Tag: drogue

  • Des mesures plus dures contre les trafiquants

    Des mesures plus dures contre les trafiquants

    Pas de prison avec sursis pour les proxénètes et les trafiquants des personnes

     

    Le plénum du Sénat de Bucarest a adopté à l’unanimité une proposition législative portant modification du Code pénal, mettant en place une pratique juridique similaire pour les faits liés à la traite des personnes et au proxénétisme exercés par contrainte. Désormais, les proxénètes risquent les mêmes peines que les trafiquants des êtres humains et donc ne pourront plus écoper de peines de prison avec sursis.

     

    Jusqu’ici, les proxénètes pouvaient échapper à la prison ferme dans plusieurs cas, par exemple si la victime déclarait ne pas avoir été contrainte à avoir des relations sexuelles en échange pour des sommes d’argent.

     

    Une initiative législative nécessaire, étant donné la complexité du phénomène

     

    A l’origine de cette nouvelle proposition législative l’on retrouve le député social-démocrate Florin Manole et libéral Cristian-Tudor Băcanu. Selon le premier, tous les trafiquants des êtres humains doivent arriver derrière les barreaux, sans exception. En argumentant sa proposition, il a insisté sur le fait que la lutte contre la traite des personnes était une priorité pour les autorités roumaines, étant donné son impact négatif sur les victimes, le caractère complexe et transfrontalier de ce phénomène, la mobilité et la flexibilité des groupes organisés, le tout doublé par le fait que les infracteurs se professionnalisent et commencent à utiliser les nouvelles technologies pour atteindre leurs objectifs. Le même Florin Manole estime que ce nouveau projet est nécessaire puisque l’actuel Code pénal cause la confusion entre la traite des êtres humains et le proxénétisme dans sa forme aggravée et sous contrainte. Pratiquement, on ne fait pas la différence entre les deux, étant donné que les deux faits sont réalisés par contrainte et que les deux portent une grave atteinte aux droits et à l’intégrité des victimes.

     

    « Selon le cas, les coupables peuvent être sanctionnés d’une manière plus ou moins sévère. Alors que la sanction doit être tout aussi dure pour les deux situations », a martelé le député social-démocrate.

    Tous les groupes parlementaires ont soutenu cette initiative. Adoptée par le Sénat, elle doit être maintenant débattue et votée par la Chambre des Députés, en tant que chambre décisionnelle.

     

    A son tour, la ministre de la Justice, Alina Gorghiu, a fait savoir que l’assistance juridique était désormais offerte à titre gratuit aux victimes de plusieurs infractions, dont le harcèlement sexuel, la pornographie infantile, la torture ou encore l’esclavage.

     

    14 nouvelles drogues à grand risque

     

    Enfin, la liste des substances psychoactives interdites en Roumanie vient d’être mise à jour. Y ont été rajoutés 14 stupéfiants, dont 13 sont considérés comme des drogues à grand risque. Les spécialistes du domaine ont constaté que les plus récentes substances psychotropes lancées sur le marché donnent de la dépendance dès la première utilisation. Ils recommandent donc aux parents de faire davantage d’attention aux comportement des jeunes. Des campagnes censées prévenir la consommation de drogue et conseiller les élèves seront prochainement lancées dans les écoles roumaines. (trad. Valentina Beleavski)

  • Modification de la législation antidrogue

    Modification de la législation antidrogue

    Suite aux critiques véhémentes exprimées par la société civile, le gouvernement de Bucarest a modifié le décret d’urgence visant le dépistage de la consommation de drogue parmi des chauffeurs. La loi stipulait que les chauffeurs qui refusaient de se soumettre à un test rapide de dépistage se retrouvaient sans permis jusqu’à ce que les résultats des tests biologiques soient connus, ce qui parfois, pouvait prendre des mois. Pourtant l’Exécutif a décidé que, si les résultats des analyses biologiques n’étaient pas prêts dans un délai de 72 heures tout au plus, les chauffeurs concernés récupéreraient leur permis.

    Les autorités ont précisé que les policiers auront le droit de réclamer un prélèvement seulement en cas d’évidence de la présence des substances illégales. Si les résultats finaux de l’Institut de médecine légale indiquent la présence de drogues dans le corps, le permis de conduire sera repris par la Police et le chauffeur sera confronté aux rigueurs de la loi.

     

    Les explications

    Selon le premier ministre Marcel Ciolacu, les mesures prises pour prévenir les drames provoqués par la consommation de drogue au volant sont très importantes, mais elles ne peuvent pas toucher aux droits et libertés des citoyens. Et lui de déclarer qu’il suivrait de près la manière dont la procédure de dépistage se déroulerait.

    Marcel Ciolacu « Nous préparons également des règles concernant la collecte, le stockage et le transport des échantillons pour les tests antidrogue. Les ministères de la Santé et de l’Intérieur présenteront chaque mois une analyse commune sur la capacité à respecter le délai de 72 heures. »

    Le ministre de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, a quant à lui déclaré qu’il avait un troisième amendement important selon lequel les analyses biologiques seraient effectuées uniquement par les institutions de médecine légale.

    La version précédente de l’ordonnance autorisait aussi les laboratoires de la police à  effectuer les analyses. Nos laboratoires respectent les normes internationales, a fait savoir Cătălin Predoiu. Et lui d’ajouter qu’à l’avenir, la priorité du ministère serait d’intensifier les efforts de lutte contre la drogue. « Il est très important d’augmenter la capacité de notre société de lutter contre la drogue, ce problème dévastateur non seulement en Roumanie, mais aussi dans tous les Etats membres de l’UE », a déclaré le ministre de l’Intérieur.

    Les modifications apportées à la loi sont le résultat des observations faites par des médecins légistes, des organisations non gouvernementales et des chauffeurs. D’ailleurs, la communauté Declic a organisé à Bucarest une manifestation pour exiger l’annulation de l’ordonnance visant les tests de dépistage des substances illicites. Selon les représentants de cette organisation, le document comportait des failles, telle des résultats positifs même en cas de consommation de médicaments contre le rhume.

  • La loi dite du « 2 mai » votée par la Chambre des députés

    La loi dite du « 2 mai » votée par la Chambre des députés

    La peine de prison avec sursis, éliminée pour les trafiquants de drogue

     

    En Roumanie les trafiquants de drogue à haut risque ne seront plus condamnés à des peines de prison avec sursis et le trafic de substances psychoactives sera puni d’une peine de prison ferme de 3 à 10 ans. En cas de trafic de drogue à haut risque (interne ou international), la nouvelle loi dite du « 2 mai », élimine la possibilité d’une peine de prison avec sursis. L’acte normatif a été initié dans le contexte de l’accident provoqué à l’été 2023, dans la localité de 2 Mai, sur le littoral roumain de la mer Noire, lorsqu’un garçon de 19 ans qui conduisait sous l’influence de la drogue a heurté un groupe de jeunes, faisant deux morts. Dans sa voiture, la police avait déjà trouvé de la drogue. Les libéraux sont à l’origine de ce projet de loi. Selon ces derniers, une telle loi constitue la réponse la plus adéquate face à l’augmentation des délits liés au trafic de drogue.

     

    Pour sa part, le député social-démocrate Daniel Suciu affirme que le phénomène de la consommation de drogue a longtemps été ignoré en Roumanie et que l’effort conjoint de tous les parlementaires était nécessaire pour le combattre.

     

     Daniel Suciu : « Dans les boîtes de nuit, dans nos écoles, on consomme de la drogue. Les jeunes sont envoyés exprès dans les lycées pour faire du mal à d’autres enfants. Nous allons voter un projet de loi pour ne plus permettre à ces criminels de s’en sortir avec des peines avec sursis. »

     

    Des réactions dans l’opposition

    La députée de l’opposition AUR, Gianina Şerban, a quant à elle attiré l’attention sur la nécessité de prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre la consommation et le trafic de drogue.

     

    Gianina Şerban : « Si nous voulons vraiment, en plus du durcissement des sanctions, avec lequel nous sommes évidemment d’accord, nous avons besoin de scanners aux frontières, de centres de rééducation, nous avons besoin de centres de prévention, si nous voulons vraiment aider ces jeunes. »

     

    La position de la ministre roumaine de la Justice

     

    Pour sa part, la ministre de la Justice, Alina Gorghiu a déclaré « On ne peut pas vendre de l’héroïne ou de la cocaïne, détruire des vies et ensuite être libres de circuler dans la rue. La place des trafiquants de drogues est en prison. Nous ne pouvons pas assister à une nouvelle tragédie comme celle du 2 mai »

     

    Et de préciser qu’au cours de l’année 2022, plus de 800 coupables ont été définitivement condamnés pour trafic de drogue (interne ou international), dont environ la moitié ont été condamnés à de la prison ferme, tandis que pour 47 % les tribunaux ont établi des peines de prison avec sursis.

