Tag: éducation nationale

  • 07.01.2021 (mise à jour)

    07.01.2021 (mise à jour)

    Vaccin – La Commission européenne a donné son feu vert à un deuxième vaccin contre la Covid-19, celui développé par les Américains de
    Moderna, antérieurement autorisé par l’Agence européenne des médicaments. La
    cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, a déclaré que, de cette manière, les Européens
    bénéficieront de 160 millions de doses de vaccin supplémentaires. Selon un
    bilan dressé par l’AFP, plus d’un million de citoyens communautaires, soit 0,2%
    de l’ensemble de la population de l’Union européenne, se sont fait vacciner jusqu’à
    présent, notamment au Danemark, en Allemagne et en Italie. Pour l’instant, le
    seul vaccin administré dans l’UE est celui développé par
    Pfizer/BioNtech.

    Coronavirus– Depuis le déclenchement de
    la pandémie, la Roumanie a recensé plus de 658.000 cas d’infection au nouveau
    coronavirus et plus de 16.400 décès liés à la Covid-19, a fait savoir jeudi le
    Groupe de communication stratégique. A l’heure où l’on parle, plus de 76.400
    personnes ont été vaccinées en Roumanie où une troisième tranche de 150.000
    doses de vaccins anti-Covid est arrivée mercredi. La deuxième phase de la
    campagne d’immunisation débutera vers la fin de la semaine prochaine, la
    priorité étant donnée aux seniors et aux personnes atteintes de maladies
    chroniques, ainsi qu’aux travailleurs des secteurs essentiels pour le bon
    fonctionnement de l’Etat. Les autorités estiment que la troisième phase de la
    campagne de vaccination, qui s’adresse à la population générale, débutera en
    avril.


    Corruption – La Direction nationale
    anticorruption de Bucarest a annoncé, jeudi, l’ouverture d’une procédure de
    poursuite pénale pour corruption passive et instigation à la dilapidation
    contre Costel Alexe, ancien ministre de l’environnement, des eaux et des forêts
    au gouvernement libéral précédent. M. Alexe est accusé d’avoir reçu 22 tonnes
    de produits de tôle, d’un montant de plus de 20.000 euros, pour débloquer
    l’allocation de certificats d’émissions de gaz à effet de serre au Combinat
    sidérurgique de Galaţi. Le représentant de l’entreprise est lui aussi poursuivi
    pour corruption active et dilapidation. Costel Alexe avait déclaré, la semaine
    dernière, que, durant toute son activité publique, il n’avait pas demandé ni
    accepté des biens indus, en enfreignant la loi.


    Education – Le ministre roumain de l’Education, Sorin
    Cîmpeanu, a rencontré jeudi les représentants des syndicats et ceux des
    associations d’élèves, d’étudiants et d’enseignants. Ensemble, ils ont examiné les mesures à mettre en place dans la
    perspective d’une éventuelle réouverture des écoles et ils ont dressé un bilan
    des pertes souffertes par l’Education nationale durant la crise sanitaire. Le
    ministre a promis de tenir compte de toutes les propositions avancées au cours
    de la rencontre, pour que le second semestre de l’année scolaire se déroule
    dans les meilleures conditions. Et lui d’ajouter que les examens nationaux se
    dérouleront en présentiel. Le 11 janvier, les élèves roumains reprendront les
    cours en ligne, a décidé le gouvernement roumain à travers une ordonnance
    d’urgence. Ce n’est que le 8 février que les cours pourraient reprendre en
    présentiel, si le contexte sanitaire le permettait. Le Parti social-démocrate et l’Alliance pour l’unité des Roumains, les deux
    en opposition, mais aussi l’Union démocrate magyare de Roumanie, membre
    de la coalition gouvernementale, soutiennent la réouverture des établissements
    scolaires à partir de la semaine prochaine.
















    Investissements
    – Encourager les investissements est une priorité de la Roumanie, l’utilisation
    des fonds européens ayant une importance particulière en ce sens, a affirmé le
    ministre roumain des finances, Alexandru Nazare, lors d’un entretien, jeudi,
    avec le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. Selon
    un communiqué de presse du ministère des finances de Bucarest, les deux hauts
    responsables ont principalement abordé la situation du budget de la Roumanie et
    les priorités stratégiques du gouvernement en vue de la prochaine relance de
    l’économie. Le vice-président de la CE soutient les efforts de la Roumanie pour
    élaborer le Plan national de relance et de résilience (PNRR), soulignant aussi
    l’importance d’un alignement sur les recommandations spécifiques pour la
    Roumanie et sur la transition écologique et numérique. La Roumanie fait l’objet
    d’une procédure de déficit excessif depuis le début de l’année 2020,
    en raison des dérapages fiscaux enregistrés entre 2017 et 2019, est-il dit dans
    le communiqué de presse du ministère des finances de Bucarest. La prochaine
    évaluation de la procédure de déficit excessif concernant la Roumanie est
    prévue au printemps.
















    Météo – Le temps se refroidit
    et devient instable en Roumanie. D’ici samedi, il pleuvra sur le nord, le
    nord-ouest et le sud. La neige et la giboulée seront présente dans les régions
    de collines du sud, du centre et de l’est. Il neigera aussi en montagne.
    Vendredi, les températures maximales iront de 0 à 9°.

  • 02.01.2021 (mise à jour)

    02.01.2021 (mise à jour)

    Covid-19
    – La Roumanie a rapporté près de 1.200 nouvelles infections par le SARS-CoV-2 identifiées
    en 24 heures, sur un total de plus de 4.400 tests de dépistage, informe le
    Groupe de communication stratégique de Bucarest. Depuis le début de la
    pandémie, la Roumanie a rapporté plus de 637.000 cas d’infection au nouveau
    coronavirus. Le Groupe de communication stratégique a aussi annoncé 78
    nouveaux décès enregistrés en 24 heures, le bilan tragique dépassant ainsi 15.900 morts. 1.117
    malades graves sont hospitalisés en réanimation-soins intensifs. Près de 12.000 Roumains se sont fait immuniser avec le vaccin Pfizer-BioNTech,
    le seul autorisé par l’Union européenne jusqu’à présent. Depuis le 27 décembre
    dernier, date de début de la vaccination du personnel soignant, l’on a rapporté
    26 cas d’effets secondaires mineurs. Les autorités roumaines ont à nouveau
    exhorté la population à s’informer de sources officielles au sujet de la
    campagne de vaccination anti-COVID, attirant l’attention sur la prolifération
    de fausses informations à ce sujet.









    Education
    – La Roumanie a soumis au débat public, jusqu’au 15 février, le projet de
    stratégie de numérisation de l’éducation nationale, mis en page par un groupe
    d’experts. Le document envisage, entre autres, qu’à l’horizon 2027, 90% de la
    population de la Roumanie soit numériquement alphabétisée et capable d’utiliser
    un ordinateur à un niveau moyen. Un autre objectif est d’équiper tous les
    établissements scolaires d’infrastructure et de moyens technologiques adaptés
    aux changements. A l’heure qu’il est, les compétences numériques sont
    enseignées au collège. Le projet de stratégie de numérisation de l’éducation
    nationale est affiché sur les sites edu.ro et smart.edu.ro, du ministère de l’éducation
    nationale.


