Tag: Bucovine

  • Sucevița

    Sucevița

    La Roumanie dispose de très belles montages ainsi que de magnifiques villages montagnards dont certains, on vous les fait découvrir dans nos émissions. Cette fois-cii, on vous propose de partir ensemble à la découverte du village de Sucevita à mi chemin entre les villes de Radauti et de Campulung Moldovenesc. Localité séculaire aux pieds du Mont Obcinele Mari, à la frontière occidentale de la dépression de Radauti, le village doit sa renommé au monastère homonyme fondé par la famille des boyards Movilescu.

    D’ailleurs, c’est toujours à cette famille que la région doit sa première attestation documentaire le 6 août 1582. Nous voilà donc arrivés au cœur d’un paysage magnifique, dominé par les Monts de Obcina Mare, hauts d’un millier de mètre d’altitude seulement et recouverts d’un habit vert de conifères.

    Si notre présentation ne suffit pas pour vous déterminer à inscrire Sucevita sur la liste de vos destinations de vacances, le maire de la commune nous donnes davantage d’arguments. Dorin Pânzar: «Au coeur d’une nature d’une rare beauté, Sucevita propose aux touristes un tas de loisirs tels un centre SPA, un autre d’équitation, des terrains de tennis, une salle de bowling. Et puis, on organise plein de circuits avec Sucevita pour point de départ. Une fois sur place, vous pourriez visiter aussi les monastères de Putna, Voronet, Gura Humorului et bien sûr le monastère de Sucevita inscrit dans le patrimoine de l’UNESCO. L’offre d’hébergement est des plus variée allant des chambres d’hôte jusqu’à nos hôtels 4 étoiles. Et puis, n’oublions pas de mentionner la cuisine du terroir, véritable coup de cœur de la région».

    Parmi les incontournables de la zone, rappelons l’Atelier de poterie de Colibaba, le Zoo de Radauti, les haras de Mitoc, le lac de retenue de Solca, le Musée d’art médiéval de Bogdana ou encore celui ethnographique de Marginea où se trouve aussi un célèbre centre de poterie.

    Autant d’atouts qui ont élevé Sucevita au rang de station touristique d’intérêt national. Un titre censé renforcer le potentiel touristique de la commune qui se verra dotée bientôt d’une patinoire et d’une piste de ski.

    Dorin Pânzar: «C’est un véritable bonheur d’autant plus que ces dotations permettront à Sucevita de rejoindre l’élite des stations du département, à savoir Gura Humorului, Câmpulung Moldovenesc et Vatra Dornei. »

    La meilleure période pour visiter la région est à l’occasion des festivals qui s’y déroulent. A vous de choisir entre «Les jours de la culture à Sucevita», «Le Festival des fruits rouges», «Le Bal des fermiers», «Le bal des pensions de famille» ou encore «Le Festival des traditions d’hiver». Il y en a en toute saison et pour tous les goûts. Le principal est de réserver vos billets d’avion et de venir. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Rétrospective touristique 2016

    Rétrospective touristique 2016

    Des vacances adaptées à tout âge et pour tous les goûts, des idées à même de vous inspirer, des locations de rêve et des trajets spectaculaires, c’est de tout cela que nous allons parler dans les minutes suivantes.

    L’année touristique 2016 a débuté en force par une invitation dans le département de Gorj. Un endroit merveilleux, berceau de plusieurs personnalités marquantes de la culture roumaine parmi lesquelles le grand sculpteur roumain, Constantin Brancusi. Ce fut d’ailleurs en janvier dernier que prenait fin le jeu « Constantin Antonovici, génération Brancusi » qui a suscité l’intérêt de bon nombre d’entre vous. On vous rappelle que sur les 210 réponses correctes à nos questions, celles de nos amis algériens Khalil Abdel-Kader et Goumidi Mohamed ont valu un séjour d’une semaine, pension complète dans le département de Gorj. Ce fut toujours en début de l’année dernière que les statistiques nous informaient que sur l’ensemble des destinations privilégiées de vacances en Roumanie, Bucarest figurait en tête du classement, aux côtés de la Transylvanie, la Bucovine, le Maramures et le delta du Danube. La capacité totale d’hébergement affichée par la capitale roumaine a triplé ces 15 dernières années, surtout que 8 compagnies aériennes low-cost la desservent actuellement en l’inscrivant sur la liste des capitales européennes idéales pour y passer quelques jours.

    Le mois de février est traditionnellement consacré aux amateurs des sports d’hiver qui, en 2016, se sont vu inviter dans deux des plus belles stations de montagne de Roumanie: Vârtop et Arieşeni. Situées à quelques kilomètres seulement l’une de l’autre, ces deux stations offrent de la neige, des loisirs et un cadre naturel à couper le souffle presque tout au long de l’année.

    Organisée du 25 au 28 février, la Foire de tourisme 2016 a réuni à Bucarest presque 300 compagnies qui ont séduit les clients par des offres des plus diverses. Les coups de cœur de cette édition: les stations balnéaires, le delta du Danube et les villes de Iasi et de Sighisoara. Pour ceux d’entre vous accros du tourisme rural, nos éditions du mois de mars proposaient des offres de séjours dans les plus beaux villages de Roumanie. Et puis, toujours au début du printemps dernier, un des guides touristiques les plus prestigieux au monde – Best Travel de Lonely Planet – situait la Transylvanie au sommet du classement des dix régions du monde à visiter en 2016. Ses atouts? Les traditions, les paysages, la cuisine du terroir, les festivals, les réserves naturelles – bref, tout fait de la Transylvanie l’une des destinations touristiques incontournables de notre monde.

    En avril dernier, notre équipe vous proposait une escapade à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie. Surnommée la ville des magnolias, Timisoara séduit ses visiteurs par ses bâtiments anciens, musées, places de rêve et une vieille ville avec un centre unique en Roumanie, formé de trois places, chacune avec un style architectural différent. Timişoara est une Europe en miniature, où cohabitent Roumains, Allemands, Serbes, Magyars, Croates, Slovaques et Bulgares. Quelques jours plus tard, on vous invitait à fêter les Pâques orthodoxes dans les contrées de Maramures et de Bucovine avant de vous proposer un bref passage en revue des principales offres estivales au bord de la Mer Noire et dans les stations de cure de Roumanie.

    Au premier mois de l’été dernier, on vous attendait au delta du Danube, une destination incontournable pour les amateurs d’aventure au cœur d’une région extraordinaire, terre des eaux et des oiseaux. Après avoir sillonné en bateau les canaux du Danube, on vous proposait une visite guidée du château des Corvin, de Hunedoara, en Transylvanie. Ensuite, nous nous sommes dirigés vers Bistrita-Nasaud dans le cadre d’un jeu concours organisé par RRI et soldé par 352 réponses correctes et un séjour d’une semaine remporté par l’auditeur Liu Fajian de Chine. Celui-ci a visité la région en compagnie de son épouse.

    Et comme l’été rime toujours avec soleil, mer et sable, on vous rappelle qu’en juillet dernier, on vous a donné rendez-vous sur les plages méridionales au bord de la mer Noire qui se sont vu élargir de plusieurs dizaines d’hectares. Et puisqu’il est bien de profiter du soleil sans en abuser, on vous invitait aussi à découvrir les parcs de loisirs sur la côte roumaine, les centres d’équitation ou encore des circuits en Dobroudja et au delta du Danube.

    L’automne dernier, on vous proposait des escapades au cœur de la Bucovine, dans le nord du pays, l’occasion de visiter la station de Vatra Dornei. Sise à 800 mètres d’altitude, cette station s’adresse notamment aux amateurs de nature, de calme, de tranquillité, mais aussi aux passionnés des sports extrêmes puisque l’on y pratique le VTT, la parapente ou encore le rafting. Et puisqu’en automne, le soleil et le beau temps sont toujours de la compagnie, on vous proposait en octobre dernier de nous suivre dans le Massif de Ţarcu où se trouve une région propice à la réintroduction des bisons d’Europe dans la nature, une espèce autrement disparue dans les parages depuis plus de 200 ans.

    Pour finir l’automne en toute beauté, le mois de novembre, on l’avait consacré au département de Valcea qui attend ses touristes en toute saison. Vers la fin de l’année dernière, on vous a appris que la Roumanie figure parmi les plus grands producteurs de sel du monde. L’occasion de vous faire découvrir quelques-unes des mines de sel roumaines les plus renommées.

