Tag: compétitivité

  • Défis et opportunités à l’ère numérique

    Défis et opportunités à l’ère numérique


    La
    transition numérique occupe une place importante dans les préoccupations de
    l’Union européenne, et les montants alloués sont cohérents, en phase avec les
    objectifs. Pourquoi la transformation numérique est-elle aussi nécessaire ? La
    réponse est simple : nos besoins changent avec l’évolution de la société, de
    nouveaux outils de mise en réseau émergent, et qui plus est, il existe un lien
    fort entre transformation numérique et compétitivité. Autant de raisons qui
    font que Bruxelles a conçu l’Europe numérique, le premier programme
    communautaire visant à accélérer la reprise et à stimuler la transformation
    numérique de l’UE. Doté de 7,6 milliards d’euros, le programme couvre la
    période 2021/2027 et finance des projets dans cinq domaines sensibles : les
    superordinateurs, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les
    compétences numériques avancées et la généralisation de l’utilisation des
    technologies numériques dans l’économie et la société. La majeure partie de ce
    budget sera allouée à des projets de calcul haute performance et d’intelligence
    artificielle, tandis que d’autres appels d’offres seront lancés prochainement.
    L’Europe numérique vient d’ailleurs s’ajouter à d’autres programmes censés soutenir
    la transformation numérique, tel Horizon Europe, ciblé sur la recherche et le développement
    technologique. De plus, les plans nationaux de relance et de résilience doivent
    allouer au moins 20 % de leurs budgets à la transition numérique. Cette
    dernière implique en effet un changement de paradigme dans tous les aspects de
    la vie économique, l’automatisation des processus, une relation différente
    entre l’homme et la machine. En Roumanie, cependant, du moins pour l’instant, l’on
    parle davantage de numérisation, qui n’est que la première phase vers la
    transformation numérique. Eliza Vas, experte à l’Institut européen de Roumanie,
    explique :


    « Malheureusement, dans de nombreux cas, nous parlons davantage de
    numérisation. La transformation numérique peut être utilisée dans certains
    domaines et concerne certaines institutions ou services publics, qui seront
    véritablement transformés par la numérisation. Voyez-vous, nous sommes
    malheureusement confrontés à une fragmentation des services publics numériques.
    Encore une fois, il y a des domaines où la numérisation marche très bien, puis
    le même type de service, fourni ailleurs, où le dossier en papier est encore
    roi. »


    Contrairement
    à la numérisation, qui présuppose l’adaptation des usagers aux nouvelles
    technologies, la transformation numérique implique des changements autrement
    plus profonds. Eliza Vas :


    « Nous avons tous vécu ce processus de numérisation rampante, que la
    pandémie nous a en quelque sorte forcés d’accomplir dans le domaine de
    l’éducation. Dans certains cas, ce processus a mené au développement de toute
    une série de pratiques numériques, même si, quelquefois, l’expérience n’a pas
    été poursuivie. Dans d’autres cas, malheureusement, ce processus de
    numérisation a creusé les écarts entre les familles qui disposent de pas mal de
    possibilités et les autres. Mais vu les risques qui nous guettent, les crises
    qui peuvent survenir à tous moments, dans la société ou dans l’économie, il est
    important d’utiliser ces outils, qui sont à notre disposition, mais il est tout
    aussi important de s’assurer que les gens possèdent les compétences nécessaires
    pour en faire un bon usage. Prenez cette statistique assez inquiétante pour la
    Roumanie, qui montre que moins de 30% des Roumains détiennent des compétences
    numériques de base. Quant aux jeunes, ce chiffre monte à 56%, mais cela sans
    parler de compétences numériques plus avancées, que seuls 10% des Roumains sont
    capables de faire valoir. Alors, vous comprenez combien il est important
    d’investi, aussi bien dans les nouvelles technologies et les réseaux que dans
    la formation et l’accessibilité. La transition numérique est aussi une question
    de compétitivité. Des entreprises originaires d’autres parties du monde opèrent
    dans l’UE, et il est important que les entreprises européennes soient soutenues
    dans ce processus de transformation numérique, qu’elles puissent proposer des
    solutions innovantes et demeurer compétitives sur le marché mondial. Voyez-vous,
    les canaux de communication que nous utilisons actuellement sont dans leur
    grande majorité créés par des producteurs non européens, ce qui représente une
    vulnérabilité. Quant aux services numériques, on constate le ras-le-bol des gens
    à faire la file devant les guichets lorsqu’il s’agit de résoudre le moindre
    problème administratif. Il est certainement plus aisé d’envoyer un courriel
    pour recevoir un formulaire plutôt que de faire la file devant trois guichets différents,
    il est plus aisé d’utiliser un guichet automatique pour payer ses factures,
    n’est-ce pas ? »



    Alors,
    la société se modernise, change, et de plus en plus d’outils numériques deviennent
    accessibles, constate Eliza Vas. Mais il y a aussi des évolutions en termes de comportement,
    les gens ont besoin d’avoir accès aux ressources, aux outils et aux usages
    numériques, ils veulent que l’interaction avec les autorités puisse se dérouler
    beaucoup plus efficacement qu’avant. (Trad.
    Ionut Jugureanu)





  • Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Transactions bancaires numériques

    Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Transactions bancaires numériques

    Même si quand vous allez dans les magasins, quels qu’ils soient, dans les pharmacies, chez le médecin etc. vous avez l’impression que tout se paie par carte en Roumanie, détrompez-vous. C’est le paiement en espèces qui l’emporte, et de loin : 78 % des transactions ont encore lieu en liquide. Il est vrai, quand vous allez au marché, les commerçants n’acceptent que de l’argent comptant.



    Une étude réalisée par une organisation britannique a analysé les méthodes de paiement de chaque pays, et en a conclu que la Roumanie est en tête de peloton de dix pays considérés comme étant dépendants du paiement en espèces. Ladite étude s’est penchée sur ce type de paiements et sur le nombre de distributeurs de billets. Au Royaume-Uni, c’est le phénomène inverse qui gagne du terrain, et les auteurs de l’étude avancent même que l’argent liquide pourrait disparaître complètement jusqu’en 2026.



