines Tarom et Blue Air. Les deux compagnies – l’une nationale, d’Etat, et l’autre privée, low-cost -, ont été fortement touchées par la pandémie. Selon un projet de décret d’urgence publié par le ministère des Transports, de l’Infrastructure et des Communications, Tarom et Blue Air devraient présenter des analyses financières réalisées par des sociétés d’audit indépendantes et calculer ainsi les manques à gagner que les mesures anti-pandémie ont produit aux deux sociétés. Pour ce qui est la compagnie Blue Air, qui est une entreprise privée, le projet de décret d’urgence interdit aux actionnaires de recevoir des dividendes et à la compagnie de rembourser des prêts aux actionnaires avant le remboursement intégral du crédit garanti par l’Etat. Le document envisage aussi de suspendre pour une période de 6 mois à compter de la date d’octroi de l’aide d’Etat le droit des créanciers des deux compagnies de demander l’ouverture de la procédure d’insolvabilité. Le ministère des Transports souligne pourtant que l’octroi de l’aide d’Etat pour les deux transporteurs aériens se fera uniquement après l’avis favorable de la Commission européenne.

    Plus de 14 mille véhicules neufs ont été immatriculés en Roumanie au mois de juillet dernier, en baisse de 44% par rapport à juillet 2019, selon une analyse préliminaire des immatriculations publiée par l’Association des producteurs et des importateurs d’automobiles de Roumanie. Côté véhicules d’occasion immatriculés, ils sont inférieurs de 25% à la période similaire de l’année dernière. Bref, les 7 premiers mois de l’année, les immatriculations de voitures neuves ont baissé de 34% et celles de voitures d’occasion de 18%.

    Une analyse du groupe bancaire autrichien Erste améliore les prévisions économiques. L’économie roumaine devrait enregistrer un déclin de 10,8% durant le deuxième trimestre de l’année 2020 par rapport aux trois mois précédents, face à une baisse de 15,2% prévue auparavant. Parmi les éléments envisagés, l’agence de presse Agerpres souligne qu’au mois de juin, les ventes de détail ont augmenté de 6,3% par rapport au mois précédent et de 0,9% par rapport à la période similaire de 2019. Le premier mois d’été a apporté un redressement solide des ventes de produits non-alimentaires qui ont augmenté de 8,1% et des ventes de carburants, de 16,4%, suite à la levée de la plupart des restrictions.

  • Le plan gouvernemental de relance économique

    Le plan gouvernemental de relance économique

    A Bucarest, le gouvernement roumain et le chef de l’Etat ont lancé mercredi dans l’après midi un ambitieux plan de relance économique. Appelé « Nous rebâtissons la Roumanie », ce plan s’étend sur une dizaine d’années et dispose d’un budget de pas moins de 100 milliards d’euros. L’objectif assumé par les autorités de Bucarest est de l’améliorer la qualité de vie de chaque citoyen par des investissements massifs et par un nouveau modèle de développement du pays.

    Le plan vise les infrastructures des transports et énergétique, la Santé, l’éducation, le développement local, l’infrastructure agricole et notamment les réseaux d’irrigations, sans oublier l’environnement, ni l’infrastructure nécessaire aux clubs sportifs. L’objectif promu par l’Exécutif est d’avoir une convergence avec les économies européennes pour faire croître le pouvoir d’achat des Roumains jusqu’à 87% de la moyenne de l’UE, à l’horizon 2025. Selon les initiateurs de ce programme, la croissance économique devrait être obtenue par le biais d’investissements massifs, censées remplacer l’actuel modèle qui repose surtout sur la consommation. Il s’agit donc d’une différence majeure, affirme le premier ministre libéral Ludovic Orban : « Nous souhaitons investir dans la modernisation de l’infrastructure des transports pour de faire augmenter la compétitivité des entreprises, pour que la Roumanie devienne un pays plus attrayant pour des investissements qui génèrent des emplois, du développement et en fin de compte des recettes budgétaires. La Roumanie est un pays riche, qui possède des ressources, mais la mise à profit de ces ressources devrait se réaliser d’une manière intelligente, par l’allocation de financements aux projets qui puissent vraiment mettre en valeur toutes les ressources dont le pays dispose ». a déclaré le premier ministre roumain.

