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  • La Commission de Venise donne son avis sur les élections de Roumanie

    La Commission de Venise donne son avis sur les élections de Roumanie

    Les recommandations de la Commission de Venise

     

    Les échos de la crise politique sans précédent survenue en Roumanie à la fin de l’année dernière se font toujours entendre. Cette fois-ci, ils viennent de l’extérieur. C’est la prestigieuse Commission de Venise qui vient de publier son rapport concernant l’annulation par la Cour Constitutionnelle des élections présidentielles de Roumanie en décembre dernier.

     

    Après avoir examiné la situation, la Commission de Venise recommande qu’une telle décision ne soit pas fondée uniquement sur des informations classés, qui ne garantissent pas la transparence nécessaire. En revanche, il faut indiquer avec précision les normes enfreintes et apporter des preuves en ce sens. Plus encore, il faudrait limiter le pouvoir de la Cour Constitutionnelle à des circonstances exceptionnelles et le réglementer de manière très claire.

     

    Les experts indépendants en droit constitutionnel de la Commission de Venise estiment également qu’il est particulièrement difficile de prouver que la loi a été transgressée dans les campagnes électorales menées en ligne ou sur les réseaux sociaux. Tout cela, pour conclure qu’il est hors de leurs compétences que de formuler un avis sur la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie d’annuler les élections présidentielles.

     

    La classe politique roumaine réagit

     

    A Bucarest, la réaction des partis politiques de l’opposition à ce rapport de la Commission de Venise n’a pas tardé. Aux yeux de l’Union Sauvez la Roumanie (USR, de centre-droit), l’Alliance pour l’Union des Roumains (ultra-nationaliste, AUR) et le Parti des Jeunes (POT, ultranationaliste), pratiquement, l’organe consultatif du Conseil de l’Europe ne fait que confirmer que la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie (CCR) a été illégale et abusive.

     

    Les avis sont toutefois partagés au sein de la classe politique roumaine. Par exemple, l’ancien ministre de la Justice, Tudorel Toader, affirme que les experts de la Commission de Venise ne peuvent donner que des opinions et ne formulent pas de décisions, leurs suggestions n’étant pas obligatoires. Il reconnaît néanmoins que, d’habitude, les Etats-membres de l’UE, adoptent les indications de cette Commission afin de s’aligner sur les normes de l’Etat de droit.

     

    Le scrutin du 24 novembre 2024

     

    Pour rappel, organisé le 24 novembre 2024, le premier tour du scrutin présidentiel de Roumanie a été remporté haut la main par un candidat indépendant souverainiste quasi inconnu, ce qui a fait la surprise générale. Ce tour de scrutin a initialement été validé par la CCR. Par la suite, sur la base des documents fournis par le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie, la CCR a invoqué des ingérences d’un soi-disant « acteur étatique », décidant d’annuel l’ensemble du processus électoral en vue de l’élection d’un nouveau chef d’Etat. Prévu le 8 décembre dernier, le second tour de l’élection présidentielle roumaine aurait dû opposer le candidat indépendant ultra-nationaliste Calin Georgescu, accusé d’être pour le moins un sympathisant de la Russie de Poutine, et la cheffe de l’Union Sauvez la Roumanie, la pro-européenne Elena Lasconi.

     

    A noter que dans la diaspora roumaine, le vote pour le second tour du scrutin présidentiel avait déjà démarré le 6 décembre car s’étalant sur 3 jours. Par conséquent, des dizaines de milliers de Roumains de l’étranger avaient déjà voté au moment où la CCR a décidé, le soir du 6 décembre, d’arrêter le processus électoral, le considérant comme non valide. Les coûts des élections ainsi annulées s’élèvent à 1,4 milliards de lei (environ 280 millions d’euros), dans un pays où, précisent les analystes, les décideurs viennent d’adopter des mesures sévères visant notamment les dépenses publiques, dans une tentative de réduire un déficit public qui ne cesse de croître. Des mesures qui ont causé le mécontentement général de la population et même des manifestations de rue véhémentes.

     

    Kaus Iohannis reste en fonction

     

    A noter aussi que le second mandat de 5 ans du président en exercice, Klaus Iohannis, expirait le 21 décembre 2024. Sur cette toile de fond, il reste en fonction jusqu’à ce qu’un nouveau chef d’Etat est élu et validé par la CCR. Le nouveau scrutin présidentiel a déjà été fixé : le premier tour de scrutin aura lieu le 4 mai prochain et le second – le 18 mai. D’ici là, à en croire les enquêtes sociologiques, la confiance des Roumains faite aux institutions de l’Etat et aux acteurs qui dominent la scène politique a chuté drastiquement, au plus bas niveau. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • A quand la levée du MCV ?

    A quand la levée du MCV ?

    Admise au sein de l’UE au premier janvier
    2007, la Roumanie reste à ce jour un potentiel Etat-membre problématique pour
    les structures communautaires. Bruxelles a toujours regardé d’un œil inquiet
    les gouvernances successives de Bucarest, quelle que fut leur idéologie
    déclarée, avec leurs chefs de longue ou de courte durée, les suspectant de
    tenter de contourner les principes de l’Etat de droit, de vouloir se
    subordonner les magistrats et d’arrêter la lutte contre la corruption. Par
    conséquent la mise en place dès le moment de l’adhésion d’un Mécanisme de Coopération
    et de Vérification (MCV), a représenté pour Bruxelles, un instrument censé lui
    permettre à suivre les réformes dans la justice roumaine.


    16 ans plus tard, la Commission Européenne pense
    enfin que Bucarest a fait suffisamment de progrès pour que le MCV soit enfin
    levé. D’ailleurs, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a récemment
    promulgué les nouvelles lois de la justice – l’une portant sur le statut des
    juges et des procureurs, l’autre sur l’organisation judiciaire et la 3e sur le
    Conseil Supérieur de la Magistrature. Pour ce qui est de ces trois actes
    normatifs, l’Exécutif communautaire estime que l’avis donné en urgence par la
    Commission de Venise témoigne du fait que les choses se trouvent sur la bonne
    voie. Parmi les aspects positifs constatés, mentionnons la procédure de nomination
    au poste de procureur de haut rang, les garanties offertes pour combattre
    l’immixtion du politique dans l’activité du Parquet Anticorruption ou encore la
    limitation nette des compétences du Procureur général en ce qui concerne la
    Direction nationale anticorruption (DNA) et le Parquet Antimafia. Même si Bruxelles
    continue à suivre de près les processus de révision du Code pénal et celui de
    Procédure pénale, il note que des progrès visibles ont déjà été enregistrés. Selon
    l’Exécutif européen, l’Agence nationale pour l’Intégrité (ANI) ne cesse à se
    montrer efficace, alors que les enquêtes et les sanctions à l’encontre des ceux
    accusés de grande corruption continuent à porter leurs fruits. Somme toute, la Commission européenne estime
    qu’à l’avenir la Roumanie devra être visée par le même mécanisme en vigueur
    dans tous les Etats-membres et qui conditionne l’octroi des fonds européens par
    le respect de l’Etat de droit.


    D’un point de vue procédural, cette
    évaluation de la CE n’est qu’une étape dans la levée du MCV. La décision finale
    dépend de l’avis favorable du Conseil européen (qui réunit les 27
    Etats-membres) et du Parlement Européen.


