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  • La politique monétaire de la Banque nationale de Roumanie

    La politique monétaire de la Banque nationale de Roumanie

    Après trois ans de stagnation à 1,75%, le taux directeur de la Banque centrale de Roumanie a été majoré à 2%. La mesure a été adoptée en réponse aussi bien au rythme accéléré de l’inflation qu’à la croissance économique affichée dernièrement par le pays. Une relance économique due principalement à la consommation, affirme l’analyste économique Aurelian Dochia qui entrevoit pourtant des effets positifs à cette mesure: « Dans le contexte macroéconomique actuel, cette majoration ne devrait pas produire d’effets indésirables au jour le jour. Je dirais plutôt que les effets se manifesteront progressivement sur le marché monétaire. On s’attend donc à une majoration graduelle des taux d’intérêt d’abord pour les crédits et ensuite pour les dépôts, en fonction de la demande de crédit formulée dans le courant de l’année ».

    Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, a pour sa part précisé qu’une croissance du taux d’intérêt clé sur le leu n’implique pas forcément une majoration de l’indice ROBOR en fonction duquel la banque calcule les taux d’intérêt pour la plupart des crédits accordés en lei. Mugur Isarescu : « La majoration du taux d’intérêt n’entraînera pas obligatoirement la croissance du ROBOR en fonction duquel on calcule le taux d’intérêt pour les prêts en lei accordés à la population. Il se peut que l’effet sur le marché soit différent. Autant dire que la banque n’entrevoit pas d’amples variations des taux d’intérêt sur le marché. Pas du tout ! »
    Et Mugur Isarescu d’ajouter que des fluctuations des taux d’intérêt interbancaires de 0,01 à 0,02 points de pourcentage s’avèrent totalement insignifiants et leur impact sur le marché est mineur. La Banque centrale a décidé aussi de préserver intact le montant actuel des mensualités des réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements de crédit.

    Par ailleurs, Mugur Isarescu a parlé de l’intention de la Banque centrale d’adopter, au printemps, des mesures de restriction des crédits accordés à la population. La décision serait une réponse à la recommandation formulée par le Comité national pour la surveillance macroprudentielle. Mugur Isărescu : « Une décision définitive en ce sens n’a pas encore été prise quoique le sujet ait été examiné aussi par notre Comité de politique monétaire. Les financiers de la Banque centrale souhaitent intervenir avec de nouvelles mesures. Malheureusement, c’est le monde vers lequel on va, même si on ne le souhaite pas. On a discuté un peu de toutes ces décisions lors du Conseil d’administration et elles font partie d’un contexte financier plus large. Du coup, si on finit par les adopter, ce sera plutôt vers le printemps ».

    Fin novembre dernier, le total des arriérés aux crédits en lei que les Roumains ont contractés se chiffrait à 5,46 milliards de lei, soit 1,17 milliards d’euros, tandis que celui des arriérés sur les crédits en devises se montait à 6,25 milliards de lei, soit 1,34 milliards d’euros. (trad. Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine 21.08.2017

    A la Une de la presse roumaine 21.08.2017

    L’évolution décevante de la première joueuse de tennis de Roumanie dans la finale du tournoi de Cincinnati est dans toute la presse roumaine du jour. Elle s’en sort avec une somme rondelette, mais par la porte de derrière. Le Fisc espère, lui, renflouer les caisses de l’Etat et passant au peigne fin deux banques qui n’obtiennent soi-disant pas de profit, depuis plusieurs années. Et dans un scandale sans précédent, un haut prélat orthodoxe a démissionné pour des raisons très peu orthodoxes.





  • 04.07.2017 (mise à jour)

    04.07.2017 (mise à jour)

    Sécurité — La Stratégie globale de l’Union européenne en matière de sécurité et de défense a compté parmi les sujets abordés, mardi, à Bucarest, au Conseil suprême de défense de la Roumanie. Selon le président Klaus Iohannis, qui a présidé la réunion, la Roumanie est intéressée et souhaite participer à ce projet. Le chef de l’Etat a précisé que, dans une première étape, la stratégie vise la recherche militaire, pour voir comment l’industrie européenne de défense peut être améliorée et comment les armées nationales peuvent coopérer de manière plus étroite, à l’avenir. D’autre part, le Conseil a approuvé le nombre des forces et des moyens techniques des ministères de la Défense et de l’Intérieur qui peuvent être mis à disposition pour des missions hors Roumanie. Non dernièrement, le Conseil suprême de défense de la Roumanie a approuvé le rapport d’activité du Service roumain de renseignement pour 2016.



    Fête nationale américaine — Le Partenariat stratégique avec les Etats Unis a influencé de la Roumanie de manière décisive — a déclaré, mardi, le président Klaus Iohannis, à la réception organisée par l’ambassade américaine de Bucarest pour la Fête nationale des Etats Unis. A son tour, l’ambassadeur Hans Klemm a déclaré souhaiter l’approfondissement dans tous les domaines du Partenariat stratégique entre les deux pays, conclu il y a 20 ans, lorsque le président américain Bill Clinton a visité la Roumanie à l’invitation de son homologue, Emil Constantinescu. L’importance de ce partenariat stratégique a été réaffirmée, le mois dernier, par les présidents Klaus Iohannis et Donald Trump, lors de leur entretien à Washington — a précisé le diplomate américain. Et lui d’ajouter que les deux pays continuent de partager les mêmes priorités qui consistent à promouvoir la sécurité, la démocratie, l’Etat de droit et la prospérité.



    Fonds européens — La Roumanie a attiré, jusqu’à la fin 2016, quelque 17 milliards des 18,8 milliards d’euros qui lui ont été octroyés pour le cadre financier pluriannuel 2007-2013. Son taux d’absorption, de 90,4%, le plus faible de l’UE, est inférieur de 5 points de pourcentage à ceux enregistrés par d’autres pays, tels la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la Hongrie, précise un rapport rendu public par la Banque centrale de Roumanie. Près de deux tiers de cet argent ont été destinés au financement de projets visant le développement de l’infrastructure des transports, de l’éducation, de la formation professionnelle continue et des micro – entreprises, ainsi qu’à la protection de l’environnement. La somme restante a été affectée à l’éducation et à la formation de la main d’œuvre, à l’inclusion sociale et à l’accroissement de l’efficacité économique.



    Banque – National Bank of Greece (NBG), le deuxième groupe bancaire grec, vendra plusieurs actifs dans les Balkans, y compris ses opérations de Roumanie — a annoncé mardi le directeur général Leonidas Fragiadakis à Reuters. Cette démarche fait aprtie du plan de la Commission européenne de restructuration des principales banques grecques, par la majoration du capital et la réduction de leur présence à l’étranger. Sur le marché roumain, National Bank of Greece a racheté, en 2003, le paquet majoritaire de Banca Românească. Avec un capital social de plus de 700 millions de lei (155 millions d’euros) et un réseau national de 110 succursales dans la plupart des villes importantes du pays, Banca Românească a 22 années d’activité sur le marché bancaire de Roumanie.