    Conformément à ce plan, les investissements dans l’infrastructure comptent pour plus de 60% des quelques 100 milliards d’euros. Le gouvernement a présenté des projets visant la construction de nombreux kilomètres d’infrastructure des transports, dont 3000 km d’autoroutes et routes express et 3000 autres km de voie ferrée, tout cela avant 2030. Le document inclut aussi des mesures rapides visant les grandes entreprises, mais aussi les PMEs, qui disposeront de financements à hauteur de 3 milliards d’euros. Le gouvernement continuera à financer le paiement des indemnités de chômage partiel et soutiendra le travail partiel et le télétravail. Les investissements dans les hôpitaux et les écoles sont également ambitieux : trois hôpitaux régionaux des urgences devraient être bâtis et des milliers d’écoles et de maternelles seront construites et modernisées. Ecoutons Klaus Iohannis : « Les Roumains méritent bien un réseau d’autoroutes similaire à celui d’Europe, un système énergétique solide sur le plan national et régional, des industries et des services compétitifs. Nous pouvons obtenir tout cela uniquement en accélérant les projets majeurs d’investissements d’une manière efficace, professionnelle et transparente. Mais tout plan d’investissements ambitieux a besoin d’un financement sur mesure. C’est pourquoi les fonds européens devraient devenir un pilier essentiel de notre développement. » a expliqué Klaus Iohannis.

    L’opposition social-démocrate affirme pourtant que le projet présenté ce mercredi n’est qu’un programme aux buts exclusivement électoraux, non-adapté aux demandes actuelles, reposant surtout sur des financements européens, et qui ne propose aucune manière concrète de réaliser tous ses objectifs.

  • Février 2020

    Février 2020

    Pour vos rapports d’écoute du mois de février, vous recevrez
    une carte qui vous fera découvrir la monnaie de 2 bani émise en 1867. Elle mesure
    15 mm de diamètre et pèse un gramme, étant une composition de cuivre (95%),
    étain (4%) et zinc (1%). Il y est inscrit « 2 bani » et l’année 1867,
    l’inscription étant entourée d’une branche de laurier à gauche et une branche
    de chêne à droite.




    Sur le revers l’on retrouve l’emblème du
    pays et l’inscription Romania.




    Quatre monnaies datent de 1867, frappées à Birmingham, en Grande
    Bretagne. Il existe donc deux séries de monnaies qui se distinguent uniquement
    par le fait que l’une porte l’inscription du fabriquant Heaton, l’autre celle
    de Watt and CO. Ces monnaies ont été mises en circulation en 1868. A noter que
    le BAN est la subdivision inférieure du LEU. En 2007, pour marquer les 140 ans
    écoulés depuis le vote de la « Loi pour la création d’un nouveau système
    monétaire et pour de la fabrication des monnaies nationales », la Banque Nationale
    de Roumanie a émis une série de répliques des premières monnaies de 1, 2, 5 et
    10 Bani. Des répliques en or ayant les mêmes dimensions que les pièces d’origine.
    Voilà deux mots sur les QSL de janvier et de février 2020, entrez sur notre
    site pour les découvrir en photo avant de les recevoir chez vous.



  • Janvier 2020

    Janvier 2020

    Pour vos rapports d’écoute du mois de janvier, vous
    recevrez une carte qui vous fera découvrir la monnaie d’un ban émise en 1867.
    Elle mesure 15 mm de diamètre et pèse un gramme, étant une composition de cuivre
    (95%), étain (4%) et zinc (1%). Il y est inscrit « 1 banu » et l’année
    1867, l’inscription étant entourée d’une branche de laurier à gauche et une
    branche de chêne à droite.

    Sur le revers l’on retrouve l’emblème du pays et l’inscription Romania.

    Quatre monnaies datent de 1867, frappées à Birmingham, en Grande Bretagne. Il existe donc deux séries de monnaies qui se distinguent uniquement par le fait que l’une porte l’inscription du fabriquant Heaton, l’autre celle de Watt and CO. Ces monnaies ont été mises en circulation en 1868. A noter que le BAN est la subdivision inférieure du LEU. En 2007, pour marquer les 140 ans écoulés depuis le vote de la « Loi pour la création d’un nouveau système monétaire et pour de la fabrication des monnaies nationales », la Banque Nationale de Roumanie a émis une série de répliques des premières monnaies de 1, 2, 5 et 10 Bani. Des répliques en or ayant les mêmes dimensions que les pièces d’origine. Voilà deux mots sur les QSL de janvier et de février 2020, entrez sur notre site pour les découvrir en photo avant de les recevoir chez vous.

