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  • Pascal Le Hen, amicalement franco-roumain

    Pascal Le Hen, amicalement franco-roumain

    Vous ne le saviez peut-être pas, mais Bucarest et Bordeaux se trouvent sur la même latitude. Entre elles, près de 2600 kilomètres à vol doiseau et cette distance est loin dêtre le seul détail qui les sépare. Cest ce qua constaté Pascal Le Hen, un Français qui, depuis une bonne dizaine dannées, fait la navette entre les deux villes…






    Retrouvez ici le flux dinformations du groupe Asociatia România-Franta / Amicale France-Roumanie – www.facebook.com/groups/143565792511332/


    Le groupe Rencontre avec les Roumains – https://www.facebook.com/groups/439967942719402/

  • Mais pourquoi ?

    Mais pourquoi ?

    Depuis lors, réunis en fin de semaine, membres de lassociation, enfants et parents font le tour des musés de la capitale. Raluca Bem Neamu, présidente de lassociation « Mais pourquoi? » explique lorigine de cette appellation: « Cest la question que les enfants de 2 à 10 ans posent le plus souvent. Je pense surtout aux plus petits, avides de connaître le pourquoi du comment. Les programmes que nous proposons se déroulent dans des établissements culturels, des musées notamment, car les enfants aiment bien cet univers riche de sens. Si ces programmes sont interactifs et quils tiennent compte de lâge et de lintérêt des petits, ils leur procurent des expériences tout à fait extraordinaires. Aucun autre espace noffre tant de significations et de possibilités de jouer et dinteragir avec les objets culturels. »



    En partant de lidée que lexpérience des enfants est plus agréable et profonde en compagnie des parents, lAssociation « Mais pourquoi? » sadresse aux familles avec des enfants de 2 à 10 ans, auxquelles elle propose un programme chaque fois différent. Nous avons voulu savoir pourquoi les musées sont plus attractifs pour les petits visiteurs et en quoi leur perception des musées diffère de celle des adultes: « Nous avons commencé par le Musée du paysan roumain, le plus attractif, à notre avis, du point de vue des objets exposés. Nous avons également visité le Musée du village, le Musée national dhistoire, plusieurs maisons musées, dont celles de Vasile Grigore et de George Enescu. Cela fait trois ans déjà que nous collaborons avec cette dernière, qui propose des programmes de musique et de mouvement. En fait, ce sont les seuls musées qui reçoivent des groupes denfants, les autres nétant pas préparés pour cette expérience. Et pour cause: à lentrée dans un musée, les enfants ont besoin dun petit bout de temps, histoire de sadapter à lespace, dont ils perçoivent autrement les dimensions. Voilà pourquoi tous nos programmes débutent par un jeu, censé les rendre à laise dans cet espace. Grâce à la présence des parents, les choses se passent plus naturellement. Ce nest quaprès que commence le tour du musée. Les enfants sont très ouverts et curieux. Dépourvus de préjugés et de craintes, ils accueillent et acceptent lart beaucoup plus facilement que les adultes. »



    A lintention des enfants entre 4 et 8 ans, des programmes déducation visuelle ont été mis en place à lexposition du photographe français Philippe Ramette. Intitulée « Le monde à lenvers », elle est organisée par lInstitut français de Bucarest et accueillie par le Centre des arts visuels – Multimédia de Bucarest. Cette activité vise à faire découvrir aux petits lart contemporain en général, et lapproche de lartiste en particulier, affirme notre interlocutrice Raluca Bem Neamu: « Le message principal de ce programme, cest que lartiste rend la réalité selon sa volonté et ses idées. Nous les aidons à comprendre lart, qui nest pas la copie dun coin de la nature, mais une transposition qui met en évidence lidée et le message de lartiste. Après la visite de lexposition, les discussions et les jeux imaginés autour de celle-ci, dont des tests déquilibre, les enfants sont invités à des ateliers de création. Avec pour point de départ lapproche du monde à lenvers que propose lartiste français Philippe Ramette, ils tenteront de créer des collages qui défient les lois de la physique, puisque tout y est de travers. Ces collages devraient en fait transmettre un message personnel. Nous visons à leur faire comprendre lart non pas par le biais dune définition, mais par lintériorisation du concept. Or, le fait de jouer aux artistes pendant la visite de lexposition les aide à mieux assimiler ce message ».