    N’empêche, ce point de vue transmis par
    Bruxelles est une bonne raison pour la classe politique de Bucarest de se
    réjouir. Aux dires du président Klaus Iohannis, la Roumanie a prouvé avoir de
    la volonté politique et bénéficier d’un fort soutien de la part des citoyens
    pour corriger toute déviation de son parcours démocratique, afin de reprendre rapidement
    les réformes. Cela témoigne aussi de la vision pro-européenne des autorités de
    Bucarest, fondée sur l’unité, la démocratie et l’Etat de droit – affirme à son
    tour le chef libéral du gouvernement de coalition, Nicolae Ciuca. Pourtant,
    selon l’opposition, la situation n’est pas tout aussi rose, car pour le leader
    de l’Union Sauvez la Roumanie, Catalin Drula, « le régime Iohannis n’échappe
    pas à la surveillance européenne ». Il rappelle aussi que les évolutions
    du pays continueront d’être évaluées par le biais du mécanisme général, valable
    dans tous les Etats-membres. (trad. Valentina Beleavschi)

  • L’élimination de la Section spéciale d’investigation des magistrats – au centre du débat

    L’élimination de la Section spéciale d’investigation des magistrats – au centre du débat

    L’élimination
    de la Section spéciale d’investigation des infractions de justice (SIIJ) est à nouveau au premier-plan de l’actualité
    en Roumanie, en raison de l’avis délivré par la Commission de Venise. Selon les
    membres de la Commission, la démarche est opportune et les super-immunités
    accordées aux magistrats doivent être supprimées, le Conseil supérieur de la
    magistrature ne devant pas se transformer en un moyen de filtrer la
    responsabilité pénale des juges et des procureurs. Le ministre de la justice,
    Stelian Ion, a expliqué le point de vue de la Commission de Venise, les
    soi-disant garanties pour les magistrats n’étant en fait que « des
    immunités » qui mettraient en doute l’acte de justice.

    Dans l’opinion du
    ministre, il n’y a plus d’arguments en faveur du maintien de la Section
    spéciale d’investigation des infractions de justice, une décision finale allant
    probablement être prise par les
    sénateurs, la semaine prochaine. Les députés ont déjà donné leur avis favorable
    au CSM, quant à la traduction en justice des magistrats du siège ou du parquet
    pour tout fait pénal, y compris de
    corruption. « Vu la confirmation reçue de la part d’un organe indépendant du Conseil
    de l’Europe, principalement composé de spécialistes en droit constitutionnel,
    donc extérieur à cette agitation, à ces débats et clashs internes sur ce thème,
    vu aussi cet appui, pour lequel je tiens à remercier les membres et les
    rapporteurs de la Commission de Venise notamment pour avoir donner cours avec
    célérité à notre sollicitation, vu donc tout cela, je ne trouve pas d’autres
    entraves. »,
    a dit le ministre de la justice, Stelian Ion.


    La présidente libérale de la
    Commission juridique du Sénat, Iulia Scântei,
    considère que la réponse de la Commission de Venise confirme la démarche des sénateurs
    du Parti national libéral de faire supprimer les super-immunités
    des magistrats est correcte. Selon Mme Scântei, l’élimination de la Section
    spéciale clôturera un chapitre honteux des dernières années, durant lesquelles
    l’indépendance des magistrats a été attaquée en permanence. Pour l’Union Sauvez la Roumanie PLUS, partenaire des libéraux dans la coalition au pouvoir à Bucarest, l’avis
    de la Commission de Venise n’est pas une surprise, puisque toutes les
    institutions européennes avaient critiqué dès le début la création de la Section spéciale d’investigation des
    infractions de justice.

    Les compétences en matière de corruption doivent
    appartenir à la Direction nationale anticorruption et les amendements à la loi doivent être supprimés, affirme
    l’USR PLUS. En même temps, le principal parti d’opposition, le Parti social-démocrate, maintient
    son refus d’accepter la modification des lois de la justice en l’absence d’un consensus
    large des magistrats au sujet de la protection des juges contre les pressions
    et les abus en tout genre. Plusieurs associations de magistrats de
    Roumanie considèrent que le président du CSM
    devrait présenter sa démission, après le point de vue communiqué par la
    Commission de Venise. Le fait de conditionner la traduction en justice des magistrats
    soupçonnés de corruption à l’acquiescement des sections du CSM est un filtre
    non constitutionnel, qui diminue la confiance de la population en l’acte de
    justice, affirment les associations professionnelles du domaine. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • La semaine du 24 au 30 juin 2019

    La semaine du 24 au 30 juin 2019

    La Présidence du Conseil de l’UE s’achève pour la Roumanie



    La Roumanie termine son mandat à la présidence du Conseil de l’UE le 30 juin. C’est le premier lors duquel Bucarest a assuré, pendant six mois, la responsabilité de présider les 28 Etats membres du bloc communautaire. Les quatre thèmes principaux de l’agenda de travail ont été l’Europe de la convergence, l’Europe de la sécurité, l’Europe — acteur global et l’Europe des valeurs communes. Le mandat du pays à la présidence du Conseil de l’UE a été marqué par des moments clé tels le sommet de Sibiu, le jour même de la Fête de l’Europe, le 9 mai, ou encore les élections européennes des 23-26 mai. Le mandat a été considéré à succès tant par la première ministre Viorica Dăncilă que par Bruxelles. Plus de 90 dossiers législatifs importants ont été finalisés pendant le mandat roumain, a rappelé le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, qui a récemment présenté, au sommet d’été de l’Union, un bilan de la présidence roumaine du Conseil de l’UE. Les principaux dossiers visaient l’Union bancaire, l’amélioration du régime de travail et des droits sociaux, l’approfondissement du marché unique, la décarbonisation des transports et le progrès en matière de renforcement de l’Europe numérique.



    Règlementations pour le vote dans la diaspora



    Les Roumains vivant à l’étranger pourront désormais voter pendant trois jours, alors que le vote par correspondance sera possible aussi pour l’élection présidentielle. Ce ne sont que quelques modifications de la loi électorale validées à l’unanimité cette semaine par une commission parlementaire spéciale. On y précise également que les listes supplémentaires de l’étranger seront électroniques, permettant à tout électeur de s’enregistrer au moment où il franchit le seuil du bureau de vote. De même, le ministère des Affaires étrangères devra demander aux pays de lui communiquer le nombre de ressortissants roumains se trouvant sur leur territoire.



    Ces modifications étaient nécessaires après la situation survenue lors du scrutin européen du 26 mai dernier, une situation similaire aux élections présidentielles de 2014, lorsque des dizaines de milliers de Roumains de l’étranger ont attendu de longues heures devant les bureaux de vote et certains n’ont même pas pu voter. Le projet qui porte modification à la législation électorale sera soumis aux deux chambres du Parlement la semaine prochaine.



    Critiques et recommandations de la Commission de Venise pour la Roumanie



    La Commission de Venise, organisme consultatif du Conseil de l’Europe, formule de nouvelles critiques à l’égard des modifications apportées en 2018 à la législation consacrée à la Justice et exhorte les autorités roumaines à limiter de manière drastique les décrets d’urgence dans ce secteur. Cet organisme européen conclut que la pratique des modifications des lois affaiblit la possibilité de vérifier l’activité du gouvernement, qu’elle contrevient au principe de séparation des pouvoirs au sein de l’Etat et perturbe la stabilité législative. En ce qui concerne la Section spéciale chargée d’investiguer les infractions dans le système judiciaire, nouvellement créée, les experts de la Commission soutiennent que les raisons de sa création restent floues. Ce qui plus est, ils attirent l’attention sur le fait que ladite Section risque de faire obstacle à la lutte contre la corruption et le crime organisé. Le président Klaus Iohannis souligne que le message transmis par la Commission de Venise est aussi clair que possible : les gouvernants ont le devoir de réparer le préjudice apporté au système judiciaire, par la mise en application sans délai et intégrale des recommandations des organismes européens en la matière.



