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  • La semaine du 28 octobre au 02 novembre 2013

    La semaine du 28 octobre au 02 novembre 2013

    Un nouveau collectif budgétaire



    Le gouvernement de la Roumanie a approuvé le second et dernier collectif budgétaire de l’année, qui a été négatif. Des recettes au budget de l’Etat moindres que prévues et une hausse des dépenses l’ont imposé. Bien que les budgets de la plupart des ministères et institutions d’Etat se verront amputer, le premier ministre Victor Ponta a assuré que ce collectif n’affecterait pas le paiement des retraites, des salaires et des prestations sociales. Le ministre des Finances, Daniel Chiţoiu, a expliqué que les sommes-cible prévues pour la période juillet-septembre n’avaient pas été atteintes, mais qu’une meilleure activité du Fisc était attendue au dernier trimestre de l’année, après sa réorganisation au niveau régional et territorial. A partir du mois de novembre, la Direction antifraude, qui a vocation à contrecarrer l’évasion fiscale, deviendra opérationnelle. Le gouvernement a également annoncé que, pour couvrir la différence entre les recettes et les dépenses, il envisageait aussi d’accroître la base d’imposition.



    Protestations des syndicats de l’Education



    Grève japonaise des syndicalistes de l’Education. La protestation a duré 3 jours, du lundi au mercredi. Ils demandent au gouvernement d’allouer au moins 6% du PIB à ce secteur à partir de 2014. Ils exigent également la modification de la Loi de l’éducation et l’adoption d’une loi des salaires prévoyant des hausses salariales de 50% pour les professeurs débutants et de 15% pour les autres. Un ample meeting suivi d’une marche de protestation est prévu le 6 novembre. Mercredi, la confédération syndicale Cartel Alfa a protesté devant le siège du gouvernement. Les principaux mécontentements visent la législation actuelle du travail, le niveau du SMIC et l’absence d’un dialogue social efficace entre les syndicats et les autorités. La confédération annonce des protestations hebdomadaires jusqu’à la fin de l’année.



    Travaux de mise en place des éléments du bouclier américain antimissile en Roumanie



    Lundi – lancement des travaux d’installation, à Deveselu, dans le sud de la Roumanie, des éléments du bouclier américain antimissile, faisant partie du système de défense anti balistique de l’OTAN. De hauts responsables roumains, américains et de l’Alliance ont participé aux festivités. Présent à la cérémonie, le président roumain Traian Basescu a souligné que notre pays rejoignait ainsi le club des Etats de l’OTAN qui assureront une des solutions les plus performantes de protection des citoyens européens et américains contre une menace réelle, celle des attaques aux missiles balistiques. Les intercepteurs antimissile qui seront installés à Deveselu font partie d’un système plus ample, comportant des équipements complémentaires dans deux autres Etats de l’OTAN : la Pologne et la Turquie. L’installation coûte environ 400 millions de dollars, alloués, presque intégralement, par le Pentagone. La Roumanie a accepté d’accueillir sur son territoire certains éléments du bouclier antimissile en Europe par un accord bilatéral signé en septembre 2011. La base militaire de Deveselu, qui doit devenir opérationnelle en 2015, bénéficiera de la présence de quelque 200 soldats et techniciens américains.



    Le Code l’insolvabilité déclaré inconstitutionnel par la Cour constitutionnelle de la Roumanie



    La Cour constitutionnelle de la Roumanie a décidé, mardi, que le décret d’urgence du gouvernement concernant le Code de l’insolvabilité était inconstitutionnel. Les juges ont constaté que des dispositions de la loi fondamentale avaient été violées, dans le sens que l’urgence de son adoption est injustifiée et que le gouvernement ne peut pas adopter de décrets d’urgence qui affectent le régime des institutions fondamentales de l’Etat. L’opposition considère que le nouveau Code est une attaque sans précédent à l’adresse de la liberté de la presse et du milieu des affaires. En échange, l’exécutif soutient que le texte est censé lutter efficacement contre l’évasion fiscale et le non paiement des contributions au budget de l’Etat.



    Bucarest a accueilli le Forum annuel de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube



    La stratégie pour la région du Danube doit être intégrée aux programmes opérationnels afin d’assurer des sources de financement provenant de fonds européens, a déclaré à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean. Il s’exprimait à la fin de la deuxième édition du Forum annuel de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube. Le commissaire européen à la Politique régionale, Johannes Hahn, a précisé que la stratégie prévoyait 400 projets d’un montant d’environ 49 milliards d’euros — autant de facteurs de croissance économique et de création d’emplois. Le forum a réuni des responsables de 14 Etats, dont 9 de l’UE. La stratégie de l’UE pour la région du Danube est une initiative de la Roumanie et de l’Autriche, qui a été lancée en avril 2011.



    Les procureurs roumains anticorruption ont démantelé le soi-disant « réseau de la viande »



    En Roumanie, une procureure du Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice a été placée en détention préventive pour 29 jours, dans une affaire d’évasion fiscale de plus de 50 millions d’euros. 16 personnes ont déjà été arrêtées dans ce dossier que la presse a appelé « le réseau de la viande ». Selon les enquêteurs, les suspects coordonnaient un réseau formé d’hommes d’affaires roumains et d’origine arabe, qui avaient mis au point un ample mécanisme par lequel le paiement de certaines taxes au budget de l’Etat était évité lors de la vente de certains produits de viande. Dans la même affaire, des poursuites pénales ont été lancées contre un sénateur social démocrate, pour trafic d’influence.