    Festival — Les derniers préparatifs sont en cours sur la côte roumaine de la mer Noire pour la première édition du festival Neversea. Du 7 au 9 juillet, à Constanţa, environ 150 artistes, dont des noms connus de l’industrie musicale internationale, monteront sur les 7 scènes installées sur la plage. Mentionnons, entre autres, Dua Lipa, Rita Ora, Jason Derulo, Tiësto, Fatboy Slim et Years&Years. Plus de 150.000 spectateurs sont attendus au festival. Neversea est le projet des organisateurs du festival Untold de Cluj (centre), déjà connu. Untold, arrivé à sa 3e édition, aura lieu du 3 au 6 août.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Sorana Cîrstea (62e WTA) s’est qualifiée ce mardi au second tour du tournoi de Wimbledon, le plus ancien et le plus prestigieux des 4 de Grand Chelem, après avoir disposé par 7-6, 7-5 de la Néerlandaise Kiki Bertens (24e WTA). La prochaine adversaire de Sorana Cârstea sera l’Américaine Bethanie Mattek-Sands. Lundi, Simona Halep, n° 2 mondiale, a dépassé facilement Marina Erakovic, de Novcelle Zélande (129e WTA). Elle jouera mercredi, au second tour, contre la Brésilienne Beatriz Haddad Maia. Ana Bogdan (115e WTA) a dépassé Ying-Ying Duan (Chine, 62e WTA), et devra affronter dans la prochaine étape la Française Caroline Garcia. Après la victoire devant Naomi Broady (Grande Bretagne, 109e WTA), la Roumaine Irina Begu (64e WTA) va aussi au second tour, où elle rencontrera Ana Konjuh (Croatie). En revanche, Monica Niculescu (51e WTA) et Marius Copil (85 ATP), côté masculin, ont été éliminés au premier tour.



  • Le patromoine de la famille Chrissoveloni

    Le patromoine de la famille Chrissoveloni

    C’est dans la rue marchande « Lipscani », du vieux centre-ville de Bucarest, que se trouvait le quartier financier de la capitale roumaine : une sorte de City ou de Wall Street bucarestois. C’est ici que se trouve de nos jours encore le siège de la Banque centrale roumaine, qui, il y a plus d’un siècle, était entouré des bâtiments des banques commerciales ayant marqué l’histoire économique de la Roumanie. Parmi eux, figurait aussi le siège de la Banque Chrissoveloni, d’une beauté à part, une construction qui prouve que certains banquiers roumains avaient vraiment du bon goût.

    D’origine grecque, la famille Chrissoveloni s’est établie dans les principautés roumaines après la Révolution de 1848 pour y ouvrir une banque et une société d’exportations à Galati, sur le bord du Danube, dans l’est la Roumanie actuelle. Après l’ouverture d’une succursale dans la ville voisine de Braila, les affaires de la famille ont commencé à se développer et, vers la fin du 19e siècle, la famille ouvre une succursale à Bucarest, la capitale du Royaume de Roumanie. Parallèlement, les Chrissoveloni investissent aussi dans l’immobilier, l’industrie et l’agriculture. Mais le « boom » des affaires de la famille a eu lieu notamment après la Première guerre mondiale. L’historienne de l’art Oana Marinache a étudié les bâtiments ayant appartenu à la famille Chrissoveloni, pour les présenter ensuite dans un album qui suit leur destin à travers les siècles.

    Oana Marinahce : « La proposition de réaliser cet album est venue de la part de la famille. L’actuel héritier du patrimoine fait partie de la cinquième génération des Chrissoveloni. Il est le successeur d’une vieille famille grecque qui par le biais de Zaniis Chrissoveloni, est arrivée en 1848 à avoir des relations commerciales avec les ports danubiens de Braila et de Galati. Le succès dans le domaine commercial produit la nécessité de fonder une institution bancaire. En 1881, à Bucarest, dans le vieux centre-ville cette institution bancaire voit le jour sur la rue Lipscani, et connait l’apogée entre les deux guerres mondiales. De 1920 à 1948, le réseau bancaire de la famille était vraiment impressionnant, avec des filiales à Londres et Paris. La banque Chriossoveloni collaborait aussi avec des banques étrangères et là où elle n’était pas présente directement, elle avait certainement un partenaire d’affaires digne de sa réputation. »

    C’est également de cette période que date le siège de la rue Lipscani de la Banque Chrissoveloni, un bâtiment qui suscite l’intérêt des passionnés d’architecture et d’art de Bucarest. Inauguré en 1928, le siège de la banque Chrissoveloni rappelle un sobre et imposant « palazzo » florentin, avec ces décorations en pierre et autres ornements en forme de paons, lions et sphinx. Conçu par les architectes GM Cantacuzino et August Schmiedingen, le bâtiment a été racheté par la Banque nationale en 1930, lorsque la banque Chrissoveloni était confronté à des ennuis financiers. C’est également dans la rue Lipscani, à quelques dizaines de mètres plus loin, qu’il y a un autre immeuble ayant appartenu à la famille Chrissoveloni. Bâti en 1904, par l’ingénieur Cutarida pour accueillir différents magasins et bureaux, l’édifice dit « du Carrousel » a été restauré il y a juste quelques années pour accueillir une librairie et une galerie d’art. La librairie Carturesti-Carrousel est actuellement un point important sur la carte touristique de la capitale roumaine, un site à ne pas rater.

    Mais ce n’est pas uniquement à Bucarest que la famille Chrissoveloni a érigé des bâtiments d’une grande valeur architecturale. Parmi eux, le manoir de Ghidigeni, près de la capitale, construit sur un domaine ayant appartenu à cette famille à compter de 1879. A Braila, par exemple, on peut toujours admirer l’ancien siège de la Banque Chrissoveloni, un imposant bâtiment art-déco, imaginé par l’architecte Georges Cristinel, qui accueille de ne jours le siège d’une banque commerciale contemporaine. Toutes ces constructions et bien d’autres sont présentes dans l’ouvrage « Le patrimoine immobilier de la famille Chrissoveloni à travers les siècles ».

    Oana Marinache : « C’est une recherche de plus d’une année. J’ai rencontré un des actuels héritiers lors de mes recherches sur l’architecte Edmond Van Saanen-Algi. Cet architecte roumain d’origine néerlandaise a réalisé une extension du manoir familial de Ghidigeni. C’est également lui qui a réalisé la crypte de la famille Chrissoveloni, qui se trouve elle aussi sur le domaine de Ghigideni. La réalisation de cet album a été possible aussi grâce aux archives personnelles des héritiers qui ont mis à ma disposition des photos de famille très valeureuses. »

    Nationalisé en 1948 par le régime communiste roumain, le patrimoine de la famille Chrissoveloni a été récupéré par ses descendants qui envisagent de restaurer ces immeubles, inclus désormais partie au patrimoine architectural de la Roumanie.

  • Prévisions sur l’inflation

    Prévisions sur l’inflation

    La Banque centrale roumaine a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation aussi bien pour 2016 que pour 2017, a annoncé jeudi son gouverneur, Mugur Isarescu. Et lui d’ajouter que les indices des prix à la consommation resteront en territoire négatif d’ici la fin de l’année. Ce ne sera qu’en 2017 que le taux annuel d’inflation s’inscrira dans l’intervalle de variation avancée par l’institution centrale sans dépasser pourtant les 2,5% avant de continuer sa croissance en 2018.

    Mugur Isarescu : «Au plan interne, les principaux risques découlent des politiques fiscales et des revenus sur fond d’une année électorale et de l’absence de tout accord avec les grands créanciers internationaux. S’y ajoute une série d’effets négatifs tels des modifications dans la législation fiscale. Au plan externe, on se retrouve face à des incertitudes liées à la croissance économique mondiale et au redressement économique de la zone euro dans le contexte du Brexit, des tensions géopolitiques et des difficultés dans le système bancaire européen.»

    Rappelons que dans son dernier rapport trimestriel sur l’inflation, paru en mai, la Banque centrale de Roumanie tablait sur un taux d’inflation de 0,6% en fin d’année et de 2,7% pour la fin de l’année prochaine. Selon le gouverneur Mugur Isarescu, ce scénario relevait d’une trajectoire du taux d’inflation bien en dessous de celle prévue dans un premier temps dans le contexte d’un niveau très bas d’inflation partout dans le monde. Or ce niveau mondial influe sur la dynamique aussi bien des prix volatils qu’administrés, a ajouté Isarescu.

