Tag: economie

  • Soutien à l’économie roumaine

    Soutien à l’économie roumaine

    L’économie roumaine – comme l’économie mondiale – traverse une période difficile, affectée, entre autres, aussi par le conflit russo-ukrainien. Le gouvernement de Bucarest a adopté jeudi les premières mesures de soutien à l’économie, visant notamment le secteur du BTP. 1,77 milliard de lei seront alloués pour couvrir la hausse des prix des matériaux de construction, mais aussi celle de l’augmentation des tarifs de la main-d’œuvre. Selon les statistiques afférentes au mois de janvier, le secteur du BTP contribue avec de 6,6 points de pourcentage au Produit intérieur brut de la Roumanie. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que les lignes de financement avaient déjà été identifiées :



    « Nous avons besoin de ce secteur pour qu’il soit en mesure d’assumer les autres projets à venir, car nous avons également un large éventail de projets dans le Plan national de relance et de résilience que nous devons réaliser. Pratiquement, dans tout cet ensemble de mesures, il y a deux composantes essentielles : nous investissons dans l’économie, nous maintenons les emplois et nous réussissons à atteindre les objectifs assumés pour développer la Roumanie ».



    D’ailleurs, le ministre du Développement, Cseke Attila, a déclaré qu’il y avait un risque de blocage de certains contrats et même de faillite de certains entrepreneurs. Il a présenté quelques exemples de flambée de prix dans le domaine du BTP. « Le prix du métal a augmenté de 70 % de janvier à mars derniers, le ciment – de 20 %. La main-d’œuvre a également connu des majorations de tarifs ces derniers mois. Et aussi l’électricité, le diesel, le bitume, le fer, le bois, la brique, tous les prix montent depuis un an », a déclaré le ministre du Développement. Cseke Attila a précisé dans quelles situations la mesure d’appui au secteur du BTP sera accordée :



    « Elle s’appliquera également aux contrats qui faisaient l’objet d’une procédure de passation de marché au moment de l’adoption de l’Ordonnance gouvernementale 15 de la fin août dernier. Les contrats dont les marchés publics sont en cours et dont les offres n’ont pas encore été soumises seront ajustés. Elle s’appliquera également aux contrats en cours qui n’ont pas de clause d’ajustement, respectivement à ceux qui ont une clause d’ajustement prévue sur la base de l’Ordonnance 15 de l’année dernière, mais cette clause nouvellement réglementée par l’Ordonnance d’urgence adoptée aujourd’hui couvre mieux les réalités du marché ».



    Par ailleurs, jeudi, feu vert à la réhabilitation de l’infrastructure ferroviaire du port de Constanţa (sud-est), visant à faciliter la prise en charge de flux de fret supplémentaires et le développement du transport multimodal. 200 millions de lei provenant du Fonds de réserve budgétaire à la disposition du gouvernement seront alloués à l’infrastructure ferroviaire. Selon le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, cette mesure permettra d’assurer le rythme et la capacité de toutes les activités de transport dans le port.


    (Trad. : Ligia)

  • Sprijin pentru economia românească

    Sprijin pentru economia românească

    Ca parte a economiei globale, economia României
    trece printr-o perioadă dificilă, generată, între altele, și de conflictul
    ruso-ucrainean. Guvernul de la București a adoptat, joi, primele măsuri pentru
    sprijinirea economiei, fiind vizat, în special, sectorul construcţiilor.
    1,77 miliarde lei vor fi alocate pentru creşterea preţurilor la materialele de
    construcţii, dar şi pentru creşterea preţurilor la forţa de muncă.
    Potrivit
    datelor statistice pe luna ianuarie, sectorul construcţiilor contribuie cu un
    procent de 6,6% la Produsul Intern Brut al României.


    Premierul Nicolae Ciucă a
    declarat că au fost, deja, identificate liniile de finanțare: Avem
    nevoie ca acest sector să îşi menţină şi să poată să îşi asume, în viitor,
    celelalte proiecte, pentru că avem, în PNRR, de asemenea, o gamă largă de
    proiecte pe care trebuie să le ducem la bun sfârşit. Practic, în tot acest
    ansamblu de măsuri, sunt două componente esenţiale care au o singură
    rezultantă: investim în economie, păstrăm locurile de muncă şi reuşim să ne
    îndeplinim obiectivele asumate de a dezvolta Româniaˮ.


    De altfel, ministrul
    Dezvoltării, Cseke Attila a afirmat că exista riscul blocării anumitor
    contracte şi chiar falimentul unor antreprenori. Acesta a prezentat câteva
    exemple de creşteri de preţuri din zona construcţiilor.

    Preţul metalului a
    crescut cu 70% în perioada ianuarie-martie 2022, cimentul – cu 20 de procente.
    Şi manopera a înregistrat creşteri în aceste luni. La fel, energia electrică,
    motorina, bitumul, fierul, lemnul, cărămida, toate sunt, în ultimul an, în
    creştereˮ
    , a precizat ministrul Dezvoltării.

    Cseke Attila a precizat situațiile în care se va aplica
    măsura de sprijinire a sectorului construcțiilor: Se va
    aplica şi contractelor care erau în procedură de achiziţie în momentul
    adoptării Ordonanţei de Guvern 15 de la sfârşitul lunii august, anul trecut. Se
    vor ajusta şi contractele a căror achiziţie publică este în derulare şi nu s-au
    depus încă ofertele. De asemenea, se va aplica şi contractelor în derulare care
    nu au clauză de ajustare, respectiv şi celor care au clauză de ajustare
    prevăzută pe baza Ordonanţei 15 de anul trecut, dar această clauză nou
    reglementată prin Ordonanţa de Urgenţă adoptată astăzi acoperă mai bine
    realităţile din piaţăˮ.


    Pe de altă parte, Executivul a dat, joi, undă verde
    pentru reabilitarea infrastructurii feroviare din Portul Constanţa,
    care vizează facilitarea preluării fluxurilor de marfă suplimentare şi
    dezvoltarea transportului multimodal. Pentru infrastructura feroviară vor fi
    alocate 200 de milioane de lei din Fondul de Rezervă bugetară aflat la
    dispoziţia Guvernului. Potrivit
    ministrului Transportului, Sorin Grindeanu, prin această măsură va continua să
    fie asigurate ritmul şi capacitatea tuturor activităţilor de transport din
    port.



  • La sécurité alimentaire du monde en question

    La sécurité alimentaire du monde en question

    La Banque mondiale, le Fonds monétaire international, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et l’Organisation mondiale du commerce ont appelé cette semaine tous les Etats à prendre des mesures urgentes et coordonnées visant la sécurité alimentaire. Dans une déclaration commune, les leaders des quatre institutions ont averti que la guerre en Ukraine venait s’ajouter aux pressions qui existaient déjà suite à la crise générée par la Covid-19 et aux changements climatiques pour menacer des millions de personnes du monde. Les prix beaucoup plus élevés des produits de base et les difficultés en termes d’approvisionnement ont mis une pression supplémentaire sur les consommateurs. Les pays pauvres sont les plus exposés aux risques, mais déjà même les catégories aux revenus moyens sont de plus en plus vulnérables.

    Et c’est également à cause de la guerre en Ukraine que le FMI a révisé à la baisse ses prévisions sur l’avancée de l’économie mondiale tant pour 2022 que pour 2023, dans le contexte de la pression de plus en plus grande des prix des aliments et de l’énergie sur les économies fragiles, a indiqué jeudi la directrice générale du FMI. Kristalina Georgieva a précisé que l’invasion russe de l’Ukraine avait produit des ondes de choc à travers le monde et avait provoqué des difficultés supplémentaires aux Etats qui tentaient de refaire leurs économies après la pandémie. « Simplement dit, nous nous confrontons à une crise qui s’ajoute à une autre crise. En termes économiques, la croissance ne fait que diminuer, alors que l’inflation ne fait qu’augmenter. En termes humains, les revenus des gens sont à la baisse et les difficultés se multiplient », a conclu la cheffe du FMI.