    La Radio publique roumaine fête ses 85 années d’existence



    La Radio publique roumaine a célébré, ce 1er novembre, 85 années d’existence. A l’occasion, la station a organisé la Journée portes ouvertes, tandis que des concerts pour marquer ce moment ont eu lieu tout au long de cette semaine à la Salle de concerts de la Radio. Les orchestres et chœurs de Radio Roumanie fêtent le 1er novembre 85 ans d’histoire, étant donné que l’Orchestre national de la Radio a pris naissance la même année, 1928, suite à l’initiative et sous la direction du compositeur Mihail Jora. La Radio publique est une des seules compagnies du pays à avoir une continuité s’étendant sur plusieurs décennies. Rappelons, dans ce contexte, que la Radio publique roumaine a commencé à réaliser des émissions destinées à l’étranger dès les années ’30…(trad. : Ligia Mihaiescu, Dominique, Alexandra Pop)


  • 29.10.2013 (mise à jour)

    29.10.2013 (mise à jour)

    Radio – Poursuite ce mardi de la série d’événements consacrés au 85e anniversaire de radiophonie roumaine. Le 1er novembre, on célébrera les 85 ans d’existence de la Radio publique roumaine, mais aussi des Orchestres et des Chœurs de la Radio. En effet, l’Orchestre national de la Radio a été créé toujours en 1928, à l’initiative et sous la houlette du compositeur Mihail Jora. Précisons que la Radio publique figure parmi les quelques compagnies roumaines dont l’existence s’étale sur plusieurs décennies. Les premières émissions pour l’étranger remontent aux années ’30.



    Code — La Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé mardi que l’ordonnance gouvernementale d’urgence portant sur le code de l’insolvabilité est inconstitutionnelle. Les juges ont constaté la violation de certaines dispositions de la loi fondamentale, précisant que l’adoption en urgence dudit texte n’est pas justifiée et que le gouvernement ne peut pas adopter de textes qui touchent au régime des institutions fondamentales de l’Etat. L’opposition estime que le nouveau code est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse et du milieu des affaires. De son côté, l’Exécutif soutient que l’acte normatif en question est censé combattre de manière plus efficace l’évasion fiscale et le non-paiement des contributions au budget de l’Etat.



    Motion – Les députés de Bucarest ont rejeté mardi la motion simple déposée par les principaux partis de l’opposition, le Parti démocrate-libéral de centre droit et le Parti du peuple Dan Diaconescu, populiste, au sujet de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. Les initiateurs de la motion demandaient au cabinet de Bucarest de démarrer une enquête censée identifier les causes et les responsables de l’échec de cette privatisation. Cet objectif stratégique du gouvernement compte aussi parmi les engagements assumés par la Roumanie, conformément aux accords conclus avec le FMI et l’UE en 2011 et 2013. Le gouvernement et la délégation du FMI à Bucarest ont décidé de ré-examiner toutes les étapes de la procédure de privatisation de CFR Marfa, afin d’identifier les raisons de son échec.



    Justice – Plusieurs personnes ont été retenues dans un dossier de corruption et d’évasion fiscale dont le préjudice est estimé à plus de 50 de millions d’euros. Aux dires des procureurs, les suspects dirigeaient un réseau qui se proposait d’exercer le monopole sur la production et la commercialisation des produits de viande à travers des sociétés fantômes. Parmi les personnes impliquées figure aussi le sénateur social-démocrate Nicolae Badalau (PSD, majorité) inculpé de « trafic dinfluence ». Une procureure de haut rang, Angela Nicolae, chef du bureau des relations internationales au parquet général, est également visée par cette enquête.



    Grève – Les syndicalistes roumains de l’éducation nationale ont poursuivi mardi leur grève japonaise déclenchée la veille. Parmi leurs demandes : l’allocation d’un budget d’au moins 6% du PIB à l’Enseignement à partir de 2014, la modification de la loi de l’éducation et l’adoption d’une nouvelle loi des salaires dans le domaine, permettant la majoration de 50% des traitements des enseignants débutants et de 15% dans le cas des autres catégories. Le 6 novembre, les syndicalistes ont prévu un meeting de grande ampleur, suivi d’une marche de protestation.



    Stratégie – La Stratégie de l’UE pour la région du Danube a besoin de ressources, aussi bien pendant l’actuel exercice budgétaire communautaire, que dans le cadre financier pluriannuel 2014 — 2020. C’est ce qu’a déclaré ce mardi à Bucarest le commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, le Roumain Dacian Ciolos, lors du Forum annuel de ladite stratégie. L’officiel européen a également souligné que les 14 pays riverains du Danube partagent les mêmes préoccupations et ont la capacité de trouver des solutions communes. La Stratégie de l’UE pour la région du Danube, un projet lancé par la Roumanie et l’Autriche, a été adoptée par le Conseil européen en avril 2011.



    Inauguration – La Roumanie et la Turquie ont accompli un geste de réconciliation avec l’histoire et assumé leur passé commun, a déclaré mardi, à Istanbul, le premier ministre roumain, Victor Ponta. Il a dévoilé, au Musée Yedikule, une plaque commémorative en hommage à Constantin Brancovan, prince régnant de la Principauté roumaine de Valachie (actuel territoire du sud de la Roumanie), ainsi qu’à ses quatre fils. Tous les cinq ont été exécutés en 1714, à Istanbul, à l’époque de l’empire Ottoman. Le chef du gouvernement roumain a rappelé à cette occasion que le règne de Constantin Brancovan est lié entre autres à l’apparition d’un nouveau style culturel et architectural, qui porte d’ailleurs son nom, ainsi qu’à des réformes remarquables de l’économie. Lors de la visite en Turquie, effectuée à l’invitation de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre roumain a assisté à la cérémonie d’inauguration du premier tunnel ferroviaire sous le Bosphore.



    Distinction – L’Université Alexandru Ioan Cuza de Iaşi (dans l’est de la Roumanie) a accordé mardi le titre de Docteur Honoris Causa au professeur américain Kenneth Arrow, Nobel d’économie. La direction de l’Université a motivé sa décision par la brillante activité du professeur Arrow (92 ans), créateur de modèles économiques. Kenneth Arrow, dont la mère a été d’origine roumaine, a reçu le Prix Nobel en 1972, à l’âge de 51 ans. Il est jusqu’à présent le plus jeune lauréat du Nobel d’économie.

