Tag: Dobroudja

  • Des nids artificiels au bénéfice du faucon sacre

    Des nids artificiels au bénéfice du faucon sacre

    60 nids artificiels seront placés en haut des piliers haute tension au sud du pays, a annoncé la Société roumaine d’Ornithologie. Les premiers neuf nids ont d’ores et déjà été montés à mi-avril dans plusieurs endroits de la région du Dobroudja, ainsi que le Bărăgan et dans le sud de la Valachie, fruit du partenariat entre Société roumaine d’Ornithologie et Transelectrica.

     

    Protéger cette espèce menacée en Roumanie

     

    La mesure fait partie d’un projet international de conservation du faucon sacre, une espèce en menacée en Roumanie et en Bulgarie. Cette mesure de conservation est nécessaire vu que, selon observations faites dans d’autres parties de l’aréal occupé par le faucon sacre, l’absence des lieux de nidification empêche la reproduction de l’espèce, d’autant que l’espèce ne construit pas ses propres nids, mais occupent les nids d’autres espèces. Le nid artificiel, fabriqué en aluminium sur la base d’un modèle utilisé dans d’autres projets similaires implantés en Europe, compte un volume de 0,2 mètres cubes et pèse près de 8 kg. Bon à savoir, le nid artificiel peut également être convoité par d’autres espèces d’oiseaux de proie, en particulier par le faucon crécerelle et la buse féroce, cette dernière confectionnant son propre nid à l’intérieur du nid d’aluminium. Des spécialistes ont par ailleurs remarqué que ces nids peuvent également être occupés par le corbeau freux, voire par le grand corbeau, espèce commune de la région de Dobroudja ains qu’en Bulgarie.

     

    Les nids offrent en outre un lieu de nidification permanent, alors que les nids naturels se voient périodiquement supprimés pour éviter le risque de les voir endommager les lignes électriques. Autre avantage de l’emplacement des nids artificiels : les lignes électriques protègent les poussins contre le braconnage dans le nid, une menace qui pèse lourdement sur de nombreuses espèces d’oiseaux de rapace, y compris pour le faucon sacre. De plus, la pollution produite par l’activité humaine est éloignée des nids, ce qui augmente les chances de reproduction de l’espèce.

     

    La présence du faucon dans une région confirme la richesse de son écosystème, de l’habitat dans son ensemble

     

    Alida Barbu, de la Société roumaine d’ornithologie, explique la mise que représente la conservation de cette espèce :

    « La conservation de toute espèce est importante. Mais il est essentiel à ce que nous concentrions nos efforts pour tenter de sauver les espèces menacées, certaines en voie de disparition. Parce qu’un écosystème appauvri devient plus vulnérable aux changements. Il est donc essentiel à ce que l’on redouble les efforts consentis, ne fut-ce qu’au niveau européen, d’accroître le nombre d’exemplaires de faucon sacre. L’on compte deux sous-espèces de faucon sacre chez nous, dans le sud-est et dans l’ouest de la Roumanie. Et l’importance du faucon sacre pour l’écosystème réside dans le fait qu’il s’agit d’un prédateur spécialisé, situé en haut de la chaîne trophique. Sa présence dans une région confirme la richesse de son écosystème, de l’habitat dans son ensemble. »

     

     

    Au cours des mois suivants, l’action se poursuivra dans la même zone, l’emplacement des nids artificiels couvrant les sites Natura 2000 couverts par le projet Life for Falcons ainsi que les zones situées à proximité de ces sites. Le projet, censé « garantir la restauration de la population du faucon sacre, cette espèce menacée en Bulgarie et dans le sud de la Roumanie » s’étend sur 5 années, et bénéficie d’une participation financière du programme LIFE de l’Union européenne. Parmi les espèces de faucons présentes en Roumanie, les exemplaires de faucon sacre sont si rares que nous pourrions les compter sur les doigts des deux mains, nous informe le site de la Société roumaine d’ornithologie.

     

    Les exemplaires de faucon sacre sont si rares que nous pourrions les compter sur les doigts des deux mains

     

    L’espèce nidifie dans les régions arides, de steppe, du sud et de l’est du continent européen, privilégiant les espaces ouverts, qui comptent des zones de bois et des pâturages. Grand et fort autant qu’agile et rapide, très agressif et persévérant dans la poursuite de sa proie, le faucon sacre appelle l’admiration de tous ceux qui ont la chance d’observer ses prouesses.

     

    Depuis 2004, la Société roumaine d’ornithologie a développé plusieurs projets censés assurer la conservation de l’espèce. Cependant, après deux décennies de surveillance constante du nombre d’exemplaires force est de constater que des mesures de préservation active s’avèrent indispensables pour assurer sa survie. Le projet actuel poursuit quatre objectifs : protéger le faucon sacre contre le braconnage, l’empoisonnement et les chocs électriques, améliorer son accès aux ressources alimentaires, protéger les zones de nidification et soutenir les communautés locales. (Trad. Ionut Jugureanu)

     

     

  • Expériences inédites en Dobroudja

    Expériences inédites en Dobroudja

    Nous nous dirigeons aujourd’hui dans le sud de la Roumanie, dans la région
    de Dobroudja. Vous aurez l’occasion de la découvrir grâce au tourisme expérientiel, une nouvelle forme de
    tourisme qui a connu beaucoup de succès dans la région. Outre l’histoire des
    lieux et des habitants, vous pouvez vous promener dans l’une des plus grandes
    plantations de roses du pays, dans la commune de Cobadin, où vous pouvez
    admirer « l’or violet » de la Dobroudja dans le cadre du festival de
    la lavande.




    Abibula Laura Stroe, l’initiatrice du concept « Expériences Dobrogéennes »,
    un projet qui a débuté en 2017, nous en dit davantage : « Par ce
    projet, j’ai voulu montrer une Dobroudja continentale, en mettant en valeur
    tout ce qu’elle a de mieux, de plus beau et de plus intéressant. C’est ainsi que
    le tourisme local a émergé comme une alternative au tourisme de détente. Etant née
    à Constanta, je ne voulais absolument pas séparer Tulcea de Constanta, car
    toutes les deux font partie de la Dobroudja. On ne peut pas séparer le Grec du Lipovène,
    le Lipovène de l’Aroumain et ainsi de suite, car ils font tous partie intégrante
    de la région. La Dobroudja représente un tout et incarne parfaitement le dicton
    de l’Union européenne : « Unité dans la diversité ! ». Le projet
    des expériences Dobrogéennes a essayé et réussi à ressusciter un vieux beau
    monde rempli d’histoire, de tradition, de valeurs, de créations et de contes
    dans un monde nouveau, actuel, moderne et interactif, pour tous les gouts.
    Toutes les actions et événements culturels au sein du projet ont eu pour rôle
    de promouvoir les éléments de référence de la région. Étant donné qu’environ 19
    ethnies y cohabitent, nous avons l’occasion de mettre en avant chacune de leurs
    histoires, à travers leurs produits gastronomiques spécifiques, à travers leurs
    costumes, leurs traditions et leurs contes. Nous n’avons donc pas seulement
    développé des itinéraires culturels, nous avons créé une véritable destination
    intelligente, afin de mieux transmettre l’essentiel aux touristes qui repartiront
    chez eux avec une belle histoire de plus à raconter.
    »




    C’est une expérience à la fois culturelle, historique et archéologique,
    mais aussi viticole, poursuit Abibula Laura Stroe: « Dans le département
    de Constanta on trouve 20 petites caves viticoles très intéressantes, avec un spécifique
    et un goût local authentique. Nous avons aussi le côté multiethnique à travers
    lequel chaque ethnie présente son histoire et son produit, car chaque ethnie a été
    intégrée dans un itinéraire. Voici donc un exemple d’itinéraire culturel que
    nous avons organisé dans la Dobroudja continentale. Commençons par la
    commune de Cobadin : cette commune passerait inaperçue, peut-être, sur la
    carte touristique, mais elle accueille une communauté de Tatars que nous avons
    mise en valeur à travers leurs produits traditionnels, leurs histoires, leurs
    danses et leurs costumes. Près de Cobadin il y a une cave célèbre avec de très
    bons vins. Nous y retrouvons également le monastère Saint André, un lieu idéal
    pour les passionnés de tourisme religieux et historique. Un autre exemple à l’agenda
    de nos activités est le Festival de la Lavande. Il se déroule à Pecineaga, à 60
    km de la ville de Constanta, sur un grand champ de lavande, appelé aussi « l’or
    violet » de la Dobroudja. Pendant deux ou trois semaines, selon la météo
    et l’évolution des fleurs, les visiteurs sont invités à parcourir le champ.
    Nous y avons aménagé de petits endroits pour prendre photos, avec une
    logistique intéressante, pour faciliter la prise des instantanés violets. »




    Cobadin est une destination moins connue et moins promue. Vous y trouverez
    une ferme de roses tunisiennes, l’une des plus grandes du pays, qui s’étend sur
    plusieurs hectares de roses parfumées. Jusqu’au mois d’août, vous pouvez vous y
    rendre pour goûter des délicatesses comme le sirop, la confiture ou la limonade
    aux pétales de rose. Cela vaut donc la peine de visiter la région de Dobroudja
    au moins une fois dans la vie et de la découvrir à travers de telles
    expériences touristiques, uniques et intéressantes.




    En espérant vous avoir donné l’envie de visiter cette région à haut
    potentiel touristique, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Traducere
    Rada Stănică)

  • Essence dobrogéenne

    Essence dobrogéenne

    14 minorités ethniques cohabitent en Dobroudja, entre le Danube et la mer Noire (sud-est de la Roumanie). Cette région accueille la minorité turco-tatare la plus importante du pays, vu que pendant plus de 4 siècles, la province a été sous administration ottomane. Il existe aussi des localités avec un grand nombre de Russes lipovènes et dUkrainiens.



