Tag: centenaire

  • Alba Iulia – la ville de l’Union

    Alba Iulia – la ville de l’Union


    Chers amis, RRI vous invite à participer à un nouveau jeu-concours doté de prix, intitulé « Alba Iulia – la ville de l’Union » et consacré au centenaire de l’Union des territoires habités majoritairement par des Roumains dans un Etat national unitaire.



    Ce fut le 1er décembre 1918 qu’a eu lieu dans la ville transylvaine d’Alba Iulia, dans l’ouest de la Roumanie actuelle, une Grande assemblée nationale qui a marqué l’Union des provinces de Bessarabie, Bucovine, Transylvanie, Banat, Crișana, Maramureș et Satmar avec le Royaume de la Roumanie. Le 1er décembre est également la fête nationale de Roumanie, célébrée depuis 1990.



    Le 27 mars 1918, l’Union de la Bessarabie avec le Royaume de Roumanie a été le premier moment d’une série d’actes similaires qui allait culminer le 1er décembre 1918, par l’Union avec la Transylvanie et la naissance de la Grande Roumanie. En 1918, de nouveaux Etats sont apparus sur la carte de l’Europe centrale et de l’est, dont la Grande Roumanie. Ce moment a également marqué un réarrangement des structures politiques sur des critères nationaux. Le principe de l’autodétermination nationale sur la base de la majorité ethnique a joué un rôle majeur dans la constitution des nouvelles entités étatiques, principe qui fonctionne aujourd’hui dans les relations internationales.



    Suivez les émissions de RRI, notre site et nos profils Facebook, Google+ et LinkedIn afin de pouvoir répondre correctement, par écrit, aux questions de notre jeu. Vous pourrez ainsi gagner des prix très intéressants. Le concours dure jusqu’au 30 juin 2018, le cachet de la poste faisant foi, et respectivement jusqu’au 30 juin 2018, à 24 heures, pour les réponses transmises en ligne.



    Deux grands prix sont à décrocher. A savoir : deux voyages pour une personne, en pension complète, du 10 au 18 septembre 2018, offerts par l’hôtel « Transilvania » d’Alba Iulia et par la pension touristique « Casa Mouțului » d’Arieșeni, comté d’Alba. Comme d’habitude, le transport international jusqu’en Roumanie et le visa pour la Roumanie si nécessaire, sont à la charge des gagnants.



    A part les deux voyages mentionnés, nous vous proposons également de prix et des mentions spéciales. Le concours est organisé avec l’appui du Conseil départemental d’Alba, de la Municipalité d’Alba Iulia, de l’Union des plasticiens d’Alba Iulia, de l’Archevêché orthodoxe d’Alba Iulia, de la fabrique de porcelaine Apulum SA Alba Iulia.



    Voici les questions :


    1. Quelle fête est célébrée en Roumanie le 1er décembre et quelle est sa signification ?


    2. Où a eu lieu la Grande assemblée nationale du 1er décembre 1918 ?


    3. Dans quelle région de la Roumanie se trouve la ville d’Alba Iulia ?


    4. N’oubliez pas de nous expliquer ce qui vous a déterminés à participer à ce jeu et quelles ont été vos sources de documentations pour les réponses données à nos questions.



    Nos coordonnées:


    – Radio Roumanie Internationale, Rédaction française, 60-64 rue du Général Berthelot, Boîte Postale 111, secteur 1, code postal 010165, Bucarest, Roumanie ;


    – numéro de fax 00.40.21.319.05.62;


    – email: service_francais_rri@yahoo.fr, fran@rri.ro



    Le règlement du concours est à retrouver ICI. Nous vous attendons nombreux !

  • Centenaire de l’union de la Bessarabie avec la Roumanie

    Centenaire de l’union de la Bessarabie avec la Roumanie

    Une injustice historique, commise 106 ans auparavant, était ainsi réparée. Les 3 années de guerre en Russie, où la tension sociale était montée suite aux réformes échouées et à la modernisation incomplète du pays, avaient poussé la Bessarabie au bord de la catastrophe. Les révolutions successives de février-mars et d’octobre-novembre 1917, apportaient l’espoir d’un renouveau. Sur la toile de fond de ces remous sociaux, politiques et économiques, la carte politique de la Russie a changé. D’anciens Etats, comme la Pologne, y ont fait à nouveau leur apparition, d’autres ont affirmé leur nouvelle identité politique, alors que certains territoires ont intégré les Etats voisins. La Bessarabie a fait partie de cette dernière catégorie, ayant réintégré la Roumanie.

    Cette union a été notamment l’œuvre des élites, indique l’historien Ioan Scurtu : « Une élite politique s’est constituée en Bessarabie principalement après 1900, surtout après la révolution russe de 1905, qui a été suivie par une certaine bienveillance envers la population de l’Empire, par l’introduction de certaines réformes et par un meilleur accès à la culture et à l’éducation – évidemment, pas en roumain. Les jeunes Moldaves pouvaient désormais aller étudier en Russie. Une élite s’est ainsi formée, qui a joué un rôle très important dans le développement de la conscience nationale des Roumains. De retour en Bessarabie, les jeunes intellectuels ont commencé à éditer des journaux et des revues, à publier des livres – diffusés illégalement. Un des militants de Bessarabie, Constantin Stere, qui a été déporté en Sibérie pour son activité nationaliste et qui, après avoir purgé sa peine, est venu en Roumanie, a promu l’idée d’envoyer des jeunes moldaves à l’Université de Iaşi, pour qu’ils se construisent une culture roumaine solide ».

    Les grands changements politiques qui suivirent ne furent pourtant pas uniquement l’œuvre des intellectuels. Ils ont également été le résultat des efforts de certaines structures organisées et caractérisées par la discipline, comme, par exemple, l’armée.

    Ioan Scurtu : « En 1917, lorsque la révolution éclatait en Russie, une élite intellectuelle bessarabienne était déjà formée, à laquelle se joignaient les militaires. C’était la guerre. La Russie était entrée dans la première guerre mondiale en juillet 1914 et les jeunes de Bessarabie avaient été eux aussi enrôlés dans l’armée russe. En 1917, la révolution éclatait à Saint Pétersbourg où un gouvernement provisoire, dirigé par le prince Lvov, prit deux mesures très importantes pour l’armée. Primo : on accordait aux soldats le droit de ne plus saluer leurs supérieurs. Pour une armée, structure fondée avant tout sur la hiérarchie et la discipline, c’était quelque chose de vraiment exceptionnel. Des comités de soldats commencèrent à être créés, qui procédèrent à l’élection de commandants de leurs rangs, en dégradant les généraux et les colonels, ce qui a profondément déstabilisé les troupes. Secundo : les militaires de l’armée russe avaient le droit de s’organiser suivant des critères ethniques. C’était l’hiver et il n’y avait pas d’hostilités militaires en cours. Alors un mouvement naquit au sein de l’armée russe : les militaires de différentes nationalités quittaient les unités où ils étaient intégrés, pour constituer leurs propres unités. Les militaires moldaves en firent autant, devenant un facteur très dynamique, très actif, au sein du mouvement national, car le gouvernement provisoire social-démocrate avait affirmé reconnaître l’organisation autonome des territoires russes sur des critères nationaux. Des mouvements nationaux d’organisation territoriale selon des critères ethniques et autonomes sont nés un peu partout – en Finlande, dans les pays baltes, en Pologne et, bien sûr, en Bessarabie. »

    Le 27 mars, le Conseil du Pays – soit le parlement de la Bessarabie – décidait, par vote ouvert – l’union de la Bessarabie avec la Roumanie. Sur les 135 députés présents, 86 ont voté en faveur de l’Union, 3 ont voté contre et 36 se sont abstenus. 13 députés s’étaient absentés. Il a été affirmé que la Roumanie aurait influencé le vote.

