Tag: bois

  • Réglementations concernant l’exploitation des forêts

    Réglementations concernant l’exploitation des forêts

    Si la Roumanie était considérée, à une époque, comme un pays à grand potentiel forestier, aujourd’hui, elle détient une superficie boisée en-dessous de la moyenne européenne. La cause principale de cette réalité est la restitution de forêts abusivement confisquées pendant le régime communiste et les coupes irresponsables des dernières 25 années.

    L’organisation non-gouvernementale Greenpeace a constaté que trois hectares de forêts sont abattus, toutes les heures en Roumanie ; que sur un fonds forestier total d’environ 6 millions d’hectares, 280 mille hectares, aujourd’hui en état de dégradation, ont été déboisés au cours de la dernière décennie ; et que près de la moitié des superficies déboisées se trouvent dans des aires protégées. Ce qui est encore plus grave c’est que cela touche même les forêts vierges de Roumanie, comptant parmi les plus étendues d’Europe.

    C’est dans ce contexte que le ministère de l’environnement, des eaux et des forêts ainsi que la Régie nationale Romsilva (le plus gros fournisseur national de matière première) ont été appelés à intervenir d’urgence pour sauver « les poumons » du pays.

    En 2015 et au début de cette année, des milliers de gens sont descendus dans les rues de Bucarest et d’autres villes de province pour dénoncer la situation dramatique de l’exploitation des forêts, accusant les autorités de mauvaise gestion du fonds forestier. La société civile a demandé, entre autres, la vérification des contrats signés avec trois compagnies autrichiennes de traitement du bois, présentes en Roumanie où leurs affaires valent plus d’un milliard d’euros par an. De nombreuses irrégularités, facilitées par les lacunes législatives, ont eu pour résultat récent le blocage des transactions sur le marché national du bois.

    Ce mercredi, le ministère de l’environnement a décidé, comme première mesure, de simplifier la modalité de calculer le prix de référence et le prix de départ pour les ventes aux enchères de bois en provenance du fonds forestier public. En Roumanie, ce bois se vendait à des prix plus élevés que sur d’autres marchés européens, ce qui a créé de nombreux problèmes aux 4.400 entreprises d’exploitation et aux 7.000 entreprises de traitement, qui ont défriché, exploité et traité, entre 2007 et 2013, une surface de forêt aussi large que la ville de Bucarest (228 km carrés). Même si le gouvernement a pris ces décisions, le problème des forêts devrait continuer à susciter de vifs commentaires au sein d’une société roumaine toujours plus soucieuse du destin écologique du pays. (Trad. Ileana Taroi)

  • A la une de la presse roumaine – 15.01.2016

    A la une de la presse roumaine – 15.01.2016

    La crise politique en République de Moldova et les plus récents détails de l’affaire Bodnariu font toujours la une de la presse nationale. Les quotidiens se penchent également sur la situation de l’industrie roumaine du meuble qui se confronte à une majoration du prix du bois de 30%. Entre temps le directeur de la régie Romsilva, principal fournisseur de bois en Roumanie a démissionné. Enfin, la presse sportive parle des sportifs qui sont membres de plusieurs clubs et associations. Quels sont les enjeux de cette pratique répandue que le ministère du sport veut arrêter ? Réponse dans la revue de presse de RRI.


  • 23.10.2015

    23.10.2015

    Budget – Le gouvernement de Bucarest doit adopter aujourd’hui le 2e collectif budgétaire positif de cette année. Selon le ministère des Finances, les recettes et les dépenses augmenteront de 2,6 milliards de lei (soit environ 600 millions d’euros) chaque année, alors que le déficit restera à 1,85% du PIB. C’est le ministère de l’Agriculture qui sera le principal bénéficiaire de cet argent. Par contre, le ministère des Transports et celui de l’Energie auront des manques à gagner importants. De même, le budget du Fonds national unique d’assurances maladie augmentera pour soutenir les majorations salariales approuvées à compter du 1er octobre 2015, alors que les fonds des projets à financements étrangers qui enregistrent des retards seront diminués. Pour sa part, l’opposition libérale dénonce la réduction des fonds destinés à l’infrastructure routière.

    Défense – La Roumanie met en place ses propres mesures de reconfiguration et d’adaptation des capacités défensives aux nouvelles réalités – a déclaré aujourd’hui le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, dans son message à l’occasion de la Journée de l’Armée roumaine. Selon le ministre, la Roumanie et ses alliés traversent une période complexe du point de vue sécuritaire. La crise en Ukraine et les événements sur le flanc sud ont forcé l’OTAN à repenser ses priorités et à mettre en œuvre des mesures censées rassurer les Etats membres et les adapter à la nouvelle situation, a expliqué Mircea Dusa. Et lui d’ajouter qu’au niveau national, la priorité de Bucarest sera de renforcer la capacité opérationnelle de l’Armée. De même, la Roumanie accordera une importance accrue aux partenariats stratégiques, notamment avec les Etats – Unis.

