Tag: Bulgarie

  • 03.02.2025 (mise à jour 2)

    03.02.2025 (mise à jour 2)

    Défense – L’Europe doit s’assumer une plus grande responsabilité pour sa propre défense afin de consolider la résilience stratégique, a déclaré ce lundi le président roumain Klaus Iohannis présent à Bruxelles, à la réunion informelle des leaders de l’UE sur des thèmes de défense. Les pourparlers ont visé les capacités militaires et l’industrie de défense européenne. Le président Iohannis a évoqué en ce sens le besoin non seulement de fonds supplémentaires, mais aussi d’une meilleure utilisation des instruments dont nous disposons déjà. Pour ce qui est de la défense, le président de la Roumanie a souligné le besoin d’une complémentarité entre l’Union européenne et l’OTAN.

     

    Budget – Le projet du budget d’Etat de la Roumanie pour l’année 2025 sera soumis à partir de mardi au débat parlementaire. Par la suite, le Législatif devra voter le projet vendredi. Le vote s’annonce sans surprise puisque les élus des partis de la coalition au pouvoir sont majoritaires. Le document a été amendé à plusieurs reprises par les partis en opposition qui ont déposé plus de 1000 amendements. Adopté par l’exécutif à la fin de la semaine dernière, le projet du budget 2025 table sur une croissance économique de 2,5%, sur un taux moyen d’inflation de 4,4% et sur un déficit de 7% du PIB. Conformément au ministre des Finances, Tanczos Barna, le budget privilégie les investissements, avec des allocations record de quelque 30 milliards d’euros.

     

    FMI – Une mission du Fonds monétaire international fait une visite à Bucarest du 3 au 7 février. L’équipe du FMI rencontrera des responsables du nouveau gouvernement roumain et de la Banque centrale roumaine pour analyser les récentes évolutions financières et économiques et de mettre à jour les perspectives macroéconomiques. A présent, la Roumanie ne déroule aucun accord de financement avec le Fonds monétaire international, mais l’institution financière évalue annuellement l’évolution de l’économie roumaine, dans le cadre d’un exercice de surveillance obligatoire pour tous les Etats membres. Le but des consultations est d’examiner la situation financière et économique au niveau national et de formuler des recommandations générales relatives aux politiques monétaires, financières et économiques à suivre pour assurer la stabilité et une évolution positive au niveau économique.

     

    UE – L’utilisation des fonds européens pour financer les projets sociaux au bénéfice des citoyens roumains, la protection des droits et l’amélioration des compétences des travailleurs de Roumanie sont les thèmes de la réunion de ce lundi entre le premier ministre roumain Marcel Ciolacu et Roxana Mînzatu, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, et commissaire en charge des personnes, des compétences et de l’état de préparation. En visite à Bucarest ces lundi et mardi, pour la première fois depuis qu’elle est Commissaire européenne, Roxana Mînzatu a souligné qu’elle était prête à soutenir l’administration de Roumanie à attirer le plus de fonds européens possibles. Lors des pourparlers, Marcel Ciolacu et Roxana Mînzatu ont également évoqué le débat européen sur la consolidation de la préparation européenne des situations d’urgence. Dans ce contexte, le chef de l’exécutif roumain a souligné que Bucarest devrait partager son expérience dans la gestion des incendies et inondations. Mardi, Roxana Mînzatu rencontrera le président Klaus Iohannis avant de discuter avec le président du Sénat, Ilie Bolojan, et celui de la Chambre des Députés, Ciprian Şerban.

     

    Nordis – Les procureurs de la Direction de lutte contre le crime organisé ont mené lundi des dizaines de perquisitions en Roumanie et au Monaco, dans un dossier qui vise des infractions d’escroquerie avec des conséquences particulièrement graves, dilapidation, blanchiment d’argent et évasion fiscale, au sujet de ce que la presse a appelé « l’affaire immobilière Nordis ». Les enquêtes ont visé quelque 70 suspects, personnes physiques et morales. Parmi les personnes auditionnées figurent aussi Laura Vicol, ex-cheffe de la Commission juridique de la Chambre des Députés et Ioana Băsescu, la fille de l’ex-président de la Roumanie Traian Băsescu, qui a été convoquée au Parquet anti-corruption pour s’expliquer au sujet de son implication en tant que notaire dans l’affaire Nordis. A commencer par 2018, trois des suspects auraient initié et constitué un groupe criminel organisé qui a conçu et appliqué un mécanisme infractionnel complexe, qui consiste principalement dans la promotion et le développement de projets immobiliers sous la couverture de plusieurs sociétés commerciales. Les clients payaient des avances pour des appartements qu’ils recevaient très difficilement, voire pas du tout. Suite  aux avant-contrats et aux contrats de vente faisant l’objet de l’enquête, les leaders du groupe criminel organisé auraient perçu dans le cadre d’avant-contrats et de contrats de vente des montants qui touchent au total près de 200 millions d’euros.

     

    Patrouilles – Le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, a eu une entrevue officielle avec son homologue bulgare, Daniel Mitov, dans le cadre d’une cérémonie officielle censée marquer la mise en place des patrouilles communes à la frontière bulgaro-turque. La cérémonie s’est déroulée en présence aussi des ministres bulgare et hongrois des Affaires intérieures et des représentants de la direction du Ministère fédéral de l’Intérieur d’Autriche. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur de Bucarest, les pourparlers ont porté sur la coopération roumano-bulgare dans des domaines tels la criminalité transfrontalière, la protection des frontières communes et extérieures de l’UE. Les deux responsables ont également discuté des aspects les plus importants de la coopération roumano-bulgare dans le domaine des Affaires Intérieures, avec un accent particulier sur les dernières évolutions depuis la levée des contrôles aux frontières terrestres, le 1er janvier 2025. Le ministre roumain, Catalin Predoiu, a été décoré par son homologue bulgare de la décoration d’honneur « Valeur et mérite » du ministère de l’Intérieur de Sofia, pour des efforts particuliers menés pour le développement et le renforcement de la coopération dans le domaine de la sécurité et des Affaires Intérieures. C’est pour la première fois quand un ministre roumain se voit remettre une telle décoration.

     

    Météo – Ces 24 prochaines heures, il fera froid en Roumanie. Le ciel reste partiellement couvert dans l’est et le sud-est. La neige fera son apparition en altitude, sur les sommets des Carpates orientales et méridionales. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort sur l’est, le sud-est et les Carpates. Les températures maximales iront de -2 à 9 degrés.

     

  • La Roumanie de plein pied en l’espace Schengen

    La Roumanie de plein pied en l’espace Schengen

    Les frontières extérieures de l’espace Schengen se sont élargies avec l’entrée des frontières terrestres de la Roumanie et de la Bulgarie dans cet espace à partir du 1er janvier dernier, à la suite de la décision prise par le Conseil Justice et Affaires intérieures le 12 décembre 2024. Les nouvelles frontières de l’espace Schengen ont ainsi été déplacées aux frontières qui séparent la Roumanie et ses voisins non membres de l’UE, soit la Serbie, la République de Moldova et l’Ukraine. Plus au sud, les frontières de l’espace Schengen épousent dorénavant les frontières de la Bulgarie avec la Serbie, avec la Macédoine du Nord et la Turquie.

     

    Une adhésion sans cesse repoussée à cause des craintes de certains Etats membres sur la question de l’immigration

     

    Mais c’est précisément les risques d’immigration illégale au long de la frontière qui sépare la Bulgarie et la Turquie qui ont suscité ces dernières années les réserves de l’Autriche au sujet de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen.  Ce n’est qu’au mois de novembre dernier que Vienne s’est engagé à Budapest à lever son veto face à la demande de ces deux Etats à l’adhésion à l’espace Schengen. Malgré tout, le doute demeura encore jusqu’au dernier moment, dans le contexte où l’extrême droite hollandaise du Parti pour la liberté avait démarré une procédure parlementaire censée stopper le processus d’adhésion de ces deux Etats à l’espace Schengen.

