Tag: Danube

  • Les crevettes asiatiques du Delta du Danube

    Les crevettes asiatiques du Delta du Danube

    Une nouvelle espèce de crevette a été identifiée dans les eaux douces de Roumanie, suscitant à la fois l’étonnement et l’inquiétude des spécialistes. Il s’agit de la crevette orientale d’eau douce (Macrobrachium nipponense), une espèce originaire d’Asie qui s’est progressivement implantée en Europe de l’Est. Désormais présente dans le Danube roumain, cette crevette est considérée comme un mets raffiné en Asie. Cependant, les biologistes avertissent qu’elle pourrait perturber les écosystèmes locaux. Aurel Năstase, biologiste à l’Institut national de recherche et de développement du delta du Danube, retrace son parcours jusqu’en Roumanie.

     

    « En Roumanie, cette espèce a été signalée pour la première fois en novembre 2020, après une première observation par des chercheurs ukrainiens sur le bras de Chilia. Depuis 2021, les scientifiques roumains ont également confirmé sa présence dans le delta du Danube. Son origine semble remonter au Dniestr, après une introduction initiale en Asie du Sud-Est. Dans les années 1960, elle a été introduite en Russie pour l’aquaculture, avant d’être transférée dans le delta de la Volga. Dans les années 2000, elle a atteint l’Ukraine, à la frontière avec la Moldavie, puis s’est répandue jusqu’à la mer Noire. Bien qu’elle soit une espèce d’eau douce, elle tolère aussi les eaux légèrement saumâtres, ce qui lui a permis de survivre et de coloniser le bras de Chilia. À l’origine, ces crevettes ont été importées en Russie pour nourrir les crabes chinois, mais leur valeur commerciale a rapidement été reconnue, menant à leur élevage en pisciculture. Aujourd’hui, elles sont largement cultivées dans le monde entier, notamment en Asie, mais aussi en Amérique. En Europe, elles se sont installées en Russie, en Biélorussie, en Ukraine, en Moldavie et, désormais, en Roumanie, où elles se sont propagées accidentellement jusqu’à Galati et au-delà. »

     

    Une menace pour l’équilibre écologique

     

    Bien plus qu’une simple curiosité exotique, la crevette orientale d’eau douce est une espèce invasive qui prolifère rapidement et risque d’altérer les écosystèmes qu’elle colonise.

     

    « Aujourd’hui, cette crevette est devenue l’une des espèces les plus présentes dans le delta du Danube. Elle semble être vectrice de maladies, affectant notamment notre écrevisse indigène. Carnivore opportuniste, elle se nourrit de larves d’insectes, de crustacés et de divers éléments présents dans son habitat aquatique, y compris des algues filamenteuses et de la végétation macrophyte. Nos recherches ont montré que de nombreux prédateurs locaux – poisson-chat, brochet, doré jaune – s’en nourrissent, bien qu’elle soit rapide et difficile à attraper. Nous avons également trouvé des restes de ces crevettes dans l’estomac de brochets capturant du poisson-chat. Les oiseaux ichtyophages et certains mammifères en font aussi leur repas. Cependant, son potentiel invasif reste préoccupant : une femelle peut produire six à huit générations de jeunes, faisant d’elle une véritable machine à pondre. Sa résistance aux températures froides et sa capacité à survivre en eau saumâtre renforcent encore son expansion. Il est donc probable que cette espèce continue de proliférer dans le delta du Danube. »

     

    Une invasion à déguster ?

     

    Si la présence de cette crevette constitue une menace pour la biodiversité locale, elle pourrait aussi représenter une opportunité culinaire. Plus faciles à nettoyer que les écrevisses, ces crevettes pourraient faire l’objet d’une pêche durable pour limiter leur expansion.

     

    La solution à cette invasion pourrait donc être savoureuse : les cuisiner avec de l’ail et en apprécier le goût tout en contribuant à la préservation des écosystèmes locaux.

  • Les meilleures destinations de Roumanie pour 2025

    Les meilleures destinations de Roumanie pour 2025

    Avez-vous déjà prévu des vacances pour 2025 ? Si vous avez encore l’embarras du choix, alors voici les meilleures destinations à découvrir en Roumanie cette année, telles qu’elles vous sont proposées par la Fédération internationale des Ecrivains et Journalistes du Tourisme (FIJET) Roumanie. Ses représentants ont visité les endroits mentionnés, ils se sont bien renseignés et puis ont soumis au vote le TOP 10 des meilleures destinations roumaines pour cette année.

     

    Au total, quatre catégories ont été visées : les grandes villes, le tourisme rural, écologique et culturel, les villes thermales et les stations de montagne. Voici le résultat du vote. Les principales grandes villes recommandées par la Fédération sont : Iași (est), Brașov (centre), Timisoara (ouest) et Târgu Jiu (sud-ouest). Côté tourisme rural, écologique et culturel il ne faut surtout pas rater les Chaudières du Danube, l’Olténie au pied des montagnes, la petite ville d’Arieșeni en Transylvanie et Sfântu Gheorghe, dans le delta du Danube. Pour les villes d’eau, l’avis de spécialistes est unanime : c’est à Herculane les Bains qu’il faut aller cette année. Enfin, pour les stations de montagne, Rânca s’avère le rendez-vous incontournable des amateurs de sports d’hiver.

     

    Pourquoi avoir un classement des meilleures destinations de Roumanie, alors que l’ensemble du pays est tellement intéressant ?

     

    Réponse avec Traian Bădulescu, vice-président et porte-parole de FIJET Roumanie :

    « Tous les membres de la Fédération ont fait leur choix parmi une multitude de destinations remarquables de notre pays, pas seulement 10, avec pour but de les faire connaître non seulement en Roumanie, mais aussi au niveau international. C’est un classement, mais chaque destination mérite toute notre attention. Chacune a été visitée par les membres de notre Fédération. A préciser aussi que c’est le classement de cette année, et que cela ne veut point dire que d’autres endroits ne valent pas le détour. Chaque année, la FIJET se propose de mettre en avant 10 destinations de Roumanie. En tête de liste, cette année, l’on retrouve les Chaudières de Danube, suivies par Iaşi, Braşov, Rânca, Târgu Jiu, l’Olténie au pied des montagnes, Arieşeni, Herculane les Bains, Timişoara et Sfântu Gheorghe, au delta du Danube, dans le département de Tulcea. Nous allons proposer d’autres destinations dans nos articles, puisque toutes méritent bien de bénéficier de la promotion et du respect des membres de la FIJET ».

     

    Les Chaudières du Danube, en tête de liste

     

    Pour inscrire une destination touristique au classement annuel, les journalistes spécialistes du tourisme doivent motiver leur choix. Voici comment ils ont motivé leur décision de placer en tête du classement 2025 la région connue sous le nom des Chaudières du Danube. A leur avis, c’est une des zones naturelles les plus spectaculaires de Roumanie, avec des paysages à couper le souffle et un riche héritage culturel. Situées dans le Parc naturel des Portes de Fer, ces formations géologiques uniques sont le résultat du croisement entre les Carpates et le Danube, qui s’est frayé un défilé étroit bordé de rochers abrupts et animé par des eaux tumultueuses. De nombreuses attractions touristiques sont à retrouver sur place, dont le visage du roi dace Décébale sculpté en montagne dans le golfe de Mraconia. S’y ajoutent les grottes de Ponicova et de Veterani, qui feront la joie des explorateurs passionnés de spéléologie et d’histoire. En même temps, les randonnées en montagne, sur Ciucaru Mare, vous feront découvrir des panoramas superbes qui donnent sur le défilé du fleuve, alors que les visites au monastère de Sainte Anne (Sfânta Ana) et au Musée ethnographique « Doina et Teodor Grigore » de la ville d’Eșelnița vous permettront de faire une incursion dans la culture et les traditions locale.

     

    C’est justement pour mettre en valeur toutes ces richesses naturelles et culturelles qu’a été créée l’Association « Découvrez Chaudières du Danube » qui se propose de faire connaître cette zone en tant que destination touristique durable et accessible à tous.

     

    Voilà, en bref, pour la première proposition touristique de la Fédération internationale des Ecrivains et Journalistes du Tourisme (FIJET) Roumanie. Nous allons les parcourir toutes dans nos émissions, alors, restez à l’écoute de RRI ! Avant de terminer précisons aussi qu’en 2024, le leader du classement était la station de Rimetea, au sein de la communauté magyare de Roumanie, avec ses paysages époustouflants sur une montagne unique. En 2023, la charmante localité transylvaine de Fundata était en tête de liste, suivie par la Bucovine et du delta du Danube. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

     

  • Le Danube touristique

    Le Danube touristique

    Vous ne le saviez peut-être pas, mais le Danube est le fleuve le plus populaire d’Europe, et même du monde, pour ses fameuses croisières. Il représente 36 % du marché international des croisières fluviales, suivi par le Nil avec 31 %. Aujourd’hui, nous vous invitons donc à explorer le Danube touristique, avec une attention particulière sur l’impressionnante partie roumaine du fleuve.