    Ce printemps, lAssociation « Mais pourquoi? » propose aussi des ateliers de philosophie « Autrement dit». Destinés aux enfants de 4 à 8 ans, ces activités partent dune histoire pour aboutir à des discussions sur la vie. Il y a aussi des ateliers qui supposent des sorties dans la nature pour découvrir les plantes et les arbres. « Fleurs, filles et … plantes », cest le titre dun atelier sadressant aux filles.



    Prévu pour le 8 mars, il jouit de la présence de Iulia Iordan, auteure du « Voyage à travers les plantes et la lumière » et de Cristiana Radu, lillustratrice du livre. « LAtelier de larbre », cest le titre dune autre activité de découverte du milieu naturel. Organisé à lintention des familles avec des enfants de 4 à 8 ans, il invite à plonger dans lunivers fascinant de la forêt.



    Bref, au fil du temps et avec chaque atelier, la question « Mais pourquoi ? » acquiert de nouvelles significations.


    (trad. Mariana Tudose)

  • Du bénévolat à la veille de Noël

    Du bénévolat à la veille de Noël

    En suivant les conseils de son père, Alina s’est inscrite à l’Académie d’études économiques, mais elle n’a jamais pratiqué la profession d’économiste. Même si cela peut sembler pathétique ou démodé, Alina a fait un autre choix: « Depuis toute petite, j’ai voulu aider. Je pense que c’est ma mission. Enfant, je subtilisais de l’argent, que mes parents gardaient à la maison, pour le donner aux enfants pauvres » – révèle-t-elle. Elle aurait aimé aller en Somalie pour aider les enfants là-bas. Ensuite, elle s’est rendu compte que le besoin d’aide existe partout. Elle est donc restée en Roumanie, où elle a créé, il y a 10 ans, l’association Sens Pozitiv (Sens Positif).



    L’équipe constituée par Alina Dumitriu travaille avec les groupes vulnérables de personnes touchées par le virus VIH : SDF, enfants de la rue, prostituées, toxicomanes. Depuis un certain temps, Alina Dumitriu offre un accompagnement à des femmes séropositives de la capitale kenyane Nairobi. Pour mieux comprendre et venir en aide aux enfants et aux adultes dont elle s’occupe, Alina Dumitriu a suivi une formation en psychothérapie. Lorsqu’elle a commencé la thérapie avec les adolescents et les enfants touchés par le virus, Alina a eu un choc en constatant que ces jeunes n’avaient pas reçu des informations élémentaires sur leur maladie.



    La plupart d’entre eux n’étaient pas malades du Sida, ils étaient seulement séropositifs, explique Alina Dumitriu : « En travaillant avec ces jeunes — dont certains avaient 15 ou 16 ans — j’ai pu identifier leurs besoins. Leurs relations avec les médecins étaient difficiles, ils ne communiquaient pas avec eux, ils se croyaient plus malades qu’ils ne l’étaient. Certains d’entre eux pouvaient mener une vie presque normale, mais, ne sachant pas grand-chose sur le virus, ils attendaient la mort. Cela m’a beaucoup impressionnée et j’ai commencé à m’informer sur la séropositivité et à leur raconter des choses là-dessus. Ensuite, j’ai constaté qu’à part quelques mesures de prévention, il n’y avait aucune information en roumain sur le VIH. On conseillait aux gens ce qu’ils devaient faire pour ne pas contracter le virus, mais ceux qui l’avaient déjà contracté ne disposaient pas d’informations en roumain. Alors j’ai commencé à traduire des articles. »



    La collaboration avec les hôpitaux n’a pas été facile: « Le personnel de santé a été plutôt réticent, avant tout parce que nous parlions un autre langage. Un médecin s’est aperçu que j’étais bien informée et il a commencé à m’envoyer de plus en plus de patients. Ça m’a obligée à apprendre davantage, car les jeunes me posaient toute sorte de questions et, des fois, je devais d’abord m’informer moi-même pour pouvoir leur répondre. J’ai formé des jeunes qui vivent avec le VIH, pour en faire des éducateurs et nous les avons intégrés aux équipes médicales. Pourtant, c’est difficile. Les hôpitaux et les médecins sont réfractaires à nos suggestions, mais nous avons quand même gagné leur respect.»



