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  • Les foires du Martisor à Bucarest, Paris et Bruxelles

    Les foires du Martisor à Bucarest, Paris et Bruxelles

    Les symboles du Martisor

     

    Dans le calendrier traditionnel roumain, le mois de mars débute par la journée du Martisor. Le martisor est un symbole du renouvellement, de la vie, du printemps. Son principal élément est le fil tressé rouge et blanc, allégories de la lumière et de l’obscurité, de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver, du jour et de la nuit, de la vie et de la mort. Initialement un simple fil tressé noir et blanc, le martisor évolue, le rouge remplace le noir et on y attache des pièces de monnaie ou de petits objets symboliques. De nos jours, le martisor peut être tout objet de petites dimensions auquel l’on attache un fil bicolore rouge et blanc. Bref – un porte-bonheur.

     

    Comment offre-t-on un martisor ? En Roumanie, on l’offre aux femmes et aux filles. Les hommes doivent en offrir un à toutes les femmes de leur vie (que ce soit en famille, au travail ou des amis), et les femmes aussi s’offrent de telles amulettes les unes aux autres. Par conséquent, la dernière semaine de février il de coutume de se doter de dizaines de martisoare pour pourvoir en offrir le 1er mars.

     

    Où les trouver ? Les stands des créateurs de martisoare envahissent les villes fin février, on en trouve partout : dans la rue, dans les grands magasins, dans les musées, dans les petites boutiques de bijoux même.

     

    A Bucarest, deux endroits sont le rendez-vous incontournable des créateurs de martisoare : le Musée du Village Dimitirie Gusti et le Musée du Paysan Roumains. Situés tous les deux dans le nord de la capitale, ces deux musées organisent chaque année des foires du martisor. Alors, pour acheter le plus beau martisor, c’est là qu’il faut se rendre.

     

    Le Musée du Paysan Roumain

     

    Commençons par le Musée du Paysan Roumain. Sa foire du Martisor se tient chaque année fin février et réunit dans la cour extérieure du musée des créateurs venus des 4 coins de la Roumanie. Les produits présentés sont des plus originaux et se diversifient d’une année à l’autre.

     

    Cette année, la foire est ouverte jusqu’au dimanche 2 mars, de 9 heures du matin jusqu’à 18h. Plus de 170 créateurs sont à retrouver sur place, proposant des martisoare en tout genre : en céramique, en bois, en textile, en papier, en métal, en fleurs naturelles etc. Chaque objet est fait à la main et le plus souvent il y a même une histoire personnelle du créateur derrière chaque martisor. Les thématiques sont des plus variées aussi : à commencer par les fleurs et les oiseaux du printemps, en passant par les personnages des contes traditionnels roumains, sans oublier les animaux qui occupent une place importante dans le choix des amulettes. Pour les plus audacieux, des martisoare avec des messages amusants ou ironiques sont également disponibles et même des bijoux en argent. Chaque objet a un fil tressé rouge et blanc attaché, soit le principal symbole du martisor. Mais on peut aussi acheter des bracelets tressés pour compléter le cadeau. En plus des amulettes, vous trouverez au Musée du Paysan roumain des producteurs locaux de produits sucrés : sucettes, bonbons, pain d’épice, ainsi que des producteurs venus vendre des produits du terroir : confitures, biscuits,  brioches, chocolat, jus concentré, eau-de-vie, le tout fait maison, bien évidemment.

     

    Le Musée du Village Dimitrie Gusti

     

    Direction maintenant le Musée du Village Dimitrie Gusti, toujours dans le nord de Bucarest. Sous le titre « Le printemps au village », sa foire du martisor est ouverte jsuqu’au 9 mars. Ici, en plus des créateurs et de leurs produits, des ateliers créatifs sont organisés pour les enfants, en weekend. Les petits apprennent à bricoler leurs propre martisoare, à faire du collage textile ou à faire un peu d’éducation musicale. Mais aussi et surtout ils en sauront tout sur l’histoire, les origines et les symboles du martisor. Et si vous vous rendez au Musée du village le weekend du 8 et 9 mars, lorsque les Roumains célèbrent la Journée internationale de la femme, vous pourrez envoyer gratuitement des cartes postales à vos proches ou bien faire de courtes vidéos pour exprimer vos vœux et vos sentiments aux femmes les plus importantes de votre entourage.

     

    Voici donc deux foires du Martisor à ne pas rater à Bucarest.

     

    Mais le martisor est également célébré à l’étranger !

     

    Paris

     

    A Paris, l’Institut Culturel Roumain vous propose un programme spécial pour marquer cette fête. Les 1er et 2 mars, des ethnologues de l’Institut national du patrimoine de Bucarest et des artisans venus du village de Mandra, en Transylvanie, expliqueront, à la résidence de la Roumanie en France, l’évolution des traditions du Martisor au fil du temps, proposant aussi des ateliers créatifs pour les enfants. D’autres ateliers de création parsemés de légendes sont proposés par deux artistes roumaines à la marie du 17e arrondissement de Paris.

     

    Ronchin

     

    A Ronchin près de Lille, l’Association Printemps Roumain organise elle aussi la Fête du Martisor. Cette année ce sera le samedi 8 mars à partir de 16h, salle André Renier (parking de la Mairie de Ronchin).

     

    Au programme: ateliers de création de martisoare pour les grands et les petits, verre de l’amitié et stand de produits culinaires traditionnels. Vous pourrez fabriquer votre propre martisor pour le porter fièrement tout le mois de mars. Venez nombreux avec le sourire, l’entrée est libre ! c’est l’invitation de l’Association Printemps Roumain.

     

    Bruxelles

     

    Enfin direction Bruxelles, où l’ICR vous propose l’exposition « Le Martisor – patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO » qui vous dira tout sur les coutumes liées à ce symbole roumain. L’exposition est organisée dans le cadre d’un événement plus ample intitulé « Le Martisor – symbole du printemps chez les Roumains » et se tient du 1er au 8 mars à la Maison de la Laïcité.

     

    Voilà, nous nous arrêtons là pour la liste des villes francophones qui accueillent de tels événements, mais sachez que l’ICR propose des manifestations liées au Martisor dans la plupart des villes du monde où il est présent : Londres, Lisbonne, Prague, Vienne et même Tokyo. Disons pour terminer, qu’ayant derrière une histoire ancestrale, des symboles multiples et des pratiques très rigoureuses, le martisor a été inclus en 2017 au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.

     

  • La semaine du 27 janvier au 02 février 2025

    La semaine du 27 janvier au 02 février 2025

    Le calendrier des élections présidentielles de Roumanie

     

    A Bucarest, le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie a adopté cette semaine la décision fixant le calendrier des élections présidentielles. Selon l’acte normatif, le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 4 mai prochain et le second tour – le 18 mai. Les candidatures doivent être déposées au Bureau Electoral Central le 15 mars au plus trad. La campagne électorale débutera, elle, le 4 avril prochain et s’achèvera le 3 mai à 7h du matin. Sur le territoire de la Roumanie, le vote pour le premier tour du scrutin présidentiel est prévu le dimanche 4 mai de 7h à 21h. En revanche, à l’étranger, le vote sera étalé sur trois jours – du 2 au 4 mai. Dans la diaspora, les bureaux fermeront dimanche à 21h heure de la Roumanie. Pourtant, si le dernier jour à l’intérieur du bureau de vote il y a encore des personnes qui souhaitent exercer leur droit, le programme peut être prolongé jusqu’à 23 heures heure de la Roumanie. Même cas de figure pour le second tour du scrutin présidentiel qui aura lieu en Roumanie le dimanche 18 mai, alors qu’à l’étranger il sera organisé pendant trois jours, du 16 au 18 mai. Pour rappel, le 6 décembre dernier, après avoir initialement validé le premier tour du scrutin présidentiel et que le second tour avait déjà démarré dans plusieurs bureaux de vote de l’étranger, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé d’annuler l’élection présidentielle, invoquant des ingérences d’un acteur étatique. La Cour a également décidé que le processus électoral soit repris à zéro.

     

    La Commission de Venise donne son avis sur les élections de Roumanie

     

    Lundi, la prestigieuse Commission de Venise a rendu public son rapport concernant l’annulation par la Cour Constitutionnelle des élections présidentielles de Roumanie en décembre dernier. Après avoir examiné la situation, la Commission de Venise conclut que « les décisions bien motivées et transparentes sont cruciales. Elles doivent indiquer précisément les violations et les preuves, et ne doivent pas être fondées uniquement sur des renseignements classifiés (…), car cela ne garantirait pas la transparence et la vérifiabilité nécessaires ». Par conséquent, il faut indiquer avec précision les normes enfreintes et apporter des preuves en ce sens. Plus encore, « le pouvoir des cours constitutionnelles d’invalider des élections d’office devrait être limité à des circonstances exceptionnelles et clairement réglementé, afin de préserver la confiance des électeurs dans la légitimité des élections » précisent encore les experts indépendants en droit constitutionnel de la Commission de Venise. A leur avis, « il est difficile de prouver les violations du droit commises dans le cadre de campagnes menées en ligne et via les médias sociaux ». Tout cela, pour conclure qu’il est hors de leurs compétences que de formuler un avis sur la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie d’annuler les élections présidentielles.

