Tag: communication

  • Comment communiquer avec empathie

    Comment communiquer avec empathie

    Nous nous plaignons souvent que les autres ne nous écoutent pas, ne nous entendent ou ne nous comprennent pas. Il arrive aussi parfois que nous ayons l’impression que les autres ne font pas ce que nous leur demandons. Dans ces moments souvent tendus, qui arrive à prendre conscience que les autres ont des besoins différents voire même des manières différentes de communiquer ? C’est ce que tentent d’expliquer nos invités d’aujourd’hui à tous ceux qui franchissent le seuil de leurs ateliers de communication.

    Octavia Udrescu et Decebal Popescu sont formateurs en communication non-violente depuis novembre 2020, lorsqu’ils ont commencé à organiser des ateliers dans l’espoir de créer une communauté au sein de laquelle les gens puissent mettre en place une communication véritable. Nous avons demandé à Decebal Popescu pourquoi il organise ces Ateliers de Communication Non-Violente (Ateliers CNV) : « J’ai eu plusieurs motivations. Parmi elles – ma conviction que nous, les êtres humains, nous avons la chance de vivre une vie plus heureuse et accomplie. Ce n’est la faute de personne, mais nous avons été habitués à des discours comme : « moi, j’ai raison et toi, tu as tort », ou bien « ça, c’est bien, alors que ça, c’est mal ». Eh bien, ce que nous avons voulu mettre en avant avec ces Ateliers de CNV c’est qu’il est possible d’avoir une vision différente des choses. Et avec un peu de bienveillance on peut trouver une solution pour répondre à nos besoins de développement personnels, tout en tenant compte des besoins de l’autre. Et pour moi, c’est vraiment formidable ! »

    De son côté, Octavia Udrescu a détaillé pour nous la réaction des participants lorsqu’ils comprennent que chacun a ses propres stratégies pour répondre à ses besoins : « Les participants revenaient et nous racontaient : « J’ai commencé à écouter ! Avant, je ne pouvais pas écouter les autres, je trouvais ce qu’ils me disaient bête, mais désormais je me tais et j’écoute. Et cela me permet d’apprendre des choses intéressantes. On part souvent de l’idée que l’on est plus intelligent que l’autre, mais si on lui donne la chance de s’exprimer, de nous montrer son monde, on sera surpris. Peut-être découvrira-t-on que leurs idées sont tout aussi intéressantes, que nous avons les mêmes désirs et intentions, même si les modalités pour les accomplir sont différentes. C’est vraiment fascinant ! La nature humaine me fascine et la communication consciente m’aide à mieux me comprendre moi-même. Qu’est-ce que je veux, en fait ? Et puis, je regarde mes enfants et j’essaye de me souvenir de mes propres réactions à l’adolescence. Quelles réactions ? Quel comportement ? Est-ce que je criais sur ma mère ? Est-ce que je claquais les portes ? Bien sûr. Mais alors pourquoi est-ce que je faisais tout cela ? »

    Se demander « pourquoi », cela ouvre beaucoup de portes à la compréhension de soi et de l’autre, nous dit Octavia. Toutes les techniques de communication non-violente, elle les a appliquées d’abord en famille, avec ses filles. Quel résultat ? Octavia répond : « Désormais, j’ai une meilleure relation avec ma famille et moi-même. Par exemple, j’accepte mieux les refus. Ma fille est déjà adulte, elle a 20 ans. Désormais, si j’ai besoin d’aide, je négocie avec elle. Quand je lui dis « j’aurais besoin de ça ou ça » elle, qui connaît aussi les principes de la communication non-violente me dit parfois que je suis « passive-agressive » et que je la tiens coupable de certaines choses. Alors, maintenant je lui réponds : « Désolée, c’est ma faute.. Comment pourrais-je améliorer cela ? » Et elle me répond : « J’aimerais que tu me dises d’avance quand tu as besoin de mon aide et que tu ne me forces plus à faire quelque chose au pied levé ». Et moi, je poursuis : « Alors, aujourd’hui, je vais laver le linge et d’ici une heure j’aurai besoin que tu le mettes à sécher ». Et ça fonctionne ! J’en suis époustouflée ! Avant, lorsque je lui mettais la pression, cela ne fonctionnait pas. Maintenant j’ai cette ouverture d’esprit d’accepter un refus et je sais lui demander son opinion. Et ça marche. Puisqu’en fait, l’homme ressent le besoin de contribuer, mais il a aussi besoin d’avoir la liberté de choisir comment et quand apporter cette contribution. »

    En fait c’est par l’auto-empathie que nous arriverons à accepter plus facilement les choses, explique Octavia, qui nous fait encore part de son expérience personnelle : « Cela signifie que je suis capable de comprendre qu’un refus est un moment difficile pour moi et d’essayer de faire quelque chose pour me sentir mieux. Me sentir mieux physiquement, puisqu’un refus de la part de ma famille me fait si mal au cœur, au point de penser « ils ne m’aiment pas ». Alors je me dis : stop, ce n’est pas une question d’amour, c’est quelque chose d’important pour lui ou pour elle. C’est quelque chose que je peux accepter. Alors, je tourne mon attention vers des choses qui m’apportent un peu de réconfort – je regarde les fleurs, je dessine etc. »

    Après ce témoignage très personnel, nous invitons de nouveau au micro Decebal Popescu, pour nous dresser le portrait des personnes qui participent à ces ateliers de communication : « Nous aimerions avoir un public plus large et plus équilibré en terme de genre. Jusqu’ici, la plupart des personnes qui nous ont rejoint ont été des femmes, préoccupées d’avoir une meilleure relation avec elles-mêmes notamment. J’ai aussi été ravi de voir dans le public de nombreux parents, tant des mamans que des papas, des parents d’adolescents surtout. Une des meilleures expériences est le moment où chaque participant bénéficie de 2-3 minutes pour exprimer pourquoi il participe à cet atelier. A la fin de la rencontre, nous leur posons la question suivante : « c’était comment pour vous d’être écouté sans être interrompu pendant quelques minutes ? » Et leur réaction est toujours la même : « tu veux dire qu’il faut faire la même chose avec nos enfants ? »… »

    Mieux communiquer. A un moment donné chacun d’entre nous ressent ce besoin. Souvent, il faut commencer par mieux écouter. Par conséquent, on n’a pas tort de dire que les ateliers de communication non-violente sont une expérience nécessaire pour nous tous, car nous voulons tous pouvoir mieux communiquer. Pour les adolescents, l’essentiel est de faire ces cours en compagnie des parents, pour mieux apprendre et mieux se comprendre les uns les autres. (Trad. Andra Juganaru, Valentina Beleavski)

  • Mieux communiquer

    Mieux communiquer

    Il ne m’écoute pas ! Elle ne me comprend pas ! Mon enfant ne fait
    jamais ce que je lui dis de faire ! Autant de phrases que nous nous
    retrouvons souvent à dire.


