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  • Bran, le château des légendes

    Bran, le château des légendes

    Une fortification sur une route commerciale importante

     

    Entouré de légendes et d’histoires, le Château de Bran est situé à une trentaine de km de la ville de Brașov, sur une ancienne route commerciale médiévale qui reliait à l’époque le sud de la Transylvanie à la principauté de Valachie. Le Château a été construit en plusieurs étapes, initialement érigé pour protéger la route d’accès et pour percevoir des taxes sur les marchandises. La première fortification, avec une seule tour de défense, a été érigée en 1377, et d’autres murs et tours y ont été ajoutés par la suite.

     

    Le château est offert à la famille royale roumaine

     

    À la moitié du 17e siècle, le prince de Transylvanie, Gheorghe Rackoczi II, vend le Château de Bran – qui constituait à l’époque une source importante de revenus grâce aux taxes sur les marchandises – aux habitants de Brașov. La communauté de Brașov l’a administré jusqu’à 1920, lorsqu’elle l’a offert à la Reine de Roumanie, Marie.

     

    Administré ensuite par la famille royale de Roumanie, le château de Bran a été modernisé avec l’aide de l’architecte Carl Lehman, qui l’a aménagé pour que l’on puisse y habiter. Le château est devenu la résidence favorite de la Reine Marie, qui l’a ensuite offert à sa fille, la princesse Ileana.

     

    Il a été nationalisé après l’instauration du régime communiste, pour être restitué aux descendants de la princesse Ileana 61 ans plus tard, en 2009.

     

    Aujourd’hui : une fusion entre l’histoire et la réalité

     

    De nos jours, l’intérieur a été restauré, des objets du patrimoine y ont été rajoutés, et le Château de Bran est devenu la vedette des circuits touristiques. Désormais, les visiteurs ont la possibilité de voir sur place, entre autres, l’appartement du roi de Roumanie, Ferdinand Ier, et celui de la Reine Marie, ainsi que le salon de musique où des artistes célèbres donnaient des concerts à l’entre-deux-guerres.

     

     

    Mihnea Moraru, guide du Château de Bran, explique pourquoi autant de touristes roumains et étrangers viennent voir ce lieu inédit :

    « Ce château possède tellement d’attractions, à tel point qu’il est tout à fait possible d’y passer une journée entière. Par exemple, après avoir terminé la visite, vous pouvez vous rendre à son restaurant ou explorer le parc qui l’entoure, idéal pour se promener et profiter de moments agréables. De plus, des événements variés y sont régulièrement organisés en chaque saison. On dit souvent que cet endroit est une fusion unique entre la réalité historique, les mythes et la légende de Dracula, ce qui contribue sans doute à son succès et à son attrait fascinant. »

     

    Bran, Dracula et Vlad l’Empaleur

     

    Le comte Dracula, personnage du roman du même nom de l’écrivain irlandais Bram Stoker, est souvent confondu avec le prince Vlad l’Empaleur, qui a dirigé la principauté de Valachie. Alors que Dracula est un vampire vivant dans les ruines d’un château des Carpates, Vlad l’Empaleur est un personnage historique qui, au milieu du 15e siècle, avait mené des campagnes militaires contre les Ottomans, tout en effectuant des incursions dans la région de Bran et de Brașov pour punir les marchands qui refusaient de se soumettre et de payer les impôts. C’est donc ainsi que l’image d’un souverain cruel persécutant ses sujets est née. Au Château de Bran, il existe une exposition dédiée au comte Dracula et au prince valaque Vlad l’Empaleur, ainsi qu’une section intitulée “Une histoire des peurs en Transylvanie”, inspirée par le fait que dans les villages autour de Bran, et ailleurs, les gens croient à l’existence d’esprits maléfiques appelés en roumain « strigoi », c’est-à-dire des fantômes. Selon les légendes locales, des individus tout à fait « normaux » durant la journée se transformaient la nuit en « strigoi » et venaient hanter les vivants.

     

    Autant de raisons pour lesquelles, le Château de Bran figure parmi les attractions touristiques les plus populaires de Roumanie. L’année dernière, il a accueilli plus de 720 000 visiteurs, tandis qu’en 2019, le nombre de touristes avait atteint presque un million.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincu de visiter un endroit incontournable de Roumanie, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stănică)

     

     

  • Le château des Corvin, une légende au cœur de la Transylvanie

    Le château des Corvin, une légende au cœur de la Transylvanie

    L’un des plus beaux châteaux du monde

     

    Le château de Corvin est le monument le mieux préservé de l’architecture gothique, civile et militaire de l’Europe centrale et du sud-est. Situé dans l’ouest de la Roumanie, cet imposant édifice est l’une des principales attractions touristiques de la région. Au fil des ans, le château de Corvin est entré dans de nombreux palmarès à travers le monde : l’un des plus beaux châteaux du monde, mais aussi l’un des plus terrifiants. Ainsi, l’édifice de Hunedoara présente différentes facettes qui ne demandent qu’à être découvertes par les visiteurs, explique Sorin Tincu, directeur du musée du château de Corvin.

     

     « L’histoire du château commence au XIVe siècle, en relation étroite avec celle du fer, un métal qui a défini l’existence de cette commune depuis sa création. En effet, le nom allemand de Hunedoara est Eisenmarkt, en français, Marché du fer. Ainsi, au XIVe siècle, sur le site actuel du château, il existait une petite fortification avec une seule tour de défense, de forme triangulaire, et directement liée à l’exploitation du fer dans la région, mais aussi à l’existence d’un noble qui finit par posséder le domaine de Hunedora. En 1409, le roi Sigismond de Luxembourg cède cette forteresse à un noble roumain nommé Voicu, en raison des nombreux services qu’il avait rendu au roi hongrois. »

     

    Des débuts historiques encore flous

     

    À l’heure actuelle, il n’existe aucune information prouvant attester que le château de Corvin a été bâtit par ce Voicu. A l’inverse, il y a fort à parier que son fils, Ioan de Hunedoara, ait débuté la construction de ce que nous appelons aujourd’hui le château de Corvin, poursuit Sorin Tincu.

     

    « Cette construction s’est déroulée en deux phases. Dans la première, Ioan de Hunedoara a étendu la fortification avec sept nouvelles tours de défense. La particularité de l’architecture militaire transylvanienne réside dans les tours circulaires. Ces tours, que l’on retrouve surtout dans l’Europe du XVe siècle, semblent être arrivées en Transylvanie avec la construction du château de Corvin et à l’époque à laquelle Ioan de Hunedoara a vécu. Après la mort de ce dernier, la construction a été poursuivie par son fils cadet, Mathias Corvin, qui a érigé l’une des premières manifestations de la Renaissance transylvaine. Il s’agit du corps appelé Logia Mattia. Le troisième et dernier grand bâtisseur du château a vécu au XVIIe siècle, il s’agissait du prince de Transylvanie, Gabriel Bethlen, qui construisit une série de bâtiments militaires et civils. »

     

    Une architecture unique et une structure bien conservée

     

    Selon Sorin Tincu, directeur du musée du château de Corvin, l’itinéraire de la visite conduit d’abord le touriste à la cour des hussards. Pour y accéder, il faut traverser le ruisseau Zlaști. Sorin Tincu :

     

     « La traversée de ce ruisseau se fait par un ancien pont-levis qui, dans le passé, avait un segment mobile. En cas de danger, il était relevé. L’itinéraire se poursuit jusqu’à la nouvelle tour d’entrée. C’est également là que se trouve le côté obscur du château, avec la prison et le bastion de torture situés à gauche et à droite du château. Des informations historiques mentionnent également l’existence d’un pilori dans ce secteur. De là, le visiteur est conduit au rez-de-chaussée de la Loggia Mattia, où il reçoit une description générale du château, puis entre dans la cuisine de la garnison, et de là sur une terrasse défendant le pont, avec une vue imprenable sur la cour des hussards et les environs du château. »

     

