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  • Corneliu Coposu

    Corneliu Coposu

    Corneliu Coposu was the quintessential Romanian politician, who kept in touch with democratic Romania before the communist dictatorship. He made an essential contribution to the rebirth of the democratic spirit of 1989. Romanian society owes him hugely for the role model he constituted, for his faith in the duty to fight for freedom, justice and honor, for the devotion he showed his comrades in the Romanian Gulag.



    He was born on May 20, 1914, a Greek Catholic priest’s son, in north western Romania. He read law, and got his PhD at Cluj University. He was a personal assistant to National Peasant Party leader Iuliu Maniu. As such, he was arrested on July 14, 1947, alongside the entire leadership of the party, in a political frame-up of the communist government. He was sentenced to life in prison, and was released in the 1964 amnesty, after 17 years of hard time, 9 of which were spent in solitary at the Ramnicu Sarat prison. Corneliu Coposu survived the extermination regime imposed after 1945. Asked in 1993 by journalist Lucia Hossu-Longin whether he would have done things differently, he said no.



    Corneliu Coposu: “No. I took stock of my past, looked back through all the suffering and misery I had to put up with in jail, in all the years of detention, during the persecutions after I was released, and I don’t think I actually had a choice. I would go through the same in the blink of an eye. I believe our destinies are given to us. I am not a fatalist, but I believe that if I was presented with alternatives, I would choose the same past I lived with serenity.”



    Meeting such people is a privilege. For Corneliu Coposu, the cornerstone of his life was the time he spent in Ramnicu Sarat prison:



    Corneliu Coposu: “The Ramnicu Sarat prison had 34 cells, 16 each on the ground floor and first floor, divided by a wire fence. There were two side cells and 4 solitary cells in the basement. Each cell was 3 by 2 meters. They were laid out in a honeycomb, 3 meters high there was an inaccessible little window, 45 by 30 cm wide, shuttered on the outside, not letting light in. There was a 15 watt light bulb shining at all times, which shed a light as if in a funeral home. There was no heating, the jail was built sometime around 1900, with thick walls. It had two rows of very high walls, 5 to 6 meters high, with a running space between them. On the second wall there were the towers where armed soldiers stood guard.”



    The totalitarian regime did not treat people as living beings, but rather as numbers. In 1993, Corneliu Coposu reminisced about his life in prison:



    Corneliu Coposu: ‘Each prisoner had a number which was the number of their cell, no one had a name. We were identified by the cell we were in. Each inmate was banned from speaking to others and having any ties with others, and most conversations were through Morse code knocked into the walls, until that was uncovered as well, and severe punishment was meted out. After that we coughed out Morse code to each other, which was exhausting, especially given how emaciated we were. I had cell number 1, and in cell 32, above me, was Ion Mihalache, who could be got in touch with by Morse code for 4 or 5 years, until he lost his hearing so much he would not react even to the knocks on the walls.”



    After 1989, Corneliu Coposu believed Romania needed a strong personality to rebuild the country and restore its confidence. He believed that person was King Mihai I.



    Corneliu Coposu: “My royalist attitude is based on my firm conviction that right now in Romania there is no one who has the vocation of polarizing the sympathies and confidence of the majority of the population aside from King Mihai. There is no one else. Since there is no such person in our political environment, to enjoy the confidence of the majority population, to guarantee domestic stability and trust abroad, our only recourse is the king who put fatherland first in 1944, with a staunch anti-communist attitude, who showed the prestige and wisdom of being an impartial arbiter in Romanian politics. The motivation of this royalist attitude is pragmatic, leaving aside any sentimentalism and romanticism. If there was any other personality able to gain the trust and the sympathy of the Romanian people, maybe a restoration of monarchy would not be necessary. We cannot create first rank personalities as if growing chicken in a factory. We would need 30 to 40 more years were we to follow such an objective.”



    In 2014, the whole of Europe observed the centennial of WWI. Romania also celebrated 100 years since the birth of Corneliu Coposu, the man that helped the country find the right path.

  • Corneliu Coposu et le devoir de liberté

    Corneliu Coposu et le devoir de liberté

    Figure de proue de la vie politique roumaine, Corneliu Coposu a gardé les liens avec la démocratie d’avant l’instauration du régime communiste. Aux côtés du roi Michel Ier, il a apporté une contribution fondamentale à la renaissance de l’esprit démocratique au lendemain des événements de 1989. La société roumaine lui saura gré pour le modèle qu’il lui a offert, pour sa foi dans le devoir de lutter en faveur de la liberté, de la justice et de l’honneur, pour l’honnêteté et le dévouement dont il a fait preuve durant les longues années de souffrance dans le Goulag roumain. Ces qualités lui ont d’ailleurs valu le surnom de « Senior ».