    La nouvelle loi des retraites — adoptée au parlement de Bucarest



    La Chambre des députés de Bucarest, en tant qu’assemblée décisionnelle, a adopté mercredi le projet de loi des retraites, après avoir été réexaminée, car la Cour constitutionnelle avait considéré que plusieurs articles de loi ne respectaient pas la loi fondamentale. La loi prévoit une majoration graduelle du point de retraite, de 1265 lei au 1er septembre prochain à 1775 lei en 2020 et à 1875 lei en 2021. Selon ce projet, à partir de 2022, le point de référence sera revalorisé annuellement avec le taux de l’inflation et avec 50% de la hausse réelle du salaire moyen brut réalisé. La retraite minimum est calculée à partir du salaire moyen brut de l’année en question. Les personnes avec une ancienneté d’au moins 15 ans touchent 45% du salaire minimum brut national, et 1% de plus du salaire pour chaque année d’ancienneté supplémentaire. Ceux qui ont une ancienneté entre 10 et 15 ans, et sont déjà à la retraite à la date d’entrée en vigueur de la loi, touchent 40% du salaire minimum brut national, et 1% de plus du salaire pour chaque année d’ancienneté supplémentaire. Selon la nouvelle loi des retraites, tous les droits de nature salariale pour lesquels des contributions ont été payées sont valorisés : boni, 13e salaire, heures supplémentaires, primes, prix et autres suppléments. Même s’il n’y a pas eu de vote contre, l’opposition a critiqué la nouvelle loi des retraites, qu’elle a qualifiée de démarche électorale.



    La Roumanie a perdu la demi-finale contre l’Allemagne au Championnat d’Europe de football des moins de 21 ans



    En football, la sélection nationale des jeunes espoirs de la Roumanie a perdu jeudi soir 4-2 devant l’Allemagne, à Bologne, dans les demi-finales du Championnat d’Europe de football des moins de 21 ans qui a lieu en Italie et au Saint Marin. Les Roumains sont arrivés dans l’avant-dernière étape de la compétition après avoir gagné le groupe C, avec des victoires claires les deux premiers matchs, 4-1 contre la Croatie et 4-2 contre l’Angleterre, et un match nul contre la France. Les jeunes tricolores ont fait un très bon tournoi, et leur qualification en demi-finales assure leur présence aux JO de 2020 à Tokyo, après 55 années d’absence.


  • Critiques et recommandations de la Commission de Venise

    Critiques et recommandations de la Commission de Venise

    Les éléments problématiques de la réforme du système judiciaire en Roumanie, signalés dès l’année dernière, sont restés inchangés ou, pire encore, se sont aggravés en 2019. C’est le constat amer exprimé dans un document adopté lundi par la Commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l’UE en matière de droit constitutionnel. La Commission formule de nouvelles critiques à l’égard des modifications apportées en 2018 à la législation dans ce domaine et exhorte les autorités roumaines à limiter de manière drastique les décrets d’urgence. Cet organisme européen conclut que la pratique des modifications des lois affaiblit la possibilité de vérifier l’activité du gouvernement, qu’elle contrevient au principe de la séparation des pouvoirs et perturbe la stabilité législative.



    En ce qui concerne la Section spéciale nouvellement constituée en charge de l’investigation concernant les infractions dans le système judiciaire, les experts de la Commission soutiennent que les raisons de la création de celle-ci restent floues. Ce qui pus est, ils attirent l’attention sur le fait que ladite Section risque de faire obstacle à la lutte contre la corruption et le crime organisé.



    A Bucarest, l’opposition et les associations des magistrats perçoivent cette Section comme un instrument d’intimidation des procureurs et des juges et estiment nécessaire son annulation. Les experts de la Commission de Venise constatent également que le ministre de la Justice continue de jouer un rôle décisif dans la procédure de nomination et de révocation des procureurs en chef. Et eux d’ajouter que le président du pays et le Conseil supérieur de la magistrature ne disposent pas des pouvoirs nécessaires pour faire le contrepoids à cela. Par ailleurs, la Commission de Venise précise qu’elle se tient à la disposition des autorités de Bucarest et de la Commission de suivi au sein de l’Assemblée parlementaire pour toute assistance supplémentaire.



    Pour sa part, le président Klaus Iohannis déclare que les constats de la Commission de Venise sont de nature à renforcer la conclusion selon laquelle le gouvernement a utilisé de manière abusive l’instrument des décrets d’urgence, en contournant aussi bien le débat authentique au sein du Parlement au sujet des mesures envisagées, que la consultation effective des représentants du système judiciaire.



    Les changements intempestifs opérés dans ce domaine tellement sensible et l’absence d’un contrôle réel de la constitutionnalité des décrets d’urgence risquent de bouleverser le système judicaire dans son ensemble et minent l’essence même de l’Etat de droit, à savoir la sécurité des rapports juridiques et la prévisibilité de la loi ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs, souligne encore le président Iohannis. Et lui d’ajouter que le message transmis par la Commission de Venise est clair et net: les gouvernants se doivent de réparer le préjudice causé au système judiciaire, par la mise en place immédiate et dans leur intégralité des recommandations faites par les organismes européens du domaine.



    Rappelons que le président Iohannis a initié la tenue d’un référendum sur la Justice, au même jour que le scrutin européen. La majorité écrasante des Roumains s’est prononcée en faveur de l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour les délits de corruption et de l’interdiction des décrets d’urgence en matière d’infractions, de peines et d’organisation judiciaire. (Trad. Mariana Tudose)


  • A la Une de la presse roumaine ce 25.06.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 25.06.2019

    et confrontation électorale au sein du PSD, voilà les principaux sujets dont traite la presse roumaine du jour.


  • 24.06.2019 (mise à jour)

    24.06.2019 (mise à jour)

    Présidence tournante — Après le moment de l’adhésion à l’UE, il y a 12 ans, le mandat de la Roumanie à la présidence tournante de l’UE représente une confirmation de notre attachement au projet européen, a déclaré lundi la première ministre roumaine Viorica Dancila. Elle s’exprimait en ouverture de la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires (COSAC). La Roumanie continuera à agir pour remplir l’objectif de consolidation de l’UE, pour renforcer les politiques européennes et pour promouvoir la solidarité et l’unité au sein de l’Union en tant qu’éléments d’une importance cruciale, a encore souligné la première ministre roumaine. Par ailleurs, le ministre roumain aux Affaires européennes, George Ciamba, a souligné le fait que la présidente roumaine du Conseil de l’UE avait été ancrée dans la réalité et adaptée aux défis actuels. Les résultats montrent que, pendant ce mandat, la Roumanie a agi de manière efficace et pragmatique, qu’elle a fait preuve de courage et d’esprit de suite, tout en respectant les limites des compétences attribuées, a encore déclaré le ministre Ciamba.



    Vote — Une commission spéciale du Parlement roumain s’est réunie ce lundi pour débattre de la modification de la législation électorale. A l’issue des discussions, le président de la commission, Dorin Bădulescu, a fait savoir que la Commission allait débattre, à partir de mardi, d’un projet élaboré par l’Autorité électorale permanente. Le ministère roumain des Affaires étrangères propose plusieurs modifications de la législation électorale, dont le vote anticipé prolongé d’au moins trois jours dans les locaux des missions diplomatiques et des offices consulaires, la mise en place de méthodes alternatives de vote, y compris le vote par correspondance – et ce pour tous les types de scrutins-, ainsi qu’une nouvelle définition de la notion de bureau de vote, considéré du point de vue de son périmètre. La semaine dernière, la même commission avait décidé d’élaborer, avant le 5 juillet, un projet de loi sur les modalités de faciliter le vote à l’étranger, un projet qui devrait être mis en place pour les élections présidentielles prévues à la fin de cette année.



    Parlement – Le Parlement de Bucarest se réunira en session extraordinaire la semaine prochaine. C’est ce qu’ont décidé ce lundi les Bureaux permanents réunis de la Chambre des députés et du Sénat. A l’agenda de cette session figureront notamment la modification de la législation électorale et la création d’une commission parlementaire d’enquête, chargée d’examiner les saisines formulées dans l’espace public au sujet d’une possible fraude aux élections européennes du 26 mai.



