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  • Le Parc national des Monts Măcin

    Le Parc national des Monts Măcin

    Les passionnés de nature qui arrivent dans la province de Dobroudja (est de la Roumanie) peuvent visiter le Parc national des Monts Măcin, très belle aire protégée située dans le département de Tulcea. Déclaré Réserve de la biosphère en 1998, ce parc est lunique zone de lUE où les écosystèmes spécifiques de la steppe côtoient des forêts subméditerranéennes et balkaniques. Le Parc national des Monts Măcin fait partie du Réseau Natura 2000, étant le seul en Europe à avoir été créé pour protéger et promouvoir la biodiversité dune région de steppe.



    Les monts Măcin sont les plus anciens et les plus arides de Roumanie. On y retrouve environ 70% des types de roches connus, une flore spécifique et des espèces doiseaux rares. Cette aire se trouve sur le corridor de migration des oiseaux qui suivent les cours des rivières Prut et Siret. Cest aussi lunique endroit dEurope où lon puisse observer le plus grand nombre -29- despèces de rapaces. Et cest justement leur richesse ornithologique qui a valu aux monts Macin dêtre inclus sur la liste des sites européens importants pour les oiseaux.



    Viorel Roșca, directeur du Parc national des Monts Măcin, nous présente ce laboratoire de la nature : « On y dénombre 181 espèces doiseaux, car la géomorphologie locale, lalternance des vallées et des collines, la présences des crêtes montagneuses et les courants dair ascendants, tout cela fait de cet endroit un paradis pour les oiseaux en quête de nourriture. On peut y admirer bien des espèces rares qui ne vivent quici, dont laigle criard (Aquila clanga), laigle pomarin, (Aquila pomarina), le circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), lépervier à pieds courts (Accipiter brevipes), le faucon sacre (Falco cherrug). Cette dernière espèce est en voie dextinction. Le faucon sacre a construit quatre nids dans les monts Măcin et on a découvert des poussins dans trois dentre eux. Les conditions de vie sont donc sont très propices pour cette espèce. Il y a aussi des espèces doiseaux petits, dont le traquet isabelle (Oenanthe isabelina). Les touristes japonais viennent le prendre en photo et sétonnent du grand nombre dexemplaires qui y vivent. La reine de cette contrée de steppe cest la tortue de Dobroudja (Testudo graeca), dont on a recensé plus de 4000 individus. Cest un spectacle vraiment unique que de voir ces tortues venir boire de leau dans les creux des rochers granitiques. A mentionner aussi le serpent de Dobroudja, non venimeux, qui atteint jusquà 3 m de longueur et qui vit parmi les rochers et dans les broussailles, car il aime les endroits tranquilles. Enfin, on y rencontre dautres reptiles aussi, tels lAbléphare de Kitaibel, une espèce rare, et le lézard vert, (Lacerta viridis), qui se fait remarquer par son coloris extraordinaire. »



    Sur les écosystèmes présents dans cette région, mentionnons les forêts, les pâturages, les marécages, les rivières et les rochers. Les monts Măcin constituent lunique endroit de Dobroudja habité par le cerf des Carpates, dont la population a augmenté ces derniers temps à 160. Le chevreuil et le sanglier sont dautres espèces de mammifères vivant dans la région et, depuis quelques années, le chacal (Canis Aureus) est également apparu et sest reproduit au point de devenir le principal prédateur des mammifères du parc. Coté plantes, sur le sommet de Pricopan, crête secondaire des monts Măcin, très spectaculaire grâce à ses formations géologiques, on rencontre 27 espèces connues uniquement en Dobroudja, 72 autres étant des espèces rares et vulnérables. Parmi les plantes à part, on retrouve certaines qui poussent même sur des rochers, ce qui est possible affirment les spécialistes en raison des roches magmatiques, bourrées de substances nutritives.



    Viorel Rosca présente dautres monuments de la nature du Parc national des Monts Măcin : « Il y a plus de 1900 espèces de plantes, donc plus de la moitié de la flore de Roumanie. Au printemps, on a des perce-neige, dont deux espèces qui ne se poussent quici : Galanthus pocatus, soit le perce-neige aux feuilles pliées, et Galanthus Elwesii, le perce-neige grec. Sy ajoute le crocus reticulatus, des iris rares, spécifiques à cet habitat de steppe et de rochers tels liris reichenbachii et lIris pumila, la corbeille dor (Alyssum saxatile) un petit arbuste dont la couleur des fleurs est dun jaune intense, la campanule de Dobroudja, espèce endémique dessinée dailleurs sur les armoiries du parc. Cette plante pousse sur les terrains rocheux ayant un système spécial dadaptation aux conditions extrêmes, parce que les monts Măcin sont les plus arides du pays. Mentionnons aussi la fritillaire pintade, (Fritillaria Meleagris), très répandue dans la région et que lon rencontre notamment dans des clairières, mais aussi lassociation végétale du gymnospernum altaicum au micocoulier occidental, qui nexiste nulle part ailleurs en Roumanie ou dans le monde. Il y a aussi deux espèces de pivoines: la pivoine de la Dobroudja et la pivoine des steppes, une fleur adaptée à lenvironnement, avec des feuilles presque filiformes pour préserver leau, le silène compacta et le silène vulgaris, soit le claquet, sont également des plantes intéressantes. Côté arbres, mentionnons le hêtre dOrient, Fagus taurica, espèce qui pousse à des altitudes de 155 mètres, alors que dautres espèces de hêtre vivent à des altitudes de plus de 700 mètres. Une forêt compacte de ces hêtres sétend sur environ 155 hectares. Les troncs des arbres peuvent arriver à deux mètres de diamètre et à 40 mètres de hauteur. »



    Depuis plusieurs années, un centre dinformation touristique du Parc national des monts de Macin fonctionne dans la commune de Greci, où des expositions présentent la biodiversité de la région et les traditions des minorités vivant dans cette région de la Roumanie. (Trad. Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • 14.11.2017 (mise à jour)

    14.11.2017 (mise à jour)

    Motion — Le PNL et l’Union Sauvez la Roumanie, les deux d’opposition au parlement de Bucarest, ont annoncé, mardi, qu’ils lanceraient une motion de censure qu’elle est en train de déposer contre le gouvernement de la coalition PSD — ALDE. Les libéraux déposeront également une saisine auprès de l’Avocat du peuple, soit le Défenseur des droits, lui demandant de contester à la Cour constitutionnelle la réforme fiscale promue par l’exécutif. Il dit que les modifications adoptées la semaine dernière, parmi lesquelles figurent entre autres le transfert de toutes les contributions sociales à la charge de l’employé, ainsi que la réduction de l’impôt sur le revenu de 16 à 10%, apporteront plus de recettes au budget de l’Etat et à la Caisse de retraites, en simplifiant les procédures que les entreprises doivent respecter. Ces mesures seront d’application à partir du 1er janvier prochain.