    A regarder de plus près, 42 % des citoyens roumains n’ont pas de compte en banque. Dans ce pays, il existe environ 65 distributeurs de billets pour 100 000 habitants. L’Egypte, le Kazakhstan, la Bulgarie et l’Ukraine complètent la liste des cinq premiers pays où c’est le paiement en argent liquide qui domine. Ces deux derniers pays disposent de 94, respectivement 96 distributeurs de billets pour 100 000 habitants, mais c’est le Pérou qui détient la suprématie, avec 127 pour le même nombre d’habitants. A l’opposé, en Norvège, 97 % des paiements sont numériques, il existe 31 distributeurs de billets pour 100 000 habitants et toutes les personnes ont un compte en banque.



    Toutefois, il existe un domaine où la Roumanie se classe dans le peloton de tête dans le domaine des paiements numériques : le paiement par carte du billet de transports publics, mis en place dans 16 villes roumaines à compter de 2018. Ces villes représentent à peu près un tiers de la population de la Roumanie, soit environ 6 millions d’habitants. En effet, quiconque possède une carte Mastercard ou Visa peut s’en servir pour payer son voyage en approchant tout simplement sa carte, son téléphone, sa montre ou tout autre dispositif prévu de la technologie nécessaire des validateurs présents dans les moyens de transport. Bien entendu, tout est sécurisé et il n’y a pas de commission à payer. Et la tendance de l’utilisation de cette forme de paiement est ascendante. Les Roumains comprennent les avantages des paiements électroniques et adoptent volontiers ce système très facile à employer. Il ne faut pas croire que ce système s’adresse uniquement aux Roumains, non. Tous les titulaires de carte Visa ou Mastercard du monde peuvent payer ainsi leur voyage dans les transports en commun desdites villes. Plus de soucis pour trouver des billets papier ni de faire la file pour les avoir. D’ailleurs, selon Visa, la Roumanie occupait en décembre denier la 3e place en Europe, après la Grande Bretagne et la Pologne, pour les paiements numériques des voyages en transports publics. L’Italie et la France la suivaient, mais à très grande distance.



    Conformément au rapport sur l’Indice relatif à l’économie et à la société numériques 2020, publié par la Commission européenne en juin 2020, la Roumanie a un potentiel immense pour la numérisation. Ledit rapport évalue les performances numériques et suit l’évolution des Etats de l’UE en matière de compétitivité numérique. Pour l’un des indicateurs importants pour la transformation numérique, les réseaux à très grande capacité et la technologie 5G, la Roumanie est très avancée. Toutefois, selon le rapport, nous manquons de compétences numériques ; par ailleurs, les performances en matière de digitalisation des entreprises et des services publics sont faibles.



    La numérisation de la Roumanie doit commencer par l’information et l’éducation. Le pays se propose de mettre en place la facture électronique pour les marchés publics. La Roumanie dispose des ressources pour se situer à l’avant-garde de la transformation numérique ; pourtant, la mise en œuvre est lente et il n’y a pas de stratégie claire à ce propos. Selon une autre analyse réalisée par Pricewaterhouse Coopers, le volume des transactions numériques doublera au niveau mondial jusqu’en 2025, par rapport à 2020, et triplera jusqu’en 2030.

  • Décalages de développement entre les régions européennes

    Décalages de développement entre les régions européennes

    Douche froide à Bruxelles, tant pour les autorités
    centrales de Bucarest que pour les barons locaux de Roumanie qui, surtout dans
    les périodes électorales, prétendent que les départements ou les villes qu’ils
    gèrent rattrapent rapidement les décalages face à l’Occident. La Commission
    européenne a rendu public, lundi, l’Indice de compétitivité régionale 2019. L’indice
    mesure, tous les trois ans, les principaux paramètres économiques pour toutes
    les régions européennes. Sont pris en compte des facteurs comme l’innovation, la gouvernance, le transport,
    l’infrastructure numérique, la santé ou le capital humain. Selon le communiqué
    officiel, les données de l’Indice 2019 confirment le modèle polycentrique, avec
    les régions capitales et les régions incluant de grandes villes en tête du classement,
    alors que d’autres régions des mêmes pays obtiennent des scores beaucoup plus
    faibles. C’est le cas de la Roumanie, mais aussi de la Bulgarie voisine, dont
    la situation est similaire.


    Selon le nouvel indice, la région la plus
    compétitive sur le continent est celle de la capitale suédoise Stockholm, qui a
    obtenu 100 points, suivie par la métropole de Londres et la ville d’Utrecht,
    aux Pays-Bas, avec 99 points chacune. La région la plus dynamique économiquement
    en Roumanie est Bucarest-Ilfov, 151e sur 268 régions européennes, avec 55,9
    points. Mais Bucarest est loin derrière d’autres capitales de l’Europe centrale
    et de l’Est, telles que Varsovie, Prague ou Bratislava.


    La moyenne nationale au niveau de la Roumanie
    est de 17,84 points, et ce sont uniquement les régions de Bucarest et de Cluj
    qui dépassent cette moyenne. La région Nord-ouest de la Roumanie, qui inclut la
    ville de Cluj-Napoca, est 246e en Europe, avec 20,7 points. Néanmoins, cette
    région devance la moyenne de l’UE dans un domaine : « l’efficacité du
    marché du travail ». Dans d’autres secteurs, infrastructure et éducation, le
    Nord-ouest roumain a un score inférieur à des régions comparables de Grèce,
    Slovaquie ou Pologne. En plus, depuis 2010, date où la compétitivité régionale
    a été mesurée pour la première fois en Europe, le Nord-ouest roumain a perdu du
    terrain par rapport à la région Ouest, qui comprend la ville de Timişoara.


    En revanche, la région du Sud-est roumain est avant-dernière
    au classement européen, dépassant uniquement l’Egée du Nord, en Grèce. Cette
    région, qui englobe les départements de Brăila, Buzău, Constanța, Galați,
    Tulcea et Vrancea, est même devancée par la Guyane française, département
    français situé en Amérique du Sud, 3e en queue de l’indice. Les analystes affirment
    que la place occupée par le Sud-est roumain en Europe est le signe clair d’une administration
    locale défaillante. Car Galați et Brăila sont les ports fluviaux les plus
    importants de Roumanie, Constanța, un des ports maritimes d’Europe, est entouré
    des stations du littoral roumain, Tulcea comporte le delta du Danube, et tous
    ces départements possèdent d’importantes bases industrielles. (Trad. Elena
    Diaconu)

  • 19.02.2019

    19.02.2019

    Compétitivité – La réunion du Conseil « Compétitivité » de l’Union
    européenne se poursuit aujourd’hui à Bruxelles. C’est la section dédiée à la
    recherche et à l’innovation qui tient l’agenda du jour, avec le programme
    Horizon Europe, qui est une des priorités de la présidence roumaine du Conseil
    de l’UE. La rencontre est présidée par le ministre roumain de la Recherche, Nicolae
    Hurduc, de l’avis duquel la recherche et l’innovation doivent rester le moteur
    principal de l’Union européenne. Celle-ci possède la ressource humaine et
    l’infrastructure nécessaires pour maintenir son statut de leader dans le
    domaine de la recherche scientifique. La Roumanie a pour objectif d’assurer les
    conditions nécessaires au déroulement du programme Horizon Europe à partir de
    2021.