    L’historien Scurtu commente cette hypothèse : « Ça c’est des légendes, car les documents montrent clairement l’état d’esprit qui régnait en Bessarabie. Le congrès militaire de juillet 1917 décida de la création d’un parlement appelé le Conseil du Pays. Le principal but des élections organisées à cet effet était l’autonomie de la Bessarabie et une future union avec la Roumanie. Ces élections se déroulèrent par professions : les élections des enseignants, des artisans, des prêtres, des étudiants, des militaires. L’autonomie et l’union figuraient dans leur programme. Quand le Conseil du pays s’est réunit le 21 novembre 1917, son objectif était déjà connu. Il était hors de question que quelqu’un achète un vote, surtout que la structure était assez complexe, il ne s’agissait pas de seulement quelques individus faciles à acheter. A noter aussi que les travaux du Conseil s’étaient déroulés dans une ambiance positive, de respect vis-à-vis des points de vue exprimés. On peut se poser des questions sur le nombre relativement élevé d’abstentions. Elles ne signifiaient pas une opposition à l’union, c’était le vote des minorités ethniques. Leurs représentants ont déclaré qu’ils avaient été envoyés au Conseil du pays pour voter l’autonomie et qu’une consultation sur l’union n’avait pas encore été organisée. »

    Le 27 mars 1918, l’union de la Bessarabie avec le Royaume de Roumanie allait être la première d’une série d’événements similaires, qui allait culminer le 1er décembre 1918 avec la réintégration de la Transylvanie, marquant la naissance de la Grande Roumanie. (Trad. : Dominique)

  • L’avenir des relations Bucarest –Chisinau

    L’avenir des relations Bucarest –Chisinau

    A l’occasion du centenaire de l’Union de la Bessarabie avec la Roumanie, une atmosphère festive s’est emparée du Législatif de Bucarest qui a organisé une réunion solennelle remplie de discours patriotiques, réunion achevée sur l’adoption d’une déclaration officielle. Le Parlement considère comme entièrement légitime la volonté des citoyens de la République de Moldova qui soutiennent l’unification avec la Roumanie en tant que continuation naturelle du processus de développement et d’affirmation de la nation roumaine.

    La Roumanie et ses citoyens sont et seront toujours prêts à répondre positivement à toute manifestation unioniste de la part des moldaves comme expression de leur volonté souveraine. Province à population majoritairement roumaine, occupée par l’Empire des Tsars pendant quelque 106 ans, la Bessarabie s’est réuni à la mère patrie, la Roumanie en 1918. L’Union soviétique a ré-annexé cette région suite à un ultimatum en 1940 pour créer sur une partie de son territoire, l’actuelle République de Moldova. Ecrasé et nié à l’époque de l’URSS, l’élément roumain a été perverti par l’invention d’une langue et d’une identité moldaves, différentes de celles roumaines. En 1992, les autorités de Moscou ont soutenu avec des troupes les séparatistes pro-russes de la région de Transnistrie. Puis à l’occasion de chaque scrutin électoral, une lutte acerbe se déroule entre les politiciens qui tablent sur l’intégration européenne et ceux qui souhaitent remettre la République de Moldova dans l’aire d’influence russe. La situation est compliquée et la réunification avec la Roumanie n’est qu’une question de temps, affirme aussi le directeur de l’Institut de Sciences politiques et de relations internationales de l’Académie roumaine, Dan Dungaciu :Son : « Si un jour, les citoyens de la République de Moldova souhaitaient unifier leur pays avec la Roumanie, cela se ferait seulement dans le respect des normes internationales et des accords d’Helsinki portant sur l’inviolabilité des frontières et la légitimité d’un geste issu de la volonté des deux parties. Bucarest a tendu la main à son voisin. Pour sa part, Chisinau adopte une approche différente, comme on a eu l’occasion de le remarquer lors de la réunion solennelle du Parlement roumain. Le message des dirigeants moldaves en visite en Roumanie a été sans équivoque : la République de Moldova s’intéresse en tout premier lieu à la réintégration de la Transniestrie, perdue en 1992. Après, toute discussion au sujet d’une union avec la Roumanie doit reposer sur un référendum. Il faudrait organiser une consultation populaire pour laisser aux citoyens moldaves l’occasion de prendre la décision ». Dans l’attente d’une éventuelle union, les responsables politiques de Bucarest se font une priorité du renforcement de la coopération roumano- moldave et du soutien que Bucarest accorde au parcours européen et euro- atlantique de son voisin, le plus pauvre Etat du vieux continent. La politique de la main tendue mise en place par Roumanie est d’autant plus importante que la société moldave est divisée et que la propagande russe demeure très agressive.

  • A la Une de la presse roumaine – 27.03.2018

    A la Une de la presse roumaine – 27.03.2018

    La Roumanie fête le centenaire de l’Union avec la Bessarabie et les quotidiens roumains passent en revue les différentes réactions tant à Bucarest qu’à Chisinau, tant parmi les responsables politiques que parmi les citoyens lambda. Entre temps, la Roumanie est entraînée dans l’affaire Skrypal.



  • 26.03.2018 (mise à jour)

    26.03.2018 (mise à jour)

    Expulsion – Un diplomate russe accrédité à Bucarest a été déclaré persona non grata et sera expulsé, a annoncé lundi, le ministère roumain des Affaires étrangères. La décision est une réponse à l’empoisonnement au Royaume Uni de l’ancien espion russe, Serghei Skripal et se veut un signe de solidarité avec Londres, surtout dans le contexte du Brexit, a fait savoir le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu. De nombreux alliés et partenaires du Royaume Uni ont annoncé adopter de mesures similaires. 14 pays membres de l’UE dont notamment la France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne ou encore la Lituanie ont décidé d’expulser des diplomates russes, a fait savoir le chef du Conseil européen, Donald Tusk. A son tour, l’administration américaine a annoncé expulser 60 espions russes dont 48 agents de renseignement connus du consulat de Russie à Seattle et 12 de plus à la mission russe de l’ONU. La cheffe du gouvernement britannique, Theresa May, a salué ces démarches, tout en affirmant qu’elles servent à faire comprendre à la Russie qu’elle ne peut pas défier la législation internationale. En réplique, le porte parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la réponse de Moscou reposera sur le principe de la réciprocité. Antérieurement, la Russie a nié toute implication dans l’affaire Skripal.

