Tag: cours

  • Imposition des cours privés et programmes d’été à l’Institut français de Bucarest.

    Imposition des cours privés et programmes d’été à l’Institut français de Bucarest.

    Le mois de mai c’est le coup d’envoi de la période des examens scolaires en Roumanie : tests nationaux pour les écoliers, baccalauréat pour lycéens, examens et tests d’admission à l’université, mais aussi examens de licence pour les étudiants. Et tout jeune Roumain sait que pour pouvoir réussir aux examens il faut se préparer d’avance en privé, parfois même pendant plusieurs années. Une activité que les autorités ont décidé de fiscaliser. Par ailleurs, en cette période de fin de printemps début d’été le programme de l’Institut Français de Bucarest est lui aussi marqué par les examens du DALF et du DELF suivis par des programmes d’été pour les jeunes, des activités d’enseignement détendus et ludiques.



  • Leçon 236 – L’impératif

    Leçon 236 – L’impératif

    Dominique:Bună ziua!


    Alexandru: Bună seara!


    Valentina:Bună!







    Bun venit, dragi
    prieteni !
    Nous savons déjà adresser une exhortation ou une
    interdiction à une ou à plusieurs personnes présentes, à l’aide de l’impératif.
    Et si la ou les personnes en question ne sont pas là ? Nous adresserons
    notre exhortation de manière indirecte, à l’aide du subjonctif, comme en
    français. Vous avez sans doute remarqué qu’en roumain, à la différence du
    français, on peut adresser une exhortation ou une interdiction directes à la 2e
    personne – du singulier et du pluriel – mais pas à la 1e personne du
    pluriel. L’impératif roumain ne comporte pas de forme pour cette personne.




    En
    français on dit : Chante !
    Chantons ! Chantez !






    En
    roumain il est possible de dire uniquement :

    Cântă! Chante!


    Cântaţi! Chantez!






    A
    la 1e personne du pluriel, on peut adresser uniquement une
    exhortation indirecte, à l’aide du subjonctif.




    Alexandu: Să cântăm! Chantons!




    Valentina: Să dansăm! Dansons!




    Alexandru: Să luăm un taxi! Prenons un
    taxi!






    Deux
    petits mots – que vous connaissez déjà – peuvent lancer une telle exhortation:






    Hai – pour
    s’adresser à une seule personne


    Haideţi – pour
    s’adresser à plusieurs personnes


    Ils
    correspondent grosso modo aux exhortations françaises
    « Allons ! » « Allons-y! » « Allez! »




    Valentina: Hai să cântăm! Chantons!


    Alexandu: Haideţi să cântăm!


    Valentina: Hai să dansăm!


    Alexandu: Haideţi să dansăm!


    Valentina: Hai să luăm un taxi!


    Alexandu: Haideţi să luăm un taxi!








    On
    peut s’adresser une exhortation similaire à soi-même.


    Valentina: Să fac un ceai! Que je prépare un thé!


    Alexandru: Să cumpăr nişte fructe ! Que
    j’achète quelques fruits !








    C’est
    toujours le subjonctif que l’on utilise pour adresser une exhortation à une ou
    à plusieurs personnes absentes – soit à la 3e personne du singulier
    et du pluriel.






    Valentina: Să termine mai repede! Qu’il(s)/elle(s) finisse(nt) plus vite!


    Alexandru:
    Să parcheze aici! Qu’il(s)/elle(s) se gare(nt) ici!


    Valentina:
    Să fie fericiţi! Qu’ils soient heureux.






    Dans ce cas, on doit savoir de qui il s’agit.
    Sinon, celui qui parle doit le préciser.




    Valentina: Alexandru să vină
    cu Luca!
    Qu’Alexandru vienne avec Luca!


    Alexandru: Valentina să o ducă
    pe Daşa la grădiniţă!
    Que Valentinaemmène Daşa à la maternelle!


    Valentina:
    Fetele să poarte tricouri albe! Que les filles portent des T-shirts blancs!


    Alexandru:
    Băieţii să poarte tricouri roşii! Que les garçons portent des T-shirts rouges!








    En
    roumain on peut adresser une exhortation indirecte aussi à la 2e
    personne du singulier et du pluriel.




    On
    peut donc dire non seulement :




    Alexandru: Mănâncă
    banane!
    Mange des bananes!






    On peut dire aussi:


    Valentina: Să mănânci banane !







    Quelle
    est la différence entre les deux?




    En général, une exhortation directe est pour tout
    de suite, une exhortation indirecte – pour plus tard. On pourrait dire que
    l’exhoration directe est ciblée plutôt sur le présent et l’exhortation
    indirecte plutôt sur le futur, pourtant cette distinction n’est pas très
    stricte.

    L’exhoration indirecte peut avoir aussi la valeur d’un conseil.






    Valentina: Să mergi diseară
    la spectacol!
    Va ce
    soir au spectacle!


    Alexandru: Să citeşti această
    carte!
    Lis ce livre!


    Valentina:
    Să fiţi prudenţi! Soyez prudents!






    Les
    interdictions indirectes sont construites de la même façon, en ajoutant la
    négation NU.






    Valentina: Să nu luăm
    metroul!
    Ne prenons pas le métro!


    Alexandru: Hai să nu luăm
    metroul, te rog!
    Ne prenons pas le métro,
    s’il te plaît!


    Valentina: Să nu mănânci banane ! Ne mange
    pas de bananes !


    Alexandru: Să nu
    parcheze aici!
    Qu’il(s)/elle(s) ne se gare(nt) pas ici!


    Valentina: Alexandru să nu
    vină cu Luca!
    Qu’Alexandru ne vienne pas
    avec Luca!


    Alexandru: Valentina să nu o
    ducă pe Daşa la grădiniţă!
    Que Valentina n’emmène pas Daşa à la maternelle!






    Disons
    pour résumer qu’une exhortation ou une interdiction directes peuvent être
    adressées en roumain uniquement à la 2e personne (du singulier et du
    pluriel), à l’aide de l’impératif.


    Par
    contre, on peut adresser des exhortations et des interdictions – indirectes – à
    toutes les personnes (présentes ou absentes) à l’aide du subjonctif.






    Pour
    boucler la boucle, nous revenons aux
    exhortations: Hai să cântăm, hai să dansăm! – Chantons, dansons! adressées,
    cette fois-ci, en musique par Mihai Constantinescu.




    LA
    REVEDERE !




    Hai să cântăm, hai să dansăm!