    Bruxelles – Les ministres européens du Conseil Affaires Générales
    préparent aujourd’hui à Bruxelles l’agenda de travail du Conseil européen pour
    le mois à venir. Le cadre financier pluriannuel de l’Union européenne après
    2020 sera aussi discuté à la réunion présidée par le ministre roumain des
    Affaires européennes, George Ciamba. Un accord politique concernant le futur
    budget de l’Union devrait être atteint cet automne. Les ministres européens
    évalueront également, suite au recours à l’Article 7 du traité de l’Union
    européenne, l’avancement des procédures contre la Pologne, accusée de ne pas
    respecter l’Etat de droit, et contre la Hongrie, pour le non-respect des
    valeurs communautaires.


    Gouvernement – Le Comité exécutif du Parti social-démocrate, principal parti au
    pouvoir en Roumanie, se réunit
    aujourd’hui pour prendre une décision concernant les nouveaux candidats aux
    postes de ministres des Transports et du Développement régional. Les
    nominalisations devraient être analysées aujourd’hui même par les partenaires
    de coalition du PSD. Selon la première ministre Viorica Dăncilă, les
    propositions seront discutées également avec le président Klaus Iohhanis avant
    qu’elles lui soient soumises officiellement. Les discussions ont lieu suite à
    la décision du social démocrate Mircea Drăghici de retirer sa candidature aux
    fonctions de ministre des Transports. Antérieurement, sa collègue de parti Lia
    Olguţa Vasilescu avait, elle aussi, retiré sa candidature pour le portefeuille
    de ministre du Développement régional. Le président Iohannis avait déjà rejeté
    à plusieurs reprises la nomination de Lia Olguţa Vasilescu, mais n’avait fait
    aucune remarque quant à la candidature de Mircea Drăghici.




    Justice – L’affaire dans laquelle
    l’ancien sénateur roumain Dan Şova avait écopé d’une peine de trois ans de
    prison pour trafic d’influence, sera jugée à nouveau par une formation
    collégiale de cinq juges. La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie
    a admis comme recevable la contestation en annulation déposée par M. Şova et a
    décidé que l’affaire « CET Govora » soit rejugée le 15 avril prochain.
    Dan Şova avait été accusé par les procureurs de la Direction nationale
    anti-corruption (DNA) d’avoir perçu 100.000 euros, entre 2011 et 2014, pour
    faciliter la conclusion d’un contrat d’assistance juridique entre la centrale
    thermique et un cabinet d’avocats. Dan Şova a été mis en liberté en décembre
    dernier, au bout de six mois de détention, suite à la décision de la Cour
    constitutionnelle qui a déclaré illégale la composition des formations
    collégiales de cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice.






    Grippe – Le nombre de décès dus à la grippe monte à 138 en Roumanie. Selon le
    Centre national de surveillance et de contrôle des maladies transmissibles, les
    trois dernières victimes étaient une femme de 68 ans vaccinée et sans
    conditions médicales préexistantes, et deux autres femmes – une de 64 ans et
    une de 81 ans – qui n’étaient pas vaccinées et qui souffraient par ailleurs
    d’autres maladies. La Roumanie se confronte à une épidémie de grippe depuis la
    fin du mois de janvier.




    Brâncuşi – Aujourd’hui on fête la Journée Brancusi, 143 ans depuis la naissance
    de l’artiste. Figure centrale du mouvement artistique moderne et l’un des
    sculpteurs les plus importants du début du XXe siècle, Constantin Brâncuşi est né
    en Roumanie, mais il a vécu et travaillé à Paris par la suite. C’est le Musée
    national d’art moderne de Paris qui possède un important nombre d’œuvres du
    sculpteur. Brancusi les avait laissées en héritage à la Roumanie, mais le
    gouvernement communiste roumain de 1957, année de la mort de l’artiste, les avait
    refusées. C’est alors la France qui accepte les œuvres, avec tout le contenu de
    l’atelier du sculpteur. La Journée Brâncuşi a été instituée en 2015 en
    Roumanie.








    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, qui a remonté à compter
    d’hier à la 2e place mondiale, affrontera aujourd’hui la joueuse canadienne Eugénie
    Bouchard. La rencontre aura lieu au 2e tour du tournoi WTA de Dubaï, aux
    Emirats arabes unis. La Roumaine a déjà gagné trois des quatre rencontres
    qu’elles ont eu jusqu’à présent. C’est à l’Open d’Australie en 2018 que Halep
    s’est imposée la dernière fois devant Bouchard. La paire Raluca Olaru (Roumanie)
    / Darija Jurak (Croatie) s’est qualifiée aujourd’hui dans les quarts de finale
    de l’épreuve de double de la compétition, après une victoire en deux sets 7-6,
    7-6 devant le couple Nicole Melichar/Kveta Peschke (Etats-Unis/République
    Tchèque).






    Météo – Il fait beau et chaud en Roumanie pour la saison. Le ciel est
    variable, couvert temporairement dans l’est et le sud-est du pays. Le vent est
    faible à modéré, avec quelques intensifications dans l’est et sur les crêtes
    des montagnes. Les températures maximales vont de 5° à 15°. 10° et grand ciel
    bleu à Bucarest à midi.