    Après avoir visité ces différentes salles, le visiteur descend l’escalier qui mène à la cour intérieure du château, d’où il atteint la salle des chevaliers, peut-être l’une des salles les plus emblématiques du château de Corvin, récemment restaurée. Vous ferez alors connaissance avec l’une des légendes du château, nous raconte Sorin Tincu :

     

    « Après la salle des chevaliers, le visiteur arrive à la fontaine monumentale, dont la légende est bien connue. Elle raconte l’histoire de la construction de ce puits par trois prisonniers turcs qui ont travaillé pendant 15 ans en creusant dans le calcaire pour atteindre la nappe phréatique. Cependant, à la fin de leur mission, ils n’ont pas été libérés comme ils le souhaitaient, mais ont été exécutés. L’un d’entre eux aurait alors écrit sur les murs du château, comme le raconte la légende, “L’eau que tu as, le cœur que tu n’as pas”. De la fontaine, le visiteur peut se rendre au lapidaire gothique, où l’on peut admirer un certain nombre d’éléments gothiques retirés des murs du château lors de sa restauration au 19e puis au 20e siècle. Ensuite se trouve la terrasse d’artillerie ou le bastion des munitions, une autre construction du 17e siècle, ainsi que la grotte des ours. Il s’agit d’une petite cour du château. Une légende sanglante raconte que des ours y étaient autrefois gardés et que les prisonniers amenés au château leur servaient de nourriture. »

     

    Un lieu historique mais aussi culturel

     

    Tout au long de l’année, et surtout pendant la saison estivale, les visites du château sont animées par des événements hauts en couleurs. En 2024, le calendrier des événements est riche, comme nous l’explique Sorin Tincu, directeur du musée du château de Corvin :

     

     « Je laisserai de côté les événements plus modestes comme les vernissages d’expositions itinérantes qui sont également très fréquents, pour me concentrer sur les événements de grande envergure comme ceux qui ont lieu en mai, juin et août. Il s’agit notamment du Salon européen des châteaux, pour lequel nous sommes déjà en train de nous préparer. La Nuit des Musées aura quant à elle lieu le 18 mai. Cet événement attire plus de 20 000 visiteurs à la Cour des Hussards. Un événement tout aussi important est la fête médiévale qui a lieu à la fin du mois d’août et qui rend hommage au personnage de Ioan de Hunedoara. Nous organisons également un certain nombre d’événements plus modestes, tels que la Journée de la robotique médiévale, au cours de laquelle des étudiants passionnés de robotique et d’histoire se rencontrent au château de Corvin dans le cadre d’une véritable compétition entre le Moyen-Äge et la modernité. Enfin, l’année se termine  par un concert de chants de Noël dans la chapelle du château. »

     

    Plus de 20 pièces du château de Corvin à Hunedoara ont été rénovées dans le cadre d’un projet européen d’un montant d’environ cinq millions d’euros. L’année dernière, le monument a été visité par plus de 400 000 touristes, roumains et étrangers. Passionnés d’histoire ou simples curieux, n’hésitez pas à faire une petite virée par le château si vous vous trouvez dans la région. Cela vaut le détour ! (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Escapade à Busteni

    Escapade à Busteni

    Nous nous rendons aujourd’hui dans la station de Bușteni, située dans
    la Vallée de la Prahova, à seulement deux heures de Bucarest. Le surnom bien mérité
    de cette station « La porte des monts Bucegi », vient du fait que les
    touristes ont accès à plus de 200 trajets montagneux signalisés en partant de
    cette station. Par ailleurs, une simple promenade suffit pour remarquer les
    maisons et les villas construites dans le style architectural rustique. Elles
    ont des vérandas avec des piliers soutenant des arcades dans le style brancovan
    et des escaliers d’accès en pierre. Mais le monument le plus grand et le plus précieux
    de la station de Busteni, unique en Roumanie, est la « Croix des Héros de
    la Nation ». Elle a été construite sur demande de la Reine Marie entre les
    années 1926-1928, en hommage aux soldats tombés dans la Première Guerre
    Mondiale. L’immense croix en acier, haute de 48 mètres et large de 14 mètres, a
    été érigé au sommet des monts Bucegi, à 2291 mètres d’altitude et elle est
    visible depuis les stations voisines.


    Cristian Achim travaille au Centre d’Information Touristique de la station de
    Busteni et il adore faire par la promotion des endroits qui lui sont chers. « Bușteni est
    une des stations touristiques les plus anciennes de la Vallée de la Prahova.
    Elle dispose d’une grande variété d’unités d’hébergement, de restauration et d’une
    offre touristique riche tant pour les sports d’hiver que pour l’été. Nous avons
    une piste de ski d’environ 1 km, avec une différence de niveau de 300 mètres,
    ou l’on peut faire du ski, du snowboard ou de la luge.



    La station de Bușteni reste animée même après les fêtes d’hiver, affirme
    Cristian Achim : « Comme
    d’habitude, « Les journées de la ville » avaient été programmées pour
    la période du 1 au 7 février. Pourtant, l’évènement a été récemment rapporté à
    cause des températures trop élevées pour cette période. Il y a, quand même,
    tout au long de l’hiver et jusqu’au mois d’avril, des concerts sur une scène
    aménagée aux pieds du domaine skiable de Kalinderu. La Maison de Culture de la
    ville de Bușteni met à la disposition des touristes un programme varié de
    spectacles de musique et de théâtre. Bien évidemment, on peut visiter aussi le
    fameux Château de la famille Cantancuzène ou encore la maison-musée de l’écrivain
    Cezar Petrescu. On peut aussi se rendre facilement dans les autres stations
    touristiques de la Vallée de la Prahova, à Sinaia ou à Azuga, car Bușteni se
    retrouve au milieu de cette région. »



    Vous allez surement être impressionnés par le Château des Cantancuzènes. Il
    a été construit en 1911 et il a une histoire très riche. Il peut être visité
    toute la semaine à partir de 10 h et il abrite également une gallérie d’art et
    une exposition de sculptures. En plus, les images du Château ont récemment fait
    le tour du monde, grâce au réalisateur Tim Burton qui l’avait choisi comme lieu
    de tournage pour sa nouvelle série « Wednesday » (« Mercredi »).
    Cristian Achim, représentant du Centre d’Informations Touristiques, nous en dit
    davantage : « Le Centre
    est situé à côté de la gare de Bușteni, tout près de la mairie.
    Il est ouvert au public de lundi au vendredi entre 8h et 16h et il met à votre
    disposition toutes les informations concernant l’offre d’hébergement, de
    restauration et d’itinéraires en montagne. Les touristes sont toujours impressionnés
    par le paysage spectaculaire et par les habitants accueillants !
    »


    Voilà, l’invitation a été lancée ! Nous vous disons à bientôt pour une
    nouvelle destination ! (Trad. Rada Stănică)

  • « Venez découvrir Hunedoara! Des millions d’années d’histoire et de légendes »

    .Le château des Corvins constitue un important monument d’art médiéval gothique du sud-est de l’Europe. A propos du lac Bucura on dit que c’est le lac glaciaire le plus important de Roumanie. Situé à l’altitude de plus de 2 000 mètres, il est caché entre les crêtes du massif de Retezat, dans le Parc national de Retezat, une contrée des lacs glaciaires. Ce ne sont que deux des objectifs touristiques à ne pas rater si jamais vous arrivez dans l’ouest du pays, dans le département de Hunedoara. Nous avons invité notre guide d’aujourd’hui Radu Barb, chef de la direction d’administration des monuments et de promotion touristique, d’où devrait commencer notre voyage : « Vous pouvez commencer la visite du comté depuis n’importe quelle région, mais puisque nous venons de commencer la saison hivernale, nous avons aussi des stations touristiques très importantes, telles Straja où l’on peut skier sur des pistes extraordinaires. Les services sont également exquis. Le touriste y retrouve tout ce qu’il pourrait souhaiter à Straja. Je recommande ensuite le site historique de Sarmisegetusa Regia, où l’on peut passer plusieurs bonnes heures en compagnie de guides touristiques sur des itinéraires très intéressants. C’est le point touristique le plus important de Roumanie, le berceau du peuple roumain. Il est situé à proximité de la citadelle de Costesti. On peut se rendre ensuite à Orastie et à Hunedoara pour visiter le fameux Château des Corvins. »

