Tag: elections

  • 22.03.2024

    22.03.2024

    Conseil européen – Poursuite aujourd’hui à Bruxelles de la réunion du Conseil européen. La Roumanie est représentée par le président Klaus Iohannis qui participe aussi au Sommet de l’Euro en format élargi qui se déroule aussi dans la Capitale belge. Les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la République de Moldova, mais aussi les moyens de soutenir l’Ukraine face à l’agression russe ont figure à l’agenda du premier jour du Conseil de l’UE. La Bosnie-Herzégovine a elle aussi été invitée à démarrer les négociations d’adhésion, mais en ce cas le Conseil n’a pas recommandé l’adoption du cadre de négociation, parce qu’il attend à ce que plusieurs réformes soient faites. Par ailleurs, les leaders européens ont convenu en principe que les profits générés par les actifs russes gelés soient utilisés pour soutenir l’Ukraine. Il s’agit de plusieurs milliards d’euros par an. Les actifs de Moscou ont été gelés dans l’espace européen par les sanctions imposées suite à l’invasion de l’Ukraine. Parallèlement, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme que l’exécutif communautaire proposera de majorer les tarifs pour l’importation de céréales, de graines oléagineuses et d’autres produits dérivés exportés par la Russie et le Belarus vers le marché communautaire. L’UE a éliminé jusqu’en juin 2025 les taxes de douane pour les exportations agricoles ukrainiennes vers l’espace communautaire pour soutenir économiquement l’Ukraine. Selon les fermiers, ces mesures ont mené à une invasion du marché communautaire par des produits ukrainiens pas chers, provoquant des pertes aux agriculteurs européens, y compris roumains.

     

    Candidats – Le PSD et le PNL, les deux partis qui constituent la coalition gouvernementale de Roumanie ont validé les candidats qui se retrouveront sur la liste commune pour les élections pour le Parlement européen du 9 juin. En tête de liste sur les 20 positions jugées éligibles ne figure plus l’indépendante Ramona Chiriac, la cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, qui a renoncé à sa candidature pour des raisons personnelles. Les deux partis gardent inchangées les actuelles listes de députés européens, mais certains nouveaux noms s’y retrouvent. Les sociaux-démocrates ont proposé sur la liste les noms de l’ex-premier ministre Mihai Tudose, l’ex-ministre de la Famille et de l’Egalité des Chances, Gabriela Firea, l’actuel secrétaire d’Etat en charge du Département pour les Roumains du Monde, Gheorghe Cârciu et les eurodéputés Dan Nica et Victor Negrescu. Parmi les candidats proposés par le PNL figurent Adina Vălean – l’actuelle commissaire européenne aux Transports, Virgil Popescu – ex-ministre de l’Energie et les eurodéputés Rareş Bogdan, Siegfried Mureşan, Dan Motreanu, Gheorghe Falcă, et Daniel Buda. La liste sera achevée la semaine prochaine. Rappelons-le, le 9 juin la Roumanie organise aussi des élections locales. Et c’est également cette année que se tiennent des élections présidentielles en septembre et législatives en décembre.

     

    Justice – Les personnes condamnées qui ont fui la Roumanie seront obligées à payer les couts de leur rapatriement, selon un projet de décret approuvé par le gouvernement et renvoyé au Parlement qui doit le débattre et l’adopter. Les nouvelles dispositions visent aussi les personnes poursuivies en justice a précisée aussi la ministre de la Justice, Alina Gorghiu. Elle a expliqué qu’il s’agissait de deux situations prévues par la loi : primo lorsque le fugitif tente de s’échapper aux poursuites pénales ou au procès et en secundo lorsque le fugitif tente de ne pas purger une peine déjà décidée par un tribunal. La ministre de la Justice a souligné que l’année dernière l’Etat roumain avait dépensé quelque 2 milliards d’euros pour le rapatriement de 800 personnes condamnées. Sur la liste des fugitifs célèbres figurent entre autres l’ex édile en chef de Bucarest, le médecin Sorin Oprescu et Alina Bica (l’ex-cheffe du Parquet antiterroriste et antimafia).

     

    Environnement – Les problèmes actuels liés à l’eau mais aussi issus de la météo et des changements climatiques figurent aujourd’hui à l’affiche d’une conférence à Bucarest. L’événement est dédié à la Journée mondiale de l’eau et à la journée mondiale de la météorologie. Les spécialistes évoqueront les moyens par le biais desquels tous les Humains pourraient avoir accès à l’eau potable, quel que soit l’endroit où ils habitent. Le lien entre l’eau et le développement durable, la santé publique et la sécurité alimentaire est un autre sujet de débat.

    Code forestier – Mercredi dernier le Gouvernement de Roumanie a approuvé le projet de loi prévoyant l’institution des peines plus sérieuses pour les coupes illégales et le vol de bois. Le document établi les obligations et les droits des propriétaires de forets et prévoit la création d’un Conseil national forestier qui réunira toutes les organisations professionnelles du domaine. Le document permettra à l’Etat de reboiser les terres qui ont été défrichées et abandonnées par leurs propriétaires. Le Gouvernement a renvoyé le nouveau Code forestier au Parlement, qui l’analysera et l’approuvera sous la forme d’une loi qui remplacera l’ancien code datant de 2008.

    Hôpital – Le gouvernement roumain a signé le contrat pour la construction d’un nouvel hôpital régional à Craiova, la 3e grande unité médicale après celles d’Iasi et Cluj. Il s’agit de l’Hôpital Régional des Urgences de Craiova, dans le sud de la Roumanie, un projet massif qui comportera un bâtiment à huit étages, plus de 800 lits pour les patients hospitalisés, 19 salles pour les interventions chirurgicales, 38 espaces pour les services de diagnostic et de traitement, ainsi que près de 1 600 places de parking. Cette unité médicale présuppose un investissement de plus de 2 milliards d’euros et elle desservira dont bénéficieront les départements de Dolj, Olt, Gorj, Mehedinţi et Vâlcea, dans le sud-ouest de la Roumanie. L’hôpital offrira des services d’assistance médicale de haut niveau et selon les autorités c’est un pas en avant pour le système sanitaire roumain.