    Nous nous plaignons souvent que les autres ne nous écoutent pas, ne nous
    entendent ou ne nous comprennent pas. Il arrive aussi parfois que nous ayons
    l’impression que les autres ne font pas ce que nous leur demandons. Dans ces
    moments souvent tendus, qui arrive à prendre conscience que les autres ont des
    besoins différents voire même des manières différentes de communiquer ?
    C’est ce que tentent d’expliquer nos invités d’aujourd’hui à tous ceux qui
    franchissent le seuil de leurs ateliers de communication.


    Octavia Udrescu et Decebal Popescu sont formateurs en communication
    non-violente depuis novembre 2020, lorsqu’ils ont commencé à organiser des
    ateliers dans l’espoir de créer une communauté au sein de laquelle les gens
    puissent mettre en place une communication véritable. Nous avons demandé à Decebal
    Popescu pourquoi il organise ces Ateliers de Communication Non-Violente
    (Ateliers CNV) :




    « J’ai eu plusieurs motivations. Parmi elles
    – ma conviction que nous, les êtres humains, nous avons la chance de vivre une
    vie plus heureuse et accomplie. Ce n’est la faute de personne, mais nous avons
    été habitués à des discours comme : « moi, j’ai raison et toi, tu as
    tort », ou bien « ça, c’est bien, alors que ça, c’est mal ». Eh bien,
    ce que nous avons voulu mettre en avant avec ces Ateliers de CNV c’est qu’il
    est possible d’avoir une vision différente des choses. Et avec un peu de
    bienveillance on peut trouver une solution pour répondre à nos besoins de
    développement personnels, tout en tenant compte des besoins de l’autre. Et pour
    moi, c’est vraiment formidable ! »





    De son côté, Octavia Udrescu a détaillé pour nous la réaction des
    participants lorsqu’ils comprennent que chacun a ses propres stratégies pour répondre
    à ses besoins :




    « Les participants revenaient et nous racontaient :
    « J’ai commencé à écouter ! Avant, je ne pouvais pas écouter les
    autres, je trouvais ce qu’ils me disaient bête, mais désormais je me tais et
    j’écoute. Et cela me permet d’apprendre des choses intéressantes. On part
    souvent de l’idée que l’on est plus intelligent que l’autre, mais si on lui
    donne la chance de s’exprimer, de nous montrer son monde, on sera surpris. Peut-être
    découvrira-t-on que leurs idées sont tout aussi intéressantes, que nous avons
    les mêmes désirs et intentions, même si les modalités pour les accomplir sont
    différentes. C’est vraiment fascinant ! La nature humaine me fascine et la
    communication consciente m’aide à mieux me comprendre moi-même. Qu’est-ce que
    je veux, en fait ? Et puis, je regarde mes enfants et j’essaye de me
    souvenir de mes propres réactions à l’adolescence. Quelles réactions ?
    Quel comportement ? Est-ce que je criais sur ma mère ? Est-ce que je
    claquais les portes ? Bien sûr. Mais alors pourquoi est-ce que je faisais
    tout cela ? »




    Se
    demander « pourquoi », cela ouvre beaucoup de portes à la
    compréhension de soi et de l’autre, nous dit Octavia. Toutes les techniques de
    communication non-violente, elle les a appliquées d’abord en famille, avec ses
    filles. Quel résultat ? Octavia répond :




    « Désormais, j’ai une meilleure relation avec ma famille et
    moi-même. Par exemple, j’accepte mieux les refus. Ma fille est déjà adulte,
    elle a 20 ans. Désormais, si j’ai besoin d’aide, je négocie avec elle. Quand je
    lui dis « j’aurais besoin de ça ou ça » elle, qui connaît aussi les
    principes de la communication non-violente me dit parfois que je suis
    « passive-agressive » et que je la tiens coupable de certaines choses. Alors,
    maintenant je lui réponds : « Désolée, c’est ma faute.. Comment pourrais-je améliorer cela ?
    » Et elle me répond : « J’aimerais que tu me dises d’avance
    quand tu as besoin de mon aide et que tu ne me forces plus à faire quelque
    chose au pied levé ». Et moi, je poursuis : « Alors, aujourd’hui, je vais
    laver le linge et d’ici une heure j’aurai besoin que tu le mettes à
    sécher ». Et ça fonctionne ! J’en suis époustouflée ! Avant,
    lorsque je lui mettais la pression, cela ne fonctionnait pas. Maintenant j’ai
    cette ouverture d’esprit d’accepter un refus et je sais lui demander son
    opinion. Et ça marche. Puisqu’en fait, l’homme ressent le besoin de contribuer,
    mais il a aussi besoin d’avoir la liberté de choisir comment et quand apporter
    cette contribution. »




    En fait c’est par l’auto-empathie que nous arriverons à accepter plus
    facilement les choses, explique Octavia, qui nous fait encore part de son
    expérience personnelle :




    « Cela signifie que je suis capable de comprendre qu’un
    refus est un moment difficile pour moi et d’essayer de faire quelque chose pour
    me sentir mieux. Me sentir mieux physiquement, puisqu’un refus de la part de ma
    famille me fait si mal au cœur, au point de penser « ils ne m’aiment pas
    ». Alors je me dis : stop, ce n’est pas une question d’amour, c’est
    quelque chose d’important pour lui ou pour elle. C’est quelque chose que je
    peux accepter. Alors, je tourne mon attention vers des choses qui m’apportent
    un peu de réconfort – je regarde les fleurs, je dessine etc. »