  • 26/09/2018 (mise à jour)

    26/09/2018 (mise à jour)

    Visite – La première ministre roumaine, Viorica Dancila a achevé mercredi sa visite de travail, à Bruxelles. Les socio-démocrates du Parlement européen ont critiqué en présence de Mme Dancila la convocation des Roumains au référendum pour la redéfinition de la famille par lequel on envisage d’interdire les mariages homosexuels. Par ailleurs, les euro-parlementaires socialistes ont appelé les responsables roumains à tirer au clair plusieurs aspects renvoyant aux cas majeurs de corruption ou encore au référendum en sachant que Bucarest assumera à partir du 1 janvier la présidence semestrielle de l’UE. Mercredi encore, la première ministre roumaine a eu une entrevue avec les coprésidents des Verts/l’Alliance Europe Libre du Parlement européen, Franziska Maria Keller et Philippe Lamberts. Les discussions ont été consacrées à la situation politique de Roumanie et aux réformes mises en place par le gouvernement de Bucarest. Mardi Mme Dancila s’est entretenue avec le président du Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et des Démocrates du Parlement Européen, Udo Bullmann, et avec le président du Groupe du Parti Populaire Européen, Manfred Weber. L’occasion pour la cheffe du cabinet roumain de présenter les réformes lancées par son gouvernement dans les domaines prioritaires pour la Roumanie, et d’insister que ces projets étaient le fruit d’une coopération transparente entre les différentes institutions concernées et que les partenaires européens de Bucarest en avaient été préalablement consultés.

    Proposition – L’opposition de Roumanie a déposé mercredi sur la table du Parlement une proposition de modification du Règlement de la Chambre des députés censé permettre la révocation de son chef, Liviu Dragnea, de ses fonctions grâce au vote d’un seul tiers de députés. L’opposition tient Dragnea pour responsable d’avoir fait perdre la crédibilité des parlementaires et d’avoir porté atteinte à l’image de la Roumanie dans le monde. A l’heure où l’on parle, le règlement de la Chambre des députés prévoit que la procédure de révocation de son chef puisse se faire uniquement sur demande du groupe parlementaire dont celui-là est issu.

    Compétitivité – Pour la première fois depuis 2015, la Roumanie n’est plus compétitive pour ce qui est de la disponibilité de sa main d’œuvre, a fait savoir le Conseil des Investisseurs Etrangers suite à un sondage publié mercredi. En revanche, les investisseurs remarquent une amélioration du régime fiscal en 2017, les entreprises arrivant à s’adapter aux changements intervenus l’année dernière. Pour 2018, aucun changement majeur de politique fiscale n’est prévu. Selon le Conseil des Investisseurs Etrangers, en l’absence de toute prédictibilité et faute d’investissements, le potentiel de croissance de l’économie roumaine souffre et la compétitivité est touchée.

    Météo – Il fait froid en Roumanie pour cette période de l’année. Le ciel est variable sur la moitié est du pays et dégagé dans le reste du territoire. Le vent souffle légèrement et les températures minimales risquent de chuter jusqu’à -6 degrés, tandis que les maximales ne dépasseront pas les 21 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine – 08.12.2016

    A la Une de la presse roumaine – 08.12.2016

    Beaucoup de sujets économiques dans
    la presse roumaine d’aujourd’hui. Les journaux se penchent sur l’évolution des
    prix des logements au cours de cette année, expliquent pourquoi les entrepreneurs
    roumains préfèrent ouvrir des sociétés en Bulgarie et font savoir aussi que les
    employés roumains sont devenus plus rentables mais aussi plus prétentieux.



  • 04.11.2016

    04.11.2016

    Réunion – Le premier ministre roumain Dacian Ciolos participe ces samedi et dimanche à Riga, en Lettonie, à la 5e réunion des chefs des gouvernements des pays de l’Europe Centrale et Orientale et de Chine, lit-on dans un communiqué de l’Exécutif de Bucarest. Placée sous le titre « Connectivité renforcée aux fins du progrès commun», la participation du premier ministre roumain à cette réunion sera l’occasion de réaffirmer la décision ferme de la Roumanie d’assumer un rôle de plus en plus important dans cette coopération. En marge de la réunion de Riga, le premier ministre Dacian Ciolos aura aussi des entretiens avec ses homologues.

    Navires – Le ministère roumain de la Défense doit se doter de 4 corvettes qui seront construites par la société néerlandaise Damen au chantier naval de Galati (important port sur le Danube dans le S-E de la Roumanie). Les corvettes coûteront 3,6 milliards de lei (800 millions d’euros) et seront livrées avant 2020. Le ministère de la Défense a opté pour le modèle de corvettes multi-missions SIGMA. Il s’en servira pour améliorer les capacités opérationnelles et de combat des Forces navales roumaines. Cette acquisition soutiendra aussi l’industrie roumaine de la défense, précise encore le ministère.

    Investissements – Près de la moitié des investisseurs étrangers estiment que les charges fiscales de Roumanie sont non compétitives, alors que seulement 38% les considèrent comme étant compétitives, sur la toile de fond des futures réductions de taxes. C’est ce que constate une enquête du Conseil des Investisseurs Etrangers. 50% des participants au sondage estiment que le processus législatif a empiré, ce qui affecte leurs plans d’affaires. Des lois controversées dans le domaine des crédits bancaires ont engendré des milliers de procès, ont posé des problèmes en ce qui concerne le caractère rétroactif de la mise en œuvre des lois roumaines et auront le plus probablement un impact durable sur la confiance des investisseurs dans l’économie roumaine, fait savoir un communiqué du Conseil des Investisseurs Etrangers. Les investisseurs pointent du doigt également l’immixtion de l’Etat dans les tarifs des assurances automobiles, selon la source mentionnée. Les membres du Conseil mettent en garde contre le manque de transparence et de cohérence des politiques, ce qui rend la Roumanie non compétitive par rapport à d’autres pays où ils déroulent leurs affaires. Notons que le Conseil des Investisseurs Etrangers représente un segment important des investissements étrangers directs en Roumanie, réunissant environ deux tiers du total de ceux-ci.

    Football – Le club champion de football de la Roumanie, Astra Giurgiu, a fait match nul jeudi, score 1 partout, sur son propre terrain, contre l’équipe tchèque Viktoria Plzeň, dans le groupe E de la Ligue Europa. Astra Giurgiu occupe la 3e place du groupe, ayant accumulé 4 points. En tête du classement on retrouve l’AS Rome. Jeudi encore, l’équipe du club vice-champion Steaua Bucarest a fait aussi match nul, contre les Suisses de FC Zurich. Avec 3 point au total, Steaua reste dernière du groupe L, dont le leader est l’équipe turque Osmanlispor.

    Handball – L’équipe championne de handball de la Roumanie et détentrice du trophée de la Ligue des Champions européens, CSM Bucarest, joue aujourd’hui le match retour contre l’équipe hongroise de Györ, dans les groupes de la principale compétition continentale. La semaine passée, lors du match aller de Bucarest, la Hongrie a vaincu la Roumanie.

