Tag: concerts

  • 11.06.2016

    11.06.2016

    Visite — Le président français, François Hollande, viendra en septembre à Bucarest, a annoncé le premier ministre roumain, Dacian Ciolos, qui a fait une visite officielle à Paris. Les deux responsables ont assisté, vendredi soir, au Stade de France, à la cérémonie d’ouverture du Championnat européen de football et au match inaugural France-Roumanie. Le chef de l’exécutif roumain a rencontré son homologue Manuel Valls, avec lequel il a signé la Feuille de route remise à jour du Partenariat stratégique entre les deux pays. L’agenda de Dacian Cioloş a encore comporté des rencontres avec des représentants de l’Académie française d’agriculture, ainsi qu’avec les deux enfants orphelins du couple de Roumains tués dans les attentats de Paris, en novembre dernier.



    Foot — Le tournoi final du Championnat européen de football de France se poursuit aujourd’hui par le match entre les sélections de la Suisse et de l’Albanie de la poule A. La même qui avait opposé hier soir, à Paris, au match d’ouverture, la Roumanie à la France. La Roumanie s’est inclinée 1 à 2 face au pays hôte. Encouragés depuis les tribunes par une vingtaine de milliers de compatriotes, les Roumains ont eu un début de match courageux, étant à un pas d’ouvrir le score, à la 3e minute. C’est Olivier Giroud qui a inscrit le premier but du championnat à la 57e minute, mais Bogdan Stancu a réussi par la suite à porter le score à 1 partout. Toutefois, le but de la victoire des Bleus est arrivé à la 89e minute par Dimitri Payet. Mercredi prochain, la Roumanie jouera contre la Suisse tandis que la France rencontrera l’Albanie. Aujourd’hui, dans la poule B, l’Angleterre rencontre la Russie, et le Pays de Galles joue contre la Slovaquie.



    Marine — Les Forces navales roumaines et la Marine militaire des Etats Unis effectuent, à partir de lundi, plusieurs exercices d’entraînement en mer Noire pour améliorer l’interopérabilité entre les deux flottes. La Marine militaire roumaine y participe avec la frégate « Regina Maria », une corvette, deux dragueurs de mines maritimes, deux navires lance-roquettes, un hélicoptère Puma et des scaphandriers des Forces pour les opérations spéciales. Dans les séquences de combat contre les menaces aériennes, les Forces aériennes rejoindront les manœuvres avec trois avions de chasse MIG 21 Lancer. Les Etats Unis participent avec le destroyer USS Porter. Pendant son escale à Constanţa, il sera également impliqué dans des entraînements sur les protocoles de communication avec les Forces navales roumaines. L’USS Porter est à sa troisième escale en Roumanie, depuis 2006.



    Commémoration – L’Institut culturel roumain marque, dans la région de Cernăuţi, dans l’ouest de l’Ukraine, à la frontière commune, les 75 années depuis les premières déportations entreprises par les occupants soviétiques dans les territoires roumains de l’est annexés par Moscou en 1940, suite à un ultimatum. Samedi et dimanche ont lieu deux représentations de la pièce « 20 années en Sibérie », du répertoire du Théâtre national de Bucarest, adaptation d’après le livre écrit par Aniţa Nandriş-Cudla, une paysanne roumaine de Bucovine, sur le drame vécu au goulag soviétique, au Cercle polaire. Avec l’annexion de la Bessarabie, du nord de la Bucovine et de la contrée de Herţa, la population roumaine a été soumise à une ample campagne de déportations, d’arrestations et de déplacements forcés, qui a duré jusqu’en 1956 et dont sont tombés victimes des centaines de milliers de personnes. La première vague de déportations a eu lieu dans la nuit du 12 au 13 juin 1941 et a visé plus de 32.000 personnes, dont de nombreuses personnalités de la vie publique, culturelles, politiques et économiques.