    Après ce témoignage très personnel, nous invitons de nouveau au micro
    Decebal Popescu, pour nous dresser le portrait des personnes qui participent à
    ces ateliers de communication :




    « Nous aimerions avoir un public plus large et plus
    équilibré en terme de genre. Jusqu’ici, la plupart des personnes qui nous ont
    rejoint ont été des femmes, préoccupées d’avoir une meilleure relation avec
    elles-mêmes notamment. J’ai aussi été ravi de voir dans le public de nombreux
    parents, tant des mamans que des papas, des parents d’adolescents surtout. Une
    des meilleures expériences est le moment où chaque participant bénéficie de 2-3
    minutes pour exprimer pourquoi il participe à cet atelier. A la fin de la
    rencontre, nous leur posons la question suivante : « c’était comment
    pour vous d’être écouté sans être interrompu pendant quelques minutes ? »
    Et leur réaction est toujours la même : « tu veux dire qu’il faut
    faire la même chose avec nos enfants ? »… »



    Mieux
    communiquer. A un moment donné chacun d’entre nous ressent ce besoin. Souvent,
    il faut commencer par mieux écouter. Par conséquent, on n’a pas tort de dire
    que les ateliers de communication non-violente sont une expérience nécessaire
    pour nous tous, car nous voulons tous pouvoir mieux communiquer. Pour les
    adolescents, l’essentiel est de faire ces cours en compagnie des parents, pour
    mieux apprendre et mieux se comprendre les uns les autres. (Trad. Andra
    Juganaru, Valentina Beleavski)

  • 30.07.2020

    30.07.2020

    Coronavirus en Roumanie – Le président roumain, Klaus Iohannis rencontre aujourd’hui le ministre de l’Intérieur Marcel Vela et le chef du département des situations d’urgence, Raed Arafat pour analyser la situation actuelle générée par la progression inquiétante des nouveaux cas de coronavirus. De nouvelles mesures contre la propagation du coronavirus ont été incluses mercredi par le gouvernement dans une décision visant l’état d’alerte. Les localités et les départements qui recensent un grand nombre de cas d’infection pourront décider de limiter le programme de fonctionnement des terrasses et de permettre l’accès des clients en fonction du nombre de places assises disponibles. Dans les endroits à l’extérieur, où la distanciation sociale ne peut pas être respectée, le port du masque de protection est obligatoire. Cette mesure a déjà été instituée par de plus en plus de départements, vu que depuis plus d’une semaine les autorités recensent quotidiennement plus de 1000 nouveaux cas de coronavirus. Selon le rapport du Groupe de communication spéciale rendu public aujourd’hui à 13heures, 1356 personnes ont été dépistées positives de mercredi à jeudi, un nouveau record, portant le bilan total à 49.591 cas. C’est le plus grand nombre de nouveaux cas d’infection rapportés en 24 heures depuis le début de la pandémie. 35 personnes malades sont décédées portant le bilan mortel de la Covid à 2.304 décès. Deux des personnes décédées étaient âgées de 20 et respectivement 29 ans. Plus de 26.600 personnes ont guéri.

    Allocations – La ministre du Travail, Violeta Alexandru a présenté dans le cadre d’une réunion du gouvernement de Bucarest le projet d’un décret d’urgence qui prévoit de doubler progressivement les allocations familiales. Elles devraient arriver à 300 lei, quelque 60 euros par mois pour chaque enfant de 2 à 18 ans et à 600 lei dans le cas des enfants de moins de 2 ans et dans le cas des enfants à handicap. Aux dires de la ministre roumaine, cette majoration sera effectuée par étapes jusqu’en 2022. La première majoration de 20% est prévue pour le mois de septembre. L’acte normatif a présenté hier et le gouvernement souhaite l’adopter ce vendredi. La majoration de 100% des allocations familiales a été adoptée par le Parlement de Bucarest à la proposition du principal parti de l’Opposition, le PSD et le gouvernement a ajourné la mise en œuvre de cette loi invoquant la situation provoquée par la pandémie de coronavirus et ses conséquences sur le budget d’état.

    Etude – 56% des jeunes de Roumanie ne font plus confiance à leurs propres forces, selon une étude réalisée par PulseZ, un baromètre national visant à identifier les réactions et les comportements des jeunes durant l’état d’urgence, valable en Roumanie entre la mi-mars et la mi-mai, sur fond de pandémie. Selon la recherche, l’interdiction du jour au lendemain de plusieurs activités quotidiennes a conduit à des déséquilibres émotionnels pour une grande partie d’entre eux. Plus de 50% des jeunes interviewés ont senti le besoin de socialiser face à face et 35% d’entre eux ont admis avoir éprouvé des états émotionnels fluctuants et se sont sentis fatigués. Selon la recherche 44% des jeunes de Roumanie ont passé plus de huit heures par jour dans le milieu virtuel. 33% d’entre eux ont suivi des cours enligne et un taux similaire ont choisi de suivre des films et des sériés de télévision enligne.

    Untold – Coup d’envoi aujourd’hui de la sixième édition du plus important festival de musique électro de Roumanie, Untold. Celui-ci se déroule quatre jours durant dans le milieu virtuel, à cause des restrictions et des règles de distanciation physique imposées sur toile de fond de pandémie de coronavirus. Les organisateurs de l’événement ont conçu un programme qui implique des invités d’exception, mais aussi toute une série de surprises. David Guetta, Martin Garrix et Dimitri Vegas & Like Mike avaient confirmé en février dernier leur participation sur la scène principale de l’événement. Pussycat Dolls, Iggy Azalea et The Script sont les grands noms de la musique pop qui avaient confirmé leur présence alors que Paul Kalkbrenner, Charlotte de Witte et Richie Hawtin sont les vedettes de musique techno qui avaient également confirmé leur participation à Untold. Plus de 80.000 fans du festival s’étaient enregistrés jusqu’ici à participer enligne au festival Untold.

