Tag: economie

  • La semaine du 23 au 29 septembre 2024

    La semaine du 23 au 29 septembre 2024

    Premier collectif budgétaire de l’année 2024

     

    Cette semaine, le gouvernement roumain a opéré le premier collectif budgétaire de cette année. Malgré une révision des estimations de la croissance économique à la baisse, de 2,8% et un déficit budgétaire supérieur aux estimations initiales, de 6,9%. Le rectificatif a été positif, c’est à dire que plusieurs ministères se sont vus allouer des fonds supplémentaires. Il s’agit des ministères des Finances, des Transports, de la Santé et de l’Education alors que les budgets des ministères de l’Economie et du Développement ont baissé. Le budget rectificatif repose sur une croissance des recettes au budget d’Etat mais aussi sur des investissements notables. Le premier ministre roumain Marcel Ciolacu assure que le déficit déjà trop élevé et jugé inquiétant par les spécialistes peut être facilement supporté par l’économie. Il a fourni l’exemple des économies les plus robustes de l’Union, l’Allemagne et la France qui ne cessent de privilégier les investissements, malgré la hausse du déficit. Aux dires de Marcel Ciolacu, grâce aux investissements, chaque euro que dépense l’Etat produira huit autres au budget public. Le ministre des Finances, Marcel Boloş, a rappelé que le budget 2024 avait été conçu pour financer les investissements essentiels dans l’infrastructure, les grands projets stratégiques et l’amélioration des services publics dont bénéficient les Roumains. Le responsable de Bucarest a rejeté les rumeurs selon lesquelles la Roumaine compte renoncer l’année prochaine au taux unique d’impôt pour passer à l’impôt progressif, afin de combler les déficits du budget.

     

    Des prévisions moins optimistes pour l’économie roumaine

     

    La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a significativement revu à la baisse ses prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine en 2024. Selon les dernières prévisions de la BERD publiées jeudi, le PIB de la Roumanie devrait enregistrer une croissance de 1,4 % cette année, en baisse par rapport à l’estimation de 3,2 % avancée en mai. En 2025, l’institution table sur une  croissance de 2,6 % pour la Roumanie, contre les 3,4 % prévus en mai. En Bulgarie et en Roumanie, l’augmentation du salaire minimum a stimulé la demande, mais a entraîné une augmentation du déficit commercial et a multiplié les pressions inflationnistes, selon le même rapport. Plus encore, en Roumanie, le secteur IT a considérablement ralenti, comme c’est le cas d’ailleurs partout dans le monde, alors que la production industrielle a stagné. En revanche, la croissance économique de la Roumanie est toujours soutenue par les investissements dans l’infrastructure. D’autre part, l’institution rappelle que les dernières estimations du Conseil Fiscal de Bucarest montrent une hausse du déficit budgétaire à 8 % du PIB en 2024. Pour rappel, le Fonds Monétaire International (FMI) a également revu à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie roumaine cette année, de 3,8 % en octobre 2023 à 2,8 %, selon le rapport « World Economic Outlook » publié en avril dernier.

     

    Participation roumaine à l’Assemblée générale de l’ONU

     

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a participé en milieu de semaine à la  79e Assemblée générale de l’ONU. « Quelque instable que soit le monde aujourd’hui, la réponse à ses problèmes sera toujours à retrouver dans une coopération et une solidarité renforcées. La Roumanie soutiendra toujours l’ordre mondial international avec l’ONU dans son centre», a déclaré le chef de l’Etat roumain. La guerre que la Russie mené contre l’Ukraine a déclenché la crise sécuritaire la plus importante dans l’histoire récente de l’Europe, transgressant le droit international et produisant des conséquences au delà du continent. L’Ukraine a besoin du soutien de tous les Etats membres de l’ONU déterminés à respecter le droit international et la Charte de l’ONU, a encore déclaré Klaus Iohannis. La Roumanie soutient entièrement la proposition de paix de Volodymyr Zelensky. C’est la seule approche possible pour une paix juste et durable, conforme à la charte de l’ONU et au droit international, a fait savoir Klaus Iohannis à la tribune de l’ONU. A lui de préciser qu’il n’y a pas d’alternative viable à l’Organisation des Nations Unies et que les principes sur lesquelles celle-ci a été construite demeures valables. Nos efforts visent désormais la poursuite de la réforme de l’ONU pour que celle-ci puisse être capable de gérer les problèmes actuels et de l’avenir.

     
    Des fonds américains pour doter l’armée roumaine

     

    La Roumanie a signé mercredi un accord de prêt avec les Etats-Unis dont la valeur approche un milliard de dollars. L’argent est destiné à moderniser l’Armée roumaine et permettra notamment de consolider sa capacité de défense, en la dotant de technique de dernière génération et en développant l’industrie nationale de la défense, comme l’a expliqué le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui a participé à la cérémonie de la signature de l’accord. A son tour, l’Ambassadrice américaine à Bucarest, Kathleen Kavalec, a précisé que cet accord de crédit témoignait de la force et de la résilience du partenariat bilatéral roumano-américain, et de l’engagement commun d’assurer la paix, la stabilité et la sécurité dans la région. En offrant des financements américains, Washington se propose d’aider la Roumanie a rester au premier plan de l’innovation et de la dotation militaire pour une longue période à venir, ce qui renforcer en égale mesures les relations économiques bilatérales, a encore souligné l’Ambassadrice des Etats-Unis en Roumanie.