     

    Des données sur la consommation des substances psychoactives

     

    En 2023, au cours des dix premiers mois de l’année, 10 780 cas impliquant des drogues ont été enregistrés. Actuellement, l’âge le plus bas déclaré pour la consommation de substances psychoactives est 12 ans.

     

    D’autre part, l’Agence européenne antidrogue surveille 930 nouvelles substances psychoactives. Ces produits chimiques, fabriqués dans des laboratoires clandestins, ont des effets bien plus nocifs sur la santé que les médicaments traditionnels. Leur prix est plus accessible que celui des médicaments à haut risque, ce qui les rend beaucoup plus attractifs pour les jeunes, y compris en Roumanie. Sans être illégales, ces substances provoquent des modifications des processus mentaux et comportementaux et génèrent de la dépendance. (trad. Andra Juganaru)

  • 06.03.2024

    06.03.2024

    PPE – Le Congrès du Parti Populaire Européen démarre ce mercredi à Bucarest en présence de plus de 2000 délégués de 44 pays. Les populaires européens doivent décider de leur stratégie pour l’élection au Parlement Européen de juin prochain, rédiger le manifeste du PPE et désigner leur candidat à la tête de la future Commission Européenne. L’actuelle présidente, Ursula von der Leyen, est la seule candidate inscrite officiellement en lice, sa candidature étant validée mardi soir par l’Assemblée politique du parti. À la fin du Congrès un document sera adopté, comportant entre autres la demande que la Roumanie et la Bulgarie deviennent membres à part entière de l’espace Schengen de libre circulation européenne. Parmi les participants à la réunion, mentionnons le chancelier autrichien Karl Nehammer, qui s’oppose toujours à l’adhésion des deux pays à Schengen. Parallèlement avec le congrès du PPE qui est organisé par le Parti National Libéral de Roumanie, le chef de l’Etat roumain Klaus Iohannis, ancien chef de file des Libéraux, et le premier ministre social-démocrate roumain Marcel Ciolacu ont prévu des rencontres avec les leaders européens présents à Bucarest.

     

     

    Elections – La Chambre des Députés de Bucarest a adopté le projet de loi permettant d’organiser l’élection présidentielle en septembre prochain. Le Parti Social -Démocrate et le Parti National Libéral, les deux à la gouvernance, ont agréé que le premier tour de l’élection présidentielle ait lieu le 15 septembre, alors que le second tour est prévu le 29 septembre prochain. Cet acte normatif a déjà été contesté par l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et par la Force de la Droite (FD), les deux d’opposition auprès de la Cour Constitutionnelle. Celle-ci en débattera le 20 mars prochain. Pour rappel, l’élection locale en Roumanie aura lieu simultanément avec l’élection au Parlement Européen, le 9 juin prochain, ce qui est une première pour la Roumanie, alors que le scrutin législatif est prévu le 8 décembre prochain.

     

     

    Drogue – La Chambre des Députés de Bucarest a adopté mardi, en tant que chambre décisionnelle, la loi dite du « 2 mai », selon laquelle les trafiquants de drogue à grand risque ne pourront plus recevoir de peines de prison avec sursis. Aux termes de la même loi, la vente de produits aux effets psychoactifs est désormais une infraction, sanctionnée par des peines allant de 3 à 10 ans de prison ferme. Pour rappel, le Sénat de Bucarest avait adopté ce projet en novembre 2023. Maintenant, c’est au président Klaus Iohhanis de promulguer l’acte normatif.

     

     

    Halep – L’Association des joueuses de tennis a confirmé le fait que la Roumaine Simona Halep peut retourner tout de suite dans le circuit professionnel, après que sa suspension de quatre ans a été réduite à neuf mois par le Tribunal Arbitral du  Sport de Lausanne. Simona Halep n’a plus joué de match officiel depuis l’US Open 2022, une compétition qu’elle avait quitté au premier tour. Elle avait été suspendue pour 4 ans sous accusation de dopage en septembre 2023 par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis. La réduction de sa suspension a été saluée par les grands noms du tennis roumain et international.

     

     

    Natation – A Doha, au Qatar, les Championnats du monde des Masters World Aquatics se sont achevés avec un nouveau succès pour la Roumanie. La représentante du Club de l’Université de Cluj,  Maier Orosz Judith, concurrente dans la catégorie des 80-84 ans a obtenu la médaille d’or aux épreuves de 50 et 200 m bras et respectivement 400 m nage mixte. Il s’agit de records nationaux pour les deux compétitions. S’y ajoute l’épreuve de 100 m bras. Le second représentant de l’Université de Cluj dans cette compétition, Vlad Dobra c’est classé sixième aux épreuves de 50 et 100 m dos et respectivement 400 m nage mixte dans la catégorie des 30-34 ans. Plus de 2500 sportifs ont participé au les Championnats du monde des Masters de Doha.

     

     

    Handball – La sélection de handball masculin de la Roumanie, Dinamo Bucarest, s’est inclinée devant les Portugais de Sporting Lisbonne sur le score de 31 buts à 27, mardi soir, à domicile, dans son dernier match du groupe principal IV de la Ligue européenne. Dinamo se classe ainsi troisième dans son groupe et jouera dans les play-offs contre l’équipe danoise (Bjerringbro-Silkeborg) se trouvant en deuxième position du troisième groupe principal. Le premier match est prévu à Bucarest, le 26 mars prochain, alors que le match retour aura lieu le 2 avril prochain. Et c’est toujours dans le groupe principal IV que l’équipe CSM Constanta (sud-est) s’est inclinée mardi soir devant les Allemands de Fuchse Berlin, qui détiennent le trophée, se classant dernière dans son groupe.

     

     

    Météo – Les températures sont à la baisse en Roumanie, notamment dans le nord-est, où l’on attend de la pluie. On attend des précipitations mixtes sur les montagnes. Les maxima de ce mercredi vont de 5 à 16 degrés, avec environ 11 degrés à midi à Bucarest, sous un ciel plutôt couvert.

  • Des mesures contre le trafic de drogue et la traite d’être humains

    Des mesures contre le trafic de drogue et la traite d’être humains

    C’est à partir du 1er février que la première
    session du Parlement de l’année débute à Bucarest. La ministre de la Justice
    Alina Gorghiu a demandé l’adoption en procédure d’urgence des projets de loi
    visant la lutte contre le trafic et la consommation de drogue. Elle a également
    précisé qu’à l’heure où l’on parle il y a trois initiatives clés pouvant
    conduire à la réduction de ce phénomène inquiétant.




    Le Registre
    des trafiquants de drogue


    La première concerne la création d’un Registre des
    trafiquants de drogue. Selon cette initiative, qui est à l’heure où l’on parle sur
    la table de la Chambre des Députées, soit l’organisme décisionnel sur ce sujet,
    les institutions de l’Etat surveilleront les trafiquants de drogue en temps
    réel. Par conséquent, il sera beaucoup plus difficile pour les trafiquants de
    mener des actions qui conduiraient à la violation de la loi.




    La loi
    « 2 Mai »




    Le deuxième projet est également bloqué à la Chambre des
    Députés. Il est connu sous le nom de « 2 Mai » après que, l’été
    dernier, près du petit village de « 2 Mai » au bord de la mer Noire,
    un garçon drogué âgé de 19 ans a percuté avec son automobile un groupe de
    jeunes qui marchaient en marge de la rue. Événement qui a causé la mort des
    deux personnes. Auparavant, le chauffeur avait été arrêté deux fois, mais il a
    été relâché depuis le siège de la Police sans être testé pour la consommation
    de drogue. Qui plus est, on a trouvé de la drogue dans sa voiture, qui n’avait
    ni l’assurance responsabilité civile automobile obligatoire valide. Ce projet
    de loi prévoit que tous les trafiquants de la catégorie « drogue à grand
    risque » ne reçoivent plus une peine de prison avec sursis, mais directement
    une peine de prison ferme.




    Créer des
    centres de désintoxication et de réhabilitation




    Quant au dernier, celui-ci prévoit la création des
    centres de désintoxication et de réhabilitation pour les personnes dépendantes
    à la drogue, dans toutes les régions en développement de la Roumanie. Le projet
    se trouve sur la table du Sénat.