     

    Météo – Températures à la hausse en Roumanie sur la moitié est du pays. Le ciel est couvert et quelques pluies sont présentes sur la moitié ouest et sur le centre. Les maxima vont de 9 à 16 degrés. 10 degrés en ce moment à Bucarest.

     

    Film – La comédie « Une année difficile », réalisée par Olivier Nakache et Eric Toledano, les auteurs du film « Intouchables »- un des plus grands succès du box office français a donné le coup d’envoi jeudi en soirée à Bucarest du Festival du film français en Roumanie. L’ambassadeur de France à Bucarest, Nicolas Warnery, a affirmé à l’événement d’inauguration que pour la France le cinéma était un instrument majeur dans la coopération avec la Roumanie. La 28e édition du festival réunit jusqu’au 31 mars, des films ayant été sélectionnés aux festivals de film de Cannes, Berlin, Locarno, Venise et Annecy qui seront projetés à Bucarest et dans 12 autres villes roumaines. Une centaine de projections figurent à l’affiche du festival, ont fait savoir les organisateurs. Dans la section consacrée aux professionnels du cinéma, le festival organise un atelier sur l’égalité de genre et la prévention de la violence et de l’harcèlement sexuel et de genre dans l’industrie du film de Roumanie. Le festival est organisé par l’Institut français de Roumanie qui fête cette année le centenaire de sa création.

     

  • L’intelligence artificielle : alliée ou menace ?

    L’intelligence artificielle : alliée ou menace ?

     

    L’IA, avec nous depuis 1956

     

    Définie comme un ensemble des théories et des techniques développant des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l’intelligence humaine pour assumer certaines charges concrètes et flexibles, l’IA emploie des algorithmes qui utilisent de grands volumes de données et des techniques de pointe qui font appel à l’apprentissage automatique, à l’analyse de langage, à des techniques informatiques.

     

    Des bénéfices multiples 

     

    Devenue discipline académique dès 1956, l’IA est récemment présente de plus en plus dans notre vie quotidienne, et ses bénéfices ne se laissent pas attendre.

     

    Qu’il s’agisse de son utilisation pour améliorer les process d’usinage, pour augmenter la qualité de l’assistance médicale, pour améliorer la sécurité et l’économie en matière des transports, l’IA peut aussi faciliter l’apparition de nouveaux produits ou encore augmenter la sécurité au travail, lorsque les robots reprennent la réalisation des taches pénibles et dangereuses. Mais l’utilisation à grande échelle de l’IA n’est pas exempte de risques pour la sécurité des hommes et des entreprises, pour la démocratie, tout comme pour la sécurité des emplois. Les technologies de contrefaçons profondes risquent de fausser par exemple les processus électoraux et démocratique.

     

    Comment les programmes de contrefaçon profondes peuvent nuire à la démocratie

     

    Flavia Durach, universitaire spécialisée dans l’étude des techniques de désinformation, explique la manière dont ces programmes de contrefaçons profondes peuvent nuire à la démocratie :

    « Ils vont tout d’abord exacerber la composante émotionnelle au sein de l’électorat, ce qui risquent de faire pencher la balance au profit d’un certain candidat ou formation politique. La manipulation émotionnelle détient un rôle essentiel au sein du mécanisme de désinformation, pouvant mener à des décisions irrationnelles, qui font fi de la pensée critique, induire des sentiments forts, telle la peur ou la révolte, qui prennent le dessus sur le rationnel. Prenez l’utilisation des technologies de contrefaçons profondes lors des élections, dans la tentative de compromettre un certain candidat par exemple.  Ce genre de situation instille le doute dans le chef de l’électorat, surtout au sein de l’électorat indécis, d’autant que les produits issus de contrefaçons profondes sont distribués à grande échelle, touchant le public large. »  

     

    Un accord pour lutter contre les tentatives de désinformation en cette année électorale

     

    Pour tenter d’enrayer ce genre de pratiques, un consortium de 20 sociétés du secteur des nouvelles technologies, dont de grands noms de l’IA, telles OpenIA, Microsoft et Meta, ont récemment signé un accord qui les engage à combattre les tentatives de désinformation qui pourront survenir en cette année électorale. Conclu à l’issue de la conférence sur la sécurité de Munich, l’accord a été également signé parles détenteurs des plus importants réseaux sociaux, dont Meta, TikTok et X (ex Twitter), qui se sont à leur tour engagés d’éliminer les contenus toxiques et les infox de leurs plateformes. Et c’est toujours grâce à l’IA que seront identifiés pour être ensuite éliminés les vidéos, les images, les contenus suspects. Par ailleurs, la grande majorité des créateurs de contenu réalisé grâce à l’IA ont agréé d’utiliser le filigrane comme moyen censé faire la distinction entre le contenu réalisé grâce à l’IA et le contenu réel.

     

    C’est un bon début, selon Flavia Durach :

    « Il faut néanmoins prendre en considération l’expérience antérieure, notamment ce qui s’est passé lors de la pandémie du Covid-19, lorsqu’avaient émergé de telles promesses d’étiqueter les contenus réalisés au moyen de l’IA, ce qui n’a pas empêché à ce que des études et des chercheurs indépendants retrouvent un grand nombre d’enfreintes à la règle. Ce qui signifie qu’une bonne partie des infox, de ce contenu toxique passe à travers les mailles du filet. Je demeure donc plutôt sceptique quant à l’efficacité de ces chiens de garde à la lumière des expériences antérieures ».

     

    « En l’absence des mesures législatives, des règlementations établies aux niveaux national et international qui fassent développer l’IA sur des bases éthiques, et en minimisant les risques associés, rien de bon ne sortira de cette affaire », avait conclu Flavia Durach, universitaire spécialisée dans l’étude des techniques de désinformation.

