Tag: economie

  • Deuxième mois consécutif de progression de l’inflation en Roumanie.

    Deuxième mois consécutif de progression de l’inflation en Roumanie.

    Les services postaux, les fruits frais et la margarine ont été en tête du classement des produits plus chers au mois de novembre, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique, selon lequel le taux annuel d’inflation a augmenté à nouveau par rapport au mois précédent. En effet, il se chiffre à 5,11% du PIB, par rapport à 4,67% en octobre pour atteindre donc un niveau similaire à celui enregistré aux mois d’août et de mai. Cet indicateur ne fait qu’osciller en 2024, après une baisse de 6,61% enregistré en décembre 2023. Les Roumains ont été obligés à débourser davantage d’argent non seulement pour les fruits frais, dont la hausse des prix est de 6,5% mais aussi pour l’électricité, 3,4%.

     

    Des billets d’avion moins chers

     

    En échange, les produits dont les prix ont baissé en novembre par rapport à octobre sont les billets d’avions, une baisse de 8,2% et la chaleur avec 5%. Une statistique portant sur les 12 derniers mois illustre une hausse des tarifs postaux, avec une progression moyenne de près de 18%, suivie par les fruits frais, avec 17% et par la margarine, avec environ 16%. Par rapport à novembre 2023, les prix des produits alimentaires ont progresé en moyenne de 5% et des services d’environ 7,5%.

     

    L’analyste financier Adrian Codirlaşu, président de CFA Roumanie, association qui réunit des professionnels du domaine des investissements : « Conformément aux rapports mensuels, le secteur des services est constamment à un niveau très élevé. Le salaire minimum a enregistré des majorations successives. La plus grande partie des travailleurs, qui touchent le SMIC, font partie de cette composante des services et par conséquent les couts ont augmenté, ce qui se reflète dans le niveau des prix, ce qui est tout à fait normal. C’est d’ici que découle cette légère progression de l’inflation. Ce qui plus est, le déficit budgétaire est extrêmement élevé. Le déficit budgétaire est lié à l’inflation. Pourquoi ? Parce que le Gouvernement, lorsqu’il émet des dettes pour se financer en fait il imprime de l’argent, qui sera ensuite utilisé pour acheter des produits et des services et donc la demande augmente et de là les prix. » a expliqué l’analyste financier Adrian Codirlasu.

     

    Rien n’est plus sûr!

     

    Pour l’année 2025, les analystes tablent sur un taux d’inflation de 5%, un niveau plus grand étant possible en début d’année. La Banque centrale de Roumanie a révisé à la hausse, à 4,9% ses prévisions sur le taux d’inflation pour la fin 2024 et anticipe une baisse à 3,5% uniquement vers la fin de l’année prochaine. Mai rien n’est sûr ! La politique fiscale et les hausses salariales au plan national, ainsi que sur la plan international l’évolution des économies européennes, la dynamique du prix du brut et les conflits en Ukraine et au Proche Orient génèrent autant d’incertitudes.

  • Une élection qui ne laisse personne indifférent

    Une élection qui ne laisse personne indifférent

    Le résultat des élections américaines et l’influence qu’exerce ces dernières sur les affaires du monde ne laisse personne indifférent. Le retour en fanfare de Donald Trump à la Maison Blanche après une course qui semblait extrêmement serrée attise les espoirs des uns, les angoisses des autres. Parmi les lignes directrices de sa politique, depuis son focus sur l’économie et jusqu’à ses positions qui font débat concernant l’immigration, les relations extérieures, la guerre en Ukraine ou le changement climatique, toutes sont censées susciter le remue-ménage au sein des chancelleries du monde entier. Ştefan Ciochinaru, professeur des universités et spécialiste en relations internationales le confirme. Ecoutons-le :

    « L’élection de Donald Trump a représenté une excellente nouvelle pour Budapest mais aussi pour Moscou. Une bien moins bonne nouvelle pour Pékin, pour Bruxelles, pour Londres en revanche. Le lendemain des élections américaines, les Britanniques se sont réunis pour envisager leur éventuelle réintégration de l’UE. Quoi qu’il en soit, pendant les six premiers mois de son mandat, Trump va achever de constituer son équipe et va tenter de résoudre un certain nombre de points de son programme qu’il s’est engagé de solutionner au plus vite. Il s’agit tout d’abord de l’immigration illégale, fut-ce au prix de déportations en masse. Plus de 11 millions de gens seraient concernés par cette mesure annoncée pendant sa campagne. Il s’est aussi engagé de relancer l’économie américaine, en faisant baisser les impôts et en subventionnant la réindustrialisation des Etats-Unis, en encourageant le rapatriement de ses industries, qui seront exemptes de diverses taxes. Mais cela ne manquera pas d’attiser la guerre économique. »   

    Aussi, il est prévu à ce que les taxes d’importation pour les produits made in UE grimpent de 10 à 20%, alors que les importations originaires de Chine pourraient se voir taxées jusqu’à 60%. Ștefan Ciochinaru :

    « Sans peur de mots, cela ne tardera pas de déclencher une guerre économique. Pour ma part, je suis persuadé que Donald Trump tiendra parole. Certes, cette politique va créer du travail aux Etats-Unis, l’économie américaine se retrouvera boostée. D’ailleurs, les marchés financiers ont accueilli avec joie son élection. Mais cela créera des conflits sociaux. Le système médical se retrouvera à court de financement. Un système qui est d’ores et déjà plutôt injuste et déséquilibré. Le système de l’éducation nationale sera fragilisé, tout comme le système social. »    

    Climato-sceptique de longue date, Donald Trump avait retiré les Etats-Unis des Accords de Paris lors de son mandat précédent, et les écologistes du monde entier se montrent inquiets quant à la possibilité de reproduire le geste, après que Joe Biden avait fait réintégrer Washington au sein des Accords de Paris. Les actions des producteurs d’énergie éolienne ont d’ailleurs brusquement chuté après l’annonce des résultats aux présidentielles américaines. Mais là où Donald Trump est le plus attendu c’est au sujet des conflits qui partagent le monde : la guerre en Ukraine et la guerre du Proche Orient. Ștefan Ciochinaru :

    « Il est à prévoir une négociation avec Moscou et Kiev lors de laquelle Donald Trump tentera d’imposer la paix par une sorte d’ultimatum politique et stratégique adressé aux belligérants. Trump est un homme d’affaires, un mec qui aime et qui sait négocier et marchander. Mais jusqu’où pourrait-il aller ? Les analystes font état de différents scénarios. Je ne leur donnerai cependant pas une grande importance. Sa marge de manœuvre est malgré tout limitée et son enthousiasme proverbial risque de se voir confronter à la dure réalité du terrain. Affaire à suivre donc. »  

    Au Proche Orient, le leader israélien Benjamin Netanyahu n’a pas caché sa joie lors de l’annonce de la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche. Ștefan Ciochinaru :

    « C’est un ami de Trump. L’Iran se retrouve en mauvaise posture et les Accords d’Abraham risquent de se voir mis à mal. La position de l’Arabie Saoudite se voit renforcer. Il est possible à ce que l’on voit l’année prochaine se conclure un accord avec Israël, que l’on assiste à l’apparition d’une sorte de marché commun au Proche Orient. Mais, je le répète, tout cela sera fait en isolant l’Iran et en neutralisant le Hamas, les Houthis et le Hezbollah, ces proxys de l’Iran. »

    Pour ce qui est de la politique à venir des Etats-Unis à l’égard du flanc Est de l’OTAN, qui constitue d’ailleurs l’avant-poste du monde libre, elle sera décidée au Congrès, à la Maison Blanche mais surtout au Pentagone. Car c’est bien le Pentagone qui réfléchit aux différentes stratégies à développer et aux différents cas de figure. Cependant, il est à parier que Donald Trump maintiendra sa position qui veut que les Etats-Unis allouent trop d’argent à l’Ukraine et que ses alliés européens font toujours trop peu pour assurer leur défense.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Des prévisions pessimistes pour l’économie roumaine

    Des prévisions pessimistes pour l’économie roumaine

    La Commission européenne vient de réviser à la baisse ses estimations pour l’économie roumaine, et ces dernières sont largement inférieures aux précédentes. Au printemps dernier, Bruxelles tablait sur une croissance économique de 3,3 % cette année, suivie de 3,1 % en 2025. A titre de comparaison, la Commission européenne estime désormais que l’économie roumaine ne dépassera pas les 1,4 % ce croissance cette année, pour progresser légèrement jusqu’à 2,5 % l’année prochaine.