    Notre histoire commence sur les rives du lac Goloviţa, près de la côte roumaine de la mer Noire, où se trouve un village qui se démarque par les événements culturels organisés là ; jai nommé Vişina. Tout a commencé après quune citadine a acheté une maison de vacances dans ce village ; la nouvelle propriété a suscité sa passion pour promouvoir les traditions de cet endroit. Bianca Folescu, la nouvelle propriétaire, a déclaré :



    « Dune certaine manière, les choses sont venues en temps et lieu, cela na pas été pas une décision immédiate. Le premier pas a été franchi quand jai trouvé cet endroit tranquille pour me réfugier le week-end avec les enfants et acheté la petite maison dans le village de Vişina. Et, peu à peu, jai commencé à aimer lendroit, les us et coutumes, à comprendre la vie à la campagne et à réaliser que la simplicité de la vie ici est une richesse que jai découverte à peine maintenant. Et à ce moment-là, je me suis dit de métablir effectivement ici. Bien sûr, le ménage a grandi pendant ce temps et jai ressenti non seulement le désir, mais aussi la nécessité dêtre ici jour après jour, et demménager ici pour de bon. Évidemment, sinstaller à la campagne nest pas une décision facile à prendre ; cela a entraîné beaucoup de transformations, mais je pense que cétait une des meilleures décisions de ma vie. »



    Bianca Folescu est passée du confort de la ville à la vie simple, mais après en avoir appris les secrets, à commencer par faire le feu dans le poêle avec des éclats de bois, à lachat « sur le cahier » au magasin du village ou à demander un peu de tout aux voisins, notre interlocutrice a commencé à marquer lendroit de son empreinte. Aujourdhui, sa maison au village a bien une centrale thermique parce quelle souhaitait le confort quelle connaissait, mais son impact sest étendu à la communauté :



    « Ce village navait pas de visibilité, et alors je suis intervenue dans la vie dun ensemble de danses bulgares, qui préservait les traditions du village. Peu à peu, la composition de lensemble, sa visibilité, toute son activité a changé. Les choses ont pris une autre ampleur au fil du temps. Cest maintenant un groupe dune beauté extraordinaire. Ce groupe étant composé de femmes et denfants du village, javais clairement une interaction sociale avec une partie représentative des villageois. »



    Bianca Folescu est devenue la promotrice de la cuisine du terroir :



    « Jai participé à certains événements et jen ai créé dautres, où nous avons tenu à mettre en exergue la gastronomie locale. Nous savons que la population est mixte, cest-à-dire que je ne pouvais pas me borner uniquement à la cuisine dinfluence bulgare, étant donné que Vişina a encore une communauté restreinte de Bulgares dobrogéens. Bien sûr, nous avons ici aussi la gastronomie tatare, dobrogéenne, roumaine, recueillie de partout. La gastronomie est constituée ici d’un bouquet très riche de produits à mettre sur la table pour le plus grand plaisir du palais. Et, oui, le défi, cétait de trouver toute sorte de produits, avec des noms différents, des produits qui peuvent être préparés rapidement, qui peuvent être servis en peu de temps. Noublions pas que les Bulgares étaient de bons maraîchers, donc ici, cest clair, la zacuscă (faite de légumes cuits, hachés à la main, notamment daubergines, de poivrons, doignons, et tartinable) est reine. Ce sont des produits préparés avec des légumes, tels que les cherdele (sorte de galettes) à loignon, par exemple. Il y a une multitude de produits de la cuisine locale que nous avons souvent mis en avant. Noublions pas la galette dobrogéenne, qui est limpératrice dans ma maison. »



    La restauration de la maison achetée et surtout de son intérieur a constitué pour Bianca Folescu la première étape dans lorganisation dune autre maison du voisinage comme un petit musée vivant, nous a-t-elle expliqué :



    « Il y a les 5 chambres, chacune avec une spécificité différente, parce que je pensais représenter Vişina dans son ensemble. Elle est représentée par la pièce du milieu, qui est la chambre bulgare, et dans le voisinage, nous avons la chambre russe lipovène, la chambre dobrogéenne, parce que la population roumaine est dominante, la chambre orientale, pour contenter tant les Turcs que les Tatars, et la chambre aroumaine. Chaque pièce est ornée dans son style spécifique, combinant les objets anciens que nous avons trouvés dans les localités avec une population prédominante de ces ethnies, mais aussi avec de nouveaux objets imitant des objets anciens. »



    Les meubles, les rideaux, les serviettes traditionnelles et les différents objets ménagers proviennent de dons faits par les villageois. Bianca Folescu a fait les modèles de fleurs chantournées elle-même, car elle sest plu à apprendre des artisans locaux. Puis notre interlocutrice a également appris des choses sur la broderie dobrogéenne, sur lartisanat de la région, sur larchitecture traditionnelle, et elle a commencé à collaborer avec les musées dart traditionnel de Constanţa et de Tulcea (les deux dans le sud-est).


    (Trad. : Ligia)


  • Murfatlar

    Murfatlar

    Murfatlar est une petite ville située à une quinzaine de km de la côte roumaine de la mer Noire et pour la majorité des Roumains, elle n’est qu’un repère dans leur itinéraire vers la principale destination touristique du pays. Murfatlar est également un nom que de nombreux Roumains associent avec les célèbres vignobles qui mettent à profit les collines ensoleillées de la Dobroudja, dans le sud-est de la Roumanie. Mais Murfatlar offre plus que d’excellents vins, nous explique Adrian Boioglu, journaliste de tourisme qui a amplement analysé cette région : « Sans nul doute, Murfatlar est une des destinations qui valent la peine d’être visitées lorsque nous nous rendons sur la côte et non seulement. La région inclut une multitude de sites touristiques, naturels notamment, qui valent la peine d’être admirés. Il s’agit des fameuses églises en calcaire qui sont malheureusement fermées actuellement. Toutefois, des efforts soutenus sont consentis pour obtenir les avis nécessaires du ministère de la Culture et du musée d’Histoire et d’Archéologie de Constanta afin que ces petites églises soient ouvertes aux visiteurs ou au moins que des répliques tridimensionnelles soient mises en place à l’intention des touristes. Même si nous ne pouvons pas visiter les églises en calcaire, dans la même région il ne faut pas rater une visite des collines calcaires de Murfatlar et un lac, dont les couleurs sont à part grâce notamment au relief et aux roches de la région. Et évidemment il y a les vignobles de Murfatlar avec leurs vins très connus, toujours primés aux compétitions internationales de profil. »

    La série d’églises de Murfatlar a été découverte par accident en 1957, durant les travaux d’extension d’une carrière de calcaire. Ce complexe est composé de six petites églises et chapelles, de galeries funéraires et de cellules d’ermitage. Parmi les nombreux dessins et mots taillés en pierre, dont certains n’ont pas encore été déchiffrés, figure aussi une date : l’an 6 500 depuis la création du monde, ce qui signifie 992 après Jésus-Christ. Il paraît qu’un monastère avait existé sur ces lieux, qui est devenu ensuite lieu de pèlerinage chrétien. Ces églises ont été taillées dans la roche calcaire, au lieu d’être construites en surface, vu que la zone était traversée par les routes des peuples migrateurs, et c’est pourquoi les habitants les parages étaient obligés de se protéger au mieux. Si vous décidez de faire une halte à Murfatlar, n’hésitez pas à visiter la réserve naturelle qui se trouve dans la même région. Ecoutons à nouveau Adrian Boioglu, journaliste de tourisme :« La réserve naturelle Fântâniţa Murfatlar est une destination notamment pour ceux qui aimeraient découvrir la flore et la faune de la région. Il y a une centaine d’années, cet endroit accueillait les luttes des Tatars, appelées « Koresh », de véritables arts martiaux. De nos jours pourtant, la région n’est visitée que par les passionnés de nature. Une clairière ouvre la Réserve de Fântâniţa Murfatlar, et une source d’eau potable se trouve à proximité – claire, filtrée par les roches calcaires de la région. »

    Le journaliste de tourisme Adrian Boioglu est convaincu que la région de Murfatlar a beaucoup à offrir aux visiteurs : « Parmi les nombreux sites et endroits à visiter à Murfatlar figure aussi le superbe panorama sur le canal Danube – mer Noire. On peut arriver aussi à un monastère surplombant ce canal qui traverse la région et où sont installées d’ailleurs les lettres géantes du nom Murfatlar. Cet endroit est facilement accessible à pied ou en voiture. Pourtant, sachez que si vous choisissez de vous y rendre à pied, il faut monter un escalier à 200 marches. »

    Sans aucun doute, la meilleure saison pour visiter la localité et la région de Murfatlar est en début d’automne, durant la période des vendanges et de la vinification. A ne pas rater donc la visite des meilleurs chais locaux pour goûter au jus de raisin fraichement pressé aux côtés des spécialités locales, de la cuisine turco-tatare, notamment le friand au fromage salé ou sucré et les « tchebourek », une sorte de chausson de pâte non levée, frit, farci de viande hachée ou du fromage.

  • Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021

    Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021


    Bucarest fond sous la canicule, et cea ne fait que commencer. En fin de semaine, la ville est désertée de ses habitants qui vont se rafraîchir, notamment au bord de la mer Noire. Ainsi, la semaine dernière, 150 000 touristes avaient investi la côte roumaine, un record pour cet été. D’ailleurs, c’est la saison des vacances ; d’autres, et j’en fais partie, ont choisi de faire un tour en Roumanie. Un tour de 2 000 km en 9 jours, qui a été très apprécié par ceux qui ont vu les photos ou qui connaissent déjà les endroits. Je me propose de vous le raconter pour vous donner des idées de voyage, vu que nous l’avons imaginé aussi pour un membre de la famille qui est étranger.