    Depuis un an, Alina ne dispose plus de fonds pour payer des salaires et des activités de l’association. De temps en temps, elle reçoit de l’argent pour des conseils donnés à une compagnie pharmaceutique. Pourtant, le plus grand mécontentement d’Alina Dumitriu est de constater qu’aucun des gouvernements roumains qui se sont succédé au pouvoir depuis 10 ans n’a résolu le problème des personnes séropositives.



    « Elles n’ont pas d’accès aux services de santé et la corruption politique a un impact direct sur elles» — affirme Alina: « Dans ce domaine il n’y a pas de services. Actuellement, les autorités n’offrent absolument rien aux séropositifs, aux personnes et aux enfants sans abri. Il n’y a pas de services pour eux, toutes ces activités sont déroulées par des ONGs. A mon avis, les autorités devraient soutenir cette activité déployée par les bénévoles. Nous avons déjà de l’expérience dans ce domaine et nous avons besoin de soutien. Et je pense que si des campagnes étaient organisées, elles stimuleraient le bénévolat. Je fais du bénévolat depuis 10 ans, sans interruption. C’est très important et la gratitude des personnes que lon a aidées est une grande récompense. Je suis toujours tellement contente quand je constate qu’une personne va mieux après avoir discuté avec moi ou après sêtre adressée à une ONG. »



    Depuis quatre ans, l’Association Sens Pozitiv — Sens Positif, organise un évènement caritatif appelé « petites boîtes magiques ». Il y a quatre ans, l’équipe d’Alina et plusieurs autres bénévoles ont préparé un repas pour 150 personnes, enfants et adultes SDF ou provenant de milieux défavorisés. Cette année, le nombre des invitations à la fête a été majoré à 600. Davantage d’informations sur l’association fondée par Alina Dumitriu sur www.senspozitiv.blogspot.com



    Il y a six mois, Iarina Stefanescu fondait le programme éducationnel « Ajungem Mari », « On grandit », avant de conclure des partenariats avec les Directions de protection de l’enfant des 1er, 2eme, 3eme et 6eme arrondissements de la capitale roumaine. Le but du programme était le développement personnel des enfants, leur confiance dans leur propre forces et la création d’habilités de communication et de travail en équipe. Et les résultats n’ont pas tardé.



    « Dă-ti pasiunea mai departe » « Partage ta passion », c’est le nom d’un projet par le biais duquel 160 bénévoles s’impliquent chaque semaine pour enseigner aux enfants par le biais du jeu différents arts et sciences : littérature, cinéma, danse, anglais, histoire, biologie, etc. « Explorateur pour un jour » prévoit des visites de musées, des sorties dans des parcs, au théâtre, au cinéma et à l’opéra. Un autre projet s’appelle «Oser rêver » et vise les premiers pas dans l’orientation professionnelle des jeunes : visites chez différents employeurs, dans des usines et autres entreprises. « Iarina est l’énergie positive en personne et elle se rend partout à deux roues. D’ailleurs elle aime beaucoup son vélo. Et plus que son vélo, elle aime aider. La vie des enfants des centres sociaux est déjà plus lumineuse, grâce à son initiative qui ne cesse de grandir », affirme Anca Mihaela Tudose, bénévole.



    Depuis quelque temps, le bénévolat est beaucoup plus encouragé, affirme Iarina Stefanescu: « Tant les parents que les enseignants encouragent les bénévoles. Nous travaillons actuellement avec des lycéens et des étudiants et j’ai senti une ouverture claire dans les lycées bucarestois de premier rang d’où proviennent la plupart des bénévoles. J’ai le sentiment qu’ils sont encouragés dans leur activité. »



    Côté résultats, Iarina affirme que ceux-ci sont déjà visibles : « Les bénévoles voient les résultats apparaître chaque heure. Parfois c’est plus simple de travailler avec les enfants, parfois c’est plus difficile, cela dépend de leur situation, de la situation de chaque centre de placement. Nous travaillons aussi dans des appartements de type familial, où la situation est différente. Mais pour revenir aux résultats, on peut identifier du progrès à l’école aussi parce que les bénévoles préparent les enfants pour l’école par le biais des jeux, afin que ceux-ci aient plus de confiance en eux-mêmes. Les enfants regardent les bénévoles comme des modèles et copient leur comportement et oui les résultats sont visibles. Les enfants sont beaucoup plus ouverts, plus imaginatifs, puisque le développement de l’imagination est un autre objectif des bénévoles. Et puis, les enfants apprennent à travailler en équipe, parce que les bénévoles les impliquent dans des jeux qui développent l’esprit d’équipe, mais les résultats seront encore plus visibles dans un an. »