    L’après-Brexit – Le gouvernement roumain a lancé la plateforme en ligne « brexit.gov.ro », où sont affichées toutes les informations concernant les changements intervenus dans la relation avec le Royaume Uni, qui a quitté l’Union européenne. Une des plus importantes modifications concerne les ressortissants européens qui veulent travailler ou faire des études en Grande Bretagne. Les candidats des deux catégories auront besoin de visas, qui seront payant et délivrés sur la base d’un nombre de points liés à plusieurs critères, dont un contrat de travail en bonne et due forme, signé avec une compagnie britannique reconnue, un salaire minimum annuel de 25.600 livres sterling et une bonne maîtrise de la langue anglaise. Les étudiants européens, donc les Roumains aussi, devront payer des taxes d’études beaucoup plus élevées qu’auparavant. Les touristes de l’Union européenne n’auront pas besoin de visas pour se rendre en Grande Bretagne, pour des séjours de 6 mois maximum.

    Financement – Les Roumains, qui ont travaillé à l’étranger et rentrent en Roumanie, peuvent obtenir 40.000 ou 50.000 euros de fonds européens via le programme de financement « Soutien à l’installation des jeunes fermiers ». L’Agence pour le financement des investissements dans le milieu rural ouvre officiellement une nouvelle session de projets pour la période du 4 janvier au 4 mai, l’enveloppe financière allouée en étant de 20 millions d’euros.












    Agriculture
    – La Roumanie a enregistré l’année dernière une production de céréales grain réduite
    de moitié par rapport à celle de 2019, à cause de la sécheresse pédologique
    extrême qui a touché plusieurs zones agricoles du pays. Selon le ministère de
    l’agriculture de Bucarest, la récolte a été d’un peu plus de 17 millions de
    tonnes, alors qu’elle a été de 30 millions de tonnes en 2019. C’est le maïs qui
    a accusé la baisse la plus forte, d’environ 45%, tandis que le recul a été de
    près de 41% dans le cas du blé. Seule la récolte de seigle a dépassé de 26% les
    chiffres de 2019.













    Météo – Il
    fera beau et chaud dimanche en Roumanie, mais le brouillard sera présent dans
    l’est, le centre, le sud et le sud-est du pays. En milieu de journée, le
    thermomètre affichera des températures entre 6° et 13°.

  • 02.01.2021

    02.01.2021

    Covid-19
    – La Roumanie a rapporté près de 1.200 nouvelles infections par le SARS-CoV-2 identifiées
    en 24 heures, sur un total de plus de 4.400 tests de dépistage, informe le
    Groupe de communication stratégique de Bucarest. Depuis le début de la
    pandémie, la Roumanie a rapporté plus de 637.000 cas d’infection au nouveau
    coronavirus. Le Groupe de communication stratégique a aussi annoncé 78
    nouveaux décès enregistrés en 24 heures, le bilan tragique dépassant ainsi 15.900 morts. 1.117
    malades graves sont hospitalisés en réanimation-soins intensifs. Près de 12.000 Roumains se sont fait immuniser avec le vaccin Pfizer-BioNTech,
    le seul autorisé par l’Union européenne jusqu’à présent. Depuis le 27 décembre
    dernier, date de début de la vaccination du personnel soignant, l’on a rapporté
    26 cas d’effets secondaires mineurs. Les autorités roumaines ont à nouveau
    exhorté la population à s’informer de sources officielles au sujet de la
    campagne de vaccination anti-COVID, attirant l’attention sur la prolifération
    de fausses informations à ce sujet.


    Dans le monde, le nombre d’infections au virus SARS CoV-2 a dépassé les 84,4 millions,
    selon worldometers.info. Plus de 1,8 millions de personnes sont décédées des
    suites de la maladie Covid-19. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec
    plus de 20 millions de personnes contaminées.








    Education
    – La Roumanie a soumis au débat public, jusqu’au 15 février, le projet de
    stratégie de numérisation de l’éducation nationale, mis en page par un groupe d’experts.
    Le document envisage, entre autres, qu’à l’horizon 2027, 90% de la population
    de la Roumanie soit numériquement alphabétisée et capable d’utiliser un
    ordinateur à un niveau moyen. Un autre objectif est d’équiper tous les
    établissements scolaires d’infrastructure et de moyens technologiques adaptés
    aux changements. A l’heure qu’il est, les compétences numériques sont
    enseignées au collège. Le projet de stratégie de numérisation de l’éducation
    nationale est affiché sur les sites edu.ro et smart.edu.ro, du ministère de l’éducation
    nationale.












    Agriculture
    – La Roumanie a enregistré l’année dernière une production de céréales grain
    inférieure de la moitié à celle de 2019, à cause de la sécheresse pédologique
    extrême qui a touché plusieurs zones agricoles du pays. Selon le ministère de l’agriculture
    de Bucarest, la récolte a été d’un peu plus de 17 millions de tonnes, par
    rapport aux 30 millions de tonnes en 2019. C’est le maïs qui a accusé la baisse
    la plus forte, d’environ 45%, tandis que le recul a été de près de 41% dans le
    cas du blé. Seule la récolte de seigle a dépassé de 26% les chiffres de 2019.




    Financement
    – Les Roumains, qui ont travaillé à l’étranger et rentrent en Roumanie, peuvent
    obtenir 40.000 ou 50.000 euros de fonds
    européens via le programme de financement « Soutien à l’installation des
    jeunes fermiers ». L’Agence pour le financement des investissements dans
    le milieu rural ouvre officiellement une nouvelle session de projets pour la
    période du 4 janvier au 4 mai, l’enveloppe financière allouée en étant de 20 d’euros.




    L’après-Brexit
    – Le gouvernement roumain a lancé la plateforme en ligne brexit.gov.ro, où sont
    affichées les informations concernant les changements intervenus dans la
    relation avec le Royaume Uni, qui n’est plus membre de l’Union européenne. Il y en a cinq chapitres :
    milieu des affaires, transports, mobilité, réglementations douanières et
    justice. Parmi les changements les plus importants et les plus
    coûteux, l’on compte ceux concernant les ressortissants européens qui veulent
    travailler ou faire des études au Royaume Uni. Les deux catégories auront
    besoin de visas de travail ou d’études, qui seront payant et accordés sur la
    base d’un nombre de points liés à plusieurs critères, dont un contrat de
    travail en bonne et due forme, un salaire minimum annuel de 25.600 livres
    sterling et une bonne maîtrise de la langue anglaise. Les étudiants européens,
    donc les Roumains aussi, devront payer des taxes d’études beaucoup plus élevées
    qu’avant. Les touristes de l’Union européenne n’auront
    pas besoin de visas pour se rendre en Grande Bretagne, pour des séjours de 6
    mois maximum. Les personnes ayant fait l’objet de condamnations à plus d’un an
    de prison pourraient se voir refuser l’entrée sur le territoire britannique.






    Météo – Il fait beau et bien plus chaud que d’habitude à
    cette époque de l’année en Roumanie.
    Les températures de la mi-journée vont de 7° à 13°. A Bucarest il y avait un
    beau soleil et 8° à midi.

  • 01.09.2020 (mise à jour)

    01.09.2020 (mise à jour)

    Pandémie – La Roumanie a rapporté 1053 nouveaux cas
    d’infection au SARS-CoV-2 et 60 décès, enregistrés en 24 heures. Cela porte le
    total à près de 89.000 contaminations depuis le début de la pandémie,
    dont quelque 38.500 personnes ont guéri et 3.681 sont décédées. 522 patients
    sont actuellement en soins intensifs. Parmi les Roumains de l’étranger, 6.590 ont été dépistés positifs
    au nouveau coronavirus et 126 sont décédés. Selon le site worldometers.info,
    dans le monde, le nombre de malades de Covid-19 s’élève à plus de 25,6
    millions, tandis que celui des décès est de plus de 854.000. L’Organisation
    mondiale de la santé a exhorté les Etats à maintenir les restrictions
    anti-pandémie. Le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, a averti
    qu’un relâchement sans contrôle du nouveau coronavirus était la recette du
    désastre. Le Bureau régional européen de l’OMS et les représentants des 53
    Etats membres ont discuté de la manière de protéger les enfants après la rentrée
    scolaire.