    Radu Barb nous recommande aussi de faire une halte au Musée de l’Or de Brad. Fondé en 1896, il a réuni à travers le temps la collection de pièces d’or natif – soit d’or brut – la plus grande d’Europe. La collection comporte plus de 1 300 morceaux d’or retrouvés dans les mines roumaines et du monde, dont les plus importantes sont les morceaux en or natif originaires des Monts Métallifères. Radu Barb : « C’est un musée unique en Europe. Il contient une exposition à part. Le musée est ouvert à tous les visiteurs et se trouve au beau milieu de la ville de Brad. Il compte parmi les musées de ce genre les plus importants d’Europe avec sa collection impressionnante d’objets en or, échantillons de minerais et autres outils que les mineurs utilisaient à travers le temps. Ses collections illustrent les richesses du département et de la Roumanie et peuvent être découvertes en deux heures de visite environ. Après le musée de l’or, vous pouvez vous rendre vers d’autres points d’intérêt de la région, tels Tebea. Ce qui plus est à Vata de Jos nous venons d’inaugurer un musée appelé « La dot des Monts Apuseni ». Il s’agit d’une exposition ethnographique, les visiteurs peuvant visiter une maison traditionnelle du pays de Zarand. Nous avons aussi des vêtements traditionnels authentiques des monts Apuseni, des objets domestiques et tous cela est à retrouver près de Brad. Lorsque nous visitons le département de Hunedoara, ils est important de mettre au point un itinéraire, conforme aux préférences du vacancier ».

    Erigé au 14e siècle, le Château de Huniades de Hunedoara est un des châteaux médiévaux les plus beaux et les mieux conservés de Roumanie. Il comporte 42 pièces, deux terrasses et deux combles. L’accès à l’intérieur se fait via un pont en bois reposant sur quatre piliers massifs en pierre. Radu Barb, le chef de la Direction d’administration des monuments et de promotion touristiques explique : « Avant d’accéder au château il faut absolument visiter son musée. Il y a toute une série de points intéressants qu’il serait dommage de rater en l’absence d’une information préalable. Il réunit quatre musées de petites dimensions du côté droit du château qui contiennent tous des objets très intéressants. Il est un des châteaux les plus imposants de Roumanie, très bien entretenu et géré. Le personnage central de toute visite est le voïévode Iancu de Hunedoara. Une visite guidée peut durer jusqu’à quatre heures. »

    Hunedoara garde aussi des traditions anciennes. Dans n’importe quel coin du département vous pouvez rencontrer des artisans, mais aussi gouter aux spécialités de la cuisine locales, préparées selon des recettes anciennes. Radu Barb : « Nous avons aussi plusieurs maisons-musée. Par exemple la maison de Dragan Muntean, un artiste de musique traditionnelle très connu. C’est une contrée qui préserve les traditions anciennes. A remarquer aussi un festival appelé « Placinte Padurenesti »/« Friands de la forêt », qui réunit plusieurs milliers de visiteurs chaque année aux mois de juillet et d’août. Mais revenons à la Maison de Dragan Muntean où vous trouverez des vêtements traditionnels, des instruments de musique à vent, tels les flutes et d’autres objets anciens. Hormis la maison musée, il y a aussi une route en marbre dans un village avoisinant. Il s’appelle Alun et ses paysages sont fantastiques. C’est la destination parfaite pour les passionnés de randonnées. Sa gastronomie est tout aussi impressionnante. Mais pour avoir toutes ces informations, il suffit de télécharger l’application Discover Hunedoara, dans Google Play ou App Store. L’application vous montrera tous les objectifs touristiques de la zone. C’est donc un tour guidé virtuel, à la portée de tout un chacun ».

    A part les plats habituels à base de fromage ou de viande, à Hunedoara vous pouvez gouter aussi à des spécialités inédites, telles le salami au jambon, le fromage aux truffes, le fromage aux olives ou la zacusca aux fruits. Radu Barb ajoute : « Il existe une association des producteurs de produits écologiques du terroir. Dans le village de Hărțăgani, par exemple, vit une dame qui fait des tartes appelés « varzare » selon des recettes très anciennes. On en a fait la promotion sur la page appelée Enjoy Hunedoara et les tartes ont eu un énorme succès. On ne saurait oublier les fameuses saucisses de Brad, un produit spécifique de la zone, ni les « mici » de Hunedoara, (sorte de saucisses sans peau de viande hachée et grillée), ni les friands de forêt. Il y a plein de tels produits dans la zone. »

    Ceci dit, nous espérons bien avoir suscité votre curiosité de visiter un jour Hunedoara, une zone pour tous les goûts, à découvrir en toute saison.

  • Vacances en famille au département de Mureş

    Vacances en famille au département de Mureş

    Au cœur
    de la Transylvanie, le département de Mureş est une destination idéale pour des
    vacances en famille. Surnommé le Pays des manoirs et des châteaux, Mureş vous
    attend en toute saison pour vous faire découvrir ses incontournables. A en
    croire Dana Matic, à la tête du Bureau touristique Visit Mureş, la pandémie a redonné le vent en poupe au tourisme
    écologique, proche de la nature. Ainsi s’explique le nombre à la hausse des
    vacanciers qui optent de plus en plus pour des locations de vacances dans des
    villages plutôt isolés, en pleine campagne. Dana Matic :




    « Ces touristes souhaitent expérimenter la vie à la
    campagne, découvrir une cuisine à base de produits obtenus directement dans les
    fermes de leurs hôtes. Ils souhaitent se ressourcer au cœur de la nature, profiter
    du calme de la campagne, au détriment du brouhaha des grandes villes. Dans ce
    coin de Roumanie, le paysage se décline sous différentes formes de relief, à
    commencer par les sommets de plus de 2 000 mètres des Monts Călimani et
    Gurghiu, dans le nord-est, et jusqu’à la plaine traversée par les eaux de la
    rivière Mureş. Personnellement, je conseille aux touristes des trajets censés leur
    faire découvrir des attractions aussi bien culturelles que naturelles. Par
    exemple, la visite d’un des châteaux de la Vallée du Haut Mureş pourrait être
    suivie par un parcours d’escalade afin de visiter les grottes dites de moulage,
    uniques dans la région en raison de leur ancienneté. Et puis, une fois sur
    place, pourquoi ne pas en profiter pour grimper au sommet de la montagne et avoir
    une vue panoramique sur toute la Vallée du Mureş ? Voir la rivière serpenter à
    travers les montagnes et les villages, avant de redescendre aux pieds du massif
    et chercher un restaurant pour goûter au meilleur goulasch que l’on ait jamais
    mangé. »




    Chef-lieu
    du département de Mureş, la ville de Târgu Mureş s’enorgueillit d’abriter deux
    édifices emblématiques du début du XXème siècle : le Palais de la Culture et le
    Palais administratif. Dana Matic nous en parle :


    « Les deux édifices datent du début du XXème siècle et ils
    renvoient au style Sécession. Il s’agit, je pense, des deux bâtiments les plus
    représentatifs de l’Art nouveau transylvain. Un tour de la ville devrait
    comporter aussi une visite de la synagogue avec son musée sur la vie des Juifs
    dans les années 1940, en Roumanie. Toujours parmi les objectifs à admirer à Târgu
    Mureş figurent le Théâtre national et le Palais Toldalagi. Construit dans les
    années 1760-1770, ce palais, le premier bâti dans la ville pour servir de
    résidence à la noblesse locale, abrite de nos jours le Musée d’Ethnographie et
    d’Art traditionnel. Il y a ensuite les deux cathédrales orthodoxes qui délimitent
    le centre-ville, et puis l’ancienne cité qui ressemble à un parc et qui est
    ouverte aux visiteurs. Un tour guidé ne saurait se terminer sans faire halte à
    la première bibliothèque publique de Transylvanie, la Bibliothèque Teleki-Bolyai.
    Inaugurée en 1802, par le comte Sámuel Teleki, la bibliothèque renferme plus de
    120 000 volumes dont 40 000 appartenaient au comte, collectionneur des plus
    importants ouvrages scientifiques jamais publiés depuis la parution de
    l’imprimerie. Une salle de lecture est destinée à ceux qui souhaitent étudier
    ces ouvrages. »




