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  • Le Musée des jouets

    Le Musée des jouets

    Pour cette
    période des fêtes de fin d’année, le Musée national d’histoire de Roumanie, en
    partenariat avec l’Association « Le Musée des Jouets », a préparé
    quelque chose d’inédit pour les enfants et pour tous les adultes qui aimeraient
    remémorer leur enfance : une exposition temporaire de jeux, jouets, photos
    de l’enfance d’autrefois et d’objets qui ramenaient le sourire sur le visage
    des petits du passé. D’autant plus que, dans les années 1960, il y avait, en
    Roumanie, 8 fabriques de jouets en bois ou en métal, des livres pour enfants et
    d’autres jouets. Les fabriques de Bucarest (sud), d’Oradea et d’Arad (ouest) en
    étaient les plus connues. En parcourant cette exposition, les visiteurs font un
    véritable voyage dans le temps, à la découverte de milliers d’objets provenant
    de ces fabriques, mais pas seulement.






    Notre guide à
    travers cette exposition fascinante et nostalgique est l’ingénieur Cristian
    Dumitru, président de l’Association « Le Musée des Jouets ». Pour
    commencer, il nous parle des origines de ce projet et de son évolution dans le
    temps : « L’exposition est en plein déroulement, elle ne cesse de s’agrandir.
    Cette fois-ci, elle est accueillie par le Musée national d’histoire, pouvant
    être visitée, d’ici la fin de l’année, pendant les heures d’ouverture du musée.
    Au départ, il s’agissait de jouets que j’avais commencé à collectionner dans
    les années 80. A cette époque-là, tous les garçons collectionnaient quelque
    chose : timbres, maquettes de voitures, de trains, ou d’avions. Mes frères
    et moi, on collectionnait n’importe quoi. Du coup, on avait plein de jouets.
    Nous avons décidé par la suite de garder cette collection, voire de l’enrichir avec
    des jouets de nos amis ou trouvés dans des librairies. Petit à petit, à la fin
    des années 80, nous avions déjà réuni une collection assez vaste pour l’époque.
    Puis, une fois que le marché est devenu libre, nous avons réussi à l’agrandir
    davantage. Ce sont des objets qui ont fait la joie de plusieurs générations. De
    nos jours, il est très facile de trouver un jouet ancien, surtout à l’aide
    d’Internet. Mais tous nos objets ont été trouvés aux différentes foires, dans des
    greniers ou chez des gens qui voulaient y renoncer. Des fois, on ramassait des
    jouets dans la rue. Donc cette exposition est à 100% une image de l’enfance
    roumaine des dernières décennies. Nous avons organisé les premières expositions
    de ce type il y a 12 ans et nous avons été un peu déçus par la réaction des
    enfants qui ne s’y retrouvaient pas. En revanche, la réaction des parents, des
    adultes ou des grands-parents a été très forte, car ils ont pu revoir les
    jouets de leur enfance. La chose la plus intéressante c’est de voir
    l’interaction enfant – grand-parent, ou enfant – parent. L’adulte décrit et
    montre les jouets de son enfance au petit, qui, à son tour, comprend que ces
    objets ne sont pas apparus il y a 10 ans et qu’une poupée fabriquée il y a 100
    ou 150 ans peut avoir la même forme qu’aujourd’hui. Ou bien que les petites
    grenouilles qui sautent à l’aide d’un ressort, existaient aussi il y a un
    siècle. »






    Cela a été
    prouvé : un jeu d’enfants peut devenir une expérience de vie et un pont
    entre les générations. D’ailleurs, certains jouets exposés cet hiver à Bucarest,
    au Musée national d’histoire, sont très, très anciens. Certains remontent à la
    fin du 19e siècle et sont uniques de par leur ancienneté, comme nous
    le dit Cristian Dumitru : « Cette collection réunit des jouets fabriqués
    en Roumanie ou qui étaient vendus dans les magasins roumains ces 100 dernières
    années. Les plus anciens datent de 1880-1890. Nous les avons trouvés sur les
    sites de leurs fabricants. Ce sont des jouets mécaniques ou bien un petit
    moteur à vapeur qui servait à propulser d’autres jouets vers l’année 1880. Nous
    avons ici peut-être les premiers jouets électriques jamais réalisés en
    Roumanie, datant de 1910-1920 ou encore les premières voitures à télécommande
    produites dans les années 1960-70. L’exposition couvre donc une multitude
    d’époques. Elle montre comment les
    jouets ont évolué au fil du temps, d’un simple petit cheval rempli de pailles,
    qui ne bougeait pas et qui obligeait l’enfant à imaginer une histoire,
    jusqu’aux jouets actuels qui ont de nombreux éléments électroniques. Si bien
    que, maintenant, on a l’impression que les rôles ont changé, que c’est le jouet
    qui joue avec l’enfant, lui offrant beaucoup plus d’options que sa propre
    imagination. Est-ce bien, est-ce mauvais ? On le saura en regardant les générations
    futures et leurs jouets. »






    En fait, toute
    cette histoire n’est pas un simple jeu d’enfants. C’est une passion qui a
    grandi pour devenir une collection, pour devenir ensuite une exposition, pour
    se transformer en fin de compte en une association dont la principale mission est
    de créer un musée et de proposer différentes activités pour garder vive la
    mémoire de ces objets qui marquent tellement fortement le début de notre vie.






