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  • La semaine du 18 au 23 juin 2018

    La semaine du 18 au 23 juin 2018

    Tensions politiques à Bucarest

    La Chambre des députés de Bucarest, en sa qualité d’assemblée décisionnelle, a adopté lundi, à la va-vite, les modifications du Code de procédure pénale, que le Sénat avait lui aussi validées la semaine précédente. Parmi elles, le fait que la sentence d’acquittement prononcée en première instance ne peut être modifiée en l’absence de nouvelles preuves. En plus, il sera interdit de dévoiler, pendant l’enquête pénale, tout aspect relatif aux faits et aux personnes visées, alors que le placement en détention provisoire sera permis uniquement s’il est justifié par des preuves et des indices solides. Les députés ont également décidé que la durée des poursuites pénales ne pourra pas dépasser une année, le dossier devant être automatiquement classé si les procureurs n’arrivent pas, dans ce laps de temps, à envoyer devant la justice la personne concernée. Pour leur part, les représentants de la majorité parlementaire affirment avoir transposé dans la législation les décisions de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, les directives européennes relatives à la présomption d’innocence et les observations des associations professionnelles.

    Le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie ont annoncé qu’ils allaient attaquer devant la Cour constitutionnelle le projet législatif, vu que certaines modifications mettent en danger l’acte de justice. Une démarche similaire a été initiée aussi par la Haute Cour de Cassation et de Justice. Entre temps, des milliers de Roumains sont descendus mercredi dans les rues de Bucarest et des grandes villes du pays pour protester contre les modifications des lois de la Justice et du Code de procédure pénale opérées par la majorité parlementaire de la coalition PSD – ALDE. Les protestataires ont scandé des slogans anti-gouvernementaux, demandant la démission du cabinet et l’organisation d’élections anticipées. De l’avis des manifestants, mais aussi des représentants de l’opposition, à savoir le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti du Mouvement populaire, l’actuel exécutif dirigé par Viorica Dancila serait coupable de la destruction de la Justice et de l’écroulement de l’économie. C’est pourquoi les trois formations de droite ont déposé au Parlement une motion de censure contre le gouvernement. Elle sera lue lundi devant le plénum du Parlement, pour être ensuite débattue et votée mercredi. En théorie, les partis au pouvoir disposent du nombre de voix nécessaires pour que la motion soit rejetée. Seul bémol, le PSD, qui mène la coalition gouvernementale de Bucarest, est actuellement secoué par la condamnation de son président Liviu Dragnea. Celui-ci a écopé jeudi d’une peine de trois ans et six mois de prison ferme. Selon ce verdict qui n’est pourtant pas définitif, le leader social-démocrate serait coupable d’instigation à abus de fonction, pour des faits commis à l’époque lorsqu’il était président du Conseil départemental de Teleorman (sud). Il aurait arrangé l’embauche fictive de deux membres du parti à la Direction d’Assistance sociale et de protection de l’enfance. Bien que rémunérées de fonds publics, les deux femmes auraient travaillé exclusivement pour le PSD. Ce que le leader social-démocrate nie.

    Préparatifs pour la présidence tournante de l’UE

    Sur cette toile de fond, extrêmement tendue, la Roumanie se prépare aussi pour assurer, à compter du 1er janvier prochain, la présidence tournante du Conseil de l’UE. Au cours des 6 mois de son mandat, Bucarest se propose entre autres d’assurer le développement durable et équitable pour tous les Etats membres et d’obtenir des résultats concrets pour les citoyens européens, a affirmé Mme Viorica Dancila, premier ministre, mercredi lors d’un discours devant le Parlement. A son tour, le ministre chargé des Affaires européennes, Victor Negrescu, s’est rendu cette semaine à Bruxelles pour assurer les responsables européens que la Roumanie était prête à assumer son mandat. Il s’est entretenu avec plusieurs commissaires européens sur les priorités de Bucarest qui visent de domaines tels le budget et le ressources humaines, l’énergie et la concurrence. La Roumanie souhaite que la politique de cohésion, qui est étroitement liée à la convergence économique, sociale et territoriale, devienne l’élément central du budget européen, a encore affirmé Victor Negrescu. Pour ce qui est de la politique agricole, Bucarest souhaite adopter des mesures à même de réduire les décalages en matière de subventions et soutenir les fermiers et les exploitations agricoles compétitives qui proposent au marché européen des produits de qualité. La recherche et l’innovation figurent aussi parmi les priorités de la Roumanie, qui plaidera pour l’accès égal et équitable aux ressources du domaine ou encore pour des salaires égaux pour tous les chercheurs, quel que soit leur pays d’origine.

    Les pluies torrentielles et les phénomènes orageux causent des dégâts à travers la Roumanie.

    Cela fait déjà plusieurs années que les Roumains sont confrontés à des phénomènes météorologiques atypiques pour le climat tempéré continental de leur pays. Le printemps et l’automne sont des saisons quasi-inexistantes, l’été les températures sont particulièrement élevées, alors qu’en hiver la neige a presque complètement disparu de certaines régions. Par ailleurs, de nouveaux phénomènes météorologiques sont apparus en Roumanie, comme les tornades par exemple. Depuis une semaine, sur toile de fond de températures beaucoup plus élevées que les moyennes du mois de juin, des phénomènes orageux intenses ont été enregistrés à travers le pays. Les pluies et orages ont causé des ennuis : des dizaines de ponts ont été emportés par les eaux qui ont couvert nombre de routes, rues et terrains agricoles. Des dizaines d’habitations, celliers et sous-sols ont été inondés. La pluie a aussi endommagé fontaines, voitures et segments entiers de routes départementales. Plusieurs dizaines de localités ont été plongées dans le noir, y compris des quartiers de Bucarest, où les pluies torrentielles ont inondé rues et boulevards, perturbant le trafic. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • 22.06.2018

    22.06.2018

    PSD – A Bucarest, le Parti Social-Démocrate (PSD), le principal parti de la coalition au pouvoir, a convoqué d’urgence ce vendredi son Comité Exécutif pour débattre de la situation engendrée par la condamnation à prison ferme de son leader, Liviu Dragnea. Trois ans et six mois de prison ferme pour instigation à abus de fonction c’est la peine qu’a écopé, jeudi, en première instance, le leader Social démocrate à la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest. Pour sa part, Mme Viorica Dancila, premier ministre et président exécutif du PSD, estime que Liviu Dragnea doit bénéficier de la présomption d’innocence, car la sentence donnée n’est pas définitive. De même, Mme Carmen Dan, vice-président du PSD et ministre de l’Intérieur, affirme que la décision de la Haute Cour de Cassation et de Justice a été influencée politiquement, étant en fait un acte de vengeance de ceux qui s’opposent à la réforme de l’Etat de droit. Pour sa part, l’opposition de droite demande que Liviu Dragnea, qui est aussi président de la Chambre des Députés, quitte toutes ses fonctions publiques.

    Juges – Le président de la Commission parlementaire chargée des lois de la Justice, Florin Iordache, participe aujourd’hui à la session plénière de la Commission de Venise, organe consultative du Conseil de l’Europe en matière de droit constitutionnel. M Iordache a promis de répondre à toutes les questions de la Commission sur la modification des lois visant le statut des juges et des procureurs, l’organisation judicaire et le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature. A son avis, ces lois correspondent aux opinions de la Commission de Venise et n’affectent point l’indépendance de la justice roumaine. Rappelons-le, une délégation de la Commission de Venise a récemment visité Bucarest pour examiner sur place les lois de la justice. Les modifications qui leur ont été apportées par la coalition au pouvoir sont vivement critiquées par l’opposition de droite, par les associations des magistrats et par la société civile.

    Militaires – Un centre de récupération pour les militaires ayant lutté sur les théâtres d’opération sera créé près de la ville de Târgoviste (sud), a fait savoir le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor. Les travaux de création de ce centre unique en Europe du sud-est devraient démarrer l’année prochaine et s’étaler sur 5 ans. Il servira à traiter les traumas psychiques et physiques des militaires rentrés de missions internationales. Cette initiative appartient à l’Association des militaires vétérans et des vétérans handicapés. Notons que 695 militaires roumains participent à la mission de l’OTAN en Afghanistan. 300 autres sont déployés dans des missions sous la commande de l’UE, l’ONU et de l’OSCE. Jusqu’ici 29 militaires roumains ont perdu la vie dans les missions internationales et environ 200 ont été blessés.