     

    Traian Bădulescu, consultant en tourisme, nous a rappelé que 18 villes roumaines sont situées dans la plaine du Danube. Le Danube est également traversé par cinq routes et deux lignes ferroviaires. Il nous en a dit davantage :

     

     « Etant donné que la plus grande partie du fleuve se trouve sur le territoire de la Roumanie ( environ 1 000 km ), le pays pourrait en tirer bien plus de profit qu’il ne le fait actuellement. Et une autre réalité c’est le fait que le Danube représente probablement le plus grand potentiel touristique de la Roumanie. Mais malheureusement, nous ne le mettons pas correctement  en valeur. Des journalistes étrangers ont même insiste sur le fait qu’une des plus belles régions riveraines d’Europe, peut-être même la plus belle, est celle des Cazanes (les Cazanes du Danube, la zone où le fleuve entre dans notre pays) et d’Orșova – Eșelnița. Sans oublier, bien sur, le Delta du Danube, qui est la seule véritable delta d’Europe à avoir préservé sa nature intacte. »

     

    À l’exception du Delta, qui est déjà inclus dans les circuits et programmes touristiques, tout au long du fleuve on retrouve d’autres destinations au fort potentiel touristique. L’une des surprises se trouve sur une île au milieu du Danube, près de Capidava, non loin de la ville de Cernavodă, où l’on découvre des villages de pêcheurs, une nature sauvage et intacte, ainsi que de nouvelles maisons d’hôtes. Près de l’île se trouvent les ruines de l’ancienne forteresse de Capidava. Toujours à proximité, dans la commune de Topalu, se trouve un musée villageois unique, « Dinu et Sevasta Vintilă », qui abrite environ 300 œuvres – tableaux et sculptures – de grands artistes roumains tels que Tonitza, Paciurea ou Grigorescu. On y trouve également un domaine viticole où l’on peut faire des dégustations, réserver une chambre d’hôtel et profiter d’une terrasse dont la magnifique vue donne directement sur le Danube.

     

    Au-delà du Delta du Danube et des “Cazanes”, l’un des paysages riverains les plus spectaculaires d’Europe et du monde, il existe également de petits points d’intérêt touristiques tels qu’Orșova, le Port Culturel de Cetate du poète Mircea Dinescu, ainsi que les villes de Brăila, Galați et, bien sûr, Tulcea.

     

    Au cours de la discussion avec notre interlocuteur, nous nous sommes rendus compte du fait que même la ville de Bucarest peut être considéré comme danubienne, car toute localité située à moins de 70 kilomètres du fleuve bénéficie de ce statut. En plus, les touristes des navires de croisière qui parcourent le Danube et qui débarquent dans les ports de Giurgiu ou de Călărași disposent toujours de quelques heures pour visiter Bucarest.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous voir bientôt embarquer pour une magnifique croisière sur le Danube, à bientôt pour une nouvelle destination !

     

    (Trad. Rada Stanica)

  • Fêtes d’hiver dans les monts du Banat

    Fêtes d’hiver dans les monts du Banat

    Le Banat, dans le sud-ouest de la Roumanie

     

    Situé dans le sud-ouest de la Roumanie, le département de Caraș-Severin est fier de son pluriculturalisme, mais aussi de ses attractions touristiques uniques, alors que ses montagnes sont pour le moins fascinantes durant la saison froide et notamment pendant les fêtes de fin d’année. Ses petits villages sont plus que charmants, car ils ont gardé presqu’intacte leur authenticité, ses moulins à eau vieux de plus d’un siècle sont toujours fonctionnels et peuvent être visités, alors que ses pistes de ski regorgent de touristes.

     

    Une destination idéale pour les fêtes de fin d’année

     

    Pour découvrir plus en détail le département de Caraș-Severin en hiver, nous nous sommes adressés à Dan Mirea, manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle de la zone. Il nous assure que les monts du Banat sont la destination parfaite pour y passer les fêtes de fin d’année:

    « Il y a plusieurs grandes villes en Roumanie où la municipalité a compris que les marchés de Noël doivent être à la hauteur des ceux des grandes destinations européennes. C’est le cas, par exemple, de Craiova et de Sibiu qui témoignent du fait que les Roumains font de leur mieux pour respecter les exigences du tourisme culturel ou religieux à l’occasion des fêtes d’hiver qui rassemblent, partout dans le monde, amis et familles. Si l’on parle des monts du Banat, hé bien, ces montagnes sont entourées de stations touristiques. Parmi elles, la station de Semenic ou encore celle de Văliug, qui s’est carrément réinventée ces 10 dernières années. On y dénombre une trentaine de gîtes qui attirent de plus en plus de touristes. Déjà les hôtels et pensions de Văliug affichent complet pour la fin de cette année, notamment en raison de la petite distance qui les séparent des pistes de ski parmi lesquelles, on retrouve l’une des meilleures de l’ouest de la Roumanie. Si par le passé, la station était prise d’assaut notamment par les touristes roumains, depuis deux au trois ans, ce sont plutôt les étrangers qui s’y rendent, attirés par les possibilités de faire du ski. » 

     

    Une région qui ne cesse de se réinventer grâce aux fonds européens

     

    La région a pris de l’essor grâce aux investissements financés des fonds européens, si bien que, de nos jours, les offres pour les fêtes de fin d’année sont très variées. En fait, la zone de Văliug n’est pas la seule à avoir bénéficié de tous ces investissements. Il en va de même pour le plateau du massif Muntele Mic (La petite montagne).

     

    Dan Mirea précise : « La piste de ski de Muntele Mic est en train d’être modernisée. Une fois les travaux terminés, cette piste, tout comme celle du mont Semenic, suscitera l’intérêt des passionnés des sports d’hiver. Cela fait trois ans que moi aussi je fête le réveillon du Nouvel An en haut de la montagne, à Văliug, puisque là-haut, l’ambiance est magnifique, les mots ne me suffisent pas pour vous la décrire. Tous ces villages sont uniques. Prenons l’exemple du village de Garâna, fameux pour son festival de Jazz. Dans cet endroit aux influences allemandes, on trouve une trentaine de maisons qui font chambre d’hôte. On peut même, fêter le passage du Nouvel An sur la piste de ski! »  

     

    La promotion touristique, une priorité

     

    Notre invité le confirme, les autorités du Banat, cette région du sud-ouest de la Roumanie, ont pris très au sérieux leur mission de faire connaître la contrée dans le monde. En effet, le Conseil départemental de Caraș-Severin a mis en place une équipe chargée de la promotion touristique.

     

    Dan Mirea ajoute : « C’est à nous d’attirer l’attention non seulement des touristes, mais aussi de tous ceux qui se trouvent tout simplement de passage dans les monts du Banat. Nous les attendons tous, nous savons très bien les accueillir, surtout dans cette région riche en attractions. Le mont de Semenic en est un. S’y ajoute le défilé du Danube, dernièrement modernisé. Ce dernier temps, la région a attiré de nombreux touristes étrangers, non seulement d’Europe, mais aussi d’autres continents. Et on ne saurait oublier non plus les Roumains de la diaspora qui rentrent chez eux. Le Banat est la contrée qui recense le plus grand nombre d’ethniques allemands et hongrois, ayant quitté la Roumanie avant 1989 et dont certaines reviennent pour y investir. » 

     

    La sculpture monumentale de Décébale, le roi des Daces

     

    Que voir une fois arrivé dans le défilé creusé par le Danube ? D’abord, le portrait du roi dace Décébale, ennemi de l’empereur romain Trajan, ayant vécu de 87 à 106 après J-C. Il s’agit d’un monument colossal réalisé par des artistes roumains et taillé dans la roche. Avec ses 55 m de haut et 25 m de large, il domine le fleuve. Pour se faire une meilleure idée sur ses dimensions, disons qu’il est de 6 m plus petit que la Statue de la Liberté de New York, de 8 m plus grand que celle du Jésus de Rio de Janeiro et de 10 m plus haut que le colosse de Rhodes. Le visage de Décébale taillée dans le rocher est la sculpture en pierre la plus grande d’Europe.

     

    Herculane les Bains, une ville thermale à tradition millénaire

     

    Ensuite,  nous vous proposons de faire halte dans la station thermale de Herculane les Bains, connue pour son histoire millénaire.

    Dan Mirea nous y invite :  « De nombreux édifices historiques ont été rénovés à Herculane les Bains. Des projets et des investissements européens sont en cours dans cette ville d’eau considérée jadis comme le Karlovy Vary de Roumanie. Son théâtre d’été a été complètement restauré et il peut accueillir plus de 3000 personnes. Dans un proche avenir, on s’attend à une renaissance complète de la station, grâce notamment aux démarches entreprises par le maire. L’édile local a compris que c’est un pari qu’il devrait gagner de redonner à cette station son charme de jadis, lorsque la princesse Sissi et les élites de l’empire de l’Autriche-Hongrie s’y rendaient pour des cures. De nos jours, vous avez tous les ingrédients d’un séjour parfait : des eaux de cures, des hôtels dont certains datent de l’époque de l’Empire d’Autriche-Hongrie et même le manoir, meublé avec les meubles d’origine, où séjournait jadis, l’impératrice Marie Thérèse. »

     

    Des vestiges de la vie d’autrefois

     

    Sachez aussi que les monts du Banat recèlent des vestiges de la vie d’autrefois. Par exemple, des moulins à eau, uniques en Europe, vieux de plus d’un siècle et toujours fonctionnels. Il s’agit en fait d’un parc situé dans le village d’Eftimie Murgu et inclus au patrimoine de l’UNESCO, où les moulins ont été restaurés à l’aide de fonds européens par des spécialistes du musée de la civilisation traditionnelle ASTRA de Sibiu. Et pas en dernier lieu, mentionnons aussi le village d’Ineleț, situé en haut de la montagne  et où l’accès se fait uniquement en grimpant un escalier vertical en bois. Complètement isolé, ce petit hameau est resté presque intact et la vie s’y déroule comme il y a une centaine d’années. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • L’eau du Danube, une eau potable !