    Sommet — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, participera, vendredi, au sommet social pour promouvoir les emplois équitables et la croissance économique dans l’UE, accueilli par Göteborg, en Suède, a annoncé ce mardi sa porte-parole. Elle a précisé que ce sommet réunit chefs d’Etat et gouvernement des Etats de l’UE, partenaires sociaux et d’autres acteurs-clé du marché communautaire de l’emploi. A la fin de la semaine prochaine, le président Iohannis prendra part, à Bruxelles, au sommet du Partenariat oriental, mécanisme de coopération entre l’Union européenne et six pays ex-soviétiques : République de Moldova, Ukraine, Bélarus, Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan.



    Economie — La Roumanie enregistre la première croissance économique de l’Union européenne, ce qui constitue la seule voie pour améliorer le niveau de vie — a déclaré, mardi, le ministre des Finances, Ionuţ Mişa. Selon l’officiel de Bucarest, la situation économique du pays est nettement meilleure qu’en 2016, et la direction de développement actuelle est appréciée par les investisseurs et les organismes internationaux. Selon l’Office européen de statistique, la Roumanie a enregistré au 3e trimestre de l’année en cours l’avancée la plus significative du PIB de tous les 28 Etats de l’UE, de 8,6%, par rapport à la période similaire de 2016. Le PIB de la Roumanie a progressé de 2,6% durant le troisième trimestre de 2017 par rapport au trimestre précédent — là encore, la plus forte hausse. Par rapport à la même période de l’année précédente, l’avancée a été de 8,8%, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique.



    Indésirable — La Cour d’appel de Bucarest a déclaré, mardi, un ressortissant serbe – Bratislav Zivkovic -, commandant auto intitulé d’un groupement paramilitaire, indésirable en Roumanie pour 15 ans. Entre 2012 et 2014, il a participé au conflit dans l’est de l’Ukraine du côté des séparatistes. Selon le SRI, en 2017, le Serbe de 42 ans est venu plusieurs fois en Roumanie, pour recueillir des renseignements. Il a entrepris des actes préparatoires pour entrer en possession et transmettre des secrets d’Etat à une puissance ou une organisation étrangère ou à ses agents et constituer des réseaux du renseignement sur le territoire de la Roumanie. Bratislav Zivkovic a montré de l’intérêt pour obtenir des documents classés sur l’infrastructure critique et les objectifs militaires nationaux et alliés du sud-est du pays. Le SRI a précisé que le citoyen serbe n’a pas réussi à entrer en possession d’un document ni d’informations classées secrètes.



    Dobroudja — La Roumanie a célébré mardi les 139 années écoulées depuis l’union de la Patrie avec la Dobroudja, région située dans le sud-est de son territoire actuel et qui avait fait partie jusque-là de l’Empire Ottoman. Après avoir participé à la guerre russo-turque de 1878, la Roumanie obtenait, au Congrès de paix de Berlin, tant une reconnaissance de son indépendance que la région de Dobroudja, le delta du Danube et l’île des Serpents en mer Noire, comprises. Le 14 novembre de la même année, les autorités roumaines prenaient en charge l’administration de la région. Les autorités des départements de Tulcea et de Constanta ont organisé des cérémonies pour marquer ce deuxième pas vers la Grande Union de 1918, après l’Union des Principautés de Moldavie et de Valachie en 1859. C’est à ce moment-là que toutes les régions à population majoritairement roumaine, qui faisaient des empires d’Autriche-Hongrie et des Tsars, ont été réunies sous l’autorité de Bucarest.



    Justice — Le Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice de Roumanie a annoncé enquêter sur la répression qui a suivi la révolte ouvrière anticommuniste de Braşov (centre), de novembre 1987. Incluses dans le dossier appelé « Les crimes du communisme », les investigations des procureurs visent des infractions contre l’humanité, perpétrées par ceux qui ont agi de manière répressive et systématique contre les manifestants. Les personnes lésées, enquêtées et condamnées en 1987 ont été auditionnées. Des démarches ont été faites pour identifier les agents de la Milice et de la Securitate — la police politique du régime — qui ont élaboré les documents de poursuite pénale contre les protestataires. Déclenchée sur la plate-forme industrielle de la ville le 14 novembre 1987 au soir, lorsque des slogans contre le dictateur Nicolae Ceauşescu ont été scandés, la révolte a culminé le lendemain, lorsque les ouvriers ont occupé et ravagé le siège local du parti communiste. 540 travailleurs ont été arrêtés, enquêtés sous torture et déportés loin de Brasov, et 61 d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison. Ils ont été remis en liberté après décembre 1989.



    Tennis — En tennis, le double roumano-néerlandais Horia Tecau — Jean Julien Rojer n’a plus aucune chance de se qualifier dans les demi-finales du Tournoi des Champions de Londres après sa défaite devant la paire Henri Kontinen (Finlande) / John Peers (Australie) par 7-6, 7-6, dans le deuxième round du groupe Eltingh / Haarhuis. Dimanche, lors du premier match, Tecau et Rojer se sont inclinés devant de double français Pierre-Hugues Herbert / Nicolas Mahut. Jeudi, le duo roumano-néerlandais rencontrera le double Ryan Harrison (Etats Unis)/Michael Venus (Nouvelle Zélande). Horia Tecău et Jean-Julien Rojer terminent l’année avec quatre titres, en dehors de l’US Open : ils sont sortis vainqueurs à Dubaï, Genève et Winston-Salem.


  • 14.11.2017

    14.11.2017

    Motion – L’opposition libérale démarre aujourd’hui les négociations avec les représentants d’autres partis du Parlement de Bucarest leur demandant d’appuyer la motion de censure qu’elle est en train de déposer contre le gouvernement de la coalition PSD – ALDE. Le président du PNL, Ludovic Orban a annoncé que des campagnes d’information des citoyens seront organisées au niveau national ainsi que des manifs à Bucarest et à travers le pays. Les libéraux déposeront également une saisine auprès de l’Avocat du Peuple, soit le Défenseur des Droits, lui demandant de contester à la Cour Constitutionnelle de la réforme fiscale promue par l’Exécutif. Le premier ministre Mihai Tudose et le leader du PSD, Liviu Dragnea affirment que ces modifications, parmi lesquelles figurent entre autres le transfert de toutes les contributions sociales à la charge de l’employé, ainsi que la réduction de l’impôt sur le revenu de 16 à 10%, apporteront davantage de recette au du budget d’Etat et à la Caisse de pensions de retraites, tout en simplifiant les procédures que les entreprises doivent respecter.