    Révolution – Le président roumain, Klaus Iohannis, a envoyé au ministre de la Justice, Tudorel Toader, la demande de démarrer les poursuites pénales à l’encontre de l’amiral en réserve Emil Cico Dumitrescu, investigué pour infractions contre l’humanité dans le dossier de la Révolution anticommuniste de décembre ’89. Dans le même dossier sont poursuivis aussi le premier président de la Roumanie post-communiste, Ion Iliescu, l’ancien premier ministre Petre Roman et son adjoint, Gelu Voican Voiculescu. Ils sont accusés d’avoir organisé une diversion militaire, censée les légitimer en tant que leaders du pouvoir installé après la fuite du dictateur Nicolae Ceausescu. Cette diversion aurait causé de nombreux décès, blessures et dégâts. Au total 1.166 personnes sont perdu la vie lors des événements de décembre 1989, dont plus de 800 après le renversement de Ceausescu.

    Chisinau – La Cour d’appel de la République de Moldova voisine a maintenu jeudi la décision d’annulation des élections anticipées à la mairie de la capitale moldave, Chisinau. Rappelons-le, le 3 juin le représentant de l’opposition pro-européenne, Andrei Nastase, a remporté le deuxième scrutin des élections, devançant le russophile Ion Ceban. Andrei Nastase a fait part de son intention de contester la décision de la Cour d’appel auprès de la Cour Suprême de Justice et a appelé la population à de nouvelles protestations de masse. Les décisions des juges ont déjà causé des manifestations et des marches spontanées de protestation en République de Moldova. Le l’UE et l’ambassade américaine à Chisinau ont aussi réagi, demandant que les procédures de contestation se déroulent de manière transparente. A Bucarest, le ministre des AE, Teodor Melescanu, a mis en garde contre le fait que l’annulation des élections pourrait affecter la stabilité du pays. L’opposition de droite de Bucarest a elle aussi exprimé son soutien pour le gagnant Andrei Nastase. Si son mandat n’est pas validé non plus par une instance supérieure, la capitale moldave sera dirigée par un maire par intérim jusqu’aux élections locales prévues l’année prochaine.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Mihaela Buzărnescu, affronte ce vendredi l’Ukrainienne Elina Svitolina, dans les quarts de finale du tournoi de Birmingham, au Royaume-Uni. Buzărnescu a jusqu’ici gagné 25 mille dollars et 100 points WTA. Lors de la dernière rencontre des deux sportives, comptant pour le troisième tour de l’actuelle édition du tournoi de Roland Garros, Buzărnescu s’est imposée sur le score de 2 à 0 devant Elina Svitolina.Météo – Une alerte jaune au mauvais temps concerne en ce vendredi trois quarts des départements de la Roumanie, où l’on signale des pluies à verse, du vent fort et des phénomènes orageux. L’alerte est valable jusqu’à samedi matin dans le sud et le sud-est du pays. Les températures maximales iront de 19 à 34 degrés. 28 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Condamnation pour le leader de la majorité parlementaire

    Condamnation pour le leader de la majorité parlementaire

    Séisme politique à Bucarest: Liviu Dragnea, l’homme fort du Parti Social-Démocrate (PSD) et de la coalition de droite au pouvoir, a reçu une peine de prison ferme pour instigation à abus de fonction. Jeudi, la Haute Cour de Cassation et de Justice a validé, en première instance, les accusations formulées par la Direction nationale anticorruption (DNA), notamment d’avoir arrangé l’embauche fictive de deux membres du PSD à la Direction d’Assistance sociale et de protection de l’enfance. Alors qu’elles étaient payées de fonds publics, les deux fonctionnaires travaillaient en fait exclusivement pour le PSD. Ces faits remontent à l’époque où Liviu Dragnea était président du Conseil Départemental de Teleorman (sud).

    Cette sentence n’est pourtant pas définitive, mais si elle est confirmée, ce sera sa 2e condamnation, après celle de 2 ans avec sursis pour tentative de fraude électorale, reçue en 2016. Il s’agit là de l’implication de Liviu Dragnea dans l’organisation du référendum pour la destitution du président Traian Basescu, en 2012. Toutefois les deux sentences ne sont pas cumulées, la Haute Cour décidant par la même sentence rendue jeudi d’annuler la condamnation de 2016. Malgré cette première condamnation, Liviu Dragnea avait été désigné pour diriger le PSD lors des élections parlementaires de 2016 et il a réussi à obtenir le succès électoral le plus retentissant des sociaux-démocrates des deux dernières décennies.

    Après cette seconde condamnation, il est toujours soutenu par les membres de son parti, dont notamment Mme Viorica Dancila, premier ministre. Les sociaux démocrate invoquent soit la présomption d’innocence, dont leur leader doit bénéficier jusqu’à la sentence définitive, soit un supposé acte de vengeance politique dont il serait victime. C’est d’ailleurs une hypothèse véhiculée depuis un certain temps déjà, selon laquelle des forces occultes des renseignements et de la DNA persécuteraient systématiquement Liviu Dragnea. Son partenaire au pouvoir, le leader de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates, Calin Popescu – Tariceanu, insiste à son tour sur la présomption d’innoncence. De l’autre côté de la barricade, l’opposition de droite exige que Liviu Dragnea quitte toutes ses fonctions publiques.

    Le chef de file des Libéraux, Ludovic Orban, invite les parlementaires de la majorité PSD – ALDE à se délimiter du président social – démocrate pour rejoindre la motion de censure contre le gouvernement initiée par le Parti National Libéral (PNL). A son tour, l’Union Sauvez la Roumanie (USR), aussi d’opposition, estime qu’il est inacceptable que Liviu Dragnea, « un infracteur ayant deux condamnations pénales », occupe toujours une des fonctions publiques les plus importantes.

    Entre temps, les rues de la capitale et des grandes villes sont à nouveau animées de protestations antigouvernementales, notamment contre les récentes modifications opérées dans les lois de la justice et dans les codes pénaux. Un vague de joie s’est propagée parmi les protestataires en apprenant la sentence contre Liviu Dragnea. Jeudi d’amples manifestations ont eu lieu un peu partout dans le pays, les Roumains demandant la démission du leader social-démocrate, la dissolution du Parlement et l’organisation d’élections anticipées. La personnalité de Liviu Dragnea est secouée et avec, elle, son parti et la coalition au pouvoir. Le premier test majeur de résistance aura lieu mercredi prochain, au moment du vote de la motion de censure déposée par les libéraux.

    A noter aussi que le leadership autoritaire de Dragnea, a déterminé plusieurs membres à quitter le parti. Pour les analystes, ce personnage qui avait promis un changement radical de l’ensemble de l’architecture institutionnelle et législative reposant à la base de la justice, ne cherchait en fait que de s’emparer du contrôle de celle-ci. Une démarche échouée, à en croire la sentence donnée ce jeudi par la Haute Cour de Cassation et de Justice. Un verdict longuement attendu et qui confirme enfin l’indépendance de la Justice roumaine. (Trad. Valentina Beleavski).

  • A la Une de la presse roumaine – 19.02.2018

    A la Une de la presse roumaine – 19.02.2018

    La semaine commence avec plusieurs sujets relatifs à la Justice et à la politique. Les quotidiens constatent de que plus en plus de célébrités de la politique roumaine ayant de démêlés avec la Justice roumaine se retrouvent actuellement dans des lieux exotiques, tels le Madagascar et la Costa Rica. Ce choix n’est pas le fruit du hasard, puisque là, les procédures d’extradition sont compliquées,
    presqu’impossibles à mener à bonne fin.