    L’eau du Danube, une eau potable !

     

    C’est en 1897 que la Reine Wilhelmine des Pays-Bas finança la construction à Sulina d’un château d’eau. Pourquoi ? Eh bien, après avoir débarqué dans cette ville-portuaire sur le Danube et au bord de la mer Noire, elle s’est vu offrir pour boire de l’eau du Danube. 126 ans plus tard une autre femme néerlandaise, Li An Phoa, une activiste écologiste fondatrice du mouvement « Drinkable Rivers » et son partenaire, Maarten van der Schaaf, arrivaient dans le delta du Danube après avoir parcouru trois sections différentes le long du fleuve pour analyser la qualité de l’eau et découvrir si elle était ou non potable.

    « L’eau du Danube, bonne  à boire » est une partie du projet européen appelé « La restauration du bassin hydrologique du Danube pour les écosystèmes et les Humains, de la montagne et jusqu’à la mer. Le Danube pour tous ! »

    Leur mission consiste à rendre les rivières du monde tellement saines du point de vue écologique et donc suffisamment propres pour que leur eau soit potable. Li An Phoa a entrepris du 18 septembre au 11 octobre un voyage à pied à travers le delta du Danube. Elle a rencontré des agriculteurs, des élèves, des pêcheurs, des hommes d’affaires, des hommes politiques et des responsables pour partager avec eux la vision d’un Danube à l’eau potable.  Li An Phoa:

    « Ce fut extrêmement important pour le projet Danube4ALL de choisir un site démonstratif et mon choix a été de suivre un des itinéraire du Danube en Roumanie. Parcourir l’intégralité du fleuve de la source jusqu’à la mer m’aurait pris plus d’une année. C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas le faire. J’ai visité la Roumanie à trois reprises, notamment la Transylvanie et je l’ai tellement aimée que j’attendais impatiemment de me concentrer sur la Roumanie. Ce fut ma première motivation. J’ai fait ce choix parce qu’un tiers du Danube est en Roumanie, donc un Danube en bonne santé est également important pour ce pays. »

    Notre interlocutrice a également avoué qu’en arrivant depuis le Royaume-Uni, pays qui dispose lui aussi un delta, elle a pleinement apprécié le delta du Danube. En collaboration avec WWF et GeoEcoMar (l’institut national de recherche et développement pour géologie et géo-écologie marine) c’est elle qui a choisi les lieux à explorer.  Li An Phoa, fondatrice du mouvement Drinkable Rivers raconte :

    « J’ai choisi trois endroits dans le delta du Danube, j’ai marché le long de la lagune, puis vers les zones humides restaurées près de Mahmudia, les zones humides de Carasuhat. Ensuite, au cours de la deuxième semaine, nous avons rencontré un paysage très différent. Nous nous sommes promenés en peu le long du Danube mais nous avons plutôt choisi de marcher dans les zones inondables jusqu’à la confluence avec la rivière Jiu. Enfin, nous avons marché deux jours en amont le long du Jiu. C’est ainsi que nous avons pu découvrir la plaine et la vallée du Jiu. Nous avons passé la troisième semaine aux alentours de Drobeta Turnu-Severin près du barrage des Portes de Fer. Nous avons parcouru le chemin en aval du barrage vers la ville. Identifier les différentes sections du Danube que nous souhaitions explorer constituait la 2e étape de notre projet. Et j’ai fait connaitre mes intentions sur place, ce que je fais toujours d’ailleurs, lorsque je suis près d’un cours d’eau : vivre avec les gens des environs, être là en tant que visiteur et non en tant que touriste. Nous nous sommes exprimés dans les écoles et dans d’autres clubs et associations pour envoyer l’invitation aux habitants des lieux et les encourager à nous rejoindre et peut-être nous guider, faire une visite quelque part et c’est d’ailleurs ce que nous avons fait ensuite. »

    Les deux chercheurs ont fait des tests de qualité de l’eau du Danube, parlé aux habitants des lieux de leur relation avec l’eau et ramassé des déchets en compagnie des écoliers mobilisés par le biais du programme de la Patrouille Zéro plastique. C’est une initiative par laquelle WWF se propose d’éliminer le plastique de la nature avant 2030. La composante ludique du programme de la Patrouille Zero Plastique s’est superposée à l’activité de science citoyenne par le biais de laquelle Phoa et Van der Schaaf, aux côtés des écoliers des localités qu’ils traversent mesurent quotidiennement  la qualité de l’eau du Danube à des fins scientifiques. Cette expérience éducative implique les jeunes dans l’étude du fleuve à proximité duquel ils habitent. L’étude fait partie du programme international de science citoyenne « Drinkable Rivers », qui permet aux gens d’en apprendre davantage sur la santé de leurs rivières. Les partenaires locaux de Roumanie continueront à utiliser cet instrument et, après la fin du voyage, suivront désormais l’évolution de l’état de santé du Danube. Li An Phoa décrit la joie de vivre chez les habitants, en Roumanie.

      « C’est une expérience tout à fait unique, parce qu’on arrive en tant qu’inconnu, comme visiteur et on part comme si on faisait partie de la famille.  Et c’est ce que j’ai appris de ces randonnées le long de la rivière : la rivière est celle qui nous lie à l’eau. Ce fut une de mes découvertes. Je suis profondément reconnaissante pour cette générosité et cette hospitalité mais aussi pour le fait qu’il existe encore une telle richesse d’espèces que nombre de pays européens ont perdue, comme le nombre d’espèces d’oiseaux, de poissons, de libellules et de papillons.  C’est un tout autre niveau. Il y a plusieurs habitats qui sont encore assez sains, dans le delta du Danube, qui est une région tellement importante. Parallèlement,  on découvre qu’à l’instar d’autres régions d’Europe, le paysage a beaucoup perdu de sa vitalité. Les principales causes ont été l’urbanisation, l’industrialisation et l’agriculture. »

    Par son travail, Li An Phoa, fondatrice du mouvement « Drinkable Rivers », souhaite que les rivières du monde deviennent suffisamment saines et par conséquent suffisamment propres pour que leur eau soit potable.
    (Trad : Alex Diaconescu)

  • Récits des marais

    Récits des marais

    Un projet pluridisciplinaire a eu lieu dernièrement dans le village de Luncaviţa, dans le département de Tulcea. Intitulé « Glossaire de résidence. Art et anthropologie » le projet a présenté au public les conclusions de deux ans de recherches anthropologiques et linguistiques  qu’une équipe ayant à sa tête Dana Pârvulescu a mené dans cette localité nichée dans une zone inondable au bord du Danube, récemment transformée en terrain agricole. Dana Pârvulescu nous donne plus de détails:

    « C’est l’endroit où j’ai passé mon enfance et où j’ai voulu retourner pour mieux comprendre les changements que cette localité a subis ces 20 ou 30 dernières années et qui ont laissé des traces dans la vie des habitants. Il s’agit des transformations dans plusieurs domaines, en allant de l’écologie et jusqu’à la migration. La localité de Luncavița se trouve dans la partie nord de la Dobrodgea, sur la route qui relie Galați à Tulcea, une fois traversé le Danube. C’est une zone humide, inondable, où au printemps, les eaux du fleuve montaient jusqu’aux portes des maisons. Or, depuis 1987, cette région a commencé petit à petit à disparaître, parallèlement aux travaux de modernisation et aux barrages installés sur le Danube. Mon enfance, je l’ai passée principalement dans cette région envahie par les eaux, un univers lacustre peuplé par les nénuphars, les joncs et les saules. »

     

    Un paysage difficile à imaginer de nos jours par ceux qui se rendent à Luncavița, petit village à une dizaine de kilomètres des rive du fleuve. Dana Pârvulescu poursuit:

    « Les changements sont intervenus progressivement. Au début, les systèmes de digues ont rendu la terre fertile. Dans le village, les habitants avaient des lopins de terre dans la zone humide où ils faisaient pousser des tomates, des poivrons, du tournesol, bref, toute sorte de  légumes et de céréales nécessaires au quotidien. Le système d’irrigation existe encore de nos jours et permet aux gens de cultiver du blé et d’autres céréales. A l’heure où l’on parle, la zone est devenue un terrain agricole entièrement contrôlé par ceux qui y font de l’agriculture. »

     

    Le village de Luncavița s’est laissé imprégné de modernité ce qui a facilité le contact avec les artistes, les anthropologues et les habitants, affirme Dana Pârvulescu, responsable du projet « Glossaire de résidence. Art et anthropologie ».