    Les nouvelles prévisions concernant l’inflation préservent la tendance à la hausse dans le contexte d’un renforcement des pressions inflationnistes exercées par l’excédent de demande agrégée et les coûts unitaires de main d’œuvre. Rappelons que le taux annuel de l’inflation est passé de – 3,5% en mai à – 0,7%, en juin, sur fond d’une suppression de l’effet de la baisse de la TVA sur les aliments dans l’indice annuel dans le contexte d’une chute des prix en juin par rapport au mois précédent.

    Selon la Banque centrale, le maintien d’un taux annuel d’inflation en territoire négatif est un des effets de la réduction du taux de TVA de 24 à 20% depuis le début de l’année. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • 03.08.2016

    03.08.2016

    Décès — L’Exécutif de Bucarest examine aujourd’hui le projet visant à décréter une journée de deuil national le 13 août prochain, date des obsèques de la reine Anne, épouse de l’ancien souverain de Roumanie, le roi Michel Ier, qui auront lieu dans le sud du pays, au monastère de Curtea de Argeş, considéré comme nécropole des rois de Roumanie. « La reine Anne a été un des symboles les plus importants de sagesse, de dignité et un repère de conduite », a affirmé le président Klaus Iohannis dans un message de condoléances. Le premier ministre Dacian Cioloş, l’ancien président Emil Constantinescu, celui qui a remis, en 1996, les passeports diplomatiques au couple royal, le Patriarche Daniel de l’Eglise orthodoxe roumaine, ainsi que des leaders de la classe politique ou de la vie publique ont transmis des messages de condoléances.



    Banques — Les banques de Roumanie font partie des plus rentables institutions de ce genre en Europe, indique les données de l’Autorité bancaire européenne. Au premier trimestre de cette année, leur rentabilité moyenne a été de 13,5%, plus du double de la moyenne européenne de 6%. De l’avis des économistes, cette situation est due aux garanties et aux intérêts perçus par ces banques, qui dépassent de 50% les chiffres enregistrés ailleurs en Europe. Les chiffres montrent que le boom des crédits de consommation et immobiliers continuera à profiter aux banques. Alors que les institutions financières de Bulgarie, Estonie et Malte surclassent les banques roumaines en matière de rentabilité, au pôle opposé on retrouve celles de Grèce et d’Allemagne. Les banques de Roumanie ont enregistré, sur les trois premiers mois de l‘année, des bénéfices dépassant les 222 millions d’euros.



    Transports — L’évolution des tarifs des assurances automobile est le sujet de la rencontre, aujourd’hui, des représentants des entreprises de transport routier de Roumanie avec les vice-premiers ministres Costin Borc et Vasile Dîncu et avec les représentants de l’Autorité de surveillance financière. Les patronats du secteur ont demandé au gouvernement de geler, jusqu’à la fin de l’année, les tarifs au niveau du mois de juin (8.500 lei — environ 2.000 euros pour un poids-lourd, et 3.000 lei — environ 700 euros pour un car). L’absence d’un accord sur les assurances responsabilité civile entraînera des mouvements de protestations à l’échelle nationale au mois de septembre, menacent les transporteurs routiers. Par ailleurs, 155 salariés de deux mines de l’ouest de la Roumanie sont licenciés en raison de la fermeture des deux sites dans deux ans. 90 autres personnes verront leurs contrats terminés à l’automne. Le paquet de licenciement inclut des salaires compensatoires et un revenu mensuel sur deux ans, qui s’ajoutera à l’allocation chômage.



    Partenariat — Le président par intérim de la Chambre des députés de Bucarest, Florin Iordache, et l’ambassadeur des Etats Unis en Roumanie, Hans Klemm, ont eu un entretien, mardi, au cours duquel ils ont abordé des questions liées au Partenariat stratégique entre Bucarest et Washington. M. Florin Iordache a déclaré, à cette occasion, que ce document, en vigueur depuis 1997, pourrait être élargi pour couvrir aussi l’économie, la sécurité cybernétique et la science. Il a aussi réitéré le fait que la Roumanie est un allié solide des Etats Unis et un pôle de stabilité dans cette région de l’Europe. A cette même occasion, l’ambassadeur Hans Klemm a salué la contribution de la Roumanie à la sécurité régionale et mondiale, l’évolution de son économie ainsi que sa lutte croissante contre la corruption.



    Intempéries — Temps généralement instable en Roumanie. Le ciel est couvert sur la moitié est du pays où des tendances orageuses se manifestent, avec des pluies à verse, dont les quantités d’eau dépassent les 15-20 litres au mètre carré, voire même les 30-40 litres au mètre carré. Les bassins de plusieurs rivières du sud et du sud-est font l’objet d’une vigilance jaune aux crues. Les pluies diluviennes de mardi ont déjà fait des dégâts dans l’ouest et le centre de la Roumanie où des centaines d’habitations et d’hectares de terrain ont été inondés. Le trafic routier a été bloqué dans plusieurs villes de la région. Dans le reste du territoire, le ciel est variable et les pluies — éparses. Les maximales sont en légère baisse par rapport à la journée précédente, dans l’est et le sud-est, allant de 23 à 32 degrés. A Bucarest, à midi, il y avait 27 degrés.



    Football — Le champion de Roumanie au football, Astra Giurgiu, et le vice-champion Steaua Bucarest disputent, aujourd’hui, les matchs décisifs du 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions. Astra Giurgiu joue en déplacement, contre les Danois de FC Copenhague, après le match égal (1 but partout) réalisé à domicile, alors que Steaua évolue à Bucarest contre Sparta Prague, après l’égalité (également 1 but partout) réussie en déplacement.

  • 31.07.2016

    31.07.2016

    Sondage — L’immigration et le terrorisme sont actuellement les principaux défis qui se posent à l’UE, estiment plus de 40% des Roumains, selon les chiffres du dernier Eurobaromètre publié par la Commission européenne. Plus de 31 mille personnes de 34 pays et régions européennes ont été interrogées pour cette enquête d’opinion réalisée du 21 au 31 mai derniers. En Roumanie, 42% des répondants ont une image positive de l’UE, soit 15% de moins par rapport au sondage précédent, tandis que 14% la perçoivent de manière négative, un nombre en hausse de 5%. Au niveau national, les Roumains s’inquiètent surtout de l’état du système de santé et d’assistance sociale (37%), de la hausse du chômage (25%) et de l’inflation (24%).



    Justice — Assigné à résidence pour 30 jours, alors qu’il est accusé de trafic d’influence, le vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Bogdan Olteanu, a annoncé sa démission de ses fonctions. Entre juillet et novembre 2008, alors qu’il était président de la Chambre des députés du Parlement roumain de la part du Parti national libéral, Bogdan Olteanu aurait demandé et reçu un million d’euros de l’homme d’affaires Sorin Ovidiu Vîntu, en échange d’appui électoral et de l’installation d’un journaliste bien connu aux fonctions de gouverneur de la Réserve de la biosphère Delta du Danube. En septembre 2008, le journaliste Liviu Mihaiu, qui travaillait à l’époque au sein du groupe de presse de Sorin Ovidiu Vîntu, a effectivement été nommé à la tête de la Réserve. Membre du Parti national libéral depuis 1991, Bogdan Olteanu est arrivé au poste de gouverneur adjoint de la Banque centrale en 2009. Il est le premier responsable de la Banque nationale à être placée en garde à vue par les procureurs. L’institution financière a d’ailleurs tenu à préciser, dans un communiqué, que l’activité de Bogdan Olteanu pour la BNR n’était pas mise en cause.



