Tag: Bessarabie

  • 27.03.2018 (mise à jour)

    27.03.2018 (mise à jour)

    Réunion — Le Parlement de Bucarest s’est réuni ce mardi en séance solennelle à l’occasion du centenaire de l’Union de la Bessarabie avec la Roumanie. A cette occasion, une déclaration censée rendre hommage aux auteurs de l’union historique d’il y a un siècle a été adoptée en présence du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, de la première ministre, Viorica Dancila, de Sa Majesté Margarita, la dépositaire de la Couronne roumaine, du Patriarche de l’Eglise Orthodoxe roumaine, Daniel, et du vice-premier ministre moldave, Iurie Leanca et du chef du gouvernement de Chisinau, Andrian Candu. Province habitée par une population majoritaire roumaine et annexée par l’Empire des tsars, la Bessarabie a réintégré la Roumanie à la fin de la Première Guerre mondiale, le 27 mars 1918. L’URSS l’a annexée à nouveau, en juin 1940. Une partie de son territoire constitue l’actuelle République de Moldova. Dimanche, des dizaines de milliers de citoyens des deux Etats roumains sont sortis dans la rue pour réclamer l’union de la République de Moldova avec la Roumanie.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, a rencontré, mardi, à Zagreb, son homologue croate, Damir Krsticevic. Principal sujet à l’agenda — le renforcement de la coopération bilatérale en la matière. L’officiel roumain a affirmé que les parties commenceraient des discussions relatives à un transfert de technologie et à une coopération industrielle. Le ministre Fifor a été accompagné par des représentants de l’industrie roumaine de défense.



    Corruption — Le Conseil supérieur de la magistrature de Bucarest avait décidé, mardi, d’adresser à la Commission européenne une lettre pour demander des éclaircissements relatifs aux demandes d’informations adressées par l’organisme européen aux autorités roumaines concernant certaines affaires de corruption. La semaine dernière, la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, avait envoyé une lettre similaire au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Les deux lettres ont été rédigées après qu’un document de la Commission, datant d’octobre 2012, avait été publié par la presse nationale. Le ministère de la Justice se voyait demander des détails des dossiers en cours contre des politiciens et des hommes d’affaires connus. La première ministre a précisé que le ministère de la Justice lui avait confirmé qu’entre 2012 et 2018, la Commission avait fait de telles demandes. De telles informations ne sont pas en concordance avec le Mécanisme de coopération et de vérification, a ajouté Mme Dăncilă. Rappelons que par le MCV, la Commission suit les évolutions en matière de justice en Roumanie, dès son adhésion à l’UE, en 2007.



    Intégrité — La Commission juridique de la Chambre des députés de Bucarest a rejeté, mardi, la demande de réexamen envoyée par le président Klaus Iohannis pour le projet de loi par lequel les interdictions appliquées aux parlementaires par l’Agence nationale d’intégrité (ANI) jusqu’en 2013 cessent. Dans sa demande, le chef de l’Etat avait estimé qu’il s’agissait d’une mesure de clémence accordée aux parlementaires, qui affecte les normes d’intégrité et met en doute l’observation des engagements assumés par la Roumanie en tant que membre de l’UE. Selon le projet, adopté en décembre de l’année dernière, les interdictions appliquées aux députés et sénateurs suite aux rapports d’évaluation élaborés par l’ANI et qui avaient constaté le non-respect des dispositions légales relatives au conflit d’intérêts cessent de plein droit. La Chambre des députés est la première chambre saisie, et la demande de réexamen sera analysée par le plénum, puis par le Sénat, qui est l’assemblée décisionnelle dans cette affaire.



    Expulsion L’OTAN a décidé d’expulser sept diplomates de la Mission de la Russie auprès de l’Alliance, après l’attaque au gaz neurotoxique au Royaume Uni, a annoncé mardi son secrétaire général, Jens Stoltenberg. Il a déclaré que c’est un message très clair à l’adresse de la Russie qu’il existe des conséquences à son comportement. Au moins 23 pays, dont la Roumanie et les Etats Unis, ont décidé, à compter de lundi, d’expulser environ 120 diplomates russes — soit une mesure coordonnée de l’Occident. Le ministère roumain des Affaires étrangères a notifié l’ambassade de la Fédération de Russie à Bucarest qu’un de ses diplomates serait déclaré indésirable et qu’il serait tenu de quitter le territoire roumain. La décision de la Roumanie est, probablement, la « manifestation de la folie politique collective », a estimé l’ambassade de Russie à Bucarest.



    Santé — Des centaines de syndicalistes du secteur de la santé ont organisé un piquet, ce mardi, devant le ministère de tutelle de Bucarest, et ils protesteront, jeudi, devant le Ministère du Travail. Ils réclament, entre autres, des majorations salariales à compter du 1er mars pour tout le personnel médical et de la Sécurité sociale, le renoncement au plafonnement des bonus à 30% et le remboursement des manques à gagner sur les revenus suite à la mise en place, le 1er janvier, des nouvelles réglementations salariales. Cela fait des années déjà que la Roumanie se confronte à un véritable exode des médecins et des infirmières vers l’Occident. Malgré des majorations salariales en vigueur depuis l’année dernière, le personnel médical continue d’être mécontent et menace d’entrer en grève générale. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, affirme que les syndicats n’ont pas de quoi se plaindre.



    Grippe — En Roumanie, le nombre des personnes qui sont décédées des suites de la grippe saisonnière a grimpé à 119, selon le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Presque toutes les victimes souffraient de maladies chroniques et n’avaient pas été vaccinées. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, déclare qu’il n’existe pas d’épidémie de grippe en Roumanie pour le moment.


  • A la Une de la presse roumaine – 27.03.2018

    A la Une de la presse roumaine – 27.03.2018

    La Roumanie fête le centenaire de l’Union avec la Bessarabie et les quotidiens roumains passent en revue les différentes réactions tant à Bucarest qu’à Chisinau, tant parmi les responsables politiques que parmi les citoyens lambda. Entre temps, la Roumanie est entraînée dans l’affaire Skrypal.



  • 26.03.2018 (mise à jour)

    26.03.2018 (mise à jour)

    Expulsion – Un diplomate russe accrédité à Bucarest a été déclaré persona non grata et sera expulsé, a annoncé lundi, le ministère roumain des Affaires étrangères. La décision est une réponse à l’empoisonnement au Royaume Uni de l’ancien espion russe, Serghei Skripal et se veut un signe de solidarité avec Londres, surtout dans le contexte du Brexit, a fait savoir le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu. De nombreux alliés et partenaires du Royaume Uni ont annoncé adopter de mesures similaires. 14 pays membres de l’UE dont notamment la France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne ou encore la Lituanie ont décidé d’expulser des diplomates russes, a fait savoir le chef du Conseil européen, Donald Tusk. A son tour, l’administration américaine a annoncé expulser 60 espions russes dont 48 agents de renseignement connus du consulat de Russie à Seattle et 12 de plus à la mission russe de l’ONU. La cheffe du gouvernement britannique, Theresa May, a salué ces démarches, tout en affirmant qu’elles servent à faire comprendre à la Russie qu’elle ne peut pas défier la législation internationale. En réplique, le porte parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la réponse de Moscou reposera sur le principe de la réciprocité. Antérieurement, la Russie a nié toute implication dans l’affaire Skripal.