    Justice — Le président roumain, Klaus Iohannis, a attiré l’attention du cabinet de Bucarest sur le fait que la Commission de Venise tire la sonnette d’alarme à propos des modifications successives des lois de la Justice par le biais des décrets d’urgence. Selon le chef de l’Etat, les constats de la Commission renforcent la conclusion concernant l’utilisation abusive et dénaturée de ces décrets. Dans un rapport rendu public ce lundi, la Commission de Venise recommande entre autres au gouvernement roumain de diminuer considérablement l’utilisation des décrets d’urgence dans le domaine de la Justice et lui conseille, une nouvelle fois, de reconsidérer avec sérieux la nécessité de créer la Section spéciale chargée d’investiguer les infractions dans le système judiciaire, ainsi que l’architecture institutionnelle et les principes de fonctionnement”.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Gabriel Leş, participera, du 25 au 27 juin, à une série d’activités officielles organisées à Bruxelles, à savoir: le 15e anniversaire de l’Agence européenne de défense, la réunion des ministres de la défense des Etats membres de l’OTAN, la réunion de la Coalition internationale contre Daech. En marge de la réunion ministérielle, Gabriel Leş aura des entretiens bilatéraux avec ses homologues géorgien et français.



    Moldova — La première tranche de l’assistance macro-financière octroyée par l’UE à la République de Moldova devrait être versée en septembre prochain. C’est ce qu’a déclaré la cheffe de la délégation du Parlement européen, Heidi Hautala, qui a effectué lundi une visite de travail à Chişinău. Le Parlement européen appuie le gouvernement moldave et les efforts des autorités visant à mettre en œuvre les réformes démocratiques, a précisé la responsable européenne. A son tour, la première ministre moldave, Maia Sandu, a réitéré l’intention de son cabinet de réaliser les réformes nécessaires et exprimé sa conviction que Bruxelles allait reprendre le financement des programmes d’assistance financière et technique. Le but de la délégation du Parlement européen c’était d’évaluer la situation politique en République de Moldova, après la récente crise constitutionnelle et d’avoir des échanges de vues avec le nouveau gouvernement. Rappelons que l’UE avait suspendu, en 2018, son assistance macro-financière à la République de Moldova, d’un montant de 100 millions d’euros, en raison des dérapages antidémocratiques en ce pays.



    Tir sportif — La Roumaine Laura Georgeta Coman a décroché l’or au tir à la carabine à air comprimé 10 m, aux Jeux européens de Minsk. Championne d’Europe de l’épreuve, Laura Georgeta Coman a également été la porte-drapeau de la Roumanie lors de la cérémonie d’ouverture de ces Jeux, qui a eu lieu vendredi.



    Météo — L’avertissement à l’instabilité atmosphérique et à l’inconfort thermique a été prolongé jusqu’à mardi dans la soirée sur l’ensemble du territoire de la Roumanie. On attend des pluies torrentielles, des averses orageuses, des chutes de grêle. Les précipitations peuvent aller jusqu’à 40 l/m² par endroits. Ces derniers jours, les pluies abondantes ont entraîné la hausse de niveaux de plusieurs rivières qui ont inondé de nombreuses localités. En même temps, les températures sont à la hausse, avec des maxima qui iront de 27 à 34 degrés.













  • 25.04.2019 (mise à jour)

    25.04.2019 (mise à jour)

    Référendum — Le président roumain Klaus Iohannis a signé ce jeudi le décret relatif au référendum pour la justice. Les deux questions qui seront posées aux électeurs sont :




    Etes-vous d’accord avec l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour des faits de corruption ?
    Etes-vous d’accord avec l’interdiction des décrets gouvernementaux d’urgence dans le domaine des délits de corruption, mise en relation avec l’élargissement du droit de les attaquer à la Cour constitutionnelle ?

    Dans une déclaration de presse, Klaus Iohannis a exhorté les Roumains à voter au référendum, assurant qu’il serait tenu compte de son résultat. Le chef de l’Etat a déclaré que ce référenduim est plus important que jamais parce qu’il peut changer la Roumanie. La démarche du président survient dans le contexte des nombreuses modifications législatives dans le domaine judiciaire promues par la majorité parlementaire et le cabinet PSD-ALDE. Les modifications en question sont largement contestées dans le pays et sévèrement critiquées par les partenaires européens de la Roumanie.



    Justice — Une délégation de la Commission de Venise, actuellement en visite en Roumanie, a rencontré ce jeudi les représentants de la Commission juridique de la Chambre des députés pour discuter des décrets gouvernementaux de modification des lois de la justice. A l’issue de la rencontre, le président de la Commission juridique du parlement roumain, le social-démocrate Robert Cazanciuc, a déclaré que le dialogue avait été sincère et qu’il avait expliqué le fait que les ordonnances d’urgence portant justice avaient été adoptées afin de résoudre plusieurs blocages. Selon l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, les représentants de la Commission de Venise avaient attiré l’attention que le recours à des ordonnances d’urgence produisait de « nouvelles urgences » et qu’éviter le débat parlementaire était quelque chose de grave, qui ne devait pas être toléré. Ils ont aussi souligné la gravité des faits.



    Elections — En Roumanie, la campagne électorale pour les élections européennes du 26 mai démarrera ce samedi, le 27 avril, et sera clôturée le 25 mai. Bucarest enverra à Strasbourg 33 eurodéputés pour le futur Parlement européen. C’est un eurodéputé de plus par rapport à la législature actuelle, différence qui sera maintenue uniquement si la Grande Bretagne quitte l’Union européenne. Parmi les candidats pour les élections européennes, on compte des anciens premiers ministres et ministres, un ancien président, des eurodéputés sortants, ainsi que plusieurs maires des grandes villes. Les favoris des électeurs sont le Parti social démocrate, principal parti au pouvoir, et le Parti national libéral, premier parti d’opposition. Ils sont suivis dans les sondages par l’Alliance 2020 entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS et le parti ProRomânia, tous les deux d’opposition. Vient ensuite l’Alliance des libéraux et des démocrates, le partenaire au pouvoir du PSD. Les deux autres partis qui auraient des chances d’envoyer leurs représentants au Parlement européen sont l’Union démocrate magyare de Roumanie et le Parti du mouvement populaire. Le 26 mai, en même temps que les élections européennes, aura aussi lieu un référendum consultatif sur le thème de la justice convoqué par le président Klaus Iohannis.



    Francophonie — L’ambassadrice Luminiţa Odobescu, représentante permanente de la Roumanie auprès de l’UE, a présidé jeudi la réunion du Groupe des ambassadeurs francophones à Bruxelles, avec pour invitée Louise Mushikiwabo, la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie, à l’occasion de sa première visite officielle à Bruxelles. Selon un communiqué de presse de la représentation diplomatique de la Roumanie auprès de l’UE, Luminiţa Odobescu a rappelé, dans son intervention, « l’engagement traditionnel de la Roumanie à l’égard des valeurs de la Francophonie et l’intérêt de trouver des réponses communes aux défis actuels, tels que la crise du multilatéralisme, les menaces croissantes à l’adresse de la paix et de la sécurité, la réapparition des crises liées à la violation des droits de l’homme ». Les priorités partagées et promues par la Roumanie, en tant que présidente en exercice du Conseil de l’UE, sont la numérisation et l’attention accordée aux jeunes dans les projets menés par la Francophonie.



    Pape — Le Saint-Siège a rendu public le programme détaillé de la visite du Pape François en Roumanie. Le Souverain pontife arrivera en Roumanie le 31 mai, jour où il rencontrera, à Bucarest, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, et la première ministre Viorica Dăncilă, ainsi que les représentants de la société civile et du corps diplomatique. Le Pape aura ensuite une entrevue avec le patriarche Daniel, avant de prendre la parole devant le Synode permanent de l’Église orthodoxe roumaine. Le Pape François et le patriarche Daniel se rendront par la suite à la nouvelle cathédrale orthodoxe, « La cathédrale du salut du peuple » pour participer à une prière commune. Le premier jour du Pape en Roumanie se clôturera avec la célébration de la messe dans la cathédrale Saint-Joseph, siège de l’archidiocèse catholique de Bucarest. Le lendemain, le 1er juin, le Pape François célébrera la messe au sanctuaire de Şumuleu-Ciuc, dans le centre du pays, pour se rendre subséquemment à Iaşi, dans l’est du pays, pour visiter la cathédrale Catholique et pour une rencontre mariale avec les jeunes et les familles. Le dimanche 2 juin, le Pape béatifiera sept évêques gréco-catholiques martyrs sous le communisme à Blaj, dans le centre de la Roumanie, lors d’une messe. Puis, il rencontrera la communauté rom de Blaj à qui il s’adressera, avant de rejoindre l’aéroport de Sibiu et de rentrer à Rome. Plus de 100.000 personnes se sont inscrites en ligne pour participer à la messe de Şumuleu-Ciuc. Parmi eux, il y aura des chrétiens catholiques du monde entier, des pèlerins des cinq continents.