    Fils de prêtre gréco-catholique, Corneliu Coposu est né le 20 mai 1914, dans le comté de Sălaj (nord-ouest de la Roumanie). Diplômé de l’Université de Cluj, iI a été avocat, docteur ès sciences juridiques et assistant personnel de Iuliu Maniu, président du Parti National Paysan. Le 14 juillet 1947, Coposu et tous les dirigeants du parti ont été arrêtés suite à une manigance du gouvernement. Condamné aux travaux forcés à perpétuité, il a été relâché en 1964, au bout de 17 années de détention, dont 9 passées en régime d’isolement cellulaire dans la prison de Râmnicu Sărat.



    Corneliu Coposu a survécu au calvaire du régime d’extermination infligé par les communistes à la démocratie roumaine après 1945. En 1993, il a accordé une interview à la journaliste Lucia Hossu-Longin. Vivrait-il autrement sa vie si le retour dans le temps était possible, lui a-t-on demandé.



    Corneliu Coposu : « Non. Après avoir fait mon examen de conscience, passé en revue toutes les peines et misères que j’ai eu à supporter dans les prisons et après la détention, je pense que je n’aurais pas le choix. J’opterais sans hésiter pour le même sort. Je crois à la prédestination, sans pour autant verser dans le fatalisme. Bref, si d’autres alternatives se présentaient à moi, je pense que je choisirais le passé qui a été le mien et le répéterais sereinement. »



    Rencontrer de telles gens est un véritable privilège. L’expérience qui a le plus marqué l’existence de Corneliu Coposu a été la période de détention à Râmnicu Sărat.



    Corneliu Coposu: « La prison de Râmnicu Sărat avait 34 cellules, dont 16, au rez-de-chaussée et à l’étage, séparées par des cloisons en filets de fer. Il y avait aussi 2 cellules isolées et 4 autres situées au sous-sol. Chaque cellule faisait 3 mètres sur 2. Elles étaient disposées sous la forme d’un rayon de miel, l’une contre l’autre. A trois mètres du sol, il y avait une petite fenêtre mesurant 45 sur 30 centimètres, inaccessible aux détenus. En plus, comme elle était couverte de l’autre côté du mur, elle ne laissait pas filtrer la lumière. A l’intérieur, la cellule était éclairée par une ampoule de seulement 15 watts, que l’on n’éteignait jamais et qui répandait une lumière blafarde de caveau. La prison aux murs épais, et qui datait des années 1900, n’était pas chauffée. Elle était entourée de deux rangées de murailles hautes de 5 à 6 mètres, séparées par un couloir de contrôle. La deuxième rangée de murailles était surplombée de tours d’observation abritant les soldats armés qui gardaient la prison. »



    Pour le régime totalitaire, les gens n’étaient pas des êtres humains portant un nom et un prénom, ils n’étaient que des chiffres. En 1993, Corneliu Coposu racontait sa vie en prison : «Chaque détenu avait un numéro représentant le numéro de la cellule, personne n’avait de nom, nos noms n’étaient pas connus. On nous identifiait selon notre cellule. Comme chaque détenu était seul dans sa cellule, toute conversation était exclue et toute connexion avec les autres prisonniers se faisait à l’aide du code Morse, tapé dans le mur, jusqu’à ce que le système ait été découvert et sanctionné très sévèrement. Ensuite, on communiquait en toussant le code Morse, chose extrêmement fatigante, voire épuisante, vu notamment l’état de santé déplorable dans lequel nous nous trouvions. Moi, j’ai occupé la cellule numéro 1. Au-dessus de moi, dans la cellule numéro 32, se trouvait Ion Mihalache. Si initialement nous pouvions communiquer à l’aide du code morse, après 4 ou 5 ans, il n’a plus répondu aux signes faits dans le mur car son ouïe s’était détériorée».



    Après 1989, Corneliu Coposu a exprimé clairement et fermement le fait que la Roumanie devait renaître. A cet effet, elle avait besoin d’une personnalité à même de lui rendre la confiance en elle-même. Pour Corneliu Coposu, cette personnalité était le roi Michel Ier : « Mon attitude en faveur de la dynastie royale est fondée sur ma conviction ferme que de nos jours en Roumanie, il n’existe aucune personne qui aie la vocation de polariser la sympathie et la confiance de la population outre le Roi Michel. Vu que cette personne – qui puisse bénéficier de la confiance de la majorité de la population et garantir la stabilité à l’intérieur du pays et la crédibilité à l’extérieur – n’existe pas dans notre société, nous faisons appel au roi. C’est lui qui a placé la patrie en première place en 1944, qui a eu une attitude nettement anticommuniste. Il a eu une attitude nettement anticommuniste et a manifesté le prestige et la sagesse d’être un arbitre impartial de la politique roumaine. La motivation de cette adhésion pro-monarchique est pragmatique et dépasse tout sentimentalisme et romantisme. S’il existait une personnalité à vocation de polariser la confiance de la population et la sympathie de la majorité du peuple roumain, peut-être que la restauration ne serait plus nécessaire. Nous ne pouvons pas créer des personnalités de premier rang comme on sort les poulets de la couveuse. Si on essayait de suivre un tel objectif, il serait atteint en 30, voire 40 ans. »



