Tag: BD

  • “Deux enfants sur la lune” de Stanislas

    “Deux enfants sur la lune” de Stanislas

     « Deux enfants sur la lune » suit un thème classique de la bande dessinée et de la littérature jeunesse, le voyage dans l’espace. Un soir, Mathias et Zoé dessinent une fée et un Super héros avant d’aller se coucher. Pendant la nuit, une étoile filante tombe sur la maison et donne vie aux dessins. La fée et le Super héros proposent aux deux enfants d’exaucer un de leurs vœux pour les remercier de leur avoir donné la vie. Après maintes hésitations Mathias et Zoé se décident : ils veulent aller sur la Lune. C’est une histoire pleine de mystère, d’humour et de poésie.

     

  • “Cioran, un homme heureux”

    “Cioran, un homme heureux”

    Illustrateur
    de presse et auteur de BD, Patrice Reytier a lancé en 2021 l’album illustré
    Cioran, on ne peut vivre qu’à Paris pour marquer les 110 ans depuis
    la naissance de ce philosophe né en Roumanie et mort en France. Deux années
    plus tard, après des promenades philosophiques dans la ville des Lumière, Cioran
    nous conduit à travers l’Europe sur les chemins des arts et de la littérature
    entre les pages d’une nouvelle BD, signée par le même Patrice Reytier et parue en
    janvier 2023 chez les Editions Payot et Rivages. « Cioran- Un homme
    heureux » c’est le titre qu’Angela Piticas, libraire chez Kyralina, a
    choisi pour en faire son coup de cœur en cette semaine.

  • Brancusi contre Etats-Unis…

    Brancusi contre Etats-Unis…

    Diplômé de l’Institut
    Saint-Luc de Bruxelles, auteur et illustrateur pour la littérature jeunesse et
    la presse, Arnaud Nebbachea a sorti début janvier, chez les Editions Dargaud, un
    album graphique qui a suscité directement l’enthousiasme de la presse de
    spécialité, mais aussi d’Elena Gheorghica, libraire chez Kyralina. Brancusi contre Etats-Unis c’est donc le
    titre dont nous allons parler dans cet épisde du Coup de coeur du libraire

  • Christian Ghibaudo (France)  – Les aventures de Pif le chien publiées en Roumanie

    Christian Ghibaudo (France) – Les aventures de Pif le chien publiées en Roumanie

    l’histoire de la revue Pif en Roumanie est très intéressante. Et pour pouvoir la raconter j’ai dû interroger aussi mon père, qui était adolescent dans les années ’60 – ’70, justement durant l’âge d’or de la revue Pif. En effet, durant cette période-là les Roumains avaient la possibilité de s’abonner à des publications étrangères, voire occidentales. Certes, il s’agissait de publications agrées par le régime et les publications de gauche et surtout celles financées par les communistes étaient privilégiées. A Bucarest, par exemple, certains kiosques proposaient aussi des magazines occidentaux, tel Paris Match. Mais le nombre des exemplaires était assez limité et les pages contenant des articles qui ne convenaient pas au régime étaient tout simplement découpées au ciseau. On pouvait retrouver seulement le titre et le résumé d’un article inconfortable portant par exemple sur la démolition des villages traditionnels roumains. Tel n’était pas le cas des revues Pif ou Rahan qui comptaient dans les années ’60 et ’70 parmi les quelques publications pour les enfants et les jeunes disponibles sur le marché roumain. Ces magazines étaient lus et relus, prêtés, collectionnés en séries complètes, sinon échangés pour d’autres jouets, puisqu’un abonnement n’était toujours pas à la portée de tout le monde.



    L’apparition d’un gadget vendu en accompagnement de la revue Pif aurait pu enchanter davantage les abonnés. Peu d’entre eux arrivaient à obtenir le très convoité gadget, puisque le plus souvent il était volé en route vers le destinataire final. Tout était ensuite à retrouver sur le marché noir. Mais les quelques fortunés qui avaient enfin la chance de pouvoir ouvrir le film en plastique du magazine pouvaient sentir l’odeur de l’Occident, car Pif était complètement supérieur à tout ce que l’on publiait en Roumanie à l’époque, tant côté contenu, que côté qualité graphique.



