Tag: discrimination

  • September 1, 2022 UPDATE

    September 1, 2022 UPDATE

    Ordinance – The Romanian government on Thursday approved a new emergency ordinance that regulates prices in the energy field. The compensation cap for electricity for natural persons drops slightly and the over-taxation of large profits of companies in the field is introduced – the so-called solidarity contribution. Compensations and caps are also provided for SMEs, public institutions, schools and hospitals. Natural gas prices are also compensated. The new rules apply for one year. The government also focuses on a bill called “Winter Plan”, which will be adopted next week. It includes several elements, including the amount of natural gas in deposits. At the moment, there are more than 2.2 billion cubic meters in deposits, which means about 73% of the total storage amount of natural gas.



    Strategy — President Klaus Iohannis states that the implementation of the National Strategy to prevent and combat anti-Semitism, xenophobia, radicalization and hate speech demonstrates, once again, Romanias determination to promote tolerance and good understanding in society. The Romanian President adds in his message that, in the current context marked by multiple crises, intolerance and acts of violence against whole categories of people are increasing, and such manifestations “must not be tolerated”.



    Session — The Romanian senators and deputies started a new parliamentary session on Thursday, during which they will debate mainly the Justice and Education Laws, documents that the MPs of the governing coalition consider a priority. The bill on public interest disclosure was adopted on Thursday by the Senate, as the first body referred to, and re-examined as a result of the request made by President Klaus Iohannis. The bill initiated by the Government is to transpose into the Romanian legislation a European directive on the protection of whistleblowers – persons who report violations of the law. From the opposition, USR submitted a simple motion against the Energy Minister, entitled Romania without energy. Romanians pay the bill for Virgil Popescus incompetence’.



    Drones — The Romanian Defense Ministry requested the prior approval of the Parliament for the purchase of three Bayraktar drone systems, and the Parliament leaders approved the request. The purchase is to be initiated this year, depending on the money available from the budget, the document mentions. The value of the contract is estimated at 300 million dollars, and the exact value will be established following the acquisition procedure. The analysis of the Defense Ministry shows that only these drones manufactured in Turkey can meet the needs of the Romanian Army.



    COVID — 2,630 new cases of SARS-CoV-2 infection have been registered in Romania in the last 24 hours, 467 less than the previous day – the Health Ministry announced on Thursday. Since the start of the pandemic, almost three years ago, 3,221,984 cases of infection with the novel coronavirus have been registered in Romania. Also in the last 24 hours, 19 deaths have reported in Covid patients. As of the beginning of the pandemic until now, 66,728 people diagnosed with COVID-19 have died in Romania.



    IAEA – A team of experts from the International Atomic Energy Agency arrived on Thursday at the nuclear power plant in southern Ukraine, after a delay of several hours caused by bombings carried out near the objective, Reuters reports. The IAEA director Rafael Grossi previously declared that the visit was a “technical mission” aimed at preventing a nuclear accident. The mission is a step towards the “de-occupation and demilitarization” of this nuclear power complex, the Ukrainian Energy Minister Herman Haluschenko said in an interview. The Nuclear Power Plant in Zaporozhe, Europes largest, was seized by the Russians in March, but it is still managed by Ukrainian personnel. The perimeter of the plant has been repeatedly bombed in the last month, with Kiev and Moscow accusing each other of the attacks.



    Discrimination — Hearings were held on Thursday at the National Council for Combating Discrimination (CNCD) in Romania in the case of the statements made by the prime minister of neighboring Hungary, Viktor Orbán, at Băile Tuşnad (center). The notification was made by the Liberal deputy Alexandru Muraru, after the Hungarian PM pleaded for racial purity during a private visit to Romania. Orbán appreciated that a mixed race appeared, due to the large number of emigrants from Europe, and that the countries that accepted this fact are no longer nations. The National Council for Combating Discrimination summoned Viktor Orbán through the Hungarian Embassy, ​​but he did not comply with the summons. The notification in the case of Viktor Orbán was a first for the CNCD, because it targets a foreign dignitary. (LS)

  • Le pass sanitaire introduit en Roumanie aussi

    Le pass sanitaire introduit en Roumanie aussi

    Désormais, le certificat numérique vert Covid est obligatoire en Roumanie pour permettre l’accès aux différents événements organisés dans les localités où le taux d’incidence des cas de covid 19 va de 3 à 6 cas par mille habitants. C’est ce qu’a décidé vendredi le gouvernement de Bucarest. Le pass sanitaire atteste la vaccination, une infection au virus SARS CoV 2 par le passé ou bien le résultat négatif d’un test de dépistage de la Covid 19. Les Roumains devraient présenter ce document pour accéder aux salles de cinéma ou de théâtre, pour suivre en présentiel des compétitions sportives ou bien pour pouvoir participer à des fêtes de mariage et de baptême par exemple. Les seuls exceptés sont les enfants de moins de six ans. Ce qui plus est, à commencer par ce lundi, l’accès du public aux salles de cinéma et de théâtre est permis à hauteur de 50% du nombre de places disponibles. Le port du masque est obligatoire pour toute la durée des spectacles. Dans les bars, clubs et discothèques cette limite est encore plus restrictive, puisque ces endroits peuvent recevoir des clients à hauteur de 30% de leur capacité seulement. Une centaine de personnes peuvent participer aux meetings de protestation.

    De l’avis du secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, Raed Arafat, les nouvelles règles ne produisent pas des situations discriminatoires. « Je veux souligner dès le début que cette décision n’impose pas des restrictions. Au lieu de tout fermer après le seuil des 3 cas par mille habitants, durant l’intervalle allant de 3 à 6 cas par mille habitants, nous avons trouvé cette solution grâce à laquelle les activités économiques peuvent se dérouler sous un certain contrôle sanitaire. Cela signifie que l’on ne peut plus invoquer la discrimination. Nous permettons la participation de toutes les catégories de personnes s’ils respectent une condition sur trois : primo – être vacciné, secundo – se faire tester, tertio – avoir passé par la maladie. »

    Le premier ministre Florin Câtu a déclaré que par l’introduction du pass sanitaire à l’intérieur du pays, l’objectif du gouvernement a été de ne pas fermer les écoles. Par ailleurs, les représentants du Conseil national de lutte contre la discrimination affirment que le pass sanitaire ne devrait pas être adopté par décision gouvernementale, mais par loi votée par le Parlement parce que l’utilisation du document pourrait restreindre certains droits fondamentaux. Ces responsables donnent l’exemple de la France qui début août a mis en œuvre des mesures similaires, introduites pourtant en vertu de la loi. Le Conseil national de lutte contre la discrimination n’exclut pas la possibilité que certaines personnes réclament l’Etat roumain pour discrimination. Pour sa part, l’ex-chef de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, Augustin Zegrean est d’avis que les mesures adoptées par des actes administratifs et non pas par procédure législative au Parlement pourraient devenir inutiles, si cette controverse arrive à faire l’objet d’un dossier instruit par la Cour Constitutionnelle.

    Rappelons-le, en Europe, l’Italie – un des pays les plus touchés par le coronavirus – est également le premier Etat à avoir introduit l’obligation du certificat vert pour tous les salariés, qu’ils soient actifs dans le secteur public ou privé. Cette mesure sera mise en œuvre à commencer par le 15 octobre et restera valable jusqu’à la fin de l’année. Rappelons-le, depuis le 13 août dernier, afin de pouvoir passer par les frontières intérieures de l’Union, le certificat vert numérique est l’unique document attestant la vaccination, une infection antérieure ou bien le résultat négatif d’un test de dépistage du coronavirus. En l’absence de ce document, il faut observer les périodes de quarantaine appliquées par chaque Etat à part.

  • 16.03.2021 (mise à jour)

    16.03.2021 (mise à jour)

    Discrimination – Mardi, le premier ministre Florin Cîţu a demis le président de l’Association des
    anciens détenus politiques et des victimes de la dictature de Roumanie, Octav
    Bjoza, de ses fonctions de sous-secrétaire d’Etat, à cause « de son attitude
    incompatible avec le statut de haut fonctionnaire de l’Etat lors de sa remise
    en question des dimensions de l’Holocauste ». Selon le chef du
    gouvernement, Octav Bjoza essaie de mystifier l’histoire en rendant la communauté
    juive responsable de l’arrivée du communisme en Roumanie. De surcroît, le fait
    de solliciter des droits accordés par l’Etat pour les ayant-droits de criminels
    de guerre, de nazis et de fascistes représente un affront envers tous ceux qui
    ont souffert à cause des horreurs du communisme et de la Shoah. Un communiqué
    de l’exécutif de Bucarest accentue le fait que la Roumanie continue à condamner
    fermement l’Holocauste et toute forme de stigmatisation ethnique, sociale et
    religieuse. Toutefois, Florin Roman, vice-président du Parti national libéral, le
    parti même du premier ministre, est d’avis que la démission d’Octav Bjoza est
    une erreur et réclame une révision de cette décision. En 2015, Octav Bjoza a
    été décoré par le président Klaus Iohannis avec la plus haute distinction de l’Etat
    roumain, l’Ordre de l’Etoile de Roumanie en grade de chevalier. La semaine
    dernière, Octav Bjoza a de nouveau critiqué une loi de novembre 2020 qui octroie
    des droits aux personnes ayant été persécutées pour des raisons politique. Dans
    un communiqué de presse, il affirme qu’on essaie de réécrire l’histoire et que
    les dimensions de la Shoah devraient être discutées. De l’avis d’Octav Bjoza,
    la loi de novembre 2020 devrait également profiter aux enfants des personnes ayant
    déroulé des activités fascistes et des légionnaires.