    Povestea vieţii spune că pomii înfloresc
    Că soarele răsare, că oamenii iubesc
    Că drumul care-ncepe are şi-un sfârşit
    Dar nu fii trist, nu fii trist!

    Refren:
    Hai să cântăm, hai să dansăm!
    Hai să cântăm, hai să dansăm!
    Hai să cântăm, hai să dansăm!
    Hai să cântăm, hai să dansăm!

    Visul prinde-aripă şi florile vorbesc,
    Valul sparge ţărmul, doar oamenii iubesc.
    Mugurii dau floare, vântu-aduce ploi
    Dar nu fii trist, nu fii trist!

    Refren

  • La migration entre défis et bénéfices

    La migration entre défis et bénéfices

    Le 18 décembre, c’est à la Basilique des 12 Apôtres de Rome qu’a eu lieu la sixième édition du Concert de Noël, intitulé « Les traditions par les yeux des enfants ». Les organisateurs, lAssociation Insieme per lAthos, lAccademia di Romania et lépiscopat roumain orthodoxe dItalie, ont fait savoir que la plupart des enfants participant au concert, bien que nés en Italie, demeurent toujours fortement attachés aux vieilles coutumes roumaines, transmises par leurs parents, mais aussi grâce à l’action des paroisses roumaines d’Italie, qui organisent en outre des cours de langue roumaine. Invité à Radio Roumanie, leurodéputé Eugen Tomac évoque la manière dont ces communautés roumaines s’organisent à l’étranger, mais aussi la place tenue par l’Etat roumain dans la vie de ces communautés.



    « Nous avons organisé des écoles de weekend, car nous comptons beaucoup de communautés orthodoxes, catholiques, gréco-catholiques, protestantes et néo-protestantes partout dans le monde. Jen ai visité beaucoup, et j’ai vu que, là où les gens sentaient quils avaient besoin de sorganiser, ils se sont organisés. Et il y a quelque chose dextrêmement important. Jai rencontré des Roumains qui ont quitté le pays depuis plusieurs années, qui se sont intégrés et qui parlent, même en famille, la langue du pays où ils vivent. Alors, parfois leurs enfants n’ont pas eu l’occasion d’apprendre le roumain à la maison, parfois ils l’ont oublié au bout de quelques années. Javais rencontré aussi des Roumains qui ont quitté le pays depuis 40 ou 50 ans, qui ont eu des enfants à létranger, mais qui ne parlaient que le roumain à la maison. Ils observent les coutumes et les fêtes traditionnelles, comme s’ils étaient partis hier. Tout cela est une question de vision et de volonté. Si vous vous souciez de votre propre identité, cultivez-la et gardez-la, telle que vous lavez héritée, et connectez-vous à votre communauté. Sinon, les identités se perdent et les gens s’assimilent. Cest une réalité que jai connue, que jai vue de mes propres yeux. Ce que lÉtat roumain devrait cependant faire, cest de créer des outils pour soutenir ces écoles de weekend, les associations, les institutions culturelles, qui devraient avoir un programme beaucoup plus cohérent, beaucoup plus riche en événements et, bien sûr, encourager les réseaux qui se créent sur internet. Car internet est devenu un formidable outil qui permet à la diaspora de se tenir au courant de tout ce qui se passe au pays, sans trop defforts. »



    Le nombre d’ethniques roumains qui vivent de nos jours hors des frontières nationales est estimé à près de 10 millions, y compris les communautés historiques vivant dans les pays voisins de la Roumanie. La plupart de ceux qui ont choisi de quitter le pays durant les dernières décennies se trouvent actuellement en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni, tandis que les communautés historiques sont situées en République de Moldova, en Ukraine et en Serbie. Les dernières informations en date sur la mobilité de l’émigration roumaine font cependant état d’un changement de cap. En effet, si lItalie, lEspagne, le Portugal et la Grèce ont longtemps constitués les destinations privilégiées de l’émigration roumaine récente, la tendance actuelle semble privilégier la France et le Royaume-Uni, voire le Nord de l’Europe, soit le Benelux, l’Allemagne, le Danemark et les pays scandinaves.



    Toujours selon les dernières estimations en date, l’on remarque une accélération de la migration originaire des communautés roumaines historiques qui vivent hors des frontières nationales vers l’Europe de l’Ouest. Quoi qu’il en soit, qu’ils vivent à proximité des frontières roumaines ou dans des régions éloignées, les Roumains se sont, certes, adaptés aux pays d’accueil, tout en se voyant confrontés à divers défis. L’on va noter, par exemple, que la minorité roumaine de Serbie, notamment les ethniques roumains qui vivent dans la vallée du Timoc, est toujours confrontée à l’absence de reconnaissance de lÉglise orthodoxe roumaine dans ce pays. Aussi, au-delà de la région de Voïvodine, la diffusion des émissions radio en langue roumaine demeure extrêmement limitée, autant que laccès à léducation et aux services religieux déroulés en roumain. Le député européen Eugen Tomac précise :



    « La situation des Roumains qui vivent dans des pays voisins de la Roumanie constitue un sujet à part et varie selon le pays. Déjà, la situation de la République de Moldova est un sujet extrêmement complexe en soi, la relation avec les ethniques roumains de Serbie, les relations avec les ethniques roumains qui vivent dans les autres pays des Balkans, tout cela est un sujet assez complexe. Il faudrait nous pencher davantage sur ces situations particulières, qui requièrent une certaine attention et lemploi doutils autres que les seuls traités bilatéraux. Ces Roumains se confrontent à des situations pas toujours réjouissantes, des situations que l’Etat roumain, et je le dis avec un certain regret, traite souvent de manière plutôt superficielle. Et je ne parle pas ici des positions du ministère des Affaires étrangères, mais je vise notamment le respect des droits du demi-million d’ethniques roumains qui vivent en Ukraine, en Bucovine de Nord, au sud de la Bessarabie, et dans le Maramures historique. »



    Quant à la situation des Roumains qui travaillent dans lUE, sans pour autant s’y être établis de façon définitive, ils se voient parfois confrontés à des conditions de travail harassantes et pas conformes aux normes légales en vigueur. C’est pourquoi une bonne connaissance de leurs droits, de même que l’accès à une assistance adéquate de la part des autorités des pays dans lesquels ils se trouvent constituent des sujets prioritaires. Il s’agit d’outils qui peuvent prévenir de tels abus, martèle l’eurodéputé Eugen Tomac, qui milite pour une meilleure présence consulaire et pour une meilleure défense des droits des Roumains de l’étranger de la part des autorités roumaines.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • L’école recommence le 8 novembre, en présenciel ou enligne ?