    Exercice — Jusqu’au 7 août, un ample exercice auquel prennent part plus de 2700 militaires de cinq Etats de l’OTAN — Roumanie, Etats-Unis, Canada, Pologne et Bulgarie — et de cinq pays du Partenariat pour la paix — Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, République de Moldova et Ukraine – est accueilli par la base de Cincu, au centre de la Roumanie. Cet exercice a été organisé par l’Etat major de l’armée de terre roumaine et il vise à mettre à niveau les militaires avec les exigences de l’OTAN. Ceux-ci sont impliqués dans des exercices de commandement, de formation par simulation assistée par ordinateur, d’entraînement sur le terrain et de tir de combat avec toutes les catégories d’armement. Selon le ministère de la Défense, plus de 900 militaires roumains et 1700 militaires américains équipés de chars M1A2 Abrams et de véhicules de combat blindés Bradley de même que 47 militaires canadiens avec des véhicules de combat d’infanterie exécutent des exercices tactiques et des tirs de combat.



    Tennis — La Roumaine Simona Halep, numéro 5 mondiale, disputera la finale du tournoi de tennis de Montréal avec l’Etasunienne Madison Keys (12e WTA). Dans les demi-finales, Simona Halep avait dépassé l’Allemande Angelique Kerber, 2e au classement WTA. Pour la première fois dans sa carrière, la sportive roumaine jouera dans les deux finales du tournoi, puisqu’elle évoluera aussi dans celle de l’épreuve de double, aux côtés de sa compatriote Monica Niculescu. Les deux rencontreront la paire russe Ekaterina Makarova-Elena Vesnina.



    Canicule — Vigilance jaune à la canicule et à l’inconfort thermique accentué dans le sud de la Roumanie, où les températures doivent grimper jusqu’à 35-36 degrés. A Bucarest, à midi, il y avait 32 degrés. Une vigilance orange aux températures extrêmes entrera lundi en vigueur dans l’après-midi, tandis que dans plusieurs départements du sud ainsi que dans la capitale, les thermomètres devront montrer jusqu’à 39 degrés.

  • 02.06.2016

    02.06.2016

    Varsovie
    Le ministre roumain des AE, Lazar Comanescu, doit se rendre la semaine
    prochaine à Varsovie, où, aux côtés du chef de la diplomatie turque, Mevlut
    Cavusoglu, il doit participer à une analyse de la situation du flanc sud-est de
    l’Alliance Atlantique. A l’agenda de la réunion figure aussi l’état de la
    coopération entre les trois pays, a affirmé le chef de la diplomatie polonaise,
    Witold Waszczykowski. Il a déclaré que la Pologne visait une coopération
    directe avec la Roumanie, les deux Etats ayant des objectifs similaires dans le
    cadre de leur partenariat stratégique. Sur cette toile de fond, le chef de la
    diplomatie polonaise a également évoqué les récents propos du président
    Vladimir Poutine au sujet des installations militaires américaines en Roumanie
    et Pologne. Les pourparlers sont prévus jeudi prochain, un mois avant le sommet
    de l’OTAN accueilli par la capitale polonaise.

    Banque centrale – A la fin mai, les réserves en devises de la Roumanie ont dépassé les 32 milliards d’euros, en hausse de près de 1,2 milliards par rapport à la valeur enregistrée le 30 avril, selon un communiqué de la Banque centrale roumaine. Cette majoration est la conséquence d’une émission d’euro-obligations d’une valeur nominale d’un milliard d’euros, déroulée il y a près de deux semaines. Les réserves en or se sont maintenues à 103,7 tonnes. Leur valeur dépasse les 3,6 milliards d’euros, selon le communiqué de la Banque centrale.

    Littérature – Le romancier Dan Stanca, le poète Vasile Dan, le critique Mircea Anghelescu et l’essayiste Horia Roman Patapievici comptent parmi les lauréats des prix de l’Union des écrivains de Roumanie pour l’année 2015. La distinction la plus prestigieuse, le Prix national de littérature, a été accordé à l’écrivain Mircea Cartarescu.

    Handball – La sélection nationale féminine de handball de Roumanie s’est qualifiée à l’Euro 2016, suite à la victoire contre la Lituanie, à Kaunas, sur le score de 34 à 24. Dans l’autre match du groupe préliminaire, la Norvège a battu le Belarus et s’est qualifiée ainsi au tournoi final de décembre, qui sera accueilli par la Suède. La sélection nationale féminine de handball représentera la Roumanie aux JO de Rio de cet été.

    Meteo – Les hydrologues roumains ont émis des alertes jaune et orange aux inondations dans le bassin de plusieurs rivières du centre, du sud, de l’ouest et du nord-ouest du pays, valables à partir de cet après-midi et jusqu’à samedi en soirée. Dans ces régions, le temps sera instable et des pluies à verse, des orages et des chutes de grêle sont attendues. Les quantités d’eau pourraient arriver même à 50, voire 80 litres/mètre carré. Les températures à la baisse vont de 17 à 27 degrés. 21 degrés en ce moment à Bucarest.

  • La semaine du 04 au 09 avril 2016

    La semaine du 04 au 09 avril 2016

    Nouveau rapport de la Banque centrale de Bucarest



    La Roumanie demeure stable du point de vue financier, pourtant les risques qui pourraient mener à la détérioration de cette situation ont augmenté par rapport à 2015 — indique la Banque centrale de Bucarest dans un communiqué. Son gouverneur, Mugur Isărescu, explique: « L’actuel rapport maintient les six risques mentionnés par le rapport précédent, auxquels il ajoute deux autres : un premier risque systémique sévère concerne le cadre législatif incertain — et, j’ajouterais imprédictible — dans le domaine financier et bancaire ; le second risque systémique est lié à l’éventuelle sortie du Royaume Uni de l’UE. C’est pour la première fois que la Banque centrale signale un risque systémique sévère. Depuis 6 mois, on assiste à une multiplication des initiatives législatives censées réglementer le domaine financier et bancaire — en intervenant rétroactivement sur les contrats signés entre les banques et les clients. La loi sur les crédits immobiliers est la plus connue initiative de ce genre. »



    Le rapport de la Banque centrale signale également parmi les risques les éventuelles fluctuations de la confiance des investisseurs par rapport aux marchés émergents et la crise des réfugiés.




    Laura Codruţa Kovesi — nouveau mandat à la tête de la Direction nationale anti-corruption



    Laura Codruţa Kövesi, procureure en chef de la Direction nationale anti-corruption, a été reconduite à ce poste pour un nouveau mandat de trois ans. Le président Klaus Iohannis a maintes fois déclaré qu’il en appréciait l’activité, ainsi que les résultats impressionnants de l’institution qu’elle dirige. La nomination de Laura Codruţa Kövesi a été faite par la ministre de la justice, Raluca Prună, après avoir reçu l’aval du Conseil Supérieur de la Magistrature.




    Protestations des médecins roumains



    Les médecins de Roumanie menacent de lancer une grève d’avertissement. Jeudi, à l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, des centaines de médecins ont protesté devant le ministère de tutelle, alors que le leurs représentants étaient en train de négocier avec les responsables de cette institution. Les mécontentements du personnel sanitaire sont liés à l’application de la loi visant le salaire unitaire dans le système de Santé. Les médecins exigent également l’octroi de tous les bonus, calculés à partir du salaire net et le respect du temps légal de travail et de repos. En attendant une réponse, les médecins envisagent d’arrêter le travail pendant deux heures par jour à partir de la semaine prochaine.