    Finances – La Roumanie n’envisage pas d’émettre des obligations en devises cette année, vu son excédent budgétaire, a déclaré à Reuters un responsable du ministère roumain des Finances. Cette semaine le gouvernement de Bucarest a vendu 2 milliards d’euros en euro-obligations avec une maturité de 10 et de 20 ans, sans avoir conclu un accord avec le FMI, une première depuis 2009. L’année dernière, la Roumanie a emprunté 4 fois de l’argent sur les marchés internationaux, réunissant l’équivalent de 5 milliards de dollars suite à la vente d’obligations avec une maturité de 10 et de 30 ans.

    Bois – La Grèce, la Hongrie, la Roumanie et l’Espagne n’ont pas mis en oeuvre en totalité le Règlement de l’UE dans le domaine du bois, adopté afin d’empêcher l’entrée sur le marché communautaire du bois obtenu de manière illégale, lit-on dans un communiqué de la Cour des comptes européenne. C’est par ces quatre pays que le bois procuré illégalement pourrait être toujours importé dans l’UE, met en garde le document. Selon les données de l’Agence pour les enquêtes environnementales de Bucarest, en Roumanie, un arbre sur deux est coupé illégalement. Ces 10 dernières années, près de la moitié du bois coupé en Roumanie provenait de sources illégales.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 2 WTA, affrontera 7 adversaires au Tournoi des Championnes de Singapour, qui aura lieu du 25 octobre au 1er novembre. Parmi elles, Maria Sharapova de Russie (numéro 3 mondiale), Garbine Muguruza d’Espagne (numéro 4 WTA) ou encore Petra Kvitova de République tchèque, numéro 5 mondiale.

  • 18.05.2015 (mise à jour)

    18.05.2015 (mise à jour)

    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a réaffirmé lundi le soutien de Bucarest au parcours européen de l’Ukraine voisine. Présent à une entrevue avec ses homologues européens et ukrainien, Pavlo Klimkin, M. Aurescu a fait part de la disponibilité de Bucarest d’offrir à Kiev un appui concret dans le processus des réformes. Et le responsable roumain de mettre en évidence la nécessité de la mise en place de toutes les prévisions stipulées par les accords de Minsk. Antérieurement, Bogdan Aurescu a participé en marge de la réunion du Conseil européen des Affaires Etrangères à des discussions avec le premier ministre serbe, Aleksandar Vucic et avec son homologue de Belgrade, Ivica Dacic. Le ministre roumain a fait part de la disponibilité de la Roumanie de partager à la Serbie voisine son expérience cumulée lors de son processus d’adhésion à l’UE. Aurescu a plaidé en faveur du respect par Belgrade des droits des minorités nationales y compris celle roumaine.

    Bois – Le déboisement illégal se retrouvera à l’agenda de la future séance du Conseil suprême de défense du pays, a fait savoir lundi le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Et lui de préciser avoir adopté cette décision lors d’une discussion avec le premier ministre, Victor Ponta, après que le gouvernement a proposé que les exportations de bois de chauffage et de bûches de Roumanie soient arrêtées jusqu’au 31 août. Après cette date, les ventes de bois roumain seront strictement surveillées. Ces mesures font l’objet de deux décrets d’urgence soumis au débat public et se trouvant aussi à l’agenda du gouvernement cette semaine. L’objectif des deux documents est de réglementer de manière très stricte le marché du bois roumain avant l’entrée en vigueur du nouveau Code forestier. Celui-ci doit être à nouveau examiné par la Chambre des Députés, sur demande du président Klaus Iohannis.

    Météo – Nous avons du beau temps en Roumanie sur la plus grande partie du territoire, en ce début de semaine. Le ciel est couvert par endroits dans le sud et dans les montagnes, où il pleut. Le températures maximales iront de 20 à 31 degrés

  • Comment exploiter encore le bois roumain?

    Comment exploiter encore le bois roumain?

    Le Gouvernement de Bucarest a lancé samedi un débat public sur deux projets d’arrêté gouvernemental stipulant des conditions plus strictes pour les exportations de bois et même la suspension temporaire de ces dernières. Un geste qui intervient suite à l’ampleur sans précédent des déforestations illégales de ces dernières années, qui se sont répercutées sur la santé et la sécurité des citoyens et qui ont causé d’importants dégâts environnementaux, ont fait savoir les experts du ministère de l’Environnement, dans la motivation de ces actes réglementaires.