    L’école recommence le 8 novembre, en présenciel ou enligne ?

    Le ministre par intérim de l’Education nationale, Sorin Câmpeanu a annoncé que les écoliers et lycéens de Roumanie devraient recommencer les cours le 8 novembre, après deux semaines de vacances imposées par la situation sanitaire actuelle. Pourtant ce n’est que vendredi que les élèves et leurs familles sauront si les cours se dérouleront en présentiel ou enligne, étant donné le contexte épidémiologique compliqué auquel se confronte la Roumanie. Et c’est toujours en fin de semaine que d’autres aspects relatifs à l’activité des écoles seront annoncés. La réduction du nombre des devoirs de synthèse et la possibilité pour les enseignants de conclure les moyennes semestrielles en fonction de deux notes seulement pour toutes les matières sont d’autres mesures que les responsables du ministère envisagent.

    Sorin Cîmpeanu a déclaré qu’un document sera élaboré relatif au nombre de devoirs de synthèse que les élèves de chaque cycle devraient passer : « Les élèves en 5e, 6e et 7e, soit des trois premières années de collège passeront des devoirs de synthèse en mathématiques et en langue roumaines. Les élèves en terminale de collège, en 8e, devaient jusqu’ici passer par trois devoirs de synthèse et désormais ils passeront par deux seulement. Les lycéens avaient quatre tels devoirs de synthèse à l’exception des lycées techniques avec trois devoirs. Toutes les filières se verront réduire le nombre de devoirs de synthèse de quatre à trois ». a annoncé le ministre par intérim de l’Education nationale. Il a précisé que les collégiens et les lycéens devraient passer ces examens en présentiel après le 6 décembre et que leur poids dans la moyenne semestrielle sera de 25%. Sorin Câmpeanu : « Dans le cas des élèves qui ne pourront pas participer physiquement à ces examens pour des raisons indépendantes de leur volonté – et là nous pensons évidemment aux cas d’infection ou de quarantaine – ils pourront toutefois participer à ces tests après leur rentrée à l’école, même durant le 2e semestre. »

    Sorin Cîmpeanu a précisé que dernièrement, le taux de vaccination anti-covid parmi les élèves avait connu une progression significative. Selon les chiffres officiels, le taux d’immunisation a dépassé le taux de 25% du total des élèves de plus de 12 ans. A l’heure actuelle, 80 000 élèves âgés de 12 à 15 ans et 223 000 élèves de plus de 16 ans sont déjà vaccinés. Le ministre par intérim a demandé à chaque inspection scolaire départementale mais aussi aux institutions d’enseignement d’afficher sur leurs sites internet respectifs les taux de vaccination des enseignants et du personnel administratif. Sorin Câmpeanu : « Toutes les inspections scolaires de Roumanie affichent le taux de vaccination du personnel et dans de nombreux cas celui-ci dépasse les 90%. Ce qui plus est, chaque école affichera sur son propre site internet le taux de vaccination du personnel scolaire, tout en respectant les règles GDPR, c’est-à-dire sans afficher des noms et prénoms et d’autres informations à caractère personnel. Mais il est tout à fait normal que les parents et les élèves sachent lorsqu’il se rendent à l’école quel est le niveau de vaccination du personnel de ladite école. En guise d’exemple, nous avons rendu public le taux de vaccination du ministère de l’Education nationale qui est, je l’admets sous le niveau attendu, de quelque 66% » a déclaré Sorin Câmpeanu.

    Il a également annoncé que les jours de vacances imposées durant cette période à cause de la situation épidémiologique seront récupérés début janvier.

  • La semaine du 4 au 8 janvier 2021

    La semaine du 4 au 8 janvier 2021

    La vaccination anti-Covid se poursuit en Roumanie


    La campagne de vaccination anti-Covid a démarré en Roumanie le 27 décembre dernier. La première étape, celle de limmunisation du personnel médical et social de première ligne bat son plein, plusieurs dizaines de milliers de personnes ayant été vaccinées jusquici. Une 3e tranche de 150 000 doses de vaccin est arrivée mercredi en Roumanie. La 2e étape de la campagne devrait démarrer à la fin de la semaine prochaine. Elle visera les personnes de plus de 60 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques, ainsi que les personnes hospitalisées dans les centres d’hébergement médico-sociaux. Enfin, la 3e étape concernera la population générale et pourrait être lancée au mois d’avril. De son côté, le premier ministre Florin Cîţu promet que Bucarest fera de son mieux pour accroître le nombre des doses de vaccin anti-Covid. De même, le ministère de la Santé se propose de simplifier la procédure de création et dautorisation des centres de vaccination anti-Covid. Le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, a précisé quun millier de centres devraient devenir fonctionnels dans les plus brefs délais, ayant une capacité dadministration denviron 150 000 vaccins par jour. Entre temps, la Commission européenne a autorisé mercredi un deuxième vaccin contre le Covid-19 – celui produit par la compagnie pharmaceutique américaine Moderna. Notons aussi que, depuis le début de la pandémie, plus de 660 000 Roumains ont été dépistés positifs au nouveau coronavirus, alors que le bilan des décès causés par la Covid-19 est supérieur à 16 500.



    Débat sur le retour en classe des élèves roumains


    En Roumanie, les enfants pourraient revenir dans les salles de classe à compter du 8 février prochain, premier jour du second semestre. Mais la décision finale sera prise en fonction de la situation épidémiologique du moment, a fait savoir le ministre de léducation, Sorin Cîmpeanu. Il a rencontré jeudi les représentants des syndicats et ceux des associations d’élèves, d’étudiants et d’enseignants. Ensemble, ils ont examiné les mesures à mettre en place en vue d’une éventuelle réouverture des écoles et ils ont dressé un bilan des pertes subies par l’Education nationale durant la crise sanitaire. La santé des enseignants et des élèves est importante, mais il est tout aussi important de récupérer la matière étudiée, notamment pour les élèves de 3e et de terminale qui ont des examens à passer, surtout que les épreuves seront organisées en présentiel, a souligné le ministre. Entre temps, les vacances dhiver touchent à leur fin en Roumanie, et les cours reprendront en ligne à compter du lundi 11 janvier, a-t-il été décidé par décret durgence du gouvernement de Bucarest.