     

    UE : une loi sur l’IA

     

    Des pas importants ont été réalisés en ce sens au niveau de l’UE, dont la nouvelle loi sur l’IA récemment adoptée par le Parlement européen, et qui oblige les producteurs de contenu de clairement marquer les productions réalisées par l’IA. La loi ne deviendra d’application que de manière progressive, dans les deux années qui suivent son entrée en vigueur.  (Trad Ionut Jugureanu)

  • La Roumanie, entre élections et déclarations

    La Roumanie, entre élections et déclarations

    Le médecin orthopédiste, Cătălin Cîrstoiu (50 ans), doyen de la Faculté de médecine, Carol Davila de Bucarest et manager de l’Hôpital universitaire des Urgences, espère remporter la mairie de Bucarest. Il a le soutien du PSD et du PNL, les deux partis au pouvoir en Roumanie qui l’ont présenté mercredi comme leur candidat commun. En critiquant l’actuel maire de Bucarest, Nicusor Dan, le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu, a affirmé que la capitale roumaine avait besoin d’une personne capable de coordonner une équipe, d’un véritable manager qui puisse réunir autour de lui des professionnels de tous les domaines. Son collègue de coalition, le responsable libéral, Nicolae Ciuca, a plaidé pour la cohérence et la cohésion au sein de l’administration municipale, tout en invoquant la nécessité d’un dénominateur commun des activités de la Mairie générale et des mairies d’arrondissement.

    Pour sa part, l’opposition parlementaire a critiqué le choix de la coalition au pouvoir et affirmé soutenir Nicusor Dan, en course pour un nouveau mandat. A l’heure où l’on parle, deux autres personnes espèrent remporter la Mairie de Bucarest. Il s’agit de l’édile du 5ème arrondissement, Cristian Popescu Piedone, du Parti humaniste social libéral et de Mihai Enache, de la part du parti ultra-nationaliste, AUR.

    Ce sera à Gabriela Firea, présidente de la filiale PSD Bucarest et à son homologue libéral, Sebastian Burduja, de s’occuper de la campagne électorale de Cătălin Cîrstoiu. Il convient de préciser qu’aussi bien Mme Firea que M. Burduja avaient annoncé dans un premier temps, leurs propres candidatures à la Mairie de la capitale. L’orthopédiste Cătălin Cîrstoiu explique les raisons qui l’ont poussé à relever le défi d’une course électorale :

    « Comme médecin et comme personne faisant preuve d’esprit civique, je sais que la santé d’une nation ne se résume pas à la seule prise en charge médicale. La santé des patients est directement influencée par la pureté de l’air, par un transport public plus efficace, par une infrastructure routière plus performante. Il faudrait mettre en place un environnement propice censé permettre aux Bucarestois de s’adresser à l’administration municipale non pas pour réclamer leurs droits, mais avec la certitude de trouver une solution à tous les problèmes. »

     

    Toute de suite après l’annonce de la candidature du candidat commun PSD-PNL, l’édile en chef de la mairie de Bucarest, Nicusor Dan, a retiré les fonctions exécutives à son adjoint, le libéral Stelian Bujduveanu. « Trois ans durant, le Conseil administratif de la ville a été dominé par la droite formée du PNL, USR et PMP. Or là, le PNL a décidé de s’allier avec le PSD, un mouvement politique qui contrevient à la position occupée par le vice maire, a justifié Nicusor Dan sa décision.

    Stelian Bujduveanu était en charge de plusieurs domaines tels les Transports, le Patrimoine, la relation avec l’Administration publique des rues et avec la Société de Transport Bucarest. Autant d’attributions assumées actuellement par le maire général.

    Par ailleurs, la Commission technique centrale en charge de la coordination des activités d’organisation des élections européennes et locales s’est réunie en première, mercredi. Les électeurs seront convoqués aux urnes le 9 juin pour élire aussi bien leurs euro-parlementaires que leurs élus locaux. La Roumanie organise cette année quatre scrutins électoraux. A part les deux déjà mentionnés, le pays aura en septembre, les élections présidentielles et en décembre, les législatives. Saisie par l’USR au sujet de l’organisation anticipée du scrutin présidentiel, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté la saisine. Par conséquent, le premier tour des présidentielles aura lieu le 15 septembre et le deuxième, le 29.

  • Précisions avant les élections

    Précisions avant les élections

    Deux mois et demi seulement nous séparent des élections européennes et locales organisées simultanément en Roumanie. Le 9 juin, les Roumains ayant le droit de vote seront appelés aux urnes pour élire leurs représentants tant au Parlement européen qu’aux mairies et conseils locaux des villes et villages où ils résident.

     

    La stratégie des deux partis de la coalition gouvernementale*

     

    Pour les élections au Parlement européen, le Parti Social-Démocrate et le Parti Nation-Libéral, au pouvoir en Roumanie, ont décidé, il y a quelques semaines, de présenter une liste commune de candidats, malgré leurs divergences doctrinales et leur appartenance à des familles politiques européennes tout à fait différentes.

    Et pourtant, même si dans quelques localités les deux partis avaient initialement annoncé que chacun proposerait sa propre liste de candidats, dans d’autres villes le Parti Social-Démocrate et le Parti National-Libéral sont toujours à la recherche de candidats communs. C’est le cas de Bucarest, où, après de longues négociations qui, à un moment donné, semblaient être sur le point d’échouer, la coalition gouvernementale vient de décider de soutenir aux élections pour la Mairie générale le docteur Cătălin Cîrstoiu. L’actuel directeur de l’Hôpital universitaire de Bucarest ne rejoindra aucun des deux partis et sera soutenu comme candidat indépendant. Finalement, les présidents des organisations de Bucarest du Parti Social-Démocrate et du Parti National-Libéral, Gabriela Firea et respectivement Sebastian Burduja, devront se contenter de seulement coordonner  la campagne des deux partis, même si au début ils comptaient devenir eux-mêmes candidats à la Mairie Générale.