    Partis de Bucarest, nous avons rejoint Dunavăţu de Jos, une commune du delta du Danube, dans le département de Tulcea (sud-est). En chemin, vous pouvez également visiter la ville-port de Constanţa, Mamaia, la perle de la côte roumaine de la mer Noire, et l’ancienne cité de Histria, fondée par les colons grecs au 6e s. avt. J.-C. Cette dernière est aussi la ville la plus ancienne attestée sur le territoire de la Roumanie. Sachez que la Dobroudja est, à cette époque, pleine de champs de tournesol d’une très grande beauté ; nous nous sommes arrêtés pour faire un nombre impressionnant de photos. Le delta nous a accueillis avec une météo très agréable, ce qui nous a permis de faire deux promenades en barque. L’une à partir de Dunavăţu de Jos, pour aller jusqu’à la plage sauvage de Perişoru, à la mer Noire, à travers plusieurs canaux de toutes les dimensions, dont certains – minuscules. Nous avons eu la joie de voir pélicans, cormorans, aigrettes, cygnes, foulques, grèbes huppés, hérons cendrés et autres évoluer parmi les nénuphars et les roseaux. Le lendemain, nous avons pris un petit bateau de Jurilovca pour aller jusqu’à Gura Portiţei, une langue de terre où vous avez d’un côté le lac Goloviţa et de l’autre — la mer Noire. Pour ceux qui souhaitent assaisonner leurs vacances d’histoire, ne passez pas sans visiter la citadelle médiévale d’Enisala, construite dans les années 1300 en haut d’une colline empierrée. Les fouilles archéologiques qui y ont été pratiquées ont permis de mettre au jour deux logements du premier âge du fer. De là, vous avez une superbe vue sur les environs.



    Nous avons quitté à regret le delta, traversé le Danube en bac à Brăila et mis le cap sur une autre attraction dont nous vous avons souvent parlé à l’antenne : les Volcans de boue de Berca, au département de Buzău. Un paysage lunaire, tout à fait inédit, avec de petits cratères bouillonnants et des coulées de boue nous attendait — contrastant avec les forêts avoisinantes. Je n’ai jamais rien vu de semblable, je peux dire qu’il vaut bien le détour. Le lendemain, nous avons visité le camp de sculpture en plein air de Măgura, dans le même département. En effet, c’est sur ces collines qu’un camp de sculpture pour artistes émoulus de l’Académie d’architecture de Bucarest et même pour des lycéens avait été organisé, entre 1970 et 1985. Les sculpteurs ont laissé leurs 256 œuvres monumentales là, et aujourd’hui l’exposition s’étale sur 21 ha. On dit que des phénomènes paranormaux se produisent à proximité, dans la forêt ; je ne les ai pas expérimentés. A l’hôtel où nous avons passé la nuit, en pleine forêt, nous avons eu un visiteur tout à fait inattendu le matin : un renard qui a pris son petit déjeuner avec nous. Les hôteliers le connaissent depuis trois ans et il vient se faire servir des victuailles tous les jours ; il en emporte pour nourrir aussi sa famille.



    Nous avons de nouveau pris la route pour aller à Şirnea, un petit village éparpillé sur des collines, au département de Braşov (centre). Jusque-là, nous avons admiré le paysage et le superbe lac de Siriu, à l’eau turquoise. Aux environs de Braşov, nous avons visité l’église médiévale fortifiée de Prejmer, du XIIIe siècle, incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est toujours un plaisir de la revoir, surtout quand il fait beau. Bien entendu, nous ne pouvions pas passer à côté de Braşov sans faire un tour au centre-ville. La rue piétonne était très animée, nous y avons pris du bon temps. Nous sommes passés par Poiana Braşov et sommes arrivés à Şirnea, dans un paysage bucolique, avec beaucoup d’animaux. Nous y sommes allés pour faire des randonnées dans les alentours. Un trajet trouvé sur une application semblait séduisant ; 15 km par monts et par vaux, partiellement à travers la forêt, s’est avéré très très beau, mais aussi particulièrement fatigant. Nous l’avons parcouru en 6 heures ; on se reprend de la fatigue, on ne garde que les bons souvenirs. Néanmoins, il convient d’y aller avec un équipement approprié, et aussi d’emprunter un itinéraire adapté à sa condition physique.



    Il existe au département de Braşov un site rupestre très intéressant, qui est aujourd’hui un monastère, celui de Şinca Veche, creusé dans les Monts Făgăraş. Il est présumé par certains être vieux de 7 000 ans et avoir des origines daciques ou même plus anciennes. Un lieu très calme, très beau et très intéressant que les gens visitent pour ses légendes et ses mystères. Il comporte cinq pièces, et une sorte de tour haute de 10 m, par laquelle la lumière naturelle pénètre dans ce lieu étrange. Il a deux autels, ce qui indique ses origines préchrétiennes. On dit que cet endroit de recueillement est béni de Dieu et plein d’énergie positive. On y a découvert un symbole similaire au Yin et Yang et aussi l’étoile de David. Selon d’autres, c’est un lieu où des phénomènes paranormaux se passeraient, aussi. Au-delà de tout, un endroit vraiment intéressant à visiter.



    En route ! Avant de rejoindre notre gîte à Viştişoara, dans le département de Braşov, en pleine nature, nous avons visité le monastère Brâncoveanu (XVIe siècle), à Sâmbăta de Sus. A proximité, vous avez aussi un lieu appelé La Vâltori, dans le village de Lisa. Les vâltori, ce sont des tourbillons construits sur un cours d’eau, où les villageois lavaient leur linge par la seule force motrice de l’eau, sans lessive. Des machines à laver traditionnelles, si vous voulez. Il y avait aussi un métier associé, qui pouvait ou non être en rapport avec le traitement de la laine. Nous avons ainsi vu tous ces équipements des années 1900, et aussi des équipements pour traiter et filer la laine datant de la même époque et toujours fonctionnels. Là encore, très intéressant !



    Pas loin, au département de Sibiu, je vous recommande de voir l’Abbaye cistercienne de Cârţa, unique en Roumanie, une construction d’art roman et gothique fondée par les moines bourguignons et érigée d’abord en bois, vers 1202-1209, et ensuite en pierre, par des tailleurs de pierre français. Sa première attestation documentaire remonte à 1225. Les moines avaient un style de vie ascétique et leur activité était vouée à l’intérêt de la communauté. On y voit des chapiteaux, des clés de voûte, des fenêtres ainsi que le portail ouest, du XVe siècle. Vous verrez aussi l’église évangélique du XIIIe s. Cette abbaye a eu un rôle majeur dans l’histoire politique, économique et culturelle de la Transylvanie.



    Ne passez pas à côté de la citadelle de Făgăraş, dans la ville homonyme. Même si l’extérieur est en rénovation pour lui rendre l’aspect d’il y a 200 ans, présenté dans les gravures d’époque, l’intérieur est visitable. Forte d’une histoire de 600 ans, elle a conquis les tenanciers du site de voyages Hopper qui l’ont déclarée le deuxième plus beau château du monde voici quelques années — article présenté par le Huffington Post. Faire quelques pas dans l’ancien centre-ville de Sibiu est aussi un must ; laissez-vous envoûter.



    En quête de beauté, nous avons emprunté la Transalpina, la route la plus haute de Roumanie, qui traverse les Monts Parâng du nord au sud, et qui culmine à 2 145 m. Une route construite d’abord par les Romains, semble-t-il. En tout cas, les bergers des alentours de Sibiu l’empruntaient avec leurs moutons pour se rendre en Valachie. Modernisée à compter de 2009, elle est spectaculaire aujourd’hui. La beauté des paysages est à couper le souffle. 138 km parfois à travers des forêts et parfois même à travers les nuages, avec des lacs, et des paysages bucoliques. Une fois arrivés à Horezu, vous pouvez visiter le monastère de Hurezi du XVIe s., figurant au patrimoine mondial de l’humanité, et aussi les ateliers des potiers. Nous avons terminé le tour par les Cule, ces maisons fortifiées de Măldăreşti, au département de Vâlcea (sud).



    Chers amis, pour ceux qui seraient intéressés, je peux révéler les noms des hôtels et des gîtes que j’ai choisis, et qui se sont avérés excellents. Voilà, j’ai été un peu longue, mais j’espère que mon récit vous donne des idées de vacances en Roumanie.

  • Découverte du département de Tulcea

    Découverte du département de Tulcea

    Mais aussi et surtout cette zone
    abrite un endroit unique au monde : la réserve de la Biosphère « Le
    delta du Danube ». Point de départ : Tulcea, chef-lieu du département
    homonyme, surnommée « la ville sise aux portes du Danube ». Ici commencent
    tous les itinéraires touristiques les plus intéressants de la région.








    Notre guide d’aujourd’hui
    est Horia Teodorescu, président du Conseil départemental de Tulcea. Il nous dit
    que les portes d’entrée au delta du Danube sont les localités de Murighiol,
    Mahmudia et Jurilovca, qui méritent bien d’être visitées.