    Iarina Stefanescu a été déclarée bénévole de l’année dans le domaine de l’éducation lors d’un gala national du bénévolat. Davantage de détails sur le programme de bénévolat On Grandit sur http://www.ajungemmari.ro (trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

  • 13.11.2014 (mise à jour)

    13.11.2014 (mise à jour)

    Elections — Poursuite, ce jeudi, de la campagne électorale des deux candidats en lice pour le second tour du scrutin présidentiel roumain du 16 novembre, à savoir le premier ministre social-démocrate Victor Ponta, représentant de l’alliance formée par le Parti Social Démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur et Klaus Iohannis, leader de l’Alliance Chrétienne — libérale. Le 16 novembre, 18.284.326 Roumains inscrits sur les listes électorales seront appelés aux urnes pour élire leur président. 18.884 bureaux de vote seront ouverts à cette fin. Lors du premier tour de scrutin, 294 bureaux de vote ont été ouverts à lextérieur du pays, les plus nombreux en Italie, Espagne, France, République de Moldova. Rappelons que Victor Ponta a remporté le premier tour de la présidentielle avec 40,44% des voix, contre 30,37% pour son rival, Klaus Iohannis.



    Statistiques — La Roumanie compte parmi les pays où la production industrielle a enregistré les plus grands taux de croissance d’un mois à l’autre, selon les chiffres rendus publics par l’Office Européen des Statistiques. L’Eurostat précise que la production industrielle de l’UE et de la zone euro ont connu un bond de 0,6% au mois de septembre 2014, par rapport au mois précédent. Conformément à ces chiffres, au mois de septembre, la production industrielle a augmenté en Croatie (4,6%), en République Tchèque (4,5%), en Irlande (4,1%), en Hongrie (2,7%) et en Roumanie (2,4%).



    Tourisme — Plus de 270 sociétés participent à Bucarest, du jeudi 13 au dimanche 16 novembre, à la 32e édition du Salon du Tourisme de Roumanie. Selon les organisateurs, cet évènement constitue l’occasion idéale de découvrir les plus belles destinations du pays et de l’étranger. Les opérateurs touristiques présentent leurs offres pour les fêtes d’hiver ainsi que pour l’été 2015. Ils viennent de 14 pays: Autriche, Bulgarie, Fédération de Russie, Allemagne, Grèce, Inde, Israël, Italie, République de Moldova, Palestine, Roumanie, Espagne, Turquie et Hongrie. La nouveauté de l’édition de cette année est la participation en première de la Palestine, par le biais de l’Autorité nationale pour le Tourisme.



    Concours — La Roumanie participe avec 25 inventions à la 63e édition du Concours international de l’invention Eureka, qui a débuté ce jeudi à Bruxelles. La journée de vendredi sera entièrement consacrée à la Roumanie, dont le pavillon a été organisé sous l’égide du Ministère de l’Education nationale.



    Accord — Le Parlement européen a ratifié ce jeudi à Bruxelles l’Accord d’Association de la République de Moldova à l’UE. Le chef du gouvernement de Chisinau, Iurie Leanca a salué la décision du Législatif communautaire affirmant qu’il s’agissait d’un évènement historique. Le commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage, Johannes Hahn, a déclaré que la ratification du document était un succès majeur tant pour la République de Moldova que pour l’UE, essentiel pour la transparence et la croissance économique, la stabilité et la prospérité de ce pays. L’accord d’association entre la République de Moldova et l’UE a été signé le 27 juin à Bruxelles. Il a été ratifié le 2 juillet par le Parlement de Chisinau. Une fois ratifié par les Parlements des 28, le document entrera en vigueur. La Roumanie a été le premier pays communautaire à ratifier l’accord d’association de la République de Moldova à l’UE.



