Tag: autoroutes

  • Infrastructure routière et le parc automobile national, deux sujets sensibles en Roumanie

    Infrastructure routière et le parc automobile national, deux sujets sensibles en Roumanie


    L’infrastructure
    routière de Roumanie demeure toujours déficitaire au chapitre
    autoroutes, qui comptent actuellement près de 950 kilomètres.
    D’ailleurs, la densité des autoroutes est une des plus réduites au
    niveau européen par rapport à la superficie du pays. L’année
    dernière, le réseau autoroutier s’est enrichi de seulement 30
    kilomètres. Mais cette année les autorités se sont proposé des
    objectifs ambitieux et signé lundi le contrat visant le projet et la
    construction du deuxième secteur de l’autoroute A1 reliant les
    villes de Sibiu et de Pitesti, les deux dans le centre et
    respectivement dans le sud du pays.

    Le constructeur est une
    entreprise du BTP de Turquie qui a une vaste expérience dans le
    domaine. D’une longueur de 32 kilomètres, le secteur entre les
    localités de Boiţa
    et Cornetu sera la première autoroute alpine de Roumanie. Avec un
    coût estimé à 850 millions d’euros, ce projet compte 49 ponts et
    viaducs, sept tunnels et un écoduc pour les grands mammifères.
    L’entrepreneur dispose de 18 mois seulement pour réaliser le projet
    et de 50 mois pour les travaux de construction. A présent, les
    travaux visent une des autoroutes les plus attendues de Roumanie, le
    1er secteur de la même voie à grande vitesse, entre Sibiu et Boita,
    soit 13 kilomètres qui devraient être achevés en décembre de
    cette année. L’année dernière les travaux ont été démarrés
    aussi sur le 5e secteur entre Pitesti et Curtea de Arges, soit 30
    kilomètres à achever à l’horizon 2025. Par ailleurs, le ministre
    des Transports, Sorin Grindeanu a annoncé avoir rencontré les
    autorités serbes au sujet de la construction d’une autoroute reliant
    la capitale serbe, Belgrade à la ville de Timisoara dans le
    sud-ouest de la Roumanie. Le responsable roumain a précisé qu’un
    accord à ce sujet sera signé à la fin mars.

    Il
    y a aussi des nouveautés concernant le parc automobile national, un
    autre sujet sensible en Roumanie. Malgré une progression
    impressionnante du nombre de voitures jusqu’à plus de 8 millions
    d’autos en 2021, la Roumanie demeure en fin du classement européen
    du taux de motorisation avec seulement 376 voitures par mille
    habitants alors que la moyenne européenne était de 569 véhicules
    par mille habitants. Mais le problème c’est le fait que le pays
    dispose d’un des parcs automobiles les plus vieillis de l’UE avec un
    âge moyen des autos en circulation en 2021 de 16,5 ans, alors qu’en
    France il tourne autour des 10 ans. Dans ce contexte, les autorités
    ont donné mardi le coup d’envoi des programmes des renouvellement du
    parc automobile national. Il s’agit de primes à la casse accordées
    aux propriétaires de véhicules anciens qui souhaitent s’acheter un
    véhicule neuf dans le cadre des programmes appelés « le
    tacot » et le « tacot plus ».

    L’État offre 1200
    euros de prime à la casse pour l’achat d’un véhicule neuf à moteur
    thermique à faibles émissions de CO2. La nouveauté de cette année
    est le fait que le bénéficiaire peut envoyer à la casse deux
    véhicules anciens et recevoir une prime cumulée de 1800 euros. S’y
    ajoutent des bonus de 300 euros par voiture vieille de plus de 15 ans
    et dont la norme de pollution est Euro 3 et inférieure. L’achat de
    véhicules qui roulent avec du GPL est également encouragé par une
    prime de 300 euros. D’autres bonus s’ajoutent encore à l’achat de
    véhicules hybrides et électriques dans le cadre du programme « le
    tacot plus », pour arriver à une réduction 10 800 euros du
    prix d’un véhicule purement électrique et de 6000 euros dans le
    cas des véhicules hybrides.

    La valeur du financement ne pourra
    pourtant pas dépasser 50% du prix du nouveau véhicule. Reste à
    voir pourtant quel sera l’impact de ce programme particulièrement
    généreux en 2022 sur la toile de fond de la flambée des prix des
    véhicules neufs et de l’incertitude économique actuelle.

    (trad. Alex Diaconescu)

  • Aura-t-on bientôt des autoroutes en Roumanie ?

    Aura-t-on bientôt des autoroutes en Roumanie ?

    30 ans après la chute du communisme et 13 ans après l’adhésion de la Roumanie à l’UE, aucune autoroute ne traverse toujours pas les Carpates Roumaines. Fin 2019, le pays comptait quelque 850 km d’autoroute, dont une centaine héritée de l’époque communiste. Les quelques tronçons mis en circulation depuis, relient l’ouest du pays aux autoroutes de l’étranger, mais s’arrêtent net aux pieds des montagnes. Ce qui rend difficile tout voyage depuis le centre vers le sud ou l’est et vice-versa. Résultat : on met une dizaine d’heures pour traverser le pays d’un bout à l’autre. Ce qui plus est, l’est du pays reste la région la moins développée de Roumanie, car l’accès y est plus difficile pour les investisseurs, en l’absence des routes à grande vitesse.

    Pourquoi un tel état des choses ? Puisqu’à l’indifférence des responsables qui ont eu le pouvoir au fil des dernières décennies, s’ajoute la bureaucratie excessive, complétée par un mauvais choix de constructeurs, y compris étrangers, qui ont pris l’argent sans faire le travail. A qui la faute ? Les sociaux-démocrates et les libéraux – les principaux partis de Roumanie – ont passé des périodes similaires à la tête du pays, seuls ou en formant des alliances. Aucune partie ne peut affirmer avoir contribué d’une manière décisive au développement de l’infrastructure routière du pays. En revanche, ils se tiennent pour coupables les uns les autres pour ce manque, surtout à l’approche des élections.

    Par exemple, entre 2016 et l’automne 2019, le Parti National Libéral (PNL), dans l’opposition à ce moment-là, n’a cessé de critiquer le Parti Social-Démocrate (PSD), qui était au pouvoir et de l’accuser d’incompétence dans le domaine de l’infrastructure. Alors qu’ils étaient encore à la gouvernance, les sociaux-démocrates avaient démarré les négociations en vue de la conclusion de quelques contrats de partenariat public-privé pour la construction de deux autoroutes par des consortiums d’entreprises de Chine et de Turquie. Même si elles avaient déroulé des projets similaires dans leurs pays d’origine, ces entreprises n’avaient jamais activé en UE. Toutefois, une fois arrivés au pouvoir en octobre dernier, les libéraux ont changé d’approche. Mardi, l’Exécutif a décidé d’annuler les projets de partenariat public-privé.