    Dans ce qui suit, il
    propose un itinéraire pour tout touriste qui se rend dans cette partie de la
    Roumanie : « Je lui conseillerais de d’arrêter pendant une journée
    dans la ville de Tulcea pour voir ses objectifs touristiques : le Musée
    d’Art, l’Aquarium, le Musée d’Ethnographie, la Maison Avramide et bien d’autres
    endroits qui le tiendront occupé toute la journée. Puis, je lui dirais de louer
    une chaloupe, il y a plein de moyens de transport sur l’eau appartenant à des
    opérateurs publics et privés, et de se rendre au delta du Danube. Sulina, Mila
    23, Crișan et bien d’autres localités disposent de très beaux gîtes ruraux d’où
    peut commencer l’exploration du delta. Une randonnée sur les canaux est la
    première chose à faire pour admirer les beautés des lieux. Une journée ou deux
    ne suffiraient pas pour tout explorer. Parmi les objectifs touristiques à ne
    pas rater, je mentionnerais la forêt de Letea, les villes de Caraorman et
    Sulina ou encore le Vieux Phare de Sulina. Visiter les villages du delta sera
    aussi une bonne occasion de découvrir les traditions et la gastronomie locales,
    de passer de merveilleux moments de détente et de découverte et de se faire de
    très beaux souvenirs. On peut aller observer les oiseaux dans la nature, faire
    des randonnées en canot, en barque électrique ou à moteur. Partout il y a des
    guides prêts à accompagner les touristes. Ils sont très bien préparés et
    pourront bien vous renseigner.»







    Sans doute c’est le delta
    du Danube qui fascine le plus et qui attire le plus grand nombre de touristes,
    mais il faut dire que le département de Tulcea a plein d’autres destinations
    intéressantes, qui valent le détour. Par exemple, notre invité nous recommande
    de faire une excursion dans les Monts de Măcin (Munții Măcinului), les
    montagnes les plus vieilles et les plus basses de Roumanie. Les Monts de Măcin
    auraient fait partie d’une ancienne chaîne montagneuse dont les sommets
    dépassaient les 3000 m d’altitude et qui parcourait l’Europe de l’ouest à
    l’est. De nos jours, il n’en reste que ces collines de Dobroudja, celles
    d’Ecosse et de Bretagne.






    Horia Teodorescu, le
    président du Conseil départemental de Tulcea nous donne d’autres exemples de
    passe-temps inédits en Dobroudja : « Les touristes découvriront des
    objectifs touristiques très divers, voire uniques, au département de Tulcea. On
    y trouve trois monastères très intéressants, à Celic-Dere, Saon et Cocoș. On
    peut visiter aussi les caves à vins de Tulcea, dont celles de Măcin et
    Niculițel, où l’on peut faire des dégustations. S’y ajoutent les caves à vin de
    Babagad et de Baia. Et on ne saurait oublier non plus les Monts de Măcin, où
    l’on peut faire des randonnées à pied ou bien à VTT. Ce sont en fait les
    montagnes les plus anciennes de Roumanie. »







    Maintenant que l’on
    connaît un peu plus sur la beauté et l’histoire de la région du delta du Danube
    et de la Dobroudja, précisons que cette zone se distingue des autres régions de
    la Roumanie aussi par la multiculturalité. Plusieurs ethnies y coexistent dans
    le plus strict respect de leurs traditions et coutumes.




    Horia Teodorescu nous en
    parle : « Cela fait 3 ans qu’une ONG s’active pour promouvoir le côté
    multiculturel et multi-ethnique du département de Tulcea. Et pour cause. Pas
    moins de 16 minorités y cohabitent en parfaite harmonie. Nous sommes devenus un
    exemple de bonne cohabitation et de bonnes pratiques, y compris en Europe. D’où
    la richesse gastronomique et de traditions de la zone, préservée par les Russes
    lipovènes, les Ukrainiens, les Aroumains, les Grecs ou encore les
    Italiens. »






    Le tourisme est bien sûr
    une priorité pour les autorités locales, affirme Horia Teodorescu, chef du Conseil
    départemental de Tulcea, qui ajoute : « Au niveau du département de
    Tulcea, nous avons une stratégie mise au point par la Banque Mondiale, avec
    deux composantes importantes pour son développement. La première, c’est le
    tourisme. Nous avons réussi à identifier les priorités qui nous permettront de
    développer le tourisme. Et là je pense à la route express, aux aspects
    sanitaires, à l’Hôpital départemental et à l’aéroport. Un touriste doit avoir
    un accès facile à sa destination, y arriver vite, bénéficier de bonnes
    conditions de logement et de tarifs bon-marché. S’y ajoute un autre projet que
    nous espérons mettre en place dans les 2 ou 3 années à venir, afin de rendre le
    delta du Danube accessible par de nouveaux bateaux écologiques. C’est un projet
    très ample, qui, nous sommes persuadés, haussera la qualité du tourisme au
    département de Tulcea. Une chose est claire : il faut s’inspirer des
    grands pays ayant une longue tradition dans l’industrie du tourisme ».






    A la fin de notre balade
    virtuelle dans l’extrémité est de la Roumanie, Horia Teodorescu, vous lance une
    dernière invitation : « Il faut saisir toute occasion de visiter le
    département de Tulcea, avec toute l’offre dont je viens de vous parler. Vous
    n’allez pas le regretter, puisqu’il y a des choses extraordinaires à voir. Nous
    espérons bien pouvoir finaliser d’ici deux ans la modernisation du Port de
    Tulcea, cette porte d’accès au delta du Danube.
    »






    Chers amis, n’hésitez pas
    à demander à votre tour opérateur de vous renseigner sur des vacances au delta
    du Danube. Le printemps est le moment idéal de le visiter, mais le delta est superbe
    à la belle saison aussi, tout comme au printemps. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Murtfatlar

    Murtfatlar

    Situé dans la région de Dobroudja, dans le département de Constanța, un endroit où des fouilles archéologiques font état de traces de la présence humaine davant 992 après J.-C., la ville de Murfatlar prend son nom actuel dès 1855, signifiant, en turc, les « gens de Murfat », ce dernier ayant été le seigneur de l’endroit à la période ottomane. A compter de 1924 et pendant plusieurs décennies, la ville sappellera Basarabi, avant de recouvrer son ancien nom.



    Pour beaucoup de Roumains, Murfatlar est synonyme de voyage vers la côte de la mer Noire, car il constitue un passage obligé de la route vers la mer. Cependant, Murfatlar, c’est bien plus qu’un point de passage, comme nous lavait confirmé Adrian Boioglu, journaliste voyage :



    « Murfatlar est définitivement lune des destinations incontournables. La région offre une multitude dattractions touristiques, une kyrielle d’attractions naturelles et culturelles qui valent le détour. Nous parlons ici des célèbres églises rupestres, qui appartiennent au christianisme primitif, et qui ont été découvertes par hasard voici 60 ans. Elles ne sont malheureusement pas accessibles au public, mais la région et ses environs le sont. Nous travaillons dur pour obtenir les avis du ministère de la Culture et du Musée dhistoire et darchéologie de Constanţa pour que ces églises puissent être rendues accessibles aux visiteurs, ou que l’on puisse au moins construire des répliques 3D au bénéfice des touristes. Mises à part les églises creusées dans la roche calcaire, vous trouverez dans la région des collines de craie spectaculaires et, tout aussi intéressant, le lac, formé le plus probablement dans une ancienne carrière de craie. L’eau du lac renvoie des reflets mirifiques, en raison du relief et des rochers qui l’entourent. Il s’agit d’un paysage lunaire, tout à fait inédit. Mais dans la région, nous comptons également, ou surtout, les vignobles renommés de Murfatlar, riches d’une longue histoire. Ces vignobles produisent des vins célèbres, aujourd’hui encore moult primés dans les concours internationaux. »



    Et si vos pas vous mènent à Murfatlar, vous pourriez également rejoindre la réserve naturelle voisine. Adrian Boioglu revient avec les détails :



    « En plus, nous comptons aussi la réserve naturelle de Fântâniţa-Murfatlar, un endroit prisé par les amoureux de la flore et de la faune de la région. Il y a cent ans, à cet endroit étaient organisées les joutes traditionnelles des Tatars, cest-à-dire une sorte de combats darts martiaux traditionnels tatars. Aujourdhui, la région épate tous les amoureux de la nature qui la parcourent. La réserve Fântâniţa-Murfatlar est accessible à pied ou en voiture, et elle est située juste à la sortie de la ville de Murfatlar, dans la direction du village de Ciocârlia, dans le département de Constanța, à environ 3 kilomètres de Murfatlar. En fait, la route de Ciocârlia rejoint lautoroute vers la mer, surnommée l’autoroute du Soleil. Pour atteindre la réserve naturelle, il faudrait quitter la route nationale, tourner à gauche vers l’aire protégée, et parcourir les quelques kilomètres qui séparent de cette dernière sur un chemin forestier. De là, vous atteignez une clairière qui s’ouvre sur la réserve, et c’est bien là que vous retrouverez cette source d’eau, bien connue dans la région, une source qui offre une eau de grande qualité, filtrée par la roche calcaire, caractéristique de la région. »



    Le journaliste voyage Adrian Boioglu est convaincu que la région de Murfatlar constitue une très bonne destination pour les visiteurs :



    « Parlons déjà du panorama qui s’ouvre sur le canal qui relie le Danube à la mer Noire, et qui traverse la région de Murfatlar. Vous pouvez ensuite monter 200 marches pour rejoindre le monastère qui surplombe le canal, là où sont montées en grand les lettres Murfatlar, d’énormes lettres visibles de loin. L’on y arrive soit en montant à pied les marches, soit en voiture, pour découvrir ce monastère de pierre, d’où vous avez une vue imprenable sur la ville. »



    Mais un voyage dans la région de Murfatlar ne sera jamais complet sans un arrêt dans un de ses nombreux vignobles et caves, sans une visite au musée ou encore sans une dégustation des 9 cépages que compte la région, le tout accompagnant votre dîner traditionnel, sur fond musical et dans la bonne humeur.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Randonnées dans les Monts Măcin

    Randonnées dans les Monts Măcin

    En ce début d’automne, quand le soleil est toujours de la compagnie, on
    vous propose de découvrir à votre rythme, au cours d’une randonnée pédestre,
    les beautés naturelles des Monts Măcin, du sud-est de la Roumanie. Même si leur
    altitude fait penser plutôt à des collines qu’à des montagnes, ces monts, les
    plus anciens du pays, offrent des paysages magnifiques et des formes de relief
    des plus surprenantes. Et puisque le beau temps persiste en cette période, tout
    comme les températures assez élevées, vous pourriez profiter de votre présence dans
    ce coin de terre roumaine pour faire halte aussi au delta du Danube, Réserve de
    la biosphère.