  • 14.02.2018 (mise à jour)

    14.02.2018 (mise à jour)

    Justice — La cheffe du Parquet national anticorruption (la DNA), Laura Codruţa Kövesi, a déclaré, mercredi, que l’attaque sur l’institution qu’elle dirige vise à agenouiller l’Etat et à humilier la société roumaine. Elle a ajouté que les procureurs de la DNA de Ploiesti (sud) n’ont pas cédé aux pressions auxquelles ils ont été soumis et a assuré qu’elle ne démissionnerait pas, surtout que, ces dernières années, l’institution avait obtenu les meilleurs résultats depuis sa création. Ce mercredi, la première ministre Viorica Dancila a déclaré qu’elle discuterait jeudi avec le ministre de la Justice, Tudorel Toader, au sujet des dernières informations qui se sont fait jour dans l’espace public relatives à la DNA. D’autre part, la présidente du Conseil supérieur de la magistrature de Roumanie, Simona Marcu, a répliqué mercredi aux politiciens qui demandent de révoquer certains personnages de leurs fonctions, suite au scandale créé autour du Parquet national anticorruption (la DNA), d’attendre le déroulement des procédures légales. Antérieurement, la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, avait demandé à la cheffe de la DNA, de révoquer le détachement de deux policiers. Ils apparaissent dans quelques enregistrements audio relatifs à l’activité de la DNA de Ploieşti (sud). L’ancien député social-démocrate Vlad Cosma, condamné en première instance à cinq années de prison ferme, allègue que les procureurs de la DNA de Ploieşti lui auraient demandé de planter des preuves dans un dossier qui visait l’ancien premier ministre du PSD, Victor Ponta, et l’homme d’affaires Sebastian Ghiţă, qui s’est enfui en Serbie.



    Condamnation — L’ancien chef de l’Agence nationale d’intégrité (ANI), Horia Georgescu, a été condamné, mercredi, par la Cour d’appel de Bucarest, à 4 années de prison ferme, dans le dossier relatif aux dédommagements accordés par l’Agence nationale pour la restitution des propriétés (ANRP). Dans la même affaire ont également été condamnés, entre autres, les anciens députés Cătălin Theodor Nicolescu et Marko Attila-Gabor (contre lequel un avis de recherche a été lancé à l’international), à 9 années de prison ferme et respectivement 5 années de prison ferme. Les magistrats ont également déclaré recevable l’action civile formulée par l’Etat roumain et ont obligé les 12 mis en examen à payer près de 85 millions d’euros. Le jugement n’est pas définitif et peut être frappé d’appel. Selon le Parquet national anticorruption, en 2008, la Commission centrale pour l’établissement des dédommagements de l’ANRP a délivré trois titres de dédommagement en vertu de rapports d’évaluation contraires aux normes internationales d’évaluation relatifs à l’estimation de la valeur de marché des immeubles et contraires aux dispositions légales.




    Grippe — En Roumanie, le nombre des décès provoqués par le virus de la grippe est arrivé à 29, a annoncé, mercredi, l’Institut national de santé publique. Plus de 800.000 personnes ont été vaccinées. Les médecins réitèrent la recommandation que la population se vaccine, sur la toile de fond de hausse du nombre de cas de grippe. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a affirmé qu’il n’existe pas d’épidémie de grippe en Roumanie en ce moment. Elle a ajouté que les mesures de prévention étaient les plus importantes, et que les Directions de santé publique et les hôpitaux devaient prendre les mesures qui s’imposent.



    Economie – La Roumanie a enregistré l’année dernière une croissance économique de 7% par rapport à 2016. Il s’agit de sa plus forte relance économique des 9 dernières années, selon les données fournies par l’Institut national de la statistique. Le PIB a baissé de 8,8% au dernier trimestre 2016 à 6,9% au troisième trimestre de l’année dernière. Suite à la majoration des prix des produits alimentaires et non alimentaires, le taux annuel de l’inflation est monté de 3,3% en décembre 2017 à 4,3% en janvier 2018. Par ailleurs, le boom de l’économie roumaine préoccupe de plus en plus les experts financiers. Selon l’analyste économique Cristian Paun cité par l’AFP, la Roumanie – le pays européen à la plus forte croissance économique due à une consommation vigoureuse – est en train de négliger les investissements et s’apprête à en subir de lourdes conséquences. La Commission européenne a pour sa part affirmé que l’économie roumaine doit sa croissance au dynamisme de la consommation des ménages stimulée par la baisse des taxes et la majoration des salaires. Parallèlement, s’inquiète Bruxelles, les investissements publics ont diminué pour la deuxième année de suite.



    OTAN – Le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, se trouve à compter de ce mercredi à Bruxelles pour participer, deux jours durant, à une réunion de ses homologues des pays otaniens. A l’agenda du premier jour : des pourparlers sur la politique et la planification militaire nucléaire, lit-on dans un communiqué du Ministère roumain de la Défense nationale. Concrètement, les participants débattent de sujets tels la modernisation de l’Alliance, l’adaptation institutionnelle et de la structure de commandement de l’OTAN, la défense européenne et la coopération euro-atlantique. Les discussions sont également dominées par le taux de 2% du PIB que chaque pays membre devrait accorder aux dépenses militaires. Avant la réunion, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a affirmé qu’une enveloppe plus consistante réservée à la défense et des capacités renforcées en Europe seraient à même de consolider les structures otaniennes à condition que les efforts européens soient complémentaires à ceux de l’Alliance et non pas une alternative à ces derniers.



    Congrès — Le Comité exécutif national du PSD (principal parti au pouvoir en Roumanie) a décidé, ce mercredi, d’organiser un congrès extraordinaire, a annoncé la première ministre Viorica Dăncilă. Le président du PSD, Liviu Dragnea, a annoncé qu’une trentaine de secrétaires d’Etat soutenus par cette formation politique seraient relevés de leurs fonctions. Ils seront remplacés pour différentes raisons, a ajouté M Dragnea, qui est aussi le président de la Chambre des députés de Bucarest.



    Migration — Près de 5000 personnes ont demandé l’asile politique en Roumanie l’année dernière, soit presque 50% de plus par rapport à 2016, apprend-on auprès des pouvoirs publics roumains. Sur ce total, plus de 1300 se sont vu reconnaître le statut de réfugié ou accorder de la protection subsidiaire, tandis que 1500 autres ont bénéficié de différentes formes de prise en charge et ont été inscrites dans des programmes d’insertion. 174 étrangers ont été transférés de Grèce et d’Italie et 43 Syriens ont été accueillis par la Roumanie. La plupart des demandeurs d’asile sont d’origine irakienne, syrienne, afghane ou pakistanaise.



    Littérature – L’écrivain roumain Mircea Cartarescu s’est vu décerner le prix « Thomas Mann » de littérature en 2018, l’une des distinctions les plus importantes de la littérature allemande. D’un montant de 25.000 euros, le prix lui sera remis le 17 novembre, par la ville de Lübeck et l’Académie de Beaux-Arts de Bavière. Considéré comme la voix la plus importante de la littérature roumaine contemporaine, Mircea Cartarescu a fait ses débuts littéraires par des recueils de poésie avant de se consacrer à la prose. Sa trilogie « Orbitor » lui a assuré définitivement une place parmi les grands noms de la littérature mondiale, a motivé son choix le jury de la compétition littéraire. En 2015, Mircea Cartarescu s’est vu remettre le Prix européen de l’Entente à la Foire du livre de Leipzig. Ses oeuvres – poésies, romans, récits et essais – sont traduits en allemand, anglais, français, italien, espagnol, polonais, suédois, bulgare et hongrois.


  • 28.01.2018 (mise à jour)

    28.01.2018 (mise à jour)

    Gouvernement — Les ministres proposés par le nouveau cabinet de Bucarest se sont présentés devant les parlementaires de la coalition majoritaire de gauche PSD-ALDE. La première ministre désignée, Viorica Dăncilă, a fait connaître quelques-unes des mesures de son programme de gouvernance. La rencontre a eu lieu avant le vote d’investiture pour le nouveau cabinet et le programme de gopuvernance remis à jour, prévu lundi. Avant cela, les ministres pressentis seront auditionnés par les commissions parlementaires de spécialité. C’est le troisième cabinet proposé par la coalition de gauche en l’espace d’une année. La nouvelle équipe dirigée par l’eurodéputée Viorica Dăncilă aura 27 ministres et quatre vice premiers ministres, un de plus que l’équipe précédente, celle du démissionnaire Mihai Tudose. Ce dimanche, la direction nationale du PNL (d’opposition) sest réunie pour établir la stratégie du parti dans la nouvelle session parlementaire et à l’égard de l’investiture du cabinet Dăncilă. Les libéraux ont annoncé qu’ils ne voteraient pas les candidats proposés par le PSD et l’ALDE. L’USR et le PMP, également d’opposition, ont fait savoir qu’ils n’accorderaient aucun vote au cabinet Dăncilă.