    Cristian Dumitru
    nous parle des activités de son Association : « On a organisé plus de
    100 expositions ces 12 dernières années dans les grands musées à travers le
    pays. Cela nous a permis d’étudier la réaction du public. Nous avons eu de très
    bons retours tant de la part des enfants, que des adultes. Nous avons enrichi
    nos collections avec des jouets trouvés aux 4 coins du pays. Nous avons aussi
    commencé à réaliser un catalogue des jouets roumains. Malheureusement, nous
    avons dû ralentir un peu, à cause de la pandémie. Si en 2019 on avait organisé
    une vingtaine d’expositions, cette année nous avons fait environ la moitié de
    ce chiffre. Actuellement, à Bucarest, plus de 3000 jouets, jeux et objets de
    notre enfance sont exposés, mais notre collection est beaucoup plus vaste.
    Plein d’autres jouets attendent patiemment dans des boîtes leur tour d’être
    exposés. A un moment donné, 6 ou 7 expositions circulaient simultanément à
    travers le pays. »







    Il faut dire que
    la collection de Cristian Dumitru et de son Association ne se limite pas aux
    jouets. Ce sont de véritables archives de l’enfance roumaine, formée de
    plusieurs collections. Parmi elles, des fournitures scolaires d’antan, y
    compris des bancs scolaires, qui forment une exposition consacrée à l’école
    d’autrefois. Une autre exposition est consacrée aux boîtes de bonbons
    fabriquées en Roumanie, soit plus de 500 tels objets réalisés entre 1900 et
    1980. Une autre collection réunit des illustrations pour enfants et des bandes
    dessinées. Et puis, on ne saurait oublier une riche collection de photographies
    témoignant de l’enfance en terre roumaine : des images des années 1900,
    1920, jusqu’aux années 1980. On y découvre les vêtements et les jouets d’antan.
    Ces photos accompagnent d’habitude les expositions pour mieux illustrer les
    différentes époques. On y découvre aussi les techniques de la photographie du
    début du 20e siècle, et on comprend pourquoi une photo était un
    objet de luxe à l’époque. Tout le monde n’avait pas accès à un photographe et
    tous les enfants n’avaient pas l’occasion d’être pris en photos, conclut notre
    invité.






    Voilà donc, une
    belle occasion de remémorer notre enfance, de la partager avec nos enfants et
    de réfléchir un peu sur l’évolution de notre vie ces 100 dernières années.
    (traduction et adaptation : Valentina Beleavski)

  • The Art Safari 2020 retrospective exhibition

    The Art Safari 2020 retrospective exhibition


    The month of September this year saw the 7th
    edition taking place, of an eagerly-awaited event: the Bucharest Art Pavilion -
    Art Safari. The event draw to a close two months ago, and the other day we sat
    down and spoke to the Art Safari director, Ioana Ciocan. Ioana had a look back
    at the event, offering us several conclusions.


    As an absolute first in the history
    of the event, the Bucharest Art Pavilion – Art Safari was held on two separate
    premises: the Victoria Tower, an impressive building located on Victoria Road,
    at the heart of Bucharest, and in the AFI Cotroceni Mall, which was an
    extremely surprising space. We picked AFI Cotroceni because we thought it was
    easier, it was more accessible for us to take art particularly where people
    are. If people are in the mall, then the decision we took was quite natural,
    that of having an art pavilion in the mall. So we built a satellite there, with
    all sorts of artistic, interactive installations, made for the entire family,
    where, of course, access was free. Another interesting thing about Art Safari
    was that it could also be visited at night. So, night after night, from
    September 11 and all through to September 27, small groups of visitors enjoyed
    guided tours as well as musical performances. This year, given the trying circumstances
    we’ve been through, we had to take into account a couple of measures that are
    part of the new normality already: social distancing, wearing the ear-loop mask
    and there was something else, something very important, access to Art Safari
    was granted to small groups of people. Practically, for the Victoria Tower’s
    11,000 square meters surface area, we allowed no more than 175 people to visit Art
    Safari. We complied with the recommendation we got from the Ministry of Culture
    and the Healthcare Ministry as we wanted to make sure the visits to the Art
    Safari Museums were completely safe.


    Ioana Ciocan gave us detailed info on the two
    exhibitions that were part of Art Safari, which enjoyed the greatest success with
    the visitors – the Sabin Balasa Pavilion and the Gheorghe Petrascu Pavilion.