    Et pour clôturer 2016 en toute beauté, la dernière édition de notre rubrique touristique a porté sur les traditions de Noël et de Réveillon du Nouvel An. Si vous n’avez pas encore visité notre pays, 2017 vous attend avec d’autres destinations touristiques à découvrir! Restez à l’écoute de nos programmes et inscrivez la Roumanie sur la liste des destinations incontournables de vacances!

  • Voyage à la campagne

    Voyage à la campagne

    Depuis une dizaine d’années, le tourisme rural a connu un développement sans précédent en Roumanie. Des pensions ont fait leur apparition dans toutes les régions du pays et de nombreux festivals et événements font mieux connaître les métiers traditionnels.

    La Roumanie a des beautés naturelles exceptionnelles, des traditions culturelles, un folklore et une cuisine vraiment à part – estime Gabriel Zamfir, président de l’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC), fondée en 1994, il y a 22 ans. « Dans le tourisme, au niveau européen et mondial, la compétition est forte. Les Roumains sont accueillants et communicatifs et c’est là un des grands atouts de notre pays. C’est la principale raison pour laquelle, à leur départ, nombre de touristes étrangers qui visitent la Roumanie renoncent aux réticences et aux doutes et souhaitent revenir. Ils sont contents et racontent à tout le monde qu’ils se sont plus en Roumanie. A mon avis, l’énergie positive que les étrangers trouvent chez nous est notre principal atout dans un monde de la concurrence. Pourtant, il n’est pas le seul. Le domaine du tourisme se professionnalise de plus en plus. Les propriétaires de pensions sont toujours plus attentifs aux détails, à la sécurité et au confort des personnes qu’ils accueillent, aux loisirs à proposer et aux exigences du tourisme écologique en général. Le représentant de notre association à Rome disait qu’en général ce genre de tourisme est destiné plutôt aux personnes du troisième âge. La réalité semble pourtant le contredire. De nombreux jeunes et des familles avec des enfants choisissent de passer leurs vacances ou leurs week-ends et parfois d’organiser des conférences et des séminaires en milieu rural. »

    Les très anciennes provinces historiques roumaines – comme la Bucovine ou le Maramureş, par exemple – ou les villages du sud de la Transylvanie et leurs églises fortifiées sont des destinations touristiques accessibles en toute saison. « Ce genre de tourisme peut être pratiqué toute l’année. Jusqu’ici, le tourisme rural a été pratiqué notamment de manière individuelle. Nous envisageons de diversifier l’offre des agences de tourisme et de proposer des circuits touristiques ruraux, pour attirer plus de touristes asiatiques et américains. En préparant nos paquets touristiques, nous allons privilégier les séjours tout compris. Les amis de la nature, les vacanciers qui aiment les repas copieux et les plats succulents, arrosés d’un verre de vin ou d’eau-de-vie sont les bienvenus. »

    Nous nous dirigeons maintenant vers une des régions roumaines les plus généreuses : la contrée de Buzău, située à hauteur de la courbure des Carpates. Elle offre des conditions pour le tourisme balnéaire et le tourisme d’aventure. Les eaux aux propriétés curatives de Sărata Monteoru, les cours d’eau rapides du comté, les vignes fournissant des vins excellents et les pensions accueillantes sont autant d’atouts pour un séjour réussi. S’y ajoutent quelques sites touristiques à ne pas rater.

    Cristina Partal, présidente de la filiale de Buzău de l’Association nationale pour la tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC): « Les sites touristiques que l’on peut visiter figureront bientôt au patrimoine de l’UNESCO. Je mentionnerais tout d’abord le Géo parc de la contrée de Buzău, couvrant 18 communes. Il y a une soixantaine de géo parcs dans le monde et les touristes seront ravis d’en trouver un en Roumanie, dans le comté de Buzău. Les sites de la contrée sont d’une grande valeur : il suffit de rappeler les Volcans de boue de Scorţoasa et de Berca, le Musée de l’ambre de Colţi, les sites rupestres de Bozioru, Aluniş et Valea Slănicului. Les 30 km le long de la Vallée de la rivière Slănic vous font découvrir 30 millions d’années d’histoire de la Terre. Les « Feux vivants » de Lopătari et de Terca, le Mont de sel, le tuf volcanique de Mânzăşeşti, qui est une accumulation de débris et de cendres provenant d’un volcan préhistorique, sont autant d’éléments par lesquels l’histoire de la Terre se déploie à nos yeux et on peut presque la toucher. A Năeni, dans les zones de Dealu Mare ou de Dealul Istriţa, on retrouve des coquillages préhistoriques. Nous proposons des programmes éducatifs destinés aux enfants, qui peuvent trouver et toucher un coquillage datant d’une époque antérieure à celle des dinosaures. Les volcans offrent vraiment un spectacle insolite et les légendes qu’ils ont fait naître stimulent l’imagination des petits, car elles parlent de dragons des tréfonds de la terre et qui sont vaincus par des héros nés dans les parages. »

    Les touristes étrangers aiment beaucoup les produits traditionnels de la contrée dont nous parle Cristina Partal. « Je conseille aux visiteurs de goûter les produits traditionnels de Buzău, à savoir les saucisses de Pleşcoi, à base de viande de mouton, et la saucisse sèche pimentée à base de viande de porc, l’oignon de Buzău et, bien sûr, les vins de Dealu Mare, blancs et rouges de renommée internationale et qui sont vraiment excellents. Nous proposons d’ailleurs un programme touristique appelé la Route des vins, qui longe par le bas la colline d’Istriţa, et qui permet de visiter les petits et les grands producteurs. »


    Depuis une dizaine d’années, le tourisme rural s’est développé dans la zone et vous pouvez profiter de paquets personnalisés. Cristina Partal, présidente de l’ANTREC Buzău, explique. « De nombreux investissements privés ont été faits dans le comté de Buzău, avec des fonds européens ou par l’effort des entrepreneurs. Il y a de nombreux touristes qui reviennent dans la contrée de Buzău depuis des années, pour bénéficier de l’eau salée de la station de Sărata Monteoru. Cette station a été fondée en 1895, par Grigore Constantin Monteoru, un industriel d’origine grecque. A l’époque, on la comparait à Karlovy Vary ou à Baden Baden. Les gens appelaient aussi cette station « Canne », car on y venait en s’appuyant sur une canne et on repartait sur ses propres jambes. Cette année plusieurs piscines y ont été ouvertes utilisant l’eau salée de la station. »


    Si vous visitez la contrée de Buzău, vous découvrirez des gens chaleureux, accueillants et vifs, qui vous attendent le cœur ouvert. (Trad. :
    Dominique)

  • La truite à la crème fraiche

    La truite à la crème fraiche

    La truite est un poisson très répandu dans la gastronomie de la région de Bucovine puisque les rivières de montagne du nord-est de la Roumanie s’avèrent très propices à l’élevage de cette espèce de poisson. Les gens de la région ont inventé toute sorte de recettes pour mettre en valeur ce poisson léger et nutritif, mais dont le gout est normalement assez fade. C’est ici que l’on prépare la fameuse « cobza » de truites, soit des truites fumées au feu de cônes de sapin et préservées dans des rameux de sapin.

    Comme la région de Bucovine est également connue pour ses laitages, les plats associant ce poisson et la crème fraiche ou les fromages sont assez nombreux dans la région. Aujourd’hui, je vous propose deux déclinaisons de ce mélange.

    Pour 5 truites il vous faut une cinquantaine de grammes de beurre, une tasse d’huile, 200 grammes de crème fraîche, un verre de chapelure, sel et poivre du moulin. Nettoyez les truites et les saler avant de les laisser reposer pour quelques minutes. Entre temps, mélangez le beurre un peu fondu avec la crème. Trempez les poissons dans ce mélange, puis dans de la chapelure et répétez ce procédé encore une fois pour obtenir une croute épaisse. Faites frire les poissons dans de l’huile pendant une quinzaine de minutes, jusqu’à ce qu’ils sont bien dorés. Accompagnez d’une belle polenta et de quelques champignons sautées avant de verser sur le tout de la crème fraiche mélangée avec de l’ail écrasé et avec un peu de sel.