    L’institution financière internationale, qui devrait publier mardi ses nouvelles prévisions économiques, révisera à la baisse ses estimations pour 143 économies du monde, qui comptent ensemble pour 86 % du PIB mondial, mais la majorité des Etats connaitront toujours la croissance économique. Même si elle n’a pas fourni de chiffre concret relatif à l’avancée de l’économie mondiale, Kristalina Georgieva a affirmé qu’elle serait inférieure à la prévision de 4,4 % faite par le FMI au mois de janvier, une prévision déjà réduite de de 0,5 % à cause des perturbations apparues dans les chaines d’approvisionnement.

    Le danger imminent pour de nombreuses économies est pourtant l’inflation, qui demeurera élevée pour une période plus longue que l’estimation initiale. Autre danger selon le FMI : la fragmentation de l’économie mondiale en blocs géopolitiques, avec différentes normes commerciales et technologiques, avec différents systèmes de paiement et des monnaies de réserve différentes. Une telle fragmentation constitue la menace la plus importante à l’adresse de l’ordre économique depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Dans ce contexte, en Roumanie, les autorités tentent de venir en aide à la population sérieusement touchée par un taux d’inflation de plus de 10 %, soit le plus élevé en 18 ans. A Bucarest, le premier ministre Nicolae Ciucă a présenté au président de la Banque Mondiale, David Malpass, le programme « Soutien pour la Roumanie », d’une valeur de quelque 3 milliards et demi d’euros, dont plus de 60 % sont destinés aux investissements. Le gouvernement roumain soutient également le transit des marchandises, afin de faciliter les exportations depuis l’Ukraine. Les autorités de Bucarest élaborent des plans de développement des capacités de production d’électricité et d’élargissement des exploitations gazières, y compris en haute mer, et se proposent aussi de mieux mettre à profit le potentiel agricole de la Roumanie.

  • Mesures économiques et sociales

    Mesures économiques et sociales

    La coalition
    gouvernementale composée du Parti social démocrate, du Parti national libéral et de l’Union démocrate
    magyare de Roumanie, a annoncé lundi son programme « Soutien pour la Roumanie », dont
    les premières mesures viennent d’être adoptées par le Parlement de Bucarest.
    Parmi elles, la majoration du SMIC brut à 600 euros dans les domaines de
    l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire. A ce titre, tout comme dans le
    domaine du bâtiment, les salariés seront exonérés de l’impôt sur le revenu et
    des cotisations à la caisse d’assurance maladie jusqu’en 2028.




    Dans le second projet de
    loi adopté par le Parlement, la somme allouée aux repas des patients
    hospitalisés et des personnes âgées institutionnalisées a été fixée à un peu
    moins de 4 euros. L’application du programme « Soutien pour la
    Roumanie », dont l’objectif est de protéger les citoyens et l’économie
    roumaine, est la priorité du Gouvernement, a déclaré le Premier ministre
    Nicolae Ciucă sur les réseaux sociaux. Et d’ajouter que ce plan d’aide de
    l’Etat visant à encourager les investissements, avec un impact sur l’économie
    du pays, est une réponse aux attentes très fortes exprimées par le monde des
    affaires.


    Selon le Premier
    ministre, les avantages seront aussi significatifs pour les secteurs qui
    bénéficieront de ces aides financières, à savoir : l’industrie
    manufacturière, la construction, l’Horeca, l’information et la communication,
    la santé ainsi que l’assistance sociale. Nicolae Ciucă a annoncé que ces
    mesures coûteront 3,5 milliards d’euros, dont 9 milliards provenant de fonds
    européens. Il a aussi affirmé que la coalition au pouvoir devait trouver des
    solutions pour les citoyens et l’économie roumaine :




    « Ce programme a trois objectifs
    principaux : aider notre économie pour assurer une croissance économique
    soutenue, maintenir une cohésion sociale et, bien évidement, garantir la solidarité
    intergénérationnelle. »




    300 millions d’euros
    serviront à compenser l’augmentation des prix. Les PME pourront recevoir quant
    à elles jusqu’à 400 000 euros chacune afin d’encourager les investissements, et
    les entreprises de transport se verront rembourser une partie du prix du litre
    de carburant. Les agriculteurs recevront quant à eux une aide financière sous
    forme de subvention.


    Marcel Ciolacu,
    dirigeant du PSD, s’est à son tour exprimé, déclarant que la coalition
    gouvernementale avait adopté de telles mesures économiques et sociales afin d’éviter
    que l’inflation ne devienne incontrôlable. Il a ajouté que l’inflation, de 10 %
    actuellement, était imputable à la situation de l’Union Européenne. Il a
    toutefois assuré que selon lui les mesures adoptées par le gouvernement
    résoudraient les problèmes rencontrés par les Roumains.


    L’ancien dirigeant du
    PNL, le libéral Florin Cîţu, a exprimé son mécontentement, constatant que
    certaines de ses propositions n’avaient pas été retenues. Parmi elles, la
    baisse des cotisations à la caisse d’assurance maladie de 5% et le report des
    échéances auprès des banques. L’opposition critique quant à elle les mesures
    adoptées par le gouvernement, qu’elle considère populistes. Il existe selon
    elle d’autres moyens de soutenir l’économie et les citoyens. Le parti USR
    (Union Sauvez la Roumanie) plaide quant à lui en faveur d’une réduction de la
    TVA de 19 à 5 %.


    (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Inflaţie record în România

    Inflaţie record în România

    Inflaţia este
    indicatorul pe care finanţiştii îl urmăresc atent în această perioadă de incertitudine
    economică, marcată de creşteri record ale preţurilor la energie, carburanţi şi,
    implicit, la majoritatea celorlalte produse. Institutul Naţional de Statistică a
    anunţat că rata anuală a inflaţiei a urcat la 10,15% în luna martie, de la circa
    8,5 procente cât era luna trecută. Responsabile de trecerea la inflaţia cu două
    cifre, pentru prima dată după 2004, sunt mărfurile nealimentare, care s-au
    scumpit cu aproape 11 procente, cele alimentare, în creştere cu peste 11%, şi
    serviciile. Inflaţia are un nou lider după ce mărfurile alimentare au preluat
    conducerea plutonului, remarca Adrian Vasilescu, consultant de strategie la Banca
    Naţională. Pâinea, cartofii, citricele şi uleiul au făcut salturi spectaculoase
    şi dătătoare de frisoane, mai ales pentru persoanele cu venituri reduse. Adrian
    Vasilescu consideră că BNR a făcut o mutare bună când a ridicat cu 0,50%
    dobânda de referinţă. El aminteşte concluzia la care au ajuns toate băncile
    centrale şi toate sistemele de analiză din lume, anume că această inflaţie
    globală, care este determinată de criza energetică, nu poate fi lovită în
    niciun fel cu măsuri de politică monetară, ci doar cu măsuri structurale.

    Deşi
    preţurile la produsele nealimentare s-au cuminţit, în special la curent
    electric, combustibilii în continuare lovesc şi produc inflaţie, iar gazele îşi
    menţin creşterea imensă de aproape 47%, a constatat consultantul Băncii
    Centrale. Cert este că rata anuală a inflaţiei, fiind acum cu două cifre, a
    luat-o înaintea prognozei, pentru că aceasta anunţa o creştere cu două cifre,
    până la 11%, în luna aprilie, iar vinovată este criza energetică, spune
    Vasilescu. Riscul de creştere în continuare este alimentat copios de războiul
    din Ucraina, care ameninţă preţurile la energie peste tot şi complică
    previziunile. Pe de altă parte, ministrul Finanţelor, Adrian Câciu, a declarat
    că pachetul de măsuri sociale şi economice ‘Sprijin pentru România’, anunţat
    recent, se adresează preponderent economiei, menţinerii locurilor de muncă, tocmai
    pentru a nu crea un adjuvant la inflaţie, ci un inhibitor la inflaţie. El a
    răspuns astfel temerilor că unele măsuri sociale cuprinse în pachet vor
    alimenta inflaţia. Câciu a adăugat că acest model economic pentru care a optat Executivul
    este o cale de a încetini creşterea inflaţiei, aşa cum a fost şi ordonanţa
    privind plafonarea preţurilor la energie.

