Tag: bénévolat

  • De la lumière pour la Roumanie

    De la lumière pour la Roumanie

    L’histoire a commencé au moment où notre invité d’aujourd’hui, Iulian Angheluţă, a pris son vélo et n’est rentré chez lui qu’après avoir parcouru 8.205 kilomètres, traversant 1.047 localités de 30 comtés. Avant son départ, il avait cherché des informations sur les zones sans électricité de Roumanie. En pédalant à travers le pays, il a frappé à la porte de gens qui, avant cette aventure, n’étaient pour lui que des chiffres sur une feuille de papier.



    Iulian Angheluţă, président de l’Association Free Mioriţa et initiateur de la campagne « De la lumière pour la Roumanie », nous raconte comment tout a commencé: « L’idée est née d’une nécessité sociale réelle et douloureuse : en Roumanie, des centaines de milliers de personnes, des dizaines de maisons ne sont pas connectées au réseau électrique, leur seule source de lumière étant une lampe à pétrole ou une bougie et, bien sûr, le soleil. 4 écoles se trouvaient également dans cette situation. Heureusement, nous avons réussi à y apporter de la lumière et, avec elle aussi, la lumière de la connaissance sous forme d’ordinateurs équipés de logiciels éducatifs. Nous avons commencé par une campagne de sensibilisation et de collecte de fonds pour un village du comté de Hunedoara, au centre-ouest du pays. Nous y avons installé 14 panneaux photovoltaïques, produisant de l’énergie alternative, non-polluante. Nous avons continué avec l’école d’Inelet, une localité du comté de Caraş-Severin, dans le sud-ouest du pays, où nous avons apporté de la lumière au printemps dernier. En 2014, pendant six mois, j’ai traversé le pays à vélo, parcourant 8 mille kilomètres. Je l’ai fait pour découvrir les familles qui n’ont pas d’électricité dans leurs maisons. La campagne a continué. Cette année, en février-mars, nous avons branché au réseau électrique 3 écoles des compté de Suceava et de Maramureş, dans le nord du pays, et une école du compté de Caraş-Severin, dans le sud-ouest. C’étaient les dernières écoles de Roumanie qui ne disposaient pas d’électricité. Nous avons également réussi à doter d’un panneau photovoltaïque la maison d’une famille de la commune de Teregova, toujours dans le comté de Caraş-Severin. Et la campagne va continuer. »



    Nous avons demandé à Iulian Angheluţă comment les autres considèrent les gens qui passent d’un coup de la bougie à l’ampoule électrique, utilisant une technologie de pointe : « Avec réticence. Les gens sont plutôt méfiants pour avoir entendu, au fil du temps, bien des promesses de certaines autorités ou de certaines autres personnes. Au moment où l’on arrive sur le terrain, ils se reprennent et réalisent que nous sommes là pour les aider vraiment. Le système nouveau les interpelle, puisqu’ils sont habitués au modèle classique du fil qui les relie au réseau. Ils ignorent l’existence des autres variantes, non conventionnelles, de production de l’énergie électrique. Or, pendant notre campagne, nous visons à faire prendre conscience aux villageois qui habitent des localités plus isolées du fait qu’il existe d’autres alternatives aussi. »



    Se référant à la vie que mènent ces gens-là, notre interlocuteur a affirmé qu’il s’agit de personnes âgées, aux maigres pensions de retraite et qui vivent, oubliées du monde, dans de petites maisons, ou bien d’enfants qui aident leurs parents aux travaux quotidiens et qui attendent le soir pour faire leurs devoirs d’école à la lumière d’une bougie. C’est la situation de ces enfants qui a le plus touché Iulian Angheluţă: « Ce sont eux qui me donnent la force d’aller de l’avant. Pour la famille de Teregova, j’ai installé aussi un téléviseur et un petit DVD avec des dessins animés. Il y avait six petits dans une chambre étroite. Lorsque j’y suis entré et que j’ai allumé la télé et puis le DVD avec des dessins animés, j’ai été saisi par la fascination et l’émerveillement que l’on pouvait lire sur leurs visages. C’était pour eux une autre façon de découvrir le monde, un autre univers avec lequel ils entraient en contact. Leur curiosité et leur désir d’explorer le monde ont désormais un support, puisqu’ils ont accès à davantage d’informations. »