     

    Un bon début pour FSCB dans la Ligue Europa de foot

     

    De retour dans les compétitions continentales, l’équipe du club FCSB (Bucarest) a fait une belle figure dans son match de début et a vaincu les Lettons de RFS sur le score de 4 buts à 1, jeudi soir, sur l’Arène nationale de Bucarest, dans la première étape du nouveau format de la Ligue Europa de football. Au total, les Roumains ont 8 matchs à jouer dans leur groupe. Parmi leurs principaux adversaires mentionnons les Ecossais de Rangers, les Anglais de Manchester United et les Grecs de PAOK Salonique et d’Olympiacos Pirée ou encore les Allemands de Hoffenheim. L’équipe de Bucarest et la seule à représenter la Roumanie dans les compétitions européennes.

  • Plan national pour la grande industrie roumaine

    Plan national pour la grande industrie roumaine

    Soucieux de la réindustrialisation du pays, l’Exécutif roumain a décidé la mise en place de jalons importants pour la finalisation du régime de soutien aux grands investissements stratégiques dans l’industrie manufacturière et du régime de soutien au Plan pour la grande industrie en Roumanie – métallurgie, sidérurgie et industrie chimique. « Le premier volet du Plan pour les investissements stratégiques dans l’industrie manufacturière prévoit un régime d’aide d’État de 500 millions d’euros et des incitations fiscales pour les investissements de plus de 150 millions d’euros, qui créent directement au moins 250 emplois et se développent dans des régions dont le PIB/habitant est inférieur à la moyenne nationale », a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu.

     

    Deuxième volet du plan industriel

     

    Le deuxième volet du plan industriel est le Programme national de soutien aux grandes industries roumaines, un régime d’aide d’État d’un milliard d’euros sur six ans visant à décarboner les processus de production et à améliorer l’efficacité énergétique. Selon le Premier ministre roumain, « une trentaine d’entreprises des secteurs de la métallurgie et de la chimie recevront une aide pouvant aller jusqu’à 100 millions d’euros par bénéficiaire. Il s’agit d’entreprises qui mettront en œuvre des investissements dont les coûts éligibles s’élèvent à au moins 8 millions d’euros et qui permettront de réduire de 40 % les émissions directes de gaz à effet de serre dans les installations industrielles et/ou de réduire d’au moins 20 % la consommation d’énergie dans les installations industrielles en rapport avec les activités soutenues », a déclaré le Premier ministre.

     

    Comment financer le projet ?

     

    « Le financement du régime d’aide d’État est principalement assuré par la vente de quotas d’émission de gaz à effet de serre pour la Roumanie, et l’investissement doit être maintenu pendant 5 ans à compter de la date de son achèvement  », a expliqué Marcel Ciolacu. Et de souligner que la troisième composante du plan comprend un régime d’aide d’État de 1,25 milliard de RON pour 15 entreprises réalisant des investissements dans la production de matières premières industrielles, telles que les tuyaux, les profilés, les barres, l’aluminium ou le cuivre. « Ces programmes de soutien sont conformes aux mesures proposées dans le plan Draghi pour accroître la compétitivité industrielle de l’économie européenne. Les trois régimes d’aide visent à augmenter la production industrielle et le produit intérieur brut grâce à l’investissement, à réduire le déficit de la balance commerciale, à créer de nouveaux emplois bien rémunérés, ainsi qu’à décarboner les processus de production et à accroître l’efficacité énergétique », a ajouté le Premier ministre, en précisant que l’objectif est de renforcer le modèle de développement économique fondé sur l’investissement.

  • Rapport annuel du Conseil budgétaire

    Rapport annuel du Conseil budgétaire

    Cette année, la Roumanie pourrait connaitre une croissance économique inférieure à celle sur laquelle table le Gouvernement de Bucarest, à savoir 3,4 % – averti le Conseil Fiscal. Dans son rapport annuel, les responsables préviennent également que le taux du déficit budgétaire dépassera les 7% du PIB à la fin de l’année, sur toile de fond de l’absence de mesures de consolidation budgétaire et fiscale. Le Conseil Fiscal rappelle qu’après les six premiers mois de cette année, le taux du déficit généré par des dépenses plus élevées que les recettes a dépassé les 3,6 % du PIB, soit un taux supérieur par près de 1,3 % à celui calculé pendant la même période de l’année dernière. Sur base de ces données, les calculs indiquent que le taux du déficit risque d’atteindre les 8 % du PIB, étant donné que la nouvelle loi sur les retraites générera des coûts supplémentaires dans le second semestre de l’année, auquel s’ajoutent les augmentations de salaire accordées dans le secteur public.

     

    Un manque de politiques suffisamment concrètes et crédibles

    Dans ce contexte, les représentants du Conseil avertissent qu’en l’absence de politiques suffisamment concrètes et crédibles, qui soutiendraient la réalisation de l’assainissement fiscal et budgétaire à moyen terme en ce qui concerne les recettes, mais aussi l’augmentation du niveau du recouvrement, la balance des risques penche clairement vers des déficits supérieurs à celui sur lequel les autorités nationales et européennes tablent pour la période 2025-2027.

    Le Conseil Fiscal est composé de représentants de la Banque Nationale de Roumanie, de l’Association Roumaine des Banques, de l’Académie Roumaine, de l’Académie des Sciences Economiques et de l’Institut Bancaire Roumain, nommés par le Parlement pour une période de neuf ans. Dans la procédure de déficit excessif déclenchée par Bruxelles, la Roumanie dispose, selon les nouvelles règles budgétaires européennes, de sept ans pour revenir à un taux de déficit budgétaire de 3 % du PIB. La réduction progressive de cet indicateur ne sera possible que sur la base d’un programme réaliste et, évidemment, en le respectant, estiment les spécialistes.