    Réouverture,
    ce mardi, en Roumanie, des restaurants, cafés, salles de cinéma et de théâtre,
    qui peuvent à nouveau accueillir leurs clients et leurs spectateurs à
    l’intérieur. Les clubs et les bars restent néanmoins fermés. Le gouvernement a
    pris cette décision, sur recommandation du Comité national pour les situations
    d’urgence. C’est toujours à compter de ce 1er septembre que le nombre de
    participants aux événements privés augmente, tout comme pour les cours et
    ateliers de formation pour adultes.

    Education nationale
    – Un arrêté ministériel précise les mesures à appliquer dans les établissements
    scolaires de Roumanie, dès la rentrée, pour réduire le risque de contamination
    au SARS-CoV-2. Trois scénarios sont envisagés, en fonction du taux de
    contamination sur une période de 14 jours. L’arrêté ministériel précise
    également que le port du masque est obligatoire pour les élèves et les
    enseignants, à l’intérieur de l’école. Si un cas d’infection au coronavirus est
    confirmé dans une classe, l’activité des élèves de cette classe est suspendue
    pour 14 jours. Si trois cas d’infection sont confirmés dans deux classes différentes,
    l’établissement scolaire en question interrompt les cours pour deux semaines.

    Parlement – C’était la rentrée
    parlementaire à Bucarest, en ce mardi, 1-er septembre, la nouvelle session
    ordinaire étant la dernière de cette législature. La session antérieure,
    marquée par la pandémie de Covid-19, a notamment vu les parlementaires se
    réunir en ligne, que ce soit dans le plénum ou dans les commissions spécialisées.
    A l’ordre du jour de cette rentrée : la loi de finances rectificative,
    déjà approuvée par le gouvernement, qui doit recevoir le vote des deux
    chambres. Autres projets législatifs ou décrets gouvernementaux seront
    également débattus, dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la
    protection sociale, fortement touchés par la pandémie de coronavirus.




    Diplomatie – Le
    chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, se rendra, mercredi et jeudi,
    en visite officielle en Israël et en Palestine. Selon un communiqué de presse
    du ministère roumain des affaires étrangères, l’agenda de la visite en Israël
    inclut des consultations avec le chef de la diplomatie, Gabriel Ashkenazi, et
    des entretiens avec le président Reuven Rivlin, avec le premier ministre
    Benjamin Netanyahu et avec d’autres responsables de l’Etat hébreux. Les
    pourparlers seront principalement
    consacrés au développement des relations bilatérales, à caractère stratégique,
    avec un accent particulier sur les domaines politique, économique et de
    sécurité, ainsi qu’aux évolutions dans la région, notamment dans le cadre du
    Processus de paix au Moyen Orient. Le programme de la visite du chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, en Palestine comportera des consultations
    avec le ministre des affaires étrangères et des expatriés, Riad Malki, ainsi
    que des entretiens avec le premier ministre Mohammad Shtayyeh. Les discussions
    viseront principalement le développement et la diversification des relations
    roumano-palestiniennes et les modalités de consolider la collaboration
    bilatérale comme contribution concrète à la construction institutionnelle et au
    développement de la Palestine. « Ces derniers mois, nous avons eu un
    dialogue ouvert et approfondi aussi bien avec mon homologue israélien, Gabriel
    Ashkenazi, qu’avec celui palestinien, Riad Malki, en accord avec le
    positionnement traditionnel de la Roumanie, qui entretient des relations
    d’amitié et de confiance avec chacune des deux parties. », affirme Bogdan
    Aurescu, dont les propos sont repris dans le communiqué de presse du ministère
    roumain des affaires étrangères.



    Santé animale – L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE)
    a déclaré la Roumanie pays qui a éradiqué la brucellose bovine, informe
    l’Autorité nationale sanitaire-vétérinaire et pour la sécurité de
    l’alimentation de Bucarest. La brucellose est une maladie contagieuse des animaux
    d’élevage due aux bactéries du genre Brucella, qui touche les bovins, les
    porcs, les ovins et les caprins, les équidés, les camélidés et les chiens. Elle donne lieu à des
    avortements ou à un échec de la reproduction, étant à l’origine de pertes
    économiques importantes pour les éleveurs. La brucellose est aussi une des plus graves
    maladies professionnelles chez les vétérinaires. En Roumanie, le dernier foyer
    de brucellose a été liquidé en 1969. L’ANSVSA informe également que, grâce aux
    efforts conjoints des médecins vétérinaires et des éleveurs, la Roumanie a
    aussi réussi à éradiquer la fièvre aphteuse, la peste bovine et la brucellose
    ovine et caprine. La Roumanie est également classée pays à risque
    négligeable en ce qui concerne l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Le
    Service d’inspections pour la santé des plantes et des animaux, fonctionnant
    dans le cadre du ministère de l’agriculture des Etats-Unis, a officiellement
    reconnu le statut de pays indemne de la Roumanie concernant la grippe aviaire hautement
    pathogène et la maladie de Newcastle.

    Météo -
    Pour ce qui est de la météo, la chaleur restera présente en Roumanie, mercredi.
    Les températures seront même caniculaires dans le sud-est. Les maximales de la
    journée se situeront entre 23° et 35°.

  • 01.09.2020 (mise à jour)

    01.09.2020 (mise à jour)

    Pandémie – La Roumanie a rapporté 1053 nouveaux cas
    d’infection au SARS-CoV-2 et 60 décès, enregistrés en 24 heures. Cela porte le
    total à près de 89.000 contaminations depuis le début de la pandémie,
    dont quelque 38.500 personnes ont guéri et 3.681 sont décédées. 522 patients
    sont actuellement en soins intensifs. Parmi les Roumains de l’étranger, 6.590 ont été dépistés positifs
    au nouveau coronavirus et 126 sont décédés. Selon le site worldometers.info,
    dans le monde, le nombre de malades de Covid-19 s’élève à plus de 25,6
    millions, tandis que celui des décès est de plus de 854.000. L’Organisation
    mondiale de la santé a exhorté les Etats à maintenir les restrictions
    anti-pandémie. Le directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, a averti
    qu’un relâchement sans contrôle du nouveau coronavirus était la recette du
    désastre. Le Bureau régional européen de l’OMS et les représentants des 53
    Etats membres ont discuté de la manière de protéger les enfants après la rentrée
    scolaire.

    Réouverture,
    ce mardi, en Roumanie, des restaurants, cafés, salles de cinéma et de théâtre,
    qui peuvent à nouveau accueillir leurs clients et leurs spectateurs à
    l’intérieur. Les clubs et les bars restent néanmoins fermés. Le gouvernement a
    pris cette décision, sur recommandation du Comité national pour les situations
    d’urgence. C’est toujours à compter de ce 1er septembre que le nombre de
    participants aux événements privés augmente, tout comme pour les cours et
    ateliers de formation pour adultes.