    Vous pouvez également cuire la truite dans une poêle dans un mélange de beurre fondu et d’huile à feu moyen. Ajoutez-y aussi sel et poivre, ainsi qu’une feuille de laurier. Faites frire le poisson environ 4 minutes pour chaque côté avant de le laisser reposer sur du papier de cuisine. Mettez dans la même graisse des pommes de terre et des carottes bouillies et faites-les revenir pendant quelques minutes. Puis, posez la truite sur un plateau avec les légumes. Gardez pourtant la graisse dans laquelle vous avez préparé le poisson et les légumes parce qu’elle servira de base pour la sauce.

    Laissez la poêle sur un feu doux et ajoutez quelques gousses d’ail écrasées, avant de mettre de la crème fraiche. Mélangez bien et laissez mijoter quelques dizaines de secondes avant de verser la sauce sur le poisson et les légumes. Voilà donc deux variantes de truite à la crème fraiche qui iront à merveille avec un petit blanc sec ou pourquoi pas avec un petit alcool du terroir.

  • Crimes de masse contre les Roumains du nord de la Bucovine.

    Crimes de masse contre les Roumains du nord de la Bucovine.

    L’occupation du Nord de la Bucovine par l’Union Soviétique à l’été 1940 a signifié la déportation de la population roumaine et la purification ethnique de la région. En 1930, les Roumains comptaient pour 44% de la population de la Bucovine, suivis par les Ukrainiens avec 29%, alors que les Allemands, les Juifs, les Polonais et les Roms comptaient ensemble pour 26% de la population de la région. Pour déloger la population roumaine, les autorités soviétiques ont utilisé des méthodes violentes, dont des crimes en masse. La population civile roumaine, dépourvue de toute protection, a été obligée soit d’obéir aux ordres de partir en Sibérie sans permission de retourner au pays, soit de fuir en Roumanie. Des gens simples étaient mis devant un choix qui pouvait s’avérer mortel. Et dans certains cas, ce choix a eu des conséquences catastrophiques.

    L’historien Pavel Morariu, de l’Université « Lucian Blaga » de Sibiu, affirme que la politique soviétique d’homogénéisation du territoire ne visait pas uniquement la lutte de classe, menée par l’idéologie du régime soviétique, mais aussi la destruction de la diversité ethnique : « A la différence des autres régions de l’URSS, la répression a également visé certains groupes ethniques. La répression des Roumains ne faisait que contribuer à la purification ethnique des territoires. Une grande partie de ceux qui ont été déportés et supprimés par les autorités soviétiques étaient des Roumains. Il est vrai que d’autres ethnies ont également souffert, mais en moindre mesure. Les Juifs ont été persécutés, notamment les Sionistes de Cernauti, ainsi que les Juifs très riches. Mais on parle surtout d’une épuration ethnique de la population roumaine, surtout des jeunes, qui ne pouvaient pas être assassinés. L’Union soviétique avait besoin de jeunes qui étaient envoyés travailler dans ses usines. »

    La province historique de Bucovine n’avait jamais appartenu à l’Union Soviétique, ni même à la Russie impériale. Elle fut le noyau de l’Etat moldave fondé au milieu du 14e siècle par les Roumains de Maramures, dans le nord de la Roumanie actuelle. Puis, elle fut disputée par la Moldavie et par la Pologne. Au 17e siècle, la Bucovine a été brièvement contrôlée par l’Empire Ottoman avant d’être annexée en 1775 par l’Autriche. En 1918, la Bucovine était réunie au Royaume de Roumanie.

    L’historien Pavel Moraru a souligné que les habitants de la Bucovine se sont vus confrontés en 1940 non seulement à un nouveau régime, mais aussi à sa brutalité : « Le régime installé dans le nord de la Bucovine était complètement étranger aux habitants de la région. La population de la Bessarabie voisine connaissait en quelque sorte les pratiques de ses voisins de l’est, vu que la région délimitée par les rivières Prut et Dniestr avait été à un moment de son histoire incorporée à l’Empire russe. Mais pour la Bucovine c’était une situation inédite, un régime complètement étranger qui menait une politique de russification et d’ukrainisation visant à changer le mode de vie même de la population. Ces transformations étaient accompagnées par la répression. »

    Les Roumains de Bucovine ayant refusé de continuer leurs vies sous l’occupation soviétique et de se voir déporter en Sibérie ont cherché refuge en Roumanie. Le régime soviétique n’était pourtant pas prêt à respecter la volonté des gens et surtout leur droit à la libre circulation. Juste après l’occupation de la région, la frontière avec la Roumanie voisine fut fermée. Pourtant, début 1941, le NKVD, précurseur de la KGB, la police politique soviétique, a répandu une rumeur selon laquelle le régime permettait à la population civile de passer la frontière avec la Roumanie. Le 1er avril 1941, un groupe d’environ 3000 Roumains provenant des villages de la Vallée du Siret se sont dirigés vers la frontière, pour entrer en Roumanie. A seulement trois kilomètres de la frontière roumaine, les gardes-frontières soviétiques ont sommé la colonne de civils à arrêter sa marche. Les gens ont ignoré la sommation et les militaires soviétiques ont ouvert le feu, tuant un nombre inconnu de civils. Les survivants ont essayé de fuir, mais les garde-frontières les ont suivis et embrochés avec leurs baïonnettes. Après le massacre, tant les morts que les blessés, hommes, femmes et enfants, ont été enterrés dans des fosses communes. Les personnes arrêtées ont été ensuite soumises à des interrogatoires, torturées et même tuées. Les archives soviétiques font état d’une vingtaine de victimes, mais selon des estimations indépendantes, le bilan des morts serait de 200 à 2000 morts.

    L’historien Pavel Moraru affirme que ce n’est pas par hasard que ces massacres et déportations ont eu lieu, mais ils furent le résultat d’un calcul cynique et odieux des autorités soviétiques: « Les pratiques soviétiques reposaient sur décisions de justice prises à la va-vite. Le 9 juillet 1940, des tribunaux militaires ont été créés pour se prononcer rapidement. Au lendemain du 9 juillet 1940, Lavrenti Beria, le commissaire du peuple aux affaires étrangères et chef de la NKVD, a demandé au gouvernement de renforcer les troupes d’escorte de la police politique. Les tribunaux militaires devraient arrêter un nombre croissant de personnes que les troupes de la NKVD allaient ensuite escorter. Pourquoi les autorités soviétiques insistaient-elles sur l’arrestation d’autant de civils ? Eh bien, selon les statistiques, l’instauration du régime communiste dans tous les coins du monde a impliqué l’extermination de 10% de la population. Cette statistique s’est confirmée aussi dans le cas de la Bessarabie et de la Bucovine. Une année durant, selon certains calculs, 12% de la population des deux provinces a été exterminée et déportée. La population devait être loyale aux autorités qui voulaient ainsi éliminer l’élément roumain et démontrer ensuite aux générations suivantes que le territoire n’avait jamais été roumain. Puis, il y a eu le pillage des économies des deux territoires. Juste après l’occupation, le marché à eu à souffrir puisque l’approvisionnement a été interrompu. »

    Les crimes de masse et les déportations de 1940-1941 n’ont été que le prélude de la tragédie de la déportation des Roumains de Bucovine et de Bessarabie, qui a eu lieu après la Seconde guerre mondiale. (Trad. Alex Diaconescu)

  • La Foire de Tourisme de la Roumanie

    La Foire de Tourisme de la Roumanie

    Près de 300 tours opérateurs ont été présents du 25 au 28 février à la 35-e édition du Salon du tourisme de Bucarest. Ils ont proposé des destinations roumaines et internationales et présenté de nombreuses offres de vente anticipée (early-booking) et de dernière minute pour toutes les zones touristiques de Roumanie. Lors de cette édition de la foire, le tourisme balnéaire a joui d’une attention particulière.

    Molnar Akos est le directeur d’un ensemble hôtelier à Tuşnad-les-Bains. Cette station est très connue pour la qualité de ses eaux minérales naturelles, idéales pour le traitement des maladies cardio-vasculaires.