     

    La nécessité d’une augmentation des recettes budgétaires

     

    Le dernier rapport « Roumanie – La Zone Euro MONITOR », réalisé par une équipe d’experts de la Banque Nationale de Roumanie coordonnée par l’académicien Daniel Dăianu, démontre qu’une augmentation des recettes budgétaires est absolument nécessaire et ne peut être réduite à une meilleure collecte des taxes et des impôts, mais des changements sont nécessaires dans le régime fiscal et une correction budgétaire sur une période de plus de quatre ans est nécessaire. Essentiellement, le déficit budgétaire découle des dépenses excessives, dans un contexte où les recettes nominales sont plus élevées dans l’exécution budgétaire, mais où les dépenses ont augmenté trop rapidement, selon le rapport.

    La pression sur le budget public augmentera si l’on prend en compte l’engagement d’avoir des dépenses destinées au secteur militaire de 2,5 % du PIB, assumé dans la relation avec l’OTAN – expliquent les auteurs de l’analyse. Le niveau extrêmement faible des recettes fiscales est également le résultat d’un régime fiscal qui a favorisé l’évasion et ceux qui ont éviter les paiements, a encouragé des pratiques telles l’inclusion des dépenses personnelles dans les dépenses des entreprises, mais aussi le paiement des salaires non enregistrés dans les systèmes fiscaux, montre également le rapport réalisé par l’équipe de la Banque Centrale.

  • Les priorités des jeunes Roumains

    Les priorités des jeunes Roumains

    Chaque année, le 12 août, la Journée internationale de la jeunesse est célébrée dans le monde entier. L’occasion de mettre à l’honneur le potentiel des jeunes en tant que membres de la société, mais aussi d’attirer l’attention de la communauté sur les problèmes auxquels ils sont confrontés. En Roumanie, à la demande du ministère de la famille, de la jeunesse et de l’égalité des chances, le Centre de sociologie urbaine et régionale (CURS) a réalisé un baromètre d’opinion sur la situation des jeunes Roumains et leurs attentes. Voici quelques-unes des conclusions de l’enquête ! 

     

    Les jeunes veulent se sentir soutenus

     

    Les jeunes Roumains souhaitent être soutenus sur le marché du travail, du logement et de l’accès à l’éducation, ainsi qu’en matière d’orientation professionnelle. Pour eux, des revenus élevés et la sécurité de l’emploi sont les aspects les plus importants, probablement – selon les sociologues – en raison des incertitudes qui caractérisent le contexte économique actuel. Pourtant, selon le CURS, l’accès à l’emploi reste le principal obstacle à l’indépendance des jeunes d’aujourd’hui. 

     

    Un contexte global peu favorable 

     

    En termes de qualité de vie, la situation actuelle est jugée problématique par les jeunes, probablement en raison d’un contexte plus large de pandémies, de guerres et d’inflation : “Il y a un lien de cause à effet entre le travail et les revenus d’une part, et le logement et la fondation d’une famille d’autre part. Le manque de stabilité de l’emploi et les difficultés d’accès au logement sont donc des obstacles majeurs à la fondation d’une famille par les jeunes, selon le baromètre. Bien qu’insatisfaits de la manière dont l’école les prépare à la vie, les jeunes reconnaissent la contribution essentielle de l’éducation à leur réussite. En ce qui concerne la participation civique, ils estiment en grande partie que leur pouvoir d’influence sur les décisions publiques est faible, d’où leur faible intérêt à s’impliquer dans la société. 

     

    Les jeunes Roumains se tournent vers l’étranger

     

    En termes de mobilité et d’émigration, le baromètre révèle que partir à l’étranger reste le souhait de nombreux jeunes Roumains. Le pays dispose d’une jeunesse bien préparée et avec un enseignement de qualité, qui doit faire preuve d’audace et de détermination pour atteindre ses objectifs”, déclare Natalia Intotero, ministre de la Jeunesse et de la famille.

    “Il est essentiel d’oser, et c’est le message que je veux transmettre à chaque jeune de ce pays.”

    En tant que jeune, quand vous osez, quand vous êtes déterminé et quand vous poursuivez votre rêve en travaillant avec détermination, il peut devenir réalité – encourage la ministre Natalia Intotero en s’adressant aux jeunes, en leur assurant que leur voix est entendue. La ministre a également présenté les jeunes représentants de la Roumanie auprès de l’Organisation des Nations Unies pour la période 2024-2025 – Alexian-Arthur Stark et Patricia-Alexandra Nae. Le programme des jeunes délégués de l’ONU a été inauguré en Roumanie en 2006 et est coordonné par le ministère de la Famille, de la jeunesse et de l’égalité des chances et le ministère des Affaires étrangères.

     

  • Evolution du marché de l’immobilier en Roumanie

    Evolution du marché de l’immobilier en Roumanie

    Le nombre de maisons vendues en Roumanie a augmenté de 16% au premier semestre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente. Au niveau national, durant les 6 premiers mois de l’année 2024 plus de 77.200 maisons et appartements ont été vendus. Une hausse encore plus importante des transactions immobilières a été enregistrée dans la région de la capitale, Bucarest et le département limitrophe d’Ilfov assistant à une hausse de 25,4 % des transactions.