    Réunion – Le Parlement de Bucarest se réunit mardi en séance solennelle à l’occasion du centenaire de l’Union de la Bessarabie avec la Roumanie. Y participent entre autres, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, la première ministre, Viorica Dancila, la princesse Margareta, la dépositaire de la Couronne roumaine, le Patriarche de l’Eglise Orthodoxe Roumaine, Daniel. Une délégation du Parlement moldave et une autre du gouvernement pro-occidental de Chisinau s’y rendront sur place. Mardi encore, les cloches tinteront dans toutes les églises du Patriarcat roumain. Lundi, L’Académie roumaine a organisé une session spéciale marquant le centenaire de l’union et intitulé « la Roumanie et la République de Moldova – Hier, Aujourd’hui, Demain ». Province habitée par une population majoritaire roumaine et annexée par l’Empire des tsars, la Bessarabie a réintégré la Roumanie à la fin de la Première Guerre mondiale, le 27 mars 1918. L’URSS l’a annexée à nouveau, en juin 1940. Une partie de son territoire constitue l’actuelle République de Moldova.

    Justice – Le Sénat roumain a adopté lundi soir, en tant que forum décisionnel, les controversées Lois de la justice portant sur l’organisation judiciaire, le statut des magistrats et le fonctionnement et l’organisation du Conseil supérieur de la Magistrature. La coalition au pouvoir PSD- ALDE, soutenue par l’UDMR a soutenu, à nouveau, que les textes avaient été reformulés en accord avec les décisions de la Cour constitutionnelle. En revanche, l’opposition a critiqué les modifications apportées à ces lois et a fait savoir qu’il existait des raisons de les attaquer, à nouveau, à la Cour constitutionnelle. Une partie des modifications apportées initialement aux lois de la justice ont provoqué d’amples protestations de rue et des critiques de la part des magistrats.


    Visite – Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a rencontré lundi, à Belgrade, son homologue serbe, Nela Kuburovic. Leurs discussions ont porté aussi sur l’ex député roumain, Sebastian Ghita, qui s’est enfui en Serbie avant son audition par les procureurs anti-corruption et à la veille de la date d’expiration de son immunité parlementaire. Récemment, le ministre Tudorel Toader affirmait que la partie roumaine avait transmis à Belgrade toutes les informations réclamées dans le dossier d’extradition de l’homme d’affaires roumain. Rappelons que Sebastian Ghita s’est enfui de Roumanie en décembre 2016 avant d’être arrêté en Serbie en avril 2017. Les autorités roumaines essaient d’obtenir son extradition.


    Procès – La Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest a décidé lundi de rejuger le dossier de corruption dans lequel sont accusés l’ancien chef du Conseil départemental de Prahova, le social- démocrate, Mircea Cosma et son fils, Vlad, ancien député. Condamnés dans un premier temps à 8 et respectivement 5 ans de prison, les deux sont accusés de pot de vin, abus de fonction et trafic d’influence. Rappelons que durant son procès, Vlad Cosma, a accusé les enquêteurs de s’être servis de lui pour fabriquer des preuves contre d’autres membres du PSD, dont l’ancien premier ministre Victor Ponta ou encore l’ancien député Sebastian Ghiţă, qui s’est enfui en Serbie voisine ce qui a provoqué un immense scandale politique en Roumanie.Grippe – En Roumanie, le bilan des décès provoqués par la grippe s’est alourdi à 112, a annoncé lundi le Centre de surveillance et de contrôle des maladies contagieuses. La plupart des victimes souffraient des maladies chroniques et n’étaient pas vaccinées. La ministre de la Santé, Mme Sorina Pintea, a affirmé qu’il n’y a pas d’épidémie de grippe en Roumanie en ce moment.


    Foot – La sélection roumaine de football, 36ème dans le classement mondial de la FIFA rencontre mardi, à Craiova, en Roumanie, la sélection de la Suède, pour un match amical comptant pour les préparatifs de la Roumanie à sa qualification à l’EURO 2020. Samedi, les Tricolores ont vaincu par 2 à 1 la sélection israélienne, 94ème, lors d’un amical disputé à Natenya. Rappelons aussi que la Roumanie a raté la qualification au Championnat du monde 2018, accueilli par la Russie.

    Météo – Le temps reste plutôt morose en Roumanie où les températures sont toujours inférieures aux moyennes pluriannuelles. Ciel plutôt couvert avec des précipitations sur le sud et le sud-est du pays. Quelques chutes de neige sont signalées en montagne. Les minima vont de -5 à 5 degrés et les maxima de 5 à 12 degrés. Par ailleurs, plusieurs secteurs du Danube font l’objet d’une alerte orange aux inondations, valable jusqu’à la fin du mois. Tous les autres secteurs roumains du fleuve sont placés en vigilance jaune. Les rivières d’une dizaine de départements du sud et du sud-est du pays ont également été placées en alerte jaune aux inondations, qui devrait expirer mercredi dans la soirée.

  • 25.03.2018

    25.03.2018

    Heure d’été – La Roumanie est passée, dans la nuit de samedi à dimanche, à l’heure d’été. 3h00 est devenue 4h00, la différence par rapport au TU étant de trois heures. Du coup, le dimanche, 25 mars, n’aura que 23 heures. L’heure d’été est valable du dernier dimanche de mars au dernier dimanche d’octobre. Adoptée, en première, en 1916, par l’Allemagne, l’heure d’été a été introduite en Roumanie en 1932, pour utiliser au maximum la lumière naturelle et réduire l’éclairage artificiel.

    Rassemblement – Un grand rassemblement populaire est prévu dimanche en République de Moldova voisine, qui marquera les 100 années depuis l’Union de la Bessarabie avec la Roumanie. Plusieurs politiciens roumains, dont l’ancien président, Traian Băsescu (PMP) et le leader libéral, Ludovic Orban, ont annoncé leur présence à cette manifestation. Province à population roumaine majoritaire dans l’empire des tsars, la Bessarabie s’est unie avec la Roumanie à la fin de la Première Guerre mondiale, le 27 mars 1918. L’Union soviétique l’a annexée de nouveau, suite à un ultimatum, en 1940, et c’est sur une partie de son territoire qu’a été créée la République de Moldova actuelle.Handball – La sélection nationale de handball féminin de la Roumanie rencontre, ce dimanche, à Cluj (centre-ouest), la Russie, dans le match retour du 4e groupe de qualifications au Championnat européen de France. Mercredi, à Togliatti, les Roumaines se sont inclinées devant la Russie sur le score de 30-25, la première défaite dans cette campagne de qualification. Suite à ce résultat, la Roumanie et la Russie sont à égalité au classement, avec 4 points, suivies par l’Autriche avec 2 points, mais aussi un match en moins. En cas de succès, la Roumanie peut devenir gagnante du groupe.

    Foot – La sélection roumaine de football, 36ème dans le classement mondial de la FIFA a vaincu samedi par 2 à 1 la sélection israélienne, 94ème, lors d’un amical disputé à Natenya. Les Tricolores se préparent à rencontrer mardi, la Suède, 19ème dans le classement actuel de la FIFA, dans le cadre d’un deuxième amical comptant pour les préparatifs de la Roumanie à sa qualification à l’EURO 2020. Rappelons aussi que la Roumanie a raté la qualification au Championnat du monde 2018, accueilli par la Russie. St.Tr.I – 25.03.2018 11:25:39

    Tennis – Les joueuses de tennis roumaines Simona Halep, première du monde, et Monica Niculescu (70e) ont été battues samedi, lors du troisième round du tournoi de Miami aux Etats-Unis. Halep s’est inclinée devant la Polonaise Agnieszka Radwanska (32e), alors que Niculescu a abandonné en raison des maux de dos devant l’Américaine Sloane Stephens (13e). Côté messieurs, Marius Copil (84e) a été éliminé samedi par le Russe Karen Hacianov (41e).