  • 25.04.2019

    25.04.2019

    Référendum – Le président roumain Klaus Iohannis a émis aujourd’hui un décret relatif
    au référendum pour la justice, qui aura lieu le 26 mai, en même temps que les
    élections européennes. Les deux questions qui seront posées aux électeurs
    sont :


    1.Etes-vous d’accord avec
    l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour des faits de corruption ?


    2.Etes-vous d’accord avec
    l’interdiction des décrets gouvernementaux d’urgence dans le domaine des délits
    de corruption, mise en relation avec l’élargissement du droit de les attaquer à
    la Cours Constitutionnelle ?


    La démarche du président survient dans le
    contexte des nombreuses modifications législatives dans le domaine judiciaire
    promues par la majorité parlementaire et le cabinet PSD-ALDE. Les modifications
    en question sont largement contestées dans le pays et critiquées sévèrement par
    les partenaires européens de la Roumanie. Le Parlement roumain avait donné son
    avis favorable à la sollicitation du président Klaus Iohannis quant à
    l’organisation du référendum.






    Elections – En Roumanie, la campagne électorale pour les élections européennes
    du 26 mai démarrera ce samedi, le 27 avril, pour se clôturer le 25 mai.
    Bucarest enverra à Strasbourg 33 eurodéputés pour le futur Parlement européen.
    C’est un eurodéputé en plus par rapport à la législature actuelle, différence
    qui sera maintenue uniquement si la Grande Bretagne quitte l’Union européenne.
    Parmi les candidats pour les élections européennes, on compte des anciens
    premiers ministres et ministres, un ancien président, des eurodéputés en
    fonction, ainsi que plusieurs maires des grandes villes. Les favoris des
    électeurs sont le Parti social démocrate, principal parti au gouvernement, et
    le Parti national libéral, premier parti d’opposition. Ils sont suivis dans les
    sondages par l’Alliance 2020 entre l’Union sauvez la Roumanie et PLUS et le
    parti ProRomânia, tous les deux en opposition. Vient ensuite l’Alliance des
    libéraux et des démocrates, le partenaire au pouvoir su PSD. Les deux autres
    partis qui auraient des chances d’envoyer leurs représentants dans le Parlement
    européen sont l’Union démocrate magyare de Roumanie et le Parti du mouvement
    populaire. Le 26 mai, au même temps que les élections européennes, aura aussi
    lieu un référendum consultatif sur le thème de la justice convoqué par le
    président Klaus Iohannis.

    Justice – Une délégation de la Commission de Venise, actuellement en visite en
    Roumanie, rencontre aujourd’hui les représentants de la Commission juridique de
    la Chambre des députés pour discuter des décrets gouvernementaux de
    modification des lois de la justice. Mercredi, c’était au président Klaus
    Iohannis de rencontrer les membres de la Commission, entrevue lors de laquelle
    il a déclaré que la modification des codes pénaux par le Parlement,
    représentait une manière nocive de légiférer et provoquait de l’instabilité au
    sein du système juridique. Du côté de l’opposition, le Parti national libéral
    et l’Union sauvez la Roumanie ont annoncé qu’ils allaient attaquer les actes normatifs
    en question auprès de la Cour Constitutionnelle. Quant au principal parti de la
    coalition au pouvoir, le Parti social démocrate, il soutient qu’aucune
    modification des codes pénaux ne va à l’encontre des décisions de la Cour
    Constitutionnelle. La Commission européenne a fait savoir qu’elle analysera
    avec attention les récentes modifications des lois pénales et a réitéré le fait
    que la Roumanie devait reprendre de toute urgence le processus de réformes.





    Frontières
    – 169.000 personnes, citoyens roumains et étrangers,
    ainsi que plus de 44.000 moyens de transport, ont transité les passages aux
    frontières de la Roumanie ces 24 dernières heures. Selon la Police aux
    frontières, les Roumains qui travaillent à l’étranger reviennent au pays au
    moment des fêtes de Pâques. Pour rendre le trafique plus fluide durant cette
    période, les autorités douanières ont augmenté le nombre de couloirs pour le
    passage des véhicules. Nous vous rappelons qu’il existe une application en
    ligne qui indique la moyenne des temps d’attente dans les points de passage
    frontaliers ouverts au trafique routier international. Cette application est
    accessible sur le site internet de la Police roumaine aux frontières (www.politiadefrontiera.ro/traficonline)
    et elle vous permet de voir tous les passages frontaliers de la Roumanie,
    marqués en différentes couleurs, selon le temps estimé d’attente. Les
    informations liées au trafique y sont actualisées en temps réel.








    Pape – Le Saint-Siège a rendu publique le programme détaillé de la visite du
    pape François en Roumanie. Le Souverain pontife arrivera en Roumanie le 31 mai,
    jour où il rencontrera, à Bucarest, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, et la
    première ministre Viorica Dăncilă, ainsi que les représentants de la société
    civile et du corps diplomatique. Le pape aura ensuite une entrevue avec le
    patriarche Daniel, avant de prendre la parole devant le synode permanent de
    l’Église orthodoxe roumaine. Le pape François et le patriarche Daniel se rendront
    par la suite à la nouvelle cathédrale orthodoxe, « La cathédrale du salut
    du peuple » pour participer à une prière commune. Le premier jour du pape
    en Roumanie se clôturera avec la célébration de la messe dans la cathédrale Saint-Joseph,
    siège de l’archidiocèse catholique de Bucarest. Le lendemain, le 1er juin, le
    pape François célébrera la messe au sanctuaire de Şumuleu-Ciuc,
    dans le centre du pays, pour se rendre subséquemment à Iaşi, dans l’est du pays, pour visiter
    la cathédrale Catholique et pour une rencontre mariale avec les jeunes et les
    familles. Le dimanche 2 juin, le Pape béatifiera sept évêques gréco-catholiques
    martyrs sous le communisme à Blaj, dans le centre de la Roumanie, lors d’une
    messe. Puis, il rencontrera la communauté rom de Blaj à qui il s’adressera,
    avant de rejoindre l’aéroport de Sibiu et de rentrer à Rome. Plus de 100.000
    personnes se sont inscrites en ligne pour participer à la messe de Şumuleu-Ciuc.
    Parmi eux, il y aura des chrétiens catholiques du monde entier, des pèlerins des
    cinq continents.






    Tennis – La paire composée du Roumain Horia Tecău et de l’Hollandais
    Jean-Julien Rojer rencontre aujourd’hui le couple Jamie Murray (Grande Bretagne)
    / Bruno Soares (Brésil) dans les quarts de finale de l’épreuve de double du
    tournoi de Barcelone. Tecău/ Rojer ont vaincu le couple espagnol David
    Marrero/Fernando Verdascoen deux sets, score 6-3, 7-6. Murray/Soares, quant à
    eux, ont eu un match plus serré avec le couple Ivan Dodig (Croatie)/Edouard
    Roger-Vasselin (France), score final 7-6, 6-7, 10-8.




    Météo – Les températures sont en hausse partout en Roumanie, notamment à
    l’intérieur de l’arc carpatique. Le ciel est variable, avec des nuages, des
    averses et partiellement des décharges électriques dans les zones montagneuses.
    Le vent souffle modérément sur l’ensemble du territoire et plus fort en
    altitude et sur le sud-ouest du pays. Les températures maximales iront de 18 à
    28 degrés. 15° et grand soleil à midi à Bucarest.