    Le premier ministre Ludovic Orban a expliqué : « Notre objectif est simple : annuler toutes les procédures en cours et transférer ces projets aux ministères concernés. Par exemple, c’est le ministère des Transports qui s’occupera désormais des projets d’infrastructure routière. C’est aux ministères de présenter d’ici une semaine au maximum le plan nécessaire pour mettre sur pied ces projets importants, pour que l’on connaisse très clairement les pas à suivre, planifier toutes les étapes et assurer les sources de financement pour ces projets.»

    A noter que jusqu’ici les grands projets d’infrastructure routière étaient la responsabilité de la Commission des prévisions.

    Maintenant c’est le tour du PSD, d’accuser le PNL d’avoir pris une « décision purement politique » à cause de laquelle la Roumanie risque de reculer de 10 ans, en redémarrant les éternelles études de faisabilité, au lieu de donner le feu vert aux travaux de construction de deux autoroutes. Récemment, le directeur exécutif de l’Association Pro Infrastructura, Ionut Ciurea, estimait qu’après les 43 nouveaux km d’autoroute inaugurés en 2019, les autorités pourraient ouvrir au trafic, cette année, selon le scenario le plus optimiste quelque 57 kilomètres. Des chiffres qui n’ont rien à voir avec le développement économique du pays. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Jean-Michel Aubier (France) – Les autoroutes en Roumanie

    Jean-Michel Aubier (France) – Les autoroutes en Roumanie

    Jean-Michel Aubier : « J’ai entendu que le gouvernement souhaitait mettre en
    place un très (trop?) ambitieux programme de développement d’autoroutes d’ici
    2030. Il est vrai que la nécessité est là, car à part autour de Bucarest, et à
    l’ouest de Sibiu, tout n’est que projet ou constructions en cours. Quels
    seraient les premières réalisations de ce programme ? »


    A part modifier les projets d’infrastructure, et éventuellement inaugurer une dizaine de km d’autoroute par an, nous n’avons rien vu d’autre. A titre d’exemple, en 2015, inauguration de 32 km ; en 2016, 22. En 2017, seulement 18 km. En 2018, 56, mais cette année, 0 km. En ce moment, rien de tel à l’horizon pour bientôt. En tout et pour tout, fin 2018, la Roumanie comptait 800 km d’autoroutes. L’autoroute A1 devant relier Bucarest à Nădlac, dans l’ouest du pays, doit avoir 558 km, et n’en a que 401. Il y a des travaux sur 41 km, et du reste, contestations, études de faisabilité… L’A3, de Bucarest à Borş (ouest), devait compter 600 km et n’en a que 136, et des travaux sont en cours sur une soixantaine de km. Du reste, mêmes commentaires. L’A7 doit relier Ploieşti (sud) à Paşcani (est), en tout 330 km, dont 0 réalisés. Des travaux sont en cours au périphérique de la ville de Bacău. L’A10 Sebeş -Turda doit avoir 70 km, dont 26 sont prêts seulement. Les délais-limite de mise en service ont été sans cesse repoussés, donc plus personne ne s’avise d’en avancer un. Normalement, cette année, nous devrions avoir une quarantaine de km prêts.

    Certaines autoroutes et routes express en sont au stade de projet. Ainsi, le périphérique de Bucarest, actuellement sur deux voies en tout, devrait passer à 100 km, mais les spécialistes avertissent que même s’il était élargi à 2 voies par sens, il ne serait toujours pas suffisant pour le trafic existant. L’A8 devrait relier Târgu Mureş (centre) à Iaşi (nord-est) et à la République de Moldova, sur 318 km. L’A12 devrait relier Piteşti à Craiova (sud), 121 km. Et enfin l’A13 devrait relier Sibiu à Făgăraş, dans le centre. Pour certains de ces axes routiers, il y a des études de faisabilité ; pour d’autres – même pas.

    Pour la période 2019-2022, la Roumanie devrait avoir encore 580 km de routes à grande vitesse, selon la Compagnie nationale d’administration de l’infrastructure routière. Ainsi, ces deniers estiment qu’en 2019, nous aurons 119 km d’autoroutes de plus : 43 entre Lugoj et Deva, 41 entre Sebeş et Turda, et environ 34 entre Iernut et Câmpia Turzii. Certains de ces travaux ne sont même pas réalisés à 50%. La même Compagnie prévoit pour 2020 l’inauguration de 89 km d’autoroutes. S’ils ont raison, en 2020, la Roumanie pourrait enfin compter un millier de km d’autoroutes. En 2021, 92 km sont prévus, et 2022 devrait être une année record de ce point de vue, avec 281 km. Jean-Michel, je n’ose pas dire lesquels ; tu peux être sûr que nous informerons le public dès lors qu’une nouvelle autoroute verra le jour.

  • 03.04.2019

    03.04.2019

    Etat de droit -
    Le Collège des commissaires européens débattra ce mercredi de la situation de
    l’Etat de droit en Roumanie. La Commission européenne a mentionné, à plusieurs
    reprises ces derniers mois, suivre avec inquiétude les dernières évolutions
    concernant la situation de l’Etat de droit dans notre pays. Selon l’exécutif
    communautaire, les dernières modifications législatives dans le domaine de la
    Justice, faites par décrets gouvernementaux et en l’absence de toute
    concertation avec les principaux acteurs concernés, viennent à l’encontre des
    recommandations émises par la Commission dans le cadre du Mécanisme de
    coopération et de vérification, aussi bien dans la forme que dans le fond. Mis
    en place au moment de l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’UE en janvier
    2007, le Mécanisme de coopération et de vérification vise à épauler les deux
    Etats à dépasser les manques dans le domaine de la réforme du système
    judiciaire et dans la lutte contre la corruption.


    Tourisme
    – Le ministre du Tourisme, Bogdan Gheorghe Trif, participe aujourd’hui à
    Bucarest à la conférence « Tourisme durable : politiques communes des
    Etats membres de l’UE », organisée dans le contexte de la présidence roumaine
    du Conseil de l’Union. A l’événement sont attendus des experts européens et des
    spécialistes des ministères du Tourisme des pays communautaires. Les priorités
    de la présidence roumaine dans le domaine visent la digitalisation du secteur,
    l’économie collaborative par la mise en commun des ressources matérielles et
    humaines et le développement durable du tourisme au niveau européen.