    Quelles sont les causes ?

    Comment expliquer une telle situation ? Le rapport de la Commission européenne fournit quelques explications. Pour commencer, tout au long de cette année, la production industrielle, le BTP, de secteur de l’IT et les transports n’ont fait que ralentir, sur toile de fond de la baisse de la demande extérieure de la part des principaux partenaires commerciaux de la Roumanie, de la croissance accélérée des salaires et des prix élevés de l’énergie. Dans le même temps, les ventes au détail ont connu une hausse considérable, à mesure que les revenus de la population ont augmenté. Néanmoins, cette consommation privée très dynamique a été contrecarrée principalement par la contribution négative des exportations à la croissance du PIB, alors que les investissements privés ont été plutôt modérés, à cause des incertitudes concernant les mesures fiscales annoncées par le gouvernement de Bucarest.

    Enfin, selon ces nouvelles estimations de la Commission européenne, le déficit budgétaire de la Roumanie ne fait que se creuser, pouvant atteindre les 8 % du PIB en 2024 et rester tout aussi élevé l’année prochaine, autour des 7,9 %. Cela, à la différence des estimations du printemps dernière, lorsque Bruxelles misait sur un déficit de 6,9 % du PIB pour la Roumanie en 2024 et de 7 % en 2025.

     

    Les dépenses gouvernementales responsables de la hausse

     

    Selon les experts communautaires, ce déficit tellement élevé témoigne d’une hausse extrêmement rapide des dépenses gouvernementales, notamment en raison de la majoration des salaires dans le système public, des dépenses en matière de biens et services, sans oublier les pensions de retraite. S’y ajoute un ralentissement des recettes budgétaires à cause d’une activité économique plus faible que prévu.

    Bruxelles souligne qu’il y a tout de même une bonne nouvelle : le taux d’inflation continuera à baisser en Roumanie, passant de 10 % en 2023, à environ 5,5 % en 2024. Et pourtant, la Commission européenne met en garde qu’il existe toujours une forte pression sur les prix, puisque la demande de la population a augmenté suite à la hausse des salaires.

    Malgré ce ralentissement de l’économie nationale, la recherche d’emploi reste importante, et le taux de chômage tournera autour des 5,5 % cette année et l’année prochaine. Une valeur similaire est prévue pour 2026, avec une estimation à 5,4 %.

    Quid de la dette roumaine ?

     

    Le rapport de la Commission européenne se penche aussi sur la dette publique de la Roumanie, qui devrait croître de 48,9 % du PIB en 2023 à près de 60 % du PIB en 2026.

    Précisons que ce rapport n’a pas pris en compte l’impact sur les recettes budgétaires ou les dépenses que pourraient avoir les potentielles mesures de réduction du déficit budgétaire envisagées par le gouvernement de Bucarest. Elles figurent d’ailleurs dans le plan fiscal et structurel sur le moyen terme, que la Roumanie a présenté à Bruxelles en octobre dernier.

    A ce stade, les mesures ne sont pas suffisamment détaillées, souligne le rapport. Elles pourraient quand même faire diminuer considérablement de déficit public par rapport à ces dernières prévisions, si elles sont conçues et mises en place de manière adéquate dans le cadre du budget d’Etat 2025.

    Précisons pour conclure que dans son plus récent rapport, le FMI avait lui aussi révisé à la baisse ses estimations pour la croissance économique roumaine, qui passerait de 2,8 % comme prévu en avril, à 1,9 % . (trad. Valentina Beleavski)

  • Le déficit commercial de la Roumanie en hausse

    Le déficit commercial de la Roumanie en hausse

    Selon les données publiées lundi par l’Institut national des statistiques, le déficit commercial enregistré par la Roumanie au cours des neuf premiers mois de cette année a augmenté de 15 % par rapport à la même période en 2023, totalisant environ 23,5 milliards d’euros. Les exportations ont dépassé les 69 milliards d’euros au cours des neuf premiers mois de cette année, ce qui représente tout de même une baisse de 1,4 %. Les importations ont quant à elles totalisé près de 93 milliards d’euros, soit une hausse de 2,3 %. Selon l’Institut national roumain de la statistique, au cours des neuf premiers mois de l’année, des parts importantes de la structure des exportations et des importations sont détenues par des groupes de produits : les machines et le matériel de transport (près de 47% pour les exportations et plus de 36% pour les importations) et les autres produits manufacturés. La valeur des échanges de marchandises intra-UE a dépassé les 50 milliards d’euros pour les exportations et s’est élevée à plus de 67 milliards d’euros pour les importations. Les échanges hors UE ont totalisé plus de 19 milliards d’euros d’exportations et plus de 25 milliards d’euros d’importations.

     

    La BNR revient sur ses prévisions

     

    Lundi également, la Banque nationale de Roumanie a relevé ses prévisions d’inflation pour la fin de l’année à 4,9 %, contre 4 % en août, revenant également aux prévisions du rapport trimestriel sur l’inflation publié en mai dernier. Le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, a souligné que la banque centrale ne fondait ses prévisions que sur des données fiables et que la manière dont la correction fiscale-budgétaire sera effectuée pour réduire les déficits influencera également l’évolution réelle de l’inflation. Il a déclaré qu’il s’attendait à un programme de correction macroéconomique cohérent bénéficiant d’un soutien politique fort. Ecoutons-le :

     

    « C’est à peu près ce que nous attendons. Un programme crédible de correction macroéconomique de la part du nouveau gouvernement, qui doit être soutenu politiquement, accepté socialement et avoir un effet macroéconomique, afin que nous puissions nous remettre sur les rails. Nous pouvons concevoir, et je me réfère à nous les Roumains, un programme d’ajustement graduel, 0,7 par an, nettement inférieur à la croissance économique, que nous envisageons à 2 % par an, qui peut être combiné avec l’évitement d’une baisse du niveau de vie, mais pas avec des augmentations de 16 % des revenus bruts, nets ou réels, ce n’est plus possible » a déclaré Mugur Isărescu, gouverneur de la BNR.

     

    Des facteurs internes et externes à prendre en compte

     

    La Banque nationale roumaine s’attend donc à ne voir l’inflation tomber en dessous de 3,5 % qu’en 2026. Mugur Isărescu a souligné que l’évolution des prix est marquée par un certain nombre de risques et d’incertitudes. Ceux-ci sont liés à la fois à la politique fiscale et aux augmentations salariales, ainsi qu’à des facteurs externes, tels que l’évolution des économies européennes avec lesquelles la Roumanie entretient la plupart de ses relations commerciales, la dynamique des prix du pétrole dans le contexte de tensions géopolitiques accrues, et la manière dont les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient évolueront. Dans ses dernières « Perspectives de l’économie mondiale », publiées récemment, le Fonds monétaire international a revu à la baisse ses prévisions pour l’économie roumaine cette année, à 1,9 %, contre 2,8 % en avril.

     

  • La semaine du 05 au 10 novembre 2024

    La semaine du 05 au 10 novembre 2024

    Le président roumain Klaus Iohannis a participé au sommet de la Communauté politique européenne à Budapest

     

    L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen n’est pas seulement un objectif politique, mais un engagement ferme envers le projet européen, a déclaré le président roumain Klaus Iohannis lors du cinquième sommet de la Communauté politique européenne, qui s’est tenu à Budapest jeudi et vendredi. D’autre part, le chef de l’État roumain a souligné que l’immigration restait un défi européen important qui nécessitait une réponse commune et globale. Les résultats des élections américaines ont également été au centre de l’attention des participants, qui se sont réunis pour discuter principalement de l’accroissement de la compétitivité. Les dirigeants européens réunis ont enjoint Donald Trump à éviter les guerres commerciales, à maintenir son soutien à l’Ukraine et à s’abstenir de perturber l’ordre mondial. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que les 42 dirigeants européens présents étaient d’accord pour dire qu’ils devaient assumer la responsabilité de leur propre sécurité et cesser de compter sur les États-Unis. La communauté internationale a par ailleurs félicité Donald Trump pour sa victoire aux élections américaines. Dans son message, Klaus Iohannis a rappelé que la Roumanie est un allié stratégique solide et engagé des États-Unis.