    Le gouvernement de Bucarest élabore le budget de la Roumanie pour 2021


    Le gouvernement de Bucarest sest penché cette semaine sur le budget de lEtat pour 2021. Le projet du budget sera finalisé avant la fin du mois en cours et transmis au Parlement pour débat le 4 février prochain. Dici là, il faut finaliser les analyses pour chaque ministère et pour les projets que ceux-ci souhaitent mettre en place cette année. Le premier ministre Florin Cîtu a fait savoir quil sétait déjà entretenu avec tous les ministres, leur demandant de présenter leurs projets. Il a également demandé que tous les projets avec des investissements viables soient identifiés, et de décider sils peuvent être financés à laide de fonds européens, pour ne pas mettre davantage de pression sur le budget de lEtat. Selon le premier ministre, le projet de budget 2021 table sur un déficit de 7% du PIB, un chiffre qui indique lengagement ferme du gouvernement pour lassainissement budgétaire du pays, sans pour autant freiner léconomie.



    Par ailleurs, jeudi, le ministre roumain des Finances, Alexandru Nazare, sest entretenu par téléphone avec le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. A lissue de la discussion, ce dernier a déclaré que lUE sattendait à ce que Bucarest présente un budget robuste pour 2021, dans le contexte où les dépenses budgétaires ont beaucoup augmenté en 2020, alors que les recettes au budget de lEtat ont considérablement diminué sur la toile de fond des conséquences économiques de la pandémie. Encourager les investissements est une priorité de la Roumanie, l’utilisation des fonds européens ayant une importance particulière en ce sens, a affirmé de son côté le ministre roumain des Finances, Alexandru Nazare. Il a également assuré que Bucarest envisageait de réduire graduellement le déficit budgétaire de 7% du PIB cette année à 3% en 2024.



    Nouvelle affaire de corruption


    Cette semaine encore, une nouvelle affaire de corruption a fait le tour des médias roumains. Lancien ministre de l’Environnement, des Eaux et des Forêts au gouvernement libéral précédent, Costel Alexe, fait lobjet dune enquête pour corruption, étant soupçonné de de pots-de-vin et d’instigation à la dilapidation. Selon les procureurs anticorruption, en mars et avril 2020, il aurait demandé au directeur d’une usine sidérurgique de lui donner une certaine quantité de produits de tôle, afin de s’acquitter de ses attributions professionnelles. Il s’agissait de l’allocation gratuite de certificats d’émissions de gaz à effet de serre à l’usine sidérurgique en question et du contrôle des mesures prises par la même entreprise pour fermer une décharge non conforme. Les 22 tonnes de produits de tôle mentionnés, qui auraient valu 103 000 lei (plus de 20 000 euros), auraient été livrés et reçus en deux tranches sur le site d’une société commerciale gérée par un membre de la famille de l’ancien ministre, affirment les enquêteurs. Pour sa part, l’ancien ministre Costel Alexe nie ces accusations et se dit confiant en l’acte de justice dont il fait lobjet.



    Violences à Washington et réactions internationales


    Enfin, des milliers de protestataires, partisans de Donald Trump, ont pris dassaut, mercredi, le Capitole de Washington, dans une tentative désespérée de renverser les résultats de lélection présidentielle de novembre dernier, estimant que le vote avait été fraudé. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères considère les violences de Washington préoccupantes et inacceptables, et exprime sa confiance en la démocratie américaine qui doit, à son avis, rester un modèle au niveau global.



    Entre temps, la situation dégénérait à Washington, où 4 civils et un policier ont perdu la vie et des dizaines de personnes ont été arrêtées dans lattaque contre siège du Congrès américain. Le chef du service de sécurité a démissionné et de nombreux collaborateurs quittent léquipe de Donald Trump. Celui-ci a fini par reconnaitre la fin de son mandat, promettant une transition ordonnée du pouvoir. Finalement, le Congrès a pu ratifier la victoire de Joe Biden. Létape finale du processus, son investiture, est prévue le 20 janvier prochain. Entre temps, les leaders du monde entier nont pas hésité à exprimer leur préoccupation au sujet des incidents de Washington et ont condamné les violences qui ont eu lieu.


    (Trad. Valentina Beleavski)


  • Des cours de roumain à l’intention des enfants de la commune de Blanc Mesnil, près de Paris

    Des cours de roumain à l’intention des enfants de la commune de Blanc Mesnil, près de Paris

    Située dans le département de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France, à sept kilomètres des boulevards des Maréchaux et du périphérique au nord-est de Paris, la commune de Blanc- Mesnil réunit une forte communauté roumaine, de quelque 2000 personnes. On ne saurait nous déclarer donc surpris du soutien que la mairie locale, représentée par le maire Thierry Meignen, a offert à l’Ambassade roumaine de France pour la mise en place des cours de Langue, culture et civilisation roumaine. Du coup, la France est devenu le septième pays européen à proposer un tel cours optionnel. « C’est un premier pas, ce sont les premiers cours de ce type en France, je suis persuadé que d’autres suivront » a déclaré pour l’occasion l’ambassadeur de Roumanie en France, son Excellence Luca Niculescu. Et lui de féliciter Mme Daiana- Theodora Cuibus, à la tête de l’Institut de langue roumaine qui a veillé à la mise en œuvre de ce projet. Pour plus de détails sur les bénéficiaires de ces cours et sur la façon dont ils se dérouleront, on a invité aujourd’hui Mme. Lavinia Gheorghe et M. Alexandru Mardale, les deux professeurs qui enseigneront le roumain à Blanc-Mesnil.

  • Plusieurs scénarios pour la rentrée scolaire

    Plusieurs scénarios pour la rentrée scolaire

    Déroulés à distance depuis le mois de mars, quand la pandémie s’est déclarée en Roumanie aussi, les cours reprendront bientôt en Roumanie. Prévue le 14 septembre, selon le calendrier scolaire national, la rentrée est frappée d’incertitudes. A l’heure où l’on parle, trois scénarios sont toujours possibles : la présence des élèves en salle de classe, la présence de la moitié des élèves sur place et de l’autre moitié en ligne ou encore l’enseignement à distance.