    Dobroudja – Aujourd’hui, la Roumanie célèbre les 139 ans écoulés depuis son union avec la Dobroudja, région située dans le sud-est de son territoire actuel et qui avait fait partie jusque-là de l’Empire Ottoman. Après avoir participé du côté de la Russie à la guerre russo-turque de 1878, la Roumanie obtenait, au Congrès de paix de Berlin, tant une reconnaissance de son indépendance que la région de Dobroudja, le delta du Danube et l’île des Serpents en mer Noire, comprises. Le 14 novembre de la même année, les autorités roumaines prenaient en charge l’administration de la région. Les autorités des départements de Tulcea et Constanta organisent donc des cérémonies pour marquer ce deuxième pas, après l’Union des Principautés de Moldavie et de Valachie en 1859, vers la Grande Union de 1918. C’est à ce moment-là que toutes les régions à population majoritairement roumaine, qui faisaient des empires de l’Autriche-Hongrie et des Tsars, ont été réunies sous l’autorité de Bucarest.

    Economie – Le PIB de la Roumanie a progressé de 2,6% durant le troisième trimestre de 2017 par rapport au trimestre précédent. Par rapport à la même période de l’année précédente, l’avancée a été de 8,8%, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique. De même, durant les neuf premiers mois de cette année, l’économie roumaine a enregistré une croissance de 7%. En début d’année, la Commission nationale des prévisions a révisé à la hausse ses estimations sur la croissance économique de la Roumanie en 2017, à 6,1%, par rapport à 5,6% comme estimé auparavant. Selon la Commission européenne, l’économie roumaine devrait enregistrer une avancée de 5,7% en 2017, soit une progression significative par rapport aux estimations de ce printemps qui faisaient état d’une croissance de 4,3%. Pour sa part, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement affirme que l’économie roumaine devrait enregistrer cette année une croissance de 5,3% et que l’avancée économique devrait connaitre une légère baisse en 2018, vers 4,2%. En octobre, le FMI a également révisé à la hausse de 4,2% à 5,5% ses estimations sur l’évolution de l’économie roumaine durant cette année.

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie rencontre aujourd’hui à Bucarest les Pays-Bas dans le cadre d’un match amical. La semaine dernière, également dans un match amical, la Roumanie a battu à domicile, à Cluj, dans le centre-ouest de la Roumanie, la Turquie sur le score de 2 buts à 0. Le match contre les Pays-Bas est le deuxième du nouveau coach de la Roumanie, l’ex footballeur Cosmin Contra, qui a remplacé en septembre l’Allemand Christoph Daum. Avec le premier sélectionneur étranger de son histoire, la Roumanie a raté l’accès à la Coupe du Monde de l’année prochaine en Russie. Egalement aujourd’hui, la sélection nationale des moins de 21 ans de Roumanie affronte le Pays des Galles dans le cadre du 8e groupe préliminaire du Championnat Européen des moins de 21 ans de 2019. Avec trois victoires et deux égalités, la Roumanie occupe la première place dans son groupe, suivie par la Bosnie – Herzégovine, la Suisse, le Pays des Galles, le Portugal et le Lichtenstein.

    Tennis – Dans le tennis, le double roumano-néerlandais Horia Tecau – Jean Julien Rojer rencontre aujourd’hui le pair Henri Kontinen (Finlande) / John Peers (Australie) dans le deuxième round du groupe Eltingh / Haarhuis du Tournoi des Champions de Londres. Dimanche, lors du premier match, Tecau et Rojer se sont inclinés devant de double français Pierre-Hugues Herbert / Nicolas Mahut : 1-6, 7-6, 10-8. Pour Horia Tecau, c’est la cinquième participation à l’épreuve de double du tournoi des champions, après celles de 2011, 2012, 2014 et 2015. Au cours de cette dernière, le joueur de tennis roumain a remporté le trophée de la compétition aux côtés de son partenaire néerlandais.

    Météo – Températures à la baisse en Roumanie, notamment sur le nord-est du pays. Des pluies sont signalées sur l’ouest, le sud-ouest et sur le centre. Les précipitations sont plutôt isolées sur le reste du pays. Les températures vont de 5 à 18 degrés avec 12 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Rétrospective touristique 2016

    Rétrospective touristique 2016

    Des vacances adaptées à tout âge et pour tous les goûts, des idées à même de vous inspirer, des locations de rêve et des trajets spectaculaires, c’est de tout cela que nous allons parler dans les minutes suivantes.

    L’année touristique 2016 a débuté en force par une invitation dans le département de Gorj. Un endroit merveilleux, berceau de plusieurs personnalités marquantes de la culture roumaine parmi lesquelles le grand sculpteur roumain, Constantin Brancusi. Ce fut d’ailleurs en janvier dernier que prenait fin le jeu « Constantin Antonovici, génération Brancusi » qui a suscité l’intérêt de bon nombre d’entre vous. On vous rappelle que sur les 210 réponses correctes à nos questions, celles de nos amis algériens Khalil Abdel-Kader et Goumidi Mohamed ont valu un séjour d’une semaine, pension complète dans le département de Gorj. Ce fut toujours en début de l’année dernière que les statistiques nous informaient que sur l’ensemble des destinations privilégiées de vacances en Roumanie, Bucarest figurait en tête du classement, aux côtés de la Transylvanie, la Bucovine, le Maramures et le delta du Danube. La capacité totale d’hébergement affichée par la capitale roumaine a triplé ces 15 dernières années, surtout que 8 compagnies aériennes low-cost la desservent actuellement en l’inscrivant sur la liste des capitales européennes idéales pour y passer quelques jours.

    Le mois de février est traditionnellement consacré aux amateurs des sports d’hiver qui, en 2016, se sont vu inviter dans deux des plus belles stations de montagne de Roumanie: Vârtop et Arieşeni. Situées à quelques kilomètres seulement l’une de l’autre, ces deux stations offrent de la neige, des loisirs et un cadre naturel à couper le souffle presque tout au long de l’année.