     

    Valentin Naumescu, professeur spécialisé dans les relations internationales à l’Université Babeş-Bolyai de Cluj, explique :

    « La Roumanie devait intégrer cet espace de libre circulation depuis belle lurette, depuis le mois de mars 2011 pour être précis. A ce moment déjà, la Roumanie observait scrupuleusement les exigences techniques nécessaires à son adhésion de plein droit. Malheureusement, des situations tenant à divers contextes européens, régionaux ou de politique intérieure ont repoussé à chaque fois la date de cette adhésion. Parfois le gouvernement hollandais, parfois le gouvernement autrichien, d’autres capitales aussi, craignant la montée de l’extrême droite dans leurs pays, ont décidé de retarder à chaque occasion l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. Quoi qu’il en soit, la Commission européenne a statué il y a 13 ans de cela que ces deux Etats remplissaient les exigences nécessaires à leur adhésion. »  

     

    Une adhésion qui apportera de nombreux avantages, aussi bien aux nouveaux adhérents qu’aux autres Etats membres de l’espace Schengen

     

    Dorénavant, la Roumanie tourne la page et entre de plein exercice dans ses prérogatives de membre entier de l’UE. Même chose pour la Bulgarie. Et Valentin Naumescu salue l’adhésion de cette dernière :

     

    « L’adhésion de la Bulgarie à l’espace Schengen est un pas important. La Grèce est dorénavant rattachée physiquement au reste de l’Union à travers la Bulgarie et la Roumanie. C’est un moment important pour l’économie de l’Union, pour les transporteurs, pour tous les Etats membres. Ecourter les temps de transport des marchandises constitue un élément essentiel pour beaucoup de producteurs et d’exportateurs européens. Une meilleure connexion économique de la région avec le reste de l’Union favorisera les investissements et diminuera les coûts. Mais au-delà des retombées économiques, la qualité d’Etat membre de l’espace Schengen représente un élément de prestige et de crédibilité. »     

     

    « Time is money », dit-on. L’adhésion à l’espace Shengen se traduira donc par une amélioration de la productivité des exportateurs roumains, mais donnera aussi un coup de pouce au tourisme de plaisance et d’affaires, au trafic routier et ferroviaire.  La Roumanie devient plus compétitive et plus attrayante aux yeux des investisseurs au sein d’un marché économique européen très compétitif. Par ailleurs, les zones de frontière sont vouées à devenir rapidement de véritables hubs commerciaux. En l’absence des frontières, le commerce local transfrontalier est censé se développer sans entraves, ce qui ne manquera pas de développer de nouvelles opportunités sur le marché de travail et d’impacter positivement la croissance économique.

     

    Pourtant, pendant une période de transition de 6 mois à partir du 1er janvier de cette année, la Roumanie et la Bulgarie poursuivront des contrôles aléatoires à leurs frontières, une mesure censée assurer le passage en douce vers le nouveau système de libre passage. Les risques liées à l’immigration illégale, au terrorisme et à la guerre hybride menée par la Fédération de Russie contre l’UE ont déterminé d’ailleurs ces dernières années la multiplication des contrôles aléatoires sur d’autres frontières intérieures de l’espace Schengen. (Trad Ionut Jugureanu)

  • Schengen, pas encore

    Schengen, pas encore

    Jeudi, le Conseil Justice et Affaires intérieures n’a apporté aucun changement en ce qui concerne l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. En fait, l’Autriche reste tout aussi inflexible dans son approche qu’il y a près d’un an. Tout cela, malgré le fait que tant la Commission européenne, que le Parlement européen ont réaffirmé que les deux pays avaient rempli toutes les conditions nécessaire à l’adhésion avec leurs frontières terrestres.

    N’empêche, il reste encore beaucoup à faire, déclare de son côté le ministre autrichien Gerhard Karner :

    « Nous sommes sur la bonne voie, mais nous ne sommes pas encore à la fin des discussions. Les mesures ont clairement eu de bons effets. A la frontière austro-hongroise, la migration a diminué. Frontex et ses fonctionnaires participent à la protection des frontières de l’Union. Mais nous devons poursuivre intensément les discussions concernant la frontière entre la Bulgarie et la Turquie, afin que la situation s’améliore non seulement pour l’Autriche, mais pour l’ensemble de l’espace Schengen. Il est clair que les contrôles aux frontières de l’Union et à l’intérieur de l’espace Schengen portent leurs fruits. Mais il y a encore beaucoup à faire, beaucoup de travail fort est encore nécessaire. »

     

    Une déclaration plutôt ambiguë qui n’avance aucune date claire pour l’expansion terrestre de l’espace de libre circulation européenne pour y inclure les deux pays, qui travaillent en tandem dans cette démarche. Une démarche lancée il y a environ vingt ans et dont Bucarest a rempli l’acquis depuis déjà 2011, date à laquelle l’adhésion était initialement prévue.

    « La Roumanie est pleinement préparée, nous avons appliqué et rempli tous les critères pour intégrer l’espace par les frontières terrestres. Nous mettons parfaitement en œuvre la décision d’intégration Schengen par les frontières aériennes, adoptée par le Conseil en décembre de l’année dernière », a déclaré à son tour le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, devant le conseil JAI à Luxembourg : « Nous avons réduit de manière significative l’immigration clandestine grâce aux efforts de la police aux frontières et la coopération policière. Nous continuerons à appliquer toutes les procédures de Schengen et nous sommes prêts à mettre en œuvre tous les instruments de Schengen (…) Nous continuerons à coopérer avec les Etats-membres et la Commission pour assurer rigoureusement la sécurité des frontières de notre pays et, implicitement, de l’UE. »  a insisté le responsable roumain.

     

    « Il n’y a aucune condition qui ne soit remplie », a renchéri le ministre bulgare de l’Intérieur par intérim, Atanas Ilkov.

     

    Une opinion partagée par Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures qui affirme à son tour : « La Roumanie et la Bulgarie ont rempli toutes les conditions et ont fait même plus que le nécessaire. Je suis très optimiste et j’espère que cette décision sera prise le plus vite possible, pendant que je suis en fonction ». Et d’ajouter que l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie sera à nouveau débattue lors du Conseil de décembre et, jusqu’à ce moment-là, les négociations se dérouleront au sein du Coreper (Comité des représentants permanents des gouvernements des Etats membres auprès de l’Union européenne).

     

     

     

  • La Roumanie et l’adhésion à la zone Schengen

    La Roumanie et l’adhésion à la zone Schengen

    Le 31 mars, la Roumanie et la Bulgarie voisine ont partiellement rejoint l’Espace Schengen de libre circulation, après la décision du Conseil Justice et Affaires Intérieures de l’UE de levée les contrôles à leurs frontières aériennes et maritimes internes. Des mesures devenues possibles après que l’Autriche a assoupli son véto à l’adhésion de ces deux pays. Désormais, la zone de libre circulation a une seule frontière extérieure où les contrôles se déroulent selon une série de règles claires en matière de visas, migration, droit d’asile et coopération policière, judiciaire et douanière.

     

    Dans un rapport sollicité par le Conseil, on insiste sur la nécessité d’une adhésion intégrale de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone de libre circulation

    Présent à la réunion extraordinaire du Conseil européen déroulée cette semaine, à Bruxelles, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a invoqué la nécessité d’éliminer tous les obstacles au bon fonctionnement du marché unique, en permettant la liberté de circulation des personnes et des marchandises. C’est un des aspects très importants dans le contexte des efforts menés par la Roumanie d’intégrer entièrement l’Espace Schengen, en levant les contrôles aux frontières terrestres. Dans un rapport sollicité par le Conseil, on insiste sur la nécessité d’une adhésion intégrale de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone de libre circulation, afin d’encourager le marché unique.

     

    La commissaire européenne a exprimé son espoir que Bucarest et Sofia se voient proposer une date concrète de leur  adhésion entière à Schengen

    Entre temps, à Sofia, le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, et la commissaire européenne chargée des Affaires Intérieures, Ylva Johansson, ont eu une discussion avec le ministre bulgare de l’Intérieur, Kalin Stoyanov, ciblée sur le dossier Schengen. Le responsable de Bucarest a déclaré qu’aussi bien la Roumanie que la Bulgarie, sont prêtes pour lever les contrôles à leurs frontières terrestres. Et lui d’ajouter que les autorités des deux pays ont examiné en détails des aspects de lutte contre  le crime organisé et l’immigration illégale. Pour sa part, la commissaire européenne a exprimé son espoir que Bucarest et Sofia se voient proposer une date concrète de leur  adhésion entière à Schengen, selon la volonté de l’Exécutif communautaire. Et elle de préciser que le sujet sera débattu lors du Conseil Justice et Affaires Intérieures prévu mi-juin. « Nous avons eu un échange d’opinion particulièrement constructif lors duquel les deux ministres, Stoyanov et Predoiu, ont mis en évidence les progrès enregistrés par leurs pays » a expliqué Ylva Johansson. Elle a tenu à préciser qu’à l’heure où l’on parle et grâce aux efforts déployés, la Roumanie et la Bulgarie sont mieux préparer à respecter les critères de la zone de libre circulation que certains de ses pays membres.

  • Les priorités de la présidence belge du Conseil de l’UE.

    Les priorités de la présidence belge du Conseil de l’UE.

    L’adhésion de la
    Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen, bien que partielle est un bon
    signe, a affirmé le premier ministre belge, Alexander De Croo, dont le pays a
    assumé la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Il a précisé
    que l’adhésion des deux Etats à l’espace européen de libre circulation, le 31
    mars, avec les frontières aériennes et maritimes constituait des pas importants
    en avant et qu’il attendait à ce que les étapes suivantes soient réalisées
    aussi.

    Alexander De Croo: « Je sais que
    les deux Etats ont fait d’importants efforts, des pas en avant, pour répondre à
    toutes les questions qui ont été posées par autant de pays au sujet de Schengen
    et nous voulons applaudir vraiment tous les efforts faits jusqu’ici. Je crois
    que ces pas partiels qui ont été faits sont un bon signe et un premier pas, mais
    je m’attends si tout ira conformément au plan, que les prochains pas soient
    faits. » a déclaré Alexander De
    Croo.