  • 28.10.2013 (mise à jour)

    28.10.2013 (mise à jour)

    Bouclier — La Roumanie rejoint le club des Etats membres de l’OTAN qui vont assurer une des solutions les plus perfectionnées de protection des citoyens européens et américains contre les menaces réelles de l’attaque aux missiles balistiques. C’est ce qu’a déclaré ce lundi le président roumain, Traian Basescu, lors de la cérémonie officielle marquant le démarrage des travaux principaux de construction à Deveselu, dans le sud du pays, d’une facilité composante du bouclier antimissile américain en Europe. Y ont été présents officiels américains, responsables de l’OTAN et représentants des ministères des affaires étrangères de Pologne et de Turquie, pays qui accueillent ou vont accueillir des éléments de ce système de défense antimissile. C’est en septembre 2011 que la Roumanie a accepté l’installation sur son sol de cette base, où seront déployés quelque deux cents soldats et techniciens américains.



    Danube — Le commissaire européen à la politique régionale, Johannes Hahn, a qualifié lundi ’’dhistoire à succès’’ la Stratégie de l’UE pour la région du Danube. Et lui d’ajouter que la stratégie comporte 400 projets, estimés à près de 49 milliards d’euros, censés amener la croissance économique et générer de nouveaux emplois. Toujours lundi, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a fait savoir que les gouvernements roumain et bulgare se réuniraient dans deux semaines en séance commune, l’un des sujets à l’ordre du jour étant la coopération liée à la Stratégie du Danube. Le forum de la stratégie accueilli par Bucarest réunit des officiels des 14 pays riverains du Danube, dont 9 sont membres de l’UE, les 5 autres se trouvant en dehors de l’espace communautaire. La Stratégie de l’UE pour la région du Danube a été lancée en avril 2011 sur l’initiative de la Roumanie et de l’Autriche.



    Syndicats – Les syndicalistes roumains de l’éducation nationale protesteront jusqu’à mercredi devant les sièges du gouvernement et de l’Union sociale-libérale. Parmi leurs revendications : l’octroi à l’enseignement d’un budget d’au moins 6% du PIB à partir de 2014, la modification de la loi de l’éducation et l’adoption d’une nouvelle loi des salaires dans le domaine. Les enseignants demandent également au gouvernement de dépolitiser l’éducation nationale, de réviser les programmes scolaires et le système d’évaluation des élèves.



    Privatisation – Les députés de Bucarest ont débattuce lundi de la motion simple déposée par les principaux partis de l’opposition, le Parti démocrate-libéral de centre droit et le Parti du peuple Dan Diaconescu, populiste, au sujet de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. Les initiateurs de la motion demandent au cabinet de Bucarest de démarrer une enquête censée identifier les causes et les responsables de l’échec de cette privatisation. Cet objectif stratégique du gouvernement compte aussi parmi les engagements assumés par la Roumanie, conformément aux accords conclus avec le FMI et l’UE en 2011 et 2013. Le gouvernement et la délégation du FMI à Bucarest ont décidé de ré-analyser toutes les étapes de la procédure de privatisation de CFR Marfa, afin d’identifier les raisons de son échec.



    Corruption – Les procureurs roumains chargés de la lutte contre la corruption ont perquisitionné 160 sièges de sociétés commerciales et immeubles privés à Bucarest et dans 5 départements du pays, dans un dossier de corruption et d’évasion fiscale. Le préjudice est estimé à une cinquantaine de millions d’euros. Selon les enquêteurs, parmi les personnes poursuivies figurent un procureur, un sénateur, ainsi que plusieurs employés du ministère roumains des Finances. Les personnes enquêtées figurent dans un dossier d’évasion fiscale avec des produits alimentaires.



  • 28.10.2013

    28.10.2013

    Bouclier – La construction du bouclier anti-missile américain commence officiellement aujourd’hui à Deveselu, dans le sud de la Roumanie. L’Etat roumain devrait réaliser le système de surveillance de la base et l’éclairage, et construire les immeubles où seront hébergés les soldats américains. Les Etats-Unis construiront à Deveselu différentes installations, ainsi que l’infrastructure nécessaire, y compris les routes. En septembre 2011 la Roumanie acceptait d’installer sur son territoire certains éléments du bouclier antimissile américain en Europe. Environ 200 soldats et techniciens américains seront déployés dans la base de Deveselu.



    Syndicats – Les syndicalistes roumains de l’éducation nationale protestent à partir d’aujourd’hui et jusqu’à mercredi devant les sièges du gouvernement et de l’Union sociale-libérale. Parmi leurs demandes : l’allocation d’un budget d’au moins 6% du PIB à l’enseignement à partir de l’année 2014, la modification de la loi de l’éducation et l’adoption d’une nouvelle loi des salaires dans le domaine. Les enseignants demandent également au gouvernement de dépolitiser l’éducation nationale, de réviser les programmes scolaires et le système d’évaluation des élèves.



    Exploitation – Les contestataires du projet de l’exploitation aurifère à base de cyanures de Rosia Montana ont protesté ce dimanche à Bucarest et dans d’autres villes roumaines pour la 9e semaine consécutive. Par ailleurs, les leaders de l’Union Sociale-libérale, la coalition gouvernementale de Bucarest, ont décidé de prolonger pour 30 jours supplémentaires le mandat da la Commission parlementaire spéciale chargée du dossier Rosia Montana. La commission examine un projet de loi élaboré par l’exécutif et censé réglementer l’exploitation de l’or dans la région.



    Corruption – Les procureurs roumains chargés de la lutte contre la corruption ont perquisitionné 160 sièges de sociétés commerciales et immeubles privés à Bucarest et dans 5 autres départements du pays, dans un dossier de corruption et d’évasion fiscale. Le préjudice est estimé à une cinquantaine de millions d’euros. Selon les enquêteurs, parmi les personnes poursuivies figurent un procureur, un sénateur, ainsi que plusieurs employés du ministère roumains des Finances. Les personnes enquêtées figurent dans un dossier d’évasion fiscale avec des produits alimentaires.