    Molnar Akos: « Nous disposons d’un établissement de cure très bien équipé, nous offrons également des services de remise en forme. Nous avons proposé un paquet pour les Pâques orthodoxes : 3 nuitées dans un 4 étoiles. Le paquet coûte 740 lei (soit 165 euros) par personne – les repas festifs traditionnels inclus. Pour la saison estivale nous proposons des paquets SPA, massages et traitements compris. Le paquet comporte une consultation médicale et dure au moins 5 jours, si l’on veut obtenir des améliorations, pourtant nous conseillons des séjours de 10 à 12 jours. Nous avons des clients d’Israël qui restent tout un mois et qui reviennent chaque année, car ils sont satisfaits de la cure et des effets de ces eaux. »

    D’ailleurs il faut savoir que plus d’un tiers des eaux minérales d’Europe se trouvent en Roumanie – rappelle Rodica Pencea, secrétaire général de l’Organisation patronale du tourisme balnéaire de Roumanie. Leurs effets miraculeux sont connus depuis l’Antiquité. De nos jours, ces véritables « sources de santé » sont idéales pour guérir le corps et l’âme.

    Rodica Pencea: « Je vous recommanderais au moins deux de nos programmes : « Une semaine de remise en forme dans les stations balnéaires », comportant hébergement, petit déjeuner et deux procédures par jour. Un tel séjour coûte 330 lei (soit 75 euros). L’autre programme, appelé « La décade balnéaire », propose des séjours de 10 jours dans une station balnéaire, en pension complète, avec deux procédures par jour. Le prix d’un séjour se monte à 650 lei (soit 145 euros). Ces tarifs sont calculés pour un deux étoiles. Pour un 3 étoiles, le prix augmente d’environ 30 lei – soit 7 euros. D’autres programmes proposant des cures ou des séjours de remise en forme coûtent 545 lei (120 euros). »

    Călin Doba est directeur marketing d’un hôtel de Felix-les-Bains, dans l’ouest de la Roumanie. Cette station offre des bains thermaux activés aux plantes, des bains de boue et différents autres traitements dont l’effet est maximal en février-mars et en septembre-octobre.

    Călin Doba: « Nous venons d’ouvrir un Parc Aquatique. Nous avons des paquets de 7 nuitées. Un tel séjour pour deux personnes coûte environ 500 euros en demi-pension et 600 euros en pension complète – traitement inclus. Nous avons des touristes d’Autriche, d’Allemagne, d’Israël et nous venons d’entamer une collaboration avec la Finlande. »

    Aux dires d’Irina Sandu, responsable du Centre d’information touristique de la municipalité de Iasi, les évènements culturels seront assez nombreux en 2016. Les sites touristiques de la ville attendent bien sûr leurs visiteurs.

    Irina Sandu : « Cette année, nous avons lancé plusieurs produits de promotion à l’intention des touristes : un guide bilingue, une revue sur les traditions et les sites touristiques des comtés de Iasi, de Botosani et de Galati et de République de Moldova, un nouveau plan de la ville de Iasi qui présente aussi les principaux sites touristiques. Nous avons collaboré avec des agences de voyage en vue de promouvoir le tourisme éducatif, ainsi que quelques offres de city break. Iasi a beaucoup de choses à offrir. Le Palais de la culture devrait rouvrir ses portes en avril. Parmi les endroits à ne pas rater figurent aussi les musées : le musée de l’Université Alexandru Ioan Cuza, les maisons musées des écrivains roumains Ion Creanga et Mihail Sadoveanu et celle de Mihai Eminescu, le plus grand poète de Roumanie. »

    Nicolae Teşculă, le directeur du musée d’histoire de Sighisoara, nous invite en Transylvanie, au centre du pays : « Sighisoara est l’unique ville de Roumanie intégrée au patrimoine universel de l’UNESCO. Elle compte aussi parmi les villes européennes à avoir préservé à 90% les fortifications médiévales, les vieilles rues et les bâtiments anciens. Cela fait plus de 800 ans que le centre historique est habité sans interruption. Sise au centre de la Roumanie, Sighisoara est facile d’accès. C’est une ville qui illustre très bien la Transylvanie médiévale, la vie que les gens menaient en ces temps-là. Le musée d’histoire, aménagé dans une tour à l’horloge, est l’unique du pays à s’étaler à la verticale, à l’intérieur d’un bâtiment monument du 14e siècle. »

    Gabriel Ditu, l’administrateur d’un complexe touristique du Delta du Danube, à Gura Portitei, nous propose des vacances à la mer. Quelles découvertes peuvent faire les touristes ? Gabriel Ditu : « Ils découvriront une région unique en Europe, une bande de sable d’environ 150 mètres située entre la Mer Noire et le complexe lagunaire Reazim Sinoe. Puis, ils apprécieront la tranquillité du village de Gura Portitei, où les vagues de la mer peuvent être entendues depuis la chambre. Contre 100 euros, vous pouvez séjourner à deux personnes cinq nuitées, en hors saison. Pour une pension complète hors saison, prévoyez encore 90 euros par personne. Si vous envisagez de passer des vacances en pleine saison, au mois d’août, au lieu de 280 euros, vous devriez débourser quelques 400 euros pour le même séjour de cinq nuitées ».

    Les programmes « Pâques en Bucovine » et « Pâques au Maramures » ont également été présentés dans le cadre de la Foire du tourisme de Roumanie. Ces programmes qui se déroulent dans des régions historiques du nord de la Roumanie, où les traditions sont soigneusement préservées, proposent des séjours allant de 65 à 300 euros en fonction du niveau de confort et des services inclus. (Trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

  • Sur les skis, dans le nord de la Roumanie

    Sur les skis, dans le nord de la Roumanie

    Le nord est une région où les traditions restent peu altérées de même que les métiers artisanaux, qui restent soigneusement fidèles aux secrets et aux savoir-faire ancestraux. Toutefois, le nord de la Roumanie peut s’avérer très intéressant pour les passionnés de sports d’hiver aussi. Très couru en été, cet endroit truffé de coins sauvages, reste encore à l’écart des grandes routes du ski ou de la luge. D’où l’importance d’en profiter avant que d’autres ne découvrent ce petit secret…

    Nous nous arrêtons, tout d’abord, au Maramureş et plus précisément à Cavnic. Cette ancienne localité minière connaît des hivers de conte de fées. Cavnic se trouve aux confins des monts Gutâi et s’enorgueillit de ses pistes larges, conçues pour tous les niveaux de maîtrise sportive. Quelque 70 centimètres de poudreuse les couvrent actuellement, précise Oana Poenar, directrice des ventes d’un complexe hôtelier de Cavnic: Chez nous, vous allez pouvoir skier jusqu’assez tard dans la saison. Tous les 7 kilomètres de pistes sont ouverts aux touristes. On ne peut pas venir à Cavnic et ne pas skier – les novices pourront apprendre, grâce à la vingtaine de moniteurs dont dispose notre école. La neige restera, sans doute, en place et, en cas de besoin, nous avons les canons à neige prêts à l’emploi. Cavnic est très fréquenté par les touristes de Hongrie, ils sont nos clients les plus fidèles et reviennent consciencieusement toutes les années.

    La bonne astuce, même si elle est tout à fait simple, est de se renseigner sur la disponibilité des places d’hébergement, avant de vous y rendre, à moins que le campement sur neige, à la belle étoile, ne vous enchante beaucoup plus. Une fois à Cavnic, à part le ski, vous serez également au bon endroit pour visiter tous les repères touristiques importants du Maramureş. Pour compenser les calories que vous allez dépenser sur les pistes de ski, entre deux remontées, nous vous conseillons de déguster le balmoş, mélange très intéressant et savamment dosé de polenta, beurre, crème fraîche et lait caillé, le tout laissé cuire à feu doux dans une bonne et grande marmite. Et après un bon repas, que peut-on faire? Oana Poenar, directrice des ventes d’un complexe hôtelier de Cavnic, précise: Les activités et les opportunités sont diverses. Pour visiter les différentes attractions touristiques de la région, les touristes prendront la mocăniţa, un petit train type Decauville. Sinon, les randonnées en montagne sont fortement conseillées, car la nature du coin est superbe et Cavnic se trouve à mille mètres d’altitude. Mais si vous préférez les endroits plus bondés, nous vous proposons notre parc d’aventure et ses nombreuses activités hivernales à la clé.