    Education nationale
    – Un arrêté ministériel précise les mesures à appliquer dans les établissements
    scolaires de Roumanie, dès la rentrée, pour réduire le risque de contamination
    au SARS-CoV-2. Trois scénarios sont envisagés, en fonction du taux de
    contamination sur une période de 14 jours. L’arrêté ministériel précise
    également que le port du masque est obligatoire pour les élèves et les
    enseignants, à l’intérieur de l’école. Si un cas d’infection au coronavirus est
    confirmé dans une classe, l’activité des élèves de cette classe est suspendue
    pour 14 jours. Si trois cas d’infection sont confirmés dans deux classes différentes,
    l’établissement scolaire en question interrompt les cours pour deux semaines.

    Parlement – C’était la rentrée
    parlementaire à Bucarest, en ce mardi, 1-er septembre, la nouvelle session
    ordinaire étant la dernière de cette législature. La session antérieure,
    marquée par la pandémie de Covid-19, a notamment vu les parlementaires se
    réunir en ligne, que ce soit dans le plénum ou dans les commissions spécialisées.
    A l’ordre du jour de cette rentrée : la loi de finances rectificative,
    déjà approuvée par le gouvernement, qui doit recevoir le vote des deux
    chambres. Autres projets législatifs ou décrets gouvernementaux seront
    également débattus, dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la
    protection sociale, fortement touchés par la pandémie de coronavirus.




    Diplomatie – Le
    chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, se rendra, mercredi et jeudi,
    en visite officielle en Israël et en Palestine. Selon un communiqué de presse
    du ministère roumain des affaires étrangères, l’agenda de la visite en Israël
    inclut des consultations avec le chef de la diplomatie, Gabriel Ashkenazi, et
    des entretiens avec le président Reuven Rivlin, avec le premier ministre
    Benjamin Netanyahu et avec d’autres responsables de l’Etat hébreux. Les
    pourparlers seront principalement
    consacrés au développement des relations bilatérales, à caractère stratégique,
    avec un accent particulier sur les domaines politique, économique et de
    sécurité, ainsi qu’aux évolutions dans la région, notamment dans le cadre du
    Processus de paix au Moyen Orient. Le programme de la visite du chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, en Palestine comportera des consultations
    avec le ministre des affaires étrangères et des expatriés, Riad Malki, ainsi
    que des entretiens avec le premier ministre Mohammad Shtayyeh. Les discussions
    viseront principalement le développement et la diversification des relations
    roumano-palestiniennes et les modalités de consolider la collaboration
    bilatérale comme contribution concrète à la construction institutionnelle et au
    développement de la Palestine. « Ces derniers mois, nous avons eu un
    dialogue ouvert et approfondi aussi bien avec mon homologue israélien, Gabriel
    Ashkenazi, qu’avec celui palestinien, Riad Malki, en accord avec le
    positionnement traditionnel de la Roumanie, qui entretient des relations
    d’amitié et de confiance avec chacune des deux parties. », affirme Bogdan
    Aurescu, dont les propos sont repris dans le communiqué de presse du ministère
    roumain des affaires étrangères.



    Santé animale – L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE)
    a déclaré la Roumanie pays qui a éradiqué la brucellose bovine, informe
    l’Autorité nationale sanitaire-vétérinaire et pour la sécurité de
    l’alimentation de Bucarest. La brucellose est une maladie contagieuse des animaux
    d’élevage due aux bactéries du genre Brucella, qui touche les bovins, les
    porcs, les ovins et les caprins, les équidés, les camélidés et les chiens. Elle donne lieu à des
    avortements ou à un échec de la reproduction, étant à l’origine de pertes
    économiques importantes pour les éleveurs. La brucellose est aussi une des plus graves
    maladies professionnelles chez les vétérinaires. En Roumanie, le dernier foyer
    de brucellose a été liquidé en 1969. L’ANSVSA informe également que, grâce aux
    efforts conjoints des médecins vétérinaires et des éleveurs, la Roumanie a
    aussi réussi à éradiquer la fièvre aphteuse, la peste bovine et la brucellose
    ovine et caprine. La Roumanie est également classée pays à risque
    négligeable en ce qui concerne l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Le
    Service d’inspections pour la santé des plantes et des animaux, fonctionnant
    dans le cadre du ministère de l’agriculture des Etats-Unis, a officiellement
    reconnu le statut de pays indemne de la Roumanie concernant la grippe aviaire hautement
    pathogène et la maladie de Newcastle.

    Météo -
    Pour ce qui est de la météo, la chaleur restera présente en Roumanie, mercredi.
    Les températures seront même caniculaires dans le sud-est. Les maximales de la
    journée se situeront entre 23° et 35°.

  • L’éducation à l’épreuve du futur

    L’éducation à l’épreuve du futur

    9 sur 10 parents du milieu urbain considèrent que l’école ne fournit pas les bons outils pour que les élevés arrivent à se construire plus tard une vraie carrière professionnelle. Un sondage d’opinion, recensant l’avis de quelques 1000 internautes, a mis en exergue le mécontentement des parents quant à la manière dont l’école prépare les enfants pour aborder les métiers de l’avenir. Selon eux, l’on devrait éliminer certaines matières, soi-disant inutiles, et en introduire des nouvelles, mieux adaptées à former les adultes de demain.

    Le développement personnel et la créativité constituent ces deux qualités que 70% des parents pensent être indispensables aux professions de l’avenir. Quant aux matières que les parents voudraient bien voir introduire dans le programme scolaire, citons pêle-mêle : les bonnes manières, l’art oratoire, le leadership, les langues vivantes exotiques, les débats publics ou l’écriture créative. Près de la moitié des parents interrogés pensent que les robots et les technologies de pointe seront les domaines les plus recherchés dans les années à venir, et envisagent pour leurs enfants une carrière dans le domaine des technologies de l’information.

    Plus d’un quart des parents considèrent l’intelligence artificielle comme un domaine de prédilection pour les futures carrières de leur progéniture, tandis que moins de 25% pensent à la médecine, aux métiers du bâtiment et aux métiers du divertissement. Le dernier rapport global de la compétitivité, mouture 2019, publié par le Forum économique mondial, pointe le manque de main d’œuvre et l’absence d’une pensée critique comme les principales causes du retard enregistré par la Roumanie en matière de compétitivité, cette année. Invitée sur les ondes de Radio Roumanie, la professeure des universités, Andreea Paul, explique sa vision des défis posés par l’avenir : « Pour commencer, abordons ces éléments d’une manière réaliste, pragmatique, sans lamentations. Passons directement aux faits. On n’est ni les meilleurs, ni les pires. On se trouve au beau milieu du classement mondial. Pourtant, voici 50 pays qui font mieux que nous. Là où le bât blesse c’est la pensée critique. Cela se résume à apprendre simplement aux enfants à poser cette question bête : « pourquoi ? ». Comment convaincre nos enfants à mettre en question le système, les matières scolaires, la manière dont les gens agissent, leur perception de la réalité et, surtout, comment les faire réfléchir à leurs avantages compétitifs, en quoi sont-ils meilleurs par rapport aux générations passées ou par rapport à leurs pairs ? »