    Météo – Le sud et l’est de la Roumanie sont à partir d’aujourd’hui sous alerte météorologique à la canicule. L’inconfort thermique est extrêmement accentué, avec un indicateur température-humidité supérieur au seuil critique des 80 unités. Une autre alerte à l’instabilité est valable aujourd’hui et demain sur le centre, le nord et le nord-est du pays, où des pluies à verse et des orages, ainsi que des chutes de grêle sont attendus. Les quantités d’eau dépasseront les 25 litres par mètre carré pour aller jusqu’à 50 litres par mètre carré. Les températures vont de 28 à 38 degrés, avec 34 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Le Café virtuel

    Le Café virtuel

    Si les sorties et les causeries entre amis vous manquent, sachez que vous n’êtes pas les seuls. Et puisque les artistes souffrent peut-être le plus de l’isolement, dès le début de la période de confinement, ils ont créé une variante de socialisation en ligne : le Café virtuel.

    Roxana Donaldson, écrivaine et plasticienne, nous en parle : « Le Café virtuel a été une tentative de garder la communication ouverte. Ce moment d’isolement maximum est difficile, l’espace réel s’est beaucoup rétréci, alors que l’espace virtuel s’est élargi à une vitesse incroyable, nous offrant la possibilité de préserver, tant soit peu, le monde d’avant. Moi et mes amis du Café virtuel, nous avons pensé que le moment était venu de remplir, d’une façon ou d’une autre, ce temps dilaté, en gardant vivante la communication par les moyens du moment – soit ceux du milieu virtuel. Et nous avons pensé à un Café, car nous sommes tous des êtres sociaux et nous avons besoin de conversation, donc si l’on va au café, c’est aussi pour échanger des idées. Les cafés artistiques et la communication intellectuelle sont une vieille tradition. Nous avons essayé de mettre sur pied un tel lieu virtuel. »

    Ce café est ouvert à toutes les personnes intéressées – précise Roxana Donaldson : « Les personnes qui fréquentent ce café en ligne viennent des domaines les plus divers : arts visuels, littérature, affaires, freelance, marketing, relations publiques… Ce qui nous unit c’est, d’une part, le désir de communiquer et, de l’autre, la volonté de ne pas fléchir. Lors de nos rencontres en ligne, chacun parle de ce qui le passionne, propose des thèmes de débat, emmène un invité, lance des questions. Notre Café virtuel est ouvert à tous ceux qui souhaitent participer à nos événements et l’entrée est libre. On peut nous suivre sur nos pages Facebook, par l’intermédiaire d’une application de médias sociaux. Les personnes qui nous rejoignent peuvent écouter, poser des questions ; nous pouvons échanger et respirer plus librement. »

    Ensuite, Roxana nous a parlé des débuts du projet : « Lors de notre première rencontre, nous avons parlé un peu des limites du numérique, de la télé-école, du travail à distance, parce que c’était le premier sujet à s’imposer au début du confinement. Notre Café virtuel a donc débuté par des questions et des réponses sur la façon dont nous faisions face à la situation et nous avons échangé nos impressions après la première « dégustation du numérique » – pour ainsi dire -, le numérique étant devenu le seul moyen de communication. C’est une solution de dépannage, elle est imparfaite, mais elle nous permet, quand même, de continuer, de ne pas nous arrêter net. Pourtant, je pense que, du moins en ce moment, le numérique a montré ses limites. Nous avons compris que nous pouvions faire des choses par le biais du numérique, mais que ça allait être fondamentalement différent de la réalité autour ; nous serons également obligés, en quelque sorte, à trouver des modalités supérieures d’utiliser le numérique. A mon avis, tant qu’il restera une solution de dépannage, le numérique n’atteindra pas son potentiel maximal. Le bon côté des choses, c’est que nous avons appris, à cette occasion, que ça peut marcher. »

    Bien que se tourner vers une vie en ligne ait été une surprise pour nous, l’idée de se rencontrer à un Café virtuel a plu aux participants. Roxana Donaldson : « En effet, ça nous a plu. Nous avons eu une rencontre à laquelle nous avons invité Axel Mustaş (pseudonyme d’Axel Mustață, comédien au Théâtre National, président de la Fondation Ileana Mustatza, membre de la Compagnie de théâtre Passe-Partout Dan Puric et membre fondateur de la troupe d’improvisation « Improvisneyland ». Axel Mustaş nous a parlé de ce que ça signifie le fait d’être acteur et de ne plus pouvoir jouer, pour l’instant. C’était très intéressant et nous avons même fait un exercice d’improvisation en ligne qui s’est très bien passé, ça nous a beaucoup plu. Axel Mustaş nous a fourni l’occasion de nous poser les questions que lui aussi se pose et d’entrer dans sa peau. D’habitude, quand on traverse des périodes de crise, chacun pense à la façon dont il en est touché. Or, quand on a la possibilité de voir les choses sous un autre angle, par les yeux de quelqu’un d’autre, on peut porter un jugement plus juste sur ce qui se passe et sur l’impact de la crise dans les différents domaines sociaux. »

    « Perfect strangers » (De parfaits inconnus) a été un autre thème abordé au Café virtuel. Car nous sommes tous isolés entre le réel et le virtuel, connectés par des synapses virtuelles et tâchant de tenir bon. L’invitée à ce débat sur l’art, les projets d’avenir, le coronavirus, les archives, les photos et les souvenirs, a été Cristina Irian, présidente de l’Association Omnia Photo : « Je suis une des invités de ce Café et, au début, c’était pour parler aux autres de l’activité de notre association et de nos archives photo. En fait, le nom de notre association provient du nom de deux studios photo de l’entre-deux-guerres. Mon collègue de Craiova, Dorin Delureanu, et moi-même, nous avons trouvé, chacun de son côté, de vieilles photos datant des années ’30 et ’40. Il a découvert Photo Omnia de Craiova et moi – Photo Omnia de Bucarest et nous avons commencé à nous poser des questions sur ces ateliers moins connus, d’où l’idée de cette association, par l’intermédiaire de laquelle nous essayons de récupérer des archives, des photos, même de collections privées, moins connues du public. »

    Le Café virtuel propose des rencontres hebdomadaires et les participants envisagent de rester connectés. Tout le monde peut les rejoindre sur la page Cafeneaua Virtuală Brand Trainers. (Trad. : Dominique)

  • Le coronavirus, entre désinformation et mesures de protection

    Le coronavirus, entre désinformation et mesures de protection

    De plus en plus exposée au coronavirus de Chine — le Covid-19, suite à sa dissémination en Italie, où il existe une communauté importante de Roumains, mais aussi dans d’autres pays européens, la Roumanie prend des mesures accrues de protection et se prépare à tous les scénarios possibles. Des mesures supplémentaires de vérification ont été mises en place aux postes-frontière, et les personnes en provenance de zones à risque doivent remplir des formulaires pour indiquer, entre autres, dans quelles régions elles se déplacent. Les citoyens sont informés sur les sanctions prévues pour ceux qui ne respectent pas la période fixée de quarantaine de 14 jours à domicile ou pour ceux qui font des déclarations non conformes à la réalité.