     

    A Bucarest, la réaction des partis politiques de l’opposition n’a pas tardé. Aux yeux de l’Union Sauvez la Roumanie (USR, de centre-droit), l’Alliance pour l’Union des Roumains (ultra-nationaliste, AUR) et le Parti des Jeunes (POT, ultranationaliste), pratiquement, l’organe consultatif du Conseil de l’Europe ne fait que confirmer que la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie (CCR) a été illégale et abusive.

     

    Les avis sont toutefois partagés. Par exemple, l’ancien ministre de la Justice, Tudorel Toader, affirme que les experts de la Commission de Venise ne peuvent donner que des opinions et ne formulent pas de décisions, leurs suggestions ne étant pas obligatoires

     

    Le projet du budget d’Etat 2025

     

    Dernière ligne droite pour le projet du budget d’État 2025 de la Roumanie, que le gouvernement s’apprête à envoyer pour débat au Parlement, avant le vote final du Législatif prévu la semaine prochaine. L’Exécutif promet de construire un budget équilibré, fondé sur des estimations réalistes en ce qui concerne les recettes et sur une meilleure collecte des taxes et des impôts par le Fisc, mais aussi avec des allocations consistantes pour les investissements. Le budget 2025 table sur une croissance économique de 2,5 % cette année et sur un taux moyen de inflation de 4,4 %, alors que le déficit a été fixé à 7 % du PIB. Plusieurs institutions verront leurs fonds diminuer. Il s’agit de l’Administration présidentielle, du Sénat et de la Chambre des Députés. En revache, plusieurs ministères recevront davantage d’argent cette année, à savoir l’Environnement,  la Santé, l’Education nationale ou encore les Transports. Pourtant, c’est le ministère de l’Energie qui recevra de loin les sommes les plus importantes cette année, suite à une hausse de 153 % de son budget.

     

    Arrestations des suspects dans l’affaire du trésor dace dérobé aux Pays-Bas

     

    Trois personnes soupçonnées d’avoir volé le trésor dace roumain au musée Drenthe d’Assen ont été arrêtées par la police néerlandaise dans la ville de Heerhugowaard, dans la province de Hollande du Nord. L’information a été confirmée par le ministère roumain de l’Intérieur, avec la précision qu’il s’agissait de trois ressortissants néerlandais. Pourtant il n’est pas encore connu où se trouvent les objets volés. Pour rappel, il s’agit du casque en or de Coțofenești et de trois bracelets de la capitale dace de Sarmizegetusa Regia – des objets de grande valeur, mais aussi des éléments essentiels de l’histoire et de l’identité du peuple roumain, un patrimoine culturel inestimable non seulement pour la Roumanie mais aussi pour le monde entier, selon la ministre de la Culture de Bucarest, Natalia Intotero. La ministre a limogé cette semaine le directeur du Musée National d’Histoire de la Roumanie, Ernest Oberländer-Târnoveanu, lui reprochant la manière dont il a communiqué publiquement et institutionnellement dans l’affaire du vol des trésors. Entre temps, plusieurs enquêtes sont en cours en Roumanie au sujet de la manière dont cette exposition aux Pays-Bas a été organisée, pour savoir notamment si la loi a été pleinement respectée.

     

    FCSB s’incline devant Manchester United

     

    L’équipe du club champions de foot de la Roumanie, FCSB de Bucarest, s’est inclinée cette semaine devant les Britanniques de Manchester United, sur le score de 2-0 à zéro dans un match de la 8e et dernière étape des qualifications pour la Ligue Europa, disputé sur l’Arène nationale de Bucarest. FCSB doit maintenant jouer dans le play-offs pour les 8e de finale. Somme toute FCSB se classe 11e dans son groupe, dont les 8 premières équipes sont directement qualifiées dans les 8e de finale de la Ligue Europa. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Préparatifs pour le Festival George Enescu 2025

    Préparatifs pour le Festival George Enescu 2025

    Le Festival International « George Enescu » sera l’évènement le plus important consacré cette année à la musique classique en Roumanie. L’édition de 2025 se déroulera du 24 août au 21 septembre et sera très spéciale, puisqu’elle commémorera le 70ème anniversaire depuis la mort du grand compositeur roumain. « Chaque festival ainsi que la création du festival en elle-même avaient pour objectif de mettre la musique et le génie d’Enescu à l’honneur en la rendant plus visible sur la scène internationale, et nous poursuivons cet objectif. Cette année, nous avons de nombreuses compositions d’Enesco. Certaines des nouveautés seront présentées au festival à partir des compositions d’Enescu », a souligné le chef d’orchestre Cristian Măcelaru, directeur artistique du festival. Selon lui, la 27ème édition accorde une importance particulière aux événements culturels et aux concerts, aussi nombreux que possible partout dans la Roumanie et pour tous les Roumains. Par ailleurs, une édition d’anniversaires et de commémorations est annoncée : il s’agit des 50 ans de la mort de Chostakovitch, des 150 ans de la naissance de Maurice Ravel, des 100 ans de la naissance du chef d’orchestre Marin Constantin, créateur du chœur Madrigal, des 100 ans d’activité de l’Orchestre Symphonique National du Danemark, des 45 ans depuis la fondation de l’Orchestre Philharmonique de Chambre de Brême et des 70 ans depuis la fondation de l’Orchestre Philharmonique de Transylvanie à Cluj-Napoca.

     

    La culture roumaine sur le devant de la scène internationale

    « Le Festival International « George Enescu » est une référence internationale en matière d’excellence artistique », a déclaré à son tour la ministre de la Culture, Natalia Intotero. Selon elle le Festival « George Enescu » est bien plus qu’un simple événement artistique, c’est un symbole de la valeur culturelle roumaine, une occasion de célébrer l’héritage d’un génie de la musique classique, George Enescu. La Ministre de la Culture s’est déclaré satisfaite du soutien apporté aux activités éducatives destinées aux étudiants, élèves et jeunes artistes, à travers des programmes de stage, des sessions de formation et des masterclasses, également organisés dans le cadre de l’édition de cette année.

    Le maire de la capitale, Nicuşor Dan, a déclaré que c’était une grande joie pour Bucarest d’accueillir ce festival. « Encourager les événements culturels, académiques et sportifs, afin que Bucarest devienne une marque pour ce type d’événements continue d’être l’une de nos priorités. »

    « Le Festival « George Enescu » est nécessaire dans le paysage culturel roumain parce qu’il impose un standard et oblige, en se rapportant à ce standard, les autres opérateurs culturels”, a également déclaré le maire de la capitale.

     

    A l’affiche cette année

    La 27e édition du Festival « George Enescu » promet d’offrir au public tout une série d’événements : 80 concerts symphoniques, de chambre, chorales, ensembles d’instruments de deux à dix musiciens, provenant de 28 pays, viendront à Bucarest et dans les autres villes du pays. 18 d’entre eux proviennent de Roumanie, 9 d’Allemagne, 6 sont des ensembles de projets européens, suivis d’ensembles de France, Grande-Bretagne, Italie, Suisse, Espagne, Pologne, Autriche, Danemark, Estonie, Lituanie ou Lettonie.  Une cinquantaine de concerts et récitals auront également lieu dans le pays dans le cadre du festival.

  • La semaine du 13 au 19 janvier 2025

    La semaine du 13 au 19 janvier 2025

    Les prochaines élections présidentielles

     

    Le premier tour des élections présidentielles aura lieu le 4 mai et le second le 18 mai. C’est ce qu’a décidé le gouvernement de coalition composé du Parti Social-Démocrate, le Parti National-Libéral et l’Union Démocrate Magyare de Roumanie – aux côtés des représentants des minorités nationales. En Romanie, le vote se déroulera en un seul jour, tandis qu’à l’étranger, les ressortissants roumains disposeront de trois jours pour se rendre aux urnes. Les bureaux de vote fermeront à 21h00, heure de Roumanie, quel que soit le pays, afin d’éviter un décalage horaire susceptible d’influencer le scrutin. Les autorités ont également imposé des règles plus strictes pour la campagne électorale, notamment sur Internet. La violation de ces règles est passible d’une amende pouvant monter jusqu’à 50 000 lei (soit environ 10 000 euros). Les grandes plateformes en ligne risquent d’écoper des amendes allant jusqu’à 5 % de leur chiffre d’affaires si elles ne respectent pas les règles électorales. La décision du gouvernement concernant les dates des deux tours de scrutin présidentiel est parue dans le Journal officiel. Les représentants de plusieurs organisations non gouvernementales dénoncent l’adoption d’un tel acte normatif en l’absence d’un débat public et d’une analyse des facteurs ayant conduit à l’invalidation des élections précédentes. Pour rappel, après avoir validé le premier tour des élections présidentielles du 24 novembre dernier, la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé, le 6 décembre, les élections présidentielles dans leur ensemble, alors que le vote pour le second tour avait déjà commencé dans la diaspora. La Cour Constitutionnelle a pris cette décision suite à la déclassification par le Conseil suprême de défense nationale de documents des services de renseignement roumains, révélant des ingérences étrangères, non confirmées jusqu’à l’heure où l’on parle par une enquête judiciaire. Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes ont protesté dimanche dernier, partout en Roumanie, surtout à Bucarest, et réclamé la reprise du second tour des présidentielles, annulé de manière, disent-elles, injustifiable. Les manifestants ont également demandé la démission de Klaus Iohannis, toujours président, bien que son deuxième mandat ait pris fin officiellement le 21 décembre dernier. 161 députés de l’Opposition ont signé un document pour initier une procédure de suspension du président. L’Alliance pour l’Union des Roumains a appelé le Parlement à se réunir en session extraordinaire du 20 au 24 janvier, afin d’entamer la procédure de suspension. Pour que la procédure aboutisse, le vote de 234 parlementaires est nécessaire.