    Récemment, à Targu Mures (dans le centre du pays), le
    premier centre privé de traitement des dépendances, destiné aux personnes qui
    consomment de la drogue a ouvert ses portes. Les services incluent des
    traitements pour la dépendance à la cocaïne, la réhabilitation des alcooliques,
    des addictions aux jeux d’argent, au sexe, à internet et même au shopping.




    Des actions
    contre le trafic de drogue et la traite d’êtres humains



    Selon
    le ministre roumain des Affaires intérieures, Catalin Predoiu, en Roumanie la
    lutte contre le trafic de drogue reste une priorité et la Police Roumaine fera
    des actions concrètes en ce sens. L’année dernière, les policiers de la Police
    Roumaine engagés dans la lutte contre le crime organisé aux côtés des
    procureurs du Parquet antiterrorisme ont déroulé presque 900 actions opératives
    visant le combat du trafic de drogue. Ils ont fait des milliers de perquisitions
    de domicile et ont déstructuré des dizaines de groupes criminels organisés. Qui
    plus est, on a confisqué 1 179 kilogrammes de drogue et on a enquêté sur plus
    de 4 000 personnes, dont on a envoyé en justice plus de 2 500. En 2023, on a également
    organisé 187 actions opératives visant la lutte contre la traite d’être
    humains. 35 groupes criminels organisés ont été déstructurés et 465 personnes ont
    été envoyées en justice pour avoir commis presque 1 700 infractions. Parmi les
    1 300 enquêtes pénales dans lesquelles la Direction de lutte contre la
    criminalité organisée a effectué des investigations au cours de l’année
    dernière, une moitié ont visé des actions de trafic d’êtres humains.

  • La consommation de la drogue en Roumanie

    La consommation de la drogue en Roumanie

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a convoqué le 12 octobre le Conseil Suprême
    de Défense du Pays. A l’ordre du jour était abordé le problème de consommation
    de drogue par les jeunes et les élèves, traité pour la première fois comme un
    risque majeur pour la sécurité individuelle et nationale. Qu’a décidé le Conseil
    ? La constitution d’un groupe de travail inter-institutionnel, formé de
    secrétaires d’Etat, de membres du SRI, les renseignements intérieurs roumains,
    de procureurs et de spécialistes. Ce groupe sera chargé de prévenir et de
    combattre les risques générés par le trafic et la consommation de substances
    interdites par l’élaboration d’un plan d’action avec des objectifs, des mesures
    et des responsabilités. Il y a à peu près un mois, lors de la rentrée scolaire,
    Klaus Iohannis déclarait :






    C’est un problème qui préoccupe de plus en plus
    notre société et je suis heureux de voir qu’il existe une envie croissante
    d’essayer de trouver des solutions afin de combattre ce fléau. En même temps,
    je veux souligner l’importance des comportements préventifs et responsables. Il
    est crucial que les jeunes générations comprennent dès leur plus jeune âge les
    dangers et les conséquences dramatiques de la consommation de drogues, d’alcool
    et de tabac.






    Si du haut de ses 19 ans, Vlad Pascu avait compris à temps que les drogues
    pouvaient détruire sa vie, peut-être que la tragédie qu’il a provoquée cet été
    sur le littoral n’aurait pas eu lieu ! Deux étudiants ont été tués et trois
    autres blessés dans cet accident où il conduisait sous l’emprise de plusieurs
    substances interdites. Cet évènement a généré une grande émotion dans tout le
    pays. Il ne s’agit pourtant que d’un exemple parmi les nombreux autres montrant
    l’ampleur de la consommation de drogue qui inondent la société roumaine ces
    derniers temps.




    Face à cette prise de conscience, l’élaboration d’une loi visant à
    réglementer les tests anti-drogue dans les écoles est en discussion. On parle
    aussi d’une modification du Code de la route ou de la mise en place d’un
    registre regroupant les personnes ayant commis des infractions en lien avec la
    drogue. En sus de l’alourdissement des peines de prison pour les cas d’incitations
    à la consommation, le ministère de l’intérieur propose que soient confisqués
    les véhicules dans lesquels de la drogue a été trouvée ou qui servent au trafic.
    Le nombre de postes de procureur anti-drogue de la DIICOT, la Direction des
    investigations des infractions liées au crime organisé et au trafic de drogue,
    a été augmenté. De plus, un projet de loi déposé devant la Chambre des Députés propose que les peines pour trafic de drogue soient toujours fermes et
    exécutées. Pourquoi ? C’est ce que nous explique Alina Gorghiu, la ministre de
    la Justice.






    Jusqu’à aujourd’hui, la loi prévoyait des peines
    allant de l’amende, à de la prison ferme ou du sursis. Mais, sans nous voiler
    la face, sans cacher la poussière sous le tapis, nous devons comprendre une
    chose : que ce changement est absolument nécessaire, dans le contexte de
    l’augmentation du nombre de cas d’infractions liées au trafic de drogue en
    2023. Pour vous donner un exemple, cette année, jusqu’à la fin du mois de
    septembre, ont été enregistrés 22 000 cas liés au trafic de drogue contre 18
    000 l’an passé. Il est difficile de savoir combien concernent des consommateurs
    et combien concernent des trafiquants, parce qu’il s’agit d’un thématique
    complexe. Mais je pense qu’il est très important de comprendre que le trafic de
    drogue conditionne la consommation. Plus il y a de trafic, plus grande est la consommation.
    C’est pourquoi si on veut moins de consommation, il va falloir trouver des
    leviers pour diminuer le trafic de drogues, qu’elles soient douces ou dures.
    Que dit la proposition de loi ? Que les trafiquants de drogues dures doivent
    être condamnés de manière inflexible, qu’il ne pourra plus être question de
    suspension de l’exécution des peines. S’ils sont condamnés pour trafic de
    drogues dures, ils iront en prison.






    Vlad Zaha, expert en criminologie, croit pourtant que l’effort des
    représentants de l’Etat se concentre surtout sur la traque et la punition de
    millions de consommateurs. Cette proposition de renforcer le cadre législatif
    va-t-il s’attaquer au cœur du problème? Pour Vlad Zaha, la réponse est
    négative.




    Moi je ne crois pas que la Roumanie ait besoin de
    plus de procureurs ou de lois plus dures, parce que nous avons déjà une loi
    parmi les plus dures de l’Union européenne. Cependant nous avons un très gros
    problème lié à l’efficacité des ressources que nous avons déjà. 80% du travail
    des policiers et des procureurs vise les consommateurs de drogues, non les
    trafiquants. C’est ça notre problème ! C’est bien que les choses bougent quand la
    pression publique augmente. On a vu ces dernières semaines des serres de
    cannabis qui ont été découvertes, des quantités plus importantes saisies, mais
    ça c’est juste à cause de la pression publique, parce qu’au cours des deux
    dernières années la pression publique était moins forte et rien n’a été
    découvert, il faut comprendre ce que cela signifie. On estime que le marché des
    drogues en Roumanie représente plus de 250 millions d’euros par an.







    Les autorités savent que le problème des drogues ne va
    pas disparaître en deux mois, ni même en dix ans. Comme il s’agit d’une lutte
    longue et ardue, elles doivent la maintenir au sommet de l’agenda public. Selon
    les statistiques officielles, sur la population totale, 1 roumain sur 10 a
    consommé de la drogue au moins une fois dans sa vie alors que chez les jeunes
    on passe à 2 sur 10. Par ailleurs, l’âge des premières consommations a chuté
    entre 10 et 14 ans.

  • Des initiatives pour réduire la consommation de drogue

    Des initiatives pour réduire la consommation de drogue

    Le trafic de drogue a connu
    un essor constant en Roumanie ces dernières années et la moyenne d’âge des
    consommateurs de substances psychoactives chute de manière alarmante. Le
    rapport de la DIICOT, le parquet antimafia, montre que le nombre d’affaires
    liées au trafic de drogue a triplé au cours de la dernière décennie. Nous
    sommes passés d’environ 7000 cas il y a dix ans à plus de 21 000 l’an passé. Le
    nombre d’arrestation a été multiplié par 1,5 et le nombre de personnes jugées
    par 2,5. Concernant l’âge des consommateurs, le rapport de la DIICOT montre une
    augmentation de la consommation des 11-14 ans.


