Tag: Carpates

  • Tourisme rural en Transylvanie

    Tourisme rural en Transylvanie

    Chers amis, notre voyage touristique nous emmène aujourd’hui dans la commune de Rotbav, du comté de Braşov (au centre de la Roumanie). Ce choix n’est pas le fruit du hasard, car c’est de cette commune que 300 moutons sont partis en transhumance en direction de Pologne, ce qui fait un parcours de 1.400 km.



    A Rotbav, les coutumes et traditions pastorales et celles liées à toute sorte de métiers artisanaux sont loin de s’éteindre. Nous avons parlé à une dentellière, qui a même collaboré à un défilé de mode haute couture à Paris, à une joueuse de cor des Alpes et à la propriétaire d’un gîte rural. Elles nous ont révélé quelques-unes des raisons pour lesquelles cette contrée vaut bien un séjour, loin du vacarme de la ville, au cœur de la campagne roumaine.



    Le coup d’envoi de la Transhumance 2013, ce long chemin à travers les Carpates, a été donné le 11 mai, à Rotbav, village de la commune de Feldioara, du département de Braşov. L’événement a été marqué par un moment folklorique auquel ont participé entre autres des joueuses de cor des Alpes, membres de l’ensemble de musique traditionnelle Doina Moţului, de la Maison de la culture de Câmpeni.



    Nous avons demandé aux jeunes interprètes depuis quand elles jouent de cet instrument assez volumineux et difficile à manier : « J’ai commencé dans mon enfance. Au début, ce fut pour moi une sorte de jeu. J’ai participé à de petits festivals, ensuite à des émissions télévisées. Peu à peu, je me suis éprise de ces instruments et c’est devenu une passion. Si les gens nous apprécient, je pense que c’est surtout en raison des beaux costumes traditionnels que nous portons. Il n’est pas du tout difficile de jouer du cor des Alpes. Si on apprend la technique et on arrive à se débrouiller un peu, c’est facile, tout le monde peut le faire. Surtout s’il y a quelqu’un pour vous expliquer comment il faut s’y prendre. »



    Les instrumentistes de l’ensemble Doina Moţului nous expliquent également quelle est la coutume propre à leur région qui y attirerait un touriste étranger. Voici leur réponse : « Dans la commune de Bistra il y a une tradition que l’on garde depuis deux siècles et demi. Ça s’appelle Prăgşor. Il s’agit d’une festivité organisée chaque année. Les jeunes hommes du village, une dizaine, forment un groupe qui visite toutes les maisons où il y a une jeune fille. Ils dansent avec elle et l’invitent à la ronde du village, qui est une véritable fête. Jeunes hommes et jeunes filles s’y rencontrent. Là, les garçons deviennent des princes et les filles de princesses. Les princes ont leur hiérarchie, selon leur situation financière. Les gens se rassemblent au centre du village les lundi, mardi et dimanche, pour voir la ronde et admirer les deux jeunes. Ceux-ci commencent la danse et les villageois se rassemblent et festoient pendant 3 jours. »



    Les traditions sont nombreuses et respectées à la lettre par Violeta Carmen Roman, de Feldioara de Sus, du comté de Braşov. L’art de la dentellerie, elle le maîtrise depuis l’âge de 9 ans. Elle l’a appris dans la vallée de la rivière Hârtbaci, où elle a grandi. Cette zone est habitée par une forte minorité saxonne. Ce sont les Saxons qui ont apporté cette dentelle de Flandres, lorsqu’ils ont colonisé le sud-ouest de la Transylvanie — raconte la dentellière Violeta Carmen Roman : « Au début du XXe siècle, l’art de la dentelle était pratiqué dans la banlieue des villes. Les grandes dames s’y adonnaient toutes — et parmi elles les reines Elisabeta et Maria de Roumanie. C’est pourquoi, chez nous, on l’appelle aussi la dentelle des reines. Je suis fière d’avoir été la première à apporter cette dentelle devant le public et la seule qui travaille en soie et fil de coton, respectant une technique spéciale. »



    Des collaborations internationales, elle en a eu aussi. Par exemple, elle a collaboré à la collection de haute couture automne-hiver du styliste français Philippe Guilet, qui a travaillé, par le passé, pour des grands noms de la mode tels Jean Paul Gautier, Karl Lagerfeld ou encore Thierry Mügler. Pour sa création, le designer français a bénéficié du soutien d’une cinquantaine de maîtres artisans, créateurs et couturiers de Maramures, Bucovine, Brasov, Bistrita et Bucarest.