    Organisée du 25 au 28 février, la Foire de tourisme 2016 a réuni à Bucarest presque 300 compagnies qui ont séduit les clients par des offres des plus diverses. Les coups de cœur de cette édition: les stations balnéaires, le delta du Danube et les villes de Iasi et de Sighisoara. Pour ceux d’entre vous accros du tourisme rural, nos éditions du mois de mars proposaient des offres de séjours dans les plus beaux villages de Roumanie. Et puis, toujours au début du printemps dernier, un des guides touristiques les plus prestigieux au monde – Best Travel de Lonely Planet – situait la Transylvanie au sommet du classement des dix régions du monde à visiter en 2016. Ses atouts? Les traditions, les paysages, la cuisine du terroir, les festivals, les réserves naturelles – bref, tout fait de la Transylvanie l’une des destinations touristiques incontournables de notre monde.

    En avril dernier, notre équipe vous proposait une escapade à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie. Surnommée la ville des magnolias, Timisoara séduit ses visiteurs par ses bâtiments anciens, musées, places de rêve et une vieille ville avec un centre unique en Roumanie, formé de trois places, chacune avec un style architectural différent. Timişoara est une Europe en miniature, où cohabitent Roumains, Allemands, Serbes, Magyars, Croates, Slovaques et Bulgares. Quelques jours plus tard, on vous invitait à fêter les Pâques orthodoxes dans les contrées de Maramures et de Bucovine avant de vous proposer un bref passage en revue des principales offres estivales au bord de la Mer Noire et dans les stations de cure de Roumanie.

    Au premier mois de l’été dernier, on vous attendait au delta du Danube, une destination incontournable pour les amateurs d’aventure au cœur d’une région extraordinaire, terre des eaux et des oiseaux. Après avoir sillonné en bateau les canaux du Danube, on vous proposait une visite guidée du château des Corvin, de Hunedoara, en Transylvanie. Ensuite, nous nous sommes dirigés vers Bistrita-Nasaud dans le cadre d’un jeu concours organisé par RRI et soldé par 352 réponses correctes et un séjour d’une semaine remporté par l’auditeur Liu Fajian de Chine. Celui-ci a visité la région en compagnie de son épouse.

    Et comme l’été rime toujours avec soleil, mer et sable, on vous rappelle qu’en juillet dernier, on vous a donné rendez-vous sur les plages méridionales au bord de la mer Noire qui se sont vu élargir de plusieurs dizaines d’hectares. Et puisqu’il est bien de profiter du soleil sans en abuser, on vous invitait aussi à découvrir les parcs de loisirs sur la côte roumaine, les centres d’équitation ou encore des circuits en Dobroudja et au delta du Danube.

    L’automne dernier, on vous proposait des escapades au cœur de la Bucovine, dans le nord du pays, l’occasion de visiter la station de Vatra Dornei. Sise à 800 mètres d’altitude, cette station s’adresse notamment aux amateurs de nature, de calme, de tranquillité, mais aussi aux passionnés des sports extrêmes puisque l’on y pratique le VTT, la parapente ou encore le rafting. Et puisqu’en automne, le soleil et le beau temps sont toujours de la compagnie, on vous proposait en octobre dernier de nous suivre dans le Massif de Ţarcu où se trouve une région propice à la réintroduction des bisons d’Europe dans la nature, une espèce autrement disparue dans les parages depuis plus de 200 ans.

    Pour finir l’automne en toute beauté, le mois de novembre, on l’avait consacré au département de Valcea qui attend ses touristes en toute saison. Vers la fin de l’année dernière, on vous a appris que la Roumanie figure parmi les plus grands producteurs de sel du monde. L’occasion de vous faire découvrir quelques-unes des mines de sel roumaines les plus renommées.

    Et pour clôturer 2016 en toute beauté, la dernière édition de notre rubrique touristique a porté sur les traditions de Noël et de Réveillon du Nouvel An. Si vous n’avez pas encore visité notre pays, 2017 vous attend avec d’autres destinations touristiques à découvrir! Restez à l’écoute de nos programmes et inscrivez la Roumanie sur la liste des destinations incontournables de vacances!

  • Combien verte est l’énergie éolienne?

    Combien verte est l’énergie éolienne?

    En matière de politiques énergétiques de l’UE, la Roumanie se porte très bien au chapitre énergies renouvelables. L’objectif établi pour 2020, à savoir couvrir 24% de la consommation finale d’énergie par des sources renouvelables, a déjà été atteint. L’énergie éolienne a joué un rôle important en ce sens, même si cette source s’est imposée relativement tard en Roumanie puisque la majorité des capacités de production ont été inaugurées ces 10 dernières années. Le rythme de développement du secteur éolien a été extrêmement rapide et à présent, l’énergie éolienne arrive à compter pour 12,3% du total de la production d’énergie de Roumanie.

    La plupart des turbines éoliennes ont été construites dans la région de Dobroudja, dans le sud-est, une région délimitée par le Danube et la mer Noire, où le potentiel du vent est particulièrement important. Cette région est également caractérisée par une riche biodiversité, protégée par le biais des deux aires naturelles : la réserve de la biosphère du Delta du Danube et le parc national des Monts Macin. C’est pour cette raison que l’installation massive des turbines éoliennes n’a pas été saluée avec enthousiasme par les experts en protection de la nature.

    Marina Druga, responsable de la Société ornithologique roumaine :« A présent, certains parcs éoliens roumains ne sont pas en règle. Ils sont situés sur les itinéraires de migration des oiseaux et certains habitats d’intérêt communautaire de la région de Dobroudja ont été détruits. Ces habitats sont à retrouver uniquement en Roumanie. Chaque projet doit être analysé séparément puisque parfois ils ne sont pas en règle. Mais pour cela il faut réaliser des études minutieuses. »

    Les effets sur la vie des oiseaux sont déjà visibles, affirme Marina Druga : « Certaines ONGs ont identifié des exemplaires d’espèces d’oiseaux de proie morts. Il s’agit notamment de l’aigle pomarin. Ces cas particuliers ont été découverts par hasard par des spécialistes qui se trouvaient sur le terrain pour des projets qui n’avaient rien en commun avec l’énergie éolienne. Ce qui est clair, c’est que ces exemplaires d’oiseaux sont morts précisément à cause des éoliennes ».

    Les organisations environnementales ne disposent pourtant pas de données statistiques qui puissent illustrer complètement les effets négatifs des turbines éoliennes sur les oiseaux et notamment combien d’oiseaux heurtent les pales des centrales éoliennes. Les représentants des producteurs d’énergie éolienne arrivent même à contester cette possibilité.