    Le Comité pour les situations d’urgence a été convoqué au ministère de l’Intérieur afin de mettre au point un plan d’action nécessaire pour gérer la situation engendrée par le nouveau coronavirus. La stratégie discutée et approuvée à l’unanimité a été ultérieurement présentée à toutes les institutions concernées. Parmi les mesures envisagées, on compte aussi la désignation par les ministères de la Santé, respectivement de la Défense, d’experts censés établir des scénarios d’actions possibles, selon l’évolution de l’infection. Il a également été décidé de mettre en place une ligne téléphonique dédiée aux personnes qui demandent des informations relatives à l’infection au coronavirus.



    Le président Klaus Iohannis a convoqué le Conseil suprême de défense de la Roumanie, la réunion étant ciblée sur la stratégie de lutte contre une épidémie potentielle de coronavirus au niveau national. Le chef de l’Etat a fait appel à la responsabilité dans la gestion de cette crise, tant par la presse que par les politiciens. En vue d’assurer une communication correcte et transparente de la population et des médias, un groupe de communication intégrée a été constitué, qui fonctionne dans le cadre du Département pour les situations d’urgence. Toutes les communications publiques sur ce thème seront assurées par l’intermédiaire de cette structure mandatée par le gouvernement.



    Au niveau de la population, on ne peut pas parler nécessairement de panique, mais les représentants des hypermarchés annoncent des hausses des ventes d’aliments au niveau de celles de la période des fêtes. D’autre part, sur la toile de fond de la rupture de stock de masques de protection dans les pharmacies, par exemple, le Conseil de la concurrence vérifie de possibles ententes entre les compagnies, qui pourraient profiter de la situation créée et vendre à des prix injustifiés des produits et des équipements nécessaires pour se protéger du coronavirus.


    (Trad.: Ligia)

  • Romanian without tears

    Romanian without tears

    We continue our presentation of discourse
    markers as a means of introducing complex communicative patterns.


    As usual, here is a series of
    relevant words and phrases:


    Chiar daca=even if


    Cu toate ca=although


    In pofida faptului ca=despite the
    fact that


    Verisor, verisoara=cousin


    Subiecte= topics


    In totalitate=thoroughly


    In repetate rinduri=repeatedly


    A anunta=let somebody know


    Now let us use some of the
    phrases above in meaningful, communicative patterns.


    Chiar daca am invatat bine pentru
    examentul de lingvistica, tot mai ramin niste subiecte pe care nu le-am inteles
    in totalitate.


    Even if we properly prepared for
    the Linguistics exam, there are still a couple of topics left, which we have
    not thoroughly understood.


    Cu toate ca am invitat-o pe verisoara
    mea Cristina la mine in repetate rinduri, ea nu m-a anuntat niciodata daca
    doreste sa vina sau nu.


    Although I have repeatedly
    invited my cousin Cristina to my place, she never let me know if she wanted to
    come over or not.


    In pofida faptului ca mamei nu
    i-a placut niciodata de George, Adela s-a casatorit cu el acum trei saptamini.


    Despite the fact that mother
    never liked George, Adela married him three weeks ago.


    Thank you all for the interest
    you take in Romanian culture, and for being so keen on learning Romanian with
    us.

  • Romanian without tears

    Romanian without tears

    We continue our presentation of discourse
    markers as a means of introducing complex communicative patterns.


    As usual, here is a series of
    relevant words and phrases:


    Chiar daca=even if


    Cu toate ca=although


    In pofida faptului ca=despite the
    fact that


    Verisor, verisoara=cousin


    Subiecte= topics


    In totalitate=thoroughly


    In repetate rinduri=repeatedly


    A anunta=let somebody know


    Now let us use some of the
    phrases above in meaningful, communicative patterns.


    Chiar daca am invatat bine pentru
    examentul de lingvistica, tot mai ramin niste subiecte pe care nu le-am inteles
    in totalitate.


    Even if we properly prepared for
    the Linguistics exam, there are still a couple of topics left, which we have
    not thoroughly understood.


    Cu toate ca am invitat-o pe verisoara
    mea Cristina la mine in repetate rinduri, ea nu m-a anuntat niciodata daca
    doreste sa vina sau nu.


    Although I have repeatedly
    invited my cousin Cristina to my place, she never let me know if she wanted to
    come over or not.


    In pofida faptului ca mamei nu
    i-a placut niciodata de George, Adela s-a casatorit cu el acum trei saptamini.


    Despite the fact that mother
    never liked George, Adela married him three weeks ago.


    Thank you all for the interest
    you take in Romanian culture, and for being so keen on learning Romanian with
    us.

  • La numérisation change l’individu et la société…

    La numérisation change l’individu et la société…

    Aujourd’hui, nous recevons l’anthropologue Monique Sellim qui vient publie un ouvrage très intéressant intitulé Anthropologie globale du présent. Elle nous parlera de la manière dont le monde change notamment avec le développement de nouvelles technologies de communication et d’information. Cette transformation implique notamment des modifications de l’individu, de sa personnalité, de l’idée de groupe et de collectivité.