    En 2014, l’Europe commémore le centenaire du début de la première Guerre Mondiale. La Roumanie a également commémoré le centenaire de Corneliu Coposu, la personne sans laquelle le pays n’aurait pas pu redéfinir son identité. (Trad. Mariana Tudose, Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • 20.05.2014

    20.05.2014

    Visite — Le vice-président américain, Joe Biden a entamé mardi une visite de deux jours en Roumanie, dominée par la crise ukrainienne. Lors de ses entretiens avec le chef de l’Etat, Traian Basescu, et le premier ministre Victor Ponta, le haut responsable de Washington doit réaffirmer le soutien ferme des Etats-Unis à la Roumanie et aux alliés de l’OTAN en Europe de l’est. Les pourparlers seront dominés par la nécessité de renforcer les relations économiques avec la Roumanie, le rôle de Bucarest dans la sécurité énergétique de l’Europe, l’Etat de droit et la lutte contre la corruption. Joe Biden rencontrera aussi des militaires roumains et américains qui participent à des exercices conjoints. La visite du vice-président américain à Bucarest intervient après celle, la semaine dernière, du secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen et de l’adjoint au directeur de la CIA, Avril Haines. Le chef du Pentagone, Chuck Hagel, est également attendu à Bucarest dans la période à venir.



    Entretiens – Le président tchèque, Milos Zelan, fait aujourd’hui une visite officielle en Roumanie, où il aura des entrevues avec le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu. Il doit aussi participer à un Forum économique organisé à la Banque Nationale de Roumanie. L’événement réunira plus de 150 représentants de sociétés tchèques et roumaines dans les domaines bancaire, informatique, logistique, de l’énergie, de l’industrie et de la construction automobiles. Les échanges commerciaux entre la Roumanie et la République Tchèque ont atteint un niveau historique ces dernières années, dépassant les 2 milliards d’euros. Ils sont notamment soutenus par les investissements dans l’énergie renouvelable, les transports et l’agriculture.



    Accords — La Roumanie ne va pas conclure un nouvel accord avec le FMI, la Commission européenne et la Banque mondiale après 2015, a déclaré le ministre roumain délégué au Budget, Liviu Voinea. Ainsi, la Roumanie fera-t-elle la preuve d’une économie consolidée, a encore précisé le ministre roumain. Un accord de précaution avec les institutions internationales d’un montant de 4 milliards d’euros est actuellement en déroulement. La Roumanie a conclu avec succès ces 4 dernières années deux autres accords avec le FMI, l’UE et la Banque Mondiale se chiffrant à 20 milliards d’euros, et respectivement 5 milliards d’euros.



    Coopération – Le Parquet National anti-corruption va soutenir les autorités de République de Moldova dans la lutte contre la corruption, a déclaré lundi, à Chisinau, la procureure en chef, Laura Codruta Kövesi. Et d’ajouter que la Roumanie et la République de Moldova ont enregistré des succès importants dans des actions conjointes. Elle s’exprimait lors de ses entretiens avec le ministre moldave de l’Intérieur, Dorin Recean.



    Corruption — 4 juges du Tribunal de Bucarest, accusés de corruption, seront présentés aujourd’hui devant la Cour d’Appel, avec la demande de placement en détention provisoire. Retenus après l’accord en ce sens donné par le Conseil Supérieur de la Magistrature, les juges sont accusés d’avoir perçu directement ou par le biais d’autres personnes des sommes d’argent et d’autres biens pour favoriser des liquidateurs et des administrateurs judiciaires dans des dossiers d’insolvabilité. Selon les procureurs anti-corruption, les montants touchées chaque mois par les 4 magistrats allaient de 2250 euros à 3400 euros.



    Centenaire – Aujourd’hui, 20 mai, on marque le centenaire de la naissance du grand homme politique roumain, Corneliu Coposu, décédé en 1995, à 81 ans. Après la chute du régime communiste, Corneliu Coposu a joué un rôle important dans la renaissance du Parti National Paysan, considéré, aux côtés du PNL, la formation historique de la scène politique roumaine. Dès les premières années ’90, Corneliu Coposu, royaliste convaincu, a plaidé pour l’élimination des anciens membres de la nomenclature communiste des nouvelles structures de l’Etat ainsi que pour l’adhésion de la Roumanie aux organisations occidentales. Pour toute son activité anti-communiste et les supplices subis durant près de deux décennies passées dans les prisons communistes, Corneliu Coposu a été nommé en 1995, officier de la Légion d’honneur.