    Ioana Ciocan:


    After the lockdown we had to comply
    with earlier this year, we realized how much we missed cultural events. We were
    happy because, under these very difficult circumstances, we were able to mount
    the 7th edition of Art Safari. The pavilion bearing the name of Sabin Balasa, a contemporary painter who was
    famous before but also after the anticommunist revolution, was laid out in the
    entire surface area of a floor of the building. Each of Sabin Balasa’s
    canvasses was some sort of incursion into a quite uncanny cosmic universe,
    peopled with feminine and masculine beings captured in initiatic journeys of
    various kinds. We got a loan from Romania’s Chamber of Deputies, a valuable
    one, which was also a one-of-a kind loan, eight of Sabin Balasa’s big-size canvasses
    were offered on loan by them. We very much wanted Ceausescu’s and his wife’s
    portraits to be included in Art Safari, we couldn’t get them, unfortunately, it
    would have been relevant for visitors to know it was not only a blue cosmic
    universe Sabin Balasa painted, but also propaganda works. On the first floor of
    the building in Victoria Road, the museum pavilion was entirely dedicated to
    Gheorghe Petrascu, one of Romanian fine art’s most popular painters, a great
    master, whose works were last put together in an exhibition in 1972.


    Art Safari came up with a surprise exhibition for the
    Eastern-European space.

    Ioana Ciocan:


    In 2020, the International Pavilion
    was dedicated to a form of rebel art brought over from the US: Guerilla Girls.
    The group of feminists was founded in New York in 1985, while for its
    representation in Bucharest, Guerilla Girls curated a historic exhibition, an
    exhibition comprising the fine art group’s most famous and most relevant works,
    dated 1985, but also works form the 1990s and the year 2000. The group was set
    up as a form of protest against gender differences in the museums across USA,
    and not only there, this year at Romania’s National Art Museum we saw an
    exhibition including all-male works. So the 1985 Guerilla Girls protest has not
    reached Bucharest yet, that’s why we were happy we had the privilege to host that
    historic group as an absolute first, not only in Romania, but in this part of
    Europe as well.


    The visitors’ reaction to the interactive exhibition
    offer as well as to Art Safari’s offer for the little ones was extraordinary,
    the art-loving kids, that is.

    Ioana Ciocan:


    The ‘Bucharest School’ pavilion,
    curated by Silvia Rogozea, sought to offer a complete picture of the last 30
    years of Bucharest fine art. For their works to be selected for the exhibition,
    their authors needn’t have been Bucharesters, born and bred, or educated in
    Bucharest, but at a crucial point in their lives, the artists need to have had
    a close connection with Bucharest. It was an eclectic exhibition, very popular
    with the visitors, photographs of the exhibition were taken on a large scale. An
    Art Safari hashtag on the Instagram gives us access to the most successful
    angles of the ‘Bucharest School’ exhibition. The exhibition also had an audio
    installation, jointly made with Ana Banica, an artist the visitors loved very
    much, especially the younger public. The Children’s pavilion was something
    unique in Art safari. We asked the little ones to send us works they made
    during the lockdown we had earlier this year. We found it absolutely
    fascinating to receive their works, on paper, canvas, collages, photographs,
    magazine clips – for the children, it was a universe which took shape at a time
    which was very difficult for them. But it was all the more delighting for us to
    see the little the ones coming at Art Safari and seeing their works on display
    in a museum as an absolute first. So we would like to continue with the
    children’s pavilion in the 2021 edition as well.


    Ioana Ciocan:


    The team’s tremendous effort to mount
    Art Safari against the backdrop of the pandemic was warmly rewarded by the
    visitors’ enthusiasm. We were once again happy when we saw people queuing up
    for art, just as it happens in all renowned international exhibitions. Bucharesters,
    and not only them, were queuing up for Art Safari just as they do when
    they visit the great international museums. So we were happy to have been able
    to offer lovers of art a contemporary visiting experience, perfectly adapted to
    the times we live in. It was a collection edition, indeed, and I should like to
    take this opportunity and invite you to be part of Art Safari. This year we had
    more than 80 youngsters who opted for doing volunteer work in the field of art,
    with Art Safari, it was a team of volunteer high-school students from
    high-schools in Bucharest, they are definitely a source of inspiration for the
    younger generations. So we invite you to visit Art Safari, but also to do
    volunteer work as part of such a great cultural project.

    (Translation by Eugen Nasta)







  • La tour de feu

    La tour de feu

    Une tour circulaire, légèrement plus large à sa base, formée de trois couches, comme un gâteau : un haut parterre, orné de briques grises, est surmonté de 16 colonnes qui se rejoignent en arcs sur les trois premiers étages. Ensuite deux étages un peu en retrait, qui font place à un balcon-terrasse entourant la construction sur ces deux derniers niveaux. Enfin, cerise sur le château, une construction étroite et légère aux allures de nid-de-pie des navires d’autrefois.