    Selon les statistiques officielles, la superficie occupée par les forêts vierges en Roumanie a diminué de moitié durant les 25 dernières années. 27 millions de mètres cubes de bois sont coupés annuellement dans le pays, mais seulement 19 millions de manière légale, un million de mètres cubes allant à l’exportation en tant que grumes et bois de chauffage. Ce genre d’exportations sera suspendu jusqu’au 31 août, suite à l’adoption, mercredi, d’un arrêté gouvernemental en ce sens. Après cette date, afin de pouvoir continuer leur activité, les producteurs ne pourront vendre le bois que s’ils se munissent d’une licence pour chaque opération d’exportation ou de livraison au sein de l’UE. Ce genre de document devra comporter des données précises sur l’origine et la quantité de chaque type de bois ou encore le pays de destination de la marchandise.

    Ces mesures sont censées arrêter le pillage dans le secteur forestier, a affirmé le Premier ministre, Victor Ponta: « Le président de la République, moi-même et le Parlement, nous collaborons pour stopper un phénomène qui dure depuis de nombreuses années en Roumanie, à savoir les déboisements illégaux et le marché noir du bois. Nous allons interdire les exportations de grumes, renforcer la Garde d’environnement et la Gendarmerie en montagne ».

    Les deux actes réglementaires à venir tentent donc de réguler davantage le marché roumain du bois jusqu’à l’entrée en vigueur du nouveau Code forestier, soumis actuellement à la Chambre des députés du Parlement roumain, après que le président Klaus Iohannis eut demandé aux élus de réexaminer cette loi. Le chef de l’Etat et l’opposition libérale estiment que certaines normes de ce Code violeraient la législation communautaire.

    En revanche, la majorité gouvernementale de gauche accuse les libéraux d’appuyer les intérêts de certaines sociétés étrangères qui exploitent le bois roumain. Pour le deuxième week-end de suite, des protestations de rue contre les coupes abusives et les défrichages illégaux perpétrés dans le dernier quart de siècle ont été organisées à Bucarest et dans plusieurs grandes villes du pays. (Trad. Andrei Popov)

  • 17.05.2015

    17.05.2015

    Corruption – La Roumanie traverse actuellement une étape de lutte intense contre la corruption – a déclaré le président Klaus Iohannis. Dans une interview accordée à la télévision publique ARD, le chef de l’Etat roumain a souligné que la lutte anticorruption n’était pas un de ses hobbies, mais une nécessité pour que la Roumanie puisse continuer à se développer. Klaus Iohannis a catégoriquement rejeté les modifications proposées pour le Code pénal et de procédure pénale, ajoutant qu’il prenait en calcul la possibilité de les attaquer auprès la Cour Constitutionnelle, au cas où ces modifications étaient avalisées par le Parlement.

    CAE – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe lundi à Bruxelles à une nouvelle session du Conseil Affaires étrangères. A l’agenda des pourparlers – les dernières évolutions du processus de paix au Moyen Orient, suite à l’installation du nouveau gouvernement israélien. En marge du Conseil, Bogdan Aurescu doit s’entretenir également avec son homologue serbe Ivica Dacic, le premier ministre serbe Aleksandar Vucic et le premier ministre ukrainien Pavlo Klimkin.

    Bois – Le gouvernement de Bucarest vient de
    soumettre au débat public deux décrets d’urgence portant sur la suppression des
    exportations des bûches et du bois de chauffage jusqu’au 31 août. Après cette
    date, les ventes de bois roumain seront strictement surveillées. Selon
    l’Exécutif, l’objectif des deux documents est de réglementer de manière très
    stricte le marché du bois roumain avant l’entrée en vigueur du nouveau Code
    forestier. Celui-ci doit être à nouveau examiné par la Chambre des Députés, sur
    demande du président Klaus Iohannis. De l’avis du chef de l’Etat et de
    l’opposition libérale, plusieurs mesure du Code forestier contreviennent aux
    traités européens. En réplique, la majorité gouvernementale de gauche accuse
    les libéraux de promouvoir les intérêts des compagnies étrangères qui utilisent
    le bois roumain. Pour le deuxième week-end consécutif, des protestations ont
    été organisées dans plusieurs villes roumaines, dont Bucarest, la capitale,
    dénonçant les défrichements massifs et abusifs qui ont eu lieu ces 25 dernières
    années.