    « Le projet s’est déroulé l’année dernière et nous avons privilégié le travail sur le terrain. D’une part, les artistes ont essayé de documenter le travail mené par les anthropologues et de l’autre, les anthropologues ont pris des notes. D’ailleurs, leurs recherches ont débouché sur la publication de deux articles parus sur une plateforme en ligne. Ce fut donc un exercice pluridisciplinaire entre des artistes et des anthropologues. Même si à première vue, leur travail diffère beaucoup, le projet a montré une autre approche. Il est vrai que certains d’entre eux se connaissaient déjà et connaissaient aussi la région où ils étaient censés faire leur travail de recherche. Cela nous a permis de passer outre l’étape consacrée normalement à l’accommodation à un nouvel espace et à des nouveaux gens. Moi, je fais confiance à l’interdisciplinarité et les résultats d’un travail commun se voient toute de suite. C’est d’ailleurs ce type de travail que le projet « Glossaire de résidence. Art et anthropologie » met en lumière. »

     

    La résidence organisée l’année dernière à Luncaviţa, a débouché sur l’exposition « Il était une fois une eau ». Dana Pârvulescu nous en parle:

    « En fait, dans l’espace qui a accueilli notre exposition, on a mis en place une carte de l’ancienne zone humide sur laquelle les anthropologues ont ajouté des extraits des témoignages des habitants. Nous, on a cartographié pour indiquer sur la carte à quoi cette zone ressemblait il y a 30 ou 40 ans. Par exemple, nous avons montré l’endroit où l’on ramassait la capture de poissons destinés au commerce. Un habitant nous disait jadis, c’est par ici que passait le charriot, de nos jours, c’est la voiture qui roule”. Voilà pourquoi une de nos artistes a dessiné les traces des chevaux qui se dirigeaient autrefois vers les digues. De nos jours, les chevaux n’existent plus. Cette année, un des anthropologues a remarqué la disparition des attelages qui ont été remplacés par des machines agricoles. A la différence de l’année dernière quand nous avons créé cette carte qui a représenté l’élément central de notre exposition et que nous avons mise en place à l’école pour servir aux enfants, le Glossaire de cette année est moins spécifique. En 2023, nous avons organisé une série d’ateliers pour enfants et lors de ces ateliers, les gamins utilisaient le mot marécage pour désigner leur région. Or, j’ai été surprise de constater qu’en fait, ils ne savaient pas que jadis, la zone était inondée par le fleuve. Eux, ils parlaient du terrain aride de nos jours en le désignant par le terme de marécage. »

    L’exposition a été mise en place au Musée national du Paysan roumain de Bucarest jusqu’au 22 octobre. Mais, les recherches se poursuivent.

  • 27.09.2024

    27.09.2024

    Drones – Dans la nuit de jeudi à vendredi, les habitants du nord du département de Tulcea, sur le Danube, ont reçu des alertes mobiles du type message RO-Alert, en raison des attaques aux drones russes sur le territoire de l’Ukraine voisine. Par la suite, le ministère roumain de la Défense a fait savoir que les forces armées russes avaient de nouveau attaqué plusieurs cibles civiles et d’infrastructure portuaire ukrainiennes, à proximité de la frontière fluviale avec la Roumanie. Afin de surveiller la situation, les autorités ont envoyé dans la zone 4 aéronefs dont 2 des Forces de l’air roumaines et 2 appartenant à l’Armée de l’air espagnole, ces derniers se trouvant en Roumanie pour des missions de la police de l’air.  Selon le ministère de la Défense de Bucarest, il est possible que l’un des drones ait franchi pour une courte période de temps l’espace aérien de la Roumanie, mais sans qu’un impacte de celui-ci sur le sol soit signalé. Bucarest a aussi transmis un message ferme qui condamne ces nouvelles attaques russes contres des cibles et des éléments d’infrastructure civile ukrainiennes, les considérant comme injustifiées et en grave contradiction avec les normes du droit international.

     

    Journalistes – Le Service Fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie a lancé des enquêtes pénales contre 3 journalistes, deux Américains et un Roumain, qui auraient franchi illégalement la frontière russe avec l’Ukraine afin de réaliser des reportages dans la partie occupée de la région de Kursk, ont fait savoir les agences de presse russes citées par l’AFP.  Conformément à ces sources, le journaliste roumain s’appelle Mircea Barbu et il travaille pour le site d’informations Hotnews.ro. Des enquêtes similaires visent une douzaine de journalistes étrangers qui ne se trouvent pas en Russie. Ils risquent cependant des peines de cinq ans de prison ferme, selon le code Pénal de la Fédération de Russie. Rappelons-le, l’armée ukrainienne a lancé le 6 août une offensive-éclair dans la région russe de Koursk à la frontière avec l’Ukraine. C’est pour la première fois qu’une armée étrangère avance sur le sol russe après la Seconde Guerre mondiale.

     

    Chercheurs – La Nuit des Chercheurs est célébrée ce vendredi à Bucarest, et dans d’autres villes de Roumanie, à travers des événements destinés à montrer au public ce que signifie être chercheur et à quel point le travail de recherche est intéressant. Par exemple, le Musée National d’Histoire Naturelle « Grigore Antipa » de la capitale invite les passionnés de science à découvrir, entre autres, des détails invisibles de la nature grâce à la microscopie électronique. A son tour, l’Institut Astronomique de l’Académie Roumaine expose des fragments de météorites récupérés dans différentes régions de la planète, ainsi que des maquettes des principaux types de véhicules spatiaux par lesquels l’homme explore actuellement l’espace cosmique. Dans un parc de Bucarest, des chercheurs présentent des projets innovants, des expériences originales et des démonstrations inédites de phénomènes naturels et de technologies de pointe. Chaque année, à la fin du mois de septembre, des chercheurs de 23 pays et de plus de 400 villes d’Europe célèbrent, à travers des rencontres avec le public, les contributions de la science au développement durable d’une société meilleure.

     

    Photovoltaïques – Feu vert, ce vendredi, en Roumanie, à une nouvelle session de financement pour les particuliers dans le cadre du Programme « La Maison verte – Photovoltaïques» (Casa Verde Fotovoltaice). L’Administration du Fonds pour l’Environnement a alloué un budget record de 2 milliards de lei (environ 400 millions d’euros), des fonds qui aideront 67 000 ménages à réduire leurs factures d’électricité, produite de manière écologique. Pour la première fois, le financement couvre également l’achat de batteries pour le stockage de l’énergie électrique produite. Ceux qui souhaitent s’inscrire doivent avoir leur domicile en Roumanie, être propriétaires du bien immobilier sur lequel les panneaux seront installés, ce bien doit être exclusivement résidentiel et ne doit pas avoir de dettes envers l’État.

     

    Main d’oeuvre – La Roumanie est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers, grâce à sa croissance économique et au déficit de main-d’œuvre locale dans plusieurs secteurs. Le nombre de contrats de travail individuels a dépassé, l’année dernière, les 200 000. La majorité des travailleurs étrangers de Roumanie proviennent d’Asie, de pays avec un niveau de vie assez modeste. Les experts soulignent que leur insertion dans la société roumaine n’est pas facile, mais leur contribution à l’économie locale est essentielle pour maintenir le rythme de développement. Les autorités roumaines veulent introduire un cadre législatif pour aider les immigrants. Selon l’Institut National de la Statistique, la Roumanie comptait, entre avril et juin derniers, une population active d’environ 8,4 millions de personnes, dont 7,9 millions étaient employées et 421 000 au chômage.

     

    Cyclone Ashley – Les autorités roumaines vont mobiliser des forces supplémentaires dans les départements où des problèmes sont attendus en raison des précipitations apportées par le cyclone Ashley depuis la mer Méditerranée. Il y aura des pluies abondantes partout dans le pays à partir de dimanche après-midi, pendant au moins 24 heures, et les températures chuteront considérablement et brusquement de 34 à 15 degrés. Plusieurs réunions opérationnelles ont déjà eu lieu au sein du gouvernement pour que les autorités locales soient prêtes à faire face à d’éventuels phénomènes météorologiques extrêmes.

    Parallèlement, la situation sur le Danube est surveillée. La crue attendue sur le fleuve ne posera cependant pas de problèmes, a précisé le directeur général des Eaux Roumaines, Sorin Lucaci. Selon les calculs des hydrologues, le débit du Danube à l’entrée du pays atteindra, au début du mois prochain, les 7 600 mètres cubes par seconde, et, combiné avec les pluies et l’eau apportée par les principaux fleuves des zones touchées, il atteindra un maximum de 9 500 mètres cubes par seconde, soit une valeur contrôlable.

     

    Football – L’équipe du club FCSB (Bucarest) a vaincu les Lettons de RFS sur le score de 4 buts à 1, jeudi soir, sur l’Arène nationale de Bucarest, dans la première étape du nouveau format de la Ligue Europa de football. Au total, les Roumains ont 8 matchs à jouer dans leur groupe. Parmi leurs principaux adversaires mentionnons les Ecossais de Rangers, les Anglais de Manchester United et les Grecs de PAOK Salonic et Olympiacos Pireu. L’équipe de Bucarest et la seule à représenter la Roumanie dans les compétitions européennes.

     

    Météo – En attendant le cyclone Ashley, le temps est au beau fixe ce vendredi en Roumanie où il fait encore trop chaud pour cette période de l’année, notamment dans le sud. Les maxima de la journée vont de 24 à 34 degrés. – 27 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Via Danubiana

    Via Danubiana

    Invitation à se balader le long du Danube

     

    En Roumanie, les spécialistes sont en train de travailler sur un itinéraire écotouristique parsemé d’expériences inédites, censé mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel du pays et mettre l’accent sur les paysages roumains uniques en Europe. A commencer par zone appelée les Chaudières du Danube et le Barrage des Portes de Fer où le fleuve fait son entrée en Roumanie et allant jusqu’à l’endroit où le Danube se jette dans la mer Noire – ce nouvel itinéraire se veut un des plus spectaculaires de Roumanie.