    Des conséquences économiques à ne pas
    ignorer




    Le premier
    ministre roumain, Marcel Ciolacu, déclarait à l’automne 2023 que le manque à
    gagner s’élevait à au moins 2% du PIB mais l’ex ministre de l’économie, Florin
    Spătaru, estimait les pertes annuelles de la Roumanie à une dizaine de
    milliards d’euros. Les dommages infligés aux compagnies de transport de
    Roumanie sont immenses, a également déclaré l’eurodéputé roumain Dan Nica. Il a
    dit que les camionneurs roumains étaient humiliés parce qu’ils devaient
    patienter des heures et même des jours aux poste-frontière et c’est pourquoi
    ils devraient recevoir des compensations.

    Dan Nica: « Il faut identifier des fonds
    nécessaires pour compenser immédiatement les entreprises de transport de fret
    et les camionneurs. Ils n’ont rien fait d’erroné et méritent bien des
    compensations pour leurs pertes financières immenses. » a déclaré Dan
    Nica.



    Des priorités urgentes sous le signe des
    élections aux Etats-Unis





    Même si l’adhésion
    intégrale de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen est importante pour la
    présidence belge du Conseil de l’UE, son agenda est rempli par d’autres
    priorités beaucoup plus urgentes. Dans le contexte de l’agression de la Russie
    en Ukraine, du conflit entre Israël et les terroristes du Hamas et de
    l’aggravation des tensions militaires dans la région de la mer Rouge, les
    regards du bloc communautaire sont fixés sur le début du processus d’élection
    du président des Etats Unis, pays qui joue un rôle clé pour la sécurité de
    l’Europe dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le lendemain des primaires
    d’Iowa, remportées par l’ex président américain Donald Trump qui s’est vu ainsi
    consolider le statut de candidat favori des Républicains aux élections
    présidentielles de novembre, le premier ministre belge a déclaré que l’Europe
    ne devrait pas craindre un retour de celui-ci à la Maison Blanche, malgré ses
    politiques résumées par le slogan « L’Amérique en premier plan ». Alexander
    De Croo est d’avis que l’UE devrait mettre à profit l’occasion de devenir « plus solide, plus puissante, plus
    souveraine et plus résiliente »
    , puisqu’elle risquait de rester seule.
    Le responsable belge a également souligné que la présidence belge du Conseil de
    l’UE contribuerait à protéger ses citoyens, à consolider l’économie et à
    préparer un avenir européen commun.

  • Déclarations concernant l’adhésion à l’espace Schengen

    Déclarations concernant l’adhésion à l’espace Schengen

    Le sujet de l’intégration à l’espace Schengen de la
    Roumanie et de la Bulgarie devient urgent, car cette année, en juin, l’Union
    élira un nouveau Parlement. Par conséquent, la frustration provoquée par l’exclusion
    considérée comme imméritée par les deux Etats alimente leurs partis
    eurosceptiques ou même anti-européens. Membres des structures communautaires
    depuis 2007, la Roumanie et la Bulgarie sont maintenues dans l’antichambre de l’espace
    Schengen depuis plus d’une décennie, tandis que la Croatie, intégrée dans l’Union
    en 2013, est membre de Schengen depuis une année déjà.




    Avantages et
    règles d’adhésion à l’espace Schengen de libre circulation européenne.




    Dans cette espace, plus de 400 millions de personnes
    peuvent voyager librement, sans contrôles aux frontières intérieures. Parmi les
    Etats membres de l’Union européenne, seules la Bulgarie et la Roumanie, ainsi
    que les îles de Chypre et d’Irlande, ne font pas partie de l’espace Schengen. Cet
    espace comprend en revanche quatre pays tiers : à savoir la Suisse, le
    Liechtenstein, l’Islande et la Norvège. Pour l’admission de nouveaux membres, l’acceptation
    unanime des membres anciens est nécessaire. Et voilà que les Pays-Bas ont jusqu’à
    présent bloqué la candidature de la Bulgarie, tandis que l’Autriche a fait
    obstacle à l’admission de la Roumanie.




    Des opinions
    favorables quant à l’admission de la Roumanie et de la Bulgarie




    A la fin de l’année dernière, les gouvernements de La
    Haye et de Vienne semblaient faire preuve d’un peu plus de flexibilité et
    renonçaient, même si partiellement, à leurs objections contre la Roumanie et de
    la Bulgarie. Les deux pays du sud-est de l’Union rejoindront l’espace Schengen
    en mars, mais uniquement avec leurs frontières aériennes et maritimes. Les
    contrôles seront supprimés uniquement aux postes frontières des aéroports et
    des ports. L’aéroport d’Otopeni « Henri Coandă », soit le plus grand
    du pays, est préparé pour le fonctionnement du système Schengen depuis 2011 – selon
    les déclarations de son administrateur pour Radio Roumanie. Et lui de préciser
    que les deux tiers des voyageurs ont des vols à destination et en provenance
    des pays Schengen.




    Réactions
    depuis Bruxelles et Bucarest


    « C’est un jour de grande fierté » pour la
    Roumanie et la Bulgarie – a réagi la présidente de la Commission européenne,
    Ursula von der Leyen, dans un message publié sur Internet en roumain et en
    bulgare.


    « Les Etats européens soutiennent aujourd’hui notre
    droit légitime d’être membres de l’espace Schengen. Les Roumains méritent la
    dignité et l’égalité de traitement avec tous les citoyens européens » – s’est
    réjoui depuis Bucarest le premier ministre Marcel Ciolacu.


    Par contre, l’opposition parlementaire accuse le gouvernement
    d’offrir une pseudo-victoire aux Roumains au début d’une année électorale, car
    ils devront toujours patienter pendant des heures dans de longues files
    d’attente aux frontières et l’économie nationale continuera à souffrir, en
    raison du temps perdu par les transporteurs en douane.



    D’ailleurs, le gouvernement
    de Bucarest promet de poursuivre les négociations pour lever aussi les
    restrictions aux frontières terrestres. Et pourtant, pour l’instant, on ne sait
    pas quand cette mesure sera prise, étant donné que, comme le souligne le
    correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, l’Autriche a encore des questions
    sur la capacité de la Roumanie et de la Bulgarie de gérer le problème des migrants.

  • Les déclarations des européens sont toujours favorables à la Roumanie dans le dossier Schengen

    Les déclarations des européens sont toujours favorables à la Roumanie dans le dossier Schengen

    La commissaire européenne aux Affaires Intérieures, Ylva Johansson, a loué le progrès de la Roumanie dans le domaine du contrôle des frontières, de la migration et de l’asile dans le cadre du Conseil Justice et Affaires Intérieures organisé au Luxembourg par la présidence espagnole du Conseil de l’Union Européenne. « Je suis optimiste puisque la Roumanie et la Bulgarie prouvent constamment et par chaque projet qu’elles sont prêtes » a déclaré la responsable européenne. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur de Bucarest, les délégations de la Roumanie et de la Bulgarie ont présenté les mesures adoptées en vue de consolider le contrôle aux frontières et de renforcer la sécurité de l’UE. Et un point central de l’intervention de la délégation roumaine a été consacré à la présentation des résultats excellents du projet pilote agréé par la Roumanie avec la Commission européenne au mois de mars 2023, qui a déjà été mis en place à la frontière avec la Serbie au cours des six derniers mois, fait savoir le communiqué.

    La responsable européenne s’est déclarée impressionnée par le succès du projet, soulignant que dans la lumière des excellents résultats obtenus ainsi par la Roumanie, le projet pilote est un véritable modèle pour tous les Etats membres. Ce qui plus est, affirme la commissaire européenne, les bons résultats obtenus par la Roumanie et par la Bulgarie dans la gestion des projets concernant la migration sont des arguments supplémentaires en faveur de l’adhésion à l’Espace de libre circulation européenne. La présidence espagnole du Conseil a reconfirmé que la fin du processus d’adhésion comptait toujours parmi ses priorités et qu’elle continuerait à y travailler, comptant sur un résultat positif. Mentionnons aussi qu’au Luxembourg, plusieurs Etats membres ont reconnu les progrès des deux Etats et ont soutenu leur adhésion à Schengen.

    Dans le cadre de ce conseil, l’Autriche et les Pays-Bas, celles qui – rappelons-le – ont bloqué à la fin de l’année dernière l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie, n’ont pas présenté d’arguments ni fait des recommandations aux deux Etats. Le conseil des Affaires Intérieures n’implique pas de vote, ni de promesse au sujet de Schengen, mais le fait que tous les Etats membres ont évoqué le sujet n’est pas à ignorer. Ce qui plus est, le Conseil a décidé pratiquement de la réinstallation des contrôles appliqués à certaines des plus importantes frontières continentales dans l’actuel contexte européen marqué par la migration et par les menaces terroristes.