    Mais l’évolution la plus marquée a été enregistrée dans le département de Iaşi (situé dans le nord-est de la Roumanie), avec une hausse annuelle des ventes de logements résidentiels de 71%, tandis que le département d’Argeş (situé dans le sud du pays) a fait le moins bien, enregistrant une baisse de 11,5% de ses transactions immobilières pendant les 6 premiers mois de l’année en cours. Aussi, la ville de Iasi est devenue, pour la première fois, le marché résidentiel régional le plus dynamique de Roumanie, se situant juste après Bucarest et son département limitrophe d’Ilfov en termes de nombre de logements résidentiels acquis au cours des six premiers mois de l’année 2024, dépassant en cela des marchés immobiliers de tradition, tels ceux de Timisoara (ouest), de Cluj (nord-ouest) et de Braşov (centre). Mais la hausse impressionnante des transactions enregistrées pendant la première moitié de l’année dans la ville de Iași a été souvent le fruit des accords de vente/achat conclus précédemment, selon les consultants immobiliers.

    Par ailleurs, les prix de l’immobilier dans l’Union européenne ont augmenté de 0,4% et les loyers de 0,9% au premier trimestre 2024, par rapport au 4ème trimestre 2023, selon l’Office européen des statistiques (Eurostat). Par rapport au premier trimestre 2023, les prix à l’achats des logements ont augmenté en moyenne de 1,3% dans les 27 États membres de l’UE tandis que les prix des loyers ont enregistré une hausse de 3%.

    De 2010 au premier trimestre 2024, les loyers ont augmenté de 24% en l’UE, alors que la hausse des prix des logements a été de 49 %. En comparant les données disponibles au premier trimestre 2024 à celles enregistrées au premier trimestre de l’année 2010, l’on constate que la hausse du prix à l’achat de l’immobilier a surpassé la hausse des loyers dans 20 Etats membres. Parmi ces derniers, notons la hausse conséquente de l’immobilier en Estonie (de 223% dans l’intervalle), en Hongrie (de 207%), en Lituanie (de 170%) et en Lettonie (de 140%), suivis de près par la République Tchèque (avec une hausse de 125%) et par l’Autriche (avec une hausse enregistrée dans l’intervalle de 108%). Des baisses plus significatives ont été enregistrées en Italie (moins 8%) et à Chypre (moins 1,2%). En Roumanie, la hausse de prix de l’immobilier entre 2010 et 2024 a dépassé 20 %. Quant aux loyers, ils ont augmenté dans 26 États de l’UE à l’exception notable de la Grèce (où le prix des loyers a diminué de 22 %). A l’instar des hausse enregistrées à l’achat, les hausses des loyers les plus marquées ont été enregistrées en Estonie (201%), en Lituanie (174%), mais également en Irlande (104%). En Roumanie, la hausse des loyers a dépassé 40 %.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Consommation à la hausse en Roumanie

    Consommation à la hausse en Roumanie

    La Roumanie connait la hausse de la consommation la plus élevée de toute l’UE

     

    Au mois de juin 2024, la Roumanie a connu la hausse des ventes en détail la plus élevée de toute l’Union européenne, de 10,2%, par rapport à juin 2023. Selon les chiffres d’Eurostat, le volume du commerce en détail a augmenté de 0,1% parmi les Etats membres par rapport au même mois de l’année dernière. La Roumanie est suivie par le Luxembourg (avec une hausse de 7,9%) et par la Croatie (5,4%). Au pôle opposé, les baisses plus significatives ont été enregistrées en Belgique, en Estonie et en Autriche. Conformément à une analyse de la Banque commerciale roumaine, en juin la confiance des consommateurs a franchi son niveau le plus élevé des trois dernières années pour baisser en juillet et se maintenir en dessous de la moyenne. Les crédits à la consommation passent par une croissance à deux chiffres, encouragée par la réduction des taux d’intérêt aux nouveaux crédits et par l’assouplissement des conditions d’octroi sur la toile de fond de la compétition entre les banques.

     

    Un intérêt accru pour l’immobilier

     

    L’intérêt des Roumains pour l’immobilier et notamment pour les maisons et les apparts nouveaux a explosé à Bucureşti, Cluj-Napoca (nord-ouest) et Iaşi (est). 18.000 telles propriétés sont actuellement à vendre dans les grandes villes roumaines. Selon un rapport réalisé par un site spécialisé, en une année, les prix ont augmenté dans ces villes de 17% et pourraient atteindre de nouveaux records prochainement. Les nouveaux apparts et maisons suscitent l’intérêt dans les grandes villes roumaines, malgré une évidente hausse des prix. Pourtant, le nombre d’immeubles en construction est assez réduit, ce qui a une conséquence directe sur l’offre proposée aux Roumains. Les experts sont d’avis que la tendance à la baisse des taux d’intérêt maintiendra une demande élevée aussi sur le marché de l’immobilier, dans le contexte d’une offre à la baisse. Cette évolution générera bien évidemment de nouvelles majorations du prix des maisons et apparts, concluent les spécialistes.

     

    Les Roumains sont fans de SUVs et de crossovers

     

    Précisons également que selon les chiffres officiels, le nombre d’immatriculations de nouvelles voitures a également grimpé en Roumanie durant les six premiers mois de cette année, par rapport à l’année dernière. Les Roumains sont toujours fans des SUV et des crossovers au détriment de la classe compacte et des berlines.