    Catalina Dragomir, présidente du Comité directeur de l’Association roumaine de l’énergie éolienne : « Ce qui est sûr, c’est que les parcs en train d’être installés, ainsi que ceux déjà mis en service, sont constamment suivis. Nous n’avons vu aucun rapport, aucun document qui puisse identifier des impacts négatifs sur l’environnement. »

    Combien dangereuses sont les turbines éoliennes si elles sont érigées le long des couloirs de migration des oiseaux ? Catalina Dragomir, représentante des producteurs d’énergie éolienne :« Par définition, ces machines ne sont pas dangereuses. Dans la mesure où il y a des problèmes ou bien des risques, ces investissements ne recevront pas les avis environnementaux nécessaires. Cela signifie l’arrêt net de tout investissement dans la région en question ou bien un changement de l’emplacement de l’investissement. Il n’y a aucune autre alternative. Il y a eu pas mal de cas où des projets n’ont pas reçu des avis d’environnement. Parfois ces avis prévoyaient des mesures de suivi, tellement coûteuses et qui avaient un impact si important sur l’investissement que la décision finale a été d’annuler le projet ».

    Les organisations de protection de l’environnement affirment qu’elles suivront plus attentivement les données relatives aux parcs éoliens afin de produire leurs propres informations et études. Marina Druga, de la Société ornithologique roumaine : « La plupart des parcs éoliens de la région de Dobroudja ont été développés entre 2013 et 2014. Or, à l’époque, nous n’avons pas réussi à collecter assez de données. Entre temps, un projet de collecte de données a été mis au point et les infos sont envoyées directement à la Commission européenne. Il faut préciser clairement qu’au moins la Société ornithologique roumaine ne s’est jamais prononcée contre le développement de l’énergie éolienne. Mais nous voulons que celle-ci se développe selon une stratégie, conformément à des études, dans des régions où les turbines n’ont aucun impact négatif sur les espèces d’oiseaux, sur les habitats des chauves-souris par exemple. »

    Catalina Dragomir, présidente du Comité directeur de l’Association roumaine de l’énergie éolienne, assure que cette source s’est développée en Roumanie après des études d’impact environnemental solides : « Toute cette partie de développement des investissements dans l’énergie renouvelable a été très bien étudiée par les différentes autorités avec des compétences dans le domaine. L’évaluation de l’impact environnemental est une des étapes les plus importantes dans l’évaluation de la faisabilité d’un parc éolien. Je peux vous dire que tous ces investissements sont réalisés avec des fonds mis à la disposition des entrepreneurs par des institutions financières locales, nationales et même internationales. Elles demandent toutes à l’entrepreneur de garantir les revenus produits à l’avenir par le parc éolien pour qu’elles puissent récupérer leur investissement. Tout délai, toute interruption du fonctionnement pour des raisons environnementales ne fait que produire des risques aux investisseurs. C’est pourquoi ceux-ci vérifient attentivement la qualité des études d’impact environnemental et les décisions qui sont prises par la suite. Des avis d’environnement sont demandés dès la phase initiale de développement d’un projet éolien. Des rapports sont réalisés par des sociétés autorisées qui ont aussi une riche expérience dans le domaine. Confirmées ensuite par l’Agence d’environnement de l’Etat, ces études sont ensuite utilisées pour adopter ou pas des mesures supplémentaires de protection de la nature ou de suivi du projet durant les différentes périodes : développement, construction et exploitation. Cela veut dire qu’après la mise en service d’un parc éolien, celui-ci est constamment suivi par des entreprises spécialisées et leurs rapports sont régulièrement envoyés aux agences de l’Etat qui évaluent son impact sur l’environnement. Les autorités identifient des risques ou des problèmes potentiels. »

    Les objectifs ambitieux de l’UE visant la production d’énergie de sources renouvelables ne peuvent pas se réaliser avec des effets négatifs sur la nature. L’impact environnemental des projets de parcs éoliens doit être attentivement évalué pour que les risques soient réduits au minimum. Ce n’est qu’ainsi que ces technologies vertes seront vraiment propres. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Les entreprises sociales en Roumanie

    Les entreprises sociales en Roumanie

    Fondée essentiellement sur le principe de solidarité et de protection de l’environnement, l’économie sociale représentait en 2010 presque 4% du PIB européen. A titre d’exemple, en Roumanie, les entreprises sociales avaient créé rien qu’en 2009 assez d’emplois pour embaucher 3,3% du total des salariés du pays. Au long des dernières années, le secteur a connu une progression soutenue, ce qui a permis à la Roumanie de se doter depuis un an d’une loi visant l’Economie sociale et de solidarité, l’ESS, pour mieux encourager l’insertion sociale alternative des groupes vulnérables. Sur l’ensemble des contrées roumaines, c’est peut-être la Dobroudja qui se confronte au plus grand nombre de problèmes sociaux et d’environnement. Voilà comment s’explique la mise en place dans cette province, mais aussi à Bucarest, d’une dizaine d’entreprises fondées sur le concept d’économie sociale et solidaire.

    Ces petites coopératives ont été mises en place par le Centre national pour le développement durable dans le cadre du projet TURECO financé de fonds POSDRU. Le but? Donner un coup de main à quelque 460.000 personnes fragiles économiquement. Il s’agit pour la plupart de familles très pauvres, à plus de deux enfants chacune, monoparentales, victimes de l’abandon scolaire, de familles ou de personnes vivant dans des communautés isolées, ayant pour unique ressource financière le revenu minimum garanti. Or, du coup, la région du Delta du Danube, très importante du point de vue écologique, mais en proie à des problèmes sociaux, a figuré parmi les bénéficiaires du projet.