    Parmi eux, Violeta Carmen Roman à laquelle on passe le micro: « J’ai travaillé avec Phillipe Guilet pour la réalisation de la collection de mode baptisée « Préjugés », dans le cadre du projet 100% point Ro”. Il s’agit d’une collection de haute couture comportant 36 tenues, fruit du travail des artisans roumains coordonnés par Philippe Guilet. La présentation, réalisée le 10 novembre dernier, au siège de l’Ambassade de France en Roumanie, a eu un succès éclatant. Avant cet événement, j’avais créé deux robes de mariée complètement accessoirisées. J’ai également participé à deux salons internationaux de la mode, le premier à Nuremberg et le deuxième, plus grand, en Bavière. Il s’agit du Festival de la dentelle ancienne, une opportunité pour moi d’y rencontrer les plus grands créateurs de dentelle de la région. En plus, j’ai eu l’honneur de me voir reconnaître le statut de dentellière et de me voir primer pour avoir atteint ce niveau en autodidacte. »



    La famille Căţean vit à Rotbav, dans le département de Brasov. C’est ici que les trois frères Silviu, Ionut et George ont décidé de mettre sur pied un élevage familial artisanal qui compte actuellement une centaine de vaches, un millier de moutons et 11 chevaux de race. Les frères Căţean commercialisent leurs produits dans leur propre magasin ouvert à Brasov. Ils détiennent également une pension de famille typiquement transylvaine et à présent ils s’occupent du projet Transhumanta 2013, la Transhumance 2013.



    Pour plus de détails, nous avons invité au micro madame Căţean, mère de ces trois jeunes entrepreneurs qui a su les soutenir et les encourager sur tous les plans. C’est à elle que nous avons demandé des détails sur les activités touristiques proposées dans la contrée: « Les touristes peuvent emprunter le chemin qui monte jusqu’à la bergerie pour apprendre davantage sur les animaux. Ensuite, ils peuvent regagner le village et visiter l’endroit où l’on prépare le fromage. Nous avons un garçon qui est cascadeur et a un haras. Il s’occupe de nos chevaux et peut accompagner les touristes s’ils veulent faire de l’équitation. En plus, n’oublions pas que tout près de nous, il y a pas mal d’églises et de citées fortifiées qui méritent d’être visitées. La région est magnifique et riche en objectifs qui invitent à la découverte. »



    Une fois dans la contrée de Brasov, vous pourriez également rendre visite à la brodeuse de dentelle Violeta Carmen Roman qui vous attend nombreux pour vous faire découvrir les secrets de son métier: « Je pourrais vous apprendre à broder. Vous allez voir, la technique n’est pas difficile, il vous suffira d’une demi-heure, disons d’une heure tout au plus pour l’apprendre. Je pourrais même organiser des ateliers. Ou bien, une idée serait de vous inviter à vous rendre à Feldioara, surtout le jour de la Pentecôte quand on marque aussi les Jours de la commune. A cette occasion, on fait revivre une tradition vieille de plusieurs centaines d’années qui dit que les jeunes hommes habillés en costumes traditionnels, montent à cheval. Munis d’une branche d’acacia, ils doivent frapper à la porte des filles qui leur donnent en échange à boire et à manger. Je vous attends tous à goûter à notre célèbre galette à la semoule de Feldioara. »



    Chers amis, vous avez donc toutes les raisons du monde d’inclure la Transylvanie sur la carte de vos destinations préférées. (trad.: Dominique, Mariana Tudose, Ioana Stancescu)

  • Le Festival olympique de la jeunesse européenne

    Le Festival olympique de la jeunesse européenne


    L’idée olympique est une des plus généreuses produites par l’humanité à travers son histoire, étonnante d’actualité. La planète semble ne plus trouver le temps de réfléchir, ni d’agir pour la paix, pour le sport comme vecteur de grandes idées. Le sport et l’opinion publique cèdent de plus en plus le pas devant les mondes virtuels et leurs octets. Le sport reste, néanmoins une composante du bonheur, car tout est parfait quand on fait du sport dans un décor d’hiver féerique.


    Les Carpates roumaines ont accueilli, dans la seconde moitié de ce mois de février, le Festival olympique de la jeunesse européenne ; appelé aussi la petite Olympiade des futures étoiles, ce festival sportif rassemble des jeunes âgés de 14 à 18 ans pendant les saisons estivale et hibernale des années impaires. Les premières éditions datent de 1991, pour les Jeux d’été organisés à Bruxelles, et de 1993, pour la variante d’hiver d’Aoste, en Italie. Le message de ces manifestations est inspiré et généreux à la fois, mettant ensemble, sport, compétition et olympisme. A une époque où l’âge des concurrents aux JO est à la baisse, la compétition réservée strictement aux jeunes de moins de 18 ans ramène le jeu au premier plan. Beaucoup des sportifs qui ont passée une semaine merveilleuse à Brasov, dans les montagnes roumaines, seront, s’ils ne le sont pas déjà, des noms qui comptent dans l’histoire notamment olympique de sports d’une grande beauté.