    Visite – La commissaire européenne chargée de la Politique régionale, Corina Cretu, fera une visite officielle en Roumanie lundi et mardi. A l’agenda de cette visite figure entre autres un entretien avec la première ministre désignée, Viorica Dăncilă, au sujet des fonds structurels. A Bucarest, Corina Cretu participera aux côtés du gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, à une conférence et se verra décerner un diplôme par l’Académie d’Etudes économiques. Corina Cretu présidera aussi la cérémonie de remise des prix du concours du meilleur « Reporter et Bloggeur européen » pour l’année 2017.



    Attaque — Le ministère roumain des Affaires étrangères a condamné fermement, ce dimanche, l’attaque terroriste qui a eu lieu samedi, dans la capitale afghane Kaboul, qui s’est soldée par une centaine de morts et plus de 200 blessés. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest exprime toute sa solidarité vis-à-vis des pouvoirs publics afghans et du peuple afghan et réaffirme l’engagement ferme de la Roumanie de soutenir la lutte contre le terrorisme international. L’attentat, revendiqué par les talibans, est un des plus sanglants perpétrés à Kaboul ces dernières années. L’Afghanistan a déclaré ce dimanche journée de deuil national à la mémoire des victimes.



    Protection – Ce dimanche marquait la Journée européenne de la protection des données personnelles. A partir de mai prochain, un nouveau règlement européen en la matière entrera en vigueur, en remplacement de la loi nationale. Il apportera une série de nouveautés visant à renforcer les droits des personnes physiques. Plus que maintenant, le règlement met l’accent sur les obligations des opérateurs de données à caractère personnel. Les compagnies seront tenues de nommer un responsable de la protection des données ; à défaut, elles risquent des sanctions allant jusqu’à 10 millions d’euros dans le secteur privé. Dans le secteur public, les sanctions seront établies par la loi nationale. Pour d’autres faits, tels que la violation de la sécurité des données, les amendes peuvent arriver à 20 millions d’euros pour le secteur privé. Le nouveau règlement a été adopté par le Parlement européen et le Conseil en avril 2016.



    Handball — L’équipe masculine de handball de la Roumanie rencontrera la Macédoine dans le barrage de qualification au Championnat du monde de 2019, selon le tirage au sort qui a eu lieu à Zagreb. Le tournoi final aura lieu en Allemagne et au Danemark, entre le 10 et le 27 janvier. La dernière participation de la sélection nationale masculine à un tournoi final du Championnat mondial remonte à 2011, en Suède. D’autre part, trois équipes roumaines de handball féminin ont obtenu des victoires dans les compétitions européennes ce week-end. HC Zalău a réussi sa 3e victoire consécutive dans la Coupe EHF, samedi, à domicile, 31-28, devant l’équipe tchèque de DHK Banik Most, dans un match du Groupe D de la compétition. Dans le Groupe A, SCM Craiova a dépassé l’équipe russe de Kuban Krasnodar 30-24, à domicile. Vendredi, le club champion de Roumanie de handball CSM Bucarest a battu, à domicile, l’équipa hongroise de Györ Audi ETO KC, 28-22, dans son premier match de l’étape des groupes principaux de la Ligue des Champions de handball féminin. Les Roumaines de CSM dominent leur groupe avec 8 points, suivies par Györ avec 6 points. Rappelons-le, en 2016, l’équipe roumaine a remporté le trophée de la Ligue des Champions, alors que Györ en est la championne continentale en titre.

  • 05.12.2017 (mise à jour)

    05.12.2017 (mise à jour)

    Michel Ier – Le dernier roi de Roumanie, Michel Ier, s’est éteint en Suisse, des suites d’une longue maladie. Âgé de 96 ans, il souffrait d’un cancer du sang et d’un autre de la peau. C’était d’ailleurs la raison de son retrait de la vie publique en 2016, à la faveur de la Princesse héritière Margarita, dépositaire de la Couronne. « C’est avec un amour infini et des principes forts, que le roi Michel a écrit dans le livre de la Nation (roumaine) la page de l’histoire contemporaine la plus valeureuse », a déclaré mardi la princesse Margarita. La dépouille mortelle du roi Michel sera déposée dans le hall d’honneur du Palais Royal de Peles, à Sinaia. Deux jours plus tard elle sera placée dans la Salle du Trône du Palais Royal de Bucarest. Les funérailles auront lieu à Curtea de Arges (sud), où sont enterrés tous les rois de la Roumanie.

    Europe – L’adhésion du pays à l’espace Schengen et à la zone euro restent des objectifs fondamentaux de la Roumanie, a affirmé mardi le président roumain Klaus Iohannis. Cette déclaration a été faite devant les ambassadeurs des Etats membres de l’Union accrédités à Bucarest, lors d’un rendez-vous accueilli par l’ambassade de l’Estonie, pays qui détient la présidence tournante du Conseil de l’UE. A cette occasion, le chef de l’Etat a également affirmé que la Roumanie souhaitait contribuer au renforcement du projet européen, notamment dans le contexte où elle assumera la présidence tournante de l’UE au premier semestre 2019. En même temps, Klaus Iohannis a réitéré son engagement ferme en ce qui concerne le renforcement de l’indépendance du système judiciaire roumain et la poursuite de la lutte contre la corruption. D’autres sujets ont figuré à l’agenda de la réunion, dont le Brexit, le sommet informel des leaders européens prévu en mai 2018 à Sibiu et autres.

    Justice – Un ancien ministre roumain de l’Intérieur, Cristian David, a été condamné mardi par la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest à 5 ans de prison ferme, dans un dossier où il est accusé d’avoir reçu 500.000 euros de pots-de-vin. Selon la Direction nationale anticorruption, en 2007, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Cristian David s’est servi de son influence pour l’émission d’un titre de propriété sur un terrain de 15 hectares se trouvant dans la ville de Buzau (sud-est). Le jugement n’est pas définitif. Mardi encore, la Haute cour de cassation et de justice a reporté la décision dans le dossier d’un autre ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Berca, investigué pour trafic d’influence. Selon les procureurs, entre avril 2010 et janvier 2012, lorsqu’il était Sénateur, Gabriel Berca a reçu 185.000 euros de la part d’un homme d’affaires, en échange pour son intervention auprès des membres du Gouvernement afin d’allouer une somme d’argent à une mairie de Bacau (est). L’argent servait à payer des travaux de construction exécutés par la société de l’homme d’affaires en question.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures seront légèrement à la hausse en Roumanie. Le ciel sera pourtant couvert sur la plupart des régions. On attend des précipitations mixtes sur le nord et le centre du pays et de la pluie sur le reste du territoire. Les températures maximales ne dépasseront pas les 9 degrés.

  • La semaine du 24 au 29 mai 2017

    La semaine du 24 au 29 mai 2017

    Solutions pour la crise de vaccins de Roumanie

    La Roumanie bloquera les exportations de vaccins vu l’épidémie de rougeole qui touche environ 5000 personnes, Bucarest informera la Commission Européenne en ce sens, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Florian Bodog. Les autorités roumaines ont l’intention de demander que d’autres exportations de médicaments soient bloquées, notamment ceux figurant aux programmes nationaux de santé, les médicaments nécessaires pour les programmes oncologiques et ceux destinés aux enfants malades de leucémie. Le ministre souhaite que les patients roumains ne soient pas défavorisés par rapport à ceux d’autres pays où ces médicaments coûtent plus cher. Pour sa part, le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu a affirmé soutenir les démarches du ministre Florian Bodog. La Roumanie aura un plan multi-annuel d’acquisitions et une structure de gestion intégrée, de sorte que l’immunisation devienne une priorité nationale, a assuré le premier ministre roumain.