     

    Visite du Premier ministre roumain Marcel Ciolacu à Paris

     

    À Paris, le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu et le Premier ministre français Michel Barnier ont discuté du renforcement du partenariat stratégique bilatéral conclu entre leurs deux pays en 2008, en mettant l’accent sur l’économie et la défense. Les deux hommes ont convenu que les investissements dans des domaines clés tels que les technologies de l’information, l’aéronautique et l’énergie étaient essentiels. Le doublement du volume du commerce bilatéral au cours des 16 années du partenariat stratégique, sa tendance à la hausse et les relations économiques de longue date, à l’instar de Dacia Renault, sont autant d’arguments solides en faveur de la poursuite de la coopération sous une forme renforcée – a déclaré Marcel Ciolacu. Le chef du gouvernement roumain a salué la solide coopération dans le domaine de la sécurité d’une part, et a félicité la décision de la France d’assumer le rôle de nation-cadre du groupement tactique de l’OTAN en Roumanie, immédiatement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cet élément est en effet essentiel pour le renforcement de la position de l’Alliance sur le flanc oriental. La volonté de la France de renforcer sa présence militaire en Roumanie a aussi été évoquée, le pays disposant actuellement de 800 hommes sur place.

     

    Coopération entre la Roumanie et le Japon

     

    Le chef de l’exécutif roumain a rencontré mardi à Bucarest une délégation d’investisseurs japonais dans les domaines de l’énergie, de la recherche et de la technologie, de l’industrie, de l’infrastructure et de la banque, conduite par le vice-ministre japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie, Shinji Takeuchi. À cette occasion, le niveau des relations bilatérales développées sur la base du partenariat stratégique, les valeurs communes promues par les deux pays et les opportunités économiques offertes par le contexte international actuel ont été saluées. Selon le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, le rôle de la Roumanie en tant que facteur de stabilité en Europe et dans la région, ainsi que ses avantages géostratégiques, économiques et politiques font du pays une destination de choix pour les investisseurs étrangers. Pour sa part, la délégation japonaise a manifesté son intérêt pour le renforcement du soutien financier à la Roumanie dans les domaines des infrastructures de transport, de l’énergie, de la numérisation et des hautes technologies. Auparavant, lors de la première édition du Forum énergétique Roumanie-Japon qui s’est déroulé à Bucarest lundi et mardi, le ministère roumain de l’Énergie a signé un protocole d’accord avec une société japonaise pour le projet de centrale hydroélectrique de Tarnița-Lăpuștești dans le département de Cluj (nord-ouest de la Roumanie), tandis qu’ELCEN (Bucharest State Elecrocentrale Company) et Panasonic travaillent sur un projet commun pour un système complexe de panneaux photovoltaïques, de stockage de batteries et de production d’hydrogène vert.

     

    Roxana Mînzatu, la candidate roumaine au poste de commissaire européen, a reçu le feu vert du Parlement roumain

     

    La candidature proposée par le gouvernement roumain pour le poste de commissaire européen, celle de la social-démocrate Roxana Mînzatu, a été approuvée mardi par les commissions spécialisées du Parlement de Bucarest. L’eurodéputée, nommée par Ursula von der Leyen en tant que vice-présidente de la Commission européenne, sera chargée du portefeuille « Personnes, compétences et formation ». À ce titre, elle sera responsable d’environ 20 % du budget pluriannuel de l’UE. Roxana Mînzatu a précisé que le poste de vice-président exécutif de la Commission inclurait la coordination dans le domaine de la préparation aux situations d’urgence. La candidate sera de nouveau auditionnée le 12 novembre, cette fois-ci par les commissions de l’emploi, de la culture et de l’éducation du Parlement européen.

     

    Visite du FMI à Bucarest

     

    Une mission du Fonds monétaire international s’est rendue à Bucarest cette semaine pour discuter avec les responsables roumains des derniers développements économiques. L’objectif de cette visite était d’évaluer et de mettre à jour les perspectives macroéconomiques, avec plusieurs composantes : inflation, balance commerciale, dette publique et déficit budgétaire, politique monétaire et fiscale. La délégation a rencontré en particulier la Banque centrale et le Ministère des Finances. La Roumanie ne dispose actuellement pas d’accord avec le FMI.

  • Du déficit budgétaire au salaire minimum européen

    Du déficit budgétaire au salaire minimum européen

    Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie roumaine cette année, les ramenant à 1,9 %, contre 2,8 % en avril, dans son dernier rapport publié. L’inflation annuelle moyenne devrait atteindre 5,3 % à la fin de 2024 et 3,6 % l’année prochaine, tandis que le chômage devrait se maintenir à 5,6 % et tomber à 5,4 % en 2025. Le déficit commercial actuel du pays est estimé à 7,5 % de son PIB, et devrait passer à 7 % l’année prochaine.

     

    La situation dans l’UE

    Presque en même temps que les prévisions du FMI, l’Office européen des statistiques (Eurostat) a publié des données montrant que le déficit public dans l’Union européenne est passé de 3,2 % du PIB en 2022 à 3,5 % en 2023, les niveaux les plus élevés ayant été enregistrés l’année dernière en Italie (moins 7,2 %), en Hongrie (moins 6,7 %) et en Roumanie (moins 6,5 %). Dans le cas de la Roumanie, les données d’Eurostat montrent que le déficit public est passé de plus de 88 milliards de lei en 2022 à près de 105 milliards de lei l’année dernière (plus de 20 milliards d’euros). Ceci, alors que les dépenses publiques ont chuté, passant de 40,4 % du PIB en 2022 à 40,3 % l’année dernière. Idem pour les recettes de l’Etat qui ont chuté de 34 % à 33,7 %.

     

    Les estimations encourageantes de Standard & Poor’s

    Récemment, l’agence de notation financière internationale Standard & Poor’s a reconfirmé la bonne note de la dette publique de la Roumanie et ses perspectives stables. Une note qui pourrait toutefois être abaissée si le déficit continuait de dépasser les prévisions et si d’autres déséquilibres persistaient, tels qu’une inflation galopante ou une balance commerciale déficitaire. Standard & Poor’s prévoit également que les dépenses préélectorales actuelles, ponctuées par des augmentations des pensions de retraite et des salaires dans le secteur public, porteront le déficit de la Roumanie à 7,3 % cette année.

     

    Une mesure de consolation : revalorisation régulière des salaires

    Les statistiques macroéconomiques n’impressionnant guère de nombreux Roumains, toujours pauvres et dont le pouvoir d’achat a été dramatiquement érodé par l’inflation galopante de ces dernières années, les politiques ont décidé de leur offrir une mesure de consolation. Un peu plus d’un mois avant les élections présidentielles et législatives, la Chambre des députés de Bucarest a adopté, en tant qu’organe décisionnel, le projet de loi sur un salaire minimum adéquat. La loi transpose une directive européenne visant à améliorer les conditions de travail et de vie des salariés. Le document prévoit que le salaire minimum brut de base garanti soit fixé annuellement, actualisé périodiquement, après consultation des organisations syndicales et patronales représentatives au niveau national, et qu’il tienne compte du coût de la vie et des indicateurs économiques et sociaux. Le salaire minimum brut serait fixé entre 47 et 52 % du salaire moyen de l’économie.

  • 17.10.2024 (mise à jour)

    17.10.2024 (mise à jour)

    République de Moldova – 3,3 millions d’électeurs moldaves sont attendus aux urnes le dimanche 20 octobre pour un scrutin historique : l’élection du président ou de la présidente de la république et un référendum sur l’avenir européen du pays. Selon la commission électorale centrale de Chisinau, 2 219 bureaux de vote ont été organisés et, pour la première fois, les bulletins de vote ont été imprimés non seulement en roumain, mais aussi dans cinq langues de minorités ethniques : l’ukrainien, le bulgare, le gagaouze, le russe et le romani. Pour les Moldaves de l’étranger, 231 bureaux de vote seront ouverts dans 37 pays, dont 16 en Roumanie. La présidente sortante, Maia Sandu, a exhorté les Moldaves à participer au référendum et a souligné que le processus de vote ne prenait que trois minutes, alors que son pays a dû attendre des décennies avant de rejoindre le monde libre.