    Mécontents du projet du nouveau contrat-cadre avec la Caisse nationale d’assurance maladie, pendant deux jours les médecins traitants ont refusé de délivrer des ordonnances partiellement remboursées et des recommandations pour consulter un spécialiste. Les médecins traitants exigent que ce contrat-cadre, reporté de trois mois, soit renégocié, que les fonds alloués à la médecine primaire soient doublés et que des amendements législatifs soient adoptés, entraînant une détente fiscale et une transparence des dépenses.




    Réouverture du dossier de la révolution



    Réouverture du dossier de la révolution, portant sur les événements qui ont mené à la chute du régime communiste en décembre 1989. Selon le procureur général par intérim de la Roumanie, Bogdan Licu, le classement de ce dossier, en octobre dernier, par les Parquets militaires est dépourvu de fondement et illégal, la décision en ce sens reposant sur des enquêtes incomplètes qui ignorent des documents essentiels. Bogdan Licu a également précisé que ce dossier n’était pas frappé de prescription de la responsabilité pénale.



    Rappelons que la Roumanie a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour les retards pris dans le traitement du “dossier de la révolution”. Les autorités roumaines auraient dû l’instruire avec célérité, vu son importance pour la société, a souligné la Cour. Plus le temps passe, plus cela nuit à l’enquête et risque de compromettre définitivement les chances de la mener à bonne fin, a-t-elle estimé. Selon les statistiques officielles, quelque 1.100 personnes sont mortes et trois milliers ont été blessées en décembre ’89.




    “Panama Papers” en Roumanie



    La Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme (DIICOT) a fait savoir qu’elle allait procéder à une analyse suite au scandale “Panama Papers”. L’Agence nationale d’administration fiscale (ANAF) a elle aussi confirmé l’ouverture d’une enquête en ce sens. Selon le Registre du commerce, 186 entités offshore de Panama contrôlent 137 compagnies roumaines. Les révélations dans l’affaire des “Panama Papers” seront débattues, la semaine prochaine, à Bucarest, par la Commission parlementaire en charge du budget. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, critique les gens d’affaires roumains qui préfèrent enregistrer leurs sociétés dans des paradis fiscaux. Les taxes et impôts doivent être payés dans le pays où le profit est réalisé, a-t-il souligné. Les autorités fiscales de plusieurs pays ont démarré des enquêtes, suite à la fuite de données confidentielles du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. (trad.: Mariana Tudose, Dominique)

  • 29.02.2016 (mise à jour)

    29.02.2016 (mise à jour)

    Justice – Les autorités roumaines poursuivent les réformes en justice et se sont donné pour objectif prioritaire la mise en œuvre des recommandations contenues dans le dernier rapport de la Commission européenne pour le Mécanisme de coopération et de vérification des progrès de la justice locale, a annoncé la ministre de la Justice, Raluca Prună. Elle sexprimait à lissue de sa rencontre, à Bucarest, avec la commissaire européenne en charge de la Justice, de la Protection des consommateurs et de l’Egalité des genres, Věra Jourová. Selon Raluca Prună, Bucarest est prêt à assumer et à évaluer lui-même son système judiciaire dans le cadre de plusieurs mécanismes internes, dont la Stratégie de développement du système judiciaire ou encore la nouvelle Stratégie nationale anti-corruption.



    Auparavant, la commissaire européenne Věra Jourová, sétait entretenue du même sujet avec le premier ministre Dacian Cioloş. Ils ont évoqué, en ce sens, la levée de ce Mécanisme européen de coopération et de vérification. Par ailleurs, les deux responsables se sont penchés sur les politiques de Bucarest visant légalité des genres et linsertion sociale des Roms ainsi que sur les propositions visant à créer un poste de Procureur général européen.



    Francophonie – Les représentants des 6 pays d’Europe centrale et orientale membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (Albanie, Arménie, Bulgarie Ex-République Yougoslave de Macédoine, République de Moldova et Roumanie) participent ces lundi 29 février et mardi 1er mars, à Bucarest, à un séminaire régional organisé par le Bureau régional pour les PECO de l’OIF. A l’agenda des travaux — le bilan des activités menées en 2015, la mise en page d’un plan d’action régional « Europe centrale et orientale » et le lancement des activités 2016 du BRECO. A l’ouverture des travaux du séminaire, ont participé Mme Chantal Moreno, directrice du BRECO, et Mme Maria Ciobanu, directrice de la Direction ONU-Institutions spécialisées-Francophonie au ministère roumain des affaires étrangères.



    Banques – Le Sénat roumain a adopté lundi, à lunanimité, un projet de loi controversé qui permet aux Roumains ayant des prêts hypothécaires de céder leur logement à la banque s’ils ne peuvent plus ou ne souhaitent plus payer leurs mensualités. Cet acte réglementaire permet également lannulation des dettes des personnes qui font lobjet dune exécution forcée ou dont le logement a déjà été repris par un établissement bancaire. Cette loi pourrait également sappliquer de manière rétroactive si la Chambre des députés, qui a le dernier mot sur ce projet, y donne également son feu vert sans apporter des modifications.



    Santé – Un enfant hospitalisé pour le syndrome hémolytique et urémique reste en soins intensifs mais son état est stable, a fait savoir le ministère roumain de la Santé. Plusieurs enfants en bas âge avaient été admis récemment en urgence à lhôpital à cause de la bactérie E-coli, qui a généré une vague dinfections digestives graves dans le département dArgeş, dans le sud de la Roumanie. Dans le courant du mois de février, trois petits ont perdu la vie à cause de ces troubles digestifs. Dans le département dArgeş, une cinquantaine denfants avec ce syndrome restent hospitalisés. Entre temps, lAutorité nationale sanitaire et vétérinaire a annoncé avoir trouvé la source de ces infections – la bactérie E-coli a été dépistée dans un lot de fromage blanc vendu par une société de Curtea de Argeş, du même département, mais aussi dans des produits à base de viande de poulet provenant dune ferme du département de Bacău, dans lest de la Roumanie. Le ministère de la Santé de Bucarest a mis au point un kit de mesures dhygiène préventives obligatoires et appelé lensemble de la population à faire preuve de responsabilité.



    TVR – Ce nest que par un effort commun du gouvernement et du Parlement que la Télévision publique roumaine (TVR) pourrait se débarrasser de ses graves problèmes financiers, a estimé le président du Sénat de Bucarest, Călin Popescu-Tăriceanu. Selon lui, la séparation des fonctions de Président du Conseil dadministration et de Directeur général, au sein des Sociétés publiques de radio et de télévision, nétait pas une solution. Cette séparation figure parmi les propositions-phare dun projet législatif visant à modifier de la loi de fonctionnement des deux médias audio-visuels roumains. Radio Roumanie a connu une évolution positive complètement différente par rapport à la TVR, tant pour ce qui est de ses résultats financiers que pour les taux daudience, alors que les deux organismes sont régis par une seule et même loi et ont la même structure organisationnelle, a encore indiqué le président de la Chambre haute du Parlement de Bucarest. Lundi était le dernier jour du débat public sur ce projet de modification de la loi des sociétés publiques de radio et de télévision roumaines.



  • Dons de lait

    Dons de lait

    On sait que le lait maternel est la meilleure nourriture pour le bébé. Pour les prématurés et les nouveaux-nés qui ont des problèmes de santé, le lait maternel est vital. Les enfants qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent pas bénéficier du lait de leur mère, peuvent en recevoir de la… banque de lait maternel! Celle-ci offre du lait testé, pasteurisé, sûr et sain! L’Europe compte actuellement 210 banques de lait maternel. Deux associations : « Le cœur des enfants » et l’association des consultants en lactation de Roumanie ont décidé de créer une telle banque en Roumanie aussi.