    Dans les jours suivants, tant les sociaux-démocrates que les libéraux annonceront également leurs candidats communs pour les six arrondissements de la Capitale. Selon certaines sources politiques, les libéraux proposeront des candidats dans les 1er et 6e arrondissements, tandis que les sociaux-démocrates cibleront les secteurs 2, 3, 4 et 5.

    Les candidats aux élections pour la Mairie Générale

     

    Médecin et directeur d’hôpital, mais illustre inconnu en politique, Cătălin Cîrstoiu se confrontera aux élections pour la Mairie Générale avec le très connu mais controversé Cristian Popescu Piedone, du Parti social-libéral humaniste ou avec Nicuşor Dan, le maire sortant de Bucarest. Le dernier est apprécié par les uns mais durement critiqué par les autres, soutenu par l’Alliance électorale de « La droite unie », composé de l’Union Sauvez la Roumanie, du Parti le Mouvement Populaire  et de la dissidence libérale appelée La Force de la droite.

     

     

    Feu vert pour l’Alliance de la Droite Unie

     

    D’ailleurs, l’Alliance de la Droite Unie pourra participer aux élections du 9 juin selon cette formule, après qu’elle ait été définitivement validée mardi dernier par la Haute Cour de Cassation et de Justice. A la fin de la semaine dernière, le Bureau Central Electoral avait rejeté le protocole de création de cette Alliance, parce que selon le Registre des partis politiques, le président du Parti le Mouvement Populaire était Cristian Diaconescu, alors que l’acte constitutif de La Droite unie a été signé par Eugen Tomac en tant que président du même parti. De l’avis des dirigeants des formations qui composent l’Alliance électorale, la décision de la Haute Cour de Cassation et de Justice est un acte de justice contre un abus inadmissible dans une démocratie.

  • 11.03.2024 -mise à jour

    11.03.2024 -mise à jour

    Elections – Le conseil de coordination de la coalition à la gouvernance en Roumanie, formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et du Parti National Libéral (PNL) a adopté lundi une décision pour établir le calendrier des deux scrutins électoraux prévus le 9 juin 2024. Selon le décret d’urgence visant l’organisation simultanées des élections européennes et locales, les élus pourront se porter candidats sur les listes d’une autre formation politique à condition de l’annoncer 45 jours avant le scrutin. Le document mécontente l’opposition selon qui, l’acte normatif adopté vendredi en ce sens contient des mesures contraires à la Constitution et à plusieurs décisions antérieures adoptées par la Cour Constitutionnelle.

     

    Diplomatie – La cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, a eu une conversation téléphonique lundi, avec son homologue Nippon, Yoko Kamikawa, dans le contexte du premier anniversaire de la signature de la Déclaration commune de mise en place du Partenariat stratégique roumano-japonais. Les deux responsables ont passé en revue les projets économiques, sectoriels et culturels, tout en mettant en évidence leurs opportunités de développement. Les deux ministres se sont penchés aussi sur les dernières évolutions en Europe et dans la région Asie-Pacifique, tout en insistant sur la nécessité de poursuivre le soutien de leurs pays à l’Ukraine.

     

    Protestations – Des milliers de professionnels de la santé, membres de la Fédération de la Solidarité sanitaire, ont protesté lundi devant les sièges des Ministères roumains du Travail, de la Santé et du Parlement, en revendiquant des majorations salariales. Les syndicalistes sont toujours mécontents, bien que le gouvernement ait approuvé la semaine dernière une hausse salariale dans le secteur sanitaire de 20 %, à effectuer en deux tranches égales – l’une en mars et la seconde en juin. Selon les représentants des syndicats de la santé, cette majoration ne suffit pas et ne couvre même pas l’inflation. Plus encore, ils dénoncent le fait que le décret d’urgence de l’Exécutif ne comporte aucune prévision quant au montant des primes et des indemnités de gardes.

     

    Défense – « La Roumanie soutient la politique des portes ouvertes de l’Alliance de l’Atlantique Nord et l’adhésion de la Suède montre justement que la porte de l’OTAN reste ouverte et qu’ensemble, nous sommes plus forts ». C’est ce qu’a affirmé le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvar, lors d’une cérémonie, lundi, au siège de son ministère, à l’occasion de l’adhésion de Suède à l’OTAN, en présence de l’ambassadrice suédoise à Bucarest, Therese Hyden. Celle-ci a affirmé que par son adhésion à l’Alliance, la Suède sera plus sécurisée e l’OTAN, plus puissant.

     

    Langue roumaine – La Cour Constitutionnelle moldave a rejeté lundi une saisine avancée par les députés socialistes et communistes, et décidé que le terme « la langue roumaine » reste dans toute la législation de la République, y compris dans la Constitution. Fin mars, les députés du Bloc des communistes et des socialistes de Chisinau ont appelé la Cour Constitutionnelle de la République de Moldova pour lui demander d’examiner la légitimité de la décision de remplacer le terme “langue moldave” par celui de “langue roumaine” dans toute la législation de la République, y compris dans la loi fondamentale du pays. Ils ont invoqué comme principal argument le fait que le groupe parlementaire du parti Action et Solidarité avait changé la Constitution grâce aux votes d’une majorité simple de députés, à la place de deux tiers des voix. Le projet a été adopté par le Parlement moldave en 2023 et promulgué par la présidente, Maia Sandu.

     

    Halep – Après une pause d’une année et demie, la joueuse roumaine de tennis Simona Halep revient sur le terrain. Ancienne leader mondiale du tennis féminin,  Simona est partie lundi matin pour Miami. Son dernier match officiel remonte à août 2022. Simona a reçu une wildcard de la part des organisateurs du tournoi WTA 1000 des Etats-Unis, ce qui lui permet de se trouver au tableau principal de la compétition qui se tient du 17 au 31 mars. Pour rappel, Simona Halep a reçu le droit de revenir sur le terrain après que le Tribunal arbitral du sport de Lausanne eut réduit sa suspension pour dopage de quatre ans à neuf mois. La sportive roumaine a réussi à prouver le fait que la substance illégale qu’elle avait ingérée sans le savoir provenait d’un supplément alimentaire contaminé.