  • 28.12.2019 (mise à jour)

    28.12.2019 (mise à jour)

    Justice – Le gouvernement libéral de Bucarest doit rédiger un projet de loi qu’il avancera au Parlement pour débat après avoir adopté un mémorandum sur la suppression de la Section pour l’investigation des infractions en justice. Selon le ministre de tutelle, Catalin Predoiu, cette Section avait été créée par le cabinet antérieur dominé par les sociaux-démocrates sans consultation publique préalable et sur toile de fond de réactions négatives de la part de nombreuses associations de magistrats, des partenaires européens de la Roumanie, du GRECO (Groupe d’États contre la corruption) et de la Commission de Venise. Qui plus est, les actes normatifs contiennent des erreurs qui ont empêché la Section de fonctionner, a encore précisé le ministre. A présent dans l’opposition, les sociaux-démocrates ont qualifié de scandaleuse la simple discussion sur la suppression de cette Section, dans le contexte où, à leur avis, des abus sont commis quotidiennement dans le système de la Justice. L’ancienne ministre sociale-démocrate de la Justice, Ana Birchall, récemment exclue du PSD, a salué quant à elle l’adoption du mémorandum mentionné, le considérant comme un pas important vers le rétablissement de la crédibilité de la Justice roumaine dans les yeux de l’Europe et des Roumains.

    Argent – La Roumanie est le 2e pays en UE pour ce qui est de l’argent reçu depuis l’étranger au cours de l’année 2018, constate un rapport d’Eurostat, l’office statistique de l’Union. Selon le document plus de 2,7 milliards d’euros sont entrés en Roumanie sous forme de « transferts personnels », dont 89% provenaient de personnes physiques se trouvant dans d’autres Etats-membres. Le Portugal occupe la première place de ce classement avec 3 milliards d’euros reçus, alors que les pays classés après la Roumanie sont la Pologne, la Croatie et la Bulgarie. Notons qu’environ 5,6 millions de Roumains vivent actuellement en dehors des frontières nationales, selon les estimations officielles de Bucarest.

    Emploi – La crise de la main d’œuvre, la hausse de l’inflation ou encore une potentielle évolution négative du taux de change – voici quelques-uns des défis les plus importants à relever par le milieu d’affaires de Roumanie en 2020. C’est ce que constate « Le Baromètre sur l’état de l’économie » publié par une compagnie de consulting de Roumanie. Selon l’étude, la crise de la main d’œuvre s’est accentuée en 2019, alors que l’arrivée des travailleurs étrangers n’a couvert que 10% du nécessaire. Plus encore, selon les hommes d’affaires, la stimulation de la consommation et les hausses salariales dans le système budgétaire n’ont fait qu’accentuer les déséquilibres sur le marché de l’emploi. La prédictibilité fiscale, la numérisation de l’administration publique, les investissements dans l’infrastructure routière ou encore un plan pour la reconversion professionnelle – autant d’éléments nécessaires pour développer un cadre économique stable en Roumanie ont été énumérés par les sociétés participantes à l’enquête. L’étude a été menée du 1er au 15 décembre dernier, sur un échantillon de 450 compagnies, de domaines variés, tels le commerce, les services financiers, l’agriculture, l’énergie, le textile ou la technologie de l’information.

    Brancusi – L’exposition « Brancusi. La sublimation de la forme », ouverte depuis le 2 octobre dernier au Palais Bozar de Bruxelles, dans le cadre du Festival international des arts Europalia 2019, peut être visitée jusqu’au 2 février 2020, a fait savoir l’Institut Culturel Roumain, organisateur de la présence roumaine à ce festival. Selon l’ICR, plus de 50.000 personnes ont déjà visité l’exposition. Deux centaines d’ouvrages, dont « La sagesse du monde » ou « Prière », films, dessins faits par le sculpteur roumain et lettres qu’il a écrites à sa bien-aimée sont exposées. En tant qu’invitée d’honneur de cette 27e édition d’Europalia, la Roumanie proposera plus de 250 événements d’ici février.

    Nouvel An – Des groupes célèbres des années 1980-’90 et 2000 monteront sur scène dans la nuit de mardi à mercredi, à Bucarest, pour le concert « Disco Night Fever ». Ce sera la plus grande fête en plein air de la Saint Sylvestre de la capitale roumaine. 11 groupes et des artistes de Roumanie, République de Moldova, Allemagne et Etats-Unis chanteront live pendant six heures de spectacle en plein air. Parmi les invités – O-Zone, réuni spécialement pour cette occasion, le duo Milli Vanilli, Haddaway et Turbo B., le soliste de la troupe Snap!. La fête du Réveillon du Nouvel An sera clôturée par un feu d’artifices spectaculaire.