    La Roumanie, sanctionnée par La Cour européenne des droits de l’homme pour ses conditions de détention précaires

    La Cour européenne des droits de l’homme a accordé six mois à la Roumanie pour trouver des solutions au surpeuplement carcéral et aux conditions précaires de détention. Les conditions de détention dans les prisons roumaines contreviennent à la Convention européenne des droits de l’homme et relèvent d’un disfonctionnement structurel qui nécessite un plan de mesures général de la part de l’Etat roumain, a constaté la Cour européenne des droits de l’homme. Par l’arrêt pilote adopté mardi, la Cour a infligé à la Roumanie une amende de 17.850 euros et a décidé d’ajourner l’examen de requêtes similaires de ressortissants roumains non encore communiquées, dans l’attente des progrès du gouvernement. Pour l’heure, les statistiques officielles font état d’un déficit de plus de 11.000 places et d’un taux d’occupation supérieur à 200% dans huit des 44 prisons roumaines. Parmi les solutions possibles – la construction de nouvelles prisons ou l’élargissement des lieux de détention déjà existants, la grâce des détenus avec de petites peines et la réduction des périodes d’exécution des peines sous certaines conditions ou le placement de certains condamnés en arrêt domiciliaire. La grâce ou l’arrêt domiciliaire ne solutionnent la situation du surpeuplement des cellules que sur le court terme – met en garde le directeur de l’Administration nationale des établissements pénitentiaires, Marius Vulpe. Il faut investir dans les prisons pour les moderniser et en accroître la capacité, insiste-t-il. Les experts sont d’avis que, aussi élevés que puissent paraître les coûts des mesures à prendre, l’investissement sera profitable. Et ce parce que ces dernières années seulement, l’Etat roumain a payé plus de 2 millions d’euros de dédommagements aux détenus qui ont gagné les procès portés devant la Cour européenne des droits de l’homme pour les conditions dans les prisons.

    Deux ans de prison avec sursis pour le leader social-démocrate, Liviu Dragnea

    Les démêlés judiciaires de l’homme fort du principal parti au pouvoir à Bucarest se poursuivent. Lundi, la Haute Cour de Cassation et de Justice a rejeté la contestation déposée par le président du PSD, Liviu Dragnea, contre la condamnation à deux ans de prison avec sursis, qu’il a reçu l’année dernière dans le dossier dit du référendum. La décision est définitive. Pour sa part, le chef du PSD a fait savoir qu’il allait attaquer la décision auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et la Cour Européenne de Justice. Ses avocats ont demandé à la Cour d’annuler la décision prononcée dans le dossier du Référendum, invoquant le fait que deux des magistrats ayant rendu le jugement étaient partis à la retraite avant la publication de la motivation. Le document a été donc signé par un autre magistrat. Les avocats de M Dragnea ont également invoqué le fait que la motivation du verdict avait été rédigée après le délai légal de 30 jours.M Dragnea a été condamné parce qu’en 2012, avant et durant le référendum sur la destitution du président roumain de l’époque Traian Basescu, il avait mis au point un système censé détourner le résultat du vote. Les actions de M Dragnea, qui était, à ce moment-là, secrétaire général du PSD, visaient à obtenir la présence aux urnes nécessaire pour valider le référendum de destitution du président roumain. Finalement cette démarche a échoué par manque de quorum. Traian Basescu n’a pas été destitué et Dragnea a actuellement un casier judiciaire.

    La Roumanie aux côtés de trois autres Etats de l’UE a enregistré un déficit budgétaire égal ou supérieur aux 3% du PIB en 2016

    .En 2016, la Roumanie a eu un déficit gouvernemental de 3% du PIB, selon les estimations préliminaires publiées lundi par l’Eurostat, alors que Bucarest s’est engagé à ne pas dépasser ce seuil. S’il le fait, la Commission européenne risque de déclencher la procédure de déficit excessif. En chiffres nets, le PIB de la Roumanie s’est élevé à 170 milliards d’euros, alors que le déficit a été de 5 milliards d’euros. A part la Roumanie, 3 autres Etats membres ont eu l’année dernière un déficit gouvernemental égal ou supérieur à 3% du PIB : le Royaume-Uni, la France et l’Espagne. En revanche, fin 2016, la Roumanie comptait parmi les Etats membres de l’Union ayant la dette gouvernementale la plus réduite rapportée au PIB (37%), un niveau de beaucoup inférieur au seuil de 60% prévu par le Traité de Maastricht, un des critères d’adhésion à la zone euro. Dans ses prévisions économiques d’hiver, la Commission européenne mettait en garde que la Roumanie pourrait enregistrer en 2017 la plus grande majoration du déficit budgétaire de l’Union, malgré le fait qu’elle a eu la plus importante croissance économique en Europe l’année dernière. Selon la Commission européenne, le déficit budgétaire de la Roumanie devrait augmenter à 3,6% du PIB cette année, de beaucoup supérieure à la cible du gouvernement de 2,98%. La Commission a également prévu pour la Roumanie une croissance économique de 4,4% en 2017, en dessous de la prédiction sur laquelle l’Exécutif a fondé son budget de 5,2%.

    La Roumanie partage la position de l’Union européenne relative aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

    La ministre roumaine en charge des Affaires européennes, Ana Birchall, a participé jeudi à Luxembourg à la réunion du Conseil Affaires générales à 27, c’est-à-dire sans le Royaume-Uni. A son avis, les négociations doivent en priorité aboutir sur un accord équilibré, qui reflète d’une manière objective et équilibrée, toutes les quatre libertés du marché unique, y compris la libre circulation des personnes. La réunion de Luxembourg a été organisée juste après que le Royaume-Uni ait notifié Bruxelles de son intention de sortir de l’Union européenne.

  • L’homme fort du PSD reste condamné avec sursis

    L’homme fort du PSD reste condamné avec sursis

    Les démêlés judiciaires de l’homme fort du principal parti au pouvoir à Bucarest se poursuivent. Lundi, la Haute Cour de Cassation et de Justice a rejeté la contestation déposée par le président du PSD, Liviu Dragnea, contre la condamnation à deux ans de prison avec sursis, qu’il a reçu l’année dernière dans le dossier dit du référendum. La décision est définitive.



    M Dragnea a été condamné parce qu’en 2012, avant et durant le référendum sur la destitution du président roumain de l’époque Traian Basescu, il avait mis au point un système censé détourner le résultat du vote. Les actions de M Dragnea, qui était, à ce moment-là, secrétaire général du PSD, visaient à obtenir la présence aux urnes nécessaire pour valider le référendum de destitution du président roumain. Finalement cette démarche a échoué par manque de quorum. Traian Basescu n’a pas été destitué et Dragnea a actuellement un casier judiciaire.



    En février 2017, Liviu Dragnea s’est pourvu en cassation, une voie d’attaque extraordinaire. Ses avocats ont demandé à la Cour d’annuler la décision prononcée dans le dossier du Référendum, invoquant le fait que deux des magistrats ayant rendu le jugement étaient partis à la retraite avant la publication de la motivation. Le document a été donc signé par un autre magistrat. Les avocats de M Dragnea ont également invoqué le fait que la motivation du verdict avait été rédigée après le délai légal de 30 jours. « Près d’une dizaine de mois plus tard, je n’ai toujours pas reçu la motivation de cette décision et cela veut dire que cette dernière n’est pas complète », affirmait alors Liviu Dragnea.



    Le verdict prononcé lundi par la Haute Cour rend encore plus délicate la situation du leader du Parti social-démocrate, déjà fragilisé. Le 15 juillet 2016, les procureurs anticorruption l’avaient déféré à la justice pour instigation à l’abus de fonction et faux intellectuel, dans une affaire où il est mis en cause, aux côtés de son ex-épouse, Bombonica Prodana, pour des faits remontant à la période 2006-2012, alors qu’il était président du Conseil départemental de Teleorman (sud).



    Selon les enquêteurs, il aurait déterminé plusieurs employés de la Direction d’assistance sociale du Conseil départemental d’embaucher fictivement deux membres de l’antenne locale du Parti social-démocrate. Celles-ci ont ainsi touché des salaires de fonctionnaires publics, bien qu’elles n’aient jamais mis les pieds dans cette Direction, travaillant uniquement pour l’organisation régionale social-démocrate.



    S’il est condamné dans ce dossier, la peine avec sursis de deux ans de prison dont Liviu Dragnea avait écopé doit être bel et bien exécutée, affirment les spécialistes en droit pénal. Or, dans un tel cas de figure, le chef social-démocrate se verrait définitivement exclu de la scène politique roumaine, qu’il domine sans conteste, depuis les élections législatives du 11 décembre dernier.