    Théâtre — Des représentations théâtrales et des événements culturels ont lieu en cette deuxième journée du Festival international de théâtre de Sibiu, un des événements les plus importants au monde consacrés aux arts du spectacle. Inauguré vendredi, il est à sa 23e édition et réunit dans cette ville du centre du pays 2500 artistes de 70 pays. Jusqu’au dimanche suivant, ils participeront à 450 spectacles. Le directeur de l’événement, Constantin Chiriac, a annoncé que cette année, le budget du festival est de 9 millions d’euros.



    Concerts — Le célèbre violoniste néerlandais André Rieu, accompagné par les membres du Johann Strauss Orchestra, donne, samedi et dimanche à Bucarest, deux concerts dont les organisateurs affirment qu’ils seront grandioses. L’artiste revient en Roumanie avec un spectacle nouveau, différent de celui de juin 2015, lorsqu’il avait accordé non moins de 7 concerts avec son orchestre. Il était revenu à Bucarest aussi en novembre dernier, pour exprimer sa solidarité avec les familles de 64 personnes qui ont trouvé la mort dans l’incendie d’une discothèque.



    Météo – En Roumanie, le temps nous gâte, surtout dans la moitié sud. Dans le nord et sur le relief, des pluies à verse sont signalées, accompagnées de phénomènes électriques et de vent. Les maximales du jour vont de 20 à 30°, avec 26° à Bucarest.


  • 27.11.2015

    27.11.2015

    Fonds – Environ 5.500 projets à financement européen, de l’exercice financier 2007-2013, devraient être finalisés d’ici la fin de l’année, a déclaré la ministre roumaine des fonds européens, Aura Raducu. Le programme a bénéficié d’une allocation budgétaire de 28 milliards d’euros, comptent plus de 15 mille projets. De l’avis de la ministre, la procédure et les documents requis pour les projets à financement communautaire devraient être simplifiées.

    Corruption – La Direction nationale anti-corruption a demandé au Parlement de Bucarest son accord pour interpeller et placer en détention provisoire deux députés libéraux, Ioan Oltean et Catalin Teodorescu, sous enquête pénale dans une affaire de dédommagements illégaux. Le député libéral, Ioan Oltean, est accusé d’avoir reçu 600 mille euros de pot-de-vin de la part d’un homme d’affaires pour user de son influence afin d’urgenter l’approbation, par l’Autorité nationale, de dédommagements pour un terrain surévalué d’environ 87 millions de lei (près de 20 millions d’euros). Le député Catalin Teodorescu, à l’époque des faits – membre de la Commission centrale d’établissement des dédommagements à l’Autorité nationale de restitution des propriétés de Roumanie, a approuvé le rapport d’évaluation du terrain en question. L’ancienne patronne de l’Autorité nationale de restitution des propriétés de Roumanie, Crinuta Dumitrean, et cinq autres personnes ont été interpellées jeudi, dans cette même affaire.

    Diplomatie – Le président de la Douma d’Etat, la Chambre basse du Parlement russe, Sergueï Narîchkine, est attendu aujourd’hui à Bucarest, où il participera à l’Assemblée parlementaire de la coopération économique de la Mer Noire, à une cérémonie de passation de la présidence de cet organisme. Le ministère roumain des affaires étrangères a précisé que le Sénat de Bucarest avait pu inviter M Narîchkine en raison du droit international qui oblige la Roumanie à permettre l’entrée sur son territoire des personnes qui jouissent de privilèges et d’immunités en vertu d’un accord multilatéral. La diplomatie de Bucarest a fourni ces explications, car le nom du président de la Douma d’Etat de Moscou se trouve sur la liste de responsables russes interdits d’accès dans l’UE. La Roumanie en a informé ses partenaires de l’Union, précise encore le MAE.