    BNR prognozează o inflaţie de 11,2%
    la finalul trimestrului II din 2022, de 10,2% la finalul trimestrului III din
    acest an şi de 9,6% la sfârşitul trimestrului IV din 2022, conform Raportului
    trimestrial asupra inflaţiei. Traiectoria prognozată a ratei anuale a inflaţiei
    este influenţată substanţial de evoluţia viitoare a preţurilor produselor
    energetice, grevată de incertitudini majore, atrage atenţia Banca Naţională.


  • 11.04.2022

    11.04.2022

    Gouvernement – Les leaders de la coalition gouvernementale en Roumanie doivent décider et annoncer aujourd’hui de la forme finale du paquet d’appui de la population et de l’économie, dans le contexte de l’actuelle flambée des prix. Ce sont des mesures évoquées depuis plusieurs semaines – soit la majoration des montants alloués à la nourriture des malades hospitalisés, la majoration de la valeur des tickets restaurant et l’octroi de vouchers à la population vulnérable. Le salaire minimum devrait également augmenter, une mesure optionnelle pour les entreprises et la possibilité d’ajourner le paiement des mensualités de la population, comme ce fut le cas durant la pandémie, sera également analysé. Les transporteurs pourraient également être soutenus. Ils auront la possibilité de décompter une partie des dépenses avec les carburants. Le premier ministre libéral Nicolae Ciuca a déclaré que le paquet de mesures assurera le fonctionnement de l’économie et la protection des citoyens vulnérables. Pour sa part, le leader du PSD, Marcel Ciolacu a souligné que c’était pour la première fois qu’un gouvernement proposait une telle initiative et que le montant alloué à l’application du paquet d’appui est de quelque 3 millions en demi d’euros, dont la moitié de la somme est assurée par des fonds européens.

    Transports – Les projets relatifs à la mobilité de l’avenir en Union européenne contiennent trois mots clé : soutenabilité, performance et résilience, a déclaré lundi la commissaire européenne aux Transports, Adina Valean, à la conférence sur l’avenir de l’Europe, tenue à Bucarest. La responsable européenne espère qu’au proche avenir, l’infrastructure roumaine fasse « un saut qualitatif important ». Mardi, Adina Valean participera à une visioconférence avec les ministres des Transports de Roumanie, République de Moldova et d’Ukraine. Adina Vălean a déclaré vouloir parler aux responsables de Bucarest d’une meilleure absorption des fonds communautaires en matière d’infrastructure et des solutions pour le transport ferroviaire, routier, fluvial et maritime des marchandises d’Ukraine et de République de Moldova, Etats voisins de la Roumanie.

    Sanctions – Les ministres des Affaires Etrangères de l’UE, dont celui roumain, Bogdan Aurescu, analysent aujourd’hui le sixième paquet de sanctions contre Moscou, mais la question d’un éventuel arrêt total de l’achat de pétrole et de gaz depuis la Russie divise toujours les 27. L’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Hongrie sont en grande mesure dépendantes du gaz russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a constamment demandé à ses interlocuteurs européens à « adopter des sanctions fortes », y compris à arrêter les achats de pétrole et de gaz et de fournir de l’armement lourd pour les forces ukrainiennes, afin de résister à l’offensive russe annoncée dans le Donbass. Selon plusieurs diplomates européens cités par l’AFP, les ministres de l’UE devraient valider le versement de 500 millions d’euros pour le financement et la livraison d’armes à l’Ukraine.

    Motion – La Chambre des députés de Bucarest débat aujourd’hui de la motion simple de l’Union Sauvez la Roumanie à l’encontre du ministre de l’environnement, Tanczos Barna. Le vote est prévu pour mercredi. Le parti de l’Opposition affirme que le ministre de l’UDMR du gouvernement roumain de coalition serait le principal coupable pour les coupes illégales de forêts pour les destructions provoquées à l’environnement et pour l’incapacité de l’Etat de mettre à profit les opportunités offertes par l’économie verte ainsi que pour le mépris avec lequel est traitée la société civile lorsqu’elle attire l’attention sur tous ces problèmes.

    Banque Mondiale – La Banque mondiale a révisé à la baisse ses estimations sur la croissance économique de la Roumanie cette année de 4,3% comme elle était estimée en janvier à 1,9%. Selon l’institution internationale les risques économiques ont augmenté significativement, surtout à cause de l’invasion russe en Ukraine. Pour l’année prochaine la Banque mondiale a amélioré les estimations sur la croissance de l’économie roumaine, à 4,1% alors que pour 2024, le PIB devrait progresser de 4,3%.

    Réfugiés – Plus de 85 mille personnes, dont 7 915 ressortissants ukrainiens sont entrés dimanche en Roumanie. Selon un communiqué de la Police aux frontières, depuis le déclenchement de la crise des réfugiés suite à l’invasion russe, un peu plus de 677 mille ukrainiens sont arrivés en Roumanie, dont la vaste majorité a seulement transité le pays vers l’ouest de l’Europe.

    Météo – Temps frisquet pour la mi-avril en Roumanie, même si les températures sont à la hausse. Les maxima iront de 7 à 16 degrés. Ciel couvert et des pluies isoles sur de vastes parties du territoire. Quelques chutes de neige sont possibles en montagne. La vitesse du vent est plus élevée sur les Carpates Méridionales et les rafales dépasseront les 90 km à l’heure. 15 degrés actuellement à Bucarest.

  • Les effets économiques de la guerre en Ukraine

    Les effets économiques de la guerre en Ukraine


    La guerre en Ukraine pose son empreinte sur la Roumanie
    aussi qui, à l’instar d’autres pays, commence à en ressentir les effets économiques:
    hausse de l’inflation, flambée des prix des carburants et la situation délicate
    des salariés roumains travaillant pour les filiales des entreprises russes, de
    Roumanie, frappées de sanctions
    économiques. Dans une tentative de contrecarrer les conséquences de la guerre
    en Ukraine sur l’économie roumaine, le premier ministre, Nicolae Ciuca, a
    rencontré jeudi, des représentants du milieu privé dont notamment, ceux de la
    confédération patronale « Concordia », réunissant à elle toute seule
    l’équivalent de plus d’un quart du PIB roumain.

    Le but des discussions ?
    Identifier de nouvelles solutions de soutien au milieu des affaires. « On
    souhaite appuyer l’économie dans son ensemble, ceci est très important aussi
    bien pour le budget, que pour préserver les emplois » a fait savoir le
    chef du gouvernement de Bucarest, en ajoutant « on dispose de sommes
    importantes allouées aux investissements, parallèlement à des programmes
    européens de financement censés offrir du soutien économique. On a une approche
    intégrée des ressources de dizaines de milliards d’euros dont la Roumanie
    dispose. Le soutien accordé au milieu des affaires est aussi un soutien aux
    citoyens roumains et il est prioritaire »
    a conclu Nicolae Ciuca.


    Dans le contexte de l’actuelle guerre en Ukraine et
    compote tenu du souhait de la Roumanie de devenir indépendante du gaz russe, le
    premier-ministre roumain a rappelé aux hommes d’affaires qu’à travers le fonds
    pour la modernisation, ils ont la possibilité de développer de nouveaux
    équipements pour produire de l’énergie des sources renouvelables. L’occasion
    pour Nicolae Ciuca de présenter les démarches faites par son gouvernement pour
    finaliser le projet de l’interconnecteur de gaz entre la Grèce et la Bulgarie
    censée permettre à la Roumanie d’avoir plus d’accès au gaz naturel.


    Par ailleurs, les autorités roumaines envisagent la mise
    en place d’un paquet législatif censée permettre au pays d’accroître ses capacités
    de traitement et de transformation dans tous les secteurs économiques. En
    réplique, les représentants des grandes chaînes de distribution ont fait savoir
    que le pays dispose actuellement de stocks suffisants pour assurer l’approvisionnement,
    mais qu’il faudrait que le gouvernement fasse en sorte pour préserver le
    pouvoir d’achat des Roumains au même niveau.