     

    L’enthousiasme pour les véhicules électriques a diminué

     

    Et il y a aussi un secteur qui connait une baisse des ventes – celui des véhicules purement électriques, à cause de l’absence d’une infrastructure de recharge adéquate, affirment les spécialistes. Enfin, le rapport le plus récent de l’Association des producteurs et des importateurs d’automobiles de Roumanie fait état d’une hausse tant de la production autochtone que des ventes de véhicules et de pièces et de composantes.  82 505 véhicules ont été immatriculés durant les six premiers mois de l’année, soit une hausse de plus de 12% par rapport à la même période de l’année dernière. Le long de l’année 2023, le nombre de voitures neuves immatriculées en Roumanie a dépassé les 140 000, selon les chiffres officiels. Par conséquent, si le marché maintient ce rythme, ces chiffres seront dépassés à la fin de l’année.

     

    Les perspectives : 500 000 voitures produites en Roumanie cette année

     

    Côté production, les deux grandes usines d’automobiles de Roumanie, Automobile Dacia Mioveni et Ford Craiova (les deux dans le sud), comptent produire un demi-million de véhicules. Etant donné ces évolutions, les prévisions de la Commission européenne font état d’une avancée de l’économie roumaine de plus de 3% en 2024 et 2025, qui repose sur la consommation privée, alors que le taux d’inflation devrait baisser progressivement.

  • Les investisseurs étrangers misent sur la Roumanie

    Les investisseurs étrangers misent sur la Roumanie

    67% des investisseurs en Roumanie s’attendent à ce que le pays devienne une destination privilégiée pour les investissements étrangers au cours des trois prochaines années, selon une étude réalisée par le cabinet de conseil financier et d’audit Ernst & Young. Selon le document, le nombre d’emplois nouvellement créés en Roumanie a chuté de 8 % entre 2022 et 2023, passant de 6 460 à 5 935. Sur cet indicateur et dans le contexte global de l’Europe centrale et orientale, la Hongrie a surpassé la Roumanie en 2023, mais notre pays a dépassé la Grèce et la Bulgarie en termes de nombre de projets d’Investissement direct étranger (IDE).

     

    La Roumanie reste un marché robuste et résilient

    Dans le même temps, la Roumanie occupe la cinquième place dans le classement du nombre moyen d’emplois créés par projet, dépassant des pays à l’économie plus forte comme la Pologne. 46 % des directeurs d’entreprise interrogés pensent que la Roumanie reste un marché robuste et résilient pour les investissements en 2023 et ont déclaré qu’ils prévoyaient de consolider ou d’étendre leurs opérations dans un avenir proche. L’accès aux subventions est considéré comme un facteur décisif par 72 % des investisseurs. Les secteurs qui intéressent sont les logiciels et les services informatiques, le transport et la logistique, ainsi que l’électronique, qui attirent le plus d’investissements directs étrangers. Selon l’étude, l’intégration des technologies émergentes et l’accès à une main-d’œuvre bien formée sont essentiels et renforcent la position de la Roumanie en tant que destination attrayante pour les investissements durables ayant un impact significatif à long terme. Bucarest reste la principale destination des investissements directs étrangers, avec une part substantielle de 40 %. Iași, au nord-est, et Timișoara, à l’ouest, ont attiré trois projets d’investissement chacune, et Cluj-Napoca, au nord-ouest, et Brașov, dans le centre, deux chacune. Toutefois, le schéma d’investissement semble s’éloigner de la concentration traditionnelle sur les grands centres économiques et laisse entrevoir une plus grande dispersion des projets dans les villes plus petites.

     

    Qui sont les principaux investisseurs ?

    Les principaux investisseurs n’ont pas changé. L’Allemagne a conservé sa première place avec 16 projets, comme en 2022, suivie par le Royaume-Uni et les États-Unis, avec 6 projets chacun. Selon l’enquête, les investisseurs considèrent que la Roumanie se distingue par son régime fiscal avantageux, l’adoption de technologies émergentes et la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée. L’enquête a été menée en ligne entre février et mars 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 100 décideurs au niveau de la direction générale et du conseil d’administration. La moitié des répondants se trouvent en Roumanie, 40 % dans d’autres pays européens, 6 % aux États-Unis et le reste au Japon, en Chine, en Israël et aux Émirats arabes unis.

  • 20.06.2024 (mise à jour)

    20.06.2024 (mise à jour)

    Patriot – La Roumanie cédera à l’Ukraine un système de missiles antiaériens Patriot. C’est ce qu’a décidé le Conseil suprême de défense de la Roumanie durant sa réunion de jeudi. Le transfert se réalisera à condition de poursuivre les négociations, surtout avec le partenaire stratégique américain en vue d’obtenir un système similaire ou équivalent, censé répondre, entre autres au besoin d’assurer la protection de l’espace aérien roumain. L’administration présidentielle de Bucarest souligne dans un communiqué que la décision repose sur une évaluation technique approfondie et que toutes les mesures avaient été prises pour éliminer le risque de provoquer des vulnérabilités pour la Roumanie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié la Roumanie et souligné que le système Patriot offert consolidera le boulier de défense aérienne de l’Ukraine, ainsi que la sécurité de l’Europe dans son entier. Les participants à la réunion de jeudi, soit le président, le premier ministre et les dirigeants des principales institutions en charge de la défense nationale ont approuvé les objectifs de la Roumanie au Sommet de l’OTAN de Washington le mois prochain. La réunion devra reconfirmer la solidité de l’unité transatlantique, enregistrer des progrès décisifs dans la consolidation de la posture de dissuasion et de défense, mais aussi de marquer un engagement accru envers l’Ukraine, parallèlement avec le maintient de l’engagement aux partenaires vulnérables. Egalement durant la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, le président Klaus Iohannis a déclaré avoir annoncé les alliés de l’OTAN à la fin de la semaine dernière qu’il avait retiré sa candidature aux fonctions de secrétaire général de l’organisation. Les membres du Conseil suprême de défense de la Roumanie se sont prononcés en faveur du premier ministre néerlandais, Mark Rutte, qui brigue un mandat de secrétaire général de l’OTAN.