    Diplomatie
    – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, prend part, aujourd’hui et demain,
    à Washington, à la réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats membres
    de l’OTAN. L’événement, consacré au 70ème anniversaire de l’Alliance, aboutira
    sur une déclaration commune des 29 pays membres. La Roumanie, dont l’adhésion à
    l’OTAN remonte à 2004, espère notamment que la réunion aboutisse sur l’adoption
    d’une série de mesures à même d’assurer la sécurité de la région de la mer
    Noire.








    Politique -
    La motion Transports, initiée par le Parti national libéral et le Parti du mouvement
    populaire, de l’opposition, sera soumise au vote aujourd’hui, dans le plénum de
    la Chambre des députés. Les signataires de la motion demandent la démission du
    ministre des Transport, Răzvan Cuc. Selon l’opposition, le deux partis de la
    coalition au pouvoir, le Parti social démocrate et l’Alliance des démocrates et
    des libéraux, s’étaient engagés à construire 350 km d’autoroute jusqu’en 2020, et
    l’exécutif actuel, après bientôt un an et trois mois, en a ouvert seulement 58
    km. Le Parti national libéral et le Parti du mouvement populaire précise que, malgré
    la possibilité d’accéder des fonds européens pour les grands projets d’infrastructure,
    seulement quatre demandes de financement ont été déposée par la Roumanie ces
    cinq dernières années auprès de l’Union européenne. L’opposition affirme
    également que l’état de l’infrastructure ferroviaire est déplorable et que Tarom,
    la compagnie aérienne nationale, est au bord de la faillite.




    Corruption – Mircea
    Drăghici, le trésorier du principal parti au pouvoir, le Parti social démocrate,
    a contesté en justice la décision de la Direction nationale anticorruption de
    le considérer comme suspect dans un dossier concernant l’utilisation de
    l’argent reçu par le Parti social démocrate en guise de subvention. Selon les
    procureurs anticorruption, Mircea Drăghici, qui était en charge de la gestion
    et de l’administration des biens et des fonds du PSD, se serait attribué la
    somme de 380.000 euros pour conclure le contrat de location d’un immeuble. Il
    est donc accusé d’avoir utilisé les subventions du parti à d’autres fins.


    Economie
    – Le Fonds européen pour les investissements stratégiques a signé, aujourd’hui,
    quatre accords de financements avec la Roumanie. Bucarest se verra ainsi alloué
    des fonds de plus de 170 millions d’euros. Ce prêt est destiné au développement
    des petites et moyennes entreprises et à créditer les étudiants qui souhaitent
    poursuivre leurs études à l’étranger. Environ 450 étudiants bénéficieront de
    crédits dans des conditions favorables pour étudier dans d’autres pays membres
    de l’Union européenne, comme l’Islande, le Liechtenstein, la Macédoine du Nord,
    mais aussi la Norvège et la Turquie. Les nouveaux accords permettront également
    d’améliorer les conditions de financement pour 3.000 PME de Roumanie. Le Fonds
    européen pour les investissements stratégiques est une filiale de la Banque
    européenne d’investissement dont la principale mission est de soutenir les PME en
    facilitant leur accès aux sources de financement.








    Tennis
    – La joueuse de tennis roumaine Mihaela Buzărnescu (30 WTA) affronte aujourd’hui
    l’Américaine Lauren Davis (184 WTA), dans le 2e tour du tournoi de Charleston,
    en Caroline du Sud. Ce sera la première rencontre des deux joueuses. Au premier
    round la Roumaine avait vaincu la Polonaise Magdalena Frech (182 WTA), 1-6,
    6-4, 5-7.




    Météo
    – Aujourd’hui, il fait plus froid que la normale saisonnière en Roumanie,
    notamment à l’extérieur des Carpates et dans les dépressions de Roumanie. Le
    ciel est temporairement couvert sur l’ouest et le sud-ouest, alors qu’en
    montagne on attend des précipitations mixtes. Le vent est assez fort dans le
    sud-est et dans les Carpates Méridionales, avec des rafales qui pourraient
    atteindre le 70 km/h. Les températures maximales de la journée iront de 8 à 20
    degrés. 10 degrés et de belles éclaircies à midi à Bucarest.

  • Mesures pour la modernisation de l’infrastructure de transport

    Mesures pour la modernisation de l’infrastructure de transport

    “La Roumanie veut des autoroutes. Cest sous ce slogan, né du désespoir, que les Roumains étaient appelés, le 15 mars, à 15 heures pile, à se joindre, 15 minutes durant, à la protestation initiée par un homme daffaires de Suceava, ville du nord-est de la Roumanie. Mécontent du manque dinitiative des autorités et de leur désintérêt à légard de la construction dautoroutes, Ștefan Mandachi a eu recours à un geste symbolique: faire construire, par une entreprise spécialisée, un mètre d’autoroute, lunique qui existe dans la plus pauvre région de lest du pays, à savoir la Moldavie.



    Le même entrepreneur roumain vient de lancer un nouvel appel, auquel ont vite répondu citoyens, hommes daffaires, élus locaux, mais aussi entreprises, associations, écoles, syndicats ou ONG. “Nous voulons une autoroute pour que les marchandises puissent être livrées plus rapidement. A cause du piètre état de nos routes, le parc automobile se détériore rapidement, ce qui entraîne des coûts dentretien élevés. En plus, la durée du transport génère la majoration du prix des produits. Enfin, le risque daccidents de la route saccroît lui aussi, car la région de la Moldavie a été tout simplement délaissée par les autorités, est-il dit dans un message de soutien à la protestation.



    Malheureusement, linfrastructure routière laisse à désirer non seulement en Moldavie, mais un peu partout dans le pays. Fin 2018, soit près de trois décennies après la chute du régime communiste et plus de 10 ans après ladhésion à lUE, la Roumanie ne dénombrait que quelque 800 km dautoroutes, dont une centaine hérités de lépoque communiste. Lactuel ministre des Transports, Răzvan Cuc, déclare comprendre la démarche des citoyens et reconnaît que la patience a ses limites. « Cela nous donne limpulsion pour accélérer les projets, modifier la législation et simplifier les procédures », a encore affirmé le ministre. Ce qui plus est, ajoute-t-il, en dehors de lindolence des différents décideurs qui se sont succédé au pouvoir, une autre cause de létat actuel de choses cest la bureaucratie.