    Conscient du fait qu’une ampoule électrique ne suffit pas pour changer la vie, Iulian envisage de lancer le site dédié à la campagne “De la lumière pour la Roumanie”, où il va poster ce qu’il appelle “La carte de la lumière”: « Je voudrais mentionner sur cette carte toutes les écoles et tous les foyers où j’ai apporté de la lumière, mais aussi et surtout indiquer les milliers de ménages toujours privés d’électricité. Ce sera une carte unique, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs. Les gens ne se rendent pas compte de l’ampleur de ce problème. Les données fournies par le recensement de 2011 font état de 284 mille foyers manquant d’éclairage électrique. »



    Il tient à ce que tout un chacun puisse voir ce qui a été fait, le travail qu’il reste encore à faire et puis de quelle manière on peut s’y impliquer. Quant à l’implication dans cet effort, tous les pas à franchir sont précisés: on regarde tout d’abord la carte, puis on choisit une famille dont on devient l’ami. Deux sont les possibilités de leur venir en aide. La première consiste à acheter un panneau solaire, que Iulian et d’autres bénévoles vont installer. La seconde c’est acheter le panneau solaire et puis aller chercher deux ou trois copains pour le monter vous-mêmes. Les deux variantes se valent, explique Iulian, qui affirme pourtant qu’il ne faut surtout pas rater l’expérience sur le terrain. Tous les bénévoles qui l’ont accompagnés dans ce genre d’actions en gardent de très beaux souvenirs et sont surtout plus conscients du fait qu’ils contribuent ainsi à rendre meilleure la vie de certains de leurs semblables. Iulian Angheluţă souhaiterait aussi que l’Etat mette en place un programme similaire à celui intitulé « Le premier logement » ou « La première voiture ». Il serait bien entendu baptisé « Le premier panneau solaire ». (Trad. Dominique, Mariana Tudose)

  • Du bénévolat à la veille de Noël

    Du bénévolat à la veille de Noël

    En suivant les conseils de son père, Alina s’est inscrite à l’Académie d’études économiques, mais elle n’a jamais pratiqué la profession d’économiste. Même si cela peut sembler pathétique ou démodé, Alina a fait un autre choix: « Depuis toute petite, j’ai voulu aider. Je pense que c’est ma mission. Enfant, je subtilisais de l’argent, que mes parents gardaient à la maison, pour le donner aux enfants pauvres » – révèle-t-elle. Elle aurait aimé aller en Somalie pour aider les enfants là-bas. Ensuite, elle s’est rendu compte que le besoin d’aide existe partout. Elle est donc restée en Roumanie, où elle a créé, il y a 10 ans, l’association Sens Pozitiv (Sens Positif).



    L’équipe constituée par Alina Dumitriu travaille avec les groupes vulnérables de personnes touchées par le virus VIH : SDF, enfants de la rue, prostituées, toxicomanes. Depuis un certain temps, Alina Dumitriu offre un accompagnement à des femmes séropositives de la capitale kenyane Nairobi. Pour mieux comprendre et venir en aide aux enfants et aux adultes dont elle s’occupe, Alina Dumitriu a suivi une formation en psychothérapie. Lorsqu’elle a commencé la thérapie avec les adolescents et les enfants touchés par le virus, Alina a eu un choc en constatant que ces jeunes n’avaient pas reçu des informations élémentaires sur leur maladie.



    La plupart d’entre eux n’étaient pas malades du Sida, ils étaient seulement séropositifs, explique Alina Dumitriu : « En travaillant avec ces jeunes — dont certains avaient 15 ou 16 ans — j’ai pu identifier leurs besoins. Leurs relations avec les médecins étaient difficiles, ils ne communiquaient pas avec eux, ils se croyaient plus malades qu’ils ne l’étaient. Certains d’entre eux pouvaient mener une vie presque normale, mais, ne sachant pas grand-chose sur le virus, ils attendaient la mort. Cela m’a beaucoup impressionnée et j’ai commencé à m’informer sur la séropositivité et à leur raconter des choses là-dessus. Ensuite, j’ai constaté qu’à part quelques mesures de prévention, il n’y avait aucune information en roumain sur le VIH. On conseillait aux gens ce qu’ils devaient faire pour ne pas contracter le virus, mais ceux qui l’avaient déjà contracté ne disposaient pas d’informations en roumain. Alors j’ai commencé à traduire des articles. »