    Privatisation – Les députés de Bucarest débattent aujourd’hui de la motion simple déposée par les principaux partis de l’opposition, le Pardi démocrate-libéral de centre droit et le Parti du peuple Dan Diaconescu, populiste, au sujet de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. Les initiateurs de la motion demandent au cabinet de Bucarest de démarrer une enquête censée identifier les causes et les responsables de l’échec de cette privatisation. Cet objectif stratégique du gouvernement compte aussi parmi les engagements assumés par la Roumanie, conformément aux accords conclu avec le FMI et l’UE en 2011 et 2013. Le gouvernement et la délégation du FMI à Bucarest ont décidé de ré-analyser toutes les étapes de la procédure de privatisation de CFR Marfa, afin d’identifier les raisons de son échec.



    Danube – Le forum de la stratégie de l’UE pour la région du Danube se déroule aujourd’hui et demain à Bucarest. Parmi les invités figurent le commissaire européen à l’agriculture, le roumain Dacian Ciolos, celui au développement régional Johannes Hahn et le ministre autrichien des Affaires Etrangères Michael Spindelegger. Y participent également les représentants de 14 pays, dont neuf membres de l’UE et 9 pays extra-communautaires. Parmi les sujets de la réunion : le rôle de la stratégie du Danube dans le développement économique et la création d’emplois, le rapport entre le développement économique et l’écologie et la gestion des risques environnementaux. Cette stratégie de l’UE est une initiative roumano-autrichienne lancée en avril 2011.

  • 22.08.2013

    22.08.2013

    Egypte – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean, a souligné, dans une conversation téléphonique avec son homologue égyptien, Nabil Fahmy, que la seule option réelle pour solutionner la crise, c’est de lancer le processus de réconciliation nationale et d’inviter toutes les forces politiques d’Egypte au dialogue. La discussion a été occasionnée par la réunion extraordinaire du Conseil Affaires étrangères des Etats de l’UE qui a eu lieu à Bruxelles le 21 août, consacrée aux récénts événements d’Egypte. D’autre part, l’ancien président égyptien Hosni Moubarak a été transféré jeudi de la prison à un hôpital militaire du Caire où il recevra des soins de santé, qprès qu’un tribunal eut décidé de sa mise en liberté conditionnelle. Hosni Moubarak, 85 ans, à la santé fragile, doit être jugé en appel pour crimes perpétrés durant la répression de la révolte de 2011 et en première instance pour deux affaires de corruption.



    Défense – Le terrorisme et la guerre cybernétique sont les dangers les plus importants qui menacent l’humanité, et l’OTAN et l’UE doivent prendre des mesures pour se créer des systèmes de défense, a déclaré le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, pour l’agence de presse Agerpres. Il a expliqué que, sur le fond de la crise économique de ces derniers temps, chaque pays a réduit ses budgets pour la défense et que chaque Etat et organisme — qu’il s’agisse de l’OTAN ou de l’UE — tente de repenser ses capacités militaires. Dusa a annoncé qu’en décembre, au Conseil européen, l’Union doit définir clairement ses capacités militaires pour la période à venir.



    Coopération – Le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean, a annoncé jeudi qu’une réunion commune des gouvernements roumain et bulgare serait organisée l’automne prochain à Sofia. Il a fait cette déclaration à l’issue de sa rencontre avec son homologue bulgare Kristian Vigenin qui fait jeudi et vendredi une visite en Roumanie. Titus Corlăţean a mentionné l’importance de développer des projets transfrontaliers tels que la construction d’autres ponts sur le Danube, en dehors des deux déjà existants, mais aussi les échanges commerciaux, qui ont dépassé les 3 milliards d’euros en 2012. Les deux ministres ont exprimé leur confiance qu’une décision sera prise au Conseil JAI avant la fin de l’année, au sujet de l’admission des deux Etats dans l’espace Schengen en deux étapes. La première serait celle des postes frontière sur les aéroports. En mars dernier, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande se sont opposés à l’accession de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, invoquant l’insuffisance des réformes en matière de justice.



    Energie – Le géant énergétique CEZ, le plus gros investisseur dans le secteur des énergies renouvelables de Roumanie, a déposé une plainte auprès la Commission européenne, contre la décision des autorités de Bucarest de reporter la délivrance d’un certain nombre de certificats verts ; la compagnie tchèque craint des pertes estimées jusqu’à 66 millions d’euros par an à cause de cette mesure, informe l’agence Reuters. Le tchèque CEZ, exploitant, en Roumanie, de la plus grande ferme éolienne terrestre d’Europe, affirme que la modification à effet rétroactif des règles du jeu est contraire aux principes de base de l’UE. Le gouvernement de Bucarest a décidé, en juin dernier, de reporter à mars 2017, la délivrance de certificats verts pour les centrales hydroélectriques et solaires, et à janvier 2018 pour centrales éoliennes. En attendant, la valeur de ces certificats pourrait baisser, tandis que la Roumanie pourrait continuer à modifier le régime de soutien.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 23 mondial WTA, s’est qualifiée dans les quarts de finale du tournoi de New Haven (USA), après avoir vaincu la numéro 20, l’espagnole Carla Suarez Navarro. En quarts de finale, l’adversaire de Simona Halep sera la joueuse russe Ekaterina Makarova (Rusia). La Roumaine traverse actuellement une période faste, avec trois tournois gagnés cette année.



    Foot – L’équipe de football championne de Roumanie, Steaua Bucarest, a fait match égal (1 partout) hier soir, à domicile, contre la championne de Pologne, Legia Varsovie, dans l’étape éliminatoire de la Ligue des champions. Le match retour sera disputé mardi prochain à Varsovie. Aujourd’hui, trois autres équipes roumaines – Astra Giurgiu, Pandurii Târgu Jiu et Petrolul Ploiesti — joueront dans la manche aller de l’étape éliminatoire de la League Europa. Leurs adversaires sont, respectivement, Maccabi Haïfa (Israël), Sporting Braga (Portugal) et Swansea City (Pays de Galles).

  • Les enfants surdoués de Roumanie

    Les enfants surdoués de Roumanie

    Combien la Roumanie compte-t-elle d’enfants surdoués? On ignore le chiffre exact, mais on estime qu’ils représentent 4% des enfants nés à un moment donné — contre une moyenne européenne de 2%. Les parents ne savent généralement pas comment élever leurs enfants au QI (le coefficient d’intelligence) largement au-dessus de la moyenne et même s’ils le savaient, ils disposent de bien peu d’écoles où ces jeunes puissent acquérir une instruction qui mette à profit leurs immenses potentialités.