    Le cannabis est la substance
    la plus consommée. La ministre de la Justice, la libérale AlinaGorghiu
    déclarait récemment que les statistiques de l’Agence national Antidrogue
    faisaient état d’un nombre important de consommateurs de drogues dans le pays.
    Elle a insisté sur le fait que la prison ne constituait pas une réponse pour
    ces personnes qui devaient au contraire être aidées afin de pouvoir surmonter
    ce problème. Selon AlinaGorghiu, les procureurs de la DIICOT croulent sous les
    dossiers en lien avec la drogue mais la plupart des cas concerne la détention
    de petites quantités de drogue, à usage personnel.


    Elle a ajouté qu’il s’agissait
    surtout de personnes jeunes. Elle a indiqué qu’en l’absence d’antécédents
    judiciaires, ces jeunes ne devaient pas être poursuivis au pénal. Par ailleurs,
    la loi ne permet pas d’imposer à ces jeunes d’être évalués et conseillés par
    des spécialistes de l’Agence nationale Antidrogue, et dans les faits la plupart
    de ces jeunes refusent cette évaluation, toujours selon la ministre de la
    Justice. Afin de prévenir et de combattre l’usage des substances psychoactives,
    mais aussi pour faciliter l’accompagnement médical, les députés libéraux ont
    proposé une série de mesures.


    Ils proposent la créationd’au
    moins huit centres thérapeutiques communautaires régionaux dont le rôle serait
    de venir en aide aux victimes de la consommation de drogue. Cette mesure serait
    complétée par la mise en place d’un registre national des trafiquants, sur le
    modèle du registre des agresseurs sexuels. AlinaGorghiu, la ministre de la
    Justice, a précisé :

    « Ce registre sera un moyen pour
    connaître, identifier et surveiller de manière opérationnelle les personnes qui
    ont commis des infractions liées au trafic illicite de stupéfiants,
    c’est-à-dire que nous connaîtrons leur domicile, leurs déplacements, la manière
    dont ils mènent leur trafic. Ces données pourront être transmises rapidement à
    tous les agents de police et autres organisations compétentes localement. Selon
    nous, ce registre représente une solution dans la prévention de la
    récidive. »
    a déclaré AlinaGorghiu.



    Toujours pour tenter de lutter contre la consommation de drogue, la Sénat,
    la première chambre saisie de ce dossier, vient derejeter une proposition
    législative qui prévoyait de décriminaliser la détention de cannabis dans la
    limite de 3 grammes par personne destinés à la consommation personnelle. La
    proposition prévoyait de remplacer les sanctions pénales dans ce cas par des contraventions allant de 1000 à 3000 lei soit de 200 à
    600 euros environ.

  • La montée en puissance de la consommation de drogue en Roumanie

    La montée en puissance de la consommation de drogue en Roumanie

    Le Rapport annuel sur la situation de la consommation de drogue en Roumanie, édité par l’Agence nationale de lutte contre les drogues (ANA), brosse un tableau sombre de la consommation de drogue en 2021 en Roumanie. Agence de référence dans le domaine, l’Agence nationale de lutte contre la drogue souligne que 10,7% des Roumains âgés de 15 à 64 ans ont consommé au moins une fois dans leur vie une des drogues considérées illicites par la législation roumaine, alors que 6% l’ont fait pas plus loin que l’année précédente. Les jeunes (de 15 à 34 ans) sont évidemment les premiers touchés, les habitudes de consommation débutant souvent durant l’adolescence.

    Le cannabis est plébiscité par la plupart des consommateurs, talonné de près toutefois par les nouvelles substances psychotropes. Le marché des drogues illicites fait par ailleurs état d’une offre croissante en matière de cannabis et de cocaïne. Aussi, l’année 2021 a été marquée par des saisies record de ces produits, près de 75% de la quantité des drogues saisies étant destinés au marché roumain, ce qui constitue un indicateur indéniable de la vitalité de ce marché illégal, selon les spécialistes. Dans le rayon de bonnes nouvelles, notons toutefois la poursuite de la baisse de ce que l’on appelle la consommation récréative, -12% l’année précédente. Mais au-delà des chiffres et autres statistiques, les spécialistes ne cessent de tirer la sonnette d’alarme quant aux dangers que la consommation des drogues illicites fait courir à ceux qui se lancent dans cette échappatoire illusoire que constitue l’usage des substances psychotropes.

    Expert du domaine, le sociologue Cătălin Țone fait état sur les ondes de Radio Roumanie de l’urgence que constitue le développement des services de prévention et de lutte contre le trafic des stupéfiants : « C’est à nous, adultes et spécialistes, de regarder de près non seulement nos propres enfants, mais aussi leur entourage. Il nous revient à nous, professionnels du domaine, d’apporter de l’information, utile et lisible, destinée aux parents, qui se retrouvent démunis face à ce phénomène. Il faut encourager la mise sur pied des alternatives réalistes face à l’attrait que les drogues font miroiter à nos enfants. Qu’il s’agisse d’activités sportives ou de socialisation, tout ce que peut faire monter le niveau de la dopamine. Il faut que les adultes, parents et enseignants, puissent arriver à renouer le lien avec leurs enfants, pénétrer dans leur monde, comprendre leurs besoins. Parce que les tentations dangereuses sont à leur portée, parce que l’internet et les réseaux sociaux pullulent d’influenceurs de pacotille qui font croire à nos enfants que consommer c’est cool. Face à cela, il nous faut réagir. Il faut regarder aussi de plus près du côté de ces festivals de musique, nous inspirer un peu de l’expérience des Etats d’Europe occidentale, qui sont déjà passés par là. Car la Roumanie est devenue une destination prisée dans le domaine du tourisme musical, du tourisme de loisir. Mais cela peut donner lieu à des dérives inquiétantes dans le domaine de la consommation des drogues illicites ».

    Selon les données officielles, la Roumanie peut se targuer d’occuper encore l’une des dernières places dans le domaine de la consommation de drogue en Europe. Mais les spécialistes sont inquiets, accusant notamment le peu de fiabilité des données recueillies. Se trouvant en premier ligne, le docteur Radu Tincu, anesthésiste-réanimateur et spécialiste en toxicologie, explique :

    « Nous parlons d’intoxications aiguës provoquées par les nouvelles drogues de synthèse et qui mettent en danger la vie du consommateur, qui peuvent provoquer l’encéphalopathie toxique, soit un état qui appelle à mettre le patient sous respirateur. Nous parlons de cardiotoxicité, soit un état de toxicité au niveau du cœur, qui provoque des arythmies, voire l’arrêt du cœur. Nous parlons de toxicité rénale, car le degré de toxicité de certaines substances psychotropes provoque l’insuffisance rénale, qui appelle l’utilisation de la dialyse. Par ailleurs, on le sait, la prise régulière de drogues développe ce phénomène d’accoutumence au niveau du cerveau, et le consommateur se doit d’augmenter régulièrement la concentration de la substance toxique présente dans son organisme pour obtenir l’effet escompté. Ce qui ne manque jamais de développer l’état de dépendance du patient. Or, une fois la dépendance installée, la prise de drogues devient régulière, faute de quoi le sevrage risque de faire des ravages. Or, le consommateur, victime de sevrage, n’est plus en mesure de contrôler ses réactions, et il sera prêt à tout pour obtenir la dose convoitée. D’où l’apparition d’actes violents et d’une forme de criminalité intimement liée à la consommation de ces substances ».

    Face au phénomène, les autorités jouent toujours la carte de la répression, les peines encourues par les trafiquants mais aussi par les consommateurs étant récemment revues à la hausse par le législateur roumain. Pour sa part, l’Agence nationale de lutte contre les drogues poursuit ses programmes de prévention, renforçant le système national de prévention et d’assistance destiné aux consommateurs. Aussi, durant l’année 2021, l’Agence s’enorgueillit d’avoir déroulé plus de 20 000 actions de prévention à destination notamment des milieux scolaires, familiaux et communautaires, des campagnes qui ont touché près de 700 000 personnes.
    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Les priorités de la sessions du Parlement

    Les priorités de la sessions du Parlement

    Le Senat et la Chambre des Députés de Bucarest ont entamé
    ce lundi la deuxième session ordinaire du Parlement de cette année. Parmi leurs
    priorités : un paquet de lois visant des modifications fiscales et la réforme
    de l’administration sur lequel le gouvernement envisage engager sa
    responsabilité, une nouvelle loi des pensions de retraite et des punitions plus
    dures pour les chauffeurs qui conduisent sous l’influence de l’alcool ou de la
    drogue.