    Pour les jeunes roumains, parcourir un exemplaire original de Pif était une incursion dans l’Occident capitaliste, ce qui est assez ironique vu que la publication était éditée par le Parti communiste français. Mais même entre camarades communistes, les questions pécuniaires pouvaient mener à des dissensions majeures. Un tel épisode a eu lieu lorsque les autorités roumaines ont cessé de payer pour les revues arrivées en Roumanie, ce qui a poussé les Français à menacer par leur retrait du marché roumain. Finalement, un compromis a été scellé et pendant une certaine période de temps, la revue RAHAN fut imprimée en Roumanie. On disait que ces numéros étaient facilement identifiables puisqu’ils se dégradaient plus rapidement.



    Autre anecdote à propos de Pif : on pouvait choisir un ami par correspondance parmi les jeunes de tous les pays où le magazine était vendu. Beaucoup de jeunes roumains se son liés d’amitié avec des lecteurs étrangers. Certains lecteurs roumains ont réussi à émigrer grâce justement aux invitations officielles faites par leurs amis par correspondance. Parallèlement, à commencer par 1967, le régime a sorti son propre magazine pour les jeunes appelé « Cutezatorii »/ « Les téméraires », publication dans laquelle l’idéologie communiste était beaucoup plus présente. Seul son supplément « La fusée des téméraires » était dépourvue de textes doctrinaires, car son contenu était presqu’exclusivement technique. Mais le succès des deux revues n’a jamais atteint celui de leurs correspondantes de France, puisqu’entre autres le contenu de BD, dont les aventures en langue roumaine du célèbre chien Pif, était beaucoup plus réduit. Et cela même si « Les téméraires » était le fruit d’une collaboration franco-roumaine : un des personnages des séries BD roumaines, le robot Minitechnicus portait la signature justement de Jose Cabrero Arnal, le créateur des personnages tels Placid et Muzo ou Pif et Hercule et ainsi de suite.



    Minitechnicus déssinné pour la première fois par l’artiste durant sa visite en Roumanie en 1970, a bénéficié d’une grande notoriété et c’est probablement pourquoi une décennie plus tard il allait être supprimé, puisque selon les idéologues du Parti unique, son nom n’était pas roumain. Vers la fin des années 1980, Pif n’était plus disponible en Roumanie, où le régime imposait ses propres publications, dans lesquelles la propagande communiste et nationaliste était omniprésente. Ironie du sort, la seule publication toujours disponible d’une qualité quasi-identique à Pif et dépourvue en grande partie de la propagande communiste était un magazine soviétique de BD sorti en différentes langues étrangères dont en français. Somme toute Pif a marqué toute une génération en Roumanie et a contribué au renouveau de la francophonie dans ce pays.



    Par le biais de cette revue les Roumains entraient en contact avec la culture française, avec la culture populaire occidentale et avec une culture tout à fait inhabituelle pour nous, celle de la BD. Des générations entières d’enfants ont appris le français, de manière intuitive et spontanée, en lisant des bandes dessinées. Vous pouvez apprendre davantage sur la revue Pif et la BD en Roumanie à l’époque communiste si vous recherchez sur notre site rri.ro l’édition de notre dossier « Pro Mémoria » de novembre 2014 qui contient une interview avec le réputé politologue Ioan Stanomir, également passionné de BD.

  • L’ours de Ceausescu

    L’ours de Ceausescu

    Réalisé par Aurélien Ducoudray, ancien journaliste devenu scénariste, le dessinateur Gaël Henry et le coloriste Paul Bona, « L’ours de Ceausescu » est « un portrait tragi-comique d’une dictature en sept personnages », comme c’est marqué sur sa couverture. Un album qui parle de la dictature de Nicolae Ceausescu et de l’absurde d’un système non fonctionnel qui de nos jours, nous fait rire par la bêtise qui le caractérisait. Elena Diaconu, à la tête de la librairie française Kyralina a décidé justement de faire de cette BD son coup de cœur estival.