    Réunion – Le Parlement de Bucarest se réunit mardi en séance solennelle à l’occasion du centenaire de l’Union de la Bessarabie avec la Roumanie. Y participent entre autres, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, la première ministre, Viorica Dancila, la princesse Margareta, la dépositaire de la Couronne roumaine, le Patriarche de l’Eglise Orthodoxe Roumaine, Daniel. Une délégation du Parlement moldave et une autre du gouvernement pro-occidental de Chisinau s’y rendront sur place. Mardi encore, les cloches tinteront dans toutes les églises du Patriarcat roumain. Lundi, L’Académie roumaine a organisé une session spéciale marquant le centenaire de l’union et intitulé « la Roumanie et la République de Moldova – Hier, Aujourd’hui, Demain ». Province habitée par une population majoritaire roumaine et annexée par l’Empire des tsars, la Bessarabie a réintégré la Roumanie à la fin de la Première Guerre mondiale, le 27 mars 1918. L’URSS l’a annexée à nouveau, en juin 1940. Une partie de son territoire constitue l’actuelle République de Moldova.

    Justice – Le Sénat roumain a adopté lundi soir, en tant que forum décisionnel, les controversées Lois de la justice portant sur l’organisation judiciaire, le statut des magistrats et le fonctionnement et l’organisation du Conseil supérieur de la Magistrature. La coalition au pouvoir PSD- ALDE, soutenue par l’UDMR a soutenu, à nouveau, que les textes avaient été reformulés en accord avec les décisions de la Cour constitutionnelle. En revanche, l’opposition a critiqué les modifications apportées à ces lois et a fait savoir qu’il existait des raisons de les attaquer, à nouveau, à la Cour constitutionnelle. Une partie des modifications apportées initialement aux lois de la justice ont provoqué d’amples protestations de rue et des critiques de la part des magistrats.


    Visite – Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a rencontré lundi, à Belgrade, son homologue serbe, Nela Kuburovic. Leurs discussions ont porté aussi sur l’ex député roumain, Sebastian Ghita, qui s’est enfui en Serbie avant son audition par les procureurs anti-corruption et à la veille de la date d’expiration de son immunité parlementaire. Récemment, le ministre Tudorel Toader affirmait que la partie roumaine avait transmis à Belgrade toutes les informations réclamées dans le dossier d’extradition de l’homme d’affaires roumain. Rappelons que Sebastian Ghita s’est enfui de Roumanie en décembre 2016 avant d’être arrêté en Serbie en avril 2017. Les autorités roumaines essaient d’obtenir son extradition.


    Procès – La Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest a décidé lundi de rejuger le dossier de corruption dans lequel sont accusés l’ancien chef du Conseil départemental de Prahova, le social- démocrate, Mircea Cosma et son fils, Vlad, ancien député. Condamnés dans un premier temps à 8 et respectivement 5 ans de prison, les deux sont accusés de pot de vin, abus de fonction et trafic d’influence. Rappelons que durant son procès, Vlad Cosma, a accusé les enquêteurs de s’être servis de lui pour fabriquer des preuves contre d’autres membres du PSD, dont l’ancien premier ministre Victor Ponta ou encore l’ancien député Sebastian Ghiţă, qui s’est enfui en Serbie voisine ce qui a provoqué un immense scandale politique en Roumanie.Grippe – En Roumanie, le bilan des décès provoqués par la grippe s’est alourdi à 112, a annoncé lundi le Centre de surveillance et de contrôle des maladies contagieuses. La plupart des victimes souffraient des maladies chroniques et n’étaient pas vaccinées. La ministre de la Santé, Mme Sorina Pintea, a affirmé qu’il n’y a pas d’épidémie de grippe en Roumanie en ce moment.


    Foot – La sélection roumaine de football, 36ème dans le classement mondial de la FIFA rencontre mardi, à Craiova, en Roumanie, la sélection de la Suède, pour un match amical comptant pour les préparatifs de la Roumanie à sa qualification à l’EURO 2020. Samedi, les Tricolores ont vaincu par 2 à 1 la sélection israélienne, 94ème, lors d’un amical disputé à Natenya. Rappelons aussi que la Roumanie a raté la qualification au Championnat du monde 2018, accueilli par la Russie.

    Météo – Le temps reste plutôt morose en Roumanie où les températures sont toujours inférieures aux moyennes pluriannuelles. Ciel plutôt couvert avec des précipitations sur le sud et le sud-est du pays. Quelques chutes de neige sont signalées en montagne. Les minima vont de -5 à 5 degrés et les maxima de 5 à 12 degrés. Par ailleurs, plusieurs secteurs du Danube font l’objet d’une alerte orange aux inondations, valable jusqu’à la fin du mois. Tous les autres secteurs roumains du fleuve sont placés en vigilance jaune. Les rivières d’une dizaine de départements du sud et du sud-est du pays ont également été placées en alerte jaune aux inondations, qui devrait expirer mercredi dans la soirée.

  • La culture en l’année du Centenaire

    La culture en l’année du Centenaire

    2018 est en même temps celle du Centenaire, l’année où les Roumains marquent les 100 ans depuis ce qu’on appelle « la Grande union », c’est-à-dire l’union de la Transylvanie, de la Bessarabie, de la Bucovine et du Cadrilater à ce qu’était alors le royaume de Roumanie. Le 15 janvier est donc marqué cette année, que ce soit en Roumanie même ou à l’extérieur de nos frontières, par nombre de manifestations mettant en relation la culture roumaine et l’année du Centenaire.