    Météo – Deux avertissements météo au mauvais temps sont en vigueur en Roumanie jusqu’à dimanche soir. Six départements du nord-est sont concernés par l’alerte jaune à la neige et aux tempêtes de neige, tout comme les Carpates méridionales et la Courbure des Carpates. On attend de la neige et du vent aussi dans le centre, l’est et le sud-est du pays. Les températures continueront à baisser, avec des minima qui pourraient atteindre les – 10 degrés et des maxima qui ne dépasseront plus les 4 degrés.

  • Un nouveau collectif budgétaire

    Un nouveau collectif budgétaire

    Le nouveau collectif budgétaire imaginé par le gouvernement de Bucarest est censé combler un manque de recettes d’environ 18 milliards de lei (quelque 3,75 milliards euros), ce qui amènera toutefois le déficit budgétaire à 4,3% du PIB, soit presqu’une moitié de plus par rapport à la limite de 3% imposée par l’UE. Parmi les ministères qui recevront davantage d’argent figurent le Travail, la Santé, le Développement régional, les Finances et les Milieu des Affaires. S’y ajoutent les Services de renseignement intérieur et extérieur et le Service de protection des personnalités. Parmi les ministères qui verront leurs budgets diminuer, figurent l’Education, l’Intérieur, les Transports et l’Agriculture. A préciser que tous les fonds pris auprès de ces ministères étaient attribués à des projets qui ne peuvent plus être finalisés avant la fin de cette année, affirment les autorités.

    Le collectif était nécessaire, vu l’exécution du budget à l’heure où l’on parle et le fait que l’ancien cabinet social-démocrate avait construit le budget à l’aide de fausses informations et en surévaluant les recettes, a expliqué de son côté le nouveau ministre libéral des Finances, Florin Cîţu. En même temps, il précise qu’il est temps d’arrêter certaines pratiques illégales, contre lesquelles la Commission européenne avait elle-même tiré la sonnette d’alarme.

    Florin Cîţu : « Par ce collectif budgétaire, nous mettons fin à une pratique qui distribuait de l’argent aux barons locaux au lieu de l’allouer aux dépenses sociales. En même temps, on arrête une pratique par laquelle, en fin d’année, le déficit était réduit artificiellement en reportant des paiements pour l’année suivante. Nous respectons la loi et nous montrerons ce qui a été volé, d’où l’argent a été pris et quelles surévaluations ont été faites. Quant à ce collectif, il garantit les fonds nécessaires tant pour les investissements, que pour les pensions de retraite, les salaires, les allocations, les congés maladie, les médicaments. Bref, il couvre tout ce qui ne figurait pas dans le budget en début d’année. »

    En réplique, un des auteurs du programme de gouvernance de l’ancien Exécutif social-démocrate, Cristian Socol, affirme que le déficit budgétaire aurait pu rester autour des 3% du PIB. A son avis, à l’heure actuelle, l’argent public est gaspillé afin de tenir pour coupable plus tard l’ancienne gouvernance sociale-démocrate. Il explique que certaines dépenses figurant dans ce nouveau projet auraient pu être effectuées par tranches, alors que les recettes auraient pu être majorées avec un simple effort de collecte d’ici la fin de l’année. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Plus de financement pour les communautés locales

    Plus de financement pour les communautés locales

    Révoqué la semaine dernière par motion de censure, le gouvernement social- démocrate de Viorica Dancila a décidé à la dernière minute d’octroyer 300 millions d’euros déduits de la TVA, par catégorie de dépenses, à plus de 1600 mairies locales. Une somme qui s’avère, pourtant, insuffisante, pour couvrir les besoins des municipalités locales. Selon leurs représentants, il fallait de 8,5 milliards de lei supplémentaires, soit plus de 4 milliards d’euros pour boucler les budgets locaux. Interrogé à ce sujet, le ministre des Finances, Eugen Teodorovici s’est engagé de faire une distribution équitable de l’argent, compte tenu des besoins et non pas de la couleur politique. Et lui d’ajouter que cette décision gouvernementale adoptée à la dernière minute a pris en considération l’exercice budgétaire en vigueur pour chaque communauté régionales.