     

    Décisions de la Banque Nationale de Roumanie

     

    La Banque centrale roumaine maintient son attitude prudente et décide de garder le taux directeur à 6,5% par an, dans le contexte des incertitudes internes et internationales. La dernière modification du taux directeur date d’août dernier, dans le contexte des efforts menés pour faire baisser l’inflation. Selon la Banque centrale de Roumanie, au dernier trimestre de l’année dernière, le rythme de croissance du taux d’inflation a dépassé les estimations initiales. Pourquoi ? Tout d’abord, en raison d’une hausse du prix des carburants, conséquence de l’appréciation du dollar américain sur les marchés internationaux et ensuite, en raison d’une majoration des prix des produits alimentaires, due à la sécheresse sévère de l’été dernier. Les experts de la Banque centrale roumaine se disent réservés quant à une potentielle baisse du taux directeur dans le courant de cette année. Selon eux, si après les élections présidentielles,  le contexte économique intérieur n’est pas meilleur, le taux de change risque de se voir mettre une pression significative. A l’heure actuelle, le Gouvernement se concentre sur le projet du budget 2025 qui tablera sur un taux du déficit budgétaire de 7 %, convenu avec la Commission européenne, ainsi que sur un pourcentage de 7 % du PIB alloué aux investissements.

     

    Le dossier de la “Descente des mineurs sur Bucarest en 1990”

     

    L’ancien premier ministre roumain Petre Roman a comparu ce mercredi au Parquet général pour être auditionné dans l’affaire de la «Descente des mineurs sur Bucarest en juin 1990 », dans laquelle il est accusé d’avoir commis des crimes contre l’humanité. Petre Roman nie toute implication dans cette affaire. Le même dossier concerne également l’ancien président Ion Iliescu et l’ancien directeur des renseignements intérieurs roumains, Virgil Măgureanu. Les procureurs doivent relancer l’enquête dans cette affaire, après que le tribunal a annulé les preuves recueillies. Selon eux,  les 11 et 12 juin 1990, les autorités de l’État ont décidé de lancer une attaque violente contre les manifestants réunis place de l’Université de Bucarest, qui militaient pour la démocratie et demandaient la destitution des anciens dignitaires communistes de leurs fonctions publiques. L’attaque aurait impliqué des forces du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Défense, du Service roumain de renseignements et des milliers de mineurs venus des mines de la Vallée du Jiu. Le bilan des violences de juin 1990 a été lourd : 4 morts, des centaines de blessés et des arrestations illégales. Les sièges de plusieurs institutions de presse indépendantes, des institutions d’éducation, des partis politiques, tout comme les maisons de plusieurs leaders politiques d’opposition ont été endommagés.

     

    La Journée de la Culture Nationale

     

    Depuis 2011, la Roumanie marque chaque année, le 15 janvier, jour de naissance du poète national Mihai Eminescu, la Journée de sa culture nationale. L’édition de cette année a célébré aussi les 175 ans depuis la naissance du grand poète roumain, par de nombreux événements organisés à Bucarest et sur l’ensemble du pays – conférences, débats, concerts et expositions. Par ailleurs, la Fédération nationale des syndicats de la culture et de la presse « CulturMedia » a manifesté le même jour, avec des banderoles blanches, afin de dénoncer le sous-financement de la culture et les iniquités salariales entre les différentes catégories de salariés des musées, des bibliothèques et des centres culturels. (trad. Andra Juganaru, Ioana Stancescu)

  • 15.01.2025

    15.01.2025

    Culture – En Roumanie, le 15 janvier est la Journée de la culture nationale, qui marque aussi la naissance du poète national Mihai Eminescu. L’édition de cette année est d’autant plus spéciale qu’elle marque les 175 ans de la naissance du plus grand poète roumain. De nombreux événements sont prévus à Bucarest et sur l’ensemble du pays – conférences, débats, concerts et expositions – et l’entrée dans de nombreux musées est libre aujourd’hui. Par exemple, l’Opéra national de Bucarest célèbre ce soir la Journée nationale de la culture par un gala mettant à l’honneur la spiritualité roumaine en tant que triade de la foi, de l’art et de l’identité. Le Théâtre lyrique d’Iasi (nord-est) propose un spectacle spécial, alors que le château de Corvins de Hunedoara (ouest) accueille l’exposition « Passé, présent et futur ». À l’occasion de la Journée nationale de la culture, Radio Roumanie Culture a invité une adolescente de Vâlcea (sud) au théâtre pour la première fois. Par ce geste symbolique, la seule radio nationale exclusivement consacrée à la culture exhorte les personnes et les institutions à faciliter l’accès à la culture des catégories vulnérables.

     

    Manif – En Roumanie, la Fédération nationale des syndicats de la culture et de la presse « CulturMedia » manifeste aujourd’hui, avec des banderoles blanches, afin d’attirer l’attention sur le sous-financement de la culture et les inégalités salariales dans les rangs des employés des musées, des bibliothèques et des centres culturels. La Fédération demande l’allocation de 1 % du PIB à la culture, que les salaires des employés des musées et des bibliothèques soient alignés sur la grille salariale appliquée aux mêmes professions dans la catégorie professionnelle de l’éducation, que les énormes disparités salariales entre les employés des institutions des arts du spectacle et les employés des musées et des bibliothèques publiques soient éliminées, que des primes salariales soient accordées pour le travail en fin de semaine et durant les jours fériés, sans oublier le paiement des heures supplémentaires. Les syndicalistes demandent également que des postes vacants soient débloqués et les schémas des fonctions de leurs institutions soient modifiés pour inclure davantage de postes afin de combler le déficit chronique de personnel dans le secteur culturel.

     

    BNR – Le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie se réunit ce mercredi pour sa première session de l’année consacrée à la politique monétaire. La plupart des analystes financiers et des experts des banques commerciales estiment que la Banque Centrale maintiendra le taux directeur à 6,5 %. Selon les estimations, la BNR pourrait assouplir sa politique monétaire au cours du second semestre de l’année, dans l’attente de perspectives plus claires sur l’inflation et les mesures fiscales. En 2024, la Banque nationale a réduit le taux directeur à deux reprises, de 7 à 6,5 %.

     

    Descente des mineurs – L’ancien premier ministre roumain Petre Roman a comparu ce mercredi au Parquet général pour être auditionné dans l’affaire de la «Descente des mineurs sur Bucarest en juin 1990 », dans laquelle il est accusé d’avoir commis des crimes contre l’humanité. Petre Roman nie toute implication dans cette affaire. Le même dossier concerne également l’ancien président Ion Iliescu et l’ancien directeur des renseignements intérieurs roumains, Virgil Măgureanu. Les procureurs n’ont pas encore rouvert l’enquête sur cette affaire, après que les preuves recueillies ont été annulées par le tribunal. Ion Iliescu a été initialement accusé de crimes contre l’humanité, ainsi que Petre Roman et Virgil Măgureanu. Mais en décembre 2020, la Haute Cour de Cassation et de Justice a décidé de renvoyer l’affaire au Tribunal militaire pour que l’enquête soit rouverte à partir de zéro. Selon les procureurs militaires, les 11 et 12 juin 1990, les autorités de l’État ont décidé de lancer une attaque violente contre les manifestants réunis place de l’Université de Bucarest, qui militaient pour la démocratie et demandaient destitution des anciens dignitaires communistes de leurs fonctions publiques. L’attaque aurait impliqué des forces du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Défense, du Service roumain de renseignements et des milliers de mineurs venus des mines de la Vallée de Jiu. Les violences de juin 1990 ont fait 4 morts, des centaines de blessés, des arrestations illégales et causé de nombreux dégâts.

     

    Moldova – A Chisinau, la présidente Maia Sandu a accusé la Fédération de Russie de tenter de provoquer une crise politique en Moldavie en coupant les livraisons de gaz à la région séparatiste de Transnistrie. Mardi, la dirigeante moldave a convoqué le Conseil Suprême de Sécurité pour discuter de la situation dans le secteur de l’énergie.  Maia Sandu a attiré l’attention sur le fait que l’administration de la région séparatiste de Transnistrie, actuellement en proie à une crise humanitaire, a refusé l’aide offerte par Chisinau, en posant des conditions pour les solutions proposées.

     

    Météo – Il fait assez froid aujourd’hui en Roumanie, avec des températures qui tournent autour de la normale saisonnière et de maxima allant de -4 à 6 degrés. Le ciel est couvert sur l’ouest et le nord-ouest du territoire où il neige par endroit. Du soleil et pas plus de 5 degrés aujourd’hui à Bucarest.