    Au départ, sa fonction était celle-là même : un poste d’observation pour détecter les incendies, d’où le nom de Foișorul de foc ou bien la Tour de feu. Cette construction, la plus haute de Bucarest à la fin du 19e et au début du 20e, remplaçait une autre, la Tour de Colțea, démolie en 1888, car jugée trop fragile. L’actuelle tour a été conçue au départ avec une double fonction, tour de guet, mais aussi château d’eau. La construction a été finalisée en juillet 1891, mais il a fallu attendre près d’un an pour commencer à l’utiliser.

    L’Usine d’eau de Liège, qui devait fournir le réservoir d’eau, le livre avec un retard de quelques mois. Après son installation, nouvelle déconvenue et de taille : les pompes de Grozăvești, les plus puissantes de la capitale, n’arrivent pas à faire monter l’eau jusqu’en haut du réservoir. On renonce alors à utiliser le bâtiment comme château d’eau. Il servira, de 1892 à 1936, de caserne pour la brigade de pompiers n°5. Jusqu’en 1910, la Tour de feu joue aussi son rôle de tour de vigie. Ses 42m de haut et sa position centrale en font le lieu idéal pour surveiller la ville et observer rapidement le départ d’un incendie.

    Même si l’apparition du téléphone rend cette fonction obsolète, l’immeuble continue à accueillir la brigade de pompiers jusqu’à ce qu’ils déménagent dans une caserne plus moderne, construite à proximité de la Gare d’Obor. La tour reste largement inusitée de ’36 jusqu’en ’61, quand on décide de la transformer en… musée des pompiers. Des travaux d’aménagement démarrent alors, pour démonter le réservoir qui occupe tout le haut de l’immeuble et aménager, à la place, trois étages : le 4e niveau, sous la forme d’un balcon circulaire intérieur, et les niveaux 5 et 6, que l’on munit de balcons extérieurs. L’escalier central en colimaçon est tourné à 180 degrés et prolongé jusqu’en haut et un ascenseur est également installé. Le poste de vigie est transformé en lanterneau en verre qui permet aux visiteurs d’admirer le panorama de la ville.

    Inauguré en 1963, le Musée des pompiers est toujours là aujourd’hui, mais 57 ans d’activité ininterrompue l’ont rendu quelque peu obsolète. Déjà l’accès s’avère un peu difficile. Situé plus ou moins au milieu d’un rond-point, une fine barrière en métal l’entoure et des écriteaux comme on en voit partout à Bucarest tentent de garder les passants à distance : Atenție, cade tencuiala / Attention, chutes de plâtre. Une fois à l’intérieur, on met du temps à comprendre l’agencement des lieux. Comme la visite se fait du haut en bas, on monte les six niveaux, pour ensuite faire le tour de chaque étage – littéralement, puisqu’on est dans une tour – avant de descendre à l’étage d’en-dessous. De grandes vitrines cachent plutôt qu’elles ne montrent engins et uniformes de pompiers militaires, civils ou bénévoles. Casques, drapeaux, médailles, pompes manuelles ou motorisées, tuyaux, extincteurs, accessoires divers, maquettes, documents d’archive… Une fine poussière semble recouvrir tous les objets.

    En arrivant dans chaque salle, l’éclairage jusqu’alors éteint est allumé par le personnel. Le simple fait que ce musée existe a quelque chose d’irréel et de précieux. Tout l’oppose aux grands musées, aujourd’hui presque cliniques, qui ressemblent à s’y méprendre à des cubes blancs. Non, la Tour de feu de Bucarest n’a rien d’un contenant sans âme. Ce lieu nous donne l’impression d’être dans un phare au milieu de la ville, qui cache le trésor d’un collectionneur fou. Et si les balcons extérieurs sont aujourd’hui interdits d’accès, espérons que cela changera à la fin des travaux de conservation et de restauration qui devraient démarrer bientôt. Espérons aussi que la Tour de feu gardera son âme et restera un de ces petits musées que l’on se réjouit de découvrir au cours d’une promenade sans but. (Elena Diaconu)

  • Découvrir les collections du Musée national d’art depuis…. chez soi

    Découvrir les collections du Musée national d’art depuis…. chez soi

    Ce dernier mois, le Musée national d’art de la Roumanie a mené une riche activité en ligne. Tours guidés virtuels, cours et ateliers pour enfants, catalogues disponibles gratuitement en ligne … tout cela a fait venir plus de 350.000 visiteurs sur la page du Musée. Gabriela Tofan, la chargée de communication du Musée national d’art, nous détaille leur stratégie pendant la période de confinement :« Nous regardons aussi les chiffres de temps en temps et nous en sommes étonnés. Indépendamment de nos efforts et de notre travail, nous soupçonnons que c’est le contexte qui en est responsable aussi : alors qu’ils étaient obligeaient de rester chez eux, les gens se sont tournés vers le virtuel. Il est vrai qu’en fermant ses portes, l’activité du Musée s’est radicalement transformée. Avec nos spécialistes, nous avons fait des efforts pour afficher un maximum d’informations en ligne. Pour que notre public, nos visiteurs, les spécialistes même, ne ressentent pas l’absence du Musée national d’art dans leur vie. Quelle joie de voir que les gens se mettent à laisser des commentaires sur nos pages, cela n’arrivait pas avant. Nous avons notamment utilisé les moyens qu’on avait à disposition, nous avons appris à mieux utiliser notre site internet et les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram. Et, bien sûr, nous avons aussi inventé des choses, comme, par exemple, un atelier créatif. Nous avons cherché des plateformes qui pouvaient accueillir nos publications pour les mettre à la disposition du public. En parlant de nouveautés, nous travaillons pour arriver à proposer les versions ebook ou pdf des catalogues du Musée. C’est encore à l’état de test, tout comme le programme éducatif, nous attendons de voir comme ça va évoluer. Quant aux visités guidés virtuelles, nous en proposons une par semaine et c’est incroyable l’ampleur que ça a pris, nous ne nous y attendions pas. »