    A l’époque du numérique, l’éducation devrait pouvoir aborder de nouvelles compétences pour faire face aux défis d’un monde en changement perpétuel. Et, pour éviter d’être reléguée en bas du classement de la compétitivité, la Roumanie doit changer, en outre, ses méthodes d’enseignement traditionnelles, en commençant par promouvoir les compétences et les talents des élèves, leur capacité d’adaptation. Mais la Roumanie a commencé à faire les premiers pas dans ce domaine, des laboratoires intelligents, tel SMART LAB 4.0, étant mis en route depuis peu. Ce genre d’outil comprend des tableaux interactifs, des imprimantes et des scanners 3D, ainsi que des robots éducationnels, mais pour l’utiliser à bon escient, encore faut-il former les professeurs, constate Andreea Paul, qui s’est investie dans le développement du projet.: « Les enfants apprennent extrêmement vite, ils se lient carrément d’amitié avec ces technologies intelligentes. Vous savez, pour eux, dessiner à l’aide d’un logiciel 3D est tout aussi facile que lorsque nous faisons un dessin avec un crayon sur une feuille de papier. Mais, les profs, c’est une autre paire de manches. La moitié d’entre eux restent sceptiques, alors que les autres commencent à comprendre les avantages de l’alphabétisation digitale et technologique, cette même technologie qui jettera les bases de la société de demain. Être alphabétisé d’un point de vue numérique et technologique est, aujourd’hui, déjà tout aussi indispensable que savoir lire des livres, comprendre ce que l’on écrit et faire des opérations mathématiques simples, en gros être alphabétisé. »

    Aux récents tests PISA, dont l’évaluation fait la part belle aux compétences nécessaires dans la vie personnelle, dans la vie sociale, et pour réussir à intégrer le marché du travail, les élèves roumains ont obtenu les pires résultats des 9 dernières années. Certes, les tests ne vérifient pas spécialement la maîtrise des connaissances, mais plutôt la manière dont les élèves réussiront à appliquer leurs connaissances dans la vie réelle. Et le rapport montre que les besoins éducatifs des adolescents de 15 ans ont évolué, et que donc les enseignants doivent pouvoir aborder et accompagner correctement ces changements. En somme, on a besoin d’une éducation digitale intelligente. Mais qu’est-ce que cela veut signifier, Andreea Paul ?: « Cela veut dire comprendre les interactions des machines intelligentes : ordinateurs, tableaux interactifs, imprimantes 3D, lunettes de réalité augmentée, scanners 3D, mais surtout la façon dont on devrait les utiliser pour faciliter l’enseignement. Beaucoup de choses qu’on nous apprend à l’école devraient pouvoir être visualisées, pour faciliter leur compréhension. Ensuite, il y a la réalité virtuelle. Avec une paire de lunettes appropriées, on peut se projeter au milieu d’un environnement virtuel, tel un globule rouge circulant dans nos veines, tel un touriste spatial au milieu du Cosmos, voler au-dessus du désert du Sahara, de la Grande muraille de Chine ou de l’Amazonie. Grâce à cette technologie, on peut se projeter où on veut. Combien plus facilement pourrait l’enfant comprendre des matières telles que la géographie, la chimie et la physique ? Prenez l’atome, qui ne se laisse pas appréhender aisément. » Je plaide pour que l’on puisse rajouter de la pratique à la théorie, a encore poursuivi Andreea Paul. Les enfants doivent pouvoir créer, s’interroger, poser des questions, pour dire à un certain moment au prof : « Monsieur/ Madame, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites ».

  • Disputes concernant l’enseignement roumain

    Disputes concernant l’enseignement roumain

    Depuis le 11 mars dernier, en Roumanie, tous les cours se déroulent en ligne à cause de l’épidémie de coronavirus. C’est une solution improvisée qui s’avère une variante viable pour les uns et un pari perdu d’avance pour les autres, notamment pour les enfants qui ne disposent pas de tablettes ni de connexion à Internet. Soulignons que certains villages isolés de Roumanie et certaines communautés pauvres ne sont même pas branchés au réseau d’électricité. Confrontées à une situation sans précédent, les autorités de Bucarest ont décidé dans un premier temps de suspendre les cours dans pour une période limitée. Cette mesure a été ensuite prolongée et les cours en ligne, recommandés au début, sont ensuite devenus obligatoires. Enfin, les écoliers et étudiants roumains ne reviendront pas dans leurs salles de classe avant l’automne, ont décidé les autorités de Bucarest. Seule exception notable : les élèves en terminale de collège et de lycée qui commencent la semaine prochaine deux semaines de cours préparatoires pour les examens. Ces cours se dérouleront évidemment dans des conditions spéciales.

    C’est une situation inacceptable, accusent les partis d’opposition tels ProRomânia et PSD qui ont d’ailleurs initié une motion contre la titulaire du portefeuille de l’Education nationale, Monica Anisie. « Les déclarations contradictoires et confuses sur la manière dont les examens d’évaluation nationale, de baccalauréat et de titularisation se dérouleront ont semé la panique parmi les élèves et les enseignants et les décisions concernant l’organisation des cours en ligne donnent la mesure de l’irresponsabilité de la ministre de l’Education nationale », affirment les 93 députés signataires de la motion. Ils demandent la démission de Monica Anisie, qu’ils accusent de manque de vision et de stratégie sur toile de fond de crise sanitaire.

    Le texte de la motion a été lu devant le plénum de la Chambre des Députés par Mihaela Hunca, élue du parti ProRomania : « Qu’allons-nous faire des centaines de milliers d’élèves qui n’ont pas de tablettes, d’ordinateurs, ni d’accès à Internet ? Qu’allons nous faire de ceux qui ne se permettent pas de tels coûts ? Quelle est la stratégie du gouvernement Orban ? C’est à nous de le dire : ignorance totale », a martelé Mihaela Hunca.

    Les décisions ont été adoptées conformément à la situation épidémiologique et en partant des réalités du système d’éducation nationale, qui n’était pas préparé au passage immédiat aux cours en ligne, a répliqué la ministre Monica Anisie. Elle a rejeté toutes les accusations, affirmant que la situation actuelle de l’enseignement roumain est la conséquence des mesures introduites par les gouvernements précédents, ceux du PSD, qu’elle a accusés d’avoir maintenu un sous-financement chronique du système : « Qu’en est-il des projets prévus dès 2011 par la Loi de l’éducation nationale ? Que dois-je comprendre de tout cela ? Que vous m’accusez de ce que votre propre ignorance a produit par le passé ? Bref, les autorités achèteront des dispositifs branchés à Internet pour les quelque 250 mille enfants des milieux défavorisés », a déclaré Monica Anisie.

    Le vote concernant cette troisième motion simple contre un ministre du cabinet Orban doit être exprimé ce mercredi. Hormis les disputes politiques, la direction vers laquelle évoluera le processus d’examen des collégiens et lycéens roumains en année terminale est clair. Le calendrier du baccalauréat a été approuvé et il prévoit entre autres, l’élimination de toutes les épreuves orales. En plus, le calendrier et les règles d’organisation de l’admission aux lycées publics pour l’année 2020- 2021 vient lui aussi d’être annoncé. (trad. Alex Diaconescu)

  • L’éducation en Roumanie – données statistiques et exemples de bonnes pratiques

    L’éducation en Roumanie – données statistiques et exemples de bonnes pratiques

    Ce sont les conclusions d’un rapport réalisé par l’ONG « Sauvez les enfants Roumanie » et par l’Avocat du peuple, soit l’équivalent roumain du Défenseur des droits. George Roman, directeur des programmes chez « Sauvez les enfants » :« Les données de notre rapport montrent une situation urgente en matière de droits de l’enfant. Nous avons tout simplement atteint un point de non-retour. Nous devrions prendre en compte ces chiffres qui prouvent soit une pauvreté persistante, soit un sous-financement chronique de la protection sociale et du système éducatif, soit, aussi, de l’indifférence pour les investissements liés à la santé de l’enfant. C’est important de retenir le fait qu’en Roumanie, l’investissement de l’Etat dans tous ces domaines représente près de la moitié de la moyenne européenne. Ces chiffres semblent plutôt indiquer le cas d’un pays d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Et je n’exagère pas en disant cela. Par exemple, chaque année, environ 30.000 enfants quittent l’enseignement primaire ou secondaire en Roumanie. Sur une génération, nous sommes à près de 350.000 enfants en situation d’abandon scolaire, qui ne reviendront pas sur les bancs des écoles. C’est un chiffre énorme et inquiétant. »