    Energie – Le prix de l’énergie électrique et de celle thermique baissera en Roumanie à partir de l’année prochaine, a annoncé le président de l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’Energie, Nicolae Havrilet. Le prix de l’électricité fournie à la population devrait baisser d’au moins 5% et dans le cas du chauffage la réduction de prix est estimée à 4%. En échange, les Roumains payeront des factures plus élevées pour le gaz, conformément au calendrier de libéralisation du prix de cette matière première. La Roumanie dispose de suffisamment de ressources pour produire l’énergie nécessaire cet hiver ; pour la première fois depuis une vingtaine d’années, le pays n’a pas importé du gaz aux mois d’octobre et de novembre, en raisons des températures élevées enregistrées sur l’ensemble du territoire, a également affirme Nicolae Havrilet, président du régulateur national dans le domaine de l’énergie.

    Concerts – Le célèbre ténor espagnol José Carreras se trouve cette semaine en Roumanie ; jeudi, il a donné un concert à Bucarest, accompagné par l’Orchestre de la Philharmonie George Enescu. Dimanche, José Carreras se produira à Cluj, au centre-nord, en compagnie de l’Orchestre de la Philharmonie d’Etat Transilvania. La Roumanie est une étape de la tournée mondiale « A Life In Music »/Une vie en musique.

    Météo – La quasi-totalité du territoire de la Roumanie, y compris la Capitale, fait l’objet d’une vigilance jaune aux pluies fortes et aux chutes de neige. Dans le sud, le sud-est et en montagne, le vent soufflera en rafales, atteignant les 55 à 65km/h. Les températures de la mi-journée vont de 1 à 8°. Seulement 4° à midi à Bucarest.

  • Clôture du Festival international de musique  « George Enescu »

    Clôture du Festival international de musique « George Enescu »

    Dimanche soir, le prestigieux Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam est monté sur la scène de la Grande salle du Palais de Bucarest, pour le concert de clôture du Festival « George Enescu ». Invité pour la troisième fois au Festival, cet ensemble, un des meilleurs du monde, s’est trouvé sous la baguette d’Andris Nelsons, qui a dirigé Brahms, Enescu et Ravel.

    De grands orchestres, ensembles et artistes du monde se sont succédé sur les scènes du Festival, pendant les 3 semaines de cette 22e édition, Bucarest devenant la capitale de la musique classique. 7 orchestres figurant parmi les 20 meilleurs orchestres du monde ont été présents cette année en Roumanie. Le Festival a réuni 2.500 artistes étrangers et 500 artistes roumains. 22 créations de George Enescu ont été interprétées pendant le festival.

    Le ministre roumain de la Culture, Ionuţ Vulpescu, déclarait, en clôture du festival : « J’aime croire que nous avons fait notre devoir d’honorer la mémoire de George Enescu, notre devoir envers ses admirateurs, envers ceux qui aiment sa musique, un devoir de conscience. La musique et la culture ont la mission de nous unir tous, car elles nous font retourner à l’essence de l’humanité, nous rendent égaux devant la beauté, sans nous uniformiser. Elles nous rappellent que nous partageons les mêmes valeurs et que seules ces valeurs peuvent nous aider à passer d’un monde de l’affrontement et des intérêts à un monde de l’harmonie et de la solidarité. C’est avec beaucoup d’émotion que je souhaite remercier publiquement, une fois de plus le président et directeur artistique du Festival, M. Ioan Holender – qui est ce soir parmi nous. Pendant les 7 dernières éditions, il a mis son expérience au service du Festival « George Enescu », qui, sous sa direction, a gagné en qualité et en prestige. »

    L’édition 2015 du Festival a été la dernière présidée par Ioan Holender. La prochaine édition, qui se déroulera en 2017, aura pour président d’honneur le légendaire chef d’orchestre Zubin Mehta. Le programme de cette 23e édition est déjà mis au point à 80%. Il doit s’ouvrir par l’Opéra « Œdipe » de George Enescu, sous la baguette de Vladimir Jurowski, chef principal de l’orchestre philharmonique de Londres, devenu, récemment, aussi chef principal de l’Orchestre Symphonique de la Radio de Berlin.