  • Rétrospective des évènements culturels de 2024

    Rétrospective des évènements culturels de 2024

    Le Salon du livre Bookfest

     

    Déroulée du 29 mai au 2 juin dernier, la XVIIème édition du Salon du Livre Bookfest a  accueilli cette année la Moldavie en tant qu’invité d’honneur. Cinq jours durant, le public a eu à choisir parmi un million de livres exposés, dont plus de 3000 nouveaux titres d’auteur. Au total, 200 exposants, auteurs, éditeurs et invités, ont présenté leurs collections et les nouvelles parutions. Des lancements et des débats ont eu lieu sur toutes les scènes spécialement aménagées. Pour la première fois dans son histoire, le Salon Bookfest a inauguré l’espace BooksToScreen où les auteurs ont été invités à parler de leurs livres à des cinéastes et producteurs de télévision. Le projet est censé encourager les télévisions nationales à porter à l’écran des romans écrits par des auteurs roumains contemporains. L’entrée a été libre et la plupart des livres avaient des prix réduits.

     

     

    Le festival international du film Transilvania – TIFF

     

     Dirigeons-nous à Cluj où du 14 au 24 juin a eu lieu la 23e édition du Festival international du Film Transilvania (TIFF) qui a rendu cette année un hommage au cinéma japonais.

    La section intitulée « Les Journées du film roumain » a réuni quelques-unes des productions cinématographiques autochtones les plus importantes du moment. Parmi elles, 12 long-métrages et 10 courts-métrages ont été en lice pour les 3 trophées du meilleur long-métrage, du meilleur début et du meilleur court-métrage ainsi que le Trophée Transilvania. En même temps, 10 films étaient en compétition pour remporter le prix de la section des documentaires intitulée « What’s Up Doc ». Le Trophée Transilvania a été remporté cette année par « Girls Will Be Girls », sous la direction de Shuchi Talati.

     

    Le festival international de théâtre de Sibiu – FITS

     

    Le mois de juin a fait le bonheur des amateurs de la scène qui ont pris d’assaut la ville de Sibiu pour la 31e édition du Festival international de théâtre (FITS), déroulée du 21 au 30 juin dernier. 10 jours de festival et 830 événements, spectacles de théâtre, de musique, de danse ou de cirque, expositions et lectures, le tout en présence de 5 000 artistes venus de 82 pays. Des acteurs, directeurs de théâtre et écrivains de renommée internationale, comme John Malkovich, Tim Robbins, Pippo delBono et Neil LaBute, y ont été également sur place. De nombreuses productions internationales ont pu être visionnées en ligne aussi, sur la plateforme « Digital Stage » du théâtre national Radu Stanca de Sibiu, principal organisateur de cette édition du FITS 2024. “Si l’on considère le nombre de participants, le nombre de partenaires, la diversité des projets au sein du FITS, je pense qu’il s’agit de l’événement culturel le plus complexe en Roumanie et le plus pertinent et emblématique au niveau internationa” a déclaré la ministre roumaine de la culture de l’époque, Raluca Turcan, qui a assisté à plusieurs événements dans le cadre du festival.

     

    La musique électronique à l’honneur avec Electric Castle et Untold

     

    Du 17 au 21 juillet dernier, le château de Bánffy, à Bonţida, près de Cluj (nord-ouest de la Roumanie), a accueilli une nouvelle édition du Festival « Electric Castle ». Le chanteur et rappeur jamaïcain Sean Paul, le groupe de rock britannique Bring Me the Horizon, le groupe de rock américain Queens of the Stone Age et le groupe de trip hop britannique Massive Attack ont figuré à l’affiche.

    Et puis, ce fut toujours à Cluj, que le festival « UNTOLD » a ouvert cette année aussi ses portes, du 8 au 11 août. L’occasion pour le public de profiter de l’ambiance hyper électrisante créée par des DJ de classe mondiale tels Dimitri Vegas & Like Mike, Martin Garrix, Alok ou Lost Frequencies. La culture underground a bénéficié d’une scène à elle toute seule sur laquelle ont mixé le britannique Carl Cox, le bosniaque-allemand Solomun et l’australien FISHER. La légende de la musique pop-rock, Lenny Kravitz, récompensé de quatre prix Grammy consécutifs dans la catégorie « La Meilleure performance vocale rock masculine », est monté aussi sur scène.

     

    Le festival de littérature FILIT de Iasi

     

    De nouveau, sur les livres. Cette fois-ci, pour passer en revue l’édition 2024 du Festival international de littérature et traduction littéraire, FILIT. Organisé par le Musée national de la littérature roumaine de Iasi et financé par le Conseil départemental Iaşi, FILIT est considéré comme un des plus grands festivals littéraires d’Europe. Des dizaines d’événements se sont enchaînés, durant les cinq jours du festival : rencontres avec des personnalités de la scène littéraire mondiale, nuits blanches de la poésie et de la musique, ateliers et tables rondes réunissant des professionnels de la littérature et de la traduction, concerts, lectures publiques etc. S’il y a deux ans, le festival a accueilli l’écrivain algérien Boualem Sansal ou encore la romancière d’origine rwandaise, Beata Mairesse et l’année dernière, Eric Emmanuel Schmitt ou encore Maylis de Kerangal, cette année, les francophones ont eu le plaisir de retrouver parmi les personnalités francophones présentes à Iasi, le philosophe et essayiste, Pascal Bruckner ou le président de l’Académie Goncourt, Philippe Claudel. Je vous rappelle que cette année, les membres de la prestigieuse académie française se sont donné rendez-vous à Bucarest, pour faire l’annonce de la troisième sélection du prix Goncourt, dans le cadre d’une conférence de presse organisée au Musée de la littérature de Bucarest.

     

     

    Le Concours de musique classique George Enescu

     

    A l’occasion du 143e anniversaire de la naissance du grand compositeur roumain George Enescu, un spectacle immersif unique a été présenté en première à Bucarest en marge du Festival international de musique classique homonyme. Cette année aussi, le Concours international George Enescu a eu lieu à Bucarest, véritable tremplin pour les jeunes musiciens débutants.

    Intitulé « George Enescu : « Poème roumain : Expérience immersive » – le spectacle que nous venons de mentionner a invité le public à faire un voyage audiovisuel inédit, pour explorer la vie et l’œuvre du compositeur à commencer par sa première création pour orchestre, écrite à l’âge de 16 ans.

    La prochaine édition du Festival international de musique classique George Enescu aura lieu du 24 août au 21 septembre 2025, sous le haut patronage du Président de la Roumanie, en tant que projet culturel financé par le gouvernement de la Roumanie par le biais du ministère de la Culture.

     

     

    Les films de Cannes à Bucarest

     

    Le festival Les Films de Cannes à Bucarest a été de retour pour sa 15e édition, du 25 octobre au 3 novembre dernier. Il a proposé au public roumain des films en première, notamment des films du cinéma d’auteur du monde entier, tels Anora, récompensé par la Palme d’Or 2024,  „Megalopolis” du célèbre réalisateur Francis Ford Coppola ou encore, “All we imagine as light”, un film de Payal Kapadia, ayant reçu le Grand Prix du Festival de Cannes. Les projections ont eu lieu aussi bien à Bucarest, dans plusieurs salles de cinéma, qu’à Timișoara, Cluj, Iași et Arad. En plus d’une cinquantaine de projections des films d’auteur les plus attendus, le festival a organisé des rencontres et des débats avec des cinéastes et des écrivains, ainsi que des événements professionnels pour les acteurs, réalisateurs, scénaristes ou producteurs de films. Les invités d’honneur de l’édition de cette année ont été le producteur et réalisateur Marin Karmitz, l’historien de film, Kristin Thompson et Roberto Minervini, récompensé à Cannes, en 2024, par le prix de la meilleure réalisation de la section Un certain regard pour « Les damnés », son premier film de fiction.

     

     

    Festival du film documentaire ASTRA

     

    Déroulée fin octobre, l’édition de cette année du festival du film documentaire, « Astra » de Sibiu, a proposé au public 18 films documentaires sur la Roumanie ou réalisés par des cinéastes roumains, et une centaine signés par des cinéastes du monde entier. Parmi les documentaires à l’affiche du festival, une bonne partie a été disponible en ligne aussi. « Alice On & Off », d’Isabela Tent, a remporté le prix du meilleur documentaire dans la section consacrée à la Roumanie. Réalisé sur une période de dix ans, le film raconte l’histoire d’une adolescente artiste devenue mère, vivant dans un environnement rempli de dangers et de brutalité, où sa survie est constamment mise en question.

    Dans la section Europe centrale et orientale, le meilleur documentaire a été attribué au film polonais « La Forêt ». Une famille choisit de vivre au cœur de la nature, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, mais leur tranquillité est troublée par le drame des réfugiés abandonnés dans cette forêt. « Révolte nocturne », un film sur la vie en République démocratique du Congo, a remporté le prix dans la section Voix émergentes du film documentaire. Enfin, le prix du meilleur documentaire réalisé par un étudiant a été décerné au film « En rêvant de Poutine », d’une cinéaste allemande d’origine russe.