     

    Automobile – L’Association des constructeurs et importateurs automobiles a organisé ce jeudi à Bucarest une nouvelle édition du Forum sur la mobilité durable et accessible, à laquelle ont participé des dirigeants et représentants de l’industrie automobile de 35 pays. L’industrie automobile a besoin d’une aide accrue de la part du gouvernement et de la Commission européenne, car les deux prochaines années seront très difficiles pour ce secteur, qui est un moteur du développement économique, a déclaré le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu. Il a annoncé que l’administration de Bucarest préparait des programmes de soutien à un moment où l’ensemble du secteur traverse une période de déclin qui, sans intervention, pourrait conduire à des licenciements massifs dans quelques années. Le Premier ministre a rappelé que le plan de réindustrialisation de la Roumanie comprend des installations pour l’industrie automobile nationale et vise en général à faire du pays un centre de technologie et d’innovation dans l’Europe du Sud-Est au cours des dix prochaines années.

     

    ODE – L’adhésion de la Roumanie à l’Organisation de coopération et de développement économiques apportera des avantages, notamment dans le domaine de l’investissement, et la République de Moldova peut également bénéficier de cette conjoncture, a déclaré la gouverneur de la Banque nationale de la République de Moldova, Anca Dragu. Selon cette dernière, les investissements sont beaucoup plus sûrs, plus clairs et plus dynamiques dans la zone de l’OCDE et les bonnes pratiques que la Roumanie perfectionne dans le cadre du processus d’adhésion sont en quelque sorte transférées à la République de Moldova. Anca Dragu a par ailleurs souligné que 65 % du commerce extérieur total de la République de Moldova est réalisé avec l’Union européenne, et que la moitié de ce commerce se fait avec ou par l’intermédiaire de la Roumanie.

     

    Elections – Dernier jour ce jeudi pour déposer les listes de candidats aux élections législatives en Roumanie. 21 partis et organisations politiques sont entrés dans la course électorale qui se jouera dans les urnes le jour de la fête nationale roumaine, le 1er décembre. Dans la capitale Bucarest, la liste du PSD pour le Sénat sera ouverte par le docteur Adrian Streinu-Cercel et celle pour la Chambre des députés par le chef de la Chancellerie du Premier ministre, Mihai Ghigiu. Les libéraux ouvrent leurs listes pour le Sénat et la Chambre des députés avec Sorin Cîmpeanu, ancien ministre de l’éducation, et Sebastian Burduja, ministre de l’énergie. L’USR a l’ancienne maire du secteur 1 Clotilde Armand et Claudiu Năsui en tête de liste pour le Sénat, tandis que Forța Dreptei a l’ancien premier ministre Ludovic Orban en tête de liste pour la Chambre des députés et le président du PMP Eugen Tomac en tête de liste pour le Sénat. L’ancien ministre des sports Eduard Novak est également candidat à l’UDMR dans la capitale. L’Alliance pour l’unité des Roumains, qui a déposé sa liste aujourd’hui, est représentée par son président George Simion pour la Chambre des députés et par le coordinateur du département des analyses économiques de la Fondation de l’Université de la mer Noire, Petrișor Peiu, pour le Sénat. Le Bureau électoral central a établi l’ordre des bulletins de vote pour la diaspora et les candidats de l’USR, de Forța Dreptei et de l’UDMR seront en première position.

     

    Bruxelles – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, participe deux jours durant à la réunion du Conseil européen de Bruxelles dominée par des sujets tels la guerre en Ukraine, la situation au Moyen Orient, la compétitivité au sein de l’UE, la migration, les affaires étrangères et la république de Moldavie. Les leaders européens examineront les dernières évolutions de la guerre menée par la Russie en Ukraine, tout comme la situation alarmante et le risque d’une escalade des violences au Moyen Orient. Sur une proposition de Bucarest, les débats porteront aussi sur la situation en République de Moldova et sur le soutien que le pays reçoit pour intégrer l’UE. A l’approche de l’élection présidentielle et du référendum sur l’adhésion européenne de la Moldavie, les participants au Conseil européen de Bruxelles débattront aussi de l’ingérence russe dans le processus électoral moldave. Mercredi, Bruxelles a accueilli le premier sommet entre l’UE et le Conseil de coopération du Golfe, censé renforcer le partenariat politique et économique entre l’UE et les pays membres, dans l’actuel contexte géopolitique difficile.

     

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, participe les 17 et 18 octobre à Bruxelles, à la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN. Les discussions portent sur des sujets importants pour l’Alliance, afin de mettre en place les décisions adoptées lors du sommet anniversaire de l’OTAN, déroulé en juillet, à Washington. La réunion ministérielle comporte trois sessions de pourparlers: une en format allié consacrée à la consolidation de la posture de dissuasion et de défense, une autre en format Conseil otanien-Ukraine et une troisième avec les pays partenaires de la région Indo-Pacifique (Australie, Japon, Corée du sud et Nouvelle Zéelande). Le ministre de la Défense participera aussi à la réunion ministérielle de la coalition mondiale contre le Daesh.

     

    Salaires – En Roumanie, le SMIC passera de 3000 à 4050 lei à partir du 1er janvier 2025. C’est ce qu’ont décidé mercredi le gouvernement et ses partenaires sociaux, réunis au sein du Comité national tripartite. De cette manière, la Roumanie s’inscrira sur la voie européenne, a fait savoir le premier ministre, Marcel Ciolacu. « Nous allons respecter la directive qui fixe un niveau du smic allant de 47 et 52% du salaire minimum européen » a annoncé M. Ciolacu.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Ana Bogdan, s’est qualiffiée dans les quarts de finale du tournoi WTA250 d’Osaka, au Japon, après une victoire contre la Tchèque, Marie Bouzkova. Le prochain match, Bogdan le jouera contre la Néerlandaise, Suzan Lamens. Une autre joueuse de tennis de Roumanie, Jacqueline Cristian, rencontre ce jeudi la Tchèque Karolina Muchova, dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 500 de Ningbo, en Chine.

     

    Météo – Les températures continuent à chuter dans la moitié orientale du territoire où il fait plus frais que la normale de température spécifique au mois d’octobre. Dans le reste du pays, les températures approchent la moyenne de la saison. Des pluies éparses risquent de tomber sur la côte roumaine à la mer Noire. Les températures vont ce jeudi de 9 à 19 degrés. Il fait frisquet à Bucarest où nous avons du soleil et 14 degrés.

  • PNRR – L’UE approuve mais avec quelques réserves

    PNRR – L’UE approuve mais avec quelques réserves

    La Commission européenne a provisoirement approuvé la troisième demande de paiement de la Roumanie au titre du Plan national de relance et de résilience, mais attend des informations complémentaires de la part du gouvernement de Bucarest avant de procéder au paiement intégral. Selon l’évaluation de la Commission européenne, la Roumanie a partiellement réalisé certaines des réformes et investissements qu’elle s’était engagée à faire. Bucarest dispose maintenant d’un maximum de sept mois pour apporter les corrections nécessaires afin de recevoir le montant total d’environ 2 milliards d’euros. De manière plus générale, l’exécutif européen affirme que la Roumanie a respecté 62 des 68 critères de réforme ou d’investissement. Parmi les points respectés figurent l’amélioration de l’efficacité énergétique dans l’industrie, la réforme du système de retraite public et les investissements visant à améliorer l’efficacité énergétique du parc immobilier existant.