     

    L’Association Mai Mult Verde (Davantage de vert)

     

    A l’origine du projet, l’on retrouve un acteur important du secteur environnemental de Roumanie – l’Association Mai Mult Verde (Davantage de vert). Pour commencer, sa directrice de communication, Alexandra Damian, passe en revue les nombreux projets déjà mis sur pied par l’Association :

    « Depuis la fondation de notre association, en 2008, nous avons déroulé des projets dans plusieurs domaines. Notre objectif est de bâtir une culture de la responsabilité et du bénévolat pour les hommes et la nature en Roumanie. Nous plantons des arbres, nous luttons contre la pollution au plastique du Danube, nous avons lancé un ample programme appelé « Les eaux propres » pour mener des actions d’hygiénisation des rives du Danube et de ses affluents. Nous avons placé des barrières flottantes sur les affluents du Danube pour arrêter les déchets qui parcourent le fleuve et ses affluents et nous faisons la promotion des zones naturelles de Roumanie pour rapprocher davantage les gens à la nature, mais d’une manière qui a été mise de côté ces derniers temps ».

     

    Mettre en lumière le potentiel immense de la zone, au bénéfice de ses habitants

     

    En parcourant cet ample itinéraire écotouristique qui longe le Danube, les amoureux de la nature découvriront le véritable potentiel de la zone. La communauté locale en bénéficiera aussi, car le projet permettra un développement économique durable, affirme Alexandra Damian.

     

     

    Mais comment est né le projet Via Danubiana ? Notre invitée répond :

    « Cela fait plusieurs années déjà que cette idée était cachée dans nos tiroirs. On a tenu absolument à créer cet itinéraire écotouristique, puisque le Danube offre des expériences inédites, on le sait très bien. La zone abonde en endroits époustouflants à commencer par l’entrée du fleuve en Roumanie et jusqu’à l’endroit où il se jette dans la mer Noire, il y a tout un patrimoine naturel et culturel à découvrir, avec des paysages uniques en Europe. C’est pourquoi nous avons voulu mettre les projecteurs sur cette partie moins connue de la Roumanie »

     

    Une zone riche en attractions naturelles, culturelles, historiques et gastronomiques

     

    Plusieurs aires protégées et sites Natura 2000 ont été identifiés dans la zone. Via Danubiana traverse des forêts longeant les rives du fleuve, des canaux et des îlots, qui jusqu’ici n’étaient pas accessibles au large public en raison notamment du manque d’infrastructure et de promotion.

     

    Désormais, les 1000 km que le Danube parcourt en Roumanie seront cartographiés, affirme Alexandra Damian :

    « Il s’agit de cartographier les attractions naturelles, culturelles, historiques et celles de la gastronomie locale se trouvant le long du fleuve. Dans une première étape, nous avons balisé le tronçon qui traverse le département de Giurgiu, sur une distance d’environ 100 km, une zone riche en aires protégées, en sites Natura 2000, en attractions culturelles et historiques très importantes, mais très peu promues. Le même trajet inclut des forêts, des îles et des îlots fluviaux, des canaux aussi, que les amateurs de nature souhaiteront sans doute découvrir. En septembre nous avons installé la première borne dans la commune de Găujani, au département de Giurgiu, au Centre Educationnel pour la Jeunesse. C’est un des points finaux du parcours.» 

     

    Admirer la flore et la faune locales

     

    Via Danubiana offrira aux randonneurs de nombreuses options de loisirs au sein de la nature, le tout à moins d’une heure de la capitale, Bucarest. S’y ajoute une liste d’espèces de flore et de faune locale, qui pourra transformer Via Danubiana aussi en un endroit idéal pour admirer les oiseaux, les animaux et les plantes spécifiques du Danube. D’ailleurs, plus de 300 espèces de la flore ont déjà été recensées, alors que la faune est très riche aussi et réunit oiseaux, reptiles, amphibiens et mammifères, sans oublier de nombreux espèces de non-vertébrées.

     

    On ne saurait oublier non plus les attractions culturelles et historiques, dont plusieurs sont très intéressantes, mais n’ont jamais été marquées et présentées au large public. Parmi elles : les ruines de la cité du voïvode valaque Mircea le Vieux (Mircea cel Bătrân), à Giurgiu, une hutte traditionnelle historique ou encore plusieurs habitations (une sorte de maisonnettes) datant de l’Antiquité, à Slobozia.

     

    Côté gastronomie, plusieurs traditions locales seront revitalisées, comme les galettes spécifiques à l’espace roumano-bulgare riverain du Danube, les salades à base de poivrons ou d’aubergines grillées ou encore la soupe aigre (ciorba) à base d’oie.

     

    Le site viadanubiana.ro

     

    Tous ces détails et bien d’autres qui vous aideront à préparer votre voyage le long de la Via Danubiana sont déjà à retrouver dans le Guide du Voyageur posté sur le site viadanubiana.ro. Notre invitée précise :

    « Le site a déjà été lancé. Ceux qui souhaitent parcourir cet itinéraire retrouveront les coordonnées GPS sur viadanubiana.ro. S’y ajoute un Guide du voyageur pour le département de Giurgiu. On aimerait bien que les passionnés de nature, de randonnée, du Danube et du delta viennent nous rejoindre. Etant donné que nous n’avons balisé qu’une centaine de km sur un total de 1000, tout le monde est invité à s’impliquer pour nous aider à élargir ce tronçon et cartographier les autres départements traversés par le fleuve. Les données pour participer au projet Via Danubiana sont postées sur notre site. Nous attendons donc les bénévoles qui deviendront ainsi les ambassadeurs de ce nouvel itinéraire de randonnée. » 

     

    Appel aux bénévoles

     

    Entrez donc sur viadanubiana.ro si vous souhaitez soutenir ce projet. Plein de bénévoles de Roumanie et de l’étranger ont déjà répondu à l’appel de l’Association Mai Mult Verde, constate Alexandra Damian :

    « Nous sommes ouverts à tout et à tous et nous accueillons aussi des bénévoles de différents pays, notamment riverains du fleuve. Nous avons déjà eu des bénévoles d’Allemagne, d’Autriche et d’Ukraine qui nous ont beaucoup aidés et nous attendons les futurs bénévoles aussi. » 

     

    Il suffit de parcourir une seule fois un seul tronçon qui longe le Danube pour rester à tout jamais impressionné par la beauté des lieux. Les vues du fleuve sont spectaculaires, ses rives sont parsemées de vestiges historiques, les plantes, les oiseaux et les animaux de la zone ne vous laisseront pas indifférents et les plats traditionnels auxquels vous gouterez seront plus que délicieux. Bref, cela vaut vraiment la peine de vous balader le long de la Via Danubiana.

  • 25.09.2024

    25.09.2024

    ONU – Le président roumain, Klaus Iohannis, participe, à New York, à la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Dans son discours devant le plénum de l’Assemblée générale, le chef de l’Etat roumain plaidera pour maintenir le dialogue multilatéral, surtout dans le format de l’ONU en tant qu’élément essentiel de la sécurité régionale et mondiale. Ce qui plus est, Klaus Iohannis soulignera les efforts et la contribution de la Roumanie à la solution des problèmes actuels, à commencer par les crises sécuritaires telle la guerre en Ukraine et le conflit au Proche Orient et jusqu’aux défis majeurs de l’Humanité dont l’urgence climatique, l’érosion des droits de l’Homme et les menaces cybernétiques.

     

    Odobescu à l’ONU – La ministre roumaine des Affaires Etrangères Luminiţa Odobescu a participé à l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU. Le programme de la responsable roumaine a inclus la participation à un briefing du Conseil de Sécurité de l’ONU sur l’Ukraine. A cette occasion, Luminița Odobescu a souligné l’importance du soutien international constant à l’Ukraine et a illustré le soutien de la Roumanie à la Formule de paix proposée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Celle-ci serait l’unique cadre qui pourrait conduire à une paix juste et durable, selon la responsable roumaine. A son avis, la Roumanie soutiendra et continuera à se placer aux côtés de la République de Moldova, dont la stabilité est cruciale pour toute la région.

     

    Elections en Moldavie – La Commission électorale centrale de Chisinau a approuvé la participation d’onze candidats aux élections pour les fonctions de président de la République de Moldova. La présidente sortante, Maia Sandu qui est candidate pour un nouveau mandat présidentiel est la favorite du scrutin, selon les analystes. Ses principaux adversaires sont l’ex procureur général Alexandr Stoianoglo, soutenu par les socialistes et l’ancien maire de la ville de Bălţi, Renato Usatîi, leader du parti « Notre parti ». Les élections sont prévues pour le 20 octobre parallèlement avec un référendum de modification de la Constitution obligatoire pour l’adhésion de la République de Moldova à l’UE. Sur les 14 partis inscrits à ce plébiscite, la majorité soutiennent l’idée de l’intégration européenne. Les socialistes boycotteront le référendum et les communistes et un parti du bloc politique de l’oligarque Ilan Şor ont fait part de leur opposition à l’adhésion à l’UE.

     

    Energie – Plus de trois quarts des européens affirment que l’Union européenne devrait jouer un rôle de coordination plus fort dans le domaine de l’énergie, selon un eurobaromètre de l’opinion publique publié mardi par l’UE. Conformément à cette étude les européens soutiennent la politique énergétique communautaire. La plupart d’entre eux sont d’accord que les objectifs de l’UE dans le domaine du climat finiront par attirer des investissements dans le secteur de l’énergie propre. Parallèlement, trois quarts des citoyens de l’UE affirment que les politiques publiques européennes réduiront la dépendance des importations d’énergie. De l’avis de la majorité des personnes interviewées affirment que l’Europe devrait diversifier ses sources d’énergie, y compris pas des investissements dans des sources renouvelables, alors que la moitié d’entre eux affirment qu’il faut faire des économies d’énergie à chaque occasion possible.