     

    Le Salon du livre Gaudeamus

     

    Une nouvelle édition du Salon du livre Gaudeamus, patronnée par Radio Roumanie s’est déroulée du 4 au 8 décembre. Encore une fois, les amoureux du livre ont eu la chance de participer à des lancements et des débats littéraires, de connaître des écrivains en chair et en os et de choisir parmi les dizaines de milliers de titres proposés. Il convient de préciser qu’en Roumanie, lors des salons du livre, les réductions de prix sont significatives. Le président d’honneur de année a été  Mircea Cărtărescu, un des écrivains roumains contemporains les plus connus et les plus appréciés, lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux, en lice pour le Nobel et pour le prix Fémina. Son dernier roman, Theodoros, est traduit en français par Laure Hinckel. Les plus de 200 participants de cette édition 2024 de Gaudeamus ont proposé des centaines d’événements liés aux livres et à la lecture et des dizaines de milliers de titres, dont de nombreuses premières.

  • 13.01.2025 (mise à jour)

    13.01.2025 (mise à jour)

    Elections – Après que les leaders des partis de la coalition au pouvoir ont décidé que les deux tours de la prochaine élection présidentielle  aient lieu le 4 et 18 mai, c’est le tour du gouvernement de fixer cette semaine la date officielle du scrutin présidentiel. Dimanche, le parti ultranationaliste AUR a organisé d’amples protestations pour réclamer la reprise du deuxième tour des élections présidentielles et le départ du pouvoir du président sortant, Klaus Iohannis. Le chef de file du parti AUR, George Simion, a annoncé que les protestations devraient se poursuivre. La Cour Constitutionnelle a annulé le scrutin présidentiel de l’année dernière en raison de suspicions d’interférence russe en faveur d’un candidat d’extrême droite.

     

    Budget – La construction budgétaire pour 2025 ne prévoit aucune modification de la TVA. C’est ce qu’a précisé lundi le ministre roumain des Finances, Tanczos Barna. Et lui d’ajouter que le gouvernement n’envisage pas de majorer le montant des prélèvements sur le travail. A ses dires, l’objectif numéro un est de pouvoir payer aux Roumains des pensions de retraite et des salaires au même niveau qu’en 2024. Antérieurement, le ministre a assuré que le budget de cette année tablera sur un taux du déficit public de 7%, selon un accord avec Bruxelles, une croissance économique de 2,5% et un taux d’inflation de 5%. A son tour, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a précisé que son gouvernement doit adopter le budget d’ici le 27 janvier. Il a demandé à ses ministres de prévoir une abolition de postes inutiles aussi bien dans l’administration centrale, qu’au niveau des entreprises d’Etat.  Le projet du budget public devra être adopté par le Parlement durant la première semaine du mois de février.

     

    Culture – La Roumanie marquera ce 15 janvier la Journée de la culture nationale, célébrée également en République de Moldova roumanophone et dans la diaspora. Cette année, nous marquons aussi les 175 ans écoulés depuis la naissance du grand poète roumain Mihai Eminescu. Mardi en soirée la ville de Botosani accueillera le Gala des Prix pour la culture nationale, l’occasion de remettre des prix d’excellence à tous ceux et toutes celles ayant contribué à la propagation de l’œuvre d’Eminescu et de la culture roumaine en général.

     

    Exemption de visa – À compter du 1er avril, les citoyens roumains pourront se rendre plus facilement aux États-Unis, grâce à une procédure simplifiée, les autorités américaines ayant permis à la Roumanie d’entrer dans le programme d’exemption de visa, Visa Waiver. Selon un communiqué de presse de l’ambassade roumaine à Washington, les Roumains pourront se rendre aux États-Unis au terme d’une autorisation électronique appelée Esta, qui s’applique à tous les voyages d’affaires et de tourisme d’une durée maximale de 90 jours. L’Esta est valable 2 ans et permet de se rendre aux États-Unis plusieurs fois sans avoir besoin d’une nouvelle autorisation. Pour participer au programme d’exemption de visa, un pays doit remplir certains critères en rapport avec la lutte contre le terrorisme, l’immigration, la sécurité des documents et des frontières.

     

    Incendies – Los Angeles se prépare à un retour de vents violents menaçant d’attiser les incendies qui ont laissé des scènes de désolation dans son agglomération et ont désormais fait 24 morts, selon un nouveau bilan dimanche soir. Assiégée par les flammes depuis mardi dernier, la deuxième ville la plus peuplée des Etats-Unis continue à faire le décompte des morts dont le nombre s’est monté dimanche soir à 24. Les pompiers ont averti que le retour des vents empêchera le retour des évacués et ont lancé un appel à  la patience aux dizaines de milliers d’habitants.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Jaqueline Cristian a remporté une victoire difficile contre la croate Petra Martic, lundi, à Melbourne, au premier tour de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Sorana Cîrstea s’est inclinée pour la quatrième fois face à l’ukrainienne Elina Svitolina. Une autre Roumaine, Anca Todoni, issue des qualifications, a également perdu dimanche face à la chinoise Qinwen Zheng. Irina Begu et Gabriela Ruse devraient s’affronter mardi.

     

    Météo – En Roumanie, les 24 prochaines heures les températures approcheront la moyenne spécifique du mois de janvier. Le ciel sera plutôt couvert et quelques flocons de neige tomberont en altitude et sur la moitié sud du pays. Les températures iront mardi de -4 à 6 degrés.

     

  • 13.01.2025

    13.01.2025

    Elections – Le gouvernement roumain décidera officiellement cette semaine de la date des élections présidentielles après la décision des leaders de la coalition gouvernementale qui réunit le PSD, le PNL et l’UDMR adoptée mercredi durant la première réunion de l’année 2025 d’organiser le scrutin présidentiel les 4 et 18 mai. Dimanche, l’AUR a organisé une ample protestation pour demander la réorganisation du deuxième tour des élections présidentielles et le départ de ses fonctions du président sortant, Klaus Iohannis. Le président AUR, George Simion a annoncé que les protestations devraient se poursuivre. La Cour Constitutionnelle a annulé le scrutin présidentiel de l’année dernière affirmant que l’intégralité du processus électoral serait viciée.

     

    Culture – La Roumanie marquera ce 15 janvier la fête de la culture nationale, célébrée également en République de Moldova roumanophone et dans la diaspora. Cette année, nous marquons aussi les 175 ans écoulés depuis la naissance de Mihai Eminescu, le poète roumain le plus important. Toutes les institutions de culture, d’enseignement, les ONGs et les autorités ont préparé des événements dans différents espaces plus ou moins conventionnels afin de rendre la culture plus accessible au public. Mardi en soirée la ville de Botosani accueillera un Gala des Prix de la culture nationale, dans le cadre duquel des prix d’excellence seront accordés à tous ceux et toutes celles qui ont popularisé l’œuvre d’Eminescu, la culture roumaine en général et le développement des études littéraires roumains en milieu international.

     

    Exemption de visa – À compter du 1er avril, les citoyens roumains pourront se rendre plus facilement aux États-Unis, grâce à une procédure simplifiée, les autorités américaines ayant accordé à la Roumanie le statut de pays participant à son programme d’exemption de visa. Selon un communiqué de presse de l’ambassade de Roumanie à Washington, les Roumains pourront se rendre aux États-Unis sur la base d’une autorisation électronique appelée ESTA, qui s’applique à tous les voyages d’affaires et de tourisme d’une durée maximale de 90 jours. L’autorisation sera valable pendant deux ans, avec une entrée ou une sortie illimitée des États-Unis. Pour participer au programme d’exemption de visa, un pays doit remplir des conditions relatives à la lutte contre le terrorisme, à l’application des lois sur l’immigration, à la sécurité des documents et à la gestion des frontières. Le taux de refus de visa doit notamment être inférieur à 3 %.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Jaqueline Cristian a décroché une victoire difficile 6-2, 4-6, 7-6 contre la croate Petra Martic, lundi, à Melbourne, durant le premier round de l’Open d’Autralie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Sorana Cîrstea s’est inclinée face à l’ukrainienne Elina Svitolina sur le score de 6-4, 6-4.  Svitolina a battu Cîrstea dans tous les quatre matchs directs déroulés jusqu’ici. Anca Todoni, issue des qualifications s’est également inclinée dimanche face à la chinoise Qinwen Zheng. Irina Begu et Gabriela Ruse devraient s’affronter mardi.

     

    Météo – Les températures tournent autour des moyennes pluriannuelles avec des maxima allant de -4 à 6 degrés. 5 degrés également à Bucarest. Ciel couvert sur le centre et l’est du territoire et plutôt couvert sur le reste. Il neige en montagne alors que sur le reste du territoire les précipitations sont plutôt isolées. Le vent est pourtant présent sur tout le territoire, mais surtout en haute montagne et sur le nord-est.

     

  • 11.01.2025

    11.01.2025

    Elections – Le gouvernement de Bucarest adoptera la semaine prochaine la législation nécessaire pour le déroulement des élections présidentielles, conformément au calendrier agréé par la coalition gouvernementale – PSD – PNL – UDMR, avec un premier tour du scrutin le 4 mai et le second le 18 mai. C’est une des priorités annoncées par le premier ministre roumain Marcel Ciolacu durant la réunion gouvernementale la plus récente. Une autre priorité du gouvernement est d’achever et d’approuver le budget d’Etat pour cette année avant la fin janvier, pour que le document puisse être débattu et voté par le Parlement durant la première semaine de session du Législatif. Une troisième grande priorité énumérée par Marcel Ciolacu est d’établir le meilleur mécanisme pour continuer à soutenir la population par des prix plafonnés à l’énergie et au gaz après le 1er avril. La période d’application de l’actuel schéma de soutien devrait expirer à la fin mars, et sa prolongation sur le court terme – de trois à six mois – a été mentionnée par le ministre de l’Energie en tant que variante de fonctionnement du marché de profile.