    Côté infrastructure ferroviaire, cest du pareil au même. Une anecdote circule selon laquelle voyager en train à travers la Roumanie cest comme si lon était contraint de regarder le film le plus triste que lon ait jamais vu. Les trains enregistrent constamment des retards et roulent à une vitesse descargot. En outre, à en juger daprès la vétusté de certaines rames, on se croirait revenu à lépoque de la Seconde Guerre Mondiale.



    Quant aux travaux de modernisation, cest plutôt du bâclage, doù la nécessité de les reprendre plus tôt quil ne laurait fallu. Bref, voilà le contexte dans lequel le ministre roumain de tutelle, Răzvan Cuc affirme que le budget 2019 prévoit suffisamment de fonds pour lentretien du réseau ferroviaire et du matériel roulant. (Trad. Mariana Tudose)




  • 07.12.2018

    07.12.2018

    Remaniement – La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a annoncé que l’Exécutif a envoyé une saisine, ce vendredi, à la Cour constitutionnelle au sujet du remaniement gouvernemental. Mme Dancila a précisé que cela faisait suite à l’entretien téléphonique qu’elle avait eu ce jeudi avec le président Klaus Iohannis, lors duquel ce dernier lui avait communiqué ne vouloir prendre aucune décision avant la semaine prochaine au sujet des propositions avancées par Mme Dancila pour les portefeuilles des Transports et du Développement régional. Précédemment, le chef de l’Etat avait précisé ne pas avoir finalisé l’analyse des nominations pour ces deux postes, Lia Olguţa Vasilescu au Développement régional et Mircea Drăghici aux Transports. Pour rappel, à la fin du mois de novembre, Klaus Iohannis avait validé les six propositions avancées par le PSD, aux ministères de la Défense, du Travail, de l’Economie, de la Culture, des Communications et, enfin, de la Jeunesse et des Sports. Le président a néanmoins exprimé son mécontentement, soulignant que pendant les deux années de gouvernance, la coalition PSD/ALDE avait eu 70 ministres, un nombre trop important pour une gouvernance responsable selon lui.

    Salaires – Le gouvernement de Bucarest doit se pencher aujourd’hui sur les propositions de majoration du salaire minimum brut et du salaire pour les employés ayant fait des études supérieures. A compter de l’année prochaine, le salaire minimum brut devrait augmenter de 1990 lei (soit environ 410 euros) à 2080 lei (450 euros) pour les personnes sans études supérieures, alors que les diplômés devraient toucher un salaire minimum de 2350 lei (l’équivalent de 500 euros). Cette dernière somme concernera également les salariés ayant au moins une année d’ancienneté au travail. Egalement à l’ordre du jour de l’Exécutif : un projet de prolongation de l’octroi des chèques – vacances aux employés du système public jusqu’à 2020. Selon le gouvernement, ces chèques d’une valeur de 1450 lei (320 euros) chacun ont été une véritable bouffée d’oxygène pour l’industrie nationale du tourisme. Les chiffres le confirment : rien qu’en septembre dernier, le nombre des touristes qui se sont logés dans les hôtels partenaires a augmenté de 14% par rapport à la même période l’année précédente.

    Infrastructure routière – Le ministère roumain des Transports a soumis à la Commission Européenne des demandes de financement pour 15 projets d’infrastructure routière d’une valeur totale de 4,8 milliards d’euros, a fait savoir le ministre Lucian Sova. Parmi eux : la ligne de métro reliant la capitale à l’aéroport Otopeni et le périphérique de Bucarest, deux projets majeurs selon le ministère et estimés à 1 milliard et demi d’euros. Par ailleurs, notons que depuis le début de cette année, trois tronçons d’autoroute ont été inaugurés en Roumanie, d’une longueur totale de 40 km et 20 autres km devraient être mis en service en ce mois de décembre – 14 dans le département de Mures (centre) et 6 dans le sud du pays.

    Schengen – Les parlementaires européens débattront lundi et voteront mardi une résolution qui demande au Conseil de l’UE de prendre une décision rapide et positive en ce qui concerne l’admission de la Bulgarie et de la Roumanie en tant que membres de plein droit dans l’espace de libre circulation Schengen. Le Parlement européen avait donné son feu vert à l’adhésion de deux pays en juin 2011, et a confirmé sa position à plusieurs reprises après la résolution législative. La décision finale doit être prise à l’unanimité au sein du Conseil de l’UE. Notons que l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen a été reportée plusieurs fois déjà en raison de l’opposition de certains Etats membres qui ont invoqué l’absence de réformes dans le domaine de la justice.

    Défense – Le chef de l’Etat-major de la Défense de Bucarest, le général Nicolae Ciuca, a rencontré plusieurs militaires roumains du Détachement de défense aérienne « Les chauve-souris noires » déployés en Pologne, dans le cadre du Groupe de combat de l’OTAN dirigé par les Etats-Unis. Les 120 militaires du détachement roumain ont pour mission d’assurer la présence avancée renforcée sur le flanc nord-est de l’Alliance, en conformité avec les mesures adoptées lors du Sommet de l’OTAN de Varsovie. Lors de sa visite en Pologne, le chef de l’Etat-major roumain s’est également entretenu avec son homologue, le général-lieutenant Rajmund Andrzejczak sur la nécessité d’identifier de nouveaux domaines de coopération entre les forces armées des deux pays et sur les manières de diversifier les modalités d’instruction conjointe.

    Tennis – Le premier tournoi du Grand Chelem de 2019, l’Australian Open, aura lieu à Melbourne du 14 au 27 janvier. 6 joueuses roumaines sont à retrouver au tableau principal de la compétition féminine : Simona Halep (n°1 mondiale), Mihaela Buzărnescu (24 WTA), Irina Begu (67 WTA), Ana Bogdan (76 WTA), Sorana Cîrstea (85 WTA) et Monica Niculescu (100 WTA). Dans la compétition masculine, la Roumanie sera représentée par Marius Copil (n° 60 ATP).