     

    Certains des objectifs fixés n’ont pas été remplis

     

    Mais la Commission a également constaté que, par exemple, les objectifs de réforme de la gouvernance des entreprises publiques, d’investissement dans les transports et de réforme du régime fiscal pour les micro-entreprises n’ont pas été atteints. En conséquence, Bruxelles a proposé une suspension partielle du paiement et attend maintenant des éclaircissements supplémentaires de la part du gouvernement roumain dans un délai d’un mois. Si ces éclaircissements sont jugés suffisants, la Commission versera la totalité des 2 milliards d’euros. Dans le cas contraire, elle effectuera un paiement partiel et la Roumanie disposera d’un second délai, de six mois cette fois, pour s’acquitter des versements restants. La Commission n’a pas rendu public le montant des tranches qu’elle considère comme non versées, seul le gouvernement roumain l’a fait. En aucun cas la demande de paiement ne sera suspendue – a assuré le ministre roumain des Investissements et des Projets européens, Adrian Câciu.

     

    Le PNRR dans le contexte des élections présidentielles roumaines

     

    En pleine campagne électorale pour les prochaines élections présidentielles et parlementaires, le président du PNL, Nicolae Ciucă, candidat à la plus haute fonction de l’État, a demandé à son adversaire, le Premier ministre Marcel Ciolacu, d’expliquer d’urgence ce qu’il ferait pour que la Roumanie ne perde pas environ 1,1 milliard d’euros du PNRR. « Ce cirque de l’opposition n’aide personne. Et tout ce que la Commission a invoqué, ce sont des choses qui se sont produites pendant votre mandat » – a répondu le chef de file du PSD, qui dirige le gouvernement auquel participe également le PNL. Le plan de redressement et de résilience de la Roumanie comprend un large éventail de mesures d’investissement et de réformes. Il sera financé à hauteur de 28,5 milliards d’euros, dont 13,6 milliards d’euros sous forme de subventions et 14,9 milliards d’euros sous forme de prêts.

  • 15.10.2024 (mise à jour)

    15.10.2024 (mise à jour)

    Défense – Les bureaux permanents des deux Chambres du Parlement de Bucarest ont décidé mardi d’envoyer au ministère de la Défense leur accord préalable nécessaire pour initier les procédures d’attribution des contrats d’achat pour quelque 44 véhicules amphibie d’assaut AAV-7 actuellement utilisés par le Corps de l’Infanterie marine des Etats Unis. La valeur de l’achat, déroulé par le biais du programme américain d’assistance à la sécurité s’élève à 210 millions de dollars sans TVA. L’achat de véhicules amphibie d’assaut a été approuvé par le Conseil suprême de défense de la Roumanie au mois de mai. Le véhicule amphibie d’assaut AAV7A1 est utilisé par le Corps des Marines des Etats Unis depuis 1972. Ces véhicules sont également utilisés par des armées à travers le monde. La décision est particulièrement importante vu que la Roumanie ne possède pas de tels véhicules.

     

    Redressement – La Commission européenne a approuvé mardi une évaluation préliminaire positive des six cibles et des 62 jalons sur 68 relatifs à la troisième demande de payement de la Roumanie d’une valeur de deux milliards d’euros, sans préfinancement – dans le cadre du mécanisme de redressement et de résilience, élément central du programme NextGenerationEU. L’argent pourra être utilisé pour des réformes et des investissements dans des domaines tels la transition verte et numérique, le transport durable, les régimes fiscaux et des retraites, le milieu des affaires, le tourisme, l’assistance médicale et l’éducation. La Commission européenne a constaté durant cette étape que six jalons n’avaient pas été atteints. Il s’agit de réformes de la gouvernance des entreprises d’Etat et d’investissements dans le domaine des transports, ainsi que d’une réforme du régime fiscal des micro-entreprises. La Roumanie dispose désormais d’un mois pour transmettre à la Commission ses observations. Au cas où, suite aux observations, la Commission européenne confirme son évaluation selon laquelle ces jalons n’ont pas été réalisés d’une manière satisfaisante, une partie du payement sera suspendue. Dès lors, la Roumanie disposera d’une période de six mois pour réaliser les jalons restants. Le plan de redressement et de résilience de la Roumanie inclut une large palette de mesures d’investissements et de réformes. Le plan sera financé à hauteur de 28,5 milliards d’euros dont 13,6 milliards de financements non-remboursables et 14,9 milliards d’euros de prêts.

     

    Energie – Le ministre roumain de l’Énergie, Sebastian Burduja, a participé ce mardi à la réunion du Conseil des Transports, des Télécommunications et de l’Énergie à Luxembourg. Parmi les sujets à l’agenda des discussions ont figuré : la contribution du secteur énergétique à la compétitivité de l’UE, les prix des ventes en gros de l’électricité, les préparatifs pour l’hiver, l’état de l’union énergétique et REPowerEU. Au début de ce mois, le ministre Sebastian Burduja avait déclaré que l’Exécutif communautaire avait accepté de se pencher sur une demande commune de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Grèce concernant un marché énergétique fonctionnel dans le cadre du Conseil des ministres du 15 octobre, le tout pour avoir « une union énergétique telle que souhaitée par les pères fondateurs ». « Si nous nous engageons et je pense que nous respectons les normes européennes, y compris dans le cadre du processus de décarbonisation et de transition verte, alors nous demandons à avoir les mêmes droits, en fait un accès à l’énergie à un prix compétitif, comparable au prix que d’autres États paient », a expliqué le ministre.

     

    Economie – La Roumanie pourrait se retrouver parmi les 10 premières économies de l’UE et son PIB pourrait atteindre les 700 milliards d’euros dans les 10 années à venir. Ce sont les prévisions publiées ce mardi par une des plus grandes institutions bancaires de Roumanie. Selon ses spécialistes, les changements structurels de l’économie nationale, les investissements étrangers et l’adhésion à l’UE ont favorisé une croissance économique accélérée ces 3 dernières décennies. Selon le même rapport, la Roumanie aura un rythme moyen de croissance économique de 3 à 3,5 % par an et une inflation moyenne similaire. Une des conditions pour atteindre tous ces niveaux est d’avoir à l’avenir une absorption et utilisation efficace des 28 milliards d’euros de fonds européens disponible grâce au Plan national de relance et de résilience.

     

    OTAN – L’exercice nucléaire annuel de l’OTAN a lieu ces jours-ci sur toile de fond des menaces croissantes du président russe Vladimir Poutine d’utiliser les armes nucléaires dans le contexte de la guerre en Ukraine. Selon des sources de l’OTAN, cet exercice n’est pas une réplique aux menaces de Moscou, étant donné que cela fait déjà plus d’une décennie que ces maneouvres militaires sont organisées. Deux semaines durant, la Belgique et les Pays-Bas accueillent donc cet exercice auquel participent une soixantaine d’aéronefs de 13 pays. Les quelque 2 000 militaires présents sur place simuleront des missions où les avions de l’OTAN transportent des têtes nucléaires.

     

     

    Météo – Ce mardi, en Roumanie, il fait plus froid que la normale saisonnière, notamment dans le nord et le centre du pays, alors que sur le reste du territoire il fait plus chaud que prévu. Le ciel est couvert et l’on attend de la pluie par endroits, alors qu’à plus de 1500 d’altitude les météorologues annoncent de la giboulée et de la neige. Les maxima de ce mardi vont de 10 à 24 degrés. Il fait beau à Bucarest où l’on attend 22 degrés.

  • Prévisions économiques pour la Roumanie

    Prévisions économiques pour la Roumanie

    L’agence de notation internationale Standard & Poor’s a reconfirmé la bonne note de la dette publique de la Roumanie et ses perspectives stables. Selon les experts de l’agence, cette décision se fonde sur les bons développements économiques et la probabilité d’une forte croissance au cours des trois prochaines années. Le niveau modéré de la dette extérieure figure également parmi les raisons évoquées. Elle souligne la bonne situation sur le marché du travail, où le chômage reste proche de ses plus bas niveaux historiques. Selon la source, l’économie roumaine connaîtra une croissance de 1,6 % en 2024 et doublera en 2025-2027, car le pays bénéficiera d’importants fonds européens, provenant à la fois du cadre financier pluriannuel et du mécanisme de relance et de résilience.