    FMI – Une
    mission technique du FMI et de la Commission Européenne se rendra à Bucarest du
    19 au 26 mai, pour se pencher, aux côtés des responsables roumains, sur le
    projet du nouveau Code Fiscal et l’état de la mise en œuvre des mesures
    figurant dans l’accord conclu par Bucarest avec les deux institutions. C’est le
    3e accord demandé par Bucarest depuis le déclenchement de la crise
    financière en 2009. En vigueur jusqu’à l’automne, il a été conclu en septembre
    2013, pour une période de deux ans, et se chiffre à environ 2 milliards
    d’euros. Notons que la Commission européenne a recommandé à la Roumanie de
    prendre toutes les mesures nécessaires pour finaliser le programme d’assistance
    financière préventive.

    Conseil européen – Le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, participera lundi, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires Etrangères et aux travaux du Comité directeur de l’Agence européenne de défense. A l’agenda des pourparlers de l’Agence figurent notamment les préparatifs de la réunion du Conseil Européen consacré à la sécurité et à la défense, prévue fin juin. Par ailleurs, les ministres européens présents au Conseil AE se pencheront sur l’état des opérations et des missions militaires déroulées dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune de l’UE. Parmi d’autres sujets visés mentionnons la nécessité de réviser la Stratégie de sécurité de l’UE, de la perspective des changements de la situation de sécurité au niveau global. S’y ajoute la mise en œuvre des mesures censées garantir l’accès des PME sur le marché des équipements militaires.

    Justice – La chef de la Direction Nationale
    Anticorruption de Roumanie, Laura Codruţa Kovesi, a déclaré dimanche dans une
    interview pour une télévision privée, que les récentes enquêtes ont semé la
    panique au sein de la classe politique roumaine, ce qui explique les tentatives
    de limiter les attributions des procureurs. Elle faisait référence notamment
    aux initiatives du Parlement de limiter les modalités d’arrestation. Selon Laura Codruţa Kovesi, il est très
    difficile de dire si l’actuelle classe politique soutient la lutte
    anticorruption, dans les conditions où de nouveaux projets censés modifier le
    Code pénal ou de procédure pénale apparaissent toutes les deux semaines, dans
    une tentative de limiter soit les attributions des procureurs soit possibilités
    de mener une enquête.

    Unionisme – A Chisinau
    a été organisé samedi une ample manifestation en faveur de l’union de la
    République de Moldova (pays à population majoritaire roumanophone) avec la
    Roumanie voisine. L’occasion de commémorer aussi l’annexion de la Bessarabie
    (le nom ancien de cette ex-province roumaine) à l’Empire Tsariste en
    1812. Les membres des organisations unionistes ont lancé une campagne de
    collecte de signatures, annonçant l’organisation, le 5 juillet prochain, d’une
    Grande Assemblée Nationale pour l’union avec la Roumanie.


    Rappelons par ailleurs, que le leader roumain d’une plate-forme unioniste a
    été récemment déclarée personne indésirable sur le territoire de la République
    de Moldova et expulsé sous prétexte d’avoir mis en danger la sécurité
    nationale, selon le ministère de l’Intérieur de Chisinau. La personne en
    question quant à elle affirme que la vraie raison en était justement
    l’organisation de la manifestation qui a eu lieu samedi dans la capitale
    moldave. Pour sa part, le ministère roumain des AE a demandé de éclaircissements à ce sujet, alors que les parlementaires
    de Bucarest ont signé une déclaration exprimant leur désaccord avec les actions
    des responsables de Chisinau.

    Tennis – La
    joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, a cédé à nouveau la 2e place du
    classement WTA à la Russe Maria Sharapova, qui vient de gagner l’Open de Rome.
    La Roumaine a perdu la qualification dans les demi-finales de la compétition de
    Rome devant l’Espagnole Carla Suarez Navarro. Finalistes, l’année dernière à
    Roland Garros, Simona Halep et Maria Sharapova participeront à la fin du mois à
    une nouvelle édition du tournois de Grand Chelem de France.




    Météo Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie dans les 24
    prochaines heures. Les températures seront à la hausse et les maxima iront de
    19 à 29 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 14.05.2015

    A la Une de la presse roumaine 14.05.2015

    Le conflit autour du Code forestier se
    poursuit, aujourd’hui au plus haut niveau de l’Etat, constate la presse en
    ligne.