    Après
    avoir visité la ville de Târgu Mureş, mettons le cap sur la station alpine de
    Sovata, unique en Europe, selon Dana Matic :




    « Au bord de la rivière Târnava Mică, au cœur
    de la nature, la station balnéaire de Sovata doit sa renommée au plus grand lac
    héliotherme du monde. Entourée de hautes collines et de forêts, Sovata vous
    attend à découvrir le Lac Ursu ou encore les lacs salés d’Aluniș, le Lac Negru,
    le Lac Mierlei, le Lac Roşu ou le Lac Verde, tout comme le Lac Tivoli, à eau
    douce, et son parc d’aventure. Une fois à Sovata, vous pourriez choisir entre
    des randonnées à cheval, des balades hors-pistes ou des sorties dans la nature.
    Vous pourriez même grimper en haut de la Tour de Belvedere pour admirer la
    station et les collines qui l’entourent ou prévoir une escapade en train à
    vapeur dans la localité Câmpu Cetăţii pour déguster sur place la meilleure
    truite de la région. »




    Bien
    évidemment, on ne saurait quitter le département de Mureş sans visiter la cité
    médiévale de Sighişoara, dans le sud de cette région. Dana Matic :




    « C’est dans la partie sud de la contrée dominée par
    Sighişoara que se concentre tout notre héritage saxon. Une visite sur place
    vaut le coup. Tout autour de cette cité médiévale, inscrite au patrimoine de
    l’UNESCO, des villages saxons vous attendent pour y découvrir leurs belles
    églises fortifiées, récemment repeintes. Pour les amateurs d’équitation, je
    recommande le domaine de Daneş, à quelques kilomètres de Sighişoara et pour
    ceux qui souhaitent faire du tourisme culturel, une visite au château de
    Bethlen, au Pays des Criş, s’impose. Grâce aux efforts déployés par plusieurs
    associations, la campagne commence à se développer et à attirer de plus en plus
    de vacanciers, amateurs de tourisme de plein air. A tous, je recommande le
    trajet ADEPT, une piste cyclable de plusieurs centaines de kilomètres,
    construite par l’association du même nom et qui relie les villages saxons
    autour de Sighişoara. »




    Votre trajet de
    vacances pourrait continuer tout au long du Haut Mureş, vers la ville de
    Reghin, célèbre en Roumanie pour sa production de violons. D’ailleurs, le
    savoir-faire de ce métier, vous pourrez le découvrir en visitant quelques
    ateliers de luthiers. La liste des coups de cœur de la contrée de Mureş se
    complète par la Forêt Mociar, une réserve naturelle de chênes séculaires, par
    des eaux salées aux propriétés curatives ou par une visite au Château de
    Rákóczi-Bornemisza. Les documents attestent la construction en 1640, par le
    prince Gheorghe Rákóczi, d’un manoir en style Renaissance, avec domaine de
    chasse. Ultérieurement, l’édifice fut élargi et il entra en possession du
    prince Rudolf, héritier des couronnes d’Autriche, de Hongrie et de Bohême. Le
    château est entouré par un parc dendrologique ouvert aux visiteurs chaque jour,
    de 10h00 à 18h00.




    Nous espérons que
    notre périple virtuel dans la contrée de Mureş vous a convaincu d’inscrire
    cette région sur la liste de vos destinations de vacances en Roumanie. (Trad. Ioana Stancescu)







  • Colette Beaulieux (France) – Vaccination au Château de Dracula ?

    Colette Beaulieux (France) – Vaccination au Château de Dracula ?

    Même si le château de Bran n’est pas celui de Dracula – mais cela attire des touristes – l’initiative, elle, est bien réelle. Elle a été lancée suite au fait que le gouvernement a annoncé son intention d’ouvrir des centres de vaccination même dans des établissements privés, mais aussi pour attirer les touristes au château et dans les gîtes de Bran, délaissés pendant la pandémie. En effet, le Château de Bran, un des monuments les plus visités de Roumanie, propose, avec le Comité national de coordination des activités relatives à la vaccination contre le Covid-19 et la Direction de santé publique de Braşov, la vaccination sans rendez-vous. Réalisée par une équipe médicale mobile formée de deux médecins, quatre infirmiers et deux personnes à l’enregistrement des données, elle a lieu tous les week-ends du 7 mai au 6 juin. Les gens peuvent y accéder sur simple présentation de la carte d’identité.



    Alexandru Prişcu, directeur de marketing du Château de Bran, a déclaré que l’événement avait été conçu notamment à l’intention des touristes roumains qui avaient l’habitude de venir en fin de semaine visiter l’édifice et qu’ils pouvaient faire d’une pierre deux coups. Il note que la vaccination n’est pas conditionnée par la visite du château. La campagne « Qui a peur du vaccin ? » utilise la dentition vampire avec deux seringues à la place des incisives et un slogan : « un autre type de piqûre ».



    Effectivement, un diplôme inédit de personne vaccinée au Château de Bran est proposé en souvenir, avec un dessin adapté, soit une infirmière avec des dents à la Dracula et une seringue à la main ! On peut y lire « Vaccinations inoubliables, maintenant au Château de Bran ! » et il est certifié que Mme/M X « a fait preuve de courage et de responsabilité et s’est vacciné. Nous vous attendons au Château de Bran les 100 prochaines années. » Attention ! Ceci ne veut pas dire qu’il ne faut pas payer les droits d’entrée ! Toutefois, si les gens souhaitent aussi visiter le château, l’accès à l’exposition Instruments moyenâgeux de torture est offerte. En plus, pour ceux qui se font inoculer, le stationnement à proximité du château est gratuit. Les visiteurs affirment que leur expérience a été très bonne. Le centre de vaccination au château vise à atteindre 500 personnes immunisées par week-end. En cas de succès, le marathon de vaccination, comme on l’appelle, pourrait se prolonger de trois mois.

  • Nouvel itinéraire touristique au château de Peleş

    Nouvel itinéraire touristique au château de Peleş

    Nous ne passerons pas en revue les intérieurs de cet édifice impressionnant cette fois-ci, car la visite est différente. Nous prendrons le temps de marcher sur les allées et les sentiers du domaine royal, qui pourront bientôt être parcourus par les touristes de manière organisée, grâce à un projet mené par l’Association du patrimoine royal de Peleş. Cette association a été créée à l’initiative de deux professeurs d’université, le président de l’association, le Pr Augustin Ioan, de l’Université d’architecture Ion Mincu de Bucarest, et le Pr Ion Stănică, président de l’Université des sciences agricoles et de médicine vétérinaire de la capitale roumaine.



    Ion Tucă, directeur exécutif de l’Association pour le patrimoine royal de Peleş, affirme que la richesse naturelle, architecturale et culturelle a une place particulière à Peleş et aussi dans l’histoire de notre pays. Peleş reste la destination touristique la plus recherchée de Roumanie.