  • Implication des femmes dans la presse et dans le domaine des TIC

    Implication des femmes dans la presse et dans le domaine des TIC

    Pourtant, certaines nuances sont à retrouver dans ces statistiques. Dans beaucoup de pays européens, les femmes journalistes sont plus nombreuses que les hommes. Ce qui pose problème, c’est que beaucoup moins de femmes accèdent à des postes de direction. En moyenne, au niveau européen, en 2015, les reporters et réalisateurs de sexe féminin travaillaient à hauteur de 48% dans les télévisions, de 40% dans les radios et de 34% dans la presse écrite. Malgré cela, les femmes ne se retrouvaient qu’à hauteur de 38% dans des postes dirigeants, et n’occupaient que 36% des postes dans la hiérarchie.

    Pour ce qui est de la Roumanie, la recherche entreprise de cinq en cinq ans par Global Media Monitoring Project (GMMP) indique qu’en 2015, même si 80% des diplômés des facultés roumaines étaient des femmes, seules 35% d’entre elles travaillaient à des publications sur papier, à la radio et à la télévision, et 38% étaient actives sur les sites d’infos. Du reste, une amélioration a été constatée par comparaison au rapport antérieur de GMMP de 2010 : en Roumanie, les femmes font l’objet d’infos à hauteur de 30%.

    Dès lors que les contenus des infos et des émissions dans leur ensemble sont analysés, et non seulement leurs réalisateurs, un autre constat est fait, selon Oana Băluţă, activiste féministe et maître de conférences à la Faculté de journalisme de l’Université de Bucarest : « Il existe dans les médias ce que l’on appelle l’annihilation symbolique : les femmes apparaissent beaucoup moins dans les médias que les hommes. L’annihilation symbolique ne concerne pas seulement le niveau de couverture, mais aussi de trivialisation. Bien des fois, lorsqu’elles paraissent dans les médias, les femmes sont trivialisées, même celles qui occupent des postes dirigeants. On se rapporte davantage à la coiffure d’une femme dans un poste de décideur, mais moins à son activité professionnelle ou à son CV. Un autre problème des médias, c’est qu’ils présentent les femmes de manière stéréotypée. Ce sont surtout les hommes qui sont les experts interrogés ou invités dans des émissions ; cela indique bien où continue de se trouver le pouvoir de l’expertise et de la connaissance. Les femmes sont invitées lorsqu’il s’agit d’aborder des thèmes du domaine social. Ce sont des thèmes qui devraient constituer matière à réflexion. »

    Des remarques similaires sont à retrouver aussi dans une étude complexe qui mesure le niveau de l’égalité de genre dans six domaines-clé et dans deux autres – adjacents. Cet Index européen de l’égalité de genre n’a pas de résultats dont la Roumanie puisse s’enorgueillir, estime Oana Băluţă : « L’indice d’égalité de genre place la Roumanie de ce point de vue sur la dernière place au sein de l’UE. Ce classement mesure l’égalité de genre dans plusieurs domaines tels : savoir, éducation, pouvoir, temps. Par exemple dans quelle mesure les femmes et les hommes ont le même accès aux loisirs, vu qu’au delà de leur travail dans l’espace public, les femmes s’occupent de la maison et des enfants. »

    Voilà pour la situation générale. En regardant de plus près, on constate qu’actuellement, le gouvernement de Bucarest est dirigé par une femme et 8 ministères ont à leur tête des femmes. En outre, en Roumanie, les revenus des femmes sont inférieurs de 5% seulement par rapport à ceux des hommes, contre une moyenne de 16% au niveau de l’UE. Quant au domaine des technologies de l’information, à présent étroitement lié aux médias, la situation des Roumaines est meilleure que celle de la plupart des Européennes. Selon les données fournies par l’Eurostat, en Roumanie, 27% des spécialistes de ce domaine sont des femmes – contre 16% au niveau européen. Notre pays occupe, de ce point de vue, la deuxième place en Europe, après la Bulgarie.

    Dans ce secteur aussi, une présence moindre des femmes est évidente au niveau européen – souligne la députée européenne Claudia Ţapardel : « Quant aux avantages du domaine des technologies de l’information et de la communication, les femmes en bénéficient d’un tiers seulement. Une tendance inquiétante se fait également jour au niveau européen : à un moment de leur carrière, une partie des femmes qui travaillent déjà dans ce domaine renoncent à leur emploi et se dirigent vers un autre domaine. Et cela alors que la Commission européenne estime qu’en 2020, l’Europe enregistrera un déficit d’un million de spécialistes dans le domaine des technologies informatiques et de la communication. Dans un autre domaine associé aux technologies de l’information – celui de la science et de l’ingénierie – un cinquième seulement des postes de management est occupé par des femmes. »

    Afin de diminuer les inégalités de genre sur le marché de la main d’œuvre, la Roumanie envisage d’introduire une nouvelle spécialisation, conforme d’ailleurs à la législation internationale déjà adoptée par notre pays. Graţiela Drăghici, présidente de l’Agence nationale pour l’égalité des chances : « Il s’agit du spécialiste de l’égalité des chances, que nous souhaitons mettre à la portée de la société roumaine, de toutes les entités publiques et privées. Les sociétés de plus de 50 salariés pourront embaucher une personne comme expert de l’égalité des chances ? C’est une possibilité, pas une obligation. Nous avons seulement souhaité promouvoir, de cette façon, au niveau de la société, l’égalité des genres.

    Le projet de loi réglementant le poste de spécialistes de l’égalité des chances a déjà été approuvé par le gouvernement et doit être soumis au Parlement.

  • 09.08.2016 (mise à jour)

    09.08.2016 (mise à jour)

    Reine Anne — Le président Klaus Iohannis et le premier ministre Dacian Ciolos iront mercredi au château de Peles (dans la station de Sinaia des Carpates méridionales) pour rendre hommage à la reine Anne, épouse du dernier roi roumain, Michel Ier. Le cercueil renfermant la dépouille mortelle de la reine Anne est arrivé mardi au pays. Des représentants du corps diplomatique accrédité à Bucarest, de l’UE, de l’OTAN et d’autres organisations internationales sont également attendus à la cérémonie qui sera accueillie par cette ancienne résidence secondaire des souverains roumains.