    Foot — La sélection nationale de foot de Roumanie affrontera vendredi à Bucarest l’Irlande de Nord, dans un match du groupe F préliminaire de l’Euro 2016, en France. C’est le 4 e match des footballeurs roumains qui ont jusqu’ici battu la Grèce avec 1 but à 0 et la Finlande avec 2 buts à 0. Face à la Hongrie, la Roumanie a fait match nul (1 partout). Dans le classement du groupe qui inclut aussi les Iles Féroé, la première place est occupée par l’Irlande de Nord, avec 9 points, suivie par la Roumanie avec 7 points.

  • 13.11.2014

    13.11.2014

    Scrutin — Les candidats en lice pour le second tour du scrutin présidentiel du 16 novembre poursuivent aujourd’hui la campagne électorale. Aujourd’hui, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta, candidat de l’alliance formée par le Parti Social Démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur a posté sur son profil Facebook un message à l’intention des Roumains orthodoxes qui fêtent aujourd’hui Saint Jean Chrysostome, un des plus importants prédicateurs du Christianisme. A son tour, le leader libéral, Klaus Iohannis, représentant de l’Alliance Chrétienne — libérale, formée par les partis national liberal et démocrate libéral, a demandé une réunion d’urgence du Parlement afin de débattre et de rejeter un projet de loi prévoyant d’amnistier et de gracier certains faits de corruption. Rappelons-le, au premier tour du scrutin présidentiel du 2 novembre, Victor Ponta a obtenu 40,44% des voix et Klaus Iohannis 30,37% des voix.



    Statistiques — La Roumanie compte parmi les pays où la production industrielle a enregistré les plus grands taux de croissance d’un mois à l’autre, selon les chiffres rendus publiques par l’Office Européen des Statistiques. L’Eurostat précise que la production industrielle de l’UE et la zone euro ont connu un bond de 0,6% au mois de septembre 2014, par rapport au mois précédent. Conformément à ces chiffres, au mois de septembre, la production industrielle a augmenté en Croatie (4,6%), en République Tchèque (4,5%), en Irlande (4,1%), en Hongrie (2,7%) et en Roumanie (2,4%).



    Bruxelles — Le Parlement européen a ratifié aujourd’hui à Bruxelles l’Accord d’Association de la République de Moldova à l’UE. Le chef du gouvernement de Chisinau, Iurie Leanca a salué la décision du Législatif communautaire affirmant qu’il s’agissait d’un évènement historique. Le commissaire européen à l’élargissement Johannes Hahn a déclaré que la ratification du document était un succès majeur tant pour la République de Moldova que pour L’UE, essentiel pour la transparence et la croissance économique, la stabilité et la prospérité de ce pays. L’accord d’association entre la République de Moldova et l’UE a été signé le 27 juin à Bruxelles. Il a été ratifié le 3 juillet par le Parlement de Chisinau. Une fois ratifié par les parlement des 28, le document entrera en vigueur. La Roumanie a été le premier pays communautaire à ratifier l’accord d’association de la République de Moldova à l’UE.



    Foot — La sélection nationale de foot de Roumanie affrontera vendredi à Bucarest l’Irlande de Nord, dans un match du groupe F préliminaire de l’Euro 2016, en France. C’est le 4 e match des footballeurs roumains qui ont jusqu’ici battu la Grèce avec 1 but à 0 et la Finlande avec 2 buts à 0. Face à la Hongrie, la Roumanie a fait match nul (1 partout). Dans le classement du groupe qui inclut aussi les Iles Féroé, la première place est occupée par l’Irlande de Nord, avec 9 points, suivie par la Roumanie avec 7 points.



    Tourisme — Plus de 270 sociétés de 14 pays participent à Bucarest à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche à la 32e édition du Salon du Tourisme de Roumanie. Selon les organisateurs, cet évènement constitue l’occasion idéale de découvrir les plus belles destinations du pays, mais aussi de l’étranger. Des opérateurs touristiques de nombreux pays : Autriche, Bulgarie, Fédération de Russie, Allemagne, Grèce, Inde, Israël, Italie, République de Moldova, Palestine, Roumanie, Espagne, Turquie et Hongrie présentent leurs offres pour les fêtes d’hiver ainsi que pour l’été 2015. La nouveauté de l’édition de cette année est la participation en première de la Palestine, par le biais de l’Autorité nationale pour le Tourisme.