    Sous sa direction, la formation sociale-démocrate avait alors décroché 45% des suffrages, soit le meilleur score électoral de la gauche dans le dernier quart de siècle. La composition de l’équipe exécutive dirigée par Sorin Grindeanu ainsi que son programme de gouvernance sont d’ailleurs l’expression directe de la volonté de Liviu Dragnea. Alors qu’il se trouve au sommet de sa carrière politique, selon les analystes, le leader social-démocrate est plus vulnérable que jamais. (trad : Alex Diaconescu, Andrei Popov)

  • 24.04.2017 (mise à jour)

    24.04.2017 (mise à jour)

    Dragnea – La Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest rejeté la demande du leader social-démocrate Liviu Dragnea d’annuler sa condamnation de deux années de prison avec sursis, dans le dossier dit du Référendum. M Dragnea a contesté la décision dans cette affaire, invoquant le fait qu’elle n’avait pas été rédigée dans un délai de 30 jours depuis la décision de la Cour. Rappelons-le, le président du PSD avait été condamné à deux années de prison avec sursis en avril 2016 pour avoir fraudé le référendum de destitution du président Traian Basescu en 2012. Il a été accusé d’avoir mis au point et utilisé un système visant à détourner le résultat du vote, qui a été d’ailleurs invalidé par manque de quorum. Par ailleurs, le leader social-démocrate a déclaré qu’il n’excluait pas la création d’une commission parlementaire d’enquête du référendum de 2012, selon le modèle d’une commission au sujet des élections présidentielles de 2009, constituée suite à des informations visant une possible fraude, récemment parues dans l’espace public.

    Salaires – Le projet de loi de la grille unique de salaires a été déposé lundi au Parlement et signé par 205 parlementaires du Parti Social – Démocrate et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) qui forment la coalition au pouvoir. Selon la ministre du Travail, Lia Olguta Vasilescu, le Sénat est la première chambre du Législatif à s’être exprimée sur ce projet. Les sénateurs ont déposé plusieurs amendements au projet de loi, sans pour autant modifier « sous aucune forme l’essentiel de la loi » a précisé la ministre. Pour sa part, le gouvernement a promis que la loi de la grille unique des salaires entrerait en vigueur à compter du 1er juillet et espère que l’acte réglementaire obtienne rapidement l’aval du Législatif. L’opposition critique le projet et reproche au PSD de laisser au prochain gouvernement le fardeau de majorer les salaires.

    Enquête – Le Parquet Général a ouvert une enquête pénale contre X au sujet des élections présidentielles déroulées en 2009 en Roumanie, suite à des informations rendues publiques par le journaliste roumain Dan Andronic. Selon le Parquet, les recherches portent sur les infractions d’abus de fonction et de falsification de documents électoraux. De même, il existe de suspicions selon lesquelles des autorités publiques et / ou des personnes privées, autres que celles autorisés par la loi, seraient impliquées dans le processus électoral de décembre 2009. Rappelons-le, dans un article récemment publié, le journaliste roumain Dan Andronic affirmait que l’actuelle chef de la Direction Nationale Anticorruption, Laura Codruţa Kövesi, l’ancien premier adjoint du directeur du Service roumain de renseignements intérieurs, Florian Coldea, et l’ancien vice-premier ministre Gabriel Oprea auraient aidé Traian Basescu à remporter l’élection présidentielle de 2009. La semaine dernière, le PSD et l’ALDE ont demandé qu’une enquête parlementaire soit effectuée afin de clarifier les aspects liés à l’organisation du scrutin en question et au résultat de celui-ci, dans le contexte des dévoilements faits par le journaliste.

    Justice – L’état du système judiciaire et les mesures que la Roumanie doit prendre dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification de la Commission Européenne ont figuré à l’ordre du jour lundi au ministère de la Justice de Bucarest. Y ont participé le ministre de la Justice, Tudorel Toader, le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, la chef de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruta Kovesi, la président du Conseil Supérieur de la Magistrature Mariana Ghena, la ministre des Affaires européennes, Ana Birchall, ainsi que des experts européens. Le ministère de la Justice dressera un rapport sur la justice en Roumanie, un document qui sera par la suite débattu avec les représentants de la Commission Européenne. Le Mécanisme de coopération et de vérification institué par la Commission européenne vise le suivi de la justice en Roumanie et en Bulgarie depuis l’adhésion des deux pays à l’UE en 2007. Son objectif est d’aider Bucarest et Sofia à surmonter les lacunes dans la réforme du système judiciaire et de la lutte contre la corruption. Les plus récents rapports relatifs à la lutte contre la corruption en Roumanie ont été positifs. La semaine dernière, le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a déclaré après des pourparlers avec responsables roumains, qu’une fois réalisées les recommandations faites dans le cadre du Mécanisme de suivi de la Justice, les autorités de Bruxelles n’hésiteront pas à reconnaitre les progrès réalisés.

    Eurostat – En 2016, la Roumanie a eu un déficit gouvernemental de 3% du PIB, selon les estimations préliminaires publiées lundi par l’Eurostat. A part la Roumanie, 3 autres Etats membres ont eu l’année dernière un déficit gouvernemental égal ou supérieur à 3% du PIB. L’Espagne a eu un taux négatif, de 4,5% du PIB, la France – 3,4% et la Grande Bretagne – 3%. En revanche, fin 2016, la Roumanie comptait parmi les Etats membres de l’Union ayant la dette gouvernementale la plus réduite rapportée au PIB (37%), un niveau encore plus réduit ayant été enregistré uniquement en Estonie, au Luxembourg, en Bulgarie et en République tchèque. Par ailleurs, au niveau de l’UE, 16 Etats membres avaient l’année dernière une dette gouvernementale supérieure à 60% du PIB.

    Exercice – 200 militaires roumains et 400 militaires de 6 autres pays participent à compter de lundi à un exercice conjoint au Centre d’Instruction de Babadag (département de Tulcea, sud-est). L’objectif de l’exercice est de renforcer l’interopérabilité entre les forces participantes lit-on dans un communiqué du ministère roumain de la Défense. Parmi les exercices à effectuer mentionnons : les premiers secours dans les zones d’opérations, le tir à la munition réelle, les procédures de commande et de contrôle. L’exercice se déroule jusqu’au 4 mai et réunit des militaires d’Azerbaïdjan, de Bulgarie, du Canada, du Monténégro, d’Ukraine et des Etats-Unis.

    Avions – 4 avions de combat appartenant aux Forces aériennes britanniques sont arrivés lundi à la base aérienne de Mihail Kogalniceanu, du département de Constanta (sud-est). Du 1er mai au 31 août, un détachement britannique formé de 150 militaires (pilotes et personnel technique) ainsi que d’aéronefs Typhoon, exécutera des missions de police de l’air, aux côtés d’avions MIG – 21 Lancer et des militaires des Forces Aériennes Roumaines, le tout sous l’ombrelle de l’OTAN. Ces missions aideront à développer la capacité de réaction et de découragement, ainsi qu’à renforcer l’interopérabilité entre les forces aériennes roumaines et britanniques. Selon le ministre britannique de la Défense, en octobre prochain, ces avions de combat seront déployés en Roumanie, une mesure censée renforcer la sécurité de l’espace aérien dans la zone de la Mer Noire et dans le sud-est de l’OTAN.

    Météo – Il fera beau en Roumanie dans les 24 prochaines heures, avec des températures tournant autour de la normale saisonnière. On attend de la pluie uniquement sur le nord-ouest, alors que le vent sera plus fort sur les montagnes, mais aussi par endroits dans le sud – ouest et le sud-est. Les températures maximales iront jusqu’à 23 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 29.03.2017

    A la Une de la presse roumaine 29.03.2017

    C’est de justice que traite l’écrasante majorité des journaux roumains: la condamnation de l’ancienne ministre du Développement, Elena Udrea, à une peine de prison ferme et le sort de la cheffe du Parquet national anticorruption, Laura Codruta Kövesi.




  • La récupération des préjudices dans les affaires de corruption

    La récupération des préjudices dans les affaires de corruption

    Fer de lance de la lutte contre ce fléau qui ronge toujours l’administration roumaine, la Direction nationale anticorruption a réussi, ces dernières années, à récupérer le terrain perdu, non seulement au chapitre « image de la Roumanie ». Par la multitude d’enquêtes démarrées, dont une bonne partie finalisées par des condamnations à des peines de prison ferme, la DNA a prouvé que personne n’était au-dessus de la loi, quelle que soit sa notoriété, sa fonction, son étiquette politique ou son influence. Et pourtant. Ces mêmes dernières années ont aussi montré que le système judiciaire ne disposait pas de moyens suffisamment puissants pour récupérer les préjudices dans les affaires de corruption.