    Le choix sera fait suite à l’évaluation de l’Institut national de la Santé publique, explique le ministre de la Santé, Nelu Tataru :« Le 7 septembre, l’Institut national de la Santé rendra public le résultat de l’évaluation de chacune des 3181 unités administratives- territoriales. Ce sera en fonction de ce résultat que les écoles opteront pour un des trois scénarios possibles. Le 10 septembre, le conseil administratif de chaque établissement scolaire devra informer aussi bien les comités pour les situations d’urgence de la ville de Bucarest ou des autres départements du pays, que les Directions départementales de la santé publique et les Inspections scolaires territoriales de la façon dont il décidera d’organiser les cours. »

    Le ministre a fait également savoir que ce ne sera pas aux professeurs de faire le tri des élèves, mais au personnel médical et que le port de masque sera obligatoire pour tout le monde : élèves et professeurs. Pour sa part, la ministre de l’Education nationale, Monica Anisie, a expliqué que des guides ont été élaborés pour chaque cycle d’enseignement afin d’expliquer les méthodes d’organisation et de bon déroulement des activités scolaires à la maternelle, à l’école primaire, au collège ou encore au lycée. Le Ministère de l’Education a également mis en place un portail d’information et des lignes vertes pour faciliter la communication entre élèves, parents et enseignants. Monica Anisie :« On a décidé de mettre en place un numéro vert afin de répondre aux questions des élèves et de leurs parents. Une autre ligne verte sera ouverte à l’intention des chefs d’établissements scolaires et des autorités publiques locales qui ont besoin d’un financement européen. »

    Et Monica Anisie d’ajouter que chaque enseignant devra structurer ses cours afin de prévenir les décalages entre ses élèves. Dans un arrêté commun rendu public récemment, les deux ministères – de la Santé et de l’Education – ont énuméré les mesures sanitaires que les écoles seront obligées à mettre en place. Du coup, l’accès des élèves dans l’établissement se fera par plusieurs entrées, à des intervalles horaires fixés d’avance et sur des trajets préétablis censés préserver la distanciation physique. Un tri épidémiologique aura lieu chaque jour, avant le début des classes. (trad. Ioana Stancescu)

  • Trois scénarios pour l’année scolaire

    Trois scénarios pour l’année scolaire

    Les cours seront organisés selon trois scénarios qui seront mis en œuvre par zones, en fonction du nombre dinfections par le nouveau coronavirus par millier dhabitants. Après des consultations avec le gouvernement libéral, le président Klaus Iohannis a annoncé mercredi que la décision sur une éventuelle fermeture totale ou partielle des établissements denseignement serait prise par les autorités locales. La plupart des enfants devront être présents physiquement dans les salles de classe.

    Klaus Iohannis : « Le scénario vert signifie un très petit nombre de patients ou pas du tout dans la localité en question. À lautre extrême, le scénario rouge, avec plus de trois personnes par jour en moyenne les derniers jours, est un scénario qui ne permet pas dorganiser lécole en présentiel, mais lenseignement est dispensé en ligne, et le scénario jaune est entre ces situations. Cela signifie essentiellement que les jardins denfants et lenseignement primaire vont à lécole, les classes de VIIIe (4e) et de XIIe (terminale) qui se préparent pour les examens vont à lécole, et le reste des classes, selon la décision de lécole, certaines sont en présentiel et dautres pas, pour faire place à une distanciation suffisante, pour ceux qui iront à lécole tous les jours. »



    La ministre de lÉducation, Monica Anisie, a également déclaré que le port du masque sera obligatoire dans les salles de classe, et que si la situation épidémiologique lexige, les cours se poursuivront en ligne. Les sociaux-démocrates de lopposition se sont félicités de lannonce de louverture de la nouvelle année scolaire en septembre, mais soulignent que, jusquà présent, les enfants et les enseignants ne sont pas entrés en possession des tablettes et des ordinateurs promis par le gouvernement pour léducation en ligne.

    Le porte-parole du PSD, Lucian Romascanu, affirme que les autorités ont mal géré de la crise médicale et leur demande de tenir leurs promesses : « Le fait quil ny ait pas doutils pour lenseignement à distance est un gros problème et nous espérons quil ny ait pas de recrudescence de lépidémie, afin que les outils en ligne soient nécessaires. Jespère que le ministère fasse ce quil faut faire, dautant plus quil reste suffisamment de fonds pour labandon du programme « la brioche et le lait », et plus il tarde, plus il met en danger laccès des enfants à léducation, malheureusement ».



    Le Conseil national des élèves, leur structure de représentation, sest également félicité de la décision sur la manière dont les cours auront lieu. Il en va de même pour lorganisation non gouvernementale Sauvez les enfants Roumanie, qui souligne que près de la moitié des étudiants roumains, soit 47%, avaient un accès limité à léducation pendant les mesures disolement imposées par la pandémie, nayant pas disposé de tablette ni dordinateur. La ministre de lÉducation déclare que le gouvernement a alloué les fonds nécessaires à lachat de 250.000 tablettes pour les enfants de milieux défavorisés et quil sapprête à acheter 74.000 ordinateurs portables pour plus de 1.100 lycées. (Trad. Ligia)


  • Apprendre le français en période de pandémie ?

    Apprendre le français en période de pandémie ?

    Pourquoi pas, surtout que, pour une fois, la plupart dentre nous, on a du temps. Mais comment le faire sans se déplacer ? Une idée serait de jeter un coup dœil à ladresse www.institutfrancais.ro, dans la section Cours et examens et de faire son choix. Pour plus de détails, on a au bout du fil Virgile Prodhomme, directeur des Cours à lInstitut français de Bucarest.




  • L’enseignement à distance

    L’enseignement à distance


    La pandémie
    provoquée par le nouveau coronavirus a profondément bouleversé l’ensemble des
    activités humaines, obligées de s’adapter, ne fut-ce que provisoirement, à la
    baisse des interactions sociales, réduites à leur plus simple expression
    dernièrement. Chose inimaginable encore au début de l’année, le quotidien
    d’aujourd’hui semble s’inspirer d’un film noir hollywoodien. Face à des gens,
    confinés pour la plupart, isolés, déployant des ressources d’imagination pour
    éviter tout contact humain, la vie sociale et les activités professionnelles
    ont emménagé, tant bien que mal, en ligne.






    Le virtuel a pris
    la place de ce qu’était la réalité auparavant, il est devenu notre quotidien. Ce
    virtuel, mis récemment encore sur la sellette, est devenu, du jour au lendemain,
    le nouvel Eldorado. On y investit du temps, de l’argent, voire des émotions. Et
    cette approche risque de perdurer, peut-être bien plus que la période de la
    pandémie. Un monde nouveau s’est invité dans nos vies tambour battant, et la
    manière dont il nous façonnera l’avenir reste encore à déceler.