    La Roumanie est par ailleurs en première position dans l’Union européenne dans le triste classement de la mortalité des 0-19 ans. Le taux de mortalité est deux fois supérieur à la moyenne européenne. La situation est tout aussi grave en matière de mortalité infantile, malgré le fait que l’organisation « Sauvez les enfants » déroule, depuis neuf ans, un ample programme de dotation des maternités en matériel médical. George Roman :« La mortalité au niveau national est de 6,5 pour mille nouveau-nés. Mais certains départements, comme Tulcea par exemple (sud-est), ont atteint, en 2018, 16 décès pour mille naissances. Cela arrive sur d’autres continents, pas en Europe. Quand à la protection sociale, les dépenses sont tellement faibles en Roumanie, que nous sommes maintenant à 14% du PIB, alors que la moyenne européenne est de 28%. Pour les services sociaux, par exemple, nous dépensons environ 0,6% du PIB, contre une moyenne de l’UE de 2,7%. Ca veut dire que nous dépensons 4,5 fois moins pour les services destinés en priorité aux familles nombreuses qui rencontrent des difficultés. Nous ne pouvons même pas savoir combien graves sont les cas de pauvreté dans le milieu rural, car dans un tiers des communes il n’y a même pas d’assistants sociaux. »

    Le rapport de l’ONG « Sauvez les enfants » montre encore que plus de 150.000 enfants du milieu rural vont au lit sans avoir dîné. Selon George Roman, les plus touchés sont les enfants des fratries de deux ou plus :« En ce moment en Roumanie, un enfant sur cinq vit dans des conditions de privation matérielle sévère. Ça veut dire que les familles ne peuvent leur assurer une alimentation suffisante, un logement stable ou du chauffage. Par ailleurs, nous sommes aussi en haut des statistiques liées aux mères adolescentes. C’est un phénomène très inquiétant, 17.000 jeunes filles mineures accouchent chaque année en Roumanie. Plus précisément, 34 mères de moins 19 ans pour mille adolescentes. Je connais huit pays d’Afrique où il y a entre 15 et 30 mères pour mille adolescentes : Rwanda, Kenya, Burundi, Djibouti, Botswana, Maroc, Algérie et Libye. Quant à la moyenne européenne, elle est d’environ 8-9 mères pour mille adolescentes. Nous sommes les seuls, avec la Bulgarie, à être à 34‰. »

    Toutefois, il existe aussi des initiatives qui tentent d’améliorer les choses. Côté éducation, l’école « Ferdinand » de Bucarest compte parmi les écoles inclusives de Roumanie. Tous les enfants y sont traités de la même manière, quels que soient leurs ethnie ou état de santé. Les salles de classe sont accueillantes, les méthodes d’enseignement, modernes. L’établissement propose des activités extrascolaires – cours de programmation, apprentissage des maths sur tablette, danse, théâtre, jardinage. Le manque de moyens du système éducatif n’a pas empêché la directrice de l’institution, Violeta Dascălu, de mener à bien ses projets :« Le point de départ était assez gri. Nous étions dans les 6,5% d’abandon scolaire en 2009. Notre communauté est très diverse, 23% d’enfants d’ethnie rom, un pourcentage élevé d’enfants pauvres, des enfants dont les parents vivent à l’étranger ou qui n’ont pas un niveau élevé de formation, des enfants de familles éclatées ou monoparentales. Il a fallu faire face à la situation. La campagne « Hai la şcoală » / « Viens à l’école » a été notre point de départ. Nous avons appris à travailler autrement avec les enfants et nous avons intégré des projets européens pour faire baisser l’abandon scolaire. Nous avons beaucoup misé sur l’éducation informelle, alors nous avons mis en place des partenariats avec des ONGs ou des institutions d’enseignement supérieur. Ces deux dernières années, nous avons investi dans la formation de notre personnel enseignant et, aussi, dans la création d’une bonne ambiance dans notre école, qui nous apaise par rapport à notre choix de métier et surtout par rapport aux enfants. Ici, les relations humaines sont belles, ouvertes, saines. Les parents viennent nous voir et nous en avons fait des partenaires précieux et permanents. Notre dernier projet touche à la formation professionnelle et se déroule en partenariat avec University College, du Danemark. Et nous avons aussi un très beau jardin, aménagé comme une salle de classe, et un terrain de sports. Tous les espaces sont accessibles à tous les enfants et l’école est ouverte 7 jours sur 7. Nous avons beaucoup réduit le taux d’abandon scolaire. Cet automne, il y a eu seulement 6 enfants qui ne sont pas revenus à l’école. »

    La directrice de l’école « Ferdinand », Violeta Dascălu, a transformé en un modèle de réussite cette école de quartier, avec des élèves de milieux défavorisés et avec un taux d’abandon scolaire énorme. C’est pour cette raison que l’Ambassade des Etats-Unis à Bucarest lui a offert, en 2017, le prix « Femmes courageuses ». (Trad. Elena Diaconu)

  • L’enseignement roumain, à nouveau sous la loupe

    L’enseignement roumain, à nouveau sous la loupe

    Chaque année, la Roumanie s’enorgueillit des résultats obtenus pas ses élèves aux concours nationaux et internationaux de maths, physique, chimie, astronomie, informatique et même de langues étrangères. Toutefois, il faut dire que ces jeunes ne comptent que pour une très petite partie du nombre total d’élèves roumains, étant plutôt l’exception à la règle. Le reste des enfants de 15-16 ans, à en croire aux tests PISA 2018, sont en fait très faibles en maths, lecture et sciences par rapport à la génération d’il y a 9 ans. 44% des ados roumains ne comprennent pas ce qu’ils lisent et ont du mal à faire des opérations arithmétiques élémentaires. Donc l’analphabétisme fonctionnel a déjà atteint un niveau alarmant. C’est le constat d’une étude réalisée périodiquement par l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). PISA, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves, vise à tester, au niveau mondial, les compétences des élèves de 15-16 ans en lecture, sciences et mathématiques. Dans le classement mondial, l’étude place la Roumanie sur la 47e place sur les 79 pays analysés.

    Ces résultats désastreux confirment les opinions critiques exprimées dans l’espace public roumain depuis des années : le système d’éducation nationale est dans un état comateux, alors que les nombreux titulaires successifs de ce portefeuille ministériel n’ont fait que prendre des mesures palliatives qui se sont avérées tout aussi catastrophiques.

    Pour sa part, l’actuelle ministre libérale, Monica Anisie, a eu une réaction qui a choqué. A son avis, les tests PISA ne montrent pas les performances individuelles des élèves, ceux à avoir participé ne s’y étant pas impliqués, car il n’y avait pas d’enjeu précis. « Il ne faut pas s’inquiéter », a conclu la ministre.

    « Si, il faut s’inquiéter », la contredit le journaliste Cristian Pantazi dans son article paru ce mercredi sur le site G4media.ro. Pour lui, la Roumanie est grièvement touchée par le fléau de l’émigration, par une crise de la main d’œuvre et désormais aussi par l’analphabétisme fonctionnel. Or, selon le même Cristian Pantazi, les autorités feraient bien de s’inquiéter et de procéder à un changement majeur d’un système vétuste, à contre-courant avec l’actuelle révolution numérique et peuplé d’enseignants avec une formation précaire et d’élèves, pour la plupart désintéressés par l’école.