     

    Crues – Les crues du Danube qui s’annoncent dans les jours à venir ne devraient pas poser problème, affirment les hydrologues roumains qui s’attendent à un débit maximum du fleuve en Roumanie inférieur aux estimations initiales. Le pic des crues, de 8 000 m/seconde sera enregistré le 30 septembre. Ce niveau peut être facilement géré par les autorités, c’est la conclusion des représentants de toutes les institutions centrales et locales en charge des situations d’urgence. Entre temps, les spécialistes vérifient toutes les régions à risque d’inondation et ils y installent des digues faits de sacs de sable.

     

    Budget – Le gouvernement de Bucarest doit majorer aujourd’hui les budgets des ministères de l’Environnement et respectivement des finances. Des centaines de familles et de personnes seules en difficulté suite à des incendies, à des phénomènes météo sévères, à des accidents ou à d’autres situations spéciales, notamment l’état de santé, qui pourraient augmenter le risque d’exclusion sociale se verront attribuer des aides d’urgence de la part de l’Exécutif. D’autres majorations de budgets figurant à l’ordre du jour de l’Exécutif visent le ministère de l’environnement et celui de l’agriculture.

     

    Météo – Météo instable notamment sur l’ouest, le nord-ouest et le centre de la Roumanie. Le ciel est couvert et les pluies sont présentes sur le nord, mais aussi sur le centre, le sud et en montagne. La grêle est également possible. Les maxima vont de 21 à 31 degrés. A Bucarest les maxima iront jusqu’à 28 degrés.

     

     

     

  • Le Danube en crue

    Le Danube en crue

    Les inondations catastrophiques provoquées par la tempête Boris qui a balayé dernièrement l’Europe centrale et de l’Est ont fait des dizaines de morts. Même si les pluies se sont arrêtées, la crue continue de menacer certaines régions. Les dégâts des inondations coûteront des milliards d’euros, selon un rapport d’une société d’investissements. Certains experts affirment que la Roumanie pourrait à elle seule enregistrer des dégâts de plus d’un milliard d’euros. D’autres spécialistes s’avèrent plus pessimistes et estiment le montant des dégâts provoqués par les inondations à deux, voire même trois milliards d’euros.

     

    7 personnes mortes et 6500 logements détruits

    L’année dernière, la Banque Mondiale affirmait que chaque année, la Roumanie enregistre en moyenne 1,7 milliards d’euros de dégâts suite aux inondations. Cette fois-ci, les eaux ont tué 7 personnes et ont détruit 6500 logements. La peur est toujours là et les Roumains craignent le Danube en crue. Suite aux inondations catastrophiques, le plus grand fleuve d’Europe a atteint un niveau inquiétant. Les autorités invitent au calme et rassurent la population de pouvoir gérer la crue qui touchera le pays dans les jours à venir. Selon le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, un niveau similaire s’est déjà produit en janvier dernier et en décembre 2023. Le ministre et les spécialistes des Eaux Roumaines ont survolé à bord d’un hélicoptère les zones à risque. Les hydrologues s’attendent à ce que le débit du Danube monte à 7900, voire 8000 mètres cubes par seconde les 29 et 30 septembre.

     

    La Roumanie ne court pas de risque

    Le fleuve a déjà provoqué des inondations catastrophiques en 2006 quand son débit a dépassé les 15000 mètres cubes par seconde. Mircea Fechet :

    « Toutes les informations mises à ma disposition par mes collègues montrent que la Roumanie ne risque rien. La pointe de crue de Budapest a été inférieure de 500 mètres cubes par seconde par rapport à celle prévue dans un premier temps. Cela veut dire qu’au moment où la Roumanie sera elle aussi impactée par la crue, aux alentours des 28 au 29 septembre, le débit sera inférieur aux 9500 mètres cubes d’eau par seconde estimés dans un premier temps par les spécialistes ».

     

    Une plus grande production d’électricité

    A l’heure où l’on parle, le risque de conséquences importantes de la crue en Roumanie est assez réduit, a affirmé sur Radio Roumanie, la porte-parole des Eaux Roumaines, Ana-Maria Agiu. A son tour, le chef de la direction de Hidroelectrica, Karoly Borbely, considère que le pays pourra gérer les eaux en crue à leur entrée sur le territoire roumain. Les débits à la hausse se traduisent par une plus grande production d’électricité.

  • 21/09/2024

    21/09/2024

     

    Budget – Au début de la semaine prochaine, le gouvernement de Bucarest discutera de la proposition de collectif budgétaire présentée par le ministère des Finances. Même si le collectif table sur une majoration des revenus, il prévoit également une  augmentation significative des dépenses ce qui débouchera sur un déficit de 7 %, de 2 % de plus que les estimations faites en début d’année. Le tout dans le contexte d’une prévision de croissance économique révisée à la baisse, qui passe de 3,4 % à 2,8 %. Selon le premier ministre, le collectif est soutenable, puisque 84% du déficit est représenté par des dépenses pour les investissements. Selon le projet d’ordonnance publié sur le site internet du ministère des Finances, la Santé, l’Education et les Transports recevront des fonds supplémentaires. Le budget de la Sécurité sociale est également augmenté afin de pouvoir payer les pensions de retraite revalorisées depuis le1er septembre dernier.

     

    Danube – La crue du Danube devrait toucher la Roumanie à la fin de la semaine prochaine, ont annoncé les représentants de l’Administration nationale des eaux roumaines qui estiment un débit maximal de 9500 mètres cubes par seconde. Les autorités espèrent que les 1100 kilomètres de digues et d’aménagements hydrotechniques puissent empêcher les inondations. A l’heure où l’on parle, le débit du Danube est de 5100 mètres cubes par seconde et il est censé monter à 8700 d’ici le 26 septembre. Ce niveau dépasse largement la moyenne pluriannuelle de seulement 3800 mètres cubes par seconde. A Budapest, le Danube a inondé les rues et les batiments proches des rives. Le fleuve est sorti de son lit en Slovaquie et en Autriche aussi. La Commission européenne a promis 10 milliards d’euros d’aide aux pays de l’Europe centrale et de l’est touchés par les eaux.

     

    Elections – Le Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest a publié sur son site « Le Guide de l’électeur. Comment voter par correspondance pour les élections présidentielles et parlementaires». Les citoyens roumains ayant le domicile ou la résidence à l’étranger peuvent s’enregistrer comme électeurs souhaitant voter par correspondance jusqu’au 10 octobre prochain pour les élections présidentielles et jusqu’au 17 octobre pour voter aux élections pour le Parlement roumain. Les électeurs roumains souhaitant voter par correspondance aux élections présidentielles et / ou au scrutin législatif de cette année peuvent retrouver toutes les informations nécessaires en ce sens sur la page internet du Ministère des Affaires étrangères mae.ro. Pour se faire enregistrer, il suffit de compléter un formulaire électronique sur le site votstrăinătate.ro géré par l’Autorité électorale permanente.

     

    Journées Bucarest – Coup d’envoi des manifestations censées marquer les 565 années écoulées depuis la première attestation documentaire de la capitale roumaine, Bucarest. Une occasion pour organiser durant ce weekend des concerts, des spectacles de théâtre et de cirque, des instalations et des expositions. Le public est attendu Place George Enescu de la capitale, pour des concerts à l’affiche de la douzième édition du festival de musique „Bucharest Music Film Festival”. Les enfants sont invités à l’atelier musical „Remi et l’aventure des tambours” qui aura lieu dimanche.

     

    Météo – Il fait beau ce samedi, avec des températures proches de la moyenne saisonnière. Le ciel est variable, partiellement couvert dans l’est du pays. Le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur le sud-est et sur la côte roumaine à la mer Noire. Les températures vont de 20 à 26 degrés. Nous avons 25 degrés et un beau soleil à midi, à Bucarest.

  • Anonimul, le festival du film indépendant

    Anonimul, le festival du film indépendant

    Un festival au bord de la mer

     

    La XXIème édition du Festival international du film indépendant « Anonimul » s’est tenue cet été, comme d’habitude, dans la commune de Sfântu Gheorghe, à l’embouchure du bras homonyme du Danube qui s’y jette dans la mer Noire.

     

    La structure du festival n’avait pas changé : deux compétitions pour les courts-métrages nationaux et internationaux respectivement, une troisième compétition pour les longs-métrages, des projections de productions hors-compétition, des rencontres – débats entre les professionnels et le public. Le palmarès a inclus le film « (În) Cerc »/« (Dans) Le Cercle » de la réalisatrice Andreea Parfenov récompensé du prix du meilleur court-métrage roumain. La Fondation Anonimul a attribué le prix « Ovidiu Bose Paştină » à « WTF Luci!? », le court-métrage du réalisateur Paul Radu.

     

    Une comédie noire

     

    Cette comédie noire, « WTF Luci!? », exercice de création de l’équipe de « 111 FILM & Entertainment », avait eu sa première projection au Festival international du film Transilvania TIFF de cette année. Elle avait aussi été projetée dans le cadre de la section Compétition du Festival de théâtre et du film « Șerban Ionescu » ainsi qu’aux Soirées du cinéma roumain de Iași. « WTF Luci » raconte l’histoire débordant d’humour noir d’un jeune homme, appelé Luci et interprété par l’acteur Theo Costache, qui reçoit, un soir, une vieille malle remplie de fripes, envoyée par des membres de sa famille. Il se met ensuite à avaler quelques champignons hallucinogènes et la nuit prend une direction inattendue, plusieurs événements surprenants transformant la comédie en un film d’horreur. Outre Theo Costache, le générique contient aussi les noms de Lavinia Pele dans le rôle Dea, et de Costel Cașcaval dans le rôle Unchiu’ (l’Oncle).