     

    Economie – Sept investisseurs sur dix s’attendent à ce que la Roumanie devienne une destination privilégiée pour les investissements étrangers au cours des trois prochaines années, selon une étude réalisée par le cabinet de conseil financier et d’audit Ernst & Young. 46 % des dirigeants interrogés pensent que la Roumanie reste un marché robuste et résilient pour les investissements en 2023 et ont déclaré qu’ils prévoyaient de consolider ou d’étendre leurs opérations dans un avenir proche. Bucarest continue de dominer en tant que principale destination des investissements, avec une part substantielle de 40 %. Selon l’étude, le schéma d’investissement de cette année s’éloigne de la concentration traditionnelle sur les grands centres économiques et signale une plus grande dispersion des projets dans les différentes villes du pays.

     

    Statistiques – Le nombre d’élèves scolarisés en Roumanie a diminué de 6 200 personnes au cours de l’année scolaire qui vient de s’écouler et a atteint près de 3,5 millions d’enfants, selon les données de l’Institut national des statistiques. Selon l’INS, pendant cette période, près de la moitié de la population scolaire était dans l’enseignement primaire et secondaire, et près d’un tiers dans l’enseignement secondaire et l’éducation préscolaire. Par rapport à l’année scolaire précédente, l’enseignement primaire et secondaire, ainsi que l’enseignement professionnel, ont connu les baisses d’effectifs les plus importantes. Dans le même temps, le taux d’inscription des élèves âgés entre 6 et 10 ans était le plus élevé par rapport aux autres groupes d’âge. Le rapport moyen entre la population scolaire et le nombre d’enseignants était de 14 élèves pour un enseignant.

    Automobile – Le nombre des immatriculations de voitures neuves en Roumanie a augmenté de plus de 14% en mai, rapporte l’Association des constructeurs automobiles européens. L’institution montre que plus de 62 000 voitures neuves ont été immatriculées dans notre pays au cours des cinq premiers mois de 2024, et que le marché automobile national a augmenté de 2,8 %. En Europe, les immatriculations de voitures neuves en mai ont diminué de 2,6 % par rapport à la même période en 2023, dans un contexte de baisse de la demande de véhicules électriques.

     

    OTAN – La Roumanie assumera pendant six mois le commandement d’un groupe naval de l’OTAN opérant en Méditerranée, qui comprendra également des navires militaires de l’Italie, de l’Espagne et de la Turquie, ont annoncé des représentants des Forces navales roumaines. Le transporteur de mines et de filets “Vice-amiral Constantin Bălescu”, avec un équipage de 85 soldats roumains et étrangers, quitte ce jeudi le port militaire de Constanta pour le port de Salamis, en Grèce, où la cérémonie de prise de commandement aura lieu vendredi. Les forces navales roumaines ont déclaré qu’en participant à cette mission, notre pays contribue à remplir son engagement envers la sécurité régionale et renforce la coopération internationale pour maintenir la stabilité dans la zone de la mer Méditerranée.

     

    Stratégie – Le gouvernement roumain a lancé ce jeudi une stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’antisémitisme, la xénophobie, la radicalisation et le discours de la haine 2024 – 2027. Le document illustre la poursuite de l’engagement ferme du gouvernement contre toute manifestation de ce genre, étant également une continuation de la stratégie antérieure 2021 – 2023. «  Le renforcement de la résilience de la société envers ces dangers implique une approche complexe et un partenariat solide entre l’Etat, la société civile et le milieu académique » a déclaré le vice-premier ministre Marian Neacşu. Silviu Vexler, président de la Fédération des Communautés Juives de Roumanie a souligné que la stratégie constituait une chance pour toute la société et un document unique par l’accent posé sur des objectifs réalistes et les mesures concrètes.

  • 21.05.2024

    21.05.2024

    Visite – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, fait aujourd’hui, une visite officielle à Ankara, à l’invitation du président turc Recep Tayyip Erdogan. Le chef de l’Exécutif roumain est accompagné par une délégation de ministres, qui devront signer une série d’accords dans les domaines du tourisme, des PMEs et de l’urbanisme. Les gouvernements des deux Etats participent ensuite à une réunion commune. Marcel Ciolacu et Recep Tayyip Erdogan signeront une déclaration commune sur la création d’un Conseil de coopération stratégique à haut niveau entre les deux Etats. Selon un communiqué de l’Exécutif de Bucarest, l’intention du premier ministre était d’augmenter le volume des échanges commerciaux bilatéraux à 15 milliards de dollars par le biais des futurs projets énergétiques, des transports, d’agriculture, d’industrie agroalimentaire et de défense. L’année dernière le commerce bilatéral s’est élevé à plus de 10 milliards de dollars et la Turquie est le principal partenaire économique de la Roumanie à l’extérieur de l’UE.