    Invité par Radio Roumanie, Alin Ciupală, professeur à l’Université de Bucarest, explique d’où vient ce besoin de marquer la culture nationale à travers un anniversaire qui lui soit spécialement dédié : « Nous avons besoin d’un jour qui nous rappelle notre culture, notre identité, notre appartenance à la nation roumaine. Mais, ce qui est encore plus important, c’est ce que l’on fait pour la culture nationale aujourd’hui. Parce qu’en effet, que l’on se soit ou non rendu compte, que l’on ait eu ou non quelque mérite en cela, il est certain que nous sommes passés dans une nouvelle étape de notre histoire, une étape que l’on pourrait appeler post-nationale, grâce notamment à l’intégration de la Roumanie dans l’Union européenne. Cela n’équivaut cependant pas à oublier qui on est. L’Union européenne n’a probablement pas besoin, pour utiliser un syntagme consacré, de citoyens sans identité. Elle a besoin de nous en tant que Roumains. Maintenant c’est à chacun de nous de sentir et d’agir en tant que tel. C’est à nous d’agir afin de préserver cette identité nationale, alors que l’on vit à une époque de plus en plus caractérisée par la mondialisation, où les gens bougent, traversent les frontières, où les valeurs et les modèles nous viennent de partout, où la libre circulation a été consacrée, et on ne parle pas que de la libre circulation des biens. La manière dont on saura préserver notre identité nous appartient. »

    Parce que la culture roumaine d’aujourd’hui est un système fragile. Un système qui arrive à s’adapter, et cela en dépit ou malgré les politiques publiques plus ou moins inspirées. Parce que nous avons une culture d’une grande richesse, nous confie encore le Pr Ciupala. Une culture qui s’affirme à l’étranger. La mondialisation est, certes, un processus dynamique, en pleine expansion. Cela ne servirait à rien de l’ignorer. Mais chaque pays a sa culture, son histoire, une civilisation qui le caractérise et à laquelle il ne devrait pas renoncer.

    Les traditions doivent être préservées et continuées car, si ces dernières disparaissaient, notre identité en pâtirait, nous déclarait, dans le même registre, Eugen Simion, membre de l’Académie roumaine. Selon lui, les femmes et les hommes politiques devraient s’y investir davantage : « Je ne me souviens d’aucun parti qui soit venu dire: Les amis, la culture est un élément essentiel de notre identité nationale. Il nous faut une politique, un projet national, pour la culture. Notre culture nationale relève de notre responsabilité, des responsables et des hommes politiques en premier lieu. Je ne puis malheureusement que constater que ces derniers l’ignorent superbement. »

    Dans son discours tenu à l’occasion du Jour de la culture nationale, le chef de l’Etat, le président Klaus Iohannis, a tenté de rassurer son auditoire, en précisant que notre identité culturelle ne risquait pas de se retrouver marginalisée dans notre parcours d’intégration européenne. Mais, dans le même discours, il tirait également la sonnette d’alarme :« Un tiers de Roumains ne lisent même pas un seul livre par an. Les salles de cinéma ont déserté » notre pays et la langue roumaine se retrouvent souvent malmenées dans le discours public. A l’anniversaire de son Centenaire, la Roumanie devrait se retrouver unie autour de sa culture.

    Les grands projets culturels de 2018 et de 2019, censés marquer l’année du Centenaire, de même que la présidence tournante de l’UE qui sera détenue par la Roumanie pendant la première moitié de l’année 2019 constituent autant d’excellentes occasions pour nous engager dans cette voie. Ce n’est sans doute pas facile, mais la réussite de cette entreprise prouverait notre capacité à apporter de la valeur ajoutée au projet européen. » Aussi, la prestigieuse institution de l’Académie roumaine a marqué à son tour la Journée de la culture nationale par un symposium intitulé « La culture roumaine à son anniversaire: le Centenaire de la grande Union », alors que les filiales de l’Institut culturel roumain présentes à l’étranger ont programmé de nombreux événements culturels, depuis les récitals de poésie, passant par des concerts, des expositions, des spectacles de théâtre, des événements littéraires, et jusqu’aux projections de films ou à l’organisation de conférences. C’est tant le Centenaire de la Grande Union que la Journée de la culture nationale qui marquent de leurs empreintes la série d’amples événements qui ont lieu.

    Pour rappel, l’année du Centenaire marque l’union de toutes les provinces historiques roumaines et habitées par les Roumains dans un même Etat. Il s’est agi d’un processus qui a débuté en 1859, par l’union entre la Valachie et la Moldavie, suivie par la Déclaration et la guerre d’indépendance de 1877-1878, suite notamment à la renaissance du sentiment patriotique au XIXe siècle. Enfin, l’union de la Bessarabie, de la Bucovine et de la Transylvanie avec le royaume de Roumanie vient couronner ce processus, à la fin de la Première Guerre mondiale, menée par la Roumanie aux côtés de l’Entente, à travers une alliance scellée en vue d’atteindre ses objectifs nationaux. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 01.12.2017

    01.12.2017

    Fête nationale – Près de 3.500 militaires et spécialistes roumains des ministères de la Défense et de l’Intérieur, du Service roumain de renseignement, ainsi que plus de 350 moyens techniques, dont une cinquantaine d’aéronefs participent, ce vendredi 1er Décembre, au défilé militaire organisé à Bucarest à l’occasion de la Fête nationale de la Roumanie. 300 soldats de pays alliés ou partenaires – Bulgarie, Royaume-Uni, Canada, Etats – Unis, France, Allemagne, Grèce, Italie, République de Moldova, Pologne, Portugal, Slovaquie, Turquie et Ukraine – se sont joints aux militaires roumains pour le défilé. Toujours à Bucarest ont été prévues une cérémonie militaire et une autre religieuse. Des gerbes de fleurs ont été déposées dans la matinée sur la tombe du Soldat inconnu. La Fête nationale est célébrée partout dans le pays. Le drapeau national est arboré aux sièges des institutions militaires, tandis que le Grand pavois est hissé sur les navires maritimes et fluviaux. La Fête nationale est marquée aussi sur les théâtres d’opérations extérieurs, là où sont déployés des militaires roumains. A Kandahar, en Afghanistan, l’évènement est marqué par des cérémonies militaires et religieuses. Les Roumains de la diaspora célèbrent eux aussi la Fête nationale. Les antennes de l’Institut culturel roumain, en coopération avec les missions diplomatiques de Roumanie organisent, ce vendredi, différents événements culturels. Devenu fête officielle après la Révolution anticommuniste de 1989, le 1er Décembre marque la finalisation, en 1918, du processus de création de l’Etat national unitaire roumain, par l’entrée sous l’autorité de Bucarest de toutes les provinces à population roumaine majoritaire faisant partie jusque-là des empires multinationaux.

    Centenaire – La veille du Centenaire (de la Grande Union des principautés roumaines), est une bonne occasion pour les Roumains de réfléchir à la manière dont ils souhaitent que leur pays se présente. C’est ce qu’a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis, dans un message vidéo à l’occasion de la Fête Nationale de la Roumanie. «Unis, impliqués et déterminés, c’est la seule manière dont les Roumains réussiront à bâtir un pays fort et respecté en Europe et dans le monde », a également souligné le chef de l’Etat. A son tour, le premier ministre roumain Mihai Tudose a affirmé dans un message que le Centenaire de la Grande Union marquait l’engagement des Roumains de redéfinir leurs valeurs nationales. « Ce ne sera pas uniquement un moment de célébrer l’histoire, mais aussi et surtout un point de repère pour remettre l’identité nationale à sa place », a précisé le chef du gouvernement. « La Roumanie doit avoir un idéal, l’idéal d’un pays souverain et prospère, respecté dans le monde », a transmis dans son message, Liviu Dragnea, président de la Chambre des Députés. « Nous vivons à une époque où les droits et les libertés des citoyens sont en danger, une époque où il semble que les Roumains ne peuvent pas décider eux-mêmes de leur propre avenir », a déclaré à son tour, le président du Sénat de Bucarest, Călin Popescu Tăriceanu, qui s’est dit également persuadé que les Roumains surmonteraient toutes ces difficultés, comme ils l’ont fait ces 25 dernières années. Enfin, à l’occasion de la Fête nationale, la Famille Royale de Roumanie a souhaité « Joyeux anniversaire » à tous les Roumains se trouvant au pays, en République de Moldova voisine et partout dans le monde, rendant hommage à la nation roumaine qui, « a fait le sacrifice de son propre sang pour l’union du pays ».