    Le professeur Florin Colceag, spécialiste international de l’éducation d’excellence, nous parle du «génie» roumain : « La Roumanie compte parmi les pays qui excellent dans ce domaine. Moi, j’ai travaillé avec ces jeunes, j’ai formé de nombreux génies, pour ainsi dire. J’en suis arrivé à reconnaître très facilement les enfants qui ont des capacités hors du commun, il me suffit de regarder leur démarche dans la rue. Ils ne sont pas nombreux, les peuples chez lesquels j’ai trouvé des intelligences exceptionnelles — et la Roumanie compte parmi eux. J’en ai découvert chez les Chinois, les Indiens, les Russes, les Juifs. Chez les Roumains, ces capacités peuvent se résumer en un seul mot : la complexité. La capacité d’intégrer des éléments appartenant à différents domaines et leur niveau de complexité — voilà ce qui caractérise le génie roumain. C’est que les gens nés en Roumanie ont été confrontés à des situations incroyables et, ne bénéficiant d’aucun soutien pour s’élever, ils ont dû faire face à des problèmes extrêmement complexes. Ils ont ainsi développé une capacité extraordinaire à résoudre de tels problèmes, une capacité qui est très rare et que l’on ne retrouve que chez un petit nombre de peuples — que je viens de mentionner. Dans d’autres pays on rencontre un autre type de génie — technique, administratif etc. — mais nous, nous sommes des « gens du chaos », le chaos nous fait fleurir, c’est ça qui est extraordinaire. Des millions de Roumains qui étaient d’excellents professionnels ont quitté le pays et pourtant cela n’a pas fait chuter la population de génies, si je puis dire. Le fait que nous nous sommes confrontés et que nous continuons à être confrontés à des problèmes ne diminue pas notre génie. Au contraire, les nouvelles générations, les tout petits, ont des habiletés absolument extraordinaires et beaucoup d’entre eux les gardent à l’âge adulte ».



    Sans tracer de règles précises, on pourrait affirmer qu’un enfant haut potentiel possède généralement des capacités intellectuelles qui dépassent celles des autres enfants, une capacité de mémoire remarquable et une grande aisance à faire toute sorte de connexions.



    Florin Colceag explique : « A trois ans, les enfants sont tous géniaux puisqu’ils possèdent les trois capacités qui définissent le génie : la curiosité, le sens de la liberté et la confiance à l’autre. Pourtant, en l’absence d’un soutien, la plupart d’entre nous arrive à perdre de ces capacités au fur et à mesure que le temps passe. A 13 ans déjà, au bout de dix ans d’existence, le génie a disparu de la plupart d’entre nous, sous contrainte d’une société qui uniformise et chasse le potentiel hors du commun. Et alors, bon gré, mal gré, les enfants finissent par tourner le dos à la diversité puisqu’ils ont besoin de s’intégrer et de se faire accepter par les autres ».



    Or, dans le cas des enfants surdoués, ceux-ci mettent en valeur leur potentiel naturel sans se soucier des réactions sociales qu’ils provoquent. De tels enfants existent dans n’importe quel milieu, affirme Florin Colceag qui se penche sur leurs capacités : « Elles dépendent de l’âge de l’enfant. Puisque le génie traverse lui aussi plusieurs étapes caractérisées chacune par plusieurs capacités. Si l’on parle d’un EIP en bas âge, hé bien, il possède des capacités extraordinaires d’imaginer toute sorte de scénarios pertinents, un trait qui caractérise normalement les Juifs. Si on pouvait encourager cette capacité, on arriverait à faire de la performance dans plusieurs domaines, comme le font les Juifs. Ensuite, vers l’âge de 12 ans, on voit fleurir dans le cas de ces enfants l’inventivité et la créativité, des capacités qui, en l’absence de tout encouragement, se perdent à l’âge adulte. Pourtant, là où il se voit accorder du soutien, l’enfant surdoué peut enregistrer un niveau de créativité impressionnant. Les adolescents, eux, ils sont visionnaires, tout en voulant échapper à un système qui les étouffe. Un système qui ne leur donne pas la force d’avancer, qui ne les laisse pas respirer et qui les prive de toute liberté. C’est comme cela que s’explique la fuite des cerveaux à laquelle se confronte la Roumanie. Notre société nourrit l’Occident de tous ces génies qui existent sous nos yeux et dont on ne sait pas profiter ».



    Aux dires de Florin Colceag, 80% des enfants intellectuellement précoces se transforment en adultes médiocres faute de programmes censés développer leurs capacités. Pour détecter un enfant précoce, il faudrait, selon Florin Colceag, que la famille et les enseignants utilisent la méthode dite du feedback. Une méthode qui consiste à impliquer l’enfant dès un âge très tendre dans tout ce qui l’entoure, en l’encourageant à exprimer ses opinions, à poser des questions et à imaginer des scénarios. En fait, les parents jouent un rôle crucial dans la vie de ces enfants qui ont souvent du mal à s’intégrer. Or, en les aidant à comprendre qui ils sont et en les accompagnant au quotidien, les parents ont auprès de ces enfants un rôle crucial à jouer qu’ils ne doivent pas négliger. (trad.: Dominique, Ioana Stancescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 09.08.2013

    A la Une de la presse roumaine du 09.08.2013

    Des toiles de maître dérobées au musée Kunsthal de Rotterdam ont bien été brûlées par leurs voleurs, en Roumanie, mais de quelles œuvres s’agit-il ? — la presse roumaine passe en revue les conclusions des experts qui soulèvent encore davantage de questions. Dans le même temps, un rapport de l’Organisation mondiale du travail constate que « 15% des jeunes Roumains sont ‘trop’ éduqués ». Toutefois la gestion des « ressources humaines » est « minée » depuis le centre, s’insurgent certains maires roumains.