    Après le Maramureş, franchissons les montagnes vers l’est de la Roumanie, pour arriver en Bucovine et, plus précisément à Vatra Dornei. Une station pour toutes les quatre saisons, où on ne saurait s’ennuyer, dit Petru Ariciuc, chef du service des secours en montagne:SON – Vatra Dornei c’est la destination pour faire du ski en ce moment. Les pistes Parc et Veveriţa, les deux de difficulté moyenne, attendent les touristes. Veveriţa, longue d’environ 800 mètres, est dotée d’un téléski et d’une installation d’éclairage nocturne. Des canons à neige sont prêts à l’utilisation en cas de nécessité. La piste Parc n’a que 750 mètres, mais elle propose, en plus, un baby-ski. C’est ici que les skieurs moins aguerris peuvent s’entraîner ou s’initier aux secrets du snowboard. Si le sport n’est pas vraiment votre tasse de thé, pensez à faire un voyage en télésiège au-dessus de la Dépression des Dorne à une altitude de 1301 mètres. La durée de ce voyage est d’une trentaine de minutes, pour un trajet de trois kilomètres. Les parcours de randonnée sont également ouverts – il n’y a aucun danger d’avalanche, actuellement.


    A Vatra Dornei aussi, préparer son voyage est fortement conseillé, car dans certaines périodes la station affiche complet à plus de 90%, dit Petru Ariciuc, chef du service des secours en montagne: Il y a quelque 2600 places d’hébergement à Vatra Dornei et près de 300 autres dans les régions environnantes. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les poches. Et je profite de cette occasion pour inviter tous ceux qui nous écoutent aux Fêtes de la Neige, prévues les 20 et 21 février.

    Il est très facile de passer un bon moment à Vatra Dornei, sur ou en dehors des pistes de ski. Si vous arrivez dans cette station du nord de la Roumanie, il est impératif de visiter aussi les fameux monastères de Bucovine, des monuments figurant au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ou bien, de vous laisser bercer par le rythme reposant du trot, pour une belle randonnée équestre. (trad.: Andrei Popov)

  • Le “Regard” qui s’entend…

    Le “Regard” qui s’entend…

    Pour le 73e numéro du magazine Regard, la plus grande publication francophone de lEurope Centrale et Orientale, la rédaction a fait un choix qui pourrait surprendre – celui de ne pas céder à la tentation de traiter de sujets dramatiques immédiats, tels lincendie du club Colectiv de Bucarest ou encore les attentats de Paris. Pour quelles raisons? Nous le verrons avec nos invités, qui nous orienteront également dans le sommaire du magazine – Laurent Couderc, rédacteur en chef, Mihaela Carbunaru, journaliste, et Dimitri Dubuisson, journaliste.


  • La Roumanie, une destination touristique appréciée

    La Roumanie, une destination touristique appréciée

    La présidente de l’Autorité nationale pour le tourisme, Anca Pavel-Nedea, estime que l’année qui s’achève a été bonne pour l’industrie touristique roumaine. Elle espère, en même temps, que la stratégie du gouvernement se concrétise, à l’avenir, dans une hausse substantielle du nombre de touristes roumains qui choisissent la Roumanie pour leurs vacances. 2015 est d’ailleurs la dernière année pendant laquelle l’Autorité nationale pour le tourisme a pu bénéficier de fonds européens afin de promouvoir le label touristique du pays. La hausse significative du secteur touristique est due non seulement à la réduction de la TVA de 24 à 9% pour les services d’hébergement et connexes, mais aussi à une meilleure promotion du tourisme roumain en Roumanie et à l’étranger.



    La somme allouée par l’Autorité pour attirer les touristes étrangers dépasse les 13 millions d’euros. 2,6 millions ont été destinés à la conception et à la diffusion de clips publicitaires sur 3 chaînes de télévision américaines, mais aussi pour acheter des pages de publicité dans les principales villes outre-Atlantique. Pour les mêmes fins, 3,1 millions d’euros ont été dépensés en Italie, 2,8 au Royaume Uni et 3,9 millions en Allemagne.



    Récemment, l’édition en ligne du réseau de télévision CNN a publié un classement intitulé « Where To Go in 2016 » (Où aller en 2016), qui recommande 16 destinations, dont la Roumanie. Selon CNN, les meilleures histoires proviennent des voyages réalisés dans des endroits moins visités. Pour ce qui est de la Roumanie, les Monts Carpates, le delta du Danube ou la ville transylvaine de Cluj comptent parmi les recommandations. Sont également mentionnés certains des mythes roumains les plus connus, dont celui de Dracula. Les paysages vastes et variés de Transylvanie avec des châteaux et des églises ne vont pas décevoir les touristes, note CNN.



    En Roumanie, après des fêtes de Noël qualifiées par les pouvoirs publics comme les plus tranquilles des dernières années, les Roumains font des préparatifs pour fêter le Nouvel an. 90% des places d’hébergement sont déjà occupées et en première cette année, la plupart des touristes ont choisi les destinations autochtones pour la nuit de la St Sylvestre. Les zones riches en traditions folkloriques continuent de se classer premières parmi les préférences des vacanciers : Maramureş, Bucovine, Transylvanie. Beaucoup sont encouragés à voyager après que la compagnie nationale de chemin de fer eut annoncé une réduction de prix de 4% et l’introduction de trains supplémentaires de vacances à prix cassés entre 25 et 56%. (trad.: Ligia Mihăiescu)

  • 28.11.2015 (mise à jour)

    28.11.2015 (mise à jour)

    Commémoration — Les Roumains ont célébré samedi les 97 ans écoulés depuis l’Union avec la Roumanie de la Bucovine, ancienne province roumaine située dans le nord-est du pays, placée, jusqu’en 1918, sous administration austro-hongroise. Dans un message posté sur Facebook, le président Klaus Iohannis affirme que l’identité et l’esprit roumains ont perduré en Bucovine par delà les différents contextes politiques, grâce aux gens qui n’ont cessé de penser, de sentir et de vivre à la roumaine. Le 27 mars 1918, la Bessarabie, province historique de l’est du pays, était elle aussi rentrée sous l’autorité de Bucarest, au bout de plus d’un siècle d’occupation tsariste. Enfin, le 1er décembre de la même année, d’autres provinces historiques de la Roumanie, à savoir la Transylvanie (centre), le Banat, la Crisana et le Maramures (ouest), affranchies du joug de l’Empire des Habsbourg, rejoignaient leur mère-patrie. Devenu, après la chute du communisme, en 1989, Fête nationale de la Roumanie, le 1er Décembre marque le parachèvement de l’Etat national unitaire roumain. En 1940, suite à un ultimatum, Moscou allait annexer tant la Bessarabie, que le nord de la Bucovine, des territoires qui appartiennent aujourd’hui à la Moldova et à l’Ukraine ex-soviétiques.



    Fête nationale — Plus de 2.600 soldats et spécialistes et 360 moyens techniques des ministères de la Défense et de l’Intérieur, ainsi que des Services spéciaux vont participer le mardi 1er décembre, à Bucarest, au défilé militaire organisé à l’occasion de la Fête nationale de la Roumanie. Selon un communiqué du ministère de la Défense, y prendront part aussi des militaires de République de Moldova, de Bulgarie, des Etats-Unis, de Pologne et de Turquie. Des cérémonie militaires et religieuses et le dépôt de gerbes sont prévus dans toutes les garnisons du pays.



    Corruption – L’ancienne patronne de l’Autorité nationale de restitution des propriétés de Roumanie, Crinuta Dumitrean, et cinq autres personnes, accusées de corruption, seront placées en détention provisoire pour 30 jours, a décidé samedi la Haute Cour de cassation et de justice. Les députés libéraux Ioan Oltean et Catalin Teodorescu sont eux aussi poursuivis dans cette affaire. La Direction nationale anti-corruption a demandé la levée de leur immunité parlementaire en vue de leur placement en détention provisoire. Selon les enquêteurs, Ioan Oltean aurait reçu 600 mille euros de pot-de-vin de la part d’un homme d’affaires pour user de son influence afin d’urgenter l’approbation, par l’Autorité nationale de restitution des propriétés, de dédommagements pour un terrain surévalué d’environ 87 millions de lei (près de 20 millions d’euros). Catalin Teodorescu, à l’époque des faits – membre de la Commission centrale d’établissement des dédommagements à l’Autorité nationale mentionnée, aurait approuvé le rapport d’évaluation du terrain en question.