    Politique – Les
    sénateurs roumains ont rejeté mardi, après des débats houleux, la motion simple
    déposée par l’opposition sociale-démocrate contre le ministre de l’économie Claudiu Năsui, avec 72 voix contre, 55
    pour et une abstention. Les prises de parole ont très peu porté sur l’activité
    du ministère de l’Economie, pour se concentrer surtout sur « les agents de
    la Securitate et les membres de leur famille qui font partie de la fonction
    publique ». Les élus sociaux-démocrates reprochaient au ministre de l’Union
    sauvez la Roumanie l’absence d’une stratégie de soutient à l’industrie, le
    report du programme d’aides d’Etat pour l’HoReCa, la suppression des
    chèques-vacances et l’arrêt du programme Start-Up Nation. De son côté, le
    ministre Claudiu Năsui rejette toutes les accusations le concernant et affirme
    que la démarche du Parti social-démocrate est liée à la publication de la liste
    des contrats signés par le ministère de l’Economie. Et lui d’ajouter qu’il n’a
    pas l’intention d’arrêter là les décisions visant à rendre le fonctionnement de
    l’Etat plus transparent.




    Inflation – La majoration des tarifs pour l’électricité, suite à
    la libéralisation de ce marché, et l’augmentation des prix des carburants suite
    à la hausse du prix du pétrole ont influencé de manière directe la résurgence
    de l’inflation en Roumanie en ce début d’année, annonce un rapport de la Banque
    centrale roumaine. De l’avis de l’institution, le taux d’inflation gardera
    cette tendance à la hausse jusqu’à la fin de l’année, où il devrait atteindre
    3,4%. Par la suite, le taux d’inflation devrait se réduire graduellement pour
    se stabiliser en dessous de 3% à la fin de l’année prochaine. Quant aux risques
    extérieurs, la banque nationale cite l’évolution des cours des matières premières.

    Coronavirus
    La Roumanie a rapporté, mardi,
    plus de
    6.100 nouvelles contaminations au coronavirus, un record pour
    les derniers mois, et 133 décès des suites de l’infection. Plus de
    1.200 malades graves sont hospitalisés en réanimation. Lundi, la Roumanie a ouvert la vaccination à toutes les
    catégories de population. Toutefois, pour l’instant, les vaccins sont
    administrés au grand public seulement dans les communes où le taux d’incidence
    dépasse 4,5 pour mille habitants. La population résidant ailleurs peut s’inscrire sur liste d’attente, près d’un demi-million de personnes ayant déjà
    utilisé cette facilité sur la plateforme informatique dédiée.




    OTAN – En 2020, la Roumanie allouait 21,4 milliards
    de lei, l’équivalent d’environ 4,4 milliards d’euros, soit 2,07% de son PIB, à
    la défense – annonce un rapport publié ce mardi par l’OTAN. D’après le
    document, près d’un quart des dépenses ont été destinées aux équipements et les
    dépenses de personnel représentaient plus de la moitié du budget Défense de la
    Roumanie. A présent, onze Etats membres de l’OTAN consacrent au moins 2% de
    leur PIB à la défense. Mais le secrétaire général de l’Alliance Jens
    Stoltenberg reconnait qu’une partie des alliés ont dépassé ce seuil en raison
    de l’impacte de la crise du Covid-19 sur leur PIB. Rappelons que tous les Etats
    membres de l’OTAN se sont engagés à porter leurs dépenses de défense à 2% de
    leur PIB d’ici à 2024.

    Moldavie – Mardi, la présidente de la République de Moldova,
    Maia Sandu, a désigné Igor Grosu, le président par intérim
    du Parti action et solidarité, pour la fonction de premier ministre. La nomination
    vient après la décision, fin février, de la Cour constitutionnelle de Chişinăuqui
    a statué l’inconstitutionnalité du décret de Maia Sandu désignant Natalia Gavriliţă pour former un gouvernement pour la deuxième
    fois. Diplômé d’histoire, Igor Grosu a été vice-ministre de l’Education durant
    le mandat de Maia Sandu à la tête de ce même ministère.

    Météo – Temps morose et froid pour cette période de l’année
    en Roumanie, où la quasi-totalité du pays est sous vigilance jaune pluies,
    neige et vents forts jusqu’à jeudi matin. Le nord-ouest du pays échappe à ces
    prévisions, et une partie des Carpates est placée sous vigilance orange tempêtes
    de neige. Le mercure des thermomètres ira, dans les prochaines 24 heures, de -5
    à 3°C pour les températures minimales et de 1 à 9°C pour les maximales.

  • February 20, 2021 UPDATE

    February 20, 2021 UPDATE

    BUDGET The government of Romania passed the state budget and social security budget bills for this year, and the fiscal-budgetary strategy for 2021-2023. The budget is based on a 7.16% of GDP deficit target, a 2.4% annual inflation rate and on roughly 680-euro net average salaries. The Liberal PM Florin Cîţu said the budget pushes for the restructuring of state-owned companies this year, and voiced hopes that Parliament will endorse the bills as soon as possible. He also mentioned that the amendments to be tabled by MPs should not exceed the targeted budget deficit and must make clear where the funds would come from. The Supreme Defence Council approved the draft budgets of public institutions in the national defence and security field.



    VACCINE The national COVID-19 vaccination programme continues in Romania. According to the Vaccination Coordination Committee, more than 1.3 million doses have been used on close to 800,000 people since the start of the programme on December 27. Most people received the Pfizer vaccine, and some others doses produced by Moderna. As of this week, the AstraZeneca vaccine is also available in Romania. Meanwhile, over 2,700 new SARS-CoV-2 cases were reported in the country in the past 24 hours, the Strategic Communication Group said on Saturday. Of a total of at least 7,000 COVID-19 patients currently hospitalised, some 960 are in intensive care. The total number of cases reported so far in Romania is nearly 777,000, 90% of whom have recovered. The death toll stands at nearly 19,800.



    ROMA The president of Romania Klaus Iohannis emphasised on Saturday, in a special message on Roma Emancipation Day, the importance of eliminating prejudice and discrimination, which he said are “much too common in respect of Roma access to education. He mentioned that the emancipation of Roma slaves 165 years ago, had a major role in the evolution of the profile and values of Romanian society in mid-19th Century, paving the way for the country to embrace European modernity. The head of state also said that for the Roma, the hundreds of years of slavery left “deep and hard to heal scars. He explained that the 1856 emancipation was a major challenge for the Romanian society as a whole. The president also called for discouraging and punishing hate speech and all racist, anti-Semitic, chauvinistic behaviours.



    PROTESTS Pupils and students protested in Bucharest on Saturday the scrapping of full subsidies for railway transport. They say these austerity measures hit the most vulnerable, and the right-of-centre government sacrifices students mobility for political purposes. Also on Saturday, nearly 80 workers in Lupeni mine, in Romanias coal-rich Jiu Valley region, carried on their week-long protests over delays in wage payments. On Friday, after meetings in Bucharest with PM Florin Cîţu and with Energy and Finance Ministry officials, the miners were promised their salaries will be paid next week. Meanwhile, the protest led to the shut-down of the Mintia thermal power plant, which runs on coal. Some 5,000 households are now left without heating, and 11 schools in Deva will resort to online teaching as of Monday, because children cannot study in unheated classrooms.



    PANDEMIC The EU is stepping up procurement of coronavirus vaccines, after large-scale criticism for the slow start of the vaccine rollout. The EC president Ursula von der Leyen said she wanted the agreements signed with vaccine producers to give the EU access to serums tailored to fight the new variants. She added the EU antifraud agency is helping member states to identify counterfeits sold in the black market. According to worldometers updates, over 111 million people have caught the virus and at least 86 million have recovered. The global death toll stands at over 2.4 million.