     

    Météo – En Roumanie, le temps sera plutôt couvert et des pluies tomberont sur la moitié orientale du pays. Des chutes de neige et des pluies seront signalés en altitude. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort sur l’est de la Roumanie. Mardi, les températures iront de 5 à 17 degrés.

  • Nouvelle législation pour l’année électorale

    Nouvelle législation pour l’année électorale

    A la fin de la semaine dernière, le gouvernement social-libéral de Roumanie a adopté l’ordonnance d’urgence qui prévoit l’organisation des élections parlementaires européennes et locales simultanément, voire le 9 juin. Il s’agit d’une solution politiquement controversée décidée par les partis de coalition au pouvoir Parti Social-Démocrate et Parti National-Libéral, qui maximisent ainsi leurs chances, notamment aux élections européennes, pour lesquelles ils ont convenu de proposer des listes communes de candidats. Selon les sociaux-démocrates et les libéraux cette organisation simultanée des élections était souhaitée par la majorité des Roumains, selon les sondages, vu qu’ils seront appelés aux urnes cette année encore tant pour les élections pour le Parlement national, en décembre, que pour celles pour le futur président, en deux tours, en septembre. Selon le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Greblă, il n’y aura qu’une seule infrastructure électorale et les électeurs trouveront cinq urnes le 9 juin : une pour le Parlement européen, et que quatre autres pour les élections locales. Certes ce système est plus économique, mais l’impact budgétaire ne sera connu qu’après l’adoption, cette semaine, d’une décision gouvernementale relative aux dépenses prévues pour l’organisation et le déroulement des élections. L’acte normatif adopté vendredi dernier augmente la période électorale à 90 jours, afin de donner le temps aux partis politiques d’organiser leur activité avant le début de la campagne électorale.

     

    Des nouveautés pour le scrutin à l’étranger

    Il y a des nouveautés pour ceux qui votent à l’étranger.

     

    Toni Greblă : « Un des changements concerne l’organisation du vote à l’étranger. L’idée de ces listes supplémentaires, écrites au stylo et portant la signature de l’électeur, a été abandonnée. Maintenant, on utilise une application. La liste supplémentaire des citoyens roumains résidant à l’étranger est désormais générée électroniquement. Ainsi gagne-t-on du temps et de la précision, car un citoyen qui a voté une fois à l’étranger ne peut pas voter une deuxième fois dans un autre bureau de vote ni en Roumanie, ni à l’étranger » a déclaré le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Greblă.

     

    Des règlements pour les candidats

     

    Une personne peut se porter candidate simultanément au Parlement européen et aux postes de conseiller local, de conseiller départemental, de maire ou de président du conseil départemental. Par ailleurs, les élus locaux qui se portent candidats peuvent changer de parti politique, jusqu’à 45 jours avant la date du scrutin.

     

    Des critiques de l’Opposition

     

    Selon les critiques, cette disposition encourage la pratique de certains candidats de changer fréquemment de parti politique et que les bénéficiaires en seraient les grands partis, en premier lieu le Parti Social-Démocrate. Et pourtant, selon Toni Greblă la migration d’un parti politique à un autre n’est pas possible parce qu’il y a un écart entre juin, la date des élections, et probablement début octobre, lorsque les premiers conseils locaux et départementaux commencent à être établis.

    Les partis de la nouvelle alliance d’Opposition, La Droite Unie, qui ont violemment critiqué l’acte normatif adopté vendredi dernier, souhaitent que l’Avocat du Peuple saisisse la Cour Constitutionnelle au sujet de l’ordonnance d’urgence prévoyant l’organisation simultanée des élections locales et européennes.

  • Les élections en Roumanie: le calendrier complet

    Les élections en Roumanie: le calendrier complet

    C’est officiel : les Roumains se rendront aux urnes trois fois cette année. 

    Les électeurs seront appelés à élire le nouveau président du pays, les représentants au Parlement européen, au Parlement de Bucarest et, enfin et surtout, les maires et les conseillers locaux. Une décision prise et communiquée par les dirigeants de la coalition Parti Social-Démocrate-Parti National-Libéral au sein du gouvernement.

    Les premières élections sont prévues le 9 juin, date à laquelle les élections pour le Parlement européen et les élections locales seront organisées simultanément. Trois mois plus tard, le 15 septembre, le premier tour des élections présidentielles aura lieu, avec si nécessaire, un second tour prévu le 29 septembre. EnfinLa composition du Parlement roumain sera décidée le 8 décembre, lors des élections législatives.

     

    La coalition gouvernementale avait initialement prévu deux jours d’élections européennes pour les Roumains de l’étranger. Cependant, les hommes politiques ont renoncé à cette option car elle aurait, selon leurs dires, violé le droit constitutionnel des Roumains à l’intérieur du pays, qui n’auraient eu qu’un jour pour exprimer leur voix. Au lieu de cela, les heures d’ouverture des bureaux de vote ont été prolongées de 21h00 à 22h00, et dans certains cas, jusqu’à minuit.

     

    Plus de 30 000 experts électoraux sont prêts pour cette année électorale atypique

    Le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Greblă, a annoncé que plus de 30 000 experts électoraux étaient préparés pour les élections successives de cette année. Sur le plan institutionnel, la Roumanie est prête à affronter cette année, qu’il a qualifiée d’atypique.

    Toni Greblă : « Pourquoi avons-nous dit que cette année était atypique ? Parce que tous les types d’élections -européennes, locales, législatives et présidentielles – se déroulent en l’espace de six mois seulement et principalement pour des raisons d’organisation, ce ne sera pas facile. Car au-delà des élections, la vie continue et il faut encore assurer les activités quotidiennes de chaque citoyen, afin que la vie des gens n’en souffre pas. »

    Concernant la confiance des Roumains dans le processus électoral, le chef de l’Autorité électorale permanente a déclaré que les élections seraient organisées de manière transparente, dans le respect du principe d’égalité avec tous les concurrents politiques, afin que le résultat soit celui souhaité par la majorité des électeurs.