     

    Des résultats à nuancer toutefois

    Mais l’agence de notation émet également des avertissements. La note de la Roumanie pourrait être abaissée si le déficit continue à dépasser les prévisions et si d’autres déséquilibres persistent, tels qu’une inflation élevée ou un déficit de la balance commerciale. Standard & Poor’s a également averti que les dépenses préélectorales en cours porteront le déficit de la Roumanie à 7,3 % cette année. L’agence estime que les dépenses globales augmenteront après les hausses de salaires de 20 % dans le secteur public, soit environ 14 milliards de lei (environ 3 milliards d’euros), et une augmentation des retraites à partir de septembre, à hauteur de 0,6 % du PIB. Standard & Poor’s note également une augmentation des dépenses militaires, qui atteindront près de 2,5 % du PIB cette année, ainsi que des investissements publics élevés, de l’ordre de 7 % du PIB, couverts en partie seulement par les fonds européens. Standard & Poor’s est l’une des trois grandes agences internationales de notation financière. Les deux autres sont Fitch et Moody’s. Toutes évaluent de manière indépendante la capacité des pays à rembourser leurs dettes. Selon un guide publié par le site Global Investopedia, la notation d’un pays tient compte de ses performances économiques, du volume des investissements étrangers publics et privés, de la transparence du marché des capitaux, des réserves de change et de la stabilité politique.

     

    Les réactions des autorités roumaines

    Dans une première réaction à l’annonce de Standard & Poor’s, la coalition au pouvoir en Roumanie, les deux partis PSD-PNL, a déclaré que la décision de l’agence, qui fait suite à une décision similaire annoncée par Fitch au cours de l’été, était la preuve de la stabilité macroéconomique et des perspectives de développement de la Roumanie. Les leaders de l’opposition et les experts indépendants ont quant à eux émis des réserves. Le professeur Mircea Coșea, un vétéran de l’analyse économique nationale, a déclaré à Radio Romania que le diagnostic de l’agence était très objectif. « Nous devons reconnaître que la Roumanie se porte bien », a-t-il déclaré, ajoutant toutefois que ce fait implique une lourde responsabilité pour les dirigeants politiques actuels et pour ceux qui viendront après les élections présidentielles et parlementaires à la fin de l’année.

  • 14.10.2024 (mise à jour)

    14.10.2024 (mise à jour)

    Justice – La Chambre des députés a approuvé lundi la demande des procureurs anticorruption de démarrer des perquisitions informatiques et domiciliaires à l’encontre de l’ex-ministre de la Santé, Nelu Tataru, accusé de corruption. Le dossier dans lequel le chirurgien et député libéral, Nelu Tataru, est accusé d’avoir touché des pots-de-vin est arrivé sur la table de la Chambre des Députés, après une demande formulée par les procureurs anti-corruption de lever son immunité parlementaire.  Nelu Tataru a réitéré lundi son innocence. L’ex ministre a été destitué de toutes ses fonctions politiques et a été exclu de la liste électorale du PNL pour les élections parlementaires du 1er décembre.

     

    Ukraine – La Chambre de Commerce Roumanie-Ukraine et l’Ambassade d’Ukraine en Roumanie organisent jusqu’à mardi le forum « Rebuilding Ukraine »/ Reconstruire l’Ukraine. Les discussions sont dominées par les principaux défis de la reconstruction de l’Ukraine dans le contexte actuel, les options et défis liés au processus de financement ou encore des échanges concernant les instruments qui seront utilisés pour mettre en œuvre la formule de paix proposée par le président Volodymyr Zelensky. Les discussions portent aussi sur la sécurité énergétique et sur la volonté de Bucarest de continuer à offrir des ressources énergétiques à son voisin ukrainien. L’événement réunit des officiels gouvernementaux d’Ukraine et de Roumanie, le président de la Chambre de Commerce Bilatérale Roumanie-Ukraine, ainsi que des ambassadeurs étrangers accrédités à Bucarest.

     

    Economie – L’agence de notation Standard & Poor’s a reconfirmé la note de la dette gouvernementale et la perspective stable de la Roumanie pour la dette à long et court terme en devises. Cette décision est soutenue par le niveau modéré de la dette extérieure et gouvernementale, ainsi que par les perspectives solides de croissance économique de la Roumanie à partir de l’année prochaine. L’agence table sur une croissance de 1,6 % de l’économie roumaine cette année, et sur une avancée de 3 % en moyenne au cours des trois prochaines années. Cette évolution est déterminée par l’allocation de fonds européens importants, tant du budget communautaire que du Mécanisme de relance et de résilience.

     

    Inflation – Les analystes économiques de Roumanie tablent sur une légère baisse du taux d’inflation durant l’année prochaine, dont la valeur moyenne se montera le plus probablement à 4,97%. Pour ce qui est du taux de change, les spécialistes s’attendent à une légère dépréciation de la monnaie nationale, le leu, par rapport à l’euro jusqu’à un taux de change de 5,10 lei pour un euro. Le déficit budgétaire prévu cette année respecte les estimations de 7,3 % du PIB, alors que pour l’année prochaine, les spécialistes prévoient une diminution jusqu’à 5,9%. Les analystes s’attendent à une croissance économique de 1,7% cette année et de 1,1% l’année prochaine.

     

    Pèlerinage – Le lundi, 14 octobre, des foules impressionnantes de pèlerins orthodoxes se sont rendus à la cathédrale métropolitaine de Iasi, où se trouvent les reliques de la sainte Parascève, la protectrice spirituelle de la Moldavie. Parascève a été une nonne ayant vécu au XIème siècle et qui a perdu sa vie à 27 ans. Elle est devenue en 1641 la protectrice de la Moldavie. Ses reliques ont été amenées à Iași, après avoir été traversé la Bulgarie, la Serbie et  Constantinople. Chaque année, le jour de la sainte Parascève, les pèlerins se rendent à Iași pour se recueillir et prier, faisant de cette ville le plus grand centre de pèlerinage de Roumanie et le cinquième d’Europe.

     

    Météo – Les températures chuteront dans les 24 prochaines heures dans le nord et le centre de la Roumanie, tout en restant supérieures à la normale dans le reste du territoire. Le ciel sera couvert et des pluies éparses tomberont sur le nord, le centre, l’est et les sommets des Carpates. Mardi, les températures iront de 10 à 24 degrés.

  • Evaluation positive par l’agence Standard & Poor’s

    Evaluation positive par l’agence Standard & Poor’s

    L’agence de notation internationale Standard & Poor’s a reconfirmé la bonne note de la dette publique de la Roumanie et les perspectives stables pour la dette, à long et court terme, en devises étrangères. En général, la notation d’un pays tient compte de facteurs tels que l’évolution de l’économie, le volume des investissements étrangers publics et privés, la transparence du marché des capitaux et les réserves de change, ainsi que le degré de stabilité politique.

     

    De bonnes performances économiques de la Roumanie

     

    Dans le cas de la Roumanie, la décision s’appuie principalement sur de bonnes performances économiques, un niveau modéré de dette extérieure et des perspectives de forte croissance pour les trois prochaines années. Le rapport souligne également la bonne situation du marché du travail, où le taux de chômage reste proche de ses plus bas niveaux historiques.  Selon le document, l’économie roumaine connaîtrait une croissance de 1,6 % cette année, et doublerait au cours des trois prochaines années, pour atteindre une moyenne d’environ 3 %, car le pays bénéficiera d’importants fonds européens, provenant à la fois du cadre financier pluriannuel et du mécanisme de relance et de résilience.

     

    La nuance et la vigilance restent de mise

     

    L’agence de notation Standard & Poor’s avertit toutefois que la note de la Roumanie pourrait être abaissée si le déficit dépasse les prévisions et si d’autres déséquilibres persistent, tels qu’une inflation élevée ou le déficit de la balance commerciale actuelle du pays. L’agence a également prévenu que les dépenses préélectorales en cours feront grimper le déficit de la Roumanie à 7,3 % cette année. Elle estime également que les dépenses globales augmenteront chaque année après les hausses de salaires de 20 % dans le secteur public, qui coûtent environ 1 % du PIB, et une augmentation des retraites à partir de septembre de cette année, qui coûte encore l’équivalent de 0,6 % du PIB. Standard & Poor’s souligne également l’augmentation des dépenses militaires à près de 2,5 % du PIB cette année et l’investissement public élevé d’environ 7 % du PIB, qui n’est que partiellement couvert par les fonds européens.