    Les ministres communautaires de l’Intérieur ont admis dans le cadre de la réunion que les Etats membres devraient vérifier plus rigoureusement les migrants et les demandeurs d’asile et expulser rapidement ceux qui peuvent s’avérer des risques sécuritaires. Dans ce contexte, une dizaine d’Etats ont introduit des contrôles temporaires, plus ou moins étendus, à leurs frontières. La principale raison est désormais le conflit entre Israël et la Palestine, qui pourrait augmenter le risque de violences à l’intérieur de l’Europe, comme ce fut le cas de l’attaque en Belgique. (Daniela Budu)

  • Dossier Schengen : “Vous le méritez depuis 2011”

    Dossier Schengen : “Vous le méritez depuis 2011”

    Invoquant un contrôle déficitaire des flux migratoires, l’Autriche et les Pays-Bas mettaient fin une fois de plus à tous les espoirs de la Roumanie et de la Bulgarie durant la réunion du Conseil Justice et Affaires intérieures déroulé en décembre dernier. Dans le cas de la Roumanie, ce fut uniquement le véto de l’Autriche à barrer son accès à l’espace de libre circulation européenne. Et pourtant, une telle décision doit être adoptée à l’unanimité des voix des Etats membres. Ce qui plus est, la Roumanie se porte candidate à l’adhésion aux côtés de la Bulgarie et un découplage est impossible. Depuis décembre dernier, peu de choses ont changé, malgré les efforts des autorités tant de Bucarest que de Sofia. Les Pays-Bas ont pourtant laissé entendre qu’elles pourraient renoncer à leur véto visant l’adhésion de la Bulgarie. Dans une telle situation, l’Autriche reste l’unique Etat de l’Union à barrer l’accès à Schengen des deux pays.

    Les autorités de Vienne ont même rejeté l’appel le plus récent de la cheffe de l’exécutif communautaire, Ursula von der Leyen qui a demandé à l’Autriche de permettre l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, « sans aucun autre délai », dans son discours annuel sur l’état de l’Union européenne.


    « La Roumanie attend et mérite bien une décision positive durant la présidence espagnole du Conseil de l’UE », a déclaré à nouveau la présidente du législatif européen, Roberta Metsola, dans le cadre d’un point de presse au siège du Parlement européen à Bruxelles. Roberta Metsola a fait pourtant part d’optimisme au sujet de l’adhésion des deux Etats à l’espace Schengen. « Vous le méritez depuis 2011 (…) Je crois qu’une solution soit toujours possible. Nos attentes sont importantes au cours de cette présidence tournante qui devrait travailler avec les collègues d’Autriche et d’autres pays qui expriment toujours des signes d’interrogation et je crois que toutes ces questions trouveront une réponse » a déclaré Mme Metsola.

    Dans une interview accordée à une télévision privée de Roumanie, la présidente du Parlement européen demande à l’Europe de ne plus donner l’impression qu’il existe des pays membres de deuxième rang. « Il faut adopter les mesures nécessaires pour garantir une Europe unie, dans le cadre de laquelle la Roumanie et la Bulgarie ne se retrouvent plus à la porte de l’espace Schengen, où l’extrémisme soit découragé et les valeurs démocratiques soient défendues contre l’agression russe. » a déclaré Roberta Metsola.

    Même s’ils remplissent tous les critères d’adhésion depuis plus de 12 ans, les Roumains et les Bulgares sont toujours obligés à passer par des contrôles aux frontières, avec des conséquences économiques à ne pas ignorer. Selon le ministre roumain des Transports, Sorin Grindeanu, le maintien de la Roumanie à l’extérieur de l’Espace Schengen implique des coûts allant jusqu’à 2% de son PIB et c’est pourquoi le gouvernement de Bucarest envisage de demander des dédommagements à l’Autriche.

  • Le Parlement européen soutient l’admission de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Espace Schengen

    Le Parlement européen soutient l’admission de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Espace Schengen

    La Roumanie et la Bulgarie devraient
    rejoindre l’Espace Schengen d’ici la fin de l’année, peut-on lire dans une
    résolution adoptée mercredi, par le Parlement européen. Voté avec 526 voix
    pour, 57 contre et 42 abstentions, le document rappelle que Bucarest et Sofia
    accomplissent tous les critères d’admission à Schengen. Par conséquent, un vote
    négatif ne fera qu’alimenter le sentiment anti-européen, tout en portant
    préjudice à l’économie européenne. Les députés européens regrettent que le 8
    décembre 2022, lors de la réunion du Conseil de l’UE, les deux pays se sont vu
    refuser le statut de membre sans aucune justification de nature juridique en
    rapport avec les critères d’adhésion. Selon les eurodéputés, les citoyens
    roumains et bulgares sont discriminés, puisqu’à chaque fois qu’ils voyagent ou
    qu’ils fassent des affaires à l’étranger, ils se heurtent aux retards, aux difficultés
    bureaucratiques et aux coûts supplémentaires.


    La résolution appelle la Commission
    européenne à estimer les pertes financières et les préjudices apportés aux
    milieux d’affaires de Roumanie et de Bulgarie depuis 2011 et jusqu’à présent,
    en raison « de la décision négative et non justifiée » de bloquer
    l’accès des deux pays à l’Espace de libre circulation. Le Parlement a également
    demandé à l’Exécutif européen de trouver de possibles mécanismes de
    compensation.


    Dans un entretien pour Radio
    Roumanie, l’europarlementaire roumain, Victor Negrescu, a lancé un appel à la
    prudence, dans le contexte où d’ici la fin de l’année, le Conseil Justice et
    Affaires Intérieures est censé se réunir à trois reprises. En plus, l’Autriche
    qui a bloqué lors du précédent Conseil l’admission de la Roumanie à Schengen,
    n’a annoncé aucun changement de position. Victor Negrescu :


    « Bien sûr que nous, nous espérons
    que l’adhésion se décide avant la fin de l’année, mais mieux vaut rester
    prudents que de nous enthousiasmer comme on l’a déjà fait la dernière fois. Par
    conséquent, cette fois-ci, mieux vaut essayer par des voies diplomatiques, de
    mettre de la pression sur le gouvernement de Vienne pour le pousser à changer
    d’avis. Mais, on n’est pas encore là. Personnellement, je pense que cette année
    sera encore plus difficile que l’année dernière, puisqu’on approche à grands
    pas les élections européennes et celles d’Autriche qui seront influencées par
    le sujet de la migration, très cher au chancelier autrichien. »


    Rappelons-le, en décembre 2022,
    Vienne a bloqué la candidature roumaine à Schengen, après avoir placé la
    Roumanie sur de la route balkanique de la migration illégale. Une accusation
    rejetée aussi bien par l’administration de Bucarest, que par les institutions
    européennes, y compris par l’Agence européenne de garde-frontières et de
    garde-côtes, Frontex. A l’heure où l’on parle, sur les 27 pays européens, seuls
    la Roumanie, la Bulgarie, Chypre et l’Irlande ne sont pas membres Schengen,
    dans le contexte où d’autres pays non membres de l’UE, tels l’Islande, la Norvège,
    la Suisse ou le Liechtenstein, le sont.







  • L’Espagne soutient l’adhésion de la Roumanie à Schengen

    L’Espagne soutient l’adhésion de la Roumanie à Schengen

    Le 1 juillet, l’Espagne a pris la présidence de l’UE
    qu’elle assurera jusqu’en décembre 2023. Parmi les priorités de son mandat,
    Madrid a annoncé la finalisation des négociations d’adhésion à Schengen de la
    Roumanie et de la Bulgarie. Avec une forte communauté de ressortissants
    roumains, l’Espagne accorde un soutien particulièrement important à Bucarest
    avec qui, les relations politiques et sociales sont depuis un an et demi sans
    précédent. Le gouvernement de Madrid appuie les efforts que la Roumanie mène
    pour rejoindre l’espace de libre circulation, a affirmé l’ambassadeur espagnol
    à Bucarest, José Antonio Hernández Pérez-Solórzano. Nous pensons que le moment
    est venu pour que la Roumanie voie son objectif s’accomplir. Par conséquent,
    a-t-il ajouté, le commissaire aux Affaires Intérieures, les autorités roumaines
    et les autres partenaires impliqués dans le dossier, cherchent à parvenir à un
    consensus censé permettre à Bucarest d’intégrer la zone de libre circulation.
    La présence de la Roumanie et de la Bulgarie au sein de l’espace Schengen
    représente une garantie pour la sécurité européenne, a encore ajouté son
    Excellence, M. l’ambassadeur.


    Il y a quelques jours, le chef de l’Etat roumain, Klaus
    Iohannis, affirmait que le sujet de l’intégration roumaine à Schengen revenait
    dans des discours informels à plusieurs niveaux. L’Espagne a montré à plusieurs
    reprises sa disponibilité d’inscrire ce sujet à l’agenda de la présidence du
    Conseil, a encore précisé Iohannis. Même si les progrès sont lents, ils
    existent, a conclu le responsable roumain.