    Sondage — La plupart des Roumains pensent que le plus grand ennemi de leur pays est la Russie. Au pôle opposé, ils rangent les Etats — Unis et l’Allemagne, qu’ils considèrent comme des pays amis, révèle un sondage réalisé par l’Institut roumain pour l’évaluation et la stratégie, (IRES), cité par le journal «Adevărul». Plus de la moitié des sondés estiment que la Russie représente une menace pour la sécurité de la Roumanie, de l’Europe et du monde. 49% des Roumains trouvent que, si un conflit survenait dans la région, la Roumanie devrait rester neutre, contre 39% qui opinent que leur pays devrait se ranger du côté des Etats-Unis et de l’Occident. Enfin, selon 46% des répondants, la Roumanie serait le mieux défendue par les Etats-Unis, tandis que 24% des interviewés pensent que le pays le mieux placé pour la défendre est l’Allemagne.



    Handball — La nationale féminine de handball de Roumanie a battu samedi l’équipe tchèque, score 31 à 26, dans un match amical qui a eu lieu en France. Les handballeuses roumaines doivent rencontrer dimanche les sportives de Cuba. L’équipe de Roumanie de handball féminin a trois médailles mondiales à son palmarès : l’or, en 1962 et l’argent en 1973 et 2005.



    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures il fera froid et le ciel sera couvert. On attend des chutes de neige en haute montagne, des pluies et de la giboulée dans le reste du territoire. Les températures maximales s’étaleront de 1 à 9 degrés. Les inondations engendrées par les pluies tombées ces derniers jours ont affecté plusieurs localités du sud de la Roumanie. Les sapeurs – pompiers sont intervenus pour évacuer l’eau des foyers et écarter les arbres abattus par le vent qui encombraient les voies carrossables. Le ministre de l’Intérieur, Petre Tobă, a déclaré que 40.000 employés et 7.300 moyens techniques étaient prêts à intervenir si la situation l’imposait. Le premier ministre Dacian Cioloş a demandé une étude de risque pour les régions systématiquement affectées par les conditions météorologiques défavorables.

  • Fêter Pâques en Roumanie

    Fêter Pâques en Roumanie

    Chers amis, si vous souhaitez connaître les traditions des Pâques orthodoxes, alors pour quoi ne pas choisir la Roumanie ? C’est un pays qui a su garder vivantes les coutumes et traditions surtout dans les villages, mais aussi dans les villes dont les habitants, même s’ils aiment les fêtes moderne, n’oublient pas de respecter les traditions liées aux principales fêtes religieuses. C’est pourquoi Pâques est une des meilleures périodes pour redécouvrir des rites anciens, pour goûter aux plats traditionnels spécifiques de cette période de l’année, bref pour avoir une alternative à la vie quotidienne.



    Les touristes étrangers s’intéressent de plus en plus à la Roumanie ; par conséquent les agences de tourisme multiplient leurs offres de vacances pascales, affirme Traian Badulescu, conseiller en tourisme : « A part les Roumains d’Italie et d’Espagne qui regagnent le pays à l’occasion de cette fête, il y a aussi des touristes des pays voisins — de Hongrie, de la République de Moldova et d’Ukraine, mais ces derniers sont peu nombreux. Les Occidentaux commencent eux aussi à manifester de l’intérêt pour les traditions roumaines, tout comme les Américains. Ils en ont entendu parler et souhaitent les découvrir eux-mêmes. Personnellement, je vous recommande le tourisme rural pendant les Pâques orthodoxes. L’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel, ANTREC, fait la promotion de milliers de gîtes, situés dans les régions roumaines les plus belles et les plus riches en coutumes : la Bucovine et le Maramures (dans le nord et le nord-est), Marginimea Sibiului, Brasov et Bran — Moeciu (au centre), les Monts Apuseni (dans l’ouest), le département de Neamt (dans l’est) ou bien le Delta du Danube, qui est une zone très intéressante en cette période de l’année. »



    En vous logeant dans un de ces gîtes vous aurez l’occasion de goûter aux plats traditionnels à base de produits écologiques préparés par les propriétaires eux-mêmes. Les tarifs dans une pension classée 4 marguerites (l’équivalent roumain des épis) partent de 55 euros (250 lei) la nuitée dans une suite, petit déjeuner compris. Le prix couvre également l’accès aux aires de jeux intérieures et extérieures pour les enfants, à la piscine, au Spa, au jacuzzi et le parking. Si vous préférez un hôtel 4 étoiles, alors les prix s’élèvent jusqu’à 100 euros la nuitée.



    Le guide Ciprian Şlemco nous dit pourquoi ça vaut la peine de vous rendre en Bucovine, dans le nord de la Roumanie: « En Bucovine il y a des régions où porter des costumes traditionnels pendant les jours de Pâques est une tradition strictement respectée. Par exemple, le monastère de Humor est un endroit où les costumes sont très bien mis en évidence. Dans d’autres localités vous pourrez découvrir les métiers traditionnels, sans oublier les coutumes liées à de la peinture des oeufs. Et c’est toujours en Bucovine que vit une communauté ethnique ukrainienne appelée Hutsuli. Ses membres sont spécialisés dans le travail du cuir et dans l’élevage de chevaux. On peut donc découvrir des familles authentiques, avec leurs costumes et leurs métiers traditionnels. On ne saurait oublier non plus la céramique noire de Marginea, fabriquée par un procédé unique au monde, dont le secret a été très bien gardé par les artisans. D’ailleurs, c’est le seul centre de céramique noire en Europe et c’est une marque déposée de la Bucovine ».



    Enfin, le conseiller en tourisme Traian Bădulescu nous propose une destination moins connue pour découvrir les Pâques roumaines : «Le Danube. La région du fleuve est très peu promue, mais c’est une zone sauvage, d’une beauté rare, intéressante, riche en histoire. Et je pense notamment aux ruines des cités daces et romaines qui longent le Danube. Moi, je ferais la promotion du Danube, et particulièrement de la zone riveraine de la Dobroudja. A mon avis ce sera une des principales attractions du pays à l’avenir, surtout qu’un millier de km du fleuve traversent le territoire roumain»



    Quoi que vous recherchiez — tranquillité au cœur de la nature, vacances à la mer ou à la montagne, détente ou aventure, traditions ou histoire, la Roumanie s’avère le bon choix, surtout en période de fête. Bon voyage ! (Trad. Valentina Beleavski)

  • Les fêtes de la neige

    Les fêtes de la neige

    Notre périple commence dans le nord de la Roumanie, plus précisément au Maramures. C’est là que se trouve le complexe touristique de Borşa, un endroit idéal pour y passer de belles vacances. Les visiteurs peuvent loger dans un hôtel, un chalet, un gîte rural ou bien chez l’habitant. En plus, les centres d’information touristique se tiennent à leur disposition pour tout renseignement sur les destinations les plus intéressantes. A cette époque de l’année, les vedettes incontestées en matière de loisirs sont les pistes de ski, lesquelles accueillent, du 13 au 15 février, nombre d’événements.



    Voici les détails de Anca Aurelia Sava, responsable du service culturel de la mairie de Borşa : « Ce week-end, notre contrée, le Maramureş, sera l’hôte de la XIIe édition du Festival intitulé les Fêtes de la neige, organisé par la municipalité de Borşa. Le Festival, qui se déroulera près de la piste de ski, réunit chanteurs et interprètes de musique traditionnelle très appréciés. Par ailleurs, l’Association Transilvania (Transylvanie) organise une discothèque en plein air, ainsi que des concours de ski pour enfants et adultes. Au programme figurent aussi la descente aux flambeaux et les feux d’artifice. Cette année, 80 membres du Service de sauvetage alpin descendent, flambeaux à la main, jusqu’au pied de la piste. Pour remonter la piste de ski, longue d’environ 2 km, on prend le télésiège. En haut de la piste, il y en a une deuxième, longue de 900 mètres, dotée elle aussi d’une remontée mécanique ».