     

    Los Angeles – Les autorités américaines ont demandé l’évacuation du bâtiment du Consulat général de Roumanie à Los Angeles, dans le contexte des violents incendies qui ont principalement touché le comté de Los Angeles dans l’État de Californie, fait savoir le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Ainsi, l’office consulaire est obligé de suspendre temporairement son activité. Les services consulaires d’urgence seront fournis aux citoyens roumains par l’intermédiaire d’une équipe consulaire mobile, qui peut être appelée au numéro de téléphone d’urgence du consulat général de Roumanie à Los Angeles : +13107210474. Le Ministère des AE de Bucarest conseille aux citoyens roumains qui se trouvent dans le comté de Los Angeles de suivre les instructions des autorités locales et d’appeler le numéro d’urgence unique 911 en cas de danger imminent. Jusqu’à présent, aucun citoyen roumain décédé n’a été signalé et l’office consulaire n’a enregistré aucune demande d’assistance consulaire. Le MAE, à travers l’office consulaire de Roumanie à Los Angeles, continue de suivre l’évolution des incendies et maintient le contact tant avec les autorités locales qu’avec les citoyens roumains de la communauté.

     

    Culture – Le président de l’Institut culturel roumain et des Instituts nationaux de culture de l’Union européenne, Liviu Jicman, se trouve aux États-Unis, du 10 au 17 janvier, pour une série de rencontres, à New York et à Washington, avec des dirigeants du secteur culturel , de l’administration américaine et de la technologie. Selon l’ICR, M Jicman évoquera l’importance de la culture et des arts dans les relations internationales, y compris transatlantiques, et plaidera pour l’intensification des partenariats culturels-artistiques entre les institutions et personnalités culturelles situées en Europe et aux États-Unis. Liviu Jicman ouvrira également, avec l’ambassadeur de Roumanie, Andrei Muraru, les représentations à New York et à Washington de la tournée nord-américaine du spectacle inspiré du roman de Marin Sorescu “Viziunea vizuinii”, interprété par Simona Macanescu et Mircea Florian. Le spectacle est présenté à l’occasion de la Journée nationale de la culture aux États-Unis et au Canada, à Vancouver, avec le soutien de l’ambassade de Roumanie aux États-Unis et du consulat général de Roumanie à Vancouver.

     

    Energie – La production d’énergie électrique et thermique devrait baisser cette année de 2% par rapport à 2024 mais durant les trois prochaines années elle devra augmenter, conformément aux prévisions 2024-2028 de la Commission nationale de stratégie et de prévisions. En 2026, la production d’énergie électrique et thermique devrait augmenter de 1,4%. En 2027, elle augmentera de 1,5% et en 2028 de 1,3%.

     

    Transnistrie – Le régime de Transnistrie, région autonome de la République de Moldavie, a prolongé l’état d’urgence énergétique jusqu’au début du mois de février. Depuis le 1er janvier, la région de Transnistrie ne reçoit plus de gaz naturel en provenance de Russie et plus de 50 000 foyers se retrouvent sans gaz et près de 1 500 immeubles n’ont ni chauffage ni eau chaude. Les autorités de Tiraspol ont refusé l’aide proposée par l’administration de Chisinau, qui parvenait jusqu’à présent à assurer l’approvisionnement en gaz naturel et en électricité de la rive droite du Dniestr. Depuis le début de l’année, plus de la moitié de l’électricité nécessaire à la rive droite du Dniestr est assurée par les importations en provenance de Roumanie. Entre-temps, Chisinau a entamé les démarches pour connecter plusieurs localités de la zone de sécurité au système énergétique de la rive droite du Dniestr, qui sont désormais connectées aux réseaux de gaz et d’électricité de Transnistrie.

     

    Cathédrale – La construction de la Cathédrale Nationale de Bucarest s’achèvera cet automne. Le 26 octobre, elle sera consacrée par le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople et le patriarche Daniel de l’Église orthodoxe roumaine. Selon l’agence de presse du Patriarcat de Bucarest, l’événement marquera également le 140e anniversaire de la reconnaissance de l’Église orthodoxe roumaine comme Église autocéphale et le 100e anniversaire de son élévation au rang de patriarcat. Les travaux de la cathédrale sont presque terminés. Cette année, la croix sur la grande flèche sera installée. D’autres travaux sont également nécessaires, comme la réalisation des aménagements intérieurs ou la pose des vitraux extérieurs. Parallèlement, plus de 200 peintres travaillent pour achever les icônes en mosaïque. En fait, l’iconostase peinte en mosaïque sur une superficie de plus de 400 mètres carrés est la plus grande du genre dans le monde orthodoxe.

     

    Météo – Températures à la baisse dans toutes les régions de la Roumanie, surtout dans celles du sud et de l’est, et par conséquent les maximas diurnes seront proches de celles spécifiques pour la période. Le ciel est variable, avec des nuages ​​et des précipitations temporaires, soit de la neige sur le nord et sur certaines régions de l’ouest, du centre et en montagnes. Le vent sera présent avec une certaine intensification dans le nord-ouest, ainsi que dans la région des Carpates orientales, surtout en haute altitude. Les maxima vont de – 3 à 8 degrés. 4 degrés à midi à Bucarest.

  • Rencontre avec la pianiste Axia Marinescu

    Rencontre avec la pianiste Axia Marinescu

    Axia Marinescu est née et a grandi à Bucarest avant de partir faire ses études à l’étranger, comme bon nombre de ses compatriotes roumains. Elle a accepté notre invitation et revient pour nous sur son parcours et sa passion pour la musique au micro de RRI.

     

  • Bianca Boeroiu reçoit l’Emmy Award 2023 pour le meilleur maquillage contemporain

    Bianca Boeroiu reçoit l’Emmy Award 2023 pour le meilleur maquillage contemporain

    Bianca Boeroiu, une des maquilleurs professionnels roumains les plus connus, a remporté l’Emmy Award 2023 pour le meilleur maquillage contemporain (non-prothétique) pour son travail dans la série télévisée « Wednesday », réalisée par le réalisateur britannique Tim Burton, produite par Netflix et tournée en Roumanie avec la participation de plusieurs artistes et techniciens locaux.

    Une carrière aux accents roumains et étrangers

    Bianca Boeroiu a déjà collaboré à la réalisation de nombreuses pubs et vidéos, elle a aussi travaillé avec des acteurs célèbres tels que Samuel L. Jackson, Michael Keaton ou encore John Malkovich. En Roumanie, elle a déjà remporté trois prix GOPO du cinéma national et neuf nominations pour sa contribution à des productions telles que « Eu când vreau să fluier, fluier / Moi, quand je veux siffler, je siffle »,  « Loverboy », « Un pas în urma serafimilor / Un pas derrière les séraphins », « Funeralii fericite / Heureuses obsèques », « Aferim ! », « Câmp de maci / Un champ de coquelicots » ou bien « Nu aștepta prea mult de la sfârșitul lumii / N’attends pas trop de la fin du monde ». Bianca Boeroiu a expliqué son parcours jusqu’à la réalisation de la série « Wednesday / Mercredi »  et les démarches de documentation du maquillage :

     

    « Ma collaboration avec Tim Burton est le résultat d’un entretien d’embauche avec le designer du projet. C’est ce qui m’a amenée à rejoindre l’équipe anglo-roumaine chargée de réaliser le maquillage des acteurs. Moi, j’ai maquillé plusieurs personnages, la plupart des collègues de Wednesday, notamment ceux de la Nevermore Academy. J’ai aussi réalisé le maquillage du maire de la ville ainsi que celui du personnage très important qu’était  Eugene, un des étudiants les plus bizarre de l’Académie Nevermore et président du club d’apiculture de l’école. En fait, j’ai maquillé la quasi-totalité des personnages de la série, à l’exception, bien-sûr, des acteurs-vedettes, dont s’est occupé le designer du projet, et de la protagoniste, Jenna Ortega, qui a eu son propre maquilleur. Concernant la documentation d’un tel projet, le réalisateur a déjà une vision des personnages, et puis, nous lisons aussi le scénario et nous participons à des séances de production et à des tests. Certes, un film d’époque est un défi supplémentaire pour nous, mais le maquillage est tout aussi important dans un film contemporain. Dans le cas précis de la série « Wednesday », le réalisateur Tim Burton et le designer avaient déjà pas mal ébauché les personnages, mais nous avons eu, nous aussi, notre contribution. »

     

    Prix Emmy et premier voyage outre-Atlantique

    Au début de cette année, Bianca Boeroiu a assisté à la cérémonie des prix Emmy.