    Le Premier ministre roumain et leader du Parti social
    démcorate, Marcel Ciolacu, a déclaré :


    « Nous savons qu’il y a beaucoup d’inégalités
    dans l’ancienne loi des retraites. Il y a toujours des pensions de retraite dont
    le niveau ne dépasse pas les 1 500 lei (soit 300 euros) mais il y a aussi des
    personnes dont la pension de retraite atteint les 30 000 ou 40 000 lei (soit 6
    000 ou 8 000 euros). Nous avons discuté avec nos collègues de l’idée que ce paquet
    soit inclus dans une seule loi, à savoir celle sur laquelle nous assumerons la
    responsabilité et qui comportera tant les mesures de lutte contre l’évasion
    fiscale et les reformes de l’administration locale, que des mesures censées
    obtenir un déficit budgétaire inférieur à celui de l’année dernière »
    a précisé Marcel Ciolacu.


    D’ailleurs, la semaine dernière, à Bruxelles, le premier
    ministre roumain a essayé justement de convaincre la Commission européenne que
    l’Exécutif de Bucarest avait la capacité de respecter la nouvelle cible du
    déficit budgétaire de cette année, ayant un taux plus élevé que celui assumé initialement
    par la Roumanie, soit de 4,4 %. Tout cela afin de couvrir l’aide que Bucarest
    avait accordée à l’Ukraine et à la République de Moldova voisines. Qui plus
    est, le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) et les régimes
    spéciaux de retraites ont figuré aussi à l’agenda de ces récentes négociations.


    A leur tour, les partenaires des sociaux-démocrates au
    sein du gouvernement, les libéraux, ont annoncé qu’une nouvelle loi des
    retraites, censée résoudre les inégalités du système, était une priorité.


    Quand même, pour le moment, le document concernant la
    réforme des régimes spéciaux de retraites a été déclaré partiellement
    inconstitutionnel par les juges de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, même
    si les modifications opérées étaient une exigence du PNRR.


    En même temps, l’Opposition prépare une motion de censure
    si le nouveau paquet de mesures fiscales et budgétaires est adopté, en
    engageant la responsabilité du Gouvernement. Le leader de l’Union Sauvez la
    Roumanie, Cătălin Drulă, estime qu’une augmentation des taxes et des impôts
    n’est pas une solution viable. Il accuse :


    « Monsieur Ciolacu se prépare pour enterrer
    l’économie roumaine ! La croissance économique a déjà ralenti, elle stagne
    en fait, les entreprises se plaignent, la demande diminue, les ventes aussi,
    alors qu’eux, ils veulent augmenter les taxes et chasser les investisseurs de
    Roumanie. Pourquoi ? Pour payer la facture de leur chaos budgétaire
    »
    a martelé Cătălin Drulă.



    Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, quant à
    lui, a assuré Bruxelles que la Roumanie était un partenaire crédible,
    responsable et surtout équitable, tant du Conseil que de la Commission et du
    Parlement européen. Les experts du gouvernement roumain continuent de discuter
    avec les responsables européens afin de renégocier le Plan National de Relance
    et de Résilience, selon les principes établis par le Premier ministre lors des
    réunions qu’il a eues à Bruxelles. Et pour cause. Ce n’est qu’après avoir
    constaté la mise en place des réformes par le gouvernement de Bucarest, que la Commission
    européenne proposera au Conseil européen une renégociation du taux du déficit
    budgétaire, ce qui permettra à Bucarest d’obtenir la permission d’avoir un taux
    plus élevé du déficit. Une décision sur ce nouveau taux pourrait être prise avant
    la fin de cette année.

  • 16.02.2023

    16.02.2023

    Aide à la Turquie – Les premiers sauveteurs roumains qui se sont rendus dans les zones touchées par les séismes de Turquie en sont revenus la nuit dernière en Roumanie. Ils ont réussi entre autres à sauver 4 citoyens turcs se trouvant sous les décombres, ce qui montre que notre équipe a fait preuve d’humanité et a pu redonner l’espoir aux malheureux, a souligné à cette occasion le premier ministre Nicolae Ciuca. A son tour, le ministre roumain de l’Intérieur, Lucian Bode, a déclaré que l’action des sauveteurs roumains a prouvé que la Roumanie était capable d’offrir du soutien à tous les citoyens européens se trouvant dans des situations critiques. 59 autres sauveteurs roumains se trouvent toujours en Turquie et continuent à aider les autorités locales. De même, la Roumanie continue d’envoyer dans ce pays et en Syrie aussi des aides humanitaires pour les millions des personnes en souffrance après les dévastateurs tremblements de terre de la semaine dernière, dont le bilan mortel dépasse maintenant les 41 000 personnes. Selon l’ONU, 9 millions de Syriens et 2 millions 200 mille Turcs ont besoin d’aide humanitaire en ce moment.

    Séisme Roumanie – Au moins une vingtaine de répliques ont suivi mardi dans la soirée et dans la nuit le tremblement de terre qui s’est produit dans le sud-ouest du pays. Ces deux derniers jours deux tremblements de terres – l’un d’une magnitude de 5,2 et l’autre de 5,7 sur l’échelle ouverte de Richter – ont secoué cette partie de la Roumanie. Bien qu’il n’y ait pas eu de victimes, les tremblements de terre ont semé la panique dans les rangs de la population, parce qu’ils sont très rares dans cette région.

    Visite – Le président de la Chambre des Députés de Bucarest, Marcel Ciolacu, fait ces jeudi et vendredi une visite officielle en Italie, à Rome. Ce jeudi est prévue la réunion des délégations roumaine et italiennes, dirigée par Marcel Ciolacu et par son homologue italien Lorenzo Fontana. A l’agenda de la visite également: une entrevue avec le maire de Rome, Roberto Gualtieri. Vendredi, le responsable roumain rencontrera le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi.

    Moldova – Le premier ministre désigné de la République de Moldova voisine, Dorin Recean, doit présenter ce jeudi au Parlement les ministres choisis pour son programme de gouvernance. La plupart des ministres du cabinet antérieur garderont leurs portefeuilles, seulement 4 nouveaux noms seront avancés. Ce nouveau cabinet devrait être investi sans difficulté, vu que le Législatif moldave est dominé par le Parti Action et Solidarité, fondé par la présidente pro-européenne Maia Sandu, explique le correspondant de Radio Roumanie à Chisinau. Pour rappel, l’ancienne première ministre, Natalia Gavriliţa, a présenté sa démission la semaine dernière à cause d’une situation sécuritaire compliquée pour le pays. Le premier ministre désigné, Dorin Recean, est considéré comme plus adéquat pour ce poste, vu son expérience en tant que ministre de l’Intérieur et conseiller de la présidente sur des sujets de sécurité nationale. Autre argument à l’appui de ce changement : en début de semaine Maia Sandu a parlé d’un plan russe censé renverser le pouvoir pro-occidental de Chisinau. Pour leur part, les analystes moldaves estiment que d’autres raisons aussi reposent à la base de ce changement, y compris le retard des réformes en justice.

    Drogue – La chambre des Députés de Bucarest a adopté mercredi, en tant que chambre décisionnelle, la loi qui porte majoration des peines pour les personnes qui cultivent, vendent, offrent ou produisent des drogues à risque sans en avoir le droit. Le projet a été réexaminé sur demande du président Klaus Iohannis qui avait demandé une réglementation pus claire visant les substances mentionnées par la loi, telles les ethnobotaniques. Aux termes du nouvel acte normatif, le trafic de la drogue sera sanctionné par une peine de prison ferme allant de 3 à 10 ans et de 5 à 15 ans pour les drogues à haut risque. En cas de décès de la victime, la peine de prison ferme sera de 15 à 25 ans. Les peines pour les personnes qui détiennent des drogues pour la consommation privée n’ont pourtant pas été majorées.

    Minorités – Sur initiative de la Roumanie et de la Hongrie, le Conseil de l’Europe a décidé de se pencher sur la situation des minorités nationales d’Ukraine et de faire appel à la Commission de Venise à ce sujet, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto (/SIARTO/). Selon celui-ci, à présent il existe 99 écoles primaires et collèges en Ukraine qui fonctionnent en tant qu’établissements scolaires d’ethnie magyare et qui, aux termes de la nouvelle loi adoptée à la fin dernière par Kiev, deviendront, à partir du 1er septembre prochain, des écoles publiques ukrainiennes au lieu d’écoles des minorités avec un certain accès à la langue hongroise. De même, le règlement qui réduit graduellement, jusqu’à 40 %, le nombre des cours dispensés dans la langue des minorités à compter de la dernière année du primaire, entrera également en vigueur à la rentrée. A ce moment-là, les examens de fin d’étape, ceux d’admission et la formation professionnelle en langue maternelle seront également supprimés. Cette nouvelle loi des minorités nationales d’Ukraine a suscité une vague de mécontentement et réactions en Roumanie aussi, dont la plus récente appartient au président Klaus Iohannis, qui s’est entretenu par téléphone à ce sujet avec le président ukrainien Volodimir Zelenski. Ce dernier a exprime son ouverture totale pour trouver des solutions de sorte que la communauté roumaine d’Ukraine puisse bénéficier des mêmes droits dont bénéficie la communauté ukrainienne de Roumanie.