    Borşa est flanquée de deux parcs: le Parc National des Monts Rodna et le Parc Naturel des Monts Maramureş. La réserve naturelle Pietrosul Rodnei se trouve dans le voisinage immédiat de la ville. Le massif Pietrosu Rodnei, qui culmine à 2.303 mètres, est le plus haut des Carpates Orientales. En 1979, la zone tout entière a été déclarée Réserve de la biosphère, placée sous l’égide de l’UNESCO, précise notre interlocutrice, Anca Aurelia Sava, responsable du service culturel de la municipalité de Borşa : « La nature de cette contrée est particulièrement attrayante et les ressources touristiques y sont nombreuses. Surnommé « Le Pays du bois », le Maramureş abonde en églises en bois, leur architecture traditionnelle étant fortement appréciée par les visiteurs. Pendant la saison froide, la région est notamment recherchée pour la pratique des sports d’hiver, tandis qu’en été elle offre d’excellentes conditions pour les randonnées. Il y a plein de choses à voir, dont les lacs glaciaires et la cascade des Chevaux, renommée pour la hauteur de la chute d’eau (90 mètres). Je ne saurais oublier de mentionner le musée dit des Racines. C’est en fait une maisonnette, dans laquelle un garde forestier a rassemblé, au fil du temps, toute sorte de racines d’arbres, mais aussi différents objets de guerre qu’il a pu trouver lors de ses déambulations à travers les forêts ».



    La visite de ce musée est gratuite. Des touristes des quatre coins du monde franchissent le seuil de la maisonnette du garde forestier Ştefan Grec, âgé de 69 ans. En dehors des centaines de racines et d’objets militaires qu’il y a amassés, sa collection recèle de vieux billets de banque, des fleurs de mine et plusieurs dizaines d’œufs peints, qui font état des coutumes et traditions pascales des contrées de Maramureş et de Bucovine.



    Et puisque nous avons mentionné la région de Bucovine, sachez qu’à seulement 89 km de Borşa, la station de montagne de Vatra Dornei s’apprête à accueillir comme il se doit les fêtes de la neige. La XXXIIe édition de cet événement s’étend sur deux fins de semaine, à savoir les 13-15 et les 20-22 février.



    Petru Ariciuc, chef du Service de sauvetage alpin: « Cette année, l’événement s’étale sur deux week-ends. La station affiche déjà un taux d‘occupation de 85-90% et la météo s’est montrée clémente jusque là. Vatra Dornei est dotée de trois pistes de ski homologuées, au niveau de difficulté moyen. La piste Dealu Negru (La Colline noire), d’une longueur de 3.000 mètres, dispose d’un télésiège. La deuxième, connue sous le nom de Parc, a deux télésièges et un baby ski et s’étale sur 1.500 mètres. Enfin, la piste appelée l’Ecureuil, qui est également la plus récente, mesure 800 mètres de long. Elle est équipée de télésiège, de canons à neige et d’éclairage nocturne. La date assez tardive de ces fêtes de la neige, soit la seconde moitié du mois de février, s’explique par notre intention de prolonger la saison touristique et d’attirer le plus grand nombre possible de visiteurs. Nous allons organiser des spectacles avec pour invités des groupes ethno, pop, rock et de musique traditionnelle. Nous essayons de satisfaire tous les goûts. Le vendredi on a prévu davantage de musique pop et rock, alors que le dimanche est réservé à la musique folklorique. Des divertissements sur scène et des compétitions sur la piste de ski l’Ecureuil figurent aussi au menu. Les compétitions de ski sur cette piste sont déjà une activité habituelle des fins de semaine. Par exemple, la toute dernière, qui a eu lieu la semaine dernière, a réuni 102 concurrents couvrant une plage d’âge très large: de 5 à près de 70 ans ».



    Les touristes peuvent se procurer des équipements sportifs dans les centres de location qui se trouvent au pied des pistes. Quant aux tarifs de location, ils vont de 8 à 10 lei de l’heure à 40 lei (l’équivalent de 9 euros) par jour. On peut prendre aussi des cours de ski, avec un moniteur, pour 65 à 80 lei (soit 15 à 18 euros) de l’heure. En dehors du ski, les visiteurs peuvent s’adonner à beaucoup d’autres activités pendant leur séjour.



    Petru Ariciuc, chef du Service de sauvetage alpin, précise d’ailleurs que la vocation première de Vatra Dornei est celle de station balnéaire et climatique : « Nous disposons de trois bases de traitement, d’un centre de bien – être quatre étoiles, situé dans un hôtel flambant neuf et qui offre des conditions conformes aux normes européennes. Nos visiteurs ont donc l’embarras du choix. Ils peuvent alterner le ski avec la détente dans ce centre spa ou bien avec le tourisme équestre. Les promenades à cheval se déroulent soit dans la zone alpine soit aux environs de la station. Une autre activité de ce type consiste dans des randonnées en traîneaux tirés par les chevaux, dans l’enceinte du Parc national Călimani ».



    Bref, au mois de février, la plupart des stations de montagne de Roumanie organisent les fêtes de la neige. Si vous êtes intéressés par ce genre d’événements, n’oubliez pas de consulter le site des municipalités respectives pour en découvrir le calendrier, avant de programmer vos vacances. (trad. Mariana Tudose)

  • La truite fumée, conservée dans des rameaux de sapin.

    La truite fumée, conservée dans des rameaux de sapin.

    C’est une spécialité culinaire de la province de Moldavie, à l’est de la Roumanie, et notamment de la région appelée la Bucovine, au nord-est.



    De nos jours, la truite fumée et emballé dans un récipient en rameaux de sapin est une présence incontournable et très appréciée aux foires paysannes de toute la Roumanie. Selon la recette d’origine, les poissons étaient mis dans un bac à sel pendant trois ou quatre heures avant d’être posés sur une grille faite de tiges de noisetier, dans un fumoir ressemblant à un barbecue. La fumée était produite à l’aide de cônes de sapin et d’épicéa. Les poissons sont soumis au fumage pendant deux ou trois heures, ou bien jusqu’à ce qu’ils prennent une couleur ambre, dorée. Ensuite, les poissons sont emballés dans des rameaux de sapin qui leur confèrent un arôme tout à fait spécial.



    Si vous ne disposez pas d’un fumoir, vous pouvez préparer la truite d’une manière similaire dans le confort de votre propre cuisine. Vous avez besoin d’une truite plutôt grande, d’environ 400 grammes, et d’une tasse d’aiguilles de sapin, que vous pouvez procurer dans le parc le plus proche de chez vous. Nettoyez le poisson que vous allez ensuite saler, poivrer et huiler. Lavez les aiguilles de sapin et hachez-les, avant de les mettre dans une enveloppe de film d’aluminium que vous devez ensuite percer avec une fourchette. Mettez le poisson sur une plancha, à feu moyen, avec l’enveloppe d’aiguilles de sapin. Couvrez-les d’un récipient mis à l’inverse. Vous pouvez également poser la truite sur un grill anti-adhérent, sous un couvercle. Faites dorer le poisson sur les deux côtés jusqu’à ce qu’il soit bien cuit.



    En accompagnement, vous pouvez préparer une polenta spéciale. Faites bouillir un demi litre d’eau salée. Baissez le feu. Ajoutez 100 grammes de farine de maïs et mélangez énergiquement. Ajoutez un demi litre de lait, un peu de crème fraîche et une noix de beurre. Dans l’assiette posez le poisson sur la polenta et recouvrez ensuite d’un peu de crème fraîche, aromatisée à l’ail. Bon appétit !

  • Vacances d’hiver à Suceava

    Vacances d’hiver à Suceava

    Située au nord-est de la Roumanie, en Bucovine, la ville de Suceava est une destination idéale pour la saison hivernale. Elle vous propose un agenda culturel très riche — concerts, expositions, fêtes thématiques, soirées de folklore, tandis que ses monuments et musées vous dévoilent l’histoire de la région. Si vous voulez vous évader de la ville, vous pouvez faire des excursions d’une journée pour visiter des sites du voisinage.



    Claudiu Brădăţan, coordinateur du Centre d’informations touristiques de Suceava, nous le confirme: « Les fêtes d’hiver passées, vous trouverez facilement de l’hébergement à Suceava. La ville mérite bien un séjour, vous y découvrirez la Cité princière, l’église Saint Georges et le Musée d’ethnographie. Le musée du village de la Bucovine est la troisième grande institution de ce genre du pays. Le Musée des sciences de la nature sera, lui, le favori des jeunes. Aux visiteurs de tous les âges, je conseille de visiter le monastère de Dragomirna, situé non loin de la ville, un joyau parmi les fameux monastères peints de Bucovine. »



    Ouvert au public en 1980, le Musée du village de la Bucovine de Suceava est le dernier né des musées de Roumanie. Si vous en franchissez le seuil, vous découvrirez à quoi ressemble un village ancien de cette région du pays. En empruntant ses ruelles étroites, vous admirerez les maisons en style traditionnel et leurs annexes. A l’intérieur s’étalent le mobilier paysan, des objets décoratifs et des costumes traditionnels.