  • 24.04.2019 (mise à jour)

    24.04.2019 (mise à jour)

    Commission – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    rencontré mercredi, à Bucarest, la délégation de la Commission de Venise,
    organe consultatif du Conseil de l’Europe sur des questions constitutionnelles.
    De l’avis du président roumain, par son vote de mercredi en faveur de la
    modification des codes pénal et de procédure pénale, le Parlement roumain
    provoque délibérément de l’instabilité au sein de la justice roumaine. Bien que
    la Cour Constitutionnelle ait décelé plusieurs irrégularités sur les projets de
    modification des Codes pénaux, le Parlement n’a pas appris sa leçon et le PSD,
    principal parti de la coalition au pouvoir, a ignoré, une fois de plus, les
    décisions de la Cour, de l’opposition et des magistrats. Mercredi encore, la
    délégation de la Commission de Venise a rencontré le ministre démissionnaire de
    la Justice, Tudorel Toader, pour discuter principalement des cinq décrets d’urgence
    adoptés ces 7 derniers mois. Toader a présenté le contexte législatif et
    institutionnel qui a déterminé la modification des lois de la justice et a expliqué
    les raisons qui ont poussé le gouvernement à modifier des lois par ordonnance d’urgence.

    Démission – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    signé mercredi la démission des ministres de la Justice, Tudorel Toader, des
    Fonds européens, Rovana Plumb et des Roumains de la diaspora, Natalia Intotero,
    tout comme la nomination de leurs remplaçants. Du coup, ce sera au vice premier
    ministre, Mme Ana Birchall, d’assumer l’intérim du Ministère de la Justice, au
    ministre des Finances, Eugen Teodorovici de se charger du mandat par intérim
    des Fonds européens, tandis que le ministre chargé du Milieu des Affaires, du
    Commerce et d’Entreprenariat, Stefan Radu Oprea, assurera l’intérim du
    Ministère des Roumains de la diaspora. Mardi, le chef de l’Etat a rejeté les
    propositions du Parti social-démocrate (principal parti au pouvoir) de
    nomination de trois nouveaux ministres au cabinet dirigé par Viorica Dăncilă.
    Le chef de l’Etat a expliqué que ces personnes n’ont pas la formation requise
    pour ces fonctions. Il s’agissait du vice président de la Chambre des députés,
    Eugen Nicolicea à la place de Tudorel Toader, de la députée Oana Florea à la
    place de Rovana Plumb et du sénateur, Liviu Brailoiu pour remplacer Natalia
    Intotero.




    Forces
    terrestres
    – A l’occasion de la Journée
    des Forces terrestres et des Pâques orthodoxes, le ministre roumain de la
    Défense, Gabriel Les et le chef de l’Etat major de la Défense, le général Nicolae
    Ciuca, ont discuté mercredi, en vidéo- conférence, avec les soldats roumains déployés
    en Afghanistan, au Kossovo, en Bosnie Herzégovine ou en Pologne. L’occasion
    pour ceux-ci de faire le point sur la situation sécuritaire dans les zones où
    ils sont en mission. Plus de 690 militaires roumains participent aux opérations
    de l’OTAN en Afghanistan et 250 aux missions que les structures euro-atlantiques
    déroulent dans les autres régions du monde.


    Or – La Chambre des députés a adopté mercredi le projet de loi initié
    par le leader PSD, Liviu Dragnea, et le
    sénateur Şerban Nicolae, visant à modifier la loi sur le statut de la Banque
    nationale de Roumanie (BNR). Selon le projet, 95% des réserves d’or de la banque
    devraient être conservées dans le pays. En dehors des réserves constituées, la
    Banque nationale de Roumanie peut déposer de l’or à l’étranger exclusivement
    dans le but d’obtenir des revenus des transactions et autres opérations
    spécifiques. Les dépôts d’or établis par la BNR à l’étranger ne peuvent donc dépasser
    5% de la réserve totale d’or, prévoit le projet. Fin janvier 2019, les réserves
    internationales de la Roumanie (devises et or) s’élevaient à 103,7 tonnes dont
    65% conservées à l’étranger, au Royaume Uni et en Suisse.

    Numéro – Un numéro unique, 1191, sera mis à partir
    du 2 mai à la disposition de toute personne physique, juridique ou aux
    institutions qui souhaitent rapporter des incidents de cybersécurité. L’annonce
    a été faite par le ministre des Communications et de la Société
    informationnelle, Alexandru Petrescu. Selon lui, en 2018, la Roumanie a été
    aussi bien à l’origine, que la cible des cyber attaques dont le nombre est à la
    hausse.

    Tennis – La paire composée du Roumain Horia Tecău
    et de l’Hollandais Jean-Julien Rojer rencontrera jeudi, dans les quarts de
    finale du tournoi de tennis de Barcelone, le duo composé du Britannique, Jamie
    Murray et du Brésilien, Bruno Soares. Tecau/Roger a vaincu mardi, par 2 à 0, le
    couple espagnol David Marrero/Fernando Verdasco.


    Météo – Les
    températures sont en hausse partout en Roumanie, notamment à l’intérieur de l’arc
    carpathique où il fera très chaud dans les jours à venir. Le ciel sera
    variable, plutôt nuageux et le vent soufflera légèrement sur l’ensemble du
    territoire et plus fort en altitude et sur le sud-ouest du pays. Les
    températures minimales iront de 3 à 13 degrés et celles maximales de 18 à 28.











  • 24.04.2019

    24.04.2019

    Justice
    – Les projets de modification du Code pénal et du Code
    de procédure pénale viennent d’être adoptés par la Chambre des députés, assemblée
    décisionnelle dans ce cas. Les députés d’opposition du Parti national libéral, de
    l’Union sauvez la Roumanie et du Parti du mouvement populaire, ont critiqué dans
    le plénum les modifications apportées aux codes pénaux, annonçant qu’ils les
    attaqueront à nouveau auprès de la Cour Constitutionnelle. Les représentants de
    l’opposition ont averti que les modifications en question, malgré avoir été jugées
    conformes à la loi fondemantalle par la Cour Constitutionnelle, viennent en
    aide aux infracteurs. Parmi les dispositions critiquées on retrouve la
    réduction des délais de prescription des peines, la réduction des délais
    nécessaires pour la libération conditionnelle ou encore l’abrogation de la
    négligence au travail.




    Justice – Le président roumain Klaus Iohannis rencontre aujourd’hui la
    délégation de la Commission de Venise, pour aborder, parmi d’autres sujets, les
    modifications controversées du Code pénal roumain. Tudorel Toader, le ministre démissionnaire
    de la Justice, rencontrera également les rapporteurs de la Commission de Venise.
    Dans le même temps, les membres de la Commission juridique de la Chambre des
    députés auront une entrevue avec les représentants de l’institution européenne
    quant aux décrets gouvernementaux qui modifient les lois de la justice. La Commission
    de Venise est un organe consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions constitutionnelles.
    Son rôle est de procurer des conseils juridiques aux pays qui souhaitent mettre
    leurs structures juridiques et institutionnelles en conformité avec les normes
    et l’expérience internationales en matière de démocratie, de droits de l’homme
    et de prééminence du droit.




    Défense – Le Centre d’instruction des
    forces terrestres « Getica », de Cincu, au centre de la Roumanie,
    accueille l’exercice multinational Resolute Castle 2019, avec la participation
    d’unités de génie militaire de l’Armée de Terre roumaine et de la Garde
    nationale de l’Etat américain de Caroline du Sud. Pour la cinquième année
    consécutive, la 10e Brigade de génie « Le Bas Danube »,
    soutenue par des structures spécialisées des 2e et 4e
    Divisions d’infanterie, et les militaires américains feront des travaux
    d’infrastructure et de mise au point des plateformes d’instruction. L’exercice
    Resolute Castle 2019 a pour objectif d’augmenter le niveau d’interopérabilité à
    travers l’instruction continue et des solutions innovantes aux problèmes
    communs en matière de génie militaire.