    « Ces allées royales sont situées dans les forêts derrière les châteaux de Peleş et de Pelişor. Elles traversent l’ensemble du domaine, qui commence à partir de la pension Cuţitul de Argint, puis vont du côté de l’Hôtel Bastion, et montent près de l’allée Peleşului pour atteindre la zone du pont Carmen Silva. Puis, depuis les châteaux, le trajet arrive à côté d’un complexe appelé Vulpărie. C’est un complexe au milieu de la forêt sur le chemin de l’ancienne Bergerie royale. Ce complexe, avec ses sentiers et ses allées dans les forêts royales, a été donné par la famille royale à l’Association du patrimoine royal de Peleş afin qu’elle puisse mener des activités de recherche, de loisirs, d’éducation à l’intention des jeunes et des étudiants des deux universités. Bien sûr, ce seront des activités organisées et il y a déjà beaucoup de projets des étudiants. Nous sommes en train de les évaluer parce que nous souhaitons les mettre en œuvre dès que possible. Nous prenons soin des espèces d’arbres qui existent sur le domaine royal de Peleş, en particulier le hêtre pourpre, le noisetier de Turquie, l’érable palmé, le cyprès, l’if, le frêne, le cerisier du Japon et les lauriers. Outre les sapins, vous pourrez admirer tous ces exemplaires exceptionnels. »



    Les sentiers et les allées pavées sont actuellement cachés sous des couches de végétation, de feuilles et de terre, accumulées au fil du temps. Ion Tucă, directeur exécutif de l’Association pour le patrimoine royal de Peleş, précise :



    « Tout ce que nous faisons, c’est de les nettoyer et de les rendre au circuit touristique. Nous avons aussi l’intention de mettre en place des panneaux pour indiquer ces itinéraires qui s’étendent sur une distance de sept kilomètres. Les indicateurs présenteront les itinéraires, les distances et les niveaux de difficulté ainsi que les points d’intérêt. Il y aura des points de belvédère à partir desquels vous pouvez voir le monastère de Sinaia, le château de Peleş, celui de Pelişor, et même une partie du château de Foişor. Nous ne pouvons que nous réjouir de présenter ces arbres monumentaux d’une valeur inestimable. Sur la plate-forme électronique que nous souhaitons mettre en place, nous présenterons des aspects de l’histoire de ces lieux, des images d’archives, que l’on pourra comparer à celles d’aujourd’hui. Il s’agit d’une plate-forme à télécharger sur les dispositifs mobiles et qui permettra à l’utilisateur de savoir exactement à quel point il se trouve sur les sentiers et les allées pavées qui traversent le domaine de Peleş et qui ne sont pas encore très bien connus du public. C’est tout un réseau de sentiers et d’allées pavées, avec des marches. Ils ont été faits à l’époque du roi Carol Ier et plus tard, à celle de la reine Marie. Ils ont été très bien entretenus après 1948 ; il y a encore des personnes qui racontent quel soin elles ont pris pour que ces allées soient préservées. »



    En 2021, le 26 mars, cela fait 140 ans que la Roumanie est devenue royaume, mais aussi 100 ans depuis la naissance du roi Michel, le 25 octobre. C’est donc le moment idéal pour prévoir une randonnée sur le domaine royal.


    (Trad. : Ligia)

  • Attractions touristiques dans le comté de Satu Mare

    Attractions touristiques dans le comté de Satu Mare

    Nous découvrirons quelques-unes des raisons pour lesquelles prévoir une visite dans cette contrée serait une bonne idée. Pataki Csaba, président du Conseil départemental de Satu Mare, affirme que le comté et la ville de Satu Mare, situés à la frontière de la Roumanie avec la Hongrie et lUkraine, constituent une Europe en miniature, compte tenu des spécificités multiculturelles.



    « Depuis des siècles, Roumains, Magyars, Souabes, Ukrainiens et Juifs ont vécu ici ensemble. Nous affirmons quils ont construit ensemble lune des régions les plus importantes et les plus intéressantes dEurope centrale et de lEst. La forteresse de la ville était au carrefour de plusieurs routes dune importance particulière au Moyen Âge. Cest par là que le sel était transporté vers lOuest. Aujourdhui, Satu Mare est le pôle économique, social et culturel du comté, une ville dynamique, avec des bâtiments monumentaux, en différents styles, allant du néobaroque au style Sécession (Art nouveau). Lun des bâtiments les plus anciens de la ville, cest une forteresse, également appelée Vécsey, où lacte de paix entre les Habsbourg et ceux qui se sont rebellés contre eux en 1711 a été signé. À la suite de cet événement, les Souabes ont été colonisés sur ces terres, pendant 300 ans, et ils confèrent une couleur particulière à cet endroit. »



    Dans la ville de Satu Mare, vous remarquerez la Tour des sapeurs-pompiers, qui était le bâtiment le plus haut jusquen 1904, et qui est devenu un symbole de la ville pour les 100 dernières années. Les lieux de culte sont eux aussi particuliers. Pataki Csaba, président du Conseil départemental de Satu Mare, poursuit :



    « Dans la ville, il y a aussi une cathédrale importante, dont la construction a commencé en 1798, avec un autel en marbre de Carrare. La peinture de lautel a été réalisée voici 200 ans et elle représente lAscension. Ensuite, vous pouvez visiter la cathédrale catholique des Archanges Michel et Gabriel, bâtie au début du 20e siècle. A la même époque, une belle cathédrale orthodoxe a été construite, celle de la Dormition de la Vierge. Toutes ces églises ont été réhabilitées ces dernières années à laide de fonds européens. Nous avons également un bâtiment de style Sécession qui a reçu un prix spécial à lExposition universelle de Paris de 1905. Cétait lun des plus beaux bâtiments, qui abritait un hôtel et un casino au début du XXe siècle. Il est en rénovation maintenant. En outre, le Théâtre en pierre, comme on lappelle, est du 19e siècle et a récemment été rénové aussi avec des fonds européens. Cest même un joyau darchitecture. »



    A seulement 36 km de Satu Mare, la deuxième municipalité du comté, cest Carei. Pataki Csaba, président du Conseil départemental de Satu Mare, nous parle de ses attractions touristiques :



    « Nous avons un château qui a été construit, dans une première variante, pendant le règne du roi Mathias Corvin, puis il est entré en possession de la famille Károlyi, qui la remis à neuf au 17e siècle. Ce château a également été rénové avec des fonds européens et a plus de 50 000 visiteurs par an, ce qui est considérable même au niveau national en termes de tourisme culturel. Près de Carei, il y a le village de Căpleni, attesté au 12e siècle, où la famille Károlyi a créé sa crypte, dans léglise Saint Antoine de Padoue. Là, lenterrement est en sarcophages ; ils ont une broderie spéciale, en style baroque, préféré par la noblesse du Moyen Age. Nous avons une autre belle cité à Ardud, construite au 15e siècle. Malheureusement, une seule tour a été rénovée, également à laide de fonds européens. Maintenant, elle accueille deux expositions permanentes, et lafflux de touristes est important. »



    Nous continuons notre voyage et arrivons à la vallée de la rivière Someş. Là, il existe une véritable tradition de transformation des métaux précieux des monts Maramures. Nous nous arrêtons à Medieşu Aurit. Ecoutons notre interlocuteur, Pataki Csaba :



    « Nous avons ici le château Lónyai, qui est devenu une ruine après la Seconde Guerre mondiale, mais cest une construction imposante. Près de ce château, lon retrouve des traces des 2e et 4e siècles après J.-C. 104 fours daciques ont été conservés et le mode de vie des gens qui y vivaient il y a 2000 ans y est représenté. Puis, dans la vallée de la rivière Crasna, se trouve une église imposante, bâtie en style romantique précoce, en 1175, réhabilitée en partenariat par le Conseil départemental de Satu Mare lannée dernière. Nous avons réussi à préserver cet édifice dil y a 800 ans. Il convient aussi de remarquer le monastère spécial de Bixad, dans la partie montagneuse du comté. Dans ce département, nous avons des zones qui sont à 200 mètres en dessous du niveau de la mer et aussi des montagnes hautes de 1 200 mètres. Une autre attraction est à retrouver dans la région dOaş, cest le Musée du Pays dOaş. Cest là que des maisons traditionnelles des derniers siècles de lensemble du département de Satu Mare peuvent être visitées. Vous y trouverez également une église en bois, comme nos ancêtres avaient lhabitude de les construire voici 200-300 ans. »



    Cette année une nouvelle station touristique sera inaugurée dans le comté de Satu Mare : Luna Şes. Elle aura une piste de ski de 1 800 mètres de long, mais ce ne sera pas la seule attraction, dit Pataki Csaba, président du Conseil départemental de Satu Mare.