    « L’octroi du soutien financier se fera en fonction des dépenses nécessaires au bon fonctionnement de chaque collectivité locale. On prendra donc, en considération des dépenses salariales, les droits des aides à domicile, ceux des personnes en défaillance physique. S’y ajoutent les dépenses d’entretien des établissements scolaires ou encore des ceux chargés de la protection de l’enfance ou des adultes handicapés et d’autres dépenses urgentes, pour 2019 et qu’on ne saurait pas reportées ».

    Par ailleurs, le cabinet Dancila a également proposé l’octroi d’une enveloppe de 23 millions de lei, soit plus de 5 millions d’euros, à toutes les communes roumaines afin de répondre à leurs besoins d’ici la fin de l’année. Cet argent sera distribué même si la commune ne l’a pas réclamé auprès du Ministère des Finances, a tenu à préciser le ministre Teodorovici. A ses dires, cette année, les communes rurales de Roumanie ont pu bénéficier d’un octroi historique, tandis que le déficit sera en dessous de 3% du PIB d’ici la fin de l’année. Le gouvernement a également approuvé le versement du Fonds de réserve des aides financières nécessaires au chauffage en hiver dans plusieurs localités de Roumanie, y compris dans la capitale. Bucarest bénéficiera donc de 100 millions de lei, soit 21 millions d’euros de subventions chauffage.

    Quant au Programme national de développement local, sa situation sera débattue lors d’une prochaine réunion gouvernementale, de sorte que toutes les factures avancées auprès du Ministère du Développement des communautés locales puissent être réglées, a conclu Eugen Teodorovici. (trad.Ioana Stancescu)

  • Trois fois plus d’argent pour les PMEs roumaines

    Trois fois plus d’argent pour les PMEs roumaines

    Le groupe de la Banque européenne d’investissements augmentera son aide accordée aux entreprises roumaines, de 500 millions d’euros à 1,38 milliards d’euros, a fait savoir, jeudi, le vice-président de la BEI, Andrew McDowell, en visite à Bucarest. « Ce que nous célébrons aujourd’hui c’est une multiplication par trois des fonds que nous mettons à la disposition de l’économie roumaine, au bénéfice des PMEs, afin d’aider quelque 5000 petites et moyennes entreprises de Roumanie » a déclaré M McDowell. Il a rappelé que le long des 25 ans de présence en Roumanie, la Banque européenne d’investissements avait offert environ 15 milliards d’euros au financement de 300 projets.

    Ces 5 dernières années, les investissements de la BEI en Roumanie ont augmenté progressivement pour se chiffrer à environ 1 milliard d’euros par an, dont un tiers au bénéfice des PMEs a expliqué le vice-président de la BEI, précisant que cette année, le groupe était prêt à proposer des investissements de plus d’un milliard d’euros. L’initiative visant les PMEs utilise tant les fonds structurels que d’autres ressources de l’UE et de la BEI pour accorder des crédits à 5000 petites et moyennes entreprises roumaines et de contribuer, de cette manière, à la création de nouveaux emplois tellement nécessaires dans le secteur privé. Le responsable de l’Institution financière internationale a souligné par ailleurs que la BEI n’offrait pas uniquement du financement, mais aussi des services de consulting tant pour l’élaboration, que pour la mise en œuvre de projets complexes.

    L’institution a déjà aidé le système de santé, notamment fourni des études de faisabilité nécessaires aux projets des hôpitaux régionaux de Iasi (nord-est), Craiova (sud)et Cluj (nord-ouest) et continue d’aider les autorités roumaines dans l’absorption de fonds structurels destinés à ces projets. Le vice-président de la BEI, Andrew McDowell a également participé à la signature de nouveaux contrats avec des banques roumaines, qui ne feront qu’augmenter le volume des financements. Grâce aux banques roumaines, les sociétés bénéficiaires de financements bénéficieront non seulement de garanties à la hauteur de 60% pour chaque crédit contracté mais aussi de taux d’intérêts plus bas.

    Le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici, a affirmé que plus de 2000 PME de Roumanie ont déjà bénéficié de cette initiative. Les autorités de Bucarest s’ambitionnent de faires des PMEs roumaines la colonne vertébrale de l’économie nationale. Le ministre des finances espère même que la Roumanie suivra l’exemple de l’Allemagne, où les PMEs comptent pour 68% des exportations.