    Au centre de ce village-musée se trouve l’église et le clocher de la localité de Vama, les deux datant de 1783. Le musée du village de Suceava présente également des dioramas, mettant en situation des moments importants de la vie familiale et de la communauté : mariage, baptême, enterrement. Le billet d’entrée coûte 6 lei (soit 1,5 euros), la taxe pour la prise de photos est de 30 lei (soit 7 euros environ) et pour les captures vidéo de 50 lei (soit 12 euros).



    L’automne 2015 sera particulièrement riche en événements culturels, pourtant ce n’est pas là l’unique raison pour laquelle Claudiu Brădăţan, coordinateur du Centre d’informations touristiques de Suceava, considère l’automne comme une saison privilégiée pour visiter la ville : « Ce n’est pas seulement pour les événements culturels, mais aussi pour la beauté de la nature que je vous conseille de choisir l’automne. Au printemps il fait très beau aussi, c’est vrai, mais l’automne séduit par le spectacle des couleurs. Et puis, en automne, les fêtes traditionnelles s’enchaînent dans les villages, à l’occasion de la moisson. Aux mois d’août et de septembre 2015, l’agenda culturel de Suceava est très riche. Je mentionnerais tout particulièrement le Festival médiéval de la Cité de Suceava, d’autant plus que la cité est en train d’être rénovée, les travaux devant être achevés en mars prochain.»



    Concerts de musique médiévale, reconstitutions historiques, défilé des chevaliers avec torches, spectacles interactifs — voilà ce que vous propose, chaque année, trois jours durant, le Festival Médiéval de la Cité de Suceava. Dans le même laps de temps, vous pouvez vous initier à la poterie ou vous exercer au tir à l’arc dans cette vieille cité dont la naissance remonte à 1388.



    Si vous êtes de passage à Suceava pendant cette période de l’année, ne ratez pas les environs. Claudiu Brădăţan. « Nous vous conseillerons de vous diriger vers les montagnes. La première localité à visiter est Gura Humorului, station touristique d’intérêt national. La station possède deux pistes de ski, l’une de 1.300 mètres, l’autre de 500 mètres de longueur, pour les débutants. Ou, si vous préférez, vous pouvez échanger le ski contre la nage, car Humor dispose d’une piscine olympique. La localité de Humor est également très connue pour ses fameux monastères à fresques extérieures: Voroneţ et Humor (ce dernier étant situé à quelque 600 mètres de la ville). Après Humor, on peut continuer la route vers Pojorâta, une destination touristique de date récente, qui se prête à des vacances actives, vous pouvez y faire du ski et du patinage. De Pojorâta, on peut monter vers le Massif de Rarău et vers Pietrele Doamnei, symbole de la Bucovine. Tous les trajets de randonnée passent par le massif de Rarău et on peut aussi y pratiquer le VTT. C’est ici que se donnent rendez-vous les meilleurs grimpeurs de Roumanie et de l’étranger, pour profiter de la quarantaine de falaises. »



    Nous apprenons par Claudiu Brădăţan que la plupart des touristes étrangers qui ont franchi le seuil du Centre d’informations touristiques de Suceava avaient déjà entendu parler de la Bucovine, grâce à sa riche offre de tourisme actif. Pourtant, quelles que soient vos préférences ou la période que vous choisissez pour visiter Suceava, vous tomberez sous le charme de cette ville et de ses environs.( Trad.: Dominique)

  • Noël en Roumanie

    Noël en Roumanie

    Vous aurez droit à des vacances reposantes, entourés de paysages à couper le souffle mais qui vous feront aussi découvrir des traditions anciennes liées à cette période de l’année. Les agences de tourisme abondent déjà en offres de tels séjours. Quel est le budget recommandé pour passer les vacances de fin d’année en Roumanie? Qu’est-ce que vous pourrez faire une fois arrivés sur place? Réponse tout de suite.



    Carmen Pavel est la présidente d’une agence de tourisme qui fêtera l’année prochaine 25 ans d’existence. Elle nous assure que la variété des destinations et des activités vous déterminera sans doute à choisir la Roumanie: «Nous avons des offres pour toutes les catégories d’âge et pour tous les types de touristes : ceux qui souhaitent se détendre, qui aiment les SPA et le bien-être, mais aussi pour les touristes actifs qui souhaitent pratiquer les sports d’hiver. Nous avons même des offres pour les passionnés de shopping».



    Côté hébergement, pendant les fêtes de fin d’année, Carmen Pavel recommande les gîtes ruraux: «Je vous proposerais une de mes régions préférées : Bran, une zone riche en traditions. En optant pour un mini séjour dans un gîte de Bran ou des communes qui l’entourent, vous serez plus proches de la vie authentique du village roumain. Vous entendrez des cantiques de Noël, vous goûterez aux plats traditionnels, vous découvrirez les coutumes et les danses traditionnelles et vous pourrez admirer des costumes populaires. Les célébrations commencent quelques jours avant Noël et finissent à Ste Jean, le 7 janvier. En plus, les Roumains aiment faire la fête, donc vous allez beaucoup vous divertir. A part Bran (au centre de la Roumanie), je vous recommande la Bucovine (dans le nord-est), où les traditions sont différentes. Il en va de même pour le Maramures (dans le nord) et la Transylvanie. Mais j’ai commencé par Bran, car cette région est étroitement liée à l’histoire de Dracula, un mythe très populaire à l’étranger».



    La publication espagnole El Mundo a réalisé ce mois-ci le classement des villes roumaines ayant les plus beaux marchés de Noël. Parmi elles: Sibiu, une superbe ville située au cœur même de la Roumanie, qui organise cette année le marché de Noël le plus grand du pays, ouvert jusque début janvier. Par contre, le sapin de Noël le plus haut et le plus spectaculaire de Roumanie est à retrouver dans le centre historique de la ville de Baia Mare, dans le nord du pays. Ce fameux sapin haut de 33 mètres est entouré de maisonnettes en bois où l’on peut se procurer du vin chaud et des produits du terroir. Pas loin, il y a deux patinoires en plein air.



    Quel budget pour un séjour dans ces alentours? Diana Olaru, manager d’un hôtel 4 étoiles situé à 10 minutes en voiture du centre ville de Baia Mare, nous donne un exemple: « Un séjour de 4 jours et 3 nuitées tout compris qui commence le 23 décembre coûte 880 lei (soit 220 euros environ) par personne. Le paquet comporte repas, hébergement et une visite du centre historique de la ville et des principaux objectifs touristiques de la zone, à savoir: le monastère Barsana, le cimetière joyeux du village de Sapanta, unique dans le monde, ou encore le Mémorial des victimes du communisme de la ville de Sighetu Marmatiei. On ne saurait pas non plus oublier les traditions et les cantiques qui animeront le repas festif de Noël. »



    Tout cela, à découvrir au Maramures, dans l’extrême nord de la Roumanie. Pour sa part, Diana Păşcuţ, responsable de marketing d’un grand tour-opérateur, nous lance une invitation dans la région de Bucovine: « A notre avis, la Bucovine est la zone la plus belle à visiter à l’occasion des fêtes de fin d’année. La nature y est magnifique sous la neige et nous avons de très belles traditions et coutumes. Les paquets touristiques de 4, 5, 6 jours comportent l’hébergement, le repas de fête et la participation aux coutumes de Noël. Les touristes ont également accès à la zone SPA et au bassin d’eau salée de l’Hôtel de Gura Humorului. Les prix vont de 1.300 lei (soit quelque 300 euros) par personnes pour 3 nuitées dans une chambre double, jusqu’à 2.000 lei (soit environ 450 euros) par personne pour un séjour de 6 nuitées. Nous vous attendons en Roumanie — très belle visite à faire au moins une fois dans sa vie. »



    Que vous choisissiez de vous loger à Bran, à proximité du château de Dracula ou dans d’autres régions historiques du pays, riches en traditions et coutumes, comme le Maramureş ou la Bucovine, ou encore dans une des stations de montagne, les tour opérateurs vous promettent un Noël de rêve en Roumanie !


    (Trad. : Valentina Beleavski)