    « Elle part du pic Pietroasa, à une altitude de 1 200 mètres, et la différence de niveau est supérieure à 500 mètres. Cest donc une pente attrayante, dans une région pittoresque et vierge. Elle nest pas encombrée de constructions. Le terrain est situé à proximité dune réserve naturelle. Ainsi, nous souhaitons la promouvoir comme une station touristique ouverte toute lannée. Au cours des deux dernières années, nous avons également fait homologuer 12 itinéraires touristiques qui peuvent être parcourus à partir de la base de cette pente. Il y a des trajets qui peuvent aussi être empruntés par les familles avec de jeunes enfants, comme par des semi-professionnels, allant de 30 minutes à six, sept heures. En les parcourant, vous découvrirez de véritables monuments de la nature, comme le Sphinx de lOaş, une forme étrange de roche volcanique, située sur le sommet de Pietroasa. »



    Dans le comté de Satu Mare, vous trouverez également de nombreux centres avec des eaux thermales, reconnus à la fois pour la récupération médicale, mais aussi comme destinations de loisirs. Bonne visite ! (Trad. : Ligia Mihaiescu)

  • La réserve naturelle « La pivoine goutte de sang »

    La réserve naturelle « La pivoine goutte de sang »

    Notre destination : un petit village du département de Mureș, sis parmi les collines. Son nom : Zau de Câmpie. Le village est connu notamment pour une construction unique en Roumanie : le Château Ugron ou Château calendrier. Ce bâtiment imposant a autant de fenêtres que l’année a de jours : 365, et autant de pièces que de semaines dans un an : 52. Mais ça continue : on compte quatre tours, pour les quatre saisons, 12 couloirs, un pour chaque mois de l’année, et 7 terrasses, pour les jours de la semaine. De surcroît, une historie d’amour est à l’origine de cette construction extraordinaire : l’amour non partagé entre le propriétaire du domaine et une princesse russe.



    Un autre lieu unique en Europe se trouve à proximité du château : une réserve naturelle dédiée à la pivoine goutte de sang (Paeonia tenuifolia). L’endroit a ouvert ses portes en 1932 et n’avait jamais fermé en 88 ans d’activité. Mais voilà qu’en ce moment, les pivoines à feuilles de fougère, comme on les appelle encore, peuvent être admirées uniquement en ligne. C’est le gardien de la réserve qui s’occupe des prises d’image, car il est photographe professionnel. C’était l’occasion de remarquer bien d’autres plantes présentes dans la réserve. Ciprian Cenan :



    « La réserve inclut bien d’autres espèces en plus de la pivoine. Nous avons répertorié environ 270 espèces, sous-espèces et variétés de plantes, dont certaines très rares. Mais la star reste, bien évidemment, la pivoine goutte de sang. Nous avons décidé de fermer la réserve pendant l’état d’urgence, pour éviter les foules. Comme je suis photographe, j’ai voulu aider nos visiteurs à voir les pivoines. Je publie régulièrement de belles photos sur la page Facebook de la Réserve. Ainsi, les gens peuvent suivre la floraison de cette année. »



    Ciprian Cenan, le gardien de la réserve naturelle de Zau de Câmpie, a l’impression que les pivoines sont encore plus belles cette année. Elles se sont mieux développées en l’absence de visiteurs. Mais que peut-on voir d’autre dans la Réserve ? Ciprian Cenan :



    « Nos visiteurs apprécient beaucoup la crambe de Tartarie (Crambe tataria), des touffes à fleurs blanches qui sentent le sucré. Elles sont en train de pousser en ce moment et fleuriront vers la fin de la période de floraison des pivoines. La première fleur à éclore est l’Adonis de printemps (Adonis Vernalis), que les gens connaissent pour l’avoir vu dans les champs. L’iris est lui aussi très admiré. Mais je dois également dire que nous avons un très beau village que j’essaie de promouvoir à travers mes photos. Dans la commune, nous avons le Château calendrier et tout autour il y a beaucoup de lacs d’aquaculture. Nous avons dépassé le record de visiteurs l’année dernière : plusieurs milliers de touristes roumains et étrangers, de Hongrie, Pologne, Allemagne. Ils ont tous trouvé l’endroit intéressant et sont même revenus. Je me souviens notamment d’une dame allemande qui est a visité la Réserve plusieurs fois. Vous pouvez suivre notre page Facebook (Rezervația naturală Bujorul de stepă Zau de Câmpie), nous avons environ 5.000 fans actuellement. »



    Voilà une destination à retenir ! Vous pouvez aller admirer les photos de Ciprian Cenan, en attendant de créer votre propre album photo l’année prochaine. (Trad. Elena Diaconu)


  • Le Château de Peleş

    Le Château de Peleş

    En cette période de confinement, grâce à la plateforme Google Arts et Culture, vous avez toujours la possibilité de profiter des merveilles de notre monde, tout en restant chez vous, à l’abri.

    Cela fait presqu’un an que le Château de Peleş, en Roumanie, s’est associé à Google Arts et Culture, pour offrir aux Internautes la possibilité de visite virtuelle. Pour un petit avant-goût, on vous présente brièvement quelques repères de l’histoire de ce château, qui fait la fierté de la Roumanie dans le monde entier.

    Véritable effigie de la station de Sinaia, aux pieds des monts Bucegi, le château de Peleş a servi de résidence estivale à la famille royale de Roumanie, les Hohenzollern-Sigmaringen. Sa construction, démarré en 1875, à la demande du roi Carol I (1866-1914), a été confiée aux architectes Johannes Schultz, Carol Benesch et Karel Liman. Les riches décorations portent la signature des Allemands J. D. Heymann et August Bembé et de l’Autrichien Bernhard Ludwig. Inauguré en 1883, le château de Peleş est devenu, selon l’expression utilisée par Carol I, le siège d’une nouvelle dynastie.

    Si vous allez sur la plate-forme Google Arts et Culture, vous aurez la possibilité de découvrir des images panoramiques du château et de vous promener dans ses jardins, en choisissant même la saison pendant laquelle vous avez envie de faire cette visite. Grâce aux nouvelles technologies, le public pourra aussi bien explorer l’édifice qu’admirer les collections de peinture, d’argenterie ou d’objets d’arts qu’il renferme. Une fois en ligne, le visiteur aura accès à deux expositions – «Un espace de beauté » et « Une perle rare de l’architecture roumaine »- censées lui faire découvrir l’histoire du bâtiment, son architecture et ses intérieurs.

    Par exemple, la première des deux expositions nous emmène à travers le château, d’une salle à l’autre, en commençant par le hall central dont l’escalier nous conduit à la salle d’accueil.En 2016, le Peleş a démarré un programme culturel pour mettre en lumière ses collections recensant quelque 60 mille objets.

    Du coup, à l’heure où l’on parle et grâce à la plate-forme Google consacrée au patrimoine culturel et artistique mondial, vous pourriez découvrir en mode virtuel tous les objets en argent, verre ou en céramique que le château renferme, chacun accompagné d’une note explicative sur son lieu de provenance. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Bran en période de Noël

    Bran en période de Noël

    Madame, Monsieur, aujourd’hui nous vous invitons à découvrir ensemble une région qui doit sa renommée aussi bien aux paysages fantastiques qu’au célèbre château de Bran, l’objectif touristique le plus visité en Roumanie depuis que Bram Stocker y a placé l’action de son roman. Même si la légende du compte Dracula reste du domaine du fantastique, le château impressionne par son architecture, son emplacement et son histoire. Cette fois-ci, la vraie, soutenue par des faits que vous pourriez découvrir pendant les visites guidées.