    Qu’est-ce qui explique cette initiative ? Enona Chiriac, représentante de l’association « Le cœur des enfants » précise: « Cette banque de lait maternel que nous nous proposons de créer à l’hôpital « Marie Curie » de Bucarest sera la première de ce genre en Roumanie. Nous souhaitons venir ainsi en aide aux enfants qui ont de graves problèmes de santé et qui sont y hospitalisés au service de soins intensifs. Dans les années ’90 on disposait, dans les hôpitaux, d’une sorte de banque de lait, appelée Lactarium. Il y a en avait une aussi à l’Institut pour la protection de la mère et de l’enfant, pourtant l’activité de ce centre a été arrêté, après que plusieurs cas d’infection par le virus du SIDA ont été signalés. C’est ce qui s’est passé dans plusieurs pays du sud-est de l’Europe, pourtant, là-bas, l’activité de tels centres a repris d’une façon ou d’une autre, mais pas en Roumanie, je ne sais pas pourquoi. L’important c’est que nous avons lancé cette initiative, qui répond à une nécessité. Nous travaillons sur ce projet, en train d’être finalisé.



    Pourquoi une banque de lait maternel est-elle nécessaire ? Enona Chiriac explique : « Tout d’abord pour assurer aux enfants en soins intensifs le lait maternel dont ils ont besoin. Certes, le lait de leur propre mère serait préférable, pourtant, si l’enfant ne peut pas en bénéficier, conformément à la recommandation de l’OMS, la prochaine option sera le don de lait maternel, à condition qu’il ait une bonne qualité. Par ailleurs, nous devons encourager l’allaitement, qui présente des avantages aussi bien pour les bébés que pour les mères. »



    Est-ce que le lait conservé dans cette banque répond aux normes de qualités requises par une telle entreprise? De l’avis d’Eugenia Dobrescu, de la part de l’Association des consultants en lactation de Roumanie…: « Le lait maternel que l’on conserve dans une telle banque n’est pas collecté et distribué tout simplement. Pour faire don de son lait, une femme doit, avant tout, être en bonne santé. Elle doit donc faire un contrôle médical et une série d’analyses, tout comme son lait, d’ailleurs. De cette manière, on vérifie que chaque lot répond aux critères micro biologiques nécessaires. Le lait est ensuite pasteurisé à une température de 62.5 degré et stocké à moins de 21 degrés. Comme vous voyez, on assure des conditions de conservation très bonnes et très strictes afin d’écarter tout risque de contamination bactérienne susceptible de nuire aux bébés. »



    Une fois collecté, le lait sera mis en récipients en verre, soigneusement étiquetés, avec la date limite de consommation et un code — barre avec les données de traçabilité permettant de suivre les déplacements du produit depuis la collecte et jusqu’à sa distribution. Les récipients sont étanchéifiés et gardés ensuite au congélateur. La pasteurisation et la congélation ne font perdre au lait qu’une petite quantité de ses propriétés nutritionnelles et immunologiques. Même pasteurisé, le lait maternel continue à préserver la plupart des propriétés anti-infectieuses du lait maternel frais.



    A l’heure où l’on parle, la finalisation du projet approche à grands pas, informe Mme Eugenia Dobrescu : « Il nous faut encore quelques équipements avant de commencer à acheter les biberons et les récipients et démarrer les travaux d’aménagement de l’espace. Les donneuses seront des mères en santé, qui allaitent leur bébé et ont une surproduction de lait qu’elles souhaitent offrir gratuitement en principe, par générosité. Depuis qu’on a posté en ligne une vidéo faisant part de nos intentions d’ouvrir une banque de lait, 12 mères ont déjà exprimé leur souhait de participer. Comme quoi, des donneuses existent. »



    A la fin, Enona Chiriac énumère ce qui leur reste encore à faire : « On se propose de finir les travaux d’aménagement, de mettre chaque objet à sa place pour pouvoir enfin commencer l’activité proprement-dite dans cette Banque de lait, depuis le recrutement jusqu’à la distribution du lait aux bénéficiaires. Par ailleurs, on se propose de nous faire de la publicité aussi bien sur le site du projet www.bancadelapte.ro que sur notre page Facebook. On voudrait lancer aussi une campagne de promotion de l’allaitement maternel, car ce projet sera couronné de succès seulement au moment où on arrivera à faire augmenter le taux d’allaitement en Roumanie ».



    Si vous voulez soutenir cette initiative, vous pouvez entrer sur le site du projet et contribuer à l’achat des équipements nécessaires. (trad.: Dominique)

  • La banque de… temps

    La banque de… temps

    Le temps est une des ressources les plus précieuses de la société moderne. Nous vivons à une époque où chaque minute doit être valorisée. La plupart des fois, nous sentons, au bout d’une longue journée, que nous n’avons pas réussi à mener à bonne fin toute la liste d’activités que nous nous étions fixée dès le matin. Dans le meilleur des cas, réaliser toutes les tâches de la journée nous éloigne des êtres chers, cela crée frustrations et mésententes. Comme dans toute société moderne, l’expression « je n’ai pas le temps » est sur toutes les lèvres… Pourtant, des personnes à l’esprit créateur ont trouvé une solution pour le moins intéressante pour le manque de temps.



    Pour la même tâche, deux personnes ont besoin de laps de temps différents, selon l’appétit pour l’activité respective, les aptitudes, leurs connaissances et leur capacité de se concentrer sur la tâche. La « banque de temps », empruntée à l’Occident, apporte en Roumanie un concept nouveau, révolutionnaire, selon lequel le temps peut être fructifié selon l’aisance et le plaisir avec lequel différentes personnes mènent à bonne fin différentes activités. Pour prendre un exemple, disons qu’une personne qui aime beaucoup conduire peut aider une autre personne à arriver à temps à différentes points d’une ville encombrée.



    Diana Hăbuc est une jeune de 28 ans qui a des activités intellectuelles tout au long de la journée. Elle est formatrice en langues étrangères pour différentes grandes compagnies de Bucarest, où elle travaille avec différentes tranches d’âge, à différents niveaux de connaissance du français. Parcourir Bucarest est le plus souvent une nécessité qui lui prend beaucoup de temps: « Cela m’aiderait énormément d’avoir, entre deux cours, lorsque le temps est court — ou la distance est longue – une sorte de chauffeur personnel. Quelqu’un que je puisse appeler, lui dire d’être à l’heure h à tel endroit, pour me chercher et me déposer à l’endroit suivant. C’est la première chose qui me tirerait d’embarras, parce que je ne conduis pas encore. Conduire n’est pas une passion pour moi, à vrai dire, mais je devrai peut-être faire quelque chose à ce propos. »



    Diana pense que la banque de temps est une bonne idée, surtout que beaucoup de personnes sont à la recherche de services de traduction de documents ou même de sites Internet, une activité qu’elle pourrait proposer à quiconque en échange des déplacements à travers Bucarest: « Je pense qu’en échange de ces services de taxi personnalisés, je pourrais offrir mes connaissances en matière de langues étrangères. Je pourrais aider les enfants de ceux qui peuvent me véhiculer çà et là, leur offrir des cours de langues étrangères, français et anglais, des cours de roumain. Je pourrais traduire différents documents ou mémoires de maîtrise. Je pourrais faire des choses que les gens ne savent pas faire ou pour lesquelles ils ne sont pas disposés à payer autant. Je peux aider les gens qui souhaitent ouvrir des sites ou des blogues avec les versions en langues étrangères. »