    La collaboration avec les hôpitaux n’a pas été facile: « Le personnel de santé a été plutôt réticent, avant tout parce que nous parlions un autre langage. Un médecin s’est aperçu que j’étais bien informée et il a commencé à m’envoyer de plus en plus de patients. Ça m’a obligée à apprendre davantage, car les jeunes me posaient toute sorte de questions et, des fois, je devais d’abord m’informer moi-même pour pouvoir leur répondre. J’ai formé des jeunes qui vivent avec le VIH, pour en faire des éducateurs et nous les avons intégrés aux équipes médicales. Pourtant, c’est difficile. Les hôpitaux et les médecins sont réfractaires à nos suggestions, mais nous avons quand même gagné leur respect.»



    Depuis un an, Alina ne dispose plus de fonds pour payer des salaires et des activités de l’association. De temps en temps, elle reçoit de l’argent pour des conseils donnés à une compagnie pharmaceutique. Pourtant, le plus grand mécontentement d’Alina Dumitriu est de constater qu’aucun des gouvernements roumains qui se sont succédé au pouvoir depuis 10 ans n’a résolu le problème des personnes séropositives.



    « Elles n’ont pas d’accès aux services de santé et la corruption politique a un impact direct sur elles» — affirme Alina: « Dans ce domaine il n’y a pas de services. Actuellement, les autorités n’offrent absolument rien aux séropositifs, aux personnes et aux enfants sans abri. Il n’y a pas de services pour eux, toutes ces activités sont déroulées par des ONGs. A mon avis, les autorités devraient soutenir cette activité déployée par les bénévoles. Nous avons déjà de l’expérience dans ce domaine et nous avons besoin de soutien. Et je pense que si des campagnes étaient organisées, elles stimuleraient le bénévolat. Je fais du bénévolat depuis 10 ans, sans interruption. C’est très important et la gratitude des personnes que lon a aidées est une grande récompense. Je suis toujours tellement contente quand je constate qu’une personne va mieux après avoir discuté avec moi ou après sêtre adressée à une ONG. »



    Depuis quatre ans, l’Association Sens Pozitiv — Sens Positif, organise un évènement caritatif appelé « petites boîtes magiques ». Il y a quatre ans, l’équipe d’Alina et plusieurs autres bénévoles ont préparé un repas pour 150 personnes, enfants et adultes SDF ou provenant de milieux défavorisés. Cette année, le nombre des invitations à la fête a été majoré à 600. Davantage d’informations sur l’association fondée par Alina Dumitriu sur www.senspozitiv.blogspot.com



    Il y a six mois, Iarina Stefanescu fondait le programme éducationnel « Ajungem Mari », « On grandit », avant de conclure des partenariats avec les Directions de protection de l’enfant des 1er, 2eme, 3eme et 6eme arrondissements de la capitale roumaine. Le but du programme était le développement personnel des enfants, leur confiance dans leur propre forces et la création d’habilités de communication et de travail en équipe. Et les résultats n’ont pas tardé.



    « Dă-ti pasiunea mai departe » « Partage ta passion », c’est le nom d’un projet par le biais duquel 160 bénévoles s’impliquent chaque semaine pour enseigner aux enfants par le biais du jeu différents arts et sciences : littérature, cinéma, danse, anglais, histoire, biologie, etc. « Explorateur pour un jour » prévoit des visites de musées, des sorties dans des parcs, au théâtre, au cinéma et à l’opéra. Un autre projet s’appelle «Oser rêver » et vise les premiers pas dans l’orientation professionnelle des jeunes : visites chez différents employeurs, dans des usines et autres entreprises. « Iarina est l’énergie positive en personne et elle se rend partout à deux roues. D’ailleurs elle aime beaucoup son vélo. Et plus que son vélo, elle aime aider. La vie des enfants des centres sociaux est déjà plus lumineuse, grâce à son initiative qui ne cesse de grandir », affirme Anca Mihaela Tudose, bénévole.