    Chaque mercredi, le Musée national d’art met en avant sur sa page Facebook une sélection d’œuvres suivant une thématique. Les deux sélections les plus appréciées jusqu’à présent étaient centrées sur les animaux de compagnie dans les œuvres d’art et sur la Vénus de Milo, 200 ans après sa découverte. Gabriela Tofan, chargée de communication du Musée :« Nous proposons en ce moment deux types de tours virtuels. Ceux, plus complexes, qui vous permettent d’explorer les salles de nos expositions permanentes, au Musée national, mais aussi dans les trois musées satellites : le Musée des Collections d’art, le Musée Zambaccian et le Musée Theodor Pallady. Mais nous proposons aussi de tours virtuels courts, une sélection d’images en fait, que nous postons chaque semaine sur notre page Facebook. Vous trouverez les visites virtuelles permanentes sur notre site internet sous l’onglet « Descoperă ». La description de chaque gallérie est accompagnée d’une visite virtuelle qui permet aux visiteurs de parcourir les salles et de s’arrêter devant les œuvres. Elles étaient déjà présentes sur le site bien avant la pandémie, mais nous sommes contents de voir combien elles sont populaires en ce moment. Quant aux sélections d’images hebdomadaires, ce que nous appelons tour virtuel, la première thématique explorée a été le lien homme-animal. Nous avons trouvé tout un tas d’œuvres qui illustrent ce lien. Ensuite, contraints à toujours regarder par la fenêtre, nous avons justement composé une sélection d’œuvres qui parlent de ça : voir le monde à travers une fenêtre. Nous en avons surtout trouvé des toiles de Theodor Paladdy, mais pas seulement. Nous essayons aussi d’entraîner notre public. Comme nos collections sont très riches, nous avons pu s’attarder sur les activités domestiques, la lecture, la présence des livres dans nos vies. Ce que nous voulons, en fait, c’est de montrer aux gens que l’art surprend, depuis des siècles, des thématiques qui continuent à nous concerner aujourd’hui. Les collections du Musée sont très vastes et nous ne pouvons pas exposer les œuvres à la fréquence souhaitée. Alors c’est aussi une manière de montrer nos collections au public. C’est le côté positif des choses et nous sommes ravis d’en voir la réaction, mais la situation actuelle nous a aussi obligés à reporter l’ouverture de plusieurs expositions planifiées depuis l’année dernière. »

    Un des évènements prévus ces jours-ci était le lancement du catalogue « Corneliu Baba et ses élèves », sous la coordination de Maria Albani. Avant de pouvoir le reprogrammer, le Musée national d’art propose une sélection d’images en ligne. (Trad. Elena Diaconu)

  • Textiles as Art

    Textiles as Art

    Today we invite you to discover the only collection of textiles in Eastern Europe, the outcome of three years of work and dedication, by three passionate Romanians: Florica, Ana and Romulus Zaharia, the creators of the collection known as FARZ.



    Florica Zaharia, a Conservator Emerita at the Metropolitan Museum of Arts and director and owner of the Textiles Museum in Baita, Hunedoara County, has told us the story of this collection, a story with very deep roots: “It all started with my passion for textiles, for collecting them, which blended well with my profession and which developed up to the point where the collection had grown a lot and capitalizing on it had become a responsibility. Moreover, the fact that eastern Europe, more specifically the former communist area, lacked such a collection, and the need to build a bridge between the East-European cultures, the Romanian one included, and the Western cultures, also encouraged me to put this collection together.



    The collection has been compiled in the past four decades with passion for textiles, determination and professional expertise by Florica and Romulus Nicolae Zaharia, helped by their daughter, Ana Teodora. Florica Zaharia has a PhD degree in textiles and is also a Conservator Emerita at the Metropolitan Museum of Art, where she worked for many years as a textile conservator. For 13 years she was the head of the Textile Conservation Department.