    La Commission pour les pétitions du Parlement européen a
    lancé le 26 juin une résolution pour demander au Conseil européen d’approuver
    l’adhésion à la zone de libre circulation de la Roumanie et de la Bulgarie
    avant la fin de l’année. Les deux pays répondent à tous les critères d’adhésion
    et leur rejet provoque un sentiment antieuropéen et des effets négatifs sur
    l’économie et l’environnement. La décision de laisser ces deux pays en dehors
    de l’espace Schengen a des conséquences sur les économies et les populations,
    affirment les eurodéputés. A force d’élargir la zone de libre circulation et
    supprimer les contrôles aux frontières, l’Europe deviendrait plus forte,
    ajoutent-ils. Les membres de la Commission regrettent la décision du 8 décembre
    dernier quand le Conseil a rejeté les demandes d’adhésion de Bucarest et de
    Sofia, « sans une justification juridique légale ». Rappelons-le, en
    décembre 2022, la Roumanie et la Bulgarie se sont vues bloquer leur demande
    d’adhésion, après que l’Autriche et les Pays Bas s’y sont opposés. Le
    chancelier autrichien, Karl Nehammer, a motivé sa décision en invoquant une crise
    des réfugiés dont la plupart, disait-il, seraient arrivés en Autriche via la
    Roumanie et la Bulgarie. Une information démentie par les autorités roumaines.
    Pour leur part, les Pays-Bas affirment appuyer l’intégration de Bucarest, mais
    s’opposer à celle de Sofia. A l’heure où l’on parle, Vienne n’a annoncé aucun changement
    de position.





  • 17.05.2023 (mise à jour)

    17.05.2023 (mise à jour)

    Grève – En Roumanie, le personnel de l’éducation nationale entame une grève générale à compter de lundi. La réunion des leaders des principales confédérations syndicales de l’éducation nationale avec le premier ministre libéral Nicolae Ciuca et avec le leader social démocrate, Marcel Ciolacu, n’a pas produit de résultats censés convaincre les représentants des salariés à renoncer à la protestation, a annoncé le président de la Fédération des syndicats libres de l’enseignement, Simion Hancescu. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciuca a affirmé qu’une nouvelle réunion aura lieu lundi. Les salariés de l’Education nationale ont organisé mercredi une grève d’avertissement de deux heures. Les syndicats ont annoncé que la protestation était une étape dans le conflit généré par les salaires trop bas et le manque d’investissements dans le domaine. La Fédération nationale des associations des Parents de l’enseignement préuniversitaire soutient la démarche des professeurs tout en comprenant leurs mécontentements, mais précise que suite au déclenchement de la grève générale les élèves et notamment ceux en terminale auront à souffrir.

    Gouvernement – Le Parti social-démocrate et le Parti national-libéral, les deux principaux partis de la coalition gouvernementale en Roumanie, ont fixé, lors de réunions séparées, les termes des négociations pour l’alternance à la tête du gouvernement à Bucarest. Le Premier ministre Nicolae Ciucă a annoncé qu’il présenterait sa démission le 26 mai, ce qui entraînera la démission de l’ensemble de l’exécutif. Ensuite, les procédures de nomination du gouvernement dirigé par le leader social-démocrate Marcel Ciolacu commenceront. Les libéraux souhaitent, principalement, la réduction du nombre de secrétaires d’État et de sous-secrétaires d’État, avec le maintien du protocole sur lequel se fonde la coalition gouvernementale, tandis que les sociaux-démocrates veulent réduire le nombre de ministères, mais aussi de secrétaires d’État et d’agences.

    Sommet – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a participé à Reykjavik, les 16 et 17 mai au 4e sommet du Conseil de l’Europe déroulée le long du mandat de la présidence islandaise. Mercredi, il s’est exprimé durant le débat général « Unis pour l’Europe ». Par ailleurs, Klaus Iohannis a dit que l’agression de la Russie contre l’Ukraine devait rester un point central à l’agenda de l’organisation. Il a souligné également que la Roumanie soutenait pleinement la déclaration de Reykjavik, adoptée à l’issue du sommet qui reconfirme le rôle particulier du Conseil de l’Europe dans l’architecture multilatérale au niveau européen et international. Et c’est également à Reykjavik qu’a été annoncée la création d’un Registre international des dommages causés par l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, à laquelle la Roumanie participe en tant qu’Etat fondateur. Mercredi également, le chef de l’Etat roumain a rencontré en marge du sommet dans le cadre de réunions bilatérales ses homologues de République Tchèque, d’Autriche et de Slovénie.

    Sofia – Le chef de l’Etat major de la Défense de Roumanie, le général Daniel Petrescu, participe du 17 au 19 mai à la 16e édition de la Conférence des chefs de la défense des Balkans consacrées à la coopération militaire tenue à Sofia en Bulgarie. Selon le ministère de la défense de Bucarest, à l’ordre du jour du forum figurent la situation sécuritaire dans la région des Balkans, ainsi que les moyens de collaborer entre les Etats de la région. Parallèlement, le général Daniel Petrescu rencontrera aussi son homologue turc. Le forum se déroule annuellement et réunit les chefs de la Défense de neuf Etats d’Europe du Sud-est : Albanie, Bosnie et Herzégovine, Bulgarie, Grèce, Macédoine du Nord, Monténégro, Roumanie, Serbie et Turquie. Son but est de dynamiser la coopération militaire régionale par le renforcement de la sécurité et par la création d’un climat de stabilité dans la région des Balkans, l’identification et le développement d’un mécanisme régional de gestion des crises et la participation en commun à des exercices visant à renforcer l’interopérabilité des forces armées de la région. A cette édition de la conférence participent également les chefs de la défense de Croatie et de Slovénie, ainsi que d’autres hauts responsables de l’OTAN et de l’UE.

    Réunion solennelle – La Roumanie est profondément engagée à combattre toute forme d’extrémisme et de discours de la haine et soutient tous les projets européens consacrés à la lutte contre l’antisémitisme. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi le premier ministre Nicolae Ciucă, à la réunion commune solennelle du Parlement de Bucarest consacrée aux 75 ans de relations diplomatiques ininterrompues entre la Roumanie et l’Etat d’Israël. « L’Etat d’Israël est un des plus forts et les plus importants partenaires de la Roumanie au Proche Orient, mais aussi l’Etat avec lequel nous avons une relation économique de plus en plus consolidée. Je crois pourtant que le potentiel des échanges commerciales pourrait être plus important », a dit Nicolae Ciuca. Présent à la réunion de Bucarest, le président du Parlement israélien, Amir Ohana, a affirmé que la Roumanie a été une des premiers Etats au monde à reconnaitre l’Etat d’Israël et a fait des démarches importantes pour commémorer l’Holocauste, ce qui prouve son engagement de combattre l’antisémitisme. Selon Amir Ohana, les liens entre la Roumanie et l’Etat d’Israël sont à leur niveau le plus haut.

    Cour Constitutionnelle de Roumanie – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé ce mercredi que les faits d’abus de fonction peuvent être incriminés sans un seuil maximal, le juge étant le seul à décider de la gravité des faits. La Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté l’objection de la Haute cour de Cassation et de Justice relative à l’incrimination des faits d’abus de fonction sans seuil maximum du préjudice. La Cour Constitutionnelle a décidé pourtant que les enregistrements réalisés par le Service roumain de renseignements en vertu de mandats concernant la sécurité nationale ne pouvaient pas être utilisés comme preuves dans les dossiers de corruption. Rappelons qu’initialement le Sénat avait décidé d’un seuil maximum de quelque 50 000 euros en dessous duquel les faits d’abus de fonction n’étaient pas incriminés. Suite au scandale public qui a suivi, le ministre de la Justice, Cătălin Predoiu, a proposé un nouveau seuil de quelque 1 800 euros. Ensuite, la Commission Juridique de la Chambre des Députés a renoncé à ce seuil alors que le plénum a adopté le projet de loi qui modifie le Code pénal et vise l’abus de fonction et la négligence au travail sans aucun autre seuil.

    Vacances – Près de 80% des Roumains se rendront dans des destinations européennes pour leurs vacances d’été, et plus de la moitié d’entre eux sont prêts à ne pas dépenser plus de 300 euros pour des billets d’avion. L’avion reste le moyen de transport préféré des Roumains pour voyager cet été – selon une étude publiée aujourd’hui. Les critères qui sous-tendent le choix de la destination de vacances sont : les prix avantageux des billets d’avion (plus de 44%), une destination où ils ne sont pas allés auparavant (environ 38%, la distance et la possibilité de prendre un vol direct (16%). Plus de la moitié des Roumains souhaitent davantage passer un séjour en ville, tandis que 40 sur 100 optent pour des vacances prolongées.