    Visas – La Commission européenne a salué la décision du Canada d’éliminer à compter de ce 1er décembre les visas de voyage pour les ressortissants Roumains et Bulgares. Selon la Commission, cette décision est le résultat d’intenses efforts diplomatiques et de négociations constantes au niveau politique et technique entre l’UE, le Canada, la Roumanie et la Bulgarie. A commencer par ce vendredi, les habitants des deux pays peuvent voyager sans visa au Canada pour des séjours touristiques de 6 mois tout au plus, sur la base d’un passeport valable. Pour sa part, le ministère des AE de Bucarest rappelle que les Roumains qui souhaitent se déplacer en avion au Canada doivent obtenir une autorisation électronique de voyage (Electronic Travel Authorization – eTA), disponible sur Internet. Ceux souhaitent entrer au Canada par voie terrestre ou maritime ne doivent présenter qu’un passeport valable, sans l’autorisation mentionnée.

    UE – Le Parlement Européen a adopté jeudi à Bruxelles le budget de l’UE pour 2018, dont le rapporteur est le député européen roumain Siegfrid Muresan. La valeur totale budget communautaire est de 160 milliards d’euros. Selon M Muresan, pour la première fois, l’UE a alloué des fonds (49, milliards d’euros) à la lutte contre la désinformation et les fausses nouvelles. De même, l’UE lancera en 2018 un projet pilote financé de 12 millions d’euros et censé garantir au moins 30.000 tickets gratuits de train pour les jeunes des Etats membres qui atteindront l’âge de la majorité (18 ans) l’année prochaine et qui souhaitent visiter les autres pays communautaires. Le budget de l’Union prévoit également une majoration des fonds alloués aux investissements, à la création d’emplois pour les jeunes, à la recherche, à l’innovation, à la sécurité. Les Etats du voisinage oriental de l’Union se verront octroyer davantage d’argent, y compris la République de Moldova. La valeur totale des fonds structurels et de cohésion se chiffre à 46 milliards d’euros, soit 54% de plus par rapport aux 30 milliards d’euros alloués en 2017.

    Handball – L’Allemagne accueille à compter de ce 1er décembre le Championnat du Monde de handball féminin. La Roumanie fait partie du groupe A, aux côtés de la France, de l’Espagne, de la Slovénie, d’Angola et du Paraguay. Le 2 décembre, dans leur premier match de la compétition mondiale, les Roumains affronteront le Paraguay. Rappelons-le, en 2015, lors du précédent Championnat du monde, la Roumanie a remporté la médaille de bronze. L’équipe roumaine est la seule à avoir participé à toutes les 22 éditions de cette compétition.

    Météo – Temps morose en ce début de décembre en Roumanie. Les températures sont toutefois plus élevées que la normale saisonnière notamment dans le sud et le sud-est du pays. Il pleut sur le sud, l’est et centre et il neige sur le nord-est et sur les montagnes. Les températures maximales de ce vendredi iront de 3 à 13 degrés. Ciel couvert et 9 degrés à midi à Bucarest.

  • 27.11.2017

    27.11.2017

    Sommet – Le vice-premier ministre Paul Stanescu dirige la délégation gouvernementale roumaine au 6e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays d’Europe Centrale et de l’Est et de Chine, qui se déroule aujourd’hui à Budapest. A l’agenda de cette réunion à 16 plus 1 figurent les détails économiques, financiers et commerciaux entre ce pays, représenté par son premier ministre Li Keqiang, et les pays d’Europe Centrale et de l’Est. Le ministre hongrois des Affaires européennes, Péter Szijjártó, cité par le correspondant de la Radio publique roumaine à Budapest, a annoncé la participation d’un millier d’hommes d’affaires, de 330 entreprises chinoises, de 340 sociétés d’Europe Centrale et de l’Est, auxquelles s’ajoutent 300 autres entreprises hongroises. La Roumanie a accueilli en 2013 une réunion des chefs des gouvernements du format 16 + 1 et a lancé un nouveau mécanisme de coopération dans le domaine énergétique entre les pays participants.

    Justice – La commission spéciale du parlement roumain en charge de la modification des lois de la Justice poursuit aujourd’hui son activité avec à l’agenda un article législatif visant la responsabilité des magistrats. Depuis une semaine, la commission travaille quotidiennement pour que les nouvelles propositions législatives soient votées par le plénum du parlement avant Noël. L’opposition de droite conteste tant le programme accéléré de travail que nombre d’amendements déjà adoptés. Parmi ceux-ci figure le fait que le président roumain ne pourra plus refuser la nomination des chefs de la Haute Cour de cassation et de Justice, la réintroduction de l’évaluation psychologique des magistrats et le fait que les juges et procureurs ne pourront plus faire de déclarations diffamatoires à l’adresse d’autres institutions. En revanche, les chefs des parquets anticorruption, anti-mafia et général seront nommés et révoqués de la même façon que maintenant et le chef de l’Etat fera toujours partie de ce mécanisme. Mécontentes du changement des lois de la Justice, des dizaines de milliers de personnes ont protesté dans la rue, dimanche soir, à Bucarest et dans d’autres villes roumaines et étrangères.

    Négociations – Coup d’envoi aujourd’hui, à Vienne, d’un nouveau round de négociations sous l’égide de l’OSCE, entre les autorités de Chisinau et les séparatistes pro-russes de Transnistrie. Selon les correspondants de la Radio publique roumaine à Chisinau, les négociations réunissent des représentants des deux parties, mais aussi des médiateurs et des observateurs de Russie, d’Ukraine, des Etats-Unis et de l’UE. A l’agenda de la réunion figurent, entre autres, le bon fonctionnement des écoles à enseignement en langue roumaine et l’immatriculation des véhicules de la région séparatiste ainsi que le rétablissement d’un lien téléphonique entre les deux rives du Dniestr.