     

    Dans le contexte de la visite, les autorités turques ont publié aujourd’hui dans le Journal Officiel un décret qui permet aux ressortissants roumains d’entrer en Turquie pour des séjours de transit ou touristiques en présentant uniquement la carte d’identité. Les Roumains peuvent séjourner ainsi pour une période allant jusqu’à 90 jours.

     

    Luxemburg – Sa majesté Margarita, gardienne de la Couronne de Roumanie et son altesse royale, le prince Radu font actuellement une visite au Luxembourg, pour souligner « le rôle de la Roumanie dans l’Union européenne et l’OTAN et pour soutenir les aspirations européennes de la République de Moldova ». En présence de son Altesse royale Henri, Grand Duc du Luxembourg,  Margarita, s’exprimera à l’Institut Pierre Werner sur la sécurité des frontières orientales de l’UE et de l’OTAN. D’ailleurs, la contribution de la famille royale à la consolidation du rôle de la Roumanie au sein de l’OTAN et de l’UE est également le thème d’une exposition de photographie que la gardienne de la couronne et le prince consort inaugureront au Luxembourg.

     

    Moldavie – La République de Moldavie doit signer aujourd’hui un pacte de sécurité et de défense avec l’Union européenne. La coopération dans ce domaine s’intensifie sur le fond de la guerre en Ukraine et alors que les autorités de Chisinau ont accusé la Russie de mener une guerre hybride contre la Moldavie. Le pacte de sécurité sera signé dans le cadre du Conseil d’association entre les deux parties et se déroule en marge du Conseil des Affaires générales de Bruxelles. La collaboration s’étend donc sur plusieurs plans sécuritaires, à commencer par celui militaire et cybernétique et jusqu’à la lutte contre la manipulation et la désinformation, depuis la gestion des frontières et jusqu’à la lutte contre la corruption. Conformément à la publication Financial Times, le partenariat de Bruxelles dans le domaine de la sécurité et de la défense permettra à la République de Moldova de faire des échanges d’informations et des exercices militaires communs. Le pays pourrait se voir aussi inclure dans un système commun d’achat d’armement  avec le forum communautaire.

     

    Traite de personnes – Les peines pour la traite de personnes et de mineurs, l’esclavage et la pornographie infantile ne pourront plus être suspendues, selon un projet de loi qui devrait recevoir le vote final de la Chambre des Députés de Bucarest. Aux thermes des nouvelles réglementations, les peines appliquées à ces infractions ont été majorées pour arriver jusqu’à 12 ans, voire 20 ans.

     

    Téhéran – L’Iran organisera des élections le 28 juin, suite à la mort du président Ebrahim Raissi. Entre temps, des Iraniens en deuil rendent hommage mardi au président Ebrahim Raissi dont les funérailles commencent a Tabriz, chef-lieu de la province de l’Azerbaïdjan oriental ou il est décédé dans le crash de son hélicoptère. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a décrété cinq jours de deuil et a chargé le vice-président Mohammad Mokhber, 68 ans, d’assumer les fonctions de président par intérim.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Ana Bogdan a remporté la Heart Award pour sa contribution dans les matchs de qualification à la Coupe Billie Jean King. Ana Bogdan a remporté deux matchs sur trois contre l’Ukraine et contribue au redressement de l’équipe de Roumanie qui s’est qualifié ainsi pour la première foi au tournoi final de la compétition. La Roumanie affrontera le Japon dans les huitièmes de finale et en cas de victoire elle jouera contre l’Italie dans les quarts de finale. Le tournoi final se déroule du 12 au 20 novembre à Séville, en Espagne.

     

    Météo – Les températures sont à la hausse en Roumanie, surtout sur le sud, et par conséquent les maximas dépasseront les moyennes pluriannuelles. Le ciel est variable, avec des nuages sur l’ouest et le sud-ouest du territoire, où l’instabilité est à la hausse. Des pluies à verse et des orages sont signalées sur l’ouest, le sud-ouest mais aussi sur le centre et le sud. Les maxima iront de 20 à 29 degrés. Les météorologues ont émis une alerte code jaune à l’instabilité sur des régions du sud-ouest et de l’ouest valable à partir d’aujourd’hui et jusqu’à demain matin. Une alerte similaire sera valable aussi sur toute la moitié ouest du pays jusqu’à jeudi matin. 23 degrés et du soleil à Bucarest.

  • L’économie de la Roumanie – sous la loupe de la Commission européenne

    L’économie de la Roumanie – sous la loupe de la Commission européenne

    La Roumanie, aux côtés de cinq autres Etats, a fait l’objet d’une l’analyse approfondie que la Commission européenne a publié lundi dernier. Son objectif était d’évaluer si les Etats respectifs sont confrontés à des déséquilibres macroéconomiques dans le contexte du semestre européen. Les autres Etats examinés ont été Chypre, les Pays-Bas, la Slovaquie, l’Espagne et la Suède, qui font partie du groupe des 12 Etats membres sélectionnés dans le rapport sur le mécanisme d’alerte 2024.

    Tenant compte de toute une série d’indicateurs, le rapport a été adopté en novembre dernier dans le cadre du paquet d’automne du Semestre européen – soit le cadre de l’Union Européenne visant la coordination et la supervision des politiques économiques et sociales. Les six autres rapports approfondis concernant la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie et le Portugal seront publiés dans les semaines à venir.

     

    L’analyse de l’économie roumaine

     

    Quant à la Roumanie, selon l’analyse approfondie elle se voit toujours confrontée à des vulnérabilités liées aux comptes des finances publiques et à la balance extérieure.