    « Il est clair qu’il est nécessaire d’augmenter la qualité de l’éducation en Roumanie, mais par des mesures de substance », renchérit le chef du gouvernement, Ludovic Orban.

    Le chef de l’Etat lui-même, Klaus Iohannis, ancien professeur de physique, mettait en avant l’urgence de réformer le système éducationnel et promettait même une stratégie intitulée « La Roumanie éduquée ». C’était en 2014, lorsqu’il avait remporté son premier mandat. C’est à peine fin 2018 que la stratégie était lancée au débat public et démontée par les critiques. Aux dires de ceux-ci, elle est tellement vague qu’elle ne produira pas de solution concrète. Autrement dit, plus grave encore que le résultat des ados roumains aux tests PISA, c’est l’absence de mesures claires et cohérentes pour remédier à la situation. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 02.08.2019 (mise à jour)

    02.08.2019 (mise à jour)

    Crimes – Les
    procureurs de la Direction d’investigation des infractions de criminalité
    organisée et de terrorisme de Bucarest ont interrogé, pendant presque neuf
    heures, Gheorghe Dincă, principal suspect dans la disparition des deux
    adolescentes de 15 et 18 ans, de la ville de Caracal (sud). Le criminel présumé,
    qui a maintenu sa déclaration, se reconnaissant coupable du meurtre des deux
    jeunes filles, a été présent, vendredi, aux recherches menées par les
    procureurs à son domicile de Caracal. La centrale de Bucarest de la DIICOT,
    sous la coordination du procureur en chef Felix Bănilă, mène actuellement
    l’enquête, à la place de la structure territoriale de Craiova. M. Bănilă a
    expliqué cette décision par la complexité de cette affaire, les ressources
    techniques et humaines nécessaires et la médiatisation excessive. L’Institut
    national de médecine légale a procédé à l’analyse des fragments de squelette
    prélevés sur la propriété du suspect et informe qu’ils appartiennent à une
    personne de sexe féminin, âgée de 15 à 17 ans. Entre temps, le procureur de Caracal
    responsable du début de l’enquête a été suspendu de la magistrature et il fait
    l’objet d’une procédure disciplinaire pour faute professionnelle grave, ouverte
    par l’Inspection judiciaire. Le procureur n’avait pas autorisé les policiers à
    entrer dans la maison du suspect, vendredi dernier, avant 6 heures du matin.
    L’Inspection judiciaire s’est également saisie d’office et vérifie
    l’instruction de la disparition des deux adolescentes de Caracal par les
    procureurs de la DIICOT Craiova. Parrallèllement, le mécontentement de
    l’opinion publique augmente vis-à-vis de la façon dont les autorités locales
    ont su intervenir. Les gens accusent d’incompétence le Service de
    télécommunications spéciales qui gère le numéro d’appel d’urgence 112, la
    police et le Parquet. La série d’erreurs commises dans cette affaire a déjà
    conduit à des destitutions ou à des démissions.


    Destitution
    – La ministre roumaine de l’éducation nationale, Ecaterina Andronescu, a été
    destituée par la première ministre Viorica Dăncilă, à cause de déclarations
    publiques faites par Mme Andronescu au sujet de l’affaire de Caracal. Dans un
    message sur les réseaux sociaux, la cheffe du gouvernement roumain explique
    qu’elle a décidé de limoger la déjà ex ministre en raison des déclarations
    profondément erronées exprimées par celle-ci sur un plateau de télévision. Selon
    la première ministre, ces affirmations témoignent d’un manque de compréhension
    du cas de Caracal et, plus généralement, de la manière dont il faut protéger
    les enfants contre l’enlèvement, les agressions, les abus et le trafic de
    personnes. Invitée dans une émission de télévision, Ecaterina Andronescu avait
    affirmé qu’on lui avait appris à la maison qu’il ne fallait pas monter dans la
    voiture d’un d’inconnu. Vendredi, la ministre destituée de l’éducation
    nationale a déclaré qu’elle n’avait pas eu l’intention d’accuser une des jeunes
    filles disparues à Caracal ou ses parents d’avoir utilisé un moyen de transport
    illégal ; il s’agissait tout simplement de vouloir protéger les élèves
    contre d’éventuels délinquants. C’est le ministre de la culture, Daniel Breaz,
    qui assure l’intérim à l’éducation nationale.

    Holocauste -
    Dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de commémoration du
    génocide rom, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a mis en évidence la
    nécessité de prendre conscience de l’importance de la lutte contre le racisme,
    la xénophobie et l’antisémitisme. Cette journée, on commémore les 500.000 Roms
    – hommes, femmes et enfants – victimes de l’Holocauste pendant la Seconde
    Guerre mondiale, a déclaré le président roumain. Et lui de rappeler qu’à
    l’époque, 25.000 Roms de Roumanie, dont les parents avaient lutté pendant la
    Grande Guerre pour l’unité nationale, avaient été déportés en Transnistrie,
    sous prétexte d’être dangereux et indésirables. Il est important que les
    générations actuelles et futures connaissent la vérité historique sur le
    génocide des Roms, tout comme les progrès enregistrés par la Roumanie pour
    corriger les erreurs du passé, à travers la mise en place d’une législation
    cohérente, censée combattre la discrimination et la xénophobie dont les Roms
    sont souvent victimes, a encore précisé M. Iohannis.

    Gaudeamus -
    Poursuite, à Mamaia, de la onzième édition du Salon du livre Gaudeamus,
    organisé par Radio Roumanie. Une trentaine d’exposants attendent le public, jusqu’au
    5 août, à de nombreux événements, lancements de livres, spectacles et même
    concerts, à l’occasion de cette édition estivale du salon. Aux dires du PDG de
    la Radiodiffusion roumaine, Georgică Severin, le Salon se veut une ample action
    de promotion de Radio Roumanie. L’entrée est libre.

    Météo – Une alerte jaune
    à l’instabilité atmosphérique accentuée est en vigueur dans la nuit de vendredi
    à samedi dans la moitié ouest de la Roumanie. Une vigilance jaune aux pluies fortes
    concernera, samedi, les régions du nord, du centre, de l’est, du sud-est et,
    localement, de montagne. Les températures maximales se situeront samedi entre 19° et 27°.

  • A la Une de la presse roumaine 18.02.2019

    A la Une de la presse roumaine 18.02.2019

    Le résultat controversé de la Sélection nationale Eurovision est analysé par Adevarul.ro et Jurnalu.ro. Le portail d’informations Hotnews.ro revient sur une récente déclaration, elle aussi controversée, de la ministre de l’éducation nationale. Ziarul financiar.ro se penche sur la décision de compagnies implantées dans l’ouest de la Roumanie de délocaliser leur production dans d’autres pays.



  • A la Une de la presse roumaine 13.09.2018

    A la Une de la presse roumaine 13.09.2018

    En ce jeudi, la presse roumaine décortique plusieurs sujets sensibles pour notre pays : l’éducation nationale, l’infrastructure ferroviaire et le pouvoir d’achat des Roumains, sans oublier la situation politique.