    « J’ai réussi à y aller et je suis heureuse de l’avoir fait. C’était une expérience extraordinaire et j’espère avoir l’occasion d’assister à d’autres événements comme celui-là. Grâce à ce prix, j’ai pu voyager pour la première fois aux Etats-Unis, à Los Angeles, un voyage fascinant ! J’y ai passé une petite semaine, ce qui m’a permis de rencontrer des amis et collègues maquilleurs avec lesquels j’ai collaboré sur d’autres projets en Roumanie. Une expérience émouvante et intense ; je n’oublierai jamais le moment où les présentateurs ont dit le nom de la série – « Wednesday » – sur scène, parce que le résultat n’est pas connu à l’avance, comme pour les Prix Gopo du cinéma roumain, c’est en ouvrant l’enveloppe que l’on découvre le nom du gagnant. Et c’est vrai que ce prix fait grimper la cote du gagnant dans le métier. Moi, j’ai déjà travaillé sur des productions internationales, européennes pour la plupart, j’ai aussi eu une collaboration avec Disney et je suis ouverte à de telles propositions. »

     

    Maquillage professionnel et classe de céramique

    Bianca Boeroiu enseigne l’art de la céramique depuis plus de vingt ans au Palais National des Enfants de Bucarest et actuellement elle est en train de créer un set de matériel didactique pour son cours :

    « J’ai fait des études à l’Université Nationale des Beaux-Arts de Bucarest, la section Céramique – Arts décoratifs. J’ai commencé à enseigner tout de suite après avoir eu mon diplôme et j’adore mon poste au Palais National des Enfants, je n’y renoncerais jamais, quel que soit le nombre d’offres de travail en tant que maquilleuse. J’aime énormément enseigner, les enfants transmettent une énergie extraordinaire et c’est très satisfaisant. Le maquillage m’a attirée depuis toute petite et c’est une amie qui m’a suggéré de suivre une formation dans cette direction. Au début, j’avoue que j’ai été un peu sceptique, je ne savais même pas qu’une telle section existait à l’Université des Beaux-Arts. Après cette découverte, les choses se sont enchaînées sans difficulté, autrement dit j’ai travaillé avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme et tout s’est bien coagulé. Depuis, je me suis impliquée dans ce genre de projets quasiment sans interruption, des projets roumains dans un premier temps, et ensuite aussi des collaborations internationales. »

     

    Bianca Boeroiu est membre  de l’Union des artistes plasticiens de Roumanie, récompensée du Prix du meilleur début dans l’art de la céramique à la Biennale des Arts du feu. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Jeunesse créative à l’air Bauhaus

    Jeunesse créative à l’air Bauhaus

    Aujourd’hui nous parlons jeunesse et design.

     

    C’est en 1919 en Allemagne que voyait le jour le courant artistique appelé « Bauhaus », formé des mots allemands – bau – construire et Haus – maison. Le terme désigne non seulement une éthique architecturale, mais aussi une grande école des arts décoratifs. Ce fut un mouvement artistique dont les bases ont été jetées par l’architecte et pédagogue allemand Walter Gropius. Il a eu une influence majeure sur l’architecture, les arts plastiques, la sculpture, le design intérieur et industriel, la photographie, l’imprimerie, les objets domestiques, les décorations intérieures et le mobilier du 20e siècle. De 1919 à 1933, ce style a connu son apogée notamment dans 3 villes allemandes – Weimar, Dessau et Berlin. Et bien qu’il ait été interdit par les nazis en 1933, il est resté un des courants les plus importants de l’art moderne, source d’inspiration pour de nombreux autres styles qui lui ont suivi. Au moment de l’émigration de son fondateur, Walter Gropius, aux Etats-Unis, ce mouvement artistique s’affiche sous un nouveau jour, étant connu comme « le nouveau style Bauhaus ».

     

    Source d’inspiration pour les adolescents

     

    Un siècle plus tard, de nos jours, le style « Bauhaus » sert de source d’inspiration et d’éducation pour les adolescents de Bucarest à la recherche de nouvelles manières de s’exprimer. Dans la capitale roumaine, le Musée de la Littérature roumaine accueille l’exposition « Bauhaus 2024 » réunissant des créations réalisées par des lycéens.

     

    L’artiste visuel Nicoale Stoian en est très fier :
     « C’est une exposition extraordinaire qui ramène dans les galeries les concepts Bauhaus, cette école de l’entre-deux-guerres qui impressionne toujours par ses principes en matière d’art, de design, de concept moderne – des idées que les jeunes ont reçues les bras ouverts. Effectivement, nous avons visé les jeunes lycéens ».

     

    Une journée spéciale

     

    Elève au Lycée Technique des travaux publics et d’architecture Ion N. Socolescu de Bucarest, Alexandru Cristian Ghezea nous a fait part de ses impressions : « C’est une journée super spéciale au Musée de la littérature roumaine qui a organisé ce fastueux vernissage pour notre exposition Bauhaus, une importante école allemande fondée en 1919. On y expose une multitude d’œuvres réalisées par des élèves de la première jusqu’à la dernière année de lycée, venus de plusieurs écoles, que ce soit de lycées d’architecture, comme le mien, ou de lycées de mathématiques et informatique ou bien spécialisés en sciences de la nature. Il y a une très grande variété ! »

     

    Une théière devenue repère du design

     

    Alexandru Cristian Ghezea expose deux ouvrages dans le cadre de cette exposition. Elles s’intitulent « Compositions Bauhaus dans la vision d’un Roumain ». Alexandru nous a parlé de ses sources d’inspiration :

    « J’ai voyagé en Allemagne et j’ai visité Berlin. Le style Bauhaus est originaire d’une ville de l’ouest de l’Allemagne. Pourtant, à Berlin j’ai trouvé dans de nombreuses pâtisseries la fameuse théière Bauhaus, tout comme la belle chaise projetée par Marcel Breuer, la chaise que j’ai dessinée… »

     

    Pour explication, la théière dont parlait notre jeune invité a été conçue en 1924 par Marianne Brandt, qui a simplifié au maximum cet objet, se résumant aux formes géométriques. Réalisé en acier, un matériau largement utilisé dans les créations en style Bauhaus, cette théière n’a jamais été produite en série, étant donc très rare. Quant à la chaise imaginée par Marcel Breuer en 1925, vous la reconnaitrez sans doute, il s’agit bien d’un siège en acier tubulaire et avec des morceaux de tissus pour l’assise et le dossier. Connue aussi sous le nom de « fauteuil Wassily » elle est devenue un repère design moderne, étant fabriquée en série à compter des années 1960.

     

    Inspirée par une chaise

     

    Et c’est toujours une chaise qui a inspiré la jeune Francesca Vlădăraş, élève au Lycée national Ion Creanga de Bucarest :

     « J’expose ici une chaise représentative du style Bauhaus, un ouvrage que j’ai réalisé l’année dernière, et aussi une toile réunissant d’autres créations du type Bauhaus, à savoir la théière mentionnée par mon collègue et deux lampes spécifiques du courant. J’aime beaucoup tous les ouvrages exposés ici, surtout parce qu’ils sont très divers et réalisés par des élèves de différents âges. Je trouve que tous ces enfants sont vraiment très talentueux ! »

     

    « Mais, Madame, moi, je n’ai pas de talent ! »

     

    C’est justement pour faire valoir ce talent, que Grațiela Stoian, professeure et artiste visuelle, encourage ses élèves à découvrir leur côté artistique : 

    « Je suis très fière d’avoir pu faire une sélection parmi les élèves qui ont ce désir de s’exprimer par le biais de l’art. Souvent, ils ont du mal à me croire et disent : « Mais, Madame, moi, je n’ai pas de talent ! » Alors c’est à moi de leur expliquer qu’il ne faut pas avoir forcément du talent, mais surtout avoir des idées-concept et qu’il faut avant tout faire ses recherches. Je leur dis aussi que l’art est quelque chose d’extraordinaire. Qu’il s’entremêle aux autres matières, pas seulement avec la sculpture, la peinture, la graphique etc, mais aussi avec la physique, les mathématiques et la biologie. Et je poursuis en leur racontant comment, en regardant à travers un microscope, on peut voir de vraies merveilles, je leur parle de Fibonacci, du spectre des lumière et de l’arc-en-ciel en physique et ainsi de suite. C’est en parlant de ce genre de choses que les enfants qui ne sont pas étudiants en Arts réussissent eux aussi à créer des choses extraordinaires ».

     

    Chaises ou théières, carrés ou triangles, formes abstraites ou concrètes – ces lycéens roumains sont désormais plus proches de l’art, du design intérieur et de l’histoire moderne aussi. C’est leur talent très prometteur que l’exposition Bauhaus présentée au Musée de la littérature roumaine de Bucarest a voulu mettre sous les projecteurs. (trad. Valentina Beleavski)

  • 26.10.2024 (mise à jour)

    26.10.2024 (mise à jour)

    Gaz – Avec une production de 2,3 milliards de mètres cubes de gaz durant le deuxième trimestre, la Roumanie est devenue le producteur de gaz naturel le plus important de l’Union Européenne, a fait savoir le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja. Selon lui, la Roumanie a dépassé les Pays-Bas qui ont rapporté une production de 2,2 milliards de mètres cubes, et par rapport à l’année dernière la production de gaz roumain a augmenté de 1%. Le ministre de l’Energie a souligné que durant la même période, les Roumains ont bénéficié du quatrième prix le plus bas du gaz, selon les chiffres fournis par l’Eurostat. Il a précisé qu’en 2027, par le biais du gaz naturel de grande profondeur de la mer Noire, la Roumanie doublera en effet sa production. « Le prix du gaz sera encore plus bas, nous allons attirer davantage d’investissements dans l’économie, nous allons soutenir toute la région à réduire son dépendance du gaz russe. » a précisé le responsable roumain.