    Centenaire – La Radio publique roumaine a donné le coup d’envoi dimanche dans la soirée de la série d’événements consacrés au centenaire de la Grande Union de 1918, par un concert de musique classique de l’Orchestre roumain de jeunesse, donné sur la scène du Théâtre national de Bucarest. Organisé par le gouvernement, par le biais du ministère de la Culture, l’événement a eu à l’affiche la soprano Adela Zaharia, celle qui a remporté cette année le concours organisé par Placido Domingo, le ténor Stefan Pop, celui qui a gagné la même compétition en 2010 et le violoniste Stefan Tarara, qui a remporté le premier prix du concours « George Enescu ». Le ministre de la Culture, Lucian Romascanu, a souligné que la fête du centenaire devrait constituer un appel à la solidarité et à une meilleure relation entre les Roumains. Pour sa part, le président du Sénat, Calin Popescu – Tariceanu, a affirmé que l’Union a été un acte démocratique par excellence. Le 1er décembre 1918 marque la fin du processus de constitution de l’Etat national unitaire roumain, par l’entrée sous l’autorité de Bucarest de toutes les régions peuplées par une majorité roumaine qui faisaient partie des empires multinationaux voisins. Après la révolution anticommuniste roumaine de 1989, le 1er décembre est devenue la fête nationale de Roumanie.

    Défense – Réunion, ce mardi à Bucarest, du Conseil suprême de défense du pays, dont font partie le président, le premier ministre et les chefs des principales institutions en charge de la sécurité nationale. Conformément à l’administration présidentielle, la réunion sera consacrée au déploiement des forces armées dans des opérations extérieures en 2018 et à la mise en œuvre des décisions du sommet de l’OTAN de Varsovie. Les mesures adoptées par la Roumanie pour appliquer les sanctions instituées au plan international seront également évoquées, tout comme le programme d’activités du Conseil pour l’année 2018. D’autres sujets relatifs à la sécurité nationale seront également évoqués durant cette réunion.

    Emplois – Les sociétés roumaines devraient d’abord embaucher des ouvriers roumains, y compris ceux se trouvant à l’extérieur des frontières nationales, par le biais des fonds européens et des programmes gouvernementaux, a affirmé la ministre du Travail, Lia Olguta Vasilescu. Présente à un débat sur le thème de la crise de la main d’œuvre de Roumanie, qui a eu lieu aujourd’hui à Bucarest, la responsable roumaine a évoqué une directive communautaire visant à protéger la main d’œuvre à l’intérieur de l’UE, directive que la Roumanie ne veut et ne peut pas abandonner. Mme Vasilescu a ajouté qu’il existe un important déficit de main d’œuvre Roumanie et que depuis un certain temps, de plus en plus d’entreprises demandent que les frontières soient ouvertes aux travailleurs étrangers. Selon la ministre du Travail, l’exécutif est ouvert à toute idée visant à stimuler le retour des Roumains dans leur propre pays. Trois millions de Roumains se trouveraient toujours à l’étranger dans les conditions où les salaires ont commencé à augmenter en Roumanie.

    Météo – Temps morose en Roumanie avec des températures à la baisse, notamment sur la moitié nord-ouest du territoire. Il pleut sur le sud et le sud-est et des températures mixtes sont signalées sur le nord, le centre et l’est. Il neige en haute montagne. Les maximales de la journée vont de 2 à 12 degrés. Les météorologues ont émis une alerte orange en raison des chutes de neige et du vent fort en montagne dans sept départements du sud, du centre et de l’est, à partir de lundi en soirée et jusqu’à mardi soir. Les comtés du centre et de l’est feront l’objet d’une alerte jaune en raison des chutes de neige et du vent fort, alors que les régions du sud et du sud-est ont été placés en alerte jaune à la pluie abondante et au vent fort.

  • Le centenaire de la Grande Guerre

    Le centenaire de la Grande Guerre

    En ce mois d’août 2017, les Roumains marquent les cent ans écoulés depuis la bataille de Mărăşeşti, pendant la Grande Guerre, lorsque l’armée roumaine a réussi à stopper, au terme d’âpres combats, l’avancée des troupes allemandes et austro-hongroises. Pour rendre hommage aux héros tombés au champ d’honneur, les autorités de Bucarest ont organisé dimanche des cérémonies impressionnantes au Mausolée de Mărăşeşti, dans l’est du pays.



    Plusieurs milliers de personnes, hauts dignitaires, représentants des autorités publiques, du Corps diplomatique, des partis politiques et des cultes ont rendu hommage aux plus de 25.000 soldats roumains morts, blessés ou portés disparus à l’été 1917.



    Le président Klaus Iohannis a déclaré que l’année 1917 a représenté pour la Roumanie la période la plus difficile de son histoire moderne, car le pays était menacé tant par les armées étrangères que par le danger du bolchevisme. L’avenir de la Roumanie a été sauvé grâce à l’héroïsme de l’armée et à la cohésion de la société autour d’un projet censé aboutir à un pays uni, plus démocratique et plus inclusif, a souligné le chef de l’Etat.



    Il a également évoqué le mérite du roi Ferdinand et de la reine Marie, du gouvernement et des hommes politiques de l’époque qui ont animé la nation. Les décisions prises en ces temps-là sont autant de modèles à suivre en matière de responsabilité et d’accomplissement du devoir jusqu’au sacrifice, a ajouté le président Klaus Iohannis.



    Il a également rappelé avec reconnaissance l’appui de la mission militaire française dirigée par le général Berthelot, qui a contribué de manière significative aux victoires de l’été 1917. Dans ce contexte, Klaus Iohannis a également rendu hommage aux soldats russes tombés dans la bataille de Mărăşeşti, aux côtés des soldats roumains. Le fait que la Roumanie soit actuellement un Etat puissant, sur lequel les alliés et les partenaires peuvent compter, et un pilier de la sécurité régionale – nous le devons, dans une large mesure, à la contribution de l’armée roumaine aussi, a précisé le président Klaus Iohannis.



    Et lui d’ajouter qu’aujourd’hui, lorsque les valeurs de l’UE sont minées par le populisme et la démagogie, remémorer la Grande Guerre est une occasion de mettre en exergue sa signification dans le contexte du tournant que vit à présent l’Europe et le monde. Klaus Iohannis : « Entre les aspirations de la nation roumaine et la vision des pères fondateurs de l’Europe unie il y a une parfaite concordance. Elle repose sur le respect de la liberté et sur l’aspiration vers une société où la loi soit égale pour tous. »



    Le président du Sénat, Călin Popescu-Tăriceanu, a lui évoqué les sacrifices et l’héroïsme de l’armée roumaine : « Mărăşeşti restera dans la conscience nationale comme le symbole de la détermination du peuple roumain, comme il sera aussi inscrit à jamais dans notre patrimoine de gloire militaire. »



    A Săvârşin (ouest du pays), les membres de l’ex-famille royale de Roumanie ont organisé une cérémonie religieuse à la mémoire des héros de Mărăşeşti. La princesse Margarita de Roumanie, dépositaire de la couronne, a déclaré que les jeunes doivent connaître leur histoire et en saisir l’importance pour la vie qu’ils mènent actuellement. (trad. : Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 17.07.2017

    A la Une de la presse roumaine 17.07.2017

    Ca n’a duré même pas un weekend. Le conseiller gouvernemental qui proposait la taxation des revenus de l’Eglise orthodoxe roumaine a été destitué, écrit la presse roumaine du jour. Celle-ci s’attarde également sur les retards presqu’insurmontables dans la préparation du Centenaire de la création de l’Etat roumain moderne, qui pourrait être organisé par « les barons locaux », ou encore sur une proposition de dialogue sur l’autonomie des départements à population hongroise majoritaire faite au président roumain, Klaus Iohannis.