     

    Dans une interview à RRI, le réalisateur Paul Radu a parlé de l’accueil réservé à son film (son deuxième court-métrage après « OPT » sorti en 2022) et de son intention de réaliser un film expérimental, en mélangeant les genres horreur et comique :

    « Pour moi, ça a été avant tout un test, car j’attendais la réaction du public. Personnellement, j’étais satisfait du résultat, mais j’avais besoin, pour ainsi dire, de quelques confirmations. La réaction du public m’intéressait donc beaucoup et j’avoue que j’en suis très content. Les gens ont aimé le film et m’ont adressé de nombreuses questions. Comme je l’ai déjà dit, quand j’ai commencé à travailler à ce film, mon intention était de jouer un peu avec les genres cinématographiques. J’ai écrit l’histoire, un premier brouillon du scénario, qui n’avait que deux pages et demie. Je voulais expérimenter plutôt sur des images que sur le dialogue, qui est d’ailleurs assez peu présent dans le film. Bien-sûr, j’ai eu la chance de travailler avec une équipe extraordinaire, de vrais professionnels qui m’ont soutenu et ont cru en cette folie. Ce fut un véritable défi, surtout par le mélange des genres avec lesquels j’ai choisi de jouer et qui m’aurait facilement fait tomber dans le ridicule. Moi-même et mon équipe avons souhaité réussir à raconter l’histoire de Luci en employant un langage cinématographique. »           

     

    Un court métrage émouvant

     

    Le court-métrage « (În) Cerc »/« (Dans) Le Cercle », réalisé par Andreea Parfenov, a remporté le prix accordé par le public au meilleur court-métrage roumain projeté au Festival international du film indépendant Anonimul, mais il a aussi été projeté dans le cadre des Soirées du film roumain à Iași, au Festival de théâtre et du film « ȘI » (Șerban Ionescu), ainsi qu’au « FEST (New Directors New Films Festival) », au Portugal. Avec une distribution rassemblant les actrices Ana Dumitrașcu, Ioana Flora, Ana Maria Pop, Ecaterina-Elena Lupu, cette production s’est construite autour du personnage Laura, qui fait un voyage nocturne, essayant, pour une énième fois, de sortir d’une relation toxique.

     

    Andreea Parfenov parle de la naissance de l’histoire racontée dans son film:

    « Cette étape de l’écriture a été bien longue, le scénario ayant subi de nombreux changements. J’ai moi-même vécu une expérience similaire et le plus difficile a été de trouver une formule de transformer mon histoire en une fiction, car tout ce qui se passe en réalité n’est pas cinématographique et ne mérite pas d’être raconté d’une façon audio-visuelle. C’était ça le défi pour moi. J’avais vécu les deux situations des personnages – celle du personnage qui doit partir et qui est joué par Ana Dumitrașcu, mais également celle des amis qui veulent l’aider, selon leurs moyens, tout en continuant à vivre leur vie. Moi, j’ai compris les deux points de vue et il m’a semblé important de raconter cette histoire, car je trouve que nous devons être attentifs aux gens qui nous entourent, les comprendre et les soutenir selon nos possibilités. Il faut faire preuve de beaucoup de patience et de gentillesse envers les gens autour de nous quand ils traversent de telles situations, parce qu’en fait il est très difficile de rompre un cercle vicieux. En disant ça, je ne pense pas uniquement à la vie de couple, mais aussi à toutes les situations qui peuvent survenir dans nos vies et que nous ne maîtrisons pas, pour des tas de raisons. Alors, je trouve qu’il est important d’être plus présents et plus conscients de ce qui arrive aux gens que nous aimons. »      

     

    Une rétrospective à Bucarest

     

    La Rétrospective de la XXIème édition du Festival international du film indépendant ANONIMUL, organisée à Bucarest, a offert au public une projection en avant-première du film « Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde », du réalisateur roumain Emanuel Pârvu, récompensé de la Palme Queer à Cannes cette année. La même production a récemment été distinguée au Festival du film de Sarajevo, où le jury lui a attribué le trophée du meilleur film et le prix Cineuropa. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • 12.09.2024

    12.09.2024

    Migration – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest avertit les Roumains qui voyagent en Allemagne de se préparer pour des temps d’attente prolongés à la frontière à cause de la décision du gouvernement de Berlin d’élargir les contrôles temporaires à toutes ses frontières terrestres afin de réduire la migration illégale. A commencer par la semaine prochaine, lundi, hormis les contrôles temporaires qui existent déjà aux frontières terrestres avec l’Autriche, la Suisse, la République Tchèque et la Pologne, des contrôles seront imposées aussi aux frontières avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour une période de six mois. Les Roumains qui se confrontent à des situations spéciales peuvent appeler les numéros de téléphone de permanence de l’ambassade de Roumanie à Berlin ainsi que les consulats de Roumanie en Allemagne.

     

    Transports – Une grève de 24 heures est annoncée sur l’aéroport de Charleroi en Belgique, avertit le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. C’est pourquoi la capacité opérationnelle de l’aéroport sera réduite et certains vols seront annulés. Les voyageurs sont conseillés à vérifier l’état des vols sur les sites des compagnies aériennes. Les Roumains qui se confrontent à des situations difficiles, spéciales ou à des urgences peuvent appeler les numéros de téléphone de téléphone de l’Ambassade de Roumanie à Bruxelles – selon un communiqué du ministère roumain des Affaires Etrangères.

     

    Drones – Les Sénateurs de Bucarest et les représentants du ministère de la Défense ont parlé mercredi du besoin de modifier la législation qui permettrait aux militaires d’annihiler les drones suspectées de pénétrer l’espace aérien de la Roumanie. Selon les élus nationaux il faut compléter la législation notamment pour ce qui est de la capacité de réaction à l’entrée dans l’espace aérien national de drones hostiles ou non-autorisés. Le débat se déroule alors que depuis une année, plusieurs drones russes sont illégalement arrivés dans l’espace aérien de la Roumanie, dans le contexte de l’agression contre l’Ukraine voisine.

     

    Assurances – Les Roumains payent les contrats d’assurance auto de responsabilité civile les plus chers de la région. Leur prix moyen tourne autour des 220 euros et ceci malgré une baisse du volume des dédommagements de 9%, selon les responsables de la Confédération des opérateurs et des transporteurs autorisés. Ceux-ci précisent que le prix moyen de tels contrats d’assurance serait de 100 euros en Bulgarie, de 98 euros en Hongrie et de 120 euros en Pologne et que la responsabilité pour ce décalage appartient à la direction de l’Autorité de surveillance Financière. Ses responsables précisent pourtant qu’ils n’interviennent pas sur le prix des assurances, qui repose sur les statistiques des années précédentes portant sur les dédommagements payés suite aux accidents de voiture, ainsi que sur d’autres critères de risque.

     

    Carburants – Le prix moyen du litre d’essence et de diesel a baissé en Roumanie de près de 5% ces 30 derniers jours. A Bucarest le prix d’un litre d’essence standard varie de 1.38 euros à 1.41 euros alors que le prix du gasoil standard va de 1,40 euros à 1,41 euros. Actuellement la Roumanie mène la classement européen des pays ayant les prix des carburants les plus bas. Cette baisse des prix est une conséquence directe de la baisse du pris du brut. Hier, le brut extrait dans la mer du Nord a été coté à moins de 70 dollars le baril pour la première fois depuis le mois de décembre 2021, dans le contexte des perspectives portant sur une nouvelle baisse de la demande provoquée par une croissance économique mondiale.

     

    Salaires – Le salaire moyen brut de Roumanie s’est chiffré à 1 725 euros au mois de juillet soit de 20 euros supérieur par rapport au mois de juin et le salaire moyen net a été de 1054 euros, soit une baisse de 13,2 euros. Par rapport au mois de juillet de l’année dernière, le salaire moyen net a augmenté de 14,8%. Les analystes financiers sont d’avis que malgré les majorations, les Roumains touchent parmi les salaires les plus bas de l’Union européenne.

     

    Agression sexuelle – Le tribunal de Bucarest examine aujourd’hui la demande du sociologue Alfred Bulai d’annuler le mandat de mise en détention provisoire dans un dossier qui l’accuse d’avoir utilisé abusivement ses fonctions à des buts sexuels et pour des faits d’agression sexuelle. Ex-professeur des universités à l’Ecole nationale de sciences politiques et administratives, commentateur politique intensément médiatisé, M Bulai (61 ans) a été placé en détention provisoire le 5 septembre. Le lendemain, Bulai a quitté le centre de détention de la police pour être hospitalisé à cause d’un infarctus. Son état de Santé ne lui permet pas d’être présent aujourd’hui au Tribunal, mais il a déclaré qu’en 35 ans de carrière aucune plainte n’a été déposée à son encontre.

     

    Handball – En handball masculin, le club champion de Roumanie débute ce soir à domicile dans les groupes de la Ligue des Champions EHF, dans un match contre Fredericia HK, le club vice-champion du Danemark. Le Dinamo a été reparti dans le Groupe 1 de la Ligue des Champions et a évité ainsi d’affronter les finalistes de la saison qui vient de s’achever, les champions de Barcelone et l’Aalborg Handbold. L’équipe championne de Roumanie affrontera entre autre les adversaires de Fuchse Berlin, Sporting Lisbonne, Paris Saint-Germain Handball, ainsi que Veszprem HC, qui dont l’entraineur est l’ex coach du Dinamo l’espagnol Xavi Pascual.