    Florica Zaharia: “I didnt know whether it was going to be a museum or a research institute. In the beginning I collected Romanian items, because I knew them, I grew up with them and I loved them. My husband and I were both students and back then students used to do the so called ‘summer-practice, which was wonderful, because we had the opportunity to get familiar with traditional culture and the specificities of various regions in the country. So, various items started piling up. Noticing our interest in such objects, our friends and family started offering such items to us too and that is how we started thinking of a collection, because along with professional development, one realizes the need for a systematic way of collecting things, also based on a theme. Then the collection expanded and started covering universal textiles, so today the collection comprises 60% Romanian items and 40% international.



    The textile museum has three locations – two in Baita and one in Hartagani, in Hunedoara County, as Florica Zaharia has told us: “Should you come visit, you will see the three locations of the museum which somehow answer our desire to preserve architecture with historical value. Among the locations there are a mid-19th century merchant house, which at present is undergoing restoration works, the building of the former department store in the commune of Baita, and, 4 kilometers from it, in the village of Hartagani, the traditional household where the regions domestic textile industry is on display, with all its required toolkit and, especially during summer, with the whole range of activities related to the manufacturing of textile fibers. You will also see the exhibitions held here throughout the year, and, should you take an interest in a certain part of the collection which is not on display, we are very open to sharing it with the public and the researchers.



    The collection includes textiles and the toolkit used in the traditional textile production, with items manufactured across the world, a rich reference collection of fibers, textile structures and also a specialized library. The collection includes bi-dimensional textile items, costumes and accessories from Romania, Central and Eastern Europe, Western Europe, the Middle East, India, Central Asia, Japan, China, South-East Asia, Africa and America. The originality of the FARZ collection consists in the fact that it was systematically and professionally put together, with special care for the technical aspects of the textiles.



    Moreover, the museum also hosts a big number of specialized events. With details on that, here is Florica Zaharia once again: In May we will be opening an exhibition dubbed Wool and Water, where blankets from the Carpathian region are on display, woven in a manner typical of the mountain culture. For the time being, another venue for the exhibition is the Art Café hall of the museum, where the collection “Textile Decoration Techniques is on display until end of the month. On March 29 we shall open another exhibition, dedicated to the communes photographers, Ana and Gheorghe Tripon, who have taken pictures of the people, places and costumes for more than three decades.



    Also, the household textile industry is on display at the Hartagani household, as Florica Zaharia told us. The mission of the Textiles Museum is preserving, collecting, researching and sharing the collection and other resources with specialists and the public, thus creating a global context where Romanian and East-European textiles, as well as the related technologies, should be integrated. Also, a center will be set up, for research and professional interaction between experts and young professional of the national and international community, in order to encourage the appraisal of textiles as a form of art.





  • Nouveaux visages des armes anciennes

    Nouveaux visages des armes anciennes

    Comme tous les objets conçus et fabriqués par l’homme, les armes à feutémoignent de l’imagination créativede celui-ci et des acquisde la science. Qu’elles soient de chasse ou de guerre, elles ne cessent de susciter l’admiration de ceux qui en apprécient les performances ou la maîtrise de l’exécution. Bien des musées prestigieux abritent aussi d’impressionnantes collections d’armes, accessibles au grand public. Ces armes sont restaurées et conservées comme tout autre objet de patrimoine, même si elles renvoient à des moments tragiques de l’histoire.

    Le Musée national d’histoire de Roumanie commémore le centenaire de la Grande Guerre en exposant des armes à feu utilisées pendant cette conflagration. Ces armes ont été restaurées par les spécialistes de la conservation et de la restauration du patrimoine technique et militaire du musée. Le restaurateur Paul Popa : « L’exposition Nouveaux visages des vielles armes montre des armes restaurées datant de la Première Guerre Mondiale. La restauration d’une arme ressemble à celle de n’importe quel objet à support métallique, à cette différence près qu’il faut en connaître et comprendre les mécanismes techniques. On commence par démonter l’arme, puis on la restaure pièce par pièce. On enlève la rouille et les autresproduits de corrosion, on l’enduit d’huile de lubrification et on procède à un entretien périodique

    L’exposition « Nouveaux visages des vieilles armes »offre au public l’occasion de voir de près des objets qui ont changé la destinée de millions de personnes. Les restaurateursPaul Popa et Bogdan Mladin ont tenu à ce que l’exposition inclue, à part les armes, des éléments de l’équipement militaire, tel le casque Adrian des sapeurs-pompiers. Deux journaux de guerre d’un soldat confèrent à l’exposition une dimension émotionnelle aussi. «Nous avons une large gamme d’armes:pistolets semi-automatiques, revolvers, carabines, fusils et même mitrailleuses. Le fusil-mitrailleur Chauchat est une pièce exceptionnelle. Fabriqué en France en 1915, il a été introduit dans l’artillerie de l’armée roumaine en 1916 avec la mission militaire française du général Berthelot. C’est la piècesur laquelle nous avons le plus travaillé, parce qu’elle avait le plus de problèmes, il lui manquait même des morceaux. Une grande partie des armes exposées ont eu le même typede problème. Nos armes proviennent de différentes zones,certaines ont été saisies aux ennemis par l’armée roumaine, notamment un revolver Nagant, fabriqué en Russie en 1895, et des pistolets semi-automatiques Steyr, de fabrication allemande. Notre collection compte aussi quelques munitions, et même des baïonnettes. De plus, nous avons le casque Adrian, apporté en Roumanie par la mission Berthelot en 1916. Nous avons exposédiversesmunitions, comme des tubes de cartouche, mais aussi deux journaux qui ont appartenu à un soldat roumain. »