    Météo – Temps assez frisquet en Roumanie au cours des prochaines 24 heures notamment sur l’ouest, le sud-ouest mais aussi sur le sud du territoire, alors que sur le reste du territoire les températures tourneront autour des moyennes pluriannuelles. Des pluies sont également possibles sur la moitié ouest du pays. Les maxima iront de 18 à 25 degrés.

  • La semaine du 13 au 19 mars 2023

    La semaine du 13 au 19 mars 2023




    Le
    partenariat stratégique roumano-bulgare


    La Roumanie et la Bulgarie
    poursuivront les efforts communs pour que la décision de leur admission au sein
    de l’espace Schengen soit prise cette année même. L’annonce a été faite
    mercredi, par le président roumain, Klaus Iohannis, lors de sa visite à Sofia,
    où il a été reçu par son homologue Rumen Radev. A cette occasion, les deux
    chefs d’Etat ont signé une déclaration de Partenariat Stratégique, qui
    encourage, entre autres, le renforcement du dialogue politique bilatéral, des
    échanges économiques et de la coopération transfrontalière, ainsi que la
    garantie de la sécurité énergétique des deux pays. Quant à l’espace Schengen,
    le chef de l’Etat roumain a réitéré que la Roumanie et la Bulgarie étaient
    prêtes pour l’intégrer, tout en sachant que son élargissement n’était pas lié à
    la migration illégale aux frontières de l’UE. Klaus Iohannis: « L’espace
    Schengen donne au citoyen européen le droit de circuler librement entre les différents
    Etats membres de l’UE. La migration illégale est une autre affaire. Elle parle de
    toutes ces personnes qui entrent illégalement dans l’UE et qui tentent par la
    suite de voyager d’un pays à l’autre. C’est pour des raisons politiques que certains
    politiciens européens ont préféré confondre ces deux questions. C’est une
    erreur. Nous comprenons très bien les difficultés que la migration illégale
    pose à certains Etats membres et nous sommes prêts à participer à tous les
    programmes censés combattre ce phénomène»
    .

    A son tour, le président bulgare,
    Rumen Radev, a réaffirmé l’intention de son pays de redoubler d’efforts en vue
    d’une adhésion aussi rapide que possible à l’espace Schengen. D’ailleurs, ces
    deux derniers mois, les deux pays ont lutté contre le flux de migrants
    illégaux, un flux qui a considérablement diminué, a-t-il encore précisé.Pour rappel, lors du Conseil
    Justice et Affaires Intérieures (JAI) de décembre dernier, la Roumanie et la
    Bulgarie se sont vu refuser l’admission dans l’espace Schengen, suite à
    l’opposition de l’Autriche et respectivement des Pays Bas. Vienne a invoqué la
    migration illégale dans les Balkans, une accusation démentie aussi bien
    par Bucarest que par Bruxelles.





    La transition vers une société verte


    Le gouvernement de Bucarest
    vient d’adopter une ordonnance d’urgence pour obliger la Roumanie de répondre à
    une nouvelle exigence imposée par Bruxelles afin qu’elle se voit accorder une
    deuxième tranche de paiement du PNRR, d’un montant de 3,2 milliards d’euros. Concrètement,
    au terme du document voté, les promoteurs immobiliers seront obligés d’installer
    des bornes de recharge pour les véhicules électriques dans tous les nouveaux
    immeubles résidentiels. Les propriétaires de bâtiments plus anciens auront la
    même obligation s’ils effectuent d’importantes rénovations. Le gouvernement de
    Bucarest a également décidé de suspendre, à partir de juin prochain, l’activité
    des centrales thermiques de Turceni et Rovinari. Les deux seront conservées
    trois ans durant et pourront ainsi être remises en service si cela s’avère
    nécessaire. Le cabinet Ciuca a également adopté un acte normatif établissant un
    régime d’aide financière de 26 millions d’euros pour les PME et les grandes
    entreprises afin de construire des infrastructures permettant le recyclage des
    déchets. Selon le Premier ministre roumain Nicolae Ciuca, les projets financés
    via ce mécanisme auront comme principal objectif, la protection de
    l’environnement. Par ailleurs, la
    Chambre des députés de Roumanie a adopté en tant que chambre décisionnelle le
    projet de loi avalisant la signature de l’Accord de soutien entre l’État
    roumain et la Société Nationale d’Electricité Nucléaire – Nuclearelectrica pour
    la construction des 3ème et 4ème réacteurs de la Centrale
    de Cernavodă (sud-est de la Roumanie). De cette manière, la contribution de
    l’énergie nucléaire à la production énergétique du pays sera de 36% et la
    contribution de l’énergie nucléaire à la production de l’énergie sans émissions
    de CO2 sera de 66%.





    L’inflation, à la hausse


    En Roumanie, le taux
    d’inflation annuel a progressé légèrement en février, en passant de 15,07% à
    15,52%, selon l’Institut national de la Statistique. Selon les analystes, cela
    ne devrait pas modifier les prévisions de la Banque centrale roumaine qui table
    sur une baisse de l’inflation à moins de 10% vers la fin 2023. L’expert
    financier Adrian Codirlasu explique: Le processus désinflationniste
    se poursuit, sauf que la baisse ne se fait pas d’une manière linéaire, tous les
    mois, ce qui laisse la place à des tendances à la hausse comme celle que l’on
    vient de remarquer. Cette situation n’est pas propre à la Roumanie, on l’a déjà
    vue dans d’autres pays européens où le taux d’inflation en février a dépassé
    celui de janvier
    .

    Les chiffres publiés par l’Institut national de la
    Statistique illustrent le fait qu’en février ce furent les aliments qui ont
    connu la hausse de prix la plus significative, de près de 3,4%, suivies par les
    services avec 2,5%. Parmi les aliments ayant connu la flambée de prix la plus
    significative ces douze derniers mois, c’est le sucre qui a encaissé la
    majoration la plus spectaculaire, de 63%, suivi par le beurre, 45% et les gaz,
    42%. Les pommes de terre, les œufs, la margarine ou les produits laitiers ont
    vu leurs prix augmenter de 30%. Adrian Vasilescu, conseiller du gouverneur de
    la Banque centrale de Roumanie explique: Pourquoi en Roumanie les aliments voient leurs prix
    augmenter? D’abord, parce que cette tendance à la hausse est signalée partout
    dans le monde. En plus, chez nous, les tarifs sont impactés par un fort
    déséquilibre entre les importations de produits alimentaires, très grandes et
    les exportations. Ce qui se traduit par le déficit le plus élevé de ces
    dernières années. C’est là le problème!


    La flambée des prix a entrainé
    aussi des manifestations. Les salariés de l’Education nationale sont sortis
    dans la rue dans plusieurs villes à travers la Roumanie, en menaçant de faire
    la grève généralesi leurs salaires
    n’augmentent pas. Les leaders des syndicats dénoncent l’absence du dialogue et
    accusent les autorités de malveillance.



    Le
    roumain devient la langue officielle de la Moldavie


    La langue roumaine remplacera la langue moldave dans tous
    les documents officiels de la République de Moldavie, y compris dans le texte
    de la Constitution, suite à un vote du Parlement. Le projet adopté en deuxième
    lecture met en place une décision d’il y a une dizaine d’année de la Cour
    Constitutionnelle selon laquelle le roumain est la langue officielle en République
    de Moldavie. Selon Radio Chisinau, le vote a été salué par les députés
    pro-européens du Parti Action et Solidarité, PAS, majoritaires au Parlement et
    initiateurs de ce projet. De l’autre côté, les députés socialistes et communistes
    pro-russes ont brandi des pancartes critiques à l’adresse de l’actuel pouvoir.
    La classe politique roumaine a également salué la décision du Législatif de
    Chisinau.









  • 15.03.2023

    15.03.2023

    Schengen – L’adhésion conjointe de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen est un des principaux sujets à l’agenda de la visite du président roumain, Klaus Iohannis, à Sofia, où il doit rencontrer son homologue Rumen Radev. Les deux chefs d’Etat se pencheront également sur des sujets connexes tels la lutte contre la migration illégale ou une protection plus efficace des frontières extérieures de l’UE. Mais le point central de cette visite est de porter les relations roumano-bulgares au niveau de Partenariat Stratégique. Les deux présidents signeront une déclaration commune en ce sens. Le document vise entre autres, à renforcer le dialogue politique, à encourager les échanges économiques, à promouvoir les projets destinés au développement de la région du Danube, à assurer la sécurité énergétique et à promouvoir l’énergie verte. La déclaration portera également sur la coopération dans le domaine des affaires européennes et la coopération dans le domaine de la sécurité et la défense, notamment dans le contexte des difficultés engendrées par la guerre russe contre l’Ukraine.

    Restaurants – Tous les restaurants de Roumanie, y compris les chaines de restauration rapide et les cantines doivent afficher dans leurs menus plusieurs informations sur les ingrédients utilisés, y compris les quantités de sel, sucre, graisses et le type de viande utilisée, mais aussi sur les valeurs nutritionnelles des plats. Les nouvelles règles, valables aussi pour ceux qui délivrent de la nourriture s’appliquent à partir d’aujourd’hui, la Journée internationale des consommateurs. Toutes les informations devraient être affichées dans un endroit visible et facilement accessible sur un panneau ou sur un menu et ne devraient pas être cachées par d’autres matériaux écrits et photographiques.