    Des noms célèbres figurent au programme de l’édition 2017 du Festival « George Enescu », dont l’orchestre de la Scala de Milan, le pianiste Lang Lang, les chefs d’orchestre Valery Gergiev et Antonio Pappano. Après sa première participation, cette année, au Festival Enescu, l’orchestre philharmonique de Berlin retournera à Bucarest en 2019.

  • Espace Minoux

    Espace Minoux

    Un demi sous-sol plein de charme, avec vue sur de larges horizons en général et la rue en particulier, ouvert aux expériences gourmet, ateliers et formations en tout genre, aux dégustations de vins et d’histoires. Ainsi pourrait-on résumer en quelques mots l’endroit qui nous accueille aujourd’hui.



    Nous sommes rue Spătarului, tout près de Calea Moşilor, une des principales artères de la capitale roumaine, au demi sous-sol d’un bâtiment datant de 1886. L’endroit, appelé Espace Minoux, est destiné aux rencontres restreintes mais mémorables. Il a été créé dans le but affirmé de mettre sur le plan de la ville un lieu pas comme les autres, ouvert notamment à ceux qui savent dire « Bonjour », « S’il vous plaît » et « Merci ».



    Răzvan Voiculescu est photographe professionnel et notre guide d’aujourd’hui: « Espace Minoux est un espace culturel de très petites dimensions, aménagé dans un bâtiment classé mais qui était dans un état tout à fait déplorable lorsque je l’ai acheté. Un bâtiment squatté par des gens qui l’on pratiquement détruit. J’ai décidé de le restaurer entièrement. Je précise: je ne l’ai pas réparé, j’ai réussi à le restaurer, à sauver des éléments d’origine, tels que les poêles et les voûtes en briques sur lesquelles les anciens locataires avaient collé de grands morceaux de carton… J’ai également récupéré la mosaïque du demi sous-sol de la maison. C’est là que je veux organiser de petits événements culturels, de sorte que l’endroit devienne connu et qu’il soit fréquenté notamment par des personnes qui apprécient sa beauté. »



    Cela fait à peine deux ans que Răzvan Voiculescu a ouvert les portes en verre du rez-de-chaussée de sa maison. Ceux qui en ont franchi le seuil ont découvert une véritable galerie d’art, avec une exposition permanente réunissant une vingtaine des meilleurs sculptures en bronze d’Anca Sârbulescu. Une mini-exposition entrée dans le circuit artistique bucarestois grâce aux efforts de Răzvan Voiculescu et de ses invités.



    Au demi sous-sol, 35 chaises, très exactement, attendent le public tous les jours de la semaine. Les 35 chanceux de chaque soirée se réunissent pour les différents ateliers et débats qui y sont organisés. Ou bien ils ont l’occasion d’écouter, presque en tête-à-tête, de grands artistes de musique folk roumaine. Des concerts comme entre amis, sans micro ni projecteurs.



    Et ce n’est pas tout, comme nous le dit Răzvan Voiculescu: « Il y a de petites sociétés qui louent notre espace. Si j’aime le concept et l’idée que quelqu’un veut mettre en place, j’accepte. Par exemple, on y organise tous les mois des classes d’éducation parentale. En tant qu’hôte, j’écoute les débats et je constate qu’ils sont très pertinents. Le psychologue qui anime ces cours élargit l’horizon des parents, il leur explique où ils font des erreurs et pourquoi. Des fois il n’y a que les parents qui y participent, d’autres fois, ils emmènent aussi leurs enfants dans l’espoir d’arriver à une relation harmonieuse. »