    Parmi les multiples facettes de notre quotidien bouleversé
    par la pandémie et par ses contraintes, on retrouve l’enseignement, massivement
    transféré sur les plateformes en ligne. Profs et élèves de tous âges, parents,
    amenés parfois au bord de la crise de nerfs, ont tous dû réinventer de
    nouvelles formes d’interaction, de nouvelles manières de communication afin de
    poursuivre l’œuvre de l’éducation nationale. Si pour certains le changement est
    allé de soi, d’autres peinent encore dans les limbes d’Internet. Les moyens
    techniques et les ressources dont disposent certains ne sont sans doute pas
    accessibles à tous. Et, en effet, il est à craindre que ces décalages, présents
    dès le départ, ne donnent naissance à une école à plusieurs vitesses.




    Pour essayer d’y voir plus clair, nous sommes allés à la
    rencontre du président de l’Académie roumaine, le professeur des universités
    Ioan Aurel Pop : « L’enseignement à distance, je ne le perçois qu’en tant que
    solution d’urgence, forcément provisoire, limitée à la durée du confinement.
    Cela ne devrait pas perdurer. Vous savez, depuis que l’école est apparue, du
    temps des Grecs et des Romains, l’enseignement présuppose la présence physique
    de l’enseignant, du maître d’école, du prof. Par conséquent, je ne suis pas
    d’avis de poursuivre l’expérience de l’enseignement à distance au-delà du
    strict nécessaire. Je ne pense pas que ce type d’enseignement ait de beaux
    jours devant lui. Certes, il pourrait voir sa place mieux valorisée à l’avenir,
    parce que ce type d’enseignement existait déjà, au niveau national, mais aussi
    international, il se pourrait que certains choisissent de privilégier cette
    forme d’enseignement, mais, pour ma part, je le répète, je demeure partisan de
    l’enseignement classique, qui présuppose présence et contact, ce face-à-face
    irremplaçable, le regard de l’élève dans les yeux du maître, ce contact qui
    rend perceptible l’émotion que le maître essaye de t
    ransmettre. La transmission
    du savoir, entre humains, se fait de la sorte, c’en est ainsi. »






    Cependant, le ministère roumain de l’Education nationale
    saute sur l’occasion pour former les profs à maîtriser l’outil et la technique
    de l’enseignement à distance, compétences utiles pour des circonstances exceptionnelles,
    telle celle que nous traversons dernièrement. Le curriculum de formation des
    profs intègre ainsi des programmes de formation psychopédagogique, censés faire
    acquérir aux profs les compétences nécessaires pour intégrer l’utilisation de
    la technologie dans le processus d’enseignement et d’évaluation. Nombre
    d’informations ont d’ores et déjà été mises en ligne, à la disposition des
    enseignants, des élèves et des parents, les trois acteurs de l’enseignement à
    distance.




    Le ministère a
    également consacré le principe de la présence des élèves aux cours dispensés en
    ligne, réunis sur un portail dédié. Aux parents en revanche d’assurer les
    conditions nécessaires. Même son de cloche chez le professeur Varujan
    Pambuccian, informaticien et mathématicien connu, qui pense à son tour que le
    système de l’enseignement à distance ne survivra pas au-delà de la période de
    la pandémie : « Je ne vais pas trop miser sur le développement rapide de ce
    système d’enseignement en ligne. Une fois la crise passée, nous nous retrouverons
    dans l’ancien paradigme. Il ne s’agit pas de le souhaiter ou non. Finalement,
    cela relève d’un état de nécessité. Certes, il se pourrait que l’on ait besoin
    de remettre le couvert à l’avenir, il vaut donc mieux s’y préparer. Ecoutez,
    sur la question de la numérisation, il y a eu des pays qui ont poussé les
    choses en ce sens. Ils les ont trop poussées, et dans une mauvaise direction.
    C’est mon avis. L’apprentissage c’est un processus social, le facilitateur,
    c’est l’enseignant, c’est lui qui fait découvrir aux enfants ce que la société
    souhaite qu’ils découvrent. Et la présence de ce facilitateur est essentielle
    dans la dynamique du processus. Découvrir ensemble, participer au processus
    social d’apprentissage, il s’agit là d’éléments essentiels, cela relève de
    notre structure mentale, une structure qui n’a pas beaucoup évolué. Il faudrait
    trouver des solutions pour transposer en ligne la réalité que l’on connaît,
    celle qui est inscrite dans notre ADN culturel. Sinon, on peut tomber dans
    l’admiration de ce système d’enseignement à distance très facilement, on peut
    même essayer de forcer les choses, mais je parie que tout le monde va très vite
    retrouver ses marques d’avant, parce que cela relève de notre structure
    mentale, de notre cerveau. »







    Par ailleurs, l’enseignement à distance, dispensé en ligne,
    soulève une kyrielle de problèmes, parfois insurmontables, pour certains. En
    effet, les associations mettent en exergue l’absence d’accès à Internet dans
    certaines zones rurales et isolées, le manque de ressources des parents ou
    encore les habilités très diverses des enseignants à maîtriser l’utilisation de
    ces plateformes. Enfin, les moyens limités pour surveiller le travail des
    élèves que permet l’utilisation de ces plateformes ou encore le support logistique,
    parfois défaillant, que peuvent fournir les écoles, constituent d’autres
    barrières importantes devant le succès de l’expérience.




    Selon une étude réalisée pour évaluer ce domaine en
    Roumanie, Zoom, WhatsApp, Google, Classroom et Facebook ont été les plateformes
    les plus utilisées en l’occurrence. 36% des profs ont affirmé avoir suivi les
    formations dédiées à l’utilisation des outils numériques. Seul un enseignant
    sur cinq employait l’ordinateur portable avant la suspension des cours, alors
    que 19% utilisaient le rétroprojecteur. Enfin, si un enseignant sur dix était
    un habitué des plateformes digitales, moins de 7% faisaient appel aux manuels
    numériques. Quant aux élèves, ils semblent jeter leur dévolu, dans l’ordre, sur
    la plateforme de mathématiques, suivie par celle destinée à la langue et à la
    littérature roumaine, puis à celles vouées à l’apprentissage des langues
    étrangères. Bon à savoir. (Trad. Ionut Jugureanu)



  • Les élèves ne reprennent plus leurs cours

    Les élèves ne reprennent plus leurs cours

    La pandémie de coronavirus a poussé les autorités roumaines à décider, le 11 mars, d’une fermeture temporaire de tous les établissements scolaires. Dans le contexte d’une prolongation de l’état d’urgence, le retour des élèves et des étudiants dans les salles de classe et les amphis a été reporté. Lundi, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a fait savoir que les maternelles, les écoles et les universités resteraient fermées jusqu’à la rentrée de septembre. D’ici la fin de l’année scolaire, les enfants feront des cours en ligne.