    Au début du Festival olympique de la jeunesse européenne de Brasov, le succès était raconté à l’aide de chiffres : un millier de participants, 350 médailles, 45 pays participants. A la fin de cette semaine, le succès est la joie d’avoir mené à bonne fin un effort important, d’avoir rencontré des amis et des collègues, le tout à un âge où l’avenir ne rime qu’avec espoir. C’était un carnaval de neige d’une genre particulier, exubérant et plein de chaleur, des vacances passées sur des pistes de ski ou à la patinoire, dans un décor dominé par les sapins et par Martin, l’ours des Carpates et mascotte du festival, drapé dans les couleurs du tricolore national roumain bleu-jaune-rouge. La prochaine édition du Festival olympique d’hiver de la jeunesse européenne sera organisée dans deux ans par l’Autriche et le Liechtenstein. (trad.: Ileana Taroi)

  • Aires protégées en Roumanie

    Aires protégées en Roumanie


    Les aires protégées sont les moyens les plus utilisés dans la conservation de la biodiversité, la Roumanie détenant un patrimoine naturel de la plus haute valeur. Des 11 régions bio-géographiques identifiées en Europe, la Roumanie en dispose de 6, à savoir : région continentale, alpine, panonique, pontique et de steppe.La diversité de la flore et de la faune consiste dans l’existence d’étendus habitats forestiers et alpines inaltérées associées à la chaîne montagneuse des Carpates ainsi que dans l’existence des populations de loups, ours, chamois et lynx, estimées comme les plus nombreuses d’Europe. Des milliers d’espèces de plantes, en bonne mesure des monuments naturels, tels le pivoine roumain, le bleuet alpin, « le soulier de la Princesse », l’edelweiss, la tulipe taché, la jonquille sauvage , la tulipe des Cazane et le lys sylvestre revêtent les clairières et les pâturages des versants abruptes et ensoleillés des Carpates. Pratiquement, nous avons à faire au dernier refuge européen des animaux et des plantes menacés par la disparition.


    Pour une meilleure protection de cette richesse naturelle, depuis, déjà, 1932 les premières aires protégées ont fait leur apparition qui, actuellement, couvrent 7% de la superficie du pays. Adam Cràciunescu, directeur général de la Régie Nationale des Forêts ROMSILVA, principal administrateur des aires protégées de Roumanie est d’avis que : « Des 28 parcs nationaux et naturels, sans y compter le Delta du Danube, 23 sont administrés par des structures spécialisées subordonnées à la Régie Nationale. La superficie des 23 parcs est de plus de 858 000 hectares dont le fond forestier est de 556 000 hectares. La superficie des parcs administrés par la Régie représente 80% de la superficie totale des parcs nationaux et naturels déclarés à l’échelon national jusqu’à l’heure actuelle, situation qui se maintiendra ainsi, au moins dans le proche avenir. ROMSILVA demeure un acteur important du domaine pour administrer ces parc naturels en nationaux de Roumanie. »


    Même si la Roumanie bénéficie d’une grande richesse naturelle, les aires naturelles protégées ne sont pas suffisamment financées. C’est la raison pour laquelle depuis quelques années l’administration des parcs nationaux et naturels du portefeuille de ROMSILVA a été décentralisée du point de vue juridique pour permettre aux administrations des parcs d’accéder davantage les fonds gouvernementaux et européens comme explique Adam Cràciunescu : « Compte tenu des conditions d’éligibilité imposées pour accéder les fonds européens, la régie a été tenue d’appliquer cette manière d’organisation et d’administration des parcs même si cela implique des complications dans la manière d’allocation des ressources financières nécessaires au bon déroulement de l’activité. Il convient de mentionner le fait que dans le cadre du Programme Opérationnel Sectoriel d’Environnement, la Régie a, déjà, 25 programmes avalisés pour un financement totalisant 110 millions de lei (plus de 25 millions d’euros). Deux projets ont été finalisé tandis que les autres sont en train d’être achevés. Dans la plupart des administrations on a institué des centres de visitation pour la population de la zone respective et pour offrir aux citoyens le plus de détails possibles sur ces parcs de Roumanie. »