    Concours — La Roumanie participe avec 25 inventions à la 63e édition du Concours international de l’invention Eureka, qui se déroule aujourd’hui à Bruxelles. La journée de vendredi sera consacrée entièrement à la Roumanie, dont le pavillon a été organisé sous l’égide du Ministère de l’Education nationale.

  • La terre arable – investissement profitable

    La terre arable – investissement profitable

    Depuis le 1-er janvier 2014 la Roumanie accorde aux citoyens étrangers le droit d’acheter directement des terrains agricoles. Avant cette date, les étrangers ne pouvaient faire des acquisitions de terrains agricoles que s’ils inscrivaient une firme roumaine. Les spécialistes avertissent que les acquisitions de terrains agricoles augmenteront et qu’un strict contrôle est nécessaire de la part de l’Etat. Pendant 14 ans seulement, on a acheté en Roumanie 3 millions dhectares de terrain fertile ce qui veut dire un tiers des terrains arables à l’échelon national possédés désormais par des Italiens, des Allemands, des Danois, des Anglais, des Norvégiens, des Hollandais, des Hongrois et des Libanais. Officiellement, les compagnies à capital étranger ont d’ores et déjà acheté 1 million dhectares de terrain arable et s’occupent en métayage des travaux sur d’autres deux millions.



    Laurentiu Baciu, président de LAPAR (Ligue des Producteurs Agricoles Roumains) dit que les étrangers cultivent le terrain dans notre pays profitant de la terre fertile, du petit prix par hectare et de la main d’œuvre peu chère mais vendent la récolte dans leurs pays d’origine. Le blé roumain y est transformé par des spécialistes ou utilisé comme fourrage pour animaux qui, ensuite, sont importés en Roumanie et vendus à des consommateurs roumains à des prix sensiblement plus grands que ceux possibles si la transformation était faite en Roumanie.



    Laurentiu Baciu: “Nous devons partir d’une réalité que nous devons d’abord accepter. Nous avons une agriculture privée depuis 20 ans. Ceux de l’extérieur viennent de l’histoire. Nous entamons les premiers pas dans l’exploitation agricole, dans leur modernisation pour pratiquer une agriculture performante. Les sources financières sont ce qu’elles sont. Les banques de Roumanie nous appliquent un certain taux d’intérêt et avec les firmes mères de leurs pays respectifs on pratique un autre niveau d’intérêt, justement où nous trouvons ces acheteurs. Ils bénéficient des taux d’intérêt préférentiels de 1-2 % pour l’achat des terrains dans l’Europe de l’Est et de facilités des gouvernements des pays respectifs. Chez nous, c’est différent. Il y a des superficies dont nous savons qu’elles n’appartiennent pratiquement à personne. Lors de la réforme de 1991 on a remis la terre aux anciens propriétaires sans leur demander s’ils en ont ou pas besoin, s’ils ont la possibilité de travailler cette terre et maintenant ils se trouvent dans la situation de se débarrasser de ces terrains en les vendant au premier acheteur. Dans d’autres pays, les prix des terrains agricoles sont 4-5 fois plus grands qu’en Roumanie car , si chez nous , on parle de 2,5 milliers d’euros par hectare en moyenne, en Belgique ce prix est de 28-30 milliers d’euros par hectare, en France 20 à 25 milliers. C’est la raison pour laquelle ils se bousculent à acheter des terrains en Roumanie. »



    La plupart des investisseurs étrangers sont entré en possession des terrains fertiles de Càlàrasi, de Ialomita ou de Banat. Les Italiens ont acheté les superficies les plus étendues, plus de 250 milliers dhectares, les plus nombreuses situés dans l’ouest du pays. On cherche, en général, des terrains compacts et productifs. La réticence des propriétaires des terrains, des paysans de vendre leurs petits lots de terrain hérités de leurs parents fait que les prix des terrains arables montent constamment et sûrement. Par exemple, dans la commune Intorsura du département de Dolj le prix du terrain arable a augmenté de 600 euros, il y a quelques années, à 1500 euros dans les zones plus pauvres et jusqu’à 2000-3000 euros dans les zones de terrain hautement productif.