  • 31.08.2019 (mise à jour)

    31.08.2019 (mise à jour)

    PSD – Une réunion du Comité exécutif du PSD a eu lieu samedi, à Mamaia, au bord de la Mer Noire. Au menu des pourparlers: la stratégie que les sociaux- démocrates sont censés adopter après que leurs partenaires libeaux démocrates sont sortis de la coalition. La première ministre, Viorica Dancila, a fait savoir qu’elle aura lundi une discussion téléphonique avec le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, au sujet de la direction par intérim des trois ministères qu’ALDE détenait au sein du gouvernement de coalition. Dans le cas où le président Iohannis rejette les propositions avancées par le PSD, je m’adresserai à la Cour Constitutionnelle, a encore affirmé Viorica Dancila. Et elle d’ajouter que son gouvernement n’est pas pressé à demander le vote de confiance du Parlement, comme le président roumain lui a demandé. Vendredi, Klaus Iohannis a signé le décret par lequel il a pris acte de la démission de trois ministres ALDE du cabinet de Viorica Dancila. Il s’agit des ministres de l’Environnement, de l’Energie et de celui chargé de la Relation avec le Parlement. Entre temps, l’opposition de droite envisage d’avancer une motion de censure contre le gouvernement Dancila. Le PNL et l’USR se disent favorables aux élections anticipées et prêts à s’assumer le pouvoir. Normalement, le prochain scrutin parlementaire est prévu en 2020.


    Aviron – L’équipage masculin de quatre sans barreur de Roumanie a décroché samedi, la médaille d’argent aux Championnat du monde d’aviron de Linz Ottensheim, en Autriche. La Roumanie a été devancée par la Pologne et a devancée à son tour, la Grande Bretagne. Sept équipages roumains au total ont obtenu leur qualification aux JO 2020. Dimanche, à Linz, la Roumanie participera en finale des courses féminine et masculine de deux de couple, tout comme en finale de l’épreuve féminine de huit avec barreur.


    Volley-ball – La sélection féminine de volley-ball de Roumanie affrontera dimanche la Serbie dans les huitièmes de finale du Championnat européen qui se déroule à Ankara, en Turquie. L’équipe serbe est championne mondiale et vice championne olympique en titre, tandis que la Roumanie s’est qualifiée en quatrième position ce qui lui a assuré une place dans les huitièmes de finale. Les Roumaines ont gagné deux des cinq matchs disputés au sein du groupe C. C’est pour la première fois depuis 2015 que la Roumanie arrive au tableau d’une tournée finale continentale. Son meilleur résultat au Championnat européen est le bronze obtenu en 1963. Par ailleurs, l’équipe masculine de volley-ball de Roumanie participera, elle aussi, au Championnat européen qui se déroulera du 12 au 29 septembre en France, Belgique, Slovénie et Pays Bas. Les Roumains se retrouvent au sein du groupe A, aux côtés de la Bulgares, des Grecs, des Portugais, des Italiens et des Français.



    Météo – Le temps demeure chaud dans la plupart du territoire. Le ciel reste variable et des pluies et des phénomènes orageux pourraient faire leur apparition en altitude. Les températures minimales iront de 12 à 22 degrés et celles maximales de 26 à 34 degrés, plus élevées dans l’ouest et le sud du pays.

  • A la une de la presse roumaine 04/06/2019

    A la une de la presse roumaine 04/06/2019

    Le chef de l’Etat commence mardi les consultations avec les partis parlementaires pour mettre en place les changements que l’électorat de Roumanie a décidés par référendum. Par ailleurs, on apprend dans Adevarul que presque 50% des Roumains dépensent plus d’argent qu’ils n’en gagnent. Et puis, le niveau des investissements immobiliers est le même qu’en Hongrie, annonce le Journal national. Tout cela, dans un mardi frappé par une vigilance orange aux orages, selon Gandul. Info.

  • Les perspectives de la retraite en Roumanie

    Les perspectives de la retraite en Roumanie

    Environ 54% des Européens envisagent de rester actifs après l’âge de la retraite, constate une enquête réalisée récemment par une importante banque européenne dans 15 pays dont 13 d’Europe. Au niveau européen, un quart de la population seulement s’attend à avoir le même niveau de vie après la retraite. Les Roumains, eux, sont encore plus pessimistes. 63% des Roumains interrogés estiment qu’ils seront obligés de travailler après l’âge de la retraite tout simplement pour pouvoir payer leurs factures.

    Pour mieux comprendre cet état de choses, nous avons invité au micro Manuela Stănculescu, sociologue à l’Institut de recherches sur la qualité de la vie. A son avis, il s’agit là avant toute chose d’opinions et d’attentes comparables aux réponses des enquêtes sur le bonheur personnel ou sur la direction dans laquelle se dirige tel ou tel pays.