    Météo – En Roumanie, dimanche, même si les températures sont à la hausse, le temps reste froid, voire très froid dans le sud du pays. Le ciel est variable, couvert sur le sud-ouest et le sud et de faibles précipitations sont attendues vers le soir. Le vent est faible à modéré, plus fort dans le sud-ouest et sur le relief. Les maximales iront de -1 à 11°. 2 degrés à midi, dans la capitale.

  • 21.03.2018

    21.03.2018

    Enquête – Le président de la Chambre des Députés et leader du Parti Social Démocrate (PSD), Liviu Dragnea, est auditionné ce mercredi par la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest dans un dossier où il est accusé d’incitation à l’abus de fonction. La Cour auditionnera également trois autres inculpés qui ont déjà reconnu leur culpabilité. Il s’agit d’une affaire dans laquelle deux membres du PSD ont été embauchées par la Direction Générale d’Assistance Sociale et de Protection de l’Enfance de Teleorman (sud), à l’époque où Liviu Dragnea était président du Conseil Départemental. Selon les procureurs anticorruption, les deux employées ne se sont pas présentées au travail et n’ont presté aucune des activités figurant dans leur contrat d’embauche. En réalité elles auraient déroulé leur activité exclusivement au siège de l’organisation départementale du PSD, dirigée par Liviu Dragnea. Celui – ci fait déjà l’objet d’une condamnation définitive de 2 ans de prison avec sursis dans un autre dossier, pour tentative de fraude électorale.

    Affaires européennes – Le ministre roumain délégué aux Affaires Européennes, Victor Negrescu, a participé mardi à Bruxelles à une réunion de ses homologues des Etats membres de l’UE. La réunion a visé principalement les préparatifs en vue de la réunion du Conseil Européen des 22 et 23 mars, ainsi que la situation de la mise en œuvre des décisions du Conseil Européen de décembre 2017. Selon un communiqué du ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, M Negrescu a informé les partenaires européens de la Roumanie sur les démarches en vue de l’organisation de la présidence tournante du Conseil de l’UE que Bucarest assurera au premier semestre de 2019. En ce qui concerne le Brexit, le résultat des négociations a confirmé le fait que les citoyens européens, y compris les Roumains, et les membres de leurs familles qui s’établissent en Grande Bretagne pendant la période de transition bénéficieront des mêmes droits que les ressortissants européens qui y sont déjà établis, précise encore le document.

    Bessarabie – Les conseillers départementaux de Timis (ouest) ont adopté à l’unanimité une déclaration symbolique d’union de la République de Moldova voisine avec la Roumanie. « Le peuple roumain ne peut pas fêter le centenaire de la Grande Union des provinces historiques roumaines sans une partie de ses territoires », lit-on dans le document. Le président du Conseil départemental de Timis, Calin Dobra, a affirmé à son tour que cette déclaration était un message de solidarité avec les démarches d’union avec la Roumanie des maires et des présidents de départements de République de Moldova. Rappelons-le, les maires et les conseils locaux de plus de 120 communes et villes de la République de Moldova ont adopté récemment des déclarations symboliques d’union avec la Roumanie. Dimanche prochain, une ample assemblée populaire est prévue dans la capitale moldave, Chisinau, pour marquer les 100 ans écoulés depuis l’union de la province de Bessarabie avec la Roumanie. Province à population majoritaire roumanophone de l’empire des tsars, la Bessarabie s’est unie avec la Roumanie à la fin de la première guerre mondiale, le 27 mars 1918. L’Union soviétique l’a annexée à nouveau en 1940, suite à un ultimatum, ayant créé l’actuelle République de Moldova sur une partie du territoire annexé.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Monica Niculescu (n° 71 WTA) affronte ce mercredi Youlia Putintseva du Kazakhstan (n° 75 WTA), au premier tour du tournoi WTA de Miami, aux Etats-Unis. Aujourd’hui encore, une autre Roumaine, Irina Begu (n° 37 WTA) jouera en première contre l’Américaine Dannielle Collins (n° 93 WTA). Mardi, la Roumaine Mihaela Buzarnescu s’est inclinée devant la Belge Kristen Flipkens. Pour leur part, Simona Halep et Sorana Cârstea sont déjà qualifiées au second tour de la compétition de Miami.

    Handball – La sélection nationale féminine de handball de Roumanie doit rencontrer aujourd’hui la Russie, à Togliatti, dans son 3e match des préliminaires de l’Euro 2018. Le match retour est prévu dimanche, à Cluj (centre-ouest). Avec deux victoires dans les matchs antérieurs et 4 point accumulés, les Roumaines entraînées par l’Espagnol Ambros Martin sont leaders de leur groupe. Elles sont suivies par la Russie et l’Autriche (2 points chacune) et par le Portugal qui n’a réuni aucun point. Les équipes qui occuperont les deux premières places de leur groupe seront qualifiées au tournoi final, accueilli par la France en décembre prochain.

    Météo – Il fait très froid aujourd’hui en Roumanie et le temps est généralement instable. Les météorologues annoncent des chutes abondantes de neige sur le sud du pays, la municipalité de Bucarest ayant décidé de suspendre, vendredi, les cours des écoles de la capitale. Une mesure similaire avait été adoptée une semaine durant, fin février. Mardi, la circulation a été particulièrement difficile dans le sud et le sud-est de la Roumanie en raison du mauvais temps, 11 trains ont été annulés, alors que les avions des aéroports de Baneasa et Otopeni ont enregistré des retards d’une cinquantaine de minutes à cause des opérations de dégivrage. Les températures maximales de ce mercredi iront de -2 à 4 degrés. Bucarest est sous la neige et nous avions -2 degrés à midi.

  • Projets russes à l’égard de la Bessarabie

    Projets russes à l’égard de la Bessarabie

    La question du caractère étatique du territoire moldave compris entre la rivière Prut et le fleuve Dniestr s’est posée à compter de 1812, après l’annexion de la Bessarabie par la Russie. Cette année-là marque le début d’une rivalité qui dure depuis plus de 200 ans. Avec la question du trésor national roumain, elle a modelé les relations entre la Roumanie et la Russie.

    En 1812, la Russie se rapprochait du Danube, alors que l’Europe était bouleversée par les guerres napoléoniennes. Dans la confrontation avec la France et avec l’Empire ottoman, la Russie tâchait d’arriver aux détroits compris entre la Méditerranée et la mer Noire, et sa direction d’offensive visait l’espace roumain. Ainsi, suite à la guerre russo-turque de 1806-1812, qui s’est achevée sur la paix de Bucarest, la Russie occupait la moitié de la Moldavie, appelée depuis lors Bessarabie. Ainsi, le caractère étatique de la République de Moldova de nos jours apparaît dans le contexte de la concurrence entre les empires français, russe et ottoman, et elle devient une périphérie multiple, une rencontre de plusieurs périphéries.

    L’historien Andrei Cuşco de l’Université d’Etat de Chişinău met l’apparition de la Bessarabie sur la carte de l’Europe sur le compte de l’agitation européenne des deux premières décennies du XIXe siècle : « L’annexion de la Bessarabie par l’Empire russe en 1812 est considérée, bien des fois, avec étroitesse et parfois de manière inintéressante. A savoir comme une sorte de marché diplomatique et militaire, ce qu’elle a sans nul doute été aussi. En fait, au moment de 1812, lorsque la Russie s’approchait du Bas Danube, il y avait une concurrence inter-impériale acerbe entre l’Empire napoléonien et l’Empire russe. le problème de la Bessarabie, qui n’était pas directement lié aux guerres de Napoléon, apparaît donc d’emblée dans le contexte d’une concurrence entre les empires et dans un contexte où l’armée russe se retirait en Bessarabie. Les Principautés roumaines n’étant pas annexées, la Bessarabie était le reste qui aurait dû revenir à l’Empire russe. De l’avis des observateurs russes, le mouvement n’était pas de s’étendre, mais de se retirer. »

    En tant qu’entité politique, la Bessarabie apparaît du néant, dans le sens qu’il n’existait aucun précédent censé la légitimer. C’est une construction artificielle, fait que l’on peut remarquer suite aux réactions confuses et au comportement ambigu des bureaucrates russes qui arrivent dans la région et ne savent pas quoi faire de ce territoire.