    A Maliuc, sur le bras de Sulina, deux entreprises sociales et de solidarité ont vu le jour: une agence de tourisme spécialisée dans les safaris-photos et une petite manufacture de souvenirs spécifiques de la contrée. Florin Palade de la Fondation Eco Pontica, initiatrice des deux projets, explique pourquoi il avait choisi la commune de Maliuc: « La commune recense quelque 1600 habitants vivant dans 5 villages au total. Bien que petite, cette commune est stratégiquement positionnée. Sur le canal de Sulina, à hauteur de Mila 24, pas très loin de Tulcea et près du lac Fortuna. Une zone que nous, les ornithologues, on la considère comme une des meilleures pour y observer et prendre en photo la faune et la flore. »

    Les amoureux du Delta et de l’ornithologie affluent chaque année, des quatre coins du monde, vers le Delta du Danube et leur nombre semble à la hausse, opinent les initiateurs des deux entreprises d’ESS de Maliuc qui ne veulent pas pour autant encourager le tourisme en masse. Tout au contraire, la région a besoin d’un tourisme responsable censé assurer sa protection. Florin Palade: « Nous, on se propose d’éduquer les visiteurs aussi bien de l’étranger que de Roumanie, en les encourageant à respecter la nature et à profiter du plaisir de l’observer en silence. Par rapport à d’autres pays de l’Europe Centrale et Occidentale, la Roumanie fait à peine ses premiers pas sur la voie du respect envers la nature. Pourtant, je suis optimiste puisque de plus en plus de jeunes Roumains privilégient les safaris-photos et les activités de protection de la nature. Donc, le marché se développe. »

    Toujours en Dobroudja, mais dans le nord-ouest, du côté de Brăila et de Galaţi, se trouve le Parc national « Les Monts Măcin » – une zone tout aussi spectaculaire et diverse que le Delta du Danube, mais hélas, moins connue. La municipalité de Greci y a développé deux structures de l’économie sociale: un centre de location de vélos à l’intention de ceux qui souhaitent traverser la montagne de cette façon et un magasin de souvenirs. La municipalité de Greci organise également une compétition cycliste, un marathon et un camp photo, afin d’augmenter le potentiel touristique et économique de la région. Le maire adjoint Bogdan Băjenaru nous parle des attractions de la zone : « Le Parc national « Les monts Măcin » n’est pas très vaste, il compte environ 11.000 hectares, mais sa biodiversité est étonnante. Plus de la moitié de la flore du pays s’y retrouve, soit quelque 1.900 espèces de plantes. Les monts Măcin sont les plus anciens du pays et parmi les plus anciens d’Europe, ils se sont formés il y a 350 millions d’années, longtemps avant les Carpates. Leur plus haut sommet, Ţuţuiatu, s’élève à peine à 467 mètres d’altitude. »

    A Măcin non plus, on ne souhaite pas encourager le tourisme de masse, mais plutôt le tourisme écologique. Bogdan Băjenaru: « Les touristes qui choisissent cet endroit aiment la nature et souhaitent admirer ses richesses en toute tranquillité. Ils préfèrent les randonnées à pied et les promenades à vélo. Ils bénéficient à présent du centre de location de vélos, qui met également à leur disposition un guide, ce qui encourage les habitants de la zone à faire quelque chose de nouveau et mettre en valeur ce qu’ils possèdent. Nous avons mis sur pied un marché de denrées alimentaires où l’on vend uniquement des produits naturels et traditionnels et des souvenirs. » Le projet TURECO s’est achevé en décembre 2015. 7 mois de monitoring vont suivre, durant lesquels les 10 structures d’économie sociale devront prouver leur durabilité. (trad. Ioana Stancescu, Dominique)

  • Plats de la région de Dobroudja

    Plats de la région de Dobroudja

    Province historique de l’est de la Roumanie, la Dobroudja possède un héritage gastronomique différent de celui des autres provinces roumaines. Celui-ci peut être partagé en deux catégories principales. La première est celle formée par les plats à base de poisson, vu que la région est bordée sur trois côtés par le Danube, le delta du Danube et par la mer Noire. La seconde catégorie est celle des les plats à base de lait et de viande de brebis inspirées de celles des communautés turques et tatares.



    Rappelons-le, la Dobroudja a fait partie de l’Empire ottoman jusqu’à la seconde moitié du 19e siècle. Certains plats ont même dépassé les limites géographiques de la Dobroudja, et c’est pourquoi à l’heure actuelle dans les étals des magasins à travers la Roumanie on peut trouver des saucisses sèches de mouton et des friands au fromage de brebis, que l’on appelle « placinta dobrogeana ».



    Aujourd’hui je vous propose de préparer un mets adapté à la saison hivernale, à savoir la moussaka à la Dobroudja. Généralement, la moussaka est un plat préparé avec de la viande de porc ou de bœuf posée en couches en alternance avec des rondelles de pommes de terre, d’aubergines ou de courgettes.



    Pour la moussaka à la Dobroudja, on utilise en revanche de la viande de mouton. Il vous faut donc un kilo de viande hachée de mouton, notamment du gigot ou de l’épaule, deux kilos de pommes de terre, un gros oignon, deux grosses tomates ou 300 grammes de coulis de tomates, un peu d’huile, poivre du moulin, thym et crème fraîche. Si vous utilisez d’autres quantités de ces ingrédients, sachez qu’il vaut mieux garder un rapport de 1 à 2 entre la quantité de viande et celle de pommes de terre utilisée.



    Coupez l’oignon en brunoise, mettez-le dans une casserole avec un peu d’huile et faites-le dorer pendant quelques minutes, avant d’ajouter la viande et le coulis de tomates. Vous devez également ajouter du poivre du moulin, du thym et un peu de sel. Les pommes de terre, coupées en rondelles, il faut les faire dorer avec un peu d’huile de tournesol dans une poêle antiadhésive.



    Puis dans une cocotte ou un récipient en verre qui va au four, posez les rondelles de pommes de terre en les alternant avec la viande hachée. N’oubliez pas de finir avec une couche de pommes de terre. Enfournez pendant une demi-heure à environ 180 degrés. Puis parsemez la moussaka de fromage râpé du type gruyère et remettez-là au four pour que le fromage fonde un peu. Coupée en carrés, à la façon de la lasagne, la moussaka est servie recouverte de coulis de tomates ou bien de crème fraîche sur laquelle vous pouvez parsemer du persil finement haché.



    En accompagnement, vous pouvez choisir n’importe quel légume saumuré ou mieux un mélange de légumes en saumure ou au vinaigre.

  • Sur la côte roumaine de la mer Noire

    Sur la côte roumaine de la mer Noire

    Aujourd’hui nous nous dirigeons vers l’extrémité sud-est de la Roumanie, pour rencontrer notre voisine, la mer Noire. Une mer calme, qui nous accueille avec le sable fin de ses plages et avec le soleil qui brille au-dessus d’elle la plupart du temps. C’est un endroit idéal pour les vacances d’été. Le littoral roumain ne signifie pourtant pas uniquement baignade, il offre aux visiteurs un large éventail de loisirs; vous pouvez découvrir la Dobroudja, avec ses caves, ses vignobles et ses vins, avec ses monuments historiques et ses monastères, ainsi que le Delta du Danube, qui est tout près. La littoral roumain vous propose également des séjours de remise en forme, des clubs de nuit, un delphinarium, un parc aquatique et un haras, ou vous pouvez pratiquer l’équitation, ainsi qu’un village de vacances qui fait les délices de tous.