    TENNIS The Romanian Simona Halep goes down to 3rd place in the WTA standings on Monday, and will be replaced by Japans Naomi Osaka, who won the Australian Open on Saturday. Osaka beat the American Jennifer Brady 6-4, 6-3 in the final, to win her 4th Grand Slam. Simona Halep was defeated this year in the Australian Open quarter-finals by the American Serena Williams. Meanwhile, the Romanian womens handball side HC Dunărea Brăila qualified in the quarter-finals of the EHF European League, after on Saturday they won a decisive Group D match against the Russian team Kuban Krasnodar, 36-32. Dunărea will take on another Romanian team, the group winners Minaur Baia Mare. The 2 legs of the EHF European League quarterfinals are scheduled for March 27-28 and April 3-4. (tr. A.M. Popescu)

  • 17.12.2020

    17.12.2020


    Coronavirus – Les autorités roumaines font les dernières mises au point avant l’arrivée
    dans le pays du tant attendu vaccin contre le coronavirus. Une réunion est
    prévue aujourd’hui entre le président Klaus Iohanis, le premier ministre par
    intérim Nicolae Ciucă, le ministre de la Santé Nelu Tătaru, le chef du
    Département pour les situations d’urgence Raed Arafat et, nouveau nom sur la
    liste des responsables, le coordinateur de la campagne nationale de
    vaccination, le médecin Valeriu Gheorghiţă. La liste des quelques 900 centres
    de vaccination fixes, auxquels s’ajouteront des caravanes mobiles, voués à immuniser
    les Roumains contre le virus Sars-Cov-2 devrait être finalisée dans la journée.
    Les congélateurs où seront stockées les doses de vaccins commenceront aussi à
    être distribués dans le pays. Les tous premiers vaccins, soit un lot symbolique de 10.000 doses, sera livré
    en Roumanie entre Noël et le Nouvel An. Ce premier transport ira vers les services
    de maladies infectieuses, a tenu à préciser le ministre de la Santé. Durant les
    trois premiers mois de l’année prochaine, seront vaccinés, en priorité, le
    personnel soignant, les personnes vivant en institution, les personnes à
    risque, mais aussi ceux qui assurent le fonctionnement de la société. La
    population générale sera vaccinée à partir du printemps 2021. La Roumanie
    recevra autres 600.000 doses de vaccin anti-Covid en janvier et une troisième
    livraison devrait approcher le million de vaccins. Les chiffres du jour font
    état de près de 6.000 nouveaux cas de contamination au coronavirus dans le
    pays. 1.297 malades sont hospitalisés actuellement dans
    les unités de soins intensifs, nombre qui reste élevé pour les capacités d’accueil
    des hôpitaux roumains.




    Gouvernement – L’exécutif intérimaire dirigé par le ministre de la Défense Nicolae
    Ciucă devrait approuver aujourd’hui la réorganisation de l’Institut national de
    recherche et développement en informatique. Le but est de permettre à l’institution
    de développer, de tester et d’appliquer les dernières technologies et
    découvertes dans l’informatique et la cyber sécurité. Le gouvernement de
    Bucarest se penchera également sur la création d’un Musée des horreurs du communisme
    en Roumanie. Cela alors qu’à Timişoara ont commencé les commémorations
    annuelles de la révolution anticommuniste de décembre 1989. Egalement à l’ordre
    du jour du gouvernement : deux autres projets relatifs au paiement de
    contributions à l’Organisation de coopération et développement économiques et
    un mémorandum sur la négociation d’un contrat de financement avec la Banque européenne
    d’investissement pour allouer 250 millions d’euro à l’Hôpital régional d’urgence
    de Iaşi,
    dans le nord-est du pays.






    Politique – Les discussions pour former un gouvernement de centre droit devrait
    reprendre aujourd’hui. Le Parti national libéral, l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS et l’Union
    démocrate magyare de Roumanie se sont éloignés d’un accord, mais se disent
    prêts à revenir à la table des négociations. Les libéraux soutient actuellement deux
    scénarios qui pourraient, ils estiment, assouplir les désaccords : leur leader et
    ex-premier ministre Ludovic Orban à la tête de l’exécutif et l’actuel ministre
    des Finances Florin Cîţu comme président du Sénat ; ou bien Florin Cîţu, premier
    ministre, et Ludovic Orban – président la Chambre des Députés. Mais l’Union
    Sauvez la Roumanie-PLUS a déjà rejeté l’idée que Ludovic Orban puisse diriger à
    nouveau le gouvernement. La proposition du Parti social démocrate pour la
    fonction est le médecin Alexandru Rafila. De son côté, le président Klaus
    Iohannis encourage les partis à trouver un compromis et se dit prêt à désigner
    pour le poste de premier ministre toute personne soutenue par une coalition de
    centre-droit.




    Attaque – Le ministère roumain des Affaires étrangères condamne fermement tout
    acte de violence et toute forme de xénophobie, racisme et discrimination,
    annonce faite suite à l’agression de deux ressortissants roumains en France. La
    diplomatie roumaine insiste sur l’importance de continuer à lutter contre la xénophobie,
    contre toute discrimination et contre les discours de haine au niveau de l’Union
    européenne. Le 12 décembre, trois personnes, dont deux roumains, ont été
    attaquées à l’arme blanche dans la commune d’Antony, situé à une vingtaine de kilomètres. Un des roumains blessés a quitté l’hôpital,
    mais l’autre continue à recevoir des soins. L’auteur présumé a été placé en
    garde à vue et une enquête est ouverte pour tentatives d’homicides volontaires
    en raison de la race, de l’ethnie ou de la religion. Précisons que l’agresseur a
    des antécédents psychiatriques.




    UE – Le Parlement européen a adopté mercredi, à une large majorité, le
    budget pluriannuel de l’UE pour la période 2021-2027, ainsi que le Plan de relance
    pour faire face aux conséquences de la pandémie de Covid-19. Le vote d’hier a
    été rendu possible par l’accord conclu la semaine dernière, à Bruxelles,
    lorsque les leaders européens ont réussi à persuader la Hongrie et la Pologne
    de donner leur accord sur ce plan massif de financement.






    Météo – Le mercure des thermomètres est inhabituellement
    élevé en Roumanie pour cette période de l’année. Néanmoins, la grisaille est
    bien présente et on signale des pluies éparses sur le sud-est du pays. Les
    maximales vont de 2 à 10 degrés, avec 4° à midi Bucarest.

  • 21.05.2020

    21.05.2020




    Coronavirus en Roumanie
    – En Roumanie, 1.151 personnes sont décédées des suites de l’infection au
    nouveau coronavirus. Les autorités font état de plus de 17.00 personnes
    infectées, dont plus de 10.00 ont guéri. Par ailleurs, la présidente de la Commission
    pour le management clinique et épidémiologique du ministère de la Santé,
    Adriana Pistol, estime qu’à l’automne prochain la Roumanie rapportera quelque
    20.000 cas d’infection au Sars-Cov-2.








    Discrimination
    – Le président roumain Klaus Iohannis a été trouvé coupable de discrimination
    et de violation du droit à la dignité en vertu de l’appartenance ethnique ou
    nationale lors d’une récente prise de parole. Le Conseil national de lutte
    contre la discrimination, qui a arbitré en ce sens, a sanctionné le chef de
    l’Etat par une amende de 5.000 lei (environ 1.000 euros). Le leader de l’Union
    démocrate magyare de Roumanie, Kelemen Hunor, estime correcte la décision du Conseil
    national et le chef par intérim du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu,
    demande au président de présenter des excuses pour ses propos. D’ailleurs,
    Marcel Ciolacu avait été visé directement par le message de Klaus Iohannis qui
    accusait les sociaux-démocrates de « luter dans les bureaux secrets du
    Parlement pour donner la Transylvanie aux Hongrois ». L’Administration
    présidentielle a fait savoir que le chef de l’Etat contestera la décision,
    qu’il estime politique, en justice.




    Saisonniers – L’Allemagne
    souhaite interdire aux transformateurs de viande d’embaucher des ressortissants
    étrangers par des agences intermédiaires, après qu’une centaine de
    travailleurs, des Roumains pour la plupart, ont contracté le nouveau coronavirus
    sur leur lieu de travail. Les travailleurs avaient protesté contre les conditions
    impropres de travail et d’hébergement, en attirant l’attention sur le sujet.
    Selon les nouvelles normes législatives envisagées par le gouvernement de
    Berlin, il y aura davantage d’inspections des lieux de travail et des logements.
    Suite à la visite à Berlin effectuée en début de semaine par la ministre
    roumaine du Travail, Violeta Alexandru, les autorités allemandes et roumaines ont
    décidé de renforcer leur collaboration au sujet des travailleurs saisonniers.
    L’occasion pour la responsable de Bucarest d’annoncer soumettre au débat public
    un projet de règlement sur les agences de placement de personnel roumain à
    l’étranger afin que celles-ci puissent être sanctionnées en cas de non-respect
    des normes en vigueur.