    Qui plus est, ces sondages mettent en lumière des comportements et des mentalités, affirme Manuela Stănculescu : « Les Roumains ont un certain type de comportement. Cela ne fait que quelques années que certains d’entre eux ont commencé à se faire des plans sur le long terme. Par exemple : ils pensent à leur retraite. A cause de notre passé communiste, nous avons tendance à penser toujours que « la retraite viendra ». Comme si elle nous était donnée en cadeau. Par contre, les étrangers savent qu’ils doivent se préoccuper tous seuls de leur retraite. De plus, à l’étranger, il existe plusieurs instruments et possibilités financières pour planifier sa retraite. Les Occidentaux sont habitués à ce type de pensée dès leurs années d’école. En Roumanie, cela ne s’apprend pas à l’école, ni en famille. Ce n’est que dernièrement, et uniquement au niveau de la classe moyenne supérieure, que l’on remarque ce type de comportement : planifier ses vacances ou planifier l’éducation des enfants à l’étranger. Ces pratiques n’existaient pas auparavant. »

    Autrement dit, une grande partie des Roumains, à l’instar d’autres Européens de l’Est marqués par le communisme, doivent comprendre que planifier sa retraite est tout simplement une responsabilité personnelle à assumer. La même mentalité fait surface au moment où il est question d’économiser. Dans ce cas, les conditions de vie comptent pour beaucoup. Et pour cause. 69% des Roumains affirment ne pas réussir à épargner en raison des revenus trop bas. A la pauvreté et aux mentalités s’ajoute une raison très concrète : l’offre des institutions bancaires et financières, ajoute Manuela Stănculescu.

    Elle explique les causes réelles du taux si bas des économies chez les Roumains : « Premièrement, le niveau de pauvreté de la population est très élevé. Beaucoup de gens ne peuvent pas faire des économies parce qu’ils n’ont rien à mettre de côté. Deuxièmement, épargner n’est pas une pratique très répandue. C’est parce qu’il n’y a pas d’éducation en ce sens. Le problème des pays ex-communistes, c’est justement l’absence d’éducation financière dans les écoles. Troisièmement, il n’y a pas de diversité de produits financiers qui encouragent les économies, car en Roumanie, les banques ne proposent pas suffisamment de produits bancaires ou financiers de ce type, comme c’est le cas dans le reste de l’Europe. »

    Néanmoins, les perceptions et les attentes de la population sont soutenues, partiellement du moins, par des données concrètes. Depuis 2009 déjà, la Banque Mondiale avertissait que le déficit des retraites en Roumanie dépassera les 5% du PIB avant 2020 et que ce déficit continuera à se creuser, pour stagner par la suite et arriver à 6,2% du PIB en 2050. Ces déficits sont engendrés par le rythme de vieillissement de la population, mais aussi par les coûts de transition d’une partie des contributions du 1er Pilier vers le 2e Pilier.

    En 2009, au moment de ces prévisions, la Roumanie venait de réformer son système de retraites pour le structurer autour de trois Piliers : le 1er Pilier, les retraites assurées par le système public, gérées par l’Etat et financées par le budget de la sécurité sociale ; le 2e Pilier, obligatoire à ce moment-là pour les moins de 35 ans et optionnel pour les 35-45 ans, avec des retraites assurées par les contributions obligatoires aux fonds privés de pensions ; et le 3e Pilier, un système facultatif de retraites entièrement géré par des compagnies privées.

    Pour le moment, un peu plus de 7 millions de Roumains contribuent au 2e Pilier. Pour ce qui est du 3e Pilier, 410.000 personnes cotisaient pour une retraite privée fin 2016. C’est, selon les interprétations, le nombre de Roumains qui avaient compris que la planification de leur retraite était aussi une question de choix individuel ou bien celui de personnes qui avaient les moyens de cotiser, en plus de la pension d’Etat obligatoire, à une pension privée.

    Pour conclure, le pessimisme des Roumains relatif à la nécessité de continuer à travailler après l’âge de la retraite s’explique par le niveau de vie actuel, mais aussi par des données concrètes.