    Andrei Cuşco affirme que l’administration russe avait conçu trois plans pour ce nouvel espace : « Il y a trois schémas de pensée sur cette région qui se succèdent comme dans un kaléidoscope. Le premier est formulé tout de suite après la conclusion de la paix de Bucarest. La Bessarabie devait constituer une vitrine, une province-modèle pour les peuples balkaniques. Elle était subordonnée au projet grec, tel qu’il se présentait au début du XIXe siècle, le véritable enjeu se trouvant au sud du Danube. Cette première vision sur la Bessarabie la plaçait dans un contexte ottoman et transdanubien. »

    L’invention de la Bessarabie a toutefois traversé un processus plus complexe qui a tenu compte des idées de l’époque au sujet de l’Etat, de l’organisation territoriale, de l’expérimentation des valeurs modernes et du sens assumé par la Russie.

    Andrei Cuşco a indiqué que la deuxième stratégie avait été inspirée par les modèles occidentaux : « Les deux autres visions sont beaucoup plus intéressantes. L’une, c’est la vision qui associe, dans l’esprit des bureaucrates russes, la Bessarabie aux périphéries occidentales de l’empire, à la Pologne, à la Finlande, aux Pays baltes, ces confins qui avaient des élites consolidées, une tradition historique bien claire et qui avaient un statut privilégié à l’époque des expériences administratives russes aux périphéries durant le règne d’Alexandre Ier. L’expérience autonomiste est lancée en 1818 en Bessarabie, pour être abandonnée une décennie plus tard, parce que les bureaucrates russes recherchaient des intermédiaires avec lesquels ils puissent collaborer, donc la noblesse locale. Ils ne trouvent pas vraiment une noblesse similaire à celle de Pologne ou de Finlande. La dualité de l’espace de Bessarabie – comme je l’appelle – se fait jour parce que l’on ne peut pas parler d’une région avec une identité claire. Les premières décennies, la Bessarabie est une région floue, en cours de cristallisation, du moins jusqu’en 1834, lorsque la frontière sur la rivière Prut devient difficilement pénétrable. C’était le Dniestr qui était resté la véritable frontière. »

    Le troisième plan russe concernant l’intégration de la Bessarabie a fini par être mis en place au XIXe siècle par le tsarisme. Et la ré-annexion de la province par l’URSS au XXe siècle l’a exacerbé.

    Andrei Cuşco: « C’est le 3e schéma administratif d’intégration de la Bessarabie à l’Empire russe qui allait prévaloir. Il s’agit d’associer la Bessarabie à la contrée située dans son voisinage est immédiat, à savoir la Nouvelle Russie. Cela se passait immédiatement après 1828, après la liquidation de l’autonomie, lorsque la Bessarabie est conçue de plus en plus comme une contrée de colonisation destinée à être peuplée par des colons étrangers, surtout dans le sud. Du point de vue du centre, une expérience autonomiste telle que celle de 1818 n’est ni imaginable, ni profitable. Mais il existe un danger dans l’analyse de ces schémas, celui de voir la cohérence là où elle n’existe pas. Les impulsions et les modèles suivis par les bureaucrates russes n’étaient pas aussi raisonnables que les historiens les présentent aujourd’hui. Il ne faut pas oublier que jusqu’en 1830, la Bessarabie ne figurait même pas sur les cartes russes comme une région séparée du reste de l’espace roumain, du point de vue des Russes. La Bessarabie était une partie des territoires habités par les Roumains, à l’instar de la Valachie et de la Moldavie, et les perceptions sont très similaires. Les Russes ont un problème à délimiter la spécificité de cette région, non seulement par rapport à l’Empire russe, mais aussi par rapport à l’ensemble de l’espace roumain. »

    La Bessarabie devenait ainsi un gouvernorat russe, mais qui restait à la périphérie de l’Etat russe. Habitée majoritairement par des Roumains même aujourd’hui, son histoire est liée aux intérêts impériaux. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • L’idéologie du moldovénisme

    L’idéologie du moldovénisme

    Le moldovénisme est né en tant que formule identitaire dans le discours impérialiste de la Russie afin de miner la construction et la consolidation de l’Etat roumain depuis la moitié du 19e siècle. Il encourageait les séparatismes qui s’opposaient à l’union de la Munténie avec la Moldavie et à la création de l’Etat roumain moderne. Son affirmation totale a eu lieu pendant le régime soviétique, et son héritage persiste de nos jours encore en République de Moldova.

    Nous avons refait, avec l’historien Andrei Cuşco de l’Université d’Etat de Chişinău, capitale de la République de Moldova, l’histoire du moldovénisme et de ses malformations : « Je mentionnerais une figure très importante liée à l’Eglise de Bessarabie. Il s’agit de Serafim Ciceagov, le dernier évêque important de l’Eglise de Bessarabie de l’époque des tsars, entre 1908 et 1914. Il était l’arrière-petit-fils de l’amiral Ciceagov qui arrivait en Bessarabie en 1812 comme envoyé du tsar. Ce Serafim Ciceagov est le symbole de la tentative de placer l’Eglise de Bessarabie sous le contrôle du centre. C’est le premier et le seul dignitaire de l’époque impériale qui essaie d’imposer un projet quasi-moldovéniste. Jusqu’au début du 20e siècle, il n’y avait aucun élément qui aurait pu être défini comme moldovéniste dans la perception russe sur la Bessarabie. Les Roumains de cette région sont perçus par la majorité absolue des observateurs russes comme des Roumains ayant une certaine spécificité régionale, bien évidemment. Mais il n’y a aucune tendance de démontrer que les Roumains de Bessarabie seraient radicalement différents de ceux de Roumanie. Et d’autant moins de créer une nation moldave à part. »

    La situation change de manière radicale après la victoire de la Révolution bolchevique de 1917. Souhaitant prendre sa revanche et récupérer la Bessarabie perdue en 1917-1918, l’URSS a créé un Etat-fantôme, la République autonome soviétique socialiste moldave, sur la rive gauche du fleuve Dniester, avec Bălţi pour capitale initiale, et ensuite Tiraspol, afin de disséminer les idées de l’existence de la soi-disant nation moldave.