    Festival – Le Festival du film français s’ouvre ce mercredi à Bucarest par la projection de la comédie policière « L’innocent » de Louis Garrel, dans le cadre de la section « Panorama », emblématique pour l’événement. Dans le contexte du 30e anniversaire de l’appartenance de la Roumanie à l’Organisation internationale de la francophonie, ce mercredi encore, toujours dans le cadre du Festival, la plateforme de streaming TV5MONDEplus sera lancée en Roumanie. Arrivé à sa 27e édition, le Festival du film français a lieu du 15 au 26 mars dans la capitale et dans 13 autres villes roumaines, avec à l’affiche une centaine de films projetés dans les différents cinémas et espaces culturels du pays.

    Manifs – Les syndicats de l’enseignement protestent ces jours-ci devant les sièges des préfectures de plusieurs départements à travers la Roumanie, dénonçant les salaires trop bas. Ils réclament des hausses salariales pour le personnel didactique auxiliaire et le paiement des heures supplémentaires effectuées par les enseignants et le personnel non-didactique. Ils demandent également que les règlements sur le versement des bonus soient respectés dans leur cas aussi, en sachant que les salariés de l’Education nationale sont les seuls à ne pas en bénéficier. Les protestations se poursuivront la semaine prochaine. Plus encore, si les revendications ne sont pas acceptées par le gouvernement, de nouvelles manifs seront organisées à Bucarest en avril prochain. Une marche de protestation est également prévue dans la capitale au mois de mai. Enfin, les syndicats n’excluent pas la grève générale dans l’enseignement si les dirigeants ne répondent pas favorablement à leurs demandes.

    Drone – Les Etats Unis ont protesté par voie diplomatique après l’incident qui a eu lieu mardi en mer Noire, lorsqu’un avion russe de chasse a provoqué le crash d’un drone de reconnaissance américain qui opérait dans l’espace aérien international. Selon les forces aériennes américaines en Europe, un des deux avions Su 27 à avoir intercepté le drone sans pilote a percuté son hélice. Les autorités américaines ont évité d’accuser explicitement un acte prémédité et souligné le fait que de telles manœuvres agressives pourraient mener à une véritable escalade militaire. En échange, le ministère de la Défense de Moscou a soutenu que ses avions n’auraient pas percuté le drone américain dont le crash aurait été provoqué par les manœuvres brusques et par une perte d’altitude. Selon les russes, le drone américain se serait approché de la Péninsule de Crimée que Moscou considère comme son territoire.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea s’est qualifiée dans les quarts de finale du tournoi WTA 1000 d’Indian Wells (Californie), après avoir vaincu la Française Caroline Garcia, la numéro 5 mondiale. Dans l’étape suivante Sorana Cîrstea affrontera la joueuse polonaise Iga Swiatek. Les deux ont joué un seul match ensemble auparavant, en janvier 2022, à l’Open d’Australie, un match dans les 8e de finale remporté par la Polonaise.

    Météo – Les températures ont baissé ce mercredi par rapport aux journées précédentes, notamment dans l’ouest et le nord de la Roumanie, où le ciel est plutôt couvert et il pleut, tout comme sur le centre. Sur le reste du territoire il fait assez chaud, avec des maxima allant de 9 à 15 degrés. 10 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 14.03.2023 (mise à jour)

    14.03.2023 (mise à jour)

    Visite – Le président
    roumain, Klaus Iohannis, entame mercredi une visite officielle à Sofia, à l’invitation
    de son homologue bulgare, Roumen Radev. La visite débouchera sur la signature
    d’une déclaration censée jeter les bases du
    Partenariat stratégique bilatéral. Le document qui sera signé à Sofia
    témoigne du renforcement du dialogue politique roumano-bulgare, de la
    consolidation des échanges commerciaux et de la coopération transfrontalière,
    de l’amélioration de la connectivité et des infrastructures, de la promotion des
    projets visant la région du Danube, de la sécurité énergétique et de la
    promotion des énergies vertes. La Déclaration porte aussi sur la coopération
    bilatérale dans le domaine des affaires européennes et dans celui de la défense
    et de la sécurité. Klaus Iohannis et Roumen Radev parleront aussi de l’objectif
    commun de leurs pays, à savoir l’adhésion à l’Espace Schengen.




    Pourparlers – Le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, a reçu mardi Dereck
    J. Hogan, assistant adjoint du chef du département américain d’Etat chargé des
    affaires européennes et eurasiatiques. Dereck Hogan se trouve à Bucarest pour
    participer à la réunion roumano- américaine pour le Dialogue Stratégique. Les
    deux responsables se pencheront sur la coopération bilatérale dans les domaines
    politique, économique et militaire. Pour ce qui est de la coopération
    sectorielle, les discussions ont ciblé notamment la coopération dans les
    domaines énergétique, des technologies de l’Information et agricole. L’occasion
    pour Nicolae Ciuca d’exprimer l’intérêt de Bucarest d’attirer plus
    d’investisseurs américains en Roumanie. Autre sujet majeur à l’agenda des
    pourparlers roumano-américains : la sécurité régionale, dans le
    contexte de l’agression militaire russe en Ukraine. Le premier ministre roumain
    n’a pas manqué de mentionner le soutien pluridimensionnel (humanitaire,
    économique, etc) offert par la Roumanie à l’Ukraine, l’implication constante de
    Bucarest étant appréciée par l’administration américaine. Enfin, le responsable
    américain a proposé d’accorder du soutien technique à l’intégration de la
    Roumanie au programme d’exemption de visas, Visa Waver.




    Conseil – En marge du Conseil EPSCO (Emploi, politique sociale,
    santé et consommateurs) de Bruxelles, le ministre roumain du Travail et de la
    Solidarité sociale, Marius Budai, s’est entretenu avec son homologue autrichien
    Johannes Rauch sur l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Celui-ci a
    assuré le responsable de Bucarest aussi bien de son appui que de celui du
    vice-chancelier Werner Kogler. Pour rapper, lors du Conseil JAI de décembre
    dernier, la Roumanie s’est vu refuser l’accès à l’espace de libre circulation,
    notamment suite à l’opposition de l’Autriche et des Pays-Bas. Les autorités
    hollandaises se sont dites favorables à l’admission de la Roumanie, mais non
    pas de la Bulgarie. Par ailleurs, à Bruxelles, le ministre Marius Budai a
    discuté avec son homologue autrichien de la main d’œuvre roumaine d’Autriche, avec
    un accent particulier sur la situation des aides-soignantes roumaines
    travaillant à domicile.






    Diplomatie – L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen et
    l’élargissement de l’UE comptent parmi les sujets figurant à l’agenda des
    pourparlers, de Vilnius, entre le chef
    de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, et son homologue lituanien
    Gabrielius Landsbergis. Les deux ministres ont discuté aussi du soutien accordé
    à l’Ukraine et du futur processus de reconstruction de ce pays. Les pourparlers
    ont également visé l’impact de la guerre sur les pays de la région, avec un
    accent sur la situation de sécurité en République Moldova et les mesures communes
    à prendre afin de contrecarrer les actions déstabilisatrices lancées par la
    Russie. Les défis à relever par la République de Moldova ont également dominés la
    discussion entre le chef de la diplomatie roumaine et la présidente du
    parlement lituanien, Viktorija Cmilyte-Nielsen. L’occasion pour le ministre
    Aurescu d’apprécier le très bon niveau des relations roumano-lituaniennes et la
    dynamique positive du dialogue bilatéral à tous les niveaux. Il a aussi
    mentionné l’évolution positive des échanges commerciaux entre les deux pays. Ce
    fut également l’occasion de se pencher sur les préparatifs du Sommet de l’OTAN
    à Vilnius, en juillet prochain.


    Transports – Les ministres des Transports de République tchèque, d’Allemagne,
    d’Italie, de Pologne, de Portugal, de Roumanie, de Hongrie et de Slovaquie se
    sont réunis lundi pour discuter de la norme Euro 7, censée réduire la pollution
    due au dioxyde d’azote rejetée par le trafic automobile. Les débats
    interviennent dans le contexte d’une dispute autour de la stratégie du bloc
    communautaire concernant le passage aux voitures électriques. L’UE estime que
    les bénéfices de l’Euro 7 sur la santé dépasseront de loin les coûts de la mise
    en œuvre du système. Néanmoins, les pays mentionnés s’y opposent, affirmant que
    cela mettra en grande difficulté leurs industries automobiles. Les
    Etats-membres sont également réservés quant à la période trop courte mise à
    leur disposition pour mettre en place les normes envisagées.


