    Frontières
    – Dix points de passage frontaliers sont ouverts de manière permanente, à
    partir d’aujourd’hui, entre la Roumanie et la Hongrie. Le temps d’attente le
    plus long pour entrer sur le territoire roumain s’enregistre actuellement au
    poste frontière de Nădlac 1 et, pour sortir du pays, le trafic est fluide dans
    tous les points de passage. Les autorités roumaines avaient fermé plusieurs
    points de passage frontaliers pendant l’état d’urgence, mais le trafic routier
    entre la Roumanie et la Hongrie a connu une forte hausse depuis la fin de
    l’état d’urgence, vendredi dernier. A partir de cette date, les voyageurs
    entrant sur le territoire roumain n’étaient plus contraints à la quarantaine
    institutionnalisée, mais seulement à une période d’isolement à domicile de 14
    jours. Alors que, ces derniers jours, de
    nombreux voyageurs avaient dû patienter jusqu’à 12 heures pour pouvoir entrer
    en Roumanie, la Police aux frontières a rouvert, hier, cinq postes frontière.








    UE -
    Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, la Commission européenne a fait
    une série de recommandations économiques à chaque Etat membre de l’UE, la
    Roumanie comprise. Selon Bruxelles, à force de maintenir les politiques actuelles,
    la Roumanie entrera en récession économique, avec un déficit budgétaire de -9,2%
    du PIB d’ici la fin de l’année et de -11,4% en 2021. Par ailleurs, la
    Commission a salué la mise en place par le Conseil de SURE, un instrument de
    soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation
    d’urgence. L’instrument permet aux États membres de demander du soutien
    financier à l’UE pour financer les augmentations soudaines et très marquées, à
    partir du 1er février 2020, de leurs dépenses publiques nationales.




    Météo
    – Temps froid et morose en Roumanie aujourd’hui, avec des pluies dans le
    centre, le sud, le sud-est et en montagne. Les quantités d’eau peuvent dépasser
    les 25-30 litres au mètre carré, voire même, par endroits, 40-50 litres au
    mètre carré. Les températures maximales vont de 13 à 23 degrés, avec 12° à midi
    dans la capitale, Bucarest.

  • 03.02.2020 (mise à jour)

    03.02.2020 (mise à jour)

    Motion de censure — Le texte de la motion de censure du Parti social démocrate, d’opposition, contre le gouvernement monocolore libéral dirigé par Ludovic Orban a été présenté ce lundi au Parlement de Bucarest. Cette démarche répond à la décision de l’exécutif d’engager sa responsabilité politique afin de faire adopter une nouvelle loi qui réintroduit les élections locales en deux tours de scrutin, six mois avant la date prévue des municipales. Les 208 sénateurs et députés du PSD, mais aussi de l’Union démocrate magyare de Roumanie, initiateurs de la motion de censure, demandent la destitution de l’actuel gouvernement, qu’ils critiquent pour avoir modifié le système électoral à la veille des élections. Ils déplorent également l’adoption de ces changements d’une manière unilatérale, par l’engagement de la responsabilité politique de l’Exécutif, sans consultations ni débats. Les libéraux affirment, par contre, qu’un scrutin en deux tours confère plus de légitimité et de représentativité aux élus locaux. Ludovic Orban a déclaré, lundi, que les parlementaires libéraux voteraient contre la motion de censure, et a affirmé que cette démarche ne réunirait pas un nombre suffisant de voix favorables afin d’être adoptée. Afin de destituer le gouvernement, la motion de censure devrait recueillir quelque 233 voix favorables.



    Coronavirus — Dix jours après l’isolement total de Wuhan, métropole géante située à l’épicentre de l’épidémie au coronavirus qui s’est répandu dans 24 pays, Pékin a rapporté un bilan de 361 morts, dont 57 décès enregistrés dimanche. Le coronavirus a déjà infecté plus de 17 mille personnes en Chine et plus de 170 dans d’autres pays. En Chine continentale (à l’exception de Hong Kong et de Macao), le nombre de décès dépasse déjà le bilan de l’épidémie de SRAS qui a tué 349 personnes en 2002 — 2003. Le coronavirus a déjà tué une personne à l’extérieur de la Chine — un homme chinois de 44 ans de Wuhan, décédé aux Philippines, fait savoir l’Organisation mondiale de la Santé. De nombreux pays ont renforcé leurs mesures de protection. En Roumanie, où aucun cas d’infection au nouveau coronavirus n’a été confirmé, des mesures supplémentaires ont été adoptées afin de suivre et d’empêcher la propagation de l’épidémie. Le gouvernement a décidé d’acheter d’urgence des équipements spéciaux de protection et d’isolement, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela. Du personnel supplémentaire sera déployé à l’aéroport international Bucarest — Otopeni, où un circuit spécial pour les personnes en provenance de Chine a été mis en place.



    Démission — Le président du Sénat, Teodor Meleşcanu, a démissionné ce lundi de ses fonctions. Cette décision intervient après que la Cour constitutionnelle de la Roumanie eut jugé son élection contraire à la loi fondamentale, c’était le 22 janvier dernier. Les juges constitutionnels ont reporté par six fois de se prononcer sur cette affaire. La saisine avait été déposée en septembre dernier par des parlementaires de partis tels l’ALDE, le PNL, le PMP, l’UDMR, mais aussi par des sénateurs non affiliés.



    Grippe — En Roumanie, le nombre des personnes décédées à cause de la grippe saisonnière se monte à 14, a annoncé, lundi, le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles de l’Institut national de santé publique. Il s’agit d’une femme de 90 ans, du département de Mureş (centre), qui n’avait pas été vaccinée contre la grippe. Pour des raisons de grippe, les cours ont été partiellement ou intégralement suspendus dans les écoles et les maternelles de Bucarest et d’autres localités. Le ministère de la Santé a annoncé avoir acheté encore 35.000 doses de vaccin contre la grippe, pour la campagne de vaccination des personnes à haut risque de contracter la maladie.



    Discrimination — La ministre de l’Emploi, Violeta Alexandru, a annoncé des contrôles dans une boulangerie de la localité de Ditrau, dans le centre de la Roumanie, où des centaines d’habitants se sont révoltés contre la décision du patron de l’entreprise d’embaucher deux ouvriers saisonniers de Sri Lanka. La ministre a pourtant ajouté que chaque entrepreneur est l’unique personne à même de décider de la gestion de son affaire. Elle s’est déclarée surprise de l’attitude hostile de la communauté locale à l’égard des deux personnes qui travaillent légalement à Ditrau. La police a ouvert un dossier pénal pour incitation à la haine et pour discrimination, alors que le Conseil national de lutte contre la discrimination a annonce qu’il s’était autosaisi dans cette affaire. Les habitants de Ditrau craignent l’arrivée dans leur localité d’autres migrants qui pourraient leur imposer une culture différente et même péricliter leur sécurité.



    Condamnation — L’ancien président de la Chambre des députés, Valeriu Zgonea, a été condamné, lundi, par les magistrats du Tribunal de grande instance de Bucarest à trois années de prison ferme dans une affaire de trafic d’influence ; il est accusé d’être intervenu pour faire nommer la fille d’un conseiller départemental à des fonctions de sous-secrétaire d’Etat. Ses défenseurs affirment qu’il n’y a pas de preuves pour la culpabilité de leur client. La décision n’est pas définitive et peut être contestée auprès de la Cour d’appel de Bucarest. L’affaire de Valeriu Zgonea est jugée depuis janvier 2018.



    Tourisme — 13,3 millions de personnes se sont fait enregistrer dans les structures d’accueil touristique de Roumanie du 1er janvier eu 31 décembre 2019, en hausse de 3,6% par rapport à la même période l’année 2018, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique. Sur le nombre total de touristes enregistrées, 79,9% ont été des touristes roumains alors que les étrangers ont compté pour 20,1% en baisse de 4,1% par rapport à l’année 2018. Sur les touristes étrangers à avoir visité la Roumanie, le plus nombreux ont été les Européens (74,2%) et sur ceux, 84,2% provenaient d’Etats membres de l’UE.



    Eurostat — Plus de deux tiers des Etats membres de l’UE disposaient au 1er janvier dernier d’un salaire minimum national, en général inférieur à 600 euros par mois dans l’est et plus de 1.500 euros par mois dans le nord-ouest de l’UE, indiquent les données publiées lundi par l’Eurostat. Au début de l’année en cours, le salaire minimum national brut le plus bas était à retrouver en Bulgarie (312 euros), suivie par la Lettonie (430 euros), et la Roumanie (466 euros). Les données d’Eurostat indiquent aussi que la Roumanie a eu cette dernière décennie le taux moyen annuel de croissance du salaire minimum le plus élevé (12,5%). Selon Eurostat, les Etats membres avec le salaire minimum le plus élevé sont les Pays-Bas, l’Irlande et le Luxembourg.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep a progressé d’une place du classement mondial des meilleurs joueuses de tennis, de la 3e à la 2e place, après la demi-finale jouée à Melbourne, dans le cadre de l’Open d’Australie. L’Australienne Ashleigh Barty, également demi-finaliste de l’Open d’Australie, demeure leader du classement, alors que la Tchèque Karolina Pliskova est troisième. La joueuse canadienne d’origine roumaine Bianca Andreescu, absente de la compétition de Melbourne à cause d’une blessure, est en sixième position. Deux autres Roumaines : Sorana Cârstea et Ana Bogdan, sont présentes dans le top 100 des meilleures joueuses au monde, puisqu’elles occupent la 69e et la 100e position.