  • Histoire de ’89 en bandes dessinées

    Histoire de ’89 en bandes dessinées

    En 2019, à l’occasion des 30 années
    écoulées depuis la chute du régime du dictateur Nicolae Ceausescu et de la
    révolution roumaine, le Musée Départemental d’Histoire de Brasov a eu une idée
    très intéressante. Il a lancé à 39 artistes l’invitation de participer à la
    réalisation d’un album de bandes dessinées réunissant
    39 histoires sur les événements de décembre ’89. Paru en roumain et traduit par
    la suite, en français, par Mircea Arapu, l’album « Histoires de ’89 en
    bandes dessinées » constitue le coup de cœur de cette semaine d’Elena
    Gheorghica, libraire chez Kyralina.

  • Goodbye Ceausescu

    Goodbye Ceausescu

    Trois ans après sa première BD, « Symphonie carcérale », Romain Dutter embarque l’illustrateur Bouqé dans une nouvelle aventure sur papier. Cette fois-ci, direction la Roumanie, trente ans après l’assassinat du couple Ceausescu. Marqué par ces images dès son enfance, Romain a eu envie de comprendre ce qu’est devenu ce pays si proche et pourtant si méconnu. Du coup, il se lance dans un road-trip avec une seule question en tête : Vivre dans un pays post-communiste, c’est quoi? » Davantage sur « Goodbye Ceausescu » avec Elena Diaconu, à la tête de la librairie Kyralina, qui a fait de cet album son nouveau coup de cœur.

  • L’histoire enseignée autrement

    L’histoire enseignée autrement

    Aujourd’hui nous
    parlons histoire. En fait nous vous présentons deux méthodes alternatives de
    replonger dans le passé et découvrir l’histoire antique et moderne de la
    Roumanie. Pour ce faire, nous nous rendons au centre-ville de Bucarest, au Musée
    national d’histoire de la Roumanie pour visiter deux expositions temporaires. La
    première est une exposition de BD consacrées à l’histoire des Daces et des Romains,
    censées éveiller l’intérêt des enfants pour l’antiquité et pour les racines du
    peuple roumain. La seconde nous ramène dans le passé récent à l’aide de
    centaines de boîtes de bonbons et de chocolats produites au début du 20e
    siècle.

    Voici deux leçons d’histoire bien différentes de celles enseignées
    à l’école.

    Pour commencer,
    parlons BD et histoire. A Bucarest, le musée national d’histoire de la Roumanie
    a récemment organisé le Festival « Histoires du passé dans des bandes
    dessinées » (Povești istorice în Benzi Desenate) – un événement tenu en
    ligne et sur place, au musée, où la BD académique ayant pour thématique l’histoire
    des Daces et des Romains a été présentée au public de tous âges. Les visiteurs
    étaient attendus à l’intérieur du musée, juste à côté de la réplique de la
    colonne de Trajan, un monument antique de Rome, construit sur ordre de l’empereur
    Trajan pour marquer sa victoire contre la Dacie. Achevée en 113, la colonne
    présente un bas-relief sculpté en spirale qui reproduit les luttes menées entre
    les Daces et le Romains dans les deux guerres pour la conquête de la Dacie.


    Mihai Grăjdeanu
    est auteur de BD et il enseigne cet art. Il est aussi l’organisateur du
    festival. Il nous dit d’où vient cette idée de raconter l’histoire antique à l’aide
    des dessins.

    Restons au Musée national d’histoire de
    la Roumanie pour visiter une autre exposition surprenante, qui suscitera sans
    doute la curiosité des petits et la nostalgie des grands. Intitulée « Une
    histoire douce», cette exposition présente des emballages et des boîtes de
    bonbons et de chocolats produits en Roumanie ces 100 dernières années. En fait,
    c’est une des collections du Musée des Jouets, dont nous parle son créateur,
    Cristian Dumitru.