    Timisoara – Plus de 130 événements figurent du 17 au 19 février à l’affiche de l’ouverture officielle du programme « Timisoara – Capitale culturelle de l’Europe en 2023 ». Le maire de la ville de l’ouest de la Roumanie Dominic Fritz a annoncé que la cérémonie officielle d’ouverture qui aura lieu sur la place de l’Union de la ville commencera par un moment symbolique durant lequel la ville se verre décerner le prix Melina Mercouri de la Commission européenne. Ce prix est décerné aux capitales européennes de la culture à avoir accompli avec succès toutes les obligations prévues dans le cadre de leurs dossiers de candidats. « Nous avons la chance historique de changer de perception et de démolir des préjugés. Utilisons l’histoire européenne de Timisoara afin de créer une nouvelle destinée européenne pour la Roumanie et nous repositionner en tant que ville sur la carte de l’Europe », a affirmé le maire. Il a précisé que le programme culturel qui s’étendra le long de l’année serait constitué d’un millier d’événements.

    Météo – Températures supérieures aux moyennes pluriannuelles en Roumanie sur la vaste partie du territoire. Les maxima iront de 3 à 13 degrés. Le ciel sera variable et le vent sera présent uniquement sur le relief, notamment sur les Carpates méridionales et de courbure. 8 degrés et du soleil à Bucarest.

  • Des peines plus dures pour le trafic de drogue. 

    Des peines plus dures pour le trafic de drogue. 

    Les élus nationaux ont raffermi les peines pour trafic de drogue. Selon un projet de loi adopté mercredi par la chambre des Députés de Bucarest, la culture, la production, la fabrication, l’offre, la vente, la distribution, le transport, la procuration, l’achat, la possession et d’autres opérations relatives à la circulation des drogues à risque impliquent des peines allant de 3 à 10 ans de prison ferme. Si les faits impliquent des drogues à grand risque, les peines vont de 5 à 15 ans, et en cas de décès des suites de la consommation de drogue, les peines vont de 15 à 25 ans. Ce qui plus est, l’importation et l’exportation de drogues à risque sont également punies par des peines de prison ferme de 5 à 15 ans. La loi prévoit que les moyens utilisés à la fabrication illicite de la drogue peuvent être utilisés à des buts didactiques, dans le cadre des institutions en charge de la formation des forces de l’ordre où des campagnes d’information sur les risques associés à la consommation de drogue.

    Aux termes du projet de loi, les faits d’une personne qui effectue des opérations avec des produits susceptibles d’avoir des effets psychoactifs, prétendant d’être autorisés conformément à la loi, constituent une infraction, punies par des peines de prison ferme de 2 à 7 ans, si les faits ne constituent des infractions plus graves. Parallèlement, la pub et la promotion des effets psychoactifs de certains produits constituent des infractions passibles d’une peine de prison d’un à cinq ans. Le projet législatif a également été adopté par le Sénat alors que la Chambre des Députés et chambre décisionnelle. Il avait été réexaminé à la demande du président Klaus Iohannis, qui avait sollicité une réglementation plus claire relatives aux substances introduites récemment dans la loi, telles ceux appelées ethnobotaniques.

    La responsabilité la plus importante dans la lutte contre le trafic de drogue appartient à l’Etat, affirme le député de l’Union démocrate magyare de Roumanie Szabó Ödön: « Il n’y aucun doute, il y a des victimes parmi les enfants et on devrait instituer des centres de récupération de ces enfants et offrir de l’appui aux familles. Les institutions de l’Etat en charge devraient combattre ces infraction à travers le pays ». L’âge auquel les jeunes de Roumanie arrivent à consommer de la drogue est à la baisse et cette situation est une des préoccupations majeures des spécialistes du domaine. Selon eux, la consommation de stupéfiants à un âge jeune est influencée par l’entourage et la curiosité. Ils proposent entre autres, d’adapter la réponse institutionnelle aux nouvelles tendances du phénomène de la consommation de drogue et de coopter la société civile dans des activités spécifiques. (Ştefan Stoica)

  • 12.07.2022

    12.07.2022

    Consultations – Poursuite à Bucarest, des consultations des autorités avec les patronats et les syndicats au sujet des modifications que le gouvernement souhaite apporter au Code général des impôts. Lors des discussions de lundi avec le chef de l’Exécutif, Nicolae Ciuca et son ministre des Finances, Adrian Câciu, les représentants des milieux des affaires, des syndicats et des autorités locales ont demandé le report de nouvelles mesures jusqu’en 2023. Rappelons-le, le gouvernement souhaite accroître à partir du 1 août les accises sur l’alcool, réduire le plafond qui permet de bénéficier de facilités fiscales dans le BTP, ou obliger les personnes en CDD à payer des impôts comme si elles étaient au SMIC.

    Inflation – Le taux annuel d’inflation est passé de 14,5% en mai à 15,1% en juin dernier, a fait savoir mardi l’Institut national de la Statistique. Selon cette source, les prix des produits non alimentaires ont connu une hausse de presque 18%, ceux des aliments se sont majorés de presque 15% et les services sont de 8% plus chers. La Banque centrale de Roumanie a révisé à la hausse ses prévisions inflationnistes pour la fin de cette année. Elle estime une inflation de 12,5% pour la fin de 2022 et de 6,7% pour la fin de 2023.

    Covid – Dans le contexte d’une recrudescence de cas de Covid-19, la Roumanie reprend la publication des bilans quotidiens de nouveaux cas de contamination dont le nombre a presque doublé en une semaine. Lundi, le pays recensait 15.000 nouveaux cas diagnostiqués en une semaine. Parallèlement, on constate une hausse de 50% aussi bien du nombre des patients hospitalisés que des ceux décédés des suites de l’infection. Selon les experts, responsable de cette nouvelle vague pandémique est un sous-variant d’Omicron contre lequel la protection vaccinale n’est pas sans faille, mais qui, au moins, ne provoque pas de formes de maladie trop graves. Le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila, a encouragé la population à recourir aux gestes barrière, donc à porter le masque et à éviter les agglomérations. Bien que les vaccins actuels ne soient pas parfaitement adaptés, ils restent la meilleure ligne de défense.

    Partenariat – « La Roumanie n’a pas de meilleur ami autre que les Etats-Unis, a déclaré le Secrétaire d’Etat américain », Antony Blinken, à l’occasion du 25e anniversaire du Partenariat Stratégique roumano-américain. De même, dans une lettre commune envoyée à cette occasion, 8 ex-ambassadeurs américains en Roumanie affirment à leur tour que le Partenariat Stratégique entre Bucarest et Washington s’est avéré un des meilleurs investissements américains en Europe. Ils affirment aussi que la Roumanie a joué un rôle décisif dans la défense et le renforcement du Flanc est de l’OTAN ainsi que dans la consolidation de la stabilité et de la sécurité de l’ensemble de la région de la mer Noire.

    Moldova – La cheffe du Parquet Européen, la Roumaine Laura Codruţa Kovesi, effectue une visite officielle du 11 au 14 juillet en République de Moldova, où elle doit rencontrer des représentants des autorités moldaves et la présidente Maia Sandu. Pour rappel, en janvier 2021, à Bruxelles, Maia Sandu déclarait à Mme Kovesi qu’elle souhaitait collaborer avec son institution afin de donner un coup de pouce aux réformes en justice de son pays, précise Radio Chisinau. Les analystes moldaves notent aussi que la visite de Mme Kovesi a lieu juste après que la République de Moldova ait reçu le statut de pays candidat à l’adhésion à l’UE et que Bruxelles souhaite s’assurer que le pays suivra un parcours prévisible. Pour rappel, le Parquet Européen a démarré son activité au 1er juin 2021, ayant pour mission d’investiguer les infractions de fraude aux fonds européens.