    Frontières – L’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes
    d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et
    de justice accueille aujourd’hui à Bucarest l’événement « Solutions
    opérationnelles pour le passage des frontières maritimes et terrestres de
    manière continue et sécurisée ». La Table ronde est organisée en
    collaboration avec le ministère de l’Intérieur, dans le contexte de la présidence
    roumaine au Conseil de l’Union européenne. Les participants à la réunion
    analyseront les modalités pour gérer rapidement les véhicules et les personnes.


    Gouvernement – Le président roumain, Klaus Iohannis, a rejeté les propositions du
    Parti social-démocrate (principal parti au pouvoir) de nomination de trois
    nouveaux ministres au cabinet dirigé par Viorica Dăncilă. Le chef de l’Etat a
    expliqué que ces personnes n’ont pas la formation requise pour ces fonctions. Dans
    ce contexte, Viorica Dăncilă a annoncé qu’elle retirait les propositions
    initiales pour envoyer mardi soir au chef de l’Etat une nouvelle proposition de
    titulaires par intérim pour les trois ministères : Ana Birchall, la
    vice-première ministre pour la mise en œuvre des partenariats stratégiques de
    la Roumanie, par intérim comme ministre de la Justice ; Eugen Teodorovici,
    ministre des Finances, par intérim au ministère des Fonds européens ; et Radu
    Ştefan Oprea, le ministre pour le Milieu d’affaires, le commerce et
    l’entrepreneuriat comme ministre par intérim des Roumains du monde.






    Tennis – La paire composée du Roumain
    Horia Tecău et de l’Hollandais Jean-Julien Rojer s’est qualifiée mardi soir dans
    les quarts de finale de l’épreuve de double du tournoi de Barcelone. Les deux
    ont vaincu 6-3, 7-6 le couple espagnol David Marrero/Fernando Verdasco et
    rencontreront dans les quarts les gagnants du match Ivan Dodig (Croatie)/Edouard
    Roger-Vasselin (France) – Jamie Murray (Grande Bretagne)/Bruno Soares (Brésil).




    Météo – Le temps
    s’améliore en Roumanie. Les températures sont à la hausse, le ciel est
    variable, les nuages sont surtout présents au nord-ouest, nord, centre et à
    l’est du pays, où des pluies éparses sont signalées. Le thermomètre affiche entre 14° et 24° pour les
    températures maximales. 14° et grand ciel bleu à midi à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine ce 24.04.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 24.04.2019

    Alors que la coalition au pouvoir na plus la majorité à la Chambre des députés, cette dernière vote ce mercredi les modifications controversées du Code pénal.


  • 20.20.2019 (mise à jour)

    20.20.2019 (mise à jour)

    Réactions CE – La Commission européenne suit avec grande inquiétude les dernières évolutions liées à lEtat de droit en Roumanie, a déclaré, mercredi, Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission. Tant sur le fond que sur la forme, par lutilisation de la voie de lordonnance durgence, en labsence de consultations préalables avec les principaux acteurs concernés, les dernières modifications apportées aux lois de la justice viennent à lencontre des recommandations émises par la Commission dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification (MCV), recommandations appuyées par tous les Etats membres. Par conséquent, la CE demande des explications au gouvernement roumain, a encore souligné son porte-parole. Ce dernier a rappelé que dans le dernier rapport issu par la Commission, en novembre dernier, la Roumanie était encouragée à implémenter un système solide et indépendant de nomination des procureurs de haut rang, sur des critères clairs et transparents et en sappuyant sur les recommandations de la Commission de Venise. La Commission européenne a par ailleurs demandé à Bucarest de revoir les lois concernant son système judiciaire en prenant en considération toutes les recommandations émises dans le cadre du MCV, par la Commission de Venise et par le Groupe dEtats contre la corruption. Le porte-parole de la CE a souligné que la Roumanie devrait reprendre durgence le processus des réformes, évitant à tout prix de remettre en cause les acquis de ces dernières années.



    Nominations – La première ministre Viorica Dăncilă a envoyé aujourdhui au président Klaus Iohannis deux nouvelles propositions pour les ministres des Transports et du Développement régional. Le Comité exécutif national du Parti social démocrate, principal parti au pouvoir en Roumanie, a élu Răzvan Cuc pour le portefeuille des Transports et Daniel Suciu pour celui du Développement régional. Sous réserve dacceptation par le président Klaus Iohannis, Daniel Suciu assurera aussi la fonction de vice-premier ministre. Răzvan Cuc a déjà été à la tête du ministère des Transports dans les gouvernements précédents, ceux de Sorin Grindeanu (2017) et de Mihai Tudose (2017). Les nominations antérieures du PSD pour les deux portefeuilles avaient été Lia Olguţa Vasilescu et Mircea Drăghici. Suite aux refus répétés du chef de lEtat daccepter leur nomination, les deux candidats avaient retiré leurs candidatures.



    Présidence Conseil UE – Les Etats membres de lUE ont validé mercredi, lors de la réunion du Comité des Représentants permanents, laccord politique décroché par la Roumanie, en sa qualité en sa qualité de président en exercice du Conseil de lUE, avec le Parlement européen, au sujet de la réforme des droits dauteur. Selon un communiqué posté sur le site de la présidence roumaine du Conseil, il sagit dun pas important dans la direction de ladoption de la directive européenne pour les Droits dauteur au sein du marché unique digital, un acte législatif qui constitue lun des dossiers les plus épineux qui se trouve sur lagenda de la présidence du Conseil. En vertu des prévisions, la directive assurera la juste rémunération des auteurs, tout en préservant les intérêts des utilisateurs privés, a expliqué pour Radio Roumanie le ministre de la Culture, Daniel Breaz. Selon ce dernier, les Européens jouiront dun accès améliorée à des contenus culturels plus étoffés diffusés en ligne, à des informations éducatives et à des news fiables et de qualité. La directive aura un grand impact sur un éventail large dacteurs, tels des maisons de presse, des institutions culturelles et des enseignement, sur des artistes, des interprètes, des créateurs et des professionnels de la culture.



    Mali – La Roumanie prendra part à la mission de lONU au Mali, a annoncé mercredi le ministre de la Défense, Gabriel Leş, lors dune conférence de presse. Lunité roumaine comptera 120 personnes et sept hélicoptères, et assurera exclusivement des opérations dévacuation médicale, de transport des troupes et de léquipement, ainsi que le soutien logistique au nom des Nations-Unis, a affirmé le ministre roumain. M Leş a souligné quen sengageant dans cette mission, la Roumanie réaffirmait son engagement pour la paix et la sécurité dans le monde, dans la continuité de son rôle de garant de sécurité. La mission des troupes roumaines au Mali avait reçu au mois de décembre dernier laval du Conseil suprême de défense du pays.

    Grippe – Le nombre de décès causés par l’épidémie de grippe s’élève à 147 depuis le début de cette saison en Roumanie, informe le Centre national pour la surveillance et le contrôle des maladies transmissibles de l’Institut national de Santé publique. Les victimes souffraient sans exception d’autres maladies chroniques et n’avaient pas été vaccinées contre la grippe.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, numéro deux mondiale, a battue en deux sets, 6-3, 7-5, lUkrainienne Lesia Tsurenko, 23e WTA, dans les huitièmes de finale du tournoi de Dubaï. Mercredi toujours, dans les huitièmes de finale au tableau de double, la Roumaine Irina Bara et la Slovène Dalila Jakupovic ont été éliminées de la compétition par la paire formée par lAllemande Anna-Lena Groenefeld et la Hollandaise Demi Schuurs, score 6-4, 6-4.



    Météo – Le ciel se couvrira partiellement, et progressivement durant les prochaines 24 heures dans toute la Roumanie, alors que le mercure, lui, baissera dans les thermomètres, sans pour autant descendre en-dessous des valeurs saisonnières. Un risque de chute de neige subsiste localement, sur le relief. Les températures minimales varieront entre -5 et +5°, alors que les maximales atteindront 14°C.