  • Le monastère « Dintr-un lemn » (d’un seul bois) (édition concours Govora)

    Le monastère « Dintr-un lemn » (d’un seul bois) (édition concours Govora)

    Comme presque tous les établissements de culte de cette contrée située le long de la vallée de l’Olt, ce monastère a, lui aussi, son histoire. La légende dit qu’à l’époque où les alentours de l’actuel monastère étaient couverts de forêts épaisses, un ermite a trouvé une icône de la Vierge Marie cachée dans le trou d’un chêne séculaire. On dit également que ce chêne était le plus grand de la forêt, il fallait 6 ou 7 personnes les bras largement ouverts pour l’entourer. De son tronc, l’ermite et les villageois des parages ont bâti une petite église en bois et y ont placé l’icône. Ce lieu de culte a résisté depuis le début du XVIe siècle jusque vers la moitié du XVIIe.



    Soeur Tecla, du « Monastère d’un seul bois » nous en parle : « L’église d’un seul bois respectait la structure d’une église habituelle, seule les tourelles manquaient, car le bois du chêne n’a pas suffi. Pendant près d’un siècle, l’icône accomplissant des miracles de la Vierge Marie a été gardée à l’intérieur de l’église, où on lui a réservé une place d’honneur. Elle y resta jusqu’en 1635, lorsque Preda Brâncoveanu fit élever une église en pierre. L’icône trouva sa place dans la nouvelle église princière, où elle se trouve encore de nos jours. Vers 1800, un incendie semble avoir éclaté dans la petite église en bois et elle a dû être restaurée. Selon les documents conservés, la restauration a respecté le modèle originel. C’est à la même occasion que furent ajoutés les fondements en pierre et mise en place l’iconostase. Celle-ci est faite en bois de tilleul, essence moins dure et par conséquent plus facile à travailler et à sculpter. »



    Le fondateur de l’église en pierre, le boyard Preda Brancovan, a été le grand père du prince régnant Constantin Brâncovan. C’est une des raisons pour lesquelles le voïvode de la Valachie a fait de nombreux dons à cette église — objets de valeur et propriétés foncières. Constantin Brancovan n’a pas été le seul à avoir accordé une attention tout à fait spéciale au Monastère Dintr-un lemn, son successeur, Ştefan Cantacuzène en a fait de même.



    Soeur Tecla : « Au XVIe siècle, l’enceinte du monastère était limitée à la zone entourant la petite église et elle le resta ainsi pendant près d’un siècle jusqu’en 1635. On l’appelait « L’ermitage Dintr-un Lemn ». Lorsque l’église princière fut érigée, en 1635, l’ensemble s’élargit et il fut baptisé « Le monastère Dintr-un lemn ». Preda Brâncoveanu fit également construire une demeure princière qui, en 1715, était en ruines. C’est sur l’emplacement de cette ancienne demeure que le prince régnant Ştefan Cantacuzène érigea le palais princier que l’on peut voir de nos jours, après avoir été restauré à plusieurs reprises. Les princes régnants s’y reposaient et priaient lorsqu’ils étaient de passage au monastère. Après la construction du palais princier, l’église en pierre fut entourée de cellules, entièrement restaurées en 1900. A l’époque, le monastère ressemblait à une forteresse. Le clocher a été érigé en 1715 par Ştefan /Cantacuzène. A présent, le monastère comporte 3 enceintes. Celle de l’entrée est la plus récente, élevée entre 1999 et 2002. Sur la droite, une autre église est en construction, dont les fondements ont été jetés en 2008. »



    Quant à l’icône qui accomplit des miracles, elle a conservé sa place d’honneur à l’intérieur du Monastère Dintr-un lemn. Soeur Tecla : «De l’avis des experts qui l’ont étudiée, cette icône, bien que découverte au début du XVIe siècle, est beaucoup plus ancienne. Certains estiment même qu’elle date du IVe siècle et qu’elle serait une copie de l’icône due au Saint Evangéliste Luc. Selon d’autres, elle remonterait au XIIIe-XIVe siècles et elle aurait été apportée de la zone de Constantinople. Enfin, d’autres experts considèrent qu’elle a été créée au XVIe siècle et qu’elle proviendrait de Macédoine. L’icône est impressionnante par ses dimensions, elle mesure 160 cm de long et 120 de large, elle est la seule de cette grandeur et de cette valeur en Roumanie. On ignore qui l’a créée. Elle est peinte sur bois de cyprès — peinte des deux côtés : sur une face figure la Vierge Marie, sur l’autre est peint le Jugement Dernier. »



    Comme preuve de la véracité de la légende sur la fondation de ce monastère, dans sa cour se trouvent encore de nos jours 4 chênes séculaires de dimensions impressionnantes, vieux de 500 ans — et contemporains, donc, de celui dans le tronc duquel a été trouvée l’icône. (Trad. : Dominique)