    Drogue – Un laboratoire d’extraction de la cocaïne a été découvert en Roumanie par les procureurs du Parquet anti-terrorisme et les policiers du département Anti-drogue. C’est pour la première fois qu’une installation chimique de pré-extraction de la cocaïne du café moulu est dépistée en Roumanie, à la fin d’une opération qui a mené à l’arrestation d’un groupe criminel organisé. La valeur de marché de la drogue capturée par la police s’élève à 200 000 euros. Le groupe en question était formé initialement de deux Roumains et un ressortissant israélien, qui ont été rejoints par la suite par deux Colombiens, précise encore l’Inspection générale de la police roumaine.

    Frontières – Ces 24 dernières heures plus de 220 000 personnes – des Roumains et des étrangers – avec plus de 54 000 véhicules – sont passés par les frontières roumaines, pour entrer ou pour sortir du pays, annonce l’Inspection générale de la police roumaine aux frontières. Parmi eux, 22 000 ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie sur l’ensemble du pays. A noter que depuis l’invasion russe en Ukraine plus d’un million et demi d’Ukrainiens sont franchi les frontières roumaines, la plupart ayant transité notre pays pour gagner d’autres.

    Météo – Ce mardi, les températures sont à la baisse en Roumanie, notamment dans le nord, le centre et en montagne où il pleut. Sur le reste du territoire il fait beau. Les maxima de la journée sont inférieurs à la normale saisonnière et vont de 18 à 29 degrés. 25 degrés à midi à Bucarest.

  • La consommation de drogue jette un voile sombre sur le Festival Saga de Bucarest

    La consommation de drogue jette un voile sombre sur le Festival Saga de Bucarest

    Aux nuisances sonores subies par les habitants du quartier est venu s’ajouter un bilan tragique : des dizaines de jeunes sont arrivés aux urgences suite à une trop grande consommation de drogue, dont deux sont malheureusement décédés. Théoriquement, tous les responsables impliqués avaient pris des mesures afin d’éviter de tels événements. Confirmant ces « événements regrettables » , les organisateurs du Saga ont souligné que les ambulances déployées sur place avaient rapidement réagi. « Le Festival Saga s’oppose fermement à la consommation de substances illégales et applique une politique de tolérance zéro à la possession de drogue et à tout comportement de ce genre » ont déclaré les organisateurs de l’événement à l’issue de la première soirée, vendredi, lorsque déjà plusieurs participants se retrouvaient en réanimation. « A l’entrée du périmètre de l’événement, les équipes de sécurité contrôlent minutieusement chaque personne qui accède au festival », ont déclaré les organisateurs.

    Plus facile à dire qu’à faire, puisque pas moins de 73 000 personnes ont passé le seuil du stade Arena nationala au cours du weekend dernier, comme l’affirme G4media.ro, qui ajoute que selon des sources policières, sur les 129 dossiers pénaux ouverts, 119 visent le trafic de drogue. Qui plus est, même un employé du personnel auxiliaire du festival a été arrêté pour possession de drogue, comme l’affirme Gandul.ro. D’ailleurs, dans Hotnews.ro, l’éditorialiste Eugen Istodor rappelle qu’à l’occasion des matchs de foot, malgré la sécurité renforcée, les fans réussissent toujours à introduire des pétards et des fumigènes, des objets interdits dans les stades. C’est donc sans surprise que la drogue s’est répandue dans le public lors d’un concert de musique électro.

    Dans la section VIP du festival, plusieurs spectateurs sniffaient de la cocaïne sous le nez des forces de l’ordre, selon les sources de Gândul. Les journalistes de cette publication affirment que les trois jours de festival se sont avéré une immense opportunité pour les dealers, venus des quatre coins du pays et même de l’étranger. Tout était disponible : de la cocaïne aux substances psychoactives dites « ethnobotaniques » en Roumanie. Une occasion en or pour les trafiquants, qui en profité pour doubler les prix : 200 euros le gramme de cocaïne, 20 euros la pilule d’ecstasy et un peu plus de 15 euros le joint de canabis, lit-on dans Gandul. Au total 24 jeunes sont arrivés aux urgences de deux hôpitaux bucarestois, selon le site Europalibera Romania, dont 2 ont été ressuscités avec succès. Ce n’a toutefois pas été le cas d’un jeune de 25 ans originaire de la République de Moldova qui est décédé dans la nuit de vendredi à samedi. Un autre décès samedi serait également dû à la consommation de drogue durant le festival. Des sources hospitalières citées par Europalibera affirment que pas moins de 12 substances, dont des stupéfiants, avaient été identifiées dans le cas d’un seul patient.

    Ces événements tragiques ont même suscité la réaction du président Iohannis. Cité par Mediafax, il a déclaré que les organisateurs devraient être « un peu plus fermes » et qu’il fallait mettre l’accent sur l’éducation pour s’attaquer à la racine du mal.

    Et c’est justement l’éducation qui était officiellement le point fort de l’édition de cette année du festival. L’Agence nationale antidrogue était présente à l’événement avec plusieurs points d’informations et des bénévoles qui ont distribué des dépliants expliquant les risques auxquels se confrontaient les consommateurs. Qui plus est, même pendant le festival, les responsables de l’Agence ont à plusieurs reprises exhorté les participants à ne pas mélanger l’ecstasy aux boissons énergisantes et à s’hydrater en cas de prise de substances illicites.

    « Trop peu, trop tard », accuse le site Vice.com Roumanie, qui souligne l’inutilité de la campagne de l’Agence nationale antidrogue durant l’événement. Se contenter de présenter quelques dépliants encourageant les participants d’une immense rave à refuser toute substance psychotrope est une action purement formelle. Cette politique de la tolérance zéro, illustrée par plusieurs arrestations, ne suffit pas à endiguer la consommation de drogues. Selon le site Vice.com, la solution consisterait à adopter une pratique utilisée avec succès ailleurs en Europe à l’occasion de tels festivals. Il s’agirait d’instaurer sur place un périmètre de tolérance où les éventuels consommateurs pourraient vérifier le contenu des drogues qu’ils détiennent afin d’éviter d’absorber un mélange de substances extrêmement dangereux. Impossible en Roumanie, de mettre en place une telle solution, car ici même la consommation est punie par la loi.

  • 20.05.2021 (mise à jour)

    20.05.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie -
    De nouvelles restrictions imposées dans le contexte de la pandémie seront
    levées le mois prochain, assure le premier ministre roumain, Florin Cîţu. Cela
    ne dépendait pas nécessairement de la réalisation de la cible de 5 millions de
    personnes vaccinées avant le 1er juin, a-t-il précisé. D’ailleurs,
    le coordinateur de la Campagne nationale d’immunisation contre la Covid 19,
    Valeriu Gheorghita, affirme qu’il était peu probable que cet objectif soit
    atteint avant la fin du mois, mais il s’attend à ce que la cible soit atteinte
    dans la première moitié du mois prochain. Plus de 4 millions de Roumains se
    sont déjà fait immuniser contre la Covid-19, la Roumanie se situant en 7e
    position en Europe pour ce qui est des personnes entièrement immunisées et 19e
    dans le monde. A présent, pour se faire
    vacciner il faut tout simplement se rendre dans un centre sans aucune
    programmation et muni uniquement d’une pièce d’identité. Des dizaines de
    milliers de personnes ont été vaccinées dans des centres du type vacci-drive ou
    bien dans le cadre de ce que l’on a appelé de « marathons » de la
    vaccination déroulés à travers le pays.


    Jeudi, 628
    nouveaux cas de Covid-19 dépistés en 24 heures ont été rapportés en Roumanie
    sur quelque 31 mille tests. Durant la même période 61 personnes infectées sont
    décédées des suites de la maladie portant le nombre total des décès à 29 777. A
    l’heure où l’on parle, 4 137 malades de Covid-19 sont hospitalisés en Roumanie
    dont 663 en réanimation.


    Exercice -
    Plus de 4000 militaires roumains et alliés participent avec quelque 600 moyens
    techniques à l’exercice multinational Noble Jump 2021, qui se tient du 19 mai
    au 2 juin sur le territoire de la Roumanie, fait savoir le ministère roumain de
    la Défense. C’est en fait la 3e étape de l’exercice Nato Steadfast
    Defender 2021 qui comporte des séquences de formation et d’instruction des
    forces alliées en les déployant pour un très bref délai en Roumanie.