    Dan Staicu, à la tête du Bureau d’information et de promotion touristique
    de Măcin, vous recommande le trajet marqué
    en bleu, sur six kilomètres, connu sous le nom de Culmea Pricopanului : « Toute randonnée devrait commencer au
    Bureau d’information et de promotion touristique afin que les touristes puissent
    consulter les informations mises à leur disposition avec le soutien de la mairie.
    Le trajet commence juste à côté de la localité de Măcin, près d’un calvaire
    dressé au bord de la route nationale 2D. Il s’agit d’un circuit bleu, facile à
    faire et qui suppose en moyenne quatre heures de marche, pauses comprises. Les
    touristes seront certainement impressionnés par les formations géologiques
    spectaculaires datant d’il y a 255 millions d’années et qui semblent appartenir
    à une autre planète. Une fois au sommet du Massif de Pricopanu, les randonneurs
    auront droit à une vue panoramique sur toute la vallée de Măcin, sur le Danube ou encore sur la
    dépression de Luncavița et les villes de Galați, Brăila et Reni. Sur l’ensemble
    des formes de relief bizarres, je mentionnerais « Le Sphinx dobrogéen »
    ou encore les monolithes érodés qui font penser aux rochers appelés Babele (les
    Vieilles femmes) de Bucegi. La faune recense des plantes très rares
    telles la Campanule roumaine ou le Dianthus nardiformis, une espèce
    d’œillet. Quant à la faune locale, elle comprend notamment des espèces de
    reptiles telles la tortue et le lacertilien de Dobroudja. D’ailleurs, il
    convient de préciser que la tortue est une espèce protégée. »




    Même si les monts Măcin ne sont pas couverts de vastes étendues de forêts,
    dans les régions de prairie se trouvant à leurs pieds vivent des chevreuils,
    des renards, des chacals ou encore des sangliers. Pour les touristes qui
    souhaitent passer plus d’une journée dans la région, nous signalons la présence
    dans les localités de Măcin et de Greci de plusieurs structures d’hébergement.
    Par ailleurs, les amateurs de camping peuvent camper aux pieds des Monts Măcin,
    dans un endroit mis spécialement à leur disposition et connu sous le nom de « La
    Fontaine guérissante ».

    Selon Dan Staicu, à la tête du Bureau d’information
    et de promotion touristique de Măcin, les randonnées pédestres dans la région
    sont à faire notamment au printemps en en automne. Le Parc naturel offre
    différents trajets balisés dont un qui débute dans la localité de Greci et vous
    emmène en haut de la montagne, sur le sommet de Țuțuiatu. Dan Staicu :
    « Parmi les principales attractions
    de la région se trouve justement le sommet de Țuțuiatu, point culminant d’un trajet qui porte son nom. C’est un itinéraire
    bleu qui arpente sur le versant occidental de la montagne et qui relie la
    localité de Greci à ce sommet haut de 467 mètres, datant de presque 295
    millions d’années. Une fois en haut, le panorama qui s’ouvre à vos pieds est
    spectaculaire. Vous pourrez admirer le sommet de Pricopanu, les villes de
    Galați, Măcin et Brăila, le sommet de Iacobdeal ou encore la Réserve naturelle
    Chervan Tulcea. Vous pourriez observer aussi le bras de Măcin, le plus ancien
    du Danube. Dans la région boisée que ce trajet traverse, vous aurez l’occasion
    d’admirer des paysages propres à la forêt balkanique, méditerranéenne ou
    d’Europe centrale. Deux zones de camping ont été mises en place tout au long de
    ce circuit. Le premier près d’un endroit appelé « La Source des
    Italiens » et le second dans « La Vallée sèche ». Les
    randonneurs qui s’y aventurent peuvent passer la nuit aussi bien dans les
    localités de Măcin que dans celles de Luncavița ou Greci où des zones de
    camping existent aussi. »




    Douze sentiers balisés de difficulté moyenne
    ou facile, dont le plus long ne dépasse pas les 12 kilomètres, vous attendent
    dans les Monts Măcin. Pas besoin d’escalader les versants pour découvrir les
    vastes collines couvertes de vigne. Du coup, après une bonne balade à travers
    la forêt, vous pourriez finir votre journée en dégustant un verre de vin dans
    l’une des nombreuses caves de la région. Dan Staicu : « Et puisque l’on
    se trouve dans la région aux montagnes les plus anciennes de Roumanie, il
    convient de préciser que c’est aussi l’endroit accueillant le vignoble le plus
    ancien de la Dobroudja : Sarica Niculiţel et ses trois centres : Măcin, Niculițel et Tulcea. Pour découvrir les secrets d’une
    cave à vin de Roumanie, l’idéal serait de réserver une visite avec dégustation
    à Măcin. L’occasion d’en apprendre davantage sur cette gamme de vins auprès des
    producteurs mêmes. Ils vous raconteront l’histoire du vin local, ses techniques
    de production, les plats qui vont avec. Le vignoble propose aussi bien des
    cépages roumains qu’internationaux. Par exemple, vous aurez la possibilité de
    connaître les trois types de Fetească – Royale,
    Blanche et Noire – ou encore la Tămâioasa (Muscat roumain). »






    Les vins et la cuisine du terroir mis à part,
    la Dobroudja attire ses touristes grâce aux traditions et aux légendes issues
    de son pluriculturalisme. Car il convient de préciser que dans cette région
    vivent 18 communautés ethniques dont les plus nombreuses sont celles turque,
    tatare, russe, grecque, bulgare et italienne. (Trad. Ioana Stăncescu)

  • Les Monts Măcin

    Les Monts Măcin

    Ils feraient partie d’une chaîne montagneuse ancienne, haute de 3000 m, qui traversait l’Europe d’ouest en est. En témoignent les collines de la région de Dobroudja, dans le sud-est de la Roumanie, celles d’Ecosse ou de Bretagne.

    Dan Staicu, directeur du Centre d’information et de promotion touristique de Măcin, affirme que c’est là le territoire le plus ancien de Roumanie et que cette chaîne de montagnes date de près de 300 millions d’années: « Ces monts sont la preuve évidente de l’orogénèse hercynienne survenue vers la fin du paléozoïque. Ils ont la forme d’un iceberg et ressemblent à une île montagneuse. Même si leur altitude actuelle très basse ne fait pas penser à des montagnes, ils sont considérés comme les plus anciens de Roumanie. Leur sommet le plus haut, Țuțuiatu, culmine à seulement 467m. La présence des mégalithes, le contraste entre la steppe et la végétation forestière qui s’étend au pied de ces monts expliquent la variété du paysage. Les formes des monolithes érodés par l’action des facteurs naturels charment l’imaginaire. Le voyageur peut opter pour un des douze itinéraires de randonnées. Le plus spectaculaire entre tous est celui qui mène à Pricopan, massif qui date d’il y a 250 millions d’années. On peut admirer les formations granitiques et les rochers, contempler les beaux panoramas sur les Dépressions de Măcin et de Luncavița, sur le Danube et même sur les villes de Galați, Brăila et de Reni. Chemin faisant, le visiteur ne manquera pas d’observer les roches arrondies aux contours bizarres. La plus célèbre et recherchée par les touristes est une roche sculptée par l’eau et le vent, connue sous le nom de Sphinx de Dobroudja. Pareillement au Sphinx des monts Bucegi, la roche a pris la forme d’un profil masculin regardant vers le bas ».

    Les trajets touristiques, de difficulté faible et moyenne, peuvent être parcourus en une seule journée.Le plus long compte 12 km et traverse une aire protégée. Celle-ci s’étale sur 11.000 hectares et abrite plus de la moitié des espèces végétales du pays. En effet sur les quelque 3.300 espèces de plantes inventoriées en Roumanie, près de 2.000 se trouvent justement dans les Monts Măcin.

    Le Centre d’information touristique Măcin se tient à la disposition des visiteurs venus découvrir la région, précise notre interlocuteur, Dan Staicu : « Nous pouvons aussi recommander des visites guidées, car, en dehors des Monts Măcin, notre région compte nombre d’attractions touristiques. Parmi elles, la cité daco-byzantine d’Ogeția, située sur une ancienne petite île. Sur la rive du Danube, se dresse la cité de Troesmis. Bâtie par les Romains sur l’emplacement d’une vieille cité dace, elle a été mentionnée par le poète Ovide dans ses Pontiques. Troesmis a également servi de garnison à la légion 5 Macédonienne. Un autre endroit à ne pas rater est le lac Iacobdeal, formé dans une ancienne carrière de granit. Il s’étend sur 1 km environ et a une profondeur de 30 m. Près du lac, un camping est en cours d’aménagement. Notre région est également renommée pour ses monastères, dont je mentionnerais celui appelé « Cocoș » / « Le Coq », et un autre connu sous le nom de Saon. Le premier a été fondé en 1883 par trois moines roumains venus du Mont Athos. Le deuxième, érigé pendant l’occupation ottomane abrite un musé et un atelier de peinture religieuse et de tissage de tapis. C’est là qu’on peut trouver des exemplaires de vieux livres en roumain. Enfin, la cave de Terente mérite elle aussi le détour, car on peut y déguster des vins issus du plus vieux vignoble de Dobroudja. »

    Un autre atout de la Dobroudja est sa richesse multiculturelle. Les communautés ethniques qui vivent dans cette contrée (turque, tatare, grecque arménienne ou juive) sont un exemple de cohabitation harmonieuse. Elles ont apporté leur pierre à la prospérité des lieux et laissé leur empreinte, y compris dans la gastronomie, précise Dan Staicu: « La présence des montagnes, mais aussi du Danube, rend notre cuisine très intéressante. Les baklava, la bouillabaisse, le pastrami de chèvre ou de mouton préparé selon une recette locale sont spécifiques à notre région».