    A partir de 2006, la protection de la nature dans les Carpates est soutenue par l’organisation internationale du Réseau des Aires Protégées des Carpates (CNPA). Pour une étroite coopération et pour faciliter des échanges entre les 7 pays des Carpates, CNPA va coordonner des projets communs pour médier les échanges entre les aires protégées des Carpates, des activités de conscientisation des écosystèmes fragiles de l’ensemble de la chaîne montagneuse et contribuer par des mesures concrètes, telle le réseau écologique, pour offrir, ainsi, plus de chances de survie aux espèces menacées. Adam Cràciunescu détaille : « Beau nombre d’administrations sont, actuellement, des partenaires ou, même, des leaders dans la protection internationale. Nous participons à de nombreuses rencontres à l’échelon européen avec les administrations des parcs semblables d’Italie, d’Allemagne, d’Autriche et de Hongrie. La réplique des modèles crées ces dernières années par les administrations des autres aires protégées a été réalisée tant pour les nouvelles structures instituées à l’échelon national que pour certaines parties, par exemple le management financier européen, au niveau des autres pays de la Convention Carpatique qui comprend la Serbie, la Pologne, l’Ukraine, la Slovaquie, la Tchéquie et la Hongrie. ROMSILVA a été, également, contactée par les autorités de la République de Moldova pour accorder le consulting en matière de programme d’organisation et de développement du système des aires protégées de ce pays. »


    On peut distinguer du réseau national d’aires protégées le Delta du Danube, tant du point de vue de sa superficie (580 000 hectares) qu’au niveau de la diversité biologique ayant un triple statut international : Réserve de la Biosphère, Site RAMSAR (zone humide d’importance internationale) et Site du Patrimoine Mondial Naturel et Culturel. La Roumanie détient, également, 12 zones humides protégées par La Convention RAMSAR et représente une contribution importante au Réseau Ecologique NATURE 2000 en matière de conservation des habitats et des oiseaux sauvages. (trad.: Costin Grigore)

  • Tourisme d’aventure dans les Carpates

    Tourisme d’aventure dans les Carpates


    Nous dédions cette édition de notre rubrique à tous ceux qui aiment bouger, qui aiment l’insolite et l’aventure.S’ils y a parmi des contemplatifs, ils sont les bienvenus en spectateurs.


    Notre itinéraire débute dans le comté d’Alba, dans le sud de la Transylvanie. Là, nous allons rencontrer Constantin Cheşculescu, propriétaire d’une pension qui offre, comme principal loisir, l’équitation. Vous pouvez choisir entre un parcours aventure dans les Carpates qui dure 3 jours et un parcours villages roumains” de 8 jours.


    Le programme de 8 jours vous permet de vous lier d’amitié avec le cheval qui va vous porter sur les pentes des montagnes. L’aventure proprement dite commence, en fait, le 3e jour. Constantin Cheşculescu décrit l’itinéraire: « On se rend dans le massif de Cindrel, des Carpates Méridionales. Le point de départ est le village de Răhău, situé à proximité de la ville de Sebeş et nous nous dirigeons vers Sibiu, pour atteindre un village avoisinant la Clairière de Sibiu, zone pastorale très connue. Là nous attend un souper traditionnel. Le lendemain on part pour Crinţ, un autre village des Monts Cindrel. Il faut dire que chaque village est pittoresque à sa façon, chaque endroit a quelque chose de spécial à offrir au visiteur: un pain cuit dans le four comme on n’en mange nul part ailleurs, un fromage fait maison, un musée des bergers — et c’est le cas du village de Jina. »


    Au retour, on traverse de nouveau les monts Cindrel, empruntant un autre itinéraire, tout aussi pittoresque. Tout au long de ce voyage, les loisirs sont interactifs. Les touristes participent à la préparation des repas où de la barbecue. Si, pendant cette expédition, les chevaux ont besoin de repos, pendant ce laps de temps on vous propose une aventure tout terrain. La destination en est la ville de Sibiu.


    Combien coûte de telles vacances dans les Carpates roumaines? Constantin Cheşculescu explique: « C’est un séjour tout compris. Le touriste qui le réserve ne paie rien de plus pour la composante équitation. Une journée à cheval coûte environ 120 euro. Sur les 8 jours de ce programme, il y en 2 où l’on ne fait pas d’équitation, alors le prix baisse à 55 ou 60 euro, en fonction des conditions d’hébergement et des repas. Nous souhaitons renouer avec une tradition d’avant la deuxième guerre mondiale et je suis content qu’il y ait un si grand nombre de familles qui souhaitent éduquer leurs enfants de cette façon. Travailler avec les chevaux est très éducatif, ça rend patient, vous rapproche de la nature et des animaux, tout en vous éloignant de l’ordinateur et du portable.»