    Drogue – Le Parquet
    antiterrorisme roumain a annoncé avoir fait la plus grande capture d’héroïne de
    Roumanie, 1,4 tonnes d’une valeur estimée à plus de 45 millions d’euros. Les
    drogues ont été découvertes dans le port de Constanta, dans deux conteneurs
    avec des matériaux de construction. En provenance d’Iran, leur destination
    était l’Europe Occidentale. C’est la 2e plus grande capture
    d’héroïne de l’UE ces dernières années. Les policiers de la Direction de lutte
    contre le crime organisé et les procureurs ont effectué jeudi trois
    perquisitions à domicile chez les membres d’un groupe recherché pour trafic
    international d’héroïne. La veille, 5 perquisitions avaient été menées dans
    deux pays d’Europe Occidentale, en lien avec le même groupe criminel. Les
    investigations avaient démarré en juillet 2020, elles concernaient un groupe
    activant dans le trafic de la drogue. Des autorités judiciaires de plusieurs
    Etats-membres y ont participé.






    Cybersécurité -
    Le ministère roumain des AE salue l’adoption par le Parlement européen du
    règlement de création du Centre européen de compétences industrielles,
    technologiques et de recherche en cybersécurité, dont le siège sera à Bucarest.
    Le règlement entrera en vigueur 20 jours après sa parution au Journal Officiel. La
    décision d’accueillir à Bucarest le siège du nouveau Centre reconnaît
    l’engagement ferme de la Roumanie à consolider le projet européen et
    l’expertise particulière de notre pays dans le domaine de la sécurité numérique
    et de la cybersécurité’, lit-on sur le site du ministère des AE. Le rôle du Centre
    sera de stimuler la recherche et l’innovation technologique afin de renforcer
    la cybersécurité au sein de l’Union. Par conséquent, ce sera le principal
    organisme de gestion des fonds européens pour la recherche dans le domaine de
    la cybersécurité disponibles par les deux programmes de financement de l’UE
    pertinents pour le secteur concerné – « Europe numérique » et « Horizon Europe
    », précise encore le ministère des AE de Bucarest.


    Diplomatie -
    Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participera vendredi à la
    131e réunion du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, qui se
    tiendra en visioconférence et portera sur des sujets liés à la démocratie, aux
    conflits et aux crises en Europe. Dans son intervention, le ministre roumain
    doit affirmer, entre autres, le fait que la Roumanie estime qu’il est
    nécessaire de rendre plus efficace le multilatéralisme et de renforcer la
    résilience sur la base des valeurs démocratiques et du droit international. Bogdan
    Aurescu ne manquera pas de réitérer le soutien ferme de Bucarest pour la
    liberté d’expression et pour la lutte contre la discrimination, le racisme, la
    xénophobie et les discours de haine.


    PNRR – Le gouvernement
    roumain a examiné en détail le Plan national de relance et de résilience
    (PNRR), qui doit être envoyé à Bruxelles avant la fin du mois en cours. Jeudi,
    le premier ministre Florin Cîtu s’est entretenu au sujet du Plan avec Marcel
    Ciolacu, le chef du Parti Social-Démocrate (d’opposition), le lui présentant
    par chapitres, avec tous les budgets prévus et tous les éléments de réforme
    envisagés. Cette rencontre a eu lieu dans le contexte où les sociaux-démocrates
    ont insisté d’être consultés au sujet de ce document, demandant que le premier
    ministre le présente devant le Parlement. A l’issue de la rencontre avec Florin
    Cîtu, le chef du PSD a déclaré ne pas avoir eu accès au document et que son
    parti aimerait avoir un Plan national « transparent et décentralisé ».
    Marcel Ciolacu était accompagné à cette réunion par plusieurs spécialistes de
    son parti et par des représentants des PME et des syndicats.



    Météo – Dans les 24
    prochaines heures, les temps sera toujours instable en Roumanie, avec un ciel
    couvert et des phénomènes orageux un peu partout. Un code jaune aux
    précipitations visant le nord, le centre et les collines du sud et de l’est,
    ainsi que le nord des Carpates Orientales est en vigueur jusqu’à vendredi
    matin. De même une alerte code orange aux pluies abondantes concerne 19
    départements de l’ouest et de la région de l’arc des Carpates toujours jusqu’à
    vendredi matin. A leur tour, les hydrologues ont émis des codes orange et jaune
    aux inondations concernant plusieurs rivières du centre, de l’ouest et de l’est
    du pays. Des dizaines de localités de plusieurs départements ainsi que de la
    Capitale, ont été touchées par les pluies torrentielles ces derniers jours.

  • 13.03.2021

    13.03.2021

    Coronavirus
    – Le Groupe de communication stratégique fait état, ce
    samedi, de près de 5.000 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2 et de 79 nouveaux
    décès des suites de l’infection. Plus de 1.200 patients sont actuellement en
    réanimation. Vu la hausse récente des contaminations, la Roumanie a décidé de
    prolonger l’état d’alerte à partir de dimanche 14 mars pour 30 jours. Une autre
    décision concerne la suspension temporaire de l’utilisation des doses d’un lot
    de vaccins AstraZeneca après que plusieurs pays ont rapporté des réactions
    adverses sévères, voire des décès, suite à l’administration du sérum d’un
    certain lot d’AstraZeneca. Les doses provenant d’autres lots continuent à être
    administrées. Jusqu’à présent, un lien de causalité n’a pas été établi entre le
    vaccin britannique et les événements en question. La Roumanie a reçu 81.600
    doses du lot ABV 2856, dont quelque 77.000 ont été utilisées. Le reste a été
    placé temporairement en quarantaine, par précaution, jusqu’à la fin de
    l’enquête de l’Agence européenne des médicaments.




    Energie
    – Le ministre roumain de l’Energie Virgil Popescu a
    annoncé que lundi et mardi prochain il serait à Bruxelles pour discuter avec
    les responsables européens du plan de restructuration du Complexe énergétique Oltenia,
    un des principaux producteurs d’électricité du pays. En décembre, l’Etat roumain a notifié officiellement la
    Commission européenne sur le plan de restructuration de la société,
    qui comprend des aides publiques. Le 5 février, la Commission a annoncé l’ouverture
    d’une enquête approfondie afin de déterminer si les mesures d’aide en faveur du Complexe énergétique Oltenia seraient conformes aux règles de l’UE. La société
    a besoin d’obtenir l’aval de l’exécutif européen avant fin avril, pour
    pouvoir bénéficier de l’aide de l’Etat roumain et régler ainsi, sans pénalités de
    retard, les certificats d’émission de CO2 pour 2020.






    Drogue – Les procureurs du parquet roumain antimafia et antiterrorisme et les
    forces de l’ordre ont saisi plus d’un kilo de cocaïne et environ 4.000
    cachets d’Ecstasy à Braşov, dans le centre du pays, suite à plusieurs descentes dans un dossier
    de trafic de drogues dures. D’après les enquêteurs, à partir de l’automne
    passé, plusieurs personnes se seraient procuré ou auraient préparé ces
    substances pour ensuite les vendre, notamment à des jeunes. La valeur de la
    drogue saisie, sur le marché noir, serait de quelques 130.000 euros. Huit personnes
    ont été interpelées, dont six ont été placées en détention provisoire pour 30
    jours.


    Défense – La frégate roumaine « Regina Maria » / Reine Marie a
    intégré, samedi, le Groupe maritime permanent de l’OTAN SNMG-2 qui opère dans
    la mer Noire. La frégate, avec un équipage de 238 militaires, participera jusqu’à
    fin mars à la surveillance du trafic maritime en mer Noire, dans les eaux internationales,
    avec cinq autres navires alliés de Bulgarie, de Grèce, d’Espagne et de Turquie.

    Handball – Les deux premières équipes du championnat roumain de hand féminin -
    SCM Râmnicu Vâlcea (sud) et CSM Bucarest – s’affrontent aujourd’hui, dans la
    capitale, dans le match-retour des huitièmes de finale de la Ligue des
    champions. Le match-aller a été remporté par les sportives de Bucarest 33 à 24,
    alors qu’elles jouaient à l’extérieur. La Fédération européenne de handball a
    décidé, en raison des nombreuses rencontres reportées pour cause de Covid-19, que toutes les équipes engagées dans la phase de groupes soient
    qualifiées pour les 8es de finale. Les matchs-aller de cette phase de la
    compétition ont eu lieu le week-end dernier, les matchs-retour étant programmés
    ce week-end.






    Météo – Ciel couvert et pluie sur la plupart de la Roumanie en ce samedi. Il
    neige localement dans le centre du pays et en montagne. Les températures
    maximales iront dans la journée de 4 à 15°, avec 4° et un ciel voilé à midi dans
    la capitale, Bucarest.