    Centrale
    – La Chambre des députés de Roumanie a voté mardi en faveur de la mise en place
    d’un accord entre l’Etat roumain et la Société Nuclearelectrica pour la
    construction des troisième et quatrième réacteurs de la Centrale de Cernavoda.
    Le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, a précisé que le réacteur numéro 3
    deviendra fonctionnel à la fin de 2030 et le quatrième, une année plus tard.
    Selon Nuclearelectrica, les deux réacteurs ajouteront au système énergétique
    national une capacité de production de 10 térawatts/heure sans que des
    émissions de dioxyde de carbone soient
    rejetées dans l’air.


    Protestations – En Roumanie, les syndicats de l’enseignement ont entamé
    mardi une nouvelle série de protestations, mécontents notamment du niveau des
    salaires et des bonus. Les premières manifestations ont commencé à Constanta,
    ville-port à la mer Noire, avant de se propager dans le sud-est du pays. Les
    syndicats réclament des hausses salariales pour le personnel didactique
    auxiliaire et le paiement des heures supplémentaires effectuées par les
    enseignants et le personnel non-didactique. Ils demandent également que les
    règlements sur le versement des bonus soient respectés dans leur cas aussi, en
    sachant que les salariés de l’Education nationale sont les seuls à ne pas en
    bénéficier.








    Visite -
    Le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, a reçu mardi la visite, à Bucarest,
    de l’archevêque de Canterburry, Justin Welby. Leurs discussions ont porté sur
    les conséquences de l’agression militaire russe en Ukraine, l’aide accordé aux
    réfugiés et la lutte contre le trafic de personnes. Le chef du cabinet roumain
    a présenté la contribution de la Roumanie aux efforts internationaux d’appui
    accordé aux victimes de la guerre, au peuple ukrainien et aux autorités de
    Kiev. L’archevêque Justin Welby a félicité Bucarest pour sa vision et son appui
    humanitaire. Antérieurement, il a été reçu par le patriarche Daniel de l’Eglise
    orthodoxe roumaine. Ensemble, ils ont examiné le phénomène de la migration.

    Drogue -
    Les procureurs de la DIICOT (la Direction d’investigation des infractions de
    crime organisé et de terrorisme) épaulés par des policiers de la brigade des stupéfiants ont annoncé mardi
    avoir demantelé un réseau criminel de production de méthamphétamine. Deux Roumains
    figurent parmi les personnes arrêtées dont Laurenţiu Huică, ancien viceprésident de
    l’Association des Fabriquants de médicaments de Roumanie. Celui-ci est accusé
    d’avoir exporté de Roumanie vers sept sociétés pharmaceuthiques basées en
    République Tchèque, Bulgarie, Lituanie et Espagne, 170 millions de cachets pour
    en obtenir 4,7 tonnes de méthamphétamine. La valeur des stupéfiants sur le
    marché noir a été estimée à 187 millions d’euros pour la vente au kilo et de
    468 millions d’euros pour la vente au gramme.







    Météo – Le ciel sera plutôt couvert
    dans les 24 prochaines heures. Des pluies toucheront l’ouest, le nord et le sud
    du territoire et la neige tombera en altitude. Le vent soufflera à plus de 50
    km/h sur les crêtes des Carpates. Mercredi, les températures maximales iront de
    9 à 15 degrés.

  • 13.03.2023 (mise à jour)

    13.03.2023 (mise à jour)

    Schengen – La Roumanie n’est pas une source de migration, ni un pays de transit, a
    déclaré à plusieurs reprises le président Klaus Iohannis, qui se rendra cette
    semaine en Bulgarie pour parler avec son homologue de Sofia de l’adhésion à
    l’espace Schengen de leurs pays. Nous savons protéger nos frontières mais le
    problème est européen et donc il est clair que nous souhaitons identifier les
    meilleurs solutions, a également dit le chef de l’Etat roumain. Entre temps, la
    Bulgarie, épaulée par Bruxelles et Ankara redouble d’efforts pour sécuriser sa
    frontière avec la Turquie. Le ministre bulgare de l’Intérieur, Ivan Demergiev a
    expliqué que même si les participants à la réunion du Conseil européen ont
    rejeté l’idée d’un mur de protection sur la frontière bulgaro-turque, l’Europe
    pourrait fournir des équipements tels des drones et des radars et renforcer la
    présence Frontex sur le terrain.
    Rappelons-le, le 8 décembre 2022, lors du Conseil JAI à Bruxelles, la
    Roumanie s’est vue refuser l’admission à l’Espace Schengen, suite au vote
    négatif de l’Autriche et des Pays-Bas.
    Alors que les responsables autrichiens ont voté contre, ceux des
    Pays-Bas ont décidé d’accepter une éventuelle adhésion de la Roumanie, mais non
    pas de la Bulgarie. Les deux pays sont pourtant candidates à Schengen dans le
    cadre du même dossier.






    Education
    – Un quart des élèves roumains ayant terminé le collège en 2021 n’ont pas passé
    leur Brevet, en mettant un terme à leur scolarité. Selon une enquête publiée
    par le Centre national des politiques et de l’évaluation dans l’Education, les
    principales raisons en sont l’abandon
    scolaire, l’absentéisme ou la migration. Les autorités ont annoncé des mesures
    pour remédier à ce problème.


    Vilnius – En visite officielle de deux jours à Vilnius, en Lituanie, le
    chef de la diplomatie roumaine a eu une entrevue avec la cheffe du Parlement
    lituanien, Viktorija Cmilyte-Nielsen. Une occasion pour le diplomate roumain de
    mettre en lumière l’excellent niveau des rapports bilatéraux, la dynamique
    positive du dialogue bilatéral et l’évolution positive des échanges commerciaux
    entre les deux pays. Quant au sujet de l’agression russe en Ukraine, les deux
    responsables politiques ont examiné les conséquences multiples du conflit
    mentionné sur la situation de sécurité dans la proximité du Flanc Est de l’OTAN.
    Les pourparlers ont porté également sur les préparatifs en vue du sommet de l’OTAN
    qui aura lieu à Vilnius, en juillet 2023.




    Chisinau -
    Les autorités de Chisinau affirment avoir démantelé un réseau coordonné par
    Moscou qui visait à déstabiliser la situation en République de Moldova. Il
    s’agirait de 10 groupes de 5 à 10 personnes, censés créer le chaos parmi les
    gens sortis ce weekend, dans les rues de Chisinau pour protester. A la tête de
    tous ces groupuscules se trouvait un agent des services spéciaux de la
    Fédération de Russie qui recevait des instructions pour provoquer le désordre via
    des personnes à double nationalité, russe et moldave, venues spécialement à
    Chisinau depuis Moscou. Les protestations ont été organisées par le parti
    politique du controversé homme d’affaires Ilan Şor.










    Hôpital
    – Le futur Hôpital régional d’urgences de Iasi aura une capacité de 750 lits,
    partagés entre six unités médicales, a fait savoir lundi le ministre de la
    Santé, Alexandru Rafila. Une fois les plans de l’hôpital finalisés d’ici fin
    mars, le projet passera à l’étape des acquisitions afin que les travaux de
    construction puissent démarrer. Une unité de soins intensifs spécialement
    consacrée aux grands brûlés, aux patients greffés et aux nouveau-nés, sera également
    mise en place. L’hôpital offrira aussi des soins en régime ambulatoire et il aura
    un service des urgences. L’investissement se monte à presque 500 millions d’euros
    et le délai du projet est en 2027. Le ministre de la Santé a rappelé que le
    projet de construction de l’Hôpital régional de Cluj sera prêt dans les deux
    mois à venir, tandis que celui de l’Hôpital de Craiova est prévu pour la fin de
    cette année.

    Jeux
    de hasard
    – Le Sénat roumain a adopté à l’unanimité la loi en faveur d’un accès
    limité aux jeux de hasard. Initié par l’USR, en opposition, le document
    interdit que les salles de jeux automatiques existent à moins de 300 mètres des
    écoles, des aires de jeux, des institutions de crédit, des établissements
    culturels ou de santé. Le Sénat est le premier forum saisi dans cette affaire.

    Robotique :
    L’équipe nationale de robotique de la Roumanie a gagné la médaille d’or au
    concours international d’Inde, en se qualifiant au Championnat du monde des
    Etats-Unis. Début mars, elle a remporté aussi le Championnat national de
    robotique « First Tech Challenge » déroulé à Bucarest. A l’heure
    actuelle, l’équipe roumaine est considérée comme la meilleure au monde.




    Concert
    – Un concert de l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion de Cologne, sous
    la baguette du Roumain Cristian Mandeal, aura lieu mardi, dans la Salle Capital
    de la Philharmonie du Banat, dans le cadre du programme « Timisoara,
    capitale de la Culture européenne ». Au programme : des compositions
    de Johannes Brahms et de Klaus Lang. Le concert sera diffusé en direct, à
    partir de 19h00, sur Radio Roumanie Musique.




    Météo
    – Il fait doux en Roumanie, avec des températures à la hausse. Mardi, nous
    aurons entre 11 et 20 degrés à travers le pays et entre 15 et 17 à midi, à
    Bucarest.