    Andrei Cuşco explique: « Dans l’entre-deux-guerres, les activistes culturels soviétiques qui voulaient former la nation moldave n’étaient pas sûrs de quoi elle devait avoir l’air. Il y a eu une période entre 1932 et 1938 lorsque l’alphabet latin a été introduit en République autonome soviétique socialiste moldave, dans laquelle les normes linguistiques étaient identiques à celles de Roumanie. Il n’y avait aucune différence entre ce qui était publié à Tiraspol et ce qui était publié à Chişinău. La période antérieure, entre 1924 et 1932, et surtout celle d’après 1938, ont vu des tentatives délibérées de créer la langue et la culture moldaves, fondées sur du matériel d’une qualité douteuse. C’était un dialecte local, parlé dans les villages de Transnistrie. L’idée nationale soviétique était circonscrite à l’idée de révolution culturelle, ces peuples devaient brûler les étapes à un rythme effréné, récupérer en une décennie ou deux ce qui n’avait pas pu être fait en plusieurs milliers d’années. Il en allait de même pour la soi-disant nation moldave, mais là, l’enjeu était beaucoup plus clair, à savoir lutter contre le nationalisme roumain, contre le projet national roumain. »

    Après la ré-annexion de la Bessarabie en 1940, mais surtout après 1944, l’idéologie moldovéniste subit de nouvelles modifications. Andrei Cuşco précise: « Ce qui se passe après 1940 et notamment après 1944, lorsque les autorités soviétiques reviennent en Bessarabie, est encore plus intéressant. Celles-ci envisagent plusieurs scénarios. L’un, c’est de perpétuer le modèle de la Transnistrie, de créer à zéro une langue et une culture opposées à celles roumaines. Mais cela n’arrive pas, parce que les intellectuels soviétiques de Moldova, notamment les écrivains qui ont fait leurs études pendant l’entre-deux-guerres, bien qu’ils soient communistes, n’acceptent pas ces nouvelles normes que les Soviétiques tentent d’imposer. Vers la moitié des années 1950, on revient aux modèles culturels – linguistique et littéraire – roumains. En 1957, lors de la dernière réforme linguistique, on revient aux normes roumaines. Une roumanisation lente des projets soviétiques se produit. Dans les années 1960, un texte écrit en alphabet cyrillique en langue roumaine en Bessarabie, connue officiellement comme langue moldave, n’était pas différent d’un texte publié en Roumanie. D’une part, on assiste donc à une russification, d’autre part, le moldovénisme en tant que politique d’Etat est abandonné de facto dès la fin des années 1950. Là, je pense strictement au domaine linguistique et culturel, car le moldovénisme en tant qu’identité au sens large du terme n’est pas abandonnée. L’école et les média ont pour mission d’inoculer dans la conscience publique, surtout parmi les paysans, le fait qu’ils sont des Moldaves, en quelque sorte différents des Roumains, sans toutefois expliquer en quoi consiste cette différence. »

    Après la chute du communisme et le démantèlement de l’Union Soviétique, à compter de 1991, on assiste à une nouvelle étape de l’idéologie moldovéniste. Une étape encore plus primitive, de l’avis d’Andrei Cuşco : «Le moldovénisme d’après 1990 – 1991 est complètement différent par rapport au moldovénisme soviétique parce qu’il est un hybride entre la conception soviétique et une sorte de nationalisme roumain renversé. Les nationalistes qui se déclarent moldovénistes sont très radicaux. En se servant du modèle roumain, ils tentent de tourner les choses à l’envers, de démontrer qu’il existe une continuité entre la Bessarabie d’aujourd’hui et l’Etat moldave médiéval, ce qui est aberrant, de toute évidence. Ou bien, ils affirment qu’il existe des éléments identitaires moldaves qui précèdent l’identité roumaine, considérant la nation roumaine comme un adversaire. Dans ce sens, les moldovénistes d’aujourd’hui sont moins convaincants même par rapport au modèle soviétique qui mettait l’accent sur les différences, sans toutefois énoncer d’arguments ethniques absurdes. Cela aurait été une attitude primitive même pour les moldovénistes soviétiques, car leur mission était de construire quelque chose de durable en partant des critères idéologiques et de classe.»

    A l’heure actuelle, le moldovénisme n’est plus qu’une idéologie résiduelle. Malgré ses non-sens, il est encore fort, mais cette force ne cesse de diminuer. (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • La Bessarabie – 205

    La Bessarabie – 205

    La première guerre russo-turque du 19e siècle, qui allait ouvrir la longue série de conflits entre les deux empires, commençait en 1806 et allait durait 6 ans, jusquen 1812. Pour les Roumains de Moldavie, son dénouement allait être tragique : la Principauté de Moldavie fut coupée en deux, suite à lannexion, par la Russie de sa partie Est, appelée la Bessarabie comprise entre les rivières Prut et Dniester. La vieille querelle russo-turque et le projet des troupes françaises de se déplacer dans lEst de lEurope allaient compliquer davantage les relations dans cette région du continent. Par laccord de Tilsit, signé en 1807, Napoléon acceptait que la Russie occupe les Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, en cas de victoire sur les Turcs.





    Par le traité de paix conclu à Bucarest, dans la célèbre auberge de Manuc, le 28 mai 1812, la Bessarabie était annexée par la Russie. Dans quel contexte européen, lannée 1812 a-t-elle pu marquer un tournant dans lhistoire des Roumains de Bessarabie ?



    Lhistorien Andrei Cuşco, de lUniversité de Chişinău, nous lexplique : «La Principauté de Moldavie a été effectivement coupée en deux. Il est important de souligner que cette annexion avait lieu à un moment très critique pour lEmpire russe, celui de linvasion napoléonienne qui se préparait. La guerre russo-turque, qui durait déjà depuis 6 ans, devait, donc, être achevée aussi vite que possible. Cest dans cette priorité quil faut trouver lexplication de ce déroulement des événements. En fait, initialement, lEmpire russe avait des projets beaucoup plus ambitieux : il voulait rattacher les deux principautés roumaines, de Moldavie et de Valachie. Pour le tsar Alexandre Ier, ce fut là lenjeu des négociations entamées avec Napoléon avant 1812. Avant le printemps 1812, les Russes étaient sur le point de céder, vu que les événements se précipitaient, et ils ont annexé seule la Moldavie, mais jusquà la rivière Siret. »





    Leurs prétentions maximales, formulées avant le conflit, à savoir annexer les deux principautés roumaines de Moldavie et de Valachie, les Russes les ont réduites à la seule Moldavie et, au cours des événements, ils se sont contentés de lEst de la Moldavie.



    Andrei Cuşco : « Pourquoi, en fin de compte, cest la rivière Prut qui est devenue la frontière entre la Moldavie et la Russie? Cest que le tsar Alexandre Ier avait clairement fait savoir que la rivière Prut était la dernière limite territoriale que les Russes auraient acceptée. Il lavait dit à ses ministres plénipotentiaires, – au début, à Mikhaïl Koutouzov, le futur maréchal et un des vainqueurs de Napoléon, et plus tard, à lamiral Tchitcheagov, arrivé à Bucarest après la signature du traité de paix. Le 28 mai 1812, suite à la paix de Bucarest, on assiste à lapparition dune nouvelle région, qui ne sappelait pas encore la Bessarabie. Durant la première année de domination russe, elle sappelait « la Moldavie dau-delà du Dniestr », “Moldova de dincolo de Nistru” ; la Bessarabie avait été le nom de la partie méridionale, occupée par les Tatares jusquà lépoque de la guerre russo-turque de 1806-1812 ».





    Certains historiens affirment, documents à lappui, que lannexion de la Bessarabie aurait pu être le résultat de linhabileté des négociateurs ottomans. Sils avaient retardé la signature de laccord de paix, les Russes nauraient annexée même pas la Bessarabie.





    Nous avons demandé à Andrei Cuşco si cette théorie était crédible : « On évoque souvent lidée que, par exemple, si le sultan ottoman avaient attendu quelques mois de plus, jusquà linvasion de Napoléon, la principauté de Moldavie naurait peut-être pas été coupée en deux. Il ny a pas de réponse tranchante à cette question, pourtant je peux dire que les possibilités étaient multiples. Ce qui sest passé à ce moment-là était une de ces possibilités. Comme je lai déjà affirmé, le tsar avait initialement lintention dannexer la Moldavie entière. On pourrait se demander, en spéculant un peu, ce qui se serait passé si les Russes avaient réussi à le faire. Il nest pas exclu que le projet national roumain dans son ensemble ait pris une forme différente de celle que nous connaissons ».