  • 30.07.2013

    30.07.2013

    Canicule – La canicule sévit dans le sud et le sud-est de la Roumanie. Sept départements et la capitale ont été placés en vigilance orange alors que l’alerte jaune est valable sans 12 autres comtés du pays. Dans ces régions, le mercure des thermomètres grimpe jusqu’à 38 — 40 degrés et l’indice température — humidité dépasse le seuil critique. Des dizaines de personnes ont été hospitalisées, après avoir perdu connaissance en raison de la chaleur. Dans les régions touchées par la canicule, la compagnie publique de transport ferroviaire CFR a limité la vitesse des trains. Sur le reste du territoire et notamment sur l’ouest et le nord, les températures ont chuté jusqu’à 27 degrés et ne devraient pas dépasser les 34 degrés. De l’avis des météorologues, la météo sera instable, avec des pluies et des orages.



    Budget – Le cabinet de Bucarest a approuvé ce mardi le premier rectificatif budgétaire de l’année. Les ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice bénéficieront d’allocations supplémentaires, alors que des coupes budgétaires seront opérées dans les ministères de l’Education, de l’Emploi, des Transports et de l’Agriculture, ainsi que dans le cas du Secrétariat général du gouvernement. Mardi encore, le gouvernement roumain a donné son feu vert à la réduction de la TVA appliquée aux produits de panification de 24 à 9%, à compter du 1er septembre. Afin de compenser cette mesure, le cabinet augmentera les accises sur les produits de luxe et l’alcool.



    Monarchie – Si un referendum était organisé, 27% des Roumains se prononceraient en faveur de l’instauration de la monarchie, tandis que 41% d’entre eux seraient d’accord avec le maintien de la République comme forme de gouvernement. Selon un sondage réalisé à l’initiative du quotidien bucarestois Adevarul, 40% des Roumains ont une bonne, voire très bonne opinion sur la Maison Royale. Le dernier souverain de Roumanie, le roi Michel Ier (91 ans),est aussi le dernier survivant des chefs d’Etat de la seconde guerre mondiale. Il a dû abdiquer sous la pression des communistes, en 1947, 66 ans après l’installation du premier roi de Roumanie. Après la chute du régime communiste, en 1989, les membres de la Maison Royale sont rentrés dans le pays.



    Trésor – La Roumanie a récupéré auprès de lAllemagne cinq pièces de monnaie en or daces et des bijoux en argent remontant au Ier siècle avant Jésus Christ, a annoncé mardi le Musée national dHistoire, cité par les agences de presse. Les pièces de monnaie avaient été pillées sur le site archéologique de Sarmizegetusa Regia (sud-ouest de la Roumanie) entre 2004 et 2007. Depuis 2007, la Roumanie a récupéré environ 500 pièces de monnaie, ainsi que 13 bracelets en or daces, dune valeur exceptionnelle, auprès de plusieurs pays dont la France, lAllemagne, les Etats-Unis et la Suisse. Les Daces, peuple indo-européen passé sous domination romaine, sont les ancêtres des Roumains.



    Accident – Cinq personnes, dont trois Allemands, ont perdu la vie dans un accident d’hélicoptère qui a eu lieu lundi soir dans le département de Mures, du centre de la Roumanie. Une personne a survécu au crash avec des blessures mineures. L’appareil s’est écrasé dans un lac, peu après son décollage.

  • La reconversion professionnelle des enseignants

    La reconversion professionnelle des enseignants

    Ce n’est plus un secret, la situation financière des enseignants n’est pas du tout brillante. Pire encore. Les postes dans l’éducation ne sont pas recherchés, même ceux ayant exercé le métier de pédagogue choisissant de se réorienter, en raison du salaire trop bas et du stress toujours plus difficile à supporter.



    La situation s’est détériorée davantage en raison de la crise mondiale lorsqu’en Roumanie les salaires des enseignants se sont vu couper de 25% en raison de l’austérité budgétaire. Quels en ont été les effets? Eh bien, il paraît que ces 3 dernières années, 40 mille enseignants ont quitté le système d’enseignement. Et l’exode ne va pas s’arrêter là, relève le sondage intitulé « La vie du jeune enseignant », réalisé par la Fédération des Syndicats libres de l’Education — FSLI. Son président, Simion Hancescu, s’arrête sur les principaux résultats : « Une grande partie des sondés, soit plus de 41% envisagent de quitter le système d’enseignement dans les 5 prochaines années. Près de 30% ne sont pas décidés quand il s’agit de leur avenir professionnel. Les pourcentages sont inquiétants et les raisons sont multiples. Le revenu mensuel net d’un jeune enseignant se s’élève à environ 8 cent lei par mois, soir près de 180 euros. Avec un tel salaire, un enseignant peut à peine assurer sa subsistance. Dans pas mal de cas, ils continuent d’être soutenus financièrement par leurs familles. Il y a aussi ceux qui font la navette, c’est-à-dire qu’ils habitent en milieu urbain mais travaillent dans des localités rurales. Bien que selon la loi les dépenses pour faire la navette doivent être remboursées, peu de conseils locaux respectent cela. Par conséquent, il arrive qu’un enseignant dépense même la moitié de son salaire pour couvrir les frais de transport » .



    Dans l’enseignement secondaire, quitter son poste ne date pas d’hier. Et les raisons ne sont pas toujours financières. Ana a été institutrice 5 années durant ; elle avait embrassé ce métier juste après la fin de ses études au lycée pédagogique. Ce n’est pas l’argent qui l’a poussée à renoncer à son premier amour, car à l’époque elle était jeune et idéaliste. Elle n’a tout simplement pas agréé certains changements qui ont lieu au début des années 2000 : « On avait déjà commencé à nommer des directeurs et des adjoints aux directeurs selon des critères politiques. Les enseignants et le management ne se mettaient pas toujours d’accord. Quant aux changements, ils étaient formels, vu qu’en réalité, les salles de classe restaient les mêmes. C’était comme si on appliquait une nouvelle teinture à une clôture, sans tenir compte que la clôture en question était presque effondrée. En plus, je n’ai pas été d’accord avec cette décision d’alourdir, sans logique aucune, les cartables des élèves. Aujourd’hui, les élèves doivent porter des cartables très lourds, et ils perdent leur enfance quelque part entre 300 problèmes et 600 exercices, ce que je ne peux pas accepter » .