    Depuis quelque temps, le bénévolat est beaucoup plus encouragé, affirme Iarina Stefanescu: « Tant les parents que les enseignants encouragent les bénévoles. Nous travaillons actuellement avec des lycéens et des étudiants et j’ai senti une ouverture claire dans les lycées bucarestois de premier rang d’où proviennent la plupart des bénévoles. J’ai le sentiment qu’ils sont encouragés dans leur activité. »



    Côté résultats, Iarina affirme que ceux-ci sont déjà visibles : « Les bénévoles voient les résultats apparaître chaque heure. Parfois c’est plus simple de travailler avec les enfants, parfois c’est plus difficile, cela dépend de leur situation, de la situation de chaque centre de placement. Nous travaillons aussi dans des appartements de type familial, où la situation est différente. Mais pour revenir aux résultats, on peut identifier du progrès à l’école aussi parce que les bénévoles préparent les enfants pour l’école par le biais des jeux, afin que ceux-ci aient plus de confiance en eux-mêmes. Les enfants regardent les bénévoles comme des modèles et copient leur comportement et oui les résultats sont visibles. Les enfants sont beaucoup plus ouverts, plus imaginatifs, puisque le développement de l’imagination est un autre objectif des bénévoles. Et puis, les enfants apprennent à travailler en équipe, parce que les bénévoles les impliquent dans des jeux qui développent l’esprit d’équipe, mais les résultats seront encore plus visibles dans un an. »



    Iarina Stefanescu a été déclarée bénévole de l’année dans le domaine de l’éducation lors d’un gala national du bénévolat. Davantage de détails sur le programme de bénévolat On Grandit sur http://www.ajungemmari.ro (trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

  • Du bénévolat dans les écoles roumaines…

    Du bénévolat dans les écoles roumaines…

    La diversité culturelle, cela s’apprend. Plus qu’une théorie, c’est par la présence des bénévoles étrangers que les enfants roumains apprennent à s’ouvrir sur le monde. Un reportage de Ioana Stancescu.


  • « Offre la vie »

    « Offre la vie »

    Nous nous retrouvons souvent parmi ceux qui signalent par e-mail un cas social ou un problème de santé. Nous cliquons sur J’aime quand nous recevons, sur un réseau social, un message nous disant que nous pouvons aider quelqu’un, chaque « J’aime» étant comptabilisé et se traduisant par une aide matérielle en sa faveur. Comment, depuis un cas qui vous touche, on arrive à fonder une association pour pouvoir continuer à aider, trouver des moyens légaux de soutenir ceux qui ont besoin d’aide et créer un système fonctionnel de donations et de bénévolat, c’est ce que nous allons apprendre aujourd’hui. C’est une histoire contemporaine, dont nous avons invité au micro les deux personnages : Carmen Uscatu et Oana Gheorghiu, présidente et respectivement vice-présidente de l’Association « Offre la vie ».



    Oana Gheorghiu nous parle de la période de début de cette association: « L’Association « Offre la vie » est née un peu par hasard. A ses origines se trouve un cas de leucémie infantile qui nous a été signalé par mail. Nous ne connaissions pas l’enfant. Cela se passait en 2009. Je ne sais pas pourquoi ce cas nous a impressionnées si fort. Le message demandait une aide financière, pour réunir les 150 mille euros nécessaires pour que l’enfant soit traité à l’étranger. Nous nous sommes rendu compte qu’il était impossible de collecter une telle somme en si peu de temps, pour que l’enfant puisse bénéficier de la greffe dont il avait besoin. Ce fut un long combat. Nous avons organisé un meeting. Entre temps nous avons connu l’enfant et sa famille. Nous avons réussi à obtenir un financement pour lui et pour 7 autres dossiers qui se trouvaient à ce moment-là au ministère de la Santé. L’enfant est parti à l’étranger et nous nous attendions à ressentir de la joie pour avoir tâché de sauver une vie. Pourtant, ce ne fut pas du tout le cas, car, entre temps, nous avions reçu des centaines de mails de personnes qui avaient entendu parler de nous. A l’époque, l’association n’existait pas, nous étions deux femmes folles, pourtant, les gens étaient au courant de ce qui s’était passé et demandaient notre aide. Nous avons réalisé que nous n’avions pas le droit de nous arrêter. Et c’est ainsi qu’est née l’idée de cette association. »