     

    La réaction du Premier ministre et du ministre roumain des Finances

     

    Dans une publication en ligne, le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu a déclaré que la décision de l’agence, après celle annoncée par Fitch au cours de l’été, est la preuve de la stabilité macroéconomique de la Roumanie et de ses perspectives de développement. Le premier ministre a reconnu qu’il y avait encore beaucoup de travail à faire, se référant au plan de réduction du déficit au cours des sept prochaines années en rationalisant les dépenses et en augmentant la collecte des recettes grâce à la numérisation de l’autorité fiscale nationale, à la réduction de l’évasion fiscale et à la poursuite de l’investissement. Le chef de l’exécutif a réitéré que l’analyse de Standard & Poor’s confirmait « la voie sûre pour la Roumanie : production, investissements, emplois, pouvoir d’achat et stabilité macroéconomique ». Pour sa part, le ministre des Finances Marcel Boloș a déclaré que la reconfirmation de la notation de la Roumanie est un signal positif qui oblige le gouvernement à poursuivre les réformes, à rendre les dépenses publiques plus efficaces et à réduire la pression sur le budget.

  • 12.10.2024 (mise à jour)

    12.10.2024 (mise à jour)

    Economie – La notation de Standard&Poor’s est la preuve de la stabilité macroéconomique de la Roumanie et de ses perspectives de développement pour les années à venir – s’est félicité ce samedi le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu. Cette réaction fait suite à la nouvelle confirmation par Standard&Poor’s, ce week-end, de la note de la dette publique roumaine et des perspectives stables pour la dette à long terme et à court terme en devises étrangères. C’est le résultat du passage à un modèle économique basé sur des investissements massifs, la production et la création d’emplois – a déclaré le Premier ministre roumain. Il a noté que l’inflation est passée de plus de 10 % en juin 2023 à 4,6 % à l’heure actuelle, et que le nombre de salariés a atteint le niveau record de 5,16 millions. Selon Marcel Ciolacu, la consolidation budgétaire au cours des sept prochaines années doit être réalisée en rationalisant les dépenses et en augmentant la collecte des recettes, en réduisant l’évasion fiscale et en poursuivant les investissements. L’agence Standard & Poor’s estime que l’économie roumaine connaîtra une croissance de 1,6 % cette année et d’environ 3 % en moyenne au cours des trois prochaines années. De son côté, Fitch Ratings a confirmé les notes à long terme de Bucarest en devises étrangères et en monnaie locale à « BBB moins », avec des perspectives stables.

     

    OTAN – L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord entame lundi son exercice nucléaire annuel, alors que le président russe Vladimir Poutine menace de plus en plus d’utiliser des armes nucléaires dans le cadre de la guerre en Ukraine. Après la fin de la guerre froide, la capacité nucléaire de l’OTAN n’était plus une priorité. Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et après que le Kremlin est passé aux menaces et a même annoncé un changement de sa doctrine militaire en la matière, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a fait référence à la puissance nucléaire de l’OTAN en tant que moyen de dissuasion. Toutefois, des sources de l’OTAN ont déclaré que l’exercice n’était en aucun cas une réponse aux menaces de Moscou, puisque de telles manœuvres militaires ont lieu chaque année. L’opération, qui se déroulera pendant deux semaines en Belgique et aux Pays-Bas, impliquera 60 avions de 13 pays.

     

    Alerte – L’ambassade des États-Unis  à Bucarest a averti ses citoyens que des menaces potentielles ont été signalées à l’encontre de synagogues, de temples et de mosquées en Roumanie entre le 11 et le 13 octobre. La représentation diplomatique appelle les citoyens américains à la plus grande prudence à l’égard des lieux de culte en Roumanie pendant cette période. Le service de renseignement roumain a déclaré qu’il n’y avait pas d’informations permettant de relever le niveau d’alerte terroriste en Roumanie. Toutefois, le porte-parole du SRI, Ovidiu Marincea, a déclaré que l’attention des autorités serait renforcée et a fait référence au contexte international et aux événements religieux de la fin de la semaine. Le ministère de l’Intérieur de Bucarest a également indiqué que ce week-end il y aurait « une surveillance accrue dans le pays pour assurer un climat optimal d’ordre public et de sécurité ».

     

    Parlement – Les sénateurs et les députés roumains devraient débattre et voter sur des projets importants à la fin de leur mandat dans la législature actuelle. Les députés prévoient notamment d’adopter l’indexation des pensions militaires sur les salaires, qui pourrait faire l’objet d’un débat à la Chambre des députés à partir de la semaine prochaine. Deux autres projets de loi sont en cours d’examen par les députés : la limitation à 10 % des acomptes versés aux promoteurs immobiliers pour l’achat d’un logement et l’interdiction des salles de jeux dans toutes les villes, et pas seulement dans les petites. Au Sénat, la commission du budget devrait décider si les frais pour les certificats de revenus prouvant la durée de service pour le recalcul pourraient être supprimés pour les Roumains ayant des pensions inférieures à 3 000 lei (environ 600 euros), et le projet de loi envisage également de réduire de moitié le coût pour les personnes ayant des pensions entre 3 000 lei (600 euros) et 6 000 lei (1 200 euros).

     

    Campagne – Lundi, le ministère roumain de l’Intérieur lancera la campagne « Loin de chez vous, nous vous voulons en sécurité » afin de prévenir la traite des êtres humains et l’exploitation des Roumains qui vont travailler à l’étranger. 20 000 dépliants contenant des informations importantes seront distribués par l’organisation internationale « Justice and Care Romania » et les structures du ministère roumain de l’Intérieur aux postes-frontières terrestres et dans les principaux aéroports internationaux du pays. L’initiative est soutenue par l’ambassade britannique en Roumanie. En mai dernier, le gouvernement de Bucarest a lancé la stratégie nationale de lutte contre la traite des êtres humains (2024-2028). Cette semaine, le parlement roumain a durci les peines pour les personnes coupables de traite des êtres humains et a introduit des moyens de soutien aux victimes.

     

    Elections – La période pendant laquelle les électeurs roumains vivant ou résidant à l’étranger pouvaient s’inscrire pour voter par correspondance aux prochaines élections présidentielles est terminée. L’Autorité électorale permanente a informé que près de 7000 citoyens se sont inscrits pour avoir recours à cette méthode. Pour les élections législatives, la date limite pour s’inscrire comme électeur par correspondance est le 17 octobre. L’AEP rappelle que les Roumains de la diaspora disposeront de plus de 900 bureaux de vote où ils pourront exercer ce droit fondamental. Les élections présidentielles auront lieu le 24 novembre pour le premier tour et le 8 décembre pour le second tour, tandis que les élections législatives se tiendront le 1er décembre.

     

    Météo – Baisse des températures ce samedi sur le sud et l’est de la Roumanie. Des averses sont attendues sur le sud et le sud-est. Des rafales pouvant atteindre jusqu’à 45 km/h souffleront sur le sud-ouest du territoire. Les maximas seront comprises entre 13 et 23 degrés. 16 degrés et de la pluie aujourd’hui à Bucarest

  • La semaine du 30 septembre au 06 octobre 2024

    La semaine du 30 septembre au 06 octobre 2024

    L’Allemagne soutient l’adhésion complète de la Roumanie à Schengen

     

    Une adhésion des frontières terrestres roumaines à la zone de libre circulation le plus rapidement possible, contribuera à renforcer les échanges commerciaux, a déclaré le chef du gouvernement du Land allemand de Bade-Wurtemberg, lors d’une rencontre lundi, à Bucarest, avec le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Leurs discussions ont visé notamment la coopération dans les domaines politique, économique, social, éducationnel à travers l’élargissement des projets à succès dans le domaine de la formation professionnelle bilatérale. Les pourparlers qui se sont tenus à Bucarest ont débouché sur la signature de deux déclarations de coopération entre les gouvernements roumain et fédéral du land de Bade-Wurtemberg et entre les deux ministères de l’Intérieur. Parmi tous les lands allemands, celui de Bade-Wurtemberg est celui avec lequel la Roumanie a le plus d’échanges commerciaux. L’année dernière, leur niveau a atteint 8,32 milliards d’euros, 12 fois plus qu’il y a onze ans. Le responsable allemand a aussi discuté avec le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu. Celui-ci a déclaré vouloir reprendre le plus vite possible les réunions de la commission mixte gouvernementale afin que tous les nouveaux projets dans des domaines clé tels l’économie, l’énergie, l’environnement, la santé, l’agriculture ou encore l’éducation puissent être mis en pratique rapidement.