    Jeudi encore, les fermiers et les producteurs de graines
    et d’huile de tournesol ont tenu à rassurer le gouvernement, en affirmant que
    le pays dispose de stocks suffisants d’huile, et qu’il sera en mesure de
    répondre à une potentielle demande à la hausse de ses clients. De ce point de
    vue, le rôle de Bucarest au sein de l’UE est très important. Les importations de
    Roumanie pourraient compenser les produits ukrainiens, en contribuant de cette
    manière à la sécurité alimentaire en Europe et dans les pays tiers, sévèrement
    touchés par les conséquences de l’agression russe en Ukraine, a conclu le
    premier ministre roumain.



  • Manifestations et mesures sociales en Roumanie

    Manifestations et mesures sociales en Roumanie

    Les dirigeants de la coalition gouvernementale PSD – PNL
    – UDMR (respectivement, le Parti social démocrate, le Parti national libéral et
    l’Union démocrate magyare de Roumanie) ont analysé la version finale du train
    de mesures économiques et sociales visant à protéger la population contre la
    crise économique actuelle. Ils ont promis de présenter le projet de manière
    officielle dès la semaine prochaine. Il s’agit d’un plan de 3,5 milliards
    d’euros financé en partie par l’UE à hauteur de 1,4 milliards d’euros. Ces
    mesures ont été discutées à Bruxelles par le ministre roumain des Finances
    Adrian Câciu et les responsables européens. Parmi les mesures adoptées on
    retrouve : l’octroi de vouchers de 50 euros pour les familles les plus
    vulnérables, la revalorisation de 6 euros des tickets restaurant et de la somme
    allouée aux repas des patients dans les hôpitaux, ainsi qu’une aide pour
    l’achat de carburant. Marcel Ciolacu, chef de file du PSD a aussi évoqué la
    question des prix des matériaux de construction :




    « Les investissements en Roumanies sont bloqués à
    cause du prix élevé des matériaux de construction. Les gouvernements n’y sont
    pour rien, c’est une conséquence de la guerre en Ukraine. L’important est
    d’atténuer ces conséquences sur notre économie et d’endiguer l’inflation… Il
    faut relancer les investissements et donner l’impulsion afin de rétablir un
    équilibre et diminuer l’inflation. »




    Marcel Ciolacu a ajouté que les PME avaient aussi proposé une revalorisation du salaire minimum de 40 euros environ, un montant qui ne
    serait pas imposable. Le gouvernement a aussi décidé que les travailleurs dont
    l’activité serait directement impactée par la guerre en Ukraine pourraient
    bénéficier d’une indemnité financée par l’assurance chômage. Selon le ministère
    du Travail, cette mesure sera appliquée jusqu’à la fin de l’année. Elle visera
    les salariés d’entreprises directement ou indirectement concernées par
    l’impossibilité d’effectuer des transactions avec les opérateurs économiques
    d’Ukraine, de Russie ou du Belarus, ainsi que les employés des entreprises
    roumaines soumises aux sanctions internationales. Ces discussions ont eu lieu
    sur fond de manifestations de 35 fédérations syndicales des secteurs privés et
    publics, affiliées au Bloc national syndical.
    Ce dernier demande l’adoption de mesures compensant les conséquences
    économiques et sociales de la guerre en Ukraine. Il sollicite aussi
    l’instauration en urgence de mesures permettant d’assurer la sécurité
    énergétique et alimentaire des Roumains face à l’augmentation des prix de
    l’énergie et des carburants. Dans ce contexte d’incertitude suite à l’invasion
    de l’Ukraine par la Russie, des manifestations similaires ont eu lieu dans
    d’autres Etats membres de l’UE. (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • 06.04.2022

    06.04.2022

    Taux directeur – L’indicateur Robor sur une période de trois mois en fonction duquel est calculé le cout des crédits de consommation en lei aux taux d’intérêt variable a grimpé de 4,62% à 4,68%. Conformément à la banque centrale roumaine, l’indicateur Robor touche à son niveau le plus élevé en 9 ans. Mardi, la Banque centrale a décidé de majorer aujourd’hui le taux directeur de 2,5 à 3% par an, mesure qui détermine l’évolution des taux d’intérêt bancaire et constitue le principal instrument de lutte contre l’inflation. La BNR prévoit une hausse annuelle de l’inflation supérieure aux prévisions faites en février, en raison de la flambée du prix des carburants et des aliments, suite à la guerre en Ukraine et aux sanctions contre la Russie.

    Ukraine – Moscou devait être tenue pour coupable pour les crimes de guerre commis par ses forces en Ukraine, a affirmé le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, lors d’une intervention au Conseil de sécurité des Nations Unies. A son avis, la Russie doit être expulsée du Conseil de Sécurité de l’ONU. Selon l’agence Reuters, en tant que membre permanent, la Russie peut bloquer par véto toute décision du Conseil, y compris celles qui la visent directement. Le Kremlin a rejeté à nouveau les accusations de crimes de guerre qui semblent être confirmées par la presse internationale et par les Etats occidentaux. Les Etats Unis et l’Union européenne préparent de nouvelles sanctions pour répondre aux crimes de l’armée russe. Entre temps, de nouveaux détails sur ces exactions refont surface. Près de Kiev, certaines victimes portaient les traces d’exécutions sommaires et elles ont été trouvées abandonnées sur l’endroit ou elles avaient été tuées, dans la rue. Au moins un fossé commun contenant 300 corps a été découvert. Des centaines d’habitants de la localité d’Hostomel, près de Kiev sont portés disparus. Sur le terrain, les combats se poursuivent dans plusieurs régions du pays. L’armée ukrainienne approche la ville de Kherson, dans le sud-ouest, qui est actuellement sous le contrôle des troupes russes. Elles semblent concentrer leurs efforts sur une opération visant à établir le contrôle complet des régions de Donetsk et Lougansk, dans le Donbass. Les troupes russes poursuivent leurs efforts visant un assaut sur la ville de Marioupol, dans le sud-est, une des villes ukrainiennes les plus bombardées. Par ailleurs, l’armée ukrainienne affirme que la Russie utilise toujours activement des munitions interdites par le Droit International.

    Expulsions – La Roumanie vient d’expulser 10 diplomates russes, et s’ajoute à des Etats tels la France, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark, la Slovénie et la Suède, qui ont adopté des décisions similaires pour protester contre les atrocités perpétrées part l’armée russe en Ukraine. Près de 200 diplomates ont été renvoyés à Moscou ces derniers jours, cette démarche marquant une nouvelle dégradation des relations entre les chancelleries occidentales et la Russie. L’adjoint au ministre russe des Affaires Etrangères, Aleksandr Gruşko, a précisé pour l’agence TASS, que son pays répondra de la même manière. Il a souligné que l’expulsion du personnel diplomatique des capitales de plusieurs Etats européens constitue un coup dur infligé aux canaux de discussion diplomatiques.

    Chauffeur – Un chauffeur est décédé mercredi matin, après que sa voiture eut percuté le mur de l’ambassade de la Russie à Bucarest et déclenché un incendie. Selon les autorités, juste après l’impact l’homme s’est immolé. Plusieurs récipients avec des substances inflammables ont été découverts dans sa voiture. L’enquête dans ce cas est menée par le Parquet du Tribunal de Bucarest et par la Police de la Capitale. La police n’a pas dévoilé l’identité de la personne qui a commis ces faits, mais selon les médias de Bucarest, il s’agit d’une personne relativement connue, Bogdan Drăghici, le chef d’une ONG de lutte contre la discrimination des pères, condamné pour des abus sexuels commis sur sa fille.

    OTAN – Le chef de la diplomatie roumaine Bogdan Aurescu, participe, deux jours durant, à la réunion des ministres des Affaires Etrangères des Etats de l’OTAN à Bruxelles. L’agenda des pourparlers contient la mise en œuvre des décisions du sommet extraordinaire de l’OTAN du 24 mars, avec un accent particulier sur la consolidation de la posture alliée de dissuasion et de défense sur le Flanc est, suite à l’agression de la Russie contre l’Ukraine et des conséquences de celle-ci sur la sécurité euro-atlantique. Conformément à un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, les responsables analyseront aussi les évolutions sur le terrain en Ukraine, y compris les crimes contre la population civile, la dynamique politique et la poursuite de l’appui de l’Ukraine par les Etats alliés et partenaires. A l’occasion de cette réunion, Bogdan Aurescu soulignera l’importance de l’implémentation rapide des décisions du sommet de l’OTAN en mars, avec un accent particulier sur la constitution des nouveaux groupes de combat de l’OTAN, dont un en Roumanie, qui contribueront au renforcement de la sécurité sur l’entier flanc est. Selon le communiqué, le chef de la diplomatie roumaine évoquera la consolidation de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN à long terme, notamment sur le Flanc est et en mer Noire, dans le contexte de la nouvelle réalité sécuritaire. Le responsable roumain soulignera aussi le besoin de poursuivre l’aide accordée à la Géorgie et à la République de Moldova.