    Sise aux pieds de la montagne, la région de Bran a préservé presque intactes les traditions anciennes qui donnent à la Roumanie un charme particulier. Par exemple, c’est en vous rendant sur place que vous pourriez assister à la fête dite le Ravasit des Moutons, qui marque la fin de l’année pastorale quand les troupeaux descendent des altitudes. C’est là une occasion pour les villageois de faire la fête, mais aussi de proposer aux touristes à goûter au célèbre fromage de Bran. Un incontournable des repas en toute saison, même à Noël quand le village joliment paré de fête attend les vacanciers pour les faire découvrir les coutumes spécifiques. Si la neige est présente, alors vous auriez droit à une promenade en traineau tiré par les chevaux, une occasion de découvrir Bran et ses alentours. Mais, quelle que soit la météo, n’oubliez pas d’inclure dans votre programme, une visite du château, surtout qu’il est ouvert tout au long de l’année.

    Bogdana Balmus, la représentante du château, nous le confirme: Le château de Bran est ouvert 365 jours par an, périodes de fête comprises. A Noël, on a organisé un Marché un peu particulier, puisqu’il propose aux touristes plutôt des événements que des produits. Du 24 au 26 décembre, donc trois jours durant, Père Noël sera avec nous, confortablement installé dans le Salon de musique, au troisième étage du château, pour offrir des petits cadeaux à tous les enfants qui nous rendent visite en cette période. Il y a, ensuite, une exposition réalisée en partenariat avec le Centre culturel Reduta qui comporte la présentation de l’intérieur d’une demeure paysanne traditionnelle du village de Daisoara, de la région de Rupea, des costumes traditionnels, une collection de poupées et une exposition de photos avec les traditions à Noël de la région. Après, le groupe de jeunes hommes de la localité de Daisoara offrira un petit spectacle artistique pour montrer aux visiteurs les traditions en cette période de l’année. Tandis que les enfants se verront gâtés par Père Noël, leurs parents ou grand- parents sont attendus au restaurant du château pour un repas spécial digne d’un festin.

    A part Dracula et le fromage, la région de Bran est la patrie des artisans. Du coup, vous pourriez acheter sur place de la très belle céramique, de la verrerie, des produits en bois joliment sculptés, de la broderie traditionnelle, des icônes peintes ou des objets en cuir. A vous de choisir, l’offre est plus que généreuse. Même si les places d’hébergement sont nombreuses, elles s’épuisent très vite, vu la renommée de la région. Donc, mieux vaut réserver le plus tôt possible. Les prix tournent autour d’une soixantaine d’euros la chambre double, par nuit.

  • Michel Minouflet (France) – Le château de Bran

    Michel Minouflet (France) – Le château de Bran

    Ses visiteurs sont toujours plus nombreux d’une année à l’autre et en toute saison. Alexandru Prişcu, le directeur du château, explique cet afflux impressionnant de touristes roumains et étrangers. Il s’agit du mariage heureux de l’architecture médiévale du XIVe siècle avec des éléments plus modernes datant de l’entre-deux-guerres, lorsque le château servit de résidence royale. A cela s’ajoute le fait que cet endroit est désormais étroitement lié au mythe de Dracula, transformé en légende mondialement célèbre. Cette citadelle médiévale bâtie au XIVe est extrêmement bien conservée. Perché sur un éperon rocheux haut d’une quarantaine de mètres et gardé par quatre tours, ce château-fort est unique au pays en raison de sa totale asymétrie. C’est que l’architecte de la Maison royale, Carol Liman, en a repensé les plans en 1920, de sorte à l’adapter à une nouvelle destination. Ce château-fort fait exception aux rigueurs de symétrie imposées par les constructions de ce type. Avec ses nombreux couloirs et passages secrets, ses pièces de petites tailles, cette bâtisse ressemble à un véritable dédale.

    En 2009, le château de Bran était restitué aux héritiers de la famille royale, les descendants de la reine Marie. Depuis lors, le nombre des pièces aménagées pour le circuit touristiques ne cesse de croître. Comme par exemple cette petite pièce, qui mesure deux mètres de long et un mètre de large, et abrite le moteur original de l’ascenseur. Construit dans les années 1936-1938, cet ascenseur à moteur électrique reliait, par le puits de la fontaine, l’entrée dans le château et le parc. Au moins 27 pièces sont visitables.

    D’une façon ou d’une autre, chaque château est lié à une histoire locale. Plus que tout autre au monde, celui de Bran est rattaché à une légende transformée, de nos jours, en marque nationale, nous a dit Alexandru Prişcu, son directeur. Car la légende du vampire Dracula est étroitement liée au château de Bran depuis 1897. Pourtant, la plupart des touristes roumains savent qu’il n’y a aucun rapport entre Vlad l’Empaleur et la forteresse de Bran. 1897, c’est l’année de la parution du roman «Dracula», écrit par Bram Stoker. Ce rapprochement, nous le devons tout simplement au fait que l’écrivain avait placé l’action de son roman en Transylvanie, cette ancienne province historique de Roumanie. Or, le roman en question est une œuvre de pure fiction. Il est intéressant que Stoker ait choisi le château de Bran non seulement en tant que lieu de l’action mais aussi et surtout comme source d’inspiration pour le château du vampire, le personnage principal du roman.

    La fête de Halloween ne pouvait pas passer inaperçue au château du comte Dracula – sans doute le meilleur endroit pour la célébrer. Cette nuit précise, le château de Bran dévoile tous ses secrets, affirment les hôtes, qui ont organisé plein d’attractions. Dans une atmosphère tout à fait particulière, vous pouvez faire le tour du château de nuit, dans une ambiance de musique et de sons effrayants, et rencontrer les créatures de la nuit. Les visiteurs sont conviés à déguster des vins d’un rouge écarlate. Tandis que des cris des ténèbres leur donnent des sueurs froides, ils attendent l’apparition du comte Dracula. Une fête s’est ensuivie ou vous auriez pu choisir le Halloween Gourmet Dinner au restaurant du château. Le Tunnel du temps complétait cette expérience multi-sensorielle. La fête de Halloween a eu lieu de 21 h à 5 h du matin. Si vous l’avez ratée cette année, vous pouvez déjà y penser pour l’année prochaine !

    Si, toutefois, vous manquez la nuit de Halloween, vous pourrez visiter le château quand vous voulez. Il existe aussi des guides. Le tour du château dure assez longtemps, car il y a quatre niveaux à visiter et puis, à la belle saison, il y a parfois plusieurs milliers de touristes par jour. Impossible donc de constituer des groupes de 20 à 40 personnes de sorte qu’ils bénéficient des services d’un guide. Des visites guidées sont organisées sur demande préalable pour des groupes de plus de 15 personnes. Les explications sont fournies en roumain, anglais et français à tout moment de l’année. En été, il y a des guides pour l’allemand aussi. Par ailleurs, chaque pièce du château a sa propre plaquette explicative en roumain et anglais. Et puis, il existe un audio guide en roumain, anglais, français et allemand.

    Les attentes des touristes étrangers concernent surtout la légende de Dracula, qu’ils souhaiteraient voir exploiter davantage. En général, ils se disent ravis de la visite de cette forteresse médiévale, qui présente un degré de conservation exceptionnel.

    Chers amis, si tout cela vous donne envie de vous rendre à Bran, n’hésitez pas à contacter votre agence de voyage. Et surtout n’oubliez pas de vous renseigner sur les événements organisés dans l’enceinte du château. Ils sont nombreux et s’étalent à longueur d’année.

  • Séjour de rêve au Château Hôtel Daniel

    Séjour de rêve au Château Hôtel Daniel

    Un couple l’a acheté, l’a restauré et lui a rendu son éclat d’antan en le transformant en hôtel, pour une expérience inédite. Un rêve devenu réalité.

  • Hunedoara – contrée touristique

    Hunedoara – contrée touristique

    Nous nous dirigeons aujourd’hui vers le sud de la Transylvanie, pour redécouvrir le comté de Hunedoara et ses sites touristiques: cités daciques et médiévales, châteaux, églises et musées, ainsi qu’un parc naturel, un des plus importants du pays. Pour nous en parler, nous avons invité Cristian Roman, archéologue et directeur du Château des Corvin de la ville de Hunedoara, un des plus beaux au monde et qui figure dans le top 10 des châteaux à visiter en Europe. Ce joyau d’architecture médiévale plonge le visiteur dans le monde des chevaliers, des princesses et des légendes.