    Après le tourisme équestre — un peu de tourisme d’aventure. C’est ce que nous propose Valentin Gheorghe, manager d’une société spécialisée dans ce genre de tourisme. Depuis deux ans, Valentin s’est focalisé sur la zone des Carpates de courbure — avec les massifs de Penteleu et de Siriu, situés sur les territoires de deux comtés de l’Est du pays: Buzău et Vrancea. Il l’a choisie notamment en raison de sa nature sauvage. Voici son offre: « Les touristes étrangers préfèrent les choses un peu spéciales. Aussi, ma première offre comporte-t-elle entre autres des scénarios de survie. Les vacanciers sont emmenés en voitures tout terrain, par exemple, dans une zone sauvage et de là, accompagnés par des instructeurs, ils doivent refaire le chemin vers la civilisation. Ils apprennent des techniques de survie enseignées aux militaires et ils tâchent de se débrouiller, sans se rendre compte que tout a été prévu d’avance, pour les obliger à pratiquer différents sports. Par exemple, il ne peuvent arriver d’un certain endroit dans un autre qu’en traversant une rivière. Et quelque part, à proximité, ils découvriront des canoës. En une heure, ils parcourent ainsi une grande distance. Ensuite, ils arrivent à un précipice. Ils y trouvent une tyrolienne. Et ainsi de suite. Dans deux ou trois jours, ils regagnent la civilisation. »


    Valentin Gheorghe compte également parmi les promoteurs de ce programme d’aventure. Ecoutons-le : « Nos touristes ne possèdent pas de l’équipement spécial. En effet, nous assurons tout l’équipement sportif, de protection, les tout-terrains. Ils s’habillent normalement, comme s’ils auraient voulu faire une randonnée en montagne. Nous avons reçu nombre de touristes venus individuellement d’Allemagne, de France, de la Hongrie. Côté groupes organisés jusqu’ici nous avons reçu uniquement des Polonais. Nous collaborons avec une agence de voyage de Pologne depuis quelques années. A commencer par cette année, nous espérons pénétrer avec succès de nouveaux marchés : Israël, Espagne et en première les Emirats Arabes Unis. »


    Vous pouvez également découvrir l’offre roumaine de tourisme d’aventure à Adventure Fest, qui se tient vers la fin du mois en cours. C’est un festival de trois jours, où les touristes peuvent pratiquer presque tous les activités au niveau débutants.


    Ce voyage à travers le massif Apuseni s’achève sur le tourisme spéléologique, puisque dans ces montagnes il y a une contrée de 55 kilomètres carrés où se trouvent près de 2 mille grottes. Ecoutons Cristi Vârciu, responsable d’Apuseni Adventure : « J’ai travaillé pendant quatre ans en tant que guide touristique pour les Français. Le printemps je travaille avec des touristes israéliens, alors qu’en automne avec les Tchèques et les Polonais. Ce sont les trois catégories importantes de touristes que je guide à travers les Apuseni. Le tourisme spéléologique a connu le plus grand succès. Mon paquet préféré s’étend sur sept jours et prévoit de partir à pied vers la majorité des sites touristiques de la région alors que les bagages son transportés avec des tout-terrains. Le dimanche, avec un seul sac à dos, quelques vivres et un peu d’eau nous partons pour visiter une série de monuments tant naturels qu’ethnographiques. Le soir nous dormons au gîte rural, là ou les bagages nous attendent déjà. Et le lendemain matin l’histoire se répète. Nous montons sur des quads, nous traversons des gorges, nous allons même en chariot. Ce paquet de sept jours a connu un gros succès aux expositions touristiques où nous l’avons présenté. Bref, je peux te porter n’importé où dans le Massif Apuseni, même dans le temps. On peut commencer par l’époque de l’homme primitif, au Glacier de feu, la plus ancienne grotte habitée par des êtres humains, et finir par une activité moderne : survoler le massif Apuseni en parapente. »


    Même le menu est inédit si on pense à la galette cuite sur une pierre chauffée ou à une autre invention culinaire : le poulet au barrique, qui se préparent dans la grotte dans un barrique selon le modèle de la rôtissoire. Voici donc autant d’arguments qui font des Carpates Orientales une destination à ne pas rater. A bientôt ! (trad.: Alex Diaconescu, Dominique)