    Si vous souhaitez passer quelques jours dans cette contrée, vous devez faire les réservations en avance, car les pensions touristiques n’y sont pas nombreuses. Dan Staicu : « Les saisons les plus appropriées pour un tel séjour sont le printemps et l’automne. En été, il fait très chaud et il y a peu de sources le long des trajets touristiques. Côté hébergement, sachez que vous pouvez loger dans un gîte rural à Măcin, où deux autres pensions vont être construites. Dans la commune de Greci, située à l’entrée du Parc national des Monts Măcin, il y a deux pensions agro-touristiques, tandis que trois autres attendent leurs hôtes dans la localité de Luncavița. Toutes ont une capacité d’hébergement assez limitée, soit environ quatre chambres. Sachez qu’à Luncavița, on trouve encore des maîtres artisans qui travaillent l’argile et le roseau. On les trouve à l’œuvre au Centre d’information touristique de la commune ».

    Les Monts Măcin abritent plus d’un millier d’espèces de papillons, 37 espèces d’oiseaux de proie protégées à l’échelle nationale et une grande variété d’écosystèmes : steppe, rochers, forêts humides ou semi-humides, forêts de hêtres. Voilà pour les atouts touristiques de la région des Monts Măcin, où vous pouvez passer un séjour inoubliable. (Trad. Mariana Tudose)

  • Le Trophée de Trajan d’Adamclisi

    Le Trophée de Trajan d’Adamclisi

    L’Antiquité romaine glorifiait
    ses vainqueurs par des titres, des célébrations et des monuments publics. L’un
    de ces monuments, c’est le Trophée de Trajan ou Tropaeum Traiani en latin,
    érigé en Dobroudja, dans le sud-est de la Roumanie, dans la commune
    d’Adamclisi. Le Sénat et le peuple romain ont rendu hommage à l’empereur Trajan
    en érigeant un monument impressionnant à sa victoire dans la première guerre
    dacique, celle des années 101-102. Tropaeum Traiani est considéré comme l’un
    des monuments antiques les plus grands et les plus emblématiques de la Roumanie
    d’aujourd’hui et il est en fait l’élément central de tout un ensemble. Ce que
    l’on peut voir aujourd’hui, c’est une reconstruction sous la supervision
    d’archéologues, achevée en 1977.


    Les premières fouilles à
    Adamclisi ont commencé en 1882, quatre ans après que la Roumanie a reçu la
    Dobroudja à la suite de la guerre roumano-russo-turque de 1877-1878. Grigore Tocilescu,
    fondateur de l’école roumaine d’archéologie, a lancé les campagnes de fouilles
    et de recherches qui allaient avoir lieu les cent années suivantes. Le monument
    central est un socle cylindrique avec 40 mètres de diamètre et il dispose de
    beaucoup de rangées de marches circulaires. Au-dessus du socle cylindrique est
    placé un toit tronconique avec des ornements sous forme d’écailles, tandis qu’au
    milieu du socle se dresse une structure hexagonale. Au sommet de la structure
    se trouve le trophée, un légionnaire romain avec quatre boucliers, haut de près
    de 11 mètres. À la base du trophée on retrouve deux groupes statuaires
    contenant la représentation de trois prisonniers daces. La hauteur de
    l’ensemble du monument est à peu près égale au diamètre de base de 40 mètres.


    L’archéologue
    Alexandru Barnea a conduit les fouilles sur le site archéologique d’Adamclisi
    et nous a donné des détails sur ce monument : « Le monument d’Adamclisi fait partie, en fait,
    d’un complexe de monuments qui se trouve sur la colline près du village actuel
    et il est de loin le plus imposant et le plus connu de tous. Il existe à
    proximité deux autres monuments importants et les ruines d’une ville. À
    proximité du monument triomphal est sis un tumulus, la tombe d’un commandant
    dont nous ne connaissons pas le nom. Un peu plus loin, à quelques centaines de
    mètres de là, se trouvent les ruines d’un autel funéraire à la mémoire de ceux
    qui sont tombés dans la bataille qui a eu lieu dans cette région. Il s’agit des
    batailles qui ont eu lieu près du village actuel, sur le plateau où se trouve
    aujourd’hui le monument, mais aussi dans les environs, entre les Daces et les Romains.
    C’était en 102, à la fin de la soi-disant première guerre dacique, lorsque les Daces
    ont essayé d’attaquer les Romains dans leur propre province. »


    La présence romaine au Bas-Danube a été consolidée
    un siècle et demi avant les guerres daciques contre les Romains. Alexandru
    Barnea a souligné que la province de Mésie inférieure, l’ancien nom de la Dobroudja,
    faisait partie intégrante de la civilisation et de la culture romaines : « Avec une carte historique dépliée devant nous,
    nous verrons que la Dobroudja était dans l’Empire romain, c’est-à-dire qu’elle
    faisait partie d’une province de l’empire appelée la Mésie inférieure. Dans
    cette province, l’organisation romaine existait déjà, il y avait une armée
    romaine, l’administration romaine fonctionnait. À ce moment dramatique pour les
    Daces, le roi Décébale et ses alliés germaniques attaquèrent les Romains sur leur
    propre territoire en essayant de faire une diversion à l’hiver 102. Attaqués
    par surprise, les Romains ont résisté fermement ; ils subissent de
    nombreuses pertes, puis se reprennent peu à peu. Les troupes qui y sont
    envoyées ont vaincu l’alliance daco-germanique de Décébale. Suite à ces
    batailles l’empereur Trajan lui-même décide d’élever un monument en souvenir de
    cette bataille tragique. »


    L’ensemble qui comprenait le monument comportait
    également un autel funéraire, sur les murs desquels étaient inscrits les noms
    des quelque 3800 soldats romains tombés au combat dans la bataille d’Adamclisi.
    Il existe aussi un mausolée avec trois murailles concentriques dans lequel le
    commandant romain, qui a décidé au prix de sa vie de la victoire romaine en 102,
    a été enterré. Alexandru Barnea parle des interprétations données au monument : « Le monument, érigé semble-t-il d’après le
    projet du célèbre architecte Apollodore de Damas, a été inauguré en 109.
    Quelques années plus tard, lorsque la paix régnait là aussi, dans la région du Bas-Danube,
    et en Dacie, devenue province romaine, la Colonne Trajane a été inaugurée à
    Rome en l’an 113. La Colonne, ainsi que le monument
    d’Adamclisi, sont pour ainsi dire les deux documents de naissance du
    peuple roumain – un original et un double. D’ailleurs, de nombreux historiens
    l’ont affirmé à propos de ces deux monuments. Les recherches sur ce monument,
    le tumulus et l’autel funéraire ont été achevées depuis longtemps, il n’y a pas
    grand-chose à dire sur la partie interprétation archéologique. Il reste par
    contre encore beaucoup de choses en ce qui concerne l’interprétation artistique
    et peut-être aussi l’interprétation historique des représentations sur le
    monument triomphal. »


    À Adamclisi, il existe aussi une cité romaine fondée
    par l’empereur Trajan sur l’emplacement de l’ancienne agglomération géto-dace.
    Une basilique préservée in situ complète l’héritage d’il y a près de 2.000 ans.
    (Trad. : Ligia)

  • La mosquée d’Esmahan Sultan

    La mosquée d’Esmahan Sultan

    Nous nous dirigeons aujourdhui vers le sud de la côte roumaine de la mer Noire, histoire de visiter une des localités les plus anciennes du pays, à savoir Mangalia. Cest là que se trouve la mosquée d’Esmahan Sultan, classée monument historique.



    Lhistoire de la contrée, la Dobroudja, est riche et complexe. La période attestée par les documents sétale sur plus de deux millénaires et demi. Assujettie par les empires macédonien, romain ou byzantin, devenue, pour de brefs laps de temps, terre roumaine sous ladministration de la principauté de Valachie, la contrée de Dobroudja a appartenu à lEmpire ottoman du XVe au XIXe siècle. Cest ce qui explique le fait quune importante communauté musulmane sy est développée.



    A part les habitants appartenant à cette ethnie, maints édifices, ainsi que les coutumes et traditions soigneusement préservées témoignent encore de lancienneté de cette communauté sur le sol roumain. Par exemple, les plus anciennes moquées que lon peut admirer de nos jours en Roumanie sont celles de Mangalia et Babadag, dont la construction remonte au XVIe et respectivement au XVIIe siècles.



    Situés à proximité du port de plaisance, au cœur de la vieille ville, la mosquée d’Esmahan Sultan et son cimetière sétendent sur 5000 m2. De lavis des spécialistes, cette mosquée compte parmi les plus beaux monuments historiques, car elle est le fruit dun heureux mariage entre les styles architecturaux grec et turc auxquels sajoutent des influences mauresques. La véranda, les piliers et les balustrades en bois donnent une apparence à part à cet édifice classé monument historique en 2004. La pierre utilisée pour ériger cette mosquée provenait des murailles denceinte de la cité de Callatis. Ecoutons Ismet Halil, limam de la mosquée dEsmahan Sultan : « La Mosquée dEsmahan Sultan compte parmi les plus anciennes de la contrée de Dobroudja. Construite en 1573, elle porte le nom de sa fondatrice, la princesse Esmahan, fille du sultan Selim II et épouse de Sokollu Mehmed Pacha. Aujourdhui encore, elle est ouverte aux fidèles, qui sy rendent pour les cinq prières quotidiennes. Loffice divin est célébré en arabe, les prêches sont tenus en turc. La communauté musulmane de Mangalia compte actuellement plus de 900 familles. Lété, notre mosquée reçoit beaucoup de visiteurs. Certains dentre eux, qui navaient jamais vu de tels édifices religieux, en ont été impressionnés.