    De véritables conflits de mentalités ont opposé Ana d’un côté et les parents et enseignants de l’autre. Ecoutons à nouveau Ana : « Par exemple, moi je portais des pantalons et non pas de jupe et pour eux cela constituait un problème. Moi, pour ma classe, je faisais les cours d’éducation physique et je ne cédais pas en faveur de l’arithmétique et de la lecture. Aux cours d’éducation musicale, je faisais de l’éducation musicale et non pas de la géographie ni de l’histoire » .



    Après avoir jonglé entre deux emplois en même temps, Ana a choisi de quitter l’enseignement et de faire une carrière dans la télévision. Du point de vue financier, elle n’a plus de problèmes. Aucun regret non plus du point de vue professionnel : « Je regrette uniquement la magie qui se produit au moment où 26 paires d’yeux vous regardent comme la personne la plus importante au monde » .



    Avant la crise, Aura enseignait le français dans deux lycées bucarestois. Elle a quitté le système en raison notamment du salaire très bas. Et pourtant elle n’a pas changé de métier, puisqu’à commencer par l’année 2009, elle enseigne le français aux hommes d’affaires. Ecoutons-là : « Je fais toujours mon métier. J’aime énormément enseigner. Je n’ai pas quitté l’éducation nationale parce que je n’aimais pas enseigner, mais parce que je n’avais pas un revenu décent. Maintenant je travaille avec les adultes. C’est un peu plus facile qu’avec des adolescents. Je ne peux pas dire que je regrette d’avoir quitté l’enseignement parce que ma vie s’est considérablement améliorée. Il est vrai, je pense parfois aux satisfactions que j’ai eues en travaillant avec des enfants, qui s’attachent beaucoup aux enseignants. Si on les traite bien, si on s’occupe d’eux, les enfants sont également capables d’exprimer leur affection » .



    Malheureusement, le départ massif des enseignants aura des conséquences aussi sur la formation des nouvelles générations de professeurs, affirme Aura : « Un enseignant ne peut pas être performant en l’absence d’un salaire décent. D’après moi, ce n’est pas correct d’affirmer qu’il faut tout d’abord faire preuve de performance et puis exiger de l’argent. Il faut qu’il y ait un équilibre entre la rémunération et la prestation. L’absence d’un tel équilibre a des effets négatifs sur la qualité de l’enseignement. Je connais des élèves de lycée et je peux dire que la manière d’enseigner est désastreuse. Dans la compagnie où je travaille je m’occupe aussi du recrutement, ce qui m’a permis d’entrer en contact avec des jeunes diplômés d’universités. Il m’arrive de constater assez souvent que le niveau de connaissance d’une langue étrangère – anglais, français ou allemand – est bas pour quelqu’un qui vient de sortir d’une faculté spécialisée » .



    De même, beaucoup de ceux qui embrassent à présent le métier de pédagogue ne le font pas par vocation et n’y voient qu’une solution jusqu’à l’apparition de nouvelles opportunités plus attractives. (trad.: Alexandra Pop, Alex Diaconescu)

  • L’enseignement roumain entre l’entrée au lycée et le baccalauréat

    L’enseignement roumain entre l’entrée au lycée et le baccalauréat

    Les données rendues publiques par le ministère de l’éducation nationale indiquent le fait que plus de la moitié de ces 145 mille adolescents ont choisi de continuer leurs études dans des lycées d’enseignement général ; les autres ont préféré les établissements professionnels, bien que l’enseignement roumain se soit vu reprocher, ces dernières années, de ne produire que des « théoriciens », les lycées professionnels fonctionnant en dessous des paramètres de l’époque communiste.



    Le top 10 des lycées où ont été enregistrées les moyennes de notation d’entrée les plus élevées est dominé, tout naturellement, par la capitale Bucarest, avec 5 établissements, suivie par la ville de Constanţa (sud-est), avec 2 lycées, Braşov (centre), Craiova (sud) et Cluj (nord-ouest), avec un lycée chacune. Les quelque 500 élèves dont les moyennes ne leur ont pas permis d’obtenir une place dans un lycée, passeront par une seconde distribution prévue pour le 25 juillet.



    Pour le ministère, l’été est, de toute évidence, la saison la plus sensible de l’année, vu qu’il doit organiser aussi deux sessions du Bac. La première de 2013 a été marquée par un taux de réussite supérieur à celui de 2012, 55% par rapport à 43%, et par les scandales de fraude plus retentissants que jamais. Les destitutions, interpellations et mêlées de parents et policiers, à la suite de l’arrivée des procureurs dans les lycées et de l’implication des services secrets, parlent sans équivoque d’un examen de maturité de plus en plus capricieux.



    Ce qui s’est passé au cours de cette première session du Bac 2013 est par ailleurs une preuve du fait que la sévérité de la surveillance ne décourage pas les tentatives de fraude aussi bien des élèves que des enseignants. Le fait que les candidats de cette année aient compris que cet examen n’est plus une simple formalité est passé quasi inaperçu. 55% est un taux de réussite acceptable, si l’on pense que les faibles résultats des sessions précédentes semblaient créer une tradition indigne d’un système d’éducation qui se veut de niveau européen. (trad. : Ileana Taroi)

  • De meilleurs résultats au Bac

    De meilleurs résultats au Bac

    Plus de 60% des lycéens de terminale et 30% des candidats issus des générations antérieures ont réussi à passer entre les fourches caudines de la session estivale du bac 2013, selon les chiffres rendus public par le ministère de l’Education nationale. Près de 190 mille jeunes Roumains étaient inscrits à cet examen qui soulève chaque année de grosses controverses à travers le pays.



    Cette année encore, le Bac a été mis à l’épreuve par plusieurs tentatives de fraude, révélées par les enseignants chargés de la surveillance des candidats ou même par la police. Avant cette session, le ministère de l’Education avait réaffirmé sa tolérance zéro contre la corruption et la fraude, invitant candidats, parents et enseignants à utiliser un numéro vert spécial ainsi qu’un site Internet spécialement créé pour ce genre de plaintes. C’est ainsi que plusieurs cas de détournement de l’examen sont actuellement enquêtés par la police.