    Les obsèques auront lieu samedi, dans la nécropole royale de Curtea de Argeş (sud). La reine est décédée le 1er août, à l’âge de 92 ans, en Suisse, des suites d’un cancer. Le dernier souverain de Roumanie, Michel Ier, son époux, lui-même gravement malade, ne pourra pas assister aux funérailles. L’Eglise orthodoxe roumaine et l’Archevêché catholique de Bucarest ont convenu d’y officier une messe conjointe, vu que la reine Anne était catholique, mais elle avait épousé le roi Michel selon le rite orthodoxe. Quelque 1400 policiers, gendarmes et pompiers seront dépêchés à Curtea de Arges pour assurer l’ordre et la sécurité publics à l’occasion des funérailles.



    Ministre – Le président roumain, Klaus Iohannis, a avalisé la nomination de la présidente de l’Agence pour l’agenda numérique roumain, Delia Popescu, aux fonctions de ministre des Communications et de la Société de l’information, proposition faite par le premier ministre, Dacian Ciolos. Mme Popescu devrait commercer son nouveau mandat ce mercredi. Delia Popescu travaille dans le secteur de l’administration électronique depuis 2003, contribuant à la création et à la mise en œuvre des systèmes informatiques dédiés aux services publiques et au milieu des affaires. Depuis 2014, elle dirige l’Agence pour l’Agenda numérique du pays, institution qui opère le système d’e-gouvernance. Le fauteuil de ministre des Communications était resté vacant suite à un remaniement gouvernemental intervenu en juillet dernier. L’intérim avait été assuré par Dragos Tudorache, chef de la chancellerie du premier ministre.



    Armement — L’ambassade roumaine à Londres a demandé un droit de réplique à la chaîne de télévision britannique Sky News, après la diffusion d’un reportage sur un trafic d’armes supposé, ayant la Roumanie comme plaque tournante. Les diplomates ont remis à la chaîne le résultat des investigations réalisées par la Police roumaine et la Direction d’enquête des infractions liées au crime organisé et au terrorisme suite à la présentation, le 7 août, de ce reportage. Ses auteurs y affirment qu’après des négociations ayant duré deux mois, ils ont été orientés vers une région roumaine isolée où ils avaient rencontré des trafiquants d’armes. Celles-ci étaient acheminées d’Ukraine pour être transférées illégalement vers l’Europe occidentale et le Moyen Orient. Après avoir enquêté, la Police et les autres institutions roumaines de renseignement ont annoncé qu’il s’agissait d’armes de chasse et non d’assaut qui ne faisaient pas l’objet d’une contrebande ou d’un quelconque autre trafic illicite. L’ambassade roumaine de Londres déplore le caractère incomplet, imprécis et incorrect des informations comprises dans ce reportage qui, selon elle, projette une image négative sur la Roumanie. La diplomatie roumaine a également saisi l’autorité britannique de réglementation des communications.

  • Relations roumano-lituaniennes

    Relations roumano-lituaniennes

    Se trouvant pour la première fois de son mandant en Lituanie, le président roumain Klaus Iohannis a affirmé à l’issue de sa rencontre avec son homologue de lituanienne que Bucarest et Vilnius avaient un fort partenariat, ainsi que des intérêts et des valeurs communes. A l’instar de plusieurs autres Etats membres de l’UE et de l’OTAN, d’Europe Centrale et Orientale – tels la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Bulgarie – la Roumanie et la Lituanie ont des positions similaires en ce qui concerne la migration, dans le sens que l’Europe doit protéger ses frontières.

    N’ayant pas eu dans le passé de colonies outre-mer, d’où y arrivent des communautés entières de migrants, à la différence des Etats Occidentaux, les pays de l’Est ne possèdent pas l’expérience de la cohabitation des populations complètement différents du point de vue la langue, de la culture et de la religion. D’où la réticence envers l’idée d’accueillir tout d’un coup des milliers de migrants venus d’Afrique ou du Moyen Orient. A Vilnius, le président roumain a réitéré sa plaidoirie en faveur de solutions proactives, censées arrêter l’exode des pays d’origine.

    Klaus Iohannis a également rejeté, une fois de plus, l’idée d’imposer des sanctions aux Etats membres de l’Union qui ne souhaitent pas accueillir des migrants selon les quotas obligatoires établis par Bruxelles. A Vilnius, les président roumain et lituanien se sont également penchés sur l’agenda du sommet de l’OTAN prévu le mois prochain à Varsovie, affirmant s’attendre à des décisions censées renforcer la sécurité régionale. En pour cause: les deux pays ne cachent pas leur inquiétude à l’égard de l’agressivité croissante de la Russie. Un souci légitime, d’ailleurs, et alimenté toujours par l’histoire. Dominée d’abord par les tsars russes, puis par les bolcheviques, la Lituanie a supporté des siècles entiers d’occupation russe.

    Pour sa part, la Roumanie a été cible de 12 invasions dévastatrices. Selon le correspondant de Radio Roumanie, le président Klaus Iohannis a souligné que la Roumanie souhaitait une présence alliée avec un rôle de découragement, déployée de manière équilibrée sur l’ensemble du flanc oriental de l’OTAN. Par ailleurs, il a estimé que les protestations et les menaces de Moscou suite à la récente inauguration du bouclier antimissile américain à Deveselu, dans le sud de la Roumanie n’étaient que des exercices purement rhétoriques. Klaus Iohannis : «Le fait qu’il existe à l’heure actuelle une rhétorique russe qui accuse l’OTAN, qui accuse la Roumanie d’avoir inauguré la facilité de Deveselu – cela fait partie de la stratégie de communication élaborée par la Russie et dont la tendance est de montrer que tout cela est dirigé contre la Russie. Le bouclier antimissile dont Deveselu fait partie n’est pas une structure contre la Russie. Nous l’avons déjà dit et nous continuons à le dire pour la simple raison que c’est la vérité. »

    Pour sa part, la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite a souligné que la défence des Etats-membres était l’essentiel de la mission de l’OTAN. Elle a salué l’installation du système antimissile en Roumanie, précisant que la Lituanie soutenait de telles initiatives.

  • L’axe Lyon-Bucarest

    L’axe Lyon-Bucarest

    Aujourdhui nous allons rencontrer un francophone. Un étudiant français à luniversité qui vit à Bucarest. Il vient de Lyon où il a connu les aléas de la crise. Il sappelle de Bruno Soulié. Il va partager avec nous ses impressions sur Bucarest et sur la situation générale du pays. Toutefois, avant tout, nous nous poserons la question de savoir ce qui la amené à venir en Roumanie.