    Les maires exhortent les gens à ne pas vendre leurs terres pour ne pas se priver du pain quotidien. Constantin Camen, maire de la commune de Intorsura confirme : “Les investisseurs étrangers sont venus et j’ai dit aux gens de ne pas vendre leurs terrains maintenant car il vont le regretter plus tard. Le prix des terrains va augmenter, seuls ceux qui ont des problèmes graves vendent. »



    Dumitru Dobrescu, édile de Lipovu, à son tour, exhorte les gens du village à ne pas vendre : “C’est un Italien qui a acheté ici à Lipovu 650 hectares. Il y a des associations telles CERVINA qui possède quelques 246 hectares en métayage, il y a encore trois autres sociétés d’environs 100 hectares. La société CERVINA a élevé le prix cette année jusqu’à 6000 lei tandis qu’il y a deux ans celui-ci n’était que de 2500 lei mais ils l’ont accru pour acheter le plus possible de terrains. Et c’est dommage que les gens vendent tout le terrain et ce pays restera dépourvue de terrain agricole. »



    Les terrains agricoles de Moldavie et de Transylvanie de nord-est sont moins chers mais trop morcelés pour qu’un grand investisseur puisse acheter des superficies étendues. C’est, peut-être, la raison pour laquelle dans la zone de Sàlaj, par exemple, il n’y a pas de grandes exploitations agricoles et les plus grands fermiers sont les étrangers qui dans les années ’90 avaient acheté des superficies étendues. Nous apprenons de maire Vasile Lazàr de la commune de Màieriste du département de Sàlaj quelle est la situation de cette zone : “C’est une firme roumaine qui a pour actionnaire un citoyen italien qui a acquis en quelques années une certaine superficie de terrain. C’est une société agricole qui travaille la terre et a, aussi, pris en métayage, d’autres terrains des habitants de notre commune. Il s’agit de quelques 500 hectares dont 100 hectares ont été achetés ce dernier temps, le prix offert étant de quelques 80 lei, 100 lei par aire, ce qui veut dire 8000-10000 lei par hectare (jusqu’à 2500 euros).”



    A partir de ce mois , les terrains agricoles seront vendus selon de nouvelles règles. Ainsi, il y a un total changement de la manière dont un Roumain peut vendre son terrain. Toute annonce doit se faire prioritairement à la mairie et la transaction ne peur se faire à moins d’un délai d’un mois. Le vendeur doit également préciser le prix et la mairie doit afficher ce papier au tableau des avis et notifier les co-propriétaires et les personnes apparentées, les métayers, les voisins et l’Etat. Tous ceux-ci ont prioritairement le droit de préemption pour acheter le terrain en question. La Roumanie détient quelques 14 millions dhectares de terrain agricole dont 10 millions de terrain arable. (trad.: Costion Grigore)

  • Bâtiments classés, en danger

    Bâtiments classés, en danger

    De nombreux bâtiments classés de la capitale roumaine sont fortement délabrés. Labsence dune stratégie de remise en valeur des zones historiques et de conservation des constructions architecturalement importantes, la pression dun secteur immobilier à évolution chaotique menacent la survie du Bucarest historique. Cest lavertissement lancé par le rapport sur le patrimoine de Bucarest réalisé par plusieurs ONG actives dans la protection de ce patrimoine et qui prend en compte les 4 dernières années.



    Roxana Wring est la vice-présidente de lAssociation pour la protection et la documentation du patrimoine de Roumanie. « Nous assistons à une destruction systématique du tissu historique et architectural de la ville de Bucarest, cest quelque chose que ses habitants remarquent quotidiennement et sy sont habitués, je crois. Nous nous sommes habitués à vivre dans une ville en pleine destruction. A mon avis, si ça continue comme ça, lidentité architecturale et culturelle de la capitale de la Roumanie sera définitivement compromise. On voit que les 20 dernières années ont été néfastes pour le patrimoine historique, déjà mis à rude épreuve par le régime communiste. »