    C’est le lycée « Dimitrie Bolintineanu » de Bucarest qui en est la vedette. Plus de 100 élèves de cet établissement sont soupçonnés d’avoir offert des pots-de-vin aux enseignants afin de s’assurer un examen sans difficultés. La directrice du lycée a, de ce fait, été placée en détention préventive pour 29 jours. Toutefois, dans les premières étapes de cette affaire, le Parquet et la Police ont agi de manière contradictoire. Le Parquet a fait savoir que les élèves en question n’avaient reçu que des citations pour être auditionnés, n’ayant pas fait l’objet de mandats d’amener, comme l’avait affirmé la Police. Pour conduire ces élèves devant les magistrats, deux bus avaient été dépêchés au lycée, une situation qui a dégénéré en altercations et heurts entre les forces de l’ordre et les parents des jeunes suspectés de fraude. Le Premier ministre Victor Ponta a demandé des explications au ministre de l’Intérieur, Radu Stroe, le rendant responsable de la situation créée.



    Malgré ce genre d’incidents, force est de constater que les résultats du baccalauréat 2013 en Roumanie ont été meilleurs que ceux de l’année dernière. 55% des candidats ont décroché leur diplôme, tandis qu’ils n’étaient que 43% à le faire, en 2012. La différence est saisissante et l’optimisme ne saurait être que modéré. Une évaluation de l’ensemble du contexte est actuellement en train d’être réalisée par les spécialistes.



    Depuis 2011, le ministère de l’Education surveille de très près le bon déroulement du baccalauréat à travers plusieurs méthodes de contrôle draconiennes, ce qui a fait chuter le taux de réussite de manière dramatique. Néanmoins, le revirement de cette année pointe les fruits de ces démarches — les jeunes Roumains semblent mieux préparés et plus décidés à franchir haut la main cette étape de leur vie scolaire. (trad.: Andrei Popov)

  • 31.01.2013

    31.01.2013


    Rapport – L’Ambassade des Etats-Unis à Bucarest apprécie le rapport de la Commission européenne sur les progrès de la justice en Roumanie et encourage les autorités de Bucarest à mettre en place toutes les recommandations. L’Ambassade des Etats-Unis partage les inquiétudes liées au non respect de certaines décisions prises dans le système judiciaire roumain.






    Conseil – Réunis ce jeudi à Bruxelles, dans le cadre du Conseil Affaires étrangères de l’UE, les ministres européens des Affaires étrangeres ont donné jeudi leur feu vert au lancement dune mission de lUE destinée à aider la Libye à mieux contrôler ses frontières, un enjeu jugé prioritaire dans le contexte tendu dans la région. Lobjectif de la mission européenne vise à former des personnels chargés du contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes, et de renforcer les services généraux à Tripoli. A l’agenda de la réunion de Bruxelles figurent les évolutions en Syrie, Egypte, au Mali et en Somalie ainsi que la relation entre l’UE et les Etats-Unis. La Roumanie y est représentée par son chef de la diplomatie, Titus Corlatean. En marge du Conseil Affaires étrangères, il doit aussi participer à la rencontre du Groupe des amis de l’Ukraine.






    Energie – Le premier ministre roumain, Victor Ponta et la ministre roumaine de l’Environnement, Rovana Plumb, participent ce jeudi à Vienne, à une réunion consacrée à l’énergie. Une occasion pour le chef de l’exécutif de Bucarest de présenter la position de son cabinet à ce sujet, avec un accent particulier sur l’énergie verte. Pour sa part, la ministre roumaine de l’Environnement s’attardera sur le rôle des régions dans la mise en place de nouvelles solutions en matière d’énergie. Lors de ses entretiens mercredi avec le chancelier autrichien, Werner Faymann, le premier ministre roumain a affirmé vouloir garder vif l’intérêt des compagnies et des banques autrichiennes pour l’économie roumaine. Victor Ponta a également remercié Vienne pour son soutien à l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen.






    Economie – Près de 90 mille sociétés enregistrées en Roumanie ont déclaré leur insolvabilité depuis le déclenchement de la crise en 2008, a fait savoir ce jeudi le l’Office national du Registre du Commerce. Selon lui, il s’agit de 9% des près d’un million de compagnies actives en Roumanie, à la fin 2012. Parmi les secteurs les plus touchés on retrouve le commerce, la distribution, les transports, le bâtiment et l’industrie de transformation. Par ailleurs, les sociétés nouvellement créées s’orientent notamment vers le commerce, l’agriculture, la sylviculture et la pêche, indiquent les données de l’Office national du Registre du Commerce.






    Enseignement — En Roumanie, la classe préparatoire demeure obligatoire à partir de l’âge de 6 ans et peut être organisée dans les écoles ou dans les maternelles. Le Ministère de l’Education de Bucarest a précisé que la décision sur l’établissement qui accueillera cette classe prendrait en compte le nombre de salles disponibles et l’option des parents. Seuls des instituteurs qualifiés pour le primaire pourront enseigner dans les classes préparatoires. Près de 200 mille enfants âgés de 6 ans devraient être inscrits cet automne dans les classes préparatoires. Les enfants qui vont à l’école maternelle qui auront déjà atteint l’âge de 7 ans, au mois de septembre, peuvent être inscrits directement à l’école; il s’agit d’une exception concernant seulement l’année 2013.






    Art – Les artistes visuels roumains Lia et Dan Perjovschi et un chef d’orchestre allemand sont les gagnants de la 5e édition du Prix « La princesse Margriet » accordé par la Fondation Culturelle européenne. Les époux Perjovschi ont été récompensés pour leur rôle actif dans la construction d’une communauté culturelle en Roumanie et pour la portée européenne de leur art. La cérémonie de remise des prix aura lieu le 19 mars, à Bruxelles, en présence de la princesse Margriet, des Pays Bas.