    Quelle a été l’activité de l’association fraîchement créée ? Sa présidente, Carmen Uscatu, explique: « Nos projets s’adressent notamment aux personnes atteintes de cancers et, dans ce domaine, nous avons réussi à investir jusqu’ici plus de 3 millions d’euros dans les hôpitaux publics, ce qui a triplé les possibilités de faire des greffes en Roumanie. 18 pièces stériles ont été construites, deux laboratoires de biologie moléculaire ont été modernisés, permettant de diagnostiquer en profondeur les cancers du sang. Au fil des années, nous avons également aidé un millier de patients qui nous ont demandé des informations pour une deuxième opinion médicale et certaines autres choses dont ils avaient besoin à ce moment-là. Nous travaillons avec des volontaires, qui nous aident à recueillir des fonds. Enfin, une de nos réussites importantes concerne une décision gouvernementale récemment adoptée, par laquelle un sous-programme a été créé, permettant de rembourser les analyses nécessaires pour diagnostiquer un cancer. Tout cela, nous l’avons réalisé au début. Entre temps, nous avons réussi à recueillir près de 4 millions d’euros, grâce auxquels le système médical de Roumanie a été modernisé, du moins pour ce qui est du dépistage et du traitement du cancer. »



    Ensuite, une plate-forme en ligne de collecte de fonds a été créée, appelée « la Bourse du bonheur » – un nom reposant sur la conviction que lorsqu’on fait du bien ou que l’on offre quelque chose aux autres, on est heureux. Tout donateur, toute personne intéressée peut accéder à cette plate-forme pour voir à quoi sert l’argent et nous soutenir si nos projets les intéressent — ont précisé nos invitées.



    Carmen Uscatu, présidente de l’Association « Offre la vie » : «Nous avons créé cette plate-forme « La Bourse du bonheur », en pensant que ceux qui offrent de l’argent, ne font, en fait, qu’investir. Lorsqu’ils se proposent de soutenir une cause, les donateurs doivent savoir comment leur argent a été utilisé. Après avoir offert une certaine somme pour une chose, ils doivent savoir que cette chose-là a été réalisée. Nous avons créé ce site transparent pour que les gens puissent y retrouver leur donation, le projet qu’ils ont choisi de soutenir et les résultats à long terme que nous espérons obtenir. Ce n’est pas toujours facile. Des fois, nous réussissons, d’autres fois, ça dure, mais je pense que cela nous a prouvé, à chaque fois, qu’avec de la persévérance, on peut changer les choses en Roumanie. »



    Et puisqu’une association de ce genre ne saurait survivre sans volontaires, « Offre la vie » a réuni autours d’elle des personnes qui s’occupent du site, qui ont mis sur pied une base de données et qui soutiennent les patients gratuitement.



    Oana Gheorghiu, vice-présidente de l’Association précise : « Il y a un grand nombre d’ONGs et c’est là une bonne chose. Peu à peu, les gens apprendront et comprendront que plus on s’implique dans des projets pour la communauté, plus les résultats de notre implication reviennent vers nous. Plus on aide le système de santé, plus c’est mieux pour nous tous et pour nos enfants, à l’avenir. Je pense que le moment est venu de dépasser l’individualisme et de comprendre que nous sommes les victimes de notre attitude. Tant que l’on ne s’implique pas, il n’y a pas de résultat. Je pense que chacun peut, au moins une fois par an, faire un geste de solidarité, défendre une cause, s’investir dans une action. »



    La leçon que l’Association « Offre la vie » nous enseigne c’est que le bénévolat est très important et que celui des compagnies est encore plus important que le bénévolat des personnes. Car, si toutes les compagnies choisissaient de sponsoriser un certain projet et que cet argent soit dirigé vers la santé, l’éducation et l’environnement, notre vie à tous serait meilleure. (Trad. : Dominique)