  • Une BD sur la ville industrielle d’Anina

    Une BD sur la ville industrielle d’Anina

    C’est
    un projet initié par l’anthropologue Petra Dobruska, l’étudiante
    en film Dalesia Cozorici et l’illustrateur Octavian Curosu. Après
    la chute du régime communiste roumain en 1989, Anina a connu un fort
    déclin économique et social, suite à la fermeture progressive de
    ses mines. Petra Dobruska explique le projet de bande dessinée « Du
    souterrain à la surface – l’histoire d’une ville
    post-industrielle » « Tout ce que cette BD illustre repose sur une recherche que
    j’ai faite en 2018, avec l’aide d’une vingtaine d’adolescents
    de la ville d’Anina. J’ai fouillé les archives, nous avons
    interrogé des gens de l’endroit, feuilleté des livres et essayé
    de nous documenter le mieux possible. Par le biais de cette BD, nous
    souhaitons montrer en fait que des endroits qui ne sont pas
    nécessairement connus et la vie des citoyens lambda qui habitent à
    Anina et dans d’autres villes peuvent susciter notre intérêt.
    Nous avons cherché à recréer l’atmosphère de cette ville telle
    que nous l’avons ressentie, mais aussi à faire réfléchir le
    lecteur. Nous évoquons la fermeture de la mine, lorsque les gens ont
    perdu leurs emplois, la fermeture des hôpitaux et la manière dont
    la vie culturelle est devenue presqu’inexistante à Anina. Et nous
    voulons également montrer l’aspect d’un tel endroit et
    encourager les gens à imaginer des moyens de revitaliser une ville
    qui est en fait à l’abandon. Dans notre livre, votre guide est un
    personnage fictif que nous appelons « Garçon ». Il
    présente l’histoire et la mémoire de cette ville par le biais de
    rencontres avec des gens d’Anina et des visites d’endroits
    intéressants de la ville. Et par ce qu’il voit, lui étant en fait
    invisible, vous allez en apprendre davantage sur cette ville, sur son
    histoire. Vous allez apprendre comment cette ville est apparue,
    comment le charbon a été découvert dans les parages, mais aussi
    comment un musée dédié à Arnold Schwarzenegger était sur le
    point d’y être aménagé. Il y a tant des choses intéressantes,
    racontées par des habitants, par des endroits, par des bâtiments,
    telles qu’elles nous ont été racontées à nous aussi. »

    L’étudiante
    en film Dalesia Cozorici, en charge du scénario de la BD, a raconté
    l’histoire de l’atelier de 2018 qui a constitué le moment de
    naissance du projet, mais aussi la rencontre entre ses trois
    initiateurs. « Chronologiquement
    parlant, j’ai participé à l’atelier d’Anina parce qu’il
    semblait être un projet anthropologique très ambitieux qui visait
    notamment les adolescents de Roumanie, ce qui me semblait quelque
    chose de rare. Vu que j’étais lycéenne, l’écriture a été un
    long process et je ne me suis pas dépêchée de terminer l’histoire.
    J’ai senti que cela valait la peine d’offrir une extension à ce
    que nous avons tous appris dans le cadre de l’atelier et faire une
    recherche plus ample, demander l’opinion des artistes du secteur et
    des architectes et même de ceux qui étudient la situation de la
    ville d’Anina puisque la ville est spéciale et son histoire, on ne
    peut pas la réduire à un récit d’une dizaine de pages tout au
    plus, comme nous nous sommes proposés à l’atelier. Et c’est
    ainsi qu’une véritable nouvelle est née. Elle transmet, nous
    l’espérons bien, nos expériences et nos pensées, assez
    subjectives d’ailleurs par rapport aux habitants des lieux et de la
    réalité locale. Peut être le spoiler le plus important que je
    puisse vous donner, c’est le fait que notre personnage imaginaire,
    Garçon, rencontrera les auteurs de la BD, transformés en petits
    personnages. C’est pourquoi la bande dessinée est devenue un
    projet personnel dans lequel nous avons mis beaucoup d’efforts
    parce que nous sommes carrément inclus dans l’histoire, nous
    mettons nos pensées sur le papier, nous espérons que les lecteurs
    s’identifient à ces personnages et nous souhaitons répondre ainsi
    aux questions qui circulent probablement dans leurs têtes. »