    Inondations – Les hydrologues roumains ont émis des vigilances orange et jaune aux inondations dans plusieurs zones riveraines du Danube, qui resteront en vigueur jusqu’au 26 mai. Les spécialistes s’attendent à ce que la crue sur le Danube, suite aux pluies diluviennes dans les Balkans Occidentaux, arrive en territoire roumain autour du 25 mai. Les niveaux d’inondations ont déjà été dépassés à 5 stations hydrométriques, les autorités ayant mis en place un Commandement régional pour les situations d’urgence.Des restrictions de vitesse des navires ont aussi été instaurées sur le Danube, afin d’éviter la formation des vagues et de réduire la pression sur les digues. En Roumanie, les températures sont à la hausse mais le temps est un peu instable. Des pluies à verse sont signalées au centre et sur le relief. Les maximales iront de 20 à 27 degrés. 25 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Centenar Corneliu Coposu

    Centenar Corneliu Coposu

    Este imposibil de cuantificat contribuţia unei personalităţi politice sau a alteia în reconstrucţia democraţiei româneşti după dezastrul dictaturii comuniste. Nimeni, însă, nici măcar adversarii cei mai duri din primii ani postrevoluţionari, între care fostul nomenclaturist comunist şi preşedinte de stânga Ion Iliescu, nu ar îndrăzni să-i nege lui Corneliu Coposu rolul major jucat în schimbarea la faţă a unei Românii mutilate.



    Ardeleanul fidel monarhiei, unui singur cult, cel greco-catolic şi unui singur partid, Naţional Ţărănesc, le-a arătat românilor, imediat după 1990, când prejudecăţile şi ignoranţa ţineau loc de înţelepciune şi bun simţ, un mod aparte de a face politică. Unul din care erau evacuate trădarea, compromisul ce compromite şi tranzacţiile cu valori şi principii. 17 ani de detenţie în locurile cele mai temute de pe harta Gulagului comunist nu i-au zdruncinat credinţa în democraţie şi justiţie.



    În anii 80, cei mai grei ai dictaturii lui Ceauşescu, a înşelat vigilenţa unui regim care îl pusese la index şi a reuşit aflierea Partidului Naţional Ţărănesc, căruia i-a adăugat şi componenta creştin dempcrată, la familia partidelor creştin — democrate şi conservatoare din Europa. După 1990, a impus PNŢCD ca lider al Opoziţiei şi a iniţiat Convenţia Democratică din România, ce reunea toate partidele şi grupările civice care percepeau Frontul Salvării Naţionale şi pe liderul său, Ion Iliescu, drept frâne puternice pe traseul revenirii la democraţie.



    Corneliu Coposu este cel care a inventat termenul “criptocomunist”, pentru a-i defini pe politicienii tributari vechilor deprinderi de activişti, contestatari mai mult sau mai puţin declaraţi ai pluralismului şi economiei de piaţă. Pentru meritele sale, în 1995, a fost numit Ofiţer al Legiunii de Onoare, cea mai înaltă distincţie acordată de Franţa cetăţenilor străini. S-a stins pe 11 noiembrie 1995, iar dispariţia sa a creat un val uriaş de simpatie populară, care a contribuit decisiv la victoria Convenţiei Democratice în alegerile parlamentare şi prezidenţiale din 1996.



    Analişti, comentatori din presă şi simpatizanţi de dreapta sunt de acord că erorile grave în guvernare, declinul şi dezmembrarea CDR, urmate de căderea PNŢCD într-un anonimat din care pare incapabil să iasă, au fost posibile deoarece politicienii care i-au urmat lui Coposu nu se ridicau la nivelul inteligenţei şi viziunii sale politice. Iar în ce priveşte moralitatea, orice tentativă de a face comparaţii pare indecentă. De la stanga la dreapta, clasa politica din România este înţesată de veleitari, indivizi care văd politica doar ca pe un vehicul către înavuţire, capabili să treacă fără scrupule de la un partid la altul.



    În finalul unui excepţional articol scris la dispariţia lui Corneliu Coposu, jurnalista Tia Şerbănescu nota că Seniorul, de atâtea ori şi atâta vreme întemniţat a fost, acum, arestat de Moarte”. Odată cu el, a fost încarcerat, pe viaţă, un mod unic de a face politică, bazat de onoare şi loialitate.