    Et puis il y a les soirées réservées aux gourmands. Răzvan Voiculescu nous en dit davantage. «Je choisis un chef qui ne doit pas forcément avoir des étoiles Michelin, mais du véritable talent. Le premier que j’ai invité vient de Zalău et s’appelle Mircea Groza. Il est lui-même tout un personnage. Côté cuisine, tout ce qu’il prépare est absolument divin. Il n’utilise jamais de produits du commerce. Il a ses propres producteurs qui lui préparent le formage, même la charcuterie — des dizaines de kilos par jour, tout fait manuellement, sans aucun outillage, qu’ils distribuent aux restaurants désireux d’avoir dans leur menu de la charcuterie de qualité. Il en va de même pour la viande. Sans oublier les légumes, qu’il achète chez des fournisseurs qui ont leur propres potagers. On voit que les légumes sont imparfaits, mais on sait qu’ils sont naturels, cultivés uniquement avec de l’eau, c’est pourquoi ils ont un goût extraordinaire. Mircea est un poète de la gastronomie et pas en dernier lieu une personne très cultivée. C’est un véritable plaisir de l’écouter parler de la gastronomie et de l’histoire de sa région natale, celle de Zalău. C’est un plaisir de passer toute une soirée en sa compagnie et d’écouter ses histoires.»



    Vous vous demandez peut-être comment on peut réserver une place pour participer à une soirée de ce genre. Rien de plus simple : sur la page Espace Minoux de Facebook il y a une liste des prochains événements. Mais il faut se dépêcher, pour être parmi les 35 premiers demandeurs. Il n’y a que de petites exceptions, explique Răzvan Voiculescu: « Il y a des gens qui m’écrivent : « Je veux 2 billets ». Point. Je ne réponds pas à de tels messages. « Je veux » tout court, sans dire au moins « bonjour », ou un salut quelconque, sans dire « merci » — cela me donne un sentiment très désagréable. De telles personnes n’existent pas pour moi. Elles n’ont pas de place dans mon club. Heureusement, la plupart de nos visiteurs savent dire « merci », « est-ce que pourrais » ou n’importe quelle autre formule de politesse et je les invite chez moi les bras ouverts, je leur dis: oui vous pouvez occuper une de mes 35 places. Et j’ai plein de demandes, au moins 200 par événement. Je respecte l’ordre chronologique des inscriptions, avec la seule exception que je viens de mentionner: ne réponds pas aux personnes qui ne savent pas s’exprimer poliment ».



    Ce n’est pas vraiment un bar, ce n’est pas vraiment un club… c’est Espace Minoux. Avec un peu de chance vous pouvez le visiter vous-mêmes si vous êtes de passage à Bucarest. (trad.: Valentina Beleavski)

  • 03.01.2014

    03.01.2014

    Attaque – Le ministère roumain des Affaires étrangères condamne fermement l’attaque terroriste perpétrée jeudi dans la banlieue sud de Beyrouth et qui a fait quatre morts, « des civils innocents », selon un communiqué de la diplomatie roumaine. Celle-ci réaffirme son appui à la reprise du dialogue national au Liban ainsi qu’au maintien de l’intégrité, de la stabilité et de la sécurité de ce pays.



    Migration – L’eurodéputé allemand Elmar Brok, issu de l’Union chrétienne-démocrate allemande de la chancelière Angela Merkel, a proposé le rapatriement des immigrants est-européens arrivant en Allemagne pour échapper à la pauvreté. Depuis le premier janvier, les dernières restrictions imposées aux ressortissants roumains et bulgares sur le marché de l’emploi communautaire ont été levées dans tous les Etats membres, dont les plus industrialisés. « La levée de ces restrictions est une composante vitale pour l’intégration européenne », a par ailleurs souligné le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeyer. Lors d’un entretien au journal Suddeutsche Zeitung, il a précisé que la migration de la main d’œuvre avait largement profité à l’Allemagne, qui en avait « sûrement bénéficié davantage » que d’autres pays de l’UE, a encore dit le ministre allemand des Affaires étrangères.



    Dette – Cette année, la Roumanie doit rembourser environ un milliard 172 millions d’euros du prêt contracté en 2009 auprès du FMI, de l’UE et de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, apprend-on de source gouvernementale. Le montant total de ce paquet financier se chiffre à près de 20 milliards d’euros, dont la Roumanie n’a utilisé que sept tranches. Sur la demande des autorités de Bucarest, la huitième tranche, la dernière, a changé de statut, étant considérée comme un filet de sauvetage et n’a plus été versée, tandis que le contexte macroéconomique s’est amélioré.