    La Russie était en pleine expansion et il était impossible de briser son élan. Selon Andrei Cuşco, malgré les transformations importantes produites dans la vie des Roumains de Bessarabie, tout ce mal immense, provoqué par la paix de Bucarest et lannexion de la Bessarabie, a eu quand même un bon côté.





    Andrei Cuşco: « Il était peu probable que les Russes sarrêtent au Dniestr – limite quils avaient déjà atteinte en 1792. Cette évolution des événements a posé un dilemme aux élites et moins à la population du territoire respectif. A partir de ce moment, le reste de la Moldavie sest orientée vers une union avec la Valachie, dans une tentative justement, de contrebalancer la Russie. Lannexion de 1812 a accéléré, dune certaine façon, lunion des principautés de Valachie et de Moldavie – et, de ce point de vue, on peut parler dun effet positif. Pourtant, pour les habitants de la Bessarabie, eux-mêmes, ce déroulement des événements a créé de nouvelles complications et des plus difficiles ».


    Lannexion, par la Russie, de la Bessarabie a coupé cette région de lhistoire des Roumains se trouvant en-deçà de la rivière Prut. Bien que, jusquen 1828 la Bessarabie ait joui dautonomie et que les liens entre les deux rives du Prut se soient poursuivis jusquen 1830, vers 1848 la Bessarabie était complètement intégrée à la Russie. (Trad. : Dominique)

  • L’Union de la Bessarabie avec la Roumanie

    L’Union de la Bessarabie avec la Roumanie

    Cet acte, qui se voulait une réparation de l’amputation territoriale de 1812, allait s’avérait la meilleure solution politique à l’époque instable de la Grande Guerre Première. Restée seule sur le front de l’Est après la sortie de la guerre de la Russie, la Roumanie avait demandé la paix et devait tenir tête d’une part à l’occupation des Puissances centrales, et, de l’autre, à l’évacuation de l’armée russe touchée par la fièvre révolutionnaire. Le médecin Daniel Ciugureanu a été un inconditionnel de l’union de la Bessarabie avec la Roumanie. C’est son fils, Gheorghe Ciugureanu, qui en a évoqué la personnalité, lors d’une interview accordée en 1993 au Centre d’histoire orale de la radiodiffusion roumaine. Issu d’une vieille famille de boyards moldaves de la comptée de Hotin, Ciugureanu a obtenu le titre de docteur en médecine à l’Université de Kiev.

    Pendant ses études universitaires, il a créé l’association culturelle Deşteptarea/L’éveil, en collaboration avec l’historien Ştefan Ciobanu, avec l’écrivain Alexe Mateevici, avec l’ingénieur Nicolae Codreanu et d’autres nationalistes. Voici ce que Gheorghe Ciugureanu affirmait dans son interview de 1993 au sujet de la composition politique du Conseil du pays de Bessarabie, acteur décisif de l’union de cette province avec la Roumanie : «En 1917, il avait participé à la création du Conseil du pays, soit le Parlement de l’ancienne République moldave, qui allait tenir sa première séance le 25 novembre 1917. Deux jours plus tard, on proclamait l’autonomie de la République démocratique moldave, qui continuait pourtant à faire partie de l’Empire russe. Le Conseil du pays était constitué de deux grandes factions politiques, opposées, ainsi que de certaines autres de moindre importance, organisées notamment sur des critères ethniques, dont l’Union des Allemands, l’Union des Gagaouzes, des Juifs, des Ukrainiens et des Polonais. Les deux groupes importants étaient la faction paysanne, dirigée par Ion Inculeţ, secondé par Pantelimon Erhan et Pantelimon Halippa, et puis les militants en faveur de l’autonomie de la Bessarabie, au sein de l’Empire russe. Ce dernier groupe, appelé le Bloc moldave, avait à sa tête Daniel Ciugureanu, Anton Crihan, Ştefan Holban, Dimitrie Bogoz et autres. »

    L’union n’a pas été facile, même si bon nombre de Bessarabiens se nourrissaient de convictions nationalistes. La période d’anarchie consécutive à l’installation du pouvoir soviétique à Saint-Pétersbourg allait susciter une vive inquiétude. Gheorghe Ciugureanu : «Dans un premier temps, le pouvoir était entre les mains de la faction paysanne ; Ion Inculeţ avait été élu président du Conseil du pays, tandis que l’Exécutif, dirigé par Pantelimon Erhan, se trouvait, en quelque sorte, dans le giron du gouvernement central de Saint-Pétersbourg. La première étape allait durer du 25 novembre 1917, date de la première séance du Conseil, jusqu’au 14 janvier 1918. C’est notamment dans ce laps de temps que l’on a assisté à une invasion massive de soldats russes qui désertaient le front moldave, suite à la révolution qui venait de commencer en Russie. Sur le chemin de retour, qui passait par la Bessarabie, ces soldats, de connivence avec la pègre locale, s’adonnaient à toute sorte d’exactions et de crimes. La situation alla en empirant jusqu’à devenir intenable, car, manipulés par les commissaires du peuple, ces gens – là commencèrent une véritable chasse aux dirigeants du mouvement patriotique roumain dont mon parrain, Simion Gurafa. Il fut acculé par une bande de déserteurs, alors qu’il se trouvait au vignoble de Hodorogea, un autre grand patriote roumain. C’est alors que mon père prit la décision de se cacher, pour sauver sa vie. »

    Face au danger évident de l’annéantissement, les leaders politiques de la Bessarabie ont demandé l’appui de l’armée roumaine pour qu’elle réinstaure l’ordre. Gheorghe Ciugureanu : « La crise était à son comble. En janvier 1918, début janvier en fait, des volontaires transylvains ont été massacrés dans la gare de Chisinau. Ils étaient venus à Chisinau pour aider les Bessarabiens dans leur lutte contre les bandes de brigands. Ces actions se sont soldées par une réunion secrète des chefs du Bloc moldave, à l’époque en opposition, réunion qui s’est tenue dans la maison de l’ingénieur Nicolae Codreanu, sous la présidence de mon père. Les participants ont décidé d’envoyer des émissaires à Iasi, pour demander l’aide du gouvernement roumain afin de mettre un terme à la série de massacres et de crimes. Les émissaires du Bloc moldave sont arrivés à Iasi où ils ont remis au gouvernement roumain la demande de déployer un corps d’armée roumain en Bessarabie. Le lendemain même, des troupes roumaines qui luttaient sur la ligne des Carpates sous le commandement du général Ernest Brosteanu furent retirées de la ligne du front et envoyées en Bessarabie. Trois jours plus tard, les militaires roumains traversaient la rivière Prut pour se diriger vers Chisinau. A ce moment-là, le Conseil du Pays et l’Exécutif de Bessarabie ont pris la décision insolite d’envoyer au gouvernement roumain de Iasi un télégramme, signé par les chefs des deux organismes, Ion Inculet et Pantelimon Erhan, où ils protestaient vivement contre l’entrée de l’armée roumaine en Bessarabie. »

    Réalisée en mars 1918, l’union de la Bessarabie avec la Roumanie n’a pas suscité, initialement, l’enthousiasme de tous les habitants de la province. Et pourtant, cette union a apporté la paix dans la région après quatre ans de guerre sanglante.