     

    Culture – L’écrivaine roumaine Ana Blandiana s’est vue décerner le prix de la Princesse des Asturies de littérature 2024, dans le cadre d’une cérémonie présidée par la Famille royale d’Espagne au Théâtre Campoamor d’Oviedo. Ana Blandiana est la première Roumaine à être récompensée de ce prix. « Ana Blandiana est l’héritière des plus brillantes traditions européennes, ainsi qu’une créatrice radicalement unique. Alliant transparence et complexité, son écriture pose des questions fondamentales sur l’existence de l’être humain, seul ou en société, face à la nature et à l’histoire. Par sa poésie indomptable, elle a fait preuve d’une extraordinaire capacité à défier la censure », a tenu à saluer le jury. « Le prix que j’ai reçu est pour moi, hormis une joie et un grand honneur, une extraordinaire confirmation de la manière dont mes livres ont été reçues en Espagne et le résultat des innombrables chroniques qui ont été écrites, plus nombreuses d’ailleurs que dans tout autre pays, parce qu’en Espagne, la poésie est plus qu’ailleurs au centre de l’attention », a déclaré l’écrivaine. Pas moins d’onze livres d’Ana Blandiana ont été traduits en Espagnol. Elle est l’auteur d’une trentaine de volumes traduits en 25 langues et elle a décroché de nombreux prix internationaux.

     

    Heure d’hiver – Ce dimanche en Roumanie c’est le jour le plus long de cette année, après le passage à l’heure d’hiver. Le changement d’heure repose sur l’idée d’économiser l’énergie, en alignant les heures d’activité sur celles de lumière naturelle. Une consultation publique menée il y a quelques années par la Commission européenne a montré que la majorité des citoyens se sont prononcés contre le changement d’heure. En Allemagne, une association d’enseignants a démontré que le changement d’heure avait un impact négatif sur le corps et provoquait du stress, notamment dans les familles avec des écoliers. L’exécutif communautaire a tenté d’éliminer cette mesure, sans succès à cause d’un manque d’accord entre les États européens sur les horaires à respecter.

     

     

    Météo – Il fait beau en Roumanie, dans la plupart des régions. Les maxima vont de 14 à 23 degrés et sont ainsi supérieures aux moyennes pluriannuelles. À Bucarest, le temps est également superbe, avec un ciel bleu et des maxima de 20 degrés C.

     

  • Nos recommandations culturelles pour la fin octobre

    Nos recommandations culturelles pour la fin octobre

    D’abord, nous vous invitons au cinéma.

     

    Bucharest Feminist Film Festival

     

    Vous le savez peut-être déjà , en Roumanie, tous les étrangers peuvent aller au cinéma sans problème puisque tous les films sont projetés en version originale avec sous-titres. Seuls les dessins animés sont doublés et même là il y a toujours l’option de voir le film en version originale. Donc, n’hésitez pas, allez au cinéma.

     

    Par exemple, du 17 au 20 octobre, le cinéma du Musée du paysan Roumain de Bucarest propose une nouvelle édition du Festival du Film Féministe – Bucharest Feminist Film Festival. Après les projections, des sessions questions – réponses sont prévues pour tous ceux qui aiment débattre. Arrivé à sa 4e édition, ce festival pas comme les autres invite cette fois-ci à explorer la relation plutôt compliquée des femmes avec leur corps, à démystifier la beauté universelle et à en débattre par la suite au-delà des barrières conventionnelles.

     

    Les films de Cannes à Bucarest

     

    Si vous préférez d’autres sujets, alors sachez que les films de Cannes sont de retour à Bucarest. Du 25 octobre au 3 novembre, ils seront projetés dans les salles déjà consacrées du festival – le cinéma Elvire Popesco de l’Institut Français de Bucarest, le cinéma du Musée du Paysan Roumain, la salle Auditorium du Musée national d’art de la Roumanie ou encore au cinéma de la galerie marchande Baneasa. Vous pourrez même y rencontrer le gagnant du Prix du Meilleur réalisateur de la catégorie Un certain regard, Roberto Minervini, primé pour son film « The Damned». Les courts- métrages n’y manqueront pas non plus, à visionner toujours  au Musée du Paysan Roumain.

     

    « Les films de Cannes à Bucarest, dans ton quartier »

     

    Cette année, le festival veut s’approcher davantage du public et va dans les quartiers de la capitale, du 25 au 31 octobre. Sous le titre « Les films de Cannes à Bucarest, dans ton quartier », les meilleures pellicules présentées sur la Croisette seront projetées dans des salles de cinéma des 6 secteurs de la ville et en plus à titre gratuit ! Et les surprises ne sont pas finies, parce que cette année le public aura droit aussi aux meilleurs titres de la Berlinale ! Un véritable régal pour les amateurs du cinéma ! Les vrais passionnés de film sont aussi invités à s’inscrire aux ateliers qui accompagneront les projections afin d’explorer de plus près les différentes identités culturelles et d’échanger avec des spécialistes de la psychologie, des arts et de la culture. Bref, le festival « Les films de Cannes à Bucarest » se veut bien plus qu’un événement cinématographique, c’est une invitation au dialogue, aux dires de ses organisateurs.

     

    Le Festival national de Théâtre

     

    Nous avons aussi une invitation au théâtre. C’est le Festival national de Théâtre qui a lieu à Bucarest du 18 au 28 octobre, accueilli par le Théâtre national de Bucarest. A l’affiche : des spectacles-lecture proposés par de jeunes créateurs, un module éducationnel avec 10 spectacles qui s’adressent notamment aux élèves ou encore 5 spectacles invités de l’étranger, soit d’Allemagne, d’Irlande, de Pologne et de Belgique. Au menu : danse allemande, marionnettes belges, introspection, réflexions sur les relations entre les générations proposées par un spectacle irlandais ou encore un retour à 1989 au moment de la chute du couple dictatorial roumain Nicolae et Elena Ceausescu dans une production Pologne-Roumanie.

     

    Tout cela à part une liste impressionnante de spectacles roumains présentés dans le cadre du Festival, les lancements de livres ou les différents ateliers et débats. C’est la 34e édition du FNT.

     

    Le festival de la lavande

     

    Enfin, si vous préférez passer un peu de temps en plein air, alors voici quelques événements organisés dans les rues de la capitale roumaine. Au centre-ville, le Festival de la lavande mélange cette fois-ci lavande et citrouille à l’approche de la fête d’Halloween. Les producteurs locaux de produits à base de lavande se donnent rendez-vous du 20 au 22 octobre rue Arthur Verona pour présenter leurs créations inédites.

     

  • Rencontre des théâtres nationaux à Chisinau

    Rencontre des théâtres nationaux à Chisinau

    Les théâtres nationaux roumains se réunissent à Chisinau, en République de Moldova, pour la 9e édition du plus grand festival européen des arts de la scène. L’événement, organisé par le théâtre national Mihai Eminescu de la capitale moldave en collaboration avec l’Institut culturel roumain de la rive gauche du Prut et les ministères de la culture roumain et moldave, se déroule à partir de ce mardi et jusqu’au 22 septembre prochain. 

     

    Une 9e édition sous la devise « Connexions européennes »

    Pour la quatrième année consécutive, l’événement est organisé sous le patronage des présidents de la Roumanie et de la République de Moldova, Klaus Iohannis et Maia Sandu, et l’édition de cette année a pour devise « Connexions européennes ». Pendant 13 jours, le public de Chisinau assistera à 27 représentations en salle et en plein air, à 8 auditions radiophoniques et à 6 premières. 10 lancements de livres et des rencontres des personnalités du théâtre et de la culture seront aussi organisés, notamment avec Matei Vișniec, Ana Blandiana, Aura Corbeanu, Ion Bogdan Lefter, Maria Zărnescu, Oana Borș et bien d’autres. La Roumanie est représentée par plusieurs théâtres, dont le Théâtre national « I. L. Caragiale » de Bucarest, le Théâtre national Radu Stanca de Sibiu, le Théâtre national Lucian Blaga de Cluj-Napoca, le Théâtre d’État de Constanta, le Théâtre national de la radio et la Compagnie de danse Gigi Căciuleanu, entre autres. De l’autre côté, les hôtes de Chisinau mettent en avant 8 institutions théâtrales, dont le Théâtre National « Mihai Eminescu », le Théâtre Républicain « Luceafărul » et le Théâtre Sans Nom – Centre Latin Ginta. L’invité d’honneur du festival est le Théâtre dramatique national « Ivan Franko » de Kiev. 

    Une alternative à la propagande russe

    La Rencontre des théâtres nationaux roumains a été organisée pour la première fois en 2015 et s’est inspirée du projet « Théâtre roumain Bucarest – Iasi – Chisinau », lancé un an plus tôt par les deux directeurs des théâtres nationaux de Bucarest et de Chisinau, le grand acteur Ion Caramitru et le metteur en scène Petru Hadârcă. Le projet a été conçu comme un flux massif de spectacles de l’Occident vers Chisinau afin d’offrir des modèles alternatifs aux messages et récits de propagande russe qui dominaient l’espace public et médiatique à l’époque, de fournir aux citoyens moldaves des repères démocratiques et de les ancrer dans le monde libre.