     

    Danube – Les débits du Danube ont touché mercredi leur niveau le plus bas en deux années, soit la moitié de la moyenne du mois de septembre. Cette baisse a déterminé la réduction sévère de la production d’électricité et obligé la Roumanie à importer de l’énergie pour couvrir la consommation interne. Egalement à cause des niveaux des eaux trop bas, les autorités ont imposé des restrictions de tonnage pour les navires afin qu’éviter qu’ils s’échouent sur les bancs de sable.

     

    Météo – Aujourd’hui les températures tournent autour des moyennes pluriannuelles sur le nord-est et l’est et devraient augmenter sur les autres régions. Le ciel est variable, avec des pluies et des orages sur la plupart de l’est et du nord-est, sur le nord et le centre, mais aussi en montagne et sur le sud et le sud-est.  Les maxima vont de 20 à 31 degrés. Le soleil semble apparaître sur le ciel bucarestois où les maxima iront jusqu’à 29 degrés. Maintenant il fait 21 degrés dans la Capitale roumaine.

  • 22.08.2024 (mise à jour)

    22.08.2024 (mise à jour)

    CE – En visite à Bruxelles, le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu s’est entretenu jeudi avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen sur le futur commissaire européen de la Roumanie et sur son portefeuille, sans oublier le stade de la mise en oeuvre du Plan National de Relance et de Résilience. Autres sujets à l’agenda des pourparlers : le versement d’une troisième tranche de financement et un nouvel accord concernant le déficit de la Roumanie. Bucarest a proposé un accord s’étalant sur 7 ans, compte tenu des investissements majeurs à faire en 2025 et 2026. Pour ce qui est du poste de commissaire européen, Marcel Ciolacu a proposé Victor Negrescu, actuellement vice-président du Parlement Européen. Lors de l’entrevue de Bruxelles, le chef du gouvernement roumain a discuté aussi de l’adhésion des frontières terrestres de la Roumanie à l’espace Schengen, en affirmant que Mme von der Leyen est l’une des adeptes les plus ferventes de cette cause.

     

    Missiles – Les Etats-Unis ont approuvé la vente à la Roumanie de missiles compatibles avec les avions de combat F16 pour offrir aux Forces aériennes roumaines des capacités de défense air-air avancées. La vente initiale est estimée à 180 millions de dollars, avec l’option d’acheter des missiles supplémentaires, a transmis la mission diplomatique américaine, à Bucarest. Cette transaction contribue aux efforts de modernisation des forces aériennes roumaines, les missiles étant compatibles avec d’autres avions appartenant aux forces américaines ou otaniennes, tels les F35. L’ambassadrice des Etats-Unis à Bucarest, Kathleen Kavalec a félicité la Roumanie pour cette acquisition importante qui prouve l’engagement ferme du gouvernement roumain en faveur de la sécurité, la stabilité et la défense dans toute la région.

     

    Danube – Le niveau des eaux du Danube à l’entrée sur le territoire roumain est à la baisse, bien en dessous de la moyenne pluriannuelle, selon l’Autorité des Eaux roumaines. Bien que les hydrologues estiment une légère croissance du volume d’eau à partir du 25 août, celui-ci ne sera pas suffisant pour résoudre les problèmes auxquels la navigation se confronte. Les représentants de l’Autorité portuaire ont émis des alertes et recommandent que les navires ne soient pas trop chargés pour qu’ils ne risquent pas d’échouer sur les bancs de sable formés par endroits. En raison de la baisse critique du niveau du Danube, il n’est plus possible de traverser le fleuve en bac, entre Bechet et la Bulgarie voisine.

     

    Elections – Le gouvernement de Bucarest a fixé mercredi le calendrier des élections législatives, prévues le 1er décembre. La campagne électorale débutera le 1er novembre et se terminera le 30 novembre, à 7h00. En Roumanie, les électeurs sont attendus au vote de 7h00 à 21h00. Pour les Roumains de la diaspora, le vote débutera le 30 novembre à 7h00 du matin et se terminera le 1er décembre à 21h00. Les élections législatives seront encadrées par les deux tours de l’élection présidentielle. Rappelons que le 9 juin dernier les élections européennes et locales ont aussi eu lieu en Roumanie.

     

    Titres d’Etat – Le Gouvernement de Bucarest a approuvé une ordonnance permettant aux Roumains de la diaspora d’acheter en ligne des obligations d’Etat. Cette mesure a été prise dans le contexte où le ministère des Finances prépare de nouvelles solutions techniques pour l’achat en ligne de ces titres. Actuellement, ceux qui souhaitent en acheter en ligne doivent s’inscrire dans ce que l’on appelle « espace virtuel privé». Les obligations d’Etat sont des instruments financiers à faible risque, grâce auxquels l’Etat emprunte de l’argent auprès de la population. Les sommes ainsi obtenues servent à financer le déficit budgétaire et à refinancer la dette publique.

     

    Météo – La vague de chaleur qui a déferlé sur la Roumanie dernièrement persiste seulement dans le sud et le sud-est du territoire où des alertes jaune et orange à la canicule reste en vigueur jusqu’à samedi matin. Dans les autres régions, les températures sont à la baisse. Vendredi, nous aurons entre 27 et 37 degrés à travers la Roumanie et 35 degrés dans la capitale.

  • Vacances dans le delta du Danube

    Vacances dans le delta du Danube

    Un endroit unique

     

    Aujourd’hui, nous vous proposons d’explorer les possibilités de passer des vacances dans le delta du Danube, une zone unique en Roumanie et en Europe, avec de vastes étendues de roseaux, où l’on trouve de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux. Sur les canaux et les lacs du delta il y a des nénuphars blancs et jaunes, et l’eau est si limpide que l’on peut voir, comme dans un aquarium, les plantes subaquatiques.

     

    Letea, la forêt subtropicale la plus au Nord du monde

     

    Puis, la forêt de Letea est un endroit spécial, car c’est une des réserves naturelles de Roumanie les plus anciennes. En fait, c’est la forêt subtropicale la plus au Nord du monde. Le paysage en est exceptionnel, les arbres de la forêt avec leurs lianes tropicales alternant avec les dunes de sable. Les chênes y dominent, certains vieux plus de 300 ans, mais on peut également y trouver plus de 10 espèces d’orchidées et une espèce de liane pouvant atteindre jusqu’à 25 m.

     

    Et comme l’un des meilleurs points de départ pour les excursions au delta est Sulina, la ville la plus à l’est de la Roumanie, avec une histoire fascinante, nous avons essayé de découvrir les différentes manières dont on peut explorer y explorer le delta. Pour ce faire, nous avons invité au micro Iulia Pascale, présidente de l’Association « Descoperă Sulina » (Découvrez Sulina) :

     

    Iulia Pascale : « Nous proposons des forfaits touristiques qui incluent à la fois le transfert de la ville de Tulcea à Sulina et les excursions dans le delta du Danube. Nous les appelons plutôt des expériences en nature, et nous proposons des excursions en bateau ou en kayak, selon la condition physique des touristes, ainsi que des forfaits qui peuvent inclure des expériences gastronomiques. Nous avons un point d’information touristique et nous  nous assurons que chaque touriste qui nous rend visite passe des vacances extraordinaires et vit une expérience inoubliable. »

     

    Des plats délicieux à base de poisson, préparés sur place

     

    Cela va sans dire que la région offre une abondance de spécialités culinaires à base de poisson. Par conséquent, une expérience gastronomique pourrait inclure de la pêche sportive en bateau, suivie d’une pause dans une maison d’hôte locale, où les hôtesses préparent des recettes traditionnelles : la « ciorba » de pește, une soupe aigre à base de poisson avec plusieurs types de poissons du Danube, le « storceag », une soupe de poisson relevée à la crème fraiche, autrefois faite à base d’esturgeon, une espèce strictement protégée aujourd’hui. Dans cette offre gastronomique variée, on trouve également la « ciorbă » de perişoare, une autre soupe aigre avec des boulettes de poisson haché, ou encore le « Steak » de poisson, ainsi nommée car le poisson est cuit au four avec des pommes de terre, des saucisses, d’autres petits poissons ou des boulettes de poisson. Les salades d’œufs de poisson, le pain de poisson, le poisson fumé ou mariné sont également des entrées à ne pas manquer. Autant de plats délicieux, préparés sur place, à découvrir au delta du Danube. A noter que tout est frais et fait maison.

     

    Que peut-on visiter ?

     

    Nous avons invité notre interlocutrice à nous indiquer quels sites touristiques exceptionnels nous devrions visiter une fois sur place.

    Iulia Pascale : « Tout d’abord, vous devez absolument visiter le cimetière de Sulina. Pour les touristes étrangers, une grande attraction est le « point zéro », soit la Mila 0 du Danube, où le Danube se jette dans la mer Noire. Il y a aussi des excursions organisées pour admirer le coucher de soleil, qui est spectaculaire et différent chaque soir. N’oubliez pas non plus le vieux phare de Sulina, qui ouvre cette année. C’est le phare de la Commission Européenne du Danube qui témoigne de l’histoire de la ville de Sulina depuis 1956 ».

     

    En tant que destination de vacances, le Delta du Danube met en avant un tourisme lent, axé sur les randonnées en nature, à la découverte de la biodiversité, de la multiculturalité, des traditions et la de gastronomie locale. Les visiteurs peuvent ainsi profiter de ce que l’on appelle le “tourisme deltaïque”.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant que vous allez découvrir cet endroit unique de Roumanie et du monde, nous vous disons à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stănică)