    « Les déficits importants des comptes publics et courants, ainsi que le taux d’inflation élevé, qui sont tous supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie, rendent l’économie potentiellement vulnérable aux chocs. Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne la réduction du déficit du compte courant en 2023, surtout grâce au resserrement de la politique monétaire et au ralentissement de la consommation privée. Pourtant, puisque les politiques demeurent inchangées, les risques liés à la position extérieure resteraient élevés dans les années à venir », soulignent les auteurs de l’analyse.

    Le document indique aussi que « la poursuite d’une stratégie crédible de consolidation budgétaire est la priorité clé des politiques visant à atténuer les risques à la stabilité de l’économie. Cette stratégie nécessitera la mise en œuvre complète des réformes fiscales et structurelles incluses dans le Plan National de Relance et de Résilience, à savoir celles visant une augmentation structurelle des recettes publiques et une exécution budgétaire beaucoup plus stricte que ces dernières années »

     

    Les causes de la vulnérabilité économique de la Roumanie

     

    La Commission se rend compte que les vulnérabilités macroéconomiques de la Roumanie se sont accentuées à la suite de la pandémie, sur toile de fond d’une croissance extrêmement solide. La reprise forte de l’activité économique après la pandémie, soutenue tant par l’assouplissement de la politique monétaire et des conditions financières, que par la construction budgétaire favorable, a conduit à une croissance du PIB de plus de 4 % en 2021 et 2022, soit supérieure par rapport au potentiel taux de croissance de la Roumanie. Le taux d’inflation a atteint les 12 % en 2022 tandis que le taux du déficit du compte courant a continué à diminuer pour dépasser les 9 % du PIB, reflétant le choc des prix de l’énergie.

     

    Malgré une expansion économique extrêmement solide et des recettes publiques à la hausse, le taux du déficit public est resté élevé, atteignant les 6,3 % du PIB en 2022, soit en légère baisse par rapport au taux de 7,2 % en 2021, suite à l’augmentation rapide des dépenses publiques.

    L’analyse montre également que, jusqu’à présent, la Roumanie n’a pas eu de difficultés pour couvrir ses besoins de financement et ses réserves en devises semblent généralement adéquates, couvrant près de 5 mois d’importations et plus de 100 % de la dette extérieure à court terme à la fin de l’année 2023.

     

  • Un budget record pour des voitures moins polluantes

    Un budget record pour des voitures moins polluantes

    Un parc automobile national vieilli

     

    Selon les statistiques, la Roumanie possède toujours un parc automobile national vieilli, dominé par des voitures anciennes et polluantes, dont la plupart ont été importées d’occasion depuis les pays d’Occident. Et cela fait des années que les autorités tentent d’améliorer l’état des choses par un programme appelé « le Tacot » qui offre des primes à la casse aux Roumains qui souhaitent remplacer leur vieille voiture par une autre flambant neuve et moins polluante. Il est encourageant d’observer que les ventes de véhicules électriques n’ont fait qu’augmenter. De 38 unités seulement en 2016, à plus de 2 400 en 2020. En 2021 les Roumains en on acheté plus de 10 000 et en 2023, plus de 11 000. Le long de toutes ces années, l’Etat a subventionné l’achat de plus de 38 000 véhicules électriques. Le ministère de l’environnement de Bucarest a lancé ce mardi une nouvelle édition du programme de renouvellement du parc automobile destinée exclusivement à l’achat de véhicules hybrides plug-in et électriques. L’enveloppe allouée est de quelque 200 millions d’euros, un montant record dont bénéficieront tant les personnes morales que les institutions d’Etat. Les fonds se sont épuisés en moins de deux heures depuis le lancement du programme, conformément aux chiffres analysées par la presse économique roumaine.

     

    La première auto électrique produite en Roumanie

     

    L’édition de cette année du programme le Tacot a été inaugurée par le ministre de l’environnement, Mircea Fechet, dans le cadre d’une visite aux usines Ford Otosan à Craiova (sud), premier producteur de véhicules électriques de Roumanie. Mircea Fechet : « Et parce que nous évoquons ce budget record d’un milliard de lei, il est lié à un autre élément de nouveauté, tout aussi important, respectivement le fait que c’ici en Roumanie, aux usines Ford, que sera produite prochainement la première auto électrique de Roumanie. C’est une nouvelle extraordinaire pour la qualité de l’air de Roumanie et aussi une nouvelle extraordinaire, j’en suis sûr pour l’économie roumaine en général », a déclaré le ministre Fechet. Celui-ci est également convaincu qu’une des principales raisons pour lesquelles les Roumains ont choisi d’acheter un véhicule électrique a été le fait que l’Etat leur avait accordé des bonus.

     

    La société turco-américaine Ford Otosan est un investisseur stratégique dans la région et une de ses usines les moins polluantes est celle de Craiova – affirme pour sa part le président de Ford Otosan România, Mujdat Tiryaki. Conformément aux statistiques fournies par le producteur, toutes les 61 secondes, une voiture sort des portes des usines de Craiova, où se produisent également un millier de moteurs par jour.

     

    Et c’est également à Craiova que le président de l’Administration du fonds de l’environnement, Laurenţiu Neculaescu, a précisé que le programme de renouvellement du parc automobile vient de fêter son 20e anniversaire. Au cours de ces deux décennies le ministère de l’environnement a subventionné l’achat de plus de 700 000 voitures neuves.