    Météo – Il fait toujours froid en Roumanie pour cette période de l’année, notamment dans le centre, le sud et l’est. Le vent est assez fort en montagne. Les températures maximales de la journée iront de -2 à 6 degrés. 1 degré et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • La semaine du 13 au 18 août 2018

    La semaine du 13 au 18 août 2018

    Enquête sur les heurts survenus pendant le « Meeting de la diaspora »

    Tout au long de cette semaine, les procureurs militaires ont entendu des témoins, dans l’enquête sur la manifestation antigouvernementale de Bucarest, du 10 août dernier, marquée par des heurts violents entre les protestataires et les forces de l’ordre. Au total, une centaine de personnes ont été auditionnées par les magistrats et plus de 250 plaintes ont été déposées jusqu’à présent, y compris par des gendarmes. Le Parquet général a annoncé jeudi que les procureurs militaires avaient reçu les documents de la gendarmerie roumaine relatifs aux substances chimiques non létales détenues et utilisées lors de la manifestation antigouvernementale du 10 août, ainsi que des échantillons de munition non létale et de substances chimiques. Tout cela dans le contexte où plusieurs participants à la manif ont publiquement affirmé que ces substances avaient eu des conséquences graves sur leur santé. A son tour, la Gendarmerie a présenté, dans un film de plusieurs minutes, sa propre vision des faits. Dans une interview télévisée, le commandant Laurenţiu Cazan, coordinateur des gendarmes lors de cette manifestation antigouvernementale, a déclaré qu’à la différence d’autres situations, la difficulté était venue du fait que les manifestants pacifiques n’avaient pas isolé les personnes violentes. Plus encore, à son avis, les groupes agressifs semblaient agir de manière organisée. Laurenţiu Cazan a présenté des excuses à tous ceux qui ont injustement souffert à cause de l’intervention des forces de l’ordre. Il a souligné qu’il n’avait pas encore pris une décision concernant son éventuelle démission et qu’il n’avait rien à se reprocher.

    La classe politique roumaine, plus divisée que jamais

    La manif du vendredi 10 août, a mis en lumière, plus que jamais, les clivages existant au sein de la classe politique roumaine. Le président de droite, Klaus Iohannis, a exhorté le PSD, principal parti au pouvoir, de tenir compte des revendications des Roumains qui protestent depuis plus d’une année et demie. « Après une gouvernance chaotique, irrationnelle, après des lois controversées et inconstitutionnelles et des attaques contre des magistrats, le PSD dévoile maintenant le côté répressif de son comportement, spécifique des régimes autoritaires », a accusé encore Klaus Iohannis. A son avis, l’intervention de la gendarmerie était fortement disproportionnée par rapport au comportement de la plupart des manifestants. Le chef de l’Etat a également condamné les actions des manifestants violents qui ont attaqué les gendarmes, dans une tentative de détourner une manifestation pacifique.

    Klaus Iohannis : « Ceux qui veulent mettre à genoux la justice et la lutte contre la corruption ont souhaité créer une diversion, une fausse tension, injustifiée, dans la société… Que se passera-t-il plus tard, si ce gouvernement continue de traiter ses propres citoyens de la même manière et d’étouffer par la violence les voix qui s’opposent au retour de la Roumanie dans le passé ? »

    La réponse du PSD n’a pas tardé. « Elément toxique, qui attise les conflits et sème la discorde, avec insistance et préméditation, dans la société roumaine, dans le mépris des attributions constitutionnelles, qu’il enfreint gravement ». C’est ainsi que les sociaux-démocrates décrivent le président Klaus Iohannis, dans un message-réquisitoire d’une dureté sans précédent, même pour les relations, loin d’être cordiales, entre le chef de l’Etat et le principal parti au pouvoir en Roumanie. Ils l’accusent d’avoir encouragé les protestations de rue anarchiques, anti-PSD et antigouvernementales, dans le mépris de ses attributions en tant que chef d’Etat. En demandant expressément aux procureurs d’enquêter sur les actions des gendarmes, le chef de l’Etat ne fait qu’humilier et intimider ceux-ci, affaiblissant de façon inacceptable la fermeté d’institutions vitales dans leurs interventions pour défendre l’ordre public, accuse les sociaux-démocrates. Enfin, pour le PSD, toute tentative de miner la gouvernance est un acte antinational.

    La Journée de la Marine roumaine

    Le 15 août, jour de la Dormition ou de l’Assomption de la Sainte Vierge, est aussi la Journée de la Marine roumaine, Sainte Marie étant considérée comme la protectrice des marins. Cette année, la fête a été célébrée, en première, dans sept villes à travers le pays : des ports à la mer Noire et sur le Danube, mais aussi à Bucarest, la Capitale, sur son plus grand lac, celui de Herăstrău. Un spectacle naval grandiose a eu lieu à Constanţa, principal port maritime roumain. Des milliers de personnes ont assisté aux démonstrations de dizaines de navires, deux avions F16, un avion P8 Poséidon ou encore de deux hélicoptères Puma Naval. Des détachements de militaires des Forces Navales roumaines ont défilé aux côtés de leurs collègues américains, britanniques, italiens et ukrainiens. Présent à l’événement, le président Klaus Iohannis a affirmé dans son discours que l’attention accordée à la Mer Noire et le fait qu’elle soit mentionnée à plusieurs reprises dans les documents adoptés au sommet de l’OTAN de Bruxelles, reconfirmait son importance stratégique pour l’Alliance.

    A son tour, le ministre de la Défense, Mihai Fifior, a parlé de l’équipement des forces navales roumaines : « La semaine prochaine, le gouvernement doit adopter le décret portant sur les procédures d’acquisition du système d’installations mobiles de lanceurs de missiles antinavire, qui renforceront la capacité des forces navales roumaines d’assurer la sécurité du pays. »

    L’infrastructure roumaine, analysée par les autorités du pays

    La tragédie survenue en Italie, suite à l’effondrement d’un viaduc à proximité de la ville italienne de Gènes, qui a fait des dizaines de morts, dont des Roumains, a déterminé les responsables de Bucarest à présenter une analyse de l’état des ponts de Roumanie. Sur les 4250 ponts du réseau national de routes, seuls 37 présentent des problèmes techniques, mais la plupart se trouvent sur des routes secondaires, a précisé la Compagnie nationale des routes. Aucun pont ne court un risque imminent d’effondrement. Par ailleurs, un appel d’offres sera bientôt lancé pour la réparation des ponts qui traversent le secteur roumain du Danube sur l’autoroute A2, reliant Bucarest à Constanta, ville port à la mer Noire.

    Bonnes nouvelles pour le sport roumain

    La joueuse de tennis roumaine Simona Halep compte à son palmarès 18 titres, remportés tout au long de sa carrière, dont un du Grand Chelem, décroché cette année à Roland Garros. Dimanche dernier, elle obtenait une belle victoire à Montréal, au Canada, contre l’Américaine Sloane Stephens, score 7-6, 3-6, 6-4. Halep disputait pour la troisième fois la finale du tournoi de Montréal, qu’elle avait remportée en 2016. Par ailleurs, jeudi, le champion de Roumanie de football, CFR Cluj, et le vice-champion FCSB se sont qualifiés pour les play-offs de la Ligue Europa. Les sportifs de Cluj ont battu à domicile l’équipe arménienne Alashkert, score 5-0, après avoir remporté le match aller sur le score de 2-0. Le FCSB a triomphé des Croates du Hajduk Split.