  • Communication et affaires européennes

    Communication et affaires européennes

    Le centre d’information Europe Direct Bucarest, siégeant à l’Institut européen de Roumanie, propose aux étudiants des universités de Bucarest la possibilité de se spécialiser dans les affaires européennes. La deuxième édition d’un gala des stagiaires et des boursiers vient d’être organisée à Bucarest. Une vingtaine de jeunes étudiants et diplômés ont déjà bénéficié de bourses ciblées sur les médias sociaux. La durée d’une bourse est d’un mois, avec la possibilité de la prolonger jusqu’à 3 mois, avec l’accord des deux parties, en fonction des activités du centre, de la disponibilité du boursier et de son désir de s’impliquer.

    Détails sur ces projets avec Diana Filip, coordinatrice du Centre Europe Direct Bucarest : « C’est un programme que nous avons démarré début 2014. Les premières bourses ont été accordées en 2014 et nous avons pensé à ce que les stagiaires de l’Institut européen, respectivement du Centre Europe Direct soient stimulés et récompensés pour leur activité, étant donné qu’ils travaillent à nos côtés entre 3 et 6 heures par jour. Nous réalisons une ou deux sélections par an, en fonction des besoins et du nombre de candidatures enregistrées. Nous allouons deux places par mois ; par conséquent, cette année et l’année dernière, nous avons proposé une vingtaine de places, alors qu’en 2014 le nombre était plus réduit parce que le programme a été lancé un peu tard. Nous lançons l’appel à candidatures en ligne, sur notre site Internet. Il s’agit d’une opportunité européenne que nous disséminons aussi sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter. Les candidats déposent en ligne un CV et un formulaire avec tous les détails qui nous intéressent. Les candidats doivent également insérer dans le dossier un exposé créatif sur un sujet européen de l’année en cours. Actuellement, nous venons d’achever l’appel à candidatures pour les bourses de l’année 2016. »

    Madalin Blidaru, étudiant de l’Ecole nationale de sciences politiques et administratives, a fait un stage au Centre Europe direct en juin 2015 : « J’ai eu l’occasion de me mettre au courrant de tout ce que signifie l’Europe, de découvrir les activités du Parlement européen et comment elles sont transmises en Roumanie. J’ai pu voir quelles sont les activités de la Commission européenne et notamment les opportunités de financement promues parmi les citoyens, les bourses, les programmes d’étude et d’autres nouveautés de l’UE. Mon stage, ciblé sur la communication, a été très intéressant parce que nous savons tous combien utile c’est de transmettre l’information aux citoyens, jeunes et moins jeunes. J’ai eu l’occasion de croiser des personnes venues chercher des informations relatives aux différents sujets à l’agenda européen. A la faculté, je fais une spécialisation en études européennes et par conséquent ce stage m’a aidé à mieux organiser mes connaissances et à passer avec succès mes examens. »

    Ioana Vorochevici a également étudié à l’Ecole nationale de sciences politiques. A présent elle fait un doctorat dans le même domaine : « L’année dernière, j’ai fait un stage d’un mois au Centre d’informations Europe Direct. Il a été extrêmement intéressant et utile non seulement du point de vue des éléments techniques que j’ai appris en matière de médias sociaux, mais aussi du point de vue des nouvelles perspectives que j’ai découvertes dans le cadre des événements auxquels j’ai participé. Je suis très reconnaissante pour cette opportunité et j’espère continuer à collaborer avec le centre et à devenir ce que la coordinatrice du centre appelle « multiplicateur d’informations. »

    Maria Penciu prépare une thèse à la Faculté d’histoire de l’Université de Bucarest. En 2015 elle a fait un stage à l’Institut européen de Roumanie. Une opportunité très profitable, dit-elle: « Ça a été une des expériences les plus productives dont j’ai bénéficié en dehors du cadre universitaire, d’autant plus que je me suis entièrement retrouvée dans la mission de ce centre. S’adresser aux citoyens, communiquer avec eux, me semble très important ; il s’agit surtout d’une communication ciblée, concrète, accessible aux gens. Nous avons essayé de transformer les messages généraux de l’UE en messages clairs et concis qui expliquent mieux l’Europe aux Européens. Je pense que les gens doivent comprendre le mieux possible quel est le but de l’UE et quelles sont les chevilles ouvrières dont ils disposent en tant que citoyens européens, d’autant plus dans ce contexte de crise. Il faut vraiment avoir à l’esprit que le projet européen est à l’avantage de tous. Le sujet de ma thèse de doctorat est pourtant l’OTAN. Mais les relations entre les différents organismes internationaux me semblent essentielles. Travailler au sein d’un organisme communautaire m’apparaît, également, comme un des emplois les plus intéressants du moment. Ce genre d’emploi me semble le plus approprié pour les projets d’avenir de notre génération et pour la manière dont celle-ci envisage son mode de vie. »

    Le réseau Europe Direct est un des instruments les plus populaires utilisés par la Commission européenne dans sa communication avec les citoyens au niveau local. Ioana Marchiş est la coordinatrice de ce service en Roumanie; elle intervient souvent auprès des étudiants afin de leur expliquer les avantages d’une bourse européenne offerte par la Représentation de la CE à Bucarest: « Il existe de nombreux programmes déroulés par la Commission, en partenariat avec les institutions d’un Etat membre, qui passent par Europe Direct. C’est un service disponible dans tous les Etats membres, le réseau comportant actuellement 550 centres sur l’ensemble du continent. La Roumanie en dispose de 31. Ils sont à la disposition de tous les jeunes roumains désireux d’approfondir ce qu’est la communication et j’espère que de tels passionnés seront de plus en plus nombreux. Pour le prochain cycle de financement, la Commission tente de mieux définir les nécessités afin d’orienter davantage Europe Direct vers les citoyens. »

    Une partie des anciens stagiaires en communication européenne ont déjà réussi à trouver des emplois dans ce secteur. Ils sont les nouveaux communicateurs en matière de politiques européennes en Roumanie. (trad.: Alex Diaconescu, Andrei Popov)