    Diana Hăbuc est une jeune femme très attentive à son look. Elle parle et sourit beaucoup, elle soigne ses dents, aussi. Elle fait souvent appel à des services de dentisterie de routine, pour s’assurer qu’elle laisse la meilleure impression aux personnes avec lesquelles elle entre en contact. Un autre service qu’elle estime bienvenu, en échange de ses connaissances linguistiques, viendrait donc de la part d’un dentiste: « Si je pouvais faire la connaissance de quelqu’un travaillant dans la branche par l’intermédiaire de cette banque de temps, j’aurais besoin d’un dentiste qui puisse m’offrir de temps en temps, tous les six mois environ, un contrôle en échange des services offerts par moi ; ce seraient des services basiques. »



    Alexandru Dan est un jeune ambitieux de Zalău (ouest) qui étudie l’histoire et la philosophie. C’est lui qui a lancé le concept de banque de temps en Roumanie. L’idée lui est venue en lisant sur la Toile des articles sur le succès de ce service public dans des pays d’Europe, mais aussi aux Etats-Unis. Son projet n’est pas encore esquissé, il est en train de le penser et il croit que la banque de temps aura de l’avenir aussi en Roumanie : « On fait, pratiquement, une banque de temps, avec une base de données, où figure tout le monde qui veut prendre part à ce projet. Chacun peut faire ce qu’il veut, ce qu’il aime. Une famille a par exemple besoin de services de nettoyage, une autre a besoin de soutien scolaire pour l’enfant. Une famille va faire le nettoyage chez une autre, elle reçoit sur son compte un nombre d’heures, qui peuvent être transformées en heures de soutien scolaire pour leur enfant. »



    L’argent n’est donc pas important pour satisfaire certains besoins, mais surtout le temps dont nous disposons pour les activités courantes. La banque de temps pourrait être une solution à succès pour le proche avenir. (trad.: Ligia Mihăiescu)

  • 30.12.2015 (mise à jour)

    30.12.2015 (mise à jour)

    Gouvernement — Lors de sa dernière réunion avant la fin de lannée, le gouvernement roumain a approuvé la majoration du salaire minimum mensuel national, qui doit intervenir le 1er mai prochain. Plus dun million cent mille personnes devraient bénéficier de ce nouveau revenu minimal qui se chiffrera à 1250 lei, soit quelque 284 euros. Selon les responsables du ministère de lEmploi, cette majoration aura des retombées positives notamment sur la croissance économique, car elle devrait encourager lembauche et, de ce fait, réduire le travail au noir. Limpact social de la révision à la hausse du salaire minimal sera tout aussi important car il améliore le niveau de vie et réduit les disparités sociales, précisent encore les experts du ministère du Travail.



    Visite — Le premier – ministre roumain, Dacian Cioloş, se rendra en visite officielle à Berlin, le 7 janvier. Il rencontrera la chancelière allemande, Angela Merkel, pour discuter entre autres des relations bilatérales et de la crise migratoire en Europe. Dacian Cioloş aura également des entrevues avec des représentants de la communauté roumaine vivant en Allemagne et du Forum économique roumano – allemand. Parmi les membres de la délégation qui accompagnera le chef du gouvernement roumain figure aussi le ministre des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu, a fait savoir l’Exécutif de Bucarest.



    Banques – Les banques roumaines auront désormais lobligation de communiquer quotidiennement au Fisc (ANAF) la liste des personnes physiques et morales qui ouvrent ou ferment un compte bancaire, quelle que soit sa nature ou la monnaie utilisée, de même que les noms des personnes qui louent ou qui renoncent à des coffres-forts. Cest ce que prévoit le nouveau Code fiscal qui entre en vigueur le 1er janvier 2016. A part les banques, les notaires, les avocats, les agents immobiliers et les casinos sont également tenus de rapporter quotidiennement à lAgence nationale dadministration fiscale toute transaction qui dépasse les 5000 euros. Le Fisc sera aussi informé de toutes les modifications intervenues dans la structure dun compte bancaire, y compris des opérations effectuées à un moment donné.



    Moldova – Le premier ministre désigné de la République de Moldova, Ion Sturza, doit présenter, le 2 janvier 2016, le programme de gouvernance et la composition de son équipe exécutive. Le 4 janvier, il devrait demander le vote de confiance du Parlement de Chişinău. Suite aux consultations avec les représentants des formations politiques parlementaires, seul le Parti Libéral-démocrate a accepté de le soutenir, soit 19 députés sur 101. Mardi, la Cour constitutionnelle de la République de Moldova avait décidé que la nomination dIon Sturza par le président du pays, Nicolae Timofti, ne violait pas la loi fondamentale. 14 députés communistes avaient auparavant contesté devant les juges la décision du chef de lEtat, arguant que celui-ci ne les avait pas consultés pour cette nomination et quil navait pas désigné un candidat agréé par une majorité parlementaire.



    Tourisme – 90% des places dhébergement disponibles en Roumanie ont déjà trouvé preneur pour le Réveillon du Nouvel an. Pour la première fois, depuis nombre dannées, les Roumains ont choisi notamment les destinations locales pour franchir le pas dune année à lautre. Ils ont surtout préféré les régions qui conservent un important patrimoine traditionnel, mais aussi les stations de montagne, même si la neige nest pas vraiment au rendez-vous. Les hôteliers font état aussi dune hausse sensible du nombre de touristes qui préfèrent les villes transylvaines pour passer la Saint Sylvestre. Ils se rendent surtout à Sibiu, Braşov ou Sighişoara.


  • 30.12.2015

    30.12.2015

    Gouvernement – Ce mercredi, dernière réunion du gouvernement roumain avant la fin de lannée. Lexécutif doit débattre de la majoration du salaire minimum mensuel national, qui doit intervenir le premier mai prochain. Plus dun million cent mille personnes devraient bénéficier de ce nouveau revenu minimal qui se chiffrera à 1250 lei, soit quelque 284 euros. Selon les responsables du ministère de lEmploi, cette majoration aura des retombées positives notamment sur la croissance économique, car elle devrait encourager lembauche et, de ce fait, réduire le travail au noir. Limpact social de la révision à la hausse du salaire minimal sera tout aussi important car il améliore le niveau de vie et réduit les disparités sociales, précisent encore les experts du ministère du Travail.



    Terrorisme – Déclaré indésirable par la Cour dappel de Bucarest, un ressortissant jordanien a été interpellé dans son appartement de Constanţa (sud-est) et sera expulsé. Les juges ont décidé de lui interdire laccès en Roumanie pour une période de 15 ans. Selon le Service roumain de renseignements, lhomme faisait de la propagande en faveur de lorganisation Etat islamique, quil soutenait “inconditionnellement”. Le Jordanien aurait également été disposé de simpliquer dans des actions du groupe terroriste sur le territoire roumain, précise encore lAgence roumaine de renseignements.



    Banques – Les banques roumaines auront désormais lobligation de communiquer quotidiennement au Fisc (ANAF) la liste des personnes physiques et morales qui ouvrent ou ferment un compte bancaire, quelle que soit sa nature ou la monnaie utilisée, de même que les noms des personnes qui louent ou qui renoncent à des coffres-forts. Cest ce que prévoit le nouveau Code fiscal qui entre en vigueur le 1er janvier 2016. A part les banques, les notaires, les avocats, les agents immobiliers et les casinos sont également tenus de rapporter quotidiennement à lAgence nationale dadministration fiscale toute transaction qui dépasse les 5000 euros. Le Fisc sera aussi informé de toutes les modifications intervenues dans la structure dun compte bancaire, y compris des opérations effectuées à un moment donné.