    Appui humanitaire – L’Allemagne, la France et la Roumanie ont coprésidé mardi à Berlin une conférence internationale sur la création d’une plateforme d’appui à la République de Moldova. Les participants, une cinquantaine de délégués représentants des Etats et des organisations internationales se sont engagés à accorder aux autorités de Chisinau une aide financière de près de 700 millions d’euros, ainsi qu’un appui politique dans le contexte généré par la guerre en Ukraine voisine. Quelque 12 000 réfugiés sur les près de 100 000 se trouvant sur le territoire de la République de Moldova seront transférés vers d’autres Etats.

    Covid 19 – 2 320 nouveaux cas de Covid 19 ont été rapportés mercredi en Roumanie, un bilan inférieur à celui rapporté le jour précédent. Les autorités ont également rapportés 18 décès des suites de la Covid 19. 2 290 malades de coronavirus sont actuellement hospitalisés, dont 338 sont en réanimation. Par ailleurs, le nombre de cas de grippe est à la hausse, selon les médecins. Dans certaines situations, les malades de grippe ont été même hospitalisés.

    Météo – Il fait beau en Roumanie aujourd’hui. Les températures sont à la hausse sur toutes les régions et dépassent les moyennes pluriannuelles pour cette période de l’année. Le ciel est dégagé sur la plupart des régions, à l’exception du nord-ouest et du nord, où des pluies sont attendues. Les maxima vont de 13 à 23 degrés. 21 degrés sous le soleil en ce moment à Bucarest.

  • 04.04.2022

    04.04.2022

    Crimes de guerre – Les images de Boutcha et d’autres villes ukrainiennes devraient rappeler au Monde entier que nous devons arrêter cette agression illégale et que toutes les personnes responsables doivent payer pour leurs faits, a déclaré le président roumain, Klaus Iohannis, qui a réagi à ce que l’Ukraine a affirmé être des crimes de guerre commises par les soldats russes dans des localités près de Kiev. Le premier ministre Nicolae Ciuca et le ministre des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu ont également demandé que la Justice internationale juge ces crimes. Les autorités ukrainiennes affirment avoir découvert les cadavres de plusieurs centaines de civils dans des fosses communes. Elles ont accusé l’armée russe d’avoir commis un massacre. La Russie a rejeté les accusations et affirmé que les images avec les cadavres étaient tout simplement fabriquées par Kiev.

    Ukraine – Les autorités ukrainiennes ont déclenché l’investigation de crimes de guerre présumés qui auraient été commis par la Russie, après la découverte de centaines de cadavres dans des localités au nord de la Capitale, Kiev. Certains morts avaient les mains liés et semblent avoir été tués par balles depuis une courte distance. Ces cadavres ont été découverts après le retrait des troupes du Kremlin qui se regroupent pour des attaques dans d’autres parties de l’Ukraine. Le secrétaire américain d’Etat, Antony Blinken, a décrit ces images de « coup de poing à l’estomac », tandis que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a demandé le déclenchement immédiat d’une investigation indépendante. « Le président Poutine et ses soutiens en subiront les conséquences » a déclaré aussi le chancelier allemand Olaf Scholz, ajoutant que les alliés occidentaux décideront de nouvelles sanctions dans les jours à venir. Le Japon a également affirmé qu’elle déclencherait des consultations avec les alliés occidentaux pour décider de nouvelles sanctions dans les jours à venir. L’ONG Human Rights Watch a également dénoncé dimanche des exactions de militaires russes contre des civils assimilables a des « crimes de guerre » dans les régions de Tchernihiv, Kharkiv et Kiev, disant avoir recensé plusieurs cas de « violations des lois de la guerre » (viols, exécutions sommaires, violences, menaces, pillages).

    Discours Zelensky – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s’exprimer aujourd’hui devant le plénum du Parlement roumain. C’est ce qu’a annoncé le président du Sénat, Florin Cîtu. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, le président ukrainien s’est exprimé devant les parlements de plusieurs Etats dont le Royaume Uni, le Canada, les Etats Unis et l’Allemagne. Il s’est également exprimé en format vidéo devant le plénum du Parlement européen, devant les leaders de l’OTAN et de l’Union européenne.

    Aurescu – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu rencontre aujourd’hui son homologue estonien, Eva-Maria Liimets, qui fait une visite à Bucarest à l’invitation du chef de la diplomatie roumaine. Les deux ministres participent à une conférence sur l’agression russe en Ukraine et sur le renforcement du flanc oriental de l’OTAN. Puis, les consultations entre les deux responsables sont ciblées sur les moyens de développer les relations bilatérales, notamment sur la coopération économique et sectorielle. Les pourparlers incluent aussi les moyens d’élargir la coopération dans les formats régionaux importants auxquels participent les deux Etats : l’initiative des Trois mers et Bucarest 9. En marge de cette visite, les deux ministres inaugureront une exposition consacrée au centenaire des relations bilatérales.

    Libéraux – Le Congrès extraordinaire du PNL, membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, aura lieu le 10 avril, pour élire un nouveau président de ce parti. C’est la décision prise ce dimanche par le Conseil national des libéraux. Le Congrès se tiendra en présence de 1 300 participants. Jusqu’au congrès, le parti sera dirigé par intérim par Gheorghe Flutur, le premier vice-président du Parti national libéral et président du Conseil départemental de Suceava (nord-est). Samedi, le président du Sénat de la Roumanie, Florin Cîţu, a annoncé sa démission des fonctions de président du PNL. Antérieurement, de nombreux membres importants du PNL avaient réclamé son départ. Ils lui reprochent d’entretenir des relations tendues avec le PSD, de ne pas communiquer avec les structures de base du parti et d’afficher une image publique qui impacte sur la position du PNL dans les sondages.

    Mesures – A Bucarest, les leaders de la coalition au pouvoir se réunissent cette semaine pour se pencher sur les mesures sociales destinées aux roumains aux bas revenus. Le leader social-démocrate, Marcel Ciolacu, propose de leur accorder tous les deux mois des vouchers de 50 euros pour les aliments. Des vouchers dont la valeur en lei s’élève à 30 euros devraient recevoir les élèves provenant des familles pauvres pour se procurer des fournitures scolaires, des vêtements ou des aliments. Selon le PSD, ces tickets seront financés de fonds européens. Pour sa part, le PNL, membre de la coalition au pouvoir, se dit d’accord avec l’aide pour les aliments de base, accordée sous forme de vouchers et en voudrait voir doubler la somme et les offrir sur une période plus longue de temps. Toujours à l’agenda des leaders de la coalition au pouvoir à Bucarest, cette semaine – le projet de la loi qui débloque l’exploitation du gaz en mer Noire.

    Budapest – Le premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a obtenu la victoire aux élections parlementaires tenues dimanche. Son parti, FIDESZ, a décroché 53,1% des vois alors que l’alliance de l’opposition a recensé 35% des voix. Grâce à ce résultat FIDEZS disposera d’une super majorité de deux tiers du législatif hongrois. « Chers amis, nous avons remporté une victoire exceptionnelle – une victoire si grande qu’on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles », a déclaré le dirigeant souverainiste, qui a souvent une relation conflictuelle avec l’Union européenne, dans un court discours après la publication de résultats officiels partiels.