    Selon les experts, les destructions daprès 1990 du patrimoine sont plus graves que celles du temps du communisme. Le rapport susmentionné montre que des centaines de joyaux darchitecture ont été abattus, dautres sont menacés de démolition. Le président de lAssociation “Sauvez Bucarest !”, Nicuşor Dan, affirme que tout cela nest que le résultat dun mécanisme purement économique : « Sur lensemble de Bucarest, Ceauşescu a démoli environ 15% de la vieille ville ; ce qui a été abattu après 1990 représente grosso modo 5% des constructions des zones historiques, mais cette destruction est aggravée par ces implantations inappropriées qui touchent toutes les zones historiques. Dans tout Etat civilisé, quand un investisseur arrive dans une ville, il a le choix suivant: il se rend au centre-ville où il achète un bâtiment classé, le fait restaurer pour y installer son siège, faisant ainsi la preuve de son prestige social ou bien il se rend à la périphérie où il construit en hauteur et fait du profit. Mais lorsque ladministration publique est faible, linvestisseur achète un bâtiment de patrimoine et le démolit pour mettre à sa place une construction haute, car tout bâtiment ou immeuble classé est 10 fois moins cher que le terrain au-dessous et la pression spéculative de démolir, de vendre ce terrain, est permanente. »





    Le moulin d’Assan est un exemple de dégradation. Construit en 1853, le bâtiment a été mis à feu, saccagé par les voleurs de ferraille ou de matériaux de la structure de résistance. Et la liste pourrait continuer, selon le rapport sur le patrimoine de Bucarest. Prenons l’exemple d’un bâtiment d’une rare beauté architecturale construit boulevard des Aviateurs, dans un quartier résidentiel de la capitale. Les murs de cette maison, de nos jours délabrée, continuent pourtant à attirer les regards des passants par les feuilles sculptées et les Cupidons en pierre. Des décorations néobaroques sont à découvrir à chaque coin du bâtiment et à chaque fenêtre. Ou plutôt des restes de décorations, car à l’heure où l’on parle, la maison est définitivement tombée en ruines : les ornements s’entrevoient à peine, la toiture est effondrée, bien que l’édifice, création d’un célèbre architecte roumain du début du XXème siècle, figure sur la liste des monuments historiques de Bucarest.





    A force d’avancer vers le cœur de la capitale, le nombre des bâtiments dégradés augmente, pour culminer avec ceux du centre-ville, un endroit qui attire par ses rues piétonnes et ses bistros et intrigue par les nombreuses constructions historiques délabrées. Les autorités n’ont rien fait pour elles, bien que des travaux de réhabilitation urbaine aient été faits dans la zone, ces 5 dernières années. Roxana Wring : « On n’a fait que quelques rénovations superficielles, pour la plupart inadéquates et en l’absence de toute expertise historique. Ou bien, on a démoli des maisons, comme par exemple une, de la rue Selari, ce qui contrevient à tout concept de développement urbain. Le centre historique est très important car il offre le potentiel d’un investissement à long terme. Mais pour cela, il faut que la Municipalité assume ses responsabilités et mette en pratique un projet cohérent qui, pour l’instant, n’existe pas. »





    Le rapport sur le patrimoine présente Bucarest comme une ville unique parmi les autres capitales européennes grâce aux nombreux éléments architecturaux modernistes datant de l’entre-deux-guerres. Lors de l’Union de 1918, toute une génération de jeunes architectes roumains diplômés des grandes universités européennes a regagné son pays natal pour y construire les premiers immeubles modernes. Des édifices qui figurent dans les manuels internationaux d’architecture, mais que les Roumains voient à présent agoniser, en attendant, vainement, que des programmes de rénovation commencent. Et lorsque de tels travaux commencent, ils sont parfois si mal réalisés qu’ils finissent par annuler l’importance architecturale de la construction. Roxana Wring: « Ce patrimoine est quasi méconnu. Soit il est en ruines, comme par exemple l’immeuble Aro qu’une secousse sismique plus forte pourrait complètement terrasser, soit il est enveloppé, comme c’est le cas de l’immeuble Turist, Place Romana. Or, au moment où l’on décide d’envelopper une construction moderniste, celle-ci aura par la suite l’air d’un bâtiment communiste, avec une façade peinte en jaune ou rose et les fenêtres modifiées. Il suffit de vous promener le long du boulevard Magheru pour voir à quoi ressemblent actuellement ces immeubles. »



    La dispute entre les autorités et les ONG au sujet des constructions historiques a été portée à plusieurs reprises devant les tribunaux. L’association « Sauvez la ville de Bucarest » a essayé à maintes reprises de sauver des édifices tombés entre les mains des agences immobilières. Les ONG qui militent en faveur du patrimoine architectural de la capitale roumaine appellent les institutions publiques à le protéger et conserver, et recommandent une série de mesures pour améliorer la situation. (trad.: Ileana Taroi, Ioana Stancescu)