    Un autre point dattraction cest la fontaine rituelle, elle aussi classée monument historique et qui se trouve dans la cour de la mosquée. La pierre dont elle est construite provient dun tombeau romain. Voici dautres détails fournis par Ismet Halil, limam de la mosquée dEsmahan Sultan: Cette mosquée a été restaurée il y a six ou sept ans par une équipe de spécialistes venue de Turquie. Vous allez remarquer, à lentrée, deux inscriptions: à droite, en haut, Allah, à gauche, le nom du prophète Mohamet. Pourtant, il faut savoir que les musulmans reconnaissent tous les 25 prophètes envoyés par Allah et qui sont mentionnés dans le Saint Coran. Le cimetière musulman qui entoure la mosquée date dil y a plus de 350 ans. Y reposent aussi bien des soldats que ces civils. A lentrée du cimetière, il y a le tombeau du mufti Ali Efendi. Un peu plus loin, on voit la tombe dune jeune fille. Sur la pierre tombale on peut lire en turc: Je suis venue dans ce monde sans savoir que ma vie allait être si courte . Sur une autre stèle il ny a que cette phrase : Aujourdhui cest mon tour, demain ce sera le tien. Bien des tombeaux sont restés intacts, mais dautres ont été saccagés il y a plus dun siècle.



    Devant la mosquée, se trouve un jardin frais et reposant avec une terrasse qui offre au visiteur une très belle vue sur la ville de Mangalia, la plage et la mer. On peut sy attarder pour savourer un café turc ou siroter un thé parfumé.



    Cette édition de notre rubrique a été réalisée avec le soutien du Département pour les relations interethniques du gouvernement de la Roumanie. (Trad.Mariana Tudose)


  • La Dobroudja multiculturelle

    La Dobroudja multiculturelle

    Nous commençons notre voyage sur les ondes par une halte à Constanța, la plus importante ville de la Dobroudja et le plus grand port roumain à la mer Noire. Dans le passé, chaque communauté y avait sa banlieue.

    Diana Slav, guide touristique de la ville, nous présente l’ancienne banlieue grecque : « La communauté grecque a été et continue d’être très impliquée dans la vie culturelle de Constanța. C’est aux Grecs que nous devons la première école publique de la ville, construite autour de 1865, et le premier théâtre, bâti en 1898. Ce théâtre s’appelle Elpis, qui, en grec, signifie « espérance ». Le grand musicien roumain George Enescu y a donné deux concerts et l’historien Nicolae Iorga, dont la mère était d’origine grecque, y a prononcé une allocution. C’est toujours là que se trouve la première église chrétienne de Constanța, l’église grecque Metamorhposis, la Transfiguration. Elle a été achevée en 1868. A l’intérieur on peut voir encore les candélabres originaux en verre de Murano, apportés en 1862, de Murano et offerts à l’église par un marchand d’origine grecque. Pendant une dizaine d’année, ce fut d’ailleurs la seule église chrétienne de Constanța, aussi, catholiques, orthodoxes et Arméniens ont tenu leurs services religieux ensemble dans le même espace. Pourquoi a-t-elle été la seule église chrétienne ? Parce qu’elle a été construite durant la période de la domination ottomane. Les Grecs ont réussi à négocier avec les Turcs pour pouvoir ériger leur église – chrétienne, donc. La principale condition imposée par les Turcs fut que l’église ne soit pas plus haute que la mosquée située tout près. Pour respecter cette exigence, on conçut une toiture plate, sans croix et sans clocher. L’appel à la prière n’était permis qu’aux musulmans. L’actuel clocher date de 1947 et il est fonctionnel et apprécié par la communauté de tous les orthodoxes. »

    Le roi Carol Ier et le futur tsar de Russie, le tsarévitch Alexandre, ont monté les marches de cette église en 1878, lors de la première visite du roi en Dobroudja. Selon Mihnea Hagiu, vice-président de la communauté grecque de Constanța, la ville compte actuellement quelque 2.500 Grecs. Depuis 1947, une rue importante pour eux porte le nom d’Aristide Karatzali.

    Mihnea Hagiu : « Aristide Karatzali a été le premier socialiste de la Dobroudja. Il a habité cette rue. L’étincelle de la révolution bolchévique s’est allumée à bord du vaisseau Potemkine. Celui-ci s’est rendu aux autorités roumaines en 1905. Tous les officiers ont été débarqués à Constanța. Une partie d’entre eux y sont restés, d’autres ont émigré en Argentine et plusieurs sont retourné en Russie, où ils ont été exécutés par l’empire tsariste. Aristide Karatzali a abrité les officiers russes. Le théâtre de marionnettes Elpis se trouve rue Aristide Karatzali. Un peu plus loin a habité Nikola Papadopol, déclaré le premier citoyen roumain par le roi Carol I, en 1877, après la guerre d’indépendance de la Roumanie, en raison du fait qu’avant l’arrivée des autorités roumaines, il était maire de Constanța. C’est lui qui collectait les taxes et les remettait aux autorités ottomanes. Le prochain maire de la ville fut toujours un Grec, Anton Alexandidri. La communauté grecque a soutenu dès le début le développement de la ville de Constanța. Avant que la Dobroudja ne réintègre la patrie mère, la Roumanie, les habitants grecs de Constanța, ont adressé une déclaration aux autorités roumaines, demandant d’être dirigés par les autorités roumaines et non pas bulgares, la Dobroudja étant revendiquée, à l’époque, par la Bulgarie aussi. »

    Les Russes lipovènes se distinguent par leur riche histoire, leurs traditions et surtout leur cuisine délicieuse. Nous allons les rejoindre aujourd’hui à Ghindărești, localité qui a été, au fil du temps, tantôt commune, tantôt village. La communauté se réunit à l’église de la Résurrection, dont la construction a commencé en 1906 et qui mesure 45 m de haut.

    Anfisa Demid, professeur de roumain et de russe à l’école de Ghindărești, nous présente la communauté des Russes lipovènes, dont elle est la présidente : « Nos ancêtres sont des chrétiens orthodoxes de rite ancien, qui n’ont pas voulu renoncer à leur foi, telle qu’ils la comprenaient. Parmi les Russes, c’est seulement nous, qui vivons en territoire roumain, que l’on appelle « lipovènes ». Selon une des explications de cette appellation, le premier habitat des Russes arrivés en terre roumaine se serait trouvé à proximité d’une forêt de tilleuls. Le mot russe pour tilleul est « lipa », d’où le nom de lipovènes. Il paraît que la première attestation documentaire de la communauté remonte à une chronique valaque, qui mentionne qu’en Dobroudja se trouvait une population russe établie dans une localité appelée Ghindărești, en Turquie – car la Dobroudja avait, à l’époque, le statut de pachalik turc. Nous habitons dans la région depuis près de 300 ans. Les Russes lipovènes se sont établis en général au bord des eaux, pour pouvoir pêcher, car ils sont originaires de la zone du Don et la pêche est leur principale occupation. Nous avons gardé nos icônes anciennes, nos livres religieux, nos costumes traditionnels et nos coutumes » .

    A Ghindărești, on peut écouter la chorale féminine Novole Donseolki et vous régaler de spécialités traditionnelles, entre autres des crêpes au fromage, des brioches au fromage et petits fours au fromage. Le bortch de poisson et le maquereau grillé, accompagné d’un verre de vin du terroir restent les spécialités vedettes.

    Nous nous rapprochons maintenant de la côte de la mer Noire et nous nous arrêtons à Mangalia. Situés à proximité du port touristique, dans la partie ancienne de la ville, la mosquée Esmahan Sultan et son cimetière occupent une superficie d’environ 5.000 m². De l’avis des spécialistes, c’est l’un des plus beaux monuments d’architecture de la région, en raison du mélange des styles grec et turc, teinté d’influences maures. La véranda, les piliers et les balustrades en bois confèrent un aspect tout à fait à part à cet édifice, déclaré monument historique en 2004.

    Halil Ismet, l’imam de la mosquée Esmahan Sultan, de Mangalia, nous en parle : « La mosquée Esmahan Sultan de Mangalia est une des plus anciennes de la Dobroudja. Elle a été construite par la princesse dont elle porte le nom, fille du sultan Selim II et épouse de Sokollu Mehmed Pacha. La mosquée Esmahan Sultan est ouverte aux fidèles toute la journée. L’office est célébré en arabe et les sermons sont prononcés en turc. La communauté musulmane de Mangalia compte plus de 900 familles. En été, la mosquée est visitée par de nombreux touristes roumains et étrangers, dont certains n’ont jamais vu un tel établissement religieux et ils sont toujours impressionnés. »

    A l’entrée de la mosquée se trouve un beau jardin fleuri et une terrasse où vous pouvez vous arrêter pour savourer un café turc, préparé dans du sable chaud, ou un thé parfumé.

    Voilà pour cette édition de notre rubrique Radio Tour, réalisée avec le concours du Département pour les relations interethniques du gouvernement roumain. A bientôt pour un nouveau voyage sur les ondes de RRI. (Trad. : Dominique)

  • Le Musée d’art populaire de Constanta

    Le Musée d’art populaire de Constanta

    Une visite au Musée dart populaire de la ville de Constanta, situé dans le sud-est du pays peut rendre le séjour sur le littoral roumain de la mer Noire un fascinant voyage dans le monde des traditions et des coutumes folkloriques roumaines.