    Le ministère de l’Education a précisé que dans le cas des enfants et des professeurs dépourvus des moyens techniques pour la formation à distance, ce sera aux Inspections scolaires départementales d’assurer les ressources éducationnelles nécessaires.La ministre de tutelle, Monica Anisie, a annoncé que pour chaque discipline, il suffira de deux notes pour faire une moyenne, que les évaluations de fin de semestre prévues pour certaines disciplines seraient annulées et que la matière d’étude du second semestre serait reportée.

    Pour sa part, le ministère de l’Education s’est engagé à mettre en place de nouvelles méthodologies didactiques pour que la matière prévue au second semestre soit étudiée durant l’année scolaire 2020-2021. Seuls les élèves des années terminales seront tenus de retourner en classe à partir du 2 juin pour préparer, deux semaines durant, leurs examens de fin de collège et respectivement de lycée, d’école professionnelle ou d’études post-bac. Les autorités adopteront un maximum de précautions afin que leur retour se fasse de manière prudente. Mme la ministre Monica Anisie a précisé que le Brevet et le Bac restaient fixés aux dates prévues :« Le Brevet aura lieu à partir du 15 juin et le Bac débutera le 22 juin, par les évaluations écrites, avant de passer à celles des compétences. Le calendrier définitif sera bientôt mis en place. Quant aux élèves qui souhaitent intégrer un système d’enseignement technique, leur admission se fera à base de projet, avec une équivalence de l’épreuve pratique. »

    D’autre part, les parents des enfants censés commencer leur scolarité à partir de septembre prochain pourront avancer des demandes d’inscription en ligne, a encore précisé la responsable de l’Education nationale. A la place d’une évaluation psychologique des futurs écoliers en CP, il suffira que les parents remplissent une déclaration sur l’honneur accompagnée d’un certificat délivré par l’école maternelle fréquentée par l’enfant.Quant à l’enseignement supérieur, il convient de préciser que les étudiants continueront la formation à distance et que les examens de fin d’année se passeront en ligne. Ce sera à chaque faculté d’élaborer son propre calendrier d’examens. Des mesures similaires ont été mises en place dans d’autres pays européens tels l’Italie, la Lettonie, le Portugal ou encore la Hongrie. (trad. Ioana Stancescu)

  • Les écoles poursuivent leurs programmes scolaires en ligne

    Les écoles poursuivent leurs programmes scolaires en ligne

    Une fois les vacances de Pâques finies, les élèves roumains ont repris à partir de ce mercredi leurs cours en ligne. C’est la méthode d’apprentissage proposée par les autorités en cette période de confinement, car les établissements scolaires ont dû fermer leurs portes le 11 mars dernier.

    Dans une allocution sur une chaîne privée de télévision, le ministre de la Santé, Nelu Tataru, a déclaré que les écoles pourraient rouvrir fin mai ou début juin. On doit rester vigilants quant à la sécurité des enfants, a fait savoir le responsable roumain de la Santé, qui a affirmé que des protocoles seraient mis en place afin d’assurer une reprise des activités dépourvue de risques. Le premier ministre roumain, Ludovic Orban, a déclaré pour sa part que les autorités n’avaient jamais pris en compte le scénario d’un possible gel de l’année scolaire. L’objectif de notre gouvernement est de faire en sorte que tous les élèves et les étudiants mènent à bonne fin leur année scolaire et que ceux qui sont concernés par différents examens, tels le Brevet ou le Baccalauréat, puissent les passer.

    Selon une annonce faite début avril par le ministère de l’Education, la structure de l’année scolaire n’a pas connu de modifications substantielles, ce qui fait que les cours devraient normalement s’achever le 12 juin. Dans une interview accordée à la Radio publique, Mme Luminita Barcari, secrétaire d’Etat au ministère de l’Education, a appelé les enseignants à faire de leur mieux pour permettre aux enfants de rester connectés à la vie scolaire.« On doit continuer de rester à la maison, de patienter et de travailler en ligne le plus possible, en essayant de ne pas trop fatiguer les enfants. Il faut prendre en compte leur âge, puisqu’il y en a qui disent que leurs professeurs les font travailler trop, tandis que d’autres ne travaillent presque pas. Essayons donc de trouver le juste milieu. Quelle que soit la date d’une reprise des cours, cette année scolaire sera menée à terme, c’est sûr. On a imaginé des scénarios afin de permettre aux enfants de passer tous les examens prévus ».

    Sur les connaissances à acquérir en vue du Brevet et du Baccalauréat, le ministère de l’Education nationale a décidé de supprimer les disciplines du second semestre. La décision a été adoptée en accord avec les représentants des élèves, des étudiants, des parents d’élèves et des enseignants et elle a reçu l’aval du Conseil des recteurs de Roumanie. Luminita Badea, secrétaire d’Etat au ministère de l’Education, a également précisé que chaque semaine, les enfants trouvent sur le site du ministère des tests d’évaluation censés leur permettre de bien réviser en vue de leurs examens.

    Enfin, le ministère de l’Education en partenariat avec la Télévision publique a mis en place un programme d’enseignement télévisé. Réalisé par des professeurs bénévoles, ce programme offre aux élèves en classes terminales du soutien en vue de leurs examens. (trad. Ioana Stancescu)

  • L’école à distance

    L’école à distance

    Face à la pandémie mondiale de Covid, tous les systèmes éducationnels du monde ont été obligés de se réinventer afin de faire face à la situation. En Roumanie comme ailleurs, le confinement des individus a entraîné la suppression temporaire des cours. Cela fait donc pratiquement trois semaines depuis que les élèves et les étudiants roumains travaillent à distance sans avoir la moindre idée sur la date quand leurs classes pourraient reprendre d’une façon normale. Tout dépend de l’évolution de la situation sur le terrain. Mais, une chose est sure : les écoles risquent de rester fermées jusqu’à ce que la santé des enfants ne soit plus mise en danger, a fait savoir la ministre de l’Education et de la Recherche, Monica Anisie.

    Même si la responsable est incapable de faire la moindre prévision de temps, elle a quand même rassuré parents et élèves des efforts que son ministère déploie pour envisager le meilleur scénario possible dans l’actuel contexte. En attendant, les cours se font en ligne, sauf que cette méthode a mis en évidence une série de vulnérabilités, notamment le pourcentage élevé d’enfants qui manque de moyens techniques nécessaires et celui de professeurs qui n’ont pas les compétences leur permettant de faire de l’apprentissage à distance.