    Mais
    quel est en fait le but du projet ? Dalesia Cozorici : « Nous
    voulons seulement pénétrer l’intimité de cette communauté qui
    s’est ouverte à nous qui sommes finalement des adolescents, à
    exprimer ses opinions relatives à la vie privée de ses membres et à
    leur quotidien. Donc, cette histoire leur est dédiée et j’espère
    qu’ils s’y retrouveront. Par ailleurs, cet ouvrage est également
    le résultat de notre discours en tant qu’auteurs à avoir vécu
    les expériences qui apparaissent dans la BD et la manière dont nous
    mettons en parallèle l’histoire et le présent. »


    Enfin,
    Petra Dobruska a tenu à réaliser une analogie entre l’histoire
    d’Anina et la pandémie. « Concernant Anina et la pandémie, c’est très intéressant
    parce que je crois que tout comme la ville a connu un changement
    radical, nous assistons aussi actuellement à un changement radical,
    un changement mondial, un changement qui nous concerne tous et il me
    semble en quelque sorte que l’histoire d’Anina peut être
    l’histoire de nous tous, de tout endroit qui a connu des
    changements majeurs. Nous croyons en fait que par le biais de la BD
    on peut empathiser avec certains sujets et que la BD est un moyen qui
    vaut la peine d’être exploité et développé. »


    Notons
    que le projet du livre de BD « Du souterrain à la surface -
    l’histoire d’une ville post-industrielle » bénéficie aussi
    d’une campagne de financement participatif. Vous pouvez donc
    contribuer, vous aussi, à la publication de ce volume pour recevoir
    des récompenses inédites. Détails sur www.sprijina.ro
    ou sur la page Facebook de l’Association Bloc Zero.

  • L’illustrateur Patrice Reytier

    L’illustrateur Patrice Reytier

    Le 10 mars 2021, un livre illustré à partir des
    aphorismes du philosophe d’origine roumaine Emil Cioran et portant la signature
    de Patrice Reytier est paru chez les Editions Payot- Rivages. Illustrateur de
    presse et auteur de BD, Patrice Reytier lance cette BD inédite intitulée
    Cioran, on ne peut vivre qu’à Paris l’année même où l’on marque les
    110 ans depuis la naissance de ce philosophe né en Roumanie et mort en France,
    esprit tourmenté, plein de cynisme qui affirme en parlant de Paris « c’est
    la ville idéale pour rater sa vie ». Davantage sur cet album particulier
    avec Patrice Reytier, illustrateur et auteur de BD, par téléphone depuis la
    France.

  • Christophe Bec, auteur-dessinateur de BD

    Christophe Bec, auteur-dessinateur de BD

    C’est une édition du Son des mots intégrée au grand
    projet de la Nuit des idées, décliné dans l’ensemble du réseau des Instituts français dans le monde
    et dont le thème central est « être ou l’être vivant » !


    L’invité en est Christophe Bec, auteur-dessinateur de BD,
    dont de nombreuses créations montrent un intérêt soutenu pour la relation,
    complexe et souvent compliquée, des humains avec leurs environnements – nature, planète, univers, dont nous ne sommes qu’une minuscule partie. Né à Rodez, dans l’Aveyron, en
    région Occitanie, il est scénariste, dessinateur et coloriste, et il n’est pas
    à sa première présence en Roumanie.


  • Un novembre numérique et francophone pour les enfants

    Un novembre numérique et francophone pour les enfants

    Bonjour à toutes et à tous !
    Pandémie oblige, les activités culturelles se déroulent en ligne ce jours-ci
    partout dans le monde. Les activités des antennes de l’Institut Français de
    Roumanie n’y font pas exception. Aujourd’hui je vous propose de découvrir quelques
    surprises réservées aux enfants de Timisoara sous le titre Novembre numérique,
    avec mon invitée, Teodora Achim, chargée de communication et marketing à
    l’Institut Français de Timisoara.