    Météo – Le temps est en général morose ce vendredi en Roumanie, notamment sur le nord-ouest, le sud-est et en montagne. Les températures maximales iront de 4 à 12 degrés. 7 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 29.09.2016

    A la Une de la presse roumaine 29.09.2016

    Sujets très divers dans la presse roumaine du jour. Pour une fois, délaissons les thèmes éternels abordés par les grands quotidiens pour des thèmes plus généraux accueillis par certains des journaux roumains : la crise après la crise, la compétitivité et le tourisme.




  • L’Union européenne est-elle une zone de prospérité économique ?

    L’Union européenne est-elle une zone de prospérité économique ?

    Aujourdhui deuxième partie de lentretien avec David Cayla, économiste et enseignant à luniversité dAngers. Dans le prolongement dun questionnement sur le Brexit apparaît la délicate interrogation sur les capacités de lUnion européenne à être une zone de prospérité. Lévidence prouve que non, mais encore faut-il savoir pourquoi.



  • 12.07.2016

    12.07.2016

    Virus — Le premier cas de contamination au virus Zika a été confirmé aujourd’hui en Roumanie. Il s’agit d’une femme, âgée de 27 ans, originaire de Bucarest, qui avait passé des vacances en Martinique. C’est un cas isolé, le risque de transmission de ce type de virus sur le territoire roumain étant minime, a fait savoir le ministère roumain de la Santé. Découvert en Ouganda, en 1947, le virus Zika se transmet par des piqures de moustique infecté ou par des contacts sexuels. Il provoque chez l’adulte une maladie infectieuse, la fièvre Zika, mais il s’avère particulièrement dangereux pour les nouveau-nés de mères infectées, qui pourraient présenter des complications neurologiques et des malformations congénitales.



    Grève — Journée de grève, ce mardi pour les fonctionnaires publics locaux, après l’échec des négociations salariales, à la fin de la semaine dernière. Juste les certificats de décès et les documents urgents sont délivrés durant ce mouvement de protestation. Ce qui mécontente les syndicats c’est la nouvelle formule d’un accord avec le ministère du Travail, qui ne comporte plus de futures majorations salariales d’au moins 25% ni des tickets vacances, comme il a été convenu lors des négociations. Les employés de l’administration locale affirment être la catégorie de fonctionnaires la plus discriminée et la moins rémunérée, la plupart d’entre eux ayant des revenus proches du salaire minime brut national, soit l’équivalent de 277 euros. Il s’agit de la deuxième tentative des fonctionnaires publics locaux de sensibiliser les autorités après une grève générale d’une heure, la semaine dernière.



    Vietnam — Suite de la visite au Vietnam du premier ministre roumain, Dacian Ciolos, le premier déplacement d’un chef de gouvernement roumain dans ce pays, après plus de vingt ans. Mardi, le responsable roumain a rencontré son homologue vietnamien Nguyen Xuan Phuc, et sera reçu par le président Tran Dai Quang. Redynamiser les contacts politiques avec les autorités de Hanoï, réinvestir des marchés traditionnels pour les exportateurs roumains, encourager les investisseurs vietnamiens à redécouvrir la Roumanie sont les dominantes de cette visite de quatre jours. Vendredi et samedi, le premier ministre roumain est attendu en Mongolie, au 11e sommet Europe-Asie.



    Investissements — En 2015, la Roumanie est arrivée 6e au classement européen du nombre d’emplois créés par les investissements étrangers directs, selon le Baromètre d’attractivité européenne annuelle pour 2016, publié mardi par l’organisation « EY ». Plus de 12 mille emplois ont ainsi été créés en Roumanie, en 2015, soit 17% de plus qu’en 2014. Néanmoins, l’Europe occidentale reste la destination préférée des investisseurs étrangers directs, la région cumulant 77% du total des projets. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France arrivent ensemble à 51% du total de ce type d’investissements en Europe. Pour ce qui est des investisseurs non-européens sur le vieux continent, ce sont les Etats-Unis qui mènent le classement, suivis par le cumul des Etats asiatiques et la Chine.



    Baccalauréat — Près de 67% des 130 mille élèves de terminale ayant participé à la première session du baccalauréat 2016 ont réussi cet examen, a annoncé le ministère roumain de l’Education. Pour les recalés, une deuxième session est prévue à la fin de l’été, aux mois d’août et de septembre. L’année dernière, près de 68% des jeunes inscrits avaient réussi à passer entre les mailles du filet, soit le taux de réussite le plus élevé des cinq dernières années.



    Handball — La sélection roumaine de handball féminin rencontre aujourd’hui la Croatie dans les quarts de finale du Championnat du monde de handball junior, accueilli par Moscou. Lundi, dans les 8e de finale, les Roumaines ont dépassé le Japon, 32 points à 31. Au début du mois de juillet, au Championnat du monde universitaire de handball, l’équipe roumaine avait décroché la médaille de bronze, tandis que la sélection masculine avait remporté le titre mondial.



    Tennis — Six joueuses roumaines de tennis figurent au tableau du tournoi BRD Bucharest Open qui commence ce mardi à Bucarest. La Roumaine la mieux classée à l’internationale, Simona Halep (5e WTA) doit rencontrer Barbora Krejcikova (188 WTA). Pour sa part, Gabriela Ruse (318 WTA) affrontera la Lettone Anastasia Sevastova (66 WTA). Quatre autres Roumaines doivent mesurer leurs forces avec des compatriotes – Monica Niculescu (47 WTA) avec Andreea Mitu (159 WTA), et Patricia Ţig (100 WTA) avec la jeune Ioana Mincă (qui n’est âgée que de 17 ani).



    Compétitivité — A compter de ce mardi, le gouvernement de Bucarest invite à un débat public autour du projet « La Roumanie compétitive », document stratégique fixant les repères d’une croissance économique durable, à l’horizon 2020. Le document comporte un paquet de mesures visant l’allègement bureaucratique, la recherche et le développement, l’efficience énergétique ainsi que la modernisation de l’infrastructure. La conjugaison de ces facteurs devrait déboucher sur une croissance économique de 5%, selon le texte. Celui-ci a été élaboré conjointement par le gouvernement, la Banque nationale et l’Académie roumaine et il est censé rester en débat public jusqu’en septembre prochain. Pour mettre en œuvre ces mesures, l’effort budgétaire se chiffre à près de 17 milliards d’euro, soit 10,5% du PIB sur une période de cinq ans.