     

    Présence aux urnes

    Lors des précédentes élections présidentielles, en 2019, plus de 10 millions de Roumains avaient exprimé leur voix, soit 54,86 % du nombre total d’électeurs inscrits sur les listes électorales permanentes. Parmi eux, environ 945 000 étaient des Roumains issus de la diaspora. La même année ont eu lieu les élections européennes, auxquelles ont participé plus de 8,9 millions de Roumains, avec un taux de participation de 49,02 %. Un an plus tard, en 2020, un peu plus de 5,9 millions de compatriotes ont participé aux élections parlementaires roumaines, avec un taux de participation de 33,24 %. Et c’est à ce moment-là qu’ont eu lieu les élections locales, auxquelles se sont présentés 8,4 millions de Roumains, soit 46,02 % de la population ayant le droit de vote.

  • Le flash – 28.02.2024

    Le flash – 28.02.2024

    Elections – Le premier tour des élections présidentielles de Roumanie se déroulera le 15 septembre et le second, si nécessaire le 29 septembre. La décision a été adoptée mardi par la coalition gouvernementale PSD-PNL, qui a renoncé à l’idée de l’organiser le scrutin législatif le long de deux jours pour les Roumains qui vivent à l’extérieur du pays, parce que cette variante aurait transgressé le droit constitutionnel des personnes à l’intérieur du pays, qui se rendent aux urnes durant un seul jour. Selon des sources politiques, la coalition a décidé de porter la fermeture des bureaux de vote de 21 heures actuelles à 22 heures et dans certains cas même jusqu’à 24 heures. Rappelons-le, les élections pour le Parlement européen se dérouleront le 9 juin, en même temps que les élections locales. Et c’est également cette année, en décembre que les Roumains sont appelés aux urnes pour élire leurs sénateurs et députés.

     

    Environnement – La Roumanie a besoin d’un pacte national censé rendre la protection de l’environnement une priorité, a déclaré le président roumain, Klaus Iohannis, dans le cadre d’une réunion avec plusieurs ONGs du domaine. Il a dit que la protection de l’environnement ne devrait pas être négligée et a souligné qu’elle influence directement la qualité de la vie, la santé et la sécurité des citoyens. M Iohannis a affirmé que les mesures dans le domaine de l’accès à l’énergie devraient soutenir les consommateurs les plus vulnérables par les investissements qui réduisent simultanément les factures et la pollution. Selon le président roumain, au moins une partie de la technologie verte utilisée dans les nouveaux investissements devraient être fabriquée en Roumanie, pour générer de nouveaux emplois et de la plus-value dans l’économie nationale. Il a également précisé qu’il était essentiel que la législation nationale facilite une transition verte ordonnée et équitable et a souligné que le Parlement avait une responsabilité majeure à ce sujet. Pour sa part, le chef du cabinet de Bucarest, Marcel Ciolacu a plaidé pour des partenariats entre le secteur public et la société civile dans le domaine de la protection de l’environnement. Le premier ministre a souligné le rôle des ONGs dans ce domaine et a affirmé que le développement durable, la lutte contre les effets des changements climatiques, la réhabilitation et la protection de la nature, mais aussi l’éducation devraient être les piliers sur lesquels la Roumanie devrait évoluer.

     

    Drogue – La Chambre des Députés de Bucarest a adopté un projet de loi qui prévoit la création d’un registre national des personnes ayant commis des infractions du domaine du trafic de drogue, similaire à celui des agresseurs sexuels, qui existe déjà. Les personnes inscrites dans ce registre risquent des peines allant de 3 mois à 2 ans, s’ils ne communiquent périodiquement aux institutions spécialisées plusieurs informations sur leurs déplacements dans la localité ou s’ils changent de domicile. L’année dernière, les procureurs du Parquet antimafia et antiterroriste traitaient plus de 26 000 dossiers ayant comme objet le trafic de substances interdites. Selon les statistiques, au niveau communautaire en 2022, la Roumanie était en dessous de la moyenne européenne pour ce qui est de la consommation de la majorité des types de drogue.

     

    Chorales – Les chorales d’enfants de la radio publique roumaine et de la radiodiffusion bulgare se produiront ensemble jeudi à la Salle de Concerts de la Radiodiffusion roumaine. C’est pour la première fois que ces deux chorales donnes un concert ensemble et son programme est vraiment spectaculaire. Cet événement est une partie du programme de coopération internationale des deux radios publiques. Le même jour, la Chorale d’enfants de la radiodiffusion bulgare ouvrira la réception organisée par l’ambassade de Bulgarie à Bucarest à l’occasion de la Fête nationale de ce pays, le 3 mars.

     

    Incendie – Deux ressortissants roumains sont décédés dans l’incendie qui a eu lieu la semaine dernière dans la ville espagnole de Valence – a annoncé mardi en soirée le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Les deux personnes avaient initialement été portées disparues. Les autorités roumaines maintiennent le contact avec celles espagnoles et avec les ressortissants roumains touchés par l’incendie qui ont demandé l’assistance consulaire. L’incendie dévastatrice a détruit un immeuble à 14 étages et a tué 10 personnes.

     

    Météo – Températures de beaucoup plus élevées que les moyennes pluriannuelles aujourd’hui en Roumanie. Les maxima iront de 9 à 21 degrés. Le soleil brille à Bucarest ou le mercure des thermomètres montre les 9 degrés en ce moment.