    Le moment est donc venu de passer en revue l’offre de la saison 2014. Pour ce faire, nous avons invité au micro M. Traian Bădulescu, consultant en tourisme : « L’année 2014 a apporté plus d’investissements, plusieurs hôtels ont été remis à neuf. Cette année, le littoral propose également davantage d’offres spéciales. C’est la station s’est dotée, entre autres, d’une nouvelle falaise, plus longue que l’ancienne. En échange, le sud du littoral est toujours confronté à des problèmes d’infrastructure et c’est dommage, car il a un grand potentiel. A Venus, plusieurs trois et quatre étoiles ont été rénovés. Cette station est en train de devenir un endroit calme, idéal pour les familles ».



    Si vous n’avez jamais visité le littoral roumain, vous devez vous attendre à beaucoup d’amusement. Traian Bădulescu : « Le littoral roumain est connu pour les nombreuses opportunités qu’il offre aux touristes désireux de s’amuser, depuis les clubs de nuits de Mamaïa jusqu’à l’ambiance rustique et non-conformiste de Vama Veche, en passant par l’atmosphère vibrante de Costinesti – station de la jeunesse estudiantine. Cette ambiance tellement différente que l’on retrouve dans les différentes stations font du littoral roumain un endroit unique. Les comparaisons ne sont peut-être pas la meilleure des choses, pourtant ils sont nombreux ceux qui affirment qu’il est une sorte d’Ibiza de l’Est. En outre, une fois arrivés sur la côte roumaine, les touristes peuvent visiter le Delta du Danube, le fameux vignoble de Murfatlar, le monument d’Adamclisi, la grotte de Saint André. Beaucoup d’hôtels et d’agences de tourisme proposent de tels programmes, très recherchés notamment par les touristes étrangers. Le littoral roumain est également apprécié pour ses établissements de cure — à retrouver notamment dans le sud du littoral, à Neptun, Olimp, Jupiter et Saturn. Enfin, le littoral roumain est une très bonne destination de vacances pour les familles. De très bons hôtels sont apparus ces dernières années, disposant de clubs pour enfants et d’animation ».



    Côté cure, à Neptun se trouve un des plus grands ensembles SPA de Roumanie, offrant des thérapies balnéaires, anti-rhumatismales, anti-stress, des cures de détoxication et d’amaigrissement.



    Son manager, Lăcărmioara Moroianu, nous en parle : « Ces cures se déroulent sous l’œil attentif du médecin et des thérapeutes. Pour ce qui est des traitements balnéaires, ils utilisent notamment la boue sapropélique provenant du lac de Techirghiol. Nous proposons des bains, des enveloppements et du massage à la boue. S’y ajoutent les techniques d’hydrothérapie, les massages sous-aquatiques manuels et automatiques, les bains de plantes — y compris pour les personnes souffrant de troubles circulatoires ou de rhumatisme. Cet ensemble SPA comporte également une zone de détente, destinée notamment à ceux qui souhaitent se reposer entre deux séances de thérapie. »



    Raluca Zaharia, chargée de relations publiques d’un quatre étoiles à Eforie Nord, promet aux touristes un séjour inoubliable sur la côte roumaine de la mer Noire. La direction de l’hôtel a signé des contrats avec différentes agences de tourisme, de sorte que les autocars arrivent devant l’hôtel et les guides emmènent les touristes aux sites à visiter.



    Raluca Zaharia : « Notre hôtel est notamment destiné aux familles avec enfants et nous offrons aux touristes beaucoup de services inclus : leçons de nage pour les enfants, karaoké tous les soirs, théâtre de marionnettes. Les enfants reçoivent des diplômes délivrés par notre hôtel. Des soirées de gala sont organisées pour les parents sur la terrasse du restaurant, avec, sur scène, des groupes qui jouent live. S’y ajoutent, chaque soir, des spectacles présentés par des ensembles de musique traditionnelle provenant des différentes régions du pays ».



    Quelle somme doit-on prévoir pour l’hébergement ? Traian Bădulescu : « Côté prix aussi, nous sommes compétitifs. Je dois pourtant préciser qu’il existe, sur le littoral roumain, des hôtels pour tous les porte monnaies. Il y a, par exemple, des hôtels de deux ou trois étoiles, où un séjour d’une semaine, avec petit déjeuner inclus, coûte entre 150 et 200 euros pour une famille. Et il y a aussi des hôtels de 5 étoiles et de luxe, où une famille peut payer entre 1.000 et 2.000 euros. »



    Voilà, chers amis. C’est tout pour aujourd’hui. Nous vous attendons la semaine prochaine avec une nouvelle destination de vacances. (Trad.: Dominique)

  • La cité de Enisala

    La cité de Enisala

    Dans le nord de la Dobroudja, à proximité du lac Razim, aussi près du delta du Danube que de son embouchure dans la mer Noire à Gura Portiţei, le voyageur trouvera, près de la localité d’Enisala, la cité homonyme. Son appellation provient d’une ancienne combinaison de mots turcs – Yeni-Sale — qui signifie « Nouveau village ». Il existait même une agglomération de ce nom. La forteresse médiévale d’Enisala est placée au sommet d’une colline ; de là, le panorama que l’on peut voir s’étend jusqu’à la mer. C’était, d’ailleurs, le but de sa construction. Mais qui l’a bâtie ?