  • Attitudes xénophobes à Ditrău

    Attitudes xénophobes à Ditrău

    Ditrău, une petite ville de l’est de la Transylvanie fait la une des médias depuis quelques jours et suscite de vifs débats au sein de la société, sans oublier d’attirer l’attention des responsables de Bucarest. Le problème : une boulangerie a fait embaucher deux travailleurs de Sri Lanka. Un geste qui a suscité tout de suite l’indignation des habitants, la plupart des membres de la minorité hongroise de Roumanie. Ceux-ci craignent que désormais les migrants ne viennent leur imposer leur culture et ne mettent en danger leur petite ville. Et les contestations ne sont pas arrêtées là. Les propriétaires de l’immeuble où les deux Sri Lankais étaient logés ont été menacés par les villageois furieux criant haut et fort qu’ils « ne mangeront jamais du pain issu de mains noires ». Le patron de la boulangerie a donc décidé de faire loger ses deux employés indésirables en dehors de la localité, mais il avait annoncé que ceux-ci continueraient à travailler chez lui. Cela bien qu’auparavant il ait envisagé de transférer les deux Sri Lankais à d’autres postes, une proposition rejetée par les villageois.

    Chose inédite, le prêtre romano-catholique a rejoint lui aussi les protestataires, étant quand même réprimandé par ses supérieurs. Alors que le maire de Ditrău, qui a fait tout pour apaiser les tensions, a fini par fondre en larmes sous la pression du scandale. Cette histoire est d’autant plus étrange, si l’on pense qu’un cinquième de la population de cette petite ville transylvaine travaille, à son tour, à l’étranger.

    Cet épisode horrible en fin de compte, ce cas apparemment banal de xénophobie, comme il y en a partout en Europe, a toutefois des significations plus profondes. Le président de l’Académie Roumaine, Ioan Aurel Pop, parle, lui « d’exclusion, xénophobie et racisme ». Il met en lumière le fait de la scène de ce drame, le département de Harghita, dans l’est de la Transylvanie, forme, aux côtés des départements de Covasna et de Mures, ce que l’on appelle Le Pays des Sicules, soit la seule région de Roumanie à population majoritaire d’ethnie hongroise. Dans cette zone peu développée, plutôt isolée et ultraconservatrice, la population ne parle presque pas du tout la langue roumaine bien qu’elle y ait vécu toute sa vie, et plaide constamment pour l’autonomie des Sicules, bien que l’argent reçu par ces 3 départements dépasse leur production. Plus encore, vu que les télévisions hongroises détiennent le monopole médiatique dans la zone, certains expliquent l’attitude des habitants de Ditrău comme une réaction au discours anti-migration du premier ministre hongrois Viktor Orban. D’autres voix insistent sur le fait que les ressentiments des villageois viseraient plutôt le patron de la boulangerie, et non pas les deux Sri Lankais. D’anciens employés ont dénoncé son comportement rude, le fait d’avoir reçu le salaire minimum alors qu’ils ont été obligés systématiquement à travailler des heures supplémentaires non payées.

    A Bucarest, la ministre du Travail, Violeta Alexandru, a demandé que des contrôles soient menés à la boulangerie en question. La police a ouvert un dossier pénal, alors que le Conseil national de lutte contre la discrimination, ayant à sa tête toujours un membre de la minorité hongroise, Csaba Asztalos, s’est autosaisi, démarrant lui aussi une enquête. Enfin, l’ancien vice-premier ministre et ancien chef de l’Union Démocrate-Magyare de Roumanie, l’écrivain Marko Bela, voit dans toute cette histoire « un échec » de sa communauté, qui « demande de la tolérance pour elle, mais qui accepte l’intolérance de ses membres ». (Trad. Valentina Beleavski)

  • August 2, 2019

    August 2, 2019

    INVESTIGATION The suspect in the case involving the 2 missing girls from Caracal, southern Romania, was questioned for nearly 9 hours last night at the head office of the Directorate Investigating Organised Crime and Terrorism in Bucharest. He confirmed his initial statement that he murdered the 2 teenagers. The authorities announced that suspect Gheorghe Dincă would be present at the searches conducted on Friday at his home in Caracal. The case has been taken over from the local office in Craiova by the central structure of the Directorate and is coordinated by chief prosecutor Felix Bănilă. He explained that this is due to the complexity of the case, the extensive media coverage and the technical and human resources needed in order to find the truth. Also on Friday, the results of forensic tests on the bone fragments found at the suspects residence are expected to come in. Meanwhile, the prosecutor who originally handled the Caracal case has been suspended. A week ago, he did not authorise the police to search the suspects home before 6 AM. He is now investigated for gross negligence by judicial inspectors, who say they will also look at how he conducted investigations over the past year. However, peoples discontent with how the authorities handled the case is growing. They blame the Special Telecommunications Service, in charge with operating the emergency number 112, as well as the police and prosecutors. The unacceptable succession of missteps in this regard has already caused several dismissals and resignations. Gheorghe Dincă, a 60-year old mechanic, confessed to having murdered 2 girls, aged 15 and 18, after he abducted them for sexual exploitation purposes, detained and raped them. The bodies have not been found yet.




    HOLOCAUST The President of Romania Klaus Iohannis sent a message on Friday, the Roma Genocide Remembrance Day, emphasising the need for constant awareness of the importance of fighting racism, xenophobia and anti-Semitism. On this day we pay tribute to the nearly half a million Roma children, women and men who were victims of genocide during World War II, reads the Presidents message. Romania faced some of the most gruesome forms of hatred and intolerance, when 25,000 Roma people, whose parents had fought in the Great War for the national unity of the country, were forcibly sent to Transdniester as “dangerous and undesirable. The Government of Romania also honours the memory of the victims of the Romani Holocaust. It is important for the generations of today and tomorrow to know the truth about the Holocaust, as well as about the progress Romania has made in terms of preserving this truth and in terms of promoting coherent legislation to fight discrimination, anti-Semitism and xenophobia against the Roma people, the Government says in a news release.




    BOOK FAIR The resort of Mamaia on the Romanian Black Sea coast is hosting, as of Thursday, the 11th edition of the Gaudeamus Book Fair, organised by Radio Romania. More than 30 publishers are taking part. According to the president of the Romanian Radio Broadcasting Corporation Georgică Severin, Gaudeamus is a large-scale event designed to promote one of the most important Romanian mass media brands, Radio Romania. The 2019 Gaudeamus Seaside Book Fair is scheduled to end on August 5.




    INF Russia and the USA Friday announced the termination of the Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty (INF). Washington announced pulling out of the INF as of February 2, and Moscow responded immediately with a similar move. The US Secretary of State Mike Pompeo accused Russia of being “in material breach of the treaty, although Moscow has repeatedly denied the accusations. The INF pact, signed by the US and the Soviet Union in 1987, banned missiles with ranges between 500 and 5,500 km.




    FOOTBALL Romanian football vice-champions FCSB (former Steaua Bucharest), Thursday qualified into the 3rd preliminary round of Europa League, although it lost at home against the Armenian side Alashkert FC, 3-2. FCSB won the first leg of the round in Yerevan, 3-0. Also on Thursday night, CSU Craiova advanced into the Europa League 3rd preliminary round, after defeating Honved Budapest 3-1 in the shootouts. Romanian Cup holders Viitorul Constanta on the other hand were left out of the European competition, in spite of its 2-1 win against Belgiums KAA Gent.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • 08.04.2019

    08.04.2019

    Drogues – Plusieurs paquets de cocaïne ont été découverts samedi et dimanche sur les plages roumaines, à proximité de plusieurs stations du littoral roumain de la Mer Noire. Ces drogues font partie d’un transport pesant environ une tonne, découvert il y a deux semaines à Tulcea (sud-est), lorsque la chaloupe qui les transportait s’est renversée. Ces derniers jours, plus de 300 policiers, gendarmes et plongeurs appuyés par 14 embarcations et deux hélicoptères, ont participé à une vaste opération de saisie de drogues sur les 90 kilomètres du littoral roumain. La police a l’intention de poursuivre l’opération de recherche des paquets de drogue, invitant les personnes qui trouvent de tels colis à ne pas les ouvrir et à annoncer tout de suite les autorités. De même, ces drogues sont extrêmement dangereuses, vu leur une concentration très forte, de plus de 90%, a mis en garde la police. Jusqu’ici 131 kilos de drogues en provenance d’Amérique du Sud ont été dépistés et confisqués par la police roumaine.