  • Olivier Noël, lecteur à l’Université de Iasi, un passionné de la BD

    Olivier Noël, lecteur à l’Université de Iasi, un passionné de la BD

    Emergée au XIXème siècle et considérée à tort comme un
    genre artistique mineur, la BD gagne de plus en plus de terrain et fait de plus en plus d’adeptes. La
    preuve ? Elle s’est vu déjà attribuer une journée mondiale – le 1 octobre
    et une année – 2020 – pour sa mise à l’honneur. On ne saurait donc nous
    déclarer surpris que les passionnés de la BD se furent activés au service de
    ce neuvième art. Parmi eux, Olivier Noël, lecteur belge à l’Université de Iasi
    et proche de l’Institut français de la même ville. A la tête d’une équipe qui
    fait de son mieux pour faire connaître la bande dessinée dans les rangs des
    jeunes roumains, Olivier a développé dernièrement plusieurs projets dont BD en face censé faire la promotion de
    ce genre à travers des selfies que les passionnés se faisaient avec leurs
    titres préférés, BDessinne invitant les jeunes à donner leur propre interprétation d’une BD connue ou
    encore un projet lors duquel on demandait aux gens de continuer un script d’une
    BD après leur avoir expliqué les pas à suivre pour en créer une. Pour tous ceux
    qui souhaitent apprendre davantage sur la BD, sur ses débuts, ses controverses
    et ses auteurs, RRI vous invite à faire la connaissance d’Olivier Noël. Né en Belgique,
    Olivier a étudié les langues germaniques avant de faire un Master en polonais
    et en russe. Après une période passée en Pologne, il fait un Master en Français
    Langue Etrangère à Chypre. Par la suite, il vient en Roumanie, plus précisément
    à Iasi et occupe le poste de lecteur à l’Université roumaine de cette ville du
    Nord-Est roumain.

  • La bande dessinée pour raconter le confinement

    La bande dessinée pour raconter le confinement

    Pendant le confinement, les projets culturels n’ont pu avoir lieu qu’en ligne. L’Institut Goethe de Bucarest est aussi passé au numérique et, en partenariat avec l’association « Jumătatea plină » / « La moitié pleine », il a lancé un projet à l’intention des auteurs et des passionnés de BD : « Le colporteur de bande dessinée ». Octav Avramescu, le président de l’association « Jumătatea plină », explique : « En ces temps changés que nous sommes en train de vivre, il aurait dû y avoir quelques festivals de BD, quelques parutions de livres. Une activité pas très intense, mais intéressante, aurait continué dans ce domaine de la bande dessinée. Comme les choses ne se sont pas passées ainsi, nous avons pensé, avec l’Institut Goethe, de lancer un projet en ligne avec 20 artistes roumains, jeunes ou moins jeunes, qui partagent leur expérience du confinement. »

    Mihai Ionuț Grăjdeanu est un des 20 dessinateurs qui ont accepté le défi de ce projet. Il nous parle de ce que c’était d’être un « colporteur de bande dessinée » : « J’ai eu seulement une planche à disposition, une page pour dessiner et présenter mes pensées sur cette situation. Le mode de vie d’un artiste indépendant qui travaille de chez lui n’est pas si différent de ce que les ordonnances nous ont imposé. L’isolement, par exemple. Quand on travaille sur un projet de BD, un album ou un roman graphique, on s’impose à soi-même une période de concentration, de discipline, qui peut durer trois mois, six mois, pour réussir à finir un nombre important de planches. »

    Pour un artiste de BD en Roumanie, il y a une certaine constance, un certain rythme dans les événements culturels. La situation exceptionnelle des derniers mois, qui a transféré en ligne y compris les projets visuels, a obligé Mihai Ionuț Grăjdeanu à s’adapter, comme tous les artistes, au nouvel état de fait : « Je m’occupe depuis quelques temps, plus ou moins sept ans, de l’organisation des expositions de BD pour moi-même ou pour d’autres auteurs et, surtout, j’enseigne la bande dessiné dans des écoles d’état ou privés. Pendant le confinement, j’ai développé plusieurs projets numériques. J’ai eu des ateliers de BD en ligne, avec les enfants, et j’ai même organisé des expositions virtuelles de bande dessinée. En mars, nous avons lancé le nouveau numéro du magazine « BD Historia, bandes dessinées historiques ». Le lancement, les commandes, tout s’est passé en ligne. »