  • Roumanie-Moldova, 98 ans après

    Roumanie-Moldova, 98 ans après

    Une grande marche unioniste a été organisée dimanche, à Chişinău, capitale de la République de Moldova, pour marquer les 98 ans depuis le passage de la Bessarabie dans le giron de Bucarest. La Bessarabie est une région de lest du pays, à population roumanophone majoritaire, dont une large partie du territoire constitue lactuelle République de Moldova, tandis que le reste se trouve en Ukraine. En 1940, suite à un ultimatum, lURSS a repris cette province, de même que le nord de la Bucovine, doù est résultée lactuelle répartition de ces territoires.



    A loccasion de la marche de dimanche, les défenseurs de lunion des les deux pays ont constitué une “assemblée populaire” avec pour mission de réunir Moldaves et Roumains en un seul Etat à lhorizon 2018, anniversaire du centenaire de la création de la Roumanie moderne et unitaire. Selon Radio Chişinău, lantenne locale de Radio Roumanie, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale moldave pour cette marche unioniste, la plus importante jamais organisée dans ce pays. Les participants ont demandé la suppression de la frontière roumano-moldave se trouvant sur la rivière Prut, estimant que “La Bessarabie, cest la Roumanie”.



    Plus de 1700 représentants de toutes les localités de la République de Moldova, de la diaspora moldave ainsi que des invités de Roumanie ont convenu dun plan daction de lunification jusquen 2018 ainsi que des étapes ultérieures. Ils ont demandé la création dun plan dinvestissements pour la République de Moldova, ladoption par les parlements de Bucarest et de Chişinău des principes de la réunification, le jumelage de toutes les localités moldaves avec des communes roumaines, la création dun espace audio-visuel unique ainsi que la fusion des programmes denseignement des deux pays.



    En parallèle toutefois, selon lagence TASS, un millier de personnes ont protesté contre léventualité dune union de la Moldova et de la Roumanie.



    Tous ces mouvements surviennent sur la toile de fond dune instabilité politique prolongée et de protestations populaires massives, ces derniers mois, contre la corruption et la précarité. Ces deux éléments, de même que le manque dune direction politique bien claire, lambiguïté des relations géopolitique de la Moldova, le conflit gelé en Transnistrie font que ce pays bénéficie dune attention particulière de la part de lUE. En 2014, les deux ont signé un Accord dassociation, mais la situation générale de la Moldova sest empirée avant que le pays puisse bénéficier de cet accord.



    La situation est complexe et difficile, dit Viorel Badea, sénateur roumain pour la diaspora: “Je constate que la République de Moldova ne se retrouve plus. Elle a perdu le rythme que nous autres, de lextérieur, estimions quelle sétait imprimée. Les gens sont déçus – ils ne font plus confiance à rien et à personne”.



    Voilà pourquoi, certains Moldaves pensent quune union avec la Roumanie serait la panacée. Mais cette solution est loin de faire lunanimité aussi bien en République de Moldova quen Roumanie. (trad.: Andrei Popov)

  • Quel rapprochement entre la Roumanie et la République de Moldova ?

    Quel rapprochement entre la Roumanie et la République de Moldova ?

    On les voit de plus en plus à travers la Roumanie, gribouillés sur des murs, graffés sur des ponts, imprimés sur des autocollants. Ces trois mots “Basarabia e România” – “la Bessarabie cest la Roumanie” – galvanisent certaines foules et donnent des maux de tête à dautres, que ce soit en Roumanie ou en République de Moldova. La République de Moldova, à savoir la Moldavie ex-soviétique, avec une population roumanophone majoritaire, pays constitué sur une partie des territoires de ladite Bessarabie, ancienne province historique roumaine. Depuis la chute du communisme, on a beaucoup parlé dune possible union de ces deux Etats, éventuellement daprès le modèle allemand.



    Début juillet, cet élan unioniste sest vu souffler du vent dans les ailes, suite aux actions dONGs qui ont appelé Moldaves et Roumains a descendre dans la rue, à Chişinău et à Bucarest, pour demander cette union politique. Ils ont été une trentaine de milliers à Chisinau, de 1500 à 5000 selon les sources, à Bucarest. Partisans et détracteurs dun tel rapprochement se sont fait largement entendre dans les médias roumains, ces dernières semaines. Mais quelle est la réalité qui se cache derrière les paroles, qu’elles soient belles ou envenimées? La Roumanie et la Moldova sont-elles vraiment prêtes à franchir le pas de manière concrète? Peut-on même envisager une union entre les deux pays et quelles en seraient les retombées? Pour répondre à vos questions – Andrei Ţăranu, maître de conférences et vice-doyen de la Faculté de Sciences politiques de lEcole nationale détudes politiques et administratives de Bucarest et Tudor Cojocariu, chercheur et éditorialiste au journal moldave “Timpul”.


  • Il y a 97 ans, l’Union de la Bessarabie avec la Roumanie

    Il y a 97 ans, l’Union de la Bessarabie avec la Roumanie

    Ce fut le 27 mars 1918, vers la fin de la première guerre mondiale et sur la toile de fond de la dissolution de lempire des tsars et du chaos provoqué par la révolution bolchevique, que le Conseil du Pays, soit lorgane législatif de Chisinau, décidait de lunion de la Bessarabie avec la Patrie, après plus dun siècle doccupation russe de la province. Les territoires roumains les plus à lEst nont fait partie du Royaume de Roumanie que 22 ans. A lété 1940, la Bessarabie allait être ré-annexée par Moscou, suite à un ultimatum donné par Staline. Un autre demi-siècle doccupation suivit, beaucoup plus dure quà lépoque des Tsars.



    Le nord et le sud de la Bessarabie ont été rattachés à lUkraine soviétique. Sur le reste du territoire, les autorités de Moscou ont créé la République socialiste soviétique moldave. Plusieurs centaines de milliers dhabitants se sont réfugiés en Roumanie, et dautres dizaines de milliers, jugés indésirables par les Soviétiques ont été déportés en Sibérie et au Kazakhstan. A leur place, les Soviétiques ont fait venir des colons recrutés sur lensemble du territoire de lEmpire rouge. Le 27 août 1991, après léchec du putsch néo-communiste de Moscou, la République de Moldova proclamait son indépendance. A lépoque, les ethniques roumains comptaient déjà pour deux-tiers de la population du pays. Bucarest a été la première capitale au monde à reconnaître lindépendance de son nouveau voisin.



    En vertu dune communion linguistique, historique et culturelle, la Roumanie a été lavocat le plus impliqué de la souveraineté et de lintégrité territoriale de la République de Moldova, qui étaient périclitées par lingérence de Moscou et par le séparatisme pro-russe de la Transnistrie. La Roumanie a également soutenu les aspirations européennes de la République de Moldova. Cet appui a été évoqué jeudi à Bucarest par le président roumain Klaus Iohannis, par le Premier ministre Victor Ponta et par le chef de la diplomatie roumaine Bogdan Aurescu.



    Ceux-ci ont rencontré le président du Parlement de Chisinau, Adrian Candu, qui a déclaré : “Le processus d’association et d’intégration dans l’UE est irréversible et constitue incontestablement une solution qui n’a pas d’alternative. Les citoyens moldaves souhaitent vraiment se joindre à la famille européenne, aux côtés de la Roumanie et nous comptons beaucoup sur l’appui du Parlement et du gouvernement de Bucarest pour accélérer ce parcours.”



    Installée en 2009, l’actuelle administration pro-occidentale de Chişinău a conclu l’année dernière des accords d’association et de libre-échange avec Bruxelles. La République de Moldova espère devenir membre du club de l’UE à l’horizon 2020, lorsque, pour employer une formule consacrée par les chancelleries diplomatiques, les deux Etats et leurs citoyens partageront le même espace de liberté, de démocratie et de prospérité.