    Alpinisme – Les alpinistes roumains Horia Colibăşanu şi Marius Gane partent ce mardi à la conquête du sommet Kangchenjunga, haut de 8 568 m, des monts Himalaya. Ce sera la première ascension roumaine du 3e sommet en termes d’altitude et du 2e le plus dangereux de la planète. C’est aussi le seul sommet de plus de 8000 m qui n’a pas été conquis par un alpiniste roumaine. La première tentative de Horia Colibăşanu d’y monter date d’il y a dix ans, mais s’est vu obligé d’abandonner l’escalade 100 m avant d’atteindre le sommet. Horia Colibăşanu a déjà conquis 8 sommets de plus de 8000 m, il est le seul Roumain à monter les monts K2, Annapurna et Dhaulagiri, soit 3 des 5 sommets plus dangereux du monde.

    Météo – Il fait froid à Bucarest. Ciel couvert avec quelques pluies sur le nord. Il neige en montagne alors que des précipitations mixtes sont signalées sur le centre. Les températures iront de 3 à 13 degrés. 8 degrés à midi à Bucarest.

  • La semaine du 28.03 au 02.04.2022

    La semaine du 28.03 au 02.04.2022

    Coordination dans le sud-est européen

    L’Europe traverse sa période la plus difficile depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, à l’issue d’une réunion, à Sofia, de ses homologues des pays de l’Europe du Sud-Est, alliés de l’OTAN. La décision de Moscou de démarrer une offensive en Ukraine a sévèrement perturbé le climat de sécurité dans la région de la mer Noire et dans le sud-est de l’Europe, a fait savoir le chef du gouvernement de Bucarest. Nous avons besoin d’une défense plus forte, pour une dissuasion plus efficace, mais aussi d’une résilience accrue de la société et des infrastructures, en vue d’une meilleure sécurité. La réunion des premier ministres roumain, bulgare, macédonien et monténégrin a eu lieu quelques jours après le sommet de l’OTAN, de Bruxelles. Les quatre responsables politiques ont principalement débattu des troupes qui contribueront à la mise en place, en Roumanie et en Bulgarie, de deux groupements tactiques de combat de l’Alliance, comme décidé au sommet. La réunion de Sofia a également porté sur le chapitre de l’approvisionnement énergétique. L’occasion pour le premier ministre Nicolae Ciucă de remercier le gouvernement de Sofia pour son engagement de finaliser l’interconnecteur Bulgarie-Grèce, dont la Roumanie bénéficiera aussi.

    Le commissaire européen à l’Economie, en visite à Bucarest

    Cette année, la Roumanie pourrait afficher une croissance économique d’environ 4 %, que la guerre en Ukraine va malheureusement freiner. C’est ce qu’a affirmé le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, lors d’une visite à Bucarest. Et lui de faire état de l’impact déjà visible du conflit en Ukraine sur le taux d’inflation qui est monté en février à 6,2 % au sein de l’UE et à presque 8 % en Roumanie. Financés par la CE, les Plans de relance et de résilience sont à présent encore plus importants qu’en temps de paix, puisqu’ils représentent des moteurs de croissance dans un contexte difficile, a souligné le responsable européen. Il a rappelé aux responsables roumains que ce Plan national de 29 milliards d’euros est une occasion unique, que la Roumanie ne doit pas rater en raison de la guerre. Selon les autorités, la Roumanie a réussi à atteindre tous les 24 objectifs assumés pour le premier trimestre 2022, même si plusieurs d’entre eux ont été réalisés au dernier moment.

    Visite à Bucarest du commissaire européen à l’Emploi

    Confrontée dernièrement à un flux massif de réfugiés ukrainiens, la Roumanie a fait une très bonne figure, a apprécié le commissaire européen à l’Emploi et aux droits sociaux, Nicolas Schmit, présent à Bucarest. Et lui de préciser que Bruxelles continuera à soutenir les pays confrontés à la crise de réfugiés, sans que ces efforts portent atteinte au soutien accordé aux groupes vulnérables, en situation de pauvreté ou d’exclusion sociale. Les discussions de Bucarest ont porté aussi sur les réformes sociales au sein du Mécanisme de réforme et de résilience, sur le déficit de la main d’œuvre et de compétences en Roumanie, la réforme du service public pour l’occupation de la main d’œuvre et le régime public des retraites. Le commissaire européen a remarqué le faible taux de chômage en Roumanie et la qualité du dialogue social. Et Nicolas Schmit de préciser que le pays a besoin d’investir dans les domaines du numérique et de l’éducation afin d’accroître le niveau de formation de la main d’œuvre.

    Stratégie de lutte contre la pauvreté

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé la Stratégie nationale pour l’inclusion sociale et la réduction de la pauvreté et le Plan d’action pour la période 2022-2027. Ils visent à faire baisser d’au moins 7 % le nombre de Roumains exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale d’ici 2027 par rapport à 2020. Selon les données fournies par Eurostat en 2021, il s’agissait de 6 millions de personnes en 2019, soit presqu’un tiers de la population roumaine. La Stratégie nationale prévoit des mesures de lutte contre la pauvreté, le droit à l’assistance sociale et aux services d’intérêt public général, des opportunités de participation sociale et économique des groupes vulnérables ainsi que des mesures de redressement et de résilience dans le système de services sociaux, dans des contextes exceptionnels, tels la pandémie de Covid-19.

    Changements dans l’éducation

    A partir de cet automne, la Roumanie changera la structure de l’année scolaire. Divisée actuellement en semestres, celle-ci comportera désormais cinq modules d’apprentissage séparés par de brèves périodes de vacances. La nouvelle rentrée des classes est prévue le 5 septembre et non plus le 15 septembre, et les vacances d’été commenceront le 16 juin. Le ministre roumain de l’Education, Sorin Cîmpeanu, a affirmé que tous ses changements font suite à des consultations avec les experts, les professeurs, les parents d’élèves et les élèves. L’idée d’une nouvelle structure a été décidée pour répondre à la nécessité d’alterner les périodes de cours et celles de repos, conformément aux exigences de la pédagogie moderne. Et Sorin Cîmpeanu d’annoncer l’intention de supprimer les grandes évaluations semestrielles aux disciplines principales, obligatoires dans l’enseignement secondaire.

    Pas de victoire pour le nouveau sélectionneur de l’équipe roumaine de football

    La sélection nationale de football de Roumanie a terminé à égalité, 2 partout, contre Israël, en déplacement. Cette rencontre amicale est survenue après la défaite, 1 à 0, que les Tricolores avaient subie quatre jours avant, contre la Grèce, lors d’un match de préparation. Deux mauvais scores donc au palmarès du nouveau sélectionneur de l’équipe roumaine, Edward Iordănescu. Les Tricolores doivent donc se préparer davantage pour faire belle figure en juin, au tableau de la Ligue des nations. La Roumanie fait partie du 3ème Groupe, aux côtés de la Bosnie-Herzégovine, la Finlande et le Monténégro. (Ştefan Stoica)

  • Les effets économiques de la guerre en Ukraine

    Les effets économiques de la guerre en Ukraine

    Entre-temps, la guerre en Ukraine a radicalement changé la donne, la poussée inflationniste, la pire depuis 40 ans selon les experts, faisant des ravages à travers le monde. La crise géopolitique dans la région ne fait qu’aggraver la situation, accélérant les tendances inflationnistes. En Roumanie, le gouvernement envisage de prendre de nouvelles mesures pour plafonner et compenser la hausse des prix de l’énergie, une des principales causes de l’emballement de l’inflation. Néanmoins, ces mesures, aussi salutaires qu’elles soient, ne pourront pas freiner à elles seules cette évolution. Il est certain que la situation en Ukraine pèse beaucoup dans l’équation, notamment par le niveau d’incertitude, extrêmement élevé, qui pèse sur l’avenir. Car, si le monde démocratique a imposé des sanctions à la Russie, pour qu’elle arrête son « opération spéciale » en Ukraine, en réalité une incontestable agression militaire contre le pays voisin, Moscou utilise à son tour ses propres leviers de pression. Et parmi eux, le plus commode est le chantage du gaz.