  • A la Une de la presse roumaine – 06.07.2016

    A la Une de la presse roumaine – 06.07.2016

    Plein de plans et de projets dans les quotidiens roumains de ce mercredi. Alors que le gouvernement lance le projet « La Roumanie compétitive » qui s’ambitionne d’accroitre le pouvoir d’achat, les projets d’infrastructure prennent des retards tant à Bucarest qu’au niveau national.



  • La semaine du 28 mars au 02 avril 2016

    La semaine du 28 mars au 02 avril 2016

    Les renseignements roumains au rapport



    Selon le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, le Service roumain de renseignement intérieur (SRI) est un partenaire respecté et crédible au sein de la communauté des renseignements euro-atlantiques, et grâce auquel la Roumanie s’avère un fournisseur de sécurité dans la région. Lors de la présentation du bilan 2015 du Service, le président roumain s’est félicité entre autres de la contribution de cette institution dans la lutte contre la corruption et contre les réseaux d’évasion fiscale et de crime organisé. Le Service roumain de renseignement intérieur a pleinement rempli sa mission, se montrant efficace et sérieux, a conclu Klaus Iohannis.



    A son tour, le chef du SRI, Eduard Hellvig, a déclaré que l’année dernière environ 350 personnes à risque terroriste avaient été expulsées ou s’étaient vu refuser l’entrée en Roumanie. Parmi les défis de son institution, Eduard Hellvig a mentionné la vague de migrants, l’agressivité de la Russie, l’instabilité de l’Ukraine et le manque de prédictibilité de la situation en République de Moldova voisine. Le manque de transparence du service est un des aspects qu’il faut toujours remédier, a encore avoué Eduard Hellvig.



    Par ailleurs, le Service roumain de renseignement intérieur est en train d’examiner, aux côtés de ses partenaires occidentaux, la manière dont les cartes prépayées de téléphonie mobile achetées en Roumanie sont utilisées dans des zones où sont actives des organisations terroristes. Le SRI soutient ouvertement l’idée que les titulaires des cartes prépayées achetées en Roumanie dévoilent leur identité au moment de l’achat. Et pour cause : des informations récentes indiqueraient le fait que des menaces auraient été lancées depuis de telles cartes contre des infrastructures de transport dun pays communautaire. Après les récents attentats de Bruxelles, le premier ministre roumain Dacian Ciolos avait affirmé que des cartes prépayées de Roumanie avaient été utilisées pour préparer certains attentats dans l’UE.


    Notons que la Roumanie est un des rares pays communautaires où lon peut toujours acheter des cartes téléphoniques prépayées sans fournir ses données personnelles.




    Cinq mois depuis la tragédie de la discothèque Colectiv



    Familles, amis et survivants ont commémoré les 64 victimes de l’incendie de la discothèque Colectiv de Bucarest, 5 mois après la tragédie. En même temps, le Corps de contrôle du premier ministre a rédigé un rapport sur la manière dont a été menée l’intervention d’urgence la nuit de l’incendie, constatant plusieurs irrégularités. Néanmoins, le Département pour les situations d’urgence a estimé que plusieurs données du rapport gouvernemental n’étaient pas conformes aux informations existantes et qu’elles contrevenaient même aux différents actes normatifs réglementant des procédures nationales ou internationales du domaine. A l’issue de son entretien avec les représentants du Corps de contrôle du premier ministre, le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, a déclaré qu’il pourrait éventuellement déposer son mandat si le premier ministre l’exigeait. Entre temps, le Tribunal de Bucarest a décidé que les 3 patrons de la discothèque Colectiv soient placés sous contrôle judiciaire durant l’enquête dont ils font l’objet. Antérieurement, ils avaient été assignés à domicile.




    Condamnation d’un nouveau tortionnaire communiste



    Commandant du camp de travail de Periprava (dans le sud-est de la Roumanie) entre 1958 et 1963, Ion Ficior a été condamné à 20 ans de prison ferme pour crimes contre l’humanité. Cette décision de la Cour d’Appel Bucarest n’est pourtant pas définitive. Ion Ficior a été traduit en justice en 2014, sous l’accusation d’avoir introduit et coordonné un régime de détention répressif, abusif et inhumain contre les détenus politiques à l’époque où il était chef du camp de travail.



    Ceux-ci n’ont pas bénéficié d’assistance médicale, ni de médicaments, ni de nourriture, ni de chauffage, ils avaient été soumis à de nombreuses punitions, à la torture physique et mentale. Selon les procureurs, le régime imposé par Ion Ficior ne garantissait même pas les conditions minimales de survie à long terme, même si les peines de prison dépassaient les 10 ans. Plus d’une centaine de détenus auraient perdu la vie dans ces conditions.



    La Cour d’Appel a décidé aussi qu’Ion Ficior soit dégradé et obligé à payer, aux côtés de l’Etat roumain, 300.000 euros de dédommagements. Rappelons-le, dans un cas similaire, l’ancien commandant du pénitentiaire de Râmnicu Sarat, (sud-est), Alexandru Visinescu, a reçu une peine définitive de 20 ans de prison ferme, ayant été trouvé coupable d’infractions similaires.






    Rapport sur la compétitivité



    La chambre américaine de commerce de Roumanie a présenté à Bucarest son 2e Rapport sur la Compétitivité. Parmi les domaines nécessitant une intervention immédiate figurent le vieillissement de la population, la santé, l’infrastructure, la fuite des cerveaux, la recherche, l’agriculture, l’éducation et la cohérence des politiques publiques, lit-on dans le rapport. Selon le document, la lutte anti-corruption, l’inflation et la législation réglementant le travail sont les secteurs ayant connu une évolution positive depuis le premier rapport sur la compétitivité du pays, publié en 2011. S’y ajoute un bon taux de connexion de la population au réseau Internet.



    Le rapport reconnaît donc la croissance de l’économie roumaine dans les classements mondiaux de la compétitivité, tout en signalant l’existence d’un grand décalage par rapport à la moyenne de l’UE. Présent au lancement du rapport, le vice premier ministre roumain Costin Borc a affirmé que les documents de ce genre aidaient le gouvernement de Bucarest à améliorer son activité.