  • Débats sur les lois de la justice

    Débats sur les lois de la justice

    Organisme consultatif du Conseil de l’Europe, la
    Commission de Venise s’est déclarée inquiète des amendements aux Codes pénaux,
    soutenus par la coalition gouvernementale Parti social-démocrate (PSD) – Alliance des
    libéraux et des démocrates (ALDE). Les modifications en question, affirment les
    experts de la Commission, altèrent gravement l’efficacité du système judiciaire
    et la lutte contre la corruption. Ils recommandent aux autorités de Bucarest de
    procéder à une réévaluation radicale desdites modifications, à travers un
    processus de consultation complet et efficace, afin d’obtenir des propositions
    législatives solides et cohérentes, qui soient largement soutenues par la
    société roumaine. De l’avis de la Commission de Venise, les lois concernant le
    statut des juges et des procureurs, l’organisation judiciaire et le Conseil
    supérieur de la magistrature portent, elles aussi, atteinte à l’efficacité, à
    la qualité et à l’indépendance de la justice.


    Le ministre roumain de la justice, Tudorel Toader,
    lui-même membre de l’organisme européen, et le président social-démocrate de la
    commission spécialisée de la Chambre des députés de Bucarest, Florin Iordache,
    ont participé aux débats de la Commission de Venise. Les deux hommes y ont présenté
    l’argumentation déjà connue du pouvoir roumain de gauche, selon laquelle les
    modifications opérées dans les textes de lois étaient conformes aux décisions
    de la Cour constitutionnelle de Roumanie et à celles de la Cour européenne des
    droits de l’homme, où la Roumanie a perdu des procès en série à cause des abus
    de la justice ou du système pénitentiaire.


    Le leader du Parti national libéral, d’opposition,
    Ludovic Orban, a réitéré sa conviction, partagée par la presse et la société
    civile, que toutes les modifications législatives soutenues par le pouvoir ne
    visaient rien d’autre que la subordination des magistrats et l’arrêt de la
    lutte contre la corruption. Ludovic Orban a aussi fait savoir que les élus
    libéraux allaient déposer une motion contre le ministre de la justice.



    Le président Klaus Iohannis considère que le ministre de la Justice a
    compromis définitivement sa crédibilité, suite à l’opinion critique de la
    Commission de Venise, et qu’il devrait présenter sa démission. M. Toader a
    répliqué en qualifiant d’inadmissible la sollicitation du chef de l’Etat,
    puisque ce n’était pas son ministère qui avait promu les modifications aux
    Codes pénal et de procédure pénale. Le ministre a aussi souligné que
    l’ordonnance d’urgence, récemment adoptée par le gouvernement et qui modifie à
    nouveau les lois de la justice, ne s’appliquait pas de manière rétroactive et
    n’affectait pas la stabilité du système judiciaire. Ses dispositions, a-t-il
    ajouté, ont uniformisé le critère d’ancienneté dans la magistrature pour les
    procureurs occupant des fonctions exécutives au Parquet général, à la Direction
    nationale anti-corruption (DNA) et à la Direction d’investigation des infractions de
    crime organisé et de terrorisme (DIICOT), et elle ne risquait pas de dépeupler les
    parquets, comme le craignent ses critiques. Les analystes évitent de rallier
    l’une ou l’autre des parties, mais ils soulignent qu’au bout de deux ans
    d’agenda public dominé par les lois de la justice, la société roumaine semble
    de plus en plus fatiguée et lassée de cette histoire interminable.

  • 20.10.2018

    20.10.2018

    Consultations — Le président roumain, Klaus Iohannis, envisage d’inviter les partis parlementaires à des consultations sur les Lois de la Justice. Cette décision fait suite au rapport critique dressé par la Commission de Venise au sujet des modifications apportées à ces actes normatifs. Selon des sources politiques, ces discussions devraient avoir lieu la semaine prochaine. La Commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l’Europe en matière de Justice, estime que les modifications apportées au Code pénal, au Code de procédure pénale et aux lois de la Justice affaiblissent la lutte contre la corruption et le crime organisé. La Commission recommande aux autorités roumaines d’organiser une consultation publique ample et réelle, afin d’obtenir une changement législatif solide et cohérent, avec l’appui de la société et en conformité avec les décisions de la Cour constitutionnelle. Suite à l’opinion critique émise par la Commission de Venise, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a demandé la démission du ministre de la Justice, Tudorel Toader, estimant que ce dernier manque dorénavant de toute crédibilité. Le ministre a rejeté la demande présidentielle, affirmant que les modifications apportées au Code pénal et à celui de procédure pénale ne sont pas l’œuvre de son ministère, mais bien du Parlement.



    Festivals — Ouverture, à Bucarest, de la 28e édition du Festival national de théâtre. Au programme des 11 jours du festival: plus de 100 évènements artistiques ( spectacles, expositions, lancements de livres, rencontres avec des invités spéciaux). Mme Marina Constantinescu, la directrice du festival, a précisé que l’argent amassé ira à l’Association « Fais don de la vie » et sera utilisé pour la construction du premier hôpital d’oncologie et de radiothérapie pédiatrique de Roumanie. Un autre évènement culturel accueilli par la capitale roumaine cest le festival intitulé Les films de Cannes à Bucarest”. Jusqu’au 28 octobre, les cinéphiles pourront visionner les films primés à Cannes, ainsi que des productions cinématographiques roumaines.



    Avion — Un avion de combat russe de type SU 27-Flanker, qui s’approchait de l’espace aérien de l’OTAN au-dessus de la mer Noire, a été intercepté, jeudi, par des chasseurs canadiens Hornet, en collaboration avec les Forces aériennes de Roumanie. Les avions canadiens ont pourchassé l’appareil russe jusqu’à ce qu’il quitte la région. Les avions de combat canadiens participent à la mission menée par l’OTAN pour défendre l’espace aérien de l’Alliance. Le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, a déclaré samedi qu’il n’y a pas de motifs d’inquiétude, précisant que ces événements, qui ne sont d’ailleurs pas isolés, testent la vitesse de réaction des forces de l’OTAN. En tant que membre de l’Alliance, la Roumanie accomplit sa mission sans aucun problème, a ajouté le ministre Fifor.



    Invictus Games — 15 militaires roumains blessés sur le front participent à la 4e édition des Jeux paralympiques militaires Invictus Games, qui ont débuté vendredi à Sydney et qui réunissent 500 soldats du monde entier. Dimanche, ils prendront part aux épreuves par équipes, a fait savoir le colonel Augustin Pegulescu, vétéran de la guerre d’Irak et d’Afghanistan, membre de l’équipe de tir à l’arc. La délégation roumaine figure au tableau de six compétitions – tir à l’arc, athlétisme, cyclisme, aviron, natation, volleyball et saut en longueur. Créés sur une idée du prince Harry de Galles, les Jeux Invictus sont une compétition multisports internationale destinée aux soldats et vétérans de guerre blessés ou handicapés, à l’image des Jeux Paralympiques ou des Warrior Games organisés aux Etats-Unis;



    Handball — Le CSM Bucarest, l’équipe championne de Roumanie de handball féminin, rencontre samedi soir les Norvégiennes de Vipers Kristiansand. Ce match en déplacement compte pour le groupe D de la Ligue des Champions. Lors des deux premiers matchs du même groupe, les Roumaines ont battu les Hongroises de Ferencvaros, mais se sont inclinées devant les Allemandes de Bietigheim. Rappelons que depuis jeudi le Serbe Dragan Djukic est le nouvel entraîneur principal de la championne roumaine de handball féminin, CSM Bucarest. Djukic, qui remplace le Suédois Magnus Johansson, en est à sa deuxième expérience en Roumanie après celle de 2017- 2018, à la tête de l’équipe masculine HC Odorhei.



    Météo — Les températures sont aujourd’hui plus élevées que la normale de saison. Le ciel est plutôt couvert et il pleut localement dans le sud du territoire. Le mercure grimpera jusqu’à 22°. Il faisait 17° à midi dans la capitale, Bucarest.