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    Révolution – Le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, a fait savoir aujourd’hui que la Section des Parquets militaires a présenté aux juges réquisitoire du dossier de la Révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989. Un dossier qui compte plus de 3000 pages, a précisé M Lazar, présentant publiquement les excuses du Ministère public pour la durée excessive de l’enquête, soit une trentaine d’années. Le dossier met en examen l’ancien président Ion Iliescu et l’ancien vice premier ministre Gelu Voican Voiculescu, qui sont accusés de crimes contre l’humanité. Les faits auraient été commis juste après la chute du régime, entre le 22 et le 31 décembre 1989, lorsque les trois personnes mentionnés détenaient des fonctions au Conseil du Front du Salut National, un organisme qui avait repris à l’époque le pouvoir exécutif et législatif. Rappelons que le bilan officiel de la révolution anticommuniste de Roumanie fait état d’un millier de morts et de 3 milliers de blessés, la plupart après chute du régime de Nicolae Ceausescu. Précisons aussi que la Roumanie est le seul pays de l’Europe Centrale et de l’Est où le passage du communisme à la démocratie s’est fait par la violence extrême.

    Motion – Le Sénat de Bucarest doit débattre et voter aujourd’hui la motion simple déposée par le Parti National Libéral (PNL) et l’Union Sauvez la Roumanie (USR), les deux d’opposition, contre le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Les signataires du document affirment que les tensions survenues au sein du système judiciaire ne peuvent être apaisées que par le départ du ministre. De même, l’entrée en vigueur des modifications du Code pénal et du Code de procédure pénale, par décret d’urgence, affecte le système judiciaire de Roumanie et serait en total désaccord avec les recommandations des institutions européennes, accuse encore l’opposition. Notons que le 20 mars, la Chambre des députés avait rejeté une autre motion de censure contre le même ministre. Justice – Le chef du Sénat de Bucarest, Calin Popescu Tariceanu, attend aujourd’hui la sentence définitive de la Haute Cour de Cassation et de Justice dans un dossier où il est accusé de faux témoignage et où il a déjà été acquitté en première instance. Le 25 mars dernier, un procureur anticorruption avait demandé que le dossier soit rejugé. Pour sa part, Calin Popescu Tariceanu a qualifié l’enquête de « coup monté ». En mai 2018, le tribunal avait acquitté M Tariceanu, vu qu’il avait été auditionné seulement en tant que témoin par la DNA, malgré les suspicions d’évasion fiscale qui planaient autour de lui. De même, selon la DNA, dans l’enquête sur la rétrocession illégale d’une superficie de forêt et d’une ferme, M Tariceanu aurait fait, sous serrement, des déclarations qui ne correspondaient pas avec la vérité concernant des aspects essentiels du dossier. Cela aurait mis en difficulté la mise en examen des inculpés, accusent aussi les procureurs anticorruption.

    Rroms – La Journée internationale des Rroms est marquée chaque année, le 8 avril. Dans son message transmis à cette occasion, le président roumain Klaus Iohannis affirme que cette journée est une opportunité de condamner fermement les manifestations racistes et celles qui marginalisent les membres de cette ethnie. Cette date sera un vrai jour de fête, au moment où l’émancipation économique, sociale et culturelle des Rroms portera ses fruits. A son tour, la première ministre roumaine, Viorica Dancila, a mentionné la contribution importante de citoyens d’ethnie rrom sur le développement de la société roumaine. Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest souligne de son côté qu’un des objectifs de la présidence roumaine du Conseil de l’UE est de stimuler la solidarité et la cohésion sociale, par la promotion des politiques de lutte contre la discrimination, contre l’intolérance et contre la xénophobie. Selon le site du PE, les Rroms forment la minorité ethnique la plus importante d’Europe qui réunit quelque 10 millions de personnes et ils sont souvent victimes de différentes formes de discrimination et d’exclusion sociale. Selon le recensement de 2011, la Roumanie comptait officiellement plus de 620.000 personnes d’ethnie rrom, soit 3% du total de la population.

    CAE – Le ministre roumain des Affaires Etrangère, Teodor Melesanu, participe aujourd’hui, à Luxembourg, à la réunion du Conseil Affaires Etrangères. A l’agenda des discussions l’on retrouve des sujets d’actualité, tels la situation en Afghanistan ou le Partenariat Oriental. Lors d’un déjeuner informel, les chefs des diplomaties européennes échangeront aussi que les récentes évolutions au Venezuela, lit-on dans un communiqué du ministère roumain des AE.

    Exercice – Les Forces navales roumaines participent jusqu’au 13 avril au plus grand exercice naval multinational, dans les eaux territoriales de la Roumanie et dans les eaux internationales de la Mer Noire. Intitulé «Sea Shield 19», il réunit 14 navires roumains et 6 navires de Bulgarie, Canada, Grèce, Pays-Bas et Turquie. Plus de 2000 militaires effectueront des procédures de lutte contre les menaces subaquatiques, de surface et aériennes, adaptées à la typologie des menaces sécuritaires dans la région de la Mer Noire. Le scénario simule une opération de réponse à la crise sous mandat d’une Résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU. Y participent également le Groupe naval permanent de l’OTAN qui est opérationnel en Mer Noire. Le chef d’Etat-major des Forces navales roumaines, le vice-amiral Alexandru Mîrşu, a précisé que « Sea Shield 19 » ne saurait être considéré comme un exercice provocateur. L’OTAN s’inquiète des actions militaires de la Russie dans la région, qu’elle qualifie de significatives et de continues. L’Alliance a d’ailleurs renforcé sa présence en Mer Noire, de 80 à 120 jours par an, alors que le Groupe permanent de lutte contre les mines, témoigne de l’engagement de celle-ci de protéger le flanc est, de prévenir les conflits et de maintenir la paix dans la région.

    Lutte – Bucarest accueille du 8 au 14 avril le Championnat d’Europe de lutte libre et gréco-romaine. Y participent plus de 600 sportifs de 40 pays, dont 30 sportifs de Roumanie. C’est pour la 2e fois que la Roumanie organise cette compétition, après l’édition de 1979.

    Par ailleurs, la Roumaine Elena Andries a remporté trois médailles d’or au Championnat d’Europe d’haltérophilie de Géorgie, à la catégorie des 49 kilos. Dans la même compétition, la Roumanie a décroché 2 médailles de bronze, grâce à Cosmina Pana (catégorie de 45 kilos) et Cristian Marian Luca (catégorie de 55 kilos). 14 sportifs roumains participent à Batoumi, au Championnat d’Europe d’haltérophilie, qui leur offrira la chance d’accumuler des point en vue de la qualification au JO de Tokyo de 2020.

    Météo – Le ciel est partiellement couvert aujourd’hui à l’intérieur de l’arc des Carpates, où des pluies éparses sont signalées. Le ciel est couvert aussi sur le sud et l’est, où les températures approchent la normale saisonnière, avec des maxima qui iront de 13 à 23 degrés. 11 degrés, un temps morose et de la pluie à midi à Bucarest.

  • La Journée internationale du 8 mars et les droits des femmes

    La Journée internationale du 8 mars et les droits des femmes

    La Journée internationale de la femme est célébrée cette année dans le contexte d’une mobilisation sans précédent en faveur des droits des femmes, de l’égalité et de la justice, affirme l’ONU. Les débats autour de sujets tels le harcèlement sexuel, la violence et la discrimination à l’égard des femmes sont de plus en plus fréquents dans l’espace public. Les femmes du monde entier déploient d’intenses efforts afin d’obtenir davantage de droits et une visibilité accrue. L’ONU attire l’attention sur les droits des femmes vivant en milieu rural, lesquelles subissent plus de privations et de discriminations que les citadines. Même si l’égalité entre les femmes et les hommes est une des valeurs fondamentales de l’UE, cet objectif est toujours loin d’être atteint. Les femmes continuent d’être moins bien payées que les hommes, pour le même travail. Elles sont moins visibles dans la vie politique ou dans les postes de direction et se heurtent à des difficultés quand il s’agit de réconcilier vie professionnelle et vie familiale.

    Bien des choses restent encore à faire en Roumanie au chapitre égalité des genres, a déclaré Mme Ana Birchall, vice premier-ministre chargé de la mise en place des partenariats stratégiques du pays, lors d’un récent événement organisé par Le Forum des femmes d’affaires de Roumanie. Ana Birchall : Bien sûr que les choses peuvent aller mieux, mais je pense que la Roumanie a fait des pas importants vers une égalité des chances réelle. Et là je ne me réfère pas seulement à la loi actuelle, qui stipule, entre autres, le principe « à travail égal, salaire égal ». Je dois avouer que c’est pour moi un honneur et une fierté de faire partie du premier gouvernement roumain dirigé par une femme.