    Elections — En 2014, les Roumains seront appelés aux urnes pour deux scrutins, à savoir les élections européennes et présidentielles nationales. C’est en mai prochain qu’ils devront désigner les 32 eurodéputés qui doivent les représenter au Parlement communautaire. Vers la fin de l’année ils devront aussi élire le Président de la République. Deux candidats ont déjà annoncé leur participation à cette course — le leader libéral Crin Antonescu, représentant l’Union sociale-libérale, au pouvoir, et Catalin Predoiu, ex-ministre de la Justice et premier vice-président du Parti démocrate-libéral, d’opposition. Ils sont en lice pour un mandat de cinq ans à la tête de l’Etat, aux termes de la Constitution.



    Santé — Quelque 300 transplantations rénales, 120 hépatiques et une greffe cardiaque ont été réalisées en Roumanie en 2013, selon les données publiées par l’Agence nationale des transplantations et le ministère de la Santé. Ce dernier a d’ailleurs autorisé une cinquantaine d’établissements hospitaliers, sur l’ensemble du territoire roumain, pour le prélèvement et les greffes d’organes, de tissus ou de cellules. Selon les autorités de la Santé publique roumaine, les programmes nationaux de transplantation, de cancer et du diabète sont des priorités nationales pour 2014, de sorte qu’ils deviennent des modèles de bonnes pratiques pour les autres branches du secteur.



    Concerts — L’année artistique roumaine 2014 sonne bien, côté concerts à prévoir. Marc Anthony et Peter Gabriel se rendent cette année pour la première fois en Roumanie. S’y joindront des groupes ou des stars qui se sont déjà produits sur les scènes locales, tels Deep Purple, Cyndi Lauper, Al Bano, Mireille Mathieu ou Richard Clayderman. La saison des concerts, qui alimente d’ailleurs toute une infrastructure touristique, s’ouvrira le 16 janvier.

  • Préparatifs pour la fête nationale

    Préparatifs pour la fête nationale

    Le 1er décembre 1918, c’est le moment le plus important de l’histoire de la Roumanie — le parachèvement de l’Etat national unitaire roumain. L’Union de la Transylvanie, de la Bucovine et de la Bessarabie avec l’ancien Royaume de Roumanie à Alba Iulia, dans le centre du pays, n’a pas été un acte hors le contexte européen, mais une conséquence logique de la lutte des Roumains pour l’unité nationale. Une lutte qui avait commencé en 1600, lorsque le voïvode Michel le Brave avait réussi l’intégration militaire des provinces roumaines, pour un bref laps de temps, et qui avait continué par l’union de la Valachie avec la Moldavie, en 1859, sous le sceptre du prince Alexandru Ioan Cuza.



    La Roumanie entre ensuite dans la première guerre mondiale, aux côtés de la France, de l’Angleterre, de la Russie et des Etats Unis. Intégrée aussi par l’habilité de sa classe politique, la Roumanie allait bénéficier de la reconnaissance internationale de ses frontières au Congrès de paix de Paris. Devenue, après la chute du communisme, en 1989, Fête nationale de la Roumanie, le 1er Décembre est le moment privilégié de solidarité nationale, qui lance pratiquement, pour les Roumains, les fêtes d’hiver. Cette année, elle est marquée à Bucarest et dans plusieurs villes du pays par plusieurs événements culturels, artistiques et culinaires. Le point culminant, c’est le traditionnel défilé des troupes et de la technique moderne de combat qui a lieu à Bucarest. 30 aéronefs survoleront la ville et plus de 2.000 militaires des ministères de la Défense, de l’Intérieur, du Service roumain de renseignement et du Service de protection rapprochée vont défiler aux côtés de la technique militaire des forces terrestres et aériennes.