    Cristian Roman: « Le Château des Corvin est un des monuments gothiques le mieux conservés de Roumanie. Il a servi de résidence aux Corvin, une famille qui a influencé l’histoire de l’Europe au 15e siècle. A proximité du château se trouvent le Musée d’Archéologie et d’ethnographie, le Musée des guildes et un Musée privé consacré à la période communiste. La ville de Hunedoara compte également de nombreuses églises : l’église Saint Nicolas, datant du 15e siècle et rénovée au 18e, l’église Popa Şapcă – un édifice du 19e siècle, qui garde encore des fresques signées par le peintre Sava Henţia. S’y ajoute une église réformée, fondée par la famille Bethlen, une des plus importantes familles de la noblesse hongroise du 17e siècle en Transylvanie, ainsi qu’une église catholique, érigée au début du 20e siècle. »

    Dans le sud-est du comté de Hunedoara s’étend, sur 38 mille hectares, le Parc national Retezat, auquel on peut accéder soit par le Dépression de Haţeg et la ville de Deva, soit par la Vallée de la rivière Jiu et la ville de Târgu-Jiu. C’est un endroit sauvage, qui abrite des milliers s’espèces végétales et animales et recèle des dizaines de lacs glaciaires, ce pourquoi il a été surnommé le « Royaume aux yeux bleus ». C’est la plus vaste réserve naturelle de Roumanie, classé monument de la nature et intégré au Réseau mondial des réserves de la biosphère de l’UNESCO. A proximité de Hunedoara se trouvent d’autres sites incontournables.

    Cristian Roman: « Il s’agit de sites fréquentés par les touristes passionnés d’aventure et de culture – notamment d’histoire. Les stations des Massifs de Retezat et de Şureanu leur permettent, par exemple, d’aller explorer une des plus importantes zones karstiques de Roumanie. Ils peuvent également visiter un des plus intéressants sites archéologiques de Roumanie : Sarmizegetusa Regia, ancienne capitale de la Dacie, centre militaire, religieux et politique de nos ancêtres. On peut y voir encore les fortifications construites pour défendre la cité. Des fouilles archéologiques y sont en cours, menées notamment par les archéologues de Cluj-Napoca. De retour au Pays de Haţeg, on peut visiter le Géoparc des Dinosaures, intégré en 2016 au réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO ».

    Le Géoparc des Dinosaures s’étend sur 1,4 hectare et comporte 46 spécimens attestés de dinosaures. Ils mesurent entre 8 à 24 mètres de long et entre 2 à 20 mètres de haut. Dans cette zone ont été découverts des nids contenant des œufs de dinosaure. Ouvert il y a deux ans, le Géoparc des dinosaures de Haţeg se maintient dans les préférences des touristes, ayant été visité par 700 mille personnes. Dans la contrée de Hunedoara, plusieurs stations qui disposent de pistes de ski pour débutants et pour skieurs aguerris attendent les amateurs de sports d’hiver.

    Cristian Roman : « Dans le comté de Hunedoara il y a deux destinations importantes: la station de Straja, dont l’infrastructure touristique a bénéficié récemment d’importants investissements, et celle de Râuşor. La station de Straja compte 12 pistes de ski, totalisant 25 km. Toutes les deux sont faciles d’accès et leur offre touristique s’est constamment améliorée ces dernières années. Parmi les comtés du pays, celui de Hunedoara a d’ailleurs enregistré l’année dernière la plus importante croissance dans le domaine touristique, grâce à ses richesses : nature généreuse, eaux thermales, sites culturels. Le tronçon d’autoroute reliant le comté de Timiş à celui de Hunedoara sera bientôt inauguré, ce qui permettra d’y arriver en trois heures environ depuis la frontière ouest. Des centaines de pensions et d’hôtels attendent leurs hôtes. Le taux d’occupation est actuellement de 80% ». (Trad. : Dominique)

  • Le château de Jidvei

    Le château de Jidvei

    Cette fois-ci nous faisons un voyage dans la dépression des Târnave, contrée bordée par les rivières Târnava Mare et Târnava Mica pour découvrir les crus homonymes, où sont produits les fameux vins de Jidvei. C’est dans cette région qu’ont été identifiées des conditions idéales pour des variétés de blancs tels la Feteasca Regala, le Riesling italien, le Sauvignon blanc, la Feteasca Alba, le Chardonnay, le Muscat Ottonel et autres. Mais entre temps, des variétés rouges ont été plantées. Le Pinot Noir, le Cabernet Sauvignon et le Merlot se transforment en début d’automne en vins rosés, agréables et séduisants à la fois.

    Et c’est au cœur de ces vignes de renom que se trouve un château pas comme les autres. Il fut érigé dans la commune Cetatea de Balta, entre les localités de Târnaveni et de Blaj, au bord de la rivière Târnava Mica, la Petite Târnava. Sa construction a démarré dans la seconde moitié du 16e siècle, en 1560 et elle s’est achevée en 1624, lorsque le domaine appartenait à Stefan Bethlen de Iktár, le frère du prince de Transylvanie, Gabriel Bethlen de Iktár.

    Le long de l’histoire, le château a changé plusieurs propriétaires, étant connu comme le château Bethlen-Haller, d’après le nom des premières et des dernières familles nobiliaires magyares à détenir cet immeuble. Le dernier des Bethlens à être propriétaire du château a été Márkus Bethlen. Il l’a vendu dans la seconde moitié du 19e siècle à la famille Haller, qui le possède jusqu’à la nationalisation communiste de 1948. Dès lors le nom du château de Cetatea de balta demeure associé aux vins de Jidvei et aux crus de Târnbave, mais son histoire est préservé et mis en valeur par toute une série de rénovations plus récentes.

    Détails sur le passé de cet immeuble avec l’administratrice du château, Irina Nita : « Il a été construit d’après le plan d’un château similaire de la Vallée de la Loire, mais à une échelle plus réduite. Ses fonctions étaient celles de château de chasse et d’agrément et il n’a jamais été conçu comme château de défense ou comme forteresse. Au début, le château avait uniquement les quatre tours que l’on peut voir actuellement à l’entrée. C’est en 1780 qu’a été construit le frontispice par le biais duquel passent actuellement les touristes. A l’époque communiste, ce château a été nationalisé, mais avant ce moment il a eu pas moins de 45 propriétaires. Son histoire a été tumultueuse, et plus d’une fois, ses héritiers l’ont perdu aux jeux de cartes. Pendant le communisme, c’est ici que fut produit le champagne de Jidvei, par une entreprise agricole d’Etat. A la fin du communisme, son état était déplorable : il n’avait plus de portes, ni de fenêtres. Après l’an 2000, le château est devenu la propriété de la famille Necsulescu. Il fut rénové entre 2000 et 2003, les travaux visant notamment le cellier, le rez-de-chaussée et le deuxième étage. De nos jours, le château est utilisé uniquement pour la promotion des vins de Jidvei ».

    C’est dans la salle d’accueil des visiteurs que se trouve toujours une très belle porte sculptée en pierre datant de 1560. Derrière cette porte il y a un escalier intérieur en bois, un détail atypique puisque à l’époque la majorité des escaliers étaient en pierre. Même si l’escalier en bois est un peu différent, le plan du château est spécifique au style Renaissance. Il s’agit d’un volume compact, rectangulaire, sans une cour intérieur, muni de 5 tours couvertes. Sur ce, quatre sont circulaires et placées sur les quatre coins du château. Celui-ci a également un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage. C’est au rez-de-chaussée que se trouvaient les annexes et les chambres des serviteurs, alors que l’étage était occupé par les appartements de la famille nobiliaire. Un tunnel s’ouvre au sous-sol. Selon les légendes, celui-ci relierait le château de Jidvei à un autre situé à distance de 15 kilomètres. Il s’agit de château de Bethlen de Sânmiclăuş, qui sera lui aussi rénové à l’avenir. Une bonne occasion de vérifier la légende relative à l’itinéraire de ce tunnel. (Trad. Alex Diaconescu)