  • Clin d’oeil sur l’infrastructure routière de Roumanie

    Clin d’oeil sur l’infrastructure routière de Roumanie

    Suite à la tragédie engendrée par l’écroulement d’un viaduc à proximité de la ville italienne de Gènes, qui a fait des dizaines de morts, dont des Roumains, le gouvernement italien a démarré une enquête sur l’activité de la compagnie en charge de la maintenance du viaduc. Celle-ci risque une amende d’au moins 150 millions d’euros et pourrait se voir révoquer la concession de l’autoroute. Cette tragédie a également déterminé les responsables de Bucarest à présenter une situation des ponts et des viaducs de Roumanie. D’autres pays ont fait de même dont la Bulgarie et l’Ukraine.

    A Bucarest, la Compagnie nationale des routes a fait savoir que les ponts roumains n’étaient pas dans un état grave. Sur les 4250 ponts du réseau national de routes, seuls 37 présentent des problèmes techniques, mais la plupart sont à retrouver sur des routes secondaires, a précisé la compagnie. Aucun pont ne court un risque imminent d’écroulement. Plus encore, ils sont surveillés en permanence et lorsque des problèmes surgissent les routes sont fermées et la circulation est déviée. Selon les normes en vigueur, la révision des ponts se fait tous les 6 mois, même plutôt si nécessaire. La Compagnie nationale des routes précise également dans son communiqué que la période prévue pour les travaux de maintenance périodique va de 10 à 15 ans, alors que pour des réparations capitales l’intervalle va de 35 à 50 ans, en fonction des évaluations techniques. Par ailleurs, un appel d’offres sera bientôt lancé pour la réhabilitation des ponts qui traversent le secteur roumain du Danube sur l’autoroute A2 qui relie Bucarest à Constanta, ville port sur la Mer Noire.

    A son tour, le chef de l’Exécutif bulgare, Boïko Borissov, a demandé que tous les ponts de son pays soient examinés, rénovés et consolidés d’urgence. Et pour cause, selon le ministre bulgare des Travaux publics, plus de 200 ponts, dont la plupart construits il y a 35-40 ans, sont actuellement dans un état précaire.

    Bien que la situation soit moins urgente chez nous, l’infrastructure reste un sujet sensible, notamment pour ce qui est des autoroutes, la Roumanie étant toujours en queue de peloton en UE. A l’heure actuelle, le pays compte quelque 774 km d’autoroute. Le budget 2018 consacré à l’infrastructure suffit pour couvrir uniquement un quart des travaux en cours, bien que ces tronçons doivent être finalisés en 2019. Plus encore, plusieurs projets, dont les contrats ont été signés ou qui sont déjà finalisés, n’ont pas reçu de financement pour l’année prochaine. Et ce n’est pas tout: la plupart des projets dont les appels d’offres ont eu lieu en 2017, se sont vu octroyer des sommes infimes cette année. Parmi eux – des itinéraires vitaux pour l’économie roumaine, dont l’autoroute Bucarest – Sibiu, censée traverser les Carpates, la route express entre Pitesti et Craiova, dans le sud, ou encore les premiers kilomètres d’autoroute de l’est de la Roumanie, sans plus parler du périphérique sud de la capitale, ni du pont sur le Danube de la ville de Braila. (Trad. Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine – 01.08.2018

    A la Une de la presse roumaine – 01.08.2018

    Sujets divers ce mercredi dans la presse roumaine. Les quotidiens se penchent sur la situation des autoroutes et de l’industrie automobile en Roumanie, sans oublier non plus le programmé accéléré de dotation de l’armée roumaine.



  • Partenariat public-privé pour le développement de l’infrastructure en Roumanie

    Partenariat public-privé pour le développement de l’infrastructure en Roumanie

    Malgré les scandales politiques quotidiens entre les deux camps – d’une part le président Klaus Iohannis, soutenu par l’opposition parlementaire de droite, de l’autre les deux formations qui composent la coalition gouvernementale, à savoir le Parti social-démocrate et l’Alliance des démocrates et des libéraux, l’Exécutif de Bucarest va son petit bonhomme de chemin. C’est ce qu’a déclaré mardi le vice-premier ministre Viorel Ştefan, lors de la présentation des projets stratégiques qui seraient lancés sous peu, grâce à une nouvelle législation régissant le partenariat public-privé.

    Les projets en question concernent la construction de trois autoroutes, la modernisation de 15 hôpitaux et la mise en place d’un grand complexe médical. Une des autoroutes devrait relier les villes de Ploieşti (sud) et de Râşnov (centre). L’autoroute qui sera construite dans l’est de la Roumanie assurera la liaison entre les villes roumaines de Târgu Neamţ et Iaşi et celle de Ungheni, en République de Moldova voisine. Enfin, dans le sud du pays, une autre autoroute devrait faciliter la connexion entre quatre villes: Bucarest, Craiova, Drobeta-Turnu Severin et Lugoj. Le vice-premier ministre Viorel Ştefan a précisé que la future autoroute de l’est du pays, qui s’étendra sur 100 km, va également inclure la construction d’un pont sur la rivière Prut, qui permettra la connexion avec l’infrastructure routière de la République de Moldova. En ce qui concerne l’autoroute du Sud, elle contribuera aussi à l’essor du tourisme, grâce à la jonction avec l’autoroute du Soleil qui mène à la côte roumaine de la mer Noire, a encore précisé Viorel Ştefan. :L’autoroute du Sud, longue de 550 km, est un projet important pour beaucoup d’investisseurs, déjà présents avec de gros investissements à Craiova et dans les zones limitrophes. N’oublions pas non plus que cette autoroute va également contribuer à l’accroissement du potentiel touristique du Défilé du Danube et assurer la liaison avec la Serbie et la Bulgarie, mais aussi avec le Corridor IV paneuropéen.

    Toujours en partenariat public-privé seront modernisés 15 hôpitaux administrés par le ministère des Transports. L’Exécutif prévoit également la construction, dans la capitale, du complexe médical Carol Davila, qui couvrira une superficie de 300 hectares. Il s’agit d’un hôpital républicain d’une capacité de 3.000 lits et disposant de 37 salles d’opération. S’y ajouteront une nouvelle Faculté de médecine et des foyers étudiants, des espaces résidentiels ou commerciaux pour le personnel médical, des parkings et un hôtel pour les accompagnateurs des patients hospitalisés. La mise en place de ces projets, considérés comme stratégiques, suppose des coûts compris entre 15 et 20 milliards d’euros.