     

    Handball – La Roumanie affronte la Croatie, aujourd’hui à domicile dans le premier groupe des préliminaires de l’Euro de handball féminin – EHF EURO 2024. Le match retour aura lieu dimanche à Koprivnica. Les deux équipes s’affrontent pour occuper la première place dans le groupe, puisqu’elles ont le même nombre de points, à savoir 4, mais sont séparées par une différence de buts (43 à 24). La Roumanie et la Croatie sont suivies par la Grèce et par la Bosnie-Herzégovine. Par ailleurs, mardi en soirée, le CS Dinamo Bucarest a battu CSM Constanţa (sud-est) sur le score de 33 à 25, dans un match du 4e groupe principal de la compétition masculine de handball EHF European League. L’équipe qui remportera le groupe se qualifie directement aux quarts de finale de la compétition.

  • La semaine du 19 au 25 février 2024

    La semaine du 19 au 25 février 2024

    Le calendrier des élections a été décidé

    Après de longues négociations les partis qui forment la coalition à la gouvernance en Roumanie se sont finalement mis d’accord, ce mercredi, sur le regroupement de plusieurs scrutins électoraux prévus cette année. Les leaders du Parti Social-Démocrate (PSD) et du Parti National Libéral (PNL) ont annoncé que l’élection locale et celle pour le Parlement Européen auront lieu en même temps, le 9 juin prochain. Suit l’élection présidentielle prévue en septembre, alors que le scrutin législatif national aura lieu en décembre prochain. La stabilité politique et la continuité de la gouvernance, voici les principaux arguments des sociaux-démocrates et des libéraux pour regrouper ces scrutin. Alors que pour le scrutin municipal les deux partis se présenteront sur des listes séparées, pour l’élection au Parlement Européen ils avanceront une liste commune, chose inimaginable dans un passé relativement proche, lorsque les deux étaient des ennemis jurés. Désormais, le PSD et le PNL clament à l’unisson la nécessité de « sacrifier un minimum de leur orgueil » dans l’intérêt des Roumains. De son côté, l’opposition parlementaire de Bucarest considère ce regroupement des scrutins euro -parlementaire et local comme non constitutionnel. Une récente alliance politique intituléeLa Droite Unie, formée de l’Union sauvez la Roumanie (USR), de la Force de la Droite (qui est une dissidence libérale) ainsi que du Parti du Mouvement Populaire (PMP) qui ne fait pas partie du Parlement – cette alliance a donc dénoncé une attaque à l’adresse de la démocratie et se dit prête à l’empêcher, en se servant de tous les instruments légaux à sa disposition. À son tour, le parti ultra nationaliste L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) a affirmé que, par cette démarche, la démocratie avait été officiellement tuée par les leaders social-démocrate Marcel Ciolacu et respectivement libéral Nicolae Ciuca, qui, à ses yeux, tentent désespérément de garder le pouvoir pour les 10 années à venir, en promouvant une stabilité illusoire.

     

    Les décisions du Conseil suprême de défense de la Roumanie

    Convoqué par le président du pays Klaus Iohannis, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie s’est réuni cette semaine, à Bucarest. Principal sujet à l’agenda du Conseil : lagrave situation de sécurité dans la région de la mer Noire et ses implications pour la Roumanie. Dans ce contexte, les membres du Conseil ont décidé de mesures censées renforcer les forces armées roumaine, ainsi qu’un d’un paquet d’actionspourconsolider aussi le système national de sécurité cybernétique. « Pour la Roumanie, la guerre en Ukraine voisine maintient les risques d’incidents qui pourraient affecter le territoire et les citoyens du pays, ainsi que les dangers concernant la sécurité de la navigation dans la mer noire », a martelé leConseil suprême de défense de la Roumanie. C’est pourquoi ces membres ont également analysé les mesures déjà prises pour protéger l’intégrité du territoire national et de la population et ils ont aussi discuté des actions supplémentaires à mettre en place, étant donné l’aggravation de la situation de sécurité dans la région. Il a aussi été décidé que la Roumanie continue les démarches diplomatiques censées déterminer la Russie à mettre fin à son agression militaire en Ukraine, qui a démarré il y a deux ans, le 24 février 2022.

     

    Bucarest réagit au décès d’Alexey Navalny

    Cette semaine encore, le ministère roumain des Affaires Etrangères a convoqué l’ambassadeur russeà Bucarest pour parler de la mort subite, dans une prison près du Cercle polaire, du politicien russe d’opposition, Alexey Navalny,47 ans. La responsabilité pour la mort de celui-ci revient exclusivement aux autorités russes, a transmis la diplomatie roumaine au représentant de Moscou, demandant une investigation transparente, indépendante et exhaustive concernant les circonstances dans lesquelles s’est produit le décès de celui-ci. Selon Bucarest, les autorités russes ont l’obligation morale de transmettre sans délai à la famillele corps du défunt. A Bucarest encore le président Klaus Iohannis et d’autres dignitaires roumains ont exprimé leur tristesse pour la mort de ce représentant de l’opposition politique russe. De même, des dizaines de personnes ont déposé des fleurs et des chandelles devant le siège de l’ambassade de Russie à Bucarest ; avec le message : « Il ne faut jamais arrêter de lutter pour la démocratie !» .

     

    Les Roumains d’Espagne auront bientôt la double nationalité

    Bonne nouvelle, cette semaine, pour les Roumains établis en Espagne. À compter de cette année, ils pourront bénéficier de la double nationalité roumaine et espagnole, comme il a été annoncé à l’issue des rencontres avec des officiels de Madrid, par le président du Sénat de Bucarest, Nicolae Ciuca et par le président de la commission pour la politique étrangère Titus Corlăţean. Pourtant, les gouvernements des deux pays doivent encore mettre au point plusieurs aspects techniques, ont encore déclaré les deux responsables. C’est pourquoi, le document mettant en place la double nationalité sera le plus probablement parachevé à l’occasion de la visite du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez en Roumanie. La double nationalité est un sujet important pour la communauté roumaine d’Espagne, dont les membres sont à présentobligés de renoncer à la nationalité roumaine s’ils veulent obtenir la nationalité espagnole. À l’heure où l’on parle, l’Espagne déroule des accords portant sur la double nationalité, uniquement avec ses voisins, la France et le Portugal. À noter aussi que les plus d’un million de Roumains établis en ce moment en Espagne, forment la deuxième communauté étrangère de ce pays en termes de dimensions, après celle marocaine.