    Gala 2016 des prix Gopo



    Récompensé en 2015 du prix de la mise en scène au festival de Berlin, le film « Aferim ! », du réalisateur roumain Radu Jude, a décroché pas moins de 12 distinctions au Gala des Prix Gopo de Bucarest, qui récompensent l’excellence dans le cinéma roumain. «Aferim !» a remporté donc toutes les catégories où il a été nommé, dont le prix du meilleur film, celui du meilleur réalisateur et du meilleur rôle principal. Ce dernier a été attribué à l’acteur Teodor Corban. Ioana Flora a été désignée meilleure actrice dans un rôle principal pour son jeu dans le film « Chez papa ». Enfin le prix du meilleur début a été remporté par Nicolae Constantin, pour sa prestation dans le film «Le monde m’appartient » (“Lumea e a mea”), du réalisateur Nicolae Constantin Tănase. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Compétition, mais dans quelles conditions?

    Compétition, mais dans quelles conditions?

    Depuis près de trois ans, les pays représentant 70% du commerce mondial des services mènent des négociations censées aboutir à un nouvel accord réglementant ce domaine, connu sous son acronyme anglais TISA (Trade in Services Agreement), en français ACS. Parmi les 23 participants à ces négociations, l’UE fait figure d’entité unique. Pourquoi élaborer un nouvel accord? Premièrement parce qu’il faut réglementer certains services, qui sont apparus ou se sont développés après 1994, date de l’entrée en vigueur du texte actuel. Le marché numérique en est un exemple. Une autre raison à cela est celle du poids toujours plus important des services dans le PIB. Selon la Banque mondiale, la valeur ajoutée apportée au PIB global par ces services est allée croissant: 53% en 1970, 57% en 1990, 67% en 2000 et 70% en 2011. Les discussions actuelles visent à établir un paquet minimum d’exigences pour le commerce par secteurs, tel les finances ou les transports.



    Les députés européens ont voté en février une résolution pour changer l’orientation de la politique commerciale de lUE, dans lintérêt des entreprises et des consommateurs de lUE. « Le vote daujourdhui est révolutionnaire. Je suis fière davoir réuni un large soutien à travers léchiquier politique en ce sens » a déclaré le rapporteur Viviane Reding. « Hier, la Commission européenne avait un chèque en blanc. Aujourdhui, elle est liée par un mandat parlementaire très clair. Si nos recommandations sont respectées, lACS donnera plus de droits à nos concitoyens dans lUE et supprimera certains obstacles à nos entreprises à létranger. Dans le cas contraire, le Parlement nhésitera pas à opposer son veto à cet accord », a-t-elle ajouté. Tout cela parce que « nous ne souhaitons pas que l’ACS mine nos services publics, notre culture, la législation du travail, les normes sur l’environnement, les normes de protection des consommateurs, des données — autrement dit notre façon de vivre en Europe » — a précisé le rapporteur.



    Afin de protéger les entreprises de l’UE à l’étranger d’une compétition déloyale, les députés ont mandaté les négociateurs communautaires à demander l’ajustement des pratiques des tiers Etats contre les compagnies de l’UE, entre autres celles liées à la localisation obligatoire des données ou aux limites de capital étranger. Ils souhaitent également moins de bureaucratie pour les PMEs et — ce qui est peut-être le plus important — une réciprocité dans l’ouverture des marchés, visant notamment les appels d’offres publics internationaux, les transports, les services financiers et numériques. Et cela dans les conditions où, à présent, les services de l’UE sont déjà plus ouverts à la compétition internationale que ceux de ses partenaires.



    Il faut des règles très claires, compte tenu de la compétition, explique la députée européenne Norica Nicolai: « On ressent le besoin d’un certain type de protection. Nous connaissons tous les conséquences des services financiers développés sans réglementations concernant la crise. On envisage également la levée des barrières commerciales entre l’UE et les tiers Etats. Les débats concernant la main d’œuvre, la mobilité intérieure et extérieure de la main d’œuvre ont également été très importants, à mon avis. Je dois dire que, malheureusement, une tendance à limiter l’accès sur le marché de l’emploi se fait sentir au sein de l’UE. On propose également d’introduire une clause de référence (Golden Standard Clause) visant la main d’œuvre hautement qualifiée que l’UE souhaite attirer. Et, à mon avis, le vol de cerveaux se poursuit, car tout le monde en a besoin. »



    Les statistiques prouvent que l’UE, dans son ensemble, est le principal exportateur, mais aussi importateur mondial de services. Cette position est-elle menacée d’une façon ou d’une autre ? Norica Nicolai : « Non, non, cette position n’est pas menacée à l’heure actuelle, surtout que l’économie globale est en récession et un grand nombre d’Etats ne renonceront pas aux mesures protectionnistes qui leur donnent une chance de maintenir leur croissance et de limiter les pertes. Pourtant, certes, dans la mesure où d’autres services se développeront suite à l’évolution technique, certains services de l’UE pourraient être touchés sur le court terme. Nous finaliserons ces négociations dans 5-6 ans ; on pourra parler d’un accord général concernant le commerce avec des services vers 2020-2025. »



    L’évolution de l’économie roumaine ces dernières années la classe dans la catégorie des économies émergentes, qui a traversé une période de surchauffe et à présent elle est en train de récupérer. Son secteur des services est en dessous de la moyenne européenne. Sa structure change également, les secteurs à moindre valeur ajoutée — comme l’agriculture, par exemple — cèdent le pas aux secteurs à valeur ajoutée importante, ce qui est bénéfique et contribue à remplir les critères de convergence réelle qui lui permettent d’intégrer la zone euro — estiment les analystes.



    Selon les données publiées par l’Eurostat, la Roumanie a enregistré la 3e croissance économique la plus importante de l’UE au dernier trimestre 2015. Elle rejoint ainsi la Suède, la République Tchèque et la Slovaquie. (trad: Mariana Tudose, Dominique)

  • 30.03.2016

    30.03.2016

    Nucléaire – Le président roumain, Klaus Iohannis, participe au sommet sur la sécurité nucléaire qui souvre aujourdhui à Washington. Les travaux de cette 4e édition seront ciblés sur la gestion des quelque 2000 tonnes de substances radioactives se trouvant dans plus de 50 pays et qui risquent darriver entre les mains des terroristes. A loccasion de cette visite aux Etats-Unis, le chef de lEtat roumain se rendra aussi au Mémorial de lHolocauste et rencontrera des représentants de la communauté roumaine.