    Nous avons demandé à Bogdan Mladin de nous dire si les armes exposées avaient été utilisées et de nous présenter un bref historique de leurs parcours, du front de combatà la vitrine dumusée: «En partie, nous supposons que oui, mais pour être certains que ces armes ont été utilisées, nous aurions dû procéder à une expertise balistique judiciaire. Ces armes étaient dans un état de dégradation précoce. Elles ont intégré la collection du Musée national d’histoire de Roumanie dans les années 70, après avoir été transférées à d’autres musées. Vuleur état, il a fallu les restaurer avant de les présenter au public. Le Musée national d’histoire possède une collection d’armes impressionnante, qui inclut, en plus de celles datant de la Première Guerre mondiale, des armes de toutes les époques historiques. Ces armesseront restaurées progressivement, pour ensuite être présentées au public. »

    Les armes sont encore captivantes et continueront de l’être, car elles font partie de la civilisation et de la culture des sociétés humaines. Plus on invente de nouvelles générations d’armes, plus l’intérêt pour les anciennes augmente. (Trad. Mariana Tudose /AndreeaSuta)

  • Philippe Marsan (France) – Radios anciennes et Musée technique de Bucarest

    Philippe Marsan (France) – Radios anciennes et Musée technique de Bucarest

    Gheorghe Malancu habite Târgovişte, dans le sud du pays. Les appareils de sa collection couvrent toute l’histoire du 20e siècle. Beaucoup datent des années ’30 ou ’40. Comment a-t-il fait ? Certains, il les a repris chez des amis ; connaissant sa passion, ils lui apportaient leur ancien poste pour ne pas le laisser sur une décharge publique. D’autres, des appareils plus rares, il les a achetés sur Internet, tandis que d’autres, il les répare. Combien de radios dans sa collection ? Plus de 350, et il ne s’arrête pas ! Il fait la collection depuis les années 1990. Certains postes sont très beaux, avec même un pick-up ! Le premier poste a été acheté en 1951 par le père du collectionneur. Et toutes les radios exposées à Târgovişte fonctionnent ! Gheorghe Malancu estime que certaines pièces valent même 400-500 euros. Il les a reconditionnées avec minutie. Deux de ses pièces sont uniques en Roumanie, produites en 1937 et en 1938, apprend-on dans un article du journal Adevărul. Vous pouvez les voir sur le site de l’Association des collectionneurs de radios de Roumanie, www.proradioantic.ro. Il souhaite créer à Târgovişte un musée de la radio de Roumanie, car il n’existe pas un établissement en tant que tel dans le pays, mais seulement de petites expositions, dont une au Palais de la culture de Iaşi.



    Mais si vous vous décidez un jour de venir à Bucarest, je suis sûre que vous serez intéressé par une visite au Musée national technique Dimitrie Leonida. C’est le premier musée technique de Roumanie, fondé en 1909 par l’ingénieur dont il porte le nom, qui fonctionne depuis 1935 dans un bâtiment du Parc Carol Ier de la capitale roumaine. Il a une superficie d’environ 3000 m². Aujourd’hui, par le nombre et la valeur des objets exposés, c’est le musée technique le plus important de Roumanie. Il est organisé par branches d’activité technique et scientifique : mécanique, magnétisme et électricité, physique atomique, chaleur, machines à vapeur, énergétique, transports routiers, éclairage, optique, photo, cinéma, enregistrement du son, télécommunications, machines à calculer et à imprimer, aviation et domaine aérospatial, hydraulique, machines industrielles, électrotechnique, sidérurgie et machines-outils, selon le site du Musée. Il dispose de 5000 objets, dont 300 sont d’une très grande valeur, étant uniques ou très rares dans le monde. Parmi eux — le cylindre de la machine à vapeur du premier moulin à vapeur de Valachie, de 1853, le premier modèle de téléphone employé en Roumanie (1882), le moteur du premier tram électrique qui a circulé à Bucarest en 1894, la première automobile à forme aérodynamique du monde, construite par Aurel Perşu en 1923, le premier appareil de vol individuel construit et breveté par l’inventeur Iustin Capră en 1958 ne sont que quelques-unes des curiosités que vous pourriez voir une fois sur place.

  • Le musée des records roumains

    Le musée des records roumains

    Même parmi les habitants de la capitale roumaine, ils sont peu nombreux à savoir que dans une ruelle de leur ville se trouve un musée des records roumains : objets décorés d’edelweiss, tire-bouchons, fers à repasser, timbres etc. Le musée est le fruit des efforts d’un collectionneur généreux, car loin de garder jalousement son trésor pour lui-même, Ion Chirescu le montre à tous.