    Selon un rapport de l’UE, il faudrait 70 ans pour faire de l’égalité de rémunération une réalité et 20 ans pour atteindre la parité dans les parlements nationaux, c’est-à-dire 40 % au moins de représentants de chaque sexe. Une autre analyse récente révèle que les femmes qui postulent à un poste de manager ont plus de 40 ans et que, par rapport aux femmes, les hommes accèdent plus facilement aux postes de responsabilité. En général, les femmes hésitent à assumer des postes de direction, mais on constate, pendant les entretiens d’embauche, qu’elles présentent des CV beaucoup mieux structurés et qu’elles satisfont dans une plus grande mesure aux exigences du poste. Les femmes occupent seulement 35% des près de 7,3 millions de postes de direction. A l’échelle européenne, l’écart salarial entre hommes et femmes est de 23%. En Roumanie, 40% des femmes occupent des postes de direction et l’écart salarial est de 5%, ce qui la situe en dessus de la moyenne européenne. Selon les consultants, toutes les compagnies devraient agir pour la représentation égale des femmes et des hommes dans le management. (Trad. Mariana Tudose)

  • 21.02.2018

    21.02.2018

    Motion – La Chambre des Députés de Bucarest doit voter, mercredi, la motion simple déposée par le PNL (d’opposition) contre la ministre sociale-démocrate du Travail, Lia Olguta Vasilescu. Lors du débat, lundi, au sujet de la motion, les libéraux ont demandé la démission de la ministre, lui reprochant la baisse des traitements de plusieurs catégories de salariés, suite à l’entrée en vigueur de la Loi de la grille unique des salaires dans le système public ainsi que du transfert des contributions sociales de l’employeur à l’employé. L’opposition l’accuse également la coalition au pouvoir (PSD-ALDE) d’avoir bouleversé le système fiscal en créant une profonde iniquité entre le milieu public et celui privé. En réplique, Mme Vasilescu a affirmé que les Inspections du Travail avaient la mission de vérifier si la loi était mise en pratique correctement pour ce qui est de la modification du salaire brut, de sorte que les employés ne se voient pas leur revenus diminuer après le transfert des contributions sociales à leur charge.

    Protestations – Des syndicalistes de l’Education roumaine sortent ce mercredi dans la rue devant le siège du Ministère du Travail de Bucarest pour protester, entre autres, contre une mesure fiscale et budgétaire impliquant des pertes de revenus en cas d’arrêt maladie. Les protestataires réclament aussi une renégociation de la Loi des salaires dans la fonction publique et la modification de celle des retraites afin que les enseignants puissent prendre leur retraite trois ans avant l’âge stipulé actuellement par la loi. Des protestations sont prévues demain aussi.

    Visite – Rencontre ce mercredi, à Bruxelles, du premier ministre roumain, Madame Viorica Dancila, avec le chef de la Commission Européenne, Jean- Claude Junker. C’est la première visite que le nouveau chef du gouvernement de Bucarest effectue à l’étranger. Hier, Viorica Dancila s’est entretenue avec le président du Parlement européen, Antonio Tajani et avec celui du Conseil européen, Donald Tusk au sujet de la présidence tournante du Conseil de l’UE, que Bucarest assurera six mois durant à compter du 1e janvier 2019. L’occasion pour la responsable de Bucarest de réitérer le soutien que son pays accorde au renforcement du projet européen. A son tour, Antonio Tajani, a réitéré son appel à l’Exécutif roumain de poursuivre la lutte anticorruption et de renforcer l’Etat de droit.

    Chisinau – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, reçoit ce mercredi le vice premier-ministre chargé de l’Intégration européenne de la République de Moldova, Iurie Leanca, en visite à Bucarest. Mardi, lors d’un entretien avec le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, le responsable de Chisinau a débattu de l’importance de maintenir son pays à l’agenda européen. L’occasion pour le ministre roumain des Affaires Etrangères de réitérer le soutien ferme et constant que la Roumanie accorde aux aspirations européennes de son voisin. Et Melescanu d’ajouter que Chisinau devrait continuer à œuvrer à la mise en place des réformes structurelles prévues par l’Accord d’association signé en 2014 entre l’UE et la République de Moldova voisine.

    Roms – La Roumanie devrait accélérer ses efforts afin de combattre la discrimination surtout envers les Roms et afin de mieux protéger ses minorités nationales dans différents domaines, révèle un rapport du Comité consultatif de la Convention cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe rendu public mercredi. Selon cette source, le Comité reconnaît les efforts menés par les autorités roumaines pour promouvoir la culture et l’éducation des minorités et leur garantir la représentation au sein du Parlement. Pourtant, dit le rapport, la Roumanie devrait mettre en place un cadre juridique renforcé et cohérent pour assurer une meilleure protection à ses minorités nationales, car l’actuelle législation est plutôt confuse et laisse la place aux contradictions. Les préjugés sur les Roms restent un sujet d’inquiétude, disent les auteurs du rapport selon lesquels, cette minorité souffre d’un accès limité au marché de l’emploi, à la santé et à l’éducation. Malgré les efforts déposés par les autorités roumaines, des cas de ségrégation continuent à être rapportés dans certaines écoles de Roumanie.

    Météo – Ciel couvert et temps morose en ce mercredi. Il neige sur le sud, l’ouest et à la montagne, tandis que des pluies et de la giboulée se font signaler dans le reste du territoire. Les maxima vont de -2 à 8 degrés. 2 degrés à midi, dans la capitale roumaine.

  • Egalité des genres en Roumanie – ce rose inférieur au bleu…

    Egalité des genres en Roumanie – ce rose inférieur au bleu…

    En 2014, un cas particulièrement grave focalisait l’attention des médias et de l’opinion publique: une élève de 18 ans de la localité de Văleni, dans l’est du pays, avait été violée par 7 jeunes. Après l’arrestation des agresseurs décidée par les magistrats, les réactions n’ont pas tardé. Paradoxalement, de nombreuses voix se sont élevées pour défendre les coupables, affirmant que la victime « avait détruit 7 familles » et qu’elle aurait « incité les jeunes au viol ».



    Des attitudes sexistes et des discriminations de ce genre sont à rencontrer partout, même là où l’on s’attendrait le moins. Un député polonais déclarait au Parlement européen que « les femmes devraient être moins bien payées que les hommes, car elles sont plus faibles, plus petites et moins intelligentes. » Un neurochirurgien et homme politique roumain très connu a manifesté une attitude similaire, affirmant que les femmes n’étaient pas faites pour la chirurgie.



    Puisqu’au mois de mars les femmes jouissent de plus d’attention, en Roumanie les différentes chaînes de magasins ont préparé des surprises. Par exemple, les devantures des boulangeries Paul offraient aux clients les spécialités : « Croque-servante » et « Croque-monsieur ».



    Voici l’avis d’un sociologue, Andreea Bragă, du centre FILIA — une ONG qui lutte contre les inégalités de genre, militant pour les droits des femmes et déroulant une activité de recherche dans ce domaine : « Je pense que toutes ces choses-là sont possibles parce que nous n’avons pas une éducation respectueuse de l’égalité des genres, une éducation fondée sur le respect entre hommes et femmes, qui mette en évidence la contribution des femmes dans la société et nous apprenne combien la discrimination peut être nocive.



    A part ces messages discriminatoires lancés par des formateurs d’opinion, on se heurte également à des attitudes conservatrices, qui contestent les droits des femmes. C’est le cas de la récente marche contre l’IVG, déroulée dans de nombreuses villes roumaines, occasion de blâmer publiquement les femmes pour leur droit de prendre des décisions concernant leur propre corps. De telles attitudes prouvent que l’histoire récente de la Roumanie ne nous a rien appris. Rappelons que l’interruption volontaire de grossesse a été interdite pendant la période communiste et que plus de 10 mille femmes sont mortes à cause des IVGs clandestines — selon les statistiques officielles, leur nombre réel ayant été beaucoup plus grand.



    Il est évident qu’en ce moment les droits des femmes sont minés par ces valeurs conservatrices et qu’en même temps nous n’avons pas une alternative au niveau de l’éducation. Nous avons des lois, nous avons une Constitution qui affirme que nous sommes égaux, pourtant, en réalité, il y a encore beaucoup d’inégalités — et les données statistiques sont là pour le prouver. »



    Selon les statistiques, en Roumanie, une femme sur quatre a subi une agression physique ou sexuelle de la part de son conjoint ou compagnon au moins une fois dans sa vie. Et selon les récents rapports élaborés par le ministère Public en 2013, 2014 et 2015, le nombre des victimes ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre. Sur le marché roumain de l’emploi, les femmes sont moins bien payées et moins promues que les hommes. La Roumanie enregistre le 3e taux d’occupation de la main d’œuvre féminine le plus bas de l’UE — selon les données publiées par la Banque Mondiale.



    De l’avis d’Andreea Bragă, c’est l’éducation qui devrait offrir une alternative aux mentalités et aux attitudes sexistes. Pourtant, l’analyse des illustrations — plus de 1600 — présentes dans les manuels scolaires ne semble pas favoriser l’égalité de genre, même s’il s’agit de manuels récents — estiment les sociologues.



    Cosima Rughiniş, qui a lancé cette ample recherche, et les sociologues de son équipe ont pris en compte deux aspects: la façon dont le genre y est représenté et la présence de la technologie dans les illustrations. Conclusion: les filles sont belles, sages, habillées de rose, tenant un miroir ou une poupée. Quand elles grandissent, un enfant prend la place de la poupée et une casserole remplace le miroir.