    Dans une lettre ouverte adressée au personnel éducationnel de l’enseignement préuniversitaire, la ministre de l’Education, Monica Anisie, s’est dit confiante à ses capacités de se servir de tous les moyens de communication possible afin d’aider les élèves à rester motivés. « Pour qu’une telle démarche soit à succès, il faut préserver un équilibre au sein de tout ce processus d’enseignement à distance : adapter le volume d’informations transmises aux enfants, celui des activités individuelles qu’on réclame de leur part, et faire en sorte que les élèves attendent avec impatience que les cours en ligne débutent chaque jour et qu’ils ne leur mettent pas une pression supplémentaire », a précisé Monica Anisie dans sa lettre.

    Par ailleurs, la responsable de l’Education roumaine a identifié une série d’instruments et de ressources numériques sui se retrouvent désormais sur une plate-forme en ligne à l’intention des élèves et de leurs professeurs. « Je recommande à tout enseignant de choisir ce qui lui convient le plus parmi tous ces instruments et ressources o, à la limite, de créer ses propres ressources. On est parfaitement conscient du fait que souvent, tous ces outils techniques nécessaires à faire des cours en ligne manquent, a renchéri Mme la ministre, avant de préciser que la période actuelle devrait représenter une occasion pour les professeurs de faire réviser à leurs élèves tout ce qu’ils ont déjà appris, sans leur enseigner des notions nouvelles et sans les donner des notes.

    Disons aussi que pendant la période de confinement, le Ministère de l’Education, en partenariat avec la télévision publique, propose une série de cours télévisés afin d’aider les enfants à continuer à apprendre. Sur l’ensemble des cours proposés, une priorité est représentée par ceux à l’intention des élèves en classes terminales censés passer bientôt des examens.

  • Cours de culture générale à l’intention des bucarestois

    Cours de culture générale à l’intention des bucarestois

    Cela fait plus de dix ans que les bucarestois désireux d’approfondir leurs connaissances humanistes ont à leur disposition les ateliers organisés par la Fondation Calea Victoriei (l’Avenue de la Victoire, en français). Inspiré du nom du célèbre boulevard traversant la capitale roumaine, cette fondation a vu le jour en 2007 grâce à deux sœurs qui ont espéré offrir aux jeunes tout ce que l’école n’arrivait pas à leur fournir en matière d’humanisme.



    Sandra Ecobescu, présidente et fondatrice de Calea Victoriei : J’ai pris pour point de départ l’exemple personnel et j’ai commencé à réfléchir aux disciplines et aux professeurs qui m’ont manqué au lycée. Moi, en tant qu’étudiante en Lettres, j’ai eu droit à des professeurs d’exception et pourtant, il y a eu des matières insuffisamment approfondies. Du coup, avec ma sœur, on a souhaité offrir au public toutes ces connaissances issues des différentes branches culturelles dont l’école ne se préoccupe pas. Par exemple, la philosophie, que l’on n’aborde pas, parce qu’elle est souvent remplacée par des classes de maths, ou encore la musique, à la place de laquelle on fait de la physique. C’est ainsi que nous avons eu l’idée de faire des cours pour parler philosophie, histoire de l’art, musique ou encore histoire de la ville de Bucarest. Après, on a pensé à ceux censés enseigner aux jeunes tous ces sujets. Donc, à part les domaines d’intérêt, on a aussi trouvé les mentors, tous ces professeurs charismatiques, très ouverts devant les élèves et prêts à annuler l’ambiance stressante ou encore ennuyeuse qui règne le plus souvent dans les salles de classe. Dans un premier temps, nos ateliers s’adressaient aux lycéens et aux étudiants. Et puis, au bout de quelques leçons, on a fini par constater l’intérêt d’un public tous âges confondus. Si, au début, on a imaginé une sorte d’école à l’intention des jeunes, finalement, on s’est rendu compte que l’intérêt que les bucarestois prêtaient à nos ateliers ne tenait pas compte de leur âge. C’est à partir de ce moment-là que nous avons décidé d’organiser des ateliers pour tout le monde. De ce fait, le même cours peut être fréquenté aussi bien par un jeune de 18 ans que par un fonctionnaire d’une trentaine d’années, une avocate de cinquante ans et un retraité de 70 ans. On pourrait donc affirmer que d’une certaine façon, on a mis en place le concept de formation continue, très à la mode en Occident et qui commence à se développer chez nous aussi ».



    Les cours imaginés par la Fondation Calea Victoriei s’organisent en fonction des différentes thématiques abordées : dramaturgie, philosophie, diplomatie, développement personnel, psychologie, musique, danse, anthropologie ou encore astronomie.



    Sandra Ecobescu : Nos professeurs sont des passionnés de tel ou tel domaine. Ils sont experts amoureux de leur travail, chercheurs, artistes, bref des personnalités qui n’arrêtent pas de s’instruire. Si je devais énumérer leurs qualités, je dirais excellents spécialistes, passionnés de leur travail, désireux d’en apprendre davantage, soucieux de se perfectionner, charismatiques et modestes, capables de dialoguer avec les autres. Dans un premier temps, on s’est dit : on va fonder une école où les gens peuvent approcher leurs mentors et puis, on a constaté plusieurs choses. On a vu que suite à nos cours, il y en a qui changent de domaine professionnel, d’autres qui redécouvrent d’anciens talents, comme par exemple l’écriture ou la peinture. D’autres ont vécu une expérience encore plus fantastique puisqu’ils ont démissionné des compagnies pour lesquelles ils travaillaient et se sont mis à leur compte. Des relations d’amitié se créent entre les professeurs et les participants, un véritable mentorat est mis en place ».



    En ce moment d’isolement, la Fondation Calea Victoriei offre à tous ceux désireux d’en apprendre davantage sur différents domaines une série de cours en ligne. (Ioana Stancescu)


  • Cours et des certificats délivrés par l’Institut français de Bucarest (II)

    Cours et des certificats délivrés par l’Institut français de Bucarest (II)

    Cette semaine, nous allons continuer notre dialogue avec Monsieur Virgile Prud’homme, directeur de cours à l’Institut français de Bucarest. Ensemble, nous parlerons de la campagne qu’il mène depuis quelques mois dans les écoles et les lycées de la capitale afin de plaider la causer de l’apprentissage du français. L’occasion pour nous pencher sur les certificats et diplômes que l’Institut français met en place, mais aussi sur le rôle des professeurs.