    Moldova – Le premier ministre désigné de la République de Moldova, Ion Sturza, doit présenter, le 2 janvier 2016, le programme de gouvernance et la composition de son équipe exécutive. Le 4 janvier, il devrait demander le vote de confiance du Parlement de Chişinău. Suite aux consultations avec les représentants des formations politiques parlementaires, seul le Parti Libéral-démocrate a accepté de le soutenir, soit 19 députés sur 101. Mardi, la Cour constitutionnelle de la République de Moldova avait décidé que la nomination dIon Sturza par le président du pays, Nicolae Timofti, ne violait pas la loi fondamentale. 14 députés communistes avaient auparavant contesté devant les juges la décision du chef de lEtat, arguant que celui-ci ne les avait pas consultés pour cette nomination et quil navait pas désigné un candidat agréé par une majorité parlementaire.



    Tourisme – 90% des places dhébergement disponibles en Roumanie ont déjà trouvé preneur pour le Réveillon du Nouvel an. Pour la première fois, depuis nombre dannées, les Roumains ont choisi notamment les destinations locales pour franchir le pas dune année à lautre. Ils ont surtout préféré les régions qui conservent un important patrimoine traditionnel, mais aussi les stations de montagne, même si la neige nest pas vraiment au rendez-vous. Les hôteliers font état aussi dune hausse sensible du nombre de touristes qui préfèrent les villes transylvaines pour passer la Saint Sylvestre. Ils se rendent surtout à Sibiu, Braşov ou Sighişoara.

  • 05.11.2015 (mise à jour)

    05.11.2015 (mise à jour)

    Objectifs — L’équilibre et la stabilité en Roumanie sont les deux objectifs que se propose le premier ministre par intérim Sorin Cîmpeanu pour le laps de temps lorsqu’il occupera ces fonctions auxquelles il a été désigné jeudi par le président Klaus Iohannis. Dans le premier discours prononcé en tant que tel, il a indiqué qu’il souhaitait le soutien des partis parlementaires, avec lesquels il souhaite préserver le dialogue. Il a d’autre part assuré le milieu des affaires qu’il ferait tous les efforts pour qu’il n’y ait pas perte de confiance. Après la démission mercredi du premier ministre Victor Ponta, Klaus Iohannis a entamé des consultations avec les partis parlementaires en vue de désigner un candidat à ces fonctions. Jeudi, des consultations ont eu lieu avec les représentants du PSD (n° 1 de la coalition gouvernementale), du PNL et de l’UDMR (les deux d’opposition), ainsi qu’avec le groupe parlementaire des minorités nationales. Vendredi, les consultations se poursuivront avec l’UNPR et l’ALDE (les deux également au pouvoir), ainsi qu’en première avec les représentants de la société civile, qui ont manifesté de manière véhémente dans la rue contre la corruption en politique.



    Réunion — Le président roumain Klaus Iohannis a rencontré jeudi le premier ministre par intérim Sorin Mihai Cîmpeanu. L’Administration présidentielle a précisé que les discussions avaient été centrées sur les priorités de l’immédiat, en l’occurrence le budget de l’Etat 2016 et l’assurance du nécessaire aux hôpitaux pour qu’ils accordent les meilleurs soins aux personnes blessées dans la tragédie qui a eu lieu voici une semaine dans la discothèque bucarestoise. Selon la source citée, les deux officiels ont décidé de la continuation des projets en déroulement, essentiels pour le développement de la Roumanie.




    Protestations – 3e journée de protestations à Bucarest et dans les grandes villes du pays. 15.000 personnes ont demandé le changement de la classe politique et l’éradication de la corruption, mais aussi que les coupables de la tragédie de la discothèque bucarestoise où des dizaines de personnes ont péri soient punis. Mercredi, dans toute la Roumanie, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues et ont demandé, entre autres, la dissolution du Parlement et des élections anticipées.




    Bilan – 133 blessés, dont 80 en état grave, continuent d’être hospitalités, après l’incendie meurtrier survenu dans une boîte de nuit de Bucarest, qui a fait 32 victimes, ont fait savoir les autorités. Le bilan risque de s’alourdir, avertissent les médecins, selon lesquels la composition chimique de la fumée dégagée par les matériaux qui ont brûlé dans la discothèque est dévastatrice. A son tour, le ministre de la Santé, Nicolae Banicioiu, a assuré que les hôpitaux qui accueillent les blessés disposent de tous les médicaments et du matériel nécessaire. Il a également apprécié l’aide des médecins venus de l’étranger.



    Déclaration – Le processus de nomination d’un nouveau gouvernement accentue les incertitudes liées au mix de politiques macroéconomiques, surtout que le budget 2016 n’est pas encore configuré, a déclaré, jeudi, le gouverneur de la Banque nationale de la Roumanie, Mugur Isărescu. Il a précisé, dans ce contexte, que les effets de cette démarche sur l’économie dépendront de la rapidité avec laquelle le nouveau cabinet sera formé et des décisions qu’il adoptera. Mugur Isărescu a assuré que la situation macroéconomique était stable et que la situation économique du pays était bonne dans l’ensemble. D’autre part, la Banque nationale de Roumanie a décidé de maintenir le taux directeur à 1,75% par an et de conserver les niveaux actuels des taux des réserves minimales obligatoires applicables aux passifs en lei et en devises des institutions du crédit.



    Exportations — Les exportations sont à nouveau un moteur de la croissance, ce qui prouve que l’économie roumaine devient toujours plus compétitive et qu’elle est capable de faire face à la concurrence sur les marchés internationaux, a déclaré pour l’agence de presse roumaine Agerpres le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Mihai Daraban. Il estime que les exportations continueront d’enregistrer une hausse annuelle de plus de 7%, pour franchir, en 2016, la barre des 60 milliards d’euros. Par ailleurs, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Roumanie affirme que la croissance des exportations est aussi le résultat de la stratégie visant à reconquérir certains des marchés traditionnels, où la qualité des produits et services roumains est hautement appréciée. Toutefois, Mihai Daraban met en garde contre un phénomène inquiétant, à savoir la diminution du nombre des sociétés autochtones.




    Corruption — La corruption demeure un problème généralisé en Roumanie et affecte tous les niveaux sociaux, a déclaré le procureur général de la Roumanie, Tiberiu Niţu, dans un entretien accordé à la publication espagnole El Pais. Il a affirmé que l’administration publique en était la plus affectée, par les nominations à différentes fonctions faites suivant l’influence politique (parlementaires, ministres, maires, autres officiels locaux). Les domaines de l’éducation, médical et de la police en sont également touchés, a précisé Tiberiu Niţu. Selon lui, le niveau de vie très bas et le désir de beaucoup de gens de s’enrichir rapidement et par tous les moyens, alors que l’Etat ne disposait ni des institutions, ni des instruments nécessaires pour contrôler et combattre cet état de choses a constitué un facteur important pour le développement de la corruption en Roumanie.




    Peste porcine – Les autorités de la région ukrainienne d’Odessa ont confirmé l’apparition d’un foyer de peste porcine africaine à la frontière avec la Roumanie, après que les échantillons prélevés chez des sangliers se sont avérés positifs. Les autorités de Tulcea (sud-est de la Roumanie) ont été informées à ce sujet. Selon le correspondant de Radio Roumanie, une demande de réglementation de la chasse aux sangliers a déjà été transmise à l’Administration de la Réserve de la Biosphère du delta du Danube. Le delta du Danube, dont la majeure partie est située sur le territoire de la Roumanie, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.