  • A la Une de la presse roumaine 11.07.2017

    A la Une de la presse roumaine 11.07.2017

    Taux de réussite au Bac, modification de la loi de l’éducation nationale, baisse prévisible de la population jeune de la Roumanie, mais aussi la mise en page des manifestations du Centenaire la Roumanie moderne — ce sont des sujets à retrouver dans les quotidiens bucarestois de ce mardi.





  • Lipatti – Restitutions

    Lipatti – Restitutions

    Le monde musical se prépare au Centenaire Dinu Lipatti, qui sera marqué en 2017. C’est dans ce contexte que l’Association Opus propose, à Bucarest, dans la semaine du 6 au 14 octobre 2016, un projet intitulé « Lipatti – Restitutions ». Financé par le ministère roumain de la Culture et soutenu par de nombreux partenaires, notamment culturels, ce projet s’est donné pour objectif de mettre en lumière des aspects moins connus ou effectivement ignorés de la vie et de l’activité de Lipatti, le pianiste et le compositeur. Le projet « Lipatti – Restitutions » inclut aussi le lancement d’un nouveau site, dinulipatti.org, qui se veut une monographie en ligne, à utiliser par tous ceux qui souhaitent apprendre davantage d’informations sur Dinu Lipatti. A l’agenda de la semaine, aussi, trois conférences consacrées à Lipatti, soutenues par Mark Ainley, chercheur canadien passionné des enregistrements réalisés par le génial pianiste roumain. Mark Ainley a été l’invité de RRI.




  • 28.08.2016 (mise à jour)

    28.08.2016 (mise à jour)

    Centenaire — Une cérémonie à l’occasion du centenaire de l’entrée de la Roumanie dans la Grande Guerre a été organisée dimanche à la Tombe du Soldat inconnu, à Bucarest. Le président, Klaus Iohannis, a rendu hommage, à cette occasion, à tous les héros ayant fait le sacrifice suprême pour la création de l’Etat roumain moderne et a appelé ses concitoyens à contribuer à la construction d’une Roumanie puissante et digne. Plus que jamais, il est temps maintenant que la Roumanie contribue au renforcement de la construction européenne en proposant un projet de pays moderne et substantiel, a précisé le chef de l’Etat roumain, qui a également saluant la mémoire des quelque 800 mille victimes militaires et civiles de la guerre, sur ces terres.



    Pour la Roumanie, la première guerre mondiale a été un tournant historique ayant mené à la Grande Union des provinces roumaines, le 1er décembre 1918. Il y a 100 ans, le 27 août 1916, la Roumanie déclarait la guerre à l’Autriche-Hongrie. L’armée allait franchir les Carpates pour pénétrer en Transylvanie, province historique roumaine intégrée, à l’époque, dans le Royaume de Hongrie. Lundi, toujours dans la capitale, sont prévus un débat sur le rôle de la Roumanie dans la première conflagration mondiale, un exercice et un concert de musique militaires.



    Séisme — Le gouvernement roumain se réunit lundi pour convenir du soutien à apporter aux Roumains blessés ou touchés par le séisme survenu la semaine dernière au centre de l’Italie. Les ministères de l’Emploi et des Affaires étrangères proposeront un paquet de mesures en ce sens. Pour sa part, la ministre chargée de la relation avec les Roumains de la diaspora, Maria Ligor, se trouve en Italie pour évaluer la situation directement sur le terrain. 11 Roumains figurent sur la liste des 291 victimes recensées jusqu’à présent. Les dépouilles de 5 ressortissants roumains décédés dans le sinistre seront rapatriées lundi. Une cellule de soutien psychologique a été créée pour venir en aide aux familles des victimes.



    Moldova — Après sa visite, jeudi dernier, à Chisinau, le premier ministre roumain, Dacian Ciolos, se dit persuadé que toutes les forces politiques, y compris pro-russes, appuient la poursuite du parcours européen et démocratique de la République de Moldova. Dans un entretien à Radio Roumanie, Dacian Ciolos a dit que Bucarest entend aider les autorités moldaves à négocier un nouvel accord de prêt avec le FMI et à explorer les opportunités existantes pour décrocher des fonds communautaires. La Roumanie vient d’accorder à la Moldova ex-soviétique un prêt à taux d’intérêt préférentiel, dont la première tranche d’une soixantaine de millions d’euros a été versée mercredi dernier.



    Météo — Le temps se réchauffe de manière déterminée en Roumanie, avec un ciel dégagé sur presque l’ensemble du territoire. Le sud-est fait exception où des épisodes orageux sont attendus, avec des pluies abondantes, avec des quantités d’eau allant jusqu’à 20 litres au mètre carré, et qui amèneront aussi de la grêle. Les maximales doivent s’encadrer entre 27 et 34 degrés.

  • 28.08.2016

    28.08.2016

    Séisme — La ministre chargée de la relation avec les Roumains de la diaspora, Maria Ligor, se trouve en Italie pour rencontrer les membres des communautés roumaines touchées par le séisme survenu la semaine dernière au centre de la péninsule. 11 Roumains figurent sur la liste des 291 victimes recensées jusqu’à présent. L’ambassade roumaine à Rome est également en contact permanent avec les hôpitaux de Rieti et d’Aguila, où se trouvent six autres ressortissants roumains blessés dans le sinistre. 14 Roumains sont toujours portés disparus tandis que d’autres ont annoncé la perte de leurs papiers d’identité et une aide consulaire leur est proposé en ce sens. Lundi, le gouvernement de Bucarest discutera de l’aide financière qu’il pourrait accorder aux sinistrés.



    Coopération — Bucarest a démarré les préparatifs pour accueillir la brigade multinationale de l’OTAN, qui sera déployée sur le territoire roumain, a annoncé le premier ministre roumain, Dacian Ciolos, à l’issue d’une entrevue avec son homologue polonaise Beata Szydło, à Gura Humorului, dans le nord-est de la Roumanie. Selon lui, les autorités de Varsovie se disent déterminées à contribuer avec des hommes à cette brigade. De plus, les ministères des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays ont arrêté un calendrier prévoyant la finalisation de ces démarches avant la fin de l’année. Pour sa part, la première ministre polonaise a de nouveau insisté sur la nécessité de lancer un débat sur l’avenir de l’UE, estimant que la politique migratoire de Bruxelles devait être changée, dans le sens d’une hausse de l’aide humanitaire communautaire pour les pays tiers.