    Durant une trentaine de minutes, les visiteurs sont invités à faire une immersion totale dans la civilisation roumaine. Lexposition permanente se remarque par son caractère national vu que toutes les régions ethnographiques de la Roumanie y sont représentées par des objets artisanaux – la Transylvanie, la Moldavie, la Munténie, la Oltenie, la Dobroudja. Davantage de détails avec Ioana Tompe, muséographe du Musée d’art folklorique de Contanta : « Le musée a ouvert ses portes en 1971, à l’occasion de la première exposition dédiée à lart folklorique de Dobroudja. Nous avons réussi à créer une collection qui raconte la vie des Roumains vivant au bord du Danube, surtout dans des villages comme celui d’Ostrov ou de Hârşova, ce qui reflète le caractère multiculturel de la région. Après avoir constitué cette collection sur la Dobroudja, il y a eu le souci de représenter également d’autres zones ethnographiques du pays. Par conséquent, nous avons une collection de costumes traditionnels illustrant toutes les régions du pays. Nous avons des objets de décoration intérieure, tout comme des tissus de toutes les régions ethnographiques. Dans ce sens, lexposition permanente présente les spécificités de chaque région. La collection inclut des tissus en coton et en soie grège, des serviettes, des nappes, des draps et même des parures qui enjolivaient les costumes traditionnels des Roumains. Au rez-de-chaussée, lespace est réservé à lexposition dicônes paysannes sur verre. Cest une collection très précieuse dicônes provenant d’ateliers qui avaient fonctionné en Transylvanie depuis des temps immémoriaux. Nous présentons l’évolution chronologique et stylistique de ces pratiques artisanales. Une autre salle est réservée aux objets religieux, il s’agit d’icônes peintes sur bois et d’icônes réalisées par des habitants de Dobroudja, dont le style est influencé par les icônes grecques et par le rapprochement aux Russes Lipovènes, une communauté qui vit dans le nord de la Dobroudja. »



    Le bâtiment qui abrite le musée est impressionnant et témoigne d’un riche passé. Il sagit du premier hôtel de ville de Constanta, le Palais Communal, construit en 1826, d’après les plans d’Ioan Socolescu, un architecte qui a conçu de nombreux bâtiments patrimoniaux en Roumanie dans un style néo-roumain. L’Hôtel de ville y a fonctionné pendant une courte période, puis il a abrité la Poste. Actuellement, le musée dart populaire de Constanta organise de nombreux événements annuels tels que la foire du Marţişor (la fête du 1er mars en Roumanie) ou la Journée universelle de la blouse roumaine « IA » (célébrée chaque année le 24 juin). S’y ajoutent d’autres événements organisés autour de ce patrimoine culturel, auxquels nous convie Ioana Tompe : « En juillet, nous avons eu une foire de la poterie, en août le travail artistique du bois et licône sont à l’honneur puis, en septembre, une foire des tissus est prévue. On peut non seulement y acheter des produits, mais également participer à leur conception et à leur fabrication dans des démonstrations organisées par les artisans. Un catalogue du musée en roumain, en anglais et en français est mis à la disposition du grand public. De même, le musée abrite un magasin où vous pouvez acheter des objets traditionnels roumains, que nous estimons précieux. En général, les touristes étrangers sont très heureux de visiter ce musée car il leur offre une vue densemble de la civilisation roumaine. Ils sattendent généralement à voir un musée qui illustre la spécificité de lendroit où ils arrivent et ils sont surpris de voir des objets traditionnels de toute la Roumanie. En outre, noublions pas que la Roumanie conserve toujours les vestiges dune civilisation traditionnelle dans de nombreux autres musées de qualité. Et chez nous, les touristes sont ravis de voir de très nombreux objets dans un bon état de conservation.”



    Malheureusement, il n’y a plus d’ateliers de maitres artisans en Dobroudja. Toutefois, le Musée dart populaire a tenté, au cours des deux dernières années, de réunir à Constanta un petit groupe d’artisans régionaux de différentes origines : Grecs, Turcs, Tartares, qui s’efforcent de préserver l’artisanat.


    Cette rubrique a été réalisée avec le soutien du Département des relations interethniques du gouvernement roumain, par le biais du programme « Diversité et patrimoine culturel dans les médias ». (Şt.B) (Trad. Madalina Spulber)

  • La Dobroudja, une destination inédite

    La Dobroudja, une destination inédite

    Mais avant de faire l’expérience unique d’une promenade en canoë à travers les canaux et les roselières, je vous propose de grimper en haut des Monts Macinului, les plus anciens de Roumanie et du coup, les plus bas. Avec une altitude de seulement 467 mètres, ces montagnes âgées de 250 à 300 millions d’années représentent un milieu favorable pour une multitude d’espèces végétales menacées d’extinction. Classés en réserve naturelle, les Monts Macinului abritent plus de la moitié de toutes les espèces de plantes recensées en Roumanie.

    Stanica Enache est à la tête d’une organisation qui se propose de trouver des solutions novatrices appliquées au tourisme dans la région de Dobroudja. A la différence des années précédentes, 2018 a apporté un changement de stratégie: « Cette année, on a changé de paradigme pour nous concentrer davantage sur les expériences inédites que la Dobroudja propose. On veut mettre en lumière le caractère authentique, traditionnel et pluriethnique de cette contrée où vivent, en parfaite harmonie, 18 nationalités. Parallèlement, on fera aussi la promotion des cépages autochtones, du delta du Danube et de la richesse historique et culturelle de la Dobroudja continentale. »

    Pour une visite complète sur place, on vous conseille de vous rendre aussi dans la Réserve géologique des Gorges de Dobroudja, une région impressionnante par la taille des blocs en pierre qui bordent la route. Ces rochers sont en fait des restes des anciens récifs coralliens datant de l’époque où toute la contrée était sous les eaux de la Mer Téthys. Le relief calcaire a contribué à plusieurs phénomènes karstiques dont différentes grottes de dimensions allant de quelques mètres à des centaines de mètres et qui conservent, de nos jours encore, des traces de vie datant de la nuit des temps. La visite d’une telle grotte se fait sur réservation auprès d’une agence de tourisme locale et le prix se monte à une trentaine d’euros.Stanica Enache nous conseille de continuer notre visite dans la région par une escapade dans le delta du Danube : « Une visite en Dobroudja est un incontournable de toutes vacances en Roumanie. Surtout qu’une fois sur place, vous aurez droit au delta du Danube, aux plages de la mer Noire et à un tas d’expériences que notre organisation pourrait vous offrir. Grâce à nous, vous allez découvrir le fameux delta, les cépages autochtones, la mosaïque ethnique, les repères historiques, bref autant d’aspects qui font de cette région un endroit unique en Roumanie. »

    Si vous voulez un loisir pour tout âge et en toute saison, une idée serait d’opter pour un séjour équitation. Le programme ne s’adresse qu’aux débutants, du coup, ne vous inquiétez pas, vous serez bien pris en charge. Une heure de cheval vous fera débourser 21 euros et vous aurez l’occasion de vous promener autour du centre d’équitation. Si faire du cheval ne vous dit pas trop, vous pourriez choisir un programme de dégustation de produits du terroir parmi lesquels la fameuse zacusca. Le programme s’étalera sur 8 heures, coûtera 38 euros et vous aurez trois séances de dégustation dont une de vins locaux. La journée s’achèvera par un spectacle de danses et de chansons spécifiques aux minorités ethniques de la contrée. C’est un programme offert par une agence de tourisme partenaire, nous informe Stanica Enache: « C’est une agence de niche, spécialisée dans l’organisation de tels programmes. Ce sont, pour la plupart, des séjours complets qui s’adressent notamment aux groupes pour leur proposer des visites culturelles, gastronomiques, historiques ou encore des expériences inédites au sein de la nature. Pourtant, cette agence peut servir aussi aux couples ou aux touristes solitaires qui, par un jour de pluie, voudraient découvrir la cuisine du terroir, se balader un peu dans la région péninsulaire, visiter un musée avant d’assister à un spectacle folklorique. Bien sûr, pour les touristes en quête d’adrénaline, notre partenaire a prévu des classes de plongée sous-marine, de cyclotourisme, d’équitation ou encore des vols en montgolfière. »

    Pour une expérience mémorable, une idée serait de vous payer une journée baptême de l’air en hélicoptère, l’occasion d’admirer les paysages magnifiques des alentours du lac de Sinoe. Pour 200 euros, vous bénéficierez d’une heure de vol, une autre de stationnement et d’un repas pour deux compris.

    Est-ce que les touristes aiment bien la contrée de Dobroudja telle que l’organisation dirigée par Stanica Enache la leur fait découvrir? : « Certains commentaires de nos touristes, on les a même rendus publics. Un détail que j’aimerais bien préciser porte sur la présence dans presque chaque groupe de vacanciers d’un Roumain de la diaspora. L’occasion pour moi de lancer un appel aux médias s’adressant aux ressortissants roumains pour leur demander de continuer à nous promouvoir. Les touristes qui se rendent en Dobroudja ne le font pas pour les clubs ou les casinos. Mais pour le côté traditionnel, culturel et historique de cette contrée. Bien sûr, les jeunes s’intéressent aussi aux boîtes de nuit et aux sports d’aventure. Mais bon, les notes que nos clients nous ont données sont parmi les meilleures. On travaille en collaboration avec tous ceux qui se proposent de faire la promotion de la région. Je profite de l’occasion pour appeler les touristes à nous contacter, car ils seront surpris par l’amélioration nette des services et des expériences dans la région. » Madame, Monsieur, ceci dit, on vous conseille d’ajouter la région de Dobroudja sur la liste des meilleures destinations de vacances une fois en Roumanie. Vous n’allez pas le regretter!