    Une nouveauté, cette année, c’est que des sous-unités des armées amies de l’OTAN et de l’UE sont invitées. Ainsi, 140 militaires français, américains, polonais et turcs prendront part au défilé, qui s’annonce le plus fastueux des 20 dernières années. La Fête nationale de la Roumanie est célébrée aussi sur les théâtres d’opérations internationaux où des militaires roumains sont présents, mais aussi par les Roumains de la diaspora.



    Des concerts de musique classique, de jazz, des expositions, pièces de théâtre, projections de films et réceptions sont prévus, le tout étant organisé par les 147 missions diplomatiques roumaines. D’ailleurs, le 30 novembre, c’est la Journée des Roumains du monde, un moment de fête, de fierté nationale et d’affirmation du roumanisme partout dans le monde. En cette fin de semaine, le Congrès de l’esprit roumain a lieu à Alba Iulia et à Zlatna (centre). La réunion vise à renforcer les liens des Roumains du monde entier avec leur pays d’origine. Au long des 17 éditions, plus de 6.000 Roumains y ont pris part, représentant 46 pays et zones de roumanité…(trad. : Ligia Mihaiescu)

  • La 21e édition du Festival international de musique George Enescu

    La 21e édition du Festival international de musique George Enescu

    La magie existe. Les organisateurs d’un des plus importants événements culturels de l’année en Roumanie — le Festival international de musique « George Enescu » — sont unanimes à l’affirmer. La 21-e édition de ce régal musical attendu avec impatience par les mélomanes est accueillie par la capitale, Bucarest et par d’autres grandes villes du pays, entre le 1er et le 28 septembre.



    De grandes personnalités de la musique monteront sur scène cette année, dont le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim et la pianiste Yuja Wang, ainsi que quelques-uns des meilleurs orchestres du monde: la Staatskapelle de Berlin, le célèbre Royal Concertgebouw d’Amsterdam ou Pittsburgh Symphony Orchestra.



    Récitals, spectacles d’opéra et de ballet, concerts, conférences, ateliers de composition, un symposium de musicologie, des concerts en plein air, accueillis par la Place du festival à Bucarest — voilà autant d’événements à l’agenda de cette édition, fortement médiatisée. La Radio publique roumaine transmettra en direct plus de 10 mille minutes de musique en direct et d’interviews avec les musiciens. Les 20, 21 et 22 septembre, Radio Roumanie organise également des soirées destinées au public du festival.



    La pianiste roumaine Alexandra Dariescu compte parmi les invités de cet important événement musical. Agée de 27 ans seulement, Alexandra Dariescu est la première pianiste de Roumanie à être montée sur la scène du Royal Albert Hall de Londres, pour un concert qu’elle a donné cet été en compagnie de l’Orchestre philharmonique royal. Des membres de la famille royale roumaine y ont été présents. Considérée comme une étoile en devenir par le BBC Music Magazine, Alexandra Dariescu a fait ses débuts au Carnegie Hall de New York.



    La ville de Brasov accueille le concert d’un des ensembles britanniques de musique de chambre les plus réputés : The Schubert Ensemble, dont les membres sont des admirateurs déclarés du musicien roumain George Enescu, auquel ce festival est consacré.



    Il convient de souligner également la présence, dans le cadre du festival « George Enescu », d’un des meilleurs pianistes du moment, Murray Perahia, détenteur de deux prix Grammy et qui se trouve à l’apogée d’une brillante carrière artistique. Murray Perahia donnera un récital le 28 septembre, à l’Athénée roumain de Bucarest.



    Le même soir est prévu un autre événement exceptionnel : le concert du Royal Philharmonic Orchestra de Londres, sous la baguette du réputé chef d’orchestre roumain Cristian Mandeal, qui doit clore cette 21e édition du festival. Un festival qui honore la mémoire d’un des plus grands musiciens roumains — sinon le plus grand: George Enescu — violoniste, pianiste, compositeur, chef d’orchestre et pédagogue, dont le nom est prononcé avec vénération partout dans le monde. (trad. : Dominique)