    Manuela Stănculescu revient avec des détails : « Les problèmes liés aux retraites futures ont trois sources principales. La première est le vieillissement de la population. Nous traversons actuellement un processus de vieillissement, ce qui fait que dans 10-20 ans, il y aura de plus en plus de personnes à l’âge de la retraite soutenues par de moins en moins de personnes actives. Cela mettra beaucoup de pression sur le fonds de retraites. La deuxième raison d’inquiétude est liée à l’économie informelle, très développée en Roumanie. A court terme, c’est une manière de survivre, mais c’est ce qui nous « tuera » à long terme. Travailler au noir, sans déclarer ses revenus, se traduit par des retraites soit très faibles, soit inexistantes. Enfin, la troisième cause est l’immigration, souvent liée au travail au noir. Il existe des personnes qui travaillent à l’étranger sans être déclarées et qui, lorsqu’elles reviennent au pays, touchent le salaire minimum ou bien elles n’ont aucune forme de revenu. Souvent, ces personnes repartent à l’étranger pour faire la même chose. Pour le moment, elles arrivent à s’en sortir, mais elles ne cotisent pour aucun système, ni en Roumanie, ni à l’étranger. Il y aura, à l’avenir, des générations qui, à cause de tout cela, traverseront de grandes difficultés. Nous pourrons commencer à parler de la pauvreté des retraités en Roumanie. C’est possible que, dans un avenir assez proche, ils soient la principale catégorie exposée à la pauvreté. Pour le moment, ce sont les enfants et les jeunes qui se trouvent en dessous de ce seuil de pauvreté absolument inadmissible pour toute société. »

    C’est peut-être justement en prenant en compte l’amélioration de la situation des jeunes que le système des retraites pourrait devenir plus soutenable. (Trad. Valentina Beleavschi, Elena Diaconu)

  • A la une de la presse roumaine 23.10.2018

    A la une de la presse roumaine 23.10.2018

    L’argent domine la plupart des sujets traités par les journaux bucarestois en ce mardi. Le gouvernement encourage les enfants roumains à ouvrir des comptes bancaires, s’alarme Adevarul, avant de préciser : les enfants n’auront pas le droit de disposer de leurs économies avant l’âge de 18 ans, l’Etat oui. Pour sa part, Jurnalul National félicite les autorités roumaines de la mise en place d’une loi contre la paresse, une première.

  • René Pigeard (France): Le problème des chiens errants à Bucarest – résolu?

    René Pigeard (France): Le problème des chiens errants à Bucarest – résolu?

    Il suffit de se promener dans les rues de la ville pour constater que la réponse est non. Certes, il n’y en a plus autant, mais je dirais que c’est un cercle vicieux. Voici un certain nombre d’années, la gestion des chiens errants a été attribuée aux municipalités, et depuis, les organisations pour la protection des animaux et ces dernières se font la guerre. Le législateur souhaitait mettre de l’ordre et améliorer la vie des animaux errants. En fait, cela a donné naissance à une sorte de mafia des animaux errants. Vu que les équarrisseurs sont payés au nombre d’animaux capturés, et sont parfois en collusion avec les personnels des municipalités, qui sont censés les compter. Comme il y en a plus sur le papier qu’en réalité, un grand nombre est euthanasié sous prétexte de maladie ou d’invalidité, cette procédure étant elle aussi fictive, mais rémunérée. Les équarrisseurs sont intéressés à collecter le plus grand nombre de chiens, dont même les animaux des gens. Les propriétaires préfèrent leur donner de l’argent pour récupérer leur animal tout de suite plutôt que de suivre une procédure longue et compliquée. Une fois capturés, les chiens sont entassés dans des véhicules les uns sur les autres, pour économiser les courses et le carburant. Ils arrivent dans les refuges dans de piètres conditions. Les abris publics sont financés selon le nombre d’animaux accueillis. Là, ces derniers meurent souvent de faim et de soif, explique un médecin à l’agence de presse de la Radio. Les animaux doivent être marqués, stérilisés et réinsérés — c’est ce qui est prévu dans ce parcours, en Roumanie. Seulement, les deux premières activités présupposent des espaces appropriés, des vétérinaires (qui en fait n’existent pas), et aussi des coûts élevés. L’obligation de stériliser les animaux sous peine d’amende de 2500 euros, dans un pays où le salaire moyen est de 450 euros, fait que les gens ne se permettent ni de faire stériliser leurs animaux, ni de payer l’amende, et alors ils les abandonnent dans la rue. Une estimation fait état de 500.000 chiens errants en Roumanie. La Roumanie a alloué en 8 ans 35 millions d’euros pour résoudre le problème des chiens errants. Pourtant, ils continuent d’exister parce que certains ont tout intérêt à pérenniser leurs gains. Voilà un peu la situation en résumé.