    Comment sa collection est-elle née ? Ion Chirescu : « Collectionner des objets est une passion qui ne date pas d’hier. Ce hobby est comme une drogue, on peut dire. Il y a des gens attirés par cette activité. Nous savons, depuis notre enfance, que certaines personnes aiment collectionner des timbres, des serviettes, toute sorte de choses les unes plus bizarres que les autres. C’est comme un virus. J’ai commencé, comme tout le monde, par de petites choses : des timbres, des appareils photos… J’aime les antiquités, les objets anciens qui ont disparu suite au progrès technique ».

    Le musée accueille des objets ordinaires. Ion Chirescu : « D’habitude, les musées accueillent des collections de peinture, de sculpture. Eh bien, celui-ci expose, par exemple, une collection de fers à repasser qui sont effectivement très intéressants, puisqu’anciens, pas de ceux en plastique fabriqués de nos jours. Ils sont accompagnés par une collection de supports pour fers à repasser. Le musée recèle également une collection de tirebouchons. C’est un objet très simple, tout à fait banal, qu’au fil du temps, de nombreuses communautés et pays ont tâché de perfectionner et de rendre plus efficace. Il y a ensuite une collection de tous les timbres roumains jamais sortis, depuis la première émission – dont le motif était constitué par une tête d’auroch – jusqu’à nos jours. Et il y a enfin une collection d’appareils photo, que nous sommes en train de mettre au point. Les premiers datent de 1840, de l’époque de Louis Daguerre ».

    Ces collections, comptant par exemple 30.000 tirebouchons et 35.000 fers à repasser, figurent dans le Livre des Records. Et depuis qu’elles y ont été inscrites, elles se sont enrichies.

    Quelle est la réaction des visiteurs ? Ion Chirescu : « En général les visiteurs sont surpris, car beaucoup d’entre eux découvrent pour la première fois ce genre d’objets simples, usuels, ménagers, qu’on n’utilise plus. Des objets qui ont été remplacés par d’autres, plus perfectionnés, sans que personne puisse anticiper combien ils sont intéressants ».

    Très peu d’entre vous ont peut-être eu l’occasion de voir des fers à repasser de petites dimensions, utilisés à l’époque élisabéthaine pour enlever les plis des cols. Et très peu de gens aussi savent, par exemple, que les « fers » à repasser étaient jadis fabriqués en pierre, en verre ou en bois. Les collections du musée comptent beaucoup, beaucoup d’objets. Les organiser a été un vrai défi et un travail d’équipe.

    Ion Chirescu : « Le plus important, c’est l’équipe qui m’a aidé. Elle a été constituée d’amis et d’autres personnes qui ont souhaité y contribuer. Les objets ont été nettoyés, réparés, remis en état. L’organisation du musée a commencé par la manière d’exposer les objets et surtout par l’éclairage, qui a été très important, car, dans un musée, c’est la lumière qui met en valeur les objets. »

    Les collections du musée seront enrichies, les organisateurs se proposant de réunir tous les records roumains, depuis la plus grande croix érigée au sommet d’une montagne – celle du massif de Caraiman – jusqu’au plus petit billet de banque, celui de 10 bani, émis en 1917. Si ce musée vous tente, sachez que les visites sont guidées et sur inscription préalable, car elles durent plusieurs heures. (Trad. : Dominique)

  • Une semaine pour 2021 à Bucarest – Art Safari, le salon des arts

    Une semaine pour 2021 à Bucarest – Art Safari, le salon des arts

    Bucarest, ville des contrastes, des écarts marqués, des diversités en tout genre, souhaite prouver que son originalité nest pas chaotique mais porteuse dun projet pouvant inspirer tout un continent. Cest pourquoi elle se porte candidate au titre de capitale européenne de la culture 2021. Si nous vous avons emmenés tout au long de cette “Semaine pour 2021” à Bucarest, dans des endroits plus ou moins spécialisés pour un certain secteur dactivité culturelle, nous allons conclure cette première série par un lieu et un événement qui sont des cas pratiques de tout ce que vous avez vu et entendu jusquà présent, avec un vaste public cible, presque tout aussi divers que la capitale roumaine elle-même. Une année après, RRI en français revient aujourdhui à Art Safari, le salon des arts de Bucarest. Un rendez-vous qui propose un projet dutilisation de la ville et de son patrimoine architectural, mais qui est aussi une occasion de faire le point sur létat des opérateurs en tout genre du secteur des arts visuels et plastiques.



    Débat avec Silvia Rogozea, co-directrice dArt Safari, Doina Dinca, collectionneuse dart contemporain et sponsor de la zone muséale, Irina Cios, directrice de lAdministration du Fonds culturel national.



    Découvrez les photos de lémission ici – https://www.facebook.com/media/set/?set=a.710529809073997.1073741831.100003509542655&type=1