  • Une marche pour la Bessarabie

    Une marche pour la Bessarabie

    La mobilisation politique des jeunes roumains se retrouve aujourd’hui sous la loupe de notre magazine consacré au quotidien des jeunes de Roumanie. Cet automne, des milliers de jeunes Roumains ont manifesté à Bucarest pour une réunification de la Roumanie avec la Bessarabie, un thème qui refait surface à Bucarest et Chisinau.


  • Bessarabie et Roumanie

    Bessarabie et Roumanie

    En dépit de l’inflammation de l’espace publique roumain par la campagne électorale des présidentielles du mois prochain, le centre-ville de Bucarest est devenu ce dimanche dernier un espace de la concorde. Quelques heures durant les passions politiques internes ont été suspendues au nom d’un objectif au delà des partis : la solidarité avec la République de Moldova. Plus de 10 mille personnes, selon les organisateurs, ont participé à une marche exprimant le soutien à la vocation européenne de l’Etat voisin. Etudiants et retraités, enseignants universitaires et simples ouvriers, de droite ou de gauche, bucarestois ou spécialement venus de Kichinev pour participer à cette marche, les manifestants estiment que dans l’actuel contexte économique, l’union des deux Etats est la seule solution pour que la République de Moldova ne devienne la proie d’une agression russe comme celle déclenchée contre l’Ukraine.



    Ce fut la troisième édition de la Marche pour la Bessarabie, manifestation inaugurée en 2012 lors de la commémoration de 200 ans depuis la première annexion de cette province roumaine par la Russie, alors ayant le Tzar à sa tête. Sur une partie du territoire de la Bessarabie historique , unie avec la Roumanie après la première guerre mondiale et ré-annexée par l’Union Soviétique en 1940, on a crée l’actuelle République de Moldova qui a proclamé son indépendance après l’échec du putsch néo-bolchevique de Moscou d’août 1991. « Bessarabie – égal Roumanie » – a été le slogan scandé le pus souvent lors de la marche de dimanche et les dernières statistiques sociologiques confirment l’opinion partagée par une bonne partie de la société. Le taux des citoyens roumains qui se prononcent pour l’union a été toujours accablant — de 70% à 90%.



    Quoique plus réticents depuis toujours, les citoyens de Bessarabie semblent avoir progressivement secoué les préjugés anti-roumains inoculés par un demi-siècle d’occupation soviétique. Selon les sondages de cette dernière année , 52% des habitants de Bessarabie sont devenus, eux aussi, favorables à l’idée unioniste. Pourtant, personne ne se fait l’illusion que l’union puisse se faire demain. La formule courante dans le discours des politiciens, Roumains des deux rives du Prut, c’est qu’ils vont se retrouver le plus probablement au sein de l’Union Européenne.



    Résolument pro-occidentale, la coalition gouvernementale tripartite de Kichinev a promu, ces cinq dernières années, des reformes profondes, souvent douloureuses, récompensées cet été par l’Union Européenne par des accords d’association et de libre échange. Mais , dans seulement un mois et demi, le 20 novembre, on a organisé des élections parlementaires dont l’enjeu n’est pas uniquement politique mais géopolitique. Côté comme occupant la première place dans les sondages concernant les intentions de vote, le parti communiste pro-Moscou, impénitent et assoiffé de revanche après avoir raté le pouvoir en 2009, menace de détourner la République de Moldova de Bucarest et Bruxelles vers la Russie de Vladimir Poutine. (aut. Bogdan Matei, trad. Costin Grigore)

  • 27.03.2014 (mise à jour)

    27.03.2014 (mise à jour)

    Défense – Le président roumain, Traian Basescu, a déclaré jeudi qu’hormis l’accomplissement des missions extérieures, l’armée roumaine doit également accroître sa capacité de réaction, sur la toile de fond des évènements en Ukraine. Cette déclaration a été faite lors de la présentation du bilan 2013 du Ministère roumain de la défense. La crise ukrainienne suite à l’annexion par la Russie de la Péninsule de Crimée s’est également retrouvée à l’agenda du Conseil Suprême de Défense du Pays, qui s’est réuni jeudi sous la houlette du président Traian Basescu. Selon un communiqué de la présidence, lors de la réunion du Conseil on a également fait le point sur la situation internationale engendrée par les événements de ces derniers temps en Ukraine, ses principales retombées sur les plans régional et global. Les discussions ont également porté sur le rôle de Bucarest dans le soutien de la communauté roumaine du pays voisin. Les membres du Conseil suprême de défense du pays ont aussi approuvé des mesures visant le développement du Système national de sécurité cybernétique et censées entre autres prévenir et contrecarrer les activités susceptibles de porter atteinte à la sécurité cybernétique de la Roumanie. La réunion du Conseil suprême de défense du pays s’est déroulée au lendemain de la présentation du bilan 2013 par le Service roumain de renseignements.



    Fonds européens — Le cabinet de Bucarest a approuvé l’accord de partenariat 2014 — 2020, qui établit la manière d’utilisation des fonds européens, afin de l’envoyer officiellement à la Commission européenne à la fin mars, a annoncé le ministre des Fonds européens, Eugen Teodorovici. Celui-ci espère que le document soit signé en trois mois tout au plus, une période pendant laquelle les responsables de Bruxelles peuvent envoyer à Bucarest leurs observations. L’accord établit plusieurs domaines prioritaires de financement tels la compétitivité économique, l’infrastructure, l’administration et le gouvernement. Le ministre Teodorovici a également souligné qu’au mois de mai les autorités de Bucarest transmettront à la Commission européenne les documents relatifs aux programmes opérationnels.



    FMI — Le cabinet de Bucarest a salué la décision du FMI d’approuver les deux premières évaluations de l’accord de précaution conclu avec la Roumanie l’automne dernier. Selon l’exécutif de Bucarest, cette annonce confirme les prévisions budgétaires pour 2014, mais aussi le fait que les réformes structurelles vont dans la bonne direction. Le FMI a mis ainsi à la disposition de la Roumanie 440 millions d’euros, sur un total de plus de 650 millions d’euros dont les autorités de Bucarest peuvent disposer.



    Elections — En Roumanie, 15 formations politiques et 11 candidats indépendants se sont inscrits auprès du Bureau électoral central pour les élections euro parlementaires du 25 mai. La Roumanie enverra 32 députés au PE, soit un de moins que le nombre actuel de sièges occupées à Bruxelles.



    Anniversaire – La Roumanie et la République de Moldova doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour être à nouveau ensemble, a déclaré jeudi le président roumain, Traian Basescu, lors du 96e anniversaire de l’union de la Bessarabie avec la Roumanie. Pour sa part, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a souligné que la Roumanie était aux côtés de ses frères vivant de l’autre berge de la rivière de Prut et qu’elle continuerait à soutenir de manière concrète l’intégration totale de la République de Moldova à l’UE. Le 96e anniversaire de l’union de la Bessarabie avec la Roumanie a été célébré jeudi à Bucarest et dans d’autres villes roumaines. Le 27 mars 1918, sur la toile de fond de la dissolution de l’empire des Tsars, l’organisme législatif de la Bessarabie a voté pour l’union avec la Roumanie de cette province habitée en majorité par des Roumains. Ce fut le premier acte de la constitution de l’Etat national unitaire roumain, un processus qui allait s’achever par l’Union de la Roumanie avec la région de Bucovine (nord-est), avec la Transylvanie, le Banat, le Maramures et la Crisana (dans l’ouest), anciennes provinces de l’Empire d’Autriche — Hongrie. En 1940, suite à un ultimatum, Moscou a annexé tant la Bessarabie que le nord de la Bucovine, deux territoires qui font partie de la République de Moldova et de l’Ukraine, respectivement.