    Alors que c’est justement là, le vrai chapitre final de l’acte de justice, selon tout le monde, des experts aux simples citoyens. L’idée de la récupération des préjudices a été exprimée par le premier ministre roumain, Dacian Ciolos, dans un discours prononcé à Bucarest, en ouverture de la 6e Conférence pan-européenne des Offices nationaux de recouvrement des créances provenant d’infractions, organisée en coopération avec le ministère roumain de la Justice.

    L’acte de justice est incomplet tant que les biens ne sont pas récupérés, a affirmé Dacian Ciolos, assurant que l’Agence nationale pour la gestion des biens confisqués deviendrait fonctionnelle avant la fin de l’année. Le premier ministre a également fait référence aux sommes d’argent à récupérer et à leurs futures destinations: « Pour la Roumanie, il s’agit de plus d’un demi-milliard d’euros, en argent et en biens, qui doivent être ramenés au budget de l’Etat. Nous avons décidé que les fonds récupérés par le biais de cette agence soient dirigés vers l’éducation, la santé et des projets sociaux.»

    Lors de la même conférence, la ministre de la Justice Raluca Pruna, a déclaré que le système judiciaire de Roumanie était mûr, stable et indépendant. Elle a aussi rappelé que le taux d’acquittements prononcés annuellement en Roumanie était de moins de 10%, un chiffre inférieur à la moyenne européenne. Raluca Pruna a également parlé d’autres réalités du système judiciaire roumain: « Pour l’opinion publique de Roumanie, la nouvelle qu’un dignitaire, un ministre ou un parlementaire, est déféré à la justice ou condamné n’est plus une surprise. Les affaires de crime organisé, d’évasion fiscale ou de blanchiment d’argent n’aboutissent pas uniquement à des condamnations, mais aussi à des recouvrements substantiels de préjudices.»

    Le recouvrement de ces préjudices est donc un nouvel objectif de la Justice roumaine, surtout que, selon le premier ministre Dacian Ciolos « on ne peut pas tolérer la corruption comme mode de travail et comme style de vie en Roumanie.» (Trad. Valentina Beleavski)

  • 22.04.2016 (mise à jour)

    22.04.2016 (mise à jour)

    Condamnation — La Haute Cour de cassation et de justice de la Roumanie a prononcé ce vendredi la condamnation définitive à deux ans de prison avec sursis de Liviu Dragnea, président du Parti social-démocrate, le parti politique de gauche le plus important du pays. Il était accusé de fraude électorale, dans l’affaire dite « Le référendum ». L’année dernière, le tribunal de première instance avait condamné M. Dragnea à un an de prison avec sursis. Les juges ont suivi le réquisitoire des procureurs qui ont accusé Liviu Dragnea d’avoir coordonné un mécanisme complexe qui avait permis de frauder la participation de l’électorat au référendum de 2012 sur la destitution de l’ancien président de droite Traian Basescu ; le référendum a échoué à cause de l’absence de quorum. Le président du PSD continue à clamer son innocence et qualifie de profondément injuste la décision de la Haute Cour. Liviu Dragnea a aussi déclaré qu’il n’allait pas quitter la fonction de président des sociaux-démocrates, comme le lui demandent les adversaires politiques, pour ne pas déstabiliser le parti à la veille de l’élection municipale du 5 juin. Des élections législatives seront également organisées en Roumanie en novembre prochain.



    Eurovision — Des représentants du ministère des Finances se sont entretenus ce vendredi avec des représentants de la télévision publique de Roumanie (TVR), après que l’Union européenne de radio-télévision (UER) a décidé d’exclure de ses membres la chaîne publique roumaine à cause de la dette accumulée ces huit dernières années. La Roumanie perd ainsi le droit de participer au concours Eurovision de la chanson, organisé prochainement à Stockholm, mais aussi les droits de diffusion de compétitions sportives importantes, comme par exemple le Championnat européen de football de France. La démarche de l’UER est sans précédent, la TVR étant la première compagnie audio-visuelle exclue de cet organisme.



    Salaires – Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş a annoncé vendredi que le gouvernement a lintention de revoir le cadre législatif et recommencer le processus délaboration dune ordonnance durgence qui corrige la loi des salaires dans la fonction publique. Celle-ci devrait modifier voire augmenter les revenus, mais juste dans les limites budgétaires actuelles. Dacian Cioloş a parlé de ces changements avec le nouveau ministre du Travail, Dragoş Pâslaru, les syndicats et les patronats. Selon Dragoş Pâslaru, , le gouvernement a préparé une nouvelle variante du décret gouvernemental à ce sujet qui pourrait être adopté au 1er juin et appliqué à partir de cet automne. Les salaires les plus bas du secteur seront les premiers à progresser, affirme aussi le ministre. Les leaders syndicaux ont toutefois fait savoir quils nappuyaient pas ce projet législatif.



    Tennis — Le double masculin de tennis Horia Tecau — Florin Mergea s’est qualifié sans lutte dans les demi-finales du tournoi BRD Nastase-Tiriac Trophy de Bucarest, suite à l’abandon du double Federico Delbonis (Argentine) – Paolo Lorenzi (Italie).



    Météo — Samedi, le temps sera instable, surtout dans l’après-midi, lorsque des pluies abondantes et des phénomènes électriques sont attendus sur une majeure partie de la Roumanie. Les températures de la mi-journée se situeront entre 13 et 24°.

  • 10.02.2016 (mise à jour)

    10.02.2016 (mise à jour)

    Gouvernement – En Roumanie, les élections municipales auront lieu le 5 juin prochain, alors que la campagne électorale se déroulera du 6 mai au 4 juin. C’est ce qu’a décidé mercredi le gouvernement de Bucarest. Les fonds alloués du budget de l’Etat pour l’organisation du scrutin se chiffrent à 350 millions de lei, (soit 75 millions d’euros), une somme plus élevée que celle d’il y a 4 ans. Toujours mercredi, l’Exécutif de Bucarest a approuvé une stratégie à long terme visant à lutter contre la pauvreté. Selon le premier ministre Dacian Ciolos, de très nombreux Roumains vivent en-dessous du seuil de la pauvreté, parmi eux on retrouve 1,7 millions d’enfants. Le chef du gouvernement propose donc des mesures censées compenser les fonds provenant du budget de l’Etat par des fonds communautaires. L’argent sera utilisé pour assurer fournitures scolaires, vêtements, vitamines et vaccins pour les enfants d’âge préscolaire, pour garantir une identité pour tous les enfants, ainsi que pour prévenir l’abandon scolaire. S’y ajouteront des programmes d’assistance sociale et d’intégration professionnelle.

    Corruption – La Direction Nationale Anticorruption a demandé l’interpellation et la mise en détention provisoire des députés Madalin Voicu (du Parti Social Démocrate) et Nicolae Paun (représentant de la minorité rom au sein du Parlement de Bucarest). Les deux sont accusés d’avoir obtenu et utilisé de manière inadéquate des fonds européens destinés à différents projets pour la communauté rom de Roumanie. Les faits commis entre 2010 et 2015 auraient causé un préjudice de plusieurs millions d’euros. Le social démocrate Madalin Voicu est accusé de trafic d’influence, faux en écriture et blanchiment d’argent. Pour sa part, Nicolae Paun est soupçonné de faux en écriture, détournement de fonds, mais aussi d’avoir changé de manière illégale l’utilisation des fonds européens et d’avoir effectué des opération financières incompatibles avec ses fonctions. Selon des sources judiciaires, le président de l’Agence nationale d’administration fiscale (le Fisc roumain) et le vice président de l’institution font l’objet d’une enquête pénale dans le même dossier. Dans ce contexte, la ministre roumaine des Finances publiques, Anca Dragu, a demandé la démission des deux chefs du Fisc. Selon la ministre, le Fisc est une des institutions les plus importantes de Roumanie, et sa direction ne doit faire l’objet d’aucune suspicion.