     

    Le sommet de la Diaspora

     

    Une centaine de Roumains de la Diaspora qui se sont fait remarquer dans différents domaines d’activité tels l’entrepreneuriat, le management, la santé, les arts, les sciences ou le sport ont été décorés lors de la 9ème édition du sommet RePatriot organisé jeudi, au Palais du Parlement de Bucarest. La Roumanie est l’un des pays européens les plus sûrs et elle mène des investissements dans tous les domaines. Les millions de citoyens roumains qui ont quitté la Roumanie ces 35 dernières années devraient être encouragés pour revenir dans le pays, ont affirmé à l’unisson les responsables roumains présents à l’événement.

     

    Quand les Roumains pourront-ils voyager sans visa aux Etats Unis?

     

    Il est fort probable que les Roumains puissent voyager librement aux Etats-Unis  à partir de l’année prochaine. L’ambassadeur de Roumanie à Washington, Andrei Muraru:

    «  L’année fiscale s’est clôturée aux Etats-Unis et la Roumanie a répondu au  dernier critère qu’il lui restait à remplir. Certes, nous attendons prochainement une confirmation de la part de nos partenaires américains, mais au vue du nombre de demandes de visa de cette année et la forte tendance à la baisse des demandeurs de visas ces dernières années, la Roumanie est tombée en dessous du taux de rejet de 3 %. L’élimination des visas d’entrée aux Etats-Unis représente la meilleure reconnaissance de la solidarité roumano-américaine ». Durant les prochains mois, la Roumanie doit encore franchir des étapes importantes pour être admise au Programme Visa Waiver, a mis en garde l’ambassadrice des Etats-Unis à Bucarest, Kathleen Kavalec. Elle a ajouté que cet automne, des consultations supplémentaires entre les deux gouvernements auront lieu afin de déterminer si la Roumanie a correctement adhéré à une série de mesures de sécurité convenues préalablement. Et d’ajouter que des consultations supplémentaires entre les deux gouvernements auront lieu cet automne pour réviser l’adoption par la Roumanie d’une série de mesures de sécurité décidées antérieurement.

     

     

    Des enfants libanais blessés soignés dans des hôpitaux roumains

     

    Les étrangers quittent le Liban pendant qu’Israël intensifie les bombardements sur la capitale Beyrouth. Des dizaines de Roumains ont été rapatriés à bord d’un avion appartenant aux forces aériennes roumaines. Par ailleurs, 8 enfants ayant souffert de blessures lors des attaques dans la Bande de Gaza et 24 membres de leurs familles ont été transportés à bord d’un avion du Ministère roumain de la Défense pour se faire soigner en Roumanie. Bucarest accorde son soutien sur la base de la demande d’assistance internationale formulée par l’Organisation mondiale de la santé, à travers le Mécanisme européen de protection civile. « Nos efforts sont doublés de démarches diplomatiques visant à rétablir la sécurité dans la région et encourager un accord de cessez-le-feu et la libération des otages » a affirmé le Premier ministre roumain. Celui-ci a participé à l’action d’aide aux côtés de la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu et du chef de la Direction des Situations d’urgence, Raed Arafat.

     

    Mugur Isarescu reconduit à la tête de la Banque centrale de Roumanie

     

    Le gouverneur de la Banque centrale roumaine a été reconduit à la tête de la Banque National de Roumanie pour un nouveau mandat de 5 ans. A la tête de cette institution depuis 1990, avec une année de pause pendant laquelle il a été Premier ministre, Mugur Isarescu est considéré comme le directeur de banque centrale avec le mandat le plus long jamais effectué en Europe. A la direction de la BNR telle qu’elle a été votée par le Parlement figure aussi Leonardo Badea, Premier vice-gouverneur et Florin Georgescu et Cosmin Marinescu, vice-gouverneurs. Le Parlement a voté aussi les mandats de certains membres du Conseil d’administration de l’Autorité pour la Surveillance financière et du Conseil national pour l’audiovisuel. Par ailleurs, les parlementaires ont approuvé les demandes formulées par le chef de l’Etat concernant le déploiement sur le territoire national de plusieurs missions d’assistance de sécurité de l’OTAN au bénéfice de l’Ukraine et de plusieurs manœuvres maritimes pour les soldats ukrainiens.

     

  • Moins d’investissements étrangers en Roumanie

    Moins d’investissements étrangers en Roumanie

    Les investissements étrangers ont chuté d’un tiers

     

    C’est la Banque nationale de la Roumanie qui a fait savoir que les investissements étrangers directs dans l’économie nationale ont chuté en 2023 par rapport à l’année précédente. En 2023, leur flux net a atteint les 6,75 milliards d’euros, soit une baisse de 36% par rapport au niveau de 2022. Selon les experts de la Banque centrale, cette évolution s’aligne en fait sur les tendances internationales et s’explique en grande partie par les incertitudes économiques et les tensions géopolitiques actuelles, dont notamment le conflit au Proche Orient. Tout cela a déterminé les investisseurs étrangers à opter pour une approche plus prudente. De l’avis d’autres spécialistes, cette réticence à investir a été amplifiée par ce que l’on appelle « la fin du moteur franco-allemand de l’Europe ».

     

    Quant à la Roumanie, les principaux domaines qui y ont attiré les investisseurs étrangers ont été les secteurs industriel, financier, celui des assurances et le commerce. Si bien qu’à la fin 2023, le total des fonds extérieurs direct absorbés par l’économie roumaine s’élevait à 118  milliards d’euros.

     

    Une tendance similaire au niveau international

     

    De son côté, l’analyste financier Adrian Codirlaşu, note que cette tendance à la baisse a persisté en 2024, étant donné que le pays a bénéficié d’environ 800 millions d’euros de moins cette année. Les investissements autochtones pourraient combler ce vide, estiment certains experts. Selon le ministre des Investissements et des Fonds européens, Adrian Câciu, la valeur totale des investissements lancés par l’Etat roumain, avec des fonds nationaux ou européens non remboursables ou bien par le Plan national de relance et de résilience, se chiffrent à quelque 155 milliards d’euros, soit la moitié du PIB de la Roumanie.

     

    Des programmes gouvernementaux pour soutenir l’industrie

     

    D’ailleurs, le gouvernement de Bucarest a annoncé récemment avoir lancé aussi plusieurs programmes stratégiques pour le développement de l’économie nationale, dont le plus important est le Programme national de soutien pour la grande industrie, chiffré, lui, à un milliard d’euros. Il comporte aussi un schéma réunissant des aides publiques de 500 millions d’euros et des facilités fiscales pour les compagnies qui font des investissements stratégiques de plus de 150 millions d’euros dans l’industrie de transformation.

     

    Pour en bénéficier, les compagnies doivent créer au moins 250 emplois et se baser dans des régions dont le PIB par tête d’habitant est inférieur à la moyenne nationale afin d’aider à leur développement. L’Exécutif promet aussi d’allouer 250 millions d’euros par an aux compagnies qui investissent dans la production de matières premières industrielles.

     

    Les crédits, nécessaires pour continuer les grands projets

     

    Cependant, tout cela ne peut pas se réaliser sans avoir un partenariat public-privé, avouent les autorités. Elles mettent en garde aussi contre le fait que la Roumanie se verra obligée à continuer à emprunter de l’argent pour mener à bout les plus grands projets qui sont en cours, dont la construction d’autoroutes, d’hôpitaux, de nouveaux stades ou salles de sports, la réhabilitation de nombreuses écoles ou encore la modernisation des ports et des voies ferrées. Le gouvernement assure pourtant que ces crédits seront remboursés de manière naturelle grâce à ce que l’on appelle les « écosystèmes économiques » créés par ces investissements. (trad. Valentina Beleavki)