    Aurel Stănică, archéologue à l’Institut de recherches éco-muséales de Tulcea, nous le dira : « Qui a construit la cité ? C’est une question à laquelle les chercheurs ont essayé de répondre au cours des âges. Suite aux fouilles archéologiques, et après avoir consulté les sources historiques, on peut affirmer que la cité d’Enisala a été érigée durant la deuxième moitié du XIVe par une autorité qui visait à contrôler la navigation sur la zone nord, vers le lac Razim. Le débouché de ce lac sur la mer et sa connexion au Danube par deux canaux ont été les raisons de la construction de la forteresse. Qui l’a érigée, qui avait les moyens de le faire ? Ces thèmes continuent de susciter des interrogations. En se penchant sur le contexte du XIVe et même du XIIIe s, on constate que tout le commerce en mer Noire était contrôlé par les marchands génois, qui détenaient également le monopole commercial sur les zones adjacentes. Ils avaient aussi les moyens de construire une fortification aux dimensions de celle d’Enisala, comportant des éléments d’architecture orientale et occidentale. »



    Les bâtisseurs présumés de la cité d’Enisala pourraient donc être les Génois. Il semble qu’aux XVe et XVIe s, la zone était placée au carrefour de plusieurs routes commerciales importantes. Les découvertes archéologiques faites à l’intérieur de la forteresse, mais aussi dans les localités avoisinantes, l’attestent, par les pots en céramique de Nicée et de Faenza, par exemple. Quant à la cité, elle a été habitée. L’archéologue Aurel Stănică : «La cité n’est pas très grande, mais elle pouvait accueillir 200-300 soldats à l’intérieur, soit une garnison assez puissante.C’est une enceinte en forme de trapèze, avec une superficie de 3000 m² environ. Par rapport à des forteresses plus anciennes, datant de la période romaine, cette cité est petite. Pourtant, cette superficie fortifiée servait bien les buts pour lesquels elle avait été construite. En plus, elle est située sur une colline calcaire assez haute, à l’instar d’un nid de vautours. De là, ses occupants pouvaient observer les embarcations qui entraient de la mer Noire, par Gura Portiţei, dans le lac Razim. A proximité de la cité, il y avait même une communauté rurale assez importante. Des recherches récentes, faites en avril-mai derniers, ont révélé l’existence d’un village moyenâgeux à population assez cosmopolite, qui combinait la population chrétienne avec une population qui avait un rite funéraire assez différent du rite chrétien. Cela montre que les Tartares qui contrôlaient à l’époque la zone nord de la Dobroudja ont effectivement habité dans l’agglomération rurale au pied de la cité d’Enisala. »



    Vers l’an 1386, sous le règne de Mircea le Vieux, le nord de la Dobroudja — la forteresse d’Enisala comprise — allait être intégré dans cette principauté. Qu’est-ce qui s’est passé après ? Réponse avec Aurel Stănică : « Mircea le Vieux refait Enisala ainsi que la cité d’Isaccea, points clé pour le contrôle de la navigation et du commerce sur l’eau dans le nord de la Dobroudja. Vers 1419-1420, la région est conquise par les Ottomans, mais il semble qu’Enisala n’ait pas été intégrée au système administratif ottoman tout de suite. Cela allait arriver beaucoup plus tard, vers la fin du XVe, en 1484, lorsque les cités de Chilia et de Cetatea Albă sont également conquises. La forteresse d’Enisala est alors intégrée à la province ottomane de Dobroudja, avec Babadag pour capitale. Au début du XVIIe, la cité est abandonnée. Elle figure dans les notes des voyageurs étrangers qui avaient parcouru la zone, comme servant de refuge temporaire pour des bergers. Les premières fouilles archéologiques sur ce site commencent en 1939, et se poursuivent avec des interruptions dans les années ’60 et ’70. En 1991, un projet de recherche et de restauration a été mis sur pied, qui s’est poursuivi jusqu’en 1997. »



    Bien que pas entièrement restaurée, la cité a été admirée l’année dernière par plus de 16.000 touristes, ce qui la classe comme l’attraction historique confiée à l’Institut de recherches éco-muséales de Tulcea la plus visitée. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Les pélicans du Delta du Danube

    Les pélicans du Delta du Danube

    Le pélican est un oiseau migrateur très répandu dans les régions à climat tempéré et tropical. Deux des huit espèces connues de pélicans, à savoir le pélican frisé et le pélican commun, nichent dans le Delta du Danube, dont ils sont d’ailleurs le symbole. C’est ici que l’on retrouve la plus grande colonie de pélicans communs d’Europe, soit plus de 2500 couples. Ils arrivent en Roumanie début mars ; l’automne venu, ils prennent leur envol vers le Delta du Nil, la région du Golfe ou les côtes de l’Afrique.



    Les pélicans ont pratiquement disparu d’Europe Centrale et de l’ouest, en raison de l’essor des activités industrielles et par conséquent du rétrécissement des zones de nidification. Le Delta du Danube est le refuge des pélicans situé le plus à l’ouest du vieux continent.



    Eugen Petrescu, expert à la Société Ornithologique Roumaine explique: « Pour la plupart des touristes et même des habitants des lieux, la différence entre le pélican frisé et le pélican commun n’est pas évidente. Presque insaisissable, elle relève de la taille des oiseaux, le pélican frisé étant juste un peu plus grand. La migration du pélican commun commence en août-septembre. Il n’y a que très peu d’exemplaires qui restent hiverner dans le Delta. Il semble qu’au début de sa présence en Roumanie, le pélican frisé avait pour habitat les zones humides en amont du Danube et non pas le Delta, où le pélican commun était déjà roi. On a d’ailleurs observé leur tendance à se déplacer non pas vers le sud, mais en sens inverse, en amont du fleuve, en direction de Călăraşi et jusqu’en Olténie, comme s’ils refaisaient de mémoire ce trajet. En période de reproduction, le plumage des pélicans acquiert un coloris à part. Le gris-plomb revêt un éclat argenté, tandis que la mandibule se colore en un très beau rouge pourpre. C’est ce contraste des couleurs qui confère aux oiseaux une élégance particulière durant la période d’accouplement. En outre, les pélicans sont très sensibles. Si, par exemple, une colonie est fortement troublée, elle ne regagnera plus les lieux l’année suivante. Les pélicans sont une espèce rare, menacée d’extinction. »



    Vers la fin du 19e siècle, on retrouvait le pélican frisé et le pélican commun non seulement dans le Delta du Danube, mais dans toute la région de Dobroudja, les populations étant incroyablement nombreuses, aux dires de certains explorateurs étrangers. Les maigres effectifs d’aujourd’hui s’expliquent aussi par les véritables massacres dont ils ont été victimes et auxquels se sont livrés les pêcheurs, inquiets de leurs captures de poisson.



    En effet, cet oiseau est considéré comme trop avide, car il se nourrit de plusieurs kilos de poisson par jour. Les pêcheurs ont donc détruit les colonies de pélicans, en mettant le feu à la végétation. Cela fait qu’en 1950 on ne dénombrait plus que 600 exemplaires dans tout le Delta du Danube. A présent, les pélicans sont protégés partout en Europe. En 1955, cet oiseau a été déclaré monument de la nature en Roumanie. C’est à cette même époque que remonte l’interdiction de pénétrer dans les colonies de pélicans.