    Les travaux pourront commencer l’année prochaine et devraient durer cinq ans pour les autoroutes, trois ans pour l’hôpital républicain et sept ans tout au plus pour le complexe médical Carol Davila. Le gouvernement ambitionne de rattraper les retards de plusieurs décennies pris dans les investissements du secteur des infrastructures, a conclu le vice – premier ministre Viorel Ştefan (trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 01.02.2018

    A la Une de la presse roumaine 01.02.2018

    Par la voix de Jean-Claude Juncker, la Commission européenne met en garde la Roumanie contre les modifications que le pouvoir souhaite opérer dans le fonctionnement de la justice. La presse explique comment Liviu Dragnea, chef du Parti Social Démocrate « traduit » le message de Bruxelles. Pour sa part, Calin Popescu Tariceanu, le chef de l’autre parti de la coalition au pouvoir, l’Alliance des Libéraux et des Démocrates, affirme que l’autoroute Pitesti – Sibiu sera un critère d’évaluation pour le nouveau gouvernement roumain. Le nouvel Exécutif est aussi dans le collimateur des hommes d’affaires qui expliquent pourquoi un salaire moyen brut de 1000 euros en 2020 n’est pas une bonne idée. Enfin la Caravane du film roumain proposera 100 films autochtones dans 100 villes roumaines et moldaves, à l’occasion du Centenaire de la Roumanie.

  • Le paquet d’initiatives routières présenté par la Commission et les transporteurs roumains

    Le paquet d’initiatives routières présenté par la Commission et les transporteurs roumains

    Aujourd’hui, les sociétés de transporteurs basées l’Est de l’Europe bénéficient de la mobilité des services prévue dans les accords et peuvent opérer, sans restrictions commerciales majeures, depuis l’Atlantique et jusqu’aux Carpates. Mais les chauffeurs des poids-lourds de ces sociétés sont payés bien au-dessous des barèmes salariaux qui prévalent à l’Ouest de l’Europe, alors que leur protection sociale est bien inférieure à celle ayant cours dans les pays occidentaux. Aussi, sous la pression des représentants des employeurs et des syndicats du secteur, plusieurs Etats ouest-européens poussent à l’adoption de nouvelles réglementations communautaires, visant un rééquilibrage des coûts de la main d’œuvre afin d’offrir, selon eux, des meilleures conditions pour la création d’un marché concurrentiel certainement plus sain que celui qui est de mise à l’heure actuelle. Suite à ces démarches, la Commission européenne a bien proposé l’année dernière le paquet d’initiatives routières « Europe on the move/L’Europe en mouvement ».

    Une partie de ces initiatives vise expressément les chauffeurs travaillant sur le territoire d’autres Etats membres que le leur. Une des mesures qui fait débat est celle visant le respect du salaire minimum en vigueur dans des pays tels que l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Autriche, les Pays-Bas ou le Luxembourg, pour autant que les chauffeurs en question réalisent du transport routier international sur le territoire de ces Etats. La députée européenne sociale-démocrate, Claudia Ţapardel, membre de la Commission transport et tourisme du Parlement européen, nous livre sa position sur la question : « Actuellement, la position défendue par la Commission européenne nous met en porte à faux et risque d’affecter sérieusement les transporteurs du Centre et de l’Est de l’Europe. Pour ma part, je souhaite que les chauffeurs qui travaillent dans ce secteur soient correctement rémunérés et que leurs conditions sociales soient respectées, mais il est évident qu’on ne peut pas atteindre les normes salariales en vigueur à l’Ouest de l’Europe. Pire encore, ils essayent de nous imposer le salaire minimum en vigueur dans leurs propres pays. C’est un sujet délicat, sur lequel nous avons déjà adopté une position commune avec la Bulgarie et avec d’autres pays du Centre et de l’Est, par exemple avec la Pologne et la République Tchèque, qui sont extrêmement impliqués dans ce dossier. On voit à l’œil nu la faille qui se crée entre l’Est et l’Ouest sur ce sujet, et je crains que l’adoption du paquet mobilité en l’état ne soit difficile. »

    Renate Weber, une autre membre roumaine du Parlement européen, appartenant, elle, à l’Alliance des Libéraux et des Démocrates européens (ALDE) et vice-présidente de la Commission travail et affaires sociales, perçoit un vrai danger dans les propositions avancées par la Commission, notamment pour les sociétés de moindre taille, actives dans le domaine à l’Est. « Les conditions promues par la Commission auront pour effet de mettre hors-jeu les PME, les transporteurs de petite taille. Nous n’avons de cesse de marteler sur l’importance des PME dans le tissu économique européen, car elles représentent en fait 80% du marché du travail et créent de la valeur ajoutée dans l’UE. Or, je vois qu’actuellement, avec ces nouvelles dispositions, ce sont surtout les PME qui vont en faire les frais. »

    La Commission transport et tourisme du Parlement européen débat ces jours-ci la proposition de la Commission européenne. Après l’arrêt d’une position du parlement sur la question, il y aura une négociation trilatérale entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil. Or, le Conseil est actuellement présidé par la Bulgarie. Suivra, à partir du 1er juillet, l’Autriche, puis la Roumanie, à compter du 1er janvier 2019.

    De l’avis de Marian-Jean Marinescu, vice-président du groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen et membre de la Commission Transport et Tourisme, le fait que le Conseil sera présidé par deux pays de l’Est dans les mois à venir pourrait aider à bloquer les propositions de la Commission sur la question, notamment celles qui affectent les opérateurs de l’Est de l’Europe. Marian-Jean Marinescu: « Le paquet d’initiatives routières, tel qu’il a été proposé par la Commission, crée de grands problèmes. Il peut surtout créer un précédent réellement dangereux. Lorsque je suis allé en Bulgarie, je leur ai proposé de tergiverser au maximum. Et si cela s’avérait impossible, il faudrait profiter de la présidence du Conseil. C’est-à-dire qu’il faudrait que les Bulgares fassent en sorte de remettre aux Autrichiens un dossier dans un état tel qu’ils ne puissent pas le mener à terme pendant leur présidence. Alors que nous, par la suite, nous pourrions faire en sorte à ce que le dossier soit bloqué pour deux années supplémentaires. Parce que, voyez-vous, d’après moi, les propositions de la Commission, ça ne va pas du tout. L’une d’elle, par exemple, prévoit que le routier ait sur lui les fiches de paye des deux derniers mois. Cela est inimaginable. Cela va complètement à l’encontre des principes de la libre circulation des services, de la main d’œuvre, c’est très dangereux. »

    Les négociations sur l’avenir du transport routier à l’intérieur de l’Union européenne semblent s’enliser. A suivre donc l’évolution des rapports de force qui décidera, à la fin, la forme finale du paquet d’initiatives routières proposée par la Commission européenne.