    Quels sont les effets économiques possibles pour la Roumanie en cas de dysfonctionnements de l’approvisionnement en gaz au niveau européen ? Ecoutons l’avis de l’analyste financier Dragoș Cabat : « Les effets économiques seront importants, car il y aura une pression, d’abord et avant tout sur le prix du gaz, mais aussi sur le prix du pétrole et des autres matières premières que la Russie produit et que l’Ukraine produit également. Tout cela conduira à une hausse des prix dans l’Union européenne et provoquera sans nul doute un ralentissement de la croissance économique dans l’Union. Nous en sommes directement touchés, car nos principaux partenaires commerciaux se trouvent dans l’espace communautaire, c’est-à-dire l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, tous ces pays qui seront touchés de plein fouet, certains très sévèrement, d’autres moins, par la diminution de l’offre de gaz russe et, par voie de conséquence, par une croissance économique en berne. Parce que le gaz ne sert pas seulement au chauffage, il est encore utilisé par les entreprises manufacturières. Et puis, si la production et la demande de sous-composants en provenance de Roumanie diminuent, cela aura un impact direct sur la santé des entreprises roumaines. Par ailleurs, l’autre impact fort que nous ressentons tous déjà est la conséquence directe de l’inflation – la hausse générale des prix, déterminée par l’augmentation du prix du gaz et du pétrole.»

    Le professeur roumain d’économie Mircea Coșea a également évoqué l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie roumaine. Une guerre a toujours des effets secondaires, rappelle-t-il, en martelant que la Roumanie est d’ores et déjà une victime collatérale de cette guerre. « Bien sûr, certains diront que ce n’est pas si grave, parce que nous n’importons pas de blé, nous en avons le nôtre, et nous importons assez peu de gaz, car nous en disposons d’une certaine quantité qui provient de notre production interne. Oui, c’est tout à fait correct, mais cela demeure anecdotique. De fait, la Roumanie est entrée de plein pied dans ce que les économistes appellent « la zone d’attente ». Nous sommes à la frontière d’un conflit très grave et imprévisible, et nous ignorons tout de ce qu’il va se passer. Cette zone économique attend les investissements étrangers. L’appétit d’investir en Roumanie ne disparaît pas d’un coup, mais il diminue, et c’est déjà visible. Les investisseurs attendent de voir comment les choses évoluent, ils évaluent les risques. Un autre effet négatif est le fait que nous avons une économie de petite taille et particulièrement vulnérable. 70 % de notre assiette, de ce que nous mangeons, est importé. Cela signifie que la hausse des prix alimentaires mondiaux sera ressentie, par contagion, en Roumanie également. Nous sommes dans une économie mondialisée, donc les secousses qui se manifestent quelque part dans le monde produisent des effets aussi ailleurs. »

    En même temps, le déficit d’exportations en provenance de Russie et d’Ukraine devrait être compensé d’une manière ou d’une autre, estime le professeur Mircea Cosa, et la structure même de la production agricole de l’Union européenne devrait être rapidement repensée. « Bruxelles discute déjà de la manière dont nous pouvons résoudre la crise céréalière en redimensionnant la production en Europe. Parce que l’Europe a, en quelque sorte, abandonné la production céréalière dans les pays développés, introduisant des produits avec une plus forte valeur ajoutée que les céréales- blé, avoine et autres. Bien sûr, dans une crise, il faut saisir les opportunités. En ce moment, nous avons un excédent de blé. Une décision politique doit être prise pour décider si on va exporter ou stocker ce surplus. Parce que je suis certain que si on l’exportait maintenant, ce serait très avantageux, mais nous ignorons ce qui nous attend à l’avenir. Surtout que les spécialistes tablent sur une mauvaise production agricole en 2022. »

    Ce que l’on sait avec certitude, c’est que la situation en Ukraine a poussé les autorités de Bucarest à chercher des solutions pour réduire, voire supprimer, les importations, bien que faibles, de gaz russe. La reprise de la production d’électricité à l’aide du charbon, l’accélération du processus d’extraction des gaz de la mer Noire ou la recherche d’un moyen pour stocker le gaz liquéfié acheminé depuis la Méditerranée pourraient nous aider à devenir indépendants du gaz russe. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Le commissaire européen à l’Emploi, en visite à Bucarest

    Le commissaire européen à l’Emploi, en visite à Bucarest


    En visite en Roumanie, le commissaire européen chargé de
    l’Emploi et des droits sociaux, Nicolas Schmit, a discuté avec les autorités de
    Bucarest des mesures de lutte contre la pauvreté et de l’impact de la guerre en
    Ukraine sur les économies européennes. Nicolas Schmit :


    « Il faut d’abord nous assurer que cette guerre ne mène
    pas à une nouvelle crise économique en Europe. C’est un aspect très important.
    Bien entendu, il existe toute une série d’incertitudes, tels les tarifs
    énergétiques, ce qui peut influencer certains secteurs de l’économie.
    Heureusement, la Roumanie est presque entièrement autonome de ce point de vue,
    elle est dans une situation énergétique très favorable, ce qui est très bien. »


    Le responsable de Bruxelles a examiné avec le premier
    ministre roumain, Nicolae Ciucă, la réponse européenne à la crise provoquée par
    l’invasion russe en Ukraine. Le chef de l’Exécutif de Bucarest a présenté la
    stratégie roumaine censée assurer son indépendance énergétique par la mise à
    profit de l’énergie nucléaire, le développement des capacités de production d’énergies
    renouvelables et l’exploitation des gisements offshore de gaz.




    Par ailleurs, Nicolas Schmit a félicité les autorités
    roumaines pour l’accueil réservé aux plus de 500 000 réfugiés ukrainiens
    arrivés en Roumanie. Et lui d’exprimer le soutien de la Commission européenne
    aux Etats membres pour qu’ils accèdent rapidement aux fonds qui sont déjà à
    leur disposition et qui seront majorés prochainement. Bruxelles souhaite
    appuyer le gouvernement de Bucarest dans ses efforts d’aider les jeunes à
    trouver un emploi, a déclaré Nicolas Schmit à l’issue d’une rencontre avec le
    ministre roumain du Travail, Marius Budăi.


    Pour ce faire, la Roumanie peut mettre en place la
    Garantie renforcée pour la jeunesse,un puissant moteur de réformes structurelles et d’innovation, et accéder
    aux fonds disponibles, a précisé le responsable de Bruxelles. Et lui de
    conseiller aux autorités roumaines d’adopter aussi la Garantie européenne pour
    l’enfance, étant donné le nombre élevé d’enfants en situation de précarité.
    Nicolas Schmit :


    « Que tous les enfants bénéficient de meilleures
    opportunités, d’une meilleure prise en charge, d’une meilleure éducation et d’une
    meilleure nutrition. On a discuté aussi de la pauvreté des seniors, de leurs
    pensions de retraite et de la lutte contre la pauvreté ».


    Le ministre de l’Emploi, Marius Budăi, a pour sa part
    invoqué la nécessité que le plafond de 9,4 % du PIB que le Plan national de
    relance et de résilience attribue aux dépenses avec les retraites devienne
    flexible pour empêcher l’appauvrissement des retraités roumains. Marius Budăi :


    Track : « Comme je l’ai déjà dit à Monsieur le
    commissaire européen, je suis entièrement d’accord et je soutiens toute réforme
    qui soit à l’avantage de l’Etat roumain et qui réponde aux dispositions des
    traités de l’UE. Nous aussi, nous sommes profondément attachés à ce projet
    européen, mais il est hors question que j’approuve une réforme censée maintenir
    ou appauvrir les citoyens roumains ».


    Par ailleurs, dans l’actuel contexte de la guerre en
    Ukraine, deux autres commissaires européens ont récemment visité
    Bucarest : la commissaire européenne aux Affaires intérieures et celui en
    charge de l’aide humanitaire et de la gestion des crises. (Trad. Ioana Stancescu)





  • Efecte economice ale războiului din Ucraina

    Efecte economice ale războiului din Ucraina

    Cea mai recentă prognoză de profil a Băncii Naționale a României estima inflația pentru luna aprilie la o valoare de 11,2%, luând în calcul situația de la finele lui 2021. Între timp, războiul din Ucraina a schimbat dramatic datele problemei, ciclul inflaţionist în care ne aflăm – cel mai aprig din ultimele patru decenii, potrivit specialiștilor – măturând întreaga lume. Criza geopolitică din zonă nu poate rămâne fără efecte, iar estimările sunt că va crea un ritm mai accelerat de creștere a inflației. În România, decidenții politici au venit cu noi măsuri de plafonare și compensare a prețurilor din domeniul energiei, în încercarea de a tempera inflația, dar chiar și așa, cel puțin în următoarele luni, aceasta își va urma tendința ascendentă. De ce? Pentru că în această ecuație cu multe necunoscute definitorie este situația din Ucraina, iar aceasta are un nivel extrem de incertitudine. Lumea democratică a impus sancțiuni Rusiei pentru a o determina să oprească operațiunea specială, cum numește Kremlinul agresiunea din Ucraina vecină, iar Moscova are, la rându-i, la dispoziție propriile pârghii de presiune. Cea mai la îndemână: gazele.