    Défense – Renforcer la sécurité sur le fanc est de l’OTAN – c’est le sujet qui a dominé mercredi les pourparlers entre le ministre roumain de la défense Mihnea Motoc et le commandant des forces alliés en Europe, le général Philip Breedlove. L’occasion également pour le ministre roumain de présenter les objectifs de Bucarest dans le domaine de la sécurité et de rassurer son interlocuteur que la Roumanie est décidée et capable de remplir les engagements assumés en tant que membre de l’OTAN et de contribuer à atteindre les objectif et les missions de l’Alliance. A l’agenda des débats entre les deux responsables ont également figuré des sujets liés aux priorités des alliés en vue du sommet de Varsovie. Cette rencontre a eu lieu en marge de la réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN.

    Condamnation – L’ex commandant de la prison de Râmnicu Sarat (dans le sud-est de la Roumanie), Alexandru Visinescu, a été emprisonné mercredi, quelques heures après avoir été définitivement condamné par la Haute Cour de Cassation et de Justice à 20 ans de prison ferme pour des crimes contre l’Humanité. Selon les procureurs entre 1956 et 1963, lorsqu’il a dirigé ce pénitencier, nombre de détenus politiques, opposants du régime communiste ont été soumis à des conditions de vie et à des traitements de nature à les détruire physiquement. Selon les procureurs, le décès de détenus intervenait ainsi suite à un processus lent, mais efficace, de torture physique et psychique. 138 détenus incarcérés dans la prison dirigée par Alexandru Visinescu ont été identifiés jusqu’ici. Il est le premier commandant d’une prison communiste à être traduit en justice. Selon les historiens, plus de 600.000 Roumains ont été jetés en prison pour des raisons politiques pendant la dictature communiste entre 1947 et 1989.

    Accident – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest a annoncé mercredi qu’une Roumaine compte parmi les personnes blessées dans l’accident ferroviaire qui s’est produit mardi en Allemagne. Son état est grave mais stable. Le président Klaus Iohannis a transmis ses condoléances au premier ministre du land de Bavière pour les victimes de cet accident produit près de la ville de Bad Aibling. Au moins dix personnes sont décédées et plus de 80 autres ont été blessées suite à la collision frontale de deux trains régionaux. Selon la presse allemande, une erreur humaine serait à l’origine de l’accident.

    Moldova – Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, effectuera les 16 et 17 février une visite officielle en Roumanie. Il aura des pourparlers avec son homologue Klaus Iohannsi ; avec le premier ministre DC et avec le président du Sénat de Bucarest, Calin Popescu Tariceanu. A l’agenda – les relations bilatérales, l’agenda européen de Chisinau et la coopération économique, politique et sociale entre les deux pays.

    Météo – La météo se détériore peu à peu en Roumanie. On attend du vent fort sur la plupart du territoire, de la neige en montagne et des précipitations mixtes sur la moitié ouest du pays. Les températures maximales iront de 2 à 13 degrés.

  • 15.01.2016

    15.01.2016

    Anniversaire – Les Roumains célèbrent, ce 15 janvier, les 166 ans écoulés depuis la naissance de leur poète national, Mihai Eminescu (1850-1889), considéré comme le dernier grand romantique européen. Cette même date marque la Journée de la culture nationale, instituée par le Parlement de Bucarest en 2010, sur l’initiative de l’Académie roumaine. Comme chaque année, les missions diplomatiques et consulaires et les instituts culturels roumains de l’étranger organisent des événements dédiés à cette journée. La Journée de la culture nationale est célébrée aussi à Chisinau, en République de Moldova ainsi que à Cernauti, en Ukraine, où vivent quelque 200.000 Roumains.

    Economie – L’économie roumaine a connu une croissance de 3,7% au cours des 9 premiers mois de 2015, par rapport à la même période de 2014, fait savoir l’Institut National de la Statistique. Par comparaison avec les 2e et 3e trimestre 2015, on constate que le PIB roumain a augmenté de 1,4%. Par rapport au même trimestre de 2014, il a augmenté de 3,6%. Par ailleurs, la Commission nationale des prévisions a révisé à la hausse ses estimations du PIB en 2015 et a maintenu à 4,1% ses estimations de croissance économique en 2016.

    Condamnation – Le président du Conseil Départemental de Caras Severin (dans l’ouest de la Roumanie), Sorin Frunzaverde, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis dans le dossier des élections présidentielles de 2014. Vice-président au niveau national du PNL depuis 2012, Sorin Frunzaverde a été ministre et membre du Parlement Européen. Dans le même dossier, l’ancien vice-président du Conseil Départemental de Caras Severin, Ionesie Ghiorghioni, a été condamné à 3 ans et deux mois de prison ferme. Les deux responsables sont accusés d’avoir usé de leur influence politique pour déterminer plusieurs maires à ramasser un nombre plus grand de votes pour le candidat du PNL au scrutin présidentiel, l’actuel chef de l’Etat Klaus Iohannis. Ils ont également conditionné l’allocation de fonds au budget des mairies par le résultat des actions des maires. Pour sa part, Sorin Frunzaverde, affirme être innocent.

    Moldova – Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a affirmé qu’il ne souhaitait pas organiser d’élections anticipées, mais que la décision finale revenaient aux parlementaires. Ces déclarations ont été faites peu après la désignation d’un nouveau candidat à la fonction de premier ministre, en la personne de Ion Paduraru, chef de l’Administration Présidentielle de Chisinau. Au cas où un nouveau gouvernement ne serait pas installé avant le 29 janvier, le président Timofti se verrait obligé de dissoudre le Parlement et d’annoncer la tenue d’un scrutin législatif anticipé. En Roumanie, le président Klaus Iohannis a qualifié d’extrêmement compliquée la situation en République de Moldova voisine, affirmant qu’il comptait sur la sagesse de la classe politique de Chisinau pour trouver une solution à cette crise, pour installer un gouvernement fort et rester sur la voie européenne.

    Renault – Le constructeur automobile Renault et plusieurs de ses concurrents étrangers ont été épinglés en France jeudi pour dépassement des normes d’émissions de CO2 et d’oxydes d’azote (NOx) sur des moteurs diesel, fait savoir l’AFP. Des tests menés sur une centaine de véhicules dans la foulée du scandale des moteurs truqués du géant allemand Volkswagen ont en revanche confirmé qu’il n’y avait pas de logiciel de fraude sur la marque Renault, selon la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. En chute libre jeudi à la Bourse de Paris, l’action Renault a clôturé la séance sur une dégringolade de plus de 10% à 77,75 euros. Hier, à la mi-journée, le titre avait perdu jusqu’à plus de 20%. La cas de Renault n’est en aucun cas une situation comparable a celle de Volkswagen, a estimé le ministre français de l’Economie Emmanuel Macron. Les enquêtes de France ne touchent pas pour l’instant les usines Dacia de Roumanie, membres du Groupe Renault.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 2 mondiale, a raté vendredi la qualification dans la finale du tournoi de Sydney, étant vaincue en 3 sets par la Russe Svetlana Kuznetsova. Dans la compétition de double messieurs, le paire Florin Mergea (Roumanie) – Rohan Bopanna (Inde) s’est qualifié en finale après avoir gagné le match contre Thomaz Bellucci (Brésil) et Leonardo Mayer (Argentine). Le double roumano – indien rencontrera en finale à Sydney Jamie Murray (Grande Bretagne) et Bruno Soares (Brésil). Par ailleurs, 5 Roumaines figurent dans le tableau principal du premier tournoi de Grand Chelem de l’année, qui démarre la semaine prochaine à Melbourne.

    Water-polo – La sélection nationale de water-polo de la Roumanie joue aujourd’hui contre l’Allemagne son dernier match du groupe C du Championnat du Monde de Polo, organisé en Serbie. Un match nul suffit à la Roumanie pour continuer la compétition. Jusqu’ici la sélection nationale roumaine a vaincu la Géorgie, 12 buts à 6, mais elle s’est inclinée devant l’Italie, score 5 buts à 11.

    Météo – Les températures sont en baisse en Roumanie. Une vigilance aux précipitations abondantes est en vigueur sur l’ensemble du territoire. On attend de la neige et du vent fort en montagne, mais aussi dans l’ouest et le nord du pays, où les rafales pourraient atteindre les 70 – 80 Km/h, tandis que des pluies et des giboulées tomberont sur le sud et le sud-ouest. Les températures maximales de ce vendredi iront de 1 à 9 degrés. 2 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.