    Migrants – Au cours dune mission internationale de 90 jours dans la Méditerranée, le navire roumain «Ştefan cel Mare» (Etienne le Grand) a sauvé au large des côtés de la Sicile 252 migrants clandestins se trouvant dans deux barques pneumatiques. Les migrants seront emmenés dans les ports de Sicile ou de Calabre. Les policiers roumains participent à lopération européenne de patrouille TRITON, sous la direction de lAgence européenne FRONTEX. Fin janvier, les policiers roumains en mission en Italie ont sauvé 119 migrants se trouvant dans une barque pneumatique à petites dimensions, près du port de Lampedusa. Rappelons-le, plus dun millions de migrants sont arrivés en Europe cette dernière année, la plupart fuyant des zones de conflit de Syrie, dIrak et dAfrique. La crise migratoire a rendu très tendues les relations entre les Etats membres de lUE, mettant en question notamment les engagements en matière de libre circulation assumés par laccord de Schengen.



    Corruption – La chambre des députés de Bucarest débat et vote ce mercredi la demande de la procureure en chef du Parquet anti-corruption, Laura Codruţa Kovesi, de retenir et de placer en détention provisoire le député social-démocrate Sebastian Ghiţă. Mardi, les membres de la Commission juridique de la Chambre des députés du Parlement roumain ont avalisé l’interpellation par les procureurs anti-corruption du député social-démocrate Sebastian Ghiţă. La demande d’arrestation est restée, elle, en suspens, faute de quorum. Proche de lancien premier ministre social–démocrate Victor Ponta, Sebastian Ghiţă est enquêté pour prise de pots-de-vin, chantage et trafic d’influence, des accusations que le député rejette en bloc, affirmant que le principal visé est en fait lancien premier ministre Ponta.



    Compétitivité – La chambre américaine de commerce de Roumanie a présenté à Bucarest son 2e Rapport sur la Compétitivité. Parmi les domaines nécessitant une intervention immédiate figurent le vieillissement de la population, la santé, linfrastructure, la fuite des cerveaux, la recherche, lagriculture, léducation et la cohérence des politiques publiques, lit-on dans le rapport. Selon le document, la lutte anti-corruption, linflation et la législation réglementant le travail sont les secteurs ayant connu une évolution positive depuis le premier rapport sur la compétitivité du pays, publié en 2011.



    Tennis – La meilleure joueuse de tennis roumaine du moment, Simona Halep, numéro 5 mondiale, sest inclinée devant Timea Bacsinszky de Suisse, n° 20 mondiale, dans les quarts de finale du tournoi de Miami, aux Etats Unis. A lépreuve de double dames, une autre roumaine, Monica Niculescu et la Russe Margarita Gasparian se sont qualifiés en demi-finale après avoir vaincu le double américano-russe Vania King/Alla Kudriavteva. Rappelons-le, Monica Niculescu et Margarita Gasparian ont surpris dans les 8e de finale de lépreuve de double de Miami, en dépassant les principales favorites du tournoi Martina Hingis (Suisse) / Sania Mirza (Inde).



    Volley-ball – L’équipe féminine roumaine de volley-ball CSM Bucarest rencontre ce mercredi la sélection du club turc Trabzon İdman Ocağı, dans la première manche de la finale de la Coupe Challenge. Le match retour est prévu pour le 3 avril, en Turquie. Les Roumaines se sont jusqu’à présent imposées devant Bursa BBSK, une équipe toujours turque, détentrice du titre continental. C’est pour la première fois qu’une équipe féminine de volley-ball de Roumanie joue dans la finale de cette compétition européenne.

  • Lutte anti-corruption et développement économique

    Lutte anti-corruption et développement économique

    Le rapport de la Chambre de commerce américaine sur la compétitivité de l’économie roumaine, présenté mardi à Bucarest reconnaît l’évolution positive du pays dans les classements mondiaux de la compétitivité, mais signale aussi le décalage toujours important par rapport à la moyenne européenne pour ce qui est du PIB par habitant. Parmi les indicateurs ayant enregistré une évolution positive par rapport à l’édition 2011 de l’étude, on peut identifier la lutte anti-corruption, la facilité daccès à Internet et le taux des salariés dans le secteur de la haute et moyenne technologie.



    Présent au lancement du rapport, le vice-premier ministre Costin Borc a précisé devant les investisseurs qu’en Roumanie ceux-ci pouvaient toujours faire de très bonnes affaires: « A mon sens la Roumanie souffre d’un problème de perception ; je crois que faire des affaires en Roumanie c’est une expérience positive et je m’exprime ainsi en tant qu’ancien chef d’entreprise multinationale. Vous, les investisseurs, vous êtes ici parce que vous faites de bonnes affaires, sinon vous ne seriez pas en Roumanie. Je ne dis pas qu’il est facile de faire des affaires en Roumanie, mais à la fin vous réussissez à conduire vos entreprises vers des résultats attendus ».



    Dean Thompson, adjoint à l’ambassadeur américain à Bucarest, a souligné que malgré les récents progrès, la Roumanie a encore beaucoup à faire pour poursuivre les réformes, pour se développer d’une manière soutenable et pour respecter pleinement l’Etat de droit. Dean Thompson : « Le système de réglementations de Roumanie manque toujours de cohésion et de vision sur le long terme et la Roumanie doit relever ce défi par l’adoption et la mise en pratique des réglementations d’une manière transparente, prédictible et stable. La Roumanie a toujours besoin de réformes structurelles qui réduiront les barrières de réglementation, encourageront le développement de l’entrepreneuriat et assureront l’ouverture des différents secteurs à la compétition internationale et aux investissements ».



    Dans un message transmis à l’occasion du lancement du rapport, le président roumain Klaus Iohannis a également précisé que la lutte contre la corruption devrait se poursuivre et que la mise en valeur du potentiel réel de l’économie roumaine n’est possible qu’après avoir résolu ce problème majeur du pays.



    Aux dires du chef de l’Etat, la Roumanie a besoin d’un milieu des affaires performant et « le développement économique ne peut pas exister en l’absence d’un marché, d’une liberté économique, de la propriété privée et de l’entrepreneuriat. » Ces bénéfices ont été acquis suite à d’énormes sacrifices, faits il y a plus de 25 ans, lors de la Révolution roumaine de décembre 1989, a également rappelé Klaus Iohannis. A son avis, les Etats-Unis pourraient devenir dans un laps de temps assez court un des principaux investisseurs étrangers en Roumanie, indiquant que pour les investisseurs américains le pays pourrait devenir un véritable « hub » des secteurs de la technologie de l’information et de la communication. (trad. Alex Diaconescu)