    En échange, on permet aux garçons d’être rebelles, de manier une épée, de conquérir l’espace ou de découvrir des formules chimiques. Cosima Rughiniş : « Le problème, c’est que la réalité est tout autre: il y a autour de nous des femmes électriciens, ingénieurs, chauffeurs de taxi. Les manuels ne reflètent pas la réalité, ils la rétrécissent. Les livres de classe n’aident pas les enfants à voir le monde tel qu’il est, un monde où leurs mères ont une occupation, une profession, au contraire, ils leur forment une perception erronée, leur proposant une grille d’interprétation qui ne correspond pas au monde dans lequel nous vivons.



    Les manuels devraient aider les jeunes à enrichir la perception du monde où ils vivent, encourager les filles à avoir des aspirations. Or, ces livres non seulement n’aident pas les enfants de ce point de vue-là, ils ne les aident même pas à observer le monde réel qui les entoure. Et si ces constatations ne nous ont pas étonnés quand il s’est agi des manuels plus anciens, il faut dire que les livres de classe récents, notamment ceux publiés ces dernières années, ont trompé nos attentes. »



    Le contenu des manuels vient soutenir les images. Et pour réaliser un changement au niveau du contenu, si on se limitait aux manuels de littérature, leurs auteurs devraient commencer par découvrir qu’il y a des femmes écrivains et même des écrivaines contemporaines. Cosima Rughiniş explique : « Quand il s’agit des manuels, les sources de l’inégalité des genres sont multiples. Il y a, d’une part, le sexisme générique et général dans la culture, qui n’est pas problématisé en Roumanie. D’autre part, si l’on procède à une analyse à la structure des livres scolaires, on constate qu’ils comportent beaucoup de textes littéraires du 19e siècle. Ce dont des textes écrits d’habitude par des hommes et redevables aux points de vue — toujours du 19e siècle — de leurs auteurs. Le passé devient ainsi une source pour la réalité de nos enfants. Une solution possible serait l’intégration aux manuels scolaires de textes écrits par des femmes, dont certaines soient des écrivaines contemporaines.



    A part les représentations sexistes, ces livres offrent aussi nombre de représentations patriarcales, propres à la Roumanie d’il y a un siècle et demi. Prenons, par exemple, les manuels d’éducation civique. La leçon sur le leader laisse voir clairement la différence entre les genres. Tous les manuels — à deux ou trois exceptions près — présentent des garçons leaders, comme on s’y attendait. »



    Les mentalités du 19e siècle qui se dégagent de la plupart des manuels scolaires correspondent-elles à la législation actuelle? Andreea Bragă : « Nous disposons d’une loi et d’une stratégie dans le domaine de l’égalité des chances entre hommes et femmes, mais tant qu’il n’y a pas une volonté politique et des gens qui considèrent l’égalité de genre comme une priorité, on ne remédiera pas grand-chose. Et en parlant de priorité, je pense également à certaines formes de violence auxquelles les femmes sont confrontées, dans l’espace aussi bien public que privé. Nous sommes tous conscients de ces problèmes, ils demeurent pourtant toujours en dehors du discours public.



    Ainsi, on voit rarement des débats sur les possibilités de financer des centres d’hébergement pour femmes victimes de la violence familiale, alors que plus de 13 comtés ne disposent pas d’un seul centre de ce genre. Ou bien nous avons des propositions législatives qui encouragent la discrimination ou le harcèlement au lieu de travail, selon lesquelles qu’au premier délit, l’agresseur ne se voit infliger qu’un avertissement.



    Il est évident que pour déterminer un changement profond au niveau de la société, on a besoin avant tout d’éducation. Une éducation qui commence le plus tôt possible. Et on a également besoin d’une information et d’une sensibilisation au sein de la classe politique. » (trad.: Dominique)

  • 29.07.2017 (mise à jour)

    29.07.2017 (mise à jour)

    Hymne national – Les Roumains ont célébrée ce samedi la fête de l’hymne national. Le président Klaus Iohannis affirme dans son message rendu public à cette occasion qu’ « Eveille toi, Roumain ! » constitue la quintessence des efforts déposés pour réaliser les objectifs majeurs de notre pays de bâtir une Roumanie forte et prospère en Europe et dans le monde. Il a rappelé que l’hymne national de Roumanie, devenu officiel en 1990 a été chanté pour la première fois dans le contexte de la révolution de 1848 et puis durant des moments cruciaux de l’histoire de la Roumanie, durant la première et la deuxième Guerre mondiale, durant la guerre d’Indépendance et à l’occasion de la Grande Union de 1918. La valeur de l’hymne est consacrée par la Constitution de la Roumanie en tant que symbole national aux côtés du drapeau tricolore, des enseignes et du sceau de l’Etat, a ajouté Klaus Iohannis. Le chef de l’Etat a exhorté les Roumains à honorer ce symbole national et à le chanter avec fierté, comme geste de solidarité, affirmant ainsi leur identité nationale, leur unité et leur patriotisme. Les ambassades, les offices consulaires et les instituts culturels roumains à l’étranger ont organisé des cérémonies à l’occasion de la fête de l’hymne national ainsi que des actions de promotion des traditions et de l’identité culturelle roumaines, consolidant ainsi les liens avec les communautés roumaines du monde.

    Roumains du monde – Le premier ministre roumain Mihai Tudose a décidé de conférer des prérogatives accrues à la ministre en charge des Roumains du Monde, Andreea Pastarnac, pour qu’elle puisse agir afin qu’aucun ressortissant roumain ne soit discriminé à l’étranger. Selon des sources gouvernementales citées par la radio publique roumaine le chef de l’exécutif rencontrera l’ambassadeur d’Espagne à Bucarest Ramiro Fernandez Bachiller et la ministre Andreea Pastarnac pour des pourparlers à ce sujet. Vendredi, la Fédération des associations de Roumains d’Europe a demandé au premier ministre d’intervenir pour protéger les compatriotes qui travaillent à l’étranger et qui sont victimes d’abus. Rien que cette semaine, les autorités italiennes et espagnoles ont découvert que des dizaines de ressortissants roumains faisaient l’objet d’abus de la part de leurs employeurs.

    Missile – Le ministère roumain des Affaires Etrangères condamne fermement le test balistique effectué vendredi par la Corée du Nord. Dans un communiqué rendu public ce samedi, la diplomatie roumaine souligne que cette action n’est qu’une amplification des tensions dans la péninsule coréenne et un défi majeur à la paix au niveau mondial. Le ministère a réitéré aussi l’appel aux autorités de Pyong Yang de respecter pleinement les normes internationales en vigueur et de démarrer des mesures concrètes dans la voie de la dénucléarisation de la péninsule coréenne d’une manière complète, vérifiable et irréversible. L’UE avait également condamné le nouveau test au missile balistique effectué par le régime communiste nord-coréen affirmant qu’il constituait « une menace à la paix et à la sécurité dans le monde. » Le vol du missile nord-coréen a duré 45 minutés et s’est achevé dans les eaux territoriales japonaises à 200 km de la côte du Japon.

    Politique – Le bureau permanent de la Chambre des députés de Bucarest se réunira la semaine prochaine pour analyser la demande de convoquer une session parlementaire extraordinaire du 2 au 4 août. Le premier ministre social-démocrate Mihai Tudose déclarait qu’une session extraordinaire du Législatif était nécessaire pour que la Municipalité de Bucarest obtienne le contrôle de la société productrice d’électricité Elcen. Le leader libéral d’opposition Ludovic Orban a affirmé samedi que si une session parlementaire extraordinaire était organisée, il demanderait aussi que le ministre des finances Ionut Misa soit auditionné au sujet de l’exercice budgétaire des six premiers mois de l’année, qui serait catastrophique selon les libéraux.

    Météo – Temps généralement beau en Roumanie où les températures seront à la hausse. Elles iront de 23 à 34 degrés. Cette amélioration de la météo intervient après une semaine de pluies et d’orages qui ont touché 31 localités et inondés 130 maisons et annexes, selon l’inspection des situations d’urgence.

  • A la Une de la presse roumaine 04.04.2017

    A la Une de la presse roumaine 04.04.2017

    Aujourd’hui, plusieurs projets de lois sont dans le collimateur de la presse nationale en ligne. La nouvelle loi de la grille unique des salaires a été lancée sur Facebook avant sont adoption. La loi de la prévention est parsemée de mesures bizarres ou controversées: discriminer, harceler, ne pas délivrer de reçu fiscal — tout cela sera sanctionné par seulement un avertissement au moment de la première violation de la loi. Par ailleurs, les parlementaires roumains veulent éliminer la violence dans les écoles par de lourdes peines de prison spécialement conçues pour les mineurs. En même temps, le gouvernement souhaite toujours modifier la définition de l’abus de fonction dans le Code Penal. Les gendarmes devraient-ils avoir le droit de juger de ce qui transgresse la loi ? s’interroge aussi la presse roumaine en ce mardi.