    Diplomatie — Les ambassadeurs et les consuls roumains à l’étranger se réunissent lundi, à Bucarest, pour leur rencontre annuelle. L’événement se tient toujours à l’approche du 1er septembre, qui est, traditionnellement, le Jour de la diplomatie roumaine. Les diplomates roumains doivent évoquer à l’occasion les dernières évolutions sécuritaires, la dynamique des processus intérieurs au sein de l’UE, ainsi que la préparation de la présidence roumaine des 27, au premier semestre de 2019. Ils doivent convenir également de l’amélioration de l’assistance consulaire aux Roumains de la diaspora, afin de mieux protéger leurs intérêts et leurs droits.



    Economie — Une visite à dominante économique mènera le chef du gouvernement roumain, Dacian Ciolos, dans les prochains jours, dans trois länder de poids — Bavière, Bade-Wurtemberg et Rhénanie du Nord Westphalie. Au menu, des rencontres avec des représentants de compagnies ayant déjà investi en Roumanie ou qui ont l’intention de le faire. Dacian Ciolos a mis en exergue la dynamique des relations roumano-allemandes qui se resserrent constamment, non seulement d’un point de vue politique, mais aussi économique. L’Allemagne est d’ailleurs le premier partenaire commercial de la Roumanie et le troisième investisseur étranger dans le pays. Le président Klaus Iohannis doit d’ailleurs s’entretenir prochainement avec la chancelière allemande, Angela Merkel, a encore indiqué le premier ministre roumain.



    Centenaire — Nouvelles cérémonies, dimanche, marquant le centenaire de l’entrée de la Roumanie dans la Grande Guerre, tournant historique ayant mené à la Grande Union des provinces roumaines, le 1er décembre 1918. Il y a 100 ans, le 27 août 1916, la Roumanie déclarait la guerre à l’Autriche-Hongrie. L’armée allait franchir les Carpates pour pénétrer en Transylvanie, province historique roumaine intégrée, à l’époque, dans le Royaume de Hongrie. Plus de 330.000 soldats roumains sont tombés au champ d’honneur lors de la première conflagration mondiale. Une cérémonie commémorative s’est ainsi déroulée dimanche à la Tombe du Soldat inconnu, à Bucarest, tandis que lundi, toujours dans la capitale, sont prévus un débat sur le rôle de la Roumanie dans la première conflagration mondiale, un exercice et un concert de musique militaires.



    Livre — Dernier jour du salon du livre de Pékin, où 15 pays de l’Europe Centrale et de l’Est, dont la Roumanie, sont les invités d’honneur. Un événement consacré à la Journée de la langue roumaine est en train de se dérouler à cette heure. Y sont également prévus un récital avec des poèmes de Mihai Eminescu ainsi que le lancement de deux volumes sur la grammaire roumaine et l’histoire de la culture roumaine moderne. Le stand de la Roumanie à la Foire internationale du livre de Pékin réunit une vingtaine de maisons d’édition roumaines proposant plus de 1.200 titres, dont des traductions d’auteurs roumains en chinois publiées avec le soutien du Centre national du livre. Organisé pour la première fois en 1986, le Salon du livre de Pékin est un des quatre événements spécialisés les plus importants au monde.



    Tennis — Le duo roumano-indien Monica Niculescu — Sania Mirza, tête de série n°2, a remporté l’épreuve de double du tournoi de tennis WTA de New Haven, aux Etats-Unis. Il s’agit de la première compétition dans laquelle les deux sportives jouent ensemble et duy troisième trophée pour Monica Niculescu, en 2016. Elles ont eu raison de la paire Katerina Bondarenko (Ukraine) – Chia-Jun Chung (Taiwan), 7-5, 6-4. New Haven consacre la septième victoire en finale de l’épreuve de double d’un tournoi WTA au palmarès de Monica Niculescu, après celles de Budapest (2009), Hobart (2012 et 2014), Shenzhen (2014 et 2016) et Washington (2016).



    Météo — Le temps se réchauffe légèrement en Roumanie est reste beau, avec un ciel dégagé et un vent plutôt faible. Dans le sud-est, toutefois, le ciel a des épisodes de morosité avec des pluies à verse et des phénomènes orageux, qui peuvent apporter de 15 à 20 litres au mètre carré. Les maximales de l’air vont de 26 à 32 degrés, avec 29 degrés à midi à Bucarest.

  • 04.08.2014

    04.08.2014

    Première Guerre Mondiale — Le président roumain, Traian Băsescu, participe ce lundi en Belgique à la cérémonie de commémoration du centenaire de l’invasion de ce pays par les troupes allemandes dans la Première Guerre Mondiale. Il sera présent à Liège, à la célébration qui se déroulera au Mémorial interallié de Cointe, en présence du roi Philippe. Dimanche, les présidents français et allemand, François Hollande et Joachim Gauck, se sont rencontrés sur le site de Hartmannswillerkopf, dans le nord-est de la France, pour rendre hommage aux soldats français et allemands de la Grande Guerre. Un musée commun français et allemand, qui ouvrira ses portes en 2017, sera consacré aux plus de 9 millions de morts et disparus dans la Première Guerre Mondiale.



    Ministres – Le président roumain Traian Băsescu attend que le premier ministre Victor Ponta fasse de nouvelles propositions pour les portefeuilles de ministre de la Culture et de ministre délégué au Budget. Pour sa part, le chef du cabinet de Bucarest a annoncé qu’il n’allait pas nommer d’autres personnes à ces fonctions, si le président ne rejetait pas officiellement les noms déjà avancés. Le chef de l’Etat considère comme inadéquates les candidatures de Rozália Biró, de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, à la tête du ministère de la Culture et de Claudiu Manta, du Parti Social Démocrate, au Budget. Rozália Biró, élue en 2012 sénatrice dans une circonscription où la majorité de la population est d’ethnie magyare, fait l’objet d’une enquête d’abus de fonctions. Claudiu Manda, quant à lui, est actuellement vice président de la Commission de Budget de la Chambre des Députés de Bucarest.



    Handball — La Roumanie a remporté le Championnat du monde de handball féminin juniors déroulé en Macédoine, après avoir vaincu l’Allemagne en finale, 32 à 21. C’est le premier titre mondial des juniors remporté par la Roumanie après la médaille de bronze obtenue en 2006 au Canada. Au palmarès de l’équipe roumaine de la même catégorie d’âge mentionnons le titre européen en 1999 et deux médailles d’argent remontant à 2003 et 2005.