    Care sunt posibilele efecte economice pentru România în cazul unor disfuncționalități în alimentarea cu gaze la nivel european, pe fondul conflictului din Ucraina? Analistul financiar Dragoș Cabat: Efectele economice vor fi unele importante, pentru că se va pune presiune, în primul rând, pe creşterea preţului gazelor, dar şi pentru petrol şi alte materii prime pe care le produce Rusia şi pe care le produce şi Ucraina, iar acest lucru va duce la creşterea preţurilor în Uniunea Europeană. Şi va mai duce şi la o scădere a creşterii economice în Uniunea Europeană. De ce ne interesează pe noi asta, ca români? Pentru că partenerii noştri comerciali cei mai importanţi sunt din Uniunea Europeană şi sunt în special Germania, Franţa, Italia, Spania, aceste ţări care vor fi afectate, unele foarte tare, altele mai puţin, de lipsa gazelor din Rusia şi de o creştere economică, în consecinţă, mai mica. Pentru că gazele nu sunt folosite doar la încălzirea polulaţiei, sunt folosite şi de către companiile manufacturiere şi atunci, dacă producţia şi cererea de subcomponente dinspre România va scădea, impactul va fi și asupra companiilor româneşti. Şi celelalt impact puternic pe care îl simţim deja cu toţii este dat de inflaţie, de creşterea preţurilor, care are o componentă în această perioadă din creşterea preţului la gaze şi la petrol rusesc.

    La impactul războiului din Ucraina asupra economiei românești s-a referit, la Radio România, și profesorul universitar de Științe Economice, Mircea Coșea. Întotdeauna un război are efecte colaterale, deci, din punctul meu de vedere, şi am spus-o încă de la începutul acestei invazii, România este deja o victimă colaterală, spune profesorul Coșea: Sigur că unii spun: nu e aşa grav, pentru că noi nu importăm grâu, avem grâul nostru, importăm puţin gaz. Da, dar nu acestea sunt problemele importante. Important e că România a intrat într-o zonă care, din punct de vedere economic, se numeşte zonă de aşteptare.

    Adică noi suntem la graniţa unui conflict foarte serios, impredictibil, nu ştim ce se va întâmpla. Această zonă economică devine în aşteptare pentru investiţiile străine. Apetitul pentru a investi în România nu dispare, dar se reduce, pentru că investitorii aşteaptă să vadă ce se întâmplă, să vadă cât de mare este riscul. Alt efect pe care îl consider a fi negativ este faptul că noi suntem o economie mică şi o economie care are o vulnerabilitate extremă din punctul meu de vedere: mâncarea pe care o mâncăm noi este 70% din import. Asta înseamnă că această urcare a preţurilor alimentare pe plan global va veni prin contagiune, prin import, şi în România. Suntem într-o economie globală, deci, oriunde se întâmplă ceva este resimţit cu o anumită pondere şi în altă parte.

    În același timp, toate aceste reduceri de export pe care le vor face Rusia sau Ucraina ar trebui să fie compensate cumva, va trebui regândită într-o manieră rapidă însăşi structura producţiei agricole a Uniunii Europene, mai spune profesorul Mircea Coșea: Deja la Bruxelles se discută cum am putea să rezolvăm criza cerealelor prin redimensionarea producţiei de cereale în Europa. Pentru că Europa a cam renunţat în ţările dezvoltate la producţia de cereale, introducând producţii mai bine cotate pe piaţă decât cerealele simple, cum ar fi grâul, ovăzul sau celelalte. Sigur că trebuie să discutăm şi de oportunităţi. În orice criză există şi oportunităţi. În momentul de faţă noi avem excedent de grâu. Trebuie să fie luată o decizie politică, dacă exportăm sau dacă stocăm. Pentru că sigur că acest excendent, dacă ar fi acum, în momentul ăsta, exportat am câştiga foarte bine, dar nu ştim ce se întâmplă în viitor, mai ales că deocamdată – şi cred că nu mai putem să revenim asupra acestei decizii sau analize pe care au făcut-o specialiştii – deocamdată, anul 2022 nu e un an agricol bun.

    Ceea ce se știe cu certitudine este că situația din Ucraina a determinat autoritățile de la București să caute soluții pentru a reduce sau chiar a elimina importurile de gaze din Rusia situate, din fericire, la un nivel destul de mic. Reluarea producției de electricitate cu ajutorul cărbunelui, accelerarea demersului pentru extragerea gazelor din Marea Neagră sau găsirea unei variante prin care gazul lichefiat din Marea Mediterană să ajungă și în România ar putea rezolva această problemă.


  • Perspectives économiques et ajustements sociaux

    Perspectives économiques et ajustements sociaux


    Touchée deux ans durant par la
    pandémie de Covid-19, l’économie roumaine avait des perspectives de
    redressement, surtout après la décision des autorités de Bucarest de lever,
    début mars, les restrictions sanitaires. Malheureusement, l’invasion russe de
    l’Ukraine a provoqué de nouveaux problèmes à part ceux déjà existant, tels la
    flambée des tarifs énergétiques et la majoration des prix. En visite à
    Bucarest, le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, a invoqué l’impact
    déjà visible sur le taux d’inflation, qui est monté en février à 6,2 % au sein
    de l’UE et à 7,9 % en Roumanie.

    Cette année, a affirmé le responsable de
    Bruxelles, la Roumanie pourrait afficher une croissance économique supérieure à
    4 %, que la guerre en Ukraine va malheureusement freiner. Or, dans le
    contexte mondial où la guerre a succédé à la pandémie, l’Europe a besoin de
    coordonner ses actions afin de lutter contre une nouvelle crise, et maintenir
    la relance économique à travers les Plans de relance et de résilience. Même si
    les plans ont été élaborés avant la guerre et qu’ils pourraient faire l’objet
    de certains ajustements dans les limites des règlements communautaires en
    vigueur, ils continuent d’être extrêmement importants, puisqu’ils représentent
    des moteurs de croissance économique dans un contexte difficile, a fait savoir
    le responsable européen.


    La Roumanie pourrait se voir
    attribuer via le PNRR une enveloppe de plus de 29 milliards d’euros. En ce
    moment, le gouvernement de Bucarest prépare un paquet de mesures censées lui
    permettre de mieux gérer les effets de la poussée inflationniste et du conflit
    en Ukraine, afin de contrecarrer la hausse des prix de l’énergie et des
    aliments, a indiqué le ministre roumain des Finances, Adrian Câciu. Et
    lui d’ajouter que l’argent européen devrait permettre à la Roumanie de financer
    la plupart de ses mesures, soit 70 à 80 % d’entre elles. Parmi elles, une
    prévoit que le pays soutienne plus de 3,5 millions de Roumains à faibles
    revenus. Ceux-ci pourraient donc se voir attribuer des tickets à utiliser dans
    les magasins alimentaires.

    Le PSD propose des coupons alimentaires de 50 euros
    à offrir tous les deux mois aux familles avec enfants, aux personnes
    handicapées ou aux retraités démunis pour l’achat de denrées alimentaires. Des
    coupons de 30 euros pourraient être également donnés aux élèves issus des
    familles pauvres pour leur permettre de s’acheter des fournitures scolaires,
    des vêtements ou des aliments. Le PNL, lui, soutient l’idée de l’aide pour des
    aliments de base et a même proposé de doubler la valeur de certains coupons. (Trad. Ioana Stancescu)