    Une BD est plus qu’une succession de dessins encadrés. Mihai Ionuț Grăjdeanu parle de sa planche pour le projet de l’Institut Goethe et l’Association « Jumătatea plină », et aussi des fonctions de ce type d’art : « La BD que j’ai conçue et dessinée est comme le cadastre d’un logement. Les murs deviennent les cadres, on voit aussi un peu de décor extérieur, de rue. Ça c’est la composition. Ensuite, le texte introduit plusieurs messages et informations. Ce type de BD appartient à plusieurs genres. Elle pourrait être vue comme une BD historique, car cette planche retient un moment réel, global, de notre temps. Mais c’est aussi une BD humoristique, car j’ai écrit des dialogues satiriques. »


    Mais on ne peut pas ignorer, non plus, les fonctions sociale et éducative des œuvres proposées pour « Le colporteur de bande dessinée ». Plus encore, suggère Mihai Ionuț Grăjdeanu, elles pourraient constituer du matériel de recherche pour les histoires vécues pendant la pandémie : « Ces BD peuvent devenir, à l’avenir, des documents visuels de référence. Elles racontent, en images, une période de temps déterminée. En plus, elles sont très bien réalisées, alors ça peut servir à toute sorte de projets.»

    D’ailleurs, le grand avantage de ce type d’art visuel est justement son accessibilité. En plus, une seule planche peut raconter, de manière concise, toute une histoire. Octav Avramescu : « La bande dessinée est potentiellement un environnement joueur, mais pas tout le temps. Ce n’est pas une caricature ou un gag, elle raconte une histoire. C’est une manière de reproduire, de raconter une histoire. Les auteurs impliqués dans ce projet ont tous raconté, à l’aide des images, des histoires simples, que nous reconnaissons. Ces histoires circulent facilement en tant qu’image. »

    « Le colporteur de bande dessinée » continuera cet automne à l’Institut Goethe de Bucarest, se transformant en une collaboration avec des artistes BD d’Allemagne. Octav Avramescu, président de l’association « Jumătatea plină » : « Ca
    a été une période de recalibrage. Je ne parle pas seulement de repenser les projets,
    mais de revoir leur taille. Un artiste ou un opérateur culturel travaille bien
    sous contrainte. Les contraintes sont parfois bénéfiques dans l’art. Nous avons
    exploré beaucoup d’idées et beaucoup en seront réalisées. Ce projet ne s’arrête
    pas là. Les 20 auteurs qui prennent part au Colporteur feront aussi l’objet d’une
    exposition. Plus tard, vers l’automne, quand les restrictions seront, espérons-le,
    levées. »

    Pour les fans de BD, voici quelques auteurs qui ont pris part au « Colporteur de bande dessinée », vous en reconnaitrez peut-être quelques-uns : Mircea Pop, Giorge Roman, Ileana et Maria Surducan, Octavian Curoșu, Timotei Drob ou encore Xenia Pamfil. Pour voir les dessins, rendez-vous sur la page Facebook du projet ou à l’automne, à Bucarest ! (Trad. Elena Diaconu)

  • Symphonie carcérale avec Romain Dutter et Bouqé

    Symphonie carcérale avec Romain Dutter et Bouqé

    Romain Dutter a signé le scénario de « Symphonie carcérale »,
    c’est son histoire qu’y est raconté, l’expérience des dix ans passés au Centre
    Pénitentiaire de Fresnes en tant que… coordinateur culturel. Bouqé, ou Julien
    Bouquet, a réalisé les dessins de la BD, des dessins en
    noir et blanc avec l’orange pour seule touche de couleur, des traits clairs,
    affirmés, qui font justice au système carcéral illustré.


    Romain Dutter était à Bucarest pour préparer son
    prochain ouvrage, dans le cadre d’une bourse Hors les murs Stendhal. Bouqé l’a
    rejoint pour quelques jours pour la promotion de leur livre, « Symphonie
    carcérale ». C’est ainsi que nous avons eu la chance de les accueillir à la
    librairie française Kyralina de Bucarest. Rejoignez-nous pour une discussion autour de la prison, de l’accès à la culture, des voyages et… de la Roumanie, menée par Elena Diaconu, journaliste à RRI et Virgile Prod’homme, directeur de la librairie Kyralina.