  • A la Une de la presse roumaine – 07.09.2017

    A la Une de la presse roumaine – 07.09.2017

    La situation d’un lycée catholique magyar de Targu Mures enflamme la non seulement la communauté locale, mais aussi les relations diplomatiques entre Bucarest et Budapest. En même temps, la diplomatie roumaine se dit inquiète de l’adoption d’une nouvelle loi de l’enseignement en Ukraine qui limite le droit des minorités d’apprendre en langue maternelle. Enfin, à Bucarest, les écoles sont toujours surchargées, malgré les promesses faites par les responsables de la municipalité ce printemps.



  • Quelle évaluation de l’enseignement?

    Quelle évaluation de l’enseignement?

    Happé, depuis une vingtaine d’années, par un tourbillon de changements, le système roumain d’enseignement cherche à répondre de la meilleure façon aux défis du 21e siècle. C’est le cas, par exemple, de la capacité de ce système d’évaluer son propre fonctionnement, notamment le travail des enseignants et les résultats des élèves et des étudiants. Cette capacité fait d’ailleurs l’objet d’une récente étude, réalisée conjointement par la Roumanie, l’Unicef et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La loi de l’éducation actuellement en vigueur a introduit quatre évaluations des élèves – deux dans le primaire et deux autres au collège, les résultats de l’évaluation nationale de la dernière année de collège influant sur l’entrée des enfants au lycée.

    Considérée comme le plus important test à passer par les élèves roumains jusqu’à l’âge de 14-15 ans, l’évaluation nationale provoque de nombreuses controverses, explique Ioana Băltăreţu, membre du Conseil national des élèves : « En ce qui concerne notre évaluation, le Conseil national des élèves a remarqué le fait que l’accent est trop souvent mis sur les matières scolaires qui font l’objet des examens nationaux. D’ailleurs, la formule actuelle de ces examens privilégie la mémorisation et laisse de côté les capacités de raisonnement. La dernière enquête PISA (Programm for International Student Assessment ou en français Programme international pour le suivi des acquis des élèves) montre qu’environ 40% des élèves roumains de 15 ans sont des analphabètes fonctionnels. Ils lisent un texte, mais sont incapables de le comprendre, à cause de techniques d’enseignement qui reposent sur la mémorisation ».

    Toute au long de leur scolarisation, les enfants et les jeunes passent par des évaluations d’étape et ils souhaiteraient pouvoir évaluer, à leur tour, la manière dont ils sont instruits et traités, ajoute Ioana Băltăreţu.

    Ioana Băltăreţu : « Nous pensons que l’implication des élèves dans l’évaluation interne laisse encore à désirer. Malgré l’activité du représentant des élèves au Conseil d’école, aux commissions d’évaluation et de lutte contre la violence, les élèves sont dans l’impossibilité d’exprimer leur opinion ou ne sont même pas invités aux discussions dans près de 98% des cas. Il faut respecter la législation en vigueur et appliquer les droits des élèves représentés. Nous pensons qu’il est impérativement nécessaire que les évaluations ne soient plus superficielles, qu’elles soient perçues comme un mécanisme capable de consolider un système éducationnel de bonne qualité, profitable pour nous tous ».

    L’étude intitulée « Evaluations et examens dans le système d’éducation de Roumanie », et réalisée par l’Unicef et l’OCDE, se réfère précisément à la modalité dont les tests peuvent montrer leur efficacité. La réalité à la base de cette enquête n’est pas vraiment réjouissante. Les tests PISA montrent qu’en 2015, les élèves roumains ont enregistrés des progrès, par rapport à 2012. Mais en « Sciences », par exemple, 38,6% des enfants de 15 ans se sont situés en dessous du niveau 2, qui est le niveau à atteindre à la fin de la scolarité obligatoire, afin d’avoir un fonctionnement efficient dans la société du savoir. Comment faire, alors, pour que les examens et les évaluations nous aident à saisir le niveau réel de compétences des élèves et à les guider pour améliorer leurs résultats? De l’avis des auteurs de l’étude « Evaluations et examens dans le système d’éducation de Roumanie », la réponse se trouverait dans une plus grande flexibilité du système d’éducation. L’école devrait être un lieu de grande performance, certes, – comme la Roumanie l’a déjà prouvé – mais aussi de l’inclusion, où tous les élèves réussissent à acquérir les compétences et les connaissances demandées sur le marché de l’emploi.

    Or, sur ce point, des améliorations sont encore possibles, remarque Andreas Schleicher, directeur à l’OCDE : « Au début des années 2000, la Roumanie n’avait aucune autorité d’évaluation indépendante des établissements scolaires. Aujourd’hui, elle s’est dotée d’un important centre d’évaluation et, surtout, elle est un des seulement quelques exemples de progrès rencontrés en Europe. Les nouveaux programmes scolaires vont de pair avec les aspirations du 21e siècle. Chaque jeune se voit offrir la possibilité d’approfondir ses connaissances, d’acquérir les compétences et la capacité d’analyse critique nécessaires pour participer à la société de demain. Il est vrai que, dans le domaine de l’éducation, la théorie est plus facile que la pratique. Une partie de l’infrastructure et des enseignants n’est pas synchronisée avec les besoins du 21e siècle. Les examens nationaux continuent à définir l’avenir des élèves en s’appuyant sur un paquet rigide de connaissances académiques, et cela arrive déjà à l’âge de 14 ans. Or, nous trouvons que c’est quelque chose d’obsolète et d’injuste ».

    Pour les autorités roumaines, l’aspect le plus important de l’étude menée par l’UNICEF et l’OCDE est la recommandation de considérer que, dans l’enseignement préuniversitaire, les évaluations doivent avoir un caractère formatif, sans hiérarchies ni classements, a déclaré le ministre roumain de l’éducation nationale, Pavel Năstase.

    Pavel Năstase : « Nous allons changer d’approche et regarder l’évaluation – des élèves, des enseignants, des établissements et du système – comme une opportunité de procéder à un suivi et d’intervenir pour que le processus éducationnel améliore sa qualité et soit centré sur les élèves. Nous souhaitons avoir des enseignants préparés à réaliser une évaluation formative quotidienne en classe, non seulement par des travaux de contrôle, des épreuves semestrielles ou des examens nationaux. En procédant de cette manière, la pression posée sur les élèves diminuerait et ceux qui font difficilement face aux évaluations classiques pourraient s’exprimer aussi. La composante « évaluation formative » est donc un élément très important de cette étude. Elle devrait aboutir à la mise en page de fiches personnalisées, à utiliser dans la formation ultérieure des élèves. Actuellement, nous réalisons l’évaluation, mais sa mise à profit ainsi que la personnalisation de la formation pour répondre aux besoins de chaque élève n’existent pas dans toutes les écoles ».

    Le ministère de l’éducation nationale de Bucarest prépare, pour l’enseignement préuniversitaire et pour l’enseignement supérieur, plusieurs programmes centrés sur l’évaluation des élèves et des enseignants, le financement provenant de fonds européens. (Trad. Ileana Taroi)

  • Education : milieu urbain vs milieu rural

    Education : milieu urbain vs milieu rural

    Aujourd’hui nous parlons à nouveau éducation. Nous vous proposons cette fois-ci une approche personnelle de deux mères qui doivent prendre des décisions quant à l’éducation de leurs enfants. Elles parlent de leur expérience personnelle, mais elles tirent aussi les conclusions de leurs recherches en tant que journalistes. Ces mères, vous les connaissez déjà, elles nos collègues Valentina Beleavschi et Ioana Stancescu. Dans cette première partie de leur entretien, elles se penchent sur l’éducation publique en milieu rural et urbain. Où en est l’éducation roumaine du milieu rural ? Quels critères dominent le choix d’une école ? Combien ça coûte, l’éducation en Roumanie ? Réponse.