     

    Qualifications aux JO de Paris

    La sélection nationale de water-polo masculin de la Roumanie s’est qualifiée aux Jeux olympiques de Paris de cet été et selon le tirage aux sorts, ; la Roumanie fera partie du Groupe A, aux côtés de la Croatie, l’Italie, la Grèce, des États-Unis et du Monténégro. La sélection nationale de water-polo masculin a achevé le Championnat du monde de Doha, au Qatar, en 10e position, alors que c’est au moins la huitième place qui lui aurait assuré la qualification olympique. Pourtant, l’Afrique du Sud, qui était qualifiée en tant que meilleure équipe de son continent, a renoncé à sa participation aux Jeux olympiques de Paris. Par conséquent, la Roumanie, qui était la mieux placée parmi les équipes non qualifiées, a pu remonter dans le classement olympique.

    Par ailleurs, la sélection de tennis de table féminin de la Roumanie s’est inclinée devant le Japon, jeudi, dans les quarts de finale du Championnat du monde qui se déroule à Busan, en Corée-du-Sud. La Roumanie a raté le podium de cette compétition, mais grâce à son accès dans les quarts de finale, elle a obtenu la qualification aux Jeux olympiques de Paris. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Calendrier électoral compliqué en Roumanie

    Calendrier électoral compliqué en Roumanie

    Longtemps débattue dans l’espace public de Roumanie, l’idée d’organiser simultanément une partie des élections de la super année électorale 2024 semble avoir été acceptée. Les élections législatives et celles européennes auront lieu en même temps, soit le 9 juin, sur décision des deux partis au pouvoir, le Parti Social-démocrate et le Parti National-Libéral. Le premier ministre Marcel Ciolacu, leader des sociaux démocrates, a annoncé aussi que les élections présidentielles se dérouleront en septembre, le plus probablement en deux tours, tandis que celles pour le Parlement national auront lieu en décembre. Aux dires du Monsieur Ciolacu, la décision d’organiser simultanément les élections est censée garantir une forte présence aux urnes, tout en bloquant l’ascension des formations extrémistes, qui, d’ailleurs, à la hausse presque partout en Europe.

    Bien qu’appartenant à des familles politiques européennes différentes – le Parti Social-Démocrate est issu des socialistes, tandis que la Parti National-Libéral appartient aux populaires,  les deux partis se présenteront en première sur une liste commune aux élections européennes. Néanmoins, ils auront chacun, leurs candidats aux mairies, conseils locaux et départementaux.

     

    Les déclarations des leaders des partis à la co-gouvernance

    Marcel Ciolacu: « Nous avons décidé de faire une alliance électorale pour les élections européennes. Il est évident que seuls ces deux partis peuvent s’allier et faire face à la vague extrémiste. Aucune de ces deux forces politiques ne peut s’engager dans la lutte toute seule. » 

     

    Aux dires du président du Sénat de Roumanie, Nicolae Ciucă, chef de file du Parti National-Libéral, la décision de la coalition au pouvoir vise à garantir la stabilité intérieure, tout en tenant compte du contexte international de sécurité- en faisant référence à la situation en Ukraine voisine, en proie à l’agression russe.

    Nicolae Ciucă: « Selon toutes les discussions que nous avons eues, les Roumains souhaitent la stabilité, la tranquillité, ils veulent se préoccuper de leur vie quotidienne. Par conséquent, je pense qu’il est absolument nécessaire que les partis politiques sacrifient leur orgueil pour privilégier l’intérêt des Roumains et la stabilité du pays. » 

     

    Les critiques de l’Opposition

    De son côté, l’Opposition conteste avec véhémence l’organisation simultanée des élections locales et européennes. Les représentants de l’Alliance « La Droite Unie », composée de l’Union Sauvez la Roumanie (parti parlementaire), La Force de la Droite (soit une dissidence libérale) et le Parti du Mouvement Populaire (créé par l’ancien président Traian Băsescu) ont annoncé qu’ils attaqueraient en justice tous les actes normatifs émis par les représentants du Gouvernement au sujet de l’organisation simultanée des élections.

    Le président du Parti La Force de la Droite, l’ancien premier ministre libéral, Ludovic Orban : « Si le PNL et le PSD présentent un projet de loi, nous l’attaqueront devant la Cour Constitutionnelle. S’ils émettent une ordonnance d’urgence, évidement, nous en parleront à l’Avocat du Peuple, soit la seule institution en mesure de déclencher un contrôle constitutionnel. D’ailleurs, nous attaquerons en justice tant l’ordonnance, que la décision gouvernementale qui sera émise. »

     

    Toujours dans l’Opposition, les représentants de l’Alliance pour l’Union des Roumains (parti nationaliste) caractérisent d’illégale et d’anticonstitutionnelle l’organisation simultanée des élections. Par contre, ils soutiennent qu’ils pourraient s’adapter à tout type d’élection, soit organisée séparément, soit simultanément.

    Le leader de l’Alliance pour l’Union des Roumains George Simion: « Etant donné l’empressement du Gouvernement d’organiser des élections simultanées, nous avons décidé de modifier nous aussi, notre stratégie : si malgré la Constitution, les élections locales ont lieu à la même date que celles européennes, soit le 9 juin et que les représentants des autorités publiques n’interviennent pas, nous accepterons des candidats communs, issus de n’importe quelle formation pour lutter contre l’alliance créée par le Parti Social-démocrate et le Parti National-Libéral. »

     

    Quant aux représentants de l’Union Démocrate des  Magyares de Roumanie, ceux-ci ont affirmé ne pas être affectés par la décision de la coalition au pouvoir en Roumanie, aux côtés de laquelle, ils avaient gouverné jusqu’à l’année dernière