  • A la Une de la presse roumaine 25.07.2017

    A la Une de la presse roumaine 25.07.2017

    Sujets
    des plus divers dans la presse roumaine en ligne de ce mardi. On parle
    de la police et de l’usage d’armes par les policiers. On retrouve aussi une
    analyse des positions antioccidentales en Europe. Côté transports, les
    nouvelles ne sont pas bonnes : la Roumanie n’aura pas les nouveaux 89 km
    d’autoroute, promis pour cette année. Enfin, dans l’IT, sur un marché de
    l’emploi où la demande de main d’œuvre dépasse l’offre, les prétentions
    salariales des futurs employés sont à la hausse, constate également la presse
    roumaine.

  • Quelles autoroutes pour 2017?

    Quelles autoroutes pour 2017?

    Sur l’ensemble du pays, 700 km d’autoroute seulement sont utilisables, mais il s’agit de tronçons qui alternent avec des routes nationales dont une bonne partie n’ont qu’une voie par sens. Et ce n’est pas le seul bémol. Aucune autoroute roumaine ne traverse les Carpates – malgré les demandes insistantes de nombreux investisseurs étrangers, dont Ford et Dacia qui ont des usines dans le sud du pays. Pourtant, l’année dernière, le réseau national de routes ne s’est enrichi que de quelques routes alternatives pour éviter de traverser plusieurs villes, alors que 22 km d’autoroute ont subi des travaux de réparations suite aux glissements de terrain.

    Le directeur de l’Association Pro Infrastructura, Ionut Ciurea, présente l’état actuel des autoroutes roumaines plus en détail: «En ce moment, avec les 18 km annoncés, nous avons 220 km d’autoroute en train d’être exécutés. Toutefois, tous les contrats ne sont pas débloqués. Certes, chaque contrat a ses spécificités et il faut savoir très bien les gérer pour prévenir les problèmes bureaucratiques. Ce fut d’ailleurs la principale chose qui s’est passée l’année dernière dans ce domaine : les chantiers ont été débloqués. Le plus important est celui de l’Autoroute A10 (au centre de la Roumanie, reliant les villes de Sebes et de Turda). Un chantier qui vise la construction de 70 km d’autoroute et dont deux tronçons ont été débloqués. Ce chantier a longtemps fonctionné sans avoir une autorisation, ce qui a causé beaucoup de problèmes. Un décret entré en vigueur en juin dernier rend légaux tous ces travaux et permet de les financer de fonds européens. »

    Les travaux ont repris sur plusieurs chantiers. Qu’est-ce qui va se passer en 2017 ? Ionuţ Ciurea fait un calcul : «Malheureusement, en 2017 la Roumanie n’aura qu’une cinquantaine de km d’autoroute, à part les 18 km annoncés pour 2016. En plus, il s’agit de tronçons différents, l’un de 28 km, l’autre de 22 et un troisième de 18. A faire le calcul : 28 + 22 + les 18 restants de 2016, cela donne 68 km d’autoroute prévus pour 2017 ».

    L’été prochain, il ne manquera plus qu’une quarantaine de km sur le secteur entre Sibiu et le poste-frontière de Nadlac 2 pour que l’autoroute reliant le centre du pays à la frontière occidentale avec la Hongrie soit terminée. Ionut Ciurea détaille : « Cet été, le segment compris entre les communes de Margina et de Holdea ne sera toujours pas construit. C’est un tronçon d’environ 15 km, où il faut creuser sous l’autoroute des tunnels pour la migration des ours, mais pour l’instant il n’y a pas de plans de construction et si des problèmes techniques apparaissent, le tronçon en question sera terminé, au plus tôt, en 2020-2021. A cela s’ajoute la portion d’autoroute d’environ 25 km entre les communes d’Ilia et de Şoimuş, donc une quarantaine de km au total ».

    Le nouveau ministre des Transports, Razvan Cuc, a déclaré qu’il ne souhaitait pas indiquer une date de finalisation pour les projets d’autoroute. « Nous avons un programme de gouvernance structuré par étapes, qui sera appliqué dans les transports routier, ferroviaire, naval et aérien. Je ne veux pas me précipiter et indiquer un délai, car il faut aussi mettre à jour la législation en matière d’attribution des marchés publics pour la grande infrastructure. Il faut la changer, parce que les procédures actuelles sont très compliquées », a précisé le ministre des Transports. Aux journalistes qui lui ont demandé combien de km d’autoroutes il promettait d’inaugurer, Razvan Cuc a répondu : « Je n’en promets aucun. Il y a les secteurs que vous connaissez, Sebes – Turda et Lugoj – Deva, où les travaux ont progressé et vont continuer. »

    Lors des auditions aux Commissions parlementaires, M. Cuc a mentionné que le Plan général des transports de la Roumanie serait soumis au vote des élus au premier trimestre de cette année, alors que, dans le cas de l’autoroute Pitesti – Sibiu (qui traversera les Carpates méridionales), les études de faisabilité auraient dû être déjà finalisées. Une première version du Plan général des transports a été mise au point il y a deux ans ; il était envisagé, entre autres, de construire, jusqu’en 2030, près de 6800 km de routes, dont 1512 km d’autoroute et 1836 km de routes express. Les autoroutes Piteşti – Sibiu, Comarnic – Braşov et Târgu Neamţ – Iaşi – Ungheni font partie des grands projets prévus pour la prochaine période. (Trad. Valentina Beleavski, Ileana Taroi)

  • A la Une de la presse roumaine 24.11.2016

    A la Une de la presse roumaine 24.11.2016

    Aujourd’hui
    la presse roumaine parle des prix des aliments, d’autoroutes et de salaires. «Le
    Moniteur des prix» est une plate-forme en ligne qui permettra, pour commencer, aux
    Bucarestois de comparer les prix des produits alimentaires vendus par les
    hypermarchés. Les journaux se penchent aussi sur une nouvelle enquête sur le
    pouvoir d’achat des roumains. Enfin, une nouvelle longuement attendue fait le
    tour de la presse roumaine : on a arrêté la version finale du
    trajet de l’autoroute reliant les villes de Pitesti (sud) et de Sibiu
    (centre). Elle